| | | (#)Lun 15 Juil 2019 - 11:44 | |
| C’était pas au programme ça non plus mais te voila dans un bus complet avec des familles tout droit en direction de Dreaworld. Ca doit faire dix ans, réellement, que j’ai pas mis un pied dans ce parc d’attraction et pourtant, j’y allais régulièrement avant. On le connaissait par cœur avec Astou et Isaac a souvent été mon acolythe de montagne russe, quand Arthur préférait nous attendre en mangeant une glace à la sortie. Nicolas était toujours partant pour aller à l’avant mais moi je préférais aller derrière pour plus de sensation… J’avais des souvenirs géniaux de ce parc d’attraction mais aujourd’hui, j’avais normalement d’autres chats à fouetter. Ca fait trois mois qu’on parle de cette sortie, trois mois que je cours après les bénévoles pour m’assurer qu’ils aient bien saisi toutes les consignes, bien compris tout l’intérêt de cette sortie et surtout qu’ils soient bien présent le jour J. Mirta m’avait confirmé trois fois qu’elle serait là aujourd’hui de bonne heure pour accueillir les premières familles. Panique à bord quand une heure après son arrivée elle m’annonce que Denis n’était pas là et qu’il avait eu un autre plan de dernière minutes : un entretien d’embauche lui avait été proposé la veille mais il n’avait pas semblé bon de me prévenir pour pouvoir me retourner à temps. Là impossible de mobiliser quelqu’un au pied levé… impossible de faire venir un autre bénévole pour le remplacer et sans lui, impossible de faire partir le bus. Il est le seul à être formé aux premiers secours et je peux pas prendre ce risque là. Je me dévoue alors, ayant fais la formation il y a moins d’un an, j’étais encore habilité à le faire. Me voilà avec mon short, mon sac à dos et mon t shirt rose. Les gosses n’avaient pas manqué de m’appeler Dora l’exploratrice avant même que je ne sois montée dans ce bus. Arrivés au parc, c’est envolé de moineau, les familles se dispersent et ont bien saisi l’heure du rendez vous pour le retour. Moi je reste avec quatre gamines qui sont venus sans leurs parents mais avec leurs autorisations. Une de treize ans et deux de quatorze et une de quinze, ça parlait rouge à lèvre et petit copain, je me foutais un peu d’elles mais c’était assez drole. Direct, elles veulent commencer par le grand huit. Je les suis, faisant la maline, leur disant Ô combien je l’avais fais à plusieurs reprises quand j’avais leur âge et que pfff, même pas peur ! « On verra bien qui a crié le plus fort à l’arrivée ! » je leurs challenge avant de monter dans le wagon. J’étais toute seule et elles étaient toutes devant moi. Le gars habillé en pirate fait monter une personne à côté de moi. « Mais non ! » je dis complétement amusée de voir Matt ici ! « C’est pas possible, t’as lancé une filature après moi ? » je le regarde s’installer et bloquer la barrière de sécurité devant lui. « J’aurai l’honneur de voir ton joli petit cul aujourd’hui ? » au pire, j’ai qu’à sortir mon téléphone pour me rincer l’œil. « qu’est ce que tu fou là ? » et voilà que le manège démarre. « Madame Jacobs, vous avez donné rendez vous à votre mec c’est ça ? » que la benjamine hurle devant.
|
| | | | (#)Mar 16 Juil 2019 - 13:12 | |
| Deklan faisait chier. Il était arrivé dans ma chambre ce matin en furie, le gars trop enjoué pour la ligue. Apparemment, c’était son anniversaire et apparemment, j’avais complètement oublié. Le con, il savait à quel point j’étais facile à prendre par les sentiments, comment un seul et unique coup d’œil mouillé additionné d’une mine basse me filaient de la culpabilité pour des jours et des mois. Il joue de ruses, il a déjà son plan tout tracé pour célébrer la journée, 35 ans qu’il veut pas laisser couler qu’en servant des pintes ce soir et des espressos cet après-midi. Faut lui donner, le dude il n’avait rien de planifié par personne au programme, alors il s’était organisé sa fête lui-même, il avait dressé l’horaire, et il me l’imposait en sachant très bien que je dirais pas non, que j’étais pas en position de. Il m’avait tiré du lit aussi, ma grasse matinée qui ne comptait apparemment pas comme première célébration, me pressant à m’habiller alors que mon orteil lui, décidait de faire à sa tête en se cognant comme un idiot de première sur la commode en bordure de mon lit. Fait chier.
Et je titube jusqu’à la douche, j’ai la douleur qui continue même d’élancer jusqu’à la seconde où on finit par partir, où il conduit en déblatérant tout ce que sa wishlist sur Amazon cumule comme si un cadeau de plus était au menu. Bien sûr qu’un cadeau de plus est au menu, je suis déjà en train de regarder le tout en prenant des notes mentales maintenant qu’il se gare au premier arrêt de la journée, le parc d’attractions. Il a 35 ans mais en vrai il en a pas plus que 15 Deklan, et le voir s’élancer dans le parc le sourire aux lèvres m’arrache un rire et un autre, attendri faut dire. Mon pote, l’un de mes plus vieux amis, le gars qui a toujours été là, le pilier. Qui se gave de barbe à papa, qui roucoule pour que je lui file des pièces et qui tente à 44 reprises de gagner la grosse peluche en tirant du fusil à l’eau sur des têtes de clowns qui m’ont l’air d’avoir le potentiel d’effrayer même les plus téméraires gamins une fois la nuit venue.
Puis, Dek file, il m’abandonne, il en a rien à chier que j’ai mis toute ma journée en suspens pour lui quand il remarque une tête blonde un peu plus loin, une nana qu’il a déjà draguée au DBD qu’il me dit vite fait, avec qui il avait une touche c’était sûr. Va, vole mon fils. Et moi, c’est le grand huit qui me tente, question de patienter un peu. Y’a un pirate qui se charge de faire entrer les gens, je remarque aussi d’autres employés à ses côtés qui ont l’air de se déguiser pour le boulot, props à eux et à leur imagination. « Il ne suffit pas de se mettre une plume dans le cul pour ressembler à un coq. » que je lâche, comme un con, au premier gars devant moi dans la file, quand je pointe du menton un autre adolescent aux tickets, lui qui a clairement pas eu le mémo pour arborer un déguisement le moindrement réaliste. Il a fait de l’effort, mais les fringues sont toutes croches, le maquillage coule, c’est pas tant du beau, ça fait pitié.
Une fois installé dans le wagon qu’on m’attribue, c’est la voix amusée de Noa qui m’accueille, elle qui se moque, elle qui m’accuse presque de la filer. Et j’éclate de rire, j’hausse l’épaule, le hasard faut dire qui nous a fait nous parler pas mal plus durant la dernière semaine que pendant les derniers mois. « J’aurai l’honneur de voir ton joli petit cul aujourd’hui ? » « You wish. » je rigole de plus belle, dodelinant de la tête, prêt à lui demander si elle a toujours mes pêches en image de contact quand ça s’active devant nous, et qu’une gamine se tourne à son intention. « Madame Jacobs, vous avez donné rendez-vous à votre mec c’est ça ? » « Madame Jacobs ?! » je pouffe à son oreille, y’a rien qui fait madame quand elle passe se choper des shooters au café avec Andy et qu’ils finissent par se choper eux aussi sur les canapés. Mon sourcil s’hausse, je me cale dans mon siège. Mon bras passe autour de ses épaules la seconde d’après, le sourire à deux balles bien grand sur mon visage. « Ouais, son mec. Son trop, trop cool mec. Et je veux pas me la péter mais.... je sais construire des jouets Kinder sans la notice. » la nacelle qui se met doucement à bouger au rythme de leurs rires de pitiés aux fillettes, et le manège qui semble prêt à commencer son premier tour. On monte tranquillement, y’a un éternuement que je finis par lâcher, et un autre et 3 autres qui suivent, foutu pollen, foutues allergies, foutu nez morveux aussi qui par miracle coule pas sur le pull de la pauvre Madame Jacobs à mes côtés. Puis, y’a un truc weird, j’allonge la nuque, regarde autour de nous. « C’est censé arrêter aussi longtemps? »
|
| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 4:23 | |
| C’est juste insensé, c’est quoi cette coïncidence de fou ? J’avais l’impression de croiser Matt assez souvent ces derniers temps et j’avoue que de fréquenter plus souvent Andy aussi, ca forçait les choses. Mais de là à ce que ce soit lui, qui aujourd’hui, se retrouve assis à côté de moi dans cette attraction… très fort. D’ailleurs, qu’est-ce qu’il foutait là ? Il avait pas un commerce à faire tourner ? Ca se prend du bon temps aussi, patron d’un bar. Voilà que les gamines s’en mêlent et se mettent même à ricaner en nous voyant ensemble. J’crois qu’à leur âge, j’aurai fait pareil. Et fallait pas compter sur Matt pour en remettre une couche. « Madame Jacobs ?! » ca a l’air de l’étonner. Ouais, ca m’fait toujours un sacré effet aussi que les gosses m’appellent comme ça. C’est pas faute de leur dire tout l’temps que moi, c’est Noa et que c’est valable pour eux aussi. « Ouais, son mec. Son trop, trop cool mec. Et je veux pas me la péter mais.... je sais construire des jouets Kinder sans la notice. » et il me fait rire ce con. J’vais pas le contredire, mais j’me contente de lever les yeux aux ciel et de lancer un clin d’œil à la jeune qui a posé la question. Qui fait bien moins la maline d’ailleurs une fois que le manège est lancé. « Moi aussi j’suis assez douée en Kinder… » que je lui glisse juste avant la première montée. D’ailleurs, quand je vois la hauteur à laquelle elle va, je ferme ma bouche et je sens que mon pouls commence à s’accélérer. J’comprends pas, ca m’faisait pas cet effet là quand j’venais à quinze ans. Le train s’arrête en plein milieu de la montée. J’suis assez calée pour savoir que normalement, ca se passe pas comme ça. « C’est censé arrêter aussi longtemps? » je secoue la tête. «doit y avoir un soucis… » et merde, fallait que ça tombe sur nous. « j’suis pas trop fan des manèges qui déconnent à peine arrivée… » c’était le premier manège de la journée et si ca s’trouve on allait y rester un bon moment. « bon, ca va repartir… » on croise les doigts. « Madame Jacobs, il se passe quoi là ? » sérieux les filles ? « C’est normal, c’est pour admirer la vue. » que je réponds pour pas qu’elles me tapent une crise d’angoisse maintenant. « Choisissez le prochain manège tien… » je regarde Matt, désabusée. « J’espère que les freins vont pas lâcher. » et retour en arrière, ca risque de faire mal. Je parle pas trop fort, j’voudrai pas créer un vent de panique.
|
| | | | (#)Sam 20 Juil 2019 - 23:40 | |
| « Moi aussi j’suis assez douée en Kinder… » « Faudrait qu’on se montre chacun nos talents alors, pas le choix. » ouais, ouais, je sais. Je suis lourd, mais en même temps, on a Andy en commun, et s’il y en a un qui a la drague facile et innée, c’est lui. Moi, je suis qu’un piètre imitateur, et même si j’y vais d’un jeu de sourcils le moindrement convaincant, je suis persuadé que Noa a pas du tout envie de se taper mon humour de beauf devant public. De ce fait, je me reprends, affiche l’air angélique que mes parents m’ont si bien appris à maîtriser, et la laisse jouer à l’adulte comme elle sait si bien le faire.
Et là, y’a le manège qui s’arrête. Y’a la nacelle qui stagne, et toutes les têtes qui s’animent. « j’suis pas trop fan des manèges qui déconnent à peine arrivée… » j’inspire, fronce des sourcils, allonge la nuque pour voir si j’arrive pas à remarquer un truc devant qui bloquerait. « J’pense que t’es pas la seule. » les murmures commencent à monter, y’a même une de ses adolescentes qui tourne la tête vers elle, qui questionne. Je dénote pas le Madame Jacobs ce coup-là. « C’est normal, c’est pour admirer la vue. » « Bien joué. » j’approuve, hoche de la tête de la positive, me prête au jeu aussi.
De là-haut, on voit tout un paysage faut dire, toute une faune. L’Australie, ça avait le mérite d’être sauvage par endroit, et en altitude, on avait accès à un panorama assez cool de la nature à portée, même en plein ville. Ça me faisait penser à ce truc que j’avais vu dans un documentaire la veille – I know, brains are cool – où ça parlait des ratons-laveurs de Patagonie, le Coati commun qu’ils disaient. À peine quatre-vingt centimètres les gars, des mammifères qui se gavaient de tout, pas trop difficiles, gourmands comme deux et assez agiles. Et ils vivaient en groupe, trop sociables, à même les forêts d’Argentine. Ils trouvaient les points de nature le plus proche possible des villes, trop curieux de croiser des humains, mais pas à l’excès non plus. Juste assez pour en devenir des animaux de compagnie, et limite, ils m’avaient donné le goût d’en chercher près des grands centres ici. Cutes à mort avec leur p’tite trompe et leur museau pointu.
« J’espère que les freins vont pas lâcher. » elle essaie de se la jouer cool à me sortir de mes pensées, et moi je la regarde, horrifié. « Mais dis pas ç- » un craquement me ramène à l’ordre. « … oh, ça a bougé? Ou c’est juste moi? » et je me trémousse sur mon siège, tente de tout voir, de tout écouter. Jusqu’à ce qu’on me repère, jusqu’à ce qu’un gamin tire sur le pan du t-shirt de son père pour signaler. « Le gars devant, papa ! Il dit qu’on bouge ! Que les freins vont lâcher ! » la panique qui commence doucement, sûrement. Et ma silhouette que je creuse le plus possible dans mon siège, ramenant ma casquette sur mes yeux direct. « Oh merde. »
|
| | | | (#)Dim 21 Juil 2019 - 9:09 | |
| C’est un peu mon taf d’être capable de rassurer les gens et surtout les gamines de quatorze ans qui sont capable d’éclater en sanglot pour une connerie pareil. L’idée c’est pas de créer un vent de panique en faisant croire qu’on allait rester bloquer dans cette attraction toute la journée. J’espérais bien sûre que ce soit pas le cas, j’avais moi aussi envie d’aller me mouiller dans la rivière sauvage, de faire quelques tours de pistes dans une Ferrari sur rail ou d’avoir le souffle coupé dans une chute libre. Là c’était pas drôle, on avait profité de rien. « ca aurait pu être pire, on aurait pu avoir la tête en bas pendant une heure et avoir le sang de notre corps entier dans le crâne. » que je dis tout bas à Matt, je riais jaune mais je riais. Sauf que lui, il a pas l’air de vouloir rire. Je rêve ou c’est une vraie poule mouillée ? On entend des petits craquements à droite et à gauche, mais je suppose que c’est rien d’inquiétant, j’en sais rien. J’me dis que ce genre d’attraction a absolument toutes les sécurités pour pas que ca parte en couille. Faudrait pas refaire le remake de Destination Finale. « … oh, ça a bougé? Ou c’est juste moi? » Et il le dit suffisamment fort pour qu’à l’arrière un môme entende et le répète à son père en mode paniqué aussi. « Ferme là Matt ! » et t’as les deux gamines devant qui se retournent sur nous et me font les gros yeux. « Quoi Madame Jacobs ? » pas de place à la politesse dans ces situations. « Papa, j’veux descendre ! » et voilà que le mome se met à pleurer, mais genre hyper fort et j’flippe que ça entraine une réaction en chaine. « Madame Jacobs, on va pas mourir hein ? » dit la gamine a qui les chances de s’en sortir son hyper minimes… elle flippe moins de son cancer que de ce manège, serieux ? « Nan, PERSONNE NE VA MOURIR ! » histoire que tout le monde entende bien. « Matt, j’t’assure, on va s’en sortir. » que je dramatise rien que pour lui. Je pose ma main, aussi mobile soit elle sur sa cuisse, genre tien l’coup gars, ca va aller. « Mesdames Messieurs, nous allons procéder à l’évacuation du ménage. Les sécurités vont être désactivé d’ici quelques minutes… » « bon, au moins, ca va pas nous prendre trois heures… » et on aura plus qu’à aller faire d’autres attraction. « j’en connais un qui montera plus jamais dans un manège… » en parlant du gosse qui s’arrêtait pas de chialer derrière. « faites le taire… » que je dis de nouveau en soufflant, pas suffisamment fort pour qu’on m’entende. |
| | | | (#)Dim 21 Juil 2019 - 12:37 | |
| « Ferme là Matt ! » si elle avait pu recevoir un high five de tous ceux dans cette ville ayant voulu me dire la même chose à un moment ou un autre de ma vie, noa aurait sûrement eue la main complètement rouge, quasi-arrachée sous autant d'impact. j'ouvre de grands yeux, comprend pas son engouement à me dire de la fermer alors que j'ai clairement pas été lourd ni beauf avec elle, puis, c'est la panique dans les sièges tout autour qui commence à me donner un input sur comment, en effet, je devrais la fermer.
« Nan, PERSONNE NE VA MOURIR ! » elle s'élance, j'hoche de la tête, j'essaie d'avoir l'air du gars qui est au-dessus de ses affaires, mais son « Matt, j’t’assure, on va s’en sortir. » me fait quand même un peu douter. Sa main sur ma cuisse, je bombe le torse, ok, on joue à rassurer les troupes, ça va. Et j'ai compris hen, je dirai pas, que dans son mouvement, j'ai clairement vu notre nacelle se secouer un peu plus vers l'arrière, comme si elle commençait à doucement - lol - céder sous le poids. « Ça doit arriver tout le temps ça en plus. Les manèges ici sont tellement vieux, ils doivent toujours s'arrêter, limite ils doivent les réparer à chaque semaine et -. » « C'est vrai, ça, papa?! » l'autre môme qui commence à sangloter, à encore plus paniquer, fuck fuck fuck. « Mesdames Messieurs, nous allons procéder à l’évacuation du ménage. Les sécurités vont être désactivé d’ici quelques minutes… »
Noa qui voit le positif de la chose, et le gamin derrière qui n'en finit plus de pleurer, probablement et très fortement par ma faute. bon, au moins, ca va pas nous prendre trois heures… » et on aura plus qu’à aller faire d’autres attraction. « faites le taire… » « On it! » je jure que j'ai dû voir un élan de panique passer sur son visage à ce moment-là. « Hey bonhomme. C'est qui ton super-héros préféré? » « Suuuu-superman. » « Ok good. Dis-toi que si jamais y'a un soucis, c'est lui qui va venir voler à ton secours, parce que les super-héros adorent qu'on les vante comme ça, qu'on les adule. » le père rage, le gamin sèche ses larmes l'air incertain. « il est sérieux lui ou? » et pauvre Madame jacobs, c'est à elle de gérer l'adulte pendant que je fais au mieux (au pire) avec le fils. |
| | | | (#)Dim 21 Juil 2019 - 16:41 | |
| Si j’avais la possibilité de le faire, je foutrai mes mains devant la bouche de Matt mais cette sale sécurité qui me passe sur la poitrine m’empêche de lever bien haut les bras. J’peux juste me contente de lui mettre une mini claque sur la cuisse et de lui faire les gros yeux pour qu’il s’arrête de parler et de continuer à dire des conneries. A quel moment se dire que les manèges sont défectueux et qu’ils nécessitent d’intervention régulières c’était rassurant ? « T’es pas serieux… » je suis presque dépitée. Déjà que c’était pas marrant d’être bloqué là mais si en plus il devait en rajouter une couche pour plus de drama… l’angoisse. J’ai quatre gamines à gérer après ça et si elles veulent plus faire de manège, j’vais le porter directement responsable. Mais le plus à plaindre ça reste le père qui est juste derrière nous. Son gosse va être traumatisé à vie. «Ok good. Dis-toi que si jamais y'a un soucis, c'est lui qui va venir voler à ton secours, parce que les super-héros adorent qu'on les vante comme ça, qu'on les adule. » et j’essai de me tourner un peu mais j’suis toujours bloquée par la sécurité. Quand j’vois la tête du môme qui sait plus trop si finalement c’est cool ou pas d’être bloqué. « Matt, si superman vient pas le sortir d’ici, il va être non seulement traumtisé mais en plus, il va être vénère contre son idole… t’es entrain de briser la vie d’un môme. C’est comme ça qu’on créer des névroses. » et je l’entends qui demande si Super Man va vraiment venir. « Mesdames messieurs, veuillez garder votre tête sur l’appuie tête et les mains sur vos genoux, la sécurité va être débloquée. » et dix secondes plus tard, on entend un déclic, la sécurité qui se soulève d’un cran. « on peut y aller… » « Mesdames Messieurs, ne sortez pas tous en même temps, merci de commencer par l’arrière du wagon. » sauf que c’est un peu l’anarchie et que tout le monde veut se barrer de là en même temps. Suffit de descendre les escaliers à gauche de la montée, heureusement, les gens se bousculent pas mais ca ressemble à rien. « les filles vous m’attendez à la sortie ! » que je leurs dis en les voyants passer à coté de notre nacelle. « Papa, je veux pas partir, je veux Superman ! » et je regarde Matt en roulant des yeux. « Alors Clark Kent, t’as pensé à ton slip bleu ? » |
| | | | (#)Lun 22 Juil 2019 - 0:09 | |
| Le gamin a l'air de me croire, pauvre môme. Parce que s'il est aussi naïf que ça à son âge, la vie va être vachement chiante et difficile pour lui quand t'y pense.
J'essaie de ne pas jeter un regard de dépit à son père, de ne pas lui montrer à quel point je compatis pour le cancre qu'il est en train d'élever, mais c'était avant que Noa s'en prenne à ma crédibilité - Dieu merci, enfin quelqu'un qui y voit clair dans cette mascarade - et qu'elle me remette à l'ordre vite et bien. « Matt, si superman vient pas le sortir d’ici, il va être non seulement traumtisé mais en plus, il va être vénère contre son idole… t’es entrain de briser la vie d’un môme. C’est comme ça qu’on créer des névroses. » je roule des yeux, il est loin d'avoir besoin de passer plusieurs fois par mois chez le psychologue quand même le gamin, mais mine de rien, elle me fait peur Jacobs, elle a l'air d'y croire assez pour que je me redresse dans mon siège, tente de faire pareil dans mes paroles.
« Mesdames messieurs, veuillez garder votre tête sur l’appuie tête et les mains sur vos genoux, la sécurité va être débloquée. » tu parles d'une position pas confortable du tout. Mais j'obéis, comme tout le monde apparemment, et bien vite ils font lever la sécurité, ils nous donnent l'autorisation de partir. Ça se bouscule à la sortie, vraiment sécuritaire - not. « les filles vous m’attendez à la sortie ! » madame Jacobs et son autorité, je lève les paumes à son intention, montrant ma bonne foi, mon élan idiot d'attendre son autorisation officielle pour me lever à mon tour.
Je suis con, je suis immature, je m'amuse au moins, mais c'est pas le cas du petit humain derrière nous. « Papa, je veux pas partir, je veux Superman ! » « Alors Clark Kent, t’as pensé à ton slip bleu ? » « On t'a jamais dit qu'il fallait pas se mettre en sous-vêtements devant des enfants?! » que je chuchote à son oreille, faussement outré, complètement hilare, avant de me tourner par-dessus mon épaule pour pointer bon joueur le ciel au-dessus de nos têtes. « Mec, tu l'as manqué! Il volait juste là, il est passé s'assurer que tout était ok, et il est reparti sauver d'autres gamins dans d'autres manèges. C'était moins une. » il semble rassuré le pire, le petit. Jusqu'à la prochaine fois où on l'amènera dans un parc d'attractions, et qu'il soupçonnera toutes les structures d'être dangeureuses, de pouvoir se briser d'un coup d'un seul.
|
| | | | (#)Lun 22 Juil 2019 - 9:27 | |
| J’fais signe à Matt de dégager maintenant que la voie est libre. J’ai toujours de visu les quatre filles histoire d’être sure qu’elles se font pas la male, mais j’ai confiance en elle et en vrai, y a pas de raison qu’elles se barrent sans moi. Le gamin veut toujours pas bouger de son fauteuil et son père à l’air totalement désespéré et vu le regard qu’il vient de jeter à Matt quand il est passé devant, ce dernier à plutôt intérêt à se faire discret pour le reste de la journée : genre croise plus son chemin ,c’est mieux pour toi. Et genre, il prend encore le temps de s’arrêter pour une dernière intervention. Quand j’vois qu’il veut encore l’ouvrir, j’ai envie de lui mettre un coup derrière la tête pour qu’il s’arrête. « Mec, tu l'as manqué! Il volait juste là, il est passé s'assurer que tout était ok, et il est reparti sauver d'autres gamins dans d'autres manèges. C'était moins une. » et il a bien rattrapé son coup. J’suis sur le cul et le gosse à l’air dégouté mais au moins, il se lève et sort de là. « C’était moins une… et toi, tu t’approches plus de nous. » qu’il lance le daron à Matt. Ca m’fait sourire finalement. « plus de peur que de mal… mais fais gaffe à toi quand même. T’es dangereux pour toi-même Matt… » genre, personne ne lui avait jamais cassé la gueule avant ? « Faut que je rejoigne les filles… » je comprenais toujours pas ce qu’il foutait tout seul dans ce parc d’attraction, s’il était seul… j’en avais pas la moindre idée. « Si jamais, tu peux rester avec nous mon trop trop cool mec ! » dis-je en levant les yeux au ciel. Il en ratait pas une ! « J’suis presque déçue de pas avoir pu t’entendre crier dans la première descente. » et j’suis sûre qu’il hurle comme une nana. Ca m’fait rire de l’imaginer. J’suis serieuse dans ma proposition de passer la journée ensemble, ca fait que commencer et j’suis certaine qu’on allait pouvoir passer un bon moment tous.
|
| | | | | | | |
| |