Nino était à Brisbane depuis trois mois maintenant et il avait toujours pas d’appartement. Il était chez Duncan depuis presque trois semaines mais ce soir là, il pouvait pas l’accueillir. Ses parents venaient de Melbourne pour les trois prochains jours et il s’était excusé auprès de Nino de devoir lui demander de s’en aller pendant ce temps-là. L’italien avait bien compris et avait pris son sac avec lui pour ne rien laisser trainer durant ces prochains jours.
L’italien ne savait pas bien où il pouvait aller, il avait appelé Sonia chez qui il avait trainé aussi quelques jours dès son arrivée mais elle ne voulait plus entendre parler de lui. Faut dire que la dernière fois qu’il a dormi chez elle, il a réussi à ramener une nana après une soirée trop arrosée et elle a fini par vomir dans la salle de bain et s’éclipser. Ce qui bien sûre n’avait pas du tout plu à la demoiselle.
Pour Nino, hors de question de dormir sur un banc, ça faisait presque un mois qui dormait sur quelques choses de mou alors il n’était plus prêt à dormir à la rue comme ça avait pu lui arriver quelques fois au début de sa nouvelle aventure Australienne. Sa stratégie ? Aller faire un tour dans les bars de la ville, sympathiser avec quelqu’un et lui demander gentiment s’il ne pouvait pas squatter un peu son canapé. Ca prenait bien en générale.
Petit à petit l’italien se repérait en ville, il savait à peu prêt où sortir pour tomber sur des personnes sympas et ne pas fréquenter les bars qui craignent le plus. Il fait nuit déjà à Brisbane et l’italien se promène avec son sac à dos où il y a presque toute sa vie dedans… pas le temps de faire du shopping encore et surtout pas les moyens. Il avec deux jeans et trois t shirt pour le moment, il s’y faisait. Duncan lui prêtait des fringues aussi de temps en temps. «  Eh toi ! Attends… » il fait pas trop gaffe, il y a deux, trois autres personnes qui trainent dans la rue et se sent pas concerné par cet appel à la volé. « Eh j’te parle. » La voix roque derrière lui s’approche un peu plus mais il se retourne toujours pas. Il se fait arrêté dans son élan pas une force qui retient son sac. « Y a quoi la dedans ? » Nino se retourne, obligé, le gars qui tien toujours la poigné de son sac entre ses gros doigts. « Rien d’intéressant… » Il semblerait qu’il voulait vérifié par lui-même. Nino posa alors sa main sur son torse et tenta de le faire reculer. « touche pas à ça connard ! »

"Hmm... Hmmm... Yep." Tu as le téléphone pressé contre ton oreille, écoutant ta cousine te faire un récit plus que passionnant de sa dernière journée à son tout nouveau boulot, et ce n'est pas que tu t'en fiches, mais elle a souvent tendance à se perdre en détail inutile et ses récits partent un peu dans tous les sens. Ça et le fait que tu as un peu le sentiment qu'elle t'a appelé uniquement, car elle adore entendre le son de sa propre voix, et le fait que tu fais de ton mieux pour tenir un sac de courses et également ton sac du boulot, ça ne te donne pas beaucoup de choix dans tes réponses. Tu n'aimes pas l'idée de rentrer et de trouver un frigo vide, tu t'es donc précipité vers un supermarché encore ouvert à cette heure-ci et maintenant, tu fais le chemin en sens inverse pour trouver ta voiture et possiblement t'effondrer sur ton canapé, avec une bière à la main dans un futur proche. "... Ça ne te dérange pas si je te rappelle plus tard?" Demandes-tu à ta cousine alors que tu viens juste de tourner dans une allée, tu es tombé sur une scène plus qu'étrange, et même dérangeante et tu ne peux pas t'empêcher de raccrocher ton téléphone et de t'approcher. "Hey. Je crois qu'il a dit non mon grand et c'était pour que tu lui fiches la paix." Non, tu ne connais pas ce type, mais il n'est clairement pas en position de force ici et tout indique qu'il a envie de récupérer son sac et de mettre le plus de distance possible entre lui et son... son quoi au juste ? Son agresseur ? Oui, la pensée se confirme au moment où il se tourne vers toi, justement, te lâchant un simple: "Occupe-toi de tes affaires putain..." plus qu'animé et cliché au possible. Il fait même un signe de tête vers ses deux autres amis, enfin si on peut vraiment les appeler cela , de se rapprocher. Et c'est ton tour de pousser un soupir. Tu voulais juste une soirée tranquille, visiblement, ça n'est pas possible. "... Sérieusement ?" Le mouvement suivant que tu fais est rapide, très rapide d'ailleurs, tu lâches ton sac de course et ton poing droit fait mouche et l'uppercut que tu lui donnes est plutôt bien placé et à en juger par son air douloureux. Tu roules encore plus des yeux en entendant les plaintes et quand ses "amis" se rapprochent, tu lâches un simple: "Et je peux faire ça toute la nuit, donc je vous conseille de déguerpir." Puis tu te tournes vers le brun. "Ça va? Edge au fait. Et je crois que j'aurais bien besoin d'une bière ou un million...."

Nino était pas loin d’en découdre mais même s’il fait un mètre quatre-vingt, on peut pas dire qu’il soit très baraqué et face à ce mec qui lui arrive pas au menton, mais qui faisait deux fois sa largeur, il pouvait pas grand-chose. Nino était pas bien impressionnant, surtout là qu’il était pas en forme, à force de dormir à droite et à gauche, il fatigue et son corps le fait savoir. Il est frêle et manque cruellement d’entrainement ces derniers temps. Il a pas vraiment le temps pour ça et il a d’autres chats à fouetter. Il doit avant tout retrouver son frère sur qui il à du mal à mettre la main mais Nino est peut être sur une piste grâce à Sohan. L’italien était tellement obnubilé par le désire de voir son frère et surtout de lui flanquer une bonne raclée pour l’avoir laisser pourrir en garde à vue à Naples… l’obligeant alors à balancer les noms des gros bras qui l’avaient envoyé faire ce casse. Nino était devenu la balance de Scampia et pour ça, sa tête était mise à prix. Obligé de se barrer, obligé de quitter Naples, l’Italie et même l’Europe. Sachant que son frère était lui aussi venue en Australie, il avait suivi, espérant, qu’une fois lui avoir dit ses quatre vérités, qu’il puisse aussi lui venir en aide, une Nième fois. Pour l’instant, l’italien se sentait bien seul. "Hey. Je crois qu'il a dit non mon grand et c'était pour que tu lui fiches la paix." Et en voilà un qui sort de nulle part. Nino le regarde de travers, de quoi il se mêle lui ? Il peut très bien s’en sortir seul. « Occupe-toi de tes affaires putain... » l’italien disait rien mais sur le coup, il était presque d’accord. Il avait besoin de personne pour s’en sortir, pas d’un mec qui se prend pour un gros bras et vient à la rescousse du premier qui a besoin, même si Nino avait besoin de rien là. Sauf qu’il changea vite d’avis quand il vie cet uppercut partir aussi vite qu’il n’était apparu devant eux. L’italien avait presque peur d’en recevoir un aussi à son tour. Ce mec là, il fallait pas l’emmerder. « Et je peux faire ça toute la nuit, donc je vous conseille de déguerpir. » On fait moins les malins là ! Les trois mecs reculèrent, dont celui qui avait le nez en sang et bien sûr, il avait lâché le sac de Nino à ses pieds avant de disparaitre. « Ouais, dégagez CONNARDS ! » qu’il insista fièrement, se sentant presque intouchable à côté de ce mec. « Ça va? Edge au fait. Et je crois que j'aurais bien besoin d'une bière ou un million.... » Nino s’empara de son sac à terre pour le mettre à nouveau dans son dos. « Ca va merci, même si j’pense que j’aurai pu m’en sortir seul. C’est sympa quand même ! » il reconnu tout de même. « Moi c’est Nino ! Mais désolé, j’ai pas un rond sur moi. » il tombe mal pour penser qu’il lui rendrait la pareil avec une boisson alcoolisé, et encore pire pour le million. « Mais j’suis pas contre une bière non plus. J’trouverai un moyen de payer ma dette ! »

Non ce n'est pas vraiment ton genre de taper sur tout ce qui bouge, pas du tout d'ailleurs, en général, tu réserves ça à la salle de sport ou même au ring car dans ces deux environnements-là, il y a des règles et aucun moyen d'y échapper. La vraie vie ne possède pas de règle, il n'y a pas d'arbirtre et les choses peuvent souvent mal tourner. Comme c'est le cas à présent. Tu as autant envie d'éclater de rire que de rouler des yeux quand celui que tu viens d'aider retrouve sa voix, et s'exprime assez fort, comme si c'était lui qui avait fait fuir cette bande de nuls. Tu lui addresses un sourire qui veut tout simplement dire "oh vraiment?" alors qu'il t'assure qu'il aurait pu s'en sortir tout seul. Tu n'es pas là pour en douter, tu ne le connais pas alors pas besoin de dire ce que tu penses vraiment, donc tu te contentes d'un simple haussement d'épaules. "Hmm...? Sans doute ou alors c'est juste moi qui cherchais une excuse pour taper sur quelqu'un. Je suppose qu'on ne le saura jamais." C'est tout ce que tu ajoutes alors que le brun se présente rapidement, avant de t'informer qu'il ne possède pas un sous. Tu n'es guère surpris, et dans le fond tu t'en fiches un peu, en revanche, tes yeux couleur noisette viennent juste de se poser sur ton sac de courses qui a été écrasé sur le sol pendant ton petit échange et/ou ta démonstration de force. "... Merde. J'avais fait un détour exprès pour faire les courses." Tu pousses un soupir avant de te masser les temps, plus que convaincu désormais qu'il te faut un verre. Pour oublier ta très longue journée de boulot, le fait que tu vas tout de même rentrer et trouver un frigo vide, et ta main droite qui te lance légèrement. Légèrement c'est tout. "Ok, commençons par une bière, y'a un bar pas loin d'ici." Que tu indiques tout simplement, tu vis à Brisbane depuis tes 18 ans, ajoutez à cela le fait que tu es un grand amateur de whis et tu es capable de localiser et de trouver tous les bars/pubs à des kilomètres à la ronde. Tu fais signe à Nino de te suivre et il vous faut moins de cinq minutes pour vous retrouver assis au comptoir d'un bar et vu que tu vas payer, ça semble être une évidence, tu commandes pour deux, décidant du même coup que la bière est un choix assez neutre pour commencer. Et puis tu dois encore conduire pour rentrer chez toi donc... autant ne pas trop abuser ce soir. "Sinon Nino... à part te faire aborder par de parfaits inconnus qui veulent te piquer ton sac, tu fais quoi dans la vie?" La question est posée sur un ton léger histoire qu'il ne le prenne pas mal et comprenne que tu plaisantes avant tout.

« Hmm...? Sans doute ou alors c'est juste moi qui cherchais une excuse pour taper sur quelqu'un. Je suppose qu'on ne le saura jamais. » Nino savait bien lui qu’il aurait pas pu faire grand-chose face à ces vauriens mais il se plaisait à laisser penser le contraire. Mais visiblement Edge n’était pas si dupe et sa réponse fit sourire le jeune iltalien. « 0n saura jamais. » et un air en suspens, il le remerciait presque de rentrer dans son jeu.
Alors que Nino prévient qu’il a pas un rond sur lui, pas une quille, son sauveur constate que son sac de course a été complétement écrasé dans la bataille. "... Merde. J'avais fait un détour exprès pour faire les courses." L’italien grimaça constatant les dégâts également, il se sentait limite coupable de ça. « Ouais, j’suis désolé pour ça… » et en plus, il allait encore abuser de sa générosité puisqu’il accepta quand même de payer une bière à Nino. Et le jeune chatain suivi son interlocuteur vers un bar, Nino était arrivé depuis quelques semaines seulement, il ne connaissait absolument pas la ville et ne trainait jamais dans le même quartier. Allant chez Duncan pendant quelques temps puis chez Sohan ou encore Sonia, il n’avait pas de pied à terre fixe et ca l’empêchait de pouvoir réellement prendre ses marques. Arrivés au bar, Nino a finalement l’impression d’y être déjà allé mais n’en avait que de vagues souvenir. Il se voyait assis à une table un peu plus dans le fond et être avec d’autres personnes. « J’suis déjà venu ici… » et ca lui revient, il avait fêté l’anniversaire de la cousine de Sonia il y a deux mois maintenant. C’était une remarque qu’il se faisait plutôt à lui, certain que ce Edge se foutait pas mal de savoir si l’italien était déjà venu ou pas. « Sinon Nino... à part te faire aborder par de parfaits inconnus qui veulent te piquer ton sac, tu fais quoi dans la vie? » La question a trois milles dollars. « J’fais pas grand-chose. » il répond en posant ses coudes et avant bras sur le comptoir. « j’suis pas d’ici. J’suis arrivé y a trois mois. » l’autre question à trois milles dollars c’est de savoir d’où il vient. « J’fais des petits boulots à droit et à gauche pour me faire un peu de fric avec le premier qui aura besoin d’un coup de main. Mais c’est pas évident quand on connait personne. D’ailleurs, faut aussi que j’me trouve un endroit pour dormir ce soir, mais sans un rond, c’est toujours compliqué. » les deux bières servies devant eux, Nino remercia à nouveau son super héros pour l'avoir non seulement aidé mais aussi pour lui payer à boire ensuite.

Une fois que vous êtes installés au bar et que les bières sont commandés, tu es tout de suite de meilleure humeur. Tu oublies presque l'argent que tu as dépensé, inutilement pour remplir ton frigo et ta main qui te lance légèrement suite au coup de poing que tu as donné, c'est bien beau de vouloir jouer les héros, mais ça a des conséquences. Comme celle de rencontrer Nino que tu écoutes te faire part de sa vie à Brisbane et des problèmes qu'il semble rencontrer depuis son arrivée. Tu as envie de lui demander s'il n'a pas de la famille ou quelqu'un pour l'aider un peu mais tu te dis intérieurement que si c'était le cas, il n'en serait pas là et il n'aurait pas besoin de défendre son sac coûte que coûte au milieu de la rue. Tu te contentes donc de prendre une longue gorgée, bien méritée il faut le dire, de ta propre bière, avant de répondre. "Je me disais bien aussi, tu fais pas très australien et tu as encore moins la tête de quelqu'un qui traine à Brisbane ou même dans les parages." Tu ne discrimines pas bien entendu, mais son prénom sonne plus italien qu'autre chose, et là encore, ce n'est qu'une simple supposition et parce que tu as beaucoup voyagé au cours de ta vie et que Nino... Dans ta logique, ça ne peut que être italien, pas de doute là-dessus. "T'as l'air encore plus dans la galère que ce que je croyais donc bon..."commentes-tu ensuite, ne pouvant pas vraiment stopper le rire qui quitte ensuite tes lèvres. Non pas que tu veuilles te moquer de lui, tu ris surtout de l'ironie de la situation, car tu as une chambre d'amis libre, qui a souvent servi de refuge pour les gens comme Nino. Et ce même si la situaton s'est mal terminée avec Freya, cela ne veut pas dire que tu vas commencer à fermer ta porte aux gens dans le besoin. Surtout pas maintenant, et surtout pas avec la droite que tu viens d'asséner à celui qui a voulu s'en prendre à Nino. "Finissons nos bières, on en commande deux autres... Et on peut aller chez moi si tu m'aides à portes mes courses, j'ai une chambre d'amis libre et je suis pas chiant comme type." Tu annonces cela sans plus de cérémonie, il ne t'en faut pas plus pour ouvrir ton toit et proposer ta seconde chambre à Nino. Tu juges rapidement les gens et s'il y avait quelque chose de dangereux ou encore louche avec le brun, tu te dis que tu l'aurais détecté, il a besoin d'un toit pour la nuit et toi tu as de la place et tu as l'habitude de faire des échanges de bons procédés. Vous vous prendrez la tête sur comment payer le loyer plus tard, pour le moment, tu te contentes de finir ta bière, très rapidement, et tu finis par réaliser une seconde trop tard que ce que tu lui proposes pourrait être mal interprété. "Et non, non, avant que tu te poses la question, il n'y a rien de sous-entendu ou de louche, et c'est pas une proposition pour que tu finisses dans mon lit." Tu préfères être très clair dès le début, sachant qu'il y a beaucoup de déviants qui trainent dans les parages et qu'il est parfois bon d'être un peu parano. "T'es pas mon type déjà et il me faudrait quelque chose de beaucoup, beaucoup, plus fort que de la bière pour songer à ça." Tu ponctues ta phrase par un léger rire, ta faiblesse à toi c'est la tequila, mais ça Nino n'a pas besoin de le savoir, du moins pas pour le moment.

"Je me disais bien aussi, tu fais pas très australien et tu as encore moins la tête de quelqu'un qui traine à Brisbane ou même dans les parages." S’il y avait une chose que Nino pouvait pas renier, c’était bien ses origines. Son identité civile le trahissait déjà , si on pouvait se poser la question pour Nino, son nom de famille Marchetti, mettait tout le monde d’accord. Mais son accent le rattrapait vite également. "T'as l'air encore plus dans la galère que ce que je croyais donc bon..." pas facile quand tu débarques sans savoir où tu mets réellement les pieds, mais Nino aimait aussi pouvoir compter sur les autres avant de pouvoir compter sur lui-même. Il se foulait pas tant pour trouver un emploi ni pour trouver un vrai logement où habiter, même si c’était un petit studio, une chambre chez l’habitant… il profitait tant qu’on lui proposait de dormir sur un bout de canapé et la plus part du temps, c’était gratuitement. Il savait y faire l’italien, toujours un pretexte pour pas avoir de tune à donner en échange du gîte. Pour l’instant, ca prenait, mais qui sait combien de temps encore il allait pouvoir jouer l’opportuniste à ce point ? "Finissons nos bières, on en commande deux autres... Et on peut aller chez moi si tu m'aides à portes mes courses, j'ai une chambre d'amis libre et je suis pas chiant comme type." Nino regarda son sauveur : deux bières pour ce soir et en prime une chambre dans un appartement, bien mieux qu’un canapé. Il allait le remercier sans préavis mais il reprit la parole aussitôt, l’air gêné. Nino pensa tout de suite qu’il avait parlé trop vite et qu’il se ravisait sur sa proposition. "Et non, non, avant que tu te poses la question, il n'y a rien de sous-entendu ou de louche, et c'est pas une proposition pour que tu finisses dans mon lit." Ok, l’italien avait perçu aucun sous entendu dans ce qu’il lui avait proposé, il avait été clair : une chambre d’ami libre. Il se mis à rire devant ses fausses excuses. "T'es pas mon type déjà et il me faudrait quelque chose de beaucoup, beaucoup, plus fort que de la bière pour songer à ça." L’italien pris une gorgée de sa bière avant de pouvoir enfin rétorquer. « J’suis pas du genre à … » il le regarde, fait un signe de la main qui les relie tous les deux. « Les mecs tu vois, c’est mort… donc, j’suis bien content que ta proposition soit pas intéressée ! » et il se pourrait bien que si ca avait été le cas, Nino se soit barrer sans même remercier son interlocuteur. Plus de super héros, plus de sauveur, juste un mec qui serait susceptible de le toucher contre son gré. Nino avait une vision très fermée sur l’homosexualité et encore plus lorsqu’il s’agissait des hommes, car étrangement, il était pas tant dérangé quand deux nanas pouvaient se rouler des pelles en public. « J’avais bien capté ta proposition. Chambre d’ami, ca m’convient parfaitement. » Il cherchait pas à comprendre, à savoir s’il flippait pas de faire venir un inconnu chez lui. Nino posait jamais trop de question car à force de faire réfléchir les gens, il s’était rendu compte que ça pouvait les faire changer d’avis. Ca lui était arrivé lors de ses premiers jours. Il avait rencontré un groupe de jeunes dans un bar, qui semblaient vivre en colocation, ils s’étaient chauffé pour le faire venir quelques jours, mais quand Nino sema des doutes, il suffisait d’un seul qui soit plus très sure pour que ça se propage à l’ensemble du groupe. Plus jamais de vannes sur les inconnus qui peuvent être violent… « C’est sympa en tout cas, pour les bières, pour le toit. Ca va m’permettre de me poser un peu. C’est assez creuvant d’aller de canap en canap… alors un lit ! » que du bonheur. « normalement, j’suis chez un pote en ce moment, mais là il a sa famille… pour quatre ou cinq jours. J’peux retourner chez lui ensuite. Ca t’embête pas si je reste tout ce temps ? Si j’trouve un petit taf de quelques jours, j’pourrais au moins remplir le frigo. » c’était le deal en général, Nino il ramenait la bouffe, ca lui évite de payer un loyer qui lui reviendrait plus cher que ça normalement.

Tu hoches tout simplement la tête et te contentes de siroter ta boisson alcoolisée en silence tandis que Nino te répond, probablement avec un peu trop d'entrain, que les hommes ne sont pas faits pour lui. Tu pourrais lui faire remarquer que le réfuter avec une telle véhémence est très révélateur et lui demander s'il fait parti de ces hommes qui ont ego si fragile qu'ils ne peuvent pas accepter un compliment de la part d'un autre homme mais... Vous venez de vous rencontrer et tu ne sais pas comment il prendrait ce genre de remarques, personnellement tu t'en fiches et tu l'écoutes te répondre et te confirmer que votre petit arrangement vous convient. C'est toujours mieux que de se retrouver à la rue et si tu peux l'aider, et ce même de manière temporaire, cela sera toujours ça de plus. Tu pourrais également lui donner les adresses de quelques refuges qui ne sont pas trop exigeants et qui traitent bien leurs membres, mais vous n'en êtes pas encore là. "Estime-toi heureux d'être tombé sur un boxeur sympa avec une chambre d'amis libre, il aurait pu t'arriver bien pire ce soir, hmm ?" Certains aiment dire que le hasard fait bien les choses, on peut dire que c'est le cas ce soir. Tu arrives presque à la fin de ta deuxième bière, oui, Nino apprendra vite que la capacité de ton foie à métaboliser l'alcool est quasiment légendaire, et tu pars à la recherche de ton portefeuille, que tu as rangé dans ta veste il y a quelques secondes de cela. "Tu restes autant de temps que tu veux, cinq jours, deux semaines, un mois... Je demande juste que tu nettoies derrière toi et de ne pas être réveillé avant onze heures si je suis là et que je suis de repos." Tu n'as pas des règles plus contraignantes que cela, et pourtant tu pourrais, surtout quand tu décides d'accueillir un parfait étranger sous ton toit. Mais, tu sais d'expérience que plus les choses sont simples et moins de problèmes tu finis par avoir. Tu n'as pas besoin de connaitre la vie de Nino de A à Z pour prendre ta décision. Oui, on peut dire que tu es brin impulsif et que tu cela ne te dérange pas de partager ton espace personnel, non, ça te rappelle un peu tes années universitaires dans le fond. Avec une bien meilleure chambre bien entendu. "En dehors de ça, tu me payes ce que tu veux et si tu remplis le frigo, on s'entendra encore mieux." Car tu seras le dernier à te plaindre si Nino décide d'aller faire les courses de lui-même... Et en parlant de courses, tu lui fais signe de finir sa bière pour que vous puissiez faire les vôtres, pour la deuxième fois de la soirée dans ton cas, mais tu décides de ne pas y penser de manière négative. Sans ce petit détour de ta part, qui sait ce qui aurait pu arriver à Nino si tu avais tout simplement décidé de rentrer chez toi, ou juste te rendre à la salle de sport juste après le boulot. D'ailleurs en parlant de boulot, tu devrais probablement dire au jeune homme ce que tu fais pour vivre, histoire d'éviter plus de confusions ou de malentendus. "Oh et avant qu'on continue cette charmante aventure, autant te le dire tout de suite... Je bosse pour la police de la ville. Tu fais ce que tu veux de ton temps libre et pour gagner ton argent, du moment que je ne vois rien ça ne me concerne pas." Tu annonces cela sur le ton le plus neutre du monde, ce n'est pas vraiment une menace ou encore un avertissement pour qu'il se tienne à carreaux devant toi, oui tu fais parti de la police de Brisbane, mais tu as souvent tendance à fermer les yeux ou à tout simplement regarder ailleurs parfois. Tant que les petits délits et autres de tes amis proches ne mettent en danger la vie des autres ou encore la leur, tu ne juges pas. "Et maintenant que tu sais tout ce qu'il y a à savoir sur moi, allons les faire ses courses."

« Estime-toi heureux d'être tombé sur un boxeur sympa avec une chambre d'amis libre, il aurait pu t'arriver bien pire ce soir, hmm ? » et l’italien avait bien conscience finalement de la chance qu’il avait eu en effet. Qu’il soit arrivé au bon moment était déjà surprenant mais qu’il avait en effet une chambre à proposer à Nino en plus, c’était de l’ordre du miracle. L’italien avait beau faire le malin et dire qu’il s’en serait sortie seul, ils savaient tous les deux que ça aurait été tout le contraire. « Tu restes autant de temps que tu veux, cinq jours, deux semaines, un mois... Je demande juste que tu nettoies derrière toi et de ne pas être réveillé avant onze heures si je suis là et que je suis de repos. » Nino savait pas bien là où il avait le droit de buguer : s’il pouvait reste un mois, autant de temps qu’il le voulait ou de ne pas être reveillé avant onze heure quand son sauveur était là… « Onze heure, tu sais que jusqu’à maintenant, on m’fou à la porte à 9h en général, pour pas être dans le coin sans quelqu’un dans l’appart. » enfin, c’était pas trop le cas de Duncan, même si ca l’avait été dans un premier temps, mais toutes les autres personnes chez qui il squattait lui demandaient de partir en même temps qu’eux. « Alors, 11h, c’est parfait ! » même s’il était plus certain de réussir à dormir jusqu’à cette heure là. « En dehors de ça, tu me payes ce que tu veux et si tu remplis le frigo, on s'entendra encore mieux. » il hocha la tête, ils étaient tous les deux d’accord sur ce point. En général, la bouffe ca fait plaisir à tout l’monde. L’italien se demandait ce que pouvait bien faire Edge comme boulot. Pour avoir un rythme comme ça, c’est qu’il devait être pas mal occupé et avoir des horaires de folies quand il travaillait. Mais comme s’ils étaient déjà connecté et sans que Nino n’ai besoin de poser la question directement, Edge y répondit. « Oh et avant qu'on continue cette charmante aventure, autant te le dire tout de suite... Je bosse pour la police de la ville. Tu fais ce que tu veux de ton temps libre et pour gagner ton argent, du moment que je ne vois rien ça ne me concerne pas. » Oh merde. Pour Nino il avait tout d’un flic et lui et les flics, c’était pas ça. Son passé de délinquant en Italie, ce qui l’avait poussé à quitter Naples et l’Europe, les confrontations, les interrogatoires, les gardes à vues, détentions provisoires, autant de mauvais souvenirs qui lui faisaient hérisser le poil. « j’vais m’tenir à carreau… » qu’il lui lança comme une promesse. Parce que même si Nino gagnait sa vie pour le moment en vendant de la drogue par ci, par là, il savait très bien que s’il était pris la main dans le sac et que s’il avait une garde à vue ici, son passé judiciaire le rattraperait et ce serait retour direct à Scampia, un billet vers la mort. Quitte à choisir, Nino savait dans quelle direction aller… Et finalement, le discours de Edge était rassurant, il s’en foutait de ce que Nino faisait tant que c’était pas sous ses yeux… Nino se tiendrait à carreau, comme il venait de le dire. Avoir un flic dans son réseau, c’était toujours une bonne chose. Nino avait su s’entourer d’un docteur et ca lui avait sauvé la vie aussi il y a quelques semaines quand Duncan l’a retrouvé sur un trottoir complétement bousillé par des coups de pieds dans les côtes et aux visages. « Et maintenant que tu sais tout ce qu'il y a à savoir sur moi, allons les faire ses courses. » L’italien termina les dernières gorgées de son verre et claqua celui-ci sur le comptoir. « Allons-y ! »