Le Deal du moment :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G ...
Voir le deal
599 €

 Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim

Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptyVen 19 Juil 2019 - 15:56

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


Elle était au travail, en pleine réflexion mais son travail était le dernier de ses priorités aujourd'hui. Elle n'avançait pas, elle était assise derrière son bureau, les yeux fixant le vide et absolument rien de productif ne sortait aujourd'hui. Depuis quelques jours son esprit était bien trop occupé, bien trop perturbé par des choses qu'elle avait faites, un lâché prise qu'elle regrettait tellement et qui malmenait sa conscience. Ses sentiments se mélangeaient, ne réussissant plus à lui laisser de répit même pour le travail. Ces derniers jours étaient compliqués, et ce qu'elle ne savait pas encore, c'était que les choses n'allaient pas s'améliorer, loin de là. Son portable vibra la tirant quelques secondes de ses pensées. « Tu vas me manquer ♥ ». Son cœur rata un battement en voyant le nom de Tim s'afficher sur son écran accompagné de ce message énigmatique. Et son esprit bien trop pessimiste, ou bien trop habitué aux mauvaises nouvelles, n'avait pas hésité à imaginer le pire. Un message d'adieu, d’au-revoir ? Elle lui avait renvoyé un simple message demandant des explications avant de réellement paniquer. Et la réponse ne s'était pas faite attendre. Elle avait une réponse, mais une réponse qui ne lui plaisait absolument pas. Timothy, armée, l'homme le plus doux qu'elle connaissait à l'armée ? Il avait déjà choisit une carrière professionnelle ou il devait se confronter à la mort des gens constamment, cette fois, il choisissait carrément d'aller provoquer la sienne. C'était ainsi qu'elle le voyait et elle ne pouvait pas le laisser partir, pas lui, pas maintenant qu'ils venaient de se retrouver. Elle avait laissé tout ce qu'elle faisait, c'est à dire pas grand chose finalement, et elle avait quitté le siège du journal sans même s'inquiéter des échéances et des possibles réunions. Elle n'avait plus la tête à ça, au sport, aux autres. Sa vie était en train de prendre une tournure qu'elle n'avait pas imaginé et se concentrer sur la vie des autres, des sportifs à qui tout réussissait, ce n'était pas possible. Pas maintenant. Tout ceci semblait si futile à l'heure actuelle. Parce que c'était Tim, c'était son ami, celui qui lui avait tout pardonné et il partait, il la laissait. Alors elle avait filé à l'appartement de Tim, sans même l'en avertir, sans même savoir ce qu'elle allait lui dire. Elle ne voulait pas qu'il parte, pas alors qu'elle venait de le retrouver et qu'elle venait de réaliser à quel point sa présence était primordiale dans sa vie. C'était si égoïste de sa part, mais elle devait lui dire combien il comptait pour elle et à quel point elle avait besoin de lui. Elle se garait devant l'appartement de Tim, espérant qu'il serait là pour accueillir ses supplications, parce qu'elle était clairement prête à le supplier pour qu'il reste. Il ne pouvait pas partir, enfin si il pouvait, mais pas à l'armée, pas aussi vite, pas maintenant. Elle frappait à sa porte avec beaucoup trop d'énergie, elle essayait de rester calme, mais elle savait qu'elle ne pourrait pas alors à quoi bon tenter de ne pas paraître touchée, parce qu'elle l'était clairement. « Tim, ouvre moi, il faut qu'on parle. Tu ne peux pas partir à l'armée avec juste un sms, sans explications. » Si la situation n'était pas aussi riche en émotion, ça aurait pu en être ironique, elle qui était partie sans même un sms, reprochait le geste de son ami. Mais au fond, ce qu'elle voulait lui reprocher c'était l'idée de partir et d'imposer ce choix sans même en avoir parler avec elle, alors qu'ils venaient de se retrouver. Il lui avait promit, c'était elle et lui contre le monde.
(c) DΛNDELION

@Timothy Decastel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptyVen 19 Juil 2019 - 22:54

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


Appuyer sur la touche envoyer n'avait jamais été aussi difficile pour Tim mais il ne voulait pas partir sans laisser ne serait-ce qu'un petit mot pour Alex. Elle s'inquiéterait certainement de ne plus le voir nulle part et Decastel n'était pas suffisamment fou pour oser tout quitter sans une note pour chaque personne qu'il allait blesser dans l'entreprise. Cela dit, il devait le faire, pour lui, pour sa survie parce qu'il ne respirait plus dans son appartement, qu'il ne voyait pas le bout du tunnel et qu'il était bien incapable de sourire. Timothy ne se sentait plus lui-même et en allant au cimetière, il constatait qu'il ne s'y sentait même plus en sécurité, même plus en paix. Il avait essayé divers endroits qui le réconfortaient autrefois mais le flot de ses pensées finissaient toujours par revenir vers ses adieux avec Charlie. Dieu qu'il avait mal dès qu'il y repensait, son coeur saignait, ses doigts tremblaient et il ne savait pas quoi faire pour enrayer cette machine de destruction coincée dans sa propre âme. Tim avait la sensation de dépérir, purement et simplement et il ne lui avait pas fallu longtemps pour trouver la parade idéale: s'en aller. Il s'était renseigné sur une entrée hypothétique dans l'armée de terre et il savait qu'au moins, cette souffrance là ne serait pas vaine. Alors, il avait rempli des formulaires et avait été cordialement invité à rejoindre le stage de formation des plus intenses dès le lendemain matin. Il obtenait ce qu'il voulait au bout du compte, la fuite. Pourtant, c'était la mort dans l'âme qu'il lisait les réponses à ses messages, celui d'Alex le brisant peut être plus encore que les autres. Elle avait l'air si malheureuse de le savoir en partance pour un lieu qui changerait son Timy. Il savait qu'elle réagirait ainsi, mais il ne se doutait pas une seule seconde par contre qu'il entendrait du bruit contre sa porte puis sa voix à peine quelques minutes plus tard. Une partie de lui envisageait de ne pas ouvrir mais la seconde était bien trop heureuse de savoir qu'Alex était là. Pour lui. Alors, ses doigts tremblant encore actionnèrent la poignée pour tomber sur le visage déconfit de celle qu'il avait tant aimé, autrefois. "Alex, t'aurais pas dû venir... Je suis en train de préparer mon paquetage, je pars tôt demain tu sais et je suis pas certain que t'aies envie de me dire au revoir, si?" Il ne savait pas quelle serait sa réaction. Après tout, il n'avait jamais chu, ne l'avait tout bonnement jamais quittée de son plein gré. C'était toujours elle qui avait choisi l'heure du départ et les circonstances, Tim, lui avait subi. Ce soir-là, il devenait le bourreau de son coeur à son tour mais il ne savait pas à quel point il allait le payer,à quel point il en souffrirait lui aussi.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptyVen 19 Juil 2019 - 23:57

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


Des dizaines, voir plutôt des centaines, de questions se bousculaient dans son esprit, déjà bien trop torturé à l'accoutumée. Mais aujourd'hui, une seule semblait valoir le coup qu'elle s'épanche dessus, une seule semblait réellement importante aux yeux de l'Anglaise. « Pourquoi Tim partait ? Pourquoi l'armée ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi il la quittait ? Qu'est-ce qu'il avait bien pu se passer pour qu'il fuit ainsi ? » C'était enfaîte bien plus qu'une seule question, mais toutes avaient comme sujet commun, le sort de Timothy Decastel. Son Timi. Et c'était le cœur lourd qu'elle se précipitait chez lui, la tête pleine de tourments et la désagréable sensation d'échec au creux du ventre. Il s'était engagé, il partait demain c'était les mots qu'elle avait reçu par sms, les explications qu'il lui avait fourni. Et Alex savait au fond d'elle, qu'elle ne pourrait rien faire pour modifier cette réalité qui envoyait Timothy Decastel, l'homme le plus doux au monde, dans un des mondes les plus durs. Mais elle ne pouvait se résigner à le voir partir, elle ne pouvait le laisser s'enfuir au risque de ne plus jamais le revoir, au risque de perdre celui qu'elle connaissait et dont elle venait d'accepter l'importance primordiale au sein de sa vie, de son existence. "Alex, t'aurais pas dû venir... Je suis en train de préparer mon paquetage, je pars tôt demain tu sais et je suis pas certain que t'aies envie de me dire au revoir, si?"  Alex t'aurais pas dû venir ? Mais il croyait quoi ? Qu'elle le laisserait partir sans même tenter de le retenir ? Sans tenter de comprendre ? Ils venaient à peine de se retrouver. Elle venait à peine de s'habituer à l'avoir dans sa vie à nouveau, comme un phare vers lequel se raccrocher en cas de tempête. Elle avait besoin de lui, bien plus que lui n'avait besoin d'elle et elle savait que c'était égoïste, mais elle ne voulait pas qu'il parte. Pas aujourd'hui, pas demain, pas pour deux jours, pas pour deux mois et encore moins pour l'armée. Pas comme ça, pas sans explications et même avec des explications. Elle ne pouvait se résoudre à le voir partir et c'était si dingue venant d'elle qui n'avait pas hésité à le quitter lui, quelques années plus tôt. « J'aurais pas du venir ? Mais tu plaisantes, tu pensais que j'allais faire quoi ? » Elle était déjà bien trop expressive et c'était clairement pas une simple discussion amicale, d'une personne venue souhaiter bonne chance et bon voyage à un ami sur le départ. S'il croyait qu'Alex l'aiderait à partir en paix, c'était peine perdue. Et la journaliste avait du mal à cacher sa colère et son inquiétude. « Non, tu as raison j'ai pas envie de te dire au revoir. J'ai pas envie que tu partes. Tu m'avais dis que c'était toi et moi comme avant. Tu peux pas partir comme ça, du jour au lendemain, tu peux pas me laisser, pas maintenant. Pas comme ça sans raison. » Elle n'allait pas le ménager, et elle n'allait pas se ménager non plus. Les émotions déjà bien trop palpables dans cette pièce, elle ne souriait pas et plus surprenant, il ne souriait pas non plus. « Tim, qu'est-ce qui s'est passé pour que tu penses que t'engager soit une bonne idée ? Parles moi s'il te plaît. » Elle le suppliait et cette fois il n'avait aucune chance de réussir à détourner la conversation, c'était lui et lui seul le centre de la discussion. Le sujet des minutes à venir qui s'annonçaient déchirantes pour elle et surtout pour lui. Parce qu'il avait intérêt à avoir une bonne explication à fournir à Alexandra Clarke, qui pouvait partir sans un mot, mais qui semblait avoir bien plus de mal avec les aux revoir. Elle n'était pas prête à être quitté, pas maintenant. Pas son Timi...
(c) DΛNDELION

@Timothy Decastel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptySam 20 Juil 2019 - 1:21

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


Il regretterait peut être, comment savoir? Timothy n'avait jamais pris la moindre décision de son existence, complètement ravagé par l'attente d'une vie qui ne venait jamais. Ces derniers temps, pourtant, la roue tournait. Tim agissait. Tim se blessait. Tim souffrait le martyr. Les choix qu'il avait pris avaient été si douloureux, l'avaient rendu si fragile, si amer aussi. Alors, oui, il avait besoin de partir, de faire le point, de se bousiller le corps en plus du coeur en espérant que la sensation le fasse se sentir vivant. C'était la seule solution qu'il voyait pour démarrer sa toute nouvelle vie: se marquer au fer rouge pour ne plus rien ressentir. Au moins, dans l'armée, il aurait un but, quelque chose qui le tiendrait debout parce qu'il n'en voyait plus l'intérêt en se retrouvant à Brisbane. Il exagérait peut être mais là encore, Tim n'avait pas la notion d'équilibre. Il n'avait jamais été heureux et le malheur avait toujours été sous contrôle jusqu'ici mais cette fois, il avait vécu le drame de trop, son coeur n'avait plus la capacité de se régénérer. Plus cette fois là. Ce n'était pas fini pourtant, jamais, quand Alex était dans les parages. La laisser entrer lui faisait d'ores et déjà mal au coeur mais il ne pouvait pas non plus se résigner à lui claquer la porte au nez. Elle restait une personne essentielle à sa si vaine existence. Sans elle, il n'y aurait jamais eu de Timothy Decastel, c'était un fait avéré depuis des années. Alors, elle était là et Tim la regardait, incrédule. Elle le retenait, forcément qu'elle allait le faire, c'était sa Alex, la force de caractère toujours bien présente malgré le concours des années. "Rien. Je pensais que t'allais rien faire." C'était ce qu'il aurait aimé en tout cas, qu'elle lui souhaite bonne chance à l'armée et qu'ils se reparlent à nouveau dans deux mois, comme tous les autres. Alex n'était pas les autres et c'était pour cette raison qu'il l'avait toujours tant aimée et cette fois, il allait devoir faire avec. Sa colère. Sa tristesse. Ses émotions si vives qui contrebalançaient avec le vide de son âme. "Alex, ça a rien à voir avec toi. Je t'en supplie, me fais pas ça. Me force pas à rester. Pas cette fois. Tu sais que je ferais tout pour toi mais ça, maintenant, c'est trop pour moi. Je suis désolé de devoir partir comme ça, vraiment, parce que j'aurais aimé être l'ami que t'as toujours aimé mais... Peut être qu'il est temps de faire face à la vérité. Je suis rien. Je suis vide." Il haussa les épaules, le visage ne montrant aucune réelle émotion parce qu'il était ainsi depuis le départ de Charlie. Sans but. Sans vie. Sans intérêt pour rien. Alex ne lui laisserait pas le choix, pourtant, encore moins le bénéfice du doute et Tim ne put que lever les yeux au ciel. "S'engager est une bonne idée. Je décrépis dans mon cimetière depuis trop longtemps, tu m'avais dit que je devais chercher mon bonheur alors c'est ce que je fais. Je te demande pas de comprendre mais au moins de l'accepter parce que c'est tout ce que j'ai maintenant. Cette certitude que là bas, je me sentirai peut être vivant, tu comprends?" Bien sûr que non elle ne comprendrait pas. Il partait pour devenir un pion dans l'échiquier d'un système dévastateur. Comment envisager un salut pour son âme quand on savait cela? "J'en peux plus de ma vie, Alex. C'est juste ça... C'est vide là." Et il pointa son coeur du doigt parce que Charlie l'avait emmené avec elle au petit matin et depuis,Tim n'avait plus rien. Depuis, Timothy Decastel était mort.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptySam 20 Juil 2019 - 3:02

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


Et il persistait allant jusqu'à lui annoncer qu'il pensait qu'elle ne ferait rien. Et il ne pouvait pas être sérieux, il ne pouvait pas se tenir devant Alex et lui dire de telles paroles. Ce n'était pas concevable. Il pensait réellement qu'elle le laisserait, lui, partir avec un sms et un smiley clin d’œil pour l'armée. Du jour au lendemain, qu'elle le laisserait fuir loin sans même chercher à comprendre. Enfin comprendre, elle ne le pourrait pas, elle le savait déjà en quittant précipitamment son bureau. Comprendre l'aurait obligé à accepter de renoncer à lui, à sa présence dans sa vie. Et même si ce n'était que deux mois, puis deux mois, puis elle ne savait quoi d'autres, elle ne pouvait pas le laisser s'enfuir. Parce que fuir c'était lâche, c'était digne d'elle, pas de lui. Et elle déversait son flot d'émotion sur lui, mais lui ne réagissait pas. Et pire, il ne montrait plus aucune émotion, plus rien. Alors c'était Alex qui réagissait pour lui, pour eux deux finalement, aux mots forts de Timothy. Parce qu'il faisait preuve de beaucoup trop de détachement physique tandis que ses mots semblaient crier au secours. Un appel qui ne semblait même pas réellement volontaire tant Timothy semblait absent. Et elle voulait le supplier de rester, elle aurait pu le faire pour lui, parce qu'elle ne savait pas si elle pouvait ne serait-ce qu'envisager de finir cette semaine sans lui. Mais, elle ne pouvait plus parler, parce qu'elle se sentait si impuissante devant la détresse et la violence des mots de son ami. Et si elle avait été inquiète pour lui en recevant le message, cette sensation de drame à venir qu'elle avait ressenti en lisant cet sms, venait de frapper sa poitrine avec bien trop de force. ''Je suis rien, je suis vide.'' Pas lui. Il ne pouvait pas perdre cette flamme de vie, pas lui. Ca avait été la lueur d'espoir d'Alex, celui qui pouvait la guider vers la lumière quand tout la vision de la jeune femme était noircie par ses doutes. Alors si lui aussi succomber à la pénombre, si la vie avait raison de Tim, quel espoir restait-elle pour elle ? Elle tentait de rester mesurée parce qu'il lui demandait, mais elle en était incapable. Et quand en explication il avait osé juste sous-entendre qu'il suivait son conseil, ça avait mit dans une colère monstre la Clarke. « Non, non Tim, je t'interdis de me mêler à ton choix. J'ai trop à porter pour ajouter ça sur ma liste de reproche à me faire. Et ne me demande pas de comprendre, ni d'accepter. Je ne veux pas accepter de te laisser partir à l'armée, c'est l'armée Tim merde.» Vouloir se sentir en vie en rejoignant l'armée, mais à quoi pouvait-il bien penser en pensant justement que ça pouvait être une bonne idée, ou même juste une idée plausible ? "J'en peux plus de ma vie, Alex. C'est juste ça... C'est vide là." Et ces quelques mots déchirèrent Alex, parce qu'elle ne l'avait jamais vu aussi fragile, aussi vulnérable que maintenant. Et pourtant elle l'avait déjà vu plus jeune, en proie à des doutes concernant sa propre vie, les dégâts de la folie de sa mère bien trop présents pour que le jeune homme puisse vivre. Mais cette fois, elle le regardait les yeux brillants de larmes et elle se sentait si impuissante, si faible devant la détresse de Tim qu'elle prenait de plein fouet. L'empathie fonctionnait à tout rompre et elle aurait aimé pouvoir prendre toute la douleur et tout les doutes de son ami, comme il l'avait fait pour elle par le passé. Mais il semblait déjà résigné et la pessimiste miss Clarke craignait d'arriver déjà trop tard pour venir sauver l'âme de son ami. Et elle savait qu'elle avait échoué, il avait toujours été là pour elle, TOUJOURS. Et elle avait l'impression de l'avoir déjà perdu, le sourire en berne, la lueur dans ses yeux s'était éteinte. Il semblait déjà parti finalement. Elle entendait son téléphone vibrer à plusieurs reprises, bien trop pour que ce ne soit qu'une coïncidence. Visiblement elle était comme les autres, informée au dernier moment, par sms. « J'aurais préféré que tu ne dises pas pour ton départ Tim. » C'était une annonce trop froide, trop sèche, mais criante de vérité. Elle ne pouvait pas comprendre son choix. Elle ne voulait pas accepter son départ. Il suppliait de ne pas tenter de le retenir. Alors, elle se sentait si impuissante là debout face à lui, face à son ami qui se livrait à elle. Finalement elle ne servait à rien, elle ne pouvait pas apaiser son ami, elle ne pouvait pas le garder prêt d'elle et elle prenait conscience en voyant le sac de Tim, qu'il allait partir, réellement partir. Et qu'il n'y avait rien qu'elle pouvait faire pour empêcher ça, qu'elle allait devoir apprendre à vivre avec son choix, et assumer les conséquences. Et maintenant qu'elle avait vu l'état émotionnel dans lequel il se trouvait, elle savait qu'il ne partait pas avec sérénité, mais qu'il fuyait la douleur, qu'il fuyait sa vie et elle avait peur pour lui, elle était terrifiée pour cet homme prit pour cible par une vie bien trop cruelle. Elle s'était jetée dans ses bras et elle s'était accrochée à lui comme elle l'avait fait au cimetière quand elle pensait avoir enfin trouvé sa bouée de secours pour supporter le monde et surmonter les épreuves de la vie. « Tu peux pas me demander d'être d'accord avec ton choix Tim, surtout pas maintenant que je sais que tu fuis. Mais que je ne sais même pas ce que tu fuis. J'ai fuis Tim, et ça m'a détruit. Alors je ne peux pas te regarder partir et te sourire en priant pour que tu survives à ça. C'est au dessus de mes forces Tim, tu as toujours été le plus fort entre nous. Alors je ne te supplierais pas, mais s'il te plaît me demande pas d'être d'accord parce que je ne pourrais pas vivre avec ça s'il venait à t'arriver quelque chose. » Et si, il disait que c'était le vide dans son cœur. C'était avec le cœur lourd qu'Alex se détachait de Timothy Decastel. « J'ai peur pour toi. J'ai peur de te perdre, j'ai peur que tu te perdes. » Elle le fixait, essayant de capturer une once de vie, de joie, de réaction dans le regard du Français. « J'ai peur parce que tu n'es déjà plus ici avec moi. » Que ça lui faisait mal de prononcer cette putain de phrase, parce qu'elle donnait à son départ une crédibilité, un sens et elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas que cette idée devienne réelle, pas maintenant, pas encore. Elle n'était pas prête à lui dire au-revoir, pas prête à lui faire ses adieux. Pas prête à réaliser qu'il allait rejoindre l'armée dans quelques heures. Pas maintenant. « Je veux pas que tu partes Tim, mais je ne veux pas que tu reste à te détruire ici. Promets moi de revenir, promets moi de prendre soin de toi, promets le moi s'il te plaît, j'en ai besoin. » Et elle lui avait promit de ne pas le supplier de rester, mais elle le suppliait tout de même de faire cette promesse, qu'il avait intérêt à tenir parce qu'elle n'était pas en mesure d'imaginer un monde dans lequel Timothy ne faisait plus parti. C'était impensable, impossible, insurmontable.  
(c) DΛNDELION

@Timothy Decastel
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptySam 20 Juil 2019 - 12:41

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


S'il y avait eu une épiphanie à un moment donné de son existence, celle-ci avait disparu dans des volutes de fumée depuis bien longtemps déjà. Le bonheur était une notion fugace que Tim n'avait pu que frôler du bout des doigts en trente deux années de vie. Il aurait aimé que cela chance, il avait presque cru que cela allait changer même lorsqu'il avait rencontré Charlie mais elle avait été un leurre. Elle lui avait fait miroiter cette joie, lui avait même fait croire qu'il valait le coup, alors que c'était probablement le pire mensonge qu'on lui avait énoncé. Timothy ne croyait plus en ses capacités de régénération. Si, jusque là, il s'était remis debout avec plus ou moins de mal, cette fois, sa force d'antan était bel et bien aux abonnés absents. Parti rejoindre son innocence à coup sûr. Tous les deux à errer sur les chemins en riant bien d'avoir joué un sacré manège à Decastel. Il était seul, plus que jamais et maintenant, il devait faire face à Alex Clarke sans flancher. Autant dire que c'était la mission la plus difficile qu'on était en train de lui assigner et il n'était même pas encore rentré officiellement dans les rangs de l'armée. Alex était sa pire ennemie du moment parce que, s'il y avait bien une personne, qui pouvait lui faire revoir sa décision, c'était elle. En l'honneur de leur amitié fraîchement retrouvée. De leur passé si tortueux mais où ils avaient été ensemble envers et contre tout. Tim aurait aimé retourner en arrière pour revivre ces moments, être à nouveau le jeune homme dans un coin de la pièce à la suivre avec un regard énamouré. Il avait cru en souffrir à l'époque mais ce n'était rien en comparaison de ce qu'il ressentait à l'heure actuelle. Ce n'était rien en comparaison de cet amour gigantesque qu'il vouait à Charlie. Pour rien. Pour du vide. Pour la mort de son âme. Même dans cet état, pourtant, il devait parler à Alex tenter de trouver des mots pour lui faire comprendre que c'était inévitable. Bien évidemment, avec le jeune homme, c'était très souvent maladroit et en conséquence, Clarke se sentait visé par ses mots. Non, il ne voulait pas la blâmer pour sa décision mais il devait avouer que ce dont ils avaient parlé l'autre fois l'avait touché. Cela avait joué dans les derniers jours qu'il avait vécus et ceux qui viendrait certainement ensuite. Il la regardait, sans rien dire jusque là, réceptionnant le flot de ses émotions tel un pantin désarticulé car c'était une réalité, Tim n'avait pas de réponses tangibles à lui apporter, rien qui ne ferait sens pour elle. La seule chose qu'elle retiendrait, c'était que lui aussi l'abandonnait et en temps normal, Decastel se serait tué d'oser agir ainsi avec celle qui était si importante à sa vie depuis plus de dix ans. "Non, t'y es pour rien, c'est vrai mais tes mots m'ont tout de même fait réfléchir et figure toi que t'avais raison, quelque part. Je suis resté bloqué trop longtemps entre mon cimetière et mon appartement, j'ai tout raté, Alex. Justement, l'armée, c'est mon salut maintenant." Et il le croyait. Il ne voyait pas le mal à son engagement dans un monde de douleur et de fracas. Timothy n'avait vécu qu'entouré de la mort alors, pour lui, il n'y avait aucun problème à envisager de la donner. En tout cas, c'était l'impression qu'il donnait, en baissant plus ou moins les bras face à Alex, la sentant qui venait l'enlacer mais son regard toujours désespérément vide en retour. Vide. Le vide. Du vide. Que du vide. "Si tu veux que je te dise plus rien, je le ferais." Il ne pouvait pas lui promettre qu'il allait changer d'avis, frapper à sa porte dès le lendemain matin pour lui signifier qu'il avait fait une erreur et que sa terrible lubie l'avait quitté. Tim savait que c'était faux, que dès le lendemain matin, il serait dans le train et ne repenserait même plus aux événements de la soirée. Pas celle-là en tout cas. Alex finit par se détacher après avoir asséné son intense discours et Decastel, lui, n'avait toujours pas de quoi la rassurer. C'était son rôle pourtant, de la prendre dans ses bras et trouver le bon discours pour la faire sourire. Il n'y arrivait plus. Il n'était plus là, elle avait raison. "Il m'arrivera rien, je t'assure. Plus maintenant. Je peux pas me perdre Alex parce que il y a plus rien de moi ici, tu comprends? Je sais que t'as cette image de moi comme la bouée de sauvetage, celui qui fléchit jamais malgré tout ce qui arrive mais... Je me suis menti assez longtemps, tu crois pas? Non, je te demande juste de pas m'en vouloir pour ça, s'il te plaît." Il n'y survivrait pas. Il avait déjà bien du mal à aligner deux mots sans perdre totalement pied donc ce serait trop lui demander de voir le mépris au fond des yeux d'Alex. "Tu sais que je reviendrai. Je reviens toujours vers toi. Alors ça, je peux te le promettre." Sa main se posa sur son visage et il caressa sa joue avec délicatesse, peut être un des seuls reliquats de la personne qu'avait été Tim autrefois, surtout avec elle. Avec sa Alex. "T'es pas toute seule, OK? Il y a des gens ici qui veilleront sur toi et bien mieux que moi. Je peux pas assumer ce rôle là en étant mort à l'intérieur, ce serait pas te rendre justice, tu mérites tellement mieux que ça... T'as bien fait d'aimer Caleb et pas moi." Il laissa sa main retomber sans plus de cérémonie, relâchant ce contact si rassurant que de sentir Alex sous ses doigts mais Tim était frêle désormais, si frêle et si vulnérable qu'il ne put que déglutir et sentir ses yeux s'embuer. Pourtant, il était vide, c'était bien ce qu'il lui avait dit, non?
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptySam 20 Juil 2019 - 18:01

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


Et l'Anglaise commençait à se sentir coupable, à se dire qu'encore une fois elle aurait mieux fait de fermer sa gueule et même de ne jamais revenir. Si c'était ses mots qui avaient amené Timothy à cette remise en question ? Si c'était elle qui l'avait poussé à se questionner sur sa vie l'amenant jusqu'à cet engagement à l'armée ? Alors elle aurait réellement du rester loin de lui, c'était ce qu'elle commençait à penser du moins. Et elle ne pouvait pas accepter cette responsabilité, cette idée même qu'elle avait pu jouer un rôle dans ce choix, son choix. « Tim si tu pars je veux savoir pourquoi ? La vrai raison. Je veux savoir ce qui t'a conduis à prendre une telle décision aussi définitive. Et ne t'avises pas de continuer à dire que c'est à cause de mes mots, si vraiment ma parole comptait pour toi, tu m'en aurais parlé avant que ce soit officiel, pas la veille. » En faite elle voulait savoir vers qui tourner toute cette douleur qu’elle ressentait si vivement. C'était comme un flot de lames qui transperçaient ses dernières barrières et qui venaient écorchés son cœur déjà bien trop abîmé pour supporter cette nouvelle blessure. Ce nouveau départ, ce vide qu’il s’apprêtait à laisser en elle. Elle voulait savoir qui blâmer cette fois, elle voulait une cible vers laquelle centrer toute cette colère pour ne pas la laisser pénétrer son cœur et s’immiscer en elle. Parce qu'elle ne pouvait pas porter cette responsabilité, elle ne pourrait pas vivre avec l'idée que leurs retrouvailles n'avaient été possible que pour vivre cette séparation, comme un fuck du destin. Parce qu'elle ne pouvait pas se dire que c'était la vie qui se jouait d'eux encore, ça ne pouvait pas être qu'un coup du sort, il fallait une raison, une explication pour tenter d'apaiser un peu le sentiment de gâchis et la souffrance qu'elle ressentait à l'idée de voir son ami partir à l'armée. Partir loin d'elle. Une raison dans laquelle elle n'avait aucune part de responsabilité, parce qu'elle n'avait jamais voulu ça. Ni d'un départ de Tim et encore moins d'être fautive de ce départ.

Et, après il lui demandait de ne pas lui en vouloir ? Et en aurait aimé pouvoir être comme lui, pouvoir comprendre, pouvoir accepter son choix et le respecter. Mais elle n'était pas lui, et la douleur l'empêcher d'être réellement capable de prendre du recul. Elle ne pouvait lui dire qu'elle ne lui en voudrait pas, qu'elle supporterait son départ avec dignité, alors elle lui avait juste demander de lui promettre de revenir. "Tu sais que je reviendrai. Je reviens toujours vers toi. Alors ça, je peux te le promettre." La main de Tim se posa sur le visage d'Alex qui pencha la tête un peu plus pour renforcer ce contact. Elle avait besoin de le sentir proche d'elle, de sentir ce lien entre eux, vivants et forts. Parce qu'elle savait au fond d'elle que les choses allaient changer et elle ne savait pas à quel point mais elle voulait garder ce souvenir de Tim, de leur relation si forte. Elle était partie, elle l'avait laissé durant huit ans sans nouvelles, et elle avait réussi à le retrouver, à retrouver cette amitié si particulière entre eux. Mais cette fois, c'était lui qui partait, le cœur détruit, les espoirs morts et c'était une toute autre aventure qui l'attendait. Il pouvait lui promettre de revenir, ça n'avait pas eu les effets escomptés, ça ne l'avait absolument pas rassurée ou apaisée. Il semblait penser que ce départ était son unique salut, son dernier espoir pour se reconstruire et si elle espérait qu'il y trouve la paix intérieure qu'il méritait, elle savait qu'il ne reviendrait pas inchangé de cette expérience. Parce que c'était l'armée et parce que c'était ce qu'il cherchait, du changement, un renouveau. Et elle, le changement la terrifiait bien trop pour trouver cela positif.  "T'es pas toute seule, OK?  Il y a des gens ici qui veilleront sur toi et bien mieux que moi. Je peux pas assumer ce rôle là en étant mort à l'intérieur, ce serait pas te rendre justice, tu mérites tellement mieux que ça... T'as bien fait d'aimer Caleb et pas moi. '' Il ne le savait pas mais c’était grâce à lui encore qu’elle avait pu commencer à se sentir bien à Brisbane enfin bien non mais mieux certainement. Peut être aussi à cause de lui qu’elle s’était sentie un peu libérée après avoir partagé son secret, après lui avoir avoué celle qu’elle était. Peut être aussi à cause de lui qu’elle avait cru en une rédemption possible pour son âme. Peut être à cause de lui qu’elle avait lâché prise ces derniers temps, se laissant aller à une idée du bonheur, fausse mais tellement enivrante. C’était lui qui lui avait redonné une lueur d’espoir et il lui montrait aujourd’hui que même lui n’y croyait plus. Plus en rien. Il était en train de s’éteindre sous les yeux désabusés d’Alex. Il avait ce même regard, celui qu’elle avait trop souvent cherché à comprendre alors que sa mère regardait le monde vivre avec cette même obscurité dans les yeux. Et la vie avait eu raison d’elle. Tim semblait lui aussi se perdre dans ce genre de dilemme. Elle ne pouvait pas l’imaginer perdre, pas lui et pourtant lui plus que quiconque avait le droit de lâcher prise et d’envoyer chier cette vie de merde. Mais elle ne voulait pas, elle ne voulait pas le voir partir, elle ne voulait pas le voir disparaître, parce qu'elle ne pourrait plus rien pour lui. Elle ne pourrait même pas essayer de l'aider, de le sauver, de le ramener vers elle, vers la vie. Parce que s'il partait, chaque jours, elle devrait vivre avec la crainte d'apprendre une mauvaise nouvelle. Elle était ainsi Alex, elle ne pouvait s'empêcher de craindre à un sort horrible pour Tim. Parce que la vie l'avait bien trop cherché pour croire que les fins joyeuses pouvaient exister pour elle, pour eux. « Tu ne peux pas me dire que tu es mort à l'intérieur Tim, tu ne peux pas me dire ça la veille d'un départ. C'est injuste. Ca peut pas être tes derniers mots avant de partir. » Il avait retiré sa main, venant rompre le lien entre eux. « Mais je t'aime Tim, pas comme tu le voudrais, je sais, mais tu n'imagines pas à quel point tu es primordial pour moi. Je ne suis jamais réellement moi sans toi. » Elle avait prit sa main dans la sienne, voulant garder un contact physique avec lui, le sentir encore un peu auprès d'elle alors qu'elle se livrait totalement à lui. De manière injuste, elle le savait. Elle rendait cette séparation encore plus compliquée, alors que lui comme elle, semblaient au bord de la crise de nerfs. Mais il commençait à montrer des émotions, et bien que des larmes n'avaient rien de positives dans une telle situation, le voir réagir, était primordial pour Alex. S'il pouvait pleurer, c'était qu'il pouvait ressentir encore des choses, qu'il n'était pas mort, pas encore.  
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptySam 20 Juil 2019 - 18:32

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


Le cercle vicieux de la vie lui faisait face, plus cruel que jamais. Tim avait cru en être débarrassé en arrêtant de rendre visite à sa mère durant quelques temps. Au moins, il avait eu l'impression de se protéger d'elle, enfin. Il s'était fourvoyé. Tim n'avait fait qu'empirer sa situation en quittant peu à peu le confort rassurant de ses habitudes. Peu à peu, le jeune homme avait abandonné sa routine, cherchant l'assurance de la vie plutôt que le réconfort de la mort. Son cimetière désormais délaissé, Timothy se dirigeait les deux pieds dans les sables mouvants de la tragédie. Il n'avait pas l'air d'en souffrir plus que cela, certainement parce qu'il n'avait plus la force de quoique ce fut en réalité, pas même de lutter contre le flux d'émotions négatives qui parasitaient son cerveau du matin jusqu'au soir. Il n'était rien et cette pensée le tuait à petit feu. Il avait envie de rêver à nouveau, de retrouver son entrain, d'être le garçon souriant et maladroit d'antan... Mais il s'était perdu dans le labyrinthe de son existence. Comment en sortir maintenant qu'il n'avait plus rien, même plus un coeur pour le guider? Timothy avait existé jusqu'ici, justement parce qu'il était un coeur sur patte, toujours présent pour les gens qu'il aimait, qu'ils aient besoin de lui ou non. Il avait toujours sacrifié sa personne au profite d'autrui et maintenant, il allait le faire pour des inconnus, pour une patrie qui n'avait même pas su le protéger alors qu'il n'était qu'un enfant. Personne n'avait bougé le petit doigt pour le faire échapper au joug de sa mère, personne n'avait aidé son frère aîné à faire la paperasse nécessaire pour obtenir sa garde. Jamais sa patrie ne l'avait remercié pour les services rendus, jamais il n'avait eu une quelconque place dans cette société. Pourtant, Timothy avait eu de l'espoir, tellement longtemps il en avait eu. Encore plus quand Charlie lui avait offert le droit de l'aimer le temps de quelques instants. Et puis, l'abysse à nouveau, plus profonde encore que celle dans laquelle il s'était perdu jusque là. Sa mère n'était plus qu'un lointain mauvais souvenir à côté de cette douleur lancinante qui couvrait l'intégralité de sa poitrine. Il ne savait pas comment revenir de là, comment remonter le mur du gouffre à mains nues, sans aucune aide technique pour réaliser cet exploit. Tim était face à son propre destin et désormais, il était persuadé d'une seule et unique chose: son destin était ailleurs qu'un cimetière. Il ne savait pas encore ce qu'il adviendrait de sa carcasse décharnée par la vie mais il avait au moins cette certitude, il aurait enfin un but au sein de l'armée. Ici, maintenant, il n'aidait personne. Il avait blessé tous ses amis, Alex en premier lieu et la culpabilité qu'il portait sur ses épaules lui étreignait le peu de coeur qui lui restait. Decastel ne voulait plus de cette sensation, plus de ce mal être persistant. Il ne pouvait qu'offrir du silence à la jeune Clarke parce qu'il n'était pas prêt. Il n'avait jamais dit ce qui lui était arrivé, il n'avait jamais pu mettre de mots sur le désespoir flagrant que lui faisait subir Charlie. Il se contenta de la regarder, déglutissant et cherchant à vaincre les sanglots qui le menaçaient. Non, il n'était rien. Il était vide, il ne pouvait pas pleurer, ce n'était plus lui. Sa sensibilité s'était envolée, c'était en tout cas ce qu'il avait cru mais peut-être pas au final, peut être pas alors qu'il écoutait Alex parler à nouveau et que son coeur saignait. Encore et encore. Flot perpétuel qui menaçait de le terrasser pour de bon. Ses yeux s'embuaient, ses cordes vocales ne fonctionnaient plus et il tremblait. Il comprit qu'il tremblait au moment où Alex s'empara de sa main pour la bercer de la sienne. C'était eux deux contre le reste du monde, c'était ainsi qu'ils avaient décrit leur relation plus de huit années auparavant, Tim pouvait-il encore en douter en jaugeant la réaction de sa jolie Alex? "C'est pas toi, Alex c'est pas toi." Non, rien n'était de son fait. Absolument rien d'elle n'avait créé cette larme qui roula le long de sa joue, ses doigts serrant ceux de son amie. De son tout. "J'ai été con, Alex. J'ai cru qu'on pouvait m'aimer. Vraiment m'aimer." Sa voix tremblait autant que les membres de son coeur. Il se sentait mal. Vraiment mal. "Je suis tombé amoureux et la fille en question m'a fait promettre une belle vie. J'y ai cru, Alex. Tellement. Je lui ai tout donné, mon âme, mon coeur, mon corps... Alors que j'avais jamais laissé rien à personne, tu le sais et... Elle m'a brisé deux minutes après. Parce qu'elle est à un autre et qu'elle m'a déjà oublié." Il l'avait dit et il ne pouvait déjà plus respirer, ses yeux bleus armés de larmes. "Je peux pas rester, je peux pas me battre contre ça. C'est trop dur. Je veux revenir plus fort et je sais que c'est la bonne décision." C'était tout ce qu'il pouvait lui dire pour la rassurer parce que ces mots là, c'était tout ce que Timothy avait encore. Le reste n'était que désespoir. Le reste n'était que larmes et tremblements.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptyDim 21 Juil 2019 - 19:44

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


 "C'est pas toi, Alex c'est pas toi." Il semblait prêt à craquer, sa voix tremblait, son corps tremblait, et Alex devait résister à l'envie de le prendre dans ses bras, de le serrer contre elle et de lui dire que tout allait bien se passer. Lui donner la force de tenir le coup, de surmonter cette épreuve qui avait raison de son ami. Mais, elle devait comprendre et elle devait laisser la place à l'échange qui semblait plus que nécessaire. Parce que si ce n'était pas elle, quelque chose s'était passé dans la vie de Tim, un événement assez fort pour venir anéantir toutes les défenses du Français. Elle gardait sa main dans celle de Tim, serrant sa main pour lui montrer son soutien. Elle respectait les silences de Tim, elle respectait l'émotion qui semblait l'envahir à nouveau, elle respectait son besoin de souffler tout en espérant enfin de vrais explications, parce qu'elle ne pouvait pas rester avec un silence. Pas avant de le voir partir pour un autre monde. "J'ai été con, Alex. J'ai cru qu'on pouvait m'aimer. Vraiment m'aimer." Cette révélation avait heurté avec un peu trop de violence la sensibilité de l'Anglaise, qui était réellement touchée par cette sincérité et cette authenticité venant de son ami. C'était dur pour elle de l'entendre prononcer ces mots, de l'entendre se résigner à penser qu'il ne pouvait pas être aimer. Qu'il n'avait pas le droit à l'amour, lui plus qu'un autre le méritait, du moins aux yeux d'Alex. Elle venait essuyer du bout des doigts la larme qui roulait sur la joue de Tim, il n'était pas vide, il avait mal et la souffrance commençait à s'exprimer.  "Je suis tombé amoureux et la fille en question m'a fait promettre une belle vie. J'y ai cru, Alex. Tellement. Je lui ai tout donné, mon âme, mon cœur, mon corps... Alors que j'avais jamais laissé rien à personne, tu le sais et... Elle m'a brisé deux minutes après. Parce qu'elle est à un autre et qu'elle m'a déjà oublié." Alex avait ressenti une immense haine en entendant les explications de Timothy, en voyant l'intense fragilité qui se dégageait du Français. C'était donc ça, elle avait une raison, une explication mais ça ne calmait pas pour autant l'Anglaise. Seul changement et assez notable, désormais toute sa peine toute sa douleur s’était transformée en colère. Une colère énorme contre cette fille qui avait osé abattre l’oisillon Timothy à peine sorti du nid. Elle ne lui avait rien laissé, elle lui avait tout prit et c’était désormais une coquille vide qu’Alex avait devant lui. Elle lui avait prit son ami, et elle se retrouvait à devoir vivre une déchirante séparation, à cause d'elle. Tout était à cause d'elle. Et dire que Clarke s’était réjouie quand il avait évoqué cette fille la première fois. Dire qu’elle y avait vu une lueur d’espoir pour son ami. C’était désormais un torrent de désespoir qui s’abattait sur la vie de Tim et qui entraînait avec lui les quelques lueurs de bonheur entrevues par l’Anglaise avec le retour de Tim dans sa vie. Elle avait brisé le cœur de Tim et par sa faute il partait brisant à son tour la relation entre eux. Elle tenait la responsable de toute cette situation. Une fille qui osait détruire un être aussi pur aussi attentionné que Tim, ne pouvait pas être quelqu'un de bien. Et elle ne la connaissait pas, et pourtant elle détestait cette fille au plus profond d'elle même. Parce qu'à cause d'elle, Tim était détruit, parce qu'à cause d'elle, elle allait devoir accepter de laisser partir Timothy, parce qu'à cause d'elle, elle allait devoir vivre sans son soutien principal dans sa vie. Parce qu'à cause d'elle, l'Anglaise se retrouvait de nouveau avec un événement difficile à surmonter, un événement qu'elle n'avait pas envisagé et qui venait chambouler ses espérances. Et surtout à cause de cette fille, Timothy pleurait, Timothy partait, Timothy souffrait. Et si Timothy souffrait, Alex souffrait elle aussi. Alex pensait ne jamais pouvoir ressentir autant de haine envers une personne qu'elle ne connaissait pas, mais ça c'était avant. Et elle avait eu envie de hurler sa colère, sa haine, de lui dire qu'il pouvait trouver quelqu'un d'autre pour l'oublier, qu'elle pouvait aussi aller exploser cette fille si ça pouvait l'aider à moins souffrir. Qu'elle pourrait faire tout ce qu'il fallait pour qu'il reste, pour l'aider à apaiser sa peine de cœur. Elle aurait aimé lui dire droit dans les yeux, que le temps allait l'aider à oublier, à tourner la page, mais ce n'était pas vrai. Elle en savait quelque chose, les sentiments ne pouvaient se contrôler, et ça faisait faire des conneries, comme recoucher avec son ex, ou s'engager à l'armée. "Je peux pas rester, je peux pas me battre contre ça. C'est trop dur. Je veux revenir plus fort et je sais que c'est la bonne décision." Et elle, mieux que quiconque pouvait comprendre son ami. Il cherchait juste un chemin sur lequel il pourrait survivre à cette blessure. Un chemin qui le mènerait vers l’apaisement, pour se défaire de cette douleur et revenir plus fort. Et si ça Alex était en mesure de le comprendre, elle ne pourrait jamais accepter qu’il ait choisi l’armée pour se relever. Pas lui, pas l'armée. Parce qu'elle ne voyait pas comment l'armée pouvait l'aider, comment l'armée pouvait soulager sa douleur et réparer son cœur brisé. « Tu sais que partir n'est pas une solution Tim ? » Ça aurait pu être une remarque ironique venant d'elle, mais elle était ultra sérieuse et elle pouvait même en témoigner mieux que quiconque. Partir ne résous pas les problèmes. « Tu vas allez occuper ton esprit, te faire du mal physiquement, peut être même faire des conneries pour oublier. Mais tu ne fais que fuir, abandonnant, laissant les problèmes ici qui seront encore là à ton retour. » Vive l'optimiste, Alex avait des paroles vraiment rassurantes … Elle voyait la fragilité de son ami, elle le voyait prêt à s'écrouler et elle n'était même pas capable de lui dire que tout allait bien se passer. Elle n'était pas capable de lui mentir, même pour l'apaiser. « Tim, tu quittes ton frère, tes potes, moi, ta vie à cause d'elle, à cause de cette salope. C'est à cause d'elle tout ça. A cause d'elle que tu vas aller te faire broyer par un truc comme l'armée. A cause d'elle qu'on est là, toi et moi. A se faire des adieux. Elle mérite pas que tu gâches tout à cause d'elle, que tu remettes tout ta vie en question. » C'était toute la colère d'Alex qui s'exprimait maintenant, alors qu'elle donnait du sens à ses pensées. Elle avait lâché la main de Tim en s'agitant un peu trop. Tim partait, Tim s'était engagé à l'armée, Tim avait fait ça dans son dos, et tout ça à cause d'une fille. Finalement, Alex avait toujours eu Tim auprès d'elle, pour elle toute seule, et si elle ne l'avait jamais vu comme un possible amant, elle était sur le point de le perdre à cause d'une femme. Et elle se sentait en quelque sorte abandonnée, laissée sur le bord de la route. Et c'était ce sentiment d'abandon qui la faisait sans doute replonger un peu plus, laissant éclater sa colère, sa peine. « J'espère que tu trouveras ce que tu cherches Tim vraiment, parce que tu le mérite mais tu aurais du venir m'en parler. C'était toi et moi contre le monde, tu te souviens pas ? Et la première fille que tu croises suffit à détruire tout ça. » Elle était injuste avec lui, c'était une réaction tellement égoïste de sa part, c'était même très hypocrite finalement mais elle se sentait rejetée par le seul qui jusqu'à présent lui avait tout pardonné, qui avait tout accepté. Elle se sentait abandonnée et elle n'était plus en mesure de réellement penser de manière logique et mesurée. Elle avait conscience que Tim faisait ça pour se sauver lui même, mais elle ne voyait que ce départ, un nouvel abandon qu'elle ne pouvait pas gérer. Sa mère, Rachel et maintenant lui. Ca faisait trop de vide dans sa vie, trop de départ, trop d'adieu en si peu de temps. Et il était le seul à qui elle pouvait manifester sa douleur puisque les deux autres n'étaient plus là pour ça. « J'espère que tu te rends compte que tu gâches tout à cause d'elle ? Et que tu vas peut être risquer ta vie à cause d'elle ? » Elle en voulait tellement à cette femme, mais en voulait aussi désormais à Tim de l'avoir laissé prendre le contrôle, de l'avoir laissé gagner. Elle avait peur pour Tim, elle avait mal pour lui, mais elle ressentait trop de colère pour rester mesurée. Elle voulait lui montrer qu'elle souffrait aussi de sa décision. Et elle aurait bien mérité que quelqu'un lui rappelle ses propres actions, mais elle avait cette réaction inappropriée, mais tellement habituelle pour elle. Elle avait mal, elle souffrait, elle se protégeait comme elle pouvait et elle dépassait les bornes, déversant sa propre souffrance sur Tim pourtant si fragile. Alex était au bord du gouffre avec Tim. Ils semblaient tout les deux bien trop fragiles, bien trop sensibles pour supporter cette déchirante séparation. Alors si pour lui fuir semblait être l’unique solution à son salut, l’unique option pour éviter la chute. Son départ risquait à l'inverse de précipiter l’Anglaise dans le gouffre sans même en avoir conscience.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptyLun 22 Juil 2019 - 3:06

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


Toute cette histoire était allée beaucoup trop loin et il n'y avait plus aucun retour en arrière possible. Tim aurait aimé qu'Alex ne vienne pas lui rendre visite. Il savait mieux que quiconque qu'elle n'aurait pas la réaction la meilleure. Elle était ainsi sa Alex, émotive à souhait et pas toujours au clair sur ses sentiments. Decastel s'était attendu à tout: des pleurs, une résignation, un peu de nostalgie peut être mais cette colère sourde, non, cette rage même, c'était quelque chose qu'il n'avait pas pu anticiper. La jeune Clarke faisait tout pour le déstabiliser, pour le faire sortir de ses gonds, lui qui n'en arrivait jamais à ce genre d'extrémités. Il détestait absolument tout ce qui était en train de se passer: de ces mots teintés d'une certaine ironie à l'utilisation de noms qui ne plaisaient pas tellement à Timothy. Il ne voulait pas qu'on juge Charlie, pas sans connaître l'histoire en entier et même si c'était le cas, en quoi cela regardait autrui? Ils étaient adultes sur le papier et ils avaient le droit de prendre les décisions qu'ils souhaitaient et ce, même si elles étaient très mauvaises. Tim n'envisageait pas son départ ainsi, pas comme Alex en tout cas. Elle ne voyait qu'une fuite affreuse qui ne réglerait rien. Elle ne voyait que son égoïsme latent d'oser les quitter tous parce qu'il avait le coeur en lambeaux. Là encore, Timothy ne pouvait pas réduire sa prise de décisions à un jugement des plus simplistes. C'était bien plus grave que cela, qu'une simple amourette qui se terminait sur les bancs de l'école parce que la petite fille avait choisi le garçon populaire. Non, Tim avait perdu ce qui faisait de lui lui justement. Il n'était plus ce garçon souriant et utopiste, plus le gamin maladroit qui rougissait pour un rien, plus cet émotif hyper sensible qui ne savait pas vraiment gérer ses émotions intérieures. Timothy n'était plus rien de tout cela, plus qu'un corps et encore, même celui-là n'avait plus l'air d'avoir le moindre but sans la présence de Charlie à ses côtés. Que faire, alors? Qu'envisager? Il avait essayé de se raisonner de mille manières, se disant que le temps ferait son travail, que son frère trouverait les mots pour l'apaiser mais non, tout cela n'avait rien changé du tout. Tim se sentait toujours aussi vide, toujours aussi las et il était persuadé que rien de ce qu'il accomplirait au sein de cette ville ne changerait cela. Il avait besoin de nouveautés, de reprendre sa vie en main, de faire face à sa propre âme pour décider qui il voulait être réellement, au lieu de faire plaisir aux autres constamment. Ce temps là était révolu et ce soir, justement, il ne ferait pas plaisir à Alex pour la première fois de leur longue et belle amitié. Pour la première fois, ce serait lui qui lâcherait sa main en premier, avec un regard blessé. "Dis pas ça. T'as pas le droit. Tu peux pas parler de Charlie comme ça, encore moins de notre histoire parce que tu sais rien, Alex. Rien du tout. Parce que t'étais pas là, tu te rappelles?" Il ne voulait pas parler ainsi. Ce n'était pas Tim, pas son Tim. Il était fatigué de lutter contre elle cela dit et il ne pouvait pas accepter les jugements d'autrui concernant une histoire qui ne les concernait pas. Lassitude. "Tu te rends pas compte de ce que tu dis. Je suis pas un môme, Alex. Je sais pertinemment ce que je fais et tu peux être en colère contre moi, bien sûr que tu peux mais oublie pas qui t'est resté fidèle pendant huit ans, qui t'a tout pardonné... Alors, peut être que je fais une connerie, peut être que ça changera rien et que je vais pas supporter, j'en sais rien mais j'ai envie d'être enfin maître de ma propre vie. Je veux plus être ce type incapable de dire à une fille qu'il l'aime et qui la laisse partir ou ce type coincé dans un coin qui rougit quand on lui parle. Je veux grandir, Alex, tu peux pas me refuser ça." Il savait que c'était cruel de mentionner leur passé, de laisser fuser des regrets qui n'auraient plus dû avoir lieu dans cette conversation parce que c'était enterré, tout cela. Sur le papier, cela l'était. Dans la réalité, rien n'avait changé. Ils étaient les mêmes que huit années auparavant, toujours aussi malheureux de leur existence et le regard de Tim brillait d'un feu nouveau, un feu qu'Alex avait allumé par un simple mot, une bête insulte. "Si tu veux pas accepter mon choix et me dire au revoir, tu peux toujours partir, Alex. Je te retiendrai pas. J'ai jamais su le faire de toute manière." Point barre. Il déglutit, désenchanté par tant de douleurs qui le traversaient à nouveau maintenant qu'il avait parlé. S'il avait été dans son état normal, il aurait pleuré. A outrance même, mais ce n'était pas le cas parce que l'ancien Timothy Decastel n'était plus et le nouveau, lui, se cherchait encore.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptyLun 22 Juil 2019 - 14:46

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


 "Dis pas ça. T'as pas le droit. Tu peux pas parler de Charlie comme ça, encore moins de notre histoire parce que tu sais rien, Alex. Rien du tout. Parce que t'étais pas là, tu te rappelles?" Oh que oui elle s'en rappelait, oh que oui elle ne pouvait pas oublier mais l'entendre lui dire, l'entendre lui balancer cette vérité au visage, c'était violent pour l'Anglaise qui découvrait une nouvelle facette de Tim qu'elle n'avait 'jamais' connu. Il n'avait jamais été méchant avec elle, il n'avait jamais été froid avec elle. Il n'avait jamais été dur. Et son état émotionnel déjà bien instable venait de se prendre un violent coup, inattendu, douloureux, imprévisible. Elle se sentait faiblir complètement, elle le méritait au fond, mais elle ne se sentait pas prête à voir la haine de Tim à son égard, surtout pas à cause d'une fille, d'une certaine Charlie. Parce qu'au milieu de la tempête émotionnelle qu'était en train de se déchaîner en elle, elle avait retenu ce prénom. Charlie. C'était donc à cause d'elle qu'elle venait de voir pour la première fois de sa vie, une once de colère dans le regard de Tim. "Tu te rends pas compte de ce que tu dis. Je suis pas un môme, Alex. Je sais pertinemment ce que je fais et tu peux être en colère contre moi, bien sûr que tu peux mais oublie pas qui t'est resté fidèle pendant huit ans, qui t'a tout pardonné... Alors, peut être que je fais une connerie, peut être que ça changera rien et que je vais pas supporter, j'en sais rien mais j'ai envie d'être enfin maître de ma propre vie. Je veux plus être ce type incapable de dire à une fille qu'il l'aime et qui la laisse partir ou ce type coincé dans un coin qui rougit quand on lui parle. Je veux grandir, Alex, tu peux pas me refuser ça." Et il continuait, à l'instar de la réaction de colère de l'Anglaise, lui aussi semblait avoir deux, trois choses à dire à Alex. Deux, trois choses qui venaient heurter directement l'Anglaise de plein fouet. Il venait de lui reprocher son départ, chose qu'il n'avait jamais fait avant. Et désormais, il remettait leur passé au milieu de leur discussion déjà bien trop chargée en émotions et en douleurs. Et Alex encaissait encore, elle encaissait les mots mais elle encaissait aussi ce regard nouveau que Tim lui portait. Un regard emprunt d'une certaine colère et surtout d'une déception envers l'Anglaise qu'elle devait apprendre à gérer et assez vite pour ne pas se laisser abattre. Elle devait dire quelque chose, elle devait faire quelque chose avant qu'il ne piétine les miettes de leurs amitiés, une amitié qu'Alex avait déchiré quelques minutes plus tôt en dévoilant sa colère à Tim. Mais elle était incapable de parler, incapable de le regarder dans les yeux, incapable de faire face à cette personne devant elle qu'elle ne connaissait définitivement pas. "Si tu veux pas accepter mon choix et me dire au revoir, tu peux toujours partir, Alex. Je te retiendrai pas. J'ai jamais su le faire de toute manière." Et il venait d'asséner le coup fatal. Et dire qu'Alex avait eu la désagréable sensation qu'un drame se préparer, et bien elle avait vu juste. C'était en train de se réaliser sous ses yeux, par sa faute. Parce qu'elle n'avait pas supporter l'idée de vivre sans Tim, parce qu'elle n'avait pas pu se résigner à lui dire au-revoir, elle avait déclencher les hostilités et Tim avait suivis. Et elle risquait de le perdre, pas à cause de l'armée, mais à cause d'elle et de sa capacité à rendre tout plus compliqué. Et, jamais entre eux il n'y avait eu autant de tension et d'animosité, jamais Tim n'avait répondu avec autant de froideur et de détachement aux crises de l'Anglaise. Et ce même quand elle l'avait poussé à bout quelques semaines plus tôt dans le cimetière. Il était désormais clair, Tim, son Tim n'était déjà plus là et le nouveau, était en train de littéralement l'inviter à quitter son appartement. A partir comme elle l'avait fait quelques années plus tôt, ne se privant pas pour lui rappeler ce fait de sa vie qu'elle avait encore du mal à gérer, chose qu'il savait. Et si lui ne pleurait pas, Clarke était déchirée par la violence des paroles de Tim et de son détachement apparent. Lui qui avait toujours été son soutien était en train de la lâcher et avec violence au milieu d'une vie de regrets, de remords et de reproches. Elle l'avait blessé par ses mots, et il en avait fait de même, utilisant son passé comme un moyen de gagner cette bataille émotionnelle lancée entre eux. Elle avait allumé la mèche et Tim explosait, emportant avec lui la journaliste qui tentait de trouver une issue de secours, un échappatoire pour calmer la douleur dans sa poitrine et dans son estomac. Tim avait toujours eu la moyen de la faire sourire, elle pensait d'ailleurs qu'il l'avait sauvé quelques années plus tôt. Mais elle découvrait avec violence, qu'il pouvait aussi la détruire, il avait aussi ce pouvoir sur elle. Si lui ne ressentait plus rien, si lui était éteint, elle souffrait plus qu'elle ne pouvait le supporter.  « Pourquoi tu m'as pas repoussé dans le cimetière ? Pourquoi tu m'as fais croire que le pardon était possible ? Pourquoi tu m'as fait croire qu'on pouvait être heureux ? Pourquoi tu m'as promis que tu serais toujours là pour moi ? Pourquoi ? » La jeune femme souffrait, et c'était Tim le responsable de sa souffrance, une première. Dans l'émotion, dans la colère, elle s'était rapproché de lui et elle s'était mise face à lui, pour le défier alors que son discours ne ressemblait plus à rien. Elle mélangeait tout. Sa souffrance, les reproches de Tim, et les raisons de sa présence ici. Elle n'avait plus les idées claires, son monde s'était obscurci au moment ou elle avait comprit que finalement même Tim ne semblait pas pouvoir lui pardonner ses erreurs, que même lui pourrait lui reprocher encore et encore d'être partie. De ne pas avoir su l'aimer. Les poings serrés contre elle, la mâchoire qui se contractait un peu trop, les yeux injectés de sang et la tension se lisait dans son regard et dans tout son corps. Prête à exploser. « Pourquoi tu m'as laissé m'ouvrir à toi ? Si c'est juste pour me faire souffrir et te venger ? Eh bien félicitation, tu as réussi. Tu aurais du me repousser dans ce cimetière, tu n'aurais pas du tenter de me sauver si c'est pour partir et me dire tout ça. J'étais prête à te croire, prête à croire que j'avais le droit d'être heureuse comme tu me l'as dit ce jour là. Et j'y ai cru, à cause de toi. » Et c'était complètement hors de propos puisqu'il s'était passé beaucoup de choses dans leur vie respective depuis ce moment au cimetière et que Tim ne faisait pas ce choix pour blesser l'Anglaise mais pour s'en sortir. Mais elle n'était plus réellement en mesure de faire preuve de discernement. Il lui avait redonné un espoir ce jour là, espoir qu'il était en train de piétiner sans réaction. « Tu as raison de partir, je déteste celui que tu deviens. » Et dire à Timothy Decastel qu'elle le détestait, avait été l'une des phrases les plus dures à prononcer. Elle devait le repousser avant qu’il ne le fasse définitivement. Elle devait le faire pour elle parce qu’elle ne pourrait survivre à un nouvel abandon. C’était Tim elle venait de le retrouver et elle allait déjà le perdre. Mais si leur amitié aurait sans doute résisté à deux mois d’armée, c’était beaucoup moins sûr qu’elle ne résiste à cet échange entre les cœurs brisés. Parce qu’ils avaient trop mal, l’un comme l’autre. Et qu’au lieu de se soutenir, ils se repoussaient. C’était en tout cas ce qu’Alex avait cherché à faire et elle avait réussi. Elle s’était heurtée au mur de reproches de Tim, et elle avait bien trop mal pour supporter les mots d'un Tim complètement perdu. Dans le cimetière elle avait espéré que Tim aka l’homme le plus doux du monde ne puisse pas lui pardonner ses erreurs ce qui aurait mit fin définitivement à cette lutte intérieure acharnée entre ses espoirs et sa raison. S’il ne pouvait pas lui pardonner personne ne le pourrait. Et voilà qu’aujourd’hui sans le savoir il mettait un terme à une guerre, celle d’Alex avec ses propres démons avant d’en rejoindre une autre. Elle ne voulait pas ça, elle ne voulait pas se déchirer avec lui, pas maintenant, jamais. Elle voulait juste tenter de le garder prêt d’elle. De lui montrer tout son attachement et son besoin de lui. Et elle avait réussi à obtenir l’effet inverse. Et il s’éloignait d’elle, physiquement et émotionnellement. Elle aurait pu partir et éviter d’envenimer une situation déjà dramatique. Elle aurait aussi pu s’excuser ; oh oui elle aurait dû s’excuser parce que c’était Tim et qu’il allait partir à l’armée et qu’elle aurait du mal à vivre avec la responsabilité de la déchirure entre eux. Mais elle ne pouvait pas s’excuser, elle en était incapable parce qu’elle avait bien trop mal. « De toute façon tout le monde part un jour. Ma mère, Rachel, toi, j'ai l'habitude. J'espère juste que tout ça en vaut la peine et que tu sauras trouvé la paix que tu mérites. Moi, j'ai perdu cette bataille y'a longtemps, bonne chance Timothy. » Les mots de Tim était un crève cœur pour elle, quiconque lui aurait dit cela l’aurait déjà bien remuée mais Tim. C’était impossible d’encaisser le choc sans sentir son cœur se déchirer. C’était Tim, il souffrait et il reportait sa souffrance sur l’Anglaise qui en plus de ressentir ce putain de sentiment d’abandon et la fragilité que ça lui amenait, elle se sentait trahit. Trahit par celui qui lui avait amené de l’espoir. Trahit par celui qu’elle pensait incapable de méchanceté. Il lui avait fait croire que ses erreurs pouvaient être pardonnables, que même lui pouvait lui pardonner. Mais alors qu’il allait partir, il balançait à Alex qu’il ne lui avait finalement rien pardonné et que ce serait toujours là entre eux, comme une déchirure, prêt à sortir à tout moment. Elle suffoquait, tentant de contenir les sanglots qui lui serraient la gorge et lui tordaient les entrailles. « Je suis désolé d'être venue, désolé d'être revenue tout simplement. Je te laisse partir, je te laisse vivre ta vie comme tu l'entends en t’allégeant du poids de ma présence. Prends soin de toi Timothy. » Elle avait l'impression de sentir toute sa vie s'écrouler peu à peu. Elle avait toujours pensé que Tim et elle se serait pour la vie, une relation construite sur leurs fragilités, et qui semblaient s'écrouler à cause de leurs douleurs personnelles. Alex voulait tellement prendre dans ses bras Tim une dernière fois, mais elle ne faisait plus rien, incapable de bouger. Son corps tremblait prit de sanglots. Elle voulait partir, fuir mais ça aussi elle en était incapable. Ils venaient de se blesser à un point qu'aucun n'aurait pu possible, mais Alex n'était pas prête à partir, pas prête à claquer la porte de leur amitié, pas prête à perdre pour toujours Timothy Decastel.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptyLun 22 Juil 2019 - 19:58

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


L'ombre grandissait, alléchante mais ô combien destructrice. Tim avait envie de crier, de hurler à la mort qu'aucun de ces mots n'avait de sens, que sa vie comme elle était n'en avait plus aucun sans elle a ses côtés. C'était vrai pour Charlie, évidemment mais c'était tout aussi vrai pour Alex. Il avait tant sacrifié pour pouvoir être l'homme parfait à ses yeux, se berçant bien souvent d'illusions parce que l'idéal n'existait pas. Devrait-il pour autant remettre leur amitié en question? Il n'aurait pas dû parce qu'il l'aimait tant et qu'elle était toujours essentielle à son existence. Sans elle, Timothy n'était plus vraiment lui même et cela avait été une tragédie pendant huit longues années. Errer sans but acef cet espoir stupide de la retrouver au coin d'une rue, pouvoir lui dire à quel point elle lui avait manqué, à quel point il avait pu l'aimer, seul dans son coin. Decastel était faible pourtant, il n'avait pad pu exposer ces faits au moment opportun et a linstant où il l'avait fait, tout était déjà bien trop tard. Le malheur arrivait toujours en avance lui et même à la veille de son départ, Tim ne trouverait pas la paix. Les mots d'Alex lui faisaient mal parce qu'elle remettait tout en question, même les mots prononcés durant leurs retrouvailles. Ces mots, le jeune gardien de cimetière les avait tous pensés car, oui, il lui avait déjà pardonné. C'était seulement sa colère qui parlai pour lui, celle qui se confrontait aux pensées d'Alex, aux mots violents dont elle avait usés pour parler de Charlie, de la relation qu'il avait pu avoir avec elle et qui valait tour l'or du monde à ses yeux. Il avait beau lui avoir dit adieu, fait un trait métaphysique sur leur amour, ce n'était pas pour autant qu'il était prêt à tout oublier, à tout entendre. Et à nouveau, Alex s'évertuait à le blesser plutôt qu'à panser les plaies de son coeur. Elle était en train de le mettre à terre, de le vaincre et Tim ne pouvait pas résister. Il ne pouvait pas être celui qui vivait sa décision avec chaleur parce qu'il ne retirait aucune autre satisfaction à son départ que celle d'avoir l'espoir de guérir à nouveau. Ce ne serait plus le cas, pas avec cette conclusion là de la part d'Alex, ces adieux qui auraient dû être beaux malgré le déchirement. Ils n'étaient que mépris et méfaits. Un amour révolu, un amour blessant. "Je t'ai pas menti. Et j'ai jamais eu pour intention de te faire du mal. J'ai toujours tout fait pour toi Alex mais ce sera jamais suffisant pour toi, tu m'en demanderas toujours plus et je suis pas parfait. Je pars pas pour me venger de toi, mais pour guérir de moi. Mais si tu me détestes maintenant, si tu méprises celui que je deviens, quelqu'un qui se libère du poids d'une vie jamais vécue comme il se doit, c'est que je compte pas autant que je le pensais pour toi." Le silence aussi lourd que ses mots, plus meurtriers encore parce que rien de ce qu'il pourrait dire ne suffirait à apaiser leurs maux, ni les siens ni ceux d'Alex. Rien ne serait assez fort pour réparer ce qui avait été brisé, à part peut être le temps, encore ce fichu temps. Tim s'approcha d'elle, le regard profondément vide à nouveau parce que la souffrance était trop intense pour qu'il puisse l'exprimer réellement. Il déposa un doux baiser sur la tempe d'Alex avant d'ouvrir la porte derrière elle. "Désolée que tu te sois déplacée pour si peu. Mais je tiens encore à ton bonheur quoique tu penses… Tu peux partir tranquille, mon fantôme ne reviendra pas te hanter." Et il en avait fini, relâchant une larme de son oeil azur, s'en débarrassant aussi vite qu'elle était arrivée parce qu'il n'avait pas le droit savoir mal, plus le droit de rien ressentir. Il était un monstre sans âme, voilà ce qu'il avait à l'intérieur désormais, un monstre sans coeur.

 
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim EmptyMar 23 Juil 2019 - 1:21

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe. My aching body fell to the floor.
alex & timothy


 "Je t'ai pas menti. Et j'ai jamais eu pour intention de te faire du mal. J'ai toujours tout fait pour toi Alex mais ce sera jamais suffisant pour toi, tu m'en demanderas toujours plus et je suis pas parfait. Je pars pas pour me venger de toi, mais pour guérir de moi. Mais si tu me détestes maintenant, si tu méprises celui que je deviens, quelqu'un qui se libère du poids d'une vie jamais vécue comme il se doit, c'est que je compte pas autant que je le pensais pour toi." Elle avait eu envie de lui crier qu'elle ne pourrait jamais le détester. Qu'elle mentait, qu'elle souffrait, qu'elle avait peur. Qu'elle n'aurait jamais de place pour la haine envers lui, ce n'était pas le sentiment qu'elle pouvait associer à Timothy. Qu'il comptait tellement pour elle. Mais avouer toutes ces choses ; elle en était incapable. Parce que c'était  trop dur de se sentir si vulnérable. Il allait partir de toute façon et le dernier souvenir qu'elle aurait d'eux, ce serait le regard détaché de Tim, ses mots lui rappelant avec froideur ses erreurs. Et son départ allait laisser un grand vide dans sa vie et dans son cœur. Il allait partir, et il allait emporter avec lui les promesses de bonheur qu'il lui avait faite. Il allait emporter avec lui l'espoir fou de pardon qu'il avait fait naître en Alex. Il allait tout emporter avec lui, laissant Alex avec sa colère, sa douleur et sa culpabilité d'avoir une nouvelle fois tout gâché. Alors, puisqu'il allait partir, elle ne pouvait pas lui avouer qu'elle avait besoin de lui pour être entière, elle ne pouvait pas lui demander pardon pour ses mots, elle ne pouvait pas montrer sa faiblesse alors qu'il allait lui tourner le dos quoiqu'elle puisse lui dire. Et, elle savait pertinemment qu'elle le regrettait au point de ne plus en dormir. Qu'elle se blâmerait encore et encore pour son comportement, pour sa responsabilité dans ce carnage et pour toutes les erreurs qu'elle avait faites et qu'elle faisait encore constamment. Mais elle ne pouvait plus se livrer à Tim, pas maintenant du moins. Parce qu'il avait utilisé son passé comme arme et elle se sentait bien trop fragile pour avoir la force de reconnaître ses tords à voix hautes et pourtant il aurait fallu. Elle n'aurait eu qu'à lui dire qu'elle était désolé, totalement désolé, qu'elle avait tellement peur de le voir partir qu'elle s'était laissé submerger. Elle n'avait qu'à lui dire qu'il comptait pour elle, et qu'elle serait là pour son retour. Mais c'était au dessus de ses forces, elle était faible, voilà ce qu'elle était. Incapable de supporter les départs, les au-revoir, les adieux. Incapable de supporter la douleur, incapable de comprendre la douleur de son ami. Timothy s'était approché d'elle pour déposer un baiser sur sa tempe et elle avait fermé les yeux luttant contre son envie de s'accrocher à lui, de le retenir à tout prix, de se blottir dans ses bras si réconfortants par le passé. Et il était passé à coté d'elle pour ouvrir la porte, l'invitant par ce geste à quitter les lieux, à quitter son appartement. En d'autre terme, Timothy était en train de mettre dehors Alex. « Si tu tiens à mon bonheur alors ne t'avise pas de mourir Decastel. Jamais. » Elle fit glisser sa paume de main sur le bras de Timothy, un dernier contact, léger mais doux en se retournant prête à quitter l'appartement, prête à laisser derrière elle Timothy, encore. « Je pourrais jamais t'oublier. » Une faiblesse de sa part, une phrase qu'elle avait lâché alors qu'elle lui tournait déjà le dos se dirigeant vers la porte qu'il venait de lui ouvrir. Et elle franchissait le seuil, cette séparation symbolique entre le dedans et le dehors, entre Tim et elle. Et la porte s'était refermée entre eux dans un bruit sourd, brutal. Ou était-ce juste les derniers vestiges de leurs amitiés qui venaient de se briser et qui résonnaient dans l'esprit de l'Anglais ? Elle se laissa glisser contre le mur rencontrant rapidement le sol, sa tête basculant vers l'arrière heurtant le mur. « Je serais capable de te rejoindre. » Elle avait murmurée cette phrase une fois la porte passée, une fois certaine qu'il ne pourrait jamais entendre ces derniers mots. Mais c'était la seule chose qu'elle avait pu dire, parce qu'elle avait beaucoup trop d'affection, beaucoup trop de sentiments pour Tim, il faisait sans aucun doute partie de deux seules personnes pour lesquelles elle aurait pu tout faire. Et elle n'avait pas pu lui dire, pas pu lui avouer et elle savait que s'il venait à arriver quelque chose à Timothy Decastel, elle ne pourrait jamais s'en remettre. Parce qu'il était son phare, sa raison. Il y avait Caleb et il y avait Timothy et elle venait de perdre son ami, son confident. Et elle avait mal, si mal que respirer lui demandait un effort qui lui semblait presque insurmontable. Elle allait devoir vivre sans lui à nouveau, c'était un fait, mais elle ne savait pas encore comment elle allait pouvoir le faire. Et elle pensa à Caleb, parce que désormais il ne lui restait plus que lui pour la maintenir en vie, pour la faire sourire. Mais avec lui aussi elle avait merdé. Parce qu'elle ne savait faire que ça. Gâcher tout, faire souffrir. C'était sa vie, son quotidien, elle. Et assisse dans ce hall, elle se demandait s'ils n'auraient pas été plus heureux sans elle, sans son retour.
(c) DΛNDELION


@Timothy Decastel Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim 4014933344 Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim 3864469563 Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim 4014933344 Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim 3864469563 Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim 4014933344 Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim 3864469563
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty
Message(#)Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Oh, when you told me you'd leave. I felt like I couldn't breathe • Tim