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 charlie&levi ϟ behing blue eyes

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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyMer 24 Juil 2019 - 3:34

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Charlie et Levi


Une large tasse ornée d'une splendide image de pigeon et remplie de café noir devant toi, ton regard concentré parcourt avec détermination les différentes pages du calepin que tu as noircies sans merci. Ariane et toi avez un projet de nouvelle ; une aventure littéraire qui s'avérait plus que corsée compte tenu de vos caractères aussi forts que conflictuels. Vous acceptez difficilement la critique de l'autre et voulez constamment prouver que votre idée est judicieuse - voire enrichissante - pour votre ouvrage. Ainsi, il en est devenu inadmissible que la moindre de vos aspirations ne figure pas au sein de cette nouvelle - qui risque même d'initier une saga à ce rythme -, ce qui t'incite régulièrement à t'arracher les cheveux sous l'objectif d'induire une cohérence dans votre récit.

Tu es persuadé, toutefois, que cet écrit relèvera du notable. Vous y placez tant de cœur que le succès tu paraît inévitable. Certes, ces dernières semaines, tu avais peiné à vraiment te pencher sur votre projet, mais tu t'es promis de produire un effort, quitte à t'endormir sur la table du Death before Decaf ou finir sur le canapé de Matt à l'étage.

Tu lèves ton regard pour absorber une énième gorgée de café salutaire que Deklan a eu l'amabilité de te servir. Les locaux sont plutôt calmes à cette période de la journée. Quelques étudiants s'avancent sur leurs cours, une poignée de touristes s'animent des couleurs de Brisbane en étudiant les cartes obtenues par l'office du tourisme. Un enfant s'installe sur le siège devant toi sans autorisation et t'observe sans aucun scrupule. Tu hausses les sourcils, saluant sur un ton rieur : « Salut p'tit. T'es paumé ? » Un rictus fend les joues du garçonnet qui te dévisage franchement désormais, incertain. Tu augures qu'il ne parle pas la même langue que toi et enchaînes, armée d'une arrogance aussi insolente que sarcastique : « On sait qu'on a trouvé quelqu'un de spécial quand on peut la boucler et partager un silence agréable. » Accompagnant le geste à la parole, tu poses ton index sur tes lèvres, priant le silence, et te replonges dans ton calepin. Avec un peu de chance, le môme déguerpira.

Spoiler:
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyMer 24 Juil 2019 - 15:38

Behind blue eyes


Ce qui plait le plus à Charlie dans son boulot c’est le renouvellement incessant de nouvelles têtes qu’elle peut rencontrer. Les habitués du DBD sont nombreux, mais les nouveaux le sont aussi et ces deux catégories se mélangeant parfaitement face à elle. Le bar est toujours plein quelle que soit l’heure du jour et de la nuit, ce qui la rassure dans un sens. Elle sait que quand elle travaille elle n’a pas le temps de se réfugier dans ses démons, elle a toujours quelque chose à faire ou quelqu’un qui souhaite lui tenir une discussion. Allez y, elle est capable de parler d’à peu près tous les sujets du monde si c’est pour ne pas être seule. Ne la lancez cependant pas sur la politique en pensant l'impressionner : elle va vous noyer. Ce sont cependant des yeux amusés qui observent le manège d’un enfant voguant de tables en tables sans jamais oser formuler de questions - sûrement parce qu’il ne parle pas un mot d’anglais comme ses parents. Il sourit, il rigole, il manque de faire renverser le plateau de Charlie à plusieurs reprises mais elle ne dit rien, trop envoûtée par ses joues potelées et ses yeux verts. Ses parents l'appellent pour qu’il revienne et le petit Hanshu revient vers eux en levant les yeux au ciel - quelle insolence. La blonde repasse derrière le comptoir pour vider tout son plateau alors que la petite tête repasse en courant en plein milieu du café pour cette fois ci se poser sur un canapé. Elle pense pendant un moment qu’il s’agit d’un de ses proches mais lorsqu’elle reconnaît Levi elle se dit assez rapidement que non. L’étudiante a rapidement pitié de son partenaire qui n’arrive pas à se dépatouiller de l’enfant et décide donc de voler à son secours. Armée d’un léger sourire et d’une voix douce, elle vient s’agenouiller devant le petit et lui lance quelques mots. « Nǐ yīnggāi huí dào fùmǔ de cānzhuō shàng. Xiānshēng hěn máng. » Il lance un regard peiné à un Levi prêt à lancer un combat de joutes à tout moment avant de redescendre du fauteuil trop grand pour lui et de retourner voir ses parents.
Le véritable enfant enfin parti, Charlie n’attend pas plus d’une demie seconde avant de prendre sa place sur le fauteuil, de poser ses coudes sur le table et de mettre sa tête dans ses mains. Le petit chinois était sans doute le moins pire des deux car lui au moins n’osait pas parler. Malheureusement pour Levi, cela fait bien longtemps qu’elle a retrouvé sa langue bien pendue. Qui plus est ils n’ont jamais eu l’occasion de réellement discuter et elle a à peu près deux millions de sujets à aborder avec lui. « Kane t’avait vendu comme une des “worst bitch on earth”, mais il n’a pas précisé que ça ne fonctionnait que les semaines paires et les jours de pleine lune. » Son sourire s’élargit parce qu’elle sait qu’elle va lui tenir tête pendant un long moment et qu’elle n’éprouve aucun remord à cette idée là. La blonde n’éprouve non plus aucun remord à vendre Kane dès la première seconde et sans qu’aucune perche n’ait été tendu. « A moins que tu sois occupé à agrandir ton Death Note ? » Ses yeux se posent sur le calepin griffonné de toutes parts qu’il garde près de lui comme s’il s’agissait de la prunelle de ses yeux (et comme si l’enfant allait le lui manger, ce qui n’est pas si improbable que ça). Charlie se pose mille questions à propos de cet amas d’encre mais elle se fait fureur pour ne pas faire fuir son Haymitch au bout de seulement cinq minutes. « Bravo, pour The Voice. T’étais cool. J’avais pas eu l’occasion de te le dire. » Un des nombreux sujets dont elle pourrait parler avec lui. Elle sent qu’elle s’éparpille déjà beaucoup trop mais son sourire enfantin montre bien qu’elle a tout le mal du monde à restreindre tous les mots qui peuvent sortir de sa bouche.
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptySam 27 Juil 2019 - 2:24

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Charlie et Levi


Le mioche semble comprendre ta prière qu'il se taise, mais tu sens sans difficulté son regard te brûler la chaire. Il te scrute, te dévisage ; tu sèmes les questions dans son regard quant à ce que tu peux bien trafiquer à écrire, griffonner, annoter dans un calepin déjà beaucoup trop noirci pour que ce soit fructifiant. Le garçonnet commence à s'agiter, tu comptes les secondes qui te séparent de sa nouvelle requête d'attention. Jusqu'à ce que l'élément Villanelle vienne contrecarrer tous tes pronostics en exposant son savoir en une langue que tu soupçonnais être asiatique.

Ton regard passe de la rousse au petit brun qui hésite, marchande de ses grands yeux verts, jusqu'à se laisser glisser de la banquette et rejoindre ses géniteurs. Tu le suis du regard, se trémousser pour amuser la galerie, sa salopette rouge et sa casquette pokémon ne passant déjà pas inaperçues pour commencer. « Tu fais le beau, pas de doute coco, t'as le look qui te colle à la peau » tu chantonnes, amusé et railleur.

Devant toi s'est installée la barmaid de Matt - sa nouvelle acquisition. Pour une fois, tu es persuadé que ton cousin a pris une bonne décision. Charlie est un atout au Death before Decaf, elle est efficace et avenante. Elle attire les clients et fait en sorte qu'ils reviennent. Puis, elle est appliquée et fait une très bonne acolyte : les 100 dollars australiens que vous avez remportés au concours de châteaux de sable le clament haut et fort. « Another one bites the dust? Jolie performance. » Tu complimentes quant à la faculté de la jeune femme d'avoir retourné l'enfant à expéditeur.

L'étudiante vend ton meilleur ami, tu hausses un sourcil, acceptant sans difficulté le titre de “worst bitch on earth” mais beaucoup trop enclin à semer la zizanie pour ne pas articuler : « Alors c'est comme ça qu'il ose parler de moi dans mon dos ? Y'a plus aucun respect ! » Tu empruntes un air furieux qui s'efface vite aux dépens d'un rire, la rouquine évoquant un éventuel Death Note. Tu fermes le cahier et le rapproche de ton buste. « T'as juste été témoin de ma bonne action de la journée. C'est ce que je dois payer au Diable pour ne pas succomber à mon karma déficitaire. » Tu hoches la tête, appuyant tes propos muni d'un ton grave. Puis, tu saisis ta tasse au valeureux pigeon, absorbes une gorgée de café.

La jeune femme te félicite pour ta performance à The Voice et tu lui adresses un clin d’œil reconnaissant, reposant le contenant sur la surface de la table. « Merci bien. Une autre preuve comme quoi je perds jamais les compet' ! Rising up, straight to the top. Had the guts, got the glory. » Tu résumes en chantant, l'air conquérant. « T'as fait quoi de beau avec tes 100 dollars ? » Tu ne prives ta curiosité de questionner.
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyDim 28 Juil 2019 - 21:31

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La bataille de regard entre Levi et le petit qui n’a sûrement pas l’âge d’avoir deux chiffres fait largement sourire la blonde. Elle n’est pas réellement surprise, c’est un truc d’homme que de toujours chercher à se confronter à n’importe qui - même un gamin boudinet qui ne parle pas sa langue. La fierté de Levi doit être gonflée à bloc maintenant que son adversaire a foutu le camp, Rocky n’a qu’à bien se tenir : ils sont là les yeux du tigre. La blonde va même jusqu’à l’écouter se vanter de sa victoire, un grand sourire sur son visage toujours aussi impressionné de rencontrer des gens qui savent chanter en rythme. « Que veux-tu, I want it all. » Si le défi de la soirée est de parler en titres de chansons de Queen interposé, vous avez toute l’attention de Charlie. Il s’agit là d’au moins un groupe de musique tout le monde connaît et apprécie - non, aucune autre option n’est envisageable. Elle est aussi heureuse que l’auto dérision du chanteur s'extirpe aussi chez les autres, pas peu fière d’avoir fait fuir un enfant en lui demandant seulement d’aller rejoindre ses parents. Au fond elle est certaine que l’argument du “le monsieur est occupé” a eu raison du peu de conviction du chinois. Il se pourrait tout aussi bien qu’il n’ait pas compris un mot de ce qu’elle disait et qu’il soit actuellement en train de pleurer dans les bras de ses géniteurs parce que la barmaid blonde l’a insulté. Il serait en train de leur raconter à quel point elle avait des yeux revolver et le regard qui tue et qu’elle lui a parlé sans qu’il ne dise rien. Entre les yeux revolver et ceux du tigre, ils feraient un duo détonnant. « On enseigne aux femmes à faire peur aux enfants depuis des générations dans ma famille. » Prenant la place du petit garçon, elle pose à son tour ses mains sur la table et se fait fureur pour ne pas faire de bruit avec ses ongles un à un. Il ne faudrait pas qu’il veuille déjà la tuer, elle a encore bien trop de sujets à aborder avec lui. Quand le sujet se porte sur “casser du sucre dans le dos de Kane sans aucune raison valable”, elle est parfaitement rodée à l’exercice et sourit déjà bien plus que nécessaire. « Tu aurais préféré qu’il me dise que tu “représentes le monde pour lui” et qu’il te voue un “amour sans fin” ? » Elle n’en a pas fini avec la citation de paroles de chanson, désolée. Son sourire s’étire devant l’air faussement désabusé du chanteur et elle prend à son tour une mine sérieuse. Elle n’en a que l’apparence. « Je te préviens que s’il est question de trouple tu seras de corvée vaisselle à tous les repas. » A vrai dire elle est heureuse de voir les deux hommes s’entendre à ce point sans qu’elle ne connaisse réellement les tenants et aboutissants de leur relation. Elle en est encore au stade où elle découvre tout mais cela ne lui fait pas peur, elle peut se la jouer aventurier contre tout guerrier ou Bob Morane contre tout chacal pendant quelques temps encore. « Tu veux un autre café pour contrer ton karma déficitaire ? Je suis sûre que ça marche autant qu’un Death Note, et c’est la maison qui offre. » Charlie laisse planer un silence pendant deux secondes, se mettant soudainement à chercher Matt du regard dans la foule avant de se ressaisir. « Enfin, si on ferme pour cause de faillite ça implique que tu te sentes coupable. D’un autre côté si je te fais payer un verre Matt risque de m’en vouloir pour les dix années à venir. » Déjà qu’il offre des verres et des tournées à tout va, alors que dire à propos de son cousin préféré. Il n’est peut être même pas le préféré mais c’est l’information que la blonde a extrapolé et elle ne souhaite absolument pas revenir sur ses pas. Il est assez cool pour être le cousin préféré de quelqu’un et ce quelqu’un doit être Matt ; fin de la discussion.
La jeune femme sourit une dernière fois face à son improvisation de Eye of the Tiger, pas peu fière d’avoir pensé à cette chanson il y a quelques minutes à peine. Ils sont vraiment faits pour former une équipe, c’est le destin qui ne cesse de les relier - quelle autre raison sinon ? « On m'a trop donné bien avant l'envie. » Elle lui a dit pourtant qu’elle ne voulait pas de son argent et qu’ils devraient partager, ou alors qu’il devrait le prendre tout court pour l’avoir supporté tout un après midi face à une bande d’adolescents emplis d’hormones en ebullescence. Elle s’est retrouvée toute penaude avec ce billet dans une main et son seau et sa pelle dans l’autre. Personne ne leur apprend que la vie est si facile parfois. « J’ai joué la sagesse, je ne les ai pas dépensé encore. Je voudrais faire un voyage pour la fin de mes études et vu que je n’ai toujours pas fait tourner mon globe terrestre et lancé une fléchette, je me prépare comme si j’allais sur la Lune. » Elle garde toujours sa tête entre ses mains, la mine heureuse, les yeux rieurs et un grand sourire sur le visage. « A part le prénom d’enfants innocents, tu marques quoi dans ce carnet ? » S’il pensait lui avoir échappé, il a tort. La jeune femme se pose trop de questions pour que toutes puissent passer entre les mailles du filet, et surtout pas celle là.
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyDim 28 Juil 2019 - 22:27

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Charlie et Levi


Tu salues l'honorable performance de Charlie ayant reconduit l'enfant chez ses géniteurs sans ménagement. La jeune femme t'avoue que cette pratique est transmise de génération en génération à la gent féminine de sa famille. Un rictus faussement impressionné étire tes traits et tu enchéris, insolent : « Est-ce que vous vous enseignez aussi à combattre le diable, défier les dragons du néant, construire des tours, des cathédrales sur des sables mouvants ? » Tu hésites à ajouter "entamer une conversation de manière déroutante" à la liste des talents cachés de la Villanelle, ne t'attendant pas à être cataloguée de worst bitch on earth de manière si directe. Non pas que cela te vexe, tu acceptes le titre avec autant de fierté que de bienveillance.
Tu ne peux t'empêcher de rire quand la serveuse joue dans le sentimental et lui annonces la couleur derechef : « Nope, j'aime trop les mauvais rôles. Ils sont si peu élevés à leur juste valeur. C'est ma mission existentielle de leur rendre justice et honneur. » Tu hoches la tête, soulignant la sémantique de tes propos avec un air grave. Puis, tu te redresses, t'agenouilles sur la banquette afin de prendre de la hauteur sans avoir à te déplacer. « Ou les rôles de tyrans : Aimez-moi à genoux j'en suis fou. Et si ça vous fait peur, dites-vous que sans moi, vous n'êtes rien du tout ! » Un nouveau rire file entre tes lèvres et tu reprends place sur la banquette. « Pas mal, hein ?! » Tu frises la rhétorique.

Charlie menace. Une notion de trouple conduirait à une sanction de corvée de vaisselle éternelle pour toi. Un sourire en coin, tes bras se croisent contre ton buste. Voilà un aveu plus clair que ceux que te fournit ton cœur de rocker de meilleur ami. « T'as oublié que chacun fait, fait, fait, c'qui lui plaît, plaît, plaît ! » Tu répliques, sur le même ton chantonnant. Puis, reprenant du sérieux, tu questionnes : « Donc ça y est, vous êtes officiellement en couple ? A quand l'arrivée d'Adélaïde ? » Tu hausses les sourcils, ton attention rivée sur la fille aux yeux menthe à l'eau.

La rouquine t'offre un café. Tes pupilles se plongent dans le sombre fond de ta tasse. Tu l'agites, engloutis les quelques gouttes obscures restantes d'un trait, repose bruyamment le contenant - que tu apprécies furieusement et que tu t'es désormais approprié entièrement - sur la surface de la table à l'image d'un ivrogne dans une taverne. « Du rhum, des femm's, et d'la bièr'nom de Dieu ! » Tu tonitrues, attirant quelques regards voguant entre la surprise, l'indécision et l'effarement sur ta personne. Même Charlie balaie les locaux du regard. Regrette-t-elle de t'avoir approché ? « Bon, ok, plus sérieusement, ce sera avec plaisir pour le café. Allez, entraîne-moi au bout de la nuit, jusqu'à l'insomnie... » Tu consens, calmant le jeu, avant de réaliser qu'elle redoute surtout les foudres de Matt. Tu pouffes de rire et rétorques : « T'es mignonne. J'ai un traitement de faveur grâce à mon patronyme, t'inquiète. Et s'il te dit quelque chose tu le conduis vers moi, je saurais y faire. »

Acceptant avec enthousiasme le compliment de la barmaid, tu remets une couche sur ta succession de triomphes puis demande à ton interlocutrice comment elle a dépensé le prix du concours de châteaux de sable. Attentif, tu l'écoutes t'expliquer qu'elle compte effectuer un voyage au terme de ses études et à défaut d'une destination comme d'un itinéraire précis, elle se contente de se préparer au maximum. Sage décision, elle n'aura rien à se refuser ainsi. « Tu n'as vraiment aucune idée de destination ? » Voyager - via la navigation - est l'une de tes passions. Il t'est impossible de ne pas rebondir sur un tel projet confié. « Genre, tu t'orienterais plutôt vers les sunlights des tropiques ou tu opterais pour donner à Kane des baisers givrés sur les montagnes blanches ? A moins que tu sois plutôt du style week-end à Rome, tous les deux sans personne, Florence, Milan, s'il y a le temps ? Sans oublier l'option de plonger nue dans un lac du Connemara, bien sûr ! » Tu hausses les épaules. Il y avait l'embarras du choix à ton sens. Par ailleurs, en règle générale, tu aurais sauté sur l'occasion pour proposer une escapade en mer à Charlie. Mais vu les circonstances, tu te mordais bien fortement la langue pour ne pas lancer une invitation à laquelle tu étais plus qu'incertain de savoir répondre en temps voulu.

C'est au tour de la jeune adulte de faire preuve d'intrigue. Tu fais tourner le cahier sur la table avec ton index, instaurant un suspens, puis expliques : « C'est le brouillon d'une nouvelle que j'écris avec Ariane. Je suis de la vieille école, je fonctionne encore au papier. » Les doigts de ton autre main valsent sur le contour de ta tasse, ce n'est pas tout, mais tu attends ton café à l’œil. « Et toi, tu fais quoi de ton temps libre ? Tu finis quand tes études ? Que j'sache combien de temps faudra que je garde Adélaïde avant que tu décroches ton diplôme et puisses t'occuper d'elle. »

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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyMer 31 Juil 2019 - 4:25

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Le sourire de la jeune femme ne la quitte pas alors qu’elle apprend peu à peu à connaître Levi de manière totalement détournée. Il évolue entre insolence et bienveillance, ne fait qu’attiser toujours un peu plus la curiosité à son égard. Elle n’arrive pas à lui coller la moindre étiquette, le faire rentrer dans aucune case de la société non plus. Il est un marginale qui a néanmoins participé à The Voice et ça la fait rire, lui qui a apparemment décidé de ne répondre qu’en paroles de musiques. Elle ne se demande même pas comment ils en sont venus à devenir amis avec Kane, ça semble plutôt évident désormais. « Pas mal du tout, tu aurais pu faire un horrible Capitaine Crochet dans la pièce de l’école. » Charlie rigole à nouveau face à toute l’âme qu’il met dans son interprétation et à sa déclaration d’amour pour les vilains. On préfère tous le Joker à Superman de toute façon (bon, peut être pas à Batman ; mais ça se négocie).
Il se retire de toute corvée de vaisselle et la blonde lève les yeux au ciel, faussement agacée. Ca l’aurait bien arrangé qu’il s’y colle, mais il ne pense qu’à obtenir de nouvelles informations sur son ami. A sa place elle en aurait fait de même alors impossible de lui en vouloir. Son sourire devient cependant gêné quand sa question est à peu près sérieuse. Peut être qu’elle aurait dû se taire, attendre un peu avant de faire des plans sur la comète. Il est trop tard de toute façon ; alors son assurance disparaît un instant, ses yeux se perdent sur les mains de Levi posées sur la tasse et elle sent assurément ses joues rosir. Elle est une véritable enfant. « Je crois que j’ai signé pour une double dose de vaisselle, ouais. » Le chanteur utilise les mots d’adulte, il parle de “couple” et de rendre les choses “officielles” ; ça effraie bien trop Villanelle pour qu’elle soit capable de les répéter à son tour. Heureusement que la remarque sur Adélaïde l’intrigue, la fait sourire à nouveau et surtout oublier pourquoi elle est celle qui a dû tout annoncer au meilleur ami de son petit ami que ce dernier est en couple. « Tu quémandes déjà pour être le parrain ? Tu sais que ça implique forcément de te retrouver avec des couettes dans les cheveux ? » Comme si c’était réellement le pire argument qu’elle pouvait trouver. Elle manque surtout d’ajouter que s’il continue de donner des préservatifs à Kane il n’y aura jamais d’Adélaïde qui pointera le bout de son nez ; mais elle se ressaisit. Cela ne risque pas d’arriver sous peu de toute façon.
Heureuse qu’il accepte l’offre du café elle lui reprend rapidement sa taille des mains, la remplit de café brûlant via la cafetière et la voilà aussitôt revenue à la table de brun ; comme si elle n’était jamais partie. Charlie profite de son absence pour se servir une tasse de caféine à son tour. « Je peux me débrouiller seule. » Elle rapplique aussitôt après la proposition d’éconduire Matt vers Levi, ne souhaitant plus dépendre de personne désormais. Ceci dit elle sait aussi profiter des occasions qui s’offrent à elle et foncer tête baissée dans la maigre ouverture qu’il lui offre. « T’as pas d’armes secrètes contre Matt par là ? Le genre d’histoire que seul un membre de la famille aurait, un truc qu’il aurait fait pendant ses jeunes années lorsqu’il n’était pas encore totalement rouillé. » Il ne l’est toujours pas vu qu’il s’amuse à monter sur des échelles à tout va en présence d’Andy, ce qui ressemble beaucoup à une tentative de suicide aux yeux de la blonde.


« Je garde l’option “plonger nue dans un lac du Connemara” sous le coude tant que Kane ne se dit pas qu’il est catholique. » Et elle parle beaucoup trop de lui, elle ne s’en rend même pas compte. « Il faut seulement changer le nom en “Mer Morte” ce qui donne un rythme beaucoup moins entraînant à la chanson. » Heureuse de pouvoir parler de ce projet à quelqu’un, elle est bien incapable de détourner ses yeux des siens désormais - il n’aura plus la paix jusqu’à ce qu’il parte. « J’aimerais découvrir les Sept Merveilles du monde. J’en ai vu deux, il me manque notamment la cité de Petra et c’est sûrement celle que je suis la plus impatiente de visiter. » Ce plan se forme petit à petit dans sa tête depuis des années et il n’avait jamais été question d’emmener qui que ce soit avec elle jusque là, ceci dit elle ne serait sûrement pas contre l’idée de passer le nouvel an en Jordanie avec lui. Ou la Saint Valentin. Ou n’importe quel autre jour sans fête, à vrai dire. « Et puis regarde moi, je serais rouge après deux secondes d’exposition au soleil, tomberait dans un gouffre à la montagne, me ferait avoir par tous les attrape-touriste de Rome, Florence et Milan à la fois. » La jeune femme a des étoiles dans les yeux et si préparer sa valise aujourd’hui accélérerait le jour du départ, c’est sûrement ce qu’elle serait partie faire en courant. « Tu partirais où toi ? » Simple question innocente d’une enfant qui l’est tout autant, aveugle face à ce qui se déroule pourtant sous ses yeux. L’horloge tourne et elle tente d’arrêter l’aiguille des minutes sans prendre gare à celle des heures. Elle croit encore que tout doit nécessairement bien se passer puisque si les gens ont le sourire et rigolent c’est que tout ca bien. Alors que ce sont généralement eux les plus tristes. « T’es un touche à tout alors. Je suis admirative. » Elle boit une nouvelle gorgée du café qui la tiendra éveillée toute la nuit avant de se rendre compte de ses paroles et de rajouter quelques mots à la hâte. « Enfin prends pas la grosse têt’ hein, je suis pas si admirative que ça. » Elle est totalement admirative, si. La preuve est que ce sont les premiers mots qui lui sont venus à l’esprit avant que le filtre de son cerveau ne se mette en marche ; trop tard.
« Si c’est un garçon on sera aussi obligés de l’appeler Adélaïde ? » Il y tient à son prénom et la blonde rigole parce qu’il est arrivé au milieu de sa conversation (comprenez : baisers entre deux pleurs et deux chansons) avec Kane sans pour autant ne rien comprendre. Il a anticipé comme la soirée allait se terminer, ça oui, mais elle ne sait pas comment un possible second prénom duquel elle se moquait est devenu le prénom d’un bébé inexistant. Mais soit, elle est bonne joueuse et réellement amusée par sa confiance à toute épreuve. « Ma vie est faite pour qu’il n’y ait pas vraiment de temps libre. J’étudie les sciences politiques à la fac, je travaille ici ou alors je sors rejoindre des amis. J’aime pas vraiment la solitude, les moments de calme, l’introspection ou tout ça. » Sa voix est redevenue plus douce, moins aiguë. Elle pose des mots sur cette peur panique de la solitude et de l’abandon alors qu’elle ne souhaitait qu’en savoir plus sur son Death Note. Autant dire que ce n’était pas au programme mais qu’elle ne fait pas grand chose non plus pour retenir ses confidences. Qu’il le veuille ou non (qu’elle le veuille ou non aussi), il a déjà acquis sa confiance. « Tout ça pour dire que je suis diplômée à la fin de l’année, mais on peut toujours s’arranger pour que tu la gardes. Tu serais sûrement le pire tonton gateux de l’univers. » Et Charlie est la pire fille capable de sonder les gens, aussi. Au fond c’est ce qu’elle a envie de croire, c’est ce qui la rassure aussi sans que cela n’ait aucune logique. « Tu vis de tes passions ? »
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 1:02

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Charlie et Levi


Théâtral, n'ayant jamais été saisi par la peur du ridicule au cours de ton existence, tu t'amuses à entrer dans le rôle d'un tyran narcissique, sommant le bas peuple à t'aimer et te vénérer sans scrupule aucun. Sollicitant l'avis de Charlie quant à ta performance, celle-ci t'offre le rang d'un horrible Capitaine Crochet issu d'une pièce écolière. « N'est-ce pas. » Tu acquiesces, l'air aussi grave que sérieux. « Dommage que ça n'entrait pas dans mon emploi du temps de ministre, à l'époque. J'aurais tout raflé ! » Tu ris et interroges : « Et toi, dis donc, t'étais qui, à l'école ? Tu devais avoir un chic rôle pour encore être sur les bancs ! » Pour ta part, tu ne possédais aucun diplôme et en aucun cas ne remettrais les pieds dans un établissement scolaire.

Le dossier Kane est abordé. Forcément, il vous est incontournable. Enthousiaste, tu devines que la relation entre ton meilleur ami et la rousse progresse vers le sérieux. De toute façon, Kane te vante déjà ses prouesses sexuelles avec la belle (tu ignorais s'il s'agissait de fantasmes ou de concret, n'en est pas encore sûr vu certains scénarios, refuses de savoir quoi qu'il en soit), ainsi, tu te doutais bien qu'elle le tolérait un minimum. Tu perçois cependant que le sujet met assez mal à l'aise la jeune femme, dont le rosé effleure joliment les joues, et optes pour user d'humour dans le but de gommer toutes traces d'embarras. De toute façon, t'es incapable d'être sérieux plus de trois minutes - sauf quand tu es enragé de colère. Et heureusement pour la Villanelle, ce n'est pas le cas présentement. « Tu quémandes déjà pour être le parrain ? Tu sais que ça implique forcément de te retrouver avec des couettes dans les cheveux ? » « Ça tombe bien, j'ai le crin idéal pour ça ! » Gracieux, tu rejettes tes cheveux en arrière et démontres leur volume tant bien que mal.

Charlie revient munie d'une tasse de café t'étant destinée, tu la remercies avec un regard brillant d'affection. Tes lèvres trempent dans le paradis sombre, la serveuse t'expose savoir extrêmement bien se débrouiller par ses propres moyens. « Une femme indépendante est une femme en or. » Tu complimentes avec un clin d’œil et ris de bon cœur à l'écoute de la demande de ton interlocutrice. « Il n'y a pas assez de la journée pour te dévoiler toutes ces histoires ! Et je ne parle qu'en cas de troc. » Ton sac regorge de contre-arguments visant à faire tourner ton cousin en bourrique. Dommage que tu l'apprécies trop pour ne pas l'en préserver. « Tu ne risques pas de trouver un crucifix planqué dans sa chambre, j'te rassure. » Tu renseignes ensuite l'étudiante sur la religion de votre personne spéciale en commun.

Vous semblez aussi amoureux des voyages l'un que l'autre. La rouquine te confie son vœu de visiter les sept merveilles du monde et t'indique avoir déjà posé ses prunelles sur deux d'entre elles. « Joli ! J'aime et j'approuve ! T'as visité lesquelles ? » Tu questionnes, férocement intéressé. « J'peux te filer plein de tuyaux pour survivre à plusieurs climats, milieux et tentations. » Tu vantes. « Même le froid extrême, bien que j'ai eu un peu de mal à le gérer, celui-là. » Tu démontres tes mains encore marquées par de sales gelures. « Tu partirais où toi ? » La question qui fait horriblement mal, te happe brutalement, te gifle de plein fouet sans même que tu n'aies pu l'anticiper. Ton visage demeure inchangé, tes sentiments scotchés, ton cœur manque un battement, l'éclat dans tes yeux s'évapore quasiment spontanément néanmoins. Tu te réanimes, plonges ton regard vers ton café, sourire en coin aux lippes œuvrant à banaliser la douleur. Partir au loin, à la découverte du monde en voguant ses mers et océans, a toujours composé ta vocation, ton ambition, ton besoin. Mais depuis deux ans, tu t'en es privé. T'as eu les ailes coupées sans cérémonie. Et vu ta condition actuelle, il y a de fortes chances pour que ton seul moyen de voyager consiste en tes souvenirs ou les récits d'Autrui. « Je pense que je vais te copier lâchement et ajouter le projet des Sept Merveilles à ma bucket list. » Tu annonces, mens, saisis la voie la plus aisée, déstabilisé prodigieusement par la serveuse.

L'attention de Charlie se rive sur ton notebook. Ton rictus désormais teinté de sincère, tu lui expliques qu'il s'agit d'un brouillon d'une nouvelle que tu écris en collaboration avec Ariane la banane. La vingtenaire lâche t'admirer, te comble du grade de touche à tout. Tu ris avec entrain lorsqu'elle te prie de ne pas prendre la grosse tête et répliques : « J'suis c'qu'on aurait appelé il y a des décennies un homme de peine. J'me débrouille pour faire plein de jobs différents : j'effectue la peine des autres. » Tu fais tourner nerveusement le cahier sur la table avec ton index et offres : « J't'en filerais une copie si t'aimes la lecture. »

« Si c’est un garçon on sera aussi obligés de l’appeler Adélaïde ? » « On s'en fiche, ce sera une fille. » Tu promets avant de t'intéresser davantage au quotidien de ta compagnie du moment. « Et les sciences politiques, ça se mange comment ? Tu fais quoi comme métier avec ça ? » Tu te redresses, allonges doucement ton dos sur la banquette. « L'oisiveté c'est la mort. Tu fais bien de ne pas arrêter. T'auras le temps d'être seule et de te reposer quand tu seras morte. » Tu rejoins ses confidences avec un sourire complice, compréhensif. Alléger le lourd, minimiser le mal, c'est ta spécialité, même si t'as jamais pesé tes mots et peut aisément choquer les âmes sensibles. Elle te menace d'être un tonton gâteux, tu t'apprêtes à contrer ses offenses mais tu te rappelles juste à temps, en songeant à ton neveu, qu'elle a raison sur toute la ligne. « Coupable. » Tu acceptes la sentence, hochant la tête, conciliant. « Donc tu m'fais déjà assez confiance pour me laisser ta progéniture ? Détail supplémentaire que je porte à ta connaissance : je vis sur un bateau et n'aies qu'une seule ligne de vie. » Tu hoches les épaules, désinvolte. « Je pourrais prendre le large avec elle ou la nourrir aux poissons. » Tu exposes les possibilités sur un ton neutre, mine songeuse, laissant allègrement planer le doute que tu sois un psychopathe. Sauf que Charlie ne semble pas mordre à l'hameçon. Elle est toujours devant toi, décontractée, t'accompagnant avec sa propre tasse de café, s'interrogeant si tu vis de tes passions. « J'ai toujours vécu de mes passions, depuis mes 19 ans. J'ai pas toujours bien vécu, mais toujours vécu d'elles. » Tu marques une pause, ajoutes après quelques réflexions : « J'ai fait des petits jobs ici et là pas très passionnants quand vraiment j'avais besoin de fric instantanément et que j'avais pas d'autres choix pour continuer mes passions. Genre quand mon bateau tombait en panne. Ça m'a permis d'avoir plusieurs cordes à mon arc et pas être empoté en cas de pépin. Si un jour t'as besoin d'un cuistot ou a une panne de moteur, j'suis ton homme. Mais à part ces cas particuliers, j'ai toujours vécu de la musique ou de l'écriture. J'ai un bouquin qui a été publié et j'ai vendu des nouvelles à quelques journaux. »
 


Dernière édition par Levi McGrath le Ven 16 Aoû 2019 - 5:41, édité 1 fois
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyJeu 15 Aoû 2019 - 18:58

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Être Capitaine Crochet est un chouette rôle, bien mieux que de jouer le gazon ou l’arbre mourant au fond de la scène, c’est à dire n’importe quel rôle qui aurait été attribué à Charlie si elle avait dû jouer dans une pièce. Elle ne sait pas mentir et encore moins être quelqu’un d’autre. Elle devrait jouer elle même, ce qui reviendrai sans doute à être Juliette ou alors Eurydice. Les deux ne brillent pas d’intelligence. Pour la mortelle, on sait tous pourquoi. Pour la dryade … c’est parce que cette pimbêche est toujours la cause de la mort d’Orphée quelle que soit la version de son sauvetage des Enfers. On lui dit de ne surtout pas se retourner et elle, dans un accès de génie, lui offre mille raisons de le faire. Tout ça pour dire que Villanelle aurait été exécrable dans n’importe quel rôle et que pour cette raison et des centaines d’autres, elle était la gentille fille sage du second rang (parce que le premier, ça fait fayot). « J’étais la fille hyper boring qui rendait toujours ses devoirs à temps et qui prenait bien ses notes ; l’ennui total. » Elle est toujours ce genre de fille mais maintenant toute sa vie à côté a bien changé. Le temps où elle se couchait à neuf heures et pas une seconde de plus est révolu depuis longtemps. Désormais si elle se couche à quatre ou cinq heures cela sera déjà un exploit. Si elle dort tout court, ce sera un exploit. Elle lève les yeux au ciel avec insolence, comme pour prouver qu’elle a réellement changé.

Il est insolent, drôle et capable de naviguer dans la mer déchaînée de l’Ironie comme personne. Levi maîtrise son sujet, sait lâcher les conversations qui fâchent au bout moment et Charlie ne peut qu’apprécier. Il comprend rapidement l’embarras de la jeune femme à propos de Kane et la laisse donc tranquille, préférant l’auto dérision comme subtil changement de sujet. Elle sourit donc, le remercie du regard sans vraiment savoir si lui aussi sait déjà lire en elle comme dans un livre ouvert. Dans tous les cas, elle ne doute pas qu’il ferait une très bonne tête coiffante pour des enfants en bas âge à occuper à tout prix. Il apprendrait tout un tas d’horribles bêtises en retour et deviendrait l’oncle préféré en moins de cinq minutes, sans aucun doute. « Je serais prête à vendre mon âme au Diable pour avoir une de ces histoires. » Sa phrase est ponctuée d’un rire qui n’a pas vraiment lieu d’être mais elle ne peut pas s’en empêcher. S’il y a bien quelqu’un qui pourrait mettre à mal l’image du parfait Matt, ça serait Levi. Cette idée la fait sourire bien qu’elle se sache réellement incapable d’utiliser ces fameuses anecdotes contre lui un jour.

Les mots dérivent sur le voyage et cela semble être un des nombreux sujets dans lequel Levi se sent à l’aise. Il parle avec des étoiles dans les yeux, ne semble plus capable de s’arrêter alors que la rousse se rend progressivement compte qu’elle ne connaît rien de lui. Le commun des mortels ne connaît pas les gelures, surtout pas en Australie. « Colisée et Grande Muraille, mais … attend, comment ça se fait que tu ais connu tout ça ? T’es un aventurier ? Le petit fils d’Indiana Jones ? Je veux tout savoir. » Elle répond avec hâte à la question qu’il lui pose avant de balancer toutes celles qui lui viennent en tête, toujours plus curieuse à propos de cet homme. A son tour il semble déstabilisé par la réponse mais malheureusement pour lui, elle ne sait pas aussi bien lire les comportements humains. Les indices sont flagrants pourtant elle ne les comprend pas, ou ne veut pas le faire. Ses yeux bleus l’observent prendre de nouvelles gorgées hâtives et son sourire enfantin ne la quitte pas, comme s’il allait pouvoir cacher tous les maux du monde.

L’attention se porte ensuite sur le notebook, les sujets de discussion s’enchaînent sans jamais se ressembler et la rousse a encore tant de choses dont elle voudrait lui parler. Elle arrive néanmoins à rester posée sur la banquette sans se dandiner et quémander à plus d’action puisque tous les sujets l’intéressent réellement. « Je ne t’aurais pas qualifié d’homme de peine parce que tu écris, au contraire. Ca a dû être le rêve de tout le monde à un moment ou à un autre. » Elle a dû y penser elle aussi fût un temps et ça lui est passé, comme toutes les choses qui traversent son esprit. Elles vont et elles viennent, rien ne s’attarde bien longtemps. « Je lirai cette copie quand ce sera terminé. » Ses doigts tapotent le papier pour appuyer ses paroles.

« Tu essayes de te faire passer pour une horrible personne ? J’ai du mal à t’imaginer comme tel, tu seras chargé de garder Adélaïde que tu le veuilles ou non, maintenant c’est trop tard pour reculer. » Même Kane n’aurait pas son mort à dire, lui qui serait sûrement paniqué à l’idée de laisser la chair de sa chaire à plus de trente centimètres de lui, même sous la tutelle de son meilleur ami. Le fait que ce dernier ait décidé du sexe et du prénom de leur enfant ne jouera même pas en sa faveur et c’est bien dommage. Ses doigts se réchauffent autour de la tasse qu’elle porte à nouveau brièvement à ses lèvres. Elle comprend enfin d’où il tient toutes ses aventures, lui qui vit sur un bateau. Cela n’étonne même pas la rousse, au fond. Il est un marginal qui a bien du mal à rentrer dans les codes de la société, quoi de mieux que de vivre sur un bateau pour s’enfuir quand tout devient trop compliqué ? « Tu devrais faire un post it avec ce cv sur ton front et même y ajouter des talents insoupçonnés de bâtisseur de château de sable. » Ledit post it rose fluo (couleur non négociable) se laisserait se dérouler au fur et à mesure qu’on voudrait lui découvrir un de ses anciens petits boulots pour garder toujours plus de surprise. « Ça sera toujours plus digeste que des cours de sciences politiques. » Finit-elle quand même par répondre à sa question, désormais bien peu intéressée par ses études.
« Encore aujourd’hui j’ai du mal à croire que tu sois passé dans une émission de télé. J’ai plus tendance à te voir sur ton bateau avec des banderoles dénonçant le gouvernement, des trucs comme ça. » De la part de la rousse cela ne sonne pas du tout comme une reproche, plutôt une nouvelle interrogation qu’elle ajoute à la liste de toutes celles concernant Levi. Elle n’attend même pas de cette à cette phrase qu’elle lui lance avec un petit sourire et des yeux rivés sur son visage, comme si elle allait être capable de lire quoi que ce soit dans son regard. « Nouvelle question, et c’est même pas la dernière. Vous vous êtes rencontrés comment tous les trois ? Vous avez l’air de venir d’univers différents mais vous vous tirez trop bien dans les pieds pour des gens qui ne s’entendent pas. » Cette question lui permettrait sans doute d’en apprendre plus sur Levi, cette rousse qu’elle déteste déjà, et sur Kane bien sûr. Elle s’est aventurée dans un monde de grands sans en connaître les enjeux et elle commence à peine à tâter le terrain, sans peur aucune. Carpe diem.
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyVen 16 Aoû 2019 - 20:07

Behind blue eyes
Charlie et Levi


La belle Charlie a obtenu ton entière attention et suscite même ta curiosité. Toi qui d'ordinaire ne te laisse jamais charmer ni déconcentrer par Autrui, il faut croire que tu deviens faible ou que la Villanelle est dotée d'un charme spécial. Ainsi, tu t'intéresses à son passé, à quel groupe elle appartenait au sein de la jungle scolaire. « J’étais la fille hyper boring qui rendait toujours ses devoirs à temps et qui prenait bien ses notes ; l’ennui total. » « Et regarde où ça t'a mené... » Tu taquines, sourire amusé, avant d'opter pour une autre direction lorsque le sujet de Kane est abordé, s'érige tel un bateau malmené par une mer houleuse, les mots de Charlie glissant à l'image d'hommes sur le pont. Vous vous échangez un regard que tu estimes entendu, une part de reconnaissance brillerait peut-être même au fond de ciel bleu s'étendant dans les yeux de la barmaid.

« Je serais prête à vendre mon âme au Diable pour avoir une de ces histoires. » Matt, le patron, dont tu peux ruiner encore plus la prestance en quelques histoires soigneusement sélectionnées. Son employée rit, tu souris doucement avant d'indiquer tel un homme d'affaires ouvert à toutes négociations : « J'en prends bonne note. » Le rôle du Diable t'a toujours attiré, après tout. Cependant, il s'avère que contre toutes attentes, tu entretiens quelques limites. A croire que tu possèdes un honneur malgré tout.

« Colisée et Grande Muraille, mais … attend, comment ça se fait que tu ais connu tout ça ? T’es un aventurier ? Le petit fils d’Indiana Jones ? Je veux tout savoir. » Tu les conserves, ces étoiles dans les yeux. Tu es animé de cette passion qui te fait tout oublier : les résultats médicaux, la fatigue, la douleur, la peur de la suite. En ce moment-même, Charlie obtient le titre d'âme salutaire et tes doigts effleurant tes engelures, tu replonges des années plus tôt. « J'ai fait trois ans dans la Royal Navy. Le jour même où j'ai quitté l'armée, j'ai acheté Cadence. J'ai flambé tout l'argent que j'avais, tout l'héritage, tout mon compte en banque, jusqu'au dernier centime. Cadence n'était pas une affaire, à l'époque. Mes camarades m'ont mis en garde maintes fois : "Tu vas le regretter, Levi", "Ce bateau sera ta ruine"... Sauf qu'il me fallait absolument un bateau et j'étais tombé amoureux d'elle...  » Tu marques une pause, soulignes : « Et juste pour qu'on soit au clair : le Colisée et la Grande Muraille, j'trouve ça déjà génial comme palmarès à ton exploration des merveilles ! » Tu lui adresses un sourire, continues :  « Cadence plus ou moins prête à l'aventure, j'ai enchaîné les escales : Espagnole, Portugal, Madère, Île Selvagem, Canaries... Après, j'ai traversé l'Atlantique en 28 jours. Je suis arrivé à Saint-Barthélémy, avec 60 centimes en poche mais... La vie avait jamais été aussi belle ! » Et tu parles avec tant d'amour pour l'aventure, tant de nostalgie mêlée à l'euphorie.  « A ce moment-là, tous les petits boulots étaient bons à prendre. Je voulais renflouer la caisse de bord pour équiper et solidifier Cadence parce que j'avais en tête les mers du monde et les glaces des pôles. » T'as jamais voulu t'arrêter de l'explorer, votre monde.  « J'ai mis le cap vers le Groenland en passant par les îles vierges, les Bermudes, le Canada, Saint-Pierre et Miquelon. Le thermomètre chutait à toute allure, y'avait les icebergs, les aurores boréales... » Tu inspires profondément, bois doucement une gorgée de ton café.  « C'était parti pour réaliser un de mes rêves : hiverner plus de 130 jours aux confins du cercle arctique, sans aucun moyen de communication, avec 36 kilos de riz. Le premier jour était le plus beau de ma vie : j'ai hurlé ma joie, personne n'était là pour l'entendre. » Tu ris doucement, ton regard étincelant posé sur ton public du moment.  « J'étais seul au monde dans cette nature vierge de toute empreinte de l'Homme... » Ces images t'accompagnent à chaque lever du soleil que le destin t'offre.  « Le décor a vite pris des allures de fin du monde. La nature était déjantée. Le ressenti de -60 degrés. Il faisait toujours nuit, les icebergs se fracassaient contre la coque de Cadence quand ce n'était pas la banquise dérivante qui y exerçait tellement de pression qu'elle se déformait... J'ai perdu 12 kilos et récolté ces jolis souvenirs. » Tu désignes à nouveau tes engelures.  « J'sais pas si je suis un aventurier et je doute qu'il y ait de grands téméraires dans ma famille... Mais pour ma part, naviguer, c'est vivre. Je supporte mal de ne pas être sur la mer. C'est pour ça que je vis sur mon bateau. » Et ça fait beaucoup d'informations, pour une inconnue. Charlie inviterait-elle à ta confidence ?

Charlie te qualifie de touche à tout, tu confirmes en ajoutant que dans le passé, l'on t'aurait défini tel un homme de peine. Tu n'as pas de métier à proprement parler, ou en tout cas, pas un qui est pris au sérieux par nombreuses sociétés. Un nouveau sourire s'affiche sur ton minois lorsque la rouquine te dit qu'écrire a sans doute figuré à la liste des rêves de beaucoup d'individus. « J'pense que tant que tu te donnes les moyens sans compter et lâches jamais l'affaire, tu peux accomplir tous les rêves que tu peux avoir. » C'était ta philosophie, celle qui t'avait porté contre vents et marées, celle qui t'avait mené sur les planches de The Voice. L'étudiante promet lire la copie de la nouvelle quand elle sera publiée et tu acquiesces. « Tu m'en donneras ton avis. »

Adélaïde, la future progéniture de Charlie et Kane que tu augures. Tu t'en fiches bien de l'éventualité que ce soit un garçon, cette version de leur histoire n'existe pas dans ta tête ; et tu te plais beaucoup trop à t'inventer ces fictions et en jouer. Tu signales le danger qui gravite autour de ta personne, laisses filer un rire quand la barmaid te sentence coupable de garder le futur enfant peu importe tes menaces. Par la suite, tu lui affirmes avoir toujours vécu de tes passions. Certes, tu n'as jamais mené une vie royale et très rarement même confortable. Cependant, tu occupais tes journées à des tâches qui te faisaient vibrer, et cela, pour toi, valait largement toute richesse matérielle. « Tu devrais faire un post-it avec ce cv sur ton front et même y ajouter des talents insoupçonnés de bâtisseur de château de sable. » « C'est pas une mauvaise idée, » tu consens, sourire plaisantin. « J'y penserais quand je chercherais un job. » Puis, l’œil brillant, tandis qu'elle aborde la digestion de sciences politiques, tu soupçonnes : « Dois-je donc en déduire que tu ne sais pas exactement quel métier tu feras ensuite ? A moins que tu veuilles opter pour mon mode de vie sauvage ? J'ai bien prêché pour ma paroisse ? » Tu prends une nouvelle gorgée de café.

« Encore aujourd’hui j’ai du mal à croire que tu sois passé dans une émission de télé. J’ai plus tendance à te voir sur ton bateau avec des banderoles dénonçant le gouvernement, des trucs comme ça. » Tu t'adosses plus confortablement contre la banquette, signifiant avec sérieux : « Comme quoi, tout est possible. Mais surtout, j'ai toujours refusé attirer l'attention des autorités sur moi. Donc manifester contre les gouvernements etc., je laisse ça aux autres. Ils sont bien meilleurs que moi pour le faire, en plus. » Vivons heureux, vivons cachés. Et même s'il était vrai que tu appartenais à la sphère sociale depuis ton passage à The Voice, il n'en demeurait que ton seul agenda serait la musique. Puis, d'ici quelques années, tout le monde t'aura probablement oublié. « Nouvelle question, et c’est même pas la dernière. Vous vous êtes rencontrés comment tous les trois ? Vous avez l’air de venir d’univers différents mais vous vous tirez trop bien dans les pieds pour des gens qui ne s’entendent pas. » Tu ne peux t'empêcher de réprimer un rire avant de demander, aussi enthousiaste et compétitif qu'à la compétition de châteaux de sable : « Est-ce que je gagne un prix, à la fin, selon mes réponses ? » Tu remontes de nouveau dans le passé. « On s'est rencontré en 2002. On avait Avril Lavigne en commun. S'en sont suivies de folles aventures en duo comme en trio. Mais Kane et Ariane sont les plus proches du groupe, vu qu'ils ont toujours été ensemble. Moi, j'ai jamais su tenir en place et en plus, je vivais à Londres de base. T'es de Brisbane, toi ? » Tu enchaînes, curieux. « Tu as de la famille éparpillée un peu partout dans le monde ? »
 
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyVen 23 Aoû 2019 - 5:34

Behind blue eyes


La cuillère s’agite dans la tasse à café, certains sujets de discussion s’évanouissent mais l’attention de Charlie envers Levi reste la même. Une partie d’elle refuse toujours de le croire partie intégrante de la bitch team évoquée par Kane, se contente de le détester quelques secondes lorsqu’il fait semblant de ne pas comprendre avant d’enchaîner. Il préserve son cousin d’horribles histoires d’enfance (ou alors garde le meilleur pour plus tard), ce qui prouve encore une fois qu’il a un certain sens de l’honneur et mérite toute son attention. Elle non plus n’aurait pas dit tout ce qu’elle sait à propos de Léo au premier venu, aussi blond soit-il.

Leur nouveau sujet de discussion semble surpasser les autres de très loin et peut être même que Charlie pense entrevoir un sourire sur les lèvres de Levi au fur et à mesure qu’il lui résume quelques années de sa vie. La blonde l’écoute avec attention, voyage dans ses yeux par le biais de ses mots. Elle sourit réellement, comme assez souvent d’ailleurs. Les questions s’accumulent dans sa tête mais elle ne souhaite pas déjà le couper, se contente de rire lorsqu’il fait son apparté sur son exploration des Sept Merveilles. Chaque détail l’intéresse pourtant et une partie d’elle souhaiterait qu’il développe son séjour à l’armée, qu’il lui explique la raison du nom donné au bateau, qu’il lui relate chaque seconde de chaque heure de chaque jour passés loin de chez lui. Elle souhaiterait lui demander d’où lui vient ce goût d’aventure, si particulier à ses yeux alors que la blonde s’évertue à ne jamais quitter le droit chemin (ou seulement à raison d’une fois par semaine - pas plus). Pourtant la seule chose qu’elle fait c’est se taire et le laisser terminer le récit de ses voyages par delà les sept mers. Villanelle apprécie qu’il lui confie autant de choses et ce même s’il le fait d’une traite sans lui laisser le temps d’absorber toutes ces informations, ce n’est pas grave. L’important c’est qu’il le fasse, qu’il en parle de manière aussi détachée, qu’il revive son rêve à travers ses propres morts. Qu’il vive tout court, apparemment. Alors enfin, elle se permet d’ouvrir à nouveau la bouche, la mine concentrée et ses yeux plongés dans les siens. « Tu as eu peur ? » Ce n’est pas la première question qui lui soit venue en tête mais plutôt la dernière. A ses yeux elle a une place importante bien que la réponse ne changera rien à quoi que ce soit. Elle ne cherche pas à se moquer de lui ni même à l’idôlatrer, seulement à savoir ce qui le rend aussi humain. « Tu voudrais y retourner ? » Les deux questions s’enchaînent sans qu’elle n’attende la réponse parce qu’elle n’en est tout simplement pas capable. Tout le reste se tient encore tapis au fond de son esprit, elle avisera sûrement en fonction de ce qu’il lui répondra et surtout s’il est prêt à en parler pendant une décennie ou deux.

Elle hoche hâtivement la tête lorsqu’il termine de parler de son livre, qu’elle lui assure qu’elle en lira une copie pour lui donner son avis. Elle, et son absence total de connaissances sur le monde littéraire, ouais. En toute logique, elle sera à même de critiquer quoi que ce soit, bien sûr. Tout ce qu’elle fera serra de le lire en avant première et de complimenter Levi et Ariane, parce qu’elle pensera sans aucun doute chacun de ses mots. Parce que sur le moment elle aura aussi oublié qu’elle est supposée détester la rousse qui ne lui a jamais rien fait ; question de principes.

Il est poli et ne rejette pas l’idée d’un cv dépliant créé à base de post it et collés sur son front, signe ultime qu’il serait un super babysitter prêt à supporter toutes les folles idées de jeu de bambins en manque d’attention. « T’as bien prêché pour ta paroisse mais si tu comptes me faire perdre douze kilos à moi aussi je vais perdre quelques os dans l’opération. » Lui non plus n’est pas bien gras, peut être qu’il en a perdu dans la bataille. Ceux de la main sûrement, il y en a trop. Ou dans l’oreille, pour faire semblant de ne pas entendre des questions embarrassantes. « L’aventure te va mieux au teint, je me contente d’étudier des trucs sans savoir quoi faire comme métier et ça me va. » Elle se contente de hausser simplement les épaules, n’ayant rien de particulièrement intéressant à dire à propos de ses études. Il s’agit bien là de la seule constante dans sa vie lui donnant une raison d’avancer, quelque chose de bien plus fiable que toutes ses relations humaines ne le seront jamais.

« Je pourrais t’offrir un collier de pâte, ça anticipera les cadeaux qu’Adelaide te ferra. » Si jamais il y avait vraiment de bonnes ou de mauvaises réponses à sa question, elle lui aurait réellement confectionné un collier de nouilles de ses mains. Plus dégourdie qu’un enfant de cinq ans, cela n’aurait pas dû lui prendre des heures. Imaginer la grande star du pays qu’il est aujourd’hui se balandant à la vue de tous avec un magnifique collier de plusieurs carras et fait de penne, ça c’est une belle image à garder en tête.
« Dans les trios, tout le monde pense être celui qui est exclu. » Logiquement cela ne peut être que faux sinon il n’y aurait pas de “trio” qui tienne. Elle se souvient cependant d’un Kane attristé d’être mis à l’écart et maintenant que Levi lui dit à peu près la même chose, un des deux a forcément tort. De son point de vue, ils ne sont pas présents de la même manière mais sans leur intervention le trio s’effondre et les duos allant avec aussi. C’est tout ou rien, il n’y a pas de juste milieu ni même de break possible. Ils doivent le vivre intensément ou ne pas le vivre du tout. Quelque chose comme ça. Elle n’y connaît rien non plus aux trios à vrai dire, elle qui a déjà du mal à garder son meilleur ami. « Je note de ne jamais dire du mal d’Avril, ça pourrait mal se terminer cette histoire. » Elle sourit, rigole en même temps qu’elle boit son café. Kane lui avait déjà parlé d’elle en lui chantant ses louanges, mais maintenant qu’elle sait que cet amour remonte à plus de quinze ans alors la chanteuse est devenue inattaquable. Charlie vient de lui inventer la règle des quinze ans, la sauvant de tout reproche. « T’es anglais ? Je ne savais pas que les McGrath étaient éparpillés. » Elle ne savait pas grand chose, apparemment. Peut être qu’elle aurait dû parler à Matt parce qu’elle ne sait vraiment rien de sa vie, bien moins que lui en sait sur la sienne en tout cas. « La famille du côté de ma mère est née en Irlande mais ils ont finalement à peu près tous déménagé ici alors ça fait que je suis née à Brisbane, ouais. Il n’y a pas le charme des trèfles à quatre feuilles et des leprechauns, je me rattrape avec de faux cheveux roux. » Une main se perd le temps d’un instant dans sa chevelure qui redeviendra bientôt aussi blonde qu’au premier jour. Sans doute Levi n’a-t-il pas envie de parler cheveux avec elle alors elle s’abstient de continuer à parler de ce cliché irlandais, se contente de terminer de boire son café dans une dernière gorgée. « Comment ça se fait que t'aies atterri ici ? La bouffe est si mauvaise que ça chez la mère patrie ? »

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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyJeu 5 Sep 2019 - 5:08

Behind blue eyes
Charlie et Levi


Tu revis l'un de tes plus chers périples grâce à la curiosité de ton interlocutrice. Tu rejoues les scènes, visualises à nouveau les tableaux et portraits rencontrés, goûtes à ces sensations inoubliables bien que désormais teintées de nostalgie. Avant tes trente ans, tu étais parvenu à accomplir un de tes rêves les plus déjantés. Tu ne cessais d'en avoir d'autres, les itinéraires et les objectifs fusant sans crainte dans ton esprit. Cependant, dorénavant, ta santé te faisait défaut et imposait un traître croche-pied à tes aspirations. Heureusement, il te restait encore ton imagination, tes souvenirs et quelques denrées subtiles comme le courage et l'espoir, les deux s'alliant suavement vers une force de croire en un bel avenir.

« Tu as eu peur ? » s'enquiert Charlie, avant d'enchaîner derechef : « Tu voudrais y retourner ? » Un fin sourire étire tes lippes, le voyage et le souhait peuplant ton regard de mirages. « Oh oui. Pour les deux. » Tu marques une pause, plonges ton regard dans le café noir, en bois une gorgée. « Avoir peur, c'est l'une des sensations les plus fortes, je trouve. J'aime beaucoup trop ça. T'as l'impression de pouvoir mouvoir des montagnes, par la peur. » L'adrénaline doublée de l'instinct de survie qui palpite dans ton organisme, les méninges qui tournent à vive allure, les muscles qui se contractent aspirant à une force frisant le surhumain dont l'ultime but est de pouvoir sauver sa peau, ou son cœur, ou son âme. Tu n'avais jamais eu honte d'avoir peur ; au contraire, tu étais heureux de pouvoir ressentir cette sensation puissante comme prenante, engrais à de chimères libertés. « Ça remonte à quand, ta dernière peur ? » Tu questionnes, curieux.

Tu lui promets un exemplaire de la nouvelle une fois que cette dernière sera achevée, notes l'idée d'un CV rédigé sur post-it colorés. Tu t'intéresses aux ambitions professionnelles de Charlie qui a fait bien plus d'études que tu n'aurais jamais osé imaginer pour ta propre histoire. Tu lui envisages le mode sauvage - aussi amaigrissant - et ris sincèrement lorsqu'elle te fait remarquer que si elle devait perdre douze kilos, sans doute que son squelette en pâtirait. « L’aventure te va mieux au teint, je me contente d’étudier des trucs sans savoir quoi faire comme métier et ça me va. » Un rictus admiratif et conciliant s'affiche sur ton minois. Tu ne saisis pas vraiment le concept mais le respectes tout comme le valorises. « Est-ce que t'as envie de continuer à suivre des cours ? Ou t'en as marre des bancs de l'école ? » Parce que tu connais des gens qui ne se lassent jamais des formations, qui emmagasinent les diplômes et n'en sont jamais rassasiés, avides d'obtenir un titre toujours plus haut, ou maîtriser un nouveau domaine.

Charlie aborde la création du trio infernal que tu composes avec Ariane et Kane. « Je pourrais t’offrir un collier de pâte, ça anticipera les cadeaux qu’Adelaide te ferra. » « Avec des pâtes chacune d'une couleur différente ? » Tu marchandes sans vergogne avant de lui expliquer sommairement le contexte de votre rencontre puis la dynamique de votre groupuscule. « Dans les trios, tout le monde pense être celui qui est exclu. » T'y réfléchis. Peut-être a-t-elle raison, tu n'as pas assez d'expérience pour en juger, ni de recul. De plus, vu ton mode de vie, il te semblait tout simplement logique que tu sois le moins proche des deux autres. « Deux c'est bien, trois c'est trop ? » Tu conjectures, songeur. « T'as déjà fait partie d'un trio ? » Tu questionnes ensuite, avant de prendre une nouvelle gorgée de ta boisson chaude.

« T’es anglais ? Je ne savais pas que les McGrath étaient éparpillés. » Tu acquiesces, relates : « Yep, born and raised. Les McGrath ont décidé de diviser pour mieux régner. » Tu conserves ton sérieux, bien que tes paroles puissent être prises comme une raillerie, elles n'en demeurent véridiques. Aussi, tu avais coupé tous ponts avec tes parents ainsi que ton frère et en aucun cas ils ne te manquaient. Ton optique de la vie et de la réussite juraient totalement avec la leur. « Je venais un été sur deux à Brisbane pour les vacances... Mais plus important : dois-je en déduire que j'ai attrapé l'accent australien ? » Charlie explique que sa famille maternelle est originaire d'Irlande, mais qu'elle n'a pas hérité des fameux cheveux roux. Une déception se lit sur tes traits tandis que tu regrettes : « Fausse rousse. Ça te va bien, pourtant, le roux. T'es blonde de base ? » Tu la scrutes, cherches au niveau de ses sourcils une confirmation. « Tu te teins souvent les cheveux ? Tu t'es fait plusieurs couleurs ? » Parce que oui, tu voues un certain intérêt pour le domaine capillaire. Et plus les cheveux sont longs, plus t'aimes. Si bien que tu critiques Ariane dès qu'elle coupe son pelage crânien. « Comment ça se fait que t'aies atterri ici ? La bouffe est si mauvaise que ça chez la mère patrie ? » Tu ne peux t'empêcher de rire, soulignant : « Les scones me manquent, ouais... Et les carrés aux dattes, les gâteaux Elizabeth... » Tu soupires avant de déclarer sur un ton résigné : « Mais Ari et Kane vivent ici. Puis, j'ai saigné l'Angleterre, j'la connais. J'aime pas rester au même endroit trop longtemps quand la planète est si grande, ça me donne l'impression de gaspiller ma vie. J'veux toujours être sur la mer et découvrir de nouveaux horizons, rencontrer de nouvelles personnes, vivre de nouvelles aventures... J'aime pas la routine et vivre que dans le connu. »

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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyJeu 12 Sep 2019 - 15:15

Il répond simplement avec une expression inchangée, comme si elle venait simplement de lui demander s’il voulait un peu de sucre dans son café. Mais oui, il a eu peur. Oui, il voudrait y retourner. Inconsciemment ce sont les deux réponses qu’esperait entendre Charlie parce qu’elles rendent Levi infiniment humain. Il se vante même de cette peur qui l’animait et, bien que peu convaincue de son côté, elle continue de croire en lui et en ses mots. Elle n’a aucune idée de tout ce qu’il a pu vivre en mer et ne le saura jamais, alors nul doute qu’il se croyait réellement capable de bouger des montagnes. La peur tétanise comme elle fait pousser des ailes, c’est son super pouvoir à elle. Si pour Levi, elle l’aide à réaliser l’impossible alors pour Charlie il s’agit davantage de la tétaniser et la rendre inapte à quoi que ce soit ; raison pour laquelle elle a du mal à répondre à la question de son ainé. “Je ne pourrais pas te donner de réponse précise, parce que j’ai peur tout le temps, pour tout et pour rien.” (surtout pour rien) Elle répond, aussi franche que lui l’est avec elle, dédramatisant la situation avec un sourire et des yeux levés au ciel. Ils ne parlent pas de la même peur et elle le sait ; leur vie à chacun est incomparable. “C’est vraiment nul comme réponse, next.” Charlie juge elle même de ses réponses avec un oeil plus que critique et décrète qu’il vaut mieux entendre parler de la vie de Levi plutôt que de la sienne, bien moins trépidante.

Le sujet de discussion ne se décroche pourtant pas de sa petite vie et elle ne peut pas en vouloir à Levi de lui rendre la pareille aux milliers de questions qu’elle est tentée de lui poser. Elle joue le jeu bien que peu convaincue de l’aspect intéressant de ses réponses ou même de sa vie en général. La rousse a toujours préféré vivre ses rêves par procuration, dans les yeux et dans les mots des autres. “L’école est devenue ma routine, ça me permet de m’occuper et de penser à autre chose.” Ce n’était pas la question qu’il lui posait, pourtant, lui laissant le choix entre la réponse A) oui j’ai envie de continuer à suivre des cours ou B) j’en ai marre des bancs de l’école. Joker ? Ses études sont la seule constante dans sa vie pour le moment et elle s’imagine mal tout plaquer du jour au lendemain pour faire on ne sait trop quoi ; mais qui sait. ’T’as fait des études ? Être un aventurier ne l’empêche pas d’être aussi passé sur les bancs de l’école et la question émerge soudain dans l’esprit de Charlie. Une partie d’elle anticipe un “non”, imaginant assez mal Levi sagement assis sur son siège, mais qui sait.

”Bien sûr qu’elles auront toutes une forme et une couleur différente, tout le monde sait que les enfants n’ont aucun bon goût.” Elle sourit et lève les yeux au ciel comme s’il s’agissait là d’une vérité générale. Comme si elle allait réellement avoir un enfant, même, quelle bonne blague. ”Trois ça peut être bien aussi. Mais c’est compliqué.” Parce que tous les trios qu’elle a connu ont mal finit et qu’elle espère seulement qu’ils seront l’exception de cette infâme règle. A moins que ce soit la rousse qui soit exclue et là, bizarrement, cela briserait beaucoup moins le coeur de Charlie. ”Mais quand c’est Avril qui vous rassemble, rien ne peut mal se passer.” Sa conclusion à elle pour essayer de sortir de ces sables mouvants dans lesquels elle est entrée sans se méfier, à vouloir jouer les grandes personnes avec de sages paroles. ”J’étais une habituée des trios, oui, mais jamais rien comme vous trois.” Elle conclue dans un sourire franc parce que même si ça lui fait mal de l’avouer, ils sont bien plus liés qu’elle ne l’a jamais été avec qui que ce soit. ”Tout ça pour dire que je vous surveille maintenant et que vous n’avez pas intérêt de vous engueuler.” Elle surveille Kane d’abord, oui. Et Levi ensuite. Et Ariane par dépit. Mais ils sont liés et aucun des trois n’a intérêt de faire de conneries, sinon … Sinon. Elle pensera à une conséquence un jour.

La jeune femme rigole alors qu’il arrive à conserver son sérieux en tant que fier représentant de sa famille, future régente du monde entier. Ca a une certaine classe, il est vrai, et pour un enfant il doit y avoir bien pire que de passer certains de ses étés en Australie. ’Hmm désolée de te l’apprendre mais un été sur deux à Brisbie a apparemment été suffisant pour acquérir notre merveilleux accent.” Parce que les enfants sont des éponges à accent et que c’est un fait avéré, tout comme Levi ne prononce plus les “a” comme le commun des mortels anglais. Il est des leurs, c’est un fait, et maintenant il ne peut plus revenir en arrière. ”Fausse rousse mais vraie blonde.” Elle a à peine le temps d’articuler quelques mots que les questions capillaires fusent et s’il y a bien un sujet sur lequel elle n’aurait jamais cru avoir à s’étendre avec lui, c’est celui ci. Elle se contente de rigoler quelques secondes avant de reprendre ses esprits, presque sérieuse. ”Depuis que j’ai demandé à avoir des cheveux comme les coquelicots et qu’on a foiré ma couleur je continue d’être rousse. Ca doit faire quinze ans.” Le dire à l’oral lui fait rendre compte de la longévité de cette couleur qu’elle entretient à la perfection, et sans doute en même temps de son envie de changement. Sa vie change et ses cheveux devraient changer aux aussi, suivre le chemin, prouver qu’il s’agit d’un nouveau début. Ses doigts se perdent sur le bout de ses mèches avec lesquelles elle commence à jouer.

Ses derniers mots sont écoutés avec attention, comme toujours. La rousse ne comprend pas réellement ses références culinaires mais elle se note mentalement d’aller regarder de quoi tout ceci a l’air sur internet un peu plus tard. Elle n’a pas vraiment le droit de se moquer du pays de la mère patrie à qui ils ont piqué beaucoup d’idées et de systèmes, la nourriture elle même en est largement impactée. S’il voulait manger comme un roi alors il aurait amarré son bateau sur une autre île bien moins peuplée de serpents et autres bizarreries. ”C’est mignon.” Charlie ne peut pas s’empêcher de rétorquer alors qu’il avoue à demi mots que ses meilleurs amis sont la première raison de sa présence ici. Ils sont la première raison citée, en tout cas. ”Pourquoi est ce que tu vis encore ici si tu veux rester sur les mers ? Je ne cherche pas (déjà) à te faire partir, c’est promis, on perdrait notre principal atout pour embêter Asher sinon. C’est juste une question comme ça.” Il ne lui a pas dit depuis combien de temps il était à Brisbane, mais il en a cependant attrapé l’accent et les expressions, en plus d’avoir le temps de participer à une émission et sûrement faire plein de choses dont elle n’a même pas idée à côté. Cela ne semble pas concorder avec ses désirs de parcourir le monde.
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptySam 5 Oct 2019 - 21:20

Behind blue eyes
Charlie et Levi


Charlie t'invite à revivre tes aventures, ces périples pour lesquels il te semblait t'être préparé toute ta vie simplement puisque tu avais espéré saisir de telles expériences aussi longtemps. Tu chériras jusqu'à ta dernière nuit ces portions de ton histoire où tes tripes comme tes entrailles vibraient tant qu'elles te donnaient le sentiment de vouloir se propulser de ton corps. Tu choieras toutes ces images que tu avais su accumuler, emmagasiner, t'imprégner tout entier. Ces sons, ces odeurs, ces musiques, ces lueurs, ces camaïeux de cultures, d'environnement, de faune et flore. Les différents rythmes de la mer, tantôt déchaînée, tantôt calme ; trop souvent pernicieuse. Avec le recul et les dernières mauvaises nouvelles quant à ton état de santé, tu décréterais presque que tu avais versé toutes les teintes d'encre que tu avais souhaité apposer au roman de ton existence. Tu espérais pouvoir cumuler les pages, mais tu étais capable de te contenter de la multiplicité de souffles différents que tu avais offert à ton cœur.

“Je ne pourrais pas te donner de réponse précise, parce que j’ai peur tout le temps, pour tout et pour rien.” Elle lève ses yeux au Ciel, tu imagines ses iris refléter le bleu de l'immensité de celui-ci. Ses lippes s'étirent en un fin sourire, elle rejette d'un revers de la main, intransigeante, ce trait qui la caractérise. “C'est pas nul. C'est toi.” Tu assures, amoureux des portraits, valorisant chaque défaut comme qualité - à quelques exceptions près. Mais clairement, il n'en demeurait que Charlie n'était pas nulle. “J'ai toujours pensé qu'avoir peur, c'est vivre à son paroxysme. Ainsi, à mes yeux, tu vis entièrement, tout le temps, pour tout et pour rien.” Tu reprends ses termes, lui adresses un sourire amical.
Une partie de toi, en silence, réalise néanmoins que tu n'as pas peur du cancer, ni de la maladie ni de la mort ; ta raison peine à l’interpréter.

Tu t'intéresses naturellement aux projets de la rousse, qui ne semble pas très impressionnée ni passionnée par ses choix de vie. “L’école est devenue ma routine, ça me permet de m’occuper et de penser à autre chose.” Tu fronces les sourcils, ta curiosité aguichée. “Tu penses beaucoup ?” L'intrigue se faufile entre tes lèvres, indiscrète. Désinvolte, tu ne tentes pas de récupérer tes termes, estimant que la barmaid te répondra ou ignorera ton interrogation à son bon cœur. “T'as fait des études ?” Un rictus en coin apparaît sur ton portrait. “Oui mais surtout non.” Tu hausses les épaules, négligent. “J'ai été dans de bonnes écoles jusqu'à mes seize ans parce que mes parents sont friqués. Mais je me suis jamais présenté aux examens donc je n'ai rien validé. Puis j'ai fait l'armée et j'ai plus jamais remis les pieds dans un établissement scolaire. La vie et Autrui ont pris le relais de mon enseignement.” Je n'éprouvais absolument aucune honte à ne détenir aucun diplôme. J'avais toujours préféré aller à la pêche ou partir en mer plutôt que passer des heures à griffonner une feuille dans l'objectif d'obtenir un score qui te paraissait fictionnel. Tu admirais le dévouement de toutes ces têtes d'ampoule, mais savais que tu n'appartenais pas à ce monde-là qui contrôlait et gérait pourtant votre société - à laquelle tu ne vouais aucun intérêt et ne jugeais pas faire partie.

Un collier de pâtes peinturées par des mains potelées par l'enfance promis, tu t'enquis sur l'allure de ces premières. Tu ris devant le constat catégorique de ton interlocutrice relatant l'absence de goût chez toutes têtes blondes hautes comme trois pommes avant que le doute sur la stabilité des duos ne s'invite. ”Ça certifie l'unicité de leurs créations.” Tu l'entends gratifier votre amitié, ode qui ne prend pas réellement chez toi, beaucoup trop réaliste et cœur de pierre pour t'inquiéter des liens qui t'unit à Kane et Ariane. Tu es celui qui sait t'en séparer quand tes rêves et tes passions se mettent en action. Tu es celui qui ne connaît pas les détails de leur vie parce que tu n'es jamais vraiment présent et préfères papillonner plutôt que de t'ancrer sur leur territoire. Tu souris tendrement face à sa menace suite à d'éventuelles altercations entre vous et ne peux t'empêcher d'avouer : ”Ma relation avec Ariane survit par des disputes.” Quant à Kane, même si tout n'est jamais rose avec lui, il n'en demeure que les tons sont rarement haussés. Tu ne te rappelles pas t'être déjà disputé avec lui. Il t'a déçu, oui, un nombre incalculable de fois, mais tu l'as toujours respecté et a favorisé prendre du recul - te prendre la tête n'étant pas dans tes plans le concernant. ”Tu veux de la stabilité avec Kane, ou une histoire qui se terminera quand elle doit se terminer ?” Tu grossis le rang de tes questions beaucoup trop indiscrètes, ta façon d'être hurlant toutefois que les deux voies sont entièrement valables et que seule Charlie jouit du droit de choisir laquelle lui convient - ou une troisième dont tu ignorerais l'existence - ou même de bifurquer. T'as jamais vu le mal à vivre au jour le jour avec quelqu'un, sans se projeter, sans lutter et s'user de compromis pour perpétuer une lien dans l'unique but de longévité. Mais tu assimiles que des individus sont amoureux du goût de ce qui s'approche de l'éternel, de sorte qu'ils peuvent aspirer à s'unir jusqu'à ce que la mort les sépare. Tu comprends mieux que personne ceux qui s'aiment pour mieux se quitter, aussi, et parfois, se retrouver.

Tu hausses les sourcils, étonné, quand elle t'indique que tu as attrapé l'accent australien. ”Really?! Blimey!” Tu rétorques, ton plaisantin, regard malicieux, intonation britannique accentuée au maximum. Le sujet primordial des cheveux vient ensuite sur le tapis : ”Depuis que j’ai demandé à avoir des cheveux comme les coquelicots et qu’on a foiré ma couleur je continue d’être rousse. Ça doit faire quinze ans.” ”Quinze ans que t'es rousse. T'as passé plus de temps de ta vie avec une fausse couleur qu'avec ta couleur naturelle.” Tu constates, subjugué. ”Pourquoi ne pas avoir changé du roux ?” Tu questionnes ensuite. Pourquoi pas mauve, bleu, vert, argenté ?

”C’est mignon.” ”J'suis mignon.” Tu répliques, puéril, peu enclin à t'étendre sur le sentimentalisme de l'amitié que tu voues au dit Karvi. ”Pourquoi est ce que tu vis encore ici si tu veux rester sur les mers ? Je ne cherche pas (déjà) à te faire partir, c’est promis, on perdrait notre principal atout pour embêter Asher sinon. C’est juste une question comme ça.” Et voilà le sujet qui fâche, qui torture. Tes yeux se baissent nonchalamment sur ta tasse désormais vide, tes doigts dessinent les courbes du pigeon qui l'orne. ”Un pari.” Tu optes, expliques. ”J'ai perdu un pari avec Ariane.” Tu extrapoles, distant. ”J'gagne quoi en tant que sponsor pour embêter Asher ?” Tu changes le sujet, lueur de jeu - ou appât du gain ? - reprenant place au creux de tes émeraudes.
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyLun 7 Oct 2019 - 20:54

Il a l’art et la manière de changer n’importe quel défaut en une incroyable qualité et une petite partie de Charlie ne peut s’empêcher de l’envier pour ça. Ce trait de caractère ne s’applique sans doute pas à lui même mais au moins il rend son partenaire de discussion à l’aise. ”Ce genre de disquettes.” Elle souffle un instant, son sourire montre quelques dents alors qu’elle raille cette faculté qu’elle admire pourtant. Il sait qu’elle rigole, que ces quelques mots sont le plus grand et gros “merci” qu’elle puisse lui rendre à sa manière, d’autant qu’il va jusqu’au bout de sa pensée. Elle l’envie d’être capable de tels acrobaties mentales, de tant de poésie. C’est décide, la prochaine fois qu’on lui demandera si elle a peur elle répondra simplement qu’elle vit entièrement, tout le temps, pour tout et pour rien.

”Pas toi ?” Qu’elle reprend aussitôt lorsqu’il lui demande si elle pense beaucoup, plus curieuse qu’autre chose. Sa propre réponse lui semblait évidente elle n’aurait jamais envisagé que ce ne soit pas le cas. ”Autant qu’il y a de secondes en une journée, pour mieux recommencer ensuite le jour suivant.” Charlie ne cherche pas à lui cacher quoi que ce soit, parce même s’il fait apparemment parti de la bitch team elle a bien trop de mal à l’imagine comme tel, encore trop attachée à l’image qu’il renvoie et le fait que tout son être s’y accorde parfaitement. Si ça ne tenait qu’à elle, elle l’aurait menotté à un pied de table et forcé à raconter toute son histoire d’aussi loin qu’il s’en souvienne jusqu’à aujourd’hui et ce sans jamais omettre un seul détail - même ceux qu’il jugerait insignifiants, parce qu’elle sait qu’aucun ne le sera. Pas à ses yeux. Encore moins quand il raconte brièvement son parcours et que son intuition se confirme. ”Si tu devais recommencer ta vie, tu y changerais quelque chose ?” Elle espère tant qu’il lui réponde que non, qu’il a appris beaucoup de choses dans ces bonnes écoles qu’il a sûrement détesté et qu’il a retenu les enseignements qu’il devait retenir de son séjour à l’armée. Elle espère qu’il va lui dire que certains de ses choix n’étaient peut être pas les meilleurs mais qu’ils les ont tous menés ici aujourd’hui, alors il en est fier. Dans un film en tout cas, c’est ce que le personnage principal dirait. ”Bon ou mauvais souvenirs ces bonnes écoles ? Et l’armée ? Combien de temps ? Où ça ?” Elle s’y connait grâce à son oncle, c’est au moins un sujet qu’elle arrive à maîtriser alors qu’on n’y attend sûrement pas la petite serveuse rousse de derrière le comptoir.

Charlie sourit et hoche la tête à propos de l’unicité de la création à venir d’un enfant pas le moins du monde à venir (pas à ce moment là, en tout cas) parce que ce sont simplement de jolis mots pour dire que le collier sera tellement affreux que personne n’aura osé le copier. Mais c’est mignon, elle prend. Elle accepte toutes les remarques qui la font penser à quelque chose d’heureux, même quelque peu enjolivé. Elle redevient cependant bien sérieuse quand il aborde le sujet de Kane, ce qu’elle est incapable de lui reprocher parce qu’elle aurait fait de même avec Léo (sans n’y mettre aucune forme, cependant). Les deux voies qu’il lui ouvre lui font autant peur et envie l’une que l’autre, dans un sens. ”Je veux juste qu’il soit heureux. J’aurais aimé te répondre “de la stabilité” mais j’ai jamais été douée pour ça.” La franchise tranche, ce ne sera donc aucune de ces deux possibilités. Tout ce qu’elle aimerait c’est lui prouver qu’elle ne fera jamais parti de ce Let’s break Kane’s cycle et qu’elle bâtira seulement un Let’s heal Kane. C’est ce qu’elle espère, encore une fois, très naïvement.
Il force sur l’accent britannique alors qu’elle lui parlait de sa part australienne et elle rigole comme une enfant à qui on aurait volé son nez. ”Original mais pas trop, ça me correspondait plutôt bien. C’est une habitude que j’aimais bien, mais il est temps de changer maintenant sûrement. Tu veux que je te conseille mon coiffeur pour avoir la même couleur ?” Elle ne trouve pas beaucoup d’intérêt à parler cheveux mais ne cherche pas à le lui dire non plus alors qu’il semble mettre tant de coeur dans chacun des sujets qu’il aborde.

Levi se met alors à remarquer qu’il est mignon. ”A ce qu’il paraît.” Qu’elle répond en faisant la moue, mimant un faux non-intérêt et un désaveux de ses quelques paroles. Il est mignon, oui, elle n’a décidément le pouvoir de nier quoi que ce soit ; même ses remarques délibérément enfantines. Charlie se doute peut être avoir abordé un sujet sensible avec le paradoxe entre envie d’escapade et vie sur la terre ferme tant et si bien qu’elle ne veut pas remuer le couteau dans la plaie et essaye plutôt de trouver une issue de secours à sa manière. ”J’espère que vous avez donné la date d’échéance du pari dans les termes de votre contrat, alors.” Sa tête se penche légèrement et elle lui sourit joyeusement, comme pour signifier que c’est okay s’il ne veut pas en parler, d’autant qu’il renchérit sur le sujet d’Asher qui est bien plus amusant. ”Ma reconnaissance et mon amour éternel, c’est déjà un bon début, tu trouves pas ?” A ses humbles yeux, c’est en tout cas la meilleure offre qu’elle puisse faire.
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Message(#)charlie&levi ϟ behing blue eyes EmptyJeu 26 Déc 2019 - 18:59

Behind blue eyes
Charlie et Levi


”Pas toi ?” Elle me renvoie d'un savant revers ma propre question, lorsque ce que j'ambitionnais uniquement de déterminer était si les méninges de la rousse tournaient perpétuellement à plein régime. Mon sourire malicieux, amical, demeure gravé sur mes lippes, tandis que l'âme perdue derrière mes perles émeraudes erre périlleusement vers d'autres souvenirs, ceux qui expliquent et justifient pourquoi non, je ne pense pas souvent. ”Autant qu’il y a de secondes en une journée, pour mieux recommencer ensuite le jour suivant.” Je ne peux m'empêcher de me demander comment Charlie ne devient pas folle à subir ce que je considère telle une violence mentale continuelle. ”Je pense rarement.” J'avoue, détaché, neutre ; car autant j'admire la faculté de la Villanelle à affronter ce que sa raison concocte sous la racine de ses cascades rousses, autant jamais je ne me risquerais à m'appliquer à ces prouesses. Mon crâne renferme cette boîte de Pandore qui a su péniblement se refermer des années plus tôt, un geôlier en peau de chagrin et au cœur enragé qui pourrait aisément me détruire s'il reprenait possession de mon être. Cette part d'ombre que je préférais emprisonner plutôt qu'amadouer.

”Si tu devais recommencer ta vie, tu y changerais quelque chose ?” Ma tête dodeline d'un bord et de l'autre. ”Non,” je tranche, assuré. ”Je changerai rien à tout ce que j'ai fait, car sans tout ça, j'serai plus moi.” Les torts m'ont endurcit, les belles expériences m'ont façonné. Je traînais d'innombrables casseroles et n'était certainement pas un modèle pour quiconque, mais j'étais fier de qui j'étais, ce que j'avais réalisé - bon comme mauvais - et d'où je venais (notamment parce que j'étais parvenu à m'extraire de mon milieu d'origine). ”Bon ou mauvais souvenirs ces bonnes écoles ? Et l’armée ? Combien de temps ? Où ça ?” Un rire se dérobe de ma bouche. J'aime sa curiosité, cet éclat intrigué qui fait pétiller son regard azuré. Finalement, avec Charlie, il est facile de discuter, car même si elle compte en apprendre sur ma personne, elle m'enseigne également beaucoup sur elle et le monde qui nous entoure. Elle possède ce sage recul. ”Les mauvais souvenirs les rendent meilleures,” je réplique, rictus malveillant creusant ma joue. J'avais toujours méprisé ces institutions scolaires, j'étais incapable de rester des heures assis sur la même chaise à entendre déblatérer des professeurs sur des sujets qui m'intéressaient au mieux très peu. Ce que je voulais, c'était découvrir le monde et naviguer les mers. Ce que je désirais, c'était lire pour m'évader et écrire pour exorciser. Ce que je souhaitais, c'était grandir vite et mal pour être un homme libre. Je devais y détenir le record de punitions en tout genre, au plus grand dam de mes géniteurs et à ma plus grande satisfaction de les faire affoler. Malgré tout, j'avais développé des capacités toutes particulières à me débiner de la société au cœur de ces strictes écoles qui avaient tout l'air de prison à mes jeunes yeux. ”J'ai passé trois ans dans l'armée. Surtout dans l'Océan Indien et le Pacifique.” Mes lèvres se trempent dans mon café, nuages de péripéties euphoriques et traversées houleuses.

Mon rôle de meilleur ami intact, j'interroge la barmaid sur ses volontés quant à la romance qu'elle débute avec le pompier. ”Je veux juste qu’il soit heureux. J’aurais aimé te répondre “de la stabilité” mais j’ai jamais été douée pour ça.” La tendresse se lit sur mon minois tandis que je couve Charlie de la bienveillance sincère qu'elle exhibe. ”L'important c'est d'agir en écoutant ton cœur et tes tripes. On s'en fiche des règles que la société instaure pour les relations, y'a jamais eu de mode d'emploi pour chaque individu qui foule la terre, il y en a pas à avoir pour les relations. Tu le fais comme tu l'entends et comme tu le sens bien, à condition de respecter l'autre. Puis, le fait que tu recherches juste son bonheur prouve que t'as une des deux meilleures cartes en main pour que vous vous épanouissiez.” Je laisse planer un suspens, complétant : ”L'autre c'est celle de ton bonheur à toi. Faut travailler pour être heureux en solo et en duo.” Et ce labeur n'était pas des plus simples.

Passion capillaire, je découvre que Charlie est une imposture rousse depuis la majeure partie de son existence. Ça me plaît bien et je hoche la tête, amusé, lorsqu'elle suggère de me dévoiler les coordonnées de son coiffeur. ”Mes cheveux c'est sacré, on y touche pas.” Même les brosses ont du mal à s'en approcher. ”Tu m'envoies une photo quand t'auras ta nouvelle couleur ?” Je sollicite, intéressé. ”J'continuerai de t'appeler Red. Ça te va bien. Ça colle pas que pour les cheveux.” J'avoue, terminant d'une traite ma boisson désormais tiède.

Arrogance fière d'être mignon, j'apprécie les bons sentiments de la vingtenaire de conclure sur ma présence imposée sur la terre ferme, justifiée ici par un pari perdu. ”J’espère que vous avez donné la date d’échéance du pari dans les termes de votre contrat, alors.” ”Avec Ari, l'échéance c'est l'infini,” j'indique, intonation et éclat dans le regard indéfinissables. ”Ma reconnaissance et mon amour éternel, c’est déjà un bon début, tu trouves pas ?” Je forme une moue incertaine, brisée quelques secondes plus tard par une mine radieuse. ”Ouais, j'vais prendre. Mais bien parce que c'est toi !” Je me lève lentement de ma banquette, physique fatigué - et m'alarmant puiser dans ses réserves depuis plusieurs minutes maintenant - malgré l'entrain et l'intérêt de notre conversation. J'attrape ma tasse, vais la donner à Deklan qui me salue d'un geste aimable de la tête. Je retourne vers Charlie qui est de nouveau debout et dépose un baiser bref et amical sur sa joue avant de conclure: ”Le devoir m'appelle. Merci et à bientôt, Red. Prends bien soin de toi.”

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