Le sport, Madison ne savait plus vraiment depuis quand elle s'y était mise, mais elle était beaucoup plus assidue en la matière depuis qu'elle se trouvait en Australie plutôt qu'en Angleterre. Lorsqu'elle travaillait encore dans la capitale anglaise elle n'arrivait pas à se dégager suffisamment de temps pour en faire au moins deux trois fois par semaine, elle trimait trop pour cela, enchaînant les heures supplémentaires afin de gagner en reconnaissance et surtout en échelons, chose qui s'était avérée plutôt inutile puisqu'elle n'ira jamais bien loin. Aujourd'hui elle était indépendante, elle ne recevait d'ordres de personnes, elle ne recherchait plus à satisfaire personne, enfin elle cherchait quand même à être à la hauteur de Savannah, sa collègue qui avait créé sa boîte et qui avait su se faire connaître dans un domaine assez concurrentiel, ce qui lui valait une certaine admiration de sa part, surtout qu'elle n'avait qu'un an de plus qu'elle, elle n'aurait très certainement pas osé se lancer dans une fondation d'entreprise avant d'avoir dépassé la trentaine. La brunette avait du talent, de grandes ambitions, de la motivation, mais elle n'arrivait toujours pas à avoir confiance en elle de manière totale, ses dernières réussites n'avaient pas été suffisantes pour cela, peut-être qu'elle en attendait trop d'elle-même, qu'elle en attendait encore plus que ses parents et que c'était cela qui la bouffait intérieurement. L'organisatrice d'événementiel accordait énormément d'importance à son travail, certainement trop, sauf qu'il y avait une bonne raison à cela : sa vie sentimentale était catastrophique, ce qui lui laissait penser qu'elle ne fonderait jamais de famille et donc qu'elle pouvait s'abandonner complètement au boulot. Les australiens n'étaient pas plus simples que les anglais, elle n'avait pas réussi à avoir la moindre relation durable alors que son associée était mariée, pas à celui avec lequel elle vivait actuellement mais, c'était tout de même sérieux, il n'y avait plus qu'une question de temps avant qu'elle ne commence à avoir des enfants et ça, elle en avait bien conscience, elle savait que tôt ou tard elle prendrait les rênes de la compagnie toute seule. Madison n'avait pas très envie d'y penser aujourd'hui, surtout qu'elle était de repos alors elle avait enfilé un jogging gris aux bordures et aux textes bleus et s'était attaché les cheveux en queue de cheval de manière sommaire. Il était environ dix heures lorsqu'elle quitta son appartement. Le soleil étant au rendez-vous, elle décida de faire des infidélités au parc afin de faire son jogging le long du magnifique fleuve qui traversait la ville, ce qui lui faisait plus de chemin à traverser mais qui était bien plus agréable à regarder et un peu plus calme puisqu'il y avait pas d'aires pour enfants. Elle fit quelques étirements avant de débuter son jogging en douceur.
Dernière édition par Madison MacAllister le Sam 4 Juil 2015 - 17:45, édité 1 fois
Je plissai un peu les yeux, comme si ça allait me permettre de voir plus loin, en me demandant s’il s’agissait bien de Madison, là-bas, en train de faire des étirements. Je réalisai alors que cela faisait longtemps que je ne l’avais pas croisé, et que j’aurais peut-être dû l’appeler. Elle était mon amie, alors je me sentais un peu nul de ne pas trop avoir pris de ses nouvelles depuis quelques temps. Je continuai mon jogging dans sa direction et ralentit pour finalement la contourner en marchant. «Hey, Madison.» lui lançai-je. Je lui souris lorsqu’elle leva les yeux vers moi. Elle semblait toujours aussi sympathique sans même dire quoi que ce soit. J’aimais bien ça, chez elle. Elle avait beaucoup de charisme. «Je ne savais pas que tu venais courir dans le coin.» lui avouai-je. Lorsque je la croisais, c’était normalement toujours au parc. Quand même, il était vrai que j’y courrais aussi plus souvent que près de la rivière, et qu’aujourd’hui j’étais au deuxième endroit. «Ça fait un bail qu’on a pas couru ensemble, d’ailleurs.» commençai-je en buvant une gorgée d’eau de la gourde que je trainais toujours. Je courrais depuis à peine une quinzaine de minutes, alors j’étais heureux de tomber sur elle à ce moment-là. Peut-être aurait-elle envie de courir avec moi? Je devais avouer que j’aimais jogger accompagné, surtout lorsqu’il s’agissait de courir avec quelqu’un avec qui je m’entendais bien. Et qui était agréable à regarder, aussi, je n’allais pas me le cacher. Elle était plutôt jolie dans son petit accoutrement de course. «Ça te dirais de rattraper les choses, un peu?» lui proposai-je maladroitement en lui faisant un signe du menton en direction du sentier. «Je viens tout juste d’arriver, moi aussi.» J’haussai les épaules et les sourcils avec un sourire pour lui indiquer que c’était pour elle, que je ne lui en voudrais pas si elle préférait être tranquille. Je pouvais comprendre qu’elle ait envie de réfléchir, ce qui expliquerait sa venue à la rivière plutôt qu’au parc, car tout était beaucoup plus silencieux et relaxant, dans le coin. C’était d’ailleurs aussi plus ou moins la raison de ma présence là, mais maintenant que j’avais l’occasion de discuter et de prendre des nouvelles de mon amie, ça ne m’embêtait pas de remettre mes réflexions à plus tard.
Dernière édition par Charlie Rhodes le Sam 4 Juil 2015 - 19:40, édité 1 fois
Lorsque Madison entendit que quelqu'un s'adressait à elle sursauta, elle ne s'attendait pas à ce que quelqu'un vienne la déranger en plein étirements. « Oh ce n'est que toi tu m'as fait peur. » Poule mouillée ? Oui un peu, elle se sentait vulnérable quand elle faisait son jogging, elle se faisait souvent des films quand elle en faisait puisqu'elle s'imaginait que n'importe qui pourrait surgir d'un buisson pour lui sauter dessus, la en l'occurrence ce n'était que Charlie alors elle ne craignait rien. Il aurait très bien pu lui faire une mauvaise blague en lui faisant croire qu'il allait la kidnapper, mais il s'était abstenu, preuve qu'il était un minimum mature. « Oui j'avais envie de changer d'endroit pour une fois, je vois qu'on a eu la même idée. » Elle lui sourit. « En effet ça fait longtemps, j'ai failli croire que tu étais porté disparu. » En disant cela elle exagérait les choses, certes il ne lui avait pas donné de nouvelles depuis un petit bout de temps mais cela ne faisait pas non plus deux mois qu'ils ne s'étaient pas vus. Il lui demandait si elle voulait rattraper un peu les choses, ce à quoi elle répondue :« Ahh non j'étais venue ici pour t'éviter justement. »Elle avait pris un air sérieux histoire qu'il y croit au moins vingt secondes. « Non je rigole, bien sûr que je veux bien, c'est toujours un plaisir de faire du jogging avec toi. » Pourquoi aurait-elle refusé ? Charlie n'avait jamais eu de propos déplacés avec elle, il ne cherchait pas à lui dicter le chemin à suivre et en plus de ça il avait un certain sex-appeal, enfin ce détail était quelque peu perturbant puisque cela l'encourageait à courir moins vite afin de ne pas se retrouver devant lui et ne plus le voir. Aujourd'hui il n'y avait pas de marathon alors si jamais il la déconcentrait ça ne serait pas si grave. « Bien alors commençons ce fameux jogging. »Elle commença aussitôt à trottiner, elle était en pleine forme vu qu'elle n'avait encore rien fait contrairement à lui. Étant donné qu'elle n'avait pas choisi de direction particulière, elle suivi celle qu'il lui avait indiquée en faisant un signe du menton. Quelques minutes plus tard elle chercha savoir ce qu'il avait bien pu faire ces derniers temps pour ne pas avoir croisé sa route avant. « Alors qu'as-tu de beau à raconter depuis la dernière fois que l'on s'est vu ? »
Elle sursauta et je lâchai un petit rire amusé. Elle réalisa que c’était moi, et m’avoua que je lui avais fait peur. «Pardon.» lui souris-je alors qu’elle levait les yeux vers moi. Je lui avouai que je ne savais pas qu’elle venait courir près de la rivière, et elle me dit qu’elleavait envie de changer d’endroit, pour une fois. Elle rajouta qu’il semblait que nous ayons eu la même idée, et me sourit. Je me demandai si elle pouvait penser que je l’évitais, et j’espérais que ce n’était pas ce qu’elle imaginait, parce que ça n’avait pas été le cas. Elle m’avoua qu’elle commençait à croire que j’étais porté disparu, vu le temps qui s’était écoulé depuis la derrière fois que nous nous étions croisés. Je lâchai un rire bref et lui demandai si elle avait envie de rattraper les choses, pour me faire pardonner. «Ahh non j'étais venue ici pour t'éviter justement.» me dit-elle, sérieuse, avant de rajouter qu’elle rigolait, et que c’était toujours plaisant de courir avec moi. J’avais haussé les sourcils, parce que c’était plus ou moins comme si elle avait lu dans mes pensées, et je me détendis lorsqu’elle m’assura que c’était une blague. «J’aurais probablement dû prévoir le coup.» fis-je en haussant les épaules. Elle balaya ce qui s’était passé –c’est-à-dire rien du tout, en fait- et décida qu’il était temps de commencer à jogger. J’hochai la tête. «Avec plaisir.» me contentai-je de lui répondre en la suivant. L’air était frais, ça faisait du bien, et je me sentais bien. J’avais oublié à quel point il était agréable de courir avec elle. Quelques minutes plus tard, alors que les seules choses que nous entendions étaient nos respirations saccadées et les bruits de la nature, elle me demanda ce qu’il y avait de nouveau dans ma vie depuis la dernière fois que nous nous étions vus. Je souris, gêné, et haussai les épaules sans la regarder. «Rien de spécial, je crois. Euhm, enfin bon.» J’espérais qu’elle n’insiste pas, parce que je n’avais pas envie de lui dire, et je n’avais pas non plus envie de lui mentir. Est-ce que je devais lui avouer que mon ex-fiancé avait débarquée à Brisbane? Elle savait que j’avais déjà été fiancé, mais pas comment ça c’était fini ou quoi que ce soit d’autre à propos de Kate, en fait. Ça serait bizarre de lui en parler, parce que je savais qu’entre Madison et moi, il y avait ce petit quelque chose, cette attirance qui laissait croire qu’il pourrait se passer quelque chose, un jour. Enfin, c’était le cas avant le retour de Kate, il y a quelques semaines, parce qu’aujourd’hui, je ne savais plus quoi penser. «Et toi, dis-moi, quoi de neuf?» Ce que je savais, pour le moment, c’était que je me sentais détendu, et que tout était toujours simple auprès de Madison. J’avais envie d’en profiter et de ne pas trop me casser la tête, pour une fois. Il n’y avait rien de mal à ça, non? Si? «En tout cas, tu n’as pas perdu la forme.» la complimentai-je en me rendant compte qu’elle gardait la cadence sans aucune difficulté. «Tu crois que tu pourrais me battre à une petite course?» proposai-je alors, amusé, en sachant trop bien que ça allait probablement se finir aussi serré, voir égal, qu’à l’habitude. Aussitôt dit -parce que je savais qu’elle allait accepter et que si je traînais, elle allait partir avant moi- aussitôt partit.
Dernière édition par Charlie Rhodes le Sam 4 Juil 2015 - 19:40, édité 3 fois
Cela l'amusait de lui faire peur, d'accord elle le retenir et se venger un jour, il ne perdait rien pour attendre celui-là. Ce n'était pas bien de surprendre les gens par derrière, encore plus quand ils étaient seuls, c'était le meilleur moment pour les effrayer bêtement... si elle ne connaissait pas un minimum Charlie elle se serait dit qu'il l'avait fait volontairement, mais comme elle savait que ce n'était pas trop son genre elle se disait que ce n'était pas intentionnel, qu'il était trop pressé de lui dire bonjour pour attendre qu'elle ne se retourne et ne remarque sa présence. Il l'avait cru quand elle lui avait dit qu'elle cherchait à l'éviter, quel naïf, mais sa naïveté était mignonne alors elle sourit. « Gros bêta pourquoi est-ce que je ferais ça ? Tu n'as jamais rien fait de mal... à moins que tu n'aies des choses à cacher ? »Elle se demandait bien ce que pourrait cacher un homme comme lui, certainement pas de gros trucs bien scandaleux, il avait dû faire de petites erreurs comme tout le monde en faisait un jour dans sa vie, pas de quoi fouetter un chat. Madison ne s'attendait pas à ce qu'il ait quoique ce soit à révéler, même pas un seul petit potin croustillant, il était plutôt discret surtout sur sa vie sentimentale, ce qui était dommage puisqu'elle aurait bien aimé en savoir plus là-dessus, cela l'intéressait puisqu'il lui plaisait beaucoup plus que les autres hommes qu'elle fréquentait actuellement. Pendant leur jogging il lui disait qu'il ne se passait rien de spécial pour lui, son quotidien était-il si plat que cela ? L'organisatrice d'événementiel en doutait, un chirurgien comme lui avec un demi-frère comme Jamie devait forcément avoir des choses à raconter, mais peut-être qu'il n'avait pas très envie de se confier aujourd'hui. « Moi non plus, il n'y a rien d'intéressant à savoir. » La brunette n'avait pas envie de s'étendre sur son boulot, c'était un sujet chiant, elle préférait encore parler de leurs performances sportives.« Heureusement que je ne perds pas la forme, si je la perdais là en ayant 27 ans et en étant sans enfants ça craindrait beaucoup pour l'avenir je pense. »Dit-elle en plaisantant. « Évidemment que ça me dit de faire la course. » Madison ne refusait jamais d'en faire une, même s'ils finissaient souvent à égalité, elle aimait bien se frotter à lui. Elle partira sans attendre, prenant de l'avance sur lui. Pendant qu'elle courrait elle se retournait plusieurs fois pour voir où il en était, du moins c'était pour cela qu'elle le regardait au début, avant de se rendre compte de quelque chose.« Attends je crois qu'on a une invité surprise. » La brunette s'arrêta de courir et s'approcha de lui pour le regarder de plus près, afin de voir ce qu'elle prenait pour un simple point noir. Elle se rendit compte que ce n'était qu'une simple coccinelle qui avait décidé de d'installer sur son nez. « Je vois que je ne suis pas la seule à apprécier ton visage. » Dit-elle avec un sourire en coin. L'insecte finit par s'envoler, mais elle n'avait pas envie de reculer pour autant, le peu de proximité qu'il y avait entre elle et Charlie lui plaisait plus qu'elle ne voulait se l'avouer... Elle fixa ses lèvres mais ne s'approchera pas plus, elle attendait son approbation avant d'aller plus loin, elle n'était pas sûre qu'il accepterait qu'elle l'embrasse et elle avait trop d'égo pour prendre le risque de se prendre un râteau monumental. Il ne faisait rien, cela voulait-il dire qu'il était d'accord ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir, s'avancer un peu plus au point que leurs lèvres ne se frôlent, ce qu'elle fit...
J’haussai les épaules. Je n’avais pas beaucoup de choses à lui cacher, mais il y avait quand même quelques trucs que je ne disais pas, et ça me pesait. Kate, entre autre. Ce n’était pas que je ne voulais pas parler de son retour, c’était loin d’être aussi tordu, c’était plutôt que je ne savais pas comment le faire. J’ignorais comment aborder le sujet, et je ne me voyais pas vraiment non plus lui dire ça juste comme ça, en courant, alors que je la revoyais après un moment d’absence. Elle m’avoua qu’elle n’avait rien d’intéressant à raconter, elle non plus, et je lui souris en guise de seule réponse. Elle avait décidé de garder des choses pour elle, elle aussi, et je comprenais. Rapidement, je lui fis la remarque qu’elle n’avait pas perdu la forme, et elle me dit que c’était une chance, vu son âge. Elle n’osait pas imaginer de quoi elle aurait l’air plus vielle, avec des enfants, si elle perdait déjà la forme à vingt-sept ans. J’hochai la tête et lâchant un petit rire bref. Toujours très rationnelle, parce qu’elle avait raison, je réalisais que c’était plutôt inutile de ma part, comme commentaire. Elle était toujours prête à plaisanter, Madison, et j’aimais ça aussi, chez elle. Elle accepta d’ailleurs ma proposition de faire la course sans se faire prier, et nous courûmes l’un près de l’autre le plus vite possible en direction d’un gros rocher. Elle l’avait sans doute vu comme moi, et silencieusement, nous avions décidé qu’il s’agissait du point d’arrivé, auquel nous n’arrivâmes toutefois pas. En réalisant que mon ami ralentissait en me regardant, je fis de même, et au moment où je sentis quelque chose se poser sur mon nez, elle me dit que nous avions une invitée surprise. Je m’arrêtai comme elle, mais ne repoussai pas immédiatement la coccinelle, laissant la jeune femme s’approcher pour l’observer une seconde. «Je vois que je ne suis pas la seule à apprécier ton visage.» me sourit-elle avant que l’insecte ne s’envole de par elle-même. J’esquissai un sourire, légèrement surpris par sa remarque, et serrai la mâchoire en réalisant que Madison restait très près de moi. L’ambiance si légerte avait soudainement changée et était devenue tendue, sérieuse. J’avais plongé mon regard dans le sien, mais elle avait soudainement brisée la connexion pour regarder mes lèvres qui étaient maintenant légèrement entrouvertes. Je ne réagissais pas, je ne savais pas comment réagir. Je sentais que quelque chose se passait, que je devrais faire quelque chose, mais j’étais presque figé. En quelques secondes, beaucoup trop de choses se bousculaient dans ma tête, tellement que je ne me rendis pas compte que Madison s’était encore rapprochée jusqu’au moment où j’avais sentis son souffle se mélanger au mien. «Madison…» murmurai-je, le souffle toujours un peu saccadé après la course, sans réellement savoir si c’était pour qu’elle s’arrête ou qu’elle continue. Est-ce que j’étais sensé bousculer ma vie actuelle pour mon ex-fiancée qui refaisait surface? Est-ce que je devrais continuer à vivre, donner une chance à Madison? Ou est-ce que je risquais de passer à côté de la chance que j’avais de retrouver celle que j’ai toujours cru être la femme de ma vie? Je passai ma langue sur ma lèvre inférieure avant de la mordre et je soupirai doucement. Je m’abandonnai un instant à ne plus rien penser, et je posai une main sur la nuque de mon amie pour éliminer le peu de distance qu’il restait entre nous et poser mes lèvres sur les siennes.
Dernière édition par Charlie Rhodes le Sam 4 Juil 2015 - 19:41, édité 1 fois
Un magnifique soleil était aujourd'hui au rendez-vous à Brisbane. J'étais donc ravie d'avoir pris ma journée de repos et en profiter pour penser uniquement à mon bien-être et non plus à celui des citoyens de la ville. Cependant, à mon réveil, je n'avais pas pu m'empêcher de passer quelques appels à mes collègues pour prendre des nouvelles sur les affaires en cours. A défaut d'avoir une vie sentimentale équilibrée et stable, je prenais le soin de m'investir dans ma carrière professionnelle. Parfois, je prenais même les choses trop à coeur ce qui pouvait être préjudiciable. Je me sentais toujours le devoir de protéger les autres au détriment de moi-même. J'avais toujours été ainsi. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'avais jamais annoncé à mon ancien fiancé que j'étais enceinte et que j'avais perdu ce petit être lors de notre terrible accident de voiture. Cette nouvelle aurait anéanti Charlie alors j'avais décidé de m'autodétruire toute seule, en silence... Ce chagrin n'avait pas cessé de me poursuivre pendant des mois. Il était toujours présent et s'était même accentué depuis que j'avais revu à plusieurs reprises Charlie à Brisbane. Je culpabilisais tellement de lui cacher la terrible vérité. Le destin n'avait donc pas cessé d'en avoir après moi malgré mon acharnement à garder la tête hors de l'eau. C'est pour cette raison que je faisais mon maximum pour tenter de me reconstruire une nouvelle vie, m'occuper constamment l'esprit et oublier quelques instants ma vie personnelle chaotique. Cependant, il était hors de question que je fasse l'impasse sur Charlie. J'appréciais tellement de le côtoyer même si nos échanges étaient encore maladroits et gênés. En enfilant ma tenue de sport pour aller courir à Brisbane River, je me suis alors dit que ce serait une bonne idée de l'appeler pour aller boire un café tous les deux d'ici quelques jours.
Avec une énergie débordante, je sortis de chez moi en direction de Brisbane River. Il était particulièrement agréable de se dépenser en regardant un paysage aussi magnifique. Je me mis alors à penser que je ne regrettais absolument pas d'avoir quitté la grisaille londonienne. Après une heure de course à pied, j'entrepris de m'arrêter quelques instants afin de boire une bonne gorgée d'eau. Je détestais avoir la gorge sèche pendant un effort. Pendant que je vidais ma bouteille d'eau, je vis une silhouette connue au loin. Cette dernière semblait collée contre une jeune femme que je ne semblais pas connaitre. Mon instinct me poussa alors naturellement à avancer de quelques pas afin de me rapprocher de ces individus à une dizaine de mètres de distance. J'espérais tellement me tromper sur la silhouette que je pensais avoir reconnu...
Cependant, l'inéluctable était sous mes yeux. Charlie embrassait une demoiselle. Le tableau était digne d'une comédie romantique à l'eau de rose. Le genre de films qui faisait baver les adolescentes bourrées d'hormones devant leur écran. Charlie avait la main posée sur la nuque de cette jeune femme et leurs lèvres se touchaient abondamment. Le monde semblait s'être arrêté autour d'eux. C'était également mon cas. Aucun détail ne m'échappait et je contemplais bêtement le spectacle. Ces quelques secondes de contemplation ont semblé duré une éternité. Puis, tout à coup, le sang ne fit qu'un tour dans mon corps. Je venais de réaliser enfin ce qui se passait sous mes yeux. Charlie venait d'embrasser cette jeune femme !
Avec une rapidité étonnante, j'ai alors marché en direction de mon ancien fiancé et sa godiche. Je ne pus m'empêcher de leur lancer d'une voix assez haute. « Il n'y a déjà plus de salive pour un second round ? » Sans leur laisser le temps de chercher d'où provenait la voix, j'étais déjà face à eux. Je lançais alors un regard noir à Charlie et pris grand soin d'ignorer sa conquête. « Alors, on prend du bon temps pendant la pause de la séance de jogging et à la vue de tous ? Comme c'est charmant ! » Je ne contrôlais pas du tout les mots qui sortaient de ma bouche et je m'en fichais. J'avais l'impression de m'être prise une grande claque dans la figure. Je n'avais pensé à l'éventualité que Charlie ait une petite amie mais ce que je venais de vivre sous mes yeux avait été intolérable. J'avais tellement vécu de choses fortes avec Charlie... On se connaissait tellement par coeur et nous avions partagé tellement de choses ensemble... Il m'était impossible de penser qu'il puisse à nouveau le vivre une nouvelle fois avec une autre jeune femme que moi... J'inspirais alors un bon coup, tentant de calmer la colère qui m'irradiait littéralement tout le corps...
Charlie ne répondra pas à sa question, il se contenta d'hausser les épaules bêtement. Madison le prendra comme un non, c'était ce qu'il y avait de plus simple à faire, il n'avait pas envie de parler alors très bien qu'il ne parle pas, elle n'avait pas envie de se montrer insistante. L'organisatrice d'événementiel ne se prenait jamais la tête avec lui, elle n'avait pas envie que cela n'arrive aujourd'hui, la journée était trop belle pour être gâchée pour des futilités. Ils allaient faire ce qu'ils faisaient le mieux ensemble : courir. Faire du jogging n'était pas une activité propice aux confidences, ils n'étaient pas assez à l'écoute l'un de l'autre pour se révéler quoique ce soit d'important, enfin il lui avait tout de même parlé de son ancienne fiancée mais vraiment vite fait, elle ne savait pas pourquoi ça c'était terminé ni s'il était toujours en contact avec. Madison s'imaginait qu'il était un homme parfaitement libre de ses faits et gestes, qu'il n'avait de compte à rendre à personne et encore moins à une femme. Ils ne se connaissaient pas particulièrement bien, mais la brunette n'avait pas besoin d'en savoir beaucoup sur son passé pour savoir qu'il lui plaisait, elle aimait sa façon d'être, ses traits harmonieux, ce magnifique regard bleuté. Cependant la jeune femme ne le lui avait jamais dit, elle ne savait pas vraiment pourquoi parce qu'elle avait eu pas mal d'occasions de le faire. L'organisatrice d'événementiel avait beau s'approcher de la trentaine, elle était toujours aussi hésitante en matière d'hommes, elle savait rarement s'ils étaient réellement intéressés par sa personne ou non, pour ce qui était de Charlie elle pensait que tout ce qu'il faisait il le faisait par pure gentillesse et non par intérêt, qu'il n'attendait rien d'elle en retour. Ils faisaient la course en toute quiétude, jusqu'au moment où elle décida de s'arrêter pour le regarder de plus près. En réalité la coccinelle qui s'était déposé sur son visage n'était qu'un prétexte pour faire une pause, pour s'approcher de lui en toute innocence. Elle ne savait pas ce qu'elle avait aujourd'hui, mais elle avait envie de se lancer, de tenter quelque chose. C'était sûrement dû au fait qu'elle était célibataire depuis trop longtemps, elle voulait remédier à ça et le beau brun semblait être l'homme idéal. Il était surpris et il avait de quoi l'être, elle ne s'était jamais approchée de lui d'aussi près, elle ne lui avait jamais dit qu'il était agréable à regarder non plus. Il ne réagissait pas, il restait de marbre, du moins c'est ce qu'elle pensait puisqu'il ne faisait rien. Cette absence de réaction ne l'encourageait pas à s'emparer de ses lèvres. Malgré tout elle les frôla, peut-être qu'être à de doigts de l'embrasser le ferait plus réagir. Il finit par murmurer son prénom, il semblait s'être plongé dans une profonde réflexion, était-ce bon signe ? Charlie déposa sa main sur sa nuque, ce qui la laissa penser qu'il avait pris une décision. Il élimina le peu de distance qu'il restait entre eux et déposa ses lèvres sur les siennes pour son plus grand bonheur. Madison savoura l'instant, c'était toujours plaisant d'avoir une attirance qui était réciproque. Leur baiser n'avait rien de sauvage, au contraire il était tendre, particulièrement doux, un peu comme celui d'un couple d'adolescents connaissant leur tout premier baiser. Une fois qu'ils avaient terminés elle passa une main dans ses cheveux et plongea son regard dans le sien. « Charlie c'était... »Elle ne terminera pas sa phrase, elle avait été interrompue par une femme qui parlait à voix haute. La brunette se retourna et la regarda, elle avait l'air très en colère, la scène qu'elle venait de voir ne lui avait pas plu du tout et elle le faisait amplement comprendre. Madison ne comprenait pas ce qui était en train de se passer, Charlie était-il avec elle ? L'avait-il trompé en l'embrassant ? Elle se sentait soudainement pas bien, ce genre de situation ne lui était jamais arrivé auparavant.« Charlie ? » Elle le regardait avec énormément d'incompréhension, elle espérait qu'il allait donner des explications qui tiendraient la route. S'il avait trompé cette demoiselle avec elle il était certain qu'elle le prendrait mal, très mal puisqu'elle aurait l'impression d'avoir été prise pour la dernière des cruches.
Le baiser était doux, simple, et plus agréable que je ne l’aurais cru possible. En séparant mes lèvres de celles de Madison, j’esquissai un sourire gêné. Je ne savais pas ce qui m’avait pris, mais je ne regrettais pas. Ne serait-ce que pour quelques secondes, j’avais réussi à me détacher de mon passé, à passer un peu à autre chose. Mais ça n’avait vraiment été que pour quelques secondes, jusqu'à ce que ma réalité me revienne en plein visage. Elle prononça mon prénom, mais fut interrompu par une voix féminine qui m’était atrocement familière. Au moment même où j’eu entendis la voix de mon ex-fiancée je sentis mon ventre se nouer et mon cœur se serrer. J’avais apprécié le baiser échangé avec Madison, c’était indéniable, mais soudainement, je ne pouvais m’empêcher de réaliser qu’elle n’était pas ma Katie, que ce n’était pas pareil... que ça ne le serait jamais.
Un instant plus tard, mon ex était face à moi et mon amie, et j’étais là à l’écouter me crier dessus devant les passants. Je serai la mâchoire et la laissai terminer de parler avant de d’entrouvrir la bouche. «Katie…» Ma voix n’était pas brusque, mais elle n’était pas non plus chaleureuse. Elle prenait plutôt un ton qui était presque suppliant, désolé. Je me sentais soudainement plus en colère que gêné par la situation, et ça devait malgré moi se voir parce que je me sentais crispé. Je comprenais qu’elle soit fâchée, j’avoue que ça ne me plairais pas non plus de la voir embrasser quelqu’un d’autre, mais je l’avais déjà vu faire pourtant, et ce, alors que nous étions toujours mariés. Je ne savais pas trop ce qui me prenait d’être aussi dérangé par la situation, parce que j’étais plutôt du genre à vouloir prendre les choses calmement, mais je ne pouvais pas empêcher cette colère soudaine de monter en moi. Elle osait me parler comme ça devant tout le monde? Me reprocher cela après ce qu’elle m’avait fait? Faire croire à Madison que je venais de l’embrasser alors que j’étais en couple ou quelque chose comme ça? Au fond de moi, je savais que ça n’avait pas été l’intention de Kate et qu’elle avait agi sur un simple coup de tête. Je le savais bien, je savais aussi qu’après notre baiser, je n’aurais jamais dû faire ça, mais ça avait fait resurgir en moi tout ce que j’avais pu ressentir après sa trahison à elle, il y a un an. Et ce n'était rien de bon. Madison me sortit toutefois de mes pensées. «Charlie?» Elle me regardait avec insistance, à la recherche de mon regard, d’explications, je le sentais. Je desserrai la mâchoire et tournai donc la tête dans la direction de mon amie, qui ne pouvait pas comprendre la situation et qui devait être perdue. Je me calmai, il valait mieux ne pas envenimer les choses, et la situation était assez compliqué comme ça. «Madison, je te présente Kate.» déclarai-je finalement en indiquant la jeune femme d’un léger geste de la main. Ça me faisait étrange de l’appeler Kate, parce que je l’appelais toujours Katie. Peut-être était-ce un peu pour lui démontrer que je n’étais pas à elle. Techniquement... «Mon ex-fiancée.» précisai-je en posant de nouveau le regard sur celle-ci. Je savais que Madison comprendrait ce qui venais de se passe, parce qu'elle était au courant de son existence, même si elle ne connaissait pas de détails sur notre histoire à moi et mon ex-fiancée. «Kate, Madison.» Je me mordis la joue et haussai les épaules. Je me sentais quand même mal pour elle, parce que si elle ressentait toujours quelque chose pour moi, je savais que ça avait été douloureux de voir ça. Je le savais trop bien. «Désolé que t’ai eu à assister à ça.» Je sais ce que ça fait, qu’il me brûlait quand même de lui dire, mais je n’avais pas besoin de le faire, parce qu’elle me connaissait assez bien pour savoir ce quoi je pensais, parce que je ne voulais pas être un salaud. Mais peut-être que je l’étais, après tout. «Je suis désolé Madison, j’espère que tu ne m’en voudras pas, mais je crois qu’elle et moi, on a quelques mots à se dire, et après… je crois que je vais rentrer chez moi. On, euhm, on se revoit plus tard, ok?» J’espérais vraiment qu’elle ne m’en voudrait pas, qu’elle comprendrait à quel point c’est compliqué, mais je comptais bien lui donner toutes les explications qu’elle méritait dès que possible. Juste… pas maintenant. Je m’excusai du regard et d’un sourire gêné. Radouci, en guise d’au revoir, je posai la main sur son épaule: «Je t’appellerai, ok?» J’aurais pu agir différemment, c’était certain, mais cela faisait un moment que je ne savais plus comment agir lorsqu’il s’agissait des gens que j’aimais... ou même lorsqu'il s'agissait des gens tout court, parce que j'avais l'impression de toujours me mettre les pieds dans les plats.
De toute façon, je ne pouvais plus changer ce qui s’était passé. Tout ce que je pouvais faire, c’était d’essayer de ne pas réagir comme l’idiot que j’étais parfois, trop souvent ces temps-ci. Mais il était probablement déjà trop tard pour ça aussi.
J'étais littéralement perdue. Ce que je venais de vivre à l'instant m'avait donnée des sueurs froides. Je tremblais même légèrement alors que ce n'était pas du tout habituel. En tant qu'inspecteur de police, j'étais obligée de garder mon sang froid et faire face à des situations complexes avec une concentration optimale. Cependant, je n'étais en service et je n'étais pas du tout prête à faire face à une situation personnelle. S'occuper d'une affaire qui ne vous concernait pas était plus facile que de faire face à ses propres problèmes concernant la vie personnelle. Mes émotions se bagarraient à l'intérieur de moi et je savais pas dire laquelle était la plus prédominante. La colère ? La tristesse ? La culpabilité ? La vengeance ? Toutefois, il fallait que je me ressaisisse un peu et faire face à la réalité telle une adulte responsable. A plus de trente ans, j'avais vécu des situations complexes et plus dramatiques que celle qui venait de se produire. Il fallait absolument que je relativise ce qui passait en boucle dans mon cerveau. Charlie a embrassé cette jeune femme. Charlie a embrassé cette jeune femme. Charlie a embrassé cette jeune femme...
Cette jeune femme qui se trouvait involontairement mêlé à toute cette histoire semblait aussi perdue que moi. Elle ne semblait pas au courant de mon existence et encore moins que nous étions des anciens amants fiancés. Du moins, j'en étais persuadée. Cette pensée se confirma lorsque Charlie fit les présentations officielles si on peut les nommer de cette façon. Mon regard pivota de Charlie vers cette Madison mais je ne lui adressa aucun mot. Il était hors de question que je m'excuse pour mon intervention musclée et encore moins que je lui dise que j'étais ravie de faire sa connaissance alors que ce n'était pas du tout le cas. Je devais juste admettre que c'était une très belle jeune femme et je ne pouvais pas blâmer Charlie d'avoir eu un faible pour cette dernière. Décidément, les hommes étaient tous les mêmes et il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre... Je me contentais alors de lancer un regard assez froid à Madison pour bien lui faire comprendre que nous étions loin d'être des amies même si elle n'y pouvait rien dans cette histoire. Charlie prit des pincettes avec cette dernière pour lui expliquer qu'il était désolé qu'elle ait du assister à ça et que lui et moi avions des choses à se dire. Et comment ! Il n'allait pas passer à côté et si je devais le menotter à des barreaux de lit pour qu'il s'explique, ce serait avec grand plaisir ! Je ne dis une fois pas un mot lorsque Madison quitta les lieux quelques instants plus tard. Je jeta alors enfin un regard noir à Charlie. « On n'a strictement rien à se dire pour l'instant. Et comme tu le sais très bien, je ne m'excuserai pas pour ce que j'ai dit. Il faut que je rentre chez moi, penser à autre chose. Passe chez moi ce soir et à ce moment-là, on en parlera » J'étais froide et distante mais c'était la meilleure attitude à adopter pour l'instant. Sans un mot de plus, je m'éloignais de lui et partis en direction de mon logement. J'avais sérieusement besoin d'une bonne douche froide pour remettre les idées en place.
Ce baiser avec Charlie lui avait fait du bien, cela lui avait permis de penser à autre chose qu'au client pour lequel elle pinçait depuis plus d'un mois, cela lui prouvait que finalement elle pouvait s'intéresser à un homme de disponible, avec qui elle avait une chance. Enfin ça c'était jusqu'à ce qu'une femme ne débarque pour les enguirlander, il n'était pas si libre que ça finalement, peut-être même pas du tout. Comment avait-il pu l'embrasser alors qu'il tenait à cette demoiselle ? Cela se voyait au ton qu'il prenait, il semblait vraiment être désolé d'en avoir embrasser une autre qu'elle devant ses yeux. Il regrettait son acte et cela lui faisait un peu mal de voir ça, elle ne s'y attendait pas du tout. C'était bien la première fois qu'un homme regrettait de l'avoir embrassé, du moins c'était la première fois qu'un homme le montrait. Il semblait avoir peur de perdre cette femme qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve. Lorsqu'il précisa qu'il s'agissait de son ex fiancée elle comprit tout, elle ne connaissait pas tous les détails mais elle savait qu'il avait un lourd passif avec elle, elle ne lui dira pas qu'elle était enchantée de la rencontrer parce que ce n'était pas le cas, elle l'aurait sûrement été si elle l'avait rencontrée dans d'autres circonstances, mais là c'était vraiment le pire moment pour la rencontrer. D'ailleurs Kate était froide, elle la calculait à peine elle n'avait de yeux que pour Charlie. L'organisatrice d'événementiel comprit qu'elle n'avait rien à faire là, qu'elle ferait mieux de les laisser tout seuls pour régler leurs comptes, apparemment ils avaient beaucoup de choses à se dire alors qu'elle n'avait plus rien à dire au chirurgien. Il lui disait qu'ils se reverraient plus tard, qu'il l'appellerait, ce à quoi elle répondu :« Ok. » Elle ne pensait pas à ce qu'elle avait dit, elle n'avait pas envie de le revoir ni de recevoir un appel, elle avait juste envie de prendre ses distances, c'est pour cela qu'elle accepta de partir sans broncher. Madison ne trouvait pas cela nécessaire de lui faire comprendre qu'elle n'était pas prête de le revoir, il allait le comprendre bien assez tôt puisqu'elle allait tout faire pour ne plus recroiser sa route, ainsi sa Kate aura le champ entièrement libre et ne la verra plus comme une menace, même si elle ne la connaissait pas elle ne voulait pas l'avoir comme ennemie, elle savait qu'elle aura du mal à l'apprécier, mais si elle pouvait la voir d'une manière plus neutre cela serait déjà bien. C'est sans tarder qu'elle s'éloigna d'eux.