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 Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid)

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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptyDim 14 Juil 2019 - 21:40


Still a flicker of hope that you first gave to me
WHEN YOU FEEL YOUR LOVE’S BEEN TAKEN, WHEN YOU KNOW THERE’S SOMETHING MISSING… IN THE DARK, WE’RE BARELY HANGIN’ON.  THEN YOU REST YOUR HEAD UPON MY CHEST AND YOU FEEL LIKE THERE AIN’T NOTING LEFT, I’M AFRAID THAT WHAT WE HAD IS GONE. THEN I THINK OF THE START AND IT ECHOES A SPARK. AND I REMEMBER THE MAGIC ELECTRICITY… THEN I LOOK IN MY HEART THERE’S A LIGHT IN THE DARK, STILL A FLICKER OF HOPE THAT YOU FIRST GAVE TO ME, THAT I WANNA KEEP… PLEASE DON’T LEAVE. ► Flicker, Niall Horan

→ J’en ai besoin. Les yeux rivés sur les arabesques stylisées, les formes harmonieuses et les dessins soignés, je sens mon cœur battre avec force dans ma cage thoracique. Son martèlement puissant à mes tempes m’empêche de réfléchir de façon rationnelle, c'est sûrement pour cela d'ailleurs que je me trouve là, devant le salon de tatouage de Sid, les cheveux trempés par la pluie qui tombe depuis une bonne vingtaine de minutes et qui goutent sur mon visage aux traits tirés, au regard perdu et sombre. J’en ai besoin, comme une nécessité absolue, une indigence réclamée par mon propre corps. Je suis passé tellement de fois devant le salon de Sid sans y prêter attention que je m’étonne désormais de le voir lorsque je me rends au travail. Il faut dire que les tatouages de manière générale ne m’ont jamais attiré car je ne vois pas ce que je pourrais graver d’important sur ma peau. Je n’ai rien à raconter de beau, aucune trace à laisser sur terre ou sur moi. Mon corps est ma prison et je n’ai pas envie de l’embellir ou de le sublimer. Une peau tatouée, elle raconte une histoire. Des événements marquants, des rêves… Une peau tatouée, elle vit et s’anime, elle a sa propre indépendance. Son propriétaire a choisi de lui accorder une importance particulière, de lui insuffler un caractère et lui octroyer un tempérament. C’est séduisant par bien des aspects, une peau tatouée. Celle de Sid par exemple, me fascine : tous ces traits tracés et entremêlés qui forment des dessins, qui murmurent des histoires, qui décrivent une pensée, une envie, un trait de caractère. Et je retrouve son style sur la devanture de son salon de tatouage, son coup de crayon bien spécifique, mélodieux, harmonique, écorché. J’ai toujours admiré les artistes car ils sont animés par la passion, cette chose que je ne connais pas et qui me semble merveilleuse. Ça me laisse rêveur, j’aimerai tant être passionné moi-aussi… Et alors que j’observe les lignes délicates mises en avant, j’hésite à entrer dans l’endroit. Peut-être que ce n’est pas le bon moment, peut-être qu’il est en train de travailler, concentré sur un dessin ou sur un corps, sa langue en train de jouer nerveusement avec son piercing, ses sourcils légèrement froncés et le regard fixe. Il est tellement beau lorsqu’il se concentre ainsi… Je pourrais l’admirer des heures durant. Je secoue la tête, chassant ses pensées futiles et souffle la fumée de ma clope presqu’entièrement consumée que j’écrase entre mes doigts. Immobile devant l’établissement, j’essaie de comprendre ce qui me pousse à venir le retrouver alors que je me suis enfui au petit matin comme un lâche il y a deux semaines de cela. Depuis il y a eu Terrence et cette journée extraordinaire qui s’est achevée de la pire des façons avec cette histoire de liberté conditionnelle possible pour ma mère ; depuis c’est le bordel dans ma tête et le seul être familier vers qui je peux me tourner et me confier, c’est lui. Lui que j’ai abandonné après une nuit entière à partager des confessions intimes, une nuit particulière qui reste gravée dans ma tête et dans mon cœur. Je suis minable vraiment pour venir quémander ainsi l’attention de mon amant que j’ai délaissé dernièrement. Il est encore temps pour moi de me tirer, de ne pas pousser la porte de son salon et de rentrer bêtement chez moi. Mais je sais que je ne le ferais pas, j’ai besoin de le voir.

J’en ai envie aussi, j’ai besoin de me sentir compris, écouté… Apaisé. Mes cauchemars ne me laissent aucun répit dernièrement et je sombre, pris dans la tourmente de mes sentiments contradictoires, en plein cœur de mon enfance là où tout a commencé, là où le sort a été scellé. Ces derniers soirs, je finis souvent imbibé d’alcool et de cendres, la tête qui tournoie et les ombres qui dansent au  plafond. Les fantômes me poursuivent, et les mêmes scènes se rejouent inlassablement. Je me vois rentrer de l’école, la boule au ventre après une journée passée à étudier consciencieusement et à jouer dans la cour, affranchi de la surveillance du petit-frère malade que je suis sur le point de retrouver. Je me vois pousser la porte sans enthousiasme en m’accrochant à mes devoirs, aux lendemains et aux futurs cours, gamin qui a trouvé une échappatoire. Puis ça claque dans l’air, ça fouette et le hurlement de Lonnie anéantit tout bonheur subitement. Je me revois courir vers le salon, appeler mon frère par son prénom, le cœur qui bat la chamade et l’inquiétude qui noue la gorge ; je cours et m’arrête brusquement devant la scène que j’interromps brièvement. Le verre de whisky posé sur le bord de la table, quasiment vide, la ceinture qui claque sèchement et Lonnie qui subit la colère foudroyante de notre père.  « Chacun son tour, sois patient. » La voix sombre est encore présente et s’adresse à moi comme si j’étais resté dans ce fichu salon, comme si le temps s’était figé et qu’inlassablement je devais revivre l’horreur de cet instant. Je renifle bruyamment, les larmes se mêlant aux gouttes de pluie et décide de pousser la porte du salon de Wild Ink. Pour que tout cela cesse, ou que ça continue, je n’en sais trop rien. Je veux juste avoir droit à quelques instants de répit, juste quelques instants de répits, c’est tout. Je compte sur Sid pour me les accorder, lui qui ne m’a jamais rejeté même lorsque je lui ai avoué le pire de moi.

La porte se referme et je pénètre dans un petit espace qui sert à la fois d’accueil et de salle d’attente. Mon regard se porte automatiquement sur les murs recouverts des photos de tatouages, attirants et révélateurs du talent de l’artiste tatoueur de Wild Ink. Le bruit de la rue est à nouveau feutré, une musique rock en fond sonore s’élève et je fais rapidement le tour de la pièce, vide. Je pensais que le salon serait plus animé que ça et surtout que j’apercevrais Sid rapidement mais ce n’est pas le cas. Un peu emmerdé et ne sachant pas trop comment me manifester, je m’avance vers le couloir dans l’idée qu’il doit être en pleine séance de tatouage. Je vais simplement l’avertir de ma présence et attendre. Ou il va me virer, ce qui est aussi une possibilité après tout. Je ne sais pas, mais je ne vais pas rester immobile, dégoulinant d’eau de pluie au beau milieu de son salon désert tout de même. Pourquoi l’endroit est désert ? Cela me semble très étrange, mais alors que j’avance dans le petit corridor, des voix graves s’élèvent. Pressentant un danger dont je ne perçois pas pour autant l’étendu, je m’immobilise et écoute des bribes de la conversation sèche, presque menaçante. Je rebrousse chemin et m’avachis sur le meuble de l’accueil, prétendant ainsi d'avoir l'air d'un client habitué pour ne pas attirer l'attention. Je jette des coups d’yeux vers le couloir d’où surgissent deux bonhommes patibulaires, suivis d'un Sid au visage fermé et contrarié. Ils se saluent brièvement, me jettent un regard rapide et quittent l’endroit. Le silence tombe, et mes yeux se posent sur mon ami que je sonde du regard. – C’était quoi ça ? Que je lui demande brusquement, décontenancé par la scène que j’ai surprise et à laquelle je ne m’attendais absolument pas. – Depuis quand tu traînes avec les molosses du Club ? Le club, l’association de malfrats à Brisbane, la mafia australienne. Ceux qu’on évite si on a envie de vivre, ceux dont on ignore les affaires pour être épargné. Le Confidential club traite avec et les deux cerbères qui viennent de sortir ne me sont pas inconnus. J’ai une mémoire visuelle très bonne, aussi il ne peut pas me mentir. Il traîne forcément dans quelque chose de louche, ou est sur le point de commettre une véritable erreur. Et ça ne me plaît pas du tout.




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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
  
Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
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POSTS : 1630 POINTS : 170

TW IN RP :
TW IRL :
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #0489B1
RPs EN COURS : aisling #14aisling #16aisling [r.a. sinling]min-kyung #2

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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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AVATAR : andy biersack ♥
CRÉDITS : alegria (avatar) • astra (signature) • loonywaltz (ub) • VAW (dessin) • whitefalls (montage)
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INSCRIT LE : 01/03/2016
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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptyMar 23 Juil 2019 - 5:30


Still a flicker of hope that you first gave to me
Listen to the war in my head, let me go straight to your bed. I don't really want to leave you. Yeah, I know it's selfish, look at all the ways I keep you from loving in the way you need to. I don't really want to leave you, I don't really want to stay. What you said last night, it's driving me out of my mind. All of your fears will come true, I'll wake up and I'll leave you. So tell me one more time, and I'll be in your bed tonight. All of your fears will come true, I can't say that I love you, but we'll still get by, we'll still get by. ► Last Night, Barcelona

L’anxiété a planté ses crocs acérés dans Sid comme un chien dans un os et il n’essaie même pas de la chasser. Debout à côté de la porte du salon, les mains accrochées à ses avant-bras pour résister à l’envie de se bouffer les ongles et les doigts jusqu’au sang, il balaie en alternance d’un regard nerveux la salle d’attente déserte et la rue bondée. Lorsqu’il voit à l’intersection la silhouette carrée des armoires à glace du Club qui approche, un changement s’opère. Il se redresse de toute sa hauteur et oblige ses bras à retomber mollement le long de son corps tandis que son air inquiet se transforme en un masque parfaitement neutre. Il déteste ces visites, mais il préfèrerait mourir plutôt que de laisser comprendre à ces deux brigands qu’il les craint. Alors il fait fi de leur comportement imprévisible et se replie derrière sa nonchalance pour les accueillir en les saluant d’un hochement de tête poli lorsqu’ils poussent la porte du salon. Leur air patibulaire assombrit aussitôt la pièce et même le tintement normalement joyeux de la clochette accrochée à l’entrée devient menaçant. Il fait pivoter l’affiche accrochée sur la porte pour indiquer que le salon est momentanément fermé, et ainsi éviter que des clients entrent pendant qu’ils seront dans l’arrière-boutique. Il ouvre ensuite la marche, tournant le dos à ses deux visiteurs malgré les trépidations de son cœur et son instinct qui lui crie que c’est absolument stupide de leur faire confiance.

Dans la minuscule pièce où il entrepose le surplus de matériel, il se penche pour tirer d’un petit bureau fermé à clé un gros livre de compte, qu’il tend à bout de bras à Parker, le leader du Cerbère à deux têtes que lui envoie Mitch. Ce dernier l’ouvre sans égard à la couverture qui craque et le feuillette d’un air concentré tandis qu’Evans lit par-dessus son épaule. L’envie de se gruger les cuticules revient et Sid se mord l’intérieur de la joue pour la contenir. Au bout d’un long moment, Parker relève les yeux. « C’est pas beaucoup, » dit-il d’une voix doucereuse en tapotant de l’index l’entrée la plus récente. Le tatoueur n’est pas surpris. Depuis la première visite, la conversation se déroule à peu près toujours de la même façon. « Je ne peux pas injecter trop d’argent d’un coup, ça ne sera jamais crédible en cas d’audit. Il faudrait déjà que je passe quarante clients dans ma journée pour faire autant d’argent, » raisonne-t-il calmement. D’habitude, ça suffit, mais cette fois, Evans, qui a pourtant l’habitude de se taire puisque, du Cerbère, il représente plutôt la force que la finesse, décide de prendre la parole. « C’est pas notre problème. » Pour camoufler les tremblements que son air de molosse enragé fait naître dans sa poitrine, Sid croise les bras et le dévisage d’un air un poil trop arrogant. « Ça risque de le devenir si je me fais prendre. Il va falloir que vous trouviez un autre commerce pour faire votre blanchiment d’argent. »

Un long silence tendu s’installe. Sid ne bouge pas. Où pourrait-il aller de toute façon? Il est coincé entre deux étagères et le Cerbère bloque la seule sortie. Enfin, Parker referme d’un coup sec la couverture du livre de compte et le lui rend. « Ça va pour cette fois. » Pas en reste, Evans le dévisage d’un air mauvais et ajoute, menaçant : « Mais arrange-toi pour t’en tenir au moins à ce qu’on avait prévu, sinon le patron sera pas content. Et tu sais ce que ça veut dire pour toi, et ta gonzesse surtout. Elle est jolie, ça serait dommage qu’elle paie parce que tu respectes pas tes engagements. » S’il avait été plus impulsif ou suicidaire, il lui aurait sauté à la gorge pour y enfoncer ses dents comme un canin enragé. Cependant, comme il n’a pas le loisir de tenter une telle attaque, il se contente de hocher la tête d’un air entendu. « Je vais respecter ma part du marché. » Il ne pousse pas l’audace jusqu’à ajouter « Assurez-vous de respecter la vôtre » parce que, s’il n’a pas confiance en ces deux matamores au crâne aussi luisant que leur cerveau est minuscule, il sait au moins que Mitch est un homme de parole. Il replace le livre de compte à sa place et verrouille la serrure avant d’emboîter le pas aux deux enflures qui refont en sens inverse le chemin jusqu’à la porte. Une silhouette est assise dans l’un des fauteuils et le cœur de Sid fait un bond dans sa poitrine lorsqu’il reconnaît la chevelure blonde ébouriffée d’Harvey. Mais qu’est-ce qu’il fout là? « À la prochaine, » lui souffle Parker avec un sourire de requin carnassier. « C’est ça, à la revoyure. » Il n’essaie même pas de camoufler la froideur de son au revoir.

La porte se referme et les dos musclés s’éloignent enfin d’un pas étrangement synchronisé. Sid n’a pas le temps de savourer son soulagement autrement qu’avec un soupir plus ou moins discret parce que la voix d’Harvey claque dans la pièce. « C’était quoi ça? Depuis quand tu traînes avec les molosses du Club? » Interdit, le tatoueur se retourne pour lui faire face. Il ne s’attendait pas à ce ton accusateur, ni à ce qu’Harvey reconnaisse le Cerbère. Surpris, il nie sans réfléchir, le cœur battant comme un tambour dans sa poitrine. « Je ne vois pas de quoi tu veux parler. » Le regard que lui lance le blond lui fait bien comprendre qu’il ne croira aucun des mensonges que Sid pourrait lui servir. Il a l’air trop sûr de lui et de ce qu’il a vu. « C’est rien qui te concerne, » tente-t-il à nouveau. Il cherche désespérément un moyen de camoufler la vérité. Personne n’est au courant de ce qu’il trame et il ne veut pas mêler qui que ce soit à ses histoires, et encore moins Harvey qui ne mérite vraiment pas ça. Il a l’impression d’être acculé contre un mur, coincé et incapable de s’en sortir, alors il fait la première chose à laquelle il pense : comme un animal menacé, il attaque. « D’ailleurs, tu ne manques pas de culot. Tu pars comme un voleur de chez moi, j’ai pas eu de tes nouvelles depuis deux semaines, même pas un SMS, et là tu te pointes comme si de rien n’était dans mon salon et tu oses me demander des comptes? » Ça lui fait mal. Il a mal de mentir comme ça. Il a mal de faire comme si Harvey avait tous les torts dans cette histoire, comme s’il était le seul responsable de leur rupture, si c’en était vraiment une, car peut-on briser quelque chose qui n’a jamais vraiment existé? Il a mal de ne pas assumer la passivité qui l’a convaincu de rester immobile dans son lit devenu froid et inhospitalier, de ne pas avoir essayé de le retenir. Il a mal d’ignorer qu’il a pensé à lui écrire au moins cent fois dans les deux dernières semaines sans pourtant s’y résoudre parce qu’il savait trop bien que le silence était la meilleure solution, même si c’était aussi, et de loin, la plus désagréable. Mais surtout, il a mal de se montrer aussi cassant, de le repousser alors qu’il ne veut pas du tout le chasser, alors qu’il a plutôt l’envie féroce de l’étreindre comme s’il n’y avait pas de lendemain. Alors il croise à nouveau les bras sur sa poitrine comme s’ils pouvaient lui servir d’armure, non pas pour protéger l’extérieur mais pour camoufler l’intérieur. « C’était le but de notre entente, non? On ne se devait rien. Rien du tout, » termine-t-il d’une voix étranglée, incapable de chasser l’impression que chacun des mots qu’il prononce est un clou de plus qu’il enfonce dans le cercueil où reposent les restes faméliques de leur bonheur éclaté.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptyMer 24 Juil 2019 - 20:13


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→ → L’atmosphère, jusqu’ici peu chaleureuse, ne s’améliore pas après le départ des deux cerbères et je comprends tout de suite au ton inhospitalier de Sid qu’il aurait préféré que je ne sois pas témoin de la scène. Jamais je n’aurais pensé qu’il puisse traîner dans des affaires louches, et c’est plus la surprise que la déception qui me pousse à le questionner, un peu brusquement. D’abord étonné, il nie les faits avant de m’envoyer sur les roses en me signalant que rien de tout cela ne me concerne. Et il n’a pas tort, car je n’ai rien à faire là en réalité. Qui je suis pour lui demander des comptes après tout ? Sid ne manque pas de me le rappeler et j’accuse le coup en plissant légèrement le regard, baissant la tête. Ça fait mal, mais je m’attendais à ce qu’il me rejette. Je venais peut-être uniquement pour ça d’ailleurs. Et je me souviens parfaitement de ce matin où je suis parti avant son réveil, de cette nuit où nous avions laissé tomber nos barrières, où nous nous étions confié l’un à l’autre, à cœurs ouverts, à l’écoute, bourrés de tolérance et de tendresse. J’avais réalisé, un peu brutalement, mes sentiments pour lui et je ne pouvais pas les gérer, non. La situation m’échappait totalement et il n’y avait plus qu’une solution qui s’offrait à moi : la fuite, la rupture, la fin. Alors pourquoi aujourd’hui est-ce que je me retrouve ici, dans son salon de tatouage, à venir quémander sa présence et un peu d’attention ? Cela n’a aucun sens, et moi-même je n’arrive pas vraiment à me comprendre. Peut-être que je suis un peu trop paumé, peut-être que ma vie de manière générale m’échappe et que la dernière constante, un peu bancale et absurde, c’est lui. C’est dans une démarche purement égoïste que je me retrouve ici, je l’admets. Encore une fois, je reviens vers lui pour qu’il apaise mes tourments alors que clairement, ce n’est pas à lui de le faire. Personne ne le peut. Personne, n’est-ce pas ? Des boucles brunes dansantes viennent s’imposer à moi sans que je n’ai rien demandé, et je rejette rapidement leur souvenir, le cœur meurtri et le besoin de me protéger impérativement. Je ne mérite personne, c’est ainsi. Trop foutu pour ces choses-là. – C’était le but de notre entente, non ? On ne se devait rien. Rien du tout. Mon regard s’était perdu dans le vide, suivant mes pensées volubiles et je le relève sur Sid que je trouve bien trop fuyant d’un coup. Et cela me pousse à insister, en dépit de sa volonté de me rejeter. – Je ne me rappelle pas avoir signé un foutu contrat. Notre accord était clairement tacite, car jamais ni l’un ni l’autre n’avions défini notre relation. Elle avait un peu plus évoluée que prévu, pris une ampleur non maîtrisée. Et peut-être que si nous n’en avions jamais parlé, c’était à cause des sentiments qui s’étaient mêlés à tout ça, nous faisant perdre la tête plus d’une fois lors de nos ébats, appréhendant l’un et l’autre le moment où tout s’écroulerait. Et, inévitablement, ce moment est arrivé. Il ne reste rien désormais, à part la peine et la douleur, des cœurs déjà fissurés, éparpillés un peu partout, dégoulinants de sang noir épais. Pas de regrets cependant, non. – Mais si tu connais une bonne dactylo, appelle la va-s-y. Je lui tends le combiné de téléphone que je viens de décrocher de son accueil, légèrement provocateur avant d’ajouter – Ou c’est déjà trop tard, hein ? Et je souffle, soupire et repose le combiné. Tout est déjà trop tard. Nous avons joué, nous nous sommes brûlés et nous porterons à jamais les stigmates de cette idylle bien trop courte. Mais mon attitude n’est pas la bonne, c’est une invitation à l’escalade et ce n’est absolument pas ce que je veux finalement. Pourtant, je ne suis pas résigné à lâcher l’affaire aussi facilement. Et oui, peut-être que je ne suis pas en droit de lui demander des explications, peut-être que c’est n’importe quoi, hors du contrat ou qu’en sais-je ? Mais est-ce nous n’avons jamais eu une relation normale lui et moi ? Alors, je m’en fiche des conventions, nous n’avons rien de conventionnels tous les deux. Une sorte de courant spécial, d’alchimie parfaite, circule entre nous et dicte notre conduite l’un envers l’autre. Aussi, c’est là-dessus que je me base pour lui demander à nouveau – Tu peux m’expliquer ce que la putain de mafia fait dans ton salon en pleine journée ? Ouais, j’ai reconnu ces deux connards, ils passent au Confidential Club pour qu’on y refourgue leurs merdes. J’ignore si j’ai déjà mentionné mon travail auprès de Sid, ça a dû m’échapper une fois, mais si ce n’est pas le cas le voilà désormais au courant. – T’es dans le réseau ? Tu refourgues de la dope à tes clients ? Il ne peut pas me prendre pour un imbécile, je suis loin de l’être et les activités illégales du stripclub ne me sont pas inconnues. Je n’arrive pas à le considérer comme un putain de dealer pour autant, pas après ce que je sais sur sa mère et son overdose, sur tout ce qu’il a subi durant son enfance. Il y a quelque chose qui m’échappe dans tout ça, quelque chose que j’ignore et qui doit faire sens pour qu’il s’adonne à ce genre de pratiques illégales. Et j’ai besoin de savoir. J’ai besoin de savoir car même si tout semble terminé, je m’inquiète et il compte pour moi. J’suis le genre de mec un peu trop loyal qui s’attache trop vite et qui a besoin de protéger ceux qui gravitent autour de lui. C’est dans ma nature, alors je pose mes fesses sur le tabouret haut de l’accueil et le fixe en croisant mes bras sur mon torse, bien décidé à camper là jusqu’à ce que j’obtienne des réponses et m’assure qu’il ne risque pas sa peau connement.

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SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
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MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptySam 27 Juil 2019 - 6:13


Still a flicker of hope that you first gave to me
Listen to the war in my head, let me go straight to your bed. I don't really want to leave you. Yeah, I know it's selfish, look at all the ways I keep you from loving in the way you need to. I don't really want to leave you, I don't really want to stay. What you said last night, it's driving me out of my mind. All of your fears will come true, I'll wake up and I'll leave you. So tell me one more time, and I'll be in your bed tonight. All of your fears will come true, I can't say that I love you, but we'll still get by, we'll still get by. ► Last Night, Barcelona

Si, en se montrant aussi dur, il espérait qu’Harvey tournerait les talons et s’en irait, c’est raté. Le blond ne bouge pas, si ce n’est pour coller ses yeux clairs au sol. Sid ne sait pas s’il devrait être soulagé ou déçu que sa petite manœuvre ait échoué. Ses dernières paroles semblent avoir l’effet d’un coup de fouet sur Harvey, qui se redresse et relève brusquement la tête, une moue légèrement insolente et follement attirante sur ses lèvres pleines. « Je ne me rappelle pas avoir signé un foutu contrat. Mais si tu connais une bonne dactylo, appelle-la, vas-y. » Les bras toujours croisés sur sa poitrine, le regard orageux dardé sur Harvey qui lui agite le combiné du téléphone sous le nez, et la mâchoire contractée, Sid ne répond rien. Il craint déjà de l’avoir blessé, d’avoir fait une marque de plus sur son cœur abîmé, et il ne veut pas en rajouter. Malheureusement, il ne peut pas reculer. Le blond soupire et repose le combiné sur son socle. « Ou c’est déjà trop tard, hein? » C’est au tour de Sid de baisser la tête. Oui, c’est trop tard, pour tellement de choses. Plus rien ne sera pareil entre eux, il en est certain. Dans le silence qui gonfle et prend toute la place, il cherche quelque chose à dire, mais rien ne lui vient, même quand Harvey lui redemande ce que les deux types du Club faisaient dans son salon.

Il lève un regard suppliant vers le blond, espérant le convaincre silencieusement d’abandonner. Il ne peut pas parler, même si, en vérité, il meurt d’envie de le faire. Il n’a soufflé mot à personne du marché qu’il a passé avec Mitch et son secret lui pèse de plus en plus, mais il n’a personne vers qui se tourner. Caro comprendrait sûrement, même si elle ne se gênerait certainement pas pour l’engueuler et le traiter d’idiot. Cependant, il ne peut risquer de la mettre au courant de ses magouilles louches. Il ne veut pas qu’elle tombe dans les griffes du Club d’une façon ou d’une autre et, s’il devait se faire prendre par les autorités, il ne veut pas non plus qu’elle se retrouve complice de son crime, même de loin. Pour toutes ces raisons, il hésite aussi à en parler à Archie, qui, du reste, se débat avec ses propres problèmes. Son père pourrait être de bon conseil – après tout, la criminalité, ça le connaît, et il se demande parfois, quand il n’arrive pas à dormir, s’il ne s’est pas joint à son MC pour les mêmes raisons que lui s’est tourné vers le Club –, mais il y a tellement longtemps qu’ils se contentent de banalités lorsqu’ils se parlent qu’il ne saurait même pas comment aborder le sujet. Quant à Aisling, qui est tout de même l’une des principales concernées par cette histoire, il ne veut pas la mettre au courant de ce qu’il fait. Il la connaît trop bien, il sait que ça l’angoisserait plus qu’autre chose. Et si elle devait apprendre l’existence de ce marché un jour, il est convaincu qu’elle lui en voudrait de se mettre en danger ainsi. Il ne pourrait jamais lui parler de ses inquiétudes sans l’achever. Non, s’il doit lui dire la vérité, il n’aura d’autre choix que de se montrer sûr de lui-même et réconfortant.

Au fond, Harvey serait la personne idéale. Ils se sont déjà confiés l’un à l’autre et il a de toute façon à moitié deviné la vérité en reconnaissant les membres du Club. Ce serait si facile de s’ouvrir, de savoir qu’une oreille attentive est prête à recueillir ses peurs et ses angoisses, mais Sid refuse de s’abaisser à ce niveau. Il ne profitera pas de la présence fortuite d’Harvey pour le mêler à ses histoires glauques. Il mérite mieux que ça, mieux que quelqu’un qui essaie d’utiliser les sentiments ambigus qu’ils éprouvent l’un pour l’autre à son avantage. Alors même s’il sent que ça lui enlèverait un poids énorme de tout déballer, il ne s’autorisera pas à connaître ce soulagement, pas quand le prix à payer pourrait être beaucoup trop élevé. La mâchoire serrée pour retenir les mots qui veulent jaillir, il se tait et essaie de trouver le courage de mettre le blond à la porte quand ce dernier pose une question qui fait aussitôt courir la rage dans ses veines : « T’es dans le réseau? Tu refourgues de la dope à tes clients? » Il relève la tête, n’essaie même pas de dissimuler la fureur qu’il ressent à cette idée, alimentée autant par la supposition pourtant raisonnable d’Harvey que par le fait qu’il sait très bien que cet argent qu’il blanchit vient sans doute en grande partie des profits de la vente de stupéfiants. « Comment tu peux penser une chose pareille?! » Il ne dit pas après tout ce que je t’ai raconté, mais c’est tout comme. On dirait que le reste de la phrase flotte entre eux, lestée par l’atmosphère lourde de tension. « Je ne touche pas à ça. » Il regrette aussitôt d’avoir formulé sa réponse ainsi et il se mord la lèvre. En disant je ne touche pas à ça, ce qu’il admet vraiment à demi-mots, c’est je ne touche pas à la dope, mais je touche à autre chose d’illégal.

Étrangement, la colère retombe aussi vite qu’elle est montée, ne laissant derrière elle qu’une espèce de lassitude creuse. Sid s’avance vers Harvey, mais s’arrête du côté opposé du comptoir, là où les clients se tiennent habituellement. Mu par le besoin d’occuper ses mains nerveuses, il attrape un stylo dans le porte-crayon et s’amuse à faire tourner le capuchon en détaillant le blond du regard. Il le connaît assez pour savoir que le pli de détermination suspendu au-dessus de ses sourcils froncés signifie qu’il n’a pas l’intention de bouger avant d’avoir obtenu une réponse qu’il juge satisfaisante. Tout en manipulant son stylo, il réfléchit à ce qu’il peut avouer, aux demies-vérités qui pourraient satisfaire son ami sans trop révéler de la réalité. « T’as raison, ils font partie du Club, » finit-il par admettre du bout des lèvres. « Avant d’ouvrir Wild Ink, je travaillais dans un autre salon. Andrew, le proprio, avait des liens avec la mafia et il tatouait à bon prix les membres. » Convaincu que c’est l’aplomb avec lequel il fera ses « révélations » qui convaincra Harvey, il s’oblige à soutenir son regard. « Quand son salon a fermé, sa clientèle m’a suivi. Ça m’a donné un bon coup de pouce à mes débuts. Il y a encore beaucoup des membres du Club qui viennent me voir. » Rien de tout ça n’est faux, et pourtant, ça ne représente tellement qu’une infime partie de la réalité que Sid a l’impression de mentir. Pour la deuxième fois de la journée, il se cache donc derrière un masque parfaitement neutre. Sauf que cette fois, il ne sait pas du tout s’il espère qu’Harvey verra au-delà de ce masque ou pas.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Dernière édition par Sid Bauer le Lun 5 Aoû 2019 - 0:44, édité 1 fois
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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 20:03


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WHEN YOU FEEL YOUR LOVE’S BEEN TAKEN, WHEN YOU KNOW THERE’S SOMETHING MISSING… IN THE DARK, WE’RE BARELY HANGIN’ON.  THEN YOU REST YOUR HEAD UPON MY CHEST AND YOU FEEL LIKE THERE AIN’T NOTING LEFT, I’M AFRAID THAT WHAT WE HAD IS GONE. THEN I THINK OF THE START AND IT ECHOES A SPARK. AND I REMEMBER THE MAGIC ELECTRICITY… THEN I LOOK IN MY HEART THERE’S A LIGHT IN THE DARK, STILL A FLICKER OF HOPE THAT YOU FIRST GAVE TO ME, THAT I WANNA KEEP… PLEASE DON’T LEAVE. ► Flicker, Niall Horan

→  Le silence qui prend place dans la pièce est des plus éloquents, mais ni son regard suppliant, ni son rejet ne me poussent à m’arrêter dans ma recherche de vérité. Je sais qui sont ces types et ce qu'ils font, ce qui m'interroge fortement sur l'homme qu'il peut être dans l'ombre. Et tout d’un coup, je perçois mon doux amant bien différemment, et me surprends à le sonder du regard pour interpréter le moindre de ses gestes. Après les confessions que nous avons partagées, j’ai bien du mal à penser qu’il puisse faire du trafic de drogue au sein de son établissement. Sans compter qu’il pourrait tout perdre, cela ne colle vraiment pas à son histoire familiale ainsi qu’à tout ce qu’il a subi à cause des effets dévastateurs de la drogue. Je ne le quitte pas du regard et, cherchant à obtenir une réponse, je le brusque même un peu, rentrant directement dans le vif du sujet. Je cherche à faire éclater une vérité, la sienne, à le faire réagir et je ne suis pas déçu lorsque dans la seconde qui suit, c’est un regard plein de colère qui se pose sur moi et que j’affronte sans ciller. – Comment tu peux penser une chose pareille ?! J’hausse simplement les épaules en guise de réponse, évitant d’ajouter de l’huile sur le feu en lui signifiant que son attitude l’accuse plus qu’autre chose. – Je ne touche pas à ça. Très bien, alors à quoi tu touches ? Qu’est-ce que tu trafiques avec les pires salopards de la planète ? Ai-je envie de lui répondre, et pourtant je ne dis mot. Je ne veux pas le braquer car j'ai trop de considération pour lui et j'ai besoin de comprendre ce qu'il se passe avant d'émettre un quelconque jugement sur ses activités de l'ombre. Alors, je me contente de l’observer lorsqu'il s’avance et se pose de l’autre côté du comptoir. Ce dernier nous sépare, et c'est comme si un mur venait de s’ériger entre nous deux, comme si désormais une barrière invisible serait toujours présente pour nous garder à distance, respectueusement éloignés, l’intimité perdue et les sentiments qui s’évanouissent tout autour. Je suis inquiet. Véritablement inquiet pour lui et pour ce dans quoi il semble s’être engagé sans en connaître les tenants et aboutissants. Travailler pour la mafia, c’est un contrat à vie. On ne s’en tire jamais réellement, même lorsqu’on clame être clean. Tu es un nom dans leur répertoire, et s’ils ont besoin d’un service, tu seras obligé de leur rendre. Tu ne peux que prier pour qu’ils n’aient plus besoin de toi, qu’ils t’oublient, prier pour ne pas être une option sur leur liste, prier pour que ta vie – que tu as placé entre leurs mains de brigands – reste saine et sauve. Mille et une questions fusent dans mon esprit alors que les raisons de cette association m'échappent. Tout est bien trop confus et flou pour y comprendre quoi que ce soit et s'il ne m'éclaire pas davantage, je ne vais pas réussir à deviner dans quel bourbier il s'est fourré. – T’as raison, ils font partie du Club. Là, il ne m’apprend rien. Je suis très physionomiste et j’oublie rarement un visage encore moins s’il m’inspire de la méfiance. Avant d’ouvrir Wild Ink, je travaillais dans un autre salon. Andrew, le proprio, avait des liens avec la mafia et il tatouait à bon prix les membres. Quand son salon a fermé, sa clientèle m’a suivi. Ça m’a donné un bon coup de pouce à mes débuts. Il y a encore beaucoup des membres du Club qui viennent me voir. Immobile, je continue de le fixer. Nos regards sont accrochés dans un affront silencieux et, comme deux combattants au milieu d’une arène, nous nous jaugeons un instant. Me prend-il pour un con ? Je soupire légèrement et mes doigts glissent jusqu’à son stylo dont j’arrête net le tournoiement en le bloquant brusquement. – Ce ne sont donc que des clients réguliers… Des clients pour lesquels tu privatises ton salon apparemment. Très importants je suppose... Je laisse échapper un nouveau soupire en me rendant compte que je suis en train de lui faire passer un interrogatoire. Et je ne devrais probablement pas. A la place, je devrais me foutre de ses affaires et m’occuper uniquement de mon propre cas ainsi que des raisons pour lesquelles je suis ici à lui faire face. Seulement, je ne peux pas car il compte pour moi, Sid. Peut-être un peu trop pour que ce soit celui vers qui je me tourne lorsque je suis désemparé et que ma vie m'échappe. Il a su m’apporter le réconfort plusieurs nuits de suite, il a su chasser les démons au loin et les cauchemars. Rien que pour ça, je lui en suis tellement reconnaissant! Je ne devrais pas lui en demander plus, je m'étais promis de ne pas le faire. Pourtant, je suis là, je suis venu de moi-même dans une démarche purement égoïste. Peut-être que je peux encore rectifier le tir. Alors, j’humidifie mes lèvres et décide de lui parler de façon plus conciliante, me montrant plus ouvert à la discussion en espérant qu'il s'en saisira pour se confier davantage.  – Ecoute, je… Je connais un peu le système et j’suis pas né de la dernière pluie. Ces mecs ne viennent pas pour se faire tatouer. Tu ne te sentirais pas obligé de fermer ton salon si c’était le cas, ni d’adopter cet air fuyant devant toutes mes questions. Je sais que je ne suis personne pour te dire ce que tu dois faire ou non. Et puis, entre toi et moi, je ne suis pas de très bons conseils en général. Mais… Si t’es dans la merde, dans la vraie merde j’veux dire… J’suis là. Je sais pas comment, je sais pas pourquoi mais j’sais que je tiens à toi et c’est pas du vent ce que j’te dis.  Je cherche son regard avec le mien et mes mains viennent alors se saisir des siennes, mes paumes les enveloppent et je caresse distraitement des pouces le dos de celles-ci. – Quand j’étais ado, j’ai été prospect pour un gang de motard. Ça n’a pas duré longtemps, juste le temps que je comprenne que si je m’engouffrais dans cette voie, j’en ressortirais les pieds en avant. J’ai tenté autre chose, une voie qui me semblait meilleure et si j’ai échoué, ce n’est la faute de personne d’autre que moi, et… je sais que ça peut être attirant, l’illégalité, la fraude… mais ça n’apporte que des emmerdes tu sais ? J’espère qu’il le sait. Mais tout son regard me le hurle. Il le sait très bien. Il est englué dans une mare de problèmes que je n’avais pas mesuré jusqu’à aujourd’hui. Et ça me serre l’estomac de l’imaginer à ce point dans la merde. Sid, c’était celui qui en dépit de sa peine et de sa douleur avait réussi. Je me rends compte que ce n’était qu'une douce illusion. Et c’est avec une pointe de déception que j’accueille la triste réalité. – A quel point t’es dans la merde Sid ? Que je demande, un peu las, un peu angoissé aussi. Le nœud à la gorge, la crainte de découvrir une vérité moche sur celui que j’idéalisais peut-être trop jusqu’à présent.

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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
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GENRE : Je suis un homme
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PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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La main d’Harvey se plaque sur le stylo que Sid fait toujours tournoyer entre ses doigts nerveux pour l’immobiliser. Le geste n’est pas particulièrement brutal, mais il fait tout de même sursauter le tatoueur, qui prend tout à coup la pleine mesure du stress qui lui malmène le système. « Ce ne sont donc que des clients réguliers… Des clients pour lesquels tu privatises ton salon apparemment. Très importants je suppose... » Même s’il n’y avait pas eu cette dose de sarcasme dans sa voix, le scepticisme du blond aurait été particulièrement évident dans ses prunelles bleues qui s’accrochent à celles du tatoueur et les transpercent. On dirait qu’elles fouillent tout au fond de son être, en quête de vérité et il a l’impression qu’elles le mettent à nu. Faute de mieux, le jeune homme s’accroche quand même à son mensonge, comme on se raccroche à la moindre brindille quand on est suspendu, les pieds dans le vide au-dessus de l’abîme. « Je ne veux pas être dérangé quand je les tatoue. C’est pas le genre de client qui me donnerait une deuxième chance si je ratais mon coup. » C’est une excuse de merde, pas crédible pour deux sous, et il le sait très bien. Il baisse les yeux, pas très fier de lui-même. Les questions pointues et sèches d’Harvey lui donnent l’impression d’être soumis à un interrogatoire, comme un avant-goût de ce qui l’attend s’il se faisait un jour prendre par la police. Et pourtant, il n’arrive pas à en vouloir à son ami. Pas quand il sait très bien que, si les rôles étaient inversés, il ferait exactement la même chose que lui. Il essaierait de comprendre et il essaierait d’aider, et il refuserait de baisser les bras.

Comme s’il avait compris qu’il n’arriverait à rien de cette façon, Harvey soupire et change de tactique. Il se radoucit visiblement, explique son raisonnement. La mâchoire contractée, Sid se dit qu’il est beaucoup trop perspicace pour son propre bien. « Si t’es dans la merde, dans la vraie merde j’veux dire… J’suis là. Je sais pas comment, je sais pas pourquoi mais j’sais que je tiens à toi et c’est pas du vent ce que j’te dis. » La sincérité qu’il entend dans la voix du blond lui noue le ventre autant qu’elle lui donne envie de vomir. Parce que, même si ça n’a jamais été son intention, il a l’impression de lui avoir fait miroiter des possibilités qui n’allaient jamais se réaliser. Harvey essaie de capter son regard, mais il refuse, garde le sien obstinément collé au comptoir, concentré sur les lignes ondulées du faux marbre qui le recouvre. Alors le blond glisse ses grandes mains sur les siennes et continue à parler. On dirait presque que Sid n’écoute rien de ce qu’il raconte, mais c’est tout le contraire. Il boit chacune de ses paroles, plus étonné qu’il ne devrait l’être de leur découvrir un point en commun de plus. « À quel point t’es dans la merde Sid? » La vérité, c’est qu’il n’en a pas la moindre idée. En sortant du QG du Club après sa rencontre avec Mitch, il s’était montré plutôt optimiste et, surtout, certain d’avoir fait la bonne chose. Cependant, à chaque nouvelle visite des chiens de garde du mafieux, les doutes se font un peu plus pressants, un peu plus difficiles à ignorer. Il se demande s’il n’a pas sauté tête première dans un piège qui est en train de se refermer sur lui et dans lequel il est irrémédiablement englué.

Même si ça lui arrache un peu le cœur, même si ça lui aurait été mille fois plus facile de se confier en gardant ce doux contact, il retire ses mains de l’emprise d’Harvey. Il sait trop bien que, dès qu’il connaître la vérité, il s’en ira. Pas tellement à cause des combines illégales qu’il s’apprête à lui décrire, mais à cause d’Aisling et de ce qu’elle représente à ses yeux. Quoiqu’il en pense, le blond n’est pas bête. Pourquoi risquerait-il de se mettre en danger pour quelqu’un qui ne pourra pas lui rendre ses sentiments? Alors il ignore la douleur lancinante et se prépare mentalement à voir Harvey franchir la porte du salon et à ne plus jamais le revoir. Et ça le rend triste, et ça lui fait mal, car ça ne change rien à l’affection profonde qu’il ressent pour lui et au lien particulier qui les unit. L’ironie de la situation le frappe de plein fouet : il y a deux semaines, c’est Harvey qui était convaincu que ses confidences feraient fuir Sid. Après une longue inspiration, il se lance. « C’est pas moi qui suis dans la merde. » Enfin, si. Mais juste un peu. Moins qu’Aisling. Beaucoup moins. « Je sais très bien que le crime, ce n’est pas comme à la télé. Mais parfois, c’est la seule solution. » Il n’est pas l’un de ces adolescents qui se laissent séduire par les aventures proposées tous ces films qui célèbrent les activités criminelles de la mafia et des gangs. Il ne se lance pas dans l’illégalité pour trouver une gloire et une fortune factice. Il s’est replongé dans ce monde en toute connaissance de cause, en sachant que peu de gens font de vieux os dans la mafia et qu’il jouait à la fois sa vie et sa sécurité d’esprit. Force lui est de reconnaître, toutefois, qu’il avait sous-estimé les risques.

Il se détourne et s’éloigne de quelques pas du comptoir, animé par le désir de bouger, peu importe la direction. Dos à Harvey, incapable de continuer à parler s’il peut voir ses expressions et deviner à quoi il pense, il baisse la tête. « L’une de mes amies a une dette envers le Club. Une dette importante. Elle commençait à recevoir pas mal de pression, elle ne savait pas quoi faire. Elle m’a tout raconté. » Les semaines où elle squattait dans un hangar du port, sa rencontre avec Lou, les drogues qu’elles prenaient pour s’évader, leur arrivée au Club, puis leur fuite, Lou qui cafte à la police, Mitch qui est arrêté puis libéré… Il revoit la terreur qui déformait ses traits alors que, penchée dangereusement loin au-dessus de la barrière de sécurité de leur nacelle, elle cherchait tout en bas de la grande roue la silhouette menaçante du chef dans la foule de curieux venu observer le spectacle du manège arrêté. « Quand j’ai su que c’était le Club qui lui faisait des problèmes, je me suis dit que je pouvais peut-être l’aider. J’ai… J’ai offert de rembourser sa dette. » Les mots s’écrasent les uns contre les autres dans sa gorge et refusent de sortir. Tendu comme un arc, il n’ose se tourner vers Harvey et il n’arrive pas à poursuivre son histoire non plus. Si au début il croyait que se confier l’aiderait à se sentir mieux, il se rend compte que ça ne l’aide pas du tout finalement. Au contraire, à en juger par les battements de son cœur qui accélèrent dangereusement et ses poumons soudainement opprimés par le sternum qui est censé les protéger, ça le catapulte plutôt vers de nouveaux sommets d’anxiété. Fuck.



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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptyMer 7 Aoû 2019 - 19:33


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→ Sid me ment. Il est sur la défensive, hésite à se confier, évite mon regard et tout dans son attitude témoigne du stress qui l’habite. Le stylo à présent dans les mains, j’observe avec sévérité mon ancien amant qui se comporte comme un animal acculé face à un grand danger. Parfois la vérité est réellement trop moche à dire, alors même si je déteste profondément le fait qu’il mente, je peux le comprendre et je ne lui en veux pas. J’aimerai juste pouvoir l’aider à surmonter tout ça, j’aimerai juste comprendre ce qu’il trafique, ce qui le pousse à se mettre ainsi en danger. Mais plus j’insiste, plus je le sens angoissé. Conscient de le bousculer, de l’obliger à parler d’une chose dont il n’est surement pas fier, je reste tout de même surpris par sa peur, palpable dans la pièce. J’emprisonne ses mains dans les miennes, cherchant à canaliser l’angoisse qui semble posséder tout son être pour le torturer allégrement. Le voir comme ça me déplait, je me sens coupable alors de poser toutes ces questions, coupable d’être arrivé à cet instant précis dans son salon de tatouage, coupable d’être tombé sur cette scène particulière. Pourquoi faut-il que tu sois toujours là au mauvais moment, hein ? Et peut-être que je devrais m’en foutre, au final. Peut-être que je devrais me foutre de son trafic avec la mafia, je devrais me foutre du fait qu’il soit dans la merde, et venir uniquement chercher ce pour quoi je suis là à la base. N’est-ce pas ce que je devrais faire ? Ne serait-ce pas plus logique ? Sauf que j’ignore la raison pour laquelle je me trouve ici, je ne sais pas pourquoi j’ai poussé la porte de son salon, pourquoi je suis venu vers lui, attiré comme un papillon de nuit vers la lumière, alors que je l’ai quitté au petit matin il y a une quinzaine de jours ? Ou peut-être que je le sais que trop bien, aussi. Toujours le même, à se bercer d’illusions sans jamais apprendre de ses erreurs, coincé dans la roue du temps à répéter inexorablement les mêmes aberrations. Et mon cœur écarlate se sert dans ma cage thoracique alors que je réalise, un peu stupidement, que je ne suis sûrement pas au bon endroit et que je ne peux pas demander à Sid d’être responsable de mes propres inhibitions. Car ce n’est pas lui que j’ai envie de voir, mais c’est pourtant ici que je me trouve, à chercher du réconfort égoïstement sans penser au mal que je fais, à moi-même et aux autres. Il retire ses mains des miennes brusquement. Il m’échappe Sid, il m’échappe et je le laisse s’éloigner sans chercher à le retenir. Cette liberté je crois que je nous la dois, à lui et à moi. Et ça fait mal aussi de le réaliser en quelque part, ça fait mal et ça soulage paradoxalement. – C’est pas moi qui suis dans la merde. Je fronce les sourcils, étonnamment peu surpris par cette révélation. Car il est tout à fait le genre à protéger les autres. Après tout, ne l’a-t-il  pas fait durant toute son enfance avec sa petite sœur ?  Encore aujourd’hui, il est terriblement inquiet pour elle par ailleurs. – Je sais très bien que le crime, ce n’est pas comme à la télé. Mais parfois, c’est la seule solution. Je reste assez dubitatif suite à cette affirmation qui est, selon moi, erronée. Le crime n’est pas la seule solution, mais c’est bien souvent et malheureusement, la plus accessible et la moins contraignante à premier abord. Rapidement, elle ne devient plus vraiment enviable ceci dit. Sid s’éloigne un peu plus, me tourne le dos et je l’observe, accoudé sur son comptoir en me posant mille et une questions sur les raisons qui l’ont poussé à emprunter cette voie peu sécurisée. – L’une de mes amies a une dette envers le Club. Une dette importante. Elle commençait à recevoir pas mal de pression, elle ne savait pas quoi faire. Elle m’a tout raconté. Quand j’ai su que c’était le Club qui lui faisait des problèmes, je me suis dit que je pouvais peut-être l’aider. J’ai… J’ai offert de rembourser sa dette. Une ‘amie’. J’inspire longuement et détourne le regard, laissant ce dernier trainer sur les multiples dessins accrochés aux murs en comprenant qu’il ne peut pas s’agir d’une ‘simple’ amie. Pour quelle simple amie accepte-t-on de s’enliser à ce point dans la merde ? Un soupire s’extirpe de mes lèvres alors que mon propre passé me revient brusquement en mémoire. Je le revois Alfie, tout faire pour les beaux yeux d’Amélia, tout jusqu’à se perdre lui-même. Il ne m’a jamais écouté, il n’a jamais voulu prendre le temps d’écouter ou de suivre la voie de la raison, trop violemment lancé sur une autoroute mortelle à toute blinde. Et il a accéléré jusqu’au crash, Alfie. Moi, j’étais sur le bas-côté de la route, abandonné et impuissant. J’ai assisté au désastre sans pouvoir rien y faire et j’ai abandonné mon pote à son sort funeste, lâchement. Mes épaules se relâchent et je contourne le comptoir pour venir rejoindre Sid. Ma main glisse dans son dos et se pose fermement sur son épaule, dans un geste réconfortant. – Je comprends. Non, je ne comprends pas vraiment. Mais il n’est pas le premier que je vois agir stupidement par amour, ou par illusion de l’amour plutôt. Je me mordille la lèvre et ose demander, un peu embarrassé et mal à l’aise – T’as beaucoup à rembourser encore ? Ma main glisse sur sa nuque, la masse légèrement et je guette l’anxiété sur son visage.  – T’es pas obligé de m’en dire plus, ça va… J’suis pas flic et je n’irai pas cafté, j’suis pas une balance non plus. J’ferme bien les yeux sur les activités illégales du CC hein, alors… Je ne vaux pas mieux que toi. Moi aussi, je suis complice en quelque sorte. Je relâche son épaule et sors mon paquet de clope de ma poche, le regard fixé sur la rue et la pluie qui s’abat sans relâche sur la ville face à nous. Cela ruisselle le long des pavés luisants, et le peu de passants qui se trouvent dehors ont un pas pressé et rapide. J’allume ma cigarette sans demander l’autorisation de fumer ou non. Je suppose que cela se fait dans un salon de tatouage non ? Il n’y a aucun client de toute façon, juste lui et moi. – Ton amie… Elle doit sacrément compter pour toi, hein ? Je souffle la fumée devant moi, avant d’oser jeter un regard vers lui, curieux et plein d’interrogations. Cherchait-il à fuir quelque chose lui-aussi ? Est-ce que nous nous ressemblons réellement à ce point ?  - Tu veux une clope ? Un peu comme une offre de paix, ou comme l’assurance que je ne vais pas m’enfuir s’il me parle de son ‘amie’. Je me rends compte que ce qui m’importe, c’est surtout de le savoir en paix finalement. Et c’est loin d’être le cas actuellement.

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Sid Bauer
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptyDim 18 Aoû 2019 - 8:24


Still a flicker of hope that you first gave to me
Listen to the war in my head, let me go straight to your bed. I don't really want to leave you. Yeah, I know it's selfish, look at all the ways I keep you from loving in the way you need to. I don't really want to leave you, I don't really want to stay. What you said last night, it's driving me out of my mind. All of your fears will come true, I'll wake up and I'll leave you. So tell me one more time, and I'll be in your bed tonight. All of your fears will come true, I can't say that I love you, but we'll still get by, we'll still get by. ► Last Night, Barcelona

La panique se referme sur lui comme un étau. Il se sent à l’étroit dans son corps, confiné dans les derniers retranchements de sa poitrine qui se soulève à coup d’inspirations saccadées et douloureuses. À travers la brume qui lui étouffe l’esprit, il perçoit du mouvement dans sa vision périphérique. Il comprend confusément que c’est Harvey qui s’approche. C’est la seule raison pour laquelle il réussit à contenir le sursaut qui menace de lui traverser le corps lorsqu’une main se pose sur son épaule. Il se concentre sur le poids réconfortant de cette main qui l’aide à s’ancrer dans le présent. Calme, posée, étrangement compréhensive, la voix du blond s’élève juste à côté de lui. « T’as beaucoup à rembourser encore? » La question le ramène à ses inquiétudes, à la visite des cerbères et à leurs menaces malhabiles mais non moins terrifiantes. Malgré la main qui s’est glissée sur sa nuque et essaie de dénouer les muscles, il se tend à nouveau, les épaules raidies par l’angoisse. Se méprenant sur les raisons de cette nouvelle vague de tension, Harvey ajoute qu’il n’a pas besoin de s’expliquer s’il n’en a pas envie. « T’es pas obligé de m’en dire plus, ça va… J’suis pas flic et je n’irai pas cafté, j’suis pas une balance non plus. J’ferme bien les yeux sur les activités illégales du CC hein, alors… » Le tatoueur tourne enfin la tête pour observer le visage harmonieux du blond. L’idée qu’Harvey puisse aller se confier à la police ne lui avait jamais traversé l’esprit. Peut-être qu’il aurait dû y penser avant de lui révéler quoi que ce soit, mais il a toujours eu une confiance aveugle en lui. Ça lui paraît totalement incongru de commencer à se méfier maintenant.

La main se retire de sa nuque. Le chuintement caractéristique d’un briquet qui s’allume se fait entendre. L’effluve d’une clope qui s’embrase vient lui chatouiller les narines. Il ne dit rien, même s’il n’a jamais vraiment permis à qui que ce soit de fumer dans son salon. « Ton amie… Elle doit sacrément compter pour toi, hein? » Les bras croisés, légèrement replié sur lui-même, il se tourne lentement vers Harvey pour lui faire face. Il hoche la tête en pinçant les lèvres. Évidemment, que oui. Il peut compter sur les doigts d’une main les gens pour qui il serait prêt à faire un tel marché avec le diable et son propre père n’en fait même pas partie. Le blond lui tend le paquet de cigarettes. Sans se poser la moindre question, Sid en tire une du carton. Il ne se sent pas la force de résister. Pas quand il a encore les nerfs en boule et que la main chaude d’Harvey sur son épaule lui manque terriblement. Il ne peut pas se battre contre deux addictions à la fois, alors il cède à la nicotine, c’est moins dangereux. Et au moins, il n’a pas l’impression désagréable de jouer avec les sentiments de la clope.

Le silence léger qui s’est installé lui fait comprendre que le blond attend une réponse. En faisant rouler distraitement le bâton de tabac toujours éteint entre ses paumes, il décide de se lancer, le regard collé au sol. « Ça fait quelques années qu’on se connaît. J’ai vite compris qu’elle se battait contre pas mal de démons. Au début, j’avais envie de la protéger. Des autres, mais surtout d’elle-même. Elle… n’a pas eu une vie facile, elle n’a jamais vraiment pu compter sur personne. » Elle n’aime pas beaucoup parler de son passé, mais elle lui a tout de même révélé une bonne partie de son histoire et ça n’avait rien de rose. « J’ai longtemps cru qu’il n’y avait qu’une profonde amitié entre nous… mais j’crois que j’me suis trompé? » Il fronce les sourcils en entendant l’hésitation qui colore chacun de ses mots. À force de se complaire dans son déni, il ne sait plus sur quel pied danser.

Il glisse la clope entre ses lèvres. La main d’Harvey se tend aussitôt vers lui. Il prend le briquet qui repose sur la paume qu’il connaît trop bien. Égoïstement, il s’autorise une caresse légère, du bout des doigts en y replaçant le tube de plastique. Les yeux fermés, il inspire une première bouffée de fumée. Il la retient quelques secondes, savourant le buzz de nicotine qui parcourt déjà son corps, avant de l’expulser sur le côté. Ça le fascine à chaque fois de voir à quel point les vieux réflexes ne veulent pas mourir. Il est convaincu que même s’il ne touchait plus à la clope de sa vie, ses poumons n’oublieraient jamais la délicate caresse empoisonnée de la fumée. Il ouvre les yeux et scrute avec attention le visage d’Harvey. Il y a ce pli soucieux entre ses sourcils, celui qui donne toujours envie à Sid d’aller le lisser du bout des doigts. « Je ne veux pas que tu t’inquiètes pour moi. J’sais ce que je fais, c’est pas la première fois que… » Il s’interrompt brusquement. A-t-il vraiment envie d’en raconter encore plus? En tirant sur sa clope, il se dit qu’il en a déjà trop dit. Les masques sont tombés, pourquoi s’arrêter maintenant? Alors il soupire et reprend. « C’est pas la première fois que je fais un truc pareil. Le club de mon père trempait dans des combines louches et j’ai aidé les boss à gérer les comptes… J’sais ce que je fais, » réitère-t-il sombrement. Du dos de la main qui tient sa cigarette, il repousse les mèches rebelles qui persistent à retomber sur son front. « J’en suis pas fier du tout, mais je ne regrette rien. Je l’aime. » Il marque une courte pause, lui-même étonné de la sincérité de ses paroles. « Même si j’sais pas si c’est possible, elle et moi, ni même si j’ai envie d’essayer ou non. Je l’aime. » Il y a quelque chose de surréaliste à confier à son ancien amant ses sentiments troubles pour Aisling, d’autant plus que c’est la première fois qu’il met en mot ce qu’il ressent à son égard. Maintenant que la vérité toute nue est là entre eux, il est plus calme. Il relève la tête et plonge ses yeux dans ceux d’Harvey, comme s’il pouvait décoder ses pensées en soutenant son regard assez longtemps.

@Harvey Hartwell :gla:



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptySam 24 Aoû 2019 - 16:50


Still a flicker of hope that you first gave to me
WHEN YOU FEEL YOUR LOVE’S BEEN TAKEN, WHEN YOU KNOW THERE’S SOMETHING MISSING… IN THE DARK, WE’RE BARELY HANGIN’ON.  THEN YOU REST YOUR HEAD UPON MY CHEST AND YOU FEEL LIKE THERE AIN’T NOTING LEFT, I’M AFRAID THAT WHAT WE HAD IS GONE. THEN I THINK OF THE START AND IT ECHOES A SPARK. AND I REMEMBER THE MAGIC ELECTRICITY… THEN I LOOK IN MY HEART THERE’S A LIGHT IN THE DARK, STILL A FLICKER OF HOPE THAT YOU FIRST GAVE TO ME, THAT I WANNA KEEP… PLEASE DON’T LEAVE. ► Flicker, Niall Horan

→ Le déluge s’abat sur la ville, les torrents se déversent remplissant les caniveaux qui dégueulent dans les rues et rejettent le trop plein de liquide qu’ils ne peuvent contenir. Des éclairs commencent à zébrer le ciel incroyablement sombre, apocalyptique. Le temps presque prophétique donne le ton de cette fin d’après-midi morose, et après ma visite je me trainerai jusqu’au travail, l’âme en peine, avec les mêmes questions qui tournoient encore comme les nuages au-dessus d’un volcan. La brume épaisse stagne, ne s’évapore pas et toute clairvoyance m’est de ce fait, ôtée. Je nage dans les eaux troubles de mes pensées confuses, pris au piège de mes ressentis contradictoires, dansant d’un pied sur l’autre sans réussir à m’arrêter. Car je ne trouve pas d’équilibre, et je comprends que je ne suis pas venu le trouver auprès de Sid en réalité. Je ne suis pas venu trouver des questions à mes réponses, mais c’est l’envie de m’embourber davantage dans le déni, de fuir encore une fois ce qui me terrasse, ce bonheur que je ne crois pas mériter. Je me résigne, fataliste et je plonge dans le néant, laissant mes démons tout obscurcir. Peut-être que cet état de victime me plaît, peut-être que l’ignorance et les indécisions me séduisent, peut-être que je ne suis au final qu’un bon à rien destiné à errer au hasard des rencontres que je fais. Soufflant la fumée épaisse de la cigarette qui vient se coller à la paroi vitrée de la devanture, j’observe le ruissellement sur la chaussée en attendant que Sid se confie. Il a pris une clope, ne l’a pas encore allumé. La voix rauque, il finit par avouer – ça fait quelques années qu’on se connait. J’ai vite compris qu’elle se battait contre pas mal de démons. Au début, j’avais envie de la protéger. Des autres, mais surtout d’elle-même. Elle… n’a pas eu une vie, elle n’a jamais vraiment pu compter sur personne. J’ai longtemps cru qu’il n’y avait qu’une profonde amitié entre nous… mais j’crois que j’me suis trompé ? Et cette affirmation résonne comme une question dans le salon vide. La petite musique d’ambiance, un peu rock, nous empêche de trouver les silences trop lourds. Pourtant, ils s’installent et je les écoute, ces silences, comme s’ils me permettaient de mesurer pleinement ce que ses paroles me révèlent sur lui. Je te connais si peu, Sid, si peu. Au final, nous ne nous sommes que très peu dévoilés lui et moi, cherchant davantage les plaisirs charnels plutôt que l’envie de satisfaire nos esprits ravagés par les tourments du passé. Je me tourne vers lui, observe son visage légèrement torturé mais curieusement plus serein après ces aveux. Il a cessé de trembler, et lorsqu’il porte sa clope aux lèvres, je tends mon briquet, simplement. Je ne vais pas te rejeter parce que tu aimes quelqu’un d’autre, Sid. On ne s’était rien promis toi et moi. Et je crois… Mon regard se tourne vers la rue alors que je réalise doucement, petit à petit, que mes sentiments sont totalement chamboulés. Oui, je crois que j’aime quelqu’un aussi…  La cigarette fumante toujours aux lèvres, je glisse une main dans ma poche de jean et hausse les épaules pour répondre – Peut-être, ouais… Peut-être que tu t’es trompé, Sid. Peut-être que tu l’aimes cette personne dont tu me parles, que  tu l’aimes au point où tu t’es mis dans une sacrée merde pour elle. Et si c’est le cas, j’ignore si ton sacrifice est honorable ou stupide, car j’ignore un peu tout de l’amour en vérité et je n’ai pas de conseils à donner. J’aime affreusement mon petit-frère et pourtant… je l’ai laissé tomber dès que j’en ai eu l’occasion. A croire que c’est inscrit en moi ce fonctionnement merdique, laisser tomber les gens que j’aime. Réflexe d’un gamin perdu qui a fini par penser qu’il était responsable de l’écroulement de son foyer. Si tu m’aimes, tu vas en souffrir un jour. Si j’aime, je fais souffrir… ça n’a pas de sens. Je ferme les yeux, tire férocement sur la clope et inhale toute la fumée noire pour étouffer mes poumons fatigués.

- Je ne veux pas que tu t’inquiètes pour moi. J’sais ce que je fais, c’est pas le première fois que… Je tombe des nues, réellement. Mes sourcils se froncent, mon regard se trouble et vient s’accrocher au sien, étonné par ces révélations. Ce n’est pas la première fois que quoi Sid ? Que tu t’engages auprès de la mafia ? Que tu flirtes avec l’illégalité ? Soudain, les masques tombent pour dévoiler la répugnante réalité et je commence à distinguer tout ce que je ne voyais pas chez lui jusqu’à présent. Et ça m’effraie, en quelque part. L’illégalité m’effraie car elle est liée inexorablement à la prison. Cela me tétanise. Cette peur a été salvatrice il y a plus d’une dizaine d’année, j’en suis conscient. Et elle est toujours là, présente et vive à l’intérieur, prête à me murmurer les risques. Mon estomac se noue, je ne me sens plus aussi à l’aise qu’en entrant ici, perturbé par cette discussion et les conséquences qu’elle aura indubitablement sur notre relation. – C’est pas la première fois que je fais un truc pareil. Le club de mon père trempait dans des combines louches et j’ai aidé les boss à gérer les comptes… J’sais ce que je fais. S’il voulait être rassurant, c’est un échec magistral pour le coup. Non seulement, j’apprends aujourd’hui que mon amant traîne dans des trafics louches avec la mafia, mais aussi qu’il a sûrement fait ça toute sa vie et a donc une carrière de criminel à son actif. Éberlué, je ne sais plus trop quoi penser. Le ‘club’ de son père, a-t-il dit. De quel genre de club parle-t-il ? Un peu estomaqué par toutes ces révélations, je m’accroche à la fin de ma cigarette avec fureur pour ne pas laisser paraître mon trouble. Je ne suis pas une balance, c’est un fait, mais je préfère rester loin de tous ces trafics qui n’apportent clairement rien de bon. J’ai évité la case prison jusqu’à présent, je vais continuer de l’éviter sagement. – J’en suis pas fier du tout, mais je ne regrette rien. Je l’aime. Même si j’sais pas si c’est possible, elle et moi, ni même si j’ai envie d’essayer ou non. Je l’aime. A nouveau, les sourcils se froncent. Je ne comprends pas.  Je me tourne alors vers lui, et lui fait face. Nos regards se confrontent un instant et je demande, un peu brutalement – Comment ça tu ne sais pas si t’as envie d’essayer ou non ?  Si tu l’aimes, pourquoi tu hésites ? Parce que ça me parait fou à moi  qu’il puisse dire cela, qu’il puisse s’empêcher d’aimer réellement cette nana pour laquelle il est pourtant prêt à passer sa vie en taule, et je me sens obligé de lui renvoyer son incohérence. Peut-être parce que je ne m’attendais pas à toutes ces révélations, peut-être parce que ça fait trop d’un coup et que j’ai l’impression de faire face à un étranger, peut-être parce qu’il m’est étranger tout simplement.  – ça te fait peur ? De ne pas réussir à être heureux ?  T’es heureux en ce moment ? Ou le bonheur est un concept qui t’échappe et après lequel tu ne cours plus ? Est-ce que tes choix de vie te conviennent ? Et le parallèle s’installe, doucement mais surement, entre nos situations. Encore une fois, je me pose les mêmes questions et je redoute leurs réponses. Oui, sans aucun doute, je suis tétanisé à l’idée du bonheur – mais sûrement bien plus à l’idée de toucher du doigt le bonheur, pour me le voir enlevé, arraché, par la suite. Je ne pense pas que mon cœur éclaté y survivrait. Le mégot de cigarette brûlant vient écorcher la pulpe de mes doigts et cette diversion est bienvenue, car l’émotion me prend à la gorge à cet instant. –Merde ! Je jure, avant de brusquement aller au comptoir pour récupérer ce qui  pourrait s’apparenter à un cendrier de fortune. Je renverse le pot à crayon dont le contenu se disperse tout autour du bureau d'accueil et balance le mégot dedans à la va-vite, me maudissant de perdre ainsi mon sang-froid.  Rien ne se passe comme prévu. Mais t’avais prévu quoi, boy en fait ?


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Sid Bauer
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Étrangement, Harvey semble plus perturbé par le passé (et le présent) criminel de Sid que par ses aveux sentimentaux. Étonné par ce constat, le tatoueur l’observe en penchant un peu la tête sur le côté, comme si ça pouvait l’aider à recadrer cette découverte avec l’image qu’il s’était construite de son ancien amant. Leurs confidences les avaient rapprochés, leur avaient fait découvrir tant de similitudes entre leur histoire et leur souffrance qu’il aurait pensé qu’Harvey, plus que quiconque, comprendrait que, parfois, on n’a pas le choix de s’engager sur une pente glissante pour survivre. Même si le blond essaie de camoufler ses émotions derrière un masque d’indifférence, Sid arrive à décoder ses pensées sur ses traits. Leur relation s’est construite sur le langage silencieux de leurs corps qui s’emboîtaient et le jeune homme a appris à lire les pensées du blond dans ses silences. Du reste, il a toujours été plutôt observateur de nature. Le jugement qu’il perçoit dans les sourcils froncés, les épaules tendues et les doigts qui serrent un peu trop fortement la clope le dérange, même s’il n’a pas été clairement explicité. Comment Harvey peut-il se permettre de juger? Ce que Sid a choisi de faire n’est pas plus stupide ou moins dangereux que d’aller traîner aux fight clubs où Harvey a l’habitude d’aller recevoir plus de coups qu’il n’en donne (Sid mettrait sa main au feu qu’il y voit une sorte d’expiation de ses péchés, il n’aurait pas été aussi amoché l’autre soir s’il s’était pleinement défendu). Mais avant qu’il n’ait pu mentionner quoi que ce soit à ce sujet, Harvey fait volte-face. La colère et l’incompréhension que Sid lit dans ces prunelles claires d’ordinaire si tendres le secouent plus qu’il ne veut l’admettre et, pour la première fois, il se demande s’il n’a pas fait une gaffe en se confiant sans filtre à Harvey.

« Comment ça tu ne sais pas si t’as envie d’essayer ou non? Si tu l’aimes, pourquoi tu hésites? » La réponse la plus évidente à cette question lui vient aussitôt à l’esprit : parce que je ne veux pas gâcher notre amitié, parce qu’elle m’est trop importante pour que je risque de la perdre. Il n’a pas le temps de répondre. Harvey poursuit, le presse et le bouscule, le force malgré lui à réfléchir. « Ça te fait peur? De ne pas réussir à être heureux? T’es heureux en ce moment? Ou le bonheur est un concept qui t’échappe et après lequel tu ne cours plus? » Bouche bée, Sid se rend compte qu’Harvey a raison sur toute la ligne. Sous ses attitudes chevaleresques et ses bons sentiments se cache vraiment la peur de tout perdre après avoir finalement goûté à ce dont il rêve depuis si longtemps. Au fond, c’est son truc, ça l’a toujours été.  Il occulte ses désirs sous un couvert de noble sacrifice, il fait passer les besoins des autres avant les siens, se refuse la moindre touche d’égoïsme pour cacher la vérité moche derrière un vernis de gentillesse : il a la trouille, il est terrifié. Et, pour une trop rare fois dans sa vie, il a un vrai choix à faire. Il ne se contente pas seulement de réagir à la situation, il ne se laisse pas juste emporte par le courant, il doit nager et il doit rejoindre la rive sans savoir quelle direction prendre, ni même s’il y en a une qui ne le mènera pas immanquablement vers la noyade. Et il en veut à Harvey d’être débarqué comme ça, au mauvais moment, d’avoir été témoin d’une scène qu’il n’aurait jamais dû voir, de venir mettre la hache dans tout ce qu’il y avait de beau entre eux. Mais plutôt que tout, il lui en veut de lui avoir arraché des confidences en promettant silencieusement qu’il comprendrait et de le mettre face à des vérités qui font mal et qu’il essayait d’ignorer avec soin depuis si longtemps. De quel droit se pointe-il ici pour venir foutre le bordel?

« Merde! » L’exclamation l’arrache à ses pensées venimeuses. En sursautant, le tatoueur fait tomber la cendre qui s’était accumulée au bout de sa clope qu’il a oublié de porter à ses lèvres, trop obnubilé par ses réflexions. Il observe d’un regarde placide Harvey se précipiter vers le comptoir et renverser le pot de crayons. Il songe bêtement qu’il devra passer le balai et remettre de l’ordre dans l’avant-boutique, se trouve aussitôt idiot de penser à ça en ce moment. L’énervement et la maladresse d’Harvey le calment quelque peu, lui font prendre conscience que le blond n’a sûrement rien prévu de tout ça, et que ce n’est pas par malice qu’il lui renvoie en pleine face ses contradictions. Il s’approche en soupirant du comptoir et reprend sa place initiale, de l’autre côté, physiquement séparé d’Harvey par une barrière aussi visuelle que physique. Il écrase à son tour son mégot dans le fond du porte-crayon et entreprend de regrouper les stylos et les crayons à mine qu’Harvey a balancé dans tous les sens. « Plus souvent qu’autrement, l’amour, c’est compliqué, c’est le gros bordel, et ça fait mal. C’est pas à toi que j’vais apprendre ça. » Il abandonne la pile de crayons, observe les cylindres s’étendre dans tous les sens dès qu’il cesse de les retenir, s’éparpiller un peu partout comme ses idées. « Évidemment que ça me fait peur! On a déjà quelque chose de bien, de solide, elle et moi. J’ai peur de tout démolir entre nous en en voulant plus. » Il pense à Harley, à leur relation aussi courte qu’idyllique, un feu de paille qui s’est éteint aussi vite qu’il s’est allumé, après avoir tout consumé sur son passage. Il a réussi à se remettre de son départ, au prix d’un effort colossal et de beaucoup trop d’alcool. Il sait avec une certitude et une clarté qu’il n’a pas souvent ressenties que, si les choses devaient se terminer de la même façon avec Aisling, il ne s’en remettrait jamais. « J’sais pas si je suis heureux ou non, mais je sais que j’suis pas malheureux. Et ça, » dit-il en relevant les yeux vers Harvey, « c’est précieux, même si ça n’a pas l’air de grand-chose. » Et le blond le comprend, Sid en est certain. Il a trop connu de souffrance pour ignorer que le moindre sentiment, aussi ambigu soit-il, qui n’est pas un tas de haine, de mal-être ou de culpabilité est le bienvenu. « Je suis désolé si je ne suis pas celui que tu imaginais. » Il ne sait pas trop s’il parle de leur relation, de ces promesses qu’ils ne se sont jamais faites mais dont le fantôme semble peser lourdement entre eux, de ses activités criminelles ou d’Aisling et de ses sentiments pour elle. Un peu de tout ça, sans doute. Il hausse les épaules, une moue pas si contrite que ça aux lèvres. Il refuse de se sentir trop mal. Si Harvey doit rester dans sa vie d’une façon ou d’une autre (et il espère sincèrement que oui), il devra bien accepter cette nouvelle version plus authentique de Sid. Le tatoueur n’a plus l’âge de faire des concessions pour plaire aux autres. « Pourquoi t’es venu me voir? » demande-t-il d’une voix un peu lasse, mais pas dénuée de curiosité. Il a besoin d’une pause, besoin de scruter ne serait-ce qu’un cout instant les tréfonds de l’âme de quelqu’un d’autre. Il sera toujours temps de se replonger en lui-même ce soir, lorsque l’insomnie, sa fidèle compagne des derniers mois, reviendra lui tenir compagnie.

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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptySam 7 Sep 2019 - 22:46


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WHEN YOU FEEL YOUR LOVE’S BEEN TAKEN, WHEN YOU KNOW THERE’S SOMETHING MISSING… IN THE DARK, WE’RE BARELY HANGIN’ON.  THEN YOU REST YOUR HEAD UPON MY CHEST AND YOU FEEL LIKE THERE AIN’T NOTING LEFT, I’M AFRAID THAT WHAT WE HAD IS GONE. THEN I THINK OF THE START AND IT ECHOES A SPARK. AND I REMEMBER THE MAGIC ELECTRICITY… THEN I LOOK IN MY HEART THERE’S A LIGHT IN THE DARK, STILL A FLICKER OF HOPE THAT YOU FIRST GAVE TO ME, THAT I WANNA KEEP… PLEASE DON’T LEAVE. ► Flicker, Niall Horan

→ Je suis perdu au milieu du salon de tatouage de mon amant en train de me donner en spectacle, comme un pantin ridicule déstabilisé par un rien. Ce ne sont que quelques paroles et quelques révélations alors pourquoi est-ce que je réagis ainsi ?  La prison… J’ai l’impression que quoique je fasse dans ma vie, absolument tout me ramène à cette institution austère. Et c’est la panique qui s’empare de moi en réalisant que je vais, d’une façon ou d’une autre devoir m’y rendre. Car je l’ai promis à Lonnie et que je ne peux pas me permettre de le décevoir à nouveau, et ça me fait complètement dérailler. J’ai replongé dans les horreurs du passé, les cauchemars me poursuivent même en journée alors que mes yeux sont grands ouverts et j’ai l’impression de croiser le fantôme de mon père à chaque coin de rue. Je sursaute au moindre bruit étrange, psychose sur le moindre fait inattendu et je suis déstabilisé par un rien. En l’occurrence, ce que m’apprends Sid ce soir, ce n’est pas rien. Car j’étais loin de me douter que mon tendre amant était un vrai criminel et qu’il trempait dans des trafics louches. J’aurai peut-être pu m’en douter mais je n’ai pas été suffisamment attentif, car Sid répondait à tout ce que je recherche chez un amant : la discrétion, le plaisir étouffé et un peu de tendresse après le sexe. Je n’ai pas cherché à ce qu’il corresponde à autre chose qu’à un amant dont je pourrais profiter impunément pour une durée limitée. Et sitôt que nous avons commencé à nous engager dans quelque chose de plus sérieux, j’ai fui. Parce que l’engagement me fait peur, que je ne suis pas sûr de réussir à changer et que je doute énormément de moi. Putain, mais Terrence, tu ne te rends pas compte de ce que tu me demandes ! Plus souvent qu’autrement, l’amour, c’est compliqué, c’est le gros bordel et ça fait mal. C’est pas à toi que j’vais apprendre ça. Bouche bée, j’observe Sid ranger ses stylos que j’ai éparpillé un peu partout sur son comptoir d’accueil. L’amour c’est compliqué ? ça semble pourtant si simple sur l’instant… Si simple. Et ça ne m’a pas fait mal l’autre jour, non. Ce n’est pas tant l’amour mais plus ma propre connerie qui me fait du mal aujourd’hui. Ma connerie et mes peurs qui  m’empêchent d’avancer et me figent sur place. Je pose brusquement mes coudes sur le comptoir et me penche vers Sid en rétorquant alors – Mais j’en sais rien moi ! J’aurai tendance à dire que c’est de la merde mais en vérité, je l’ignore. Les gens amoureux semblent heureux ensemble, ils partagent un truc spécial, un truc que personne d’autres qu’eux comprend. Peut-être même qu’ils comprennent rien d’ailleurs, mais qu’ils s’en foutent parce qu’ils sont juste biens. Et c’est peut-être juste ça l’amour. Être bien, ensemble. Ça fait un peu rêver, admet-le. Alors, c’est peut-être de la merde, mais on court tous après la merde dans ce cas. J’ai un discours totalement décousu, typique du mec paumé qui ne sait plus trop quoi  penser et qui s’embrouille tout seul. Mais en fin de compte mon résumé s’avère plutôt triste, ou pas vraiment. Je ne sais plus, je n’arrive plus à réfléchir correctement car toutes mes pensées sont obstruées par le reste. Lonnie. Maman. La prison. – Evidemment que ça me fait peur ! On a déjà quelque chose de bien, de solide, elle et moi. J’ai peur de tout démolir entre nous en en voulant plus. Je me redresse en l’entendant et évite de justesse de me mettre à rire nerveusement – cela serait probablement très mal interprété et je n’ai aucune envie qu’il pense que je me moque de sa situation. C’est juste que je suis en train de me rendre compte que j’agis exactement de la même façon en me tenant éloigné de Terrence. Sauf que nous, on n’a rien de solide et que je suis en train de détruire ce qui est à peine commencé. Bravo boy, ce que tu peux être con parfois, médaille de la connerie, première place du podium ! – Du coup, tu préfères la frustration… Je fais une petite moue en l’observant, attrape un stylo que je place entre mes dents et grignote d’un air idiot avant de lui exposer mon avis à nouveau : - J’veux dire… t’as peur de tout détruire mais si ça se trouve ça va être fabuleux. Si ça se trouve ça va même dépasser tes espoirs les plus fous ! Si ça se trouve, à ses côtés, tu vas réapprendre à vivre et être épanoui. Peut-être même heureux. Mais ça tu ne peux pas le savoir sans te lancer en fait… Je laisse échapper un soupir, hausse les épaules et repose le stylo mâchouillé sur son agenda de rendez-vous, avant de demander. – Pourquoi tu ne te lances pas ? T’aimes bien être frustré ? Et tu fais quoi le jour où un mec se pointe et n’hésite pas comme toi hein ? Tu la laisses partir et être heureuse avec un autre ? Je fais une petite moue et imagine que Terrence puisse aimer quelqu’un d’autre. Je baisse alors la tête, certainement tout autant emmerdé que lui– si ce n’est plus – par toutes mes questions  tatillonnes. Je sais que je mets le doigt sur tout un passé de frustration, sur des années de privation, des mois entiers à se persuader qu’il faut se satisfaire du peu qu’on a et ne pas rêver trop fort. Ne rêve pas trop fort, boy, tu seras mort avant d’être heureux. Je souffle, agacé et ce principalement contre moi-même désormais. J’ai le cerveau en vrac et je patauge carrément là. Alors, je sors une nouvelle cigarette et la glisse entre mes lèvres. – J’sais pas si je suis heureux ou non, mais je sais que j’suis pas malheureux. Et ça… c’est précieux, même si ça n’a pas l’air de grand-chose. Oh Sid… Tu n’imagines pas à quel point je te comprends… - ça a tout de même l’air d’être merdique, mais bon… Dis-je en soufflant la fumée vers le plafond, avant d’en conclure – T’es peut-être bel et bien amoureux en fin de compte. On s’épuise tellement à conserver le peu qu’on a alors que ça n’a aucune importance finalement. Qu’est-ce qui a de l’importance, hein ? – Je suis désolé si je ne suis pas celui que tu imaginais. Je relève mon regard vers Sid et l’observe un court instant sans rien dire. J'étudie son visage aux traits fins, ses yeux d’un bleu si intense qu’ils vous absorbent automatiquement et vous font mille promesses, ce petit piercing a la lèvre qui m’a instantanément plu et je souris avec affection. Je ne t’ai pas demandé d’être plus que celui que tu as été pour moi, Sid, alors ne sois pas désolé. – J’suis sûrement pas non plus celui que tu t’imaginais. Et j’ai la désagréable sensation que cette conversation sonne comme des adieux. Peut-il en être autrement avec notre passé en commun ? Je l’ignore. Mes sentiments pour lui ont considérablement changé, ils ont évolué et ont muté en autre chose qu’une attirance purement sexuelle. De la considération, de l’affection aussi et une envie de se soutenir, de partager nos déboires. Car rien n’a changé, Sid, on se ressemble toujours autant toi et moi. Peut-être qu’on peut changer de cap alors… Pour s’entraider au lieu de sombrer ensemble.  – Pourquoi t’es venu me voir ? Mon regard se fixe et accroche le sien, et je laisse le silence s’installer quelques secondes avant de répondre en toute franchise – J’sais pas. Pour baiser je suppose, à la base. Mais c’est un programme qui semble complètement inadapté à notre situation, tu ne crois pas ?


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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
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MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptyJeu 12 Sep 2019 - 19:49


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S’il pensait que sa réponse allait satisfaire Harvey, il se trompait. Refusant de se laisser démonter pour si peu, le blond se lance dans une tirade sur l’amour. Il y met tant d’intensité que Sid se demande qui il essaie vraiment de convaincre avec son baratin. Il a l’air tout aussi paumé que le tatoueur lui-même et c’est bien la seule chose qui empêche Sid de le renvoyer d’où il vient pour mettre fin à ses grandes théories qui menacent de lui donner la migraine. Le plus frustrant de tout ça, c’est qu’il a raison sur presque toute la ligne. L’amour, le vrai, c’est ce que tout le monde cherche, même les cyniques endurcis qui affirment ne plus y croire. Parce que l’amour, c’est une drogue, un mélange explosif qui dope le cœur et l’esprit, vous donne l’impression de pouvoir voler et que rien n’est impossible. Le problème, c’est que plus le high est délicieux, plus ça fait mal quand on retombe les deux pieds dans la réalité. Et ces chutes brutales, Sid les connaît trop bien. Il sait à quel point elles réduisent le cœur en miettes. Alors il avoue ses peurs, il avoue qu’il craint de tout gâcher. Harvey n’a pas l’air particulièrement convaincu pour autant. Le tatoueur porte une main à ses tempes douloureuses. « J’veux dire… t’as peur de tout détruire mais si ça se trouve ça va être fabuleux. Si ça se trouve ça va même dépasser tes espoirs les plus fous! Si ça se trouve, à ses côtés, tu vas réapprendre à vivre et être épanoui. Peut-être même heureux. Mais ça tu ne peux pas le savoir sans te lancer en fait… » Il sait tout ça. Il a déjà pesé le pour et le contre des dizaines de fois. Et quand il se permet d’imaginer un avenir avec Aisling, il sent qu’il serait heureux, peut-être plus qu’il ne l’a jamais été. Malgré les risques, malgré tout ce qui pourrait vouer leur relation à l’échec. Le problème, c’est qu’il n’arrive jamais à repousser les inquiétudes quand elles reviennent au galop. Et la petite voix de l’angoisse ne manque jamais de lui souffler à l’oreille toutes les catastrophes qui pourraient se produire.

« Et tu fais quoi le jour où un mec se pointe et n’hésite pas comme toi hein? Tu la laisses partir et être heureuse avec un autre? » La question met brusquement un frein à ses pensées. La jalousie qui se niche dans sa poitrine et enfle comme un vent de tempête le prend par surprise. Ce n’est pas la première fois que ça se produit. Ça lui était déjà arrivé il y a quelques mois, après leur visite à la foire et leurs péripéties dans la grande roue. Alors qu’ils étaient blottis l’un contre l’autre sur le canapé devant un film, il s’était imaginé Aisling dans les bras de quelqu’un d’autre. La jalousie qu’il avait ressentie à ce moment-là n’était rien à comparer avec le monstre hideux qui vient de montrer les dents. Il comprend brusquement que ça le rendrait malade de la laisser partir sans au moins avoir essayé de la retenir. Mais il n’a pas envie de montrer à Harvey que ses arguments commencent à sérieusement endommager les murs qu’il avait érigés pour se protéger. Alors il ravale son trouble et répond plutôt à son autre question sur le bonheur. Et il voit dans les prunelles bleues du blond qu’il comprend lui aussi que parfois il vaut mieux se contenter du peu qu’on a et le savourer plutôt que de tout risquer pour ne récolter que des miettes de bonheur supplémentaires.

L’interrogatoire semble terminé, du moins pour l’instant. Sid s’excuse vaguement sans trop savoir pourquoi il le fait. Un sourire franc s’étire sur les lèvres d’Harvey. Pour la première fois depuis le début de cette confrontation, il a l’impression de voir le faux garagiste joueur qui l’avait charmé ce jour-là devant les motos. « J’suis sûrement pas non plus celui que tu t’imaginais. » Sid hausse les épaules. Il ne sait pas exactement ce qu’il s’imaginait, mais il n’est pas déçu de ce qu’il a découvert au fil de leurs rencontres. La conversation commence à prendre la saveur insidieuse et douce-amère des adieux. Pour chasser cette idée, ou peut-être pour la confirmer, il demande à Harvey pourquoi il est venu au salon. « J’sais pas. Pour baiser je suppose à la base. Mais c’est un programme qui semble complètement inadapté à notre situation, tu ne crois pas? » La franchise d’Harvey le surprend plus qu’elle ne le devrait. Peut-être est-ce la tension de cet après-midi infernal qui cherche enfin à s’échapper, ou peut-être est-ce simplement son système nerveux qui disjoncte complètement, mais une folle envie d’éclater de rire le prend aux tripes. Ce n’était pas une blague. Il sait qu’Harvey était très sérieux, qu’il essayait peut-être même de le provoquer d’une certaine façon, mais il a toute la misère du monde à réprimer son amusement. Il doit se mordre fortement la joue et pincer les lèvres pour y arriver.

Quand il est bien certain de pouvoir ouvrir la bouche sans se mettre à rigoler, il sourit. « Au contraire, je pense que ça serait totalement notre genre de nous laisser distraire comme ça. » Il hausse un sourcil, l’air de dire avoue, tu sais que j’ai raison. Après tout, c’est leur modus operandi depuis le début d’enfouir leurs malheurs sous une couche de plaisir qui les empêche de penser. Il s’avance, pose les avant-bras sur le comptoir et se penche légèrement vers Harvey. « Mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Pas cette fois-ci. » Et, tandis que les mots résonnent dans ses oreilles, il est convaincu qu’il savent tous les deux que ce qu’il veut vraiment dire, c’est « plus jamais ». Il plonge son regard dans les iris bleu profond d’Harvey. Il a l’impression d’y voir des ombres qui n’y étaient pas avant, comme si de nouvelles inquiétudes étaient venues se poser sur ses épaules déjà bien chargées. Il laisse ses yeux voyager sur le visage du blond. Il a l’air fatigué. Cerné, les traits tirés, il ressemble presque à un homme traqué. « Ça va toi? » demande-t-il doucement. Au fond, ce n’est pas parce qu’ils ont clos un chapitre de leur vie qu’ils doivent obligatoirement laisser mourir l’affection qu’ils ont l’un pour l’autre. Et Sid s’inquiète de le voir aussi mal en point.

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Message(#)Still a flicker of hope that you first gave to me (Sid) EmptyJeu 19 Sep 2019 - 22:29


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WHEN YOU FEEL YOUR LOVE’S BEEN TAKEN, WHEN YOU KNOW THERE’S SOMETHING MISSING… IN THE DARK, WE’RE BARELY HANGIN’ON.  THEN YOU REST YOUR HEAD UPON MY CHEST AND YOU FEEL LIKE THERE AIN’T NOTING LEFT, I’M AFRAID THAT WHAT WE HAD IS GONE. THEN I THINK OF THE START AND IT ECHOES A SPARK. AND I REMEMBER THE MAGIC ELECTRICITY… THEN I LOOK IN MY HEART THERE’S A LIGHT IN THE DARK, STILL A FLICKER OF HOPE THAT YOU FIRST GAVE TO ME, THAT I WANNA KEEP… PLEASE DON’T LEAVE. ► Flicker, Niall Horan

→ Est ce que je sais réellement pourquoi je suis venu ici ? La question de Sid me bouleverse, et même si j’y réponds plutôt directement, je ne suis pas aussi assuré en réalité. Pourquoi suis-je là ? A part pour me perdre davantage, m’enfoncer un peu plus profondément dans le dégoût de moi afin de justifier mon comportement de lâche. Est-ce que le trop-plein de bonheur ressenti m’a fait peur ? Oui, surement. Est ce que j’ai perdu pied à l’annonce de Lonnie ? Oui, définitivement. Je me suis rendu compte d’à quel point j’étais fracassé et bousillé, d’à quel point je n’en valais pas la peine, d’à quel point je ferais souffrir Terrence en restant avec lui. Les fantômes du passé n’ont aucune envie de me laisser libre, ils me ramènent constamment aux échecs de ma vie, les miens et ceux des autres, fichu amas putride et pourrissant qui stagne dans ma tête. Si je fais un pas en avant, je me vois contraint de reculer de deux par la suite et cette danse funèbre m’épuise. Et si je ne peux pas me sauver moi, il ne faut pas que je l’embarque dans ma chute. Autant tout arrêter avant de m’enfoncer davantage dans quelque chose que je ne peux pas maîtriser, avant qu’il ne soit trop tard pour revenir sur mes pas, avant que je ne le brise. Je n’ai pas le droit d’être égoïste, pas après ce qu’il m’a offert, pas après tout ce qu’il m’a montré de lui. Il a été honnête, Terrence. Bien plus honnête et plus vrai que je ne saurai jamais l’être. Et ça fait mal aux tripes, ça me tord le bide depuis plusieurs jours, car je me traîne, l’âme en peine, le cœur meurtri, oscillant entre des foutus sentiments contradictoires. Dis-moi, Terrence, comment pourrais-tu m’aimer moi hein? Je suis si foutu... Tellement foutu putain. Je ne mérite pas plus que quelques heures de baise sans attaches, moi. Je ne mérite pas qu’on s’intéresse à moi. Je ne suis rien. Rien de plus qu’une ombre qui passe un instant avant de s’évanouir et de disparaître. Une ombre qu’on ne remarque pas, immatérielle, insaisissable, sans intérêt. Au fil des années, j’ai fini par m’en convaincre, par me persuader que je ne pouvais être rien de plus, que je ne voulais être rien de plus. A trop s’impliquer dans la vie des autres, on s’fait du mal pour rien. Tu t’impliques dans quoi, boy ? Rien. Et tu souffres quand même.

J’ai envie de souffrir davantage. Pour me punir de tous mes manquements, pour me punir de mes échecs, pour me punir d’être né et d’exister. Un ‘bon à rien’, une ‘bouche de plus à nourrir’, un ‘échec ambulant’. Ces mots, prononcés avec une bonne dose de haine distillée dans le liquide âpre du whisky, je les entends toutes les nuits. Ils m’obligent à me renfermer sur moi, ils me poussent vers l’inéluctable : la boisson et l’envie de crever. Alors, je poursuis l’œuvre de mon père et je me flingue l’âme en combattant, je me défonce le foie à grandes rasades balancées au fond de la gorge et je me recroqueville sur moi-même en espérant que toute la douleur s’évapore. C’est pourtant elle qui me maintient en vie, malgré tout. Sans la douleur, je ne serais plus. Je pense au texto reçu dans la journée un peu plus tôt, au dilemme silencieux qui se joue en moi et qui m’a très certainement poussé jusque dans les bras de Sid ce soir. Pour échapper à pire, ou pour m’y résoudre plus vite, qu’en sais-je ? Mes actions n’ont plus réellement de sens, elles vont à l’encontre de mes désirs et envies. - Au contraire, je pense que ça serait totalement notre genre de nous laisser distraire comme ça. La voix grave de Sid me ramène à l’instant présent, et je lève les yeux au ciel en l’entendant. Je ne peux nier que c’est le but premier de ma visite, même si je ne suis pas réellement certain que c’est pour mon bien. Au contraire, je crois que je me fais du mal en m’entêtant. Je crois que je me fais du mal et que c’est ce que je veux, parce que je suis foutu et au bord du précipice, le vide m’appelle si fort, si fort. La chute sera-t-elle longue ?  Agoniserais-je longuement au sol ou vais-je mourir abruptement comme je le désire si souvent ? J’ignore si j’ai envie de le découvrir, en équilibre précaire sur le fil du rasoir… – Mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Pas cette fois-ci. Pas une bonne idée de tomber ? De se laisser crever ? De céder à nos pulsions primitives et de se buter le cœur à coups de reins ? Probablement que non… La vie reprend toujours le dessus. La vie et les envies. Tenaces, coriaces, elles s’accrochent ces dernières. Elles s’accrochent à mon corps décharné, elles s’accrochent à mon âme insubstantielle, elles s’accrochent à mon cœur en lambeaux. Parce que j’en crève d’envie bordel, de te revoir Terrence. J’en crève d’envie de sentir ta peau contre la mienne, tes lèvres si douces qui frôlent mon épiderme, ton corps fuselé et parfait tout contre le mien. J’en crève d’envie d’enrouler mes bras autour de toi pour te serrer contre mon cœur, j’en crève d’envie d’enfouir mon nez dans tes boucles folles et d’inspirer à fond ton shampoing à la noix de Coco. Je crève d’envie que tu m’aimes, Terrence. Ce que tu m’as donné, ça m’a rempli, ça m’a porté, ça m’a donné de la substance. Je ne suis plus cet être mort et errant en y’a présence. J’ai un but quand tu es à mes côtés. J’ai un but et c’est celui de te rendre heureux. Alors pourquoi je suis là putain ? Pourquoi est-ce que je fous tout en l’air ? Crétin ! Je dois partir, je dois le rejoindre, c’est une pulsion qui s’impose à moi, une révélation soudaine. Je l’aime, Terrence. Je l’aime et si je veux vivre, je dois rattraper le bordel que je viens de foutre. Putain d’abruti fini ! Je l’aime !

- Ça va toi ? Je cligne des paupières, brusquement. Non, ça ne va pas Sid. Ça ne va pas. Je fais n’importe quoi, je ne m’autorise pas à être heureux car je ne suis qu’un lâche. Je n’arrive pas à soutenir mon frère convenablement, je refuse de me rendre à la prison car faire face à l’incarcération de ma mère m’effraie, je laisse tomber chaque personne qui tente à un moment où à un autre de m’aider… Je fais du mal  autour de moi du coup, beaucoup de mal. Est-ce que je t’en ai fait à toi aussi, Sid ? Peut-être bien que oui… ça ne m’étonnerait pas. Partout où je passe, c’est avec perte et fracas. Mais pas cette fois. Agis, ducon, putain, agis ! Je secoue alors la tête et tout s’accélère brutalement, comme si j’avais fait une pause sur image trop longue et que le temps devait rattraper la course et défiler à une vitesse supérieure. – Non… Enfin. Si ça va ! Que je dis en me redressant, en enfonçant le briquet dans la poche de mon jean. – Faut que... Faut que j’aille quelque part. J’suis désolé, j’ai… Des choses à régler, je… Je l’observe, conscient que mon attitude est plus qu’incompréhensible depuis que j’ai mis les pieds dans son salon de tatouage ce soir. Et je suis incapable de m’expliquer, incapable de me faire comprendre alors que je ne me comprends pas réellement moi-même. Je balbutie des excuses, à la va-vite pour l’apaiser lui et qu’il ne se sente pas responsable de ma fuite. T’y es pour rien, Sid, c’est moi qui fait de la merde. Je suis venu ici avec les mauvaises intentions et j’ai réalisé que je me fourvoyais. Mieux vaut tard que jamais, non ? – J’suis désolé pour l’bordel, je… On s’recontacte ? Je ne sais pas si on le fera. Peut-être pas… Surement pas… Mais il vaut mieux que je sois loin de toi, Sid. Et je te souhaite de dépasser tes peurs et de te lancer dans la belle aventure que semble être l’amour. Moi, j’y cours ce soir. J’y cours car j’ai envie de vivre. Intensément. Férocement. Ardemment. J’ai envie de vivre, et je sais qui peut me le permettre maintenant.

Et sans plus attendre, je me dérobe et sors dans la rue. Le trajet n’est pas long car je cours sous la pluie, le sourire aux lèvres. Putain ce que je peux être con parfois ! Quasi deux semaines d’errance, deux semaines d’ignorance, deux semaines de repli sur soi et il aura fallu avoir cette discussion avec Sid pour me rendre compte de ma connerie ! Le cœur qui bat la chamade et la nervosité à son comble, je m’engouffre dans l’immeuble où réside Terrence, profitant, grâce à une chance inouïe (à travers laquelle j’y perçois un présage de bon augure), de la sortie d’un autre locataire avant que la lourde porte sécurisée ne me verrouille l’accès à la cage d’escalier. Et je monte les marches à la va-vite, me répétant en boucle les mots d’excuses que je vais devoir formuler ‘je suis désolé’, ‘je n’aurai pas du’, ‘pardonne-moi’ en espérant que cela sera  suffisant. Je refuse que la peur de me confronter à un refus me fasse rebrousser chemin alors j’occulte volontairement le trouble qui m’envahit lorsque je fais face à la porte. Trois petits coups sont portés. Puis, trois un peu plus fort. La tension monte. Il n’est pas là ? Est-ce qu’il ne veut pas m’ouvrir ? Et alors que je m’apprête à frapper de nouveau, une des portes du même pallier s’ouvre et une septuagénaire apparaît et darde son regard malicieux vers moi à travers ses lunettes excentriques. – Vous cherchez le petit Oliver c’est ça ? Mon cœur est sur le point d’exploser dans ma poitrine et j’hoche simplement la tête, un peu perdu. – Il est parti avec un garçon hier matin. Ils étaient pressés et avaient des valises. Il ne sera sûrement pas de retour de sitôt. Vous devriez l’appeler. Il est parti avec un garçon hier matin… Parti avec un garçon… Est-ce que tu le sens le coup de poignard du destin qui s’enfonce dans ton pauvre cœur éclaté ? Ça fait mal, n’est-ce pas ? Ma gorge se serre, mon sang pulse dans mes veines et mes poings se serrent, inconsciemment alors que je chute. Je chute lourdement, je m’écrase sur le sol et je crève, je crève en silence et seul. Alors, sans dire un mot, réalisant que toute ta spontanéité et tes espoirs viennent d’être réduits à néant, je tourne les talons. Et je sais exactement où je vais désormais. Car je me hais. Je me tais tant.

End.

Spoiler:
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