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 (yasmine & edge) there's no such thing as coincidence

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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyLun 15 Juil 2019 - 22:43


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{there's no such thing as coincidence}
crédit/ (tumblr) ✰ w/ @yasmine khadji

"Edgerton.... est-ce que je prononce ça bien?" Tu fais de ton mieux pour ne pas grincer des dents, vraiment, face à l'employé et garder ton sourire. Car il ne sait pas l'aversion que tu as pour ton prénom, non vraiment, tu adores ta mère de tout ton coeur mais si Tamara Price a bien commis une erreur dans sa vie, c'est celle-là. Mais passons, le sourire ne faiblit pas et tu répliques tout simplement: "Ou vous pouvez juste m'appellez Edge, ça suffira." faisant semblant de ne pas insister, car ton prénom complet, c'est quasiment sacré et peu de personnes se le permettent. En dehors de ta famille... et Yasmine en fait. Personne ne le fait et tu aimerais que ça reste comme ça.
D'ailleurs, c'est à cause de, non plutôt grâce à cette dernière que tu es ici en ce début d'après-midi, utilisant enfin tes jours de vacances pour faire autre chose que fuir à l'autre bout de la planète. Car les adultes responsables prennent eux-mêmes leur rendez-vous chez le médecin et s'y rendent également. Sans qu'on leur tienne la main ou sans qu'une certaine infirmière et son sourire et ses mèches brunes qu'elle range souvent derrière son oreille quand elle est nerveuse, soit obligée d'insister. Mais bref, tu n'es pas là pour Yasmine aujourd'hui, tu es là pour toi, car tu négliges un peu trop facilement ta santé. Et c'est tout. Il ne s'agit pas de surprendre la brune par ta bonne initiative et ce juste parce que vous avez échangé quelques mots il y a deux semaines de cela, convenant tous les deux que vous pouvez interargir sans que cela soit une épreuve.
"Ok... Edge. Vous avez la lettre de votre généraliste?.... vous pouvez aller patienter, on vous appelera dès que ça sera votre tour." Une fois la lettre récupérée, repliée et rangée dans ta poche, tu vas te planter sur une chaise, déjà en train de soupirer et faisant de ton mieux pour ignorer les autres patients. Comme beaucoup dans ton genre, tu n'es pas fan des hopitaux, du tout, tu en assez fréquenteé pour savoir qui est médecin, infirmière, urgentiste ou même sage-femme. Mais pas assez pour t'y sentir à l'aise. Il y a eu la période casse-coup dans ta jeunesse où tu avais besoin de point de sutures, à force de trainer partout et de fuir les sirènes de police... et ensuite tu as découvert la boxe, et alors là plus question de t'arrêter, et les voyages à l'hôpital ou du moins aux services des urgences ont été un peu plus fréquents, ta mère souvent présente, ainsi que ton coach et parfois l'autre boxeur. L'atmosphère était tout de suite plus légère car tout le monde avait le droit à son petit sermont par sa mère respective, suivi des félicitations et des encouragements du coach. Une drôle d'ambiance en somme.
Et puis ensuite, il y a eu Yasmine, qui semblait être toute désignée pour panser tes blessures, ignorer tes élans de flirts maladroits et finir par accepter de se voir dans un autre contexte. Yasmine que tu as retrouvé ici, une ou deux fois pendant ses pauses déjeuners à elle, refusant que ta petite-amie de l'époque soit forcée de se nourrir grâce à l'aide d'un distributeur ou encore pire la cafétéria de l'hôpital. I can cook, and your mind is about to be blown, chose que tu lui avais annoncé, très humblement bien entendu, en la surprenant avec tes tupperware et ton sourire. Tu ne sais pas pourquoi tu repenses à tout ça maintenant et tu décides de sortir ton téléphone portable et de te distraire en relisant tes mails, en jouant à un jeu débile, juste histoire de. Juste une toute petite radio à passer et tu pourras rentrer chez toi tranquille. C'est ce que tu crois, et après 20 minutes d'attente, tu te relèves très rapidement lorsque ton prénom -la version courte dieu merci- est prononcé par une infirmière. Passer la radio en elle-même est très rapide et la personne en charge de la prodécure semble tout aussi ennuyée que toi et tu ne peux pas t'empêcher de lui donner une légère tape sur l'épaule, pour la motivation, quand on t'indique que c'est déjà fini.
Tu es moins excité en revanche quand tu dois te rendre dans un autre service pour récupérer les clichés et les faire analyser par ton médecin. "Sérieusement?" Tu pousses un soupir, très audible, et finis par emprunter l'ascenseur indiqué et quand les portes s'ouvrent, tu fais face à une nouvelle queue. "Oh hell no." Tu peux déjà sentir le mal de crâne que tu vas avoir et au lieu de prendre une place dans la file d'attente, tu décides de porter ton attention sur le distributeur le plus proche, histoire de dire que tu n'as pas perdu tout ton temps et tout ton après-midi. Cannette de soda en main, téléphone dans une autre, tu finis par pivoter sur toi-même et tu ne peux pas t'empêcher de laisser échapper un rire, léger mais audible quand même  -surtout quand on a une carrure comme la tienne- quand tes yeux se posent sur Yasmine, à seulement quelques pas de toi, la brune clairement occupée. "Tu sais je rigolais quand je disais que Brisbane est une petite ville. Comme quoi... j'ai toujours raison." Et toute trace de gêne semble avoir disparu, c'est certain.
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyMar 16 Juil 2019 - 22:30


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crédit/ crackshipforya (tumblr) ✰ w/ @yasmine khadji

Plus encore que d'ordinaire, Yasmine se sentait chez elle à l'hôpital. Depuis la fin du Ramadan, la tension régnait à la maison, et ce n'étaient sûrement pas les tentatives de Fatima de se racheter qui allégeaient l'atmosphère, bien au contraire. De fait, elle restait plus longtemps que d'habitude dans les locaux, repoussant toujours un peu plus le moment où elle devait rentrer pour affronter le sourire nerveux de sa mère, sa volonté de lui faire avaler son poids en nourriture préparée tout spécialement pour elle, mais aussi l'incompréhension attendrissante de son père qui, ayant senti que quelque chose se tramait entre son épouse et sa fille, conscient cependant qu'il valait mieux qu'il reste en dehors de tout ça, se contraignait à l'emmener gambader dans son jardin en lui énumérant les derniers plants sur lesquels il travaillait. Ainsi, il lui avait conté l'histoire du figuier qui trônait au centre du terrain qu'il avait acquis il y avait bien des années, lui rappelant qu'il en prenait tant soin parce qu'il avait été planté à sa naissance – Amjad avait l'âme d'un poète, tellement qu'il avait donné à sa fille le prénom d'une fleur délicate et délicieusement odorante, bien que mortelle pour certaines variétés. Malgré ces petits moments privilégiés passés avec son père, Yasmine ne réussissait pas à donner le change, contrariée par la sensation cuisante des doigts de sa mère sur sa joue. Une gifle, une seule, au cours des 31 ans passés à être couvée et choyée, ce n'était vraiment pas grand-chose ; elle avait été plus que chanceuse de tomber dans une famille où la violence physique n'était pas utilisée comme ressort éducatif, quand bien même son père était passé maître en la matière de jeter ses souliers à des distances enviables lorsqu'il était très en colère contre ses enfants – mais c'était si rare que ça restait une anecdote plutôt amusante à raconter. Pourtant, cette gifle avait eu un impact majeur chez Yasmine qui, n'en pouvant plus de devoir accepter les griefs de ses parents contre Sohan sans démontrer autre chose que de la lassitude, avait décidé qu'il était peut-être temps de plier bagages et de retrouver l'indépendance qu'elle avait quittée avant de partir pour le Niger. Elle ignorait toujours si partir de Brisbane était la solution à son désir d'indépendance, sa détermination à passer l'examen d'entrée pour l'école de médecine étant plus forte que jamais, néanmoins elle se disait que se lancer à la recherche d'un petit chez-elle en attendant que tout se mette en place était quelque chose qui lui permettrait de s'épanouir davantage, et d'asseoir ses propres convictions. Elle adorait Logan City, elle adorait la maison dans laquelle elle avait poussé en même temps que le figuier si bien entretenu par son père, mais elle se souvenait du sentiment qui avait fait gonfler son cœur lorsqu'elle avait poussé la porte de son premier appartement. L'impression d'avoir accompli quelque chose avait été prégnant, tant elle était fière de pouvoir répondre à ses besoins seules, grâce aux efforts et au travail qu'elle accomplissait tous les jours depuis près de 10 ans. Alors, il était temps de se rengorger d'un peu d'assurance ; elle en manquait cruellement depuis un peu plus d'un an.
Son service terminé, et sa tenue de ville enfilée, elle était remontée au laboratoire de radiologie avec, sous le bras, les quelques gratuits que Molly lui avait glissé dans son casier le matin-même. Franchement, Yasmine ne visait pas très haut, considérant qu'un studio lui suffirait amplement, tant qu'il était situé dans une zone où la verdure était abondante pour palier à son besoin constant d'être proche d'une certaine forme de nature. Après s'être engouffrée dans les dédales du service, elle s'était finalement installée près des distributeurs de boissons et de nourritures, le regard rivé sur les exemplaires de journaux qu'elle avait posé sur ses genoux, et depuis plus d'une demi-heure maintenant, elle se laissait porter par ce qui défilait devant ses grands yeux verts ; la pointe de ses tennis se touchant dans un triangle formé par la position qu'elle avait décidé d'adopter, sa main dissimulait sa bouche pulpeuse et crispée dans un semblant de bouderie qui lui allait bien, alors que son coude appuyé sur l'un de ses genoux commençait à lui donner une douleur relative au poids de sa tête. Soucieuse d'aider sa comparse à mettre le doigt sur un logement adéquat, Molly s'en était donnée à cœur joie, et lui avait entouré quelques annonces au feutre rouge, laissant quelques annotations qui lui ressemblaient tellement dans la marge, et la jugeant même sur sa manie qu'elle avait de s'en remettre aux bonnes vieilles méthodes alors que Google existait. Au moins, ça donnait à Yasmine une bonne raison pour traîner dans les parages sans avoir le regard fiché sur l'écran nocif d'un appareil aussi rédhibitoire que le téléphone portable, et puis dans le silence de ce service, c'était presque agréable et reposant ; et cette sensation, elle l'affirma en poussant un léger soupir de contentement lorsqu'elle releva le nez du journal qu'elle referma du bout de ses doigts peints en corail, déjà prête à en consulter un autre, quand un rire qu'elle crut reconnaître la fit marquer un temps d'arrêt.

Une voix finit par l'interpeller, lui faisant définitivement relever la tête. A quelques pas d'elle, Edgerton se tenait debout. Elle n'eut pas à beaucoup réfléchir pour connaître les raisons de sa présence ici, leur récente conversation s'étant rejouée d'elle-même dans son esprit à plusieurs occasions – chaque fois qu'elle retenait son envie d'en parler à quelqu'un, en vérité. Un sourire sincère fendit son visage, et tout en penchant la tête sur le côté, délaissant son journal sur la pile des autres qu'elle avait déjà consultés, elle le regarda s'avancer vers elle, lui répondant en même temps "C'est souvent ceux qui prétendent avoir toujours raison qui n'ont en fait jamais raison. Maaaais…" Elle releva le menton un peu plus haut, le haut de son nez légèrement froncé, et l'index pointé pour marquer la suite de sa phrase qu'elle déclama avec un sérieux un peu surjoué "Je t'accorde le point, pour le fair-play." Le ton détendu avec lequel il l'interpella la fit plisser les yeux avec un léger temps de retard, un peu comme si elle avait besoin de faire le point sur ce qu'impliquait son apparente décontraction. Ils avaient réussi à entretenir une discussion, et elle lui avait présenté des excuses qu'il avait accepté sans rechigner, même s'il avait estimé qu'elle n'avait pas à le faire… ils n'avaient plus vraiment de raison de se regarder en chiens de faïence, mais c'était tout de même un peu étrange de le retrouver dans ce contexte ; les souvenirs qu'ils avaient en commun mis à part, la sensation de Déjà-Vu était tout de même assez troublante du point de vue de Yasmine, et sans doute était-ce pour cette raison qu'elle mit du temps à reprendre, secouant discrètement la tête et se raclant la gorge avant de baisser le regard sur la main du jeune homme – celle qu'elle avait pris dans la sienne quelques temps plus tôt pour vérifier que tout allait bien "J'avoue que je m'attendais vraiment pas à ce que tu suives mes conseils, je suis surprise. Agréablement, s'entend." Autant continuer à tendre vers la sincérité, et puisque ça lui était venu naturellement, elle n'essaya pas de minimiser, encore moins de se corriger. A la place, elle se redressa sur son siège tout en balayant un long rideau de cheveux noir à l'arrière de sa tête, la mine vacillant entre plusieurs réflexions intimes, toutes un peu brouillonnes, qui la firent pourtant tourner son joli minois quand il s'assit à côté d'elle juste après qu'elle ait récupéré ses journaux pour les poser sur la table basse, installée à proximité de la rangée de sièges qu'ils occupaient. Après un soupir, elle fit "J'imagine que je vais te devoir la friandise que je t'ai promise, du coup." En faisant mine de traîner un peu la patte, elle se leva au ralenti pour se diriger vers le premier distributeur à l'intérieur duquel elle jeta un œil peu convaincu, ajoutant à l'adresse d'Edge "Dis-moi ce qui te fait envie, c'est la maison qui offre."
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyJeu 18 Juil 2019 - 13:02


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Peut-être que tu ne devrais pas être surpris de croiser Yasmine ici. C'est son monde après tout, fait d'ambulances, d'un jargon un peu trop compliqué, d'une odeur d'alcool forte à laquelle on ne s'habitue jamais et des tragédies, des rires et beaucoup de situations compliquées. Mais c'est normal qu'elle soit ici, c'est comme toi et la salle de sport, tu y es probablement 80% du temps et quand on ne t'y voit pas, c'est qu'il s'est passé quelque chose de grave ou de monumental, pas de doute là dessus. Ce qui devrait te surprendre c'est le sourire sur le visage de la jeune femme, sourire qui ne fait qu'écho à l'expression que tu as le visage et tu ne peux pas t'empêcher de te sentir un peu plus léger en la voyant réagir aussi positivement à ta présence.
Ce n'est certes qu'un début et qu'un simple sourire, mais on est bien loin de vos interactions d'il y a quelques semaines, quand tu faisais de ton mieux pour paraitre plus petit que tu ne l'es et pour disparaitre complètement de son champ de vision. C'est un début dans la bonne direction, tu en es convaincu et maintenant, face à Yasmine, il te parait impossible d'imaginer la brune hors de ta vie. "Mais....?" Que tu ne peux pas t'empêcher d'ajouter, alors que Yasmine fait volontairement trainer la dernière syllabe de sa phrase, clairement pour se moquer légèrement de toi, clairement. Sauf que c'est apprécié et tu ris encore lorsqu'elle décide de te donner ton point. Que tu as largement mérité, il faut l'avouer. "Okay. Un point pour moi Khadji, je vais garder un tableau des scores et tout, fais gaffe. On m'a déjà dit que j'avais un esprit fait pour la compétition et pour les trophées mais hein... je le vis bien." Tu n'as pas besoin de compenser quoi que ce soit, non pas toi, de tous les hommes que tu connais, tu es sûrement l'un de ceux qui est le plus à l'aise dans ses propres chaussures, cependant, il ne faut jamais refuser un compliment pas vrai? Peut-être que ça n'en était pas un, tu ne sais pas, Yasmine ne t'a pas encore envoyé sur les roses, au sens propre comme au figuré, donc tu te permets de t'installer à côté d'elle, ton regard dérivant sur les magasines qui occupaient son attention avant que tu l'interrompes.
Tu distingues la devanture de quelques maisons et tu demandes si elle est en recherche d'un nouveau chez elle, peut-être très loin de Brisbane, sauf que tu ranges la pensée bien loin. Déjà, cela ne te regarde pas, et ensuite, tu es la personne la moins bien placée pour lui dire de rester à un seul endroit. Toi, tu as la bougeotte dans le sang, littéralement, tu tiens ça de ta mère et si ton porte-monnaie te le permettait, tu serais tout le train en train de voyager et de prendre des photos. Sauf que la vie sur la route n'est pas compatible avec la vie adulte, tu le sais, tu as déjà sérieusement envisagé de te lancer dedans et tu as fait quelques recherches. Tu reportes ton attention sur Yasmine, qui de toute évidence est surprise de te voir ici, dans un hôpital. Tu as envie de lui dire que tu es venu de ton propre chef en plus, rien que ça, et que tu as décidé de faire un peu plus attention à toi. Ce sont les seules raisons de ta bonne initiative. Pas elle et son air légèrement troublé ou le fait qu'elle prenne clairement sur elle pour s'adresser à toi et te prodiguer des conseils. Hors de question de formuler tout ça à voix haute, tu as déjà eu bien de mal à le faire devant Ezra alors...
"Techniquement je n'ai pas encore fini, faut que je récupère mes résultats mais ..." Tu as un signe de tête pour la file d'attente que tu viens d'éviter. Une seule épreuve à la fois, la radio est passée, le reste peut attendre... non? Quelqu'un devrait sûrement te faire remarquer que ça ne fonctionne pas vraiment de la sorte, quelqu'un devrait vraiment le faire, au lieu de cela, tu suis Yasmine jusqu'au distributeur le plus proche, content d'avoir trouvé une distraction. Et surtout, content de l'avoir trouvée elle. "Il va me falloir quelque chose de fort pour affronter la queue." Que tu annonces tout simplement, comme s'il s'agissait de la chose la plus importante du monde à cette seconde précise. Ton regard tombe sur les snacks proposés et tu croises les bras sur ta poitrine, poussant un soupir exagéré et dramatique au possible, car tu es un excellent acteur, bien entendu. "Pfff... devant un tel choix... je vais devoir craquer pour la boite de skittles ou le mars." Tu déclares cela dans un haussement d'épaules, avant de reprendre de manière plus naturelle. "Et moi qui pensais que la station de police avait les pires distributeurs de la planète... je sais pas comment tu fais pour survivre." Tu lui adresses un sourire compatissant; s'il y a bien une chose qui n'a pas changé, c'est le respect et l'admiration que tu as pour le travail de la brune, beaucoup aurait reculé depuis longtemps, toi y compris. "D'ailleurs je ne te dérange pas hein?"
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyJeu 18 Juil 2019 - 21:09


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crédit/ crackshipforya (tumblr) ✰ w/ @yasmine khadji

Lorsqu'elle se leva de son siège avec une mine boudeuse affichée sur le visage, et dont elle seule détenait le secret, Yasmine entraperçut son propre reflet dans la vitre du distributeur. Le sourire qu'elle se découvrit en s'avançant vers lui, et qui illuminait ses traits d'une façon qui lui était singulière malgré les marques de fatigue qui assombrissaient légèrement son regard, la fit rouler intérieurement des yeux, mais aussi – et surtout, en définitive –, regretter son incapacité chronique à être rancunière. L'être lorsqu'on ne côtoyait pas les gens, c'était simple comme bonjour. Seulement, elle était trop avide de contacts sociaux, Yasmine, pour se laisser dicter sa façon d'agir par la négativité et l'amertume. Chaque fois qu'elle s'y essayait, le tout finissait en désastre duquel elle ne parvenait jamais vraiment à se dépêtrer, bien loin d'être habilitée pour affronter les conflits armés, même après huit mois à côtoyer une forme de guerre qui l'avait profondément marquée, la violence lui apparaissant toujours un peu différemment des autres, désormais. Debout devant la machine, elle tacha de paraître un peu moins finaude, se sommant de cesser de sourire si fort. Les commissures de ses lèvres ne coopérèrent pas tout de suite, lui donnant comme une impression de nervosité incontrôlable. Un léger tremblement le rendit incertain, alors qu'elle tentait simplement de gérer ses accès de niaiseries que l'humour d'Edge avait réussi à réveiller avec une entame aussi bateau que les dialogues bancals d'une série qui avait mal vieillie.
Elle ne se rendait pas encore tout à fait compte de la façon avec laquelle elle s'était brusquement attribué les torts de sa rupture avec le jeune homme, reléguant son infidélité au rang de détail qu'elle ne devait pourtant pas oublier. Parce qu'un long moment après son retour du Niger, elle s'était trouvée particulièrement malhonnête avec son entourage, usant de pirouettes savamment exécutées pour se protéger et ne pas les inquiéter davantage quant à sa santé mentale et ses projets, elle avait enfin fini par faire le point. Le Ramadan aidant, elle avait beaucoup réfléchi. Yasmine ne s'était pas retrouvée dans sa fâcheuse nouvelle manie de fuir tout et tout le monde, même si elle y avait trouvé un certain réconfort à l'époque de sa rupture avec Edgerton, soucieuse aussi de se défaire des écarts de conduite qui l'avaient poussée à s'en prendre verbalement à Joanne. Elle était sur la bonne pente, pensait-elle avec espoir, se sentant allégée de quelques grammes depuis qu'elles s'étaient entretenues toutes les deux et maintenant, elle continuait sa progression en s'étant donné les moyens de recoller les parties tout juste ébréchées de sa relation avec Hassan. Ce n'était pas encore ça, d'autres brisures s'ajoutant à celles qu'elle tentait de colmater maladroitement, mais elle était dans une période de rédemption qu'elle avait à cœur de voir perdurer. Ainsi, elle essayait ce nouveau concept qui consistait à cesser de tourner autour des choses qui l'avaient tant fait réfléchir, se disant finalement que ça ne servait pas à grand-chose d'y revenir sans arrêt, si ce n'était à alimenter des ressentiments qu'elle n'était pas tout à fait sûre de couver à l'encontre des gens qui lui avaient causé tant de soucis, et dont Edge faisait immanquablement partie. Elle n'était pas prête à le considérer comme un ami pour autant, cela étant s'ils se croisaient et que la conversation débouchait sur un bon moment comme celui qui se profilait, elle ne gâcherait pas tout en prétendant vouloir lui rendre la monnaie de sa pièce, et en le prenant de haut avant de l'envoyer sur les roses. On ne l'avait pas élevée de cette façon, quand bien même sa loyauté était sans failles, elle était consciente que faire table rase avait parfois ses avantages.
Elle se hâta donc de cesser de sourire, se trouvant passablement ridicule de se laisser tant atteindre par le charisme du jeune homme. Mais Yasmine, aussi raisonnable qu'elle l'avait toujours été – exemple tout trouvé de sa mère qui avait beau la trouver trop réfractaire à propos du mariage et de ses traditions, réussissait toutefois à lui trouver, avec un manque d'objectivité criant comme toutes les mamans du monde, toutes les qualités de la fille idéale –, avait toujours été un peu joueuse. Hassan considérait qu'elle avait perdu son âme d'enfant, mais ce n'était pas le cas, loin de là. Elle aimait l'esbrouffe, les faux-semblants puérils, les boutades un peu vaseuses et les références à peine voilées à ses héros d'enfance. Aussi, c'était clairement trop lui demander que de rester sérieuse quand l'atmosphère était aussi légère, davantage quand elle se sentait un tantinet nerveuse. Autant l'admettre au bout du compte, parce que c'était bel et bien le cas à ce moment-là, et même si elle n'aimait pas ça, elle décida de ne pas se le reprocher trop sévèrement pour une fois.

"Ou alors, tu pourrais profiter d'être accompagné de l'un des meilleurs éléments de cet hôpital pour passer outre l'interminable file d'attente." laissa-t-elle miroiter, empruntant un ton un peu badin, et manquant de modestie pour de faux. Puis cessant de plisser les yeux dans cette expression de mystère surjoué qu'elle avait vaguement tenté de revêtir, elle reprit d'une voix claire et moins profonde "Mais ce serait un abus de pouvoir, et je tiens à garder ma conscience intacte." Sans compter que se risquer à une telle manœuvre mettrait un terme expéditif à leur conversation… d'une étrange façon, elle n'y tenait pas tellement, et alors qu'elle lui jeta un regard par-dessus son épaule, sortant de la poche arrière de son jean son badge qui lui donnait accès au distributeur sans avoir à allonger la monnaie, elle l'observa sans broncher. Un peu trop longtemps très certainement, mais il était plus grand qu'elle, et elle avait appris à regarder les gens lorsqu'ils s'adressaient à elle "Va pour les deux. Tu me fileras la moitié de ton Mars, et c'est pas négociable." fit-elle enfin, opinant du chef et se risquant à grimacer quand il l'interrogea sur son secret pour survivre face aux choix ignobles de collations qu'il avait détaillé des yeux à travers la vitre de la machine "Je prends quasiment jamais rien dans les distributeurs. L'une de mes collègues à des talents de pâtissière incroyables, je préfère largement m'en remettre à sa cuisine qu'aux machines." Norah était l'unique responsable de sa prise de poids récente et foncièrement, ce n'était pas pour déplaire à Yasmine qui s'était légèrement laissé dépérir après son retour du Niger – son état de fatigue n'y était pas étranger, c'était l'argument auquel elle se raccrochait. Repoussant une mèche de cheveux, elle se pencha pour ramasser les friandises tombées après qu'elle ait fait ce qu'il fallait pour les obtenir. Haussant les épaules tout en les tendant à Edge, elle lui répondit "Pas du tout. J'ai fini il y a une demi-heure. J'avais pas tellement envie de rentrer, tu tombes bien." Elle trouva qu'elle s'était sans doute exprimée trop vite, aussi elle ajouta avec une apparente légèreté empressée "Enfin… Molly allait sans doute finir par me rejoindre. Elle va être furieuse de s'être fait devancer, t'as plutôt intérêt à ne pas trop t'attarder – Price, n'oublie pas ma moitié." Alors qu'elle avait pivoté sur ses talons pour rejoindre la rangée de sièges qu'ils avaient quittés, elle pointa d'un coup de menton la barre chocolatée que le jeune homme débarrassa de son emballage. Ce geste était d'ailleurs beaucoup trop familier, au point qu'elle retrouva brusquement le silence, ne s'attendant pas à être autant perturbée par cette fichue impression de Déjà-Vu qui se soumit de nouveau à elle, et pour s'occuper les mains, Yasmine finit par empoigner ses journaux ; elle les posa aussitôt sur ses genoux, s'empêchant en même temps de les faire gigoter nerveusement.
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyLun 22 Juil 2019 - 12:26


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Peut-être que la brune est la seule chose rassurante dans cet hôpital, c'est sûrement la raison pour laquelle tu n'as pas encore emprunté le chemin de la queue et que tu n'es pas encore parti dans l'autre direction. Et pas juste parce qu'il te faut tes résultats à tout prix, ce n'est pas une question de vie ou de mort, et te connaissant, même si ça l'était, tu serais capable de partir dans l'autre direction. Quand tu décides que tu te fiches de quelque chose, peu importe de quoi il s'agisse en fait, c'est plutôt difficile de te faire changer d'avis. Tu peux être inflexible et borné parfois, et la brune en face de toi le sait très bien, tes proches le savent très bien, une fois que tu as pris une décision, tu reviens difficilement en arrière. Ce n'est pas de l'impulsivité, c'est autre chose qui te guide, ton instinct plus qu'autre chose la plupart du temps, et ce, pour le meilleur et pour le pire depuis 34 ans. Cependant, tu as bien fait de prendre ce rendez-vous médical, vu que tu te retrouves à discuter et même à plaisanter, semble t-il avec la brune.
Tu ne sais pas si on peut dire que la page est tournée, impossible de vraiment savoir ce qu'elle pense au final; Yasmine, et cela était vrai même du temps où elle était ta petite-amie, est une personne plus que secrète. Chaleureuse et amicale la plupart du temps, mais ses bonnes manières et son entrain naturel semblent toujours reprendre le dessus et ce même si elle pense le contraire. Elle serait bien capable de sourire à quelqu'un alors qu'en réalité, elle essaye de le faire fuir. Elle est bien une des seules personnes que tu connaisses capable de faire ça, tu en serais bien incapable toi-même, toi si tu n'apprécies pas quelqu'un, tu ne t'en caches pas, jamais d'ailleurs. Ce qui emmène également son lot de problèmes, bien entendu, mais c'est une méthode plus directe que celle de l'infirmière. Quoi qu'il en soit, tu prends ce que l'on t'accorde et tu te dis que la situation pourrait être pire. "Yasmine Khadji, est-ce que vous êtes en train de me proposer de ne pas faire sagement la queue comme tout le monde ? Je pourrais presque être choqué. Presque." Tu joues le jeu, le timbre de ta voix un écho à la sienne, presque outré par sa proposition. Une partie de toi a vraiment envie qu'elle abuse du peu d'autorité qu'elle a pour récupérer ton dossier, sauf que ça signifierait que tu n'aurais pas de bonne raison de te trouver ici, avec elle, devant ce distributeur, à jouer aux idiots, ton regard croisant celui de l'infirmière. "Ah ouais la moitié carrément... ? Okay, fine." Tu prétends bouder, comme un véritable gamin de trois ans, mais cela ne dure que trois secondes, juste le temps de rire légèrement de ta propre bêtise et d'attraper les deux friandises, durement gagnées, il fallait bien l'avouer.
"Molly, pourquoi ce nom me dit quelque chose...?" Commentes-tu tout simplement, avant de suivre Yasmine, t'installant sur le siège juste à côté du sien. Les années sont passées par là mais tu n'as pas complètement rayé cette période de ta mémoire, la période où vous étiez ensemble, certes, cinq mois ce n'est rien, mais tu aimes te dire qu'on n'oublie pas une femme comme Yasmine Khadji. Pas du tout d'ailleurs. Tu hoches la tête alors qu'elle t'explique que sa collègue va finir par la rejoindre et tu tires la langue, vraiment, alors qu'elle te rappelle que tu lui dois la moitié de ton Mars. Tu finis par la lui céder, signe que non, tu n'as pas oublié. "Eh, je suis juste un patient des plus irréprochables, et je me fais corrompre par des sucreries. Par toi en plus. Où va le monde je me pose bien la question." Tu dis cela avant de manger ta moitié, soudainement pensif, si on t'avait dit que c'était ce que tu ferais de ton après-midi, tu n'y aurais pas cru. Tes yeux se posent dix secondes sur la file de patients, qui n'a pas l'air d'avoir avancé, puis sur Yasmine. "Plus sérieusement, la plupart des gens rentre chez eux après le boulot Khadji, ou alors ils vont boire un verre avec leurs amis... Ou ils vont à la salle de sport pour taper sur les dits amis et se faire réprimander par les infirmières qui passent par là par le plus grand des hasards." Ici, c'est son élement pas de doute là dessus, et si elle se sent plus en sécurité dans les couloirs de l'hôpital que chez elle, c'est que premièrement, elle a choisi la bonne carrière et qu'ensuite, elle cherche clairement à fuir quelque chose. Mais au royaume du déni, tu es un champion alors tu ne vas pas la juger, loin de là.
"On notera quand même que j'ai suivi ton conseil. Je suis certain que c'est rien, c'est plus la partie vous allez devoir vous reposer pendant tant de semaines qui va être plus difficile à appliquer. Mais on n'y est pas encore... pas vrai?" Tes épaules se secouent d'elles-mêmes, tandis que tu ravales d'un rire, rangeant dans le domaine du futile les choses qui concernent ta propre santé. Ce n'est pas un sujet que tu as envie d'aborder, et pas particulièrement avec elle qui aurait les bons arguments pour te faire ouvrir les yeux, non, au lieu de cela, tu fais un signe de tête vers les magazines qui occupent les genoux de Yasmine. Plus de doute possible, il s'agit bien de ces magazines qui relatent les mérites des meilleures propriétés de Brisbane, combiné à ça et le fait qu'elle n'a pas envie de rentrer chez elle... ça n'amène qu'à une seule conclusion. "Tu cherches un nouveau chez toi...? Évite Toowong hein, y'a un crétin qui fait la cuisine le dimanche matin en écoutant du Beyoncé à fond." Et ton sourire et l'aise avec laquelle tu ouvres le paquet de Skittles ne laisse pas l'ombre d'un doute sur l'identité du fameux crétin.
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyLun 22 Juil 2019 - 22:02


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"La petite rousse des admissions, tu sais ?" Personne n'oubliait jamais Molly. C'était un fait avéré, et pas seulement parce qu'elle avait tendance à l'ouvrir beaucoup trop devant les patients qui se risquaient à lui parler sur un ton qu'elle trouvait toujours trop agressif, trop condescendant. Il y avait tant de qualificatifs pour décrire la jeune femme, Yasmine choisit cependant d'aider Edge à la remettre en pointant l'évidence. En l'occurrence, en s'attardant sur sa chevelure flamboyante qui ne passait pas inaperçue, autant que sa douce folie qui contrebalançait parfaitement les travers beaucoup trop raisonnables de l'infirmière avec laquelle elle avait su se lier d'amitié au fil des années qu'elles avaient toutes les deux passés à travailler ici. A l'époque où Yasmine était encore avec Edgerton, elle la soupçonnait de parier gros sur leur histoire. Il fallait dire que pour elle, rêveuse comme elle était, bercée par les lignes des romans à l'eau de rose qu'elle emportait chaque jour avec elle pour ne pas donner davantage l'impression qu'elle se tournait les pouces toute la sainte-journée  – alors que c'était bel et bien le cas, même ceux qui l'adoraient l'admettaient sans chercher à édulcorer les faits  –, la romance entre le patient et l'infirmière, c'était un peu comme un rêve qui était devenu réalité – un fantasme serait plus exact, histoire de démêler la portée toute particulière que cette rencontre au sein des urgences du St-Vincent entre les deux futurs ex-amoureux avait eu sur la petite rousse, aux premières loges des tentatives de flirt du photographe qu'elle avait encouragé à se montrer persistant, mais interdit d'être insistant. Le fait qu'elle assiste en direct-live à cette histoire naissante, les yeux brillants de tendresse lorsqu'ils se trouvaient dans son champ de vision, ça l'avait transportée, et peut-être bien qu'elle avait davantage mal pris la tromperie du jeune homme à l'égard de son amie que cette dernière, persuadée en elle-même que le couple qu'ils formaient valait mieux qu'une fin aussi vulgaire que celle qu'ils avaient connus.
De nouveau assise, les journaux qu'elle avait délaissé à l'arrivée du jeune homme posés sur ses genoux pour empêcher ses jambes de s'agiter sous le coup de la nervosité, Yasmine se mit à l'imaginer débarquer au moment où Edge lui tendit la moitié de barre chocolatée qu'elle lui avait quémandé sans qu'il ne puisse émettre son veto. Un désastre, que ce serait, et cette escapade fugace dans son propre imaginaire suffit à la rendre encore plus nerveuse qu'elle ne l'était déjà. Des semaines à se faire asticoter sur le sujet, voilà ce qui l'attendait si Molly apprenait qu'ils avaient partagés une moitié de Mars au service radiologie de l'hôpital – une information qui suffirait à lui laisser aspirer à une suite du premier tome de leur aventure catastrophique. Seulement, Yasmine n'était pas prête à porter le poids du besoin compulsif de Molly de vivre sa vie par procuration, ça non.
Pour soulager un peu son cœur qui s'était mit à cogner dans sa poitrine, elle se cala sur l'exemple d'Edgerton en engloutissant sa moitié de barre chocolatée. Le sucre qui se répandit dans ses veines, ainsi que les vertus réconfortantes du caramel et du chocolat qui fondit sur sa langue, calmèrent les bribes d'angoisses que lui provoquaient toute cette situation. Le jeune homme paraissait si calme et détendu en comparaison, qu'elle se demanda s'il se rendait compte lui aussi d'à quel point elle était fébrile – parce qu'elle se sentait coupable de tout, parce qu'elle avait l'impression de faire tout un plat d'une discussion pas très sérieuse, mais quelle trouvait bien trop agréable à son goût, un peu comme celui du caramel et du chocolat sur sa langue à ce moment-là. Elle avala consciencieusement ce qui lui restait dans la bouche, puis elle se pencha en arrière, laissant son dos cogner contre le dossier du siège. Avec une pointe de malice qu'elle espérait, ne paraîtrait pas surjouée, tandis qu'en même temps, elle se sommait de cesser d'être si anxieuse à l'idée d'apprécier le moment qu'ils partageaient, elle lui dit :

"J'ai pas le profil d'une boxeuse, il paraît." Se souvenant des paroles que Camil lui avait soufflé cette fois où ils s'étaient croisés à l'Hibiscus Sport, elle fixa son regard sur la file qu'Edgerton couvait du regard. Un sourire en coin s'installa sur son visage qu'elle fit pivoter légèrement. La mèche de cheveux qu'elle avait réussi à coincer durablement derrière son oreille s'en délogea, retombant doucement pour encadrer son visage "Les infirmières font vraiment ça ? Quelle bande de rabat-joies." Elle s'autorisa à laisser un rire lui échapper tout en repoussant la mèche qui venait de lui tomber devant le nez avant de reprendre, les sourcils très légèrement froncés, et les mains posées sur ses journaux dont elle fit rouler les bords sous ses ongles, simplement pour s'occuper les doigts – tellement chargés en électricité quelle crut pendant un moment donné qu'elle mettrait le feu aux pages si fines rien qu'en les frôlant avec la pulpe de ses doigts "Je suis sûre que tu trouveras quelque chose pour t'occuper. On n'a pas besoin de ses deux mains pour prendre des photos, surtout quand on est doué… il suffit de te trouver un bon modèle et le tour est joué. Le temps de ta convalescence aura vite filé, tu t'en rendras même pas compte." Pourquoi se sentait-elle obligée de le rassurer de cette façon, avec autant de douceur et de compassion ? Ça l'insupportait dans le fond, mais qu'en pouvait-elle : elle était comme ça, Yasmine "Paroles de rabat-joie." ajouta-t-elle, et elle posa une main sur son propre cœur, mimant une fausse promesse qu'un regard en biais vers le jeune homme, dont le signe de tête lui fit dévier les yeux, et s'intéresser aux journaux qu'il désignait "C'est loin d'être un crétin s'il écoute du Beyoncé." rétorqua-t-elle avec beaucoup de solennité – parce que lorsque ça concernait Queen Bey, Yasmine avait toujours le chic pour donner l'impression qu'elle invoquait une divinité. Elle posa alors l'arrière de sa tête sur le mur derrière elle, puis poursuivit, contenant un petit sourire qu'elle laissa finalement crépiter, comme tant de petites étincelles qui auraient pu s'échapper de ses doigts qu'elle fit gigoter "Mais ouais, c'est ma toute nouvelle occupation. Je suis retournée vivre chez mes parents après mon retour d'Afrique, juste quelques temps, pour me refaire à la vie d'ici et retrouver quelques repères… ça a pas été évident." Quand elle se rendit compte du caractère un peu trop personnel de sa révélation, elle reprit avec empressement, décollant sa tête du mur en tapant du plat de la main sur sa pile de journaux "Mais ça y est, je suis prête à couper le cordon, et à reprendre un peu d'indépendance." Elle opina du chef pour affirmer son propos, sans l'expliciter totalement, consciente que le récit qui entourait sa soudaine prise de décision ne le concernait en aucun cas.
Se mordant brièvement l'intérieure de la joue, Yasmine finit par lui demander, tournant la tête dans sa direction, et se risquant à glisser deux doigts dans le paquet de Skittles qu'il venait d'ouvrir ; elle y pêcha trois pastilles de différentes couleurs qu'elle engouffra en une prise, mais ne croqua pas dedans tout de suite, se satisfaisant du petit goût acidulé qui chassa le pâteux du caramel et du chocolat qui avaient laissés une pointe d'amertume au fond de son palais "Alors comme ça tu vis toujours à Toowong ?" Elle attrapa ses journaux, décidant enfin qu'elle était assez sereine désormais pour gérer les tressautements de ses jambes sans leur imposer un quelconque étau, et les posa sur la table basse qui séparait leurs deux fauteuils. Elle laissa un court silence s'abattre suite à sa question, puis après avoir croqué dans les trois bonbons avec lesquels elle s'amusa un petit moment, les passant d'un recoin à un autre de sa bouche avec discrétion, elle s'agrippa au bord de sa chaise, et tourna la tête vers Edge. Elle posa son regard sur lui "T'as pas beaucoup changé, Edgerton." Elle ne le laissa pas lui répondre quoi que ce soit, se hâtant de rajouter, les yeux très légèrement plissés pour éviter que la tension ne vienne peser sur l'instant "Tu t'es peut-être un peu tassé, mais sinon…" Et pour la troisième fois en peu de temps, elle laissa un rire poindre en même temps qu'elle détournait la tête pour vaguement s'intéresser au mouvement de la file d'attente qui ne désemplissait pas, à quelques pas de là.
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyMer 24 Juil 2019 - 16:31


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"Ça me dit définitivement quelque chose, je suis certain que si je la vois, je la reconnaîtrais tout de suite." Réponds-tu finalement au sujet de Molly, certain que ce prénom est déjà revenu dans quelques-unes de tes conversations passées avec Yasmine. Et même les présentes semble-t-il, tu n'es pas aussi incertain que la dernière fois à la salle de sport, où tu avais l'impression que le moindre mouvement de travers, la phrase de trop, aurait pu se solder par un échec cuisant et la brune qui rebrousse chemin. Ce n'est pas le cas maintenant, ce n'est plus le cas et une partie de toi a très envie de te faire remarquer qu'il est particulièrement rafraîchissant de voir Yasmine sourire et de l'entendre rire. Tu n'avais pas réalisé à quel point cela t'avait manqué avant maintenant, avant de faire l'abruti parce que tu le peux et de la voir essayer de garder son apparence plissée et professionnelle au possible. C'est quelque chose d'assez fascinant à regarder, et cela n'a absolument rien avoir avec la beauté de la jeune femme ou la gentillesse naturelle qui émane de chacun de ses sourires, tu sais qu'il s'agit d'autre chose.
Ce truc qui t'avait poussé à flirter il y a tant d'années en arrière et à lui proposer de venir boire un coup avec toi, ou encore mieux de jouer les modèles pour toi. Oui, c'est une technique de drague aussi vieille que le monde elle-même, et tu mentirais si tu disais que tu ne l'avais pas utilisée à plusieurs reprises, mais avec Yasmine, tu as vraiment été curieux. Curieux de savoir si tu avais le bon objectif et la bonne technique pour capturer cette force, cette élégance et dans le fond cette vulnérabilité qui la caractérise tant. Tu mentirais également si tu disais ne pas avoir gardé quelques clichés de cette époque-là, oui, ils doivent bien traîner quelque part dans un album photos, soigneusement rangés avec le reste de tes souvenirs.
Cependant, tu ranges tous ces sentiments bien loin, t'es devenu un expert quand il s'agit de ne pas faire face à ce que tu ressens et à paraître imperturbable en toute circonstance. C'est un peu ta marque de fabrique en somme; tu reportes toute ton attention sur l'infirmière, fronçant les sourcils à ses prochains mots. "Quoi? Qui t'a dit ça? Nan Khadji, avec un peu d'entraînement tu pourrais coller une raclée à n'importe qui. True story." Tu pourrais te lancer dans une autre discussion et lui expliquer qu'au final, ce n'est pas une question de gabarit ou même de force brute, non, il s'agit juste de trouver les faiblesses de son adversaire et de les exploiter à son avantage. Oui, il y a bien de la force qui entre dans cette équation-là, mais c'est plus compliqué que ça, c'est une véritable danse qui prend forme sur le ring à chaque combat... Et non, il ne faut vraiment pas te lancer sur le sujet de la boxe, sous risque de te perdre pendant plusieurs heures. Tu n'es pas là pour parler de ça cependant, tu décides de te taire et d'écouter la jeune femme alors qu'elle te livre une bribe d'information cruciale, oui, elle cherche bien un endroit où vivre, soucieuse de mettre de la distance entre elle et ses parents. Tu ravales un hochement de tête quand elle parle de sa virée en Afrique, comme si tu pouvais vraiment comprendre dans quel état d'esprit elle était partie, ce n'est pas comme si vous en aviez déjà vraiment parlé avant... Maintenant. Tu as appris son départ de façon détournée en plus, il te semble donc bien étrange qu'elle soit si franche désormais.
"T'as pas beaucoup changé, Edgerton." Vos regards se croisent à ces mots-là et pendant une fraction de secondes, une vague de culpabilité t'envahit et tu te demandes vraiment ce que tu dois comprendre. Est-ce une accusation ou alors un simple constat ? Tu pourrais répondre que si, que tu as changé et que dans le fond, son ex n'existe pas vraiment, ce n'était pas vraiment toi, juste une version un peu plus polie et un peu plus contrôlée, histoire de lui montrer que vous deux, c'était possible. Et surtout, pour te prouver à toi-même que tu pouvais le faire. Et l'illusion a duré cinq mois, cinq petits mois avant que la réalité ne revienne frapper à ta porte et que tu agisses... comme un parfait idiot. Comme toi en fait. Sauf que tu as changé, et que tu n'es plus aussi idéaliste avant, tu sais que les femmes comme Yasmine ne sont pas pour toi, oui, tu finiras bien par trouver quelqu'un pour toi, mais quelqu'un qui aura été forgé par les mêmes galères, c'est certain. Cependant, le doute, la culpabilité, tout ça est temporaire et tout s'efface quand l'infirmière finit sa phrase et tu es tellement choqué que lorsque le rire de Yasmine s'élève un peu, tu es bouche bée, réellement. Tell me she did not just make a joke about my size? She didn't. ".... Pardon?" Lâches-tu avec du retard, toujours sous le choc.
Ta surprise laisse place à un rire, car il n'y a pas d'autres réactions à avoir, et tu retiens toutes les blagues faciles et crues que tu pourrais faire sur ta taille justement et le fait que tu ne t'es pas tassé et que tu es grand garçon et l'a toujours été... mais tu décides, vu le lieu et l'heure, d'être gentleman et toujours le sourire aux lèvres, tu la gratifies d'un léger coup d'épaule, histoire de. ".... Ah ouais? Je venais ici pour qu'on s'occupe de moi et non seulement tu me piques mes sucreries et maintenant tu fais des blagues sur ma taille? Okay, cool, c'est noté Yasmine, je pensais que tu avais plus de classe que ça mais okay." Il en faut beaucoup pour te surprendre et encore plus pour vraiment réussir à te vexer, tu ne l'es pas, loin de là. "Je ne ferai aucune remarque comme quoi c'est petit de ta part hein.... hein?" Pique facile? Très, mais Yasmine a commencé et elle ne peut pas te reprocher de répliquer. "Ouais je vis toujours à Toowong mais deux ou trois choses ont changé pour ton information hein. J'ai un potager maintenant, et non ce n'est pas une invitation pour que tu fasses un commentaire sur mon âge jeune fille..." La taille est une chose, ton âge en est une autre et comme tout homme dans la trentaine, tu es légèrement susceptible. Légèrement. Avoir un potager est une activité saine et bonne pour la planète, et cela te permet de mettre en pratique les conseils de jardinage que tu as collecté au fil des années. "Et j'ai refait la chambre d'amis l'année dernière, à force de regarder des séries sur la décoration et le bricolage, et puis mine de rien, ça détend." Les travaux de manuel, ça te connaît, du moins une partie, tu es toujours incapable de changer les roues de ta Mustang ou même de tendre à Ezra le bon instrument quand il doit t'aider pour la dite voiture. Tu fonctionnes avec ta propre logique.
"Et je ne peux que te souhaiter bonne chance dans ta recherche de logement, ça peut être frustrant et compliqué ... et très long mais ouais. J'adore ma mère mais si on vivait ensemble maintenant, ça se finirait avec beaucoup de cris et de larmes." La pomme ne tombe jamais bien loin du pommier, le dicton est vrai chez les Price, le caractère de ta mère est aussi fort que le tien parfois et une cohabitation sur le long terme pourrait être des plus chaotiques. "Mais ma mère est parfaite hein." Ajoutes-tu rapidement, sur un ton qui ne laisse aucune place à la discussion. "T'as déjà commencé les visites, ou te contentes de regarder les annonces?"
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptySam 27 Juil 2019 - 23:26


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Yasmine haussa les épaules, ne souhaitant pas vraiment revenir sur l'avis infondé d'un homme qu'elle soupçonnait d'être foncièrement mauvais. Elle n'était pas taillée pour le conflit, qu'il soit physique ou verbal, c'était quelque chose dont elle ne s'était jamais cachée. Bien sûr, elle savait remettre ses supérieurs à leur place et d'ailleurs, il s'agissait des seules fois où elle se risquait à paraître plus belliqueuse qu'elle ne l'était, comptant sur les points d'autorité qu'elle avait glané au cours de ses années d'exercices au sein des urgences du St-Vincent, baignant dans un monde où porter une blouse blanche était mieux vu que d'en porter une d'une autre couleur, davantage lorsqu'on était une femme aux origines et aux croyances aussi marquées que les siennes. En dehors de ça, elle était douce, trop douce, et on savait le lui faire remarquer. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais considéré ça comme un défaut : elle était le rayon de soleil qui venait percer le ciel orageux, la lueur d'espoir qui pointait au milieu d'une situation désespérée, la chaleur qui se propageait dans le froid glacial des reproches lancés pour achever l'autre et le faire plier… elle s'en était toujours contentée, de cette image de gentillesse incarnée, de catalyseur enthousiaste à l'idée de désamorcer la tension à grands coups d'humour maladroit et de bonne volonté, persuadée qu'elle avait plus à y gagner en agissant avec bienveillance plutôt qu'en alimentant les choses pour qu'elles prennent des proportions irréversibles sur le long terme. On l'avait élevée de cette manière, aussi trente années et quelques plus tard, elle faisait définitivement honneur aux principes qu'on avait su lui inculquer. Mais plus elle vieillissait, plus elle se disait qu'elle avait manqué plusieurs occasions de se rôder à l'exercice du conflit, parce que faire l'autruche et préférer s'en tenir à une politique sans arme ni haine ni violence, ça commençait à la pénaliser tant elle accumulait, constamment, sans relâche, ne sachant pas comment exprimer les mauvaises choses lorsqu'elle en avait besoin, lorsqu'elle se sentait rongée par la désapprobation. Ça lui pesait sur le cœur, et même si elle estimait qu'il était assez costaud pour le supporter, la médecine voyait les choses autrement, et son état d'esprit, autant que son état physique, en pâtissaient cruellement.
Sloan lui avait appris que ça faisait parfois du bien de faire ressortir tout ce qu'on garde en nous, ça permet de remettre la machine à ses paramètres d'usine et de maintenir les niveaux à égalité. Chez Yasmine, cette symétrie parfaite n'existait plus depuis qu'elle était rentrée du Niger, et de plus en plus, elle le ressentait. Elle n'aurait eu que quelques efforts à faire pour palier à ce problèmes ; elle avait commencé à faisant valoir son avis concernant la façon dont ses parents traitaient Sohan, et ça ne s'était pas passé comme elle l'avait voulu. Mais le fond du problème était situé ailleurs, et elle avait peur de pousser son envie de se décharger de tous ses secrets, ne parvenant qu'à très mal anticiper les réactions de ceux à qui elle devait des explications. Seulement, ce n'était pas le bon moment pour faire dans l'introspection, et puisque l'ambiance était au beau fixe, sa nervosité s'étant étiolée à mesure que le temps passait, et la décontraction d'Edgerton ayant un effet plutôt bénéfique sur elle, Yasmine décida qu'il valait mieux laisser tout ça de côté – une excuse supplémentaire pour ne pas s'attarder sur tout ce qui la taraudait… et accumuler, encore un peu plus.

Elle se surprit elle-même à plaisanter, même si le sujet qu'ils avaient entamé n'avait rien de drôle en vérité. Après un instant à faire mine de s'intéresser à la file d'attente pour ménager son petit effet, sachant pertinemment qu'Edge désapprouverait sa boutade, elle tourna la tête de son côté. Son regard trouva le sien et pendant qu'elle riait encore un peu, des fossettes se creusant et traduisant à quel point son hilarité était sincère, elle lui répondit "Hey, je te trouve pas changé, ça ne veut pas dire que moi je suis toujours la même de mon côté, Price. Et puis la classe, c'est tellement surfait de nos jours." Un battement de cils factice plus tard, et elle abandonna son rire pour prendra un faux air de vexation. La bouche légèrement entrouverte et l'épaule finissant par rendre son léger coup à Edgerton, elle tacha de reprendre son sérieux, jugeant inutile de se défendre sur sa prétendue petite taille.
Elle lui accorda un autre regard, par-dessous celui-ci, mimant le jugement qu'elle apporta aux quelques informations qu'il était en train de lui céder. Il avait peut-être un peu changé finalement. Deux ans auparavant, il n'avait pas ce genre de passe-temps, et c'était curieux puisque Yasmine accordait toujours sincèrement son attention à ses interlocuteurs, pourtant ça le rendit encore plus digne d'intérêt tout à coup. Elle le regarda un peu plus longtemps, avant de rompre résolument le contact visuel "Tu te rends compte que tu me tends une énorme perche pour que je fasse une blague sur ton âge en vrai ?" Mais les blagues sur les vieux, elle les réservait exclusivement à Hassan et à son grand âge – ses cheveux blancs, sa philosophie de bonhomme avec de la bouteille et les rhumatismes qu'elle lui prêtait pour se donner une bonne excuse pour le toucher là où elle prétendait qu'il devait avoir atrocement mal. Yasmine marqua un temps mental, juste de quoi se soumettre sévèrement à son refus d'user des mêmes ressors comiques avec les deux hommes. Elle ravala donc sa rhétorique, s'abstenant de lui faire remarquer que ce genre d'activités étaient exactement ce à quoi son propre père occupait ses journées depuis qu'il avait pris sa retraite et retrouvé la santé. A la place, elle lui dit "Parce que t'as l'air d'avoir beaucoup besoin de te détendre effectivement. Je te trouves plutôt serein." comparé à moi, fut-elle à deux doigts d'ajouter, mais elle prit un virage brusque, et lui demanda d'une voix un peu mystérieuse "Qu'est-ce que ça cache, hum ?" Après tout, que savait-elle des événements qui avaient jalonnés la vie du jeune homme au cours de ces deux dernières années ? Absolument rien, et sous le prétexte de faire un peu d'humour, elle entendait bien en savoir davantage.
Simplement, elle ne savait pas très bien pousser son avantage, Yasmine. Alors, plutôt mal à l'aise à l'idée de lui faire passer un interrogatoire impromptu, elle reprit le cours de leur conversation avec une fluidité qui l'étonna, là encore "On a passé l'âge d’être soumis aux leçons de morale de nos parents, je suis bien d'accord." Et aux gifles sorties de nulle part également. A cette pensée, elle caressa distraitement sa joue, donnant l'impression qu'elle chassait un cil échappé de la rangée fournie qui agrandissait son regard. Elle baissa la tête dans la foulée "On dit tous la même chose." s'avisa-t-elle, sa vision de ses propres parents frôlant le mirage, tant elle s'était aperçue ces derniers temps qu'elle avait peut-être surestimée certaines de leurs qualité. Pour autant, ça ne l'empêcha pas d'être surprise que le jeune homme mentionne sa mère aussi facilement, tandis qu'elle se souvenait que durant les cinq mois qu'ils avaient passé ensemble, elle n'avait pas vraiment eu la chance de la côtoyer. Elle avait d'elle une image plutôt positive, même si, comme tous les parents, maman Price devait avoir ses faiblesses que Yasmine ne se permettrait jamais de juger.
Elle tapota ses cuisses, se laissant de nouveau tomber en arrière pour mieux s'appuyer contre le dossier de sa chaise. D'un même chef, elle avala ses bonbons presque dissous sur sa langue – cette sensation d'agréable prenait de l'ampleur, mais elle eut bien du mal à se le reprocher, se laissant porter par l'instant, et répondant au jeune homme "Molly m'a sélectionnée quelques annonces pour que j'y jette un œil. Sous le prétexte qu'elle passe ses nuits devant des émissions de recherches d'appartements, elle croit que ça fait d'elle une grande experte. Un peu comme toi avec les émissions de bricolage, tu vois." Un soupçon d'espièglerie passa sur son visage lorsqu'elle le retourna vers Edge. Elle continua sur le même ton, léger et plus détendu que lorsqu'elle l'avait vu s'avancer vers elle, quelques longues minutes plus tôt "Mais je vais sans doute m'en remettre à Hassan pour les visites, il est plus fiable." Ce fût immédiat, sa nuque se raidit douloureusement. Mentionner Hassan, c'était brusquement faire tomber un poids sur la conversation, et faire remonter à la surface un des éléments perturbateurs qu'Edgerton lui-même avait su pointer du doigt à plusieurs occasions. Aussi soudainement que sa nuque s'était raidie, Yasmine se tut, roulant ses lèvres l'une sur l'autre pour dissiper les traces de sucre qui s'y était déposées, mais surtout pour s'éviter de commettre une autre erreur de ce genre.
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyMar 30 Juil 2019 - 2:48


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Tu décides de ne pas lire de sens caché dans les paroles de Yasmine, il n'y aucune raison pour que vous vous lanciez dans une conversation à cœur ouvert juste-là, au service radiologie de l'hôpital et ce juste parce que tu passais par là, en tant que bon patient. Pas besoin de tout analyser, disséquer et de te donner une migraine par la même occasion, et oui, tu parles d'expérience.
Fut une époque où tu avais tendance à remettre en question les moindres mots de la brune, doutant profondément de sa sincérité ou même de son honnêteté au final. Peut-être qu'il est mieux que ce chapitre-là soit terminé et que vous soyez... des exs à présents, capable d'avoir une simple conversation et de s'envoyer des piques. Tu n'as pas très envie de revivre ça ou même de douter, surtout, que ce n'est pas ton genre et Yasmine peut dire, et sûrement car fierté, qu'elle est l'une des seules personnes qui t'a fait remettre tout ton jugement et ton bon sens moral en doute. Non, tu n'es pas l'homme qui doute, se questionne ou s'interroge dans la pénombre et qui se demande pourquoi. Tu vis tout simplement, tu sais que la vie est injuste pour tout le monde et la seule chose que tu peux faire c'est avancer et ... encore avancer. Peut-être que tout ça, tout ce bruit a un sens, peut-être que ça n'en a pas, ça ne te concerne pas, tu t'en fiches, tu mets un pied devant l'autre et tu avances tout simplement, content de voir la fin de chaque jour arriver.
Alors oui, cela a ses avantages et ses inconvénients, tu es bien souvent incapable d'imaginer ton propre futur ou même des moments où tu peux tout simplement appuyer sur pause et ne penser à rien... mais tu as toujours fonctionné comme ça, tu t'es toujours contenté de courir, sans regarder ce qu'il y avait derrière ton épaule car c'est du passé. Yasmine, justement, c'est du passé, et là tu ne fais pas que regarder derrière ton épaule, tu te poses des questions. C'est bien pour ça que tu ne peux pas juste la ranger dans la catégorie des exs, avec plein d'autres avant elle -il faut l'avouer-, c'est plus compliqué. Pas aujourd'hui, tu ne vas pas t'infliger ce petit débat mental aujourd'hui, tu vas tout simplement profiter de son sourire et du ton léger qu'elle emploie. Et des quelques confessions que vous faites l'un l'autre. Tu ne sais même pas comment vous en êtes venus à parler de vos parents respectifs, ah oui, sa recherche d'appartement.
Tu ne peux pas t'empêcher de laisser échapper un léger rire tandis que tu imagines ta mère essayer de te réprimander maintenant. Ou même tenter de te priver de sortie. Hilarant au possible, vraiment. Cela n'a jamais fonctionné auparavant alors maintenant... "Ouais on a passé l'âge... moi plus que toi. Et tu vois? Pas besoin de faire les blagues, je les fais moi-même et tout." Ce qui est un signe de maturité et montre que tu n'as aucun problème avec ton âge ? ... On va dire que oui. Tu décides de t'accorder un bon point, tu le mérites après tout, et tu hausses les épaules aux prochains mots de Yasmine. Tu ignores tout de sa situation familiale, enfin, c'est faux, il y a bien Sohan que tu côtoies régulièrement, et ce, à cause de ton métier, mais cela s'arrête là. Tu ne sais pas grand chose de la vie de famille des Khadji, tu images, sûrement à tort, des parents très strictes, assez pour pousser Yasmine et Sohan à avoir des carrières accomplies et leur inculquer le respect et le savoir vivre. Tamara Price aurait sûrement l'air d'une hippie libérée à côté d'eux, ou pas, ta mère sait se montrer ferme quand il le faut, toujours capable de t'arrêter et ce même quand tu as atteint le point de non-retour. Il n'y a qu'elle et... Ariel qui soient capables de faire ça au final. "Okay parfaite n'est peut-être pas le bon mot... mais il en faut du courage pour élever un enfant toute seule."
Tu ne sais pas si tu te parles à toi-même en disant cela ou à Yasmine, sûrement la première option, ce n'est pas vraiment ton style d'en dire autant sur ta famille, non pas que tu aies honte des Price... les repas de famille sont toujours très animés en effet. Tu as hâte de voir tes cousins et oncles et autres envahir ton chez toi pour Noël prochain, l'une des raisons pour laquelle tu as refait la dite chambre d'amis, fatigué d'entendre les plaintes sur ton papier peint démodé et moche... Les mots de tes cousins pas les tiens. "... Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis un expert. Mais je me débrouille plutôt bien, donc je suis certain que c'est Molly qui te trouvera ton futur chez toi." Tu dis cela en plaisantant à moitié, ce n'est pas toi qui as déniché la maison dans laquelle tu habites mais bien un agent immobilier. Qui a dû faire face à tes grimaces et tes "dude, no way" dès qu'une propriété ne te convenait pas. Tu imagines mal Yasmine réagir de la sorte, elle a plus de classe que toi, et en plus si elle est accompagnée tout devrait bien se passer.
Tu n'as aucune réaction quand elle mentionne Hassan, pendant quelques secondes tu es trop occupé à fourrer plus de Skittles dans ta bouche et pourtant la deuxième partie de sa phrase ne passe pas inaperçue. Hassan. Plus fiable. Tu as envie d'éclater de rire, vraiment, car tu ne sais pas si la brune te fait un reproche plus que bien placé ou si c'est sa façon subtile de te faire comprendre qu'Hassan fait toujours parti de sa vie. Non, tu te contentes de mâcher tes friandises, car tu t'en fiches au final, et qu'il n'y a rien à ajouter sur ce qui s'est passé entre Yasmine et toi. Oui, tu as trahi sa confiance de la pire façon qui soit, tu l'as admis, tu t'es excusé à maintes reprises et votre rupture a été suivie d'une longue remise en question de ta part. La conclusion étant que si tu n'es pas prêt à t'engager à deux cent pour-cent, tu ne te remettras pas en couple, c'est bien pour cette raison que tu es resté célibataire depuis. Certes, tu es allé voir à droite et à gauche entre temps, tu es humain déjà et tu n'as fait aucune promesse à qui que ce soit. Ensuite, pourquoi Hassan aurait tout simplement disparu de sa vie ? Eux sont proches, contrairement à Yasmine et toi, ils sont amis, c'est normal. "Hmm? Oui... C'est toujours mieux de faire les visites accompagnée dans tous les cas, tu peux avoir un second avis et essayer de ne te pas te faire avoir par les agences et autre... quoi qu'ils disent, ils ne sont pas là pour te vendre l'endroit idéal mais bien pour se remplir les poches."
Tu hausses les épaules, sachant qu'il y a une part de vérité dans tes propos, avant de rapidement ajouter: "Quoi qu'il en soit, je te souhaite du courage, tu vas en avoir besoin." Hassan ou non, te retiens-tu d'ajouter, mais même toi tu as conscience que ça serait mal vu et tu n'as franchement ni la patience ni l'envie d'évoquer l'autre homme. Une perte de temps? Oui, quelque chose comme ça. Tu finis par tendre le paquet de Skittles, à moitié plein, à Yasmine, te relevant dans le même temps. "Tiens... tu peux les finir, je crois que j'ai suffisamment d'énergie pour aller attendre avec le commun des mortels." Tu lui adresses un clin d'oeil -parce que vraiment, tu es hilarant et si elle ne s'en rend pas compte, cela est une belle perte- amorçant déjà un mouvement pour la laisser tranquille.
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyVen 2 Aoû 2019 - 12:19


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{there's no such thing as coincidence}
crédit/ crackshipforya (tumblr) ✰ w/ @yasmine khadji

Il y avait des moments où Yasmine trouvait que les choses évoluaient beaucoup trop vite pour elle. C'était l'une des raisons qui la maintenait à l'écart de la technologie dans son ensemble, tant elle avait l'impression que chaque fois qu'elle assimilait une nouvelle notion à ce sujet, potassant studieusement les conseils prodigués par son expert de frère, le tout devenait trop rapidement obsolète, la laissant irrémédiablement sur la touche. Généralement, et ce aux grands regrets de Sohan, ça la menait à la terrible conclusion qu'elle n'était définitivement pas faite pour tout ça. Avec certaines choses de la vie, c'était à peu près la même chose, mais dans ce cas-là, elle ne pouvait décemment pas éteindre son écran mental, et passer à autre chose dans l'espoir que personne ne se rende compte à quel point elle est novice. Cette conversation par exemple, venait de prendre un tournant auquel elle ne s'était pas attendue, la laissant pantoise face à sa propre maladresse. Ils avaient pourtant si bien commencé, mettant de côté ce qu'ils avaient ruminé pendant deux longues années pour mieux renouer timidement, partageant des friandises en même temps que quelques informations sans importances, le temps de se dire que la page était peut-être enfin tournée, et que les excuses qu'ils avaient échangées étaient sincères ; qu'à défaut de s'être véritablement expliqués sur leurs erreurs et le silence qui avait suivi, ils avaient réussi à trouver un terrain d'entente qui ne les obligeaient à rien, si ce n'est à profiter un peu du sentiment d'avoir retrouvé quelque chose qui leur avait manqué, même inconsciemment, même rien qu'un peu. Malheureusement, en à peine une seconde, tout avait été souillé, gâché par l'imprévu. Voilà pourquoi Yasmine ne se faisait pas confiance lorsqu'elle était aussi nerveuse, aux prises d'une multitude d'émotions et de questionnements qui finissaient par s'entremêler dans son propre esprit, et à ressortir avec une brutalité qui ne faisait pas partie de ses habitudes. Elle, elle préférait emballer le tout dans du joli papier, se servant de la bienveillance et de la magnanimité comme d'un ruban décoratif du plus bel effet. Ici, elle n'avait pas eu le temps de s'en encombrer, prise de court et poussée au bord du précipice sans qu'elle ne puisse s'y agripper pour mieux réceptionner sa chute. Si tôt qu'elle s'était mise à rouler ses lèvres l'une sur l'autre, toujours un peu sucrées par les bonbons qu'elle avait gobés, elle avait senti un changement net dans l'atmosphère, plus précisément dans l'espace qui la séparait du siège du photographe ; un changement qu'elle n'avait pas su anticiper, et que la réponse d'Edge rendit un peu plus lourd encore, pesant sur la conscience de la jeune femme qui, tout doucement, baissa la tête.
Il pensait ce qu'il voulait : qu'elle essayait de lui faire passer un message en usant de référence où le double-sens aurait été possible, mais mentionner Hassan et sa fiabilité n'était qu'une maladresse qu'elle n'avait pas préparée, à mille lieues de chercher à atteindre son ego. Ça faisait partie de ses manies de vanter les qualités du jeune homme – chacune des personnes qu'elle considérait comme ses amis y avait droit, Hassan n'étant pas le seul à mériter des éloges. C'était un tic de langage, un moyen de faire rebondir la conversation lorsqu'elle était en compagnie de personnes de son cercle proche, et en aucun cas elle l'avait fait pour mettre en place un comparatif cruel entre lui et son ex-petit-ami. En plus d'être mesquin, en quoi s'y lancer lui aurait-il servi, à remuer le couteau dans la plaie pour le plaisir ? C'était lui attribuer des qualités de conspiratrice qu'elle n'avait pas la chance d'avoir en sa possession.
Le fait était que Yasmine s'était juste laissé emporter, faisant confiance au sentiment de bien-être que lui avait procuré le ton serein d'Edgerton, et cette impression de pouvoir laisser de côté son appréhension pour savourer l'instant. Le sucre aidant, elle avait eu le sentiment agréable d’être revenue à une époque où tout était plus simple à envisager. Elle se rendait compte un peu trop tard qu'elle avait eu tort, et qu'il y avait encore des barrières qu'ils n'étaient pas prêts à franchir de nouveau. Cela eut le don de lui rappeler qu'au fond, ils étaient toujours très loin d'être des amis – l'avaient-ils été un jour ? Il lui semblait que non, aussi ce qu'elle pouvait se permettre avec ceux qu'elle chérissait depuis des années n'était pas à l'ordre du jour avec Edge, et cette finalité lui fit relever la tête en serrant les mâchoires.

"Tu pars déjà ?" lui demanda-t-elle plus par rhétorique qu'autre chose, comprenant par elle-même qu'elle avait manqué l'occasion de faire durer le temps qu'ils venaient de passer ensemble. Lui devait-elle des excuses, encore une fois ? Sur le moment, elle estima que ce n'était pas nécessaire, mais lorsqu'il lui sembla évident qu'il ne reviendrait pas sur sa décision de rejoindre la file d'attente qui n'avait pas beaucoup diminuée depuis son arrivée, et qu'après un clin d'œil impeccable (qu'elle lui envia, toujours si peu douée à cet exercice pour se risquer à le lui rendre), il lui confia les restes de son paquet de sucreries qu'elle délaissa sur le côté de son siège, et qui se déversa tout autour sans qu'elle n'y prête un réel intérêt, elle se pencha pour lui attraper le poignet. Elle ne s'était pas levée, mais ça avait été instinctif de le retenir de cette façon – ça commençait à devenir une habitude d'attendre le tout dernier moment pour attirer son attention, comme si elle essayait subtilement de le faire revoir son jugement à chaque fois, et considérer qu'il valait mieux qu'il reste encore un peu avec elle au lieu de se confronter à la mauvaise humeur des employés du laboratoire. En elle-même, elle était mortifiée de s'être laissé tenter par la proximité de sa silhouette déjà parée à s'éloigner, se souvenant de la sensation de brûlure provoquée par le contact de ses mains auscultant les siennes qu'elle avait ressenti la dernière fois ; une déglutition suffit à lui faire réaliser que c'était peut-être une mauvaise idée de s'y risquer de nouveau. Pourtant, elle resserra l'étau de ses doigts autour de sa peau, attendant quelques instants qu'il se retourne légèrement pour lever la tête vers lui et lui demander "Tu me tiendras au courant de tes résultats ?" Elle pourrait se renseigner de vive voix auprès de ses collègues, ou même consulter les fichiers informatique et vérifier les clichés elle-même… Edgerton n'était pas stupide, il n'était pas sans savoir que les informations au sein du personnel soignant se répandait comme de la poudre, de ce fait elle ajouta, lui lâchant le poignet en renfonçant dans son siège, écrasant les Skittles échappés de leur paquet par la même occasion, et opinant du chef pour se donner bonne contenance après s'être frottée les mains l'une contre l'autre dans l'idée de contrer les futurs picotements qui naîtraient dans la paume de la main dans laquelle elle avait tenue le poignet du jeune homme  "Juste pour que je puisse te conseiller un bon kiné si t'as besoin de rééducation." Il faudrait qu'elle pense à changer de prétexte pour le croiser, et alors son cerveau se mit tourner à plein régime, juste le temps d'en trouver une toute neuve qu'elle débita sur un air de ne pas y toucher, les sourcils très légèrement froncés "Et pour qu'on aille boire ce café dont tu m'as parlé l'autre fois."
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Message(#)(yasmine & edge) there's no such thing as coincidence EmptyDim 4 Aoû 2019 - 23:47


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crédit/ (tumblr) ✰ w/ @yasmine khadji

Tu n'es pas de ceux qui se vexent facilement. Bien au contraire. Tu as une tolérance plutôt élevée quand on prend en considération toutes les remarques et autres piques que tu te prends depuis des années. Tu t'en fiches royalement; la plupart du temps, les insultes te glissent sur la peau et tu passes à autre chose. Les avis des étrangers ne comptent pas vraiment dans ton monde, c'est juste du bruit de fond, tu roules des yeux et tu passes à autre chose tout simplement. Même l'opinion de tes amis est superficielle. Dans certains contextes, tu la demandes juste pour être poli, mais tu finis souvent par faire ce qui te tiens le plus à cœur, car c'est comme ça que tu fonctionnes. Ceux qui te côtoient depuis des années le savent bien, tu n'agis pas forcément de la façon la plus raisonnée ou la plus logique qui soit, tu écoutes tes tripes et pas autre chose. Même si cela implique de foncer droit dans un mur et d'ignorer tous les signes avant-coureurs. Donc au final, impossible de savoir ce qui va véritablement t'atteindre ou pas, ce qui va te faire vraiment froncer les sourcils, t'irriter et pire, t'énerver.
Et Yasmine n'est décidément pas sur la liste des gens qui pourraient t'énerver loin de là. Surtout avec le temps qui est passé par là et votre dernière conversation au club de boxe, tu veux vraiment tourner la page et passer à autre chose, véritablement, alors non, ça ne sert à rien de ressasser en boucle, et tout seul en plus, ce qui s'est passé, ce que vous avez été l'un pour l'autre et toutes ces choses-là. Est-ce qu'il est temps de repartir à zéro ? Quelque chose comme ça, même si tu n'es pas certain qu'on puisse vraiment employer le terme zéro dans votre cas. Lui reprocher de parler d'Hassan serait stupide, tout aussi stupide que de lui reprocher de parler de Sohan, ils font parti de sa vie et ce n'est pas un élément négociable, ce sont deux constantes et ce n'est pas vraiment pour cela que tu t'éloignes. Peut-être parce que c'est mieux comme ça, parce que la journée est déjà trop longue et que ta tolérance au lieu hospitalier commence peu à peu à s'effriter, ou c'est cette queue qui ne semble pas en finir ou l'air un peu incertain que te lance parfois Yasmine. Comme s'il y avait quelque chose de trop, ou comme si au contraire, il manquait quelque chose. Tu es incapable d'expliquer parfaitement ce sentiment, il est possible que tu cherches tout simplement une excuse terriblement bête et stupide pour partir, mais il y a décidément quelque chose de bizarre au fait que vous soyez assis là à rire comme si de rien était.
Le paquet de sucreries que tu lui donnes, c'est surtout pour te libérer les mains et tu sembles te souvenir qu'elle est plus fan de ce genre de mets que toi. Tu ne t'attends certainement pas à ce qu'elle en fasse tomber une partie ou même qu'elle te retienne en attrapant ton poignet. "... Oui ?" Tu ne sais pas pourquoi tu réponds sous forme de question, la discussion n'était pas sérieuse au point que tu annonces ton départ de manière plus formelle pas vrai ? Pourtant, la prise de Yasmine se resserre et si pendant un bref instant ton regard se portait déjà vers ton objectif et la longue attente qui se profile, tu finis par tourner la tête et tes yeux se posent de nouveau sur elle, signe qu'elle a toute ton attention. La prochaine demande de Yasmine est logique en somme, mais elle réussit à te surprendre. Ça ne devrait pas, c'est elle qui t'a plus ou moins fait comprendre que tu devais être raisonnable -pour la première fois en 34 ans- et consulter un vrai médecin et pas juste soulever ton t-shirt devant ton miroir, regarder tes abdos et déclarer que tu es un pleine forme. (And of course you don't do that... Of course.) Et pourtant, elle formule tout de même la question à voix haute, alors que la brune pourrait mener l'enquête elle-même et se pencher sur ton dossier médical. Ou peut-être que Yasmine est bien trop professionnelle pour le faire. Ou, autre option, elle se soucie de ton sort. Tu décides que c'est le cas et c'est presque touchant, un brin innocent, car Yasmine sera toujours... Yasmine, il n'y a pas d'autre mot pour l'expliquer et le sourire qui apparaît sur ton sourire est involontaire et sincère.
"Okay. Si tu insistes tant, ça m'obligera à les lire ces fameux résultats pour pouvoir te tenir au courant." Ta voix est traînante, signe que la requête est gênante, mais l'expression sur ton visage tout le contraire. "Et avoir ton avis professionnel bien évidemment." Bien évidemment. Même si la dernière phrase de la jeune femme laisse sous-entendre le contraire. Et l'idée ne te déplaît pas, c'est ce que les amis font pas vrai? Partager des nouvelles autour d'un café. Okay tu fais plus souvent ça avec le nez dans le moteur de ta Mustang pour Ezra, et autour d'une bière ou dix dans le cas d'Ariel mais... tout ceci rentre définitivement dans la même catégorie. "Tu as payé les sucreries, alors la prochaine fois c'est moi qui paye le café.... promis." It's a date, as-tu envie d'ajouter sauf que même toi, en pareilles circonstances, n'oserais ce trait d'humour hasardeux. Alors tu ris intérieurement et finis par récupérer ton poignet. Vous avez déjà vos numéros respectifs donc pas besoin de se perdre en détails inutiles, il y a des choses qui ne changent tout simplement pas. Certain d'avoir rassuré Yasmine, non, ce n'est définitivement pas le bon mot tu es certain, tu finis par faire un pas en arrière, toujours tourné vers elle, tu vas sûrement rentrer dans quelqu'un à faire l'idiot mais tant pis. "... And don't do anything I wouldn't do." Ajoutes-tu en guise d'au revoir, sachant que cela reste tout de même une limite assez vague et vaste au final. Mais vous allez vous revoir, c'est certain.
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