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 Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you

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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyMer 31 Juil 2019 - 15:32

Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you
Lullalex


Pense à passer voir ton vieux père, vilaine fille ! Je ferais livrer des sushis pour un déjeuner en tête à tête avec ma princesse. Bisous, Papa

Un sourire se dessine sur les lèvres de la demoiselle, tôt ce matin là, comme elle tombe sur ce message en se réveillant tout juste. Accordant une réponse rapide à son paternel, soulignant que ce dernier la prend par les sentiments en mentionnant son idée de menue, elle  pose rapidement le téléphone pur s’emparer de la caméra préparée la veille au bord de son lit, comme elle doit enregistrer une routine matinale ce matin, en vue d’une prochaine publication sur sa chaîne youtube, après quoi la jeune femme passe dans son bureau, s’installant devant son ordinateur pour accorder deux bonnes heures de temps à ses réseaux sociaux, traiter ses mails et prévoir ses prochains sujets de vidéo, dans son organiseur déjà bourré de divers post-it colorés. La jeune femme glisse quelques annotations, dresse une nouvelle liste de choses à faire et elle attaque ensuite la rédaction de ses articles, conformément à son planning, tandis que l’après-midi sera consacré à ses obligations de wedding planner. Il n’y a qu’en étant organisée qu’elle peut tout gérer, Bee. Mais son père vient mettre son grain de sel dans sa journée, pour son plus grand plaisir. Elle adore sa famille Bee, ça ne fait aucun doute et les voir régulièrement est toujours bon pour son moral, malgré la fâcheuse tendance de tous à la surprotéger. Elle annote son cahier, de nouveau, pour décaler le travail du début d’après-midi à la fin d’après-midi, ajustant son planning pour son paternel.

Le déjeuner passe à une allure folle et la demoiselle plaisante avec son père, installés dans le canapé du salon, les boîtes vides de sushis disposés devant eux. Passer du temps avec sa famille fait toujours un bien fou et plaisanter avec son père est toujours bon pour son moral. Elle lui a toujours tout dit, étant plus proche de ce dernier que de sa mère, assez curieusement. Tout, sauf ce qu’elle peut ressentir, éprouver, chaque fois qu’Alexandre, son agent et ami, est dans les parages. Mieux vaux probablement que l’homme ignore cela. Qu’il ignore comme le ventre de la blonde lui donne l‘impression de se tordre, comme son rythme cardiaque s’emballe, comme elle a l’impression de manquer d’air en même temps que le monde vacille, chaque fois que son regard se pose sur le trentenaire, chaque fois que son parfum vient chatouiller ses narines ou que sa peau vient frôler la sienne. Une addiction née il y a quatre ans, dont elle n’a sut se défaire. Peut-être bien parce qu’elle n’a rien fait, non plus, pour tourner la page.

Le quinquagénaire en devenir sursaute comme son téléphone sonne et à la contrariété qu’elle peut voir sur son visage au cours de l’appel, la demoiselle devine qu’il va devoir y aller. Elle le questionne du regard quand il raccroche et l’homme, les lèvres pincées, finit par soupirer, avant qu’un sourire ne prenne place sur ses lèvres. Parce qu’il évoque Andrea, son épouse et Bee sait comme il idolâtre sa mère, incapable de lui en vouloir, pour quoi que ce soit.

«- Ta mère a oublié ses clés dans la voiture et… la voiture s’est verrouillée »
«- Oh je vois ! Tu peux aller lui ouvrir avec le double ne t’inquiètes pas, je cache les preuves de notre crime, je planque la clé où tu sais et je file bosser...» assure la jeune femme.
«- Alexandre est sensé arriver d’ici quelques minutes… ça ne t’embête pas de lui ouvrir et m’excuser auprès de lui ? Je n’en ai pas pour longtemps...»

Elle s’est un peu raidit à la mention d’Alexandre, à l’idée d’être seule avec lui, mais elle n’en montre rien. Quelques minutes seules avec Alexandre, avec un bon prétexte. L’occasion ou jamais d’essayer enfin de le séduire, bien qu’elle n’ait aucune idée de comment on fait ça, Bee. Elle doit bien se jeter à l’eau pourtant, avant qu’une autre ne la coiffe au poteau.

«- Pas de problème.»

L’homme dépose un baiser sur le front de sa fille avant de s’éclipser, laissant cette dernière ranger le salon. Il n’est pas parti depuis cinq minutes que l’on toque à la porte et la demoiselle met quelques instants à aller ouvrir. Histoire qu’Alex n’aille pas imaginer qu’elle était prête à bondir sur la poignée. Elle stresse un peu, en lui adressant un large sourire.

«- Coucou Alexandre ! Je t’en prie, entre.» salut la demoiselle. «Papa est désolé il est parti porter le double de clés de voiture à maman, il ne sera pas long... Je te sers à boire ?» s’enquit-elle.

Elle passe une main dans ses cheveux, replaçant une mèche derrière son oreille pour masquer son stress. Pour la fille polie et serviable, Bee a tout bon. Mais elle se morigène intérieurement, parce que pour la séduction, on repassera et qu’elle ne sait toujours pas comment s’y prendre.

La petite tenue qui va bien
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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 20:35



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Alexandre ouvre son agenda dans un léger bruissement. La couverture est abîmée, déchirée même par endroit, mais il continue de l'utiliser chaque année en remplaçant les feuilles et les intercalaires. C'est son père qui lui avait légué, lorsqu'il avait débuté à son tour dans le métier. C'est un peu son grigri, son porte-bonheur. Ce n'est pas dans ses habitudes de s'attacher tant à des objets, lui qui préfère la liberté, mais celui-ci, c'est différent. Il contient un pan de sa vie. Des souvenirs de rencontres, de découvertes et d'émerveillements face aux destins extraordinaires de ses clients. Dire qu'il aimait son métier serait un peu faible : il en était dingue. Assez dingue pour se lever aux aurores afin de négocier un nouveau contrat au téléphone, bien avant que le commun des mortels n'ait papillonné le moindre cil.

Son téléphone, posé sur son bureau, est encore chaud. Il a longuement bataillé afin de convaincre une marque de soins du visage d'engager Mik pour un nouveau contrat. Son ami avait le visage parfait pour, il en était certain, et il ne pouvait pas passer à côté d'une collaboration pareille. La marque connaissait un regain de popularité fulgurant et s'affichait dans toutes les boutiques de cosmétiques de la ville : c'est LA marque phare du moment. Mik devait en être. Et lui aussi.

Un léger sourire se dessine sur ses lèvres tandis qu'il marque une heure dans son carnet. Quelques instants et un SMS envoyé plus tard, son rendez-vous avec Mik est planifié. Il fait les choses à l'envers, oui. Il sait qu'il peut se le permettre avec lui. Ils se connaissent et travaillent ensembles depuis presque dix ans ; des liens se sont tissés entre eux, au-delà de la relation professionnelle.

Alexandre occupe le reste de sa matinée avec de nombreux autres appels et, bientôt, toute sa semaine est complète. Il s'autorise un petit footing afin de se remettre d'aplomb pour le restant de la journée. L'air frais lui fait un bien fou.

Lorsqu'enfin l'heure de son rendez-vous approche, Alexandre se gare dans l'allée principale pile à l'heure. Il jette un coup d'oeil à sa montre pour s'en assurer, verrouille sa voiture, vérifie deux fois qu'elle est correctement fermée, et se dirige enfin vers l'entrée. Ce chemin, il l'a fait un nombre de fois incalculable, tant et si bien qu'il pourrait le parcourir les yeux fermés. Il lève la main pour toquer, sa veste de costume grise pliée sur son avant-bras et son sac sur l'épaule. Il sent une légère crispation dans le haut du dos. Un bon verre en compagnie de son ami lui ferait du bien.

La porte s'ouvre quelques instants plus tard, et une jolie blonde apparaît devant ses yeux. Alexandre cligne une ou deux fois de trop. Il ne s'était pas attendu à ce que ce soit Lullaby qui lui ouvre et, sous la surprise, son cœur manque un battement.

- Bonjour, Lullaby, répond-il d'une voix douce, trop douce, qui l'oblige à se reprendre. Oh, je vois. Pourquoi pas, oui, si tu as quelque chose de frais.

Il profite que la demoiselle se détourne un court instant pour passer sa langue sur ses lèvres trop sèches. Bien, donc Mik n'était pas là. Mais Lullaby si. Il n'y avait aucun problème, n'est-ce pas ? Il serait de retour d'ici peu, et ce n'était pas comme sa fille et lui étaient de parfait inconnus. Ils se côtoyaient depuis une décennie et Alexandre avait déjà passé de nombreuses soirées au sein de leur famille. Aucun problème.
Si ce n'était la façon dont sa poitrine se serrait chaque fois que la jolie blonde entrait dans son champ de vision.
Alexandre retient un soupir, lève brièvement les yeux au plafond pour rassembler son courage et éviter de se perdre dans la contemplation de ses jambes – nues – et de sa jupe – trop courte – et – oh bon sang, Alex, comporte-toi correctement !

L'homme s'infligea une claque mentale, laissa Lullaby ouvrir le passage et la suivit à l'intérieur.
Il connaissait les lieux par cœur. La façon dont Lullaby avait de remettre ses cheveux derrière son oreille, aussi. À chaque fois, cette douce habitude  résonnait au creux de son ventre et nourrissait la culpabilité qui le ronge.

Alexandre déposa ses affaires sur la table basse ; son agenda, puis sa veste proprement pliée. Il avait furieusement envie de détacher sa cravate, aussi, mais il se retint.

- Tu ne travailles pas, aujourd'hui ? demande-t-il en connaissant le goût de la jeune femme pour ses propres affaires. La saison est propice pour les mariages. Avec ce temps, il y a de quoi préparer de très jolies cérémonies.



Dernière édition par Alexandre Myers le Jeu 1 Aoû 2019 - 20:47, édité 1 fois
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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 20:42

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La manière qu’il a de dire son prénom. Le coeur de la demoiselle vrille dans sa poitrine, comme chaque fois qu’elle l’entend prononcer ces trois syllabes. Il a une manière particulière de le dire, à nulle autre pareille, à moins que ce ne soit son esprit qui lui joue des tours, son cœur qui s’en mêle. Mais elle adore l’entendre l’appeler. Et elle se demande ce que donnerait son surnom, glissant entre ces lèvres. Bee. Lully. Il ne l’a jamais appelé comme ça lui. Il s’en est toujours tenu à un formel Lullaby, pour son plus grand damne. Ce nom, c’est de la distance entre eux. De la distance qu’elle aimerait réduire, depuis quatre ans déjà, sans savoir comment s’y prendre. De la distance qui lui fait penser que l’homme ne l’apprécie pas spécialement, sans qu’elle ne sache ce qu’elle a bien put lui faire pour qu’il en soit ainsi. Peut-être rien. Peut-être qu’il est seulement ainsi. Elle est loin du compte, Lullaby, loin de supposer qu’il la tient à distance pour ne pas succomber. Parce qu’elle n’a jamais été très douée pour capter les signes, pour comprendre quand elle plaît, parce qu’elle manque vraiment de confiance en elle, quand il s’agit de ça.

«- Oui bien sûr, qu’est-ce que tu veux ? Il doit y avoir encore du coca au frigo et de la bière et… Bah attend, je vais regarder.»

Elle disparaît dans la cuisine, lui laissant quelques secondes pour respirer mieux, quelques secondes pour se concentrer, quelques secondes pour se reprendre. La tête dans le réfrigérateur, elle analyse le contenu en grimaçant, avant de confirmer néanmoins ce qu’elle vient de dire, complétant l’information avec la liste exhaustive, cette fois. Et elle revient, avec un coca pour elle et la boisson demandée, pour lui. Alexandre a déposé ses affaires sur la table basse, aussi  elle pose les deux verres avant de prendre délicatement la veste qu’il a posé là.

«- Je met ta veste sur le porte-manteau, histoire de ne pas la tâcher, on ne sait jamais.»

Il est un peu maladroit parfois Alexandre et Bee, ça lui arrive de l’être, quand il est dans les parages. Renverser un verre de coca serait si vite arrivé qu’elle préfère éviter d’infliger cela à la pauvre veste de costume qu’elle emmène donc dans l’entrée. Elle s’attarde un instant, Bee, à se laisser porter par l’odeur du tissu, qui porte le parfum de son propriétaire. Et puis elle se secoue, pend la veste, passe nerveusement une main dans ses cheveux et respire un grand coup, avant de revenir dans le salon.

«- je t’en prie, assied toi.» l’invite gentiment la blonde.

Elle s’installe juste à côté de lui et sa jupe remonte, un peu. Sa réaction première est d’avancer la main pour tirer sur le tissu. Et puis elle s’en abstient, pose la main sur le canapé pour justifier son mouvement et lui adresse un léger regard de biais. Est-ce qu’il la regarde, Alex ? Bee en doute. Il y a si peu de chances, pour qu’il la voit autrement que comme la gamine de dix-sept - dix-huit ans qu’il a connu en commençant à travailler pour son père.

«- Si si je travaille, je prépare les mariages de cet été, déjà et j’en ai encore quelques uns en ce moment. Mais j’ai reçu les plaintes d’un papa qui voulait passer du temps avec sa fille et un plateau de sushis, comment résister ? Et comme maman a eut besoin de lui… il m’a demandé de t’accueillir.»

Ou comment lui coller un coup de stress monumental et l’envoyer se reparfumer légèrement, sitôt que son père avait eut le dos tourné, vérifiant son allure, aussi, dans le miroir de la salle de bain. Bee lui adresse un sourire et passe de nouveau une main dans ses cheveux. Fichu stress. Pourtant, sa timidité, sa manière de ne pas oser, son innocence finalement, c’est peut-être bien sa meilleure arme, mais Bee ne s’en aperçoit pas. Et, alors, elle cherche à se souvenir de tout ce qu’elle a put lire sur la question de la séduction, histoire de mettre tout ça en application à présent. Ne pas oublier de sourire. Mordiller sa lèvre inférieure pour attirer subtilement son regard sur celle-ci. Et ça marche, tout ça ? Bee ne sait pas trop, mais elle essaie. Il faut faire des compliments aussi, elle se souvient avoir lu un truc comme ça. Mais elle ne sait pas sur quoi le complimenter sans être… trop suspecte. Et en même temps, il faut bien qu’il la suspecte un peu pour comprendre qu’il l’intéresse, non ? Elle pense que si. Mais c’est difficile pour elle, difficile de ne pas être rappelée à l’ordre par son manque de confiance et sa timidité. Faut pourtant bien qu’elle dépasse ses appréhensions. Alors elle cherche, tout en discutant.

«- Tu es venu pour une visite amicale ou pour un contrat ?» le questionne-t-elle finalement.
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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 20:49



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- Un coca ça ira très bien, merci.

Une bière lui aurait certainement fait le plus grand bien par cette chaleur, mais il ne pouvait pas se permettre le moindre écart en compagnie de Lullaby. Il tenait bien l’alcool, oui, mais il avait peur d’oublier le compte et de commettre des maladresses. Quels gestes se permettrait-il s’il était saoûl ? Il n’imaginait que trop bien ce que son cerveau, trop imbibé, serait capable de le laisser faire. Comment l’ignorer, après des années à se restreindre, à fermer les yeux, à ignorer les gestes de son ingénue, ses paroles innocentes qui se transformaient parfois en impuretés au creux de son oreille... Oh, comme il avait honte ! S’il avait pu se cacher dans un trou de souris, il l’aurait fait. Mais Lullaby était toujours là, son sourire lumineux perdu au milieu de son visage d’ange, et lui, comme un papillon attiré par la lueur, ne cessait de graviter autour d’elle.

Il la remercie lorsqu’elle emporte sa veste un peu plus loin, en sécurité, et prend place dans le canapé. Le verre dans sa main le rafraîchit un peu. Il s’y raccroche comme une ancre.

- Tu dis ça comme si je renversais régulièrement des choses, suggère-t-il avec un soupçon de taquinerie dans la voix.

Il lui glisse un regard amusé et les coins de ses lèvres s’étirent avec malice. C’est vrai qu’il n’est pas toujours très habile de ses mains et qu’il a déjà, maintes fois, tâché le tapis du salon. D’ailleurs, il n’y en a plus, maintenant. Mik devait en avoir assez de les changer à chaque soirée, même si Alexandre mettait un point d’honneur à les lui rembourser. Il fallait dire que, en dehors de sa maladresse naturelle, la présence de sa jolie fille ne l’aidait pas vraiment à se concentrer. Sa fille. Sa fille, se répète-t-il comme un mantra tandis que Lullaby s’installe à ses côtés, tout proche, sa jupe trop courte remontant sur sa cuisse.

Alexandre attrape son verre et en boit une longue gorgée.

Bien sûr qu’il la regarde. Toujours. Il connait les traits de son visage par coeur. C’est sa mélodie, sa propre méditation. Comme il aimerait pouvoir les retracer du bout des doigts… Il la regarde dès qu’il en a l’occasion. Dès qu’il sait qu’elle ne croisera pas son regard. C’est tout ce qu’il se permet. Une adoration sans conséquence, ni pour l’un, ni pour l’autre. Il sait que Lullaby a grandit mais, pour lui, c’est encore cette enfant tout juste sortie de l’adolescence aux courbes qui se dessinent, au regard qui le fait chavirer – l’interdit – la tentation qu’il n’aurait jamais dû laissée entrer dans son coeur. Comment s’en séparer, désormais, alors que chacun de ses gestes le ramène à elle ?

Son verre se vide, un peu trop vite, et il se force à garder ses yeux au niveau des siens. Elle est si jolie. Il se raccroche à ses mots pour reprendre contenance et retrouver le respect qu’il lui doit. Il laisse échapper un léger rire à l’évocation du kidnapping de son père.

- Ça ne m’étonne pas de lui. Il t’adore, il ferait tout pour passer plus de temps avec toi. Rien de grave, pour ta mère ? s’enquit-il.

Son sourcil s’arque pour accompagner sa question et, enfin, il se laisse aller dans le canapé et se détend un peu. L’ambiance décontractée et familière des lieux a raison de lui. Et le sourire de son hôte, aussi. Il souffle un peu quand il se rend compte qu’il parvient à tenir la conversation avec elle sans que son attention ne dévie trop ostensiblement vers le bas de son corps. Soulagé et coupable, aussi, parce qu’il ne devrait pas avoir à lutter contre de tels comportements.

- Pour un contrat. J’ai négocié dur afin de le décrocher, mais je suis certain que ton père aura la carrure parfaite pour. Il s’agit de cette nouvelle marque de cosmétique qui a le vent en poupe chez les jeunes, tu as dû en entendre parler ?

D’ordinaire, Alexandre ne parlerait pas si ouvertement des contrats de ses clients, mais il avait confiance en Lullaby – et c’était son père le sujet de la conversation, après tout.

- Ils profiteront l’un et l’autre de leur notoriété, c’est certain. Et puis, avec son aisance naturelle… Je me demande parfois si c’est lui qui t’as tout légué, ou si tu as quelque peu déteint sur lui, dit-il sans trop réfléchir.

Lullaby possédait la même grâce que son père, Alexandre l’avait remarqué depuis bien longtemps – bien avant que ses émotions ne dérapent, d’ailleurs. Sa remarque aurait pu n’être que professionnelle, s’il oubliait ce que sa raison tentait sans cesse de lui rappeler. De prendre ses distances et ses précautions. Mais il n’avait pas toujours toute sa tête, Alex, en compagnie de la jolie blonde...

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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 20:52

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Alors que son interlocuteur accepte un verre de coca, la jeune femme disparaît dans la cuisine, le temps de servir les verres et le temps aussi, pour elle, de se reprendre un peu comme elle est toujours déstabilisée, chaque fois qu’Alexandre est dans les parages. Fuir son regard lui permet de prendre quelques instants pour réfléchir à la situation, à ce qu’elle doit faire… Car son objectif ne cesse de lui revenir en tête et l’occasion, ce soir, est parfaite. Mais elle ne sait pas comment s’y prendre, Bee. Alors dans la cuisine, sous couvert de préparer les boissons, elle prend le temps de se calmer un peu, pour savoir où aller, ne surtout pas lui sembler trop nerveuse, de sorte qu’il n’anticipe pas ce qu’elle pourrait vouloir dire ou faire.

Elle prend la veste du visiteur pour la porter sur le porte-manteau, s’attardant quelques secondes à humer l’odeur d’Alexandre et elle se prend à se demander ce que ça ferait, de sentir cette odeur au plus près de lui, le nez dans son cou. Pour y parvenir, la demoiselle doit ruser. Elle doit surtout parvenir à le séduire, pour qu’il comprenne ses intérêts pour lui. Qu’il s’intéresse à elle, lui aussi. Alors elle revient au salon et elle se décide à prendre place près de lui sur le canapé, quand autrefois elle se serait assise sur le fauteuil, gardant une petite distance salvatrice.

«- Mais le fait est que tu renverse régulièrement des choses, Alex.» fait remarquer l’influenceuse.

La demoiselle répond, sur le même ton que lui. Il est un peu maladroit, Alexandre et quelques tapis doivent avouer avoir trépassé sous les verres du jeune homme. Oui, il renverse des trucs parfois Alex. A commencer par le propre cœur de son interlocutrice, qui manque un battement chaque fois qu’elle le voit sourire. Comme aujourd’hui, encore. Son estomac se noue, dans un même temps et elle vient mordiller sa lèvre inférieur, gratifiant l’homme d’un sourire pour masquer son trouble. Mais elle mentirait si elle prétendait que toute sa personne n’est pas électrisée par la présence de l’homme à ses côtés.

«- Elle a oublié ses clés dans la voiture et celle-ci s’est verrouillée avec le système de sécurité, après quelques minutes. Du coup papa est parti lui porter le double de clés, mais j’imagine qu’il doit y avoir de ces heures un peu de bouchons aux alentours de l’hôpital»

Elle observe l’homme qui se détend, un peu, qui prend ses aises en s’installant bien mieux dans le canapé. L’espace de quelques secondes, elle songe qu’elle apprécierait de pouvoir venir se blottir tout contre lui, sentir sa main se poser dans son dos, protectrice, tandis que la seconde viendrait se poser sur son visage et que ses lèvres viendraient à elle. L’image, fugace, est vite chassée de son esprit par la demoiselle alors qu’elle n’a vraiment pas besoin de penser à de pareilles choses à présent. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de ressentir une certaine frustration en chassant de son esprit son rêve délicieux, en même temps qu’elle s’astreint à un peu de sérieux, sans perdre de vue ses objectifs.

«- Oui, je vois de qu’elle marque tu veux parler. On a toujours par le nom de celle qui sera le visage féminin de la prochaine campagne, ils ont ouvert des concours sur les réseaux sociaux, d’après ce que j’en ai vu.»

Mais elle n’a pas participé, Bee. Elle n’a pas suffisamment confiance en elle pour que son visage devienne celui de quelque marque que ce soit, encore moins une marque de cette réputation et cette envergure naissantes. Elle ne voit pas chez elle ce qu’Alexandre semble avoir décelé, lui. Et la jeune femme reste pendue à ses lèvres, adorant l’entendre la complimenter ainsi.

«- Peut-être un peu des deux ?» elle rit. «Je pose avec lui pour jouer depuis que je suis toute petite, après tout.»

Elle avise leurs verres, vides et s’excuse prestement, se levant pour gagner la cuisine où elle attrape la bouteille de soda avant de revenir au salon, remplissant les verres de nouveau. Elle lui adresse un sourire, avant de réaliser comme ils ont le soleil dans les yeux. La télécommande est posée sur l’accoudoir. Bee pose son verre, se tourne vers Alexandre et elle balance son corps en avant, le frôlant au passage en plusieurs points. Le parfum de l’agent vient infiltrer ses narines et Bee se fait violence pour ne pas changer de cap, pour ne pas fondre sur ses lèvres et l’embrasser, encore et encore, jusqu’à ce qu’il la repousse. Elle se fait violence, pour saisir l’objet qu’elle actionne fermant ainsi légèrement le store, en même temps qu’elle rougit légèrement, s’adressant à lui.

«Pardon… Pour le soleil, c’est mieux?» s’enquit elle en glissant nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille. «Du coup c‘est un contrat juste avec affiches publicitaires et tout, ou il va faire un spot et tout ?» questionne la jeune femme pour meubler le silence, en même temps qu’elle essaie de se souvenir, encore, de ce qu’elle a lu sur le sujet de la séduction. S’intéresser à l’autre, c’est pas ça qu’on demande ?
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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 21:00



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Son sourire s’allonge et il baisse légèrement les yeux, faussement coupable, lorsque Lullaby lui rappelle ses maladresses récurrentes. La jeune fille le lui rend, accompagné d’un mordillement de lèvres qui fait naître une rougeur sur les joues d’Alex. Il fait comme si de rien n’était, comme si ce n’était que la chaleur de la pièce qui l’étouffe, et pas les désirs qui se forment à la lisière de son esprit. Elle a l’air si fragile… Comment réagirait-elle s’il glissait un bras autour de sa taille, s’il laissait ses lèvres s’égarer sur les siennes ?… Juste un souffle… L’image d’une claque sur sa joue lui remet rapidement les idées en place. Elle aurait bien raison. Il n’avait aucun droit de penser cela d’elle. Lui qui voulait la protéger à tout prix ne faisait que la placer au devant du danger. Quel piètre gardien faisait-il…

- En effet, l’heure n’est pas propice aux déplacements. La circulation en centre-ville est toujours un vrai calvaire, souligne-t-il tout en croisant ses jambes, un bras posé sur l’accoudoir de gauche.

L’homme passe son pouce sur le dos de sa main, une habitude qu’il a prise afin de calmer ses nerfs. Lorsqu’il est seul, accaparé par le travail, c’est plus facile, mais la proximité de la jeune fille et la douceur de son regard lui fait toujours tourner la tête. Il regrette d’avoir bu son verre si vite. Les mots se mélangent sur le bout de sa langue. Concentre-toi… Leur conversation le ramène à son dossier, concret, et il passe sa main libre dans ses cheveux pour se donner un peu de contenance. Il sait qu’il vient de défaire son brushing soigné, mais qu’importe.

- L’expérience, familiale, hein ? soulève-t-il, amusé.

Il l’imagine un instant, petite, jouant à imiter son père, et son expression s’attendrit.

- Tu devrais tenter ta chance, toi aussi. L’égérie n’est pas encore trouvée et, sur les réseaux sociaux, tu as déjà une présence stable. Tu aurais un bon soutien pour ta candidature.

Il ne précise pas, cependant, à quel point il connaît le succès de la jeune femme sur internet. Ni qu’il suit son instagram, religieusement, comme un stalker, et qu’il se déteste un peu pour ça - mais qu’il continue à revenir sur son profil chaque jour. Parfois, Alexandre se demande s’il n’est pas un peu masochiste.

Lullaby se lève à nouveau et, cette fois, tandis qu’elle lui tourne le dos, l’homme ne peut s’empêcher de laisser son regard se perdre sur le haut de ses cuisses, sur le tissu synthétique qui glisse sur sa peau pour en révéler plus qu’il n’en faut. Il décroise ses jambes, puis les recroise. Sa main se pose cette fois sur l’arrête de son nez qu’il pince quelques secondes. Un autre verre. Parfait. Il se félicite en silence de ne pas lui avoir demandé de bière.
Elle s’installe à nouveau, légère, juste avant de se redresser pour attraper la télécommande devant eux. Son corps le frôle et il se crispe, retient son souffle pour une seconde, ou deux - ordonne à son foutu cerveau de se taire - et, déjà, il sent sa nuque s’échauffer. Il meurt d’envie de poser la canette froide sur sa peau mais s’en abstient.

Il lui faut quelques secondes, perdu dans les notes rosées apparues sur ses joues, pour se rendre compte qu’elle lui a adressé la parole. Il se racle la gorge.

- Ah, oui, merci. Pour ça et pour la boisson. C’est, um, une campagne assez large. Nous avons parlé d’affiches, de packagings, de spots télévisés, et peut-être même d’un clip, mais ils ne m’ont pas encore confié le nom de l’artiste. Je présume qu’ils ne le feront que si ton père accepte de signer, lui confit-il d’un ton assuré.

Il n’a aucune raison de penser que Mik puisse refuser, après tout. Il avait tout à y gagner.

- D’ailleurs, je suis certain qu’une collaboration père-fille déclencherait un sacré buzz, ajoute-t-il dans un clin d’oeil.

Ce n’est pas simplement parce qu’elle est jolie qu’il propose ça - bien entendu qu’elle l’est - mais parce qu’il pense, véritablement, qu’ils pourraient créer une campagne différente des autres. Quelque chose avec de l’éclat. Cet éclat qu’il traquait toujours avec chacun de ses clients. Mais peut-être que Lullaby n’avait pas envie de ça… Il penche légèrement la tête, pose son menton sur sa main fermée et la couve du regard. Il avait tant de choses à découvrir sur elle. Tant de choses à apprendre… Tant d’autres dont il devait rester ignorant, aussi. Il ne peut s’empêcher, pourtant, de vouloir se rapprocher d’elle, d’aussi près qu’il le puisse sans que leur relation n’en pâtisse. Ce qu’il craignait le plus, c’était de lui faire peur. De la blesser.

- Mais ce n’est qu’une proposition, bien sûr. Je ne sais pas comment tu envisages ton avenir, termine-t-il sur une intonation interrogative.

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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 21:38

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La jeune femme mentirait si elle disait s’être assise à une distance raisonnable de l’homme. Car elle est volontairement un peu trop près de ce dernier. Un peu trop contre lui. Sans l’être trop non plus, pour ne pas qu’elle perde ses moyens, pour ne pas se mettre mal à l’aise. Elle le dévore des yeux, Bee, le voit-il seulement ? Elle en doute, la demoiselle. Parce qu’il ne lui a jamais montré qu’il ait vu quoique ce soit. A moins qu’il ignore tout simplement les agissements de la demoiselle. Peut-être qu’il a comprit ses intentions, mais qu’elle ne l’intéresse pas. Peut-être qu’il la voit comme une parfaite petite idiote, alors, à essayer de minauder sans vraiment savoir comment on s’y prend pour toutes ces choses là. Elle aurait tellement besoin d’un coaching, Bee. Elle se sent perdue, la demoiselle, perdue dans un flot de questions pour lesquelles elle n’a aucune réponse. Mais elle ne se laisse pas démonter, Bee, il faut qu’elle persiste, qu’elle essaie. Pour ne pas regretter plus tard, d’être resté en retrait. Parce que s’il vient un jour à un dîner, avec une pouf à son bras, elle n’est pas certaine de pouvoir l’encaisser Bee. Elle est même sûre que ça lui sera impossible.

«- Oui… Je suis désolé, ça te fait perdre un peu de temps, j’espère que tu n’avais pas un créneau serré...» annonce la demoiselle en poursuivant la conversation.

Elle, déteindre sur son père ? La demoiselle sourit un peu à cette pensée. Car elle a tout copié de son papa. C’est lui qui lui a transmis sa passion pour la mode, c’est grâce à lui qu’elle a fait une école dans cette branche là, lui qui lui a apprit à poser. Elle a fait des campagnes avec son papa, Bee. Toute petite, pour une marque enfant et puis un peu plus tard, adolescente, elle a posé avec lui, aussi. Vers l’âge de dix-sept ans. Avant de se concentrer d’avantage sur son blog, même si elle shoote encore, pour les besoins de celui-ci.

L’homme passe une main dans ses cheveux quand elle parle de cela et la jeune femme manque un battement, arrêtant de respirer un instant, comme elle admire le mouvement et elle mord de nouveau sa lèvre inférieure en songeant qu’elle aimerait glisser ses propres doigts entre les mèches du jeune homme. Elle adorerait, oui. L’instant d’une seconde, elle se prend à rêver de le faire vraiment, imaginant l’effet que ça ferait, avant de finalement secouer légèrement la tête pour chasser ses idées, parce que l’homme a parlé.

«- C’est ça !» elle sourit, attendrie par ses souvenirs. «Je me souviens que j’enfilais des chaussures à maman pour faire plus grande et papa me maquillait un tout petit peu en douce. Maman le grondait le soir en disant que j’allais devenir une fille superficielle et sans cervelle.» elle soupire. «Et quelque part, elle se dit sûrement aujourd’hui qu’elle n’était pas loin de la vérité, à l’époque.»

Tenter sa chance pour l’égérie féminine de la marque pour laquelle Alexandre veut faire candidater son père ? Bee baisse la tête. Il y a tellement de filles absolument magnifiques qui se présentent, qui essaient de décrocher leur contrat avec la marque, que la demoiselle ne soupçonne pas avoir l’ombre d’une chance dans ce concours. Même si elle a des followers sur instagram, oui, sa petite notoriété auprès du public, pour lui ouvrir quelques portes. Elle ne soupçonne pas qu’Alexandre parle en connaissance de cause, alors qu’il voit parfaitement ses clichés, son feed instagram, surveillant son feed et ses stories chaque jours.

Un peu gênée, leurs verres vides, elle se lève pour disparaître dans la cuisine et retrouver une contenance avant de revenir auprès de l’homme quelques instant plus tard, le resservant. Elle se rassoit auprès de lui, avant de se pencher un peu par-dessus lui, innocemment, comme elle souhaite attraper la télécommande et baisser un peu le store pour cesser d’avoir le soleil dans les yeux. Elle n’a rien vu, Bee, de l’effet qu’elle a provoqué alors que leurs corps se sont frôlés. Mais elle a senti le frisson qui a parcouru tout son être, l’électrisant. Quand elle se redresse, son regard croise une seconde celui de l’agent, avant qu’elle ne détourne les yeux en rougissant, pour s’intéresser à la manœuvre du store.

«- Ah oui, c’est un gros contrat alors...» note la demoiselle comme Alexandre donne quelques précisions sur le contrat qu’il est venu soumettre à Mik.

L’homme parle des opportunités de la jeune femme, si elle candidate, persuadé qu’une collaboration père-fille ferait sûrement sensation. Bee ne sait pas, baisse un peu la tête, et l’homme demande ses projets d’avenir. La demoiselle passe une main nerveuse dans ses cheveux.

«- Je voudrai embaucher pour mon entreprise de wedding planner.» indique la demoiselle. «Et puis j’ai toujours mon blog tu sais, quelques partenariats aussi.»

Elle se mordille la lèvre inférieure et son manque de confiance en elle refait surface. Elle pose son regard sur le visage de l’homme et rougit légèrement comme elle avoue – à demi-mots – ses faiblesses à l’homme.

«- Mais il y a tellement de magnifiques candidates pour cette campagne, que je ne sais pas trop si ça vaut la peine de candidater.»

Mais elle préfère ne pas trop parler de tout ça, parce qu’il paraît que dans la séduction, il faut au contraire paraître très assuré, très en confiance. Bee ne se sent pas vraiment à l’aise dans cet exercice, alors qu’elle ne sait tout simplement pas comment s’y prendre pour ce genre de choses, que la séduction lui semble être un art complexe. La jeune femme n’a jamais prit sciemment les choses en main et le faire à présent est difficile pour elle. Parce qu’il faut oublier sa timidité, oublier qu’il l’impressionne, Alex. Pour réussir à… à quoi, au juste ? Elle a chaud et les joues rouges, Bee, à essayer de se souvenir de ce qu’elle a put lire. Elle réfléchit, cherche à se souvenir de ce qu’elle a lu… Montrer son intérêt, le questionner sur sa vie, ça semble être une bonne idée oui mais… elle connaît déjà pas mal Alex. Alors qu’est-ce qu’elle peut demander ?

«- Et à part le travail qu’est-ce que… Qu’est-ce qu’il se passe dans ta vie, en ce moment ? T’as quelqu’un ?»

Intérieurement, elle a le même facepalm que Ryan Reynolds dans la proposition rougissant immédiatement. Elle n’a pas vraiment demandé ça… si ? Tout, sauf cette question… Même si oui, c’est important de le savoir avant de le draguer, sait-on jamais… Mais elle se sent mal à son aise, de peur qu’il ait compris son intérêt à cette question. Alors elle tente de noyer le poisson.

«- Des… projets de vacances ? Peut-être ?»


Dernière édition par Lullaby Watson le Ven 2 Aoû 2019 - 14:10, édité 1 fois
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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyVen 2 Aoû 2019 - 12:57



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Alexandre fait de son mieux pour ne pas trop remuer sur le canapé, pour ne pas prendre trop de place. Il ressent la présence de Lullaby à ses côté, sa chaleur qui irradie près de sa cuisse, sans parvenir à déterminer si c’est son coeur qui lui joue des siennes. Un moment compliqué à gérer pour lui, comme beaucoup d’autres, ces derniers mois. Ces dernières années. Mais une perte de temps, ça non. Il chérissait chacune des heures qu’il passait avec Lullaby, comme un trésor solitaire qui n’appartenait qu’à lui, un tendre souvenir qui le tenait éveillé durant les nuits trop froides de l’hiver. Des souvenirs qu’il aurait souhaité enterrer pour ne plus qu’ils le tourmentent.

- Ce n’est rien. J’avais prévu large avec Mik, je peux bien l’attendre un peu. Ma journée est flexible.

Il n’a pas toujours l’occasion de passer du temps seul avec la jeune fille après tout et, même s’il doit se contenir pour ne pas la mettre mal à l’aise, il apprécie. Il s’était toujours senti bien avec elle, en dehors de son attirance, bien sûr. Elle le fait rire, et sa compagnie est plus qu’agréable.

Alex ne peut s’empêcher de l’imaginer, plus jeune, avec des chaussures trois fois trop grandes aux pieds et bien trop de maquillage pour son âge. Il laisse échapper un petit rire. Puis son sourire se fane. Il se penche en avant, les coudes posés sur ses genoux et son regard se pose sur celui de Lullaby, soudain mortellement sérieux.

- Pourquoi dis-tu cela ? Tu n’as rien de superficiel, et je ne vois pas comment tu pourrais t’occuper de ton business si tu n’avais pas de cervelle. Il ne suffit pas d’être jolie pour réussir, surtout à notre époque. Le caractère et l’intelligence ont bien plus de valeur.

Tandis qu’il parle, l’homme tend une main afin de dégager une mèche du visage si candide de Bee. Il n’accepterait pas que la jeune fille se dénigre ainsi. Si elle pouvait se voir comme lui la voyait…
Il retire sa main, trop lentement, trop rapidement, pour que son coeur en pâtisse comme s’il s’était brûlé. À nouveau, Lullaby mordille sa lèvre, nerveuse, sa main dans ses cheveux et ses yeux posés sur lui, incandescents. Alex inspire un peu trop fort.

- Je ne t’en parlerais pas si je ne pensais pas que tu as tes chances, ajoute-t-il, autant pour dissimuler son expression qui se trouble que pour lui redonner confiance.

Il ne veut pas trop insister pour ne pas la gêner, mais il sent que la jeune femme n’a pas conscience de ses capacités. Si les circonstances avaient été différentes, Alex lui aurait probablement proposé un contrat. Son air ingénue aurait fait tourner bien des têtes. Lui le premier. Et c’était bien ça le problème.

Le verre de nouveau entre ses doigts, Alex le fait doucement tourner. Il a gardé sa position, penchée vers l’avant, et lorsque Lullaby lui pose une nouvelle question, il sent ses yeux s’écarquiller et ses lèvres s’entrouvrir sous la surprise. S’il avait quelqu’un ? Une autre question suit, couvrant la première, et l’homme en profite pour détourner les yeux un court instant, hésitant, ses yeux se posant partout sauf sur la jolie blonde à ses côtés.

- Je, euh, rien de nouveau, je dirais, répond-il, déstabilisé. Je n’ai personne et euh… bien trop de travail pour penser à prendre des vacances.

Il ne sait pas trop comment répondre - s’il doit répondre - mais il ne tient pas à ce qu’elle lui repose la question plus tard, alors il glisse sa réponse là, à la va-vite, entre deux. Il ne veut pas se faire de fausses idées. Elle entretient la conversation, c’est tout. Toujours un peu timide, Lullaby, c’est ce côté là d’elle qui lui plait. Alex ressent une soudaine envie de la prendre dans ses bras et de lui assurer qu’il n’y avait qu’elle, rien d’autre qu’elle, mais comment lui promettre quelque chose qu’il ne pouvait assumer ?

- Et toi ?

Et toi, tu as quelqu'un ? qu'il meurt d'envie de lui demander, mais il ne dit rien, parce que ce serait indiscret, parce que peu importe si Lullaby a quelqu'un ou non, ça ne changerait pour lui. Pas vrai ?

- Tu pars en vacances avec ta famille ? Mik ne m’a rien dit, mais il m’a déjà fait le coup l’année dernière, se souvient-il avec un sourire. Cela dit, je crois que cet été sera plutôt mouvementé, à Brisbane. Le centre aquatique devrait inaugurer une nouvelle attraction, et le temps est plutôt clément… Les sentiers de randonnée sont gorgées de fleurs.

Il se perd un court instant dans sa mémoire, les couleurs vives des bords de sentiers encore imprimés sur sa rétine. Beaux jours ou non, Alex ne perd pas une occasion de prendre l’air, et la ville est entourée de coins encore sauvages. Il aurait aimé que Lullaby l’accompagne au moins une fois.

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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyVen 2 Aoû 2019 - 15:21

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Assise dans le canapé de ses parents, Alexandre à ses côtés, Bee ne peut nier qu’elle cherche un peu le contact avec son interlocuteur, à chaque mouvement qu’elle fait. Imperceptiblement, elle se rapproche de lui, multiplie les sourires à son attention, sent son cœur qui s’affole. Si seulement il pouvait sentir les frissons qu’il fait naître en elle, l’allure qu’il donne à son cœur, la flopée de sentiments doux qui l’enveloppent, chaque fois qu’elle pose le regard sur lui. Si seulement il pouvait comprendre, voir tout cela. Si seulement il pouvait éprouver la même chose à son égard, partager ses sentiments secrets... Il aurait suffit qu’ils soient un peu moins aveugles, tout deux, pour réduire à néant toutes leurs inquiétudes, pour comprendre qu’ils occupaient toutes les pensées de l’autre, aussi bien ensemble que dans leur solitude. Auraient-ils cédés pour autant, conscient de leur attirance, mais également de tout ce qui les oppose ? Le spectre de l’amitié entre l’homme et son père s’impose dans l’esprit de la demoiselle, mais elle chasse cette pensée. Elle sait, oh elle sait bien comme elle devrait oublier Alexandre, comme elle ne devrait pas y penser, mais elle n’est pas parvenue à passer à autre chose avec le temps, ça lui semble tout à fait impossible. Il a envahie toutes les strates de son esprit, s’y impose bien trop souvent, pour qu’il puisse quitter ses pensées un jour. Nul autre que lui ne saurait s’y faire une place. Aussi sûrement que l’homme a besoin d’oxygène pour vivre, Lullaby a besoin d’Alexandre.

«- Oui... quand vous vous voyez, le temps professionnel et le temps amical débordent un peu l’un sur l’autre, il vaut mieux prévoir large.» souligne la jeune femme.

Ils parlent du boulot. Parce qu’évoquer le travail c’est rompre le silence, tout en prenant garde à maintenir une légère distance. C’est parler, en évitant quelques sujets trop sensibles mais parler tout de même, se rapprocher l’un de l’autre en s’apprenant mieux, sans même s’en rendre réellement compte sur le moment. Elle parle de son enfance, évoquant la pensée de sa mère sur ce qu’elle fait. Un aveux qui semble contrarier Alexandre alors qu’il s’avance légèrement, les coudes sur les genoux, la regardant sérieusement, pour la reprendre. Il passe une main dans ses cheveux en parlant, et la gorge de Lullaby devient soudainement sèche, quand tout ses sens sont en alerte. Il lui semble si proche tout à coup, trop proche. Il retire sa main et le cœur de la blonde se serre. Il aurait put égarer ses doigts un peu plus longtemps, toute la vie s’il voulait, ça ne l’aurait pas dérangé elle. Le manque se fait sentir, immédiatement. La frustration, aussi.

«- Maman trouve que c’est un boulot superficiel.» avoue-t-elle. «Elle aurait préféré que je fasse un travail un peu plus… comme le sien, j’imagine. J’ai déjà essayé de lui dire ce que je pense de mon travail, ce qu’il apporte mais… pour elle ça se rapproche du monde du glamour et des paillettes.» elle soupire, avant d’ajouter, sourire aux lèvres. «Mais je ne suis pas certaine que s’afficher en story, les joues rouges, la sueur perlant sur tout le corps, pour parler sport et motivation, soit vraiment glamour pailleté...»

Devenir égérie d’une grande marque de makeup c’est tentant, seulement comme Alexandre lui suggère de poser sa candidature, la demoiselle ne se sent pas les épaules à lutter contre toutes les autres candidates au lices pour le poste, alors que certaines sont magnifiques. Et poseront donc, probablement, avec son père. Si Alexandre y voit une chance, la demoiselle voit un handicap, à être la fille du modèle masculin : la marque prend un parti risqué et se prive de toute une partie sensuelle dans ses shootings ou spots publicitaires, qu’ils ne pourront pas avoir en engageant un père et sa fille.

«- Tu le pense vraiment ?»

Le cœur de la jeune femme bondit dans sa poitrine à la seule pensée qu’Alexandre puisse imaginer qu’elle a ses chances face à une armée de femmes plus belles les unes que les autres. Mais cette pensée s’efface rapidement pour supposer qu’il cherche seulement à la rassurer. Qu’il n’est pas très objectif dans la mesure où il est ami avec le propre père de la demoiselle, dont il sait que sa fille est la princesse, le petit trésor. S’il est fier de ses garçons, évidemment, Mik s’était sentit investir d’une mission bien particulière quand on avait posé sa fille entre ses bras. On apprend à ses garçons à être forts. Quand on protège sa fille contre le monde entier.

Elle le questionne, pour s’intéresser à lui, comme elle se souvient de l’avoir lu dans tout les articles internet qui parlent de séduction. Sauf qu’elle a posé la question qui lui brûle les lèvres et qu’elle n’aurait pas dû poser. Elle la regrette immédiatement et tente de la noyer par une autre question. Seulement Alex répond et le cœur de la jeune femme se contracte de nouveau. Trop d’émotions s’emparent d’elle chaque fois qu’il est dans les parages, vraiment. Son coeur se contracte d’autant plus qu’évidemment, il lui renvoie la question et Lullaby a un peu de mal à savoir comment répondre. La question piège, vraiment. Comment répondre à ça sans piquer la curiosité de son interlocuteur ? Elle s’est dirigée sur un terrain glissant.

«- Disons que… Disons que j’ai quelqu’un depuis longtemps dans l’esprit, que je n’ai pas… ne peux probablement pas avoir dans ma vie.»

Je t’aime. Chacun de ses regards l’avoue. Chacune des pulsations de son cœur cri ces mots. Elle ne les dit pas et tout son être les prononce pour elle, sans qu’Alexandre ne semble les entendre. La wedding planner voudrait se greffer à lui, se fondre en lui et ne faire plus qu’un, une seule entité qui ne serait qu’amour et passion, seulement animée par toutes les émotions qu’il lui fait vivre, par lesquelles il la fait vivre. Il pourrait faire ce qu’il veut d’elle, la jeune femme ne s’appartient plus vraiment. Quoiqu’il l’ignore, elle est à lui complètement, irrémédiablement.

«- Oh je… Je ne suis pas certaine des projets de vacances de mes parents, mais j’ai beaucoup de travail cette année, il est possible que je ne les accompagne que quelques jours.» commente la blondinette. «Oui j’ai eut vent de cette inauguration… les sentiers ont l’air magnifiques en cette saison oui.»

Elle n’a pas trop le temps d’aller marcher, Bee. Elle fait du running le matin, du renforcement musculaire en salle pour s’entretenir… mais son amour de sport, c’est le patinage. Entre le patinage, ses amis, le sport, ses deux boulots et sa famille, elle avoue manquer de temps pour ne rien faire ou promener. Mais elle saisit l’opportunité malgré tout, se surprenant elle-même.

«- Tu pourrais peut-être m’en faire découvrir un, un de ces quatre.» propose la demoiselle, ses joues rougissantes. «Si... si tu veux, si tu as le temps, bien sûr...»


Dernière édition par Lullaby Watson le Dim 6 Oct 2019 - 12:49, édité 1 fois
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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptySam 3 Aoû 2019 - 22:57



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Alexandre n'était jamais parvenu à séparer sa vie professionnelle de sa vie personnelle, en effet. Son père l'avait pourtant prévenu que c'était une très mauvaise idée, mais lui-même n'était pas un très bon exemple : l'amitié qu'il entretenait avec Mik provenait bien de Myers senior. Il avait tendance à surprotéger ses artistes, aussi, quitte à s'impliquer un peu trop dans leurs problèmes personnels et s'oublier un peu lui-même. Mais le pire, bien entendu, c'était Lullaby. Il avait franchit la limite qu'il aurait voulu s'imposer en tombant amoureux d'elle.

Bon sang... Il était amoureux, oui. Comment le nier ? Comment faire semblant lorsque chacun de ses regards, chaque effleurement de sa part le laissaient plus transi qu'un adolescent ? Il avait suffisamment d'expérience pour contrôler les aléas de son cœur, mais ça n'en rendait pas la tâche plus facile. Il était constamment sur ses gardes, il avait constamment peur de faire une bourde, et les rougeurs timides sur les joues de Lullaby étaient une tentation de plus qu'il devait ignorer.

- Ce n'est pas faute d'avoir essayé de cadrer les choses pourtant, mais ça n'a jamais très bien marché avec Mik. Pas qu'il en soit le seul responsable, d'ailleurs, glisse Alex avec un sourire.

Il aurait pu choisir de rester à distance, mais il ne l'avait pas fait. Regrettait-il ? Dans un sens, oui. S'il était resté plus professionnel, Lullaby ne serait pas devenue le centre de ses nuits. Mais combien aurait-il perdu en retour... La famille Watson était un peu devenue la sienne au fil des années, et malgré les tourments qu'elle lui infligeait, il n'aurait échangé ses moments avec la jolie blonde contre rien au monde. Il se sentait vivant, avec elle. Et il espérait qu'il puisse lui apporter quelque chose aussi, qu'il puisse la protéger, la soutenir, tant qu'il ne dépassait pas les limites. Il voulait la voir s'épanouir. Étinceler. Sa main dans ses cheveux s'égare un peu trop ; trop longtemps, trop proche de sa peau. Les limites, Alex, se rappelle-t-il alors qu'il s'écarte. Son expression reste mortellement sérieuse.

- Un boulot superficiel ? Ce n'est rien de moins qu'une partie du métier de mannequin.

Pas d'accusation dans son ton, seulement de l'incompréhension. Un peu de surprise, aussi. Mais les parents souhaitent toujours mieux, toujours plus pour leur enfant, et après réflexion, cela ne le surprend pas tant que ça.

- Elle souhaite ce qu'il y a de mieux pour toi. Ne lui en veut pas. As-tu déjà essayé de partager ton univers avec elle ? Un shooting photo, ou la rédaction d'un post... Peut-être que vu de l'extérieur, cet univers lui paraît intangible.

Ses lèvres s'étirent en un large sourire alors qu'il imagine l'instagram de Lullaby sous une toute autre lumière.

- Ça a son charme aussi, l'authenticité. N'est-ce pas que ce que les abonnés recherchent ces derniers temps ?

Il sait très bien de quelles stories elle parle. Il n'en manque aucune, à son grand désarroi. Même celles-ci. Et s'il devait être honnête avec lui-même, il avouerait qu'elles faisaient parti de ses favorites. Elles avaient ce petit côté vrai, cette impression que l'on venait de passer du temps avec elle, sur la piste de sport. Cette vérité, loin des visages trop retouchés du moment. Lullaby n'avait pas besoin de se retoucher, de toute manière. Son charme était naturel.

Il sent son sourire s'étirer de façon plus tendre et le transforme rapidement en un mordillement de lèvres. Son regard, lui, reste trop doux. Il le sait. Ça lui fait peur.

- Bien sûr que je le pense. Je ne mettrai pas ma carrière en jeu sur un simple pari.

Sa voix baisse d'un octave, plus convaincante, celle qu'il utilise pour faire signer ses contrats. Ce n'est pas son but bien sûr, mais il aimerait que la jeune femme prenne confiance en elle. Elle en avait largement les moyens. Peut-être que la marque se priverait effectivement de quelques scènes sensuelles, mais ça, c'était monnaie courante – un duo père fille, c'était la promesse d'un produit qui marchait pour toutes les générations.

La conversation glisse cette fois sur un terrain plus personnel et Alex, prit au dépourvu, peine à sortir une réponse qu'il n'a pas envie de donner. C'est celle de Lullaby, pourtant, qui le surprend encore plus. Il ouvre la bouche, puis la referme, s'enfonce un peu plus dans le canapé et pose son menton sur le dos de sa main. Le choc dans sa poitrine le laisse un instant sans voix.

- Je vois, répond-il finalement avec amertume.

Oh bon sang, Alex, tu ne peux pas lui répondre d'un ton pareil ! Il se serait baffé, s'il avait pu. Lullaby avait des sentiments pour quelqu'un. Quelqu'un d'autre que lui. Bien sûr. Il aurait dû s'en réjouir. Il aurait dû saisir l'occasion, parfaite, pour se faire une raison. Elle devait être tombée sous le charme de quelqu'un de bien plus adapté pour elle. Un jeune homme de son âge. Un ami ? Un voisin ? Alex se surprend à passer en revue tous les garçons qu'il a jamais vu dans l'entourage de la jeune fille. Mais qu'était-il entrain de faire ? Il n'était pas jaloux, tout de même ?
Si. Jaloux et meurtri. Et il n'avait aucun droit de vouloir la reconquérir. Il n'avait pas sa place dans sa vie.

Il serre les dents pour ne pas laisser échapper une maladresse qui l'aurait trahi. Lullaby continue la conversation mais l'homme ne l'entend qu'à peine. Il doit faire preuve d'une concentration immense pour se rappeler de ses derniers mots et de ce qu'elle a bien pu lui dire.

Elle rougit. Encore.

Ce n'était pas une bonne idée. Il devait refuser.

- D'accord.

Bordel.

- Oui, si tu veux. Je connais quelques sentiers faciles, si tu n'as pas l'habitude de randonner. Quand serais-tu libre ? Il te faudra de bonnes chaussures, fait-il remarquer tandis que son regard glisse le long de ses jambes jusqu'à ses pieds où trônent de jolies sandales pas du tout adaptées à la marche.

Pourquoi suffisait-il qu'elle lui fasse les beaux yeux pour qu'il accepte tout sans broncher ? Sa poitrine le serre encore de son aveu précédent, de ce rendez-vous à venir, de toute cette tension qu'il accumulait depuis des mois, des années. Il a besoin d'air. Il va étouffer.

- Ce serait dommage de ne pas profiter du beau temps d'aujourd'hui, d'ailleurs, dit-il tout en se relevant. Les rosiers de ta mère sont toujours en fleurs ?

Oui, ils le sont, il les as vu sur son dernier post insta. Ce n'est qu'une piètre excuse pour mettre un pied dehors et il espère que Lullaby ne s'en rendra pas compte.

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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyDim 4 Aoû 2019 - 0:19

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«- Oh oui, je crois me souvenir que tu n’es pas le dernier quand il s’agit de faire dévier la conversation d’un sujet sérieux !»

Elle esquisse un sourire. L’amitié entre Alexandre et son père complique évidemment les conversation puisqu’ils sont incapables, l’un comme l’autre, de se modérer, de rester dans un cadre strictement professionnel lorsque cela est nécessaire : la demoiselle les a déjà vu à l’œuvre et son père n’est pas toujours le responsable. Elle se souvient, attendrie, des cafés qu’ils prenaient tout deux dans la salle à manger, il n’y a encore pas si longtemps, au cours desquels, de loin, son regard restait rivé sur le visage d’Alexandre, admirant le moindre de ses traits, épiant le moindre tic de son visage, tandis que les conversations sérieuses déviaient lentement sur des conversations plus personnelles entre les deux hommes. Aujourd’hui, c’est leur propre conversation qui, à l’inverse, prend un tournant très sérieux comme l’homme s’inquiète de voir qu’elle puisse déprécier son travail, au vu de ce que sa mère en pense pour sa part. Mais il la conseille, l’éclairant dans ses pensées par son esprit avisé.

«- Non, on n’a jamais fais cela, mais peut-être que ce serait une bonne idée, pour lui montrer ce que je fais exactement, je ne suis même pas certaine qu’elle ait déjà été voir mon blog. Papa oui, il en est fier comme un paon. Mais maman… peut-être que lui montrer l’envers du décors la ferait changer d’avis… merci Alex !»

L’authenticité oui. C’est ce que tout le monde cherche en ce moment. Et la blonde pour sa part n’a pas peur de ça, s’affichant sans filtres sur le réseau social. Les stories ne restent pas, c’est vrai et on pourrait le lui reprocher. Mais aussi éphémères soient ces images, elles n’a tout de même pas peur de s’afficher régulièrement dans ce genre de situations, les joues rouges, les cheveux défaits, la sueur perlant, pour parler de sport, de motivation, d’hygiène de vie tout simplement parce que le sport, aussi fracassant que cela puisse être, reste bon pour la santé.

«- Oh si, à grand renfort de #onveutduvrai» commente la demoiselle amusée.

La campagne, croit-il vraiment que Lullaby ait ses chances ? Il semble le penser et elle peine à le croire, si bien qu’elle essaie de s’assurer de ce qu’il pense vraiment. Il ne risquerait pas sa carrière sur un pari, peut-être, mais il ne risque pas grand-chose dans ce cas de figure, comme le remarque la demoiselle, parce qu’il n’est pas son agent. Elle n’en a pas, essayant de se débrouiller toute seule. Elle n’en voudrait pas un autre que lui, Bee. Mais elle n’ose pas le lui demander, parce que les influenceurs, ce ne sont pas sa tasse de thé à lui, elle en a eut vent. Parce que ça impliquerait de le voir trop souvent pour ses nerfs. De le voir avec d’autres filles, peut-être. Et ça, elle ne le supporterait pas.

«- Mais ta carrière ne risque pas grand-chose pour le coup.» fait-elle remarquer.

Elle ne se rend pas compte, Bee, du trouble qu’elle fait naître chez son interlocuteur, alors qu’il ne comprend pas qu’elle parle de lui. Il aurait été si facile, d’éviter à l’un comme à l’autre de souffrir, en étant juste un peu plus clair, en osant dire les choses comme elles sont, en osant les avouer. Si seulement la demoiselle avait avoué parler de lui. Si seulement elle avait oser poser ces trois petits mots, sept lettres, dans le silence de la pièce et les saisir, tout deux. Ils auraient continués de souffrir, sûrement. Mais ils auraient au moins sût, alors, qu’il s’appartenaient l’un à l’autre. Que personne ne pouvait rien contre cela.

«- Pas de problème pour les chaussures ! Je suis pas mal occupée, mais disons ce dimanche ? Normalement je vais courir, mais j’imagine que l’un peut remplacer l’autre.»

Pas mal occupée. Elle libérerait toute sa semaine pour lui, s’il lui demandait. Mais elle a lut qu’il fallait se faire désirer, qu’il ne fallait surtout pas montrer à l’autre que tout était gagné. Même si c’est le cas. Il a tout Alex. Tout gagné. L’esprit, le cœur de la demoiselle. Tout ça lui appartiennent. Tout ça est à lui. Maintenant. Demain. Et pour toujours. Elle le sait au fond d’elle la blonde, elle en est persuadée. Cet amour qui ne passe pas ne peut vouloir dire qu’une chose. Que c’est fait pour durer. Aucun moment passé avec lui ne lui semblera jamais assez long. Autant commencer par l’éternité.

«- Oui ils sont en fleur ! Je te suis !»

La jeune femme se redresse et arrange sa jupe légèrement avant de le suivre, sortant dans le jardin avec lui. La blondinette s’assure de rester relativement près de lui. Suffisamment près pour que sa main effleure celle d’Alexandre comme ils sortent dans le jardin et ce simple contact l’électrise toute entière. Ses doigts s’attardent un court instant contre la peau nue de l’homme, avant qu’elle ne songe que le contact ne peut pas s’éterniser d’avantage. Ses joues ont prit une teinte légèrement rouge et elle évite soigneusement d regarder son interlocuteur. Il aurait suffit d’un tout petit peu plus de courage, pour qu’elle entremêle ses doigts à ceux d’Alex, tournant la tête dans sa direction avant de venir se blottir tout contre lui et tout avouer de son amour pour ce dernier. Un tout petit peu plus de courage pour qu’elle n’avoue cet amour qui la consume, qui hante ses nuits et ses jours, aussi. Pour qu’elle ne se déleste de ce poids qui pèse sur ses épaules et sur son coeur. Qu’elle confie ces nuits passées à refaire le monde, refaire l’histoire, rêver de ses traits, de sa peau, de sa voix, de son goût et son odeur. Mais elle ne dit rien, Lullaby, de peur que l’homme ne la repousse, de peur qu’il ne partage pas ses sentiments. Que pourrait-elle attendre, d’un homme dix ans plus vieux qu’elle ne l’est ? Dans son esprit, Alexandre ne peut s’intéresser à une jeune fille qu’il a connu adolescente, qu’il a vu grandir. Un tout petit peu plus de courage, de confiance en elle, c’est tout ce dont elle aurait eut besoin, pour sceller son destin au sien. Un peu de ce courage dont elle manque pourtant et qui l’entrave.

«- Il fait bon. Les rosiers sont superbes.» murmure la jeune femme pour meubler le silence.

Mais rien n'a d'importance et il pourrait neiger qu'elle ne s'en rendrai pas compte. Parce qu'elle ne regarde pas les fleurs Bee. Il n'y a de superbe ici que le visage parfait de son aimé. Elle ne voit que lui. Sans le regarder vraiment. Mais du coin de l’œil, il a capté toute son attention. Comme d'habitude. Comme toujours. Et elle voudrait tant qu'il en soit de même pour lui. Look at me...
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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyLun 5 Aoû 2019 - 0:01



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Sa proposition d'inclure sa mère dans ses activités semble avoir fait mouche et la douce Lullaby retrouve un peu plus d'entrain. Il est heureux de pouvoir l'aider un peu et espère que ça marchera. Il y avait une différence entre le jugement que l'on pouvait porter sur quelque chose d'extérieur, d'étranger, et sur un univers que l'on avait fréquenté personnellement. Et puis, les souvenirs que mère et fille créeront ce jour-là ne pourront que les rapprocher, même si la relation que Lullaby entretenait avec son père resterait toujours plus fusionnelle. Ces deux-là s'adoraient, c'était certain. Tout comme Alexandre les adorait, lui aussi, tous les deux, quoi qu'à des degrés bien différents. Et pour rien au monde il n'aurait souhaité entaché ce lien si particulier.

Il aurait seulement voulu que Lullaby hérite de la confiance en soi de son père. Elle aurait fait des étincelles. Un feu d'artifice, même.

Comme dans son cœur.

Non, sa carrière ne risquait rien s'il misait sur Lullaby.

- Parfait, alors va pour dimanche. 9h30 ? Où se retrouve-t-on ? Ça devrait entretenir ton cardio aussi bien qu'une séance de course à pied, assure-t-il.

Un peu nerveux, Alex, de passer toute une matinée avec elle dans un lieu bien moins familier. C'est risqué. Mais la perspective de lui faire découvrir la forêt qu'il affectionne tant l'emplit d'impatience. Après toutes ces années, ils n'avaient jamais vraiment pris le temps de découvrir l'univers de l'autre, comme ce qu'il lui avait proposé avec sa mère. Il avait l'impression de se faire enfermer dans son propre piège. Une douce cage dorée. Aurait-il vraiment la force de s'en échapper si Lullaby y était enfermée avec lui ?

Alexandre étouffe, à force. Chacun de ses gestes est sous contrôle. Chacun de ses regards. De ses inspirations. Et Lullaby ne l'aide pas du tout. Il finit par se lever, peut-être un peu trop vite, et suggère à la jeune femme de prendre l'air. Elle attrape l'invitation en vol et l'homme retient un soupir de soulagement. Marcher le détend. Et il n'y a plus la cuisse de Lullaby pressée contre la sienne.

Ils sortent, et l'air frais vient s'engouffrer dans son col. Il lève le nez vers le ciel. Ça lui fait un bien fou. Ses poumons se gonflent et se contractent alors que la main de la jeune femme le frôle. Un instant, fugace, incandescent, un tressaillement dans ses doigts lorsqu'il s'imagine refermer sa main sur la sienne, entrelacer son cœur au sien, et ne plus jamais la lâcher. Sa respiration se brise un peu. Puis le contact cesse et, de nouveau, il respire. Troublé, Alexandre perd le court de la conversation et, tandis que ses yeux s'égarent sur l'horizon, il en oublie les fleurs, il oublie ses propres mots, et c'est Lullaby qui reprend la parole. Un murmure.

« Il fait bon. Les rosiers sont superbes. »
Pas autant que toi.

Alexandre quitte enfin le ciel des yeux pour les reposer sur Lullaby. Dans son regard, tout se mélange.

- Je t'en montrerai d'encore plus beaux, dimanche, lui promet-il.

Il lui aurait fait la promesse de tout et n'importe quoi. Elle n'avait qu'à demander. Il avait déjà perdu le combat depuis bien longtemps.

Alexandre l'entraîne entre les allées du jardin et commente avec elle les différentes plantes qui y poussent. Il ne peut s'empêcher, parfois, de retirer quelques feuilles mortes, de redresser un pétale qui s'enfuit. Il s'arrête devant un parterre de lys dont la couleur vermillon brille de toutes ses forces dans la lueur du soleil. Elle lui rappelle quelque chose. L'homme s'agenouille et en rapproche délicatement une fleur pour en respirer l'odeur.

- Je me souviens de celles-ci, murmure-t-il avec un sourire sur les lèvres. Mik en avait offert à ta mère pour son dernier anniversaire. Il m'avait traîné chez un fleuriste afin de me demander conseil parce qu'il était totalement perdu... Je lui ai demandé quelles étaient les fleurs préférées d'Andrea et il n'était pas totalement sûr. Il a passé la semaine qui suivait à trouver la meilleure façon de lui poser la question sans éveiller ses soupçons, d'après ce qu'il m'a dit.

L'homme garde la fleur en main et fait signe à Lullaby de s'approcher. Lorsqu'elle s'abaisse à son tour, il la lui tend pour lui faire découvrir le parfum.

- Et toi, tu as une fleur préférée ? demande-t-il, l'air de rien.

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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyLun 5 Aoû 2019 - 3:20

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Lullalex


Dimanche, ça lui semble si proche et trop loin, dans un même temps. Elle aurait envie que dimanche soit demain, elle aurait envie qu’ils y soient déjà, tant elle sent l’impatience se répandre dans tout son corps, transpirer de toutes les pores de sa peau. Passer un moment en tête à tête avec lui et la nature. S’il le souhaite, un jour, Bee l’entraînera loin des forêts pour le conduire sur le bord de mer, main dans la main, les pieds dans le sable, observer le mouvement des vagues sur quelques plages abandonnées. Bee est sensible à la beauté de la mer, des petites criques, elle en connait plein. Ils pourraient s’y couper du monde des hommes et n’y être plus que l’un à l’autre. Ouai. Il suffirait de trois mots d’Alex pour qu’elle ne l’emporte avec elle. Trois mots pour lier leurs deux vies. Il deviendrait son oxygène, elle deviendrait le sien. Et qu’importe le monde, alors, puisque son monde c’est lui.

«- Dimanche, 9:30, compte sur moi. Disons que le premier qui sort de chez lui passe devant chez l’autre ? On habite pas si loin que ça l’un de l’autre...»

Ouai, ils sont de Bayside tout les deux. Pas l’un en face de l’autre, mais par loin. Le 52 n’est pas si loin que ça du 21, tout au plus cinq minutes à pieds. De chez elle, la demoiselle pourrait presque voir celle du trentenaire. Presque. Ils peuvent donc se rejoindre chez l’un ou chez l’autre, au pire des cas, ils se retrouveront à mi-chemin. Il n’y a pas qu’un chemin, pour rejoindre les deux maisons à sa connaissance et, s’ils se manquaient, ils auraient toujours un téléphone pour se retrouver.

La jeune femme sort, emboitant le pas à l’objet de ses désirs, de toutes ses attentions. Sa main frôlant celle d’Alexandre déclenche comme une décharge électrique en elle et Bee n’est plus capable de penser pendant quelques instants, ni même de respirer. Tout ses sens en alerte répondent à ceux de l’homme, face à leurs yeux aveuglés. Bee a suspendu son souffle et il lui faut quelques instants pour retrouver une contenance. Son cœur, lui, n’a pas retrouvé un rythme cardiaque stable.

Elle émet un commentaire sur les jardins pour combler le vide, chasser la gène, couper le silence. Mais c’est lui que la demoiselle regarde, uniquement lui, du coin des yeux. Et elle rêverait, dans ce décor paradisiaque, de pouvoir venir se blottir tout contre l’homme en oubliant tant sa timidité que ce qui peut les séparer. Nichée entre ses bras, elle profiterait du parfum de son addiction, de sa peau sous ses doigts, du contact de ceux de l’homme sur sa taille. Ce serait parfait. Définitivement parfait. Mais elle n’ose pas, gardant ce rêve pour elle.

«- J’ai hâte d’y être !» assure-t-elle.

L’homme avance et la jeune femme s’empresse de le suivre, cheminant à ses côtés, cherchant un contact imperceptible, la moindre connexion qui pourrait se créer entre eux. Elle l’observe attendrie, chaque fois qu’il prend soin d’une plante ou d’une autre, avant de le regarder s’agenouilles devant une plante en particulier, lui contant l’histoire que ces fleurs lui évoquent et qui remonte au dernier anniversaire de sa mère. Bee esquisse un sourire, avant que son cœur ne rate un battement, comme il l’invite à approcher.

Elle ne se fait pas prier, s’agenouille à ses côtés et l’homme, tenant toujours la fleur, la lui présente de sorte qu’elle puisse la sentir. Les doigts de la blondinette se posent, alors, sur la main de l’agent tenant la fleur, guidant le lys un peu plus vers elle pour en sentir tout les arômes. Son regard se fixe dans celui d'Alexandre pour ne plus le quitter et elle sent son cœur qui s’affole, avant de cesser de battre, pour reprendre un rythme irrégulier. Elle a la gorge sèche, aussi. Son regard ne parvenant plus à quitter celui de son addiction, elle sentirait presque l’enfer s’ouvrir sous elle. Mais rien. Rien que ces papillons dans son ventre, cette chaleur qui envahie tout son être, ce désir qui s’infiltre dans tout son corps, qu’elle doit réfréner. Bee déglutit.

«- Oui le… l’œillet blanc, le myosotis…et le lierre, aussi…» elle balbutie, un peu. Mais le lys vient peut-être de toutes les détrôner, maintenant qu’elle a un tel souvenir à y rattacher. «Et… qu’elle est la tienne ?»
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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyLun 5 Aoû 2019 - 21:05



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Le soleil est haut dans le ciel, éclatant, et couvre le jardin d'un voile mordoré. Il n'y a que des parterres à perte de vue, du bleu, du rouge, de l'or, et le blond chaud de Lullaby. Son sourire sur ses lèvres tendres, ses jambes nues qui se détachent sur le paysage en fleur. Le lys qu'il tient entre ses doigts lui fait penser à elle. Éclatante. Douce. Entêtante. L'odeur des pétales est si forte qu'elle lui monte un peu à la tête. La jeune femme s'agenouille à son tour et, lorsqu'il lui tend le lys, ce sont ses doigts qui s'enroulent autour des siens, qui l'emprisonnent. Il ne bouge pas. Même s'il meurt d'envie de se retirer pour rompre le contact et cesser la chaleur qui remonte, trop vite, le long de son bras, jusqu'à son coeur. Lullaby plonge ses yeux dans les siens. Il inspire. Il essaye. Mais rien ne vient.

Elle aurait pu l'enserrer de toutes ses forces que cela n'aurait rien changé. Chaque infime pression de ses doigts lui inflige des frissons. Sa gorge se noue. Alexandre tente de calmer la soudaine pression dans ses veines. Elle n'avait fait que poser sa main sur la sienne. Sa main sur la sienne. Il rêvait d'elle depuis si longtemps qu'un geste aussi infime lui retournait toute la tête. Il n'allait pas bien. Il était déjà foutu, en fait.

Lullaby lui répond enfin. Elle balbutie. L'homme s'accroche à ses mots autant qu'il le peut, mais son regard est troublé et son raisonnement vacille. Sa main est toujours là. Alexandre remonte son pouce le long du poignet de la jeune femme.

- Le lierre, hein... ? Original, parvient-il à articuler.

Il a la voix un peu rauque. Il espère que ça ne se remarque pas. Il est certain que si, et ça lui fait perdre un peu plus ses moyens. Il stoppe sa caresse sur son poignet.

- Je... Je ne sais pas... Je ne crois pas en avoir de favorites. Elles possèdent toute leur propre beauté. Tout se joue dans l’œil de celui qui les regarde...

Oh, comme il la regarde. Comme il la dévore des yeux.

La raison lui revient soudain et sa main glisse, libère le lys et quitte la douce étreinte de Lullaby. Son coeur s'apaise et panique à la fois. Il en a l'habitude. Il ne veut simplement pas la blesser, elle. Qu'elle se fasse de mauvaises idées. Ce n'était pas qu'il voulait la fuir ; c'était plutôt que, s'il ne le faisait pas, il ne la laisserait plus jamais s'en aller. Il l'allongerait parmi les parterres de fleurs, ses cheveux d'ange auréolés autour d'elle, ses mains sur les siennes, ses mains sur elle. Son corps sur le sien. Et ses lèvres...

Alexandre cligne rapidement des yeux et détourne le regard. Comment pouvait-il se permettre d'imaginer des choses pareilles... La honte lui remue l'estomac.

- Nous devrions peut-être rentrer. Mik ne devrait pas tarder, non ? dit-il en jetant un coup d'oeil à sa montre.

Il regarde l'aiguille sans la voir, incapable de lire l'heure tant ses pensées se bousculent.

- Je crois avoir entendu le son d'une voiture.

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Message(#)Lullalex ♔ Wise men say only fools rush in but i can’t help falling in love with you EmptyMar 6 Aoû 2019 - 1:53

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Lullalex


Le temps s’est comme suspendu, arrêté et la demoiselle a le souffle coupé, alors. Ses doigts, posés sur ceux d’Alexandre les remuent, tout deux et leurs regards ne se lâchent pas. Elle se sent comme défaillir, Lullaby, alors que son cœur s’emballe, que tout ses sens sont en alerte, que tout son être s’éveille à la proximité du jeune homme. Elle déglutit, un peu difficilement et rougit, en l’observant encore. Elle en perd ce qu’elle voulait dire. Qu’elle est la question ? Elle peine à s’en souvenir et balbutie quelque peu quand, s’en souvenant, elle doit formuler une réponse.

Elle lui retourne la question. L’homme balbutie à son tour. Aveugle, troublée, elle ne s’en rend pas même compte. Et cette manière qu’il a de la regarder… Le fruit de son imagination, voilà ce qu’elle pense. Voilà ce qu’elle se dit, quand la réalité s’étale sous ses yeux, tant il lui semble impossible d’être aimé de lui en retour, sans avoir rien fait en ce sens. Elle ne voit pas la vérité, Bee, parce que celle-ci lui semble trop impossible, tout simplement. Trop belle, aussi. Insaisissable.

«- Oui je… je comprends… ce que tu veux dire…»

Elle a la gorge sèche, si sèche, qu’il lui est difficile de réellement s’exprimer. Jusqu’à ce que l’homme retire doucement sa main de la sienne, laissant la tige du lys venir caresser le bout des doigts de la jeune femme. Elle ne réfléchit pas, Bee, quand elle rompt celle-ci en deux, d’un mouvement presque hasardeux. Elle aura l’air de n’avoir pas fait exprès. Et peut-être que c’est partiellement vrai. Elle la fera sécher, pour la conserver. C’est tout un symbole désormais.

Son père, oui. Il ne devrait plus tarder, en effet. Bee se redresse, jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, en direction du salon. Elle acquiesce, clouée sur place pourtant, encore une poignée de secondes, avant qu’elle ne s’anime de nouveau comme la voix de son père, appelant son ami, leur parvient depuis le hall d’entrée. le temps qui file, les parents rentrés, elle jette un regard à sa montre et s’active alors, pour gagner le salon.

Un câlin à son paternel pour dire au-revoir, quelques mots échangés avec sa mère. Bee glisse un nouveau regard sur sa montre, réalisant qu’elle doit vraiment y aller. Elle se tourne vers Alexandre et se lève sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur sa joue. Là, juste à la commissure de ses lèvres. Le baiser est léger, s’attarde une seconde de plus qu’il ne le faudrait. Mais elle s’éclipse finalement et disparaît. Minuit a sonné, le charme s’est brisé.
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