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 (edge) bright enough to shine

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Message(#)(edge) bright enough to shine EmptyJeu 1 Aoû 2019 - 3:01


edge & vittorio
bright enough to shine

Do you think I'm special ? Do you think I'm nice ? Am I bright enough to shine in your spaces ? Between the noise you hear, and the sounds you like, are we just sinking in an ocean of faces ? It can't be possible that rain could fall only when it's over our heads, the sun is shining every day, but it's far away. ☆☆☆



« Alright ladies, ça sera tout pour aujourd’hui. » Leurs visages écarlates dont seul le tour des lèvres ressortait en blanc dans le miroir, l’assemblée d’élèves – entièrement féminines – venues assister à leur cour de self-defense hebdomadaire avaient accueilli cette annonce avec un soupir collectif de soulagement. Et tandis que sur les bords du tatami on discutait en ramassant ses affaires ou entre deux gorgées d’eau, après avoir rangé le matériel, sur le ring installé de l’autre côté du sous-sol d’Hibiscus on camouflait mal son impatience de voir débuter son cours particulier. Sans se presser pour autant, Vittorio avait pris le temps d’une longue gorgée à sa gourde déjà aux trois-quarts vide puis s’était dirigé d’un pas résolument ralenti vers son sac de sport. Passant devant le ring sans un regard pour son occupant, il ne s’était immobilisé que lorsque le « Tu fais quoi là ? » avait volé dans sa direction, et s’était retourné en réajustant la lanière de son sac sur son épaule avec nonchalance. « Je rentre au vestiaire, mon cours est terminé. Un problème ? » Bien sûr qu’il y avait un problème, en réalité ils en avaient tous les deux un : simplement pas le même. « De quoi ton cours est terminé ? Tu crois j’suis là pour quoi ? » Résolument calme, l’italien avait haussé les épaules « Ça fait deux cours de suite que tu loupes, Freddie. Je perds pas mon temps avec les traine-savates, trouve-toi un nouveau hobbie. » Parce que cela ne pouvait être que cela au fond, un hobbie, pour qu’il le traite avec aussi peu de sérieux. Et ce gamin voulait devenir boxeur ? Même à celui qui passait la serpillère autour du ring on lui demandait d’être ponctuel. « Azy là, tu t’es pris pour ma mère ? J’suis là putain, alors m’embrouille pas ! » Un bébé à qui on venait de retirer sa sucette, voilà ce qu’était Freddie. Un gros bébé capricieux, et sans ambition. « Rentre chez toi, Freddie. J’ai mieux à faire que de t’écouter pleurnicher. » Et toujours tel le bébé capricieux qu’il était, le dénommé Freddie avait envoyé un grand coup de pied dans la paire de gants encore posée à ses pieds – même pas fichu d’être prêt et échauffé à l’heure, par-dessus le marché. « C’est bon tu sais quoi tu m’as saoulé j’me casse d’ici ! » Récupérant ses gants et quittant le ring avec théâtralité avant de récupérer son sac abandonné au pied, l’adolescent – quinze ou seize ans tout au plus – avait remonté toute la salle jusqu’à la sortie sous les regards mi-curieux mi-réprobateurs des quelques spectateurs ayant assisté à son scandale. Bras croisés, Vittorio l’avait observé jusqu’à ce qu’il quitte son champ de vision d’un air sévère, et seulement une fois le gamin disparu s’était-il autorisé un sourire satisfait. Freddie méritait une bonne leçon, mais s’il était aussi motivé qu’il le prétendait il reviendrait ; Il ravalerait sa fierté d’adolescent tête-à-claques et il réclamerait une seconde chance, que Vittorio ferait mine d’examiner avec hésitation dans le seul but de lui ôter de la tête l’idée qu’il était indispensable.

Pour l’heure, et après avoir entre autres noté du coin de l’œil la présence d’Edge près des sacs de frappe, l’italien avait rejoint les vestiaires sans se laisser perturber et avait échangé son short et son tee-shirt à l’effigie d’Hibiscus contre ses propres affaires de sport, redevenant ainsi simple mortel au milieu des autres adhérents de la salle. Le temps qu’il ne consacrerait pas à Freddie le serait aujourd’hui à s’autoriser une heure de sport pour son propre plaisir, habitude momentanément mise à mal par la montagne de travaux que l’université leur demandait de fournir avant que ne débute la période des stages nécessaires à l’obtention de l’équivalence après laquelle courrait Vittorio. Stage qu’il n’avait encore pas dégoté, au passage, l’hypothèse de devoir retourner quémander une place chez Brody & Associates – composé du seul Brody et de ses associés imaginaires – la queue entre les jambes apparaissant de plus en plus comme une solution que l’italien ne s’autorisait pourtant toujours pas à envisager. Benjamin était un ingrat, un ingrat doublé d’un imbécile pour avoir cru Vittorio assez stupide pour se laisser attendrir par le numéro du type qui apprivoisait tout juste sa condition d’handicapé – handicapé ou pas, Benjamin avait refusé de le payer pour la quantité de travail abattu durant son absence, et quand bien même Vittorio n’avait pas attendu qu’on le lui demande pour s’en charger, une petite rétribution en guise de remerciement aurait selon lui été la moindre des choses. Hors de question pour lui, donc, de bosser à nouveau pour quelqu’un doté d’aussi peu de morale mais d’autant d’épines dans les poches. Un passager près de l’évier pour se passer de l’eau sur le visage et remplir sa gourde plus tard, et voilà en tout cas l’italien qui regagnait la salle de boxe à l’instant où Edge, de son côté, semblait avoir décidé de prendre une pause. La situation plus propice à la discussion qu’elle ne l’était durant l’intermède de drama queen de Freddie, Vittorio était allé à sa rencontre pour le saluer avec habitude « Comment tu vas ? T’es pas au boulot normalement à cette heure-ci ? » Il aurait été incapable de dire quelle heure il était précisément, à moins de tourner le dos à son interlocuteur une demi-seconde pour vérifier l’horloge murale, mais pour ce qu’il en savait ils étaient toujours au milieu de l’après-midi.
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Message(#)(edge) bright enough to shine EmptyVen 9 Aoû 2019 - 13:02


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crédit/ tumblr ✰ w/ @vittorio giovinazzo
Tu n'es pas quelqu'un de particulièrement idiot. Tu te considères comme têtu et borné, mais idiot non. Cela n'explique tout de même pas ta mine face au verdict du médecin que tu as reçu quelques jours plus tôt, deux pour être plus précis, le jargon médical t'a un peu ennuyé et la conclusion encore plus. Celle qui dit que tu dois te reposer et ne pas trop faire d'effort pendant au moins trois semaines. Et les efforts sont principalement ce que t'oblige à faire ta passion de tous les jours, la boxe. Il y a ça et un traitement que tu dois suivre et des médicaments à prendre. Et tu t'es contenté de rouler des yeux avant de garer ta mustang devant la pharmacie la plus proche et de faire part de la nouvelle à Yasmine via sms. Et non, tu n'es pas un idiot, encore une fois, tu comprends que prendre de l'âge, c'est une chose naturelle qui arrive à tout le monde. Tu as déjà rassuré ta mère sur le sujet, alors que Tamara se disait trop vieille pour son propre boulot et qu'elle se laissait déstabiliser par des petits nouveaux dans son domaine de prédilection. Oui, tu es directement monté au créneau pour rassurer ta mère, qui à tes yeux est absolument parfaite et irréprochable. Lui expliquant juste que vieillir est sain dans un sens et que rien ne remplacera l'expérience, et qu'ensuite, elle ne devrait pas être aussi dure avec elle-même. Sauf qu'évidemment, tu es incapable d'appliquer cette logique à ta propre personne. Évidemment. C'est bien pour cette raison que, même après avoir pris les médicaments prescrits pour ton poignet droit, tu pousses quand la porte de la salle de sport en ce début de soirée.
Parce que tu peux le faire et de manière très effrayante, si tu n'étais pas là, tu n'as pas la moindre idée de ce que tu pourrais faire. Ici, ça reste un lieu rassurant, familier et une bonne échappatoire pour oublier tout le reste. Alors oui, tu penseras au fait que tu n'es pas Superman un autre jour, ce soir autant prétendre que tu as quelques années de plus et qu'il s'agit d'une séance tout à fait normal. Tu échanges quelques mots et prends des nouvelles d'un ou deux membres sur ton chemin vers le vestiaire et tu reçois des légères tapes sur l'épaule et des félicitations sur ta dernière victoire. "Ah j'aurais voulu être là, mais heureusement qu'un des coach a filmé, c'est beau à voir!" "Ouais, ça c'est le sport qu'on aime." Oui, c'est ici que tu trouves ta place et n'importe qui en te voyant dans ton élement comprendrait qu'il est impossible de te demander de faire moins d'effort, n'importe qui. Une fois changé, tu finis enfin par trouver un punching-ball libre et après quelques échauffements, tes poings retrouvent enfin tes gants dans une sensation que tu connais très bien et les premiers coups arrivent. Tu commences en douceur, ayant bien prévu de passer plus d'une heure ici et cette première série est suivie par d'autres étirements, une série de pompes et une petite pause pour boire une gorgée d'eau.
Tu en es là quand un autre membre t'approche et tu ne peux t'empêcher de sourire en voyant Vittorio rentrer dans ton champ de vision et prendre de tes nouvelles. "Hey..." Tu le gratifies d'une tape sur l'épaule de ta main libre avant de répondre à sa question. "Non, j'ai réussi à avoir un jour de repos supplémentaire cette semaine, on s'est enfin rendu compte que je bossais un peu trop." Un léger rire, un peu gamin, quitte tes lèvres, il s'agit cependant de la vérité, non pas qu'être éloigné de la station te dérange. Tu adores ton boulot et tu ne tiens pas tant que ça à tes jours de repos pour aller te plaindre. "Donc j'en profite pour améliorer mon uppercut, ce genre de choses..." Tu fais un signe de tête vers le punching-ball qui tremble toujours légèrement, signe de tous les mauvais traitements que tu viens de lui infliger. "Et toi comment ça va? J'ai bien remarqué que tu avais gagné en popularité par ici. Tu crois que tu pourras me faire de la place pour ton prochain cours... si tu peux hein, je ne veux pas brusquer tes fans." Tu fais exprès de le taquiner, mais il faudrait ne pas être aveugle pour ne pas remarquer Vitto, et ne pas avoir vu que ses cours son principalement suivis par des femmes. Et tu es ce genre d'amis, oh que oui.
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Message(#)(edge) bright enough to shine EmptyMar 1 Oct 2019 - 8:02

Elles étaient devenues rares, les occasions pour Vittorio de profiter des locaux d’Hibiscus pour son plaisir personnel : le temps qu’il ne passait pas ici il le passait à réviser d’arrache-pied pour rattraper en aussi peu de temps que possible les connaissances que son diplôme italien ne lui avaient pas permis d’acquérir, et le temps qu’il passait à la salle de sport le napolitain l’utilisait à dispenser les cours nécessaires au paiement de son loyer. Là subsistait sans doute la raison principale pour laquelle Vitto ne s’agaçait pas de partager l’appartement de Bayside avec un courant d’air – tant qu’elle continuait de payer sa part de loyer, sa colocataire pouvait bien être aussi absente qu’elle le désirait, au fond. Lui pouvait déambuler nu à sa guise, prendre toute la place dans le frigo et même laisser Brusco dormir sur le lit (mais si quiconque posait la question, il soutiendrait bec et ongles avoir totale autorité sur cet animal et ne pas le laisser semer ses poils gris partout). La petite leçon de vie dispensée à Freddie avait donc en tout cas le mérite de permettre à Vittorio de redevenir momentanément un utilisateur des équipements sportifs d’Hibiscus plutôt que l’un de leurs gardiens ou ambassadeurs – Donnie ne pourrait rien lui reprocher. Et dieu sait que le propriétaire des lieux ne perdait jamais une occasion de bougonner. Pas du genre à se rusher, l’italien avait profité de la présence de Edge pour le saluer et échanger quelques mots avec lui ; Les habitués des lieux n’étaient pas tous d’une amabilité folle, Vitto en trouvait même un ou deux franchement peu sympathiques, mais Price appartenait à la catégorie de ceux qu’il appréciait croiser ici et là. Lui rendant son accolade, le bonhomme s’était fendu d’un « Non, j'ai réussi à avoir un jour de repos supplémentaire cette semaine, on s'est enfin rendu compte que je bossais un peu trop. » amusé pour répondre à sa question, avant d’ajouter d’un ton plus sérieux « Donc j'en profite pour améliorer mon uppercut, ce genre de choses ... » qui avait suffi à satisfaire Vittorio, estimant que l’on ne finissait de toute manière jamais totalement de s’améliorer. Ce qui était très bon pouvait toujours devenir parfait, et ce qui n’était pas entretenu finissait toujours par rouiller un jour ou l’autre. « J’ai vu que tu étais en pleine concentration, oui. » Bien que dit sur le ton de la légèreté, il ne s’agissait en rien d’un reproche – au contraire. « Et toi comment ça va ? » Posant son sac à dos sur un espace libre du banc qui longeait le mur, l’italien avait relevé les yeux vers son interlocuteur au moment où celui-ci ajoutait « J'ai bien remarqué que tu avais gagné en popularité par ici. Tu crois que tu pourras me faire de la place pour ton prochain cours ... si tu peux hein, je ne veux pas brusquer tes fans. » Roulant des yeux de manière exagérée, Vitto avait enfilé ses sous-gants et passé un pouce habitué sur la cicatrice qui zébrait la paume de sa main droite avant de reporter son attention sur Edge. « Ah. Ah. » Mais pouvait-il reprocher la plaisanterie ? Assurément pas, elle était légitime. « C’est toi qui risquerait d’être brusqué, le legging-brassière est devenu l’uniforme officiel du cours de self-defense, je ne tolère plus rien d’autre. Toujours intéressé ? » Beauferie de la remarque mise à part, l’italien se désolait néanmoins que cet accoutrement soit effectivement devenu la norme : pas parce que la vue lui déplaisait – il restait un homme en pleine possession de ses capacités visuelles – mais parce que les élèves les plus dissipées passaient dès lors plus de temps à admirer leur reflet dans le miroir de la salle qu’à se concentrer sur ce qu’elles faisaient. Et comme on l’avait vu, l’italien dépréciait beaucoup l’amateurisme. « Enfin, c'est le prix à payer pour que Donnie me laisse gérer les entraînements individuels comme j'ai envie. » Et donc renvoyer chez lui comme un malpropre Freddie et son ego d'adolescent capricieux. Il y avait des leçons qui ne se dispensaient pas sur le ring, particulièrement en terme d'humilité. « Puis j'ai cru comprendre que tu étais plus en recherche d'adversaires que de professeur, ces derniers temps ... » Mais ça, ce n'était la faute de personne si ce n'était du fait qu'à traîner à longueur de journées ici, les habitués des lieux se retrouvaient pris au milieu d'un microcosme au sein duquel aléas et habitudes étaient passés sous une loupe grossissante. Et d'Edge on disait que les poings le démangeaient et qu'il ne venait plus là dans l'unique but de tâter du sac de frappe.
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Message(#)(edge) bright enough to shine EmptyMar 15 Oct 2019 - 23:17


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crédit/ tumblr ✰ w/ @vittorio giovinazzo
Tu passes assez de temps ici pour connaître tous les membres et tous les coach sportifs et pour certains, c'est un problème. Pas pour toi, définitivement pas pour toi, si tu pouvais dormir ici et trouver un endroit pour garder tes bières au frais, tu le ferais sans aucune hésitation et alors là, pluss question de quitter cet endroit. Oui, il y a certainement mieux comme endroit pour vivre et pour évoluer mais depuis le temps que tu fréquentes l'Hibiscus Sport, tu t'y sens comme chez-toi et ce n'est pas un sentiment que tu remets en question. Il y a très probablement des gens qui rentrent tout simplement chez eux après le boulot ou qui mènent des vies beaucoup plus équilibrées que la tienne, ou qui viennent ici, se contentent de faire leur session et de rentrer.
Pas toi, c'est plus qu'une question d'entraînement ou de gagner en masse musculaire ou faire de la cardio, non, c'est ici que tu te défoules, c'est comme ça que tu peux appuyer sur le bouton pause et que tu peux repartir à zéro dans un sens. Si tu n'avais pas cette salle de sport et que tu ne pouvais pas laisser parler tes poings sur les sacs de sables, tu ne te sentirais pas bien, c'est certain. Il n'y a pas mieux pour passer à autre chose, c'est libérateur et en plus, cela te permet de voir quelques visages familiers, comme celui de Vittorio et tu ne peux pas empêcher le rire qui quitte tes lèvres tandis qu'il évoque un aspect particulier de son boulot. Tu n'aurais pas fait de remarques à ce sujet, le charrier sur ses élèves ? Oui, c'est typiquement toi, le reste, tu ne t'en soucies pas. "Hmmm... Tu veux une réponse honnête ou tu préfères que je te mente ? ... Je vais garder tout commentaire pour moi et je les partagerais dans un autre contexte." Autour d'une bière par exemple, ou alors une assiette bien remplie c'est également une bonne idée, tu fais une petite note mentale de lui proposer de se retrouver dans un autre endroit plus tard.
Pour l'heure, tu préfères te concentrer sur le reste des paroles de Vittorio, ton sourire grandissant de secondes en secondes. Toi ? À la recherche de nouveaux adversaires ? Oui, peut-être un peu. Pour ta défense, ce n'est pas toi qui as eu l'idée de ton dernier combat, on est venu te chercher et tu t'es contenté d'accepter. Et de gagner. Oui, c'est ça que les gens devraient raconter, que tu perds très rarement. Tu as quelques défaites à ton compteur, mais pas assez pour te décourager ou pour réduire la taille de ton ego... "Qui est parti te raconter ça... C'est ça la réputation que je me tape ? Celle du type qui veut taper sur tout le monde, il y a pire, mais... Il y a mieux." Il y a mieux oui, vous le savez tous les deux et pourtant, tu as toujours un sourire sur le visage tandis que tu essayes de te plaindre. Tu essayes vraiment de paraître désolé pour ta propre personne et pourtant ce n'est pas le cas, tu peux déjà entendre les remarques de Vittorio arriver. "Je suis un peu sur la touche en ce moment, enfin je devrais d'après mon médecin, mon dernier combat était beau à voir pourtant, t'aurais dû être là, t'aurais pu apprendre quelque chose." Ou pas, Vittorio se débrouille plutôt bien dans sa discipline, il faut bien l'admettre, tu te doutes bien que personne ne lui aurait proposé un boulot ici s'il n'était pas un minimum doué; chose qu'on t'a également proposée, et tu aurais probablement accepté si tu n'avais pas ton propre boulot et à temps plein, tu aurais accepté sans aucune hésitation. Tu donnes déjà des conseils de temps à autre à quelques membres, et ce, sans qu'on te paye ou même qu'on te le demande ... Si tu avais plus de temps libre, tu te joindrais à l'équipe et tu pourrais voir Vittorio plus souvent.
"Mais ouais sinon, en dehors des cours, tu n'as jamais considéré l'aspect un peu plus compétitif du sport que tu enseignes ...?" Tu poses la question plus par curiosité qu'autre chose, imaginant déjà l'italien sur le ring. Et peut-être que oui, les remarques à ton sujet sont fondés, tu cherches toujours des nouveaux adversaires.
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Message(#)(edge) bright enough to shine EmptyLun 11 Nov 2019 - 16:15

Sa véritable nature n’était pas à la pédagogie, Vittorio ne s’en était jamais caché. Il faisait son boulot avec sérieux et rigueur parce qu’il se refusait à la demi-mesure et ne supportait pas l'à peu près, mais sa licence d’entraîneur n’avait jamais été autre chose qu’un plan B – voir un plan C ou D – et il aurait préféré qu’elle le reste. Mais la vie, les aléas et les mauvaises surprises. Chaque fois qu’il perdait patience et sentait qu’il arrivait au bout de ce qu’il se pensait capable de prendre sur lui, il se souvenait la position désagréable dans laquelle il se trouvait à son arrivée sur le caillou australien trois ans plus tôt, et le travail ingrat que représentait à ses yeux le fait de servir d'assistant à une ex-starlette nationale. Il aurait préféré arpenter les couloirs d’un palais de justice, certes, mais il préférait aussi largement grimper sur un ring que courir porter des robes au pressing … Tout n’était toujours qu’une question de perspective. Un peu comme pour ce qui était de se faire un avis sur la présence régulière – pour ne pas dire l’omniprésence – d’Edge dans les locaux, allant du trop-plein d’énergie à un véritable besoin latent d’en découdre … Et au fond peu importe où se situait la vérité, elle n’appartenait qu’au concerné. « Qui est parti te raconter ça ... C'est ça la réputation que je me tape ? Celle du type qui veut taper sur tout le monde, il y a pire, mais ... Il y a mieux. » Levant les mains comme pour se désolidariser de tous les bruits de couloir qui pourraient avoir éventuellement circulé à ce sujet durant les dernières semaines, l’italien notait quand même que Price semblait beaucoup moins désolé de la situation que ne le laissait supposer sa réponse. « Du moment que tu ne casses le nez de personne sans consentement. » Consentement à la notion ici toute relative, bien entendue, mais après tout lorsque l’on faisait sciemment le choix de monter sur le ring face à quelqu’un qui en voulait, on savait à quoi on s’exposait. « Je suis un peu sur la touche en ce moment, » avait en tout cas repris le concerné « enfin je devrais d'après mon médecin, mon dernier combat était beau à voir pourtant, t'aurais dû être là, t'aurais pu apprendre quelque chose. » La pique maitrisée arrachant au concerné un sourire narquois en guise de réponse, il ne doutait pas que le combat en question devait avoir été un succès pour Edge – sans quoi il ne s’en vanterait pas, on se vantait rarement de ses échecs – mais tendait à ne pas prêter trop d’intérêt à cette facette-là d’Hibiscus, animé par un brin de méfiance qui remontait à plus loin que ce qu’il expérimentait du sport depuis qu’il travaillait ici. Moins discrètement qu’il ne l’aurait pensé néanmoins, si l’on en jugeait par la manière dont Price avait bifurqué dans son propos pour questionner l’air de rien « Mais ouais sinon, en dehors des cours, tu n'as jamais considéré l'aspect un peu plus compétitif du sport que tu enseignes ... ? » S’asseyant sur l’un des bancs derrière eux pour changer de chaussures, celles qu’il utilisait pour dispenser ses cours n’étant pas les mêmes que celles qu’il réservait à ses propres entraînements, il avait relevé les yeux vers Edge et questionné « Qui a dit que je ne m’étais jamais essayé à la compétition ? » avec un sourire entendu. Serrant ses lacets d’un coup de sec, il avait changé de pied avant de reprendre « J’ai été semi-pro pendant quelques années. J’avais un entraîneur qui savait y faire. » Pour entraîner, mais surtout pour canaliser les têtes brûlées dans son genre et tenter de leur mettre quelque chose dans le crâne. « Mais la fédération n’était pas aussi clean que par chez vous … et puis je n’avais pas fait des études pour gagner ma vie sur un ring au bout du compte. » Haussant les épaules comme pour signaler qu'Edge devrait se contenter de cette vague explication, l’italien s’était remis debout d’un bond assuré. « Pour un peu je te soupçonnerais de vouloir faire de moi le prochain à qui tu espères mettre une dérouillée. C’est ton médecin qui apprécierait. » Vaste programme, s’il en était.
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Message(#)(edge) bright enough to shine EmptyLun 18 Nov 2019 - 15:04


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crédit/ tumblr ✰ w/ @vittorio giovinazzo
"Pfff le nez ... Ça c'est seulement si je suis de bonne humeur." Que tu répliques de manière quasiment immédiate, signe que oui, tous les combats qui ont lieu au sein du centre sportif sont plus que réglementés et plus que légaux. Pas d'écart de conduite ici, ils ne sont pas autorisés du tout et des membres aussi expérimentés que toi peuvent côtoyer des petits nouveaux et leur donner des conseils. Un très bon environnement pour toi, surtout quand on connait ton passif et que l'on sait que tu n'as pas toujours boxé dans les meilleures conditions. Dans ta jeunesse, et surtout au moment où tu as découvert ce sport, tu te moquais bien des règles et la seule chose importante pour toi était de cogner, et trouver quelque chose à frapper histoire de te défouler et de passer à autre chose, autant sur le plan physique que sur le plan métaphorique. Ce temps-là semble bien révolu au final et on pourrait presque dire que tu as gagné en maturité, presque.
Ce que tu viens chercher avant tout ici, en passant les portes de cette salle de sport, c'est plus que tes heures de sport hebdomadaire, ce sont des gens qui partagent la même passion que toi, qui sont là pour apprendre ou tout simplement pour oublier leurs problèmes. Les problèmes justement, il est très facile de les laisser au vestiaire que ce soit pour une dizaine de minutes ou des heures. Et bien entendu, apprécier la compagnie des autres membres, c'est bien pour cela que tu es allé taquiner Vittorio à la fin de son cours, et bien pour cela encore que tu hausses un sourcil, intéressé, tandis qu'il te répond et t'informe que si, il en a fait de la compétition. Ça ne te surprend qu'à moitié pour être franc, il se débrouille assez bien pour remporter quelques combats et il faut définitivement que vous montiez sur les ring, rien que tous les deux, un de ces jours.
Tu t'installes sur le banc à côté de lui pour prendre une longue gorgée de ta bouteille d'eau et enfin répondre. "Hmm... T'aurait pas du arrêter, je veux dire, donner des cours et tout c'est bien, mais qu'on se le dise, rien ne bat la seconde où tu as compris que tu as gagné un combat et que ton adversaire ne peut pas se relever..." Tu décris la sensation avec un autre type de sourire sur le visage, certain que le jeune homme assis à côté de toi verra exactement où tu veux en venir, surtout s'il a déjà participé à quelques compétitions lui-même. Et Ariel peut se moquer de toi autant qu'elle veut, affirmer que c'est juste ton ego super mal placé qui fait rage sur le ring de boxe les trois quarts du temps, ce n'est pas simplement ça qui te permet de gagner plus souvent que la moyenne ou qui fait que tu n'es pas capable d'accepter une défaite, aussi petite et ridicule soit-il. Pas que ça en tout cas. "... Absolument rien, mais ce n'est que mon avis..." Tu termines ta phrase avec un léger sourire sur le visage, sourire qui se transforme bientôt en un rire car les mots que prononces Vittorio tu les as déjà entendu.
Peut-être que tu cherches, un peu impatiemment, ton prochain partenaire pour ton prochain match. "Et ouais, j'essaye de faire remonter tout le monde sur le ring en ce moment, toi, ma meilleure amie... Mais tout le monde se fait un peu trop vieux donc bon..." En tout cas, c'est l'excuse qu'Ariel t'a donné au moment où elle a arrêté de te suivre devant un punching ball, car elle était prête à passer à autre chose et occuper son temps libre d'une meilleure façon. Tu te demande si tout aussi un jour, tu auras une épiphanie et tu trouveras autre chose pour t'occuper après le boulot. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas près d'arriver pour le moment. "Je vais finir par être tout seul, c'est triste... Ce qui fait donc encore plus de bonnes raisons pour que tu te remettes à la compétition." Ce qui n'est pas très négociable à en juger par ton ton. "Ou au moins que tu me laisses en juger par moi-même et que tu me laisses te mettre une raclée... En toute amitié bien entendu."
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Message(#)(edge) bright enough to shine EmptyMar 3 Déc 2019 - 19:56

Il y repensait parfois, à ce qu’aurait été sa vie s’il avait choisi de s’adonner définitivement à sa passion pour la boxe, au point d’en abandonner ses aspirations de grandes études et de réussite sociale – laquelle se mesurait, à ses yeux, au nombre posé devant le « k » de son salaire annuel. Il y repensait d’autant plus depuis qu’il était coincé ici, sur ce caillou de malheur au milieu de l’océan Pacifique, avec parfois l’impression (non, la certitude) que s’il avait suivi une autre voie professionnelle ni Nino ni lui n’auraient été dans un tel pétrin. Pourtant il le savait bien Vitto, que s’il n’avait jamais quitté Naples il n’aurait pas mieux empêché Nino de sombrer dans la délinquance, parce qu’il y aurait peut-être sombré lui aussi, baigné dans un quotidien misérable et un horizon perpétuellement bouché par le toit des immeubles délabrés de Scampia. Nul besoin dans cette réalité parallèle de la plume assassine de Gaïa pour mettre le feu aux poudres, et Vince n’aurait peut-être pas été le seul dont la place au cimetière était déjà réservée. Alors à l’heure des choix supposés influencer la suite de sa vie Vittorio avait choisi le pragmatisme, relégué les gants de boxe au rang de passe-temps, rangé les médailles et les lauriers au fin fond d’une boite à souvenirs, et préféré la réussite académique au sein de laquelle personne n’avait besoin de savoir de quelle flaque de boue il était venu au monde. Et lorsqu’Edge avait affirmé « Hmm ... T'aurait pas dû arrêter, » avec ce qui sonnait comme une véritable certitude, l’italien s’était contenté d’un sourire silencieux et de réflexions qu’il avait préféré garder pour lui, laissant l’australien aller au bout de sa pensée sans l’interrompre. « Je veux dire, donner des cours et tout c'est bien, mais qu'on se le dise, rien ne bat la seconde où tu as compris que tu as gagné un combat et que ton adversaire ne peut pas se relever ... Absolument rien, mais ce n'est que mon avis ... » Comme si son corps se souvenait de la sensation plus précisément que lui, Vitto avait senti un brin de chair de poule lui glisser le long des bras. Edge avait raison ; Bien sûr qu’il avait raison. La sensation n’avait pas d’égale, et ivre de fierté l’italien l’avait déjà été, peu importe que le vieux lui reproche ensuite de laisser trop de place à son ego. « Mais la satisfaction ne paie pas mes factures. Les cours, si. » avait-il alors simplement fait remarquer, sans contredire Edge mais sans oser se mouiller totalement pour ses propres intuitions. Il voyait de toute façon clair dans les intentions du bonhomme, et dans la manière détournée dont il essayait de se dégoter un nouvel adversaire, ratissant en cercles de plus en plus larges et admettant sans chercher à s’en cacher plus longtemps « Et ouais, j'essaye de faire remonter tout le monde sur le ring en ce moment, toi, ma meilleure amie ... Mais tout le monde se fait un peu trop vieux donc bon ... » Roulant ostensiblement des yeux, le tatoué avait affiché un rictus moqueur « Ça en revanche, c’est la pire excuse que j’ai jamais entendu. Enfin, sauf si la meilleure amie en question a passé les soixante ans, je juge pas. » Et si l’espace d’un instant, s’imaginer la concernée comme une retraitée aux cheveux argentés et avec qui Edge partagerait d’autres passions telles que le scrabble et le scrapbooking l’avait amusé, reste qu’il en doutait. « Je vais finir par être tout seul, c'est triste ... Ce qui fait donc encore plus de bonnes raisons pour que tu te remettes à la compétition. Ou au moins que tu me laisses en juger par moi-même et que tu me laisses te mettre une raclée ... En toute amitié bien entendu. » Bien entendu. Quittant le banc pour se remettre debout, il avait frotté ses mains strappées l’une contre l’autre avec habitude, en reposé les yeux sur son compère « Tu me laisses quand même m’échauffer avant ? » Autrement dit il y aurait peut-être moyen de s’arranger ensuite. « Et non, apprendre à des minettes en legging à coller leur talon dans les parties d’un potentiel agresseur, c’est pas ce que j’appelle un échauffement. » Ayant fait glisser son sac sous le banc du bout de son pied après en avoir extirpé ses gants et son elastiband, il avait pris la direction des tapis sans s’étonner de voir Edge lui emboiter le pas. Et entreprenant de réveiller ses muscles supérieurs il avait questionné « C’est quoi ta motivation à boxer ? » sur le ton de la conversation. « Quand tu montes sur un ring, pourquoi tu le fais ? »
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Message(#)(edge) bright enough to shine EmptyLun 9 Déc 2019 - 19:41


≈ ≈ ≈
{bright enough to shine}
crédit/ tumblr ✰ w/ @vittorio giovinazzo
"Si ton seul argument c'est que tu dois payer tes factures, le problème est ailleurs, tu penses un peu trop comme un adulte... Et qu'on se le dise, ce n'est jamais fun." Que tu répliques automatiquement, ton regard croisant celui du brun. Et puis, te retiens-tu d'ajouter, le domaine de la boxe professionnel est assez lucratif, comme tout sport de haut niveau. Certes, cela implique beaucoup de sacrifices, des heures et des heures d'entrainement par exemple, de nombreuses nuits blanches, et de nombreux allers-retours à l'hôpital avec de très lourdes conséquences parfois. Tu le sais car pendant un bref moment tu y as sérieusement songé, avant de te raviser et de te dire que tu pouvais te rendre utile de meilleures façons. Sans tes gants à la main mais bien avec un appareil photo bien en place autour du coup et en rejoignant les rangs de la police de Brisbane, donc tout comme Vittorio, tu ne regrettes pas vraiment ta décision au final.
Et puis, tu fréquentes toujours des lieux comme celui-ci et tu fais des combats de manière assez régulière. Pas comme Ariel qui elle a complètement raccroché et a rangé ses gants pour de bon. Tu ne peux t'empêcher de laisser échapper un léger rire en écoutant Vittorio te faire une description plus que faussée d'Ariel, il ne la connait pas, elle passe de moins en moins à la salle de sport, et en général, c'est plus souvent vers les heures de fermeture pour pouvoir passer un peu de temps en ta compagnie et plus vraiment pour s'entrainer. "Oh que non, elle est beaucoup plus jeune que moi, et elle donne un assez bon uppercut, mais promis je dirais à Ariel que tu l'as traitée de mamie, elle viendra te dire bonjour... En personne." Et oui, la brune peut avoir un esprit aussi compétitif que le tient, elle a probablement hérité cela de toi, à force de passer un peu trop de temps en ta compagnie, la preuve étant que tu ne laisses pas une seule seconde de répit au brun et que tu es déjà en train de proposer que vous montiez sur le ring, juste histoire de savoir ce qu'il vaut vraiment. Car le voir donner des cours ou même boxer contre quelqu'un d'autre, ce n'est pas la même chose, cela te donne juste un vague aperçu de ses forces et de ses faiblesses, mais impossible de savoir ce qu'il vaut sans avoir de vrai face à face, sans l'avoir dans ton viseur et prêt à le mettre K.O... De façon amicale bien entendu.
Tu suis donc Vittorio sans broncher, en profitant toi aussi pour faire quelques étirements car il serait bien idiot que tu te fasses mal pour rien. "Bien sûr que oui je te laisse t'échauffer, je suis du genre patient moi... Surtout quand il s'agit de gagner." Que tu annonces en toute simplicité et en restant humble, bien entendu, c'est ta spécialité après tout; tu suis son exemple et ses mouvements la seconde d'après, t'étirant les bras, d'abord le droit, puis le gauche, puis les poignets pour bonne mesure. À la dernière question de Vittorio, tu hausses les épaules, tes yeux sombres se posant sur le ring la seconde d'après. Pourquoi est-ce que tu montes sur ce ring ou le considères comme un endroit quasiment sacré ? ... Probablement car c'est tout ce que tu connais, et c'est le seul endroit où la violence est considére comme normale, où elle est maitrisée, où le chaos peut vraiment trouver sa place... Dans la vie de tous les jours, c'est tout de suite beaucoup plus compliqué. Tu ne dis rien de tout cela, bien entendu, tu te contentes d'un léger sourire en coin et d'un semblant de vérité, ta spécialité en fait. "Excellente question. Au début c'était juste pour arrêter de faire des conneries en cours et ne pas finir en retenue, un de mes prof s'est dit un jour qu'il serait bon de me faire faire de l'exercice donc... Je monte sur le ring plus par habitude qu'autre chose maintenant, et aussi parce que je suis doué." C'est très simple en fait, certains sont doués en mathématique, ou pour de la peinture, toi ce sont tes poings qui ont fait ta fierté pendant des années, et eux encore qui t'ont conduit jusqu'ici... Alors pourquoi prétendre le contraire ? "Ça peut paraitre con ou superficiel, mais franchement, moi, il ne me faut pas plus que ça pour être motivé." Tant pis si cela fait de toi un abruti complet ou quelqu'un d'un peu naïf, tu as toujours fonctionné de manière très simple. "Bon...  t'es prêt ou tu veux que j'aille te chercher une tisane ?"
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Message(#)(edge) bright enough to shine EmptyJeu 16 Jan 2020 - 4:04

Bien sûr que la situation n’était pas idéale, et bien sûr que Vittorio aurait préféré que les choses se passent autrement. Mais difficile de ne pas mettre le doigt dans l’engrenage des regrets si l’on commençait à lister tout ce que l’on faisait par obligation plus que par réelle volonté, et l’italien savait d’avance quelle en serait sa conclusion finale : le problème ce n’était ni cette salle de sport, ni le quotidien qu’il s’était construit ici. Le problème c’était qu’il aurait voulu être ailleurs, n’importe où qui ne soit pas ce maudit caillou australien, et que son esprit de contrariété le poussait à détester ce pays simplement parce que le fait d’y rester ne dépendait pas de sa volonté seule. Face au « Si ton seul argument c'est que tu dois payer tes factures, le problème est ailleurs, tu penses un peu trop comme un adulte ... Et qu'on se le dise, ce n'est jamais fun. » avancé par Edge Vitto s’était donc contenté d’un silence, et d’un sourire qui voulait tout et rien dire à la fois. Il aimait bien le bonhomme, mais pas au point de lui partager des états d’âme qu’il ne partageait avec personne – pas au point de dessiner plus précisément les contours de la place qu’avait occupé la boxe dans ses jeunes années, du vide qu’elle y avait laissé, et surtout du sale qu’il y avait côtoyé. Il ne s’agissait pas simplement de payer ses factures mais de les payer d’un argent propre, et trop de fois déjà ce sport lui avait montré que cela n’était possible qu’un temps, à son grand regret. Embarqué dans une passion à laquelle il donnait des limites assez floues, l’australien semblait ne courir qu’après la recherche de nouveaux adversaires, les habitués se faisant rare et son cercle se tarissant à l’image de cette amie soi-disant trop vieille pour le ring. « Oh que non, elle est beaucoup plus jeune que moi, et elle donne un assez bon uppercut, mais promis je dirais à Ariel que tu l'as traitée de mamie, elle viendra te dire bonjour ... En personne. » Beaucoup plus jeune que lui, mais s’estimant trop vieille pour continuer à manier les gants ? « Si elle se pense trop vieille pour ça alors qu’elle est plus jeune que toi … tu devrais peut-être y voir un message de sa part, hm ? » Sourire narquois en guise de ponctuation, Vitto avait quitté son banc, fait fonctionné dans le vide son cou, ses épaules et ses chevilles pour réveiller ses articulations, et finalement cédé aux avances sportives du brun en invoquant simplement le droit de s’échauffer un peu avant toute chose. « Bien sûr que oui je te laisse t'échauffer, je suis du genre patient moi ... Surtout quand il s'agit de gagner. » Il le trouvait bien sûr de lui, le bonhomme. Comme un chien fou excité à l’idée de frapper fort, bien plus qu’à l’idée de frapper juste. C’est bête, mais quelque part l’italien sentait chez Edge les mécanismes instinctifs que certains entraîneurs entretenaient là où d’autres apprenaient à les gommer pour tendre vers quelque chose d’autre – celui de Vittorio appartenait à cette seconde catégorie, et pour cette raison l’instinct de combat de l’australien l’intriguait autant qu’elle le rendait méfiant. « Excellente question. » que celle de questionner ses motivations. « Au début c'était juste pour arrêter de faire des conneries en cours et ne pas finir en retenue, un de mes prof s'est dit un jour qu'il serait bon de me faire faire de l'exercice donc ... » Una storio piu vecchia del mondo« Je monte sur le ring plus par habitude qu'autre chose maintenant, et aussi parce que je suis doué. Ça peut paraitre con ou superficiel, mais franchement, moi, il ne me faut pas plus que ça pour être motivé. » Ignorant la brûlure qui venait mordre la paume de sa main droite plus souvent qu’il ne le faudrait, ses doigts s’ouvrant et se refermant avec régularité dans une volonté de les délier, il s’était senti l’humeur à partager son point de vue. Au moins une bribe, au moins un détail de ce qui lui passait par la tête. « Ça a toujours été plus qu’un sport … Du moins à mes yeux. Ça va bien au-delà du ring et de ce qui s’y passe. C’est pas juste question d’avoir le meilleur crochet ou de mettre KO … Sinon on passe à côté de l’essentiel. » Mais face à l’air goguenard d'Edge il avait simplement l’impression de passer pour un vieillard qui distillait des conseils tous juste bons à excuser de n’avoir plus les reins suffisamment solides pour monter sur le ring. Peu importe. Le bonhomme s’impatientait et Vittorio pouvait sentir ses jambes fourmiller à l’idée de se frotter à en véritable challenge, comme il n’en rencontrait plus que trop peu. « Bon ...  t'es prêt ou tu veux que j'aille te chercher une tisane ? » Repoussant le punching-ball le plus à sa portée d’un geste machinal, l’italien avait souri d’un air narquois « T’es bien pressé pour quelqu’un qui s’apprête à prendre une taule. » Et lui était bien confiant pour quelqu’un qui n’avait eu comme adversaires de ces derniers mois que des petites nanas simplement soucieuses d’apprendre à coller leur talons dans les parties d’un agresseur, et des têtes brûlées sans aucunes techniques telles que celui qu’il avait renvoyé chez lui séance tenante pour lui donner une leçon d’assiduité. Affaire à suivre, en somme.
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