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 (ariel & edge) can't believe we made it

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Message(#)(ariel & edge) can't believe we made it EmptyMar 30 Juil 2019 - 3:44


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crédit/ (tumblr) ✰ w/ @ariel james


edge price a écrit:
Je rêve ou ça fait depuis une éternité qu'on ne s'est pas vu? Passe à la salle ce soir, je monte sur le ring, rien de très sérieux, juste un petit combat pour de la pub (j'ai pas demandé les détails, tu me connais) mais je serais sur le ring c'est le plus important.

Le message avait été envoyé un peu plus tôt dans la soirée et maintenant que tu retrouves dans les vestiaires de la salle de sport, tu te demandes si Ariel y a répondu. Aucun moyen de vérifier dans l'immédiat, ton téléphone est éteint et rangé dans ton sac de sport, sac qui est dans ton casier et ce dernier fermé à double tour. Les règles de l'établissement pas les tiennes, quoi que... tu as dû mal à comprendre pourquoi, tu imagines mal quelqu'un essayer de voler quelque chose à des membres d'un club de boxe, ça serait vraiment une mission suicide, et il n'y a pas d'autre mot qui te vienne à l'esprit pour décrire une telle possibilité. C'est vrai, ça fait un peu plus de deux semaines que tu n'as pas croisé la brune, non pas qu'elle ait des comptes à te rendre, vous vivez chacun votre vie de votre côté, et sans ressentir le besoin de vous donner des nouvelles tous les jours. Ariel n'est pas ce genre d'amies-là, votre relation est compliquée et en général, quand vous êtes tous les deux dans la même pièce, les choses dégénèrent très rapidement. Trop rapidement au goût de certains, toi tu ne t'en plains jamais sur le moment, les regrets arrivent souvent un peu plus tard, quand tu regardes ton compte en banque ou autre preuve de vos écarts. Rien de très grave ou d'important la plupart du temps, vous avez juste grandi. Ce n'est plus une adolescente en rébellion constante et tu n'es plus un étudiant en train de découvrir une nouvelle ville, vivant sans autorité parentale pour la première fois de ta vie.
Les années sont passées par là, comme pour tout en somme et parfois, tu es même étonné que vous ayez gardé le contact malgré tout ce qui s'est passé ou pas entre vous. Pas besoin de penser à ça maintenant, même si tu sais que la brune résistera difficilement à une occasion de te voir gagner un combat -oui, tu es confiant à ce point-là ce soir- et juste au moment où tu resserres tes gants, un des coach te rejoint dans les vestiaires pour te faire signe que tout le monde est prêt. "Let's go then." dis-tu, avec un énorme sourire avant d'enfiler ton protège-dent. Tu as sûrement la tête d'un enfant le matin de Noël ou quelque chose comme ça, rien ne t'enchante plus que la perspective de monter sur le ring et de pouvoir faire ce que tu fais de mieux. Dans un autre monde, dans une autre vie, tu es sûrement boxeur professionnel et tu fais ça tous les soirs. Le vrai Edge lui? Il doit se contenter de moment comme celui-ci. Tu ne fais pas vraiment attention aux accolades et à la petite foule d'habitués qui s'est formée autour du ring, tu t'en fiches, la seule chose qui importe c'est ton adversaire de la soirée, un autre membre fidèle du club que tu connais bien et qui fait le même gabarit que toi. Il n'y a que lui, le ring et tes points. T'oublies le fait que tu devrais chercher Ariel dans la petite foule, ou que tu es censé reposer ton poignet après ta visite à l'hôpital et ta discussion avec Yasmine.
Tu oublies tout et quand le ding signant le début retentit, ton sourire semble s'agrandir. Tu es une autre personne, tu n'es même pas certain d'être humain, juste une machine qui donne et qui reçoit des coups, avec une précision et une rapidité folle. Tu es dans une sorte de transe, où il n'y a rien de mauvais, rien que tu ne peux pas laisser échapper, l'autre doit juste encaisser et accepter toute la rage que tu as en toi, ni plus ni moins. Il faut la poigne forte de l'arbitre du jour pour te stopper, signant la fin du troisième round et ta victoire. Le cœur battant, la sueur perlant sur le torse, tu lèves le poing droit, avant de retirer tes gants et de serrer la main de l'autre homme. Vous remettrez ça pas de doute là-dessus, il descend du ring en boitant et avec l'aide deux autres personnes et tu n'es pas dans un meilleur état, tu peux sentir du sang dans ta bouche, ton flanc droit te lance et le poignet que tu étais censé ménager... c'est une autre histoire. Tout ça s'efface quand ton regard finit enfin par se poser sur Ariel, et tu abandonnes ton protège-dent sans plus de cérémonie, te dirigeant vers la brune. "Toi ici ? Moi qui me demandais si tu utilisais encore ton téléphone portable. Un peu plus et j'allais croire que tu me snobais." Tu descends enfin du ring, aussi rapidement que le permet ton état physique et tu attrapes une serviette, pour t'éponger et paraître un peu plus humain. "... Il parait que c'était amical, mais on est d'accord, je lui ai mis une raclée, hein?" Tu n'as pas vraiment besoin qu'elle le confirme, elle te connaît assez pour savoir que c'est une question purement rhétorique. "... On part d'ici et on va boire notre poids en alcool ou tu avais prévu autre chose?" Toi raisonable? Avec Ariel dans les parages... Certainement pas.
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Message(#)(ariel & edge) can't believe we made it EmptyDim 25 Aoû 2019 - 16:11

can't believe we made it
@edge price

La soirée est déjà entamée, mais les doigts d'Ariel n'en finissent pas de s'agiter sur le clavier, passant de lettre en lettre, créant une danse frénétique rythmée par le bruit des touches. La musique en arrière-plan, une tasse de café fumant posée à sa droite malgré la température encore douce, et les échos de la vie en bas de son immeuble qui lui parviennent à travers les fenêtres ouvertes. C'est un discours pour une femme politique, qui souhaite se lancer dans la course aux élections, et dont l'équipe a trouvé et fait appel à Ariel pour sa première apparition publique. Elle a tout ce qu'il lui faut et l'inspiration vient sans se trop se faire désirer. Après tout, à force d'écrire pour les autres, c'est plus un réflexe qu'autre chose. Le plus dur, c'est de ne pas dévier des éléments de langage qu'on lui a donné, c'est de se conformer à la demande, de ne pas incorporer ses propres éléments. Car si elle était femme politique, elle... elle quoi? Déclarerait la révolution? Probable. Mais elle voit mal les respectables citoyens de Brisbane, du Queensland ou d'Australie donner à une trentenaire pathétique les honneurs du gouvernement et le bénéfice du doute pour une élection. Pas que ça l'intéresse, de tout façon. Les règles et les lois n'ont jamais gouverné son monde - et elle ne veut pas imaginer que sa vie serait plus rangée, plus ordinaire, plus saine si ça avait été le cas.

Peu importe. Tout ce qui compte c'est d'écrire un beau discours avec de beaux mots: l'exercice qu'elle maîtrise par excellence. Malgré tout, au bout de deux heures collée à son écran, ses yeux fatiguent et elle prend sa pause. Un tour dans la cuisine, un câlin à ses chats, et elle attrape son téléphone resté sur le comptoir. Avec surprise, elle remarque une notification d'Edge - et un sourire se dessine sur ses lèvres. Avec Edge, c'est quitte ou double, tout ou rien: soit une bonne nouvelle, soit l'annonce de grosses emmerdes. Et elle ne sait même pas ce qu'elle préférait, tant les deux options garantissent toujours une aventure.
En l'occurence, il s'agit du premier cas: ni plus ni moins qu'une invitation, car ça fait effectivement un moment qu'ils n'ont pas pris de temps pour se voir. L'australienne pianote une réponse rapide, quelque chose dans la veine de "j'arrive, tâche de gagner stp", puis elle attrape une paire de chaussures et sa veste en cuir. Il n'y a pas d'hésitations à avoir: son travail peut bien attendre demain. C'est Edge, après tout. Et la boxe.

Même s'il reste le pro du ring, elle aussi est passée par là. Par les gants qui lui faisaient des mains de géante, par les odeurs de transpiration dans la petite salle, par les cris de la foule en combat amateur, par la sensation d'euphorie délirante lors des victoires - elle, une crevette de rien du tout, un mètre soixante-cinq au mieux et une cinquantaine de kilos. Mais une rage interne assez puissante pour frapper fort, et frapper bien... grâce à Edge. Ça fait longtemps qu'elle a raccroché les gants, mais elle n'est pas prête de se retrouver à court de feu, à court de furie, Ariel. Les bagarres auxquelles elle se retrouve régulièrement mêlées sont là pour en témoigner ; peut-être que ce serait sympa de remonter sur le ring, une fois ou deux. Pour faire ça bien... pour canaliser ses sentiments, comme on dit.

Elle navigue les rues de Brisbane sur son skate, casque sur les oreilles et lunette sur le nez, même si le soleil couchant projette ses ombres sur l'asphalte noire: il serait plus prudent de faire ça autrement, mais la prudence ne s'est pas penchée sur son berceau. Et puis elle va voir Edge, après tout. Chercher les emmerdes, ou les attirer, c'est leur spécialité.
Lorsqu'elle arrive au club, les souvenirs lui reviennent, et elle peut entendre aux applaudissements et à la ferveur qui émanent de la salle que le combat à déjà commencé, ou est sur le point de le faire. Elle se faufile à travers la foule, trouve une place qui lui permet de suivre le spectacle presqu'aux premières loges. Et sur le ring, Edge danse. Les coups volent avec une grâce propre aux boxeurs, les mouvements s'enchaînent et laissent deviner les heures d'entraînement qui les ont précédés. Un picotement dans les mains d'Ariel à chaque applaudissement, et une sensation qui se précise, une sensation qui ne s'est pas fait aussi forte depuis bien longtemps car elle n'a pas daigné revenir au club, mais elle ne saurait s'y tromper. Le manque. I'd like to go back there, elle pense- mais est interrompue par l'arbitre qui annonce la victoire, et elle hurle sa joie, et disparaît pour se rapprocher du champion. Elle a le sourire d'une gamine espiègle lorsqu'il l'aperçoit et la rejoint à mi-chemin. "T'abuses, je t'ai même répondu. Mais tu sais, certains d'entre nous travaillent, et ça m'arrive de ne pas être collé à mon téléphone H24, annonce-t-elle avec un air moqueur. Ils savent tous les deux ce qu'il en est: que ce cas-là, c'est plutôt une exception que la règle. Et que pour Ariel et le travail, ça s'en va... et ça ne revient pas toujours. Te snober? Moi? Jamais. Surtout pas avec une invitation pour ta victoire, félicitations." Elle rit, ensuite, parce-qu'il a toujours besoin d'en rajouter un couche. "Je confirme, j'aurais détesté être à sa place! Edge la machine est de retour... t'as fait de beaux progrès depuis la dernière fois que je t'ai vu sur le ring."

Elle attend patiemment qu'il finisse de s'éponger, d'ôter métaphoriquement les coups et les marques, le sang et les blessures. Ça finira par passer.  "À moins que tu ne veuilles faire ton deuxième combat contre moi, je penche pour ta proposition. J'crois qu'il y a un bar sympa pas trop loin, et là tout le monde peut boire avec tout le monde... pas qu'entre poids mouches. Elle reprend, le regarde rassembler ses affaires. C'est cool que t'aies pensé à moi. C'est vrai que ça faisait un moment... par contre, j'espère que t'as rien prévu demain. Tu sais toujours comment ça se termine, nos virées ensemble." Un sourire étincelant, presqu'innocent.

"Je te laisse te faire beau, je vais t'attendre dehors?"

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Message(#)(ariel & edge) can't believe we made it EmptyMer 28 Aoû 2019 - 13:45


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crédit/ (tumblr) ✰ w/ @ariel james

C'est sûrement bête à dire, mais tu ne t'es jamais senti aussi vivant qu'à cette seconde précise. Oui, tu as encaissé autant de coups que tu en as donné, tu es couvert de sueur, d'un peu de sang, ton coeur bat toujours la chamade et l'adrénaline doit circuler en très grande quantité dans tes veines, tes respirations sont toujours lourdes et saccadées car tu essayes de récupérer mais oui... Tu te sens vivant. Tes muscles te lancent, tu vas finir avec quelques courbatures et de nouvelles cicatrices mais ça, c'est pour demain, demain ne compte pas d'ailleurs, pas quand tu viens de descendre du ring avec une telle assurance, pas quand ton regard vient de se poser sur Ariel qui te renvoie le même sourire et te confirme que oui, tu as assuré sur le ring. C'est probablement la meilleure sensation que tu connais, juste après un combat, quand la pression commence à retomber et que la victoire n'appartient qu'à toi, et seulement à toi; oui, ce qui se passe sur le ring, tu ne le partages à personne et tu ne peux pas vraiment l'expliquer. C'est un autre toi qui apparait et qui est lâché en liberté, pour le meilleur et pour le pire parfois, et il n'y a pas besoin de justification, de raisonnement ou de logique. La logique n'existe pas vraiment sur le ring, tout ce qui compte c'est la puissance de coups et la rage que tu as au ventre, ni plus, ni moins. Ariel peut sans doute comprendre ce que tu ressens et pourquoi il est si important pour toi de faire des combats, mêmes amicaux, de manière régulière. Ce n'est pas juste ton ego mal placé ou ta fierté, c'est vital et sans ces quelques moments d'émotions pures, tu ne serais sans doute pas aussi détendu dans la vie de tous les jours.
Tu ne peux t'empêcher de rouler des yeux alors qu'elle t'indique qu'elle avait vraiment répondu à ton message, avec quelques minutes de retard tu pourrais lui faire remarquer. Mais ce n'est pas ton genre de compter ou encore de te plaindre... Pas vrai? "Oh excuse moi j'ai pas pris le temps de vérifier mon téléphone portable, au cas où tu n'aurais pas remarqué, j'étais légèrement occupé. Busy kicking some ass and being awesome, the usual you know." Et la dernière partie de ta phrase est probablement lancée sur un ton de frimeur, ton que tu n'emploies pas si souvent que ça au final. Tu l'as plus que mérité ce soir, qu'on se le dise bien, tu comptes bien parler de cette petite victoire pour les prochaines soirées à venir. Juste histoire de. Ceux qui te fréquentent depuis longtemps ont l'habitude de tes grands discours pour évoquer la boxe, les termes techniques et tous ces petits détails qui peuvent sembler barbants ou superficiels quand on ne s'y connait pas mais qui ont toute leur importance à tes yeux, c'est certain.
"Et Edge la machine vraiment? On avait vraiment pas trouvé mieux comme surnom? Ça a dû nous venir alors qu'on était en train de finir une bouteille de tequila mais hein..." Comme c'est souvent le cas avec Ariel, et tu pourrais faire remarquer, à juste titre, que l'alcool ne vous aide pas à prendre de bonnes décisions, comme la fois où vous avez fini par franchir la limite entre amis et amants, sauf que tu ne vas pas le faire. Déjà, cela remonte à trop longtemps pour avoir son importance, et vous êtes passés à autre chose après une brève discussion et après avoir conclu que l'un comme l'autre, vous ne vouliez pas sortir de la vie de l'autre. C'est Ariel, tu l'associes directement à Brisbane, à tes premières gueules de bois, et à la salle de sport. La brune fait partie de ta vie, il n'a jamais été question du contraire et ce malgré votre tendance destructrice commune et vos erreurs respectives, entre vous deux, il n'y a pas rien de trop horrible, rien qui ne puisse pas être dit, admis ou pardonné. Et ce n'est pas la première fois que vous voyez ici, à la salle de sport, tu as essayé, il y a des années de cela, à lui apprendre à canalyser tout ce qui l'habite en s'en prenant à un sac de sable plutôt qu'à la vie qui est toujours injuste et ce peu importe ce qui se passe.
"C'est tentant comme proposition, ça fait longtemps que je ne t'aie pas vue avec des gants, mais oui je sais, ce n'est plus pour toi tout ça, mais quand même Ari, je suis certain que ça te manque." Tu fais un signe de tête vers le ring, jouant désormais avec la serviette que tu utilisais vraiment il y a quelques secondes de cela. Tu pourrais lui proposer de remonter sur le ring avec toi, maintenant, juste pour voir si son uppercut est toujours aussi parfait ou juste parce que vous le pouvez et que cela fait une éternité que tu ne l'as pas vue dans ton élément. Oui, à ce stade là, tu considères que la salle de sport, la boxe, tout ça, c'est ton élément, et en tant que très bon ami, tu as fait de ton mieux pour introduire Ariel à tout ça et espérer qu'elle devienne aussi accro que toi. Et cela a marché pendant un temps... Le but n'est pas de la pousser dans ses retranchements cependant, mais bien de passer une bonne soirée et ton sourire s'agrandit de lui-même dès qu'Ariel mentionne le bar qui se trouve à quelques rues d'ici, montrant une fois de plus que votre train de pensées est souvent similaire. "Mais ouais, je reviens, reste dans les parages je ne serais pas long."Tu te penches rapidement vers elle, la gratifiant d'une légère bise sur le front, avant de faire demi-tour et de te diriger vers les vestiaires.
Qui sont vides, vu l'heure et le fait que la plupart des membres présents n'étaient que de simples spectateurs et qu'ils sont probablement en train d'échanger quelques mots avec les coachs et autres professionnels présents. Tu en profites donc pour prendre une douche plus que rapide et pour ensuite jeter un coup d'oeil plus que perplexe à ton reflet dans le miroir, le côté droit de ton visage a connu de bien meilleur jour et tu auras définitivement des bleus au niveau des côtes. Tous ces arguments là devraient être suffisants pour que tu rentres chez toi, mais non, une fois habillé, tu attrapes tout de même ton sac de sport que tu balances négligemment sur ton épaule pour ensuite rejoindre Ariel. "C'est mieux non? Shh ... pas la peine de répondre, je sais déjà ce que tu vas dire donc allons-y." Tu n'hésites pas à passer un bras autour des épaules de la jeune fille, et tu gratifies les autres membres présents d'un signe de la main en guise d'au revoir, et tu la guides vers le bar en question. "Et toi, le boulot, comment ça va? Toujours à écrire pour les autres plutôt qu'à ton nom comme je t'aie conseillé de le faire un millier de fois? Ou alors tu préfères briser des coeurs car c'est quelque chose que tu fais très bien?" Un reproche que tu lui as déjà fait à plusieurs reprises, convaincu que sa carrière pourrait vraiment décoller si elle s'en donnait les moyens. Sauf que vous n'êtes pas là pour être des adultes reponsables, sinon tu ne te serais pas tourné vers Ariel pour cela, et tandis que tu prends de ses nouvelles, tu pousses la porte du bar, content de vous trouver deux places au comptoir.
"... Qu'est-ce que mademoiselle veut boire, est-ce qu'on va commencer de manière raisonnable avec une simple bière... Quoi que qu'est-ce que je raconte, je viens de gagner un combat." Tu tournes vers le barman, un autre sourire sur le visage. "Une bouteille de vodka s'il vous plait, avec beaucoup de glaçons."
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Message(#)(ariel & edge) can't believe we made it EmptyMar 10 Sep 2019 - 23:12

Ils ne se sont jamais trouvés bien loin de l'autre depuis qu'il se sont rencontrés il y a si longtemps de cela. Même si les vagues vont et viennent, Edge est toujours là; son sourire aux lèvres, sa présence rassurante. Comme si avec lui, rien de grave ne pouvait lui arriver, rien de mauvais ne pouvait se présenter. C'est reposant.
"Or kicking someone awesome and being an ass? That, is more the usual." glisse-t-elle avec un sourire. La salle se vide doucement, laissant derrière le champion et son admiratrice. Elle pourrait venir plus souvent, c'est vrai. C'est pas comme si elle se tuait à la tâche, comme si ses journées, ou ses soirées, étaient combles. Elle devrait venir plus souvent, en fait. Parce-que ça lui manque, et que ça lui donnerait peut-être l'occasion de recommencer. Doucement, de remettre les gants, de reprendre ses appuis, de sentir à nouveau couler dans ses veines l'adrénaline qui étourdit et enhardit Edge, la sensation de puissance et la concentration jamais si grande que sur cette petite plateforme de combat. Elle a beau en avoir purgé une partie, il reste toujours une part de colère greffée à sa peau. Celle qui reste quinze ans après, qui s'est solidifiée. La colère sous la peau, au bout des doigts ou de la langue ; celle qui teint le monde en rouge et qui la fait déraper, ou plutôt qui l'attire. Elle aurait de quoi frapper, Ariel, rien qu'en se montrant à l'écoute de ses sentiments. Mais ce n'est pas ça qu'elle recherche, à peine consciente de vivre avec les crocs du courroux plantés dans sa chair. Jamais entendu parler d'introspection, Ariel. Ce qu'elle souhaite, plutôt, c'est exorciser les pensées immédiates, la sensation terrible d'en être arrivée jusque là pour finalement se retrouver dans une impasse. Boxer cette cloison imaginaire, et se permettre d'avancer. Boxer les années qui passent, un bel uppercut pour la trentaine qui se profile. Ce genre de choses.
Un défouloir.  

"Quoi, t'es pas satisfait de la créativité sans pareille de nos pauvres âmes alcolisées? C'est pas très sympa... surtout qu'on aurait pu faire bien pire." Surtout qu'on va faire bien pire, plutôt. Particulièrement si, encore une fois, ils font de la place à une tierce personne nommée tequila, ou vodka. Dire des bêtises, s'inventer des conneries, ça leur va mieux que de faire des bêtises, de s'inventer une romance. Il y a ce qui leur ressemble, et ce pour quoi ils ne sont pas faits. Mais l'avantage de franchir les limites, au moins, c'est de savoir qu'on est mieux dans sa zone de confort.    

Avec un sourire, Edge lui indique le ring, évoque la possibilité de rempiler. "T'as raison. Ça me manque. Et de promener doucement son regard sur le ring, sur les cordes, sur les gants. J'sais même plus pourquoi j'ai arrêté, au final. La vie, j'imagine. Mais ça me plairait de recommencer. Y'a toujours un paquet de raisons qui me donnent envie de frapper, t'sais? Et comme tu me l'as dit une fois, mieux vaut un sac de sable que... qu'un sac à merde, allait-elle dire, mais elle se reprend. Edge a toujours essayé de montrer l'exemple, peu probable qu'il lui ait sorti ce genre d'expression pour désigner une personne fort peu agréable, même si à quatorze ans, elle était bien plus vulgaire que la plupart de ses semblables. Qu'un être humain." Certaines habitudes ont la vie dure, et malgré toutes les mauvaises combines dans lesquelles ils ont pu s'embarquer, il y a toujours en Ariel un instinct qui la pousse à changer d'attitude avec Edge. À être moins hargneuse, jurer moins, se montrer plus prudente. Simplement, à essayer de le rendre fier.
Là encore, ça fait bien quinze ans qu'ils se supportent, et qu'ils ont vu la part sombre de l'autre. Les moments où ça n'allait pas, les coups durs qui faisaient ressortir les noirceurs de leurs coeurs. Mais rien de tout cela ne s'est mis durablement en travers de leur chemin, si ce n'est, finalement, pour les tirer vers le haut. Elle n'était rien, Ariel, quand Edge l'a rencontré. Une gamine à la dérive, une gosse avec trop de choses dans la tête. Il aurait pu passer son chemin, abandonner comme d'autres l'ont fait - et pourtant, il est resté. Plus qu'une main tendue, il lui a offert un échappatoire, il a dégagé son chemin de pluie et d'orage pour essayer de lui faire comprendre que les choses ne seraient pas toujours si glauques, si dures. Alors, ouais, même à bientôt trente ans, Ariel essaie encore de le rendre fier, Edge. C'est comme ça, un bête réflexe, parce-qu'elle garde en elle les traces de cette gamine qui avait perdu une famille, mais qui l'avait gagné lui.

Pour sûr, elle n'a pas tiré un trait sur les histoires qu'il leur reste à vivre, sur leurs aventures teintées d'embrouilles et hautes en couleur, et elle n'est pas prête à le faire, pense-t-elle en pianotant sur son téléphone à la sortie de la salle, attendant que son complice finisse de se débarrasser de sa sueur et des traces de lutte. Lorsqu'il revient, elle n'a qu'à lui tirer la langue en guise de réponse, et déjà les au-revoir sont lancés et leurs pas se mettent en route, même si Ariel est obligée de râler un tout petit peu pour que les grandes enjambées du boxer s'alignent aux siennes.
C'est ça, de mesurer vingt bons centimètres de moins.

"Oh, ça... L'australienne hausse les épaules à la question fatidique. Elle n'aime pas en parler, d'habitude, mais c'est Edge. C'est différent. Disons que c'est relativement stable, je suis payée régulièrement, ça se passe plutôt bien... et j'ai même pas à me casser la tête pour trouver des idées puisqu'on me les apporte. Franchement, en vrai, c'est con: si j'avais voulu devenir écrivain je serai déjà très probablement auréolée par la critique." Malgré le soupçon de cynisme qui flotte dans ses paroles, c'est la vérité: si la jeune femme avait décidé de se lancer dans une carrière d'autrice, elle aurait été très prolifique. Mais les livres, elle préfère lire et écrire ceux des autres que de s'embêter à rédiger les siens. "Mais, j'essaie de faire des efforts. Pour le ciné, j'veux dire. Si jamais je mets de côté mon talent pour briser les coeurs et que je parviens enfin à réaliser un truc, qui sait." Parce-que c'est son rêve, au fond. Mais qu'entre le toucher du doigt, et sa situation actuelle... y'a un tas de trucs compliqués. "Et si ça marche un jour je f'rai un film sur la boxe, et tu s'ras dedans. C'est promis."

Ils s'installent au bar, deux places au comptoir, et le sentiment de familiarité diffuse une chaleur dans le corps d'Ariel. C'est simple, c'est normal, c'est eux. "Yeah! Au champion!" La commande arrive, conforme aux souhaits d'Edge - et ils savent très bien qu'une bouteille pour eux, ce n'est rien. Edge a pour lui la morpho, et Ariel, l'entraînement très (trop?) régulier. Leur soirée se doit d'être à la hauteur de l'occasion. Ils trinquent, boivent, et Ariel en profite pour glisser sur un autre sujet. "Et toi alors? Des projets? Des copines? La famille? Le taf, ça se passe bien? Oh fuck, on dirait un interrogatoire mais sérieux j'ai l'impression que ça fait des années qu'on n'a pas pris le temps de se poser comme ça, genre, pas en coup de vent. Je veux tout savoir. Et, d'ailleurs, j'aurai autre chose à t'annoncer mais pour ça faudra que j'arrive... au moins là." Et elle tend son doigt sur la bouteille, presqu'au fond. Le niveau minimum à atteindre pour faire part à Edge de son idée un peu folle, et pourtant obsédante.
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Message(#)(ariel & edge) can't believe we made it EmptyLun 23 Sep 2019 - 15:11


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Pas de doute qu'après un combat comme celui que tu viens de gagner, tu devrais probablement rentrer chez toi pour prendre une longue douche ou alors plonger la tête la première dans ta baignoire remplie d'eau froide pour que tes muscles se remettent et que tu puisses récupérer. Ça, et une très longue nuit de sommeil pour vraiment commencer à guérir. Mais ce n'est pas ton genre, oui, tu brilles sur le ring et c'est tout ce qui compte, le reste n'a pas vraiment d'importance et, tu n'as jamais été de ceux qui s'arrêtent pour soigner leurs blessures. Que ce soit celles physique ou celles d'une autre nature, et cela veut très certainement en dire beaucoup sur toi au final. Tu en as partiellement conscience mais tandis que vous avez trouvé votre place à ce comptoir de bar avec Ariel, tu ne t'imagines pas ailleurs. Ni célébrer ta victoire avec quelqu'un d'autre. Oui, les membres de ta famille, et notamment ta mère, n'ont jamais tenté de remettre en cause ton amour pour ce sport brutal, ils n'ont jamais compris que pour toi, c'était plus une question de survie qu'autre chose... Ariel si.
Un simple coup d'oeil échangé il y a des années et tu as compris, que malgré les années qui vous séparent, vous êtes faits de la même chose, contraints de vivre et d'évoluer avec une rage et une colère non justifiée mais qui est là. Là, au niveau des tripes, là, dans la joie comme dans la douleur et là, sans que vous pouviez vraiment la contrôler, cependant, il ne faut pas la laisser s'échapper et bien la canalyser, bien la mettre sous muselière et continuer d'avancer, pour ne pas devenir fou. À ce petit jeu-là, tu es probablement plus doué qu'Ariel, pas de doute là dessus, elle essaye à sa manière et tu as toujours récompensé chacun de ses efforts et ce, depuis des années, tu ne peux pas la laisser tomber, pas maintenant, pas après tout le chemin que vous avez parcouru ensemble. C'est bien pour cela que tu n'as pas besoin de lui expliquer pourquoi vous retrouvez ici ce soir est aussi important, ou pourquoi un franc sourire, réel et sincère, orne désormais ton visage tandis que tu prends des nouvelles de ton amie de longue date. Ariel parle toujours de ses propres accomplissements avec une certaine modestie, chose que tu n'as jamais compris au final; elle devrait être fière plutôt que de se rabaisser en permanence.
"Relativement stable ? Ça fait bizarre de t'entendre dire cela, mais du moment que ça te plaît, je ne vais pas insister... Tu sais très bien ce que je pense de ta situation professionnelle; je serais toujours là pour t'encourager cependant." Tu la gratifies d'une légère tape sur l'épaule, probablement lourde et cliché à souhait, tu fais surtout ça pour la taquiner. Le sentiment est réel lui, tu es véritablement fier d'elle, quoi qu'elle fasse, tu l'as toujours été, bien conscient que les personnes qui auraient dû la rassurer, les membres de sa famille justement, ne sont pas là. Pas besoin d'en parler, pas besoin de l'évoquer dans les détails, vous le savez tous les deux alors... Ton sourire devient une expression sérieuse la seconde d'après tandis que la jeune femme évoque ses élans cinématographique. "And don't even joke about that dude... Si tu fais un film sur la boxe et que tu ne m'appelles pas, je bouderais pour le reste de l'humanité, genre vraiment." Et non, tu n'as aucun talent d'acteur, pas le moindre, la boxe c'est ton domaine de prédilection et tu viendras toujours l'encourager. Toujours. "T'es douée Ari, je le sais, tu le sais, alors hésite pas à te lancer." Toi, trop sentimental ? Quelque chose comme ça, elle a raison, vous ne vous êtes pas vus depuis trop longtemps, des semaines, une éternité quand on sait qu'à une certaine époque vous étiez inséparables et pratiquement collés l'un à l'autre. Plus jeunes, plus téméraires, le temps est passé par là, mais le lien ne s'est pas affaibli pour autant. Tu en es content dans un sens, beaucoup de tes amis de la fac sont sortis de ta vie, ou ont tout simplement quitté Brisbane et l'Australie dans certains cas. De ce temps-là ? Il te reste majoritairement Ezra et Ariel, maintenant que tu y réfléchis.
Tu es bien content que le barman fasse son apparition juste à ce moment précis avec la bouteille de vodka et les verres que tu lui as demandés, tu lui donnes un billet à la hâte, lui indiquant que oui, il peut garder la monnaie, tu t'en moques à ce stade, et tu vous serres plus que généreusement, poussant un verre rempli dans sa direction. "Je ne suis pas là pour donner des leçons de vie cependant, donc buvons..." Et tu as à peine le temps de boire une première gorgée qu'Ariel te retourne tes propres questions et tu es contraint de hausser les épaules. Tu ne parles pas de toi, jamais, tu estimes que ce n'est pas un sujet intéressant, du moins pas assez intéressant pour revenir sur le tapis, tu n'aimes pas parler de ce qui te tracasse ou de ce que tu fais de tes journées. Tout le monde s'en fiche pas vrai? Sauf que tu sais qu'Ariel ne va pas se contenter de ton sourire habituel et qu'elle ne te laissera pas changer de sujet de conversations. Pas facilement en tout cas..."T'en poses des questions. Et à qui la faute aussi, ça t'appendra à ne pas répondre à mes messages ou à mes vannes quotidiennes, je suis hilarant et si tu ne fais pas gaffe, tu vas finir par me perdre pour quelqu'un qui me donnera toute l'attention que je mérite." La blague est mauvaise et une pique lancée, juste comme ça, pas vraiment pour la faire culpabiliser ou lui lancer des reproches, simplement parce que tu es un type lourd quand tu t'y mets et tu as envie de t'y mettre justement. Pour rattraper le temps perdu. L'ironie dans tout ça c'est que tu ne sais pas qui pourrait te supporter comme Ariel le fait ... Yasmine ? Non, ça ne serait pas pareil. "... Je plaisante bien sûr. Et c'est juste la routine quoi, rien de nouveau. J'ai dû faire un détour à l'hôpital il y a peu, on veut que ton champion se repose mais tu me connais, l'inactivité c'est pas trop fait pour moi... Rien de nouveau sinon, c'est juste moi." Tu ponctues ta phrase d'un simple haussement des épaules, c'est facile à faire pour toi et c'est facile à faire devant Ariel, elle comprend ton rapport à la boxe et plus que tout par rapport à ta santé.
Oui, il fut un temps oú tu te voyais comme invincible et rien ni personne ne pouvait t'atteindre, tu enchaînais les combats sans y penser, soir après soir, trop certain de ne pas perdre ton énergie et de ne pas perdre tout court. Tu as l'impression que c'était hier mais la vérité est bien differente et cette douleur soudaine au poignet, cet arrêt forcé que tu dois prendre... C'est un réveil un peu brutal, que tu ne peux pas et ne veux pas accepter. Alors tu choisis de te concentrer sur les mots de la jeune femme, qui doit te parler de quelque chose d'important visiblement, ou au moins, assez important pour qu'elle hésite à être directe. "Mais t'as piqué ma curiosité donc on va devoir boire." Car si l'alcool est la seule chose qui va la faire parler alors tu es la bonne personne pour qu'Ariel se confie. Tu lui lances un clin d'œil avant de saisir ton verre. "Et boire." Et c'est avec la même assurance que tu prends une très longue gorgée, les yeux rivés sur Ariel, tu frimes sûrement un peu et ce n'est sans doute pas saint de tester tes propres limites mais tu es plus que fier, vraiment, quand tu reposes le verre vide sur le comptoir.
"Et encore boire." Toi ? Un exemple pour tes paires ? Toujours.
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Message(#)(ariel & edge) can't believe we made it EmptyJeu 31 Oct 2019 - 16:06

La maîtrise de la boxe lui a filé entre les doigts avec les années, elle en est consciente. En revanche, la maîtrise de la vodka en début de soirée, ça, Ariel ne l'oublie pas. Elle sait que ça réchauffe le coeur, délie la langue, agit comme un catalyseur sur ses pensées. En présence d'Edge, c'est un safe space, elle ne craint rien. Une bulle qui les sauve du présent, une dimension spatiale spéciale, qui les aliène un peu de la réalité. Alors, juste avant que la bouteille n'arrive et que les verres s'entrechoquent, l'australienne se détend, se laisse aller pour profiter de l'ambiance chaleureuse. Elle peut laisser ses emmerdes sur le pas de la porte.

Les taquineries du boxeur arrivent au bon moment, font mouche, déclenchent un rire chez Ariel et une expression hilare. "Mais comment tu fais? Pour, genre, m'encourager encore après tout ce temps? Même si je glande rien de ma vie? You're so weird man. Je veux dire, je prends ton soutien, à fond, tout le temps, et je t'en remercie mais... t'en as pas marre de soutenir la reine des losers depuis... des années?" Jamais feint, en plus. Edge est du genre transparent, il agit comme il vit, selon ses principes. Il a été là pour la sortir des coups durs, et presque dix ans plus tard il l'encourage encore. Même s'il n'y a vraiment pas de quoi. Alors parfois, elle a peur - cette peur irrationnelle qui s'accroche à ses entrailles dès que quelqu'un s'approche trop à elle, l'angoisse de les voir partir et abandonner. L'abandonner. Elle tente de se rassurer en se disant que si Edge avait voulu jeter l'éponge, il l'aurait fait depuis longtemps - les occasions ont été nombreuses. Mais ils se sont toujours soutenus, dans la richesse et la pauvreté, pour le meilleur et pour le pire... Pas besoin de voeux, c'est un pacte invisible qu'aucun n'envisage de briser, ni maintenant, ni dans un futur proche. Sur ces pensés, Ariel reprend le fil de la conversation, note quelque part dans le bordel de son esprit que faire un film sur la boxe serait, pour de vrai, une excellente idée. Un jour... un jour. "Anyway..." Un soupir avorté: les leçons de vie ne sont pas vraiment leur fort, à tous les deux. Encore une chose qui les rapproche, s'il fallait les compter.

La jeune femme prend air outré et juste assez exagéré lorsqu'Edge répond à ses milliers de questions, et, naturellement, elle se cherche une excuse en surjouant le tout. "Oh non, pitié Edgerton, ne te détourne pas de moi, je suis désolée d'avoir été négligente... je promets de rire à chacun de tes mauvais jeu de mots, de répondre à chaque message même lorsque je suis aux toilettes ou en train de me curer le nez... et ce n'est pas une blague. Son nom en toutes lettres prononcé sur un ton de conspirateur est une boutade - ils n'ont pas été bien logés de ce côté là. Juniper et Edgerton, le destin les a affublés de deux prénoms idiots qu'ils s'emploient à éviter. En fait, ils étaient vraiment faits pour s'entendre dès le moment où ils sont nés. Du bout des lèvres, elle mime un baiser pour se faire pardonner l'emploi du prénom interdit, histoire qu'il ne lui retourne pas le sien en représailles... ou pire. À l'hôpital? Ça tu t'en es pas vanté! Incroyable... je tourne le dos deux minutes, je te laisse seul et sans surveillance et tu trouves le moyen de finir à l'hosto? Hm... à mon avis you just want attention... Ariel entame la chanson sur quelques notes seulement avant de reprendre un air plus sérieux, accompagné d'une gorgée d'alcool. Elle croit deviner dans les mots choisis et les silences d'Edge ce qu'il ressent, ce que ça lui coûte. Peu douée pour les condoléances et les mots de soutien, mais elle se dit que c'est l'intention qui compte. Mais, je comprends. C'est toi. J'imagine que tout le monde a dû te le dire, mais... fais attention, quand même. Ta belle gueule est encore trop attirante que tu finisses remisé dans un placard, tout cabossé." Sans hésitation, elle pose sa main sur l'avant bras du boxeur, dans un geste d'une étonnante douceur qui signifie, promets-moi que tu feras attention. Elle a beau ne pas avoir peur pour lui, car dans son esprit Edge est une montagne immuable, un monument indestructible - pourtant, elle sait que tout est éphémère. Et que malgré les apparences, son ami n'est pas fait d'acier. Elle voudrait que ça soit le cas, mais Edge n'est plus son ombre d'il y a dix ans. Il mérite mieux que les trahisons de son propre corps après des années d'invincibilité, cependant.  

Mais blessure à l'épaule ou pas, le boxeur n'a pas de mal à vider son verre dans un élan qui force le respect, en fanfaronnant, tenu en haleine par le vrai-faux secret qu'Ariel vient de teaser. Il ne lui en faut pas plus pour qu'elle le suive, toujours prête à s'embarquer dans le moindre challenge idiot même si ce n'en est pas un. Une grimace due à l'alcool qui coule dans sa gorge, froisse ses nerfs. "Je veux retrouver mon père." Les mots sortent sans préméditation: la jeune femme le pensait vraiment lorsqu'elle disait vouloir que l'ivresse fasse son oeuvre sur son cerveau et ses pensées toujours confuses. Quelque chose dans le regard de son ami, pourtant, une fossette dans son sourire, une empreinte de confiance encore ancrée dans sa mémoire par ses paroles encourageants quelques minutes plus tôt font pencher la balance. Comme surprise de son propre aveu, elle soupire, se lance dans des explications sans pouvoir fixer son regard. Nerveuse, elle se verse une autre rasade de vodka qu'elle boit à nouveau cul sec. Ça commence bien. "C'est une mauvaise idée, j'en suis consciente. Mais depuis que j'me suis mis ça dans la tête, j'arrive pas à l'en sortir. Je n'pense pas que ça résoudra un seul de tous mes problèmes mais j'ai envie d'en avoir le coeur net. J'veux dire il est p'têtre crevé et j'en sais rien. Y'a peut-être un héritage à toucher." Une esquisse de sourire, l'humour douteux ça a toujours été son fort. L'australienne hausse les épaules. "Maintenant il va falloir boire pour digérer l'info. T'es la première personne à laquelle j'en parle, félicitations."

La première personne, et la seule, songe-t-elle. Car s'il y a bien une personne à même de la comprendre aujourd'hui à la lumière de qui elle était, c'est Edge.

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Message(#)(ariel & edge) can't believe we made it EmptyVen 15 Nov 2019 - 21:03


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{can't believe we made it}
crédit/ (tumblr) ✰ w/ @ariel james

Aux dernières nouvelles, vous n'avez pas vraiment de secrets l'un pour l'autre. C'est Ariel, ta plus vieille amie, si tu ne peux pas te confier auprès d'elle, tu ne vois pas vraiment qui pourrait t'écouter te plaindre et répéter que le monde est injuste. Entre vous deux, c'est du solide et tu sais qu'il pleuve ou qu'il vente, peu importe les moments où vous ne vous parlez pas, tu peux attraper ton téléphone, l'appeler et elle sera là. Tu le sais, tu le sais depuis tellement longtemps que tu n'as pas besoin de le dire à voix haute ou encore de le répéter, elle était là le jour où tu as quitté la fac avec ton diplôme, elle est la deuxième personne que tu as appelé -après ta mère- quand tu as fini par obtenir ton poste à la police de Brisbane... La brune était même là le jour où tu as perdu ce fameux pari et que tu es devenu propriétaire de ta Mustang, voiture dont tu t'occupes depuis des années, et ce même si selon certains il s'agit d'une voiture de frimeur. Elle a été la première à te le faire remarquer, et la première à faire des blagues au sujet du véhicule et à monter sur le siège passager. C'est Ariel, tu n'imagines pas ta vie sans elle, ou du moins sans la brune dans un coin de ta tête ou à faire son apparition de temps à autres.
Alors quand la brune te demande comment tu fais pour la soutenir et qu'elle se descend en flèche devant toi, tu roules des yeux. Non, pas devant toi justement et tu en profites pour te rapprocher d'elle, posant ta main droite sur son genoux et tirant un peu sur le tissus de son jean histoire d'avoir toute son attention. Il serait très difficile de ne pas avoir toute son attention alors que vous êtes posés dans votre propre coin du bar, tu as tout de même un léger sourire pour Ariel face à ses remarques, vous servant tous les deux une nouvelle fois, parce que vous avez l'habitude de tout partager, y compris les mêmes poisons. "Hey... T'es pas la reine des losers, je t'interdis de dire ça à propos de ma meilleure amie okay ? C'est un ordre explicite, du seul homme de ta vie." Tu la gratifies d'une légère tape sur l'épaule, une partie de toi aimant bien se dire que tu es bien le seul homme de sa vie, oui, c'est ton ego mal placé qui parle, ça et le fait que vous vous connaissez depuis longtemps. Quoi qu'il en soit, tu as toujours été son plus grand supporteur et ce même dans les pires périodes, et ce même si elle ne croit pas en elle. Tu as déjà été dans cette position, tu es dans cette position tous les jours, capable de motiver les autres et pas ta propre personne, toi tu avances à l'instinct, le plus souvent guidé par tes tripes qu'autre chose, donc tu comprends pourquoi elle ne voit que les aspects négatifs de sa propre vie, mais tu es là pour ça justement, pour l'empêcher de voir le négatif. Ariel s'inquiète pour toi et tu t'inquiètes pour elle, ça a toujours été le cas.
"Je pourrais te retourner la question, comment tu fais pour me supporter ? Après tout ce qui s'est passé entre nous, une personne plus saine d'esprit aurait raccroché depuis longtemps... Hmm, je suppose que ça ne nous décrit pas hein." On t'a souvent demandé comment ta route avait croisé celle d'Ariel, l'histoire n'est pas intéressante, vous étiez tous les deux perdus et vous vous êtes trouvés, ça n'a pas vraiment de logique le fait que vous soyez amis ou que vous soyez aussi proches au final, et ce malgré tout le fiasco avec Yasmine et le fait que Ari et toi vous ayez couché ensemble. Tu t'es excusé pour ton écart de l'époque et vous avez tous les deux décidés de passer à autre chose car tu ne te voyais pas vraiment faire sortir la brune de ta vie, juste à cause d'une erreur stupide. En parlant d'erreur stupide, tu ne sais pas pourquoi tu lui as parlé de ta visite à l'hôpital, tu ne parles pas de Yasmine, tu n'évites pas particulèrement le sujet, tu ne vois pas l'intérêt de ramener l'autre brune de ta vie sur le tapis, surtout pas quand cela fait des semaines que tu n'as pas vu Ariel... Tu préfères la rassurer elle, et poser une main sur son épaule, histoire de lui rappeler que tu es là. "I'm fine. Vraiment, tu sais qu'il en faudrait beucoup pour me mettre sur la touche, vraiment beaucoup. Donc ne perds pas ton temps et ne t'inquiète pas pour moi... C'est un autre ordre." Tu ponctues ta phrase par un autre sourire, ton expression se traduisant uniquement par tu sais à qui tu parles ? Avant d'écouter la confession soudaine de la jeune femme.
Et tu t'attendais à tout sauf aux prochains mots d'Ariel, tu as l'impression de sentir un énorme poid retomber sur tes épaules et tu as un léger mouvement de recul, préférant attraper un autre verre de vodka et mettre un peu de distance entre vous. Ton regard se porte automatiquement sur ton verre et l'alcool qui s'y trouve, tu te demandes si tu as rêvé ce qu'elle vient de te dire ou si c'est bien ça la réalité au final. "Ari...." Quand il s'agit du sujet des pères absents, tu as écrit le bouquin, qu'on se le dise, tu comprends par quoi elle est passée, tu as songé à une époque de faire la même chose, d'enfin poser toutes les bonnes questions à Tamara et obtenir des réponses d'elle. Celles qui t'ont toujours manqué. Celles qui auraient pu t'apporter un semblant de paix. Mais à quoi bon hein ? Cet homme-là n'est pas dans ta vie, tu ne veux pas savoir pourquoi, ou si c'est ta mère qui l’a fait fuir ou s'il n'a pas voulu assumer ses reponsabilités, tu t'en fiches, 34 années sont passés depuis et savoir maintenant n'y changerait absolument rien. "Je... Tu l'as dis toi-même, c'est une mauvaise idée. Une très mauvaise idée je veux dire..." Tu as envie de lui dire de ne pas s'engager sur cette route là, elle risque d'être déçue, car la réalité est toujours plus dure et plus cruelle que les maigres espoirs. "Tu as ta petite vie tranquille, avec tes amis et des gens qui se soucient de toi. Tu peux me dire quel serait l'intéret de ... Je sais pas, retourner en arrière ?" Les mots ont quitté tes lèvres sans croiser son regard, n'ayant plus vraiment le courage ni la motivation de lui faire face. Un moment de pseudo-silence s'écoule entre vous, seulement rompu par les bruits du bars et de la clientèle, ta tête pivote à ta droite et tu finis enfin par croiser son regard.
"You've done some stupid shirt Ari, this one could be the dumbest." Les mots sont durs et froids et à un autre moment tu aurais fais gaffe à ton ton, mais pas maintenant et pas avec elle. Tu finis par pousser un soupir, tu peux sentir l'irritation arriver et ça c'est encore pire que tout. "Mais je dis ça, je dis rien, c'est pas comme si tu m'avais demandé mon avis."  
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Message(#)(ariel & edge) can't believe we made it EmptyDim 8 Déc 2019 - 2:25

Si elle n'avait pas croisé le chemin d'Edge Price tant d'années auparavant, l'australienne ne s'en serait peut-être jamais sortie. Malgré le brouillard dans lequel elle évoluait à l'époque, d'autres figures avaient essayé de lui tendre la main- Jameson ou Dimitri, pour n'en citer quelques uns. Mais Edge, lui, ce mec rencontré presque par hasard, avait transmis à la jeune ado qu'elle était alors un sursaut de survie, un réflexe encore indispensable- canaliser sa colère. Et encore aujourd'hui, elle appliquait ce conseil... la plupart du temps. Mais sans Edge, sans sa patience et son humour, sans sa bienveillance, elle se serait sans aucun doute laissée consumée par le brasier de sa fureur. Leurs chemins s'étaient croisés une fois pour ne plus jamais se quitter et dans les bons comme dans les mauvais moments, ses lèvres murmuraient toujours son nom, ses doigts l'écrivaient, ses pensées l'appelaient. Edge, j'ai quitté la fac, Edge, j'ai trouvé un job, Edge, j'ai un appart, Edge, j'ai fait une connerie, Edge, je peux t'appeler? Edge, faut absolument que je te raconte ce qu'il vient m'arriver, Edge, je suis bourrée, Edgeeee... Il s'était imposé comme son roc, comme un indispensable, et par une inexplicable sorte de magie, il semblait toujours la regarder comme si elle était une princesse plutôt qu'une bergère. Et il l'avait vu dans tous ses états, ivre morte ou en totale rébellion contre le monde, en furie et apathique, surexcitée et désespérée. Et à travers tous les pics émotionnels et tous les coups durs de sa vie, n'avait jamais cessé de lui ouvrir sa porte.

Sa question lui a filé entre les lèvres naturellement- Ariel pense peu avant d'agir mais en la présence de son meilleur ami, c'est un comportement exacerbé et elle n'a aucun filtre. Ça pourrait sonner comme un besoin de validation, alors que c'est plus un constat ; n'empêche, la réponse lui tire un sourire, et elle finit par acquiescer, faussement fataliste. "J'crois pas qu'un de nous deux mérite seulement l'appellation sain d'esprit... et encore, toi, t'es sain de corps, ajoute-t-elle avec un regard appuyé sur les biceps d'Edge qui se dessinent sous ses vêtements. Elle a beau surfer presqu'aussi souvent que le photographe se rend à la salle, et avoir développé une certaine force au cours des années, elle reste cette trentenaire maigrichonne qui suit une montagne de muscles dans ses aventures. Et puis, pour la bonne mesure, elle lui jette un regard complice. Je te supporte seulement parce-que te fréquenter a plein d'avantages, geeeenre, t'es un peu mon garde du corps personnel, mon photographe favori, mon chauffeur attitré avec ta voiture de kéké... elle fait semblant d'énumérer, compte les raisons sur ses doigts. Tu m'offres des coups à boire, tu paies mes cautions quand il faut me sortir de taule - oui je sais ce n'est arrivé que deux fois mais ça compte, tu me fais à manger... je te supporte parce-que tu sers mes intérêts, Price. C'est pas comme si je t'appréciais vraiment, hein." Elle conclut sa démonstration en lui tirant la langue, il sait que c'est de bonne guerre et que s'il devait l'appeler le lendemain à deux heures du matin pour lui demander de l'aider à enterrer un corps, elle rappliquerait avec une pelle, une scie, de l'acide et dix alibis. Ce ne serait même pas si fou que ça, leur intimité ayant déjà atteint son point maximum ce fameux soir où les choses ont dérapé, où elle n'a pas voulu dire non, où elle a préféré profiter sans se soucier des conséquences.
Elle ne s'en soucie toujours pas d'ailleurs, rangeant cette anecdote dans le tiroir des histoires d'Edge, mais elle n'a pas cessé de se sentir vaguement coupable pour lui - car ce faux pas lui a coûté cher. Ils savent que ça ne sert à rien de ressasser le passé, mais en ce qui la concerne, Edge est peut-être la seule personne au monde pour qui Ariel a eu un pincement de regret, pour avoir transgressé la règle de la fidélité. Pour l'avoir fait souffrir, malgré elle, malgré eux.

Et lorsqu'il entreprend d'apaiser ses soucis, I'm fine, dit-il, elle hausse les sourcils, une moue sur ses lèvres fines. "Don't tell me what to do... Et puis désobéir aux ordres c'est quand même ma spécialité, tu le sais bien! Alors, on n'a qu'à dire que je vais m'inquiéter... et t'auras qu'à me prouver que j'ai tort." Encore un défi stupide? Oui, mais c'est aussi son mode opératoire. Lancer et répondre aux défis stupides c'est un automatisme chez elle. Et souvent, Edge est à l'autre bout de ces défis...

L'atmosphère autour d'eux change imperceptiblement une fois que la formulation de son plan insensé franchit le seuil de ses lèvres ; une tension dans les épaules du brun, et un verre qui se remplit et qui se vide. Et pourtant, au lieu de sauter sur l'occasion pour se défendre, pour attaquer, elle imite Edge et se ressert un verre, attendant le jugement qui n'aura rien de positif. Et les trois lettres qu'il égrène d'un air las confirment ses soupçons.
Ariel n'a pas choisi d'annoncer cette nouvelle de cette manière à Edge seulement parce-qu'il est son meilleur ami. Elle l'a fait aussi car ils ont cette blessure en commun, cette absence qui ne se comble pas, car lui aussi a grandi sans homme à appeler papa. Là dessus, il a même une longueur d'avance sur elle. Sur son visage, elle peut lire entre les rides qui se créent sur son front, celles qui plissent aux coins de ses yeux. Elle y décèle le désarroi, préfère ne pas y trouver la déception, pourtant impossible à ignorer dans le ton de sa voix grave. Ça l'agace. Evidemment, vu la situation, Ariel ne s'attendait ni à des félicitations, ni à un encouragement. Mais peut-être pas à ce niveau de déception. Elle ne dit rien un instant, laisse Edge aller au bout de sa pensée, délivrer la conclusion qui s'impose d'elle-même. C'est pas comme si tu m'avais demandé mon avis. Encore une fois, elle agit avant de réfléchir, se contente de présenter le résultat catastrophique de ses expériences avec un sourire angélique- ou presque. Mais ça la touche, ça la blesse même un peu qu'Edge se distance de cette confession.  

"Ecoute, franchement, j'en sais rien. J'en sais foutrement rien. Mais je veux juste... Un soupir. Peut-être demander des comptes. Avoir une réponse." Parce-qu'elle en a eu un, de père, à la différence d'Edge qui n'a ni une voix ni un visage à mettre sur cette case de son arbre généalogique. Elle en a eu un, Ariel, de père, qui l'a appelée Juniper et qui l'a bercée, qui a été dans son quotidien pendant treize ans avant de foutre le camp du jour au lendemain en l'abandonnant. "Edge, ma petite vie, c'est pas tranquille. J'ai des amis, j'ai des gens qui comptent mais j'supporte pas l'idée de continuer à avancer dans cette impasse alors que tout aurait pu être différent s'il avait eu les couilles de rester. J'étais là, encore. J'étais là, moi, et il s'est évanoui dans la nature sans un regard." La douleur fait trembler sa voix, et elle vide un verre cul sec pour éviter de la laisser déborder. "J'veux pas vivre avec ce point d'interrogation suspendu au-dessus de ma tête, à m'demander s'il est mort ou s'il a refait sa vie, s'il se souvient de moi, s'il sait ce qu'il a fait subir à Jenna et Ruby."

Elle soupire profondément. "J'voulais juste te le dire. Mais j'veux pas qu'on continue à en parler si c'est pour que tu fasses la gueule, si c'est pour qu'on se prenne la tête sur le sujet." Elle soupire un bon coup, tente de laisser s'évacuer la tension qui a grimpé dans son corps et enserré aussi ses muscles. "Dis-toi que t'auras la satisfaction de me dire 'I told you so' quand je viendrais me plaindre que mon plan m'a explosé à la gueule." Elle grimace, presque sure que cette partie-là, au moins, se vérifiera dans un futur proche.
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Message(#)(ariel & edge) can't believe we made it EmptyLun 16 Déc 2019 - 15:17


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C'est physique. Non, c'est même plus que cela, c'est ancré en toi, dès que Ariel est concernée, tu ne réfléchis même pas et tu sais en ton for intérieur que tu serais prêt à soulever des montagnes juste pour voir un sourire se dessiner sur le visage de la brune et t'assurer qu'elle va bien et qu'elle est en sécurité. Ça fait parti de toi, tu es certain que quelque chose de néfaste finirait par s'abattre sur quiconque oserait la blesser et la contrarier en ta présence alors... Non, tu ne peux pas avoir ton sourire habituel alors qu'elle te lâche cette nouvelle qui a un peu des allures et des effets d'une bombe. Toutes ses justifications, tu les entends et tu les comprends, elles sont valides et si tu étais une personne plus raisonnée et plus logique, tu te proposerais de l'aider dans ses recherches. Après tout, tu fais parti de la police de la ville, tu es bien connecté et tu pourrais l'aider à retrouver son père plus vite. Cependant, tu ne peux pas t'y résoudre.
Plus que la vérité, elle pourrait être incroyablement déçue, car comment réagirait-elle si elle réalise qu'elle est vraiment une erreur et que son père a refait sa vie tranquillement, tandis que elle a dû vivre avec une tragédie qui a changé sa vie, sa famille et tout... Est-ce qu'elle se souvient encore de cette époque ? Parce qu'elle ne s'est pas effacée de ta mémoire à toi, tu la connais depuis tellement longtemps, tu as appris à lire la brune mieux que personne...Tu sais que cette façade je m'en foutiste et même le sourire qu'elle te renvoie maintenant, ce ne sont juste que des mirages. Pour jouer les grandes, pour montrer qu'elle peut encaisser des coups mais qu'elle peut également en donner. Ouais, la vie n'a pas été clémente avec elle, et son environnement familial n'a jamais aidé, mais là ...? C'est une mission suicide.
"... Ariel..." Tu ne l'as pas quittée du regard et non, tu n'as pas particulièrement envie de lui lancé un je te l'avais bien dit dans quelques mois, ou dans quelques semaines. C'est ta meilleure amie, par bien des aspects, tu l'aimes à ta façon, de manière bancale, de manière très brouillon et chaotique, assez pour l'autoriser à voir tes mauvais moments, assez pour être là pendant les siens, assez pour accepter de ramasser les morceaux et de toujours l'aider à se relever. Tu l'as déjà fait, tu n'as pas envie de le refaire, pas parce que l'exercice est difficile, non, parce que c'est difficile de rester sur la touche et de la regarder s'auto-détruire à petit feu. Non, tu n'aimes pas particulièrement le spectacle. "Tu le sais que tu fais une bêtise monumentale, mais tu as cette expression sur le visage donc je suppose que ce n'a jamais été à propos de me demander mon avis, mais plus pour m'annoncer la chose hmm ?" Ariel et son esprit de contradiction, et son aversion profonde des ordres ou de toute forme d'autorité en règle générale. Tu es passé par là, tu comprends, mais qu'on se le dise, tu n'as jamais été la voix de la raison dans sa vie, bien au contraire. Ce n'est pas ton rôle et il serait tellement hypocrite de ta part de le faire, cela sonnerait tellement faux. Pas quand tu as été celui qui lui a tendu une de ses premières bières, celui qui a même encouragé ses petits excès et commis certains délits en sa compagnie et avec le sourire aux lèvres. Est-ce que tu as des regrets quand Ariel est concerné ? Pas beaucoup, c'est certain.  "C'est mal que ça si j'ai pas envie de te voir souffrir ?" Tu laisses échapper la question juste là, parmi les conversations de barre, ton expression sincère tandis que tes yeux sombres sont posés sur la jeune femme.
Tu ne sais pas ce que ton propre visage trahit, de la tristesse ? De la déception ? Probablement tout ça la fois, mais tu finis par tout simplement rouler des yeux et vider ton verre dans son entièreté, content de sentir l'alcool te brûler la gorge. Tu manques d'avaler de travers tant tu es surpris par la force de tes émotions et tu tousses légèrement en reposant un nouveau verre vide sur le comptoir, te traitant un peu d'idiot. "Je sais pas, je me dis que parfois ne pas avoir toutes les réponses ça peut avoir du bon. Je dis pas que ta vie est parfaite, personne a une vie parfaite, ce sont des conneries qui existent dans les films, mais t'es là, je suis là, il y a au moins une personne dans ce trou paumé qui se soucie de ce qui peut ou va potentiellement t'arriver." Et non, ce ne sont pas tes propres insécurités et l'absence de ton propre père qui parlent à cet instant précis, c'est toi Edge. Toi qui n'as pas envie qu'elle se lance dans une aventure folle et qu'elle en ressorte plus brisée que jamais, la mise en garde et l'inquiétude sont réelles, tellement réelles qu'elles sont là, en train de nouer un énorme noeud au sein de ton estomac et presque de te paralyser. Tu ne sais honnêtement pas ce que tu ferais si quelque chose arrivait à Ariel, tu perdrais une partie de ta tête et de ta raison, c'est certain et personne ne pourra vraiment te blâmer pour cela. "Et ça sera toujours le cas que tu retrouves ton paternel ou pas... Okay ?" Tu n'as jamais été doué pour les grands discours ou pour mettre des mots sur ce que tu ressens vraiment, alors qu'elle intérprète cela comme elle veut, ton regard ne quitte cependant pas le sien et tu finis par prendre une de ses mains pour la serrer et pour sceller cette convinction. Parce que ce n'est pas une promesse, non, les promesses peuvent être brisées et laisser tout le monde plus vide que jamais, alors non ce n'est une promesse, mais bien une certitude, car après toutes ces années de galère, elle doit bien savoir qu'elle peut compter sur toi.
Tu finis par lâcher sa main avec un soupir, faisant de ton mieux pour retrouver ton sourire et ta bonne humeur habituelle, tu peux le faire, tu es bien déterminé à passer une soirée normale en sa présence, qu'on se le dise. "Maintenant que cela a été dit, est-ce qu'on peut juste arrêter de réfléchir ? Aux dernières nouvelles, cette bouteille ne va pas se vider toute seule." Même si vous l'avez déjà bien entamé et qu'il ne reste plus qu'un quart de vodka dans la dite bouteille, il ne s'agit que d'un début de soirée, qui ne sera pas ruiné ou entâché par sa nouvelle, et comme pour le prouver, à elle, à toi-même au reste du monde, tu passes un bras autou de ses épaules, la rapprochant par le même temps de toi et te tournant vers le reste du bar et un endroit bien particulier. "Et je dois toujours prendre ma revanche au billard, on ne peut décidémment pas s'arrêter quand c'est toi qui a gagné la dernière partie... Pas vrai?" Parce qu'on le dise, tu es bien incapble de lui en vouloir.

rp terminé
     
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