★ John Williams & Mina Farrell (#2) Les semaines s’étaient enchainées et son ventre s’arrondissait de jour en jour. Mina avait gardé un goût amer de sa dernière rencontre avec John. Une impression d’avoir laissé traîner une rancœur vieille de presque dix ans. Ils ne s’étaient pas revus depuis qu’il l’avait quitté mais avec les quelques grammes d’alcool dans le sang qu’elle avait ce soir-là, elle n’avait pas pu lui dire tout ce qu’elle voulait. Elle n’était pas dans son état normal et elle avait ressenti de la frustration quand la gueule de bois finit par se dissiper. John, John. Elle n’avait plus que lui à l’esprit ces derniers temps. Elle avait besoin de le revoir, de s’expliquer avec lui. Le revoir avait ouvert une cicatrice oubliée. Des millions de si, lui avait traversé l’esprit et elle refusait de le laisser s’échapper une nouvelle fois sans mettre un terme à leur histoire. Elle n’avait que seize ans à l’époque et elle ignorait finalement tout de son amant. Elle avait essayé de le retrouver quelques temps avant de se rendre compte que c’était peine perdue. Cette fois-ci, elle jurait de ne pas refaire les mêmes erreurs. Elle avait profité de l’absence de Carlisle pour se faufiler jusqu’au fameux bar. Elle avait demandé après lui, un remplacement lui avait-on dit. Puis par miracle, elle avait fini par retrouver un de ses amis qui avaient bien voulu lui filer l’adresse du jeune homme en voyant son ventre rond. Elle ne corrigea pas l’erreur, John, méritait qu’elle ruine un peu sa réputation auprès de son entourage après ce qu’il lui avait fait. Mina était du genre rancunière, elle n’eut aucune peine à le tacler un peu, allant même jusqu’à jouer les mères déplorée pour retrouver son adresse.
Le quartier n’était pas de ceux qu’elle avait l’habitude de fréquenter et elle se demandait bien si l’adresse qu’on lui avait refilé était la bonne. Du temps où ils étaient encore ensemble, elle n’avait jamais mis les pieds chez lui. Elle ignorait même l’endroit où il habitait et s’en moquait un peu. Par précaution, elle rangea sa Rolex dans la poche de sa veste en cuir de chez Prada, puis dévala les escaliers rapidement de peur de se faire kidnapper par un toxico. Sur la porte, une étiquette portait le nom de Williams. Elle était à la bonne adresse. Elle pris une grande inspiration avant de toquer d’un coup sec à la porte. Elle ignorait ce qu’elle allait lui dire, elle n’avait pas totalement réfléchit au speech qu’elle allait lui servir. Elle n’avait pas non plus imaginer ce qui se passerait s’il était en charmante compagnie. Elle préféra chasser cette seconde option de son esprit. Elle avait beau dire qu’elle avait tourné la page, Mina ne pouvait pas accepter qu’il ait refait sa vie. Elle retoqua une seconde fois, plus fort et plus fermement. Elle entendit de loin la voix du jeune homme, surement agacé par le bruit qu’elle faisait. Il ne devait surement pas s’attendre à ce qu’elle se soit déplacer jusque-là. Elle était elle-même étonnée d’atterrir ici mais elle avait besoin d’explication. Elle avait besoin de le revoir une dernière fois, qu’ils puissent discuter comme deux adultes. Elle espérait pouvoir faire une croix sur lui à jamais et pouvoir retrouver un semblant de sérénité dans sa relation avec Carlisle. Il n’y avait rien de bon à revoir un ex-, souvent le meilleur moyen de douter. Son cœur se mit à palpiter très fort lorsqu’elle entendit les pas de l’ex-chauffeur s’approcher de la porte. Merde… qu’est-ce qu’elle voulait lui dire déjà ? Elle resta un instant de marbre lorsque leur regard se croisèrent enfin. Elle hésita entre salut ou hey mais aucun n’était vraiment approprié à la situation. Alors sans réellement comprendra pourquoi, elle empoigna son visage entre ses mains et vint déposer un baiser sur ses lèvres. D’abord timide, puis langoureux. Il se voulait sincère, passionné mais aussi plein de colère. Il fallait qu’il le sache ! Elle voulait qu’il se sente mal et qu’il regrette le fait qu’il l’avait blessé…
Depuis le jour qui avait marqué la fin de leur relation, ton coeur n'avait cessé d'être toujours aussi amoureux de la fille unique des Farrel. Tu te souviens de ce que tu as ressentis en posant ton regard sur elle la toute première fois. Elle était jeune, fragile et peu farouche. Elle n'avait pas sa langue dans sa poche, c'est ce qui t'as plu chez elle. Tu savais que tu n'avais pas le droit d'être avec elle. Mina n'avait que seize ans et toi, trente. Son père t'as engagé pour t'occuper de l'entretien de leur maison, tu ne pouvais pas refuser ce job étant donné que t'avais claqué la porte de l'appartement de tes parents. À la rue, sans diplôme, sans boulot, tu as accepté la proposition de monsieur Farrel. En plus de t'occuper de réparer et entretenir l'immense demeure et le jardin, tu devais te charger de jour les domestiques pour leur fille unique. Tu n'allais pas te plaindre. Ça a commencé d'abord par des caresses, des câlins. Ça a ensuite continué par des baisers, d'abord timide puis de plus en plus fougueux et passionnés. Mina et toi n'étiez que deux gamins paumés et en manque d'affection. Cette relation a dépassé tout ce à quoi tu t'attendais. Une relation passionnelle, tu ne parvenais pas à rester loin d'elle plus de cinq minutes. Toutes les excuses étaient bonnes pour vous retrouvez seuls, sans personne autour de vous. Tu as été la première fois de la demoiselle, ça s'est passé à l'arrière de la limousine de son part et c'était grandiose. Sans vouloir te vanter. Tout aurait pu si bien continuer entre vous, c'était sans compter sur l'immersion de monsieur Farrel dans votre relation. Dès qu'il a su que tu sortais avec sa fille, il t'as menacé de te mettre à la porte si tu ne la quittais pas. Hors de question de continuer à se croiser et faire comme si rien ne s'était passé entre vous. Cette histoire n'a jamais connu de véritable fin. L'autre soir, au bar, lorsque tu as aperçu Mina, tout est remonté à la surface. Tu n'as jamais cicatrisé de cette blessure. Une part de toi ne s'est jamais remis de l'avoir laissé comme ça, du jour au lendemain, sans explication. Mina t'en veux énormément, c'est normal. Des jours sont passés, tu ne parviens à te retirer la brunette de la tête. Tous vos moments passés ensemble te reviennent en mémoire. Elle te manque tellement. Si tu pouvais l'avoir pour toi, rien qu'une nuit. Une seule nuit, afin de lui dire adieu. Ça scellerait merveilleusement bien votre histoire. Tu ne travailles pas ce soir, Maddie est de sortie avec une amie. Tu te retrouve donc seul chez toi. Avachi dans le canapé, bière dans une main, un paquet de chip trainant sur la table basse, tu t'es lancé un documentaire sur l'évolution de l'agriculture en Australie. T'es à deux doigts de faire voler ton poste de télévision à travers la fenêtre. Soudain, on toque à la porte. Tu n'attends personne et ton cercle d'amis est relativement restreint. Tu ne te lèves pas mais la personne toque une seconde fois. Un grognement s'échappe de tes lèvres, tu viens ouvrir la porte et découvrir Mina. Elle est là, devant toi. Elle est toujours aussi belle qu'à l'époque de ses seize ans. Une poignée de minutes s'écoula, ton regard vint se perdre dans le sien. Et là, surprise ! Mina vint t'embrasser. Un baiser timide puis, fougueux. Comme à l'époque. Tes bras encerclent la taille fine de la demoiselle, tu l'attire à l'intérieur et ferme la porte à l'aide de ton pied. Tes lèvres ne détachent pas les siennes, c'est comme si tu t'étais endormi depuis dix ans et que, soudainement, tu te réveille et ton premier amour est là, avec toi. Tu rompt le baiser et passe ta main sur sa joue. "Mina .. t'es là .." Tu n'es pas très loquace. Face à elle, tu pers littéralement tous tes moyens.
★ John Williams & Mina Farrell (#2) C’était long huit ans dans une vie qui n’en comptait que vingt-quatre. Elle avait passé ces dernières années à se demander pourquoi ? Pourquoi il l’avait quitté, pourquoi il l’avait laissé seule. Elle était jeune, c’est vrai, mais elle avait touché du bout des doigts l’amour. Un amour qui se voulait sincère et fou. Celui auquel peu de gens arrivent. Elle aurait pu gravir montes et merveilles pour lui s’il le lui avait demandé. Alors qu’elle n’avait que seize ans, elle était tombée amoureuse pour la toute première fois de sa vie. Elle se rappelait parfaitement de leur première fois. Sa première fois à elle. Elle avait attendu le bon, là où toute ses copines se vantait de l’avoir perdu dans un coin du lycée. Elle ne regrettait pas d’avoir confié cette tâche à John. Il était plus vieux qu’elle et à l’époque leur écart d’âge en aurait choqué plus d’un, seulement les sentiments s’en étaient mêlés. Elle avait été la première à se jeter dans ses bras alors que le reste de la maison s’était absenté pour le mariage d’une cousine. Il avait été surpris par ce baiser comme il l’était là de nouveau mais comme la dernière fois, il avait répondu à son baiser. Elle se laissa entrainer à l’intérieur de chez lui alors qu’il referma la porte derrière eux. Elle avait besoin de savoir, de mettre un terme à cette histoire. C’était au moins ça de résolu. Ce baiser réveilla de vieux souvenir en elle et elle eut du mal à se détacher du jeune homme. Elle ferme les yeux un instant dans l’espoir que ce moment ne se termine jamais. Pourtant John est le premier à y mettre fin. Elle recule d’un pas à son tour. « Mina .. t'es là. » elle reste un instant de marbre. Oui, elle est là. Elle n’a jamais réellement disparu. Elle fronce légèrement les sourcils en repensant à la manière dont elle avait souffert. Il pouvait lui donner toutes les justifications de la terre aucune ne méritait qu’il la laisse dans cette état alors plutôt que d’essayer en vin de comprendre, elle vint coller violemment sa main sur son visage. « Et celle-ci c’est pour m’avoir laissé toute seule au moment où j’avais le plus besoin de toi. » une claque gratuite mais qui lui procura un instant de satisfaction. Il n’y avait rien à comprendre du comportement de la jeune fille, c’était comme si d’un coup tous ses neurones avaient cessé de fonctionner correctement. Elle se sentait encore plus perdu devant le jeune homme que la première fois. Elle perdait de nouveau ses moyens, à vrai dire elle n’avait pas la main mise sur la situation. Elle prit sa main, qu’elle vint coller à son ventre rond de plusieurs mois. « Je vais être maman. » dit-elle d’un ton déterminé, alors qu’il pouvait lire dans son regard toute la détresse du monde. La vérité c’était qu’elle était morte de trouille et plus elle avançait dans le temps plus elle se posait des questions. Le père de son enfant ne l’aimait pas, il n’y avait qu’à comparer la manière dont lui et John la regardaient. Elle voulait cette même étincelle dans les yeux de Carlisle. Si elle pouvait transposer leurs sentiments du passé sur sa relation avec le pilote, elle le ferait. « C’est un homme bien… » le rassure-t-elle comme elle peut, bien que c’est elle-même qu’elle essaye de convaincre. Elle hoche la tête, Carlisle ne mérite pas la pagaille qu’elle a foutu dans sa vie. Il n’était pas préparé à accueillir l’ouragan qu’elle était. Il était à l’opposé de ce que John était à commencer par leur train de vie respectif. Il n’y avait qu’à regarder le milieu dans lequel l’ex-chauffeur vivait et comment il vivait pour comprendre. « Tu dois te demander pourquoi je te racontes tout ça, pas vrai ? » alors qu’elle tenait fermement la main du jeune homme sur son ventre. Elle n’était pas venue lui faire la causette, c’était trop tard pour discuter de la pluie et du beau temps. « Parce que longtemps j’ai cru là-dedans, ça serait ton fils que je porterai. » elle finit par lâcher la main du jeune homme, plongeant un instant ses yeux dans les siens. C’est fou, il n’avait pas changer. À part la coupe de cheveux qui le rendait un peu plus mature, c’était le même. Elle vient passer une main sur son visage, caressant l’endroit même où elle avait tapait quelques secondes auparavant. « Je ne peux plus continuer à faire semblant, John. Te revoir a ouvert une cicatrice que je croyais guéri. » elle se mord délicatement la lèvre inférieure, alors qu’elle viole les quelques centimètres qui les séparent encore : « Je donnerais tout pour que tu sois à moi une dernière fois. »
Huit ans sont passés. Tu n'es jamais parvenu à oublier Mina. T'as souvent entendu dire qu'on oublie jamais son premier amour, tu n'y as jamais cru jusqu'à ce que tu le vive. Mina fait encore partie de toi, elle est ancrée en toi. Gravée dans ton coeur à tout jamais. La quitter t'as demandé un très gros effort et, chaque jour qui passe, elle t'as manquée. Tu l'as imaginé seule, en larmoyant sur votre histoire qui s'est arrêté brutalement. Tu l'as imaginé dans les bras d'un autre, ce qui a pour conséquence de t'énerver. Aucun homme n'est digne d'elle, tu lui avais promis de rester près d'elle quoi qu'il arrive mais les menaces que son paternel à proféré à ton encontre ont eu raison de toi et de votre relation pour le coup. Mina a raison de te détester. Peut-être aurais-tu dû lui demander de te suivre. Votre vie n'aurait pas été facile mais au moins, vous aurez été ensemble. T'étais convaincu que rien, ni personne n'aurait pu vous séparer. Hélas si, son père a eu le dernier mot. Il t'as fichu à la porte de leur immense demeure. T'as tout perdu. Ton job, un toit et la femme que tu as aimé à en crever. Jamais tu n'oublieras Mina. La demoiselle aura toujours une grande place dans ta vie, et dans ton coeur. Tu l'aimes toujours et la revoir au bar, alors que tu as remplacé un ami, t'as profondément chamboulé. Le coeur qui bat la chamade, les mains moites. Tu as retrouvé ses symptômes qui te caractérisés autrefois lorsqu'elle se trouvait dans la même pièce que toi. Toutes les excuses étaient bonnes pour passer le plus de temps ensemble. Tu te souviens notamment de ce weekend, loin de Brisbane, loin de sa famille que vous avez passés tous les deux. Un weekend entier en amoureux. T'as découvert son monde et ça t'as plu. Bien sûr, que vous avez succombais aux plaisirs charnel. Tu n'as jamais été capable de résister à la demoiselle, c'était toujours avec plaisir que tu la déshabillais et touchais son corps si parfait. Avant tes trente ans, tu n'as jamais connu l'amour. Il a fallu attendre que tu atteignes ton trentième anniversaire pour toucher du bout des doigts ce sentiment que tu ne connaissais pas. Tu ne savais pas comment agir, tout s'est fait si naturellement avec elle. Certaines nuits, tu venais la rejoindre dans son lit. Pas forcément pour coucher avec elle, juste pour avoir le plaisir de t'endormir près d'elle, tes bras autour de sa taille. Une relation passionnelle, remplis de fougue et d'amour fut consumée entre Mina et toi. Si c'était à refaire, tu le referais sans hésiter. L'écart d'âge entre vous en a choqué plus d'un, pas toi. L'amour n'a pas d'âge, on ne contrôle pas les sentiments. Mina se trouve chez toi, sur le pas de la porte. Plusieurs minutes passent alors que ton regard se perd sur elle. La jeune femme te saute littéralement dans les bras, tu te dépêche de la serrer contre toi et répond à ce baiser qu'elle te donne. Ta langue se mêle à la sienne, tes bras encerclent sa taille. Tu ne la lâche plus et l'entraine à chez toi. Maddie n'est pas là, heureusement. Elle n'appréciera sûrement de te voir en train d'embrasser ton ex petite amie et ton premier amour. Ta coloc n'est probablement pas au courant que tu as dépucelée une jeune femme de seize ans et que tu fut éperdument amoureux de cette dernière. L'histoire entre Mina et toi n'a jamais connue de fin, elle est restée en suspens. C'est probablement pour cette raison que tu te laisses aller avec la jeune femme ce soir. Le baiser se rompt alors que t'aurais préféré qu'il continue. La jeune femme vient te gifler, tu ne l'as pas volé. Ton regard sur elle, tu écoute ce qu'elle a à te dire. « Et celle-ci c’est pour m’avoir laissé toute seule au moment où j’avais le plus besoin de toi. » Mina t'en veux. Ton coeur se serrer, il a mal. Tu n'as aucune excuse à lui donner et aucune n'est acceptable.."Je suis désolé.." Cette pitoyable excuse ne marchera pas sur elle, tu le sais. Lentement t'attrape sa main et entrelace tes doigts aux siens. "C'est ton père .. Il m'a menacé de me virer si je ne te quittais pas .. Jvoulais pas te perdre .. Jvoulais pas m'éloigner mais j'ai eu peur .." Oui, t'as eu peur alors t'as décidé de partir tel un lâche alors que Mina ne désirait rester qu'avec moi. "Jvoulais t'emmener avec moi mais j'avais pas le droit d'être égoïste. Tu vivais une vie de princesse avec tes parents, je n'aurais jamais pu t'offrir tout ce que tu voulais, je t'aurais une vie de misère et tu ne mérite pas ça." Non, elle ne mérite pas de partager ta vie avec un homme comme toi. Mina est une princesse, elle mérite ce qu'il y a de mieux. « Je vais être maman. » Ton regard se pose sur son ventre arrondi. Elle a donc quelqu'un dans sa vie. Une pointe de jalousie s'empare de toi, certaines fois tu as rêvé que c'était toi qui lui donnerais la joie de devenir maman. Mais c'est trop tard, ce n'est pas toi le père de son bébé. Mina en rajoute une couche en te disant que c'est un homme bien. Tu n'en doute pas et tu le déteste. Il touche à ta Mina, il n'en a pas le droit. Elle te tiens fermement la main, tu ne la lâche pas du regard. Ses mots te touchent, vous aviez le même rêve. Tes lèvres s'approchent des siennes et lui dérobe un baiser chaste, timide. "Je comprends .. On avait le même rêve, je voulais être l'homme qui partage ta vie, celui t'aurais donné de merveilleux enfants. Je suis jaloux de ce mec mais c'est ma faute, j'aurais jamais dû t'abandonner.." « Je ne peux plus continuer à faire semblant, John. Te revoir a ouvert une cicatrice que je croyais guéri. » Sa colère a laissée place à la douceur, elle te caresse la joue et un frisson te parcoure l'échine. "Elle n'a jamais cicatrisé pour ma part .." C'est vrai, un trou béant dans ta poitrine n'est jamais parvenu à se refermer. « Je donnerais tout pour que tu sois à moi une dernière fois. » Tes bras encerclent de nouveau sa taille, tes lèvres capturent les siennes et tu l'emmènes jusqu'à ta chambre. Lentement tu caresse sa joue, ses cheveux tout en embrassant ses lèvres que tu aimes tant. "Ce soir, il n'y a que nous. Juste toi et moi, comme autrefois. On va se dire au revoir comme on sait le faire." Tes mains commencent à déshabiller cette fille qui vit en toi depuis le début, tes mains prennent beaucoup de plaisir à redécouvrir ce corps que tu ne pouvais t'empêcher de toucher à l'époque. Tes lèvres embrassent sa poitrine et tu l'allonge sur le lit. "je n'ai jamais cessé de t'aimer Mina.." Lui murmures-tu à l'oreille, tandis que tes lèvres se perdent dans son cou.
★ John Williams & Mina Farrell (#2) Pendant un court instant, le visage de Carlisle se dessine dans l’esprit de l’héritière. Elle s’était jusque-là contentait d’échanger quelques vulgaires baisers en soirées sans jamais partager le lit d’un autre hommes. Ils n’étaient pas ensemble, mais elle avait l’impression de lui devoir tout de même fidélité. Son but n’était pas de le blesser en venant voir John, elle espérait juste calmer une vieille cicatrice qui n’avait jamais réellement cicatrisé. Elle n’avait rien dit au pilote, par peur qu’il ne comprenne pas ou qu’il l’empêche d’aller au bout de ses intentions. Parce qu’à la minute où elle avait cherché à le retrouver, elle devinait ce qui allait se passer. Elle voulait en avoir le cœur net, elle cherchait à se rassurer dans le passé car qui mieux que le passé était rassurant. Son futur était incertain, après tout, Carlisle lui avait plus d’une fois répété qu’ils n’étaient rien l’un pour l’autre. Il avait raison, ils ne s’étaient rien promis. Elle s’était installée chez lui le temps de sa grossesse mais ensuite ? Elle n’y pensait pas. Elle savait qu’il ne la mettrait pas à la rue lorsque leur petite fille arrivera au monde, mais elle serait de trop, c’est certain. Elle avait commencé par le gifler, elle savait pour son père. Elle l’avait su à la seconde même où John avait disparu de sa vie. Elle leva son index pour le faire taire, ses excuses n’étaient plus recevable. Elle préférait laisser cette histoire au passé, régler son présent pour assurer son avenir. Elle avait l’occasion de refaire les choses bien et proprement, elle allait pouvoir clôturer un chapitre de sa vie qui n’avait jamais eu de fin. Ce qu’elle faisait n’était surement pas bien, mais Mina n’était pas une femme de principes. Il n’y avait qu’à voir les talons qui trainaient par terre et quelques affaires féminins pour savoir que John ne vivait pas seul. À vrai dire, elle s’en fichait de cette autre fille et de la merde qu’elle pourrait foutre dans leur vies tant qu’elle pouvait retrouver un semblant de paix dans son esprit. « Je comprends .. On avait le même rêve, je voulais être l'homme qui partage ta vie, celui t'aurais donné de merveilleux enfants. Je suis jaloux de ce mec mais c'est ma faute, j'aurais jamais dû t'abandonner.. »Il avait de quoi être jaloux. Carlisle avait tout du prince charmant, seulement il ne l’aimait pas. Il n’avait jamais rien fait pour la retenir. Elle avait l’impression qu’à ses yeux elle n’était rien d’autre que la mère de son enfant. Un enfant qu’elle n’était pas sure de pouvoir aimer. L’amour était une notion vague dans l’esprit de l’héritière, la seule fois où elle l’avait réellement connu c’était avec John mais il l’avait abandonner. Et puis, il y avait désormais Carlisle. Elle se battait contre ses propres sentiments mais c’était mentir de penser qu’elle ne ressentait rien pour lui. Surement ne serait-elle pas là dans les bras d’un autre si ces sentiments étaient partagés. Elle était perdue dans toutes ces vagues d’émotions se mêlant à ses hormones de femmes enceintes. Elle eut un semblant de frisson lorsqu’il vint lui arracher un baiser. "Elle n'a jamais cicatrisé pour ma part .." dit-il alors qu’elle vint entourer sa taille de ses jambes alors que ses lèvres viennent presser les siennes. "Ce soir, il n'y a que nous. Juste toi et moi, comme autrefois. On va se dire au revoir comme on sait le faire." Elle se laisse porter jusque dans sa chambre.[…]
La nuit fût longue et impossible pour la future mère de savoir combien ils l’avaient fait. Le fait est qu’elle pouvait s’endormir encore quelques heures au côté de son premier amour lui faisait grand bien. Une dernière fois. C’étaient ce qu’ils s’étaient promis, rendant cette dernière fois aussi mémorable que la première. Elle resta un instant dans les bras de son ex-petit ami essayant de reprendre un souffle normal. « Tu as quelqu’un ? » demanda-t-elle finalement lorsqu’elle se rendit compte qu’il n’avait pas beaucoup parlé de lui. Elle avait mentionné Carlisle mais de son côté qu’en était-il ? Ce n’était probablement pas la meilleure position pour se faire la conversation sur les infidélités qu’ils venaient de commettre mais cette question lui brûlait les lèvres. Elle mourrait d’envie d’en savoir un peu plus sur celle qui avait pris sa place. Encore faut-il qu’il y en ait une et qu’elle existe...
Laisser entrer Mina chez toi, et dans ta vie également, fut une énorme bêtise. Tu n'arrive pas à rester lucide lorsque la tornade brune se trouve dans la même pièce que toi. Mina a toujours eu une place très particulière dans ton coeur, jamais tu ne pourras te résoudre à l'effacer entièrement de ta vie, de ton coeur. Mina c'est Mina, ton premier amour. Celle que tu as aimé à en crever, t'aurais été capable de tout pour elle, absolument tout. Mais voilà, tu n'as été qu'un imbécile. Dès la première occasion, t'as pris la fuite. T'es partis, la laissant seul sans la moindre explication. Tu n'oses pas imaginer ce qu'elle a vécue à cause de toi. Toi, tu ne mangeais quasiment plus. Tes nuits étaient noires, tristes. Tes journées étaient vide de sens. À l'époque, Mina et toi avaient imaginés des tas de scénarios quant à votre relation. Tu te voyais déjà vivre avec elle, dans un appartement en plein coeur de Brisbane pour commencer. Elle, finissant ses études et toi, allant travailler pour lui offrir la vie qu'elle aurait méritée. À l'époque, vous n'en aviez jamais parlés mais t'aurais tant aimé pouvoir être le père de ses enfants. Partager cette grossesse avec elle. Voire son ventre évoluer, grandir, grossir. T'aurais aimé Mina d'un amour immense, tu n'aurais jamais pu cesser d'être avec elle. Il fallait être réaliste, une relation amoureuse entre un garçon de trente ans et une jeune femme de seize ans était vouée à l'échec. À cet instant précis, tout se bouscule dans ta tête. Le visage de Maddie se dessine devant tes yeux mais il est très vite remplacé par celui de ton premier amour. Lors de ton séjour à l'hôpital, t'as promis à ta colocataire fidélité. C'est à croire que tu ne connais réellement pas ce mot. T'as laissé Mina entrer chez toi et t'embrasser. Baiser que tu lui a rendu sans te faire prier. Ton but n'est pas de blesser, encore plus qu'elle ne peut l'être, Maddie. Tu ne veux pas la faire souffrir mais tu ne peux résister à Mina, c'est impossible. Et même lorsqu'elle te gifle, ton coeur continue de battre la chamade, comme à l'époque où vous ne faisiez qu'un. La brunette et toi, vous êtes des aimants. Incapable de vous résister, incapable de vous éloigner l'un de l'autre. Face à la demoiselle, tu veux t'expliquer et t'excuser de ce que tu lui as fait subir. Tu t'es comporté comme un égoiste avec elle, tu le sais bien. Mina ne dit rien, elle se contente d'écouter ton monologue. Tu l'emmène dans ta chambre et l'allonge sur ton lit. Si t'avais su qu'elle viendrait, t'aurais fais l'effort de ranger ta chambre. Ses jambes entourant ta taille, ses bras encerclant ton cou. Tu l'embrasses et fais voler ses vêtements un à un sur le sol. Les tiens ne tardent pas à les rejoindre. [...]
La nuit était tombée. Tu n'as pas compté combien de fois vous l'aviez fait mais la sueur sur ton torse témoigne pour toi. Le visage de Maddie a entièrement disparu ne laissant que celui de Mina devant tes yeux. Tes lèvres viennent se plaquer contre les siennes, doucement. C'est comme si vous ne vous étiez jamais quittés. Tu n'as pas envie de la lâcher, pas envie de la laisser s'en aller. Pourtant, vous vous l'êtes promis avant que tu ne viennes lui faire l'amour. Ce moment c'était juste pour clore votre hisoire. Tu n'as pas été rassasié, t'en veux encore. Gourmand ? Certainement. Dans un silence, tu fixe le plafond, gardant ton ex petite amie bien calée dans tes bras. « Tu as quelqu’un ? » Cette question vient rompre le silence. Tu déglutis, le visage de Maddie réapparait dans ta tête. Quel idiot Williams ! "Non. Non je n'ai personne .. enfin c'est compliqué .." Théoriquement, tu n'es pas en couple mais tu as bien quelqu'un qui te hante jour et nuit, quelqu'un qui t'a avoué ses sentiments et qui a promis de t'attendre. Tu refuse de faire souffrir Maddie, ni même Mina. Cette dernière est enceinte et sûrement en couple avec cet homme qu'elle semble estimer beaucoup. "Je ne suis pas en couple mais .. je suis attiré par ma coloc.." Ta main caresse le bras de la brune, ton regard se perd dans le sien. Tu ne peux t'empêcher d'être jaloux de ce type qui a mis ton ex petite amie enceinte, ça aurait dû être toi. Mina aurait dû bientot mettre au monde votre enfant, ou peut-être que vous seriez déjà parents. Ta tête posée sur son épaule, tu commence à lui raconter l'un de tes rêves. "Souvent, je rêve que t'es partie avec moi. Ça aurait été dur au début, mais on aurait finis par s'en sortit. Je t'aurais mis enceinte. On aurait été tellement heureux tous les deux avec notre enfant. Je n'a jamais cessé de t'aimer Mina.." A ces mots, tu l'embrasses passionnément, une main posée sur son sein. "Mais je dois te laisser partir .. T'as quelqu'un dans ta vie et puis, nous deux c'est terminé non ?" Tu fais, bien évidement, référence à votre partie de jambes en l'air de ce soir. La balle est dans son camp, c'est à elle de décider.
★ John Williams & Mina Farrell (#2) Dés l’instant où elle avait franchi le seuil de son appartement, elle avait su que c’était une erreur. Une erreur qu’elle avait pourtant décidé de commettre malgré tout le mal qu’elle pouvait provoquer par la suite. Un chapitre qu’elle voulait à tout prix clore puisque toutes ces années elle n’avait cessé de se demander ce qu’il était advenu de lui. Pour lui, elle aurait commis l’impossible. Il était l’un des seul à savoir dompter la grande Mina. La présence du jardinier l’apaisait et c’était du repos dont elle avait besoin ces temps-ci. Malgré son ventre déjà bien arrondi, elle s’était pointée là dans l’espoir de pouvoir mettre un point final à son histoire avec John. Malgré leur quinze ans d’écart, ils étaient comme le yin et yang. Chacun avait son trait de caractère, ses défauts et ils venaient chacun de milieu très différents. Et pourtant, c’était toutes ces différences qui faisait la force de leur couple. Ils étaient harmonieux l’un dans les bras de l’autre. Sentir une dernière fois sa peau entière se coller sur la sienne la rassure. Elle s’imbibe une dernière fois de son odeur et profite de chaque parcelle de son corps parce qu’elle sait qu’elle ne les reverra certainement plus jamais. Une façon de se dire adieu malgré le mal qu’ils créeront chacun autour d’eux. Au fond d’elle, elle s’en voulait déjà du mal que cela provoquera chez Carlisle. Il avait beau dire qu’il s’en fichait de ce qu’elle faisait de son corps tant qu’elle n’impactait pas leur enfant, elle savait que cela l’attristerait. Seulement, à cet instant, elle ne peut plus rebrousser chemin et même si elle pouvait, elle ne le ferait pas. Elle profite un long moment de son amant. Ils savent tous les deux que leur histoire a compté malgré l’impossibilité pour eux d’aller plus loin. Elle était trop jeune et lui trop pauvre pour qu’ils envisagent de réellement s’enfuir. La raison l’avait emporté sur la passion et il était parti sans lui dire au revoir. Il ne fallait pas lui jeter la pierre, ils auraient été nombreux à faire le même choix que lui. Peut-être serait-elle partie à la première difficulté. Elle qui avait grandi dans le luxe, se retrouver dans un petit appartement sans garanti d’avoir de l’eau chaude. Elle avait promis de survivre pour lui mais la réalité aurait probablement été différente. Maintenant qu’elle avait passé l’âge de la majorité et qu’elle pouvait enfin choisir avec qui elle finirait sa vie, elle se retrouvait à douter de tout. À mesure que son ventre prenait du volume, elle s’avançait vers un avenir incertain. Difficilement, elle avait réussi à faire accepter sa grossesse à sa famille, bien que tous pensaient qu’elle avait gâché sa seule chance de percer dans un milieu hostile. Reprendre les rênes de la compagnie familial était désormais inenvisageable. À moins qu’elle n’abandonne son enfant à son père. Elle était encore jeune, elle pouvait rebondir et laisser tout cela derrière elle. Ce serait mentir de dire qu’elle n’y avait pas pensé mais malgré tout ce qu’on pouvait raconter à son sujet, elle avait encore du cœur. Elle avait beau raconter et se persuader qu’elle détestait cette chose qui grandissait au fond de ses entrailles, elle restait persuadée qu’à la seconde où elle le verrait elle changerait d’avis. Mina était dans le flou depuis plusieurs jours et c’était toutes ces incertitudes qui l’avait poussé à se jeter dans les bras de son ex-petit ami. Elle ne regrettait pas ce qui venait de se passer, bien au contraire. Elle l’avait voulu plus que tout au monde. Elle resta longtemps blottit dans ses bras, dans son habit le plus simple. Elle peinait à reprendre un souffle normal, surement à cause de l’intensité de leur nuit et sa grossesse aussi. Elle s’était montrée curieuse bien que la réponse qu’il allait lui donner ne lui plairait pas. Pouvait-elle encore se montrer jalouse ? Elle se pinça l’intérieur de la joue pour ne rien laisser paraître lorsqu’il évoqua sa colocataire. Bien sûr… qui d’autre ? « Elle doit être jolie… » ces mots lui arrachent le cœur à mesure qu’elle les prononce. Au fond, elle espère que non, elle voudrait son bonheur mais elle espère qu’elle ne soit pas mieux qu’elle. C’est égoïste mais elle n’a jamais totalement oublié John malgré qu’aujourd’hui elle sait que ce n’est plus possible entre eux. "Souvent, je rêve que t'es partie avec moi. Ça aurait été dur au début, mais on aurait finis par s'en sortir. Je t'aurais mis enceinte. On aurait été tellement heureux tous les deux avec notre enfant. Je n'ai jamais cessé de t'aimer Mina.." son cœur manque un bon à ces paroles mais il ne lui laisse pas réagir. Elle s’apaise aussitôt par ce nouveau contact alors qu’il vient titiller sa poitrine. Elle fait durer le baiser autant qu’elle le peut parce qu’elle sent que la fin approche. "Mais je dois te laisser partir .. T'as quelqu'un dans ta vie et puis, nous deux c'est terminé non ?" elle sent les larmes monter mais elle ne veut pas les laisser couler. C’est donc à ça que ressemble les adieux. De nouveaux, elle l’embrasse, plus fort, plus violement, plus passionnément aussi tandis qu’elle vient le chevaucher une dernière fois. Lorsqu’elle se libère enfin de son étreinte et qu’elle trouve enfin le courage de parler. « Il le faut… » avoue-t-elle difficilement. « Je t’aime aussi… » réussit-elle à articuler, ce mot vient assez naturellement alors même qu’elle s’est toujours montré pudique sur ses sentiments. « Mais j’aime aussi Carlisle et il ne mérite pas que je lui fasse du mal. » elle tente de se convaincre que c’est ce qu’il y a de mieux à faire. Ils ont tous les deux beaucoup à perdre aujourd’hui. « Je dois m’en aller. »
Partager ce moment de plaisir charnel avec ton ex petite amie qui est également ton premier amour n'était probablement pas la meilleure idée du siècle. Mina a tujours beaucoup d'influence sur toi. Avant elle, tu n'as jamais cru que les coups de foudre étaient possible et puis, elle a débarquée dans ta vie. Ce fut comme une évidence entre vous. La vie, et son père, vous a séparé. Durant plusieurs années, vous avez fait votre petit bout de chemin loin l'un de l'autre. Aujourd'hui, vous venez de vous retrouvez charnellement. Lui faire l'amour t'as ramené dix ans en arrière. Lorsque tu l'as dépucelée, lorsque tu lui as fait découvrir les plaisirs de l'amour et du sexe. Au lit, vous vous êtes toujours retrouvés en parfait osmose. Vous assemblez plutôt bien. Lentement tu reprends ton souffle. Aucun de vous ne parle, profitant simplement de l'instant. Incapable de lui résister, tu sais qu'elle a un mec pourtant. Un mec qui la rend heureuse, du moins c'est ce qu'elle t'as avoué lors de vos retrouvailles. Si vous en êtes aujourd'hui, nus l'un contre l'autre dans ton lit, ce n'est pas pour rien. Il ne doit pas tant la satisfaire que cela. À une époque, tu t'imaginais avoir un travail qui te passionne, une grande maison et Mina à tes côtés. Vous vous l'étiez promis mais le père de la jeune femme a su pour vous deux, il t'as menacé de te virer si tu fréquentais sa fille. La voir tous les jours sans pouvoir la toucher, l'embrasser ou lui faire l'amour était impossible. Alors t'es partis t'as tout quitté en gardant tes distances avec elle. Tu pourrais clore que cet acte charnel que vous venez de vivre allait clore votre relation, c'est faux. Il ne clos rien du tout. Ton coeur s'emballe lorsqu'elle est près de toi, tu redeviens cet homme de trente ans qu'elle a connue et qui était fou amoureux d'elle. Mina est une princesse, toi t'es la bête amoureux de la princesse. Le bout de tes doigts caressent son bras. Tu ne rêves que d'être en elle, encore et encore. De lui faire l'amour jusqu'à en tomber d'épuisement. Tu n'arrive pas à te l'enlever de la tête, elle est ancrée en toi à jamais. Tu as Maddie dans ta vie maintenant mais la vérité c'est que Mina restera toujours Mina. Elle aura toujours cette place immense dans ton coeur. Tu ne pourras jamais l'abandonner une nouvelle fois et si tu dois être un simple ami pour elle, alors tu le feras. Tu préfère souffrir à ses côtés et la voir heureuse avec un autre type plutôt que de la perdre à nouveau. La conversation dévit sur Maddie, celle qui fait battre ton coeur en ce moment mais certainement pas autant que Mina peut le faire. "Elle l'est.." Tu ne mens pas, Maddie est très belle. Tu doute de tout depuis que ton ex amante se trouve plongé dans tes bras. Ton bras encercle sa taille, la tirant contre toi. Le contact de sa peau contre la tienne est agréable, ça te ramène des années en arrière, lorsque vous le faisiez à l'arrière de sa limousine au milieu des champs. Tu lui parles, tu lui avoue ce que tu avais imaginé de vivre avec elle. Nouveau baiser sur ses lèvres, tu le prolonge le plus longtemps possible. Tu dois la laisser partir mais t'en as pas envie. Tu veux être avec elle, lui faire l'amour autant qu'elle le voudra. L'embrasser, la tenir contre toi. Mina t'embrasse, tu prolonge ce baiser sans te faire prier. Je t'aime Elle vient de dire qu'elle t'aime. Ton coeur fait un bond dans ta poitrine. Tu la rapproche près de toi, te mettant sur elle. "Je t'aime aussi Mina. Tu as toujours été la seule.." Tes baisers partent de son cou, descendent sur ses lèvres et viennent se perdre sur sa poitrine. Tes mains la caressent de part et d'autres de son corps. "Je ne veux pas que tu partes. Je veux te garder ici, prisonnière de mes draps et t'avoir pour moi jusqu'à la fin de mes jours !" Tu viens lentement te frotter à elle, tu n'attends que son feu vert pour venir à nouveau te perdre en elle. Tu sais que c'est mal, que tu dois la laisser partir mais t'es incapable de le faire. Tu ne sais pas être raisonnable, encore moins lorsqu'elle est dans les parages. Tes sentiments envers Mina seront toujours là, enfouis quelques parts prêt à tout ravager sur leurs passages. Tes baisers deviennent plus brûlants, remplis de passions et de fougue. "Ne t'en va pas .." La supplies-tu.
★ John Williams & Mina Farrell (#2) L’appel du cœur lui ordonnait de tout arrêter. C’était une grave erreur et le mieux à faire était d’oublier tout ce qui venait de se passer. Reprendre le cours de sa vie, là où elle l’avait laissé avant de franchir le pas de la porte. Mais quelle vie ? Celle qu’elle n’avait pas choisi. Chaque jour qui passait était un supplice. Celui de se dire qu’elle portait un enfant qu’elle n’aimera pas et de penser que tous ces sacrifices ne servaient à rien. Elle avait cherché volontairement à commettre cet acte. Au fond d’elle, elle voulait faire du mal. À elle ? À Carlisle ou peut-être même à John. Rien de cela n’allait bien finir. Elle jeta un coup d’œil à son téléphone, tandis que le visage du pilote s’affiche sur l’écran. Il devait être mort d’inquiétude. Il n’y avait qu’à se rappeler de la promesse qu’elle lui avait fait ça quelques jours auparavant. Le soleil était sur le point de se lever. Elle était juste partie acheter des cigarettes. C’était ce qu’elle avait dit lorsqu’ils s’étaient croisés sur le palier de l’immense demeure qu’ils partageaient. Elle était piégée, elle se sentait impuissante face à cette situation. C’était là, une des raisons qui l’avait poussé à revoir John. Juste une dernière fois. Partagée entre ses propres démons elle voulait croire à chaque parole qui sortait de sa bouche. Elle pensait combattre le mal par le mal, sans jamais penser aux conséquences. John était celui qui l’avait le plus fait souffrir par son départ. Elle l’avait longtemps détesté jusqu’à souhaiter sa mort. Il l’avait abandonné et c’était en partie de sa faute qu’elle était aussi vide de l’intérieur. Son cœur avait cessé de battre ce soir-là, lorsqu’elle l’avait attendu toute la nuit sans qu’elle n’aperçoive jamais son ombre. Il l’avait rendu en cendre et elle avait pensé ne plus être capable d’aimer jusqu’à qu’elle croise le chemin du pilote. Pour la première fois en huit ans, elle avait voulu y croire à cet amour qu’on vendait dans les comtes pour enfants. Elle avait réellement cru pouvoir tourner la page, y avoir enfin le droit malgré le karma qui s’accumulait contre elle pour toute les fois où elle avait mal agit.
Quelque chose ne tournait pas rond chez elle. Il fallait toujours qu’elle gâche tout. Allongé prés de son amant, son regard fut de nouveau appeler par la notification de son téléphone. Plus d’une vingtaine d’appels et quelques SMS du pauvre homme qui l’attendait chez elle. Elle savait qu’elle n’y échapperait pas et c’était en partie pour ça qu’elle voulait rester encore quelques heures dans les bras du motard. La culpabilité avait pris le dessus. La légèreté de sa nuit folle avec John était pourtant quelque chose qui lui avait manqué au cours de ces dernières semaines. Sa raison et la passion se chamaillent dans son esprit. Son amour pour John n’avait plus aucune signification, c’était auprès de Carlisle qu’elle devait être. Elle devait grandir, laisser le passé au passé et tenter de rattraper du mieux qu’elle pouvait son avenir. Une belle perspective en somme s’offrait à elle. La petite fille d’un milliardaire à qui on avait promis le poste une fois le moment venu. Le royaume des Farrell allait lui appartenir, elle n’avait qu’à se faire discrète. Seulement c’était trop demandé à la petite princesse, elle enchaînait les scandales. Elle les attirait malgré elle et alors qu’elle avait pensé tomber très bas, elle venait aggraver son cas avec John. Il était cette mauvaise influence qu’elle dont elle aurait dû s’éloigné au moment même où leur deux chemins s’étaient croisés dans cette boîte. Il lui avait déjà brisé le cœur une fois et il pouvait recommencer. Leurs mots étaient pourtant sincère. Elle se laisse de nouveau attirer, faisant danser leurs langues. Elle se laisse dominer alors qu’elle sait au plus profond d’elle qu’il n’y avait rien de correct à tout cela. « Je dois vraiment y aller… » sa voix est faible et son corps réclame le contraire. Elle se fait violence, prête à céder pour la troisième fois de la nuit. Il ne manquait plus beaucoup pour que le soleil vienne éclairer la ville endormie. Carlisle devait être mort d’inquiétude. « Tu sais que je ne peux pas. » dit-elle réussissant finalement à s’échapper de son étreinte. Elle se fait violence, ramassant ce qu’elle pouvait dans la pièce. « On ne peut pas… » rectifie-t-elle aussitôt. Elle s’approche de nouveau de son ex-, se penchant vers lui pour déposer un baiser sur son front. « Je te pardonne d’être parti… » souffla t-elle avant de prendre la direction de la sortie.
Il y a encore quelques heures, t'aurais juré ne plus rien ressentir pour ton ex petite amie. Mina fut l'une des premières à faire battre ton coeur. Avant elle, il y a eu une autre fille. Sauf que cette histoire n'a jamais réellement pu commencer, la jeune fille a préférée partir, s'enfuir alors que vous veniez de passer une nuit ensemble. C'est l'année d'après que tu as fait la connaissance de la jeune Farrell. Sa famille et elle représentent tout ce que tu te déteste et tout ce que tu n'as jamais eu. La richesse, la puissance. Mina est exactement le genre de filles que tu ne supportes pas, pourtant t'es tombé amoureux d'elle. Lorsqu'on la connait bien, la demoiselle est assez complexe. Mina a juste besoin de se sentir aimer par ses proches. Ses parents, surtout son père, ne voit en elle qu'une gamine. Toi, tu la vois telle une femme épanouie et bientôt mère. Encore aujourd'hui, elle te plais. Jamais tu ne pourras te résoudre à l'abandonner une seconde fois. Ça aurait dû être John et Mina contre le reste du monde, vous vous l'étiez promis. Mais non, t'es partis. Tu l'as laissé et elle a rencontré un autre homme, qui l'a mis enceinte. La jalousie et l'envie de le tuer s'emparent de toi lorsque tu imagine ce mec poser ces mains sur elle ou quand il l'embrasse. Ce soir, Mina est à toi, rien qu'à toi. Tu sais que c'est mal. Il ne faut pas, Maddie risque de rentrer d'un moment à l'autre. Tu vas encore avoir le droit à une crise de jalousie de la part de ta coloc si elle viens à te voir au lit en compagnie de ton ex petite amie. Maddie ne connait pas Mina, elle ignore qu'elle fut ton premier grand amour. Ton coeur te pousse à laisser partir la demoiselle, à la laisser rentrer chez elle. Cette nuit, tu ne l'oublieras jamais. Elle restera ancrée en toi durant des années encore, voire même jusqu'à ta mort. Jamais tu n'aurais dû t'en aller ce soir-là. T'aurais dû tenir tête à son paternel et rejoindre la demoiselle afin de l'emmener loin, très loin. Vous auriez pu vous aimer comme vous saviez le faire ainsi que fonder la famille dont vous discutiez ensemble parfois. Tu te souviens de chaque moment passé avec elle ; dans sa chambre, dans ses draps de soie, à l'arrière de sa limousine lorsque tu jouais son chauffeur ou comme cette fois où elle a ordonnée que tu l'accompagne dans leur maison de campagne sous prétexte que t'avais besoin de te reposer. Tu lui a brisé le coeur, tu le sais mais ton coeur aussi fut brisé. T'éloigner d'elle était horrible t'as cru crever durant les premiers mois. T'as eu bien du mal à t'en remettre et la revoir aujourd'hui, la tenir dans tes bras, ça te rend si heureux. Tu l'aimes Mina et une partie de toi sera toujours amoureuse de cette tornade brune. Le téléphone de la jeune femme ne cesse de sonner. Pas le tien, il reste muet. Pas de nouvelles de Maddie. La sentence tombe, Mina doit partir. C'est ici que tu décide de jouer la corde sensible ; tu la supplies de te rester ici, avec toi. De rester dans tes bras, dans tes draps. De rester à tes côtés pour toujours. Tes mains parcourent son corps. Tu te rends compte que son corps et sa raison sont en désaccord, ils ne désirent pas la même chose. Tu l'as perdu. Mina a rencontré un autre homme, elle est enceinte de lui. Toi, tu as Maddie. Mina et toi, ce moment que vous avez partagés ce soir, ce n'était qu'un au revoir. Une belle manière de clore votre histoire. Tu regardes la jeune femme se lever et remettre ses vêtements un à un. Tu restes là, allongé dans ton lit tout en observant la demoiselle. Ton coeur fait un bond dans ta poitrine. Elle te pardonne d'être partis. Un sourire des plus idiots s'affiche sur ton visage. "Merci .." murmures-tu avant de remettre ton caleçon et de venir lui faire un bisou sur la joue. "J'espère que c'est juste un au revoir et non un adieu .." Lui dis-tu avant que la demoiselle ne quitte ton appartement. Plus rien ne sera plus pareil à partir de maintenant.
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Les semaines s’étaient enchainées et son ventre s’arrondissait de jour en jour. Mina avait gardé un goût amer de sa dernière rencontre avec John. Une impression d’avoir laissé traîner une rancœur vieille de presque dix ans. Ils ne s’étaient pas revus depuis qu’il l’avait quitté mais avec les quelques grammes d’alcool dans le sang qu’elle avait ce soir-là, elle n’avait pas pu lui dire tout ce qu’elle voulait. Elle n’était pas dans son état normal et elle avait ressenti de la frustration quand la gueule de bois finit par se dissiper. John, John. Elle n’avait plus que lui à l’esprit ces derniers temps. Elle avait besoin de le revoir, de s’expliquer avec lui. Le revoir avait ouvert une cicatrice oubliée. Des millions de si, lui avait traversé l’esprit et elle refusait de le laisser s’échapper une nouvelle fois sans mettre un terme à leur histoire. Elle n’avait que seize ans à l’époque et elle ignorait finalement tout de son amant. Elle avait essayé de le retrouver quelques temps avant de se rendre compte que c’était peine perdue. Cette fois-ci, elle jurait de ne pas refaire les mêmes erreurs. Elle avait profité de l’absence de Carlisle pour se faufiler jusqu’au fameux bar. Elle avait demandé après lui, un remplacement lui avait-on dit. Puis par miracle, elle avait fini par retrouver un de ses amis qui avaient bien voulu lui filer l’adresse du jeune homme en voyant son ventre rond. Elle ne corrigea pas l’erreur, John, méritait qu’elle ruine un peu sa réputation auprès de son entourage après ce qu’il lui avait fait. Mina était du genre rancunière, elle n’eut aucune peine à le tacler un peu, allant même jusqu’à jouer les mères déplorée pour retrouver son adresse.