Unexpected reunion at the beach @Leah Baumann & Hadès Thompson C'était un jour de repos habituel pour Hadès. Après la journée qu'il avait passé la veille, il avait été bien content de retrouver le confort de son appartement. Le soir même, il s'était posé devant un film qu'il voulait voir depuis longtemps, un nouveau film d'horreur qu'on lui avait conseillé. Mais il avait sans doute mal évalué son niveau de fatigue, puisqu'il s'était endormi devant sa télé à peine quelques minutes après avoir lancé ledit film. Il ne s'était réveillé qu'au moment du générique de fin, vers 23 h 30. Lui-même ne s'était pas attendu à cela, et s'était donc empressé d'éteindre la télé, avant de rejoindre son lit pour finir sa nuit. Il avait dormi comme un bébé jusqu'au lendemain.
Il avait profité de sa matinée pour faire le ménage dans son appartement. Et ce, malgré le fait que l'endroit ressemblait déjà pas mal à une pub pour un magazine IKEA. Maintenant qu'il avait lavé les sols, c'était limite tellement propre qu'on pouvait manger par terre. Oui, on pouvait dire qu'Hadès était un brin maniaque sur le ménage et le rangement. Il en arrivait même à se demander s'il n'était pas un peu excessif, et s'il ne devait pas lever un peu le pied. Mais c'était plus fort que lui, il n'aimait pas voir son intérieur désordonné. Vivre dans le bordel et la saleté, très peu pour lui. Le soleil était maintenant haut dans le ciel, et le jeune homme avait bien envie d'aller courir un peu. Ou, du moins, d'aller se promener, tant qu'il faisait encore bon dehors. Dans tous les cas, il avait envie de sortir, de ne pas rester enfermé par un si beau temps. C'est là que lui était venue l'idée de la plage artificiel à Logan City. Ce n'était pas un endroit où il allait souvent, mais il se disait que ça lui ferait du bien de s'y rendre. De plus, il avait l'impression que ça faisait une éternité qu'il ne s'était pas baigné. Puis quoi de mieux pour profiter d'une journée de repos que d'aller à la plage ? Allez, vendu !
Ni une ni deux, il s'était préparé un sac avec tout le nécessaire de plage, et avait quitté son appartement après s'être assuré d'avoir tout ce qu'il fallait avec lui. Pour bouger un peu, il avait décidé de s'y rendre à pied, empruntant les transports en commun si besoin. Il n'était pas pressé, alors autant qu'il en profite pour prendre son temps. Surtout qu'il semblait y avoir de la circulation aujourd'hui. En voyant ça, Hadès se sentait satisfait de ne pas avoir pris la voiture pour rejoindre sa destination. De toute façon, ce n'était pas comme s'il en habitait très loin non plus. Enfin, de son point de vue. Ce n'était pas comme s'il devait se rendre à Bayside, ou même dans la ville d'à côté.
Il était finalement arrivé au bout de quelques minutes, apercevant au loin les adultes et enfants déjà sur place. Il y avait moins de monde que ce qu'il aurait pensé. Ça l'arrangeait. Pas qu'il détestait la foule, mais là, au moins, il allait pouvoir trouvé une place tranquille. Une place où il pouvait espérer ne pas se prendre le sable de la serviette du voisin dans la gueule, par exemple. C'est en continuant de s'approcher qu'il avait aperçu une silhouette familière, bien qu'elle lui tournait le dos. En s'approchant encore un peu, il avait fini par reconnaître Leah. Sa voisine, amie, et surtout confidente. C'est à elle qu'il disait tout, il avait une totale confiance en elle. C'était drôle de la croiser ici. Ils ne s'étaient même pas donné rendez-vous, et pourtant ils se croisaient ici. Le hasard faisait bien les choses. Voir une tête connue lui faisait du bien, et il s'était donc naturellement dirigé dans sa direction, en espérant ne pas la déranger.
Profitant qu'elle lui tourne le dos, et ne le voit donc pas, il s'était approché discrètement d'elle, et avait doucement posé ses mains sur les yeux de la jeune femme, pour lui retirer la vue l'histoire de quelques secondes.
« Devine qui c'est ? »
Il était quasiment sûr et certain d'être rapidement reconnu, mais ce n'était pas bien grave. :copyright: Justayne
Leah commençait à se sentir un peu plus sereine quant à cette grossesse inattendue et qui avait causé énormément de remous au sein de son couple. Par remous, entendez une rupture explosive qui avait finalement été résolue lorsqu’elle avait été envoyée à l’hôpital pour la seconde fois par son ex-psychopathe. Parfois, la brune avait l’impression que sa vie prenait des allures de mauvaises séries B, et elle commençait à être fatiguée de tout ça. Heureusement, les choses semblaient s’être apaisées ; ils avaient emménagé dans leur nouvelle maison, leur couple avait retrouvé leur complicité d’antan et ses derniers tests médicaux avaient écartés tout risque pour le bébé. Elle regardait enfin devant elle sans craindre que quelque chose ne tourne au désastre et c’était rafraichissant. Ravie d’avoir reçu une autorisation de sortie formelle du médecin – il aura au moins fallu ça pour que Stephen ne panique pas dès qu’elle songeait à aller faire des courses au supermarché – la jeune femme décida qu’il était temps de profiter un peu de l’extérieur. En dépit de l’hiver, les températures extérieures étaient encore douces et le soleil pointait le bout de son nez la plupart du temps. Au vu du ciel sans nuages, Leah décida de passer l’après-midi sur la plage. Pas jusqu’à Bayside non, mais bien à la petite plage artificielle aménagée au cœur même du quartier. L’avantage d’avoir quitté Redcliffe pour Logan City était que les infrastructures étaient plus sympas et bien plus agréables. Il n’y avait pas de plage à Redcliffe, seulement une piscine municipale qui ne donnait pas très envie. Si au début la brune avait eu du mal à composer avec l’idée de quitter son appartement, maintenant qu’ils avaient investis leur toute nouvelle maison, elle devait bien avouer qu’elle adorait. De toute façon ils avaient tous les deux eu le coup de cœur pour l’endroit, et elle avait hâte d’en faire ce qu’elle voulait. Cela dit, elle en avait assez de rester enfermée au milieu des cartons et cette sortie à la plage s’annonçait providentielle. Puisque l’après-midi commençait, elle avait envoyé un message à Stephen afin qu’il la rejoigne s’il en avait l’occasion ; lui aussi avait besoin de se détendre. En attendant, elle rassembla quelques affaires – uniquement pour lézarder sur le sable et non pas pour se baigner – et se dirigea à pied vers la plage qui ne se trouvait qu’à une dizaine de minutes. Elle fut ravie de constater que celle-ci n’était pas bondée – loin de là – et elle trouva un spot qui lui plaisait avant de commencer à éparpiller ses affaires. Rien d’exceptionnel ; une serviette à déposer sur une des chaises longues mises à disposition, de quoi boire et grignoter si elle en avait envie ainsi que quelques magazines qui lui permettrait de se changer les idées. Elle n’était pas vraiment d’humeur à lire du Dostoïevski en faisant bronzette. D’autant qu’elle avait de la lecture à rattraper sur cette grossesse qu’elle n’avait pas vraiment accepté pendant un long moment, et maintenant qu’elle arrivait au bout de son deuxième trimestre elle se rendait compte qu’il était temps de s’activer. Il y avait tellement de questions, tellement de sujets à aborder… Elle et Stephen étaient légèrement dépassés par les évènements et au final, elle se disait qu’ils aviseraient sur le moment. Après tout, tant que cet enfant avait un endroit où dormir et l’amour de ses parents, ça suffirait pour un début, pas vrai ? Se penchant pour installer sa serviette correctement, elle sursauta lorsque deux mains se posèrent sur ses yeux, lui cachant ainsi la vue. Stephen ? Impossible, il était coincé au bureau. « Devine qui c'est ? » Un sourire en coin apparu ses les lèvres de la brunette quand elle reconnu la voit qui s’était élevée derrière elle. « Le diable en personne ? » Devina-t-elle en se moquant ouvertement du prénom de son ami, comme à chaque fois qu’elle en avait l’occasion. On avait pas idée d’appeler son fils comme le Dieu des enfers, sérieusement. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » S’écria-t-elle en se retournant vers lui avant de le serrer affectueusement contre elle. Elle était contente de le voir, comme toujours, mais surprise avant tout car ils ne s’étaient pas donné rendez-vous.
Unexpected reunion at the beach @Leah Baumann & Hadès Thompson La réaction de Leah ne s'était pas fait attendre. Comme il s'y attendait, il avait été rapidement reconnu, mais c'était prévisible. Il ne doutait absolument pas de la capacité de Leah à deviner sa présence rien qu'au son de sa voix. Depuis qu'ils se connaissaient, elle ne devait plus vraiment lui être inconnue. Donc pas vraiment besoin d'être devin pour savoir que c'était lui.
« Le diable en personne ? »
Il avait rit à cette remarque, avant de retirer ses mains de ses yeux pour la laisser retrouver la vue, pour qu'elle puisse constater la justesse de son intuition. Même si ça relevait plutôt de l'évidence en vérité.
« Bingo ! Vous avez gagné une invocation surprise du grand patron. » Avait - il continué sur la lancée de Leah.
Ce n'était pas inhabituel pour lui de l'entendre blaguer sur son prénom. Il y avait pris goût même, et s'en amusait avec elle. Depuis le temps, il s'était fait à l'idée que l'histoire du choix de son prénom était une vaste blague, alors autant en rire. Même s'il savait derrière qu'il y avait une vraie signification. Pas évidente au premier coup d’œil, mais il y en avait bien une. Forcement qu'avec un prénom comme le sien, il avait bien fini par demander une explication à ses parents. Ce n'était pas comme si on pouvait croiser quelqu'un avec ce genre de patronyme à tous les coins de rue. Il y en avait sûrement d'autre dans le même cas que lui, mais il ne se souvenait pas en avoir rencontré pour le moment. Après réflexion, il s'était dit que le choix du prénom, bien qu'il avait été rapide, n'était pas dénué d'un certain sens, du point vu dont ses parents le lui avaient expliqué. Et encore, il remerciait quand même sa mère de lui avoir évité 'Lucifer' en guise de prénom, il préférait largement celui qu'il portait actuellement.
« Qu’est-ce que tu fiches ici ? »
Il l'avait laissé se retourner, avant de répondre tendrement à son étreinte, faisant attention comme il la savait enceinte. Loin de lui le fait d'être brusque en temps normal, mais il prenait plus de précautions, simplement au cas où. Il n'allait quand même pas prendre le risque que Stephen lui tombe dessus en cas de problème tout de même !
Déposant un baiser sur le front de la jeune femme, il s'était détaché d'elle pour lui répondre.
« Je suis venu profiter du beau temps. J'avais pensé à me baigner, sauf qu'il fait plus doux que ce que j'aurai pensé. Mais je suis en charmante compagnie, donc ça va. Du moins, si tu veux bien de moi. »
Savait - on jamais, des fois qu'elle avait prévu de passer un moment tranquille à lire ou autre. Après tout, leur rencontre ici était totalement imprévue. Il n'aimait pas déranger, et il comprendrait totalement qu'elle ait un peu envie de prendre du temps pour elle. Entre son récent déménagement, sa grossesse qui avançait, tout le reste, ce n'était pas de tout repos. En parlant de déménagement, c'était tellement récent qu'Hadès en oubliait presque que Leah avait quitté Redcliffe, pour vivre à Logan City avec Stephen. Il finirait sûrement par s'entrer l'idée dans le crâne au bout d'un moment. Peut – être que c'était pour ça qu'elle était venue à la plage aujourd'hui, comme elle vivait maintenant dans le quartier ? Ceci expliquait certainement cela.
« Et toi donc, qu'est ce qui t'amène ici par cette belle journée ? » :copyright: Justayne
S’il était surprenant de tomber sur Hadès sur cette plage dans un quartier qui n’était pas le sien, il n’empêchait pas que la brunette sût parfaitement à qui elle avait affaire en entendant le son de sa voix. Et puis il était bien l’un des seuls à être capable d’oser la surprendre ainsi sans avoir peur de se prendre une droite au passage – c’est que Leah était devenue légèrement impulsive après s’être fait tabassée à mort par deux fois par son ex-compagnon. Et même si elle essayait de se détendre, elle ne parvenait pas toujours à contrôler ses réactions. Une chance pour le jeune homme qu’elle soit dans un état d’esprit assez relax ces derniers jours, ce qui était probablement dû au fait qu’elle devait rester calme au maximum pour le bien-être du bébé. Le pauvre avait été plutôt secoué pour un petit bout de quelques semaines à peine. Le sourire aux lèvres, elle ne put s’empêcher de lancer une plaisanterie sur le prénom de son ami, comme il en avait l’habitude depuis le temps. Un rire s’échappa des lèvres du brun tandis qu’il laissait retomber ses mains afin de la laisser se retourner dans sa direction. « Bingo ! Vous avez gagné une invocation surprise du grand patron. » Cela brunette fronça le nez, prenant un air contrit pour la forme. « J’en ai de la chance… » Elle leva les yeux au ciel avant de lui demander la raison de sa présence ici, bien que cette dernière paraisse évidente ; il n’y avait pas cinquante motifs différents pour se retrouver sur une plage. « Je suis venu profiter du beau temps. J'avais pensé à me baigner, sauf qu'il fait plus doux que ce que j'aurai pensé. Mais je suis en charmante compagnie, donc ça va. Du moins, si tu veux bien de moi. » Leah hocha la tête avant de tendre le bras en direction du transat sur lequel elle comptait s’installer une fois qu’elle aurait terminé d’éparpiller ses affaires. « L’eau doit être gelée en plus… » Grimaça-t-elle en observant les quelques courageux qui avaient toutefois décidé de braver le froid et qui nageaient probablement plus pour se réchauffeur que pour réellement profiter d’une baignade tranquille. « … Mais oui tu es le bienvenu, comme si t’avais besoin de poser la question. » Elle lui adressa un sourire avant de désigner du menton d’autres chaises longues libres dont il pouvait faire usage pour se poster à ses côtés. « Et toi donc, qu'est ce qui t'amène ici par cette belle journée ? » Le laissant s’installer auprès d’elle, Leah rejoint rapidement son propre emplacement et s’y posa avec un soupir de soulagement. Elle se sentait encore fatiguée par moments, raison pour laquelle les médecins lui avaient demandé de ne pas faire trop d’efforts le temps de se remettre complètement. Facile à dire, plus difficile à faire pour la jeune femme qui ne supportait pas de rester en place sans rien faire. Vivre son déménagement de façon passive l’avait rendue folle et maintenant qu’elle pouvait bouger, elle comptait bien en profiter. « J’ai enfin l’autorisation du docteur pour reprendre une vie à peu près normale… Et j’avais aucune envie de passer la journée enfermée. » Elle haussa les épaules avant de faire un vague geste en direction des magazines empilés à côté d’elle. « Puis j’avais de la lecture à rattraper, même si lire ces trucs m’angoisse plus qu’autre chose. » La brune laissa retomber sa tête sur le dossier de sa chaise, tournant celle-ci vers Hadès tout en attrapant ses lunettes de soleil. « Je suis contente de te croiser, j’ai l’impression qu’on ne s’est pas vu depuis une éternité. » Ce qui n’était pas vraiment étonnant puisqu’entre l’hôpital, le déménagement et le repos forcé, Leah n’était pas beaucoup sortie de chez elle. Juste le temps de voir ses parents et Lene, mais pour le reste elle avait écouté les médecins et était restée cloîtrée dans leur maison avec interdiction d’ouvrir le moindre carton, au moins au début.
Unexpected reunion at the beach @Leah Baumann & Hadès Thompson Il était vrai que Logan City n'était pas son quartier de résidence, ni même celui où il travaillait d'ailleurs, et encore moins celui où il avait ses principaux loisirs. Son logement, tout comme la Northlight (où il dansait) et le club d'escrime se trouvaient à Redcliffe, et la caserne des pompiers se trouvait à Spring Hill. Donc pas son quartier de prédilection à priori. Pourtant, il aimait bien y venir et avait déjà deux ou trois habitudes dans le coin. Comme aller au Death Before Decaf avec des amis, ou aller courir au parc dés que l'occasion se présentait. En y réfléchissant, il avait l'impression de pas mal passer dans le quartier ces derniers temps. La semaine précédente, il était allé au parc avec son filleul, qui s'était d'ailleurs fait un copain pendant qu'il discutait avec la tante de l'autre petit garçon. Et pas plus tard que deux jours auparavant, il était encore dans le quartier en train de sauver un chat blessé des jets de pierres de deux enfants. Chat qui vivait d'ailleurs chez lui à l'heure actuelle, et qui était probablement encore en train de dormir sur son canapé, avec le distributeur d'eau et de nourriture à disposition dans la cuisine.
En soit, le pompier n'en aurait pas voulut à la jeune femme d'une possible mauvaise réaction. Bien qu'il ne soit pas au courant pour ce que l'ex copain de la brune lui avait fait subir (ou du moins, il ne se souvenait pas qu'elle lui en ai un jour parlé, mais ce n'était pas le genre d'infos qu'il aurait oublié), il aurait pus comprendre qu'il avait mal choisit son moment. Il adorait Leah, et son geste n'était aucunement fait dans le but de lui faire du tort. Pour lui, faire du mal à une femme était impensable, il trouvait ça honteux. Mais son interlocutrice semblait dans de bonnes dispositions, et ça faisait plaisir à voir.
« J’en ai de la chance… »
Il avait eu un sourire amusé face à son air faussement contrit. Il lui avait alors expliqué la raison de sa venue sur la plage artificielle, comme quoi il avait pensé un instant que se baigner serait une bonne idée. On voulait bien croire que l'hiver australien n'était probablement pas un des plus glacials qu'on pouvait connaître, mais il était tout de même vrai que le jeune homme avait peut-être été un peu trop vite optimiste sur ce coup. Ce à quoi la brune n'avait pas tardé à lui répondre.
« L’eau doit être gelée en plus… Mais oui tu es le bienvenu, comme si t’avais besoin de poser la question. »
Il avait répondu à son sourire, avant de commencer à s'installer sur une chaise longue juste à côté de la sienne. En levant un peu le regard vers ceux qui avaient osé se jeter à l'eau, il constatait que la demoiselle n'avait pas l'air d'avoir tort.
« Je me suis laissé avoir par le soleil, il faut croire. Comme ça tape dans les vitres et que ça réchauffe un peu l'intérieur, le chat s'est mis pile sur la zone du canapé où les rayons traversent. J'aurais pas dû m'y fier. »
Et il en parlait comme si ça faisait des années qu'il l'avait, alors qu'il le gardait depuis à peine deux jours. Mais il avait rapidement enchaîné en demandant à Leah ce qui l’amenait elle aussi sur la plage de Logan City, tout en prenant place sur le siège qu'il avait choisi.
« J’ai enfin l’autorisation du docteur pour reprendre une vie à peu près normale… Et j’avais aucune envie de passer la journée enfermée. Puis j’avais de la lecture à rattraper, même si lire ces trucs m’angoisse plus qu’autre chose. »
En soit, il comprenait. Du moins, il imaginait. Parce que lui était un homme, donc ne tomberait pas enceinte, et ne comprendrait jamais totalement ce qu'une femme enceinte pouvait ressentir dans ce genre de moment. Mais il compatissait.
« C'est une bonne nouvelle ça ! Je suis content que tu aies de nouveau l'autorisation de sortir, tu devais étouffer. Surtout avec ce beau soleil, ça aurait été dommage qu'ils te refusent encore de sortir. »
Lui – même aurait sans doute péter un câble à sa place. Actif comme il était, il était souvent en train de vaquer à droite à gauche lorsqu'il n'était pas en service. Il lui arrivait bien de se poser de temps en temps pour lire un livre ou autre, mais généralement, il en profitait pour partir en vadrouille comme aujourd'hui, ou alors se rendre à la Northlight ou au club d'escrime. Alors devoir resté bloqué chez lui, enfermé sans rien faire, lui aussi finirait sûrement par trouver le temps long.
Ses yeux bleus s'étaient posés un instant sur les magazines qu'elle lui avait désigné d'un geste de la main. De ce qu'il voyait, au moins une majorité, si ce n'était tous, parlait de la grossesse, de bébés, ou en abordait les grandes lignes. En soit, il ne voyait rien d'étonnant là-dedans, étant donné que la jeune femme était dans le sujet. Mais il comprenait le fait que ça pouvait lui paraître effrayant, comme il s'agissait du premier. Le genre de sujet sur lequel on ne pense pas forcement à se documenter, jusqu'à ce que ça nous tombe dessus.
« Je vois. Qu'est-ce qui t'angoisse exactement ? Si t'as besoin de conseil ou autre pour certaines choses, je peux te passer le numéro de Magali. »
La mère de son filleul, celle qu'il avait aidée à accoucher en attendant l'arrivée des urgences il y avait un peu plus de 3 ans. Il paraissait que c'était souvent plus rassurant d'avoir l'avis de quelqu'un qui avait déjà vécu l'expérience, et il savait que pour Magali la grossesse s'était plutôt bien déroulé. Parce que lui, ce n'est pas qu'il ne voulait pas l'aider, au contraire même, mais en temps que garçon, il était pas vraiment le mieux placé pour répondre à certaines questions relatives à ce genre de situation. Au mieux, il pouvait lui apporter son écoute, son soutien et son aide en cas de besoin. Il se sentait un peu impuissant de ne pas pouvoir l'aider un peu plus que ça pour la rassurer. Alors, il essayait au moins de faire au mieux.
« Je suis contente de te croiser, j’ai l’impression qu’on ne s’est pas vu depuis une éternité. »
Il lui avait offert un sourire à cette remarque. Il avait aussi cette impression, et bien qu'ils s'étaient envoyés des messages pour se donner des nouvelles, ça lui faisait du bien de la voir en vrai. Et le fait que ce soit totalement imprévu rendait la chose presque plus plaisante. Ça faisait la bonne surprise de la journée.
« Tu m'as manqué également. C'est vrai qu'il s'est passé pleins de choses en peu de temps, on n'a pas vraiment eu le temps de se voir. Ton déménagement avance bien ? Si vous avez besoin d'aide pour vider les cartons avec Stephen, faut pas hésiter, vous pouvez m'appeler ! »:copyright: Justayne
Tomber sur une connaissance alors qu’elle cherchait la détente et la solitude aurait pu fortement déplaire à Leah, mais cette dernière était en proie à une bonne humeur qui ne semblait pas vouloir la lâcher. On aurait facilement pu mettre cet état d’esprit sur le compte des hormones de grossesse, mais la brune savait pertinemment que ça n’était pas la seule raison. Pour la première fois depuis bien longtemps, l’espèce d’épée de Damoclès que représentait Camden était sortie de sa vie pour de bon. Une menace qui avait été éradiquée grâce à l’intervention de la police et au prix d’un dernier passage à tabac, mais Leah se fichait bien de ce qu’elle avait dû traverser ; elle était enfin tranquille. La brunette ignorait si elle aurait été capable de fonder en sachant que son psychopathe d’ex était potentiellement toujours dans les parages, et la réponse était sans doute non. Elle voyait donc toute cette histoire comme un « mal pour un bien » et maintenant qu’elle pouvait recommencer à vivre, elle espérait simplement mettre cette parenthèse de sa vie derrière elle. Certaines réactions dues à ce traumatisme resteraient probablement encore un peu – comme ce poing qu’elle avait tendance à envoyer sans réfléchir lorsque quelqu’un la surprenait par derrière – mais c’était quelque chose sur lequel elle comptait bien travailler. Heureusement pour Hadès, ses réflexes étaient quelque peu essoufflés et son esprit belliqueux avait perdu en puissance depuis qu’un petit pois avait élu domicile dans son ventre. Un sourire posé sur les lèvres, Leah lui proposa donc de s’installer auprès d’elle en balayant d’un geste ses doutes quant au fait qu’il pouvait la déranger par sa présence. Discuter lui faisait du bien, et le brun était une présence réconfortante pour la jeune femme. « Je me suis laissé avoir par le soleil, il faut croire. Comme ça tape dans les vitres et que ça réchauffe un peu l'intérieur, le chat s'est mis pile sur la zone du canapé où les rayons traversent. J'aurais pas dû m'y fier. »Le chat ? La brunette tourna légèrement la tête en direction de son ami, haussant un sourcil pour la forme. « Depuis quand tu as un chat, toi ? Ne me dis pas que tu es tombé dans le stéréotype du pompier qui secoure un chat qui ne sait pas se sortir d’un arbre… » Elle fronça le nez pour le taquiner, ravie de pouvoir laisser glisser le sujet sur celui des pompiers. Même si elle était en paix avec sa grossesse et la décision de mener celle-ci à bien avant de se lancer pour de bon dans cette nouvelle carrière, elle appréciait discuter de ce métier qu’elle avait hâte de pouvoir faire. Tout en laissant tomber sa tête sur le dossier de sa chaise longue, Leah lui expliqua que sa présence sur cette plage s’expliquait par l’autorisation des médecins qui lui laissaient enfin la possibilité de sortir de chez elle sans prendre le moindre risque. L’idée de la plage pour lire paisiblement s’était imposée dans son esprit, profitant également de cette sortie pour se familiariser avec son nouveau quartier. « C'est une bonne nouvelle ça ! Je suis content que tu aies de nouveau l'autorisation de sortir, tu devais étouffer. Surtout avec ce beau soleil, ça aurait été dommage qu'ils te refusent encore de sortir. » La brune hocha vigoureusement la tête, sachant qu’Hadès était au moins aussi hyperactif qu’elle et que le jeune homme devait comprendre pourquoi elle commençait sérieusement à tourner en rond chez elle. En effet, elle n’avait jamais été du genre à rester les bras croisés sans rien faire, et le fait d’être assignée à résidence en devant se reposer de surcroit était une épreuve compliquée pour la brunette. « Je pense que le médecin avait compris que s’il me refusait cette autorisation, j’aurais fondu en larmes dans son cabinet. » Elle laissa un sourire éclatant élargir ses lèvres ; la grossesse était une excuse qu’elle utilisait volontiers afin de donner de la légitimité à certaines de ses réactions, ou encore pour obtenir ce qu’elle voulait. Non pas qu’elle en abuse, mais certains cas de force majeure – comme cette fameuse autorisation de sortie dont dépendait ses nerfs – l’obligeait à user sans vergogne de sa condition de femme enceinte ; et ça fonctionnait plutôt bien. « Je vois. Qu'est-ce qui t'angoisse exactement ? Si t'as besoin de conseil ou autre pour certaines choses, je peux te passer le numéro de Magali. » Le fait qu’Hadès s’intéresse ainsi à un sujet qui ne le concernait ni de près ni de loin – une sacrée chance qu’avaient ces hommes tout de même – touchait énormément Leah qui sourit une nouvelle fois en voyant le regard de son ami se perdre sur les revues qui jonchaient le sol à côté d’elle. Qu’est-ce qui l’angoissait ? A peu près tout. Entre les changements qui s’opéraient dans son corps et la finalité de cette grossesse qui demandait d’elle d’expulser un être vivant, Leah était partagée entre l’angoisse et la panique totale. « C’est gentil… Tu peux toujours me le donner, à condition que tu sois sûr et certain que ça ne l’embêtera pas. » Elle pencha la tête sur le côté, un air sérieux sur le visage qui voulait dire qu’effectivement, il serait hors de question pour elle de composer ce numéro si elle avait l’impression de déranger. « La cousine de Stephen a eu un bébé y a pas si longtemps, je devrais peut-être la contacter aussi. » Elle réfléchissait désormais à voix haute et finalement, haussa les épaules en observant son ami avec ses grands yeux noisette. « Y a tout qui m’angoisse… J’étais pas prête à avoir un bébé maintenant, et j’ai l’impression que je vais pas assurer comme mère. J’me sens égoïste de vouloir poursuivre avec les pompiers après la naissance, et pourtant je peux pas me résigner à rester à la maison. » Elle fit la moue quelques instants avant de chasser ses idées noires d’un geste, retrouvant un petit sourire de façade. « Puis tu sais je suis entrain de me transformer en baleine, ça à rien de drôle… » Elle haussa un sourcil désespéré, guettant la réaction de Hadès en réfrénant un petit rire. « Tu m'as manqué également. C'est vrai qu'il s'est passé pleins de choses en peu de temps, on n'a pas vraiment eu le temps de se voir. Ton déménagement avance bien ? Si vous avez besoin d'aide pour vider les cartons avec Stephen, faut pas hésiter, vous pouvez m'appeler ! » Leah se redressa quelque peu, histoire de faire plus ou moins face à son ami tout en attrapant une bouteille d’eau dans son sac. « Oui on est presque complètement installés. Encore quelques cartons à gauche et à droite, mais le plus gros est fait. Mais c’est vraiment gentil en tout cas ! Tu connais Stephen, il a fait venir une équipe complète pour m’empêcher de faire quoique ce soit… J’ai presque l’impression d’avoir emménagé par magie. » Elle éclata de rire tant cette impression était réelle ; à peine rentrée de l’hôpital, la maison avait déjà pris des allures de foyer sans qu’elle n’y soit pour quoique ce soit. « Et toi, comment ça se passe ? T’as vie doit sans doute être plus palpitante que la mienne, je veux tout savoir. » Elle lui jeta un regard appuyé, l’air de dire « t’as intérêt à avoir des infos croustillantes pour moi. »
Unexpected reunion at the beach @Leah Baumann & Hadès Thompson À peine deux jours que l'animal était chez lui, et il en parlait déjà comme s'il était là depuis toujours. Vivre seul devait probablement le faire dérailler. La présence du félin depuis l'avant-veille avait provoqué chez lui un certain sentiment de réconfort. Bizarrement, il s'était assez rapidement habitué au félin, et s'y était attaché, d'une certaine façon. Même, il mentirait presque s'il disait que ça ne lui avait pas un peu donné envie d'avoir un animal. Cependant, il réservait des doutes sur sa capacité à pouvoir s'en occuper. Un animal était une responsabilité, et il ne voulait clairement pas faire partit de cette catégorie de maîtres qui prennent un animal sans être sûr à 100 % de pouvoir s'en occuper correctement. Non pas qu'il le laisserait crever de faim ou qu'il ne s'en occuperait pas, au contraire, cette idée le faisait même bondir d’horreur. Juste qu'il y avait certains paramètres à prendre en compte qu'il n'était pas sûr de respecter complètement. Et ils se résumaient essentiellement à deux ou trois choses : le logement, le budget et l'emploie du temps. Selon l'animal, la vie en appartement n'était pas forcement adapté, et il n'avait pas spécialement l'envie et/ou le budget pour partir de son actuel logement. De même, avec son métier de pompier, il n'était pas pauvre, mais il n'était pas riche non plus, et s'occuper d'un animal nécessitait tout de même un minimum de fond pour ne pas finir sur la paille au bout du premier mois. Et enfin, son emploi du temps lui permettait, certes, jusqu'à deux voir trois jours de repos consécutifs, il n'empêchait qu'il pût aussi se retrouver avec des gardes de 24 ou 48 heures pendant lesquelles il en profitait pour dormir à la caserne, et n'était donc pas présent chez lui. Ce qui signifiait inévitablement de devoir demandé à un voisin de venir voir un minimum comment se portait l'animal. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas ses voisins ou ne leur faisait pas confiance, ni même que ces derniers étaient spécialement méchants, mais il ne pouvait pas s'empêcher de se dire que ça allait les emmerder au bout d'un moment. Donc à moins de changer cette habitude (ou alors d'emmener l'animal avec lui à chaque fois), ça deviendrait vite compliqué. Mais il avait le temps d'y réfléchir, rien ne le pressait.
« Depuis quand tu as un chat, toi ? Ne me dis pas que tu es tombé dans le stéréotype du pompier qui secoure un chat qui ne sait pas se sortir d’un arbre… »
Un rire amusé s'était échappé des lèvres du jeune homme. En soit, c'est vrai qu'il aurait pu. Mais la réalité de la chose était toute différente.
« Deux jours, environ. Je l'ai recueilli avant – hier. Pour ce qui est de l'arbre, j'aimerais pouvoir te répondre que oui. Mais non, je n'en suis pas encore arrivée là. En vrai, c'est même pas le mien. Des mômes lui jetaient des cailloux à la tronche. Je les ai fait fuir, et je l'ai amené chez le veto pour le soigner parce qu'il était blessé. Histoire qu'il soit pas à la rue, je l'ai pris avec moi pour m'occuper de lui jusqu'à ce qu'il aille mieux. Ou du moins, jusqu'à ce que quelqu'un daigne appeler pour le récupérer. »
Attrapant son téléphone, Hadès avait recherché dans son album pour trouver une photo de l'animal qu'il avait pris avant de partir. Puis il avait tendu l'appareil à Leah, pour qu'elle puisse voir la photo dudit chat. Un gros matou, étendu de tout son long sur la partie ensoleillé du canapé, avec un bandage sur sa patte blessée.
« Si ça ne tenais qu'à moi, je l’appellerais patapouf. Il perd beaucoup de poil, et à failli me provoquer de l'urticaire quand je m'en suis rendu compte. Mais comme il dort plus qu'autre chose, qu'il est blessé, et donc qu'il bouge assez peu de sa place, je lui en veux pas. Puis il est gentil et il fait pas de conneries, c'est déjà ça. »
Évidemment, il n'était pas assez cruel pour être sérieux sur le potentiel nom qu'il aurait donné à l'animal. Il aurait fait comme beaucoup de gens avant lui, et aurait connecté quelques neurones pour lui trouver un nom décent. Ou du moins, un nom qu'il jugeait comme tel. Quoique, bien qu'il ne l'aurait certainement pas appelé officiellement de cette façon, il aurait très bien pu le surnommer affectueusement de la sorte. Mais, aux dernières nouvelles, le chat n'était pas à lui, et il n'avait donc aucun pouvoir de décision là-dessus. Pour ce qui était des poils, c'était un peu la même histoire, aucun de l'homme ou de l'animal n'y pouvaient grands chose. Évidemment, maniaque comme il pouvait l'être, Hadès aurait presque fait une crise cardiaque la première fois en voyant tout ce que l'animal pouvait laisser derrière lui. Mais ce n'était pas comme si ledit animal pouvait commander à son pelage de rester en place pour faire plaisir au jeune homme. Alors le pompier s'était contenté de sortir les bons outils pour faire disparaître tout ça, et ça n'avait pas été aussi terrible que cela pouvait paraître.
Alors que Leah lui avait expliqué avoir enfin une autorisation de sortie de son médecin, Hadès lui avait partagé sa joie face à cette nouvelle, dont il se doutait du besoin presque vital pour la jeune femme. Même sans être aussi actif qu'il pouvait l'être, il imaginait totalement le côté complètement déprimant de devoir rester enfermé entre quatre murs, avec pour seules occupations de regarder la télé, de lire un livre, ou encore de vaquer sur Internet. Pas vraiment jojo comme perspective d'amusement, et très vite ennuyant en somme.
« Je pense que le médecin avait compris que s’il me refusait cette autorisation, j’aurais fondu en larmes dans son cabinet. »
Il voulait bien la croire. Certes, elle était enceinte, et le médecin devait très certainement avoir de bonnes raisons de la forcer à se reposer. Mais, pour sa santé mentale, il ne pouvait décemment pas la laisser enfermé à ne rien faire d'autre que tourner en rond.
« On ne peut rien refuser à une femme enceinte, c'est connu. Porter un petit être qui s'amuse à Kung Fu Panda dans ton bide, c'est pas rien quand même ! Moi je dis, profites en. C'est pas tous les jours que t'as l'occasion de pouvoir doubler tout le monde au supermarché ou au cinoche, ou encore de voir quelqu'un se lever pour te donner sa place dans les transports en commun. Ou même encore de te voir donner une autorisation de sortie pour éviter une crise de larmes. Et tout ça, sans aucun scrupule. »
C'était des petites choses simples, mais qui devait sûrement être très appréciables, il l'imaginait sans aucun souci. D'un autre côté, il trouvait que c'était mérité et totalement justifié. Les femmes donnaient la vie tout de même, on pouvait bien leur accorder quelques privilèges liés à cela. Lui n'aurait jamais l'opportunité de connaître cela. Mais à côté, il était également content de ne pas connaître tous les désagréments que cela pouvait engendrer. Les femmes enceintes étaient un peu les héroïnes du quotidien, supportant les nausées et la douleur pour fabriquer un petit humain à qui elles donneraient naissance, tout cela avec force, courage et dignité. C'était beau.
« C’est gentil… Tu peux toujours me le donner, à condition que tu sois sûr et certain que ça ne l’embêtera pas. La cousine de Stephen a eu un bébé y a pas si longtemps, je devrais peut-être la contacter aussi. »
L'expression du jeune homme était plus sérieuse, et il arborait un sourire qui se voulait rassurant. Connaissant Magali, il savait que ce n'était pas ça qui allait la déranger, au contraire. Il était certain qu'elle comprendrait totalement.
« Ne t'inquiète pas, je suis sûr que ça ne la dérangera pas. Puis avoir plusieurs témoignages, ça pourra toujours être utile. Je suppose que toutes les femmes ne vivent pas la grossesse de la même façon. »
Probablement que non. Toutes les grossesses ne se ressemblaient pas, chacune était exceptionnelle. Mais si connaître l'expérience des autres pouvait aider à moins stresser, c'était déjà un bon point.
«Y a tout qui m’angoisse… J’étais pas prête à avoir un bébé maintenant, et j’ai l’impression que je vais pas assurer comme mère. J’me sens égoïste de vouloir poursuivre avec les pompiers après la naissance, et pourtant je peux pas me résigner à rester à la maison. Puis tu sais je suis entrain de me transformer en baleine, ça à rien de drôle…»
La dernière remarque aurait pu le faire rire, s'il ne s'était pas retenu. La réflexion était drôle sur le coup, mais il ne voulait pas que Leah pense qu'il riait pour approuver la comparaison. Surtout qu'elle lui partageait ses angoisses juste avant, donc ça lui semblait encore plus malvenue. Lui, ce qu'il voulait, c'était la rassurer, pas la vexer.
« C'est le premier enfant que vous avez avec Stephen, ça doit expliquer pas mal de choses. Je suis sûr que tu seras une super maman. Pour ce qui est de ton entrée chez les pompiers, je pense pas qu'il y ai une décision meilleure qu'une autre. Tu as encore le temps d'y réfléchir. Si tu te sens bien dans ce que tu fais, et dans les décisions que tu prends, je vois pas pourquoi ça se passerais mal. »
L'Australien se disait que si la jeune femme se sentait bien psychologiquement avec les décisions qu'elle prenait, ça lui ferait du stress en moins pour s'occuper de son enfant. Mieux valait qu'elle soit épanouie plutôt que malheureuse, son enfant le ressentirait et ne prendrait probablement pas mal ce choix. Ça ne changerait rien de l'amour qu'elle lui porterait.
« Et t'inquiètes pas pour le fait que ton corps change. Personnellement, je trouve ça très jolie une femme enceinte ! »
Et il était persuadé de ne pas être le seul. Du moins, de ce qu'il avait déjà entendu, il n'était pas le seul. Il n'y avait rien de malsain là-dedans, c'était simplement un avis comme un autre. La conversation s'était poursuivi sur le déménagement de Leah, Hadès voulant savoir si ça c'était bien passé, avant de dire qu'il ne fallait pas hésiter à appeler s'il y avait besoin de bras pour vider des cartons.
« Oui on est presque complètement installés. Encore quelques cartons à gauche et à droite, mais le plus gros est fait. Mais c’est vraiment gentil en tout cas ! Tu connais Stephen, il a fait venir une équipe complète pour m’empêcher de faire quoique ce soit… J’ai presque l’impression d’avoir emménagé par magie. »
Un sourire amusé avait pris place sur les lèvres d'Hadès en entendant cela. Pour peu, la situation, telle que Leah la décrivait, aurait presque des allures de conte de fées.
« Et toi, comment ça se passe ? Ta vie doit sans doute être plus palpitante que la mienne, je veux tout savoir. »
Et à ce moment, il avait bien remarqué le regard de Leah qui voulait clairement lui dire qu'il devait bien chercher au fin fond de sa mémoire pour lui raconter les derniers potins concernant sa vie. De toute façon, même s'il ne se rappelait pas de tout dans l'immédiat, elle finirait quand même par le savoir. Parce qu'il lui disait énormément de choses, au point qu'elle devait certainement le connaître plus qu'il ne se connaissait lui – même.
« Je t'ai déjà parlé du saut à l'élastique que j'ai fait avec Lene il y a deux semaines ? C'était TROP bien ! Un peu stressant au début, mais on se lançait des blagues du coup ça allait. Ah, aussi : j'étais sur Bayside la semaine dernière. Genre le quartier où je fous pratiquement jamais les pieds en dehors des interventions. J'ai découvert qu'ils ont un lac caché vers la forêt de Mangroves. C'est le meilleur ami d'un collègue qui m'a fait découvrir ça. Sans lui, j'aurai trouvé l'endroit. »:copyright: Justayne
Amusée, Leah découvrait avec surprise que son ami avait adopté un chat – probablement depuis peu puisque ce fait ne lui disait rien. Ce qui était le plus étonnant dans l’histoire, c’était tout de même le fait que Hadès se soit rendu propriétaire d’une boule de poile ; connaissant le côté maniaque du jeune homme, la brune devait bien avouer qu’elle était plutôt étonnée. Mais bon, après tout elle-même avait décidé de prendre un chien pour l’anniversaire d’Anabel, ça faisait juste un peu de travail en plus mais rien d’insurmontable si on voulait son avis. « Deux jours, environ. Je l'ai recueilli avant – hier. Pour ce qui est de l'arbre, j'aimerais pouvoir te répondre que oui. Mais non, je n'en suis pas encore arrivée là. En vrai, c'est même pas le mien. Des mômes lui jetaient des cailloux à la tronche. Je les ai fait fuir, et je l'ai amené chez le veto pour le soigner parce qu'il était blessé. Histoire qu'il soit pas à la rue, je l'ai pris avec moi pour m'occuper de lui jusqu'à ce qu'il aille mieux. Ou du moins, jusqu'à ce que quelqu'un daigne appeler pour le récupérer. » Comme pour illustrer ses propos, le pompier s’empara de son téléphone afin de lui permettre de visualiser ledit chat. Eternel à lui-même, Hadès s’était comporté avec altruisme en secourant la pauvre bête et c’était un côté chez lui que Leah appréciait énormément – et qui allait probablement de paire avec le métier qu’il effectuait. « C’est vraiment chouette de ta part d’avoir fait ça. Mais tu réalises que tu as de grandes chances de le garder pour de bon ? Deux jours ça fait déjà beaucoup, il avait un collier ou une puce ? » Demanda-t-elle en observant la photo qu’elle avait sous le nez, constant que le matou n’avait pas l’air en si mauvais état ; peut-être avait-il un maître qui le cherchait quelque part après tout. « Si ça ne tenais qu'à moi, je l’appellerais patapouf. Il perd beaucoup de poil, et à failli me provoquer de l'urticaire quand je m'en suis rendu compte. Mais comme il dort plus qu'autre chose, qu'il est blessé, et donc qu'il bouge assez peu de sa place, je lui en veux pas. Puis il est gentil et il fait pas de conneries, c'est déjà ça. » Effectivement, cet animal avait déjà appris l’art de prélassement – comme tous les chats finalement – et semblait se complaire avec facilité chez son maître de fortune. La remarque d’Hadès fit rire la future maman qui l’imaginait sans peine découvrir avec effroi les conséquences de cette adoption ; des poils, des poils et encore des poils. « Je pense qu’on peut affirmer que tu as désormais un nouveau membre dans ta famille. » Lança-t-elle en souriant, lui tendant son téléphone en jetant un dernier regard sur la photo. Le brun parlait déjà de ce chat avec ce qui ressemblait à un début d’affection et Leah était pratiquement certaine que si personne ne venait à réclamer cette boule de poils, il ne pourrait pas se résoudre à s’en séparer. Dans sa situation, elle aurait fait exactement la même chose – au risque de faire criser Stephen d’ailleurs. Se repositionnant sur sa chaise longue, la jeune femme lui expliqua la raison de sa présence ; une autorisation de sortie qu’elle avait pratiquement arrachée de force au médecin sous peine de souffrir d’une dépression pré-natale. Elle exagérait sans doute un peu, mais son hyperactivité en temps normal était bien réelle, et Leah souffrait réellement de cette situation. L’enfermement ne lui réussissait pas, et elle voulait encore profiter tant que son ventre rond lui permettait encore de se déplacer sans trop de difficultés. « On ne peut rien refuser à une femme enceinte, c'est connu. Porter un petit être qui s'amuse à Kung Fu Panda dans ton bide, c'est pas rien quand même ! Moi je dis, profites en. C'est pas tous les jours que t'as l'occasion de pouvoir doubler tout le monde au supermarché ou au cinoche, ou encore de voir quelqu'un se lever pour te donner sa place dans les transports en commun. Ou même encore de te voir donner une autorisation de sortie pour éviter une crise de larmes. Et tout ça, sans aucun scrupule. » Un rire s’échappa des lèvres de la brunette tandis qu’elle hochait la tête avec conviction ; sa condition ne lui apportait pas tant de désagréments que ça pour l’instant et elle n’avait encore jamais réellement profité de celle-ci pour glaner des avantages de femme enceinte. Mais l’idée était ingénieuse et elle se promit d’en profiter en toute impunité la prochaine fois qu’une occasion se présenterait. Il était vrai qu’elle avait tenté une fois de se garer sur une des places de parking prévue à cet effet, mais elle n’avait pas pu s’empêcher d’éprouver un sentiment de culpabilité. En effet, elle était un peu honteuse de profiter de cette proximité alors qu’elle se sentait encore en parfaite forme physique, et à partir de ce jour elle avait continué de se garer aux places habituelles ; on ne la referait pas. « Je t’avoue que je n’ai pas encore tiré avantage de la situation, mais je pense que je ne me gênerai pas dans les prochains mois… T’as raison, autant en profité. Surtout que j’ai l’impression que je vais donner naissance à la relève de Rocky Balboa. » Répondit-elle en posant sa main sur son ventre avec un sourire affectueux envers ce petit être qui n’avait pas encore vu le jour mais qu’elle apprenait à aimer de jour en jour. Dans un énième élan de soutien, Hadès lui proposa le numéro de sa cousine – maman depuis peu – afin qu’elle puisse prendre contact avec elle si elle avait des questions qui la taraudaient. Reconnaissante, Leah accepta la proposition tout en se rappelant que Rebecca pouvait elle aussi se révéler être une aide précieuse puisqu’elle était récemment devenue mère il y a quelques mois de ça. Elle précisa tout de même qu’elle espérait qu’elle ne serait pas une source de dérangement en prenant ce numéro de téléphone, peu désireuse de perturber quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas. « Ne t'inquiète pas, je suis sûr que ça ne la dérangera pas. Puis avoir plusieurs témoignages, ça pourra toujours être utile. Je suppose que toutes les femmes ne vivent pas la grossesse de la même façon. » Il marquait un point et c’était sans doute ce qui angoissait le plus la future maman. Elle savait pertinemment qu’elle aurait beau lire tous les livres qu’elle voulait sur le sujet, elle n’en vivrait pas moins une expérience unique. Être préparée s’avérait complexe, et à ce stade elle ignorait encore si parler de l’accouchement la détendrait ou serait une source supplémentaire d’angoisse. En parlant d’anxiété, Leah se livra à son ami en abordant grosso modo tout ce qui l’inquiétait en ce moment ; les pompiers, devenir mère, son corps qui changeait… Autant de sujets qui n’auraient sans doute plus la moindre espèce d’importance lorsqu’elle rencontrerait son fils, mais en attendant elle y pensait énormément. Sans doute un peu trop. « C'est le premier enfant que vous avez avec Stephen, ça doit expliquer pas mal de choses. Je suis sûr que tu seras une super maman. Pour ce qui est de ton entrée chez les pompiers, je pense pas qu'il y ai une décision meilleure qu'une autre. Tu as encore le temps d'y réfléchir. Si tu te sens bien dans ce que tu fais, et dans les décisions que tu prends, je vois pas pourquoi ça se passerais mal. » Le brun la rassurait comme il le pouvait, et si ses paroles la touchaient énormément, Leah ne se sentait pas forcément apaisée pour la cause. La jeune femme était tiraillée par ses envies et par son devoir en tant que maman ; être présente et protéger ce petit bout. C’était précisément la source des problèmes qu’elle avait eu avec Stephen à l’époque et à ce stade, elle se disait qu’elle aviserait et puis voilà. Hors de question de s’engouffrer dans une carrière à temps plein pendant les premiers mois, elle verrait bien plus tard. Prenant une légère inspiration, elle adressa un sourire à Hadès pour lui montrer qu’elle appréciait qu’il se montre si convaincant à son sujet. « Et t'inquiètes pas pour le fait que ton corps change. Personnellement, je trouve ça très jolie une femme enceinte ! » La brunette fit la moue en observant une nouvelle fois son ventre, peu habituée à devoir faire avec des formes qu’elle n’avait pas avant. Non pas que le physique soit si important pour elle – elle ne faisait du sport que pour se sentir bien intérieurement et pour canaliser son trop plein d’énergie – mais elle avait mis longtemps avant d’être en phase avec sa grossesse et ses éventuelles conséquences ; les changements sur son corps étaient eux aussi un processus qu’elle se devait d’accepter à son rythme. « C’est vraiment gentil. Pour tout. Il faut que je relativise et que j’arrive à me convaincre que ça va aller… Au final j’ai l’impression d’être la seule à douter. » Lança-t-elle en haussant les épaules, ce qui n’était probablement pas tout à fait vrai quand on savait que le père de cet enfant était l’archétype de la névrose et du stress. D’ailleurs, il avait fait preuve d’un grand sens de l’organisation en s’occupant de leur déménagement à distance, comme elle l’expliquait à Hadès après que celui-ci se soit proposé pour les aider à déballer d’éventuels cartons résiduels. Désireuse de laisser le sujet glisser vers son ami, elle lui demanda des détails sur sa vie qu’elle jugeait forcément plus intéressante que la sienne en cet instant précis. « Je t'ai déjà parlé du saut à l'élastique que j'ai fait avec Lene il y a deux semaines ? C'était TROP bien ! Un peu stressant au début, mais on se lançait des blagues du coup ça allait. Ah, aussi : j'étais sur Bayside la semaine dernière. Genre le quartier où je fous pratiquement jamais les pieds en dehors des interventions. J'ai découvert qu'ils ont un lac caché vers la forêt de Mangroves. C'est le meilleur ami d'un collègue qui m'a fait découvrir ça. Sans lui, j'aurai trouvé l'endroit. » Cela faisait toujours un peu bizarre à Leah d’associer Lene et Hadès, tant les deux étaient radicalement différents et étaient apparus à différents moments de sa vie. Mais c’était parfaitement logique puisqu’ils étaient collègues à la caserne. La brunette pensa avec amusement à ce que ça donnerait lorsqu’elle viendrait à les rejoindre un peu plus tard en tant que pompier elle aussi. « Non, tu m’as pas dis. T’es vraiment un grand malade, autant ça m’étonne pas de Lene mais toi… Ça a été ? » Demanda-t-elle en riant, s’imaginant la scène d’ici. « Et voilà que tu te promènes dans la forêt de Mangroves maintenant ? J’ai l’impression que tu bouges beaucoup, c’est vraiment top. » Lança-t-elle avec une pointe d’envie dans la voix. « Faudra que tu me montres ça quand j’aurai enfin fini par accoucher. » Ajouta-t-elle en fronçant le nez.
Unexpected reunion at the beach @Leah Baumann & Hadès Thompson Il était vrai que sa maniaquerie était probablement une autre raison pour laquelle le pompier hésitait à prendre un animal. Toutefois, malgré tous ses doutes, il savait aussi très bien que si personne ne réclamait le chat, il n'aurait pas la force de le mettre à la porte. Le prendre avec lui pour s'en occuper lui avait paru évident, tout comme il n'avait pas pu se résigner à laisser les gamins lui jeter des cailloux dans la figure.
« C’est vraiment chouette de ta part d’avoir fait ça. Mais tu réalises que tu as de grandes chances de le garder pour de bon ? Deux jours ça fait déjà beaucoup, il avait un collier ou une puce ? »
Il avait eu un sourire amusé, quand la jeune femme avait énoncé le fait qu'il venait probablement de prendre perpète en sauvant ce chat. C'était, effectivement, une possibilité à prévoir. Et si cela venait réellement à se faire, il en prendrait la responsabilité. Malgré ses doutes, il trouverait une solution. Il pourrait toujours demander conseil à des collègues dans la même situation que lui, voir comment ils faisaient, ça ne devait pas être insurmontable. Puis, l'animal serait toujours mieux chez lui que chez quelqu'un qui ne s'en occupait pas, ou encore à la rue.
« C'est normal. Je ne pouvais pas le laisser dans cette situation, ça m'aurais brisé le cœur, et j'aurai regretté de ne pas avoir agi. Et si je dois le garder à vie, ma foi, il sera toujours mieux que dehors. Il n'avait pas de collier ni de tatouage quand je l'ai trouvé, la vétérinaire à dû utiliser le lecteur de puce pour voir s'il en avait une. Pour le reste, s'il a bien des propriétaires, j'ai laissé mes coordonnées afin de pouvoir être rappelé. On verra bien. »
Parce qu'au fond, ce pauvre matou pouvait être à la rue pour plusieurs raisons. Autant, il pouvait simplement s'être enfui ou s'être perdu, mais il pouvait aussi avoir été abandonné volontairement. Soit, les propriétaires pouvaient être parti en vacances sans lui, ou tout autre raison aussi improbable que cela pouvait paraître. Dans tous les cas, la situation actuelle était que l'animal se trouvait chez le pompier jusqu'à nouvel ordre. D'ailleurs, Hadès avait tendu son téléphone à Leah pour qu'elle puisse voir la photo du chat. Car, bien qu'il se trouvât à la rue deux jours plus tôt et qu'il avait une patte blesser, il n'était pas en si mauvaise forme que ça, et semblait plutôt se plaire dans son nouveau chez lui du moment.
« Je pense qu’on peut affirmer que tu as désormais un nouveau membre dans ta famille. »
Il avait laissé la jeune femme observé la photo, avant de récupérer son téléphone lorsqu'elle le lui avait rendu.
« J'avoue honteusement que la perspective de le garder ne me déplaît pas totalement. On se tient compagnie, et je me sens moins con quand je parle tout seul. D'un certain côté, c'est rassurant. J'y songerais si jamais personne le reprend. »
Il verrait bien si la vétérinaire parvenait, ou non, à contacter les potentiels propriétaires. Parce que l'animal pouvait très bien être au nom de quelqu'un, ça ne voulait pas dire qu'elle parviendrait à l'avoir rapidement. Ou même qu'elle parviendrait à l'avoir tout court. Tout dépendait aussi de l'emploi du temps de la personne qui était en charge du matou, ainsi que de sa volonté à le garder. Bref, cela dépendait de beaucoup de choses qu'il ne maîtrisait pas vraiment.
Alors que la demoiselle lui avait expliqué la raison de sa présence, plaisantant sur la possibilité d'une crise de larmes en cas de nouveau refus de sortie de son médecin, Hadès avait évoqué une partie de tous les avantages que son statut de femme enceinte pouvait lui offrir.
« Je t’avoue que je n’ai pas encore tiré avantage de la situation, mais je pense que je ne me gênerai pas dans les prochains mois… T’as raison, autant en profité. Surtout que j’ai l’impression que je vais donner naissance à la relève de Rocky Balboa. »
Il pouvait comprendre que certaines femmes n'osaient pas forcement se servir de l'argument « bébé à bord » pour s'octroyer certains avantages. En soit, elles n'étaient pas en sucre, ou ne craignaient pas de mourir dans la minute. Cependant, à partir d'un certain moment, certaines choses leur devenaient plus pénibles, comme le simple fait de rester en position debout trop longtemps. De même que leur corps utilisait pas mal d'énergie pour fabriquer le petit être qui vivrait en elles durant neuf mois, ce qui les fatiguait plus rapidement. Dans tous les cas, même si elle avait encore la possibilité de faire beaucoup de choses habituelles durant les premiers mois, il y avait un moment où elle serait un peu plus contrainte d'utiliser ses avantages, ne serait ce que pour son confort. La référence au boxeur l'amuse et le fait rire.
« Si tu le sens bien pour le moment, c'est pas gênant que tu fasses comme d'habitude. Mais je suppose qu'à un certain stade, ça doit pas être très confortable de rester debout trop longtemps, ou quelque chose dans le genre. Ça reste quand même ta santé et celle du bébé, donc c'est toujours pratique. Au moins, tu sais déjà vers quel sport il ou elle pourrait se diriger plus tard, c'est peut-être un signe ! D'ailleurs, vous savez si c'est un garçon ou une fille ? »
Il ne se souvenait pas lui avoir déjà poser la question, alors dans le doute, il la posait maintenant. Peut – être l'avait-il déjà demandé, et dans ce cas, il s'excusait de ses défauts de mémoire. Également, c'est naturellement qu'il avait proposé de lui donner le numéro de son amie Magali, la rassurant sur le fait que ça ne la dérangerait pas. Depuis le temps qu'il connaissait Mag, depuis bientôt quatre ans maintenant, il savait pouvoir l'affirmer sans soucis. Puis, comme il l'expliquait, réunir le plus de témoignages possibles serait très probablement utile. Il voulait essayer de rassurer Leah au mieux sur cette nouvelle expérience qu'elle était en train de vivre, pour qu'elle puisse l'aborder le plus sereinement possible. Ne serait ce qu'en l'écoutant, en lui apportant son soutien, en étant présent au mieux en cas de besoin, et en lui proposant l'aide qu'il pouvait lui offrir.
« C’est vraiment gentil. Pour tout. Il faut que je relativise et que j’arrive à me convaincre que ça va aller… Au final, j’ai l’impression d’être la seule à douter. »
C'était une expérience inédite pour elle qu'elle vivait. Le fait qu'elle doute ne paraissait pas anormale au yeux du pompier. Qui n'a jamais douté à l'idée de se lancer dans l'inconnu pour la première fois ?
« De rien, c'est normal. Tu vis quelque chose de nouveau, c'est un peu l'inconnu. Tu es soucieuse que ça se passe bien, c'est une bonne chose, ça montre que tu es prête à faire en sorte que tout se passe bien. »
Du moins, il le voyait comme ça. Bon, évidemment, il ne le disait pas dans l'optique qu'elle stress encore plus, mais pour dire que le fait qu'elle doute n'était pas non plus inquiétant. Il paraissait que beaucoup de futurs parents ressentaient ça. Du moins, s'il en croyait ce que lui avait dit sa mère. Pour preuve, tellement stressé qu'avaient pu être ses parents à son arrivé, ils n'avaient toujours pas choisi de prénom pour lui jusqu'au jour de la naissance. Comme quoi. Probablement que cela serait plus concret une fois qu'elle tiendrait son enfant dans ses bras.
Il lui avait ensuite raconté avoir fait du saut à l'élastique avec Lene deux semaines plus tôt. Une expérience qu'il n'avait jamais testé (sa collègue non plus d'ailleurs), mais qu'il avait beaucoup aimé.
« Non, tu m’as pas dis. T’es vraiment un grand malade, autant ça m’étonne pas de Lene mais toi… Ça a été ? »
La remarque le fit rire. Hadès était plutôt du genre calme en général, mais depuis qu'il connaissait Lene, il s'initiait tout doucement à d'autres sensations fortes que celles qu'il connaissait au boulot.
« Ouais, je sais pas, en gros, on discutait de sensations fortes à la caserne, et l'idée nous est venue. Comme aucun de nous deux n'en avais fait, on s'est dit que ça pouvais être sympa de tester à plusieurs. Tout s'est bien passé : ils nous ont montré une vidéo sur les consignes de sécurité, et après, on a fait le grand saut. Un peu stressant avant, mais une fois que tu le fais, c'est incroyable ! »
Cette expérience qu'il avait partagé avec Lene resterait probablement longtemps gravé dans sa mémoire. Il ne savait pas si c'était un coup de folie qui l'avait poussé à accepter, mais il ne regrettait pas cette décision.
« Et voilà que tu te promènes dans la forêt de Mangroves maintenant ? J’ai l’impression que tu bouges beaucoup, c’est vraiment top. Faudra que tu me montres ça quand j’aurai enfin fini par accoucher. »
Pour sûr, c'était une chose à laquelle il ne manquerait pas.
« On va dire que, pour Bayside, je me suis récemment aperçu que je connaissais très peu ce coin de la ville. J'ai eu envie de m'y perdre un peu. Mais oui, il faudra que je t'y emmène ! Comme le lac n'est pas indiqué, il est très peu fréquenté, voir pratiquement pas. C'est agréable comme lieu, et plutôt reposant. » :copyright: Justayne
Retard:
Hola toi
Petit spoiler pour m'excuser du retard de la réponse Pour la petite histoire, c'est juste que l'histoire du chat c'est un RP que je suis en train de faire avec Apolline. Apparemment, elle à des difficultés pour venir ces derniers temps, ce qui fait que le RP n'avance pas vraiment. Comme elle était un peu revenu la semaine dernière, je voulais attendre de voir si elle allait poster pour notre RP, histoire de pas faire dire de conneries à Hadès concernant la question sur la potentielle puce du chat. Malheureusement, elle a pas encore répondu, et je voulais pas te faire attendre éternellement, donc j'ai essayé de faire une réponse qui soit un peu vague et pas trop bizarre pour pas dire trop de bêtises, j'espère que ça ira
Hadès était resté fidèle à lui-même en décidant de recueillir ce chat, et si Leah ne pouvait pas s’empêcher de se moquer gentiment de lui, elle ne pouvait s’empêcher de sourire intérieurement en se rappelant que cette belle qualité faisait partie des raisons pour lesquelles elle appréciait le jeune homme. Curieuse, elle l’interrogea sur les aspects extérieurs de l’animal, le genre qui pourrait indiquer s’il avait oui ou non des maîtres potentiellement à sa recherche. « C'est normal. Je ne pouvais pas le laisser dans cette situation, ça m'aurais brisé le cœur, et j'aurai regretté de ne pas avoir agi. Et si je dois le garder à vie, ma foi, il sera toujours mieux que dehors. Il n'avait pas de collier ni de tatouage quand je l'ai trouvé, la vétérinaire à dû utiliser le lecteur de puce pour voir s'il en avait une. Pour le reste, s'il a bien des propriétaires, j'ai laissé mes coordonnées afin de pouvoir être rappelé. On verra bien. » La brune hocha la tête tout en se disant qu’elle aurait plus que probablement décidé d’agir de façon similaire si elle avait été dans sa situation, bien trop sensible qu’elle était en voyant des animaux esseulés et malheureux à l’extérieur. Lorsqu’elle était petite, elle avait trouvé un chat ayant élu domicile dans une des roues de la voiture de son père ; autant dire que la tragédie avait été évitée de peu. Ses parents avaient accepté qu’elle le garde en dépit de l’air dégouté qu’avait affiché sa mère lorsque Leah lui avait ramené ce matou tout sale et couvert de puce. Il avait fallu quelques semaines pour que la bestiole reprenne du poil de la bête, et après un bon lavage en règle ainsi qu’une visite plus que nécessaire chez le vétérinaire, la tête brune avait récupéré un chat plutôt élégant – après coup. Elle l’avait appelé Ron, un nom assez commun mais l’imagination de la petite fille n’était pas vraiment des plus développées à l’époque. La brunette attrapa le téléphone que son ami lui tendait, observant avec amusement la photo du chat entrain de se prélasser comme s’il vivait là depuis toujours. « J'avoue honteusement que la perspective de le garder ne me déplaît pas totalement. On se tient compagnie, et je me sens moins con quand je parle tout seul. D'un certain côté, c'est rassurant. J'y songerais si jamais personne le reprend. » Il fallait bien qu’Hadès se trouve une excuse pour le garder ce fameux chat, et c’était chose faite. Leah fronça le nez en souriant, se doutant que le brun était déjà sous le charme de son nouveau colocataire et qu’à moins que les propriétaires ne refassent subitement surface, cette relation était désormais actée. « Tu lui as donné un nom ? Tu sais pour vos conversations nocturnes, c’est important de savoir à qui tu t’adresses… » Elle haussa un sourcil amusé, consciente que ses plaisanteries à peine déguisées ne tarderaient pas à titiller le jeune homme et que celui-ci ne tarderait pas à le lui faire payer d’une manière ou d’une autre. Cela dit, elle ne s’inquiétait pas de trop sur son sort dans la mesure où elle était enceinte et que par conséquent, elle ne risquait pas autant que lorsque ça n’était pas le cas. Un autre avantage qui s’ajoutait à ceux que son ami invoquait volontiers, trouvant du positif à cette grossesse que Leah commençait tout juste à accepter. Elle éviterait sans doute de tirer parti de cette situation, même si l’idée de ne pas attendre longtemps dans une file d’attente était déjà plutôt tentant pour cette impatiente de nature. « Si tu le sens bien pour le moment, c'est pas gênant que tu fasses comme d'habitude. Mais je suppose qu'à un certain stade, ça doit pas être très confortable de rester debout trop longtemps, ou quelque chose dans le genre. Ça reste quand même ta santé et celle du bébé, donc c'est toujours pratique. Au moins, tu sais déjà vers quel sport il ou elle pourrait se diriger plus tard, c'est peut-être un signe ! D'ailleurs, vous savez si c'est un garçon ou une fille ? » Le brun rigolait à toutes ses blagues qui traduisaient pourtant un sentiment de nervosité palpable puisque la jeune femme ne se sentait pas totalement à l’aise avec sa nouvelle condition, tout comme avec ces kilos qui s’accumulaient à une vitesse hallucinante en dépit du fait qu’elle fasse extrêmement attention à tout ça. « Evidemment que j’en ferai un boxeur. C’est un garçon. » Ajouta-t-elle avec un sourire en coin, réalisant qu’elle n’avait pas encore avoué le sexe à beaucoup de monde ; Hadès s’en voyait donc privilégié. Inquiet et concerné par le bien-être de son amie, le brun lui avait immédiatement proposé le numéro de téléphone d’une autre amie ayant vécu récemment la même chose avant de la rassurer sur les doutes qu’elle éprouvait à l’égard de la maternité. « De rien, c'est normal. Tu vis quelque chose de nouveau, c'est un peu l'inconnu. Tu es soucieuse que ça se passe bien, c'est une bonne chose, ça montre que tu es prête à faire en sorte que tout se passe bien. » Du coin de l’œil, elle l’observa avec des yeux presque larmoyants tant ses paroles la touchaient et la réconfortaient ; elle en avait bien besoin. « Oui, j’espère vraiment que je serai à la hauteur… J’avais encore jamais envisagé d’être maman, c’est un peu rapide et ça me fait peur. Mais ça va aller. » Lança-t-elle en concluant par les mots utilisés par son ami, un large sourire sur les lèvres. Elle ferma un instant les yeux pour profiter de la douce chaleur du soleil, apaisée par cette journée hors de chez elle qui lui faisait du bien. Hadès lui expliqua ensuite les quelques nouvelles aventures qu’il avait vécu de son côté, abordant notamment le fait qu’il avait sauté à l’élastique avec Lene quelques semaines auparavant, déclenchant un regard surpris chez la brunette qui lui demanda si tout s’était bien passé. Elle supposait que oui, dans la mesure où il était assis en face d’elle à lui parler au lieu d’être allongé dans un lit d’hôpital avec la moitié des os cassés, mais quand même. « Ouais, je sais pas, en gros, on discutait de sensations fortes à la caserne, et l'idée nous est venue. Comme aucun de nous deux n'en avais fait, on s'est dit que ça pouvais être sympa de tester à plusieurs. Tout s'est bien passé : ils nous ont montré une vidéo sur les consignes de sécurité, et après, on a fait le grand saut. Un peu stressant avant, mais une fois que tu le fais, c'est incroyable ! » Leah l’écoutait avec une envie non-dissimulée, regrettant de ne pas avoir pu faire partie de cette petite sortie aux sensations fortes. La jeune femme adorait ça et n’avait jamais eu l’opportunité de faire ce genre de saut. « Si vous songez à réitérer l’expérience, je veux en être ! » Lança-t-elle en prenant un air enthousiaste avant de redevenir un peu plus sérieuse maintenant que le sujet des pompiers était sur le tapis. « J’ai vraiment hâte de reprendre ma formation et de bosser avec vous tu sais… Neuf mois ça me semble interminable. » Elle grimaça légèrement avant de rebondir sur le fait qu’outre les sauts à l’élastique, Hadès se mettait maintenant à déambuler dans la forêt de Mangroves, un fait étonnant quand on le connaissait aussi bien qu’elle. « On va dire que, pour Bayside, je me suis récemment aperçu que je connaissais très peu ce coin de la ville. J'ai eu envie de m'y perdre un peu. Mais oui, il faudra que je t'y emmène ! Comme le lac n'est pas indiqué, il est très peu fréquenté, voir pratiquement pas. C'est agréable comme lieu, et plutôt reposant. » Elle éclata de rire avant de secouer la tête, amusée qu’il lui propose le côté « reposant » du lieu. « J’en ai déjà marre de me reposer Hadès, il va falloir que tu nous trouves un coin plus attrayant que ça ! » Elle lui sourit une nouvelle fois ; elle plaisantait un peu car les promenades et les randonnées avaient toujours fais partie de ses activités de prédilection, et elle réalisa que c’était probablement elle qui allait faire découvrir des lieux à son ami plutôt que l’inverse.
Unexpected reunion at the beach @Leah Baumann & Hadès Thompson Il ne se souvenait pas avoir eu d'animaux quand il était petit. À part ceux de ses grands-parents et de ses cousins, il n'avait pas souvenir d'en avoir eu un avec ses parents. Comme tous les enfants, sans doute avait-il déjà tenté d'en demander un, mais ça n'avait pas dû avoir un grand succès. Ce qui ne l'avait jamais empêché d'adorer les boules de poils, et n'avait rien enlevé de son envie de les protéger. Alors, dés qu'il avait vu le chat se faire emmerder par des gamins inconscients de leurs actes, il n'avait pas hésité pour intervenir. Au final, il avait fait la jolie rencontre de ce félin qui semblait se plaire avec lui. Et même s'il disait qu'il y réfléchirait, il savait déjà très bien au fond de lui qu'il ne pourrait probablement pas se résoudre à s'en séparer si personne ne le reprenait.
« Tu lui as donné un nom ? Tu sais pour vos conversations nocturnes, c’est important de savoir à qui tu t’adresses… »
Comme elle ne cachait pas réellement qu'elle se fichait gentiment de lui, il lui avait lancé un regard amusé et un sourire en coin l'air de dire '' Fais gaffe ou je te balance à la flotte ''. Mais chance était pour elle de porter un petit-pois dans son ventre, et lui provoquer un choc thermique n'était pas vraiment envisageable. Il pouvait toujours la porter jusqu'au bord pour simplement l'y menacer, mais, toujours pour la même raison, il allait éviter les frayeurs inutiles. Du moins, il préférait éviter de faire une connerie, alors qu'elle venait tout juste de se voir accepter un droit de sortie. Au lieu de ça, il se contenta de continuer sur la même lancée, puisque c'était une des seules options qu'il avait pour le moment.
« Au début, je pensais l'appeler Marshmallow ou Clafoutis, mais j'avais peur que ça me donne faim. Du coup, j'ai choisi Karma, je trouve que ça lui va bien. »
Puis Karma, ça rappelait aussi que c'était avant tout la chance qui les avaient mis sur le même chemin. S'il n'était pas venu sur Logan City ce jour-là, ou s'il n'était pas passé dans la rue à ce moment-là, il ne serait probablement jamais intervenu pour lui venir en aide. Il fallait croire que c'était bien tombé pour le félin.
En tant que femme enceinte, il était certains que Leah possédait certains avantages dont elle pouvait bénéficier sans se soucier du reste. Des avantages dont le pompier avait énuméré quelques exemples, qui pouvaient rendre envieux tout ceux qui aimeraient bien les avoir également. Mais une chose qui faisait également prendre pleinement conscience de la réalité de cette grossesse, avec cet enfant qui arrivait doucement, mais sûrement. Hadès plaisantait avec elle de tout ça, voulant essayer d'aider la future maman à détresser un peu la situation. Notamment concernant le potentiel futur métier de ce bambin, dont il ne connaissait pas encore le genre.
« Évidemment que j’en ferai un boxeur. C’est un garçon. »
Il avait eu un sourire, d'abord amusé à la mention du métier, puis heureux quant à l'annonce du genre. Non pas qu'une fille l'aurait fait réagir différemment, il était heureux de pouvoir se dire que ça faisait peut-être un stress en moins pour savoir comment habiller l'enfant, quel prénom lui choisir ou de quelle couleur peindre les murs de la chambre. C'était toujours bon à prendre.
« Félicitation ! Qui sait, il ramènera peut – être des trophées à la maison qu'il pourra fièrement afficher dans sa chambre. Vous avez déjà une idée de prénom ? »
Évidemment, il ne jugeait pas utile de lui conseiller de ne pas attendre le dernier jour pour en trouver un. Ça ne servait à rien de la stresser encore plus que nécessaire. De plus, elle avait déjà l'exemple à côté d'elle que ce cas de figure pouvait, certes, amener un prénom original, mais qui n'avait pas forcement la même symbolique qu'un prénom longuement réfléchi.
« Oui, j’espère vraiment que je serai à la hauteur… J’avais encore jamais envisagé d’être maman, c’est un peu rapide et ça me fait peur. Mais ça va aller. »
C'est souvent dans ce genre de moment qu'on se rend compte que la vie passe vite. On s'endort un soir en ayant 15 ans, des rêves pleins la tête et loin des préoccupations des adultes. Puis on se réveil le lendemain en ayant 30 ans, un boulot et possiblement un enfant. Il y en avait beaucoup que ça effrayaient, de se dire qu'on ne voyait pas le temps passer alors qu'on avait envie de faire pleins de choses, en même temps avec cette sensation de ne pas être prêt pour ce qui nous attendait. Hadès comprenait Leah, lui – même n'envisageant pas encore d'être papa, même s'il adorait les enfants. C'est pour ça qu'il voulait la rassurer quant à ce bébé qui allait naître.
« Y a pas de raisons du contraire. » Avait – il dit avec un sourire qui se voulait rassurant.
Du moins, lui n'en voyait pas. Parfois, même les personnes qu'on soupçonnait le moins s'en sortaient mieux que d'autres. On ne pouvait pas promettre que tout se passerait bien, mais on pouvait espérer que tout se passe pour le mieux. Car c'était un événement important, qui avait des conséquences, et qu'on souhaitait le meilleur à ceux qui le vivaient.
La conversation s'était ensuite tournée vers les dernières péripéties dans la vie du pompier, notamment le saut à l'élastique qu'il avait fait avec Lene deux semaines plus tôt. Une expérience que ceux qui le connaissaient bien, comme Leah, ne l'auraient probablement pas imaginé faire. Mais bizarrement, depuis qu'il connaissait Lene, ses habitudes avaient été un peu changées, il commençait à faire des activités que lui-même n'aurait peut-être jamais fait de lui-même. Parfois, il suffisait d'une personne pour voir les choses différemment, commencer à découvrir et expérimenter des choses nouvelles.
« Si vous songez à réitérer l’expérience, je veux en être ! » « Pour ma part, ce sera avec plaisir ! Connaissant Lene, je pense qu'elle sera très probablement d'accord aussi. »
Il ne voulait pas s'avancer en disant que c'était une certitude, mais il avait du mal à s'imaginer le contraire venant de sa collègue.
« J’ai vraiment hâte de reprendre ma formation et de bosser avec vous tu sais… Neuf mois ça me semble interminable. »
Il l'imaginait bien oui. Lui aussi aurait probablement pété un câble à sa place. Pour des personnes comme eux qui aimaient bouger et être occupé, devoir rester à ne rien faire pouvait très vite devenir insupportable. Encore un peu de patiente, et elle pourrait bientôt faire partit des leurs. Il espérait pour elle que le temps se mette à passer plus vite, maintenant que le médecin l'autorisait à sortir et à faire plus de choses.
« Hâte que tu nous rejoignes également. On te présentera aux collègues, et on te fera visiter la caserne. C'est vraiment un métier passionnant, tu verras ! On fait jamais la même chose, t'as pas le temps de t'ennuyer. »
Il parlait de son métier avec beaucoup d'enthousiasme, parce que c'était la vision qu'il en avait. Un métier où il se sentait utile, où il savait que tout ce qu'il faisait avait pour but de rendre le monde mieux. Les résultats étaient concrets, il savait pourquoi il se levait tous les matins. Aider et sauver les autres. Parfois au détriment de sa propre vie. Mais ça, il n'y pensait pas, les aspects négatifs ne comptaient plus dés lors qu'il savait qu'il agissait pour le bien de tous.
« Si jamais t'as des questions ou autre avant ton arrivée à la caserne, tu sais qui appeler. »
Que ce soit lui ou Lene, le plus important était que Leah ne regrette pas sa décision de vouloir les rejoindre. C'était comme partout, il y avait des hauts et des bas, des avantages et des inconvénients, mais elle serait bien accueillis. Connaître du monde sur place était déjà un plus, en quelques sortes.
Ils en étaient ensuite venus à discuter de la forêt de Mangroves, zones où le jeune homme ne se serait pas imaginé mettre les pieds avant que cela n'arrive vraiment. Il avait parlé du lac à Leah, celui-là même qui n'était pas indiqué et qu'il n'aurait jamais découvert sans l'aide de Levi qui habitait le quartier. Mais il se rendait compte que le terme 'reposant' n'était peut-être pas adapté à ce que devait rechercher Leah en terme d'attractivité post-accouchement.
« J’en ai déjà marre de me reposer Hadès, il va falloir que tu nous trouves un coin plus attrayant que ça ! »
Dans le mile Émile. Cependant, il n'avait pas encore tout dit de cet endroit récemment découvert.
« Ah, mais je t'ai pas tout dit : on peut s'y baigner ! Bon, je te l'accorde, en hiver c'est pas forcement là que l'eau est la plus chaude, mais ça se fait. Puis il faut sortir un peu du sentier pour rejoindre le lac. Après, j'ai pas encore tout vu de la forêt non plus. Si ça se trouve, je suis passé à côté de pleins d'autres trucs intéressants. »
D'où le fait qu'il songeait de plus en plus à visiter le quartier ses derniers temps. C'était vraiment dans ce genre de moment qu'il se rendait compte qu'il ne connaissait pas beaucoup de choses de l'endroit. Évidemment, il n'était pas non plus totalement inculte du lieu, et connaissait les grandes lignes, notamment grâce aux interventions qu'il faisait parfois dans le quartier. Mais il ne connaissait pas vraiment Bayside en dehors des interventions, justement.:copyright: Justayne
Amusée par cet élan d’affection que son ami semblait porter à un félin débarqué de nul-part, Leah eut toutes les peines du monde à réfréner son envie de se moquer gentiment de lui ; ce qu’elle n’hésita finalement pas à faire. Après tout, Hadès avait l’habitude avec elle et c’était probablement ce qu’il appréciait aussi chez elle – ou pas ? Élargissant un peu plus son sourire, il l’observa avec un air qui en disait long sur ce qu’il pensait de ses taquineries, choisissant cependant l’option qui consistait à simplement lui répondre sans attiser la conversation qui risquait potentiellement de partir dans tous les sens s’il s’y mettait lui aussi. « Au début, je pensais l'appeler Marshmallow ou Clafoutis, mais j'avais peur que ça me donne faim. Du coup, j'ai choisi Karma, je trouve que ça lui va bien. » La première partie de sa réponse déclencha un rire chez la jeune femme qui secoua la tête d’un air dépité face à l’imagination débordante d’Hadès. Cela dit, le prénom était plutôt bien trouvé dans sa finalité. « J’aime bien Karma, ça change et ça lui va bien. » Lança-t-elle en faisant référence à la photo qu’il lui avait montré quelques minutes plus tôt. Après les folles aventures de son ami et de son nouvel ami à poil, la conversation glissa sur la grossesse de Leah – qu’on pouvait difficilement ignorer à présent – et sur les avantages que celle-ci amenait sans qu’elle n’ait rien demandé à personne. Le brun l’éclairait sur ceux-ci avec une facilité déconcertante pour quelqu’un qui ne viendrait jamais à vivre cette expérience et qui ne connaissait encore rien à la parentalité. Amusée, Leah se laissa aller à penser qu’elle pourrait effectivement tirer profit de l’une ou l’autre de ces choses que l’on passait sous prétexte qu’elle arborait un ventre énorme. Intrigué par le sexe de l’enfant donc la brunette ne lui avait pas encore fait part, Hadès lui demanda ce qu’il en était et Leah se fit un plaisir de lui annoncer la nouvelle tout en dévoilant ses dents blanches. « Félicitation ! Qui sait, il ramènera peut – être des trophées à la maison qu'il pourra fièrement afficher dans sa chambre. Vous avez déjà une idée de prénom ? » Un sourire étira le coin des lèvres de la jeune femme tandis qu’elle se projetait déjà quelques années plus tard. « Peut-être oui, s’il a hérité au moins de ma passion pour le sport il devrait s’en sortir. Et on a choisi Aaron. » Répondit-elle en relevant le menton vers son ami sans se départir de son sourire, comme toujours lorsque le sujet s’étalait sur le futur petit bout qui naîtrait d’ici quelques mois. Mais comme toujours, son manque d’assurance reprenait le dessus et Leah finit par lui avouer les appréhensions qu’elle avait vis-à-vis de cette grossesse et du rôle qu’elle s’apprêtait à endosser sans se sentir totalement prête. « Y a pas de raisons du contraire. » La brunette hocha la tête tout en le remerciant d’un regard, ravie qu’il n’ait pas hésité une seule seconde en la rassurant sur le sujet. Tout son entourage semblait à l’aise avec cette idée, sauf elle. Peut-être était-il temps de se relaxer et d’envisager les choses avec sérénité pour une fois. Hadès lui expliqua ensuite sa dernière lubie en date ; sauter en parachute avec Lene. Un évènement qui donna la moue à une Leah en manque de sensations depuis quelques mois qui ne manqua pas de lui demander d’être sur la guest list la prochaine fois qu’il se lançait dans une aventure du genre avec son amie. « Pour ma part, ce sera avec plaisir ! Connaissant Lene, je pense qu'elle sera très probablement d'accord aussi. » Elle hocha la tête, imaginant difficilement Lene refuser une sortie avec elle maintenant qu’elles s’étaient rapprochées et qu’elles s’apprêtaient à connaître les joies de la maternité à quelques semaines d’écart seulement. Profitant de l’occasion, Leah amena le sujet des pompiers car celui-ci lui tenait énormément à cœur ; sa formation avait été reportée à cause de sa grossesse mais elle y pensait tous les jours et ne pensait déjà qu’au jour où elle pourrait remettre les pieds à la caserne. « Hâte que tu nous rejoignes également. On te présentera aux collègues, et on te fera visiter la caserne. C'est vraiment un métier passionnant, tu verras ! On fait jamais la même chose, t'as pas le temps de t'ennuyer. Si jamais t'as des questions ou autre avant ton arrivée à la caserne, tu sais qui appeler. » Leah l’écouta avec un sourire, s’amusant de cette manie qu’il avait de vendre son métier alors qu’elle était déjà convaincue et entrain de passer les étapes pour le rejoindre là-bas. « Moi aussi j’ai hâte ! Et je sais tout ça, pourquoi tu penses que j’ai décidé de m’engager en dépit des circonstances ? » Lui demanda-t-elle en fronçant le nez, repensant au fait que cette décision avait failli lui coûter son couple quelques semaines plus tôt. « Ah, mais je t'ai pas tout dit : on peut s'y baigner ! Bon, je te l'accorde, en hiver c'est pas forcement là que l'eau est la plus chaude, mais ça se fait. Puis il faut sortir un peu du sentier pour rejoindre le lac. Après, j'ai pas encore tout vu de la forêt non plus. Si ça se trouve, je suis passé à côté de pleins d'autres trucs intéressants. » Lança-t-il ensuite tout en lui parlant de cet endroit qu’il avait découvert et qu’il désirait lui montrer lorsque cela serait possible. « Faudra y retourner pour découvrir ça plus en détail. » Rétorqua-t-elle en s’étirant, s’imaginant sans peine refaire des escapades en pleine forêt dès que son état le lui permettrait. Un coup d’œil à son téléphone lui indiqua que son court moment de solitude allait devoir prendre fin car si le médecin lui avait autorisé quelques sorties, elle avait promis à Stephen de ne pas en faire de trop et elle avait encore le trajet du retour à faire. Se sentant légèrement fatiguée, elle décida qu’il s’agissait là de la meilleure chose à faire et reposant son téléphone, elle lança une œillade désolée à son ami. « Je suis vraiment désolée, mais je vais devoir filer. J’avais pas vu l’heure et j’ai promis à mon entourage de pas trop exagérer… » Lui adressant un petit sourire, elle rassembla ses affaires en quelques mouvements et se redressa ensuite pour faire face au brun. « Ca m’a vraiment fait plaisir de te revoir. J’espère qu’on pourra remettre ça, soit dans ta fameuse forêt ou alors juste autour d’un verra, ça me va aussi. » Elle lui lança un clin d’œil avant de se hisser sur la pointe des pieds afin de l’étreindre brièvement, s’éloignant ensuite dans un petit signe et un large sourire, réellement heureuse d’être retombée sur son ami et futur collègue.
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Pour la petite histoire, c'est juste que l'histoire du chat c'est un RP que je suis en train de faire avec Apolline. Apparemment, elle à des difficultés pour venir ces derniers temps, ce qui fait que le RP n'avance pas vraiment. Comme elle était un peu revenu la semaine dernière, je voulais attendre de voir si elle allait poster pour notre RP, histoire de pas faire dire de conneries à Hadès concernant la question sur la potentielle puce du chat. Malheureusement, elle a pas encore répondu, et je voulais pas te faire attendre éternellement, donc j'ai essayé de faire une réponse qui soit un peu vague et pas trop bizarre pour pas dire trop de bêtises, j'espère que ça ira ![Unexpected reunion at the beach [Ft Leah Baumann] 2427219151](/users/1513/41/47/72/smiles/2427219151.png)