ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
Nell avait eu cinq ans le mois dernier. Elle avait beau n'être pas plus grande qu'une poupée, l'impression de faire partie d'une autre cour avait modifié sa façon d'envisager le monde. A cinq ans, il s'offrait à vous, faisant miroiter ses possibilités et son immensité au travers d'histoires aussi passionnantes les unes que les autres, nourrissant ainsi votre insatiable curiosité. Une imagination débordante en découlait souvent, et c'était très important. Ça l'était d'autant plus que Nell avait désormais accès à tout un rayon de la bibliothèque dans laquelle elle n'avait encore jamais eu le droit de mettre ses pieds de petite-fille de quatre ans. Mais maintenant, à cinq ans fraîchement acquis, des rangées de tomes contenant autres choses que des illustrations grossières faisaient briller ses grands yeux chocolat. Evelyn, tapit dans un coin de la bibliothèque, un sourire en demi-teinte remontant ses pommettes, la suivait à tous petits pas pour ne pas déranger l'espèce de communion que sa nièce était en train de vivre avec la littérature enfantine. C'était étrange comme le parcours tâtonnant de la petite-fille l'émouvait sincèrement, et pas seulement parce qu'elles étaient devenues particulièrement proches au cours des derniers mois, faisant au passage fulminer sa sœur aînée qui lui reprochait souvent de se l'accaparer. Non, c'était plus profond encore. Elle se revoyait au même âge, à une époque où elle pouvait encore prétendre à la douce innocence d'une enfance heureuse passée aux côtés de ses deux parents dans la volupté d'une maison où l'imagination avait une place prépondérante – la proximité d'un clan aussi étendu que le leur n'avait fait qu'amplifier la créativité des filles Pearson, celle d'Evie en particulier. Malheureusement, elle avait eu six ans, et tout s'était effondré en même temps que son père. Pendant un temps, elle avait cru ne plus être capable de se perdre dans son propre esprit sans ressentir de la peine ; une peine aussi malfaisante que les vilains dans les contes de fées, qui appuient sur vos faiblesses et vous forcent à abdiquer sous le poids des responsabilités injustement engrangées par le processus de deuil, et le manque qui ne se tarit jamais, pas même lorsque vous grandissez. C'est peut-être le thérapeute de la famille qui avait conseillé à Celie de la mettre à une activité manuelle pour palier aux lacunes qui avaient commencé à modifier son caractère si doux et rêveur à l'époque… toujours est-il que cette fois-là, la matriarche avait été bien inspirée en lui faisant commencer le dessin, car l'envie de se plonger par-delà le brouillard qui régnait dans sa tête avait été plus fort que tout le reste. Peu à peu, Evie s'était relevée. Aujourd'hui, lorsqu'elle posait son regard sur sa nièce, elle espérait sincèrement qu'elle ne perdrait pas l'innocence qu'elle-même avait perdue trop tôt ; celle qui lui faisait se tenir la bouche à deux mains pour étouffer un éclat de rire trop sonore, celle qui lui permettait de lui poser des questions un peu idiotes, mais auxquelles Evelyn répondait toujours avec pédagogie. Dans un an à peine, elle atteindrait l'âge fatidique où tout avait changé pour elle. C'était si angoissant à ses yeux, que la jeune femme détourna un instant son attention pour la poser par-dessus son épaule, s'attardant sur les gestes de Juliana qu'elle rejoignit en quelques pas. Dans un murmure exagéré, elle lui dit :
"Je crois que la bibliothèque va devenir son endroit préféré. Elle est si mignonne à toucher les rayonnages avec ses petites mains potelées." Elle poussa le vice jusqu'à froncer le haut de son nez piqueté de tache de son, mimant un pincement de joue furtif, avant de reprendre, d'une voix plus adulte, et abandonnant son expression de tata-gâteau par la même occasion ; elle s'était autorisée un peu de niaiserie, mais se composer un air sérieux était devenue une telle habitude qu'elle ne tarda pas à reprendre les rênes, même si elle s'adressait à l'une de ses plus vieilles amies "Merci d'avoir retardé la fermeture. Je craignais de ne pas avoir le temps de passer plus tard dans la semaine, et comme je lui avais promis de l'emmener ici." Elle lança un dernier regard en direction du rayonnage où Nell s'était perdue, puis elle vint s'accouder au comptoir de l'accueil tout en posant un regard plein de sourires sur le profil si harmonieux de Juliana "Je te revaudrai ça, Jules." Très brièvement, Evie envisagea de la taquiner en lui parlant d'une potentielle ristourne accordée sur le buffet de son futur mariage. Mais elle n'était pas sans savoir que tout n'était pas aussi simple dans le couple de la jeune femme ; plaisanter sur un sujet aussi délicat, elle évitait de le faire, surtout depuis qu'Owen lui avait fait remarquer que tout tourner en dérision n'était pas la meilleure chose à faire si elle souhaitait garder de bonnes relations avec ceux qu'elle considérait comme ses amis. Monsieur-le-curé-donneur-de-leçons avait parlé, et parce qu'au fond, elle n'était rien d'autre qu'une catholique qui craignait les portes de l'Enfer – auxquelles elle était vouée de toute façon, elle ne se faisait plus d'illusions à ce sujet – elle préférait faire le dos rond et lui donner raison, même si quelque part, ça lui donnait envie de l'asperger d'eau bénite pour lui faire regretter d'avoir autant de pouvoir sur elle. Aussi, elle combla le bref silence qui accompagna la réflexion qu'elle avait retenue en ajoutant "Quelles sont les nouvelles ?"
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
J’adore voir les yeux pétillants des enfants devant les livres et je ne manque pas de féliciter les parents qui font encore le déplacement dans ce lieu qui est malheureusement un peu moins fréquenté désormais même si tous les événements organisés au sein de la bibliothèque tendent à accroitre sa fréquentation. Toutefois, malgré une population de lecteurs invétérés un peu moins dense qu’elle pouvait l’être plusieurs années auparavant, il est rare de trouver la bibliothèque presque vide comme elle l’est ce soir et j’apprécie de me retrouver presque seule dans les rayons avec comme excellente compagnie mon amie d’enfance et sa nièce beaucoup trop adorable et passionnée par les livres. Je m’affaire à quelques mètres d’elles, rangeant les derniers livres qui ne l’ont pas été, laissant le comptoir de l’accueil vidé de toute trace de passage des enfants et adultes qui sont venus aujourd’hui. Ma collègue sera ravie de ne pas avoir à le faire le matin et de pouvoir profiter de son café tranquillement avant l’ouverture. Quant à moi, je suis évidemment heureuse de pouvoir rendre service à Evie et presque encore davantage de voir les yeux émerveillés de la petite Nell qui parcourt tous les ouvrages de sa catégorie d’âge sans trop savoir où donner de la tête tant les possibilités qui s’offrent à elle sont nombreuses. Son enthousiasme me touche énormément sans doute parce qu’elle me renvoie à mes propres souvenirs d’enfance. Je me souviens évidemment avoir eu la même lueur dans le regard lorsque je suppliais mes parents de me lire encore et encore mes livres favoris ou d’avoir été tellement appliquée dans mon apprentissage de la lecture tant j’avais hâte de pouvoir découvrir cet univers qui me paraissait déjà être mon univers. J’avais été très déçue d’apprendre qu’il était impossible que je lise tous les livres existant dans le monde, c’état pourtant mon objectif, je voulais avoir lu tous les livres du monde entier, n’en laisser passer aucun, pas un seul. Avec le recul, je sais évidemment que c’était insensé, mais je regrette cette période où tous mes rêves me paraissaient accessibles et où je m’autorisais encore à croire à la vie parfaite que je m’étais imaginée. Elle me parait bien loin désormais mais je m’interdis de déprimer, pas ce soir, pas alors que mon amie a décidé de me rendre visite, pas alors que Nell diffuse un enthousiasme communicatif. Je suis obligée de sourire même si je n’en ai pas vraiment envie ces derniers temps. « Si elle veut devenir ma nouvelle stagiaire, elle est embauchée, si tous les enfants qui viennent ici étaient aussi enthousiastes qu’elle, je crois que mon métier serait absolument parfait. » Des livres et des enfants heureux de les découvrir, que demander de plus ? J’adore ce que je fais mais l’aspect flic de la chose liée au fait que le respect de certains enfants envers les ouvrages exposés est très relatif me plait un peu moins. Voir des mini Nelle déambuler dans les rayons donnerait donc un très bon aperçu de ce que peut être le paradis. Evie a de la chance, elle a une nièce parfaite. Si j’avais une fille, j’aimerais vraiment qu’elle lui ressemble, mais il vaut mieux que j’évite de me projeter dans cet avenir-là, j’ai bien conscience qu’il est plus qu’incertain et qu’envisager un tel bonheur ne pourrait que me faire du mal. « Tu plaisantes, tu ne me dois rien du tout, ça me fait tellement plaisir ! » Je suis parfaitement sincère, que ce soit pour Evie comme pour Nell, avoir l’occasion de leur faire plaisir grâce à un geste que j’estime parfaitement naturel est une évidence et je n’attends bien sûr aucun remerciement pour cela. Accoudée au comptoir, Evie est rayonnante et j’ose espérer que cette apparence n’est pas qu’une façade, loin de là. Je me rends compte que j’ai tendance à être tellement obnubilée par mes propres problèmes que j’ai parfois tendance à oublier de prendre des nouvelles des personnes que j’aime ou pire encore, d’oublier complètement ce qu’elles me racontent tant je suis distraite. Cette soirée va nous donner l’occasion de nous rattraper tout en gardant un œil sur la pétillante petite Nell. « Tu vas être déçue, il y n’y a pas grand-chose de nouveau ces derniers temps. » Ou alors les nouveautés ne sont pas forcément celles que j’ai envie de raconter en premier vu qu’elles impliquent une potentielle crise de larmes assortie d’un « je ne sais vraiment pas ce qu’il se passe, je crois que j’ai tout raté » qui risquerait de ternir le beau sourire de la petite fille et c’est quelque chose que je ne veux surtout pas faire. « Je crois que je t’avais dit qu’on était allé aider ma sœur à s’installer dans sa nouvelle maison ? On n’avait pas fini tous les travaux mais elle m’a envoyé des photos hier et ça rend bien. » J’envie Mary et sa petite vie parfaite à Melbourne, parfois. Je n’ai jamais réussi à quitter Brisbane et je ne peux pas m’empêcher de me dire que me montrer plus téméraire aurait peut-être été mieux pour moi. « J’ai l’impression que ma mère a retrouvé assez de motivation pour se lever le matin et quitter son pyjama pour autre chose que pour aller à la messe, ce qui constitue un progrès. » Je suis un peu injuste mais pas tant que ça, finalement, ma mère a tendance à se laisser vraiment aller depuis la mort de mon père et je désespère de retrouver un jour la femme énergique qu’elle était lorsque j’étais enfant. « Et j’ai décidé de me remettre à l’écriture. » Evie est la deuxième personne à qui j’en parle, voire même la première si je considère Tad comme un collaborateur plus que comme un proche à qui annoncer la nouvelle. J’ai toujours du mal à prononcer cette phrase à voix haute tant ça me parait surréaliste et pourtant, c’est la vérité, je vais me remettre à écrire et, cette fois, je ne lâcherais pas ce projet qui me tient à cœur. « Mais c’est plutôt à toi qu’il faut demander ce qu’il y a de nouveau ? Je compte sur toi pour me dire à quel point ta vie est merveilleuse, j’ai besoin de positiver. » Evie a été un peu la grande sœur que je n’avais pas lorsque nous étions enfant et je suis persuadée qu’elle mérite tout le bonheur du monde. « Nell reste avec toi jusqu’à quand ? Si vous faites une soirée pyjama, je veux venir ! » Je veux surtout sortir de cet appartement qui me mine le moral et tous les prétextes sont bons pour y mettre les pieds le moins possible. Si en plus le prétexte en question peut être l’une des personnes auxquelles je tiens le plus, alors c’est encore mieux.
Code by Sleepy
Alma Barton
le bonheur illusoire
ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
Ça avait toujours été fluide avec Jules, même si elles avaient évolué séparément durant les quinze années durant lesquelles Evie avait quitté la ville pour s'établir ailleurs. Seulement, il y avait des liens qui étaient assez forts pour supporter la distance. Peut-être était-ce parce qu'elles se ressemblaient un peu plus qu'elles ne le pensaient, reflétant des blessures similaires que leur proximité d'antan avait su progressivement refermer, bien que dans le fond elles savaient toutes les deux qu'elles ne se remettraient jamais vraiment du bond trop brusque qu'elles avaient fait dans le monde des adultes, et donc des responsabilités. L'amitié qu'elle réservait à Juliana était bâtie sur les mêmes fondations que celle qu'elle avait réservée à Matteo à l'époque. Evelyn avait beau avoir des sœurs, elle ne partageait pas avec elles cette affection toute particulière et fraternelle qu'elle ressentait à l'égard de Jules et de Matteo qu'elle avait rencontré lorsqu'elle était encore suffisamment jeune pour affirmer que ces deux-là étaient probablement les deux meilleurs amis qu'elle n'avait jamais eus de sa vie ; et c'était quelque chose quand on savait combien il était ardu pour elle de se répandre en termes aussi élogieux, toujours si soucieuse de garder son ressenti pour elle. Pourtant, Evie s'était toujours sentie responsable de ceux qui, comme elle, avait connu une tragédie aussi tôt, et parce que personne ne l'avait jamais vraiment aidée à surmonter sa perte, elle s'était rapidement sentie investie d'une grande mission – c'était son côté bonne catholique, à prétendre qu'aider son prochain lui servait exclusivement à expier tout le mauvais qui la rongeait de l'intérieur ; une idée que le père Baxton aurait forcément approuvée, par ailleurs. Même si ça lui avait demandé des années de pratiques pour se rôder à l'exercice, pas très à l'aise avec le sentimentalisme et les effusions en tout genre, elle avait toujours été une épaule solide sur laquelle il faisait bon se reposer. Sa maladresse sentimentale étant ce qu'elle était, elle avait cependant l'impression d'avoir parfois réussi à surmonter ses propres difficultés. Ce qui en était ressorti lui avait plu, à défaut de la contraindre à abandonner ses grands projets d'exile à l'autre bout du monde, déterminée à se défaire de la charge trop lourde que représentait le nom qu'elle portait. Elle qui n'avait jamais été très douée pour se lier avec qui que ce soit, elle pouvait tout de même se targuer d'avoir réussi à se défaire de ses craintes pour se laisser porter par le bien-être que lui procurait cette assurance d'avoir quelqu'un sur qui compter. Juliana faisait partie de ceux vers qui elle se tournait sans aucune hésitation, et elle aimait à penser que c'était la même chose pour la jeune femme, davantage depuis que Matteo était parti et que son absence, même si elle l'avait acceptée et comprise, avait creusé un vide qu'elle ne parvenait pas véritablement à combler, ayant le sentiment atroce qu'on lui avait gracieusement offert le bonheur de le voir en bonne santé, pour le lui reprendre sauvagement à peine quelques mois après.
Elle refoula tout ça à l'intérieur d'elle-même, préférant s'intéresser à la vie de la jeune femme plutôt que d'admettre que quelque chose la taraudait. Aussi, Evelyn ne parvenait pas tellement à croire que Juliana n'ait rien à lui raconter. Mais elle savait plus que quiconque comment c'était quand au contraire, on avait la sensation d'avoir tant de choses à partager qu'au final, on ne savait pas vraiment par où commencer. Elle posa sur elle un regard suspicieux qu'elle rendit un peu moins inquisiteur lorsqu'elle laissa filer un léger sourire provoqué par les nouvelles de sa famille qu'elle lui donna "J'espère être conviée à la crémaillère. Je fais toujours les meilleurs cadeaux, tu lui feras savoir." avança-t-elle avec espièglerie, le coude résolument calé sur le comptoir impeccable de la bibliothèque. Ses yeux vrillèrent légèrement pour suivre les mouvements de Nell qui n'accordait aucune espèce d'importance aux conversations de grandes personnes ; à cinq ans, elle avait déjà compris qu'il valait mieux de ne pas laisser traîner ses oreilles sous peine de se les faire couper par le croque-mitaine "Ça c'est une vraie bonne nouvelle." dit Evelyn en tournant de nouveau la tête vers Juliana "Je crois que Celie a essayé de la faire sortir à de nombreuses occasions en dehors de l'église, mais elle continue à refuser ses invitations. J'aimerais passer la voir, j'aurais peut-être plus de succès." Elle haussa les épaules pour marquer son hésitation, se souvenant à quel point la mère de Juliana avait souffert de la mort de son époux – elle l'avait moins bien gérée que sa propre mère, et dans la vision enfantine qu'Evie conservait du deuil, elle avait toujours pensé que c'était de cette façon que Celie aurait dû réagir, au lieu de s'approprier son souvenir pour le jeter à la face du monde et faire des bénéfices dessus. Elle retint un soupir, prête à reprendre la parole, tandis que ce que Jules lui annonça lui coupa l'herbe sous le pied "Depuis quand ?" demanda-t-elle avec un grand sourire "C'est génial ! Pour le plaisir, ou tu comptes te lancer dans un grand projet d'édition ? Tu en as déjà trop dit de toute façon, alors raconte-moi tout !" Et elle vint lui frictionner le bras avec tendresse, comme pour la pousser à lui dire de quoi il en retournait ; juste avant de lui répondre, avec une expression un peu surjouée, que ses battements de cils plein de théâtralité vinrent ponctuer "J'ai choisi d'être organisatrice de mariage dans l'idée de vivre par procuration, tu penses vraiment que ma vie est assez merveilleuse pour que je consente à te raconter quoi que ce soit ? Je ne crois pas, Juliana." affirma-t-elle avec un humour pince-sans-rire qu'elle maîtrisait si bien, qu'il n'était pas rare qu'on la prenne au sérieux. Mais cette fois-là, elle éclata de rire, en profitant pour passer sous silence les quelques faits qui l'avaient tant chagrinée ces derniers temps ; sa grosse dispute avec Owen et le sentiment qu'il lui avait laissé de ne pas être quelqu'un de bien ni de fréquentable, le départ de Matteo, son propre voyage à Londres qui s'était soldé par un refus catégorique de Neal de faire partie du voyage-retour, les menaces étranges qui planaient sur sa famille depuis quelques jours maintenant, mais aussi la disparition subite de Marius dont elle n'avait plus de nouvelles depuis Noël. Elle se redressa du comptoir, puis se tournant de l'autre côté, elle appuya ses omoplates sur l'angle qu'elle atteignait. Elle posa les yeux sur Nell qui agitait un livre qu'elle venait de sortir d'un rayon pour le lui montrer, et dont le choix se révéla particulièrement bon, pendant qu'elle disait à Juliana "Je dois la ramener quand elle aura terminé sa petite expédition dans le monde magique de la culture. Ma sœur croit toujours que la laisser avec moi plus de quelques heures, c'est pire qu'un baptême satanique. Enfin, tu sais comment elle est… je me demande si elle réalise à quel point elle est ridicule." laissa-t-elle échapper en même temps que l'impression que les opinions d'Ester à son sujet la touchaient plus qu'elle l'avait toujours prétendu. Elle marqua une pause, le temps de reprendre sur elle, puis félicitant Nell d'un pouce dressé devant son visage rayonnant d'enthousiasme, elle coula un regard en direction de Jules pour lui proposer, la bouche fendue de biais "Mais tu sais, on n'a pas besoin de Nell pour se faire une soirée pyjama. Mon colocataire n'est pas souvent à la maison ces derniers temps, et j'ai un grand lit qui ne demande qu'à t'accueillir. Alfie n'a rien à craindre, tu n'as jamais été mon type." se trouva-t-elle maline d'ajouter dans un petit rire rentré.
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
L’idée de parcourir les rues de Melbourne en compagnie de mon amie d’enfance suffit largement pour que j’approuve son envie de participer à la crémaillère. Malgré les nombreuses années aux contacts restreints pour cause d’éloignement géographique important, Evie et moi sommes restées de très bonnes amies et pouvoir rattraper ce temps passé loin l’une de l’autre en profitant justement de têtes-à-têtes plus fréquents. « Bien sûr que tu le seras ! » Je m’exclame avec un enthousiasme non dissimulé à l’idée de voir ma copine effectuer le voyage avec moi. « Le cadeau devrait suffire à convaincre Mary, même si elle ne t’apprécie pas vraiment. » Ce qui est évidemment complètement faux et mon sourire contrastant avant le ton employé pour délivrer cette fausse confidence en atteste évidemment. Parce qu’elle a partagé nos jeux d’enfants, le passage douloureux de mes frères et sœurs de l’enfance à l’adolescence ainsi que les soucis liés à la mort de mon père, Evie – et les Pearson de manière plus générale – est devenue un membre de notre famille à part entière et quel que soit l’événement organisé parmi la famille Rhodes, elle est toujours la bienvenue. Son retour à Brisbane a été a été une excellente nouvelle pour moi, j’ai retrouvé mon amie, ma confidente, et même si je n’ai jamais eu la moindre rancœur à son égard lorsqu’elle a décidé de partir vivre sa vie, j’admets que son absence a été difficile à supporter pour moi. Le manque de celle qui m’avait si souvent épaulée s’était fait souvent ressentir mais jamais je ne lui en avais tenu rigueur. Quelques longues heures de discussion nous avaient permis de rattraper le temps perdu et il m’a suffi de quelques minutes pour me rappeler à quel point il était facile de se confier à Evie. C’est toujours le cas aujourd’hui, d’ailleurs, et lui faire un résumé des derniers événements ayant eu lieu dans ma vie est aussi facile que si je lisais une recette de cuisine dans un bouquin spécialisé. « Tu serais vraiment la meilleure si tu faisais ça. » Evelyn a toujours eu plus de poids que Celie face à maman Rhode, sans doute parce qu’il lui a toujours été plus difficile de résister à un enfant qu’à un adulte et qu’elle est restée assez figée dans le passé pour considérer qu’Evie, comme ses propres enfants, d’ailleurs, n’a jamais réellement grandie. « Celie est pleine de bonne volonté, mais malheureusement elle n’a jamais voulu lire en entier le manuel d’utilisation de ma mère et pourtant, c’est un impératif pour obtenir d’elle quelque chose. » Je ne veux pas dénigrer ma mère, je suis admirative de tout ce qu’elle a pu faire pour nous alors que je sais pertinemment que sa seule envie est de renoncer à la vie depuis que son amour de toujours a perdu la sienne. Malgré tout, elle est restée debout pour que notre fratrie reste soudée et même si c’est grâce à des personnes comme Evie ou mon propre investissement que nous avons pu subvenir à nos besoins durant toutes les années suivants le décès de mon papa, je sais pertinemment que si elle avait craqué, nous ne serions plus une famille désormais. « J’aimerais bien l’emmener faire les boutiques, je crois qu’elle n’a pas fait évoluer sa garde-robe depuis au moins dix ans. » Si ce n’est plus, c’est tout juste si ma mère voit de l’intérêt au fait de respirer alors le shopping ne fait clairement pas partie de ses priorités.
La petite Nell parcourt les rayons en faisant glisser ses doigts sur les livres qui les composent sans parvenir à en choisir un qui la passionne plus que les autres et sans prêter le moins du monde attention à ce que nous racontons. Sans la quitter des yeux, nous poursuivons donc notre conversation, laissant la petite fille une autonomie qu’elle est certainement très fière d’avoir et dont elle compte évidemment profiter. « J’y pense depuis un moment déjà. » Ce qui n’est en aucun cas une véritable indication sur la durée de maturation de ce projet qui devient désormais une réalité maintenant que je l’ai exprimé à haute voix. « J’aimerais bien être publiée, mais si ça ne fonctionne pas ce n’est pas grave, j’aurais essayé au moins. » Mais le projet est bien ficelé et je crois vraiment que ça peut marcher alors je suis heureuse de partager mon idée avec celle dont l’opinion à tant d’importance à mes yeux. Si Evie me dit que c’est stupide, alors je crois que je pourrais abandonner sans me poser davantage de questions. « J’aime mon boulot, mais je me dis que ce serait dommage de passer quarante-ans à travailler au même endroit sans tenter de voir plus grand, tu comprends ? » Elle est sûrement très bien placée pour comprendre, oui, car elle est une cheffe d’entreprise accomplie qui mène sa barque d’une main de maitre et a réussi à se faire un nom grâce à son talent et son travail acharné. Je suis extrêmement admirative de ce qu’elle a pu réaliser simplement grâce à elle-même et à personne d’autre. « Je pensais me lancer dans la rédaction de livres pour enfants. J’ai plein d’idées et j’ai peut-être trouvé un éditeur potentiel, il faut juste que je trouve un dessinateur ou une dessinatrice avec qui collaborer. » Ce ne sera pas une mince affaire mais je suis certaine que je finirais par trouver la perle rare. Mes talents en dessin sont très minces voire inexistants et j’ai bien conscience que les images seront aussi importantes – voire plus – que le texte, alors il faut que ce soit aussi fabuleux que ce que j’ai en tête. « Pour l’instant, j’ai à peine commencé, alors il n’y a pas de quoi s’emballer. » C’est ce que j’essaie de me dire pour ne pas être trop enthousiaste, en tout cas. Evie est la première personne à entendre parler de ce projet fou – après Tad qui en est presque à l’origine – et je ne veux pas qu’elle s’imagine que je vais devenir le plus grand écrivain de tous les temps alors que ce n’est évidemment pas du tout l’ambition que j’ai. Cependant, même si parler de mon projet à Evie est évidemment quelque chose qui me tient à cœur, c’est avant tout connaitre sa vie à elle qui m’importe, afin peut-être de voir quelque chose d’un peu plus positif que mon propre quotidien qui est plutôt triste dernièrement. Je veux pouvoir me réjouir pour elle et je suis donc évidemment déçue de la réponse qu’elle m’apporte. « Oh pitié, je vais pleurer. » Sourire aux lèvres, je lève les yeux au ciel devant l’air pseudo-dramatique de mon amie. « Je suis sûre qu’au fond tu n’es qu’une petite cachotière qui préfère garder sa vie trépidante pour elle toute seule, je suis presque vexée ! » A dire vrai, je connais assez bien mon amie pour savoir qu’elle a toujours été dévouée à son travail et que sa vie personnelle passe au second plan. C’est dommage, elle est une fille merveilleuse et elle pourrait s’épanouir socialement autant que professionnellement mais je ne tiens pas à lui forcer la main. « Et sous la torture, tu es sûre que tu n’aurais rien à m’avouer ? » Je demande, parce qu’il faut bien qu’elle fasse des pauses de temps en temps sans compter celles qu’elle prend pour manger, dormir et faire pipi. Je refuse de croire qu’elle adopté la bonne vieille méthode du métro-boulot-dodo même si ça ne parait pas si improbable venant d’elle. Suivant le regard d’Evie, je pose mes yeux sur Nell qui a enfin sélectionné un livre et l’agite dans notre direction. Une histoire de canard qui a du mal à ranger sa chambre. Excellent choix, j’approuve et c’est le pouce en l’air que je lui fais part de mon opinion. « Je pense que ça n’a rien à voir avec toi, elle n’est peut-être pas encore prête à laisser son bébé prendre son envol, mais ça viendra. » L’âge de la petite fille est pourtant assez avancé pour que sa mère accepte de lâcher un peu de lest mais la sœur d’Evie a peut-être tout simplement du mal à la voir grandir et n’ayant pas d’enfant – pour mon plus grand malheur – je ne peux pas vraiment juger sa façon d’élever la petite fille. « Je sais que ça n’a pas toujours été facile, mais Ester t’adore, elle a juste une façon un peu étrange de le montrer. » Malgré la proximité en âge des deux sœurs, mon affection a toujours été davantage portée vers Evie que vers sa sœur et je ne sais pas vraiment ce qui pousse la jeune femme à se montrer aussi froide avec Evelyn depuis son retour. Malgré tout, et même si je sais pertinemment que les non-dits peuvent faire des ravages au sein d’un foyer, je veux encore croire que leurs relations peuvent s’apaiser un jour, notamment au contact de la petite Nell qui a besoin de cette famille aimante pour se construire. Je comprends donc parfaitement la frustration de mon amie qui aimerait s’investir davantage auprès de cette petite fille qui grandit beaucoup trop vite et a besoin de sa tante à ses côtés même si sa mère aura toujours ce rôle prépondérant dans sa vie. « Trop dommage, j’ai toujours espéré qu’il y ait plus qu’une simple amitié entre nous. » Je plaisante, sans oser préciser que je ne suis pas sûre qu’Alfie verrait un quelconque inconvénient à notre rapprochement compte tenu de l’état actuel de notre couple ou même qu’il remarquerait ledit rapprochement vu le temps qu’il passe à mes côtés. Mais aujourd’hui, j’ai décidé d’être positive et je compte bien le rester. « Deal. Je prends la soirée pyjama, on mettra des leggins licorne et on se vernira les ongles en regardant un Disney. » Tout à fait. Une soirée d’adultes matures et responsables, évidemment.
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Alma Barton
le bonheur illusoire
ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
Evie rongea son frein, prenant sur elle pour ne pas dénigrer sa propre mère plus que l'envie le lui dictait à ce moment-là. Juliana savait à quel point leurs rapports étaient conflictuels, aussi il était inutile qu'elle s'épanche sur son avis très tranché à propos du refus de la matriarche de se plier au manuel livré avec maman Rhodes ; il suffisait d'observer le petit frémissement de sa lèvre supérieure pour comprendre qu'elle n'avait vraiment rien de bon à dire à ce sujet, et que se lancer dans le débat prendrait plus de temps qu'il n'en fallait tant elle avait en réserve masse de choses négatives à partager. En revanche, la jeune femme avait toujours eu beaucoup d'affection pour la mère de son amie, et malgré l'état dans lequel elle évoluait depuis de nombreuses années maintenant, elle avait toujours trouvé admirable la façon dont elle avait éduqué ses enfants ; si bien, qu'une fois qu'elle avait perdue pieds, frappée par la perte de l'homme qu'elle avait tant aimé, l'aînée n'avait pas dédaignée à reprendre les rênes pour assurer un bon avenir à ses cadets et ne pas laisser la maisonnée dépérir sous le poids du choc qui les avait tous hébétés pendant un temps. C'était quelque chose qui l'avait toujours bouleversée, au point de ressentir une pointe de complexe malvenu lorsqu'elle s'était demandé si elle aurait été aussi bienveillante que Jules et prit en charge sa famille si sa mère n'avait pas été celle qu'elle était. La vérité, c'était qu'elle n'aurait même pas postulé pour décrocher le rôle de maman de substitution ; son égoïsme n'était pas un secret, et jamais elle ne s'en était caché, alors ça l'excusait… même si ce n'était qu'un tout petit peu.
"Je pourrais vous trouver quelques bons plans pour la renouveler. Je connais deux ou trois propriétaires de boutiques qui seraient ravies de l'aider à changer de peau. Tu n'as qu'un mot à dire, et je sors ma baguette magique." fit-elle entre deux bribes de phrases, joignant le geste à la parole en faisant évoluer une baguette magique factice au bout de sa main qu'elle fit virevolter juste devant son nez, puis devant celui de Juliana, tout en grâce et en légèreté. Un rôle de marraine la bonne fée qui lui allait sans doute bien mieux que celui de chef de famille d'ailleurs, et qui faisait écho aux révélations de la jeune femme sur les projets qu'elle nourrissait. Evie ouvrit de grands yeux "Essayer, c'est déjà accepter l'idée que ça puisse marcher. Dans ses conditions, je ne vois pas pourquoi tu échouerais. Tu as du talent." dit-elle avec sagesse. Une vérité prononcée sur le ton des encouragements et non de la complaisance, parce qu'elle savait à quel point Jules savait y faire avec les mots "Je comprends, c'est maintenant que tu dois te lancer. Tu le regretteras plus tard si tu considères ça comme un caprice passager. Pour ce que ça vaut, je suis persuadée que tu vas cartonner, moi." En ce qui concernait la prise en mains de son Destin, elle parlait en connaissance de cause. Même si ses projets d'avenir avaient évolué avec le temps, passant d'un extrême à l'autre, elle n'avait jamais hésité un instant à se lancer dans l'inconnue, sachant plus que quiconque que la vie était trop courte pour s'appesantir sur des peurs et des doutes qui n'obligeaient à rien faire d'autre qu'à stagner "Si on avait été plusieurs années en arrière, je me serais sans doute proposée pour les illustrations. Mais je n'ai pas dessiné depuis des lustres, et d'autres le feraient sans doute beaucoup mieux que moi. En revanche…" commença-t-elle, et un grand sourire taquin remonta ses pommettes en même temps "Si jamais tu as besoin d'une bêta-lectrice, je suis persuadée que Nell serait ravie que je lui fasse la lecture de tes premiers jets." Elle laissa un clin d'œil lui échapper, puis le haut de son nez se fronça dans la foulée. Un ange passa, puis plus sérieusement, elle ajouta "Tu vas y arriver." C'était une certitude qu'elle avait, et comme elle avait appris à faire confiance à son instinct, elle ne permettrait pas à son amie d'en douter à sa place. Elle réussirait, c'était inscrit dans les étoiles qu'elle consultait parfois par-delà la fenêtre ouverte de sa chambre, croyant encore que son père veillait sur elle et lui dictait le bon chemin à suivre, même si ces derniers temps, elle avait le sentiment qu'il l'induisait en erreur pour des raisons qui lui échappaient encore, et que les questions de Jules sur sa vie ne fit que rendre davantage impalpable. Pendant un court instant, Evie pensa à Owen. "Je suis une Pearson, Jules." lança-t-elle alors, comme si son nom était une torture à lui tout seul et que rien d'autre au monde ne pourrait se mesurer au poids que ça représentait d'être constamment montré du doigt à cause de ça. Mais elle était résistante, c'était dans ses gènes… dans ceux de son père, plus probablement. Pour autant, elle ajouta dans un sourire mystérieux "J'ai peut-être deux ou trois choses à te confier, mais…" Elle haussa une épaule, reposant son regard sur Nell et arquant un sourcil en se demandant si raconter à son amie si pieuse ses mésaventures avec le curé du coin valait vraiment le coup. Elle sentait déjà l'opprobre émaner de la seule pensée de lui révéler qu'ils avaient été à un clignement d'yeux de l'erreur fatale ; de fait, l'exprimer à voix haute n'était sans doute pas l'idée du siècle… pourtant, la confession avait parfois du bon. Pas maintenant, jugea-t-elle, et l'air de ne pas y toucher, elle changea de conversation, s'engouffrant dans la brèche qu'elle avait elle-même ouverte en mentionnant l'une de ses sœurs, Ester. Le regard de moquerie qu'elle lança à Jules tant sa bienveillance l'estomaquait parfois se termina par un léger rire goguenard que ses propos suivants traduisirent avec pointe de sarcasme "Tu parles. Ettie est persuadée que c'est elle qui alimente les entrées sur ma page Wikipédia, et pas celles des faits les plus reluisants de mon existence… ceux que je préfèrerais que tout le monde oublie." Et qui avaient droit à leur propre alinéa détaillé, à entendre Ethel qui s'était fait un plaisir de le lui lire lors de leur dernier dîner. Evelyn cala un peu mieux ses coudes sur le coin du comptoir de la bibliothèque, continuant à suivre les allers-retours de Nell dans le rayon qu'elle avait investie "Mais bref, tant que Nell n'exprime pas son refus de ne plus vouloir me voir, je continuerais à l'emmener en vadrouille là où je pourrais." conclut-elle avec bonne résolution, et après avoir proposé à son amie une soirée pyjama tout droit sortie d'un teen-movie dans lequel elles ne pourraient même plus tenir le rôle principal, elle reprit "On remplacera le chocolat chaud par de la téquila. Impossible de regarder Blanche-Neige en restant sobre, crois-en mon expérience." Son petit cœur de féministe ne supportait jamais le choc de constater à quel point les héroïnes de dessin-animés dépendaient de l'intervention chevaleresque d'un seul homme, beau, grand et fort pour les remettre sur le droit chemin et leur faire comprendre que ce qu'elle voulait le plus dans la vie, c'était un mariage, un bébé ou cinq, une maison et le chien qui va avec. Cette réflexion intime la mena, aussi étrange que cela lui parut sur le moment, le regard occupé à encourager Nell à continuer sa quête, à demander à Juliana "Comment va Alfie, d'ailleurs ?"
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
Parler de ma mère est quelque chose que je fais rarement et j’aborde encore moins le sujet de l’état de larve dans lequel elle se trouve depuis la tragédie qui a frappé ma famille. J’ai toujours eu du mal à savoir ce que son incapacité à reprendre le dessus provoqué chez moi. J’ai longtemps oscillé entre la colère et la tristesse, incapable de trouver un juste milieu entre ces deux émotions qui prenaient le dessus sur l’autre de manière fréquente et incontrôlée. Avec Evie, c’est plus facile. Tout est toujours plus facile avec elle, de toute façon. Elle a vécu mon enfance de très près, et d’encore plus près mon début d’adolescence compliqué avec un parent en moins et un autre en incapacité d’assumer son rôle. Elle a été là lorsque j’ai dû me comporter en adulte du haut de mes onze ans et malgré nos parcours différents et nos choix qui nous ont éloignés, cet éloignement n’a été que géographie et des années plus tard, ces liens forts qui nous unissent sont toujours les mêmes. Parler de maman Rhodes est donc nettement plus facile qu’avec n’importe qui – peut-être à l’exception d’Alfie, en temps normal mais compte tenu de nos rapports tendus, je ne suis pas sûre de le pouvoir – et je suis donc heureuse de lui faire part des nouveautés la concernant. Je ne ressens aucun jugement de sa part, juste une volonté de me venir en aide, comme toujours et de contribuer à mon équilibre familial à sa façon. « T’es vraiment adorable, mais je crois que ça va être plus dur de la convaincre elle que de me convaincre moi. Tu peux toujours essayer, je pense que tu auras davantage de succès, elle t’écoutera. » Ma mère m’aime, je n’en doute pas, mais puisque j’ai pris son rôle d’adulte, elle se comporte souvent avec moi comme si j’étais sa maman et être en contradiction avec les idées que je lui propose semble parfois être une seconde nature. La pétillante Evie a donc beaucoup plus de facilités à la faire sortie de son éternelle routine et si j’ai pu en éprouver une pointe de jalousie lorsque j’étais plus jeune, elle est désormais un lointain souvenir. Quitter le domicile familial m’a permis de vivre autrement que pour ma mère mais aussi de prendre du recul sur la situation dans laquelle elle se trouvait et de me rendre compte que je devais m’en détacher si je voulais moi aussi vivre ma vie. Bien sûr, je ne l’abandonne pas pour autant et elle est l’une des principales raisons pour lesquelles il me parait impossible de quitter Brisbane. L’enthousiasme d’Evie devrait en tout cas être suffisamment contagieux pour faire office de motivation et j’ai bon espoir de la faire rentrer chez elle avec des tenues potables. J’ai beaucoup de chance d’avoir Evelyn pour amie puisque non seulement elle me propose son aide sans même réfléchir, mais en plus, elle est capable également de s’enthousiasmer pour mes projets comme si j’avais découvert une véritable mine d’or et non pas simplement proposé de me lancer dans la rédaction d’un roman. « Il est évident que ton point de vue sur la question est totalement objectif. » Je plaisante, en sachant pertinemment que le fait qu’Evie me pense talentueuse ne signifie pas que je le sois réellement. Nous sommes amies depuis tellement longtemps qu’il est sûrement facile pour nous de voir les qualités de l’autre, on a appris à s’aimer comme on était et à ne rien vouloir changer. Malgré cela, j’ai bien conscience de ne pas arriver à la cheville de Shakespeare et qu’il va me falloir du travail pour qu’un éditeur accepte la publication d’un de mes ouvrages. « Je flippe, mais je vais me lancer, parce que tu as raison, je le regretterais si je ne le fais pas, je sais que je n’aurais pas dû y renoncer la première fois. » Je ne regrette pas d’avoir abandonné ce rêve suite à ma rencontre avec Julian car j’ai pu exercer ce métier que j’aime tant mais je sais que j’aurais dû persévérer et m’accrocher parce que j’ai toujours envie de pouvoir vivre de mon imagination. « Peut-être que le dessin, c’est comme le vélo, tu n’oublies pas vraiment même après une longue période de pause. Reprendre ne te tente pas du tout ? » Bien sûr, je n’ai aucunement l’intention de lui demander de devenir illustratrice de mon livre, je sais bien qu’elle a fait sa vie autrement qu’à travers le dessin et que beaucoup de professionnels galérant à trouver du travail apprécieraient grandement que je fasse appel à eux. Malgré tout, si sa passion pour le dessin est restée intacte, je trouverais vraiment dommage qu’elle la mette de côté sous prétexte que sa pause a été trop longue. Je suis sûre qu’elle pourrait très rapidement retrouver le coup de main. « Je pense que Nell va être un peu jeune pour la tranche d’âge que je vise, mais je pourrais toujours lui demander son avis, au moins sur les personnages et sur certaines idées, elle est géniale, je suis sûre qu’elle sera de bon conseil. » L’avis d’une enfant n’est pas négligeable – et encore moins lorsque l’enfant en question est aussi incroyable que Nell – parce qu’elle est sans filtre, transparente et honnête et que c’est exactement ce dont j’aurais besoin pour présenter quelque chose de potable devant un potentiel futur éditeur. L’idée se concrétise de plus en plus dans ma tête et maintenant que j’ai commencé à en parler à mon entourage, c’est désormais une réalité et non plus un potentiel futur projet. Je suis impatiente autant qu’angoissée à l’idée de me lancer mais ça va être intéressant et formateur et même si ça ne marche pas, je suis certaine que le parcours sera génial. Cependant, l’enthousiasme dont je peux faire preuve concernant mes propres projets de vie ne m’enlève pas de la tête qu’Evelyn reste très secrète sur sa vie à elle et j’ai évidemment envie d’en savoir davantage. « La meilleure des Pearson, même. » Je plaisante, sachant bien l’opinion qu’elle peut avoir des membres de sa famille et désireuse de lui prouver qu’elle ne peut en rien être associée à leurs mauvais choix et notamment à ceux de sa mère. « Mais quoi ? » Elle ne s’en tirera pas comme ça, c’est absolument hors de question. « Tu en as déjà beaucoup trop dit. » Et la présence de Nell qui ne prête absolument pas attention aux conversations des adultes autour d’elle ne lui permettra pas de se soustraire à l’interrogatoire musclé que je risque de lui faire passer si jamais elle tente de se montrer davantage mystérieuse. J’espère que les confidences qu’elle a à me faire seront un peu plus positives que les relations qu’elle entretien avec sa sœur qui paraissent malheureusement tendues bien qu’Evie soit une super tata pour Nell. « Tu as raison, Nell n’est en rien responsable de son comportement parfois un peu… inadapté, et vous allez créer un lien génial. » Lien qui perdurera avec le temps, en lui permettant même d’apaiser la petite fille lorsque que celle-ci sera devenue une adolescente rebelle qui voudra aller contre sa mère même sans cette dernière aura raison. « Par contre, si tu remplaces aussi son chocolat par de la tequila, je suis pas sûre qu’elle t’autorise à la voir très souvent. » Je plaisante, approuvant intérieurement l’idée de se bourrer la gueule devant un dessin-animé bourré de stéréotypes. « Les Disney sont des incontournables, tu peux te réjouir, ça aurait pu être pire. » Blanche-Neige n’est plus vraiment d’actualité, mais je crois que je le préfère encore à Cendrillon. Enfin, j’imagine que c’est une question de point de vue. « Je ne sais pas comment tu arrives à passer de Blanche-Neige à Alfie, mais je vais m’efforcer de penser que ce n’est pas parce que tu me compares à elle, je risquerais de mal le prendre. » J’essaie d’éluder le sujet ? Moi ? Pas du tout, voyons. « Personne ne m’a appelé pour me dire qu’il vivait ses derniers instants sur un lit d’hôpital, donc j’imagine que ça va. » Je tente la plaisanterie pour alléger l’atmosphère mais il est un peu triste de constater que j’en sais si peu sur sa vie ces derniers temps que ce fameux appel pourrait très bien devenir une réalité. « En vérité, je ne sais pas trop, on ne se parle pas beaucoup en ce moment. » Et quand on se parle, ça ne me sert qu’à me rendre compte à quel point nos opinions divergent, autant dire que je préfère éviter.
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ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
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Proposer à Juliana d'emmener sa mère faire les boutiques s'insérait dans une logique sur laquelle Evelyn n'eut même pas besoin de s'appesantir. Les années à vivre chacune de leur côté n'avait en rien entaché la volonté de la jeune femme à rester proche de la famille Rhodes. Instinctivement, son esprit se mit déjà à préparer la journée qu'elle réserverait bientôt à la garde-robes datée de maman Rhodes. Son enthousiasme ne fit que grandir à la pensée de ce moment qu'elle partagerait avec elle. C'était un sentiment on ne peut plus enfantin d'anticiper ce contact prolongé avec la bonne femme qui, malgré son piteux état, avait pourtant tendance à illustrer l'image parfaite de la maman de base qu'Evie aurait tant aimé avoir lorsqu'elle était plus jeune. Un fait qu'elle avait toujours tut, pas à l'aise avec l'idée d'envier la maman d'une autre, même si elle couvait tant de bonnes raisons de regretter de ne pas avoir eu droit à ce genre de moments privilégiés avec la sienne. Ou à de rares occasions, principalement quand il s'agissait de corriger le chemin que Celie ne voulait pas qu'elle emprunte, et qu'elle finissait au beau milieu d'une boutique de luxe à défiler en col claudine, contrainte et forcée à l'exercice, histoire de remplacer les crop-tops et les jeans usés dont elle raffolait quand elle était toute jeune adolescente. Mais elle était beaucoup trop vieille pour s'inquiéter de son complexe d'Œdipe mal résolu, pas vrai ? De ce fait, elle se concentra sur les envies de reconversion professionnelle de son amie qu'elle encouragea sans aucune hésitation. Manquait-elle d'objectivité ? Une petite moue faussement réprobatrice lui fit pincer les lèvres lorsque, confrontée à la boutade de Jules, elle y réfléchit durant quelques instants, la tête légèrement basculée sur son épaule. Elle aimait croire que non. Evelyn Frances Pearson se targuait souvent d'être assez honnête avec les autres pour oser déclamer des vérités qui dérangeaient. Elle ne s'en privait pas dans l'exercice de sa profession, enveloppant le tout d'un peu de complaisance pour ne pas donner le sentiment à quiconque qu'elle aimait par-dessus tout se montrer intransigeante et critique – ce qui n'était pas le cas d'ailleurs, préférant s'en remettre à la bienveillance pure qu'à l'ironie malfaisante. Mais il s'agissait de Juliana, alors peut-être qu'au fond, elle se laissait berner par l'affection indéfectible qu'elle lui portait. Au plus profond d'elle, elle savait bien que ce n'était pas vrai – Jules était douée et ce fait avéré, elle était prête à le faire graver dans la roche si ça permettait à la jeune femme d'enfin admettre qu'elle était plus que prête pour se lancer.
"Les secondes chances existent pour une raison : être saisie. Alors, fonce." C'était son moment, Juliana ne devait pas se laisser influencer par la peur, même si d'un certain côté, elle était tout à fait légitime. La peur, elle tentait souvent de se faire passer pour la meilleure des alliées, quand elle se révélait être une ennemie redoutable à l'évolution et à l'épanouissement. Evie ne s'était jamais laissé faite avoir par la peur, pas depuis qu'elle avait compris qu'elle devrait vivre sa vie sans son père ; car si elle avait écouté la peur à cette époque-là, elle n'aurait jamais su rebondir tant le sentiment d'avoir tout perdu avait été effroyable à l'annonce de sa mort "Je dessine parfois, bien sûr." finit-elle par répondre, soupirant en songeant à tous ses croquis inachevés, finissant dans des recoins perdus de son atelier, et aux esquisses de plans qu'elle proposait à ses clients, et qui manquait cruellement de fond artistique "Mais j'ai depuis longtemps abandonné l'idée d'en faire quelque chose. J'adore ce que je fais aujourd'hui, vraiment." Elle haussa les épaules, reléguant ses velléités passées avec un sourire en biais, le regard perdu du côté de Nell qui, lors de leur grande session de jeux, était toujours émerveillée de constater que sa chère tantine était si douée pour le dessin. Aujourd'hui, Evelyn se contentait de ça : de donner des conseils à sa petite nièce pour améliorer ses dessins d'enfant et guider ses élans d'artiste à en devenir en l'emmenant à des sessions d'éveil artistique. Elle n'avait jamais mis sa passion pour tout ça de côté, elle avait seulement su la façonner pour qu'elle comble la femme qu'elle était devenue, et force était de constater qu'elle s'était particulièrement bien débrouillée à ce sujet. Elle éluda sans gêne les questions de la brunette sur sa vie, laissant à peine poindre quelques sous-entendus qu'elle balaya d'un signe de tête. L'envie ne lui manquait pas de s'épancher un peu, toutefois il y avait des sujets qui restaient difficilement abordables avec Evie. Sa petite sœur avait à de maintes reprises essayé de s'y coller, et quand on savait à quel point Ethel pouvait être têtue en la matière, si elle n'avait jamais réussi à obtenir quoi que ce soit à propos de la vie privée de sa sœur, personne au monde n'obtiendrait jamais quoi que ce soit. Ce n'était pas de la pudeur, c'était simplement le fruit des intrusions malsaines de la presse, un traumatisme inscrit en elle comme son patrimoine génétique ; et puis le manque d'envie d'expliquer pour la énième fois pourquoi elle préférait se laisser guider par ses instincts, plutôt que par son cœur – encore que ces derniers temps, les deux semblaient avoir décidé de s'associer. Aussi, elle préféra s'intéresser à celle de Juliana qui, elle le savait, était de toute façon plus mouvementée que la sienne de ce côté-là. Un fait qu'Evelyn ne lui enviait pas, pas même un tout petit peu "Tu es beaucoup plus jolie que Blanche-Neige, Juliana." ponctua-t-elle avec un battement de cils surjoué, à l'image des héroïnes de dessins-animés dont elles discutaient justement, ne sachant pas exactement pourquoi elle avait cru bon faire la transition entre la princesse la plus détestable que l'imagination des hommes avait engendrée avec la jeune femme qui se trouvait à ses côtés. Son inconscient avait sans doute fait un lien qui lui échappait. Dans tous les cas, c'est en tournant son regard dans sa direction qu'elle lui dit, prenant sens de sa réponse qui lui fit lever les sourcils "C'est plutôt un bon indicateur en effet… ou un mauvais, ça dépend des points de vue. Enfin, j'imagine." dit-elle en marchant sur des œufs, surprise que Juliana s'en remette à l'absence de coup de fil d'un quelconque hôpital pour l'informer de l'admission en son sein de son cher et tendre. C'était mauvais signe, même elle qui n'était pas particulièrement experte en matière de relations sentimentales – un comble pour une organisatrice de mariages, certes – pouvait le deviner, si bien qu'elle poursuivit sur le ton de l'interrogation "C'est à ce point-là ?" Elle avait toujours suivi de loin l'histoire d'Alfie et Juliana. Néanmoins, interpellée par l'expression qu'elle décela sur le visage de la jeune femme, elle ajouta "Tu as envie d'en parler ?" Elle faisait souvent office de conseillère conjugale avec ses clients – ils devaient parfois le regretter, tant son domaine d'expertise ne se situait pas dans la thérapie improvisée. Mais encore une fois, il s'agissait de Juliana : elle était prête à faire un effort pour ses beaux yeux-là.
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
Je sais qu’Evie a raison de me pousser à écrire, c’est ce que j’ai toujours voulu faire et je n’ai pas exploité cette passion pour de mauvaises raisons. Maintenant que j’ai l’opportunité de faire renaitre ce rêve au lieu de le laisser enfoui comme je l’ai toujours fait, je dois affronter mes peurs et sortir de cette zone de confort qui n’est plus aussi confortable que je le voudrais, de toute façon, parce que mon si parfait quotidien s’effrite davantage chaque jour qui passe. Avoir le soutien d’Evie pour ce projet est très important pour moi, elle m’a épaulée durant toute mon enfance et les années passées loin l’une de l’autre n’ont pas atténué la confiance que je lui porte, ni l’estime que j’ai pour ses opinions. Si elle me pousse à écrire, ça veut dire qu’elle me croit capable de faire quelque chose de bien et si elle m’en croit capable, alors ça doit vouloir dire que je le suis réellement. Je n’ai jamais vraiment eu confiance en mes capacités, je sais que je suis loin d’avoir le talent pour devenir un écrivain de renommée mondiale, mais ce n’est pas la place que je vise. Tout ce que je voudrais, c’est accomplir quelque chose dont je puisse être fière et qui n’ait pas été conçu en se reposant sur les autres. Mon avenir, je l’ai toujours vu auprès de quelqu’un, sans jamais envisager de me débrouiller par moi-même et c’est quelque chose que je veux changer. Bien entendu, ce n’est pas pour autant que j’envisage ma vie loin d’Alfie, mais compte tenu de nos récentes divergences d’opinion, je crois préférable d’arrêter de vivre dans l’espoir d’un bonheur conjugal sans faille et chercher des sources de joie ailleurs que dans ma vie de couple. Je pense que ça mettra un peu moins de pression sur ses épaules mais aussi que si jamais les choses devenaient encore plus compliquées, j’aurais peut-être plus de facilité à rebondir. Je trouve horrible de me préparer à des problèmes encore plus gros que ceux auxquels nous sommes actuellement confrontés mais ma foi en l’avenir est mise à mal et toutes mes prières ne semblent pas, pour le moment, avoir été entendues. « Merci pour ton soutien, ça me touche beaucoup. » C’est très sincère de ma part, elle fait partie des personnes dont l’avis peut avoir un réel impact sur mes décisions. Bien sûr, je conserve mon libre-arbitre mais Evie a toujours été là pour moi et se montre de bons conseils, savoir que j’aurais son soutien est donc un réel soulagement. « C’est vrai que tu as l’air heureuse, ça me fait plaisir de te voir comme ça. » Le contexte familial de la jeune femme a toujours été un peu compliqué, et pas que, d’ailleurs, alors la savoir épanouie dans sa vie professionnelle qu’elle a construite en partant de zéro doit la rendre extrêmement heureuse. « Tu as de quoi être fière de toi. » Elle est forte et indépendante, elle pourrait impressionner n’importe quel entrepreneur en devenir. Honnêtement, lorsqu’elle s’est lancée là-dedans, j’ignorais les difficultés qu’elle aurait à surmonter et la place qu’elle parviendrait finalement à prendre. Elle a scotché tout le monde, non pas par ses capacités évidentes mais par sa force de caractère et sa persévérance donnant lieu à un travail acharné et une réussite amplement méritée. « Mais c’est quand même dommage que tu abandonnes le dessin, tu étais douée ! » Son parfois étant interprété comme un quasiment jamais, je me dois de lui faire remarquer qu’un loisir à côté de son travail ne pourrait pas lui faire de mal. D’autant plus que je sais pertinemment que sa vie amoureuse est loin d’être extrêmement trépidante, ou alors elle ne me dit pas tout, ce qui semble le cas puisqu’elle prend un malin plaisir à éluder mes questions, préférant très largement me les retourner, abordant le sujet Alfie que j’aurais sans doute préféré éviter. Je sais qu’Evie est de bons conseils, mais comme conseillère conjugale, j’ai quelques doutes. « Plus jolie, ce n’est pas très important, mais un peu plus dégourdie, je l’espère. » Non pas que Blanche-Neige soit une véritable catastrophe mais l’image qu’elle véhicule n’est pas forcément celle de la femme forte et indépendante et c’est d’ailleurs ce que je ne suis pas et ce que je m’efforce de devenir. « Ce n’est pas la pire des princesses, ça va, mais à choisir, j’aimerais mieux être Mérida… Enfin, pour le côté femme forte, pas pour le reste. » Etonnant donné que la jolie rouquine éprouve une forte aversion pour le mariage, j’imagine qu’elle est bien loin de me ressembler, mais encore une fois, j’essaie de me prouver à moi-même que l’homme qui partage ma vie ne s’est pas transformé en un élément vital de mon organisme et que je suis capable de faire des choses par moi-même. Ce n’est pas gagné puisque même Evie semble penser que je n’en suis pas là et je sais au fond de moi qu’elle n’a pas tort. En attendant, devoir parler de tout ce qui me pèse dans ma relation n’est pas quelque chose que j’attendais forcément, mais le taire n’est pas non plus ce dont j’ai besoin. Tout ceci est bien trop compliqué. « Franchement j’en sais rien, je crois qu’il n’y a pas grand-chose à en dire pour le moment, mais si jamais tu vois mon nom apparaitre sur ton téléphone à trois heures du matin, tu sauras de quoi il s’agit. » Pourquoi vider mon sac maintenant alors que je peux le faire en plein milieu de la nuit à la suite d’un énième abandon ou d’une dispute sans fin ni réconciliation ? Je crois que je préfère que nos retrouvailles ne finissent pas en lamentation sur mon propre sort. « Je note que tu préfères m’entendre raconter mes problèmes de couple plutôt que de me donner ne serait-ce qu’un microscopique indice sur la vie trépidante d’Evelyn Pearson. Quelle amie cruelle. » Le ton théâtrale employé et le sourire qui nait sur mes lèvres vise aussi bien à la titiller qu’à clore ce sujet qui ne mérite pas vraiment que l’on s’y attarde. Pour l’instant, tout est beaucoup trop flou pour que je me lance dans des questionnements sans réponse. Il va falloir qu’elle se fasse à l’idée que ce soir, l’attention sera focalisée sur elle parce que j’ai bien l’intention de ne pas la lâcher.
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Alma Barton
le bonheur illusoire
ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
Personne n'avait démontré une quelconque fierté à l'encontre d'Evelyn. Personne ne lui avait dit qu'elle avait bien fait de s'en aller. Personne ne l'avait encouragé à se détourner de sa famille pour se construire une vie rien qu'à elle ; d'aussi loin que ses souvenirs remontaient, non, jamais ça ne lui était arrivé. Elle aimait dire qu'elle n'en avait pas besoin, de l'avis des autres et de leur condescendance à propos de l'existence qu'elle avait choisie de mener, mais il y avait des moments où ça faisait tout de même du bien d'entendre ce genre de choses – des encouragements, des déclarations de bonne volonté, mais aussi des compliments, aussi difficiles étaient-ils à accepter. Que ce soit Juliana qui lui exprime sa fierté, ça la touchait plus que de raison, même si comme elle le lui avait fait remarquer quelques longues minutes plus tôt, elle redoutait que son manque d'objectivité ne vienne piper le dé qu'elle venait de gracieusement lui jeter. Pour autant, ça lui réchauffait le cœur, et bien qu'elle ne fût pas capable d'exprimer autre chose qu'un petit sourire pour la remercier de croire autant en elle, elle ressentit une gratitude infinie et réconfortante d'avoir, presque pour la première fois de sa vie de la part de quelqu'un qu'elle appréciait autant, reçue quelque chose qui ne s'apparentait pas à des reproches sévères ou à de la désapprobation. Oui, définitivement, ça lui faisait du bien.
Mais elle n'avait pas le temps de s'y appesantir, il y avait plus urgent à traiter pour l'instant – à savoir, la vie amoureuse de Juliana qui n'avait rien à envier à un soap-opera. Loin d'Evie l'idée de faire un comparatif, mais lorsqu'elle se remémorait les épreuves que la petite brune avait rencontré depuis qu'elle était en couple avec Alfie, elle s'estimait heureuse d'être plutôt du genre à enchaîner les amourettes. Et encore, c'était une façon bien poétique de définir sa vie intime, aussi stérile que les sols du Mallee depuis quelques temps, malgré ce que semblait penser son amie. Enfin, elle n'était pas tout à fait honnête à ce sujet. Seulement, elle s'était fait la réflexion plusieurs fois depuis qu'elle avait entamé cette conversation avec Juliana : parler d'Owen n'était probablement pas une idée lumineuse, même pour la mettre au courant de sa nouvelle vocation qu'elle approuverait sans aucun doute, faisant partie de la petite portion de ses amitiés qui était resté pieuse au fil des années. Alors, jetant un regard dans le coin que Nell avait investi, Evelyn rongea encore un peu son frein au sujet de son ex-petit ami, préférant s'insérer dans la brèche qu'elle avait entrouverte en s'intéressant aux soucis de couple de la brunette. Le malheur des uns… comme on dit "Ça voudra dire qu'il sera l'heure de sortir les verres et la bouteille, tu peux compter sur moi." L'alcool n'était pas un remède à tout, mais quand même… ça aidait pas mal à relativiser, et comme c'était beaucoup trop triste de boire seul, elle ne refusait jamais de jouer les binôme de biture pour supporter le poids de la rupture d'autrui. Non pas qu'elle estimait que ça sentait la fin entre Alfie et Juliana… elle marqua une pause mentale. Voilà pourquoi elle était si peu douée pour les conseils conjugaux ; son cynisme à propos de l'engagement était légion auprès de ses amis proches – encore heureux qu'il ne l'était pas auprès de ses clients, nul doute que ça lui retirerait l'immense privilège de la réputation qu'elle avait engrangé en devenant organisatrice de mariages "Et voici, mesdames et messieurs, la meilleure méthode pour refiler la patate chaude à son voisin. Quelle performance, Juliana." laissa-t-elle filer en s'apercevant comme Juliana s'obstinait à s'arrêter sur la soi-disant vie trépidante de son amie pour se détourner de la sienne. Ça la fit rire, mais en même temps, elle roula des yeux intérieurement, juste parce qu'elle savait qu'elle serait maintenant obligée de lui céder une petite part des choses qu'elle gardait jalousement pour elle. L'amitié, c'était un échange de bons procédés, et comme Juliana venait de très brièvement s'épancher sur ses soucis sentimentaux, Evie devrait s'y plier elle aussi. Pas de gaieté de cœur, certes. Elle commença par dire "Très bien, très bien ! Tu te souviens d'Owen ?" lui demanda-t-elle après un instant, s'exemptant de lui faire le descriptif du jeune homme par crainte de tomber dans le manque de neutralité et de le dépeindre de façon probablement un peu trop avantageuse – mais c'était comme ça qu'elle le voyait, devait-on la blâmer ? De toute façon, elle n'avait pas eu beaucoup de petits-amis sérieux, Juliana saurait le remettre. Elle se retourna derrière le comptoir pour pouvoir échanger un regard avec elle. Evelyn aurait pu tout aussi bien parler de Marius, mais étant donné qu'elle n'avait plus de ses nouvelles et qu'Owen occupait une partie infime de ses pensées depuis qu'ils s'étaient disputés… elle reprit "J'ai appris qu'il était prêtre maintenant. En fait, ça fait un moment que je suis au courant. Je l'ai su peu après mon retour en ville, c'est Ettie qui m'en a parlé… mais j'ai eu besoin d'un peu de temps pour digérer l'information." Encore aujourd'hui, malgré ses efforts et ses boutades manquant de finesse, elle ne réussissait pas à se faire à cette idée. Pas étonnant que son esprit la poussait à faire des choses irraisonnées quand il se trouvait à proximité, campé sur l'image qu'elle gardait de lui et qui datait de l'époque où ils étaient ensemble, il y avait une éternité. Elle posa ses mains à plats sur le comptoir, se mordillant la lèvre inférieure avant d'ajouter dans un petit rire un peu trop nerveux pour être honnête "Si tu pensais que j'allais disserter sur les 36 amants que je vois en alternance, je suis navrée de te décevoir avec mon pauvre petit potin sur la reconversion professionnelle d'un de mes ex. Cela dit, c'est un sacré retournement de situation, non ? Ça vaut bien une mention passable, et j'insiste là-dessus." Une mention passable qui passerait probablement à excellent si elle avait le courage de lui révéler qu'elle l'avait embrassé au sein même de la maison de ce bon vieux Jésus. Mais il y avait des choses qu'il valait mieux taire face à une jeune femme qui avait été élevée dans la foi…
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
Je refuse de penser que mon couple va mal au point que j’en arrive réellement à appeler mon amie d’enfance en pleurant, c’est impossible. Si j’en arrive là un jour, ça voudra sûrement dire que je ne pense pas qu’il soit possible de sauver quoi que ce soit et ça voudra dire aussi que je devrais trouver un moyen de faire face à une seconde et certainement dernière rupture douloureuse qui me paraitra impossible à surmonter. Je n’ai pas attendu l’arrivée d’Alfie dans ma vie pour me remettre de cette épreuve, mais en revanche, il a fallu qu’il me redonne confiance en moi, en l’amour et se montre suffisamment patient pour que je sorte des névroses développées pour réussir à faire face à une réalité qui me paraissait trop terne. J’ai beau dire que je suis devenue une femme indépendante, que je suis capable de m’en sortir toute seule, je sais pertinemment qu’il est devenu ma moitié, mon pilier, celui sans qui je ne me vois pas avancer. Imaginer qu’on puisse avoir une date de fin, c’est vraiment beaucoup trop difficile, alors je souris, je fais bonne figure, je fais semblant de ne pas envisager ce cas de figure comme une réelle possibilité parce que j’aurais trop peur de fondre en larmes. « Les bouteilles, même. » Je conclus parce qu’il me parait évident que le seul moyen de surmonter ça sera de ne plus avoir vraiment conscience de ce qui est en train de m’arriver. Et parce que c’est définitivement trop dur, c’est tout naturellement que je me sers des cachoteries de mon amie pour la questionner, espérant que sa vie soit plus heureuse que la mienne et qu’elle ait des choses à me raconter. Je ne la trompe pas une seconde sur mes intentions et le fait qu’elle m’ait si facilement percée à jour me fait sourire, parce que je n’ai aucune raison de nier et que, finalement, j’apprécie de me rendre compte qu’après toutes ces années, elle me connait aussi bien que le pourrait une de mes sœurs, voire même nettement mieux. « C’est l’hôpital qui se fout de la charité, tu en as conscience ? Je crois qu’on peut dire que j’ai appris du maitre. » Plus discrète sur ses sentiments, il n’y a pas mieux qu’Evelyn et si elle croit qu’elle peut m’accuser de m’intéresser à sa vie pour ne pas parler de la mienne – et elle a totalement raison – je peux lui ressortir un nombre incalculable de conversations dans lesquelles la situation était totalement inversée. Enfin, je crois. Mais elle capitule, enfin et c’est tout ce qui importe. Lorsqu’elle me parle d’Owen, mes sourcils se froncent un instant avant que la lumière s’allume. « Oui, Owen, bien sûr. » Le beau gosse dont elle était folle, la vraie histoire d’amour que je pensais éternelle mais qui, comme beaucoup d’autres, ne l’a pas été. Tout ceci devient fort intéressant car j’imagine que si elle le mentionne, c’est qu’il y a des choses à en dire. Je croyais que ce garçon ne faisait plus partie de sa vie. Je constate donc que ce n’est finalement pas le cas. Première nouvelle. Et ce qu’elle me dit me scotche littéralement sur place. Owen ? Prête ? Son Owen ? Le Owen ? Incroyable ! Elle a eu besoin de digérer l’information… Très bien, en même temps, ça s’explique, moi-même j’ai besoin d’un peu de temps pour l’assimiler alors que son choix n’a aucun impact sur moi. J’imagine que voir quelqu’un qu’on a aimé dédier sa vie à Dieu ne doit pas être très facile. C’est un peu comme découvrir que son mari préfère les hommes… Enfin non, rien à voir, mais ça doit être aussi difficile à intégrer parce qu’on ne s’y attend pas et qu’on se demande à côté de quoi on a bien pu passer. Pitié qu’Alfie ne m’avoue jamais que les hommes lui manquent, je pense que je ne m’en remettrais jamais. Mais là n’est pas le sujet puisqu’Evie tente déjà de mettre un terme à la conversation en minimisant l’information qu’elle vient de me transmettre. Grave erreur ! « Hop, hop, hop ! Pas si vite, jeune fille ! » Ce n’est pas un pauvre petit potin du tout, c’est une information capitale et elle a tort d’essayer de me faire croire le contraire en noyant le poisson. Vraiment tort. « J’imagine que si tu m’en parles, c’est que c’est loin d’être sans importance, n’est-ce pas ? » Sacré retournement de situation, certes, mais un retournement qui l’a apparemment bien plus chamboulée que ce qu’elle veut bien l’admettre. « Pourquoi est-ce que ça a été difficile à digérer ? Tu l’as revu ? Vous en avez parlé ? Il a dit quoi ? Tu sais quelles sont ses raisons ? » Jules inquisitrice, bonjour. Je ne devrais sans doute pas la harceler de questions de cette manière, mais je veux comprendre et être sûre de ne pas passer à côté de quelque chose d’essentiel. Pour ce faire, je m’assure de ne passer à côté d’aucun élément qu’elle tenterait de me dissimuler, je connais ma copine, je sais pertinemment qu’elle préfère attendre que je lui tire les vers du nez un à un plutôt que de m’en livrer un de son plein gré. « Et comment tu te sens maintenant ? » Parce qu’outre ce qu’elle me dissimule certainement, c’est de son ressenti qu’il s’agit et de sa manière de gérer la situation. Evelyn est quelqu’un de très fort, qui montre rarement ses failles et je suis même persuadée qu’elle arrive à les dissimuler à elle-même pour ne pas avoir à les affronter. Je n’ai donc aucun scrupule à me les jouer mi psychiatre en quête d’un éventuel besoin de thérapie et mi journaliste en quête de son gros titre du jour. Elle me connait assez pour savoir que je ne la lâcherais pas et la petite Nell qui n’a pas bougé depuis de longues minutes semble m’accorder les minutes que je demande pour faire parler mon amie.
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ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
De manière générale, Evelyn se gardait de s'étendre sur sa vie privée – une habitude conservée de l'époque où ses moindres faits et gestes étaient épiés, mais pas seulement. C'était assez ironique lorsqu'on y pensait dans le fond, qu'elle soit si douée pour s'occuper du mariage des autres quand on savait à quel point elle pouvait se montrer réfractaire à l'idée même de combler l'espace vide dans son petit cœur, et de le crier haut et fort sans éprouver la moindre gêne à ce sujet, portée par son féminisme. Elle n'aimait pas le manque de pudeur induits par les relations amoureuses, les effusions de sentiments en public et les petits noms grotesques supposément employés pour démontrer à quel point on tenait à l'autre ; il y avait tant de façon de prouver à quelqu'un qu'on l'aime sans pour autant l'affubler d'un mon petit canard en sucre parfaitement ridicule à ses yeux. C'était comme ça, ça l'avait toujours été. Et puisqu'elle avait le choix d'y échapper, c'était délibérément qu'elle le faisait. Elle n'avait pas vécu d'histoire d'amour à proprement parlé depuis l'adolescence, même si parfois, elle avait eu le sentiment que Neal et elle étaient un vieux couple qui finirait par profiter des années pour se lancer dans l'aventure en affirmant enfin leur affection aux yeux du monde. Mais l'éventualité ne se posait plus désormais et Evie savait s'en contenter. Sans aucun regret. Et puis elle avait revu Owen. C'était là qu'elle s'était rappelée ce que ça faisait vraiment d'aimer quelqu'un. Parce qu'elle avait beau ne pas avoir pensé à lui pendant longtemps, elle avait toujours su qu'elle l'avait beaucoup aimé ce garçon. Elle ne l'avait pas toujours montré de la bonne façon, ayant eu tendance à rester prudente plutôt que de se caler sur le rythme de ses congénères qui se montraient sirupeux jusqu'à l'écœurement, collés l'un à l'autre comme des ventouses au point d'en devenir tout aussi agaçants… mais vraiment, sans détour, elle lui avait fait confiance à un point qu'il n'imaginait sûrement pas. D'ailleurs, elle en avait eu la confirmation lors de leur dernière dispute lorsqu'il lui avait ouvertement fait savoir que la fierté de se montrer au bras d'une des filles de Kai Pearson avait supplanté quasiment tout le reste. Elle aurait dû s'en douter. Mais elle avait espéré qu'il soit différent de ceux qu'à l'époque, elle évitait soigneusement. Il l'était maintenant, totalement différent des souvenirs qu'elle gardait de celui qu'il avait été. C'était certain : la nouvelle de son entrée dans les ordres avait été un choc duquel elle avait du mal à se remettre, et ce sans trop savoir pourquoi ; sans doute parce qu'elle ne se serait jamais imaginé qu'il puisse aller si mal au point de renier tout ce qu'il avait été, tout ce qu'il avait entrepris aussi. Même si d'un côté, elle comprenait que trop bien ce besoin de s'échapper, le faire avec autant de détermination et d'acharnement l'impressionnait beaucoup trop pour que ça ne la laisse indifférente. Le problème était là en définitive, et c'était cette petite sensation, ce petit battement de cœur manqué, qui lui faisait penser que si elle avait toujours préféré se concentrer sur sa carrière plutôt que sur sa vie privée, c'était peut-être bien à cause de ce garçon qu'elle avait connu quand elle avait à peine 18 ans, et qui l'avait laissé partir sans montrer plus de contrariété à ce sujet alors qu'elle n'aurait pas hésité un seul instant à rester s'il lui avait demandé.
"Je ne sais pas. C'est trop bizarre, Jules." dit-elle très sérieusement, les mains toujours posées à plat sur le comptoir d'accueil de la bibliothèque. Ses sourcils se froncèrent d'eux-mêmes tandis qu'elle se demandait si elle devait en dire plus, ou respecter un ne pas dépasser fort commode pour ce qui lui restait de dignité. Elle ne s'était pas demandé si ça avait une quelconque importance, elle était juste persuadée qu'au-delà de son envie de donner le change et de faire comme si de rien n'était, quelque chose de plus profond se tramait. Ce baiser qui avait été à l'origine des dernières fois où Owen l'avait contactée, elle avait beau foncièrement ne pas le regretter, elle aurait tout de même préféré ne pas le lui donner. En vérité, ça la taraudait plus que quoi que ce soit d'autre, réveillant ses travers de sale gosse casse-cou qui éprouvait beaucoup trop de plaisir à braver les interdits pour ne pas braver celui-ci, malgré les conséquences "Hey, du calme, tu poses trop de questions à la fois. Respire, doucement." fit-elle, et un petit sourire remonta l'une de ses joues lorsqu'elle releva les yeux pour croiser ceux de son amie d'enfance chez qui l'inquisition était une seconde nature. Elle devinerait que quelque chose n'allait pas aussi bien qu'elle le prétendait. Brusquement, elle déplaça soigneusement ses pupilles pour les poser sur un point au hasard, déniché au-dessus de la tête de la brunette. Evelyn pencha la tête sur le côté, réduisant son champ de vision en plissant graduellement les yeux. Elle savait qu'elle ne pourrait pas éluder les questions que Juliana venait de lui poser, aussi répondit-elle sur le ton de la conversation "Difficile à digérer parce que je n'ai pas le souvenir de quelqu'un de pieux. Il était plutôt très éloigné du cliché du type soudainement frappé par la foi. Je sais, les années passent et les gens changent…" Malgré la soutane et le col blanc, il n'avait pas beaucoup changé en définitive. C'était peut-être pour ça aussi que c'était si compliqué pour son esprit de procéder à l'acceptation de cette nouvelle vocation qu'il semblait avoir trouvé durant ces quinze dernières années. Elle chassa sa soudaine hésitation d'un très léger mouvement de la tête "On s'est revus plusieurs fois. Parfois par hasard, parfois pas. J'ai même assisté à un de ses offices." Mais elle passa bien vite sur ce détail, reprenant sans se laisser le temps de cligner des yeux "Ça ne s'est pas toujours bien terminé. Tu sais comment je suis… je fais des blagues de mauvais goût quand je ne sais pas gérer une situation et celle-ci, j'ai toujours un peu de mal. Mais c'est en cours de perfectionnement." Tout relatif, le perfectionnement cela dit ; comme tout relatif était la détermination qu'elle s'était donnée les moyens de rassembler lorsqu'elle avait demandé à Owen de sortir de chez elle lorsqu'il était venu la trouver pour aplanir leurs griefs. Elle prit une grande inspiration en tapotant le bout de ses ongles sur la surface lisse du comptoir, baissant les yeux dessus pour ne pas avoir à les plonger dans ceux de Juliana "Il a perdu son père et visiblement, la foi l'a beaucoup aidé dans son deuil. Ça doit dépendre de chacun, j'imagine." Elle haussa les épaules, pas tellement convaincue "Dans tous les cas, ça lui a permis de remonter la pente, c'est le plus important. Il a l'air plutôt heureux aujourd'hui." Pour elle, ça avait été tout le contraire. Même si elle avait été contrainte de vivre dans l'exercice de la foi, elle avait éprouvé un telle sentiment d'injustice que toute sa jeunesse, elle s'était appliquée pour faire entendre à quiconque l'écoutait combien elle était dégoûtée par la religion. Evelyn savait que l'expérience de Juliana en la matière était similaire à celle d'Owen, de ce fait elle ne s'attendait pas à ce qu'elle développe de la désapprobation à ce sujet… pas autant qu'elle en développerait si elle se laissait davantage aller en lui disant qu'elle l'avait embrassé, et qu'ils avaient été à deux doigts de le refaire. A cet instant-là, Evie se sentit embarrassée, si bien qu'elle se redressa en émettant un léger rire gêné tout en tirant sur les manches de son pull fin pour recouvrir ses poignets, puis qu'elle coinça ses cheveux derrière ses deux oreilles d'un geste presque précipité "Ce n'est pas si grave, c'est juste trop bizarre." Elle se répétait. Elle s'en rendit compte, ce qui lui fit ajouter, une main chassant une bestiole invisible devant son nez légèrement retroussé "Je vais m'y faire." conclut-elle de bonne volonté. Laissant une dernière fois un rire s'échapper de sa gorge, elle toupilla sur elle-même pour scanner du regard le coin dans lequel Nell s'était gentiment retirée pour admirer la collection de livres entreposés dans les rayons de la bibliothèque "Nell, on va bientôt devoir s'en aller." lança-t-elle, déjà prête à s'enfuir pour ne pas supporter l'autre salve de questions sous laquelle Juliana serait tentée de l'ensevelir.
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
Le ton de la conversation a changé et l’attitude d’Evelyn a changé, également. Je ne suis pas sûre que le sujet Owen soit une très bonne idée, mais après tout, c’est elle qui l’a mis sur le tapis, ça voulait certainement dire qu’elle avait besoin d’en parler ou même qu’elle en avait envie. Je comprends que la situation soit étrange pour elle, ce garçon a vraiment compté pour elle et le revoir en apprenant qu’il a dédié sa vie à Dieu doit être un véritable choc malgré les années qui se sont écoulées. Est-ce que ça aurait été aussi dur pour elle de se rendre compte qu’il était désormais marié avec une famille ? Est-ce le côté religieux qu’elle trouve gênant ou est-ce le fait de le savoir inaccessible ? Ce sont des questions que j’aimerais évidemment lui poser, mais parce que j’en ai déjà posé beaucoup trop – et elle me le fait remarquer, d’ailleurs – je préfère me taire et la laisser mener cette introspection qu’elle tente de me faire partager sans véritablement parvenir à mettre des mots sur ses sentiments. J’aimerais sincèrement lui venir en aide mais je ne sais pas trop quoi dire, faute d’avoir déjà connu pareille situation. Que quelqu’un consacre sa vie à Dieu n’a rien de choquant pour moi, mais je ne sais pas ce que je penserais si je devais retrouver Julian en train de donner la messe dans une église. Nous nous sommes séparés en mauvais termes et j’estime que cet homme n’est pas quelqu’un de bien, loin de là, alors peut-être que ça m’embêterait de le voir prêcher la bonne parole en connaissant son passé, mais je ne crois pas que le sentiment que j’éprouverais irait au-delà de ça, parce qu’à dire vrai, je me fiche bien de ce qu’il peut faire de sa vie, à présent. Pendant longtemps, je lui ai souhaité tout le malheur du monde, mais maintenant que je suis de nouveau heureuse et épanouie – enfin je pensais l’être jusqu’à récemment, mais c’est une autre histoire – j’ai enfin laissé retomber la haine et la rancœur que je pouvais éprouver à son égard et qui étaient plus néfastes pour moi que pour lui en fin de compte puisque je n’ai jamais eu l’occasion de les lui exprimer de vive voix. Je ne sais vraiment pas ce que je lui dirais si je devais me retrouver en face de lui, de nouveau, j’imagine que je serais très mal-à-l’aise et que je chercherais à fuir le plus vite possible et ce n’est pas du tout ce qu’Evelyn a fait concernant Owen. Bien au contraire, même, puisqu’elle m’avoue l’avoir revu à plusieurs reprises et avoir même fait l’effort de renouer un minimum avec la religion dans le cadre d’un office. Je fronce les sourcils en entendant cette révélation parce que je ne suis pas sûre de bien comprendre ce qu’elle est en train de me dire. Jusque-là, je croyais qu’elle avait revu Owen par hasard et qu’elle était un peu perturbée par ce qu’elle avait appris sur lui, pas qu’ils ne cessaient de se revoir depuis et que la situation restait malgré tout étrange. Il y a quelque chose qui me dérange dans ses propos et je n’arrive pas vraiment à mettre le doigt sur le problème, aussi je me contente d’écouter jusqu’à la fin, tâchant de ne pas porter un jugement trop hâtif sur ses propos. Lorsque le silence revient, je me râcle la gorge, pas vraiment sûre de savoir quoi lui dire, finalement. « Je ne suis pas sûre de vraiment tout comprendre, mais j’espère surtout que tu ne te fais pas du mal en essayant de renouer les liens alors que tu n’es pas sûre de pouvoir accepter ce qu’il est devenu. » C’est quand même bizarre de désapprouver les choix de vie de quelqu’un mais de vouloir tout faire pour continuer à voir la personne en question. Après tout, ils ne s’étaient pas revus depuis des années, ils auraient pu continuer à agir de la sorte, non ? Apparemment pas, si j’en crois les dires d’Evie et c’est là que je trouve ses propos intrigants. Elle a l’air perdue, déboussolée et je ne suis pas sûre qu’elle maitrise si bien que ça ses propres actions. Elle tente de paraitre détachée en me disant qu’elle va bien finir par s’habituer, mais moi je ne comprends pas du tout pourquoi elle devrait s’habituer à quoi que ce soit, de toute façon. « Je veux dire, si tu n’es pas à l’aise avec la situation, pourquoi est-ce que tu continues à le revoir ? » Dis comme ça, ça parait évidemment très simple mais je suis certaine que ça ne l’est pas tant que ça. « C’est sûrement stupide comme question, mais je n’ai pas l’impression que tu approuves ses choix de vie et c’est ton droit, mais comme tu ne peux pas revenir en arrière pour lui, surtout s’il est vraiment heureux, comme tu as l’air de penser, je ne vois pas pourquoi tu t’infliges tout ça. » Est-ce qu’elle a réellement besoin de cette amitié bizarre avec un ex petit-ami qui a beaucoup compté mais qu’elle n’a pas revu depuis des années ? Je n’en suis pas certaine mais quelque chose me dit que, dans la tête d’Evelyn, les choses ne sont pas aussi limpides qu’elles le sont dans la mienne. En même temps, c’est plutôt normal, je suis totalement extérieure à la situation alors que mon amie est plongée en plein dedans. C’est bien pour ça que je peux me permettre de lui rappeler de faire preuve de prudence parce qu’elle est peut-être trop prise dans les événements pour se rendre compte qu’elle risque d’être blessée. Evelyn se sert de Nell pour rappeler qu’il est bientôt temps pour elle de partir et je n’en suis pas spécialement surprise, son cerveau a tiré le signal d’alarme depuis longtemps et la manière dont elle fuit mon regard, préférant laisser ses yeux courir dans tous les coins de la bibliothèque plutôt que sur mon visage, montre qu’elle préférerait être à des kilomètres d’ici. « Je ne sais pas si tu es pressée ou si tu as juste envie de fuir cette conversation, mais on n’est pas obligé de continuer à en parler si tu ne te sens pas prête. » Je prétends ne pas savoir mais je sais très bien ce qu’elle est en train de faire. Les relations humaines n’ont jamais été le point fort d’Evie et là où j’ai toujours assumé rêver du prince charmant et de la belle histoire d’amour qui irait avec, elle a toujours bien marqué son indépendance et son refus d’ouvrir son cœur à quelqu’un de peur de tomber dans les clichés gnangnan qu’elle désapprouve plus que tout. Revoir son ex à qui elle s’est réellement ouverte malgré son refus total de s’ouvrir à qui que ce soit en temps normal, doit être plus difficile que pour n’importe quelle autre personne lambda et je tiens à respecter son choix de garder le silence si elle en ressent le besoin. Je ne veux pas avoir un autre ami qui me fuit, la disparition pure et simple d’Asher de mon répertoire téléphonique a été assez dure comme ça à encaisser, je ne suis pas sûre d’en supporter plus. « Mais si jamais un jour, tu ressens le besoin de te confier ou si tu te sens perdue, tu sais que tu peux toujours compter sur moi, n’est-ce pas ? » On a vécu tellement de choses ensemble, je suis certaine qu’au fond d’elle, elle sait, que quoi qu’il se passe dans sa tête en ce moment, je ne pourrais jamais la juger. Je veux tout simplement l’aider et elle a l’air d’avoir besoin de soutien.
Code by Sleepy
Alma Barton
le bonheur illusoire
ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
Si tu n’es pas à l’aise avec la situation, pourquoi est-ce que tu continues à le revoir ? Le silence est bien souvent plus significatif que les longues tirades poétiques ; un fait que la jeune femme avait pu vérifier à de nombreuses reprises au cours de sa jeune vie, la poussant par la même occasion à se montrer plus volubile pour atténuer la portée des messages qu'elle tenait à répandre, pas à l'aise avec le déballage des sentiments en bon et due forme. Mais ici, elle ne put faire appel à son besoin constant de combler le silence, prise de court par la question de son amie d'enfance. Ainsi, il s'installa ; lourd, sournois et bien décidé à fourvoyer celle dont le regard chocolat se verrouilla à celui de Juliana pendant ce qui lui apparut comme une minute qui refusait farouchement de s'égrener. Coincée dans une faille spatio-temporelle, c'est cette impression étrange qu'eut Evelyn qui la contraignit à l'introspection. "Je ne désapprouve pas ses choix de vie." tint-elle d'abord à se défendre timidement, la tête opinant négativement tandis qu'un léger sourire fendit ses traits qui semblèrent soudain plus jeunes tant elle s'enfonça dans la réflexion momentanée. Le problème n'était pas qu'elle désapprouvait le nouveau choix de carrière du jeune homme ; en fait, ça aurait été plus facile si ça avait été le cas. La vérité c'était que cette nouvelle, ça touchait une part plus personnelle de l'histoire qu'ils avaient vécue tous les deux et apportait une dimension toute particulière à leurs retrouvailles impromptues – surtout, ça rendait moins possible l'idée qu'ils s'étaient quittés pour mieux se retrouver. Elle se détestait de couver ce genre d'espoir romanesque, elle qui était allergique à la banalité des clichés qui visaient les histoires de cœur. Pourtant, c'était un fait.
Elle avait dit à Owen que le baiser qu'ils avaient échangé n'avait pas d'importance, qu'il résultait d'un vieux réflexe qu'elle n'avait pas su retenir, portée par le bon moment qu'ils venaient de passer et par leur échange qui lui avait rappelé des souvenirs longtemps remisés dans son jardin secret. Sauf qu'elle y pensait beaucoup trop depuis pour que ce ne soit que les vulgaires reliefs d'un passé commun. Evie ressentait quelque chose quand il était près d'elle, une impression de bien-être et de sécurité qui lui permettait de laisser tomber les armes qu'elle trimballait depuis qu'elle était en âge de comprendre que qu'importe la vie qu'elle choisirait de mener, le sol qu'elle foulerait resterait dangereusement miné. Owen lui avait souvent permis de se souvenir de ce que c'était d'être soi-même. A l'image de Jules et de Matteo, à tout autre degré cependant, il lui avait donné le sentiment de pouvoir compter sur lui… et pour quelqu'un qui triait ses amitiés sur le volet par peur de souffrir de l'avarice d'autrui, cette bouffée d'oxygène dans le quotidien qu'on lui avait imposé lui avait donné les moyens de se sortir des mauvais comportements dans lesquels elle avait versé un temps, et jamais elle ne l'oublierait. "Je l'aime beaucoup, c'est tout." finit-elle par lâcher comme une banale évidence, se gardant d'expliciter les choses, parce qu'elle n'était pas prête à faire part à la jeune femme de quoi que ce soit d'autre à ce sujet. Haussant très légèrement les épaules, elle refusait au fond de considérer ce dans quoi elle se lançait, ayant pourtant toute conscience des risques, comme étant quelque chose de mal – même si ça l'était dans une certaine mesure, la sensation des lèvres d'Owen contre les siennes restant profondément ancrée dans sa mémoire. La culpabilité d'être incapable de lui avouer que leurs retrouvailles ravivaient la flamme étouffée par la distance et les années répondait aussi présente à l'appel, et c'était ce qui la dérangeait le plus ; suffisamment en tout cas pour qu'elle décide que le sujet était clos, et que Nell avait assez vadrouillé au milieu des étalages de livres "Je ne suis pas pressée." lui répondit-elle alors, lui signifiant à demi-mots qu'elle fuyait peut-être un peu. Mais son cœur battait vite, et le poids du regard de Juliana était telle que, même si elle savait qu'elle se garderait d'émettre un quelconque jugement face à la situation qui la tourmentait, elle ne pourrait s'empêcher de soulever de nouveau des questions auxquelles elle n'avait pas envie de répondre, mal à l'aise à propos des explications qu'elle devrait lui fournir, et qui résumeraient point par point le besoin viscérale qu'elle avait de toujours essayer de franchir l'inaccessible – c'était pour ça aussi qu'elle continuait à le voir, pour voir un peu jusqu'à où ça pourrait aller avant qu'ils ne soient obligés de mutuellement se considérer comme un danger. Un aveu de faiblesse – et des tergiversions rapides –qu'elle eut tôt fait d'adoucir en ajoutant dans la foulée tout en rassemblant le manteau de la petite-fille et le sien "Mais Ester va commencer à s'inquiéter si je ne lui ramène par la petite avant l'heure du dîner. Elle serait bien capable de rameuter la sécurité si j'avais ne serait-ce que 30 secondes de retard." Sous la blague, une certaine forme de vérité. Comme celle qu'elle laissa échapper face à la perche tendue de la brunette, debout de l'autre côté du comptoir et sur laquelle elle se pencha pour la prendre un long instant dans ses bras "Bien sûr que je le sais, et ça vaut pour toi… je garderai toujours une bouteille de côté au cas-où tu aurais besoin de noyer ton chagrin." Les yeux fermés très fort, elle finit par se reculer doucement, et poser ses pupilles sur le visage de la jeune femme à qui elle dit, une main posée sur sa joue ronde et douce comme un fruit "Ne te mine pas pour lui." Sous-entendu pour Alfie qui ne méritait définitivement pas une compagne comme son amie. Lais le cœur à ses raisons… elle serait bien hypocrite de se répandre en mauvaises opinions, et pour cause "Je ferai la même chose de mon côté, je te le promets." Alors qu'elle savait que c'était peine perdue, et qu'aussi bien qu'elle que Jules, elles rumineraient sans cesse à propos de ce qui faisait tant battre leur cœur et s'enrayer les rouages de leurs cerveaux "Vivie, il faut qu'on revienne plein de fois ici ! Regarde ce que j'ai pris !" s'annonça gaiement Nell en activant ses petites jambes potelées, les bras chargés d'une pile de livres qui menaçait de s'effondrer si personne ne venait lui prêter main forte. Evelyn finit par le faire, délaissant pour de bon l'étreinte échangée avec son amie d'enfance, et vint s'accroupir derechef pour soulager sa nièce du poids des livres qu'elle avait bien l'intention de dévorer dès qu'elle rentrerait à la maison.
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