Au feu les pompiers, le sapin qui brûle @Kane Williamson & Hadès Thompson Les fêtes de fin d'année étaient une période importante pour beaucoup de monde. C'était l'occasion de se retrouver en famille, ou entre amis, parfois même de revoir des gens qu'on n'avait pas vu depuis longtemps. Partager un repas ensemble autour d'une même table, s'offrir des cadeaux, partager un bon moment tous ensemble, tous simplement. Pourtant, il existait certaines catégories de métier qui ne fêtaient pas Noël comme tout le monde. Comme les pompiers, par exemple. Si certains avaient la chance de pouvoir retourner auprès de leurs proches durant cette période, l'autre partie la passait à la caserne. Histoire d'avoir toujours du monde à pouvoir répondre à un appel urgent. Il pouvait arriver tout et n'importe quoi : un accident de la route, un problème avec une personne ivre, une mauvaise chute ... Bref, autant de raisons qui pouvait faire qu'on avait toujours besoin d'eux, peu importe le moment de l'année. C'est comme ça qu'Hadès s'était retrouvé à travailler à la caserne le jour de Noël. Il venait à peine d'arriver depuis un ou deux mois, et passait donc son premier noël à la caserne, avec les collègues. Pas que ça le dérangeait particulièrement, c'était surtout Camille, sa petite-amie, qui avait un peu râlé au début. D'un côté, il la comprenait. Ça faisait 9 mois qu'ils étaient ensemble, et cette année aurait été leur premier noël tout les deux, en temps que couple. Elle avait donc espéré pouvoir passer l’événement avec lui, mais force était de constater qu'elle n'avait pas eu gain de cause. Mais elle n'avait pas boudé longtemps. Après tout, Hadès venait d'arriver à la caserne, il n'allait pas commencer à faire son difficile à peine commencé. Elle avait accepté, bien qu'à contre cœur, qu'il ne serait pas présent ce jour-là. Ce serait pour une prochaine fois. Puis, ça ne les empêchait pas de rattraper ça un peu plus tard d'une façon ou d'une autre.
La dernière intervention qu'il venait d'effectuer était presque miraculeuse. En ce sens qu'il y avait eu plus de peur que de mal pour les victimes. C'était l'accident bête, une situation qui aurait pu être évitée. Un groupe de jeunes, qui avaient décidé de commencer à picoler avant de rejoindre d'autres personnes à une soirée. Sauf que le chauffeur, le seul détenteur du permis de surcroît, avait bu légèrement plus que prévu. Par fierté, il avait refusé que le groupe prenne un taxi pour se rendre à la soirée, et les autres l'avaient suivi. L'accident n'avait pas loupé : l'alcool consommé, ajouté à la fatigue d'avoir déjà fait la fête la veille et d'avoir peu dormi, avait fait somnolé le jeune homme. Il avait perdu le contrôle du véhicule, et avait percuté de plein fouet le terre-plein central de l'autoroute, avant que le véhicule ne fasse un roulé-boulé sur la route. Si les passagers à l'arrière avaient eu de la chance et n'avaient eu que quelques égratignures, le conducteur et le passager avant avaient dût être emmené à l’hôpital pour quelques blessures plus importantes. Au vu de l'accident, tous avaient eu de la chance de s'en sortir avec si peu. Il fallait croire que le jour de Noël leur avait porté chance, si on pouvait dire.
Le camion venait ainsi de quitter le parking des urgences de l’hôpital, et retournait en direction de la caserne. Il était aux alentours des 18 heures. Si tout se passait bien, ils auraient du temps pour préparer un repas amélioré à la caserne. Ils avaient acheté tous les ingrédients nécessaires aux préparatifs la veille, histoire de tout pouvoir préparer sur place, pour une question de simplicité. Une fois de retour à la caserne, Hadès avait aidé son équipe pour le rangement du camion et les autres détails à régler, puis il s'était dirigé vers la cuisine. Certains collègues s'affairaient déjà à la tâche, mais ils n'avaient pas été contre un peu d'aide supplémentaire, alors que les autres collègues présents préparaient la salle de repas pour l'occasion. Histoire de rendre le tout un peu plus festif. Vers 19 heures, les toasts et les entrées avaient été servis pendant que le plat continuait doucement sa cuisson.
Comme il n'y avait plus besoin de sa présence en cuisine, Hadès avait rejoint ses collègues dans la salle de repas, où il s'était installé auprès d'eux. La dernière équipe encore en intervention arrivait pile à ce moment, et tout le monde avait trinqué. À l'eau, bien évidemment. Puis les discussions avaient doucement commencé. L'Australien avait donc naturellement engagé la conversation avec son voisin de table, Kane.
Le RP prend place le 24 décembre 2011 à Brisbane. Kane a 23 ans. Il est ambulancier depuis 3 ans.
Y’a toujours deux rounds de Noël chez moi. Chez mes parents. Parce que chez moi, je fais pas Noël. J’habite en coloc et j’ai pas envie de faire venir qui que ce soit de ma famille dans ce todis. Non. C’est pas si nul comme endroit mais on est pas les mecs les plus propres de la terre donc ouais, ça craint un peu si on regarde de près. Je sais que mes parents se focalisent trop sur la propreté et j’ai eu droit à plein de remarques les quelques fois où ils sont venus chez moi. Du coup… Je ne leur offre plus d’occasions de venir. Chez moi c’est chez moi, chez eux, c’est chez moi aussi. J’avoue je passe encore beaucoup de temps chez mes parents. La bouffe est bonne et gratuite. Je fais aussi mes lessives (ma mère hahaha, pas de ma faute, ça lui fait plaisir apparemment, alors je la laisse faire). Je crois que je lui fais surtout pitié à être célibataire depuis plus de deux ans. Mais elle sait pas ma vie secrète… Non joke. J’ai pas de vie secrète. Je suis le mec le plus awkward et j’arrive pas à draguer. Mais ça va, ça me dérange pas. C’est cool d’avoir tout son temps pour soit. Diana m’avait bouffé le mien trop longtemps pour me laisser comme un rien alors, je garde tout mon temps pour moi et rien que pour moi. Et pour le boulot aussi. Comme ce soir. Entre deux interventions on mange un repas amélioré. Y’a Howard, le meilleur cuisinier de la caserne, qui a été désigné aux fourneaux. Il nous a concocté un truc aux petits oignons. Il s’occupe aussi des coups de fil et tout ce qui est lié à la caserne aujourd’hui. Comme ça il a pu garder un oeil sur le feu pendant que toute ses merveilleuses recettes ont pris forme. Vraiment ça me dérange pas de passer Noël à la caserne. Je me sens bien ici et je sais que je verrai toute ma famille demain. Apparemment y’a besoin d’aide supplémentaire en cuisine mais… C’est vraiment pas mon truc faire la cuisine. Alors je laisse les autre faire parce qu’ils sont déjà beaucoup et moi je suis occupé à scroller facebook.
Au jus de fruit, on commence doucement les festivités avec les premiers amuses bouches alors que tout le monde est dans les prémices. Je me suis installé à table et y’a Hadès à côté de moi.
« La journée s'est bien passée ? »
J’hoche la tête. Je suis pas du genre à dire quand ça va pas parce que je le connais pas encore vraiment le gars en plus. Déjà que j’ose pas le dire à mes amis proches donc il n’aura pas la véritable réponse. Même si ça va. Je vais bien aujourd’hui.
« Ouais, nickel. J’ai trop hâte de goûter les lasagnes de Howard. Ils en parlent tous tout le temps et j’ai cru que c’était une légende urbaine. »
Parce que j’ai pas encore eu l’occasion d’en avoir dans mon assiette depuis que je suis à la caserne ces trois dernières années. A chaque fois qu’il les faisait j’étais off ou je revenais d’intervention et y’en avait déjà plus.
« Et toi ? Comment ça va ? »
Retourner les questions c’est pas un truc qui me vient naturellement mais j’y pense quand même. Je le fais. Parce que j’aime pas que les gens pensent que je veux parler que de moi.
« Comment tu te sens à la caserne ? Pas encore envie de partir en courant ? »
Je souris en disant ça et je chope un petit four qui est dans une assiette pas loin de moi.
Au feu les pompiers, le sapin qui brûle @Kane Williamson & Hadès Thompson C'était le côté pratique d'avoir des grands-parents dans la restauration. Ils lui avaient appris à cuisiner depuis qu'il était petit. Du moins, depuis que sa mère s'était faite à l'idée de le laisser s'approcher du four et de la gazinière sans crainte qu'il lui arrive un malheur. Comme son père était souvent absent à cause de son métier, que sa mère rentrait parfois tard après sa journée de boulot, et qu'il n'avait ni grand frère ni grande sœur pour s'en occuper, il avait bien fallu qu'il s'y colle assez rapidement. Du coup, ça ne l'avait pas déranger de proposer son aide ponctuelle en cuisine pour ce soir. Avec les interventions, c'est le mieux qu'il avait pu proposer de toute façon.
« Ouais, nickel. J’ai trop hâte de goûter les lasagnes de Howard. Ils en parlent tous tout le temps et j’ai cru que c’était une légende urbaine. »
Hadès avait eu un sourire amusé à cette remarque. Lui aussi en avait beaucoup entendu parlé, sans jamais avoir la chance d'y goûter. Pas là depuis assez longtemps pour avoir eu l'occasion, sans doute. C'était l'époque bénite où il n'avait pas encore eu l'intoxication alimentaire qui le rendrait végétarien, alors il allait pouvoir en profiter.
« Je vois ce que tu veux dire. Il parait que c'est une tuerie. Et rien qu'à l'odeur en cuisine, ça promet d'être quelque chose. »
Ce serait l'occasion de voir si la rumeur était fondée, bien qu'à priori, il n'en doutait pas. C'étaient les aléas de la vie de pompier, on n'était pas toujours dans le même groupe d'intervention, et on pouvait être appelé n'importe quand. Alors quand Howard faisait à manger, soit on était assez chanceux pour en profiter, soit on n'en voyait pas la couleur. C'était quitte ou double.
« Et toi ? Comment ça va ? »
Un peu triste de ne pas pouvoir passer son premier noël avec sa petite amie, mais ce n'est pas la réponse qu'il donnerait. Parce qu'à part ça, il allait bien. Ce n'était pas ça qui allait gâcher sa vie. Il n'était pas du genre à parler de ce qu'il ressentait comme ça, encore moins quand il allait mal. Puis il connaissait à peine Kane pour le moment. Pas qu'il le pensait méchant ou autre, juste qu'ils devaient encore apprendre à se connaître.
« Ça va aussi. Je m'attendais à ce que ce soit pire, mais c'est plutôt calme. Il faut croire que Noël fait des miracles et rend les gens plus raisonnables. »
Ce qu'on pouvait plus communément appeler la magie de Noël. Ou alors c'était juste une illusion, et les ennuis commenceraient à partir de minuit. Comme dans les contes de fées qui commencent un peu trop bien. Il ne savait pas ce que cet horaire avait de si particuliers pour attirer autant les emmerdes, mais il avait l'impression que c'était souvent dans ses eaux-là que les accidents avaient tendance à s'accumuler. Ou alors, encore une fois, c'était juste qu'il n'était pas là depuis assez longtemps pour constater que ça n'avait rien à voir. C'était une possibilité.
« Comment tu te sens à la caserne ? Pas encore envie de partir en courant ? »
Un sourire amusé avait pris place sur ses lèvres à l'entente de la seconde question. C'est vrai que, à simplement 18 ans, il commençait tout juste dans la vie active, et que même s'il était tombé amoureux du métier lors du stage qu'il avait fait avec son oncle, il aurait très bien pu regretter ce choix par la suite une fois à l'intérieur. Parfois, la réalité du métier n'était pas celle qu'on imaginait, ou qu'on avait cru voir. Mais non, pour le moment, il n'avait pas envie de fuir la caserne. Au contraire, il adorait ce qu'il faisait.
« Pas encore non. Ça bouge tout le temps, on fait jamais la même chose, c'est chouette. Y a pas le temps de s'ennuyer. »
Et c'est ça qui lui plaisait. Il ne se voyait pas assis derrière un bureau, ou enfermé dans un endroit à toujours faire la même chose. Peut - être que, d'ici quelques années, il changerait d'avis, il ne savait pas, mais au moins il se disait qu'il avait la chance de faire quelque chose qui lui plaisait. Il savait que ce n'était pas le cas pour certaines personnes qui faisaient un choix par défaut, alors il profitait de cette opportunité.
Le RP prend place le 24 décembre 2011 à Brisbane. Kane a 23 ans. Il est ambulancier depuis 3 ans.
« Je vois ce que tu veux dire. Il parait que c'est une tuerie. Et rien qu'à l'odeur en cuisine, ça promet d'être quelque chose. » La réputation des lasagnes d’Howard sont déjà venues jusqu’aux oreilles de Hadès. Vraiment. Une institution le truc. On est tous sous le charme. Enfin, moi ils ont juste mis la barre très haute. J’ai de grandes attentes. J’espère qu’il est si doué qu’il le dit. Je suis trop nul à cacher mes émotions. Si j’aime pas ça va se voir sur ma tête et je vais tout faire pour esquiver de donner mon avis. « Ça va aussi. Je m'attendais à ce que ce soit pire, mais c'est plutôt calme. Il faut croire que Noël fait des miracles et rend les gens plus raisonnables. »
« Parle pas trop vite. C’est que le début de la soirée. »
Il est même pas minuit encore. Y’a encore tout un monde à venir. Mais il est optimiste. J’aime beaucoup ça chez lui. Moi aussi je veux une soirée de Noël tranquille. Pas seulement pour moi, mais pour toute la ville. Ca veut dire que personne n’est en détresse d’une quelconque façon qu’il soit et ça, j’aime. « Pas encore non. Ça bouge tout le temps, on fait jamais la même chose, c'est chouette. Y a pas le temps de s'ennuyer. » Ah ça c’est clair. On s’ennuie jamais dans le coin. Même quand on est pas en intervention y’a de quoi faire tout le temps. Ou du moins, moi je me trouve toujours un truc à faire. C’est vrai des fois ça n’a rien à voir avec le boulot, parce qu’on a aussi le droit de faire des trucs personne quand tout le boulot ici est fait. J’hoche juste la tête pour toute réponse. Content qu’il se sente bien « Ça fait longtemps que tu es ici ? » Il a l’air plus à l’aise que moi à retourner les questions.
« Ca fait trois ans que je suis ambulancier ici. Je commence à être bien habitué au lieu et aux gens. »
Et j’aime beaucoup ça. Je me sens à l’aise maintenant. Au début c’était pas évident car c’est pas un boulot de tout repos. On a des responsabilités et c’est pas toujours évident à gérer. Mais j’ai eu un bon chef et un bon coéquipier qui m’ont formé comme des pro.
« J’ai pas envie de partir en courant non plus. »
Je me fais rire de cette remarque. Je suis hilarant.
« Tu faisais quoi avant ? T’étais dans une autre caserne? Ou c’est ton premier job de pompier ? »
Apparemment on s’est lancé dans l’interrogation alors je continue dans la lignée. Je veux en apprendre plus sur lui.
Dernière édition par Kane Williamson le Ven 20 Sep 2019 - 4:39, édité 1 fois
Au feu les pompiers, le sapin qui brûle @Kane Williamson & Hadès Thompson La cuisine d'Howard en générale semblait un passage obligé si on travaillait à la caserne ou qu'on le côtoyait. Alors forcement, l'information n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Ma foi, il verrait bien si la rumeur était fondée lorsque le plat arriverait. En attendant, la conversation avait dévié sur le fait que la journée semblait avoir été plutôt calme en ce jour de Noël.
« Parle pas trop vite. C’est que le début de la soirée. »
Et sur ce point, Kane n'avait peut – être pas totalement tort. La suite pouvait encore leur réserver des surprises, comme un accident parce que quelqu'un avait pris le volant en état d'ivresse, ou encore quelqu'un qui s'étouffait avec un toast. Même si Hadès espérait bien que cela ne soit pas le cas, pour que tout le monde passe un meilleur noël possible.
« On va croiser les doigts dans ce cas ! Avec un peu de chance, on pourra donner tort aux Disney et au réveil des démons de minuit. »
Parce que oui, Hadès était effectivement du genre optimiste. Du moins, il aimait bien l'être. Sans doute parce qu'il était encore jeune et naïf, c'était une hypothèse. Il ne savait pas si cela relevait de la superstition, mais il se disait qu'en essayant de garder le mauvais œil à l'écart, il y avait possiblement moins de chance qu'une catastrophe ne fasse son apparition. Alors, si cette théorie était vraie, autant l'essayer. La ville ne s'en porterait que mieux en ce jour de fête.
« Ca fait trois ans que je suis ambulancier ici. Je commence à être bien habitué au lieu et aux gens. J’ai pas envie de partir en courant non plus. »
Hadès avait ri avec lui de cette dernière remarque. Apparemment, il y avait quelque chose à la caserne qui devait faire qu'on se sentait comme à la maison. Les erreurs de parcours ça arrivait, tout comme les lieux de travail parfois un peu limite-limite. Mais c'était toujours agréable de se dire qu'on était tombé dans un bon endroit.
« Donc tu es ambulancier ? Tu étais à l’hôpital avant, ou tu as directement commencé ici ? »
Oui, il s’intéressait, parce qu'il ne savait pas que c'était possible. Pour lui, à la base ambulancier s'était rattaché à l’hôpital. Mais en y réfléchissant, quand les pompiers amenaient une victime à l'hôpital pour une raison ou un autre, ce qu'ils faisaient était souvent proche de ce que faisaient les ambulanciers, donc il comprenait la logique du truc. Il aimait bien, il apprenait des trucs comme ça, et il faisait connaissance avec Kane.
« Tu faisais quoi avant ? T’étais dans une autre caserne? Ou c’est ton premier job de pompier ? »
Commencer plus tôt ne l'aurait certainement pas dérangé, mais il n'avait réellement découvert le métier de pompier que cette année. C'était son oncle, lui – même pompier, qui lui avait proposé de faire un stage en caserne, ce qu'Hadès avait fait pendant une semaine. Et ça avait été la révélation.
« C'est mon premier job de pompier, oui. J'étais encore au lycée il y a quelques mois. J'ai passé les épreuves d'admissibilités en même temps que le Bac, et j'ai reçu les résultats avant d'entrer à la caserne il y a un mois ou deux. On peut dire que je suis un bébé dans la profession. »
Un sourire amusé avait pris place sur ses lèvres alors qu'il évoquait être encore tout nouveau dans la profession. Il aurait 19 ans dans un peu moins de deux mois, et avait déjà un boulot qui lui permettait d'être indépendant financièrement. En soit, il n'avait pas à se plaindre : il avait un boulot stable et qui lui plaisait, c'était pas tout les jeunes de son âge qui pouvaient en dire autant. :copyright: Justayne
Le RP prend place le 24 décembre 2011 à Brisbane. Kane a 23 ans. Il est ambulancier depuis 3 ans.
« Donc tu es ambulancier ? Tu étais à l’hôpital avant, ou tu as directement commencé ici ? » On va se faire tout notre historique, on va se donner chacun une meilleure idée de l’autre. De son parcours. Parce qu’il est nouveau mais j’ai aucune idée de ses réelles capacités à part ce que je vois sur le terrain. Comme il est pompier et moi ambulancier, je vois pas tout non plus. On bosse ensemble mais c’est pas pareil. Je sais pas faire son boulot aussi et je crois qu’il ne sait pas faire la mien. Je poserai des questions supplémentaires au capitaine si j’ose, si j’ai l’occasion. J’aime pas mettre mon nez où y’a pas besoin mais la curiosité est un vilain défaut.
« J’ai directement commencé ici. C’est mon premier job sérieux. Sérieux parce qu’avant j’ai passé dans un supermarché et bon, c’est bien pour se faire des sous mais c’est pas passionnant. »
Passionnant. C’est le mot. Travailler en tant qu’ambulancier vraiment je le sens que c’est dans mes veines. Je suis à l’aise. Je suis confiant. C’est rare que j’ai confiance en moi mais je fais du bon boulot. Les résultats se voient directement car c’est des vies en jeu. Pas toujours certes. C’est pas que des trauma non plus auquel on a à faire mais y’en a. Trop si vous voulez mon avis. Un c’est déjà trop. Je veux un monde bisounours moi. Ca n’arrivera jamais bien évidemment. Au tour de Hadès de raconté son parcours. Il est super jeune s’il était encore au lycée y’a pas longtemps. Il fait plus que son âge et je suppose que ça aide dans ce métier. Les gens ne veulent généralement pas être pris en charge par le petit nouveau qui a 18 ans. Je sais ce que c’est. J’y ai eu droit. On m’a même proposé de me faire pousser la barbe pour paraître plus vieux mais le problème c’est que je suis incapable de faire pousser une barbe. Un des grands drames de ma vie.
« Un bébé jusqu’au prochain nouveau qui arrive. Peut importe son âge il sera le nouveau et pas toi. Ca j’aime. »
Ca a mis beaucoup de temps avant que je ne sois plus le nouveau. Bien un an sans nouvelle personne. Ce qui est plutôt bon signe quand on y pense. Pas de turn over. Pas de mort. Une stabilité au sein de la team. La routine a du bon par ici. On fonctionne bien comme ça. Pourvu que ça dure.
« Qu’est ce qui t’a donné envie de devenir pompier ? »
Ca peut être indiscret comme question. Je sais que je suis moyen à l’aise quand on me la pose et je ne réponds pas toujours la vérité. Enfin, je suis pas pompier mais y’a un truc, même deux, très précis qui font que je fais ça aujourd’hui.
Au feu les pompiers, le sapin qui brûle @Kane Williamson & Hadès Thompson Trouver le boulot qui nous plaisait, et dans lequel on sentait bien, n'était pas toujours aisé. Il existait plusieurs cas de figure. Pour ceux qui avaient le plus de chance, ils savaient directement ce qu'ils voulaient faire et y arrivaient. Ou alors ils ne le savaient pas encore, mais parvenaient à le découvrir assez vite. Pour certains autres, ils avaient (ou non) une idée de ce qu'ils voulaient faire, mais n'avaient pas la chance de le faire, et avaient donc dû trouver autre chose, qui leur plaisait moyennement, mais qu'ils ne détestaient pas non plus. Enfin, et il paraît que c'est la majorité, des gens qui savaient (ou non) ce qu'ils voulaient faire, mais qui se retrouvaient, au final, à faire un boulot qui ne les passionnaient absolument pas. Mais bon, malheureusement la vie ne nous laissait pas toujours la chance de faire ce qu'on voulait, et à côté, il fallait bien se payer de quoi vivre.
« J’ai directement commencé ici. C’est mon premier job sérieux. Sérieux parce qu’avant j’ai passé dans un supermarché et bon, c’est bien pour se faire des sous mais c’est pas passionnant. »
Le jeune homme n'avait jamais travaillé dans ce genre de structure, mais il comprenait un peu l'idée. Du moins, il essayait d'imaginer.
« Je comprends l'idée. Si ce que tu fais aujourd’hui te plaît, c'est déjà un bon point ! Il paraît que la plupart des gens mettent plusieurs années avant de découvrir ce qu'ils veulent vraiment faire. »
Voir même ne le découvre pas du tout. C'était triste d'une certaine façon, mais malheureusement vrai.
« Un bébé jusqu’au prochain nouveau qui arrive. Peut importe son âge il sera le nouveau et pas toi. Ca j’aime. »
Ca avait un côté rassurant à entendre. Se dire que le critère de l'age ne comptait pas spécialement pour être considéré, ou non, comme un nouveau au sein d'une équipe, ça faisait quand même plaisir à entendre. Dans certaines professions, ils n'étaient pas forcement de cet avis. Dans certains emplois de bureau par exemple. L'Australien ne savait pas si c'était un pur cliché, ou bien une réalité fondée. Mais on trouvait, parfois, cette image de la jeune recrue qui, parce qu'il/elle est plus jeune que tout le monde, sera toujours vu comme le bébé de l'équipe. Et cela, peu importe que les personnes qui arrivaient après soient moins expérimentées dans le domaine, du moment qu'elles soient plus âgés. Et il était considéré comme tel jusqu'au prochain nouveau plus jeune que lui.
« Ça me plaît bien cette idée ! L'âge, c'est qu'un chiffre, ça ne veux rien dire du reste. »
Même si certains ont encore cette vision de lier l'age à la maturité, ou l'expérience, d'une personne. On n'allait pas se mentir non plus, c'était un peu lié quand même, mais dans une certaine mesure. Il fallait aussi le voir au cas par cas. Cependant, les gens n'avaient pas toujours envie de se casser la tête à savoir si le petit jeune de 25 ans avait, ou non, plus d’expérience que l'homme de 40 ans. Alors, le plus souvent, ils réduisaient ça à l'âge. Mais est ce qu'on pouvait vraiment leur en vouloir ?
« Qu’est ce qui t’a donné envie de devenir pompier ? »
Bien que la question soit tout ce qu'il y avait de plus normal, le jeune homme y avait réfléchit quand même l'espace de quelques secondes avant de répondre. Pas qu'il ne savait pas, mais il avait l'impression que la première réponse qu'il aurait donné serait un peu vague aux yeux de son collègue. Pourtant, il n'arrivait pas à trouver de meilleures réponses. Hadès avait mis du temps à trouver sa vocation. Il ne l'avait réellement su qu'en Mars de cette année, et encore parce qu'il avait la chance d'avoir un oncle dans la profession.
« Être posé sur une chaise derrière un bureau, ça m’intéressais pas. Je voulais bouger, ne pas faire inlassablement la même chose. Donc à partir de là, ça limitait mon champ de possibilités. J'ai fait un stage d'une semaine dans le courant du mois de mars, dans la caserne où travaille mon oncle. Puis... je sais pas, ça m'a paru évident. Et toi ? »:copyright: Justayne
Le RP prend place le 24 décembre 2011 à Brisbane. Kane a 23 ans. Il est ambulancier depuis 3 ans.
Ce qu’il dit à propos des gens qui ne savent pas ce qu’ils veulent faire dans leur vie, je suis d’accord, mais en même temps, vu les raisons qui m’ont fait me diriger vers cette voie, j’aurai préféré ne pas savoir. Mais on est jamais content de ce qu’on a de toute façon dans la vie, c’est bien connu. « Ça me plaît bien cette idée ! L'âge, c'est qu'un chiffre, ça ne veux rien dire du reste. » Oui c’est exactement ce que c’est. Un chiffre. Un chiffre qui montre que t’es toujours en vie. Pas tout le monde a eu cette chance sur cette planète et c’est à ça que je pense tout le temps. Quand mes potes sont tristes de plus être dans leurs 10+ années parce que maintenant c’est un 2 qui s’affiche en premier. Moi je suis content. Chuck aurait été content lui aussi. S’il avait été jusque là. « Être posé sur une chaise derrière un bureau, ça m’intéressais pas. Je voulais bouger, ne pas faire inlassablement la même chose. Donc à partir de là, ça limitait mon champ de possibilités. J'ai fait un stage d'une semaine dans le courant du mois de mars, dans la caserne où travaille mon oncle. Puis... je sais pas, ça m'a paru évident. Et toi ? » J’hoche la tête en l’écoutant m’expliquer pourquoi il est devenu soldat du feu. Ca vient surtout de son oncle de ce que je comprends. Y’a rien eu de précis dans sa vie qui l’aurait marqué au point de vouloir sauver toute la terre suite à ça. Parce que ouais. C’est mon cas. Je suis en train de réfléchir si je lui balance direct mon trauma à la gueule ou si je sors la version plus soft mais qui est aussi un petit peu un mensonge car ce n’est pas la vraie raison. L’alarme s’enclenche, mon unité est réclamé. C’est le signe qu’il faut mettre en pause le repas de Noël. Y’a une intervention et on se lève tous pour filer le plus rapidement possible afin de faire notre travail de manière optimal. La révélation sur pourquoi j’ai voulu être ambulancier, ça ne sera pas pour aujourd’hui.
Au feu les pompiers, le sapin qui brûle @Kane Williamson & Hadès Thompson C'était une triste réalité. Les gens qui mettaient longtemps à savoir ce qu'ils voulaient faire, ce n'était pas rare. C'était même beaucoup plus fréquent qu'on ne voulait bien le croire. S'il n'avait pas fait ce stage chez les pompiers quelques mois plus tôt, Hadès était pratiquement persuadé qu'il aurait fini dans le même cas. Et il aurait été dans la même situation que beaucoup d'autres avant lui : devoir prendre un job au hasard, ne serait ce que pour se faire un peu d'argent et pouvoir manger à la fin du mois. Un job alimentaire, comme diraient certains. Et rien que d'y penser, il se sentait chanceux de ne pas s'être trouvé dans cette situation. L'ennui du métier devait être une des pires choses qu'il pouvait exister de son point de vue. Faire un métier juste pour se nourrir, et non parce qu'il nous plaisait... Ouais, c'était dommage.
Hadès avait expliqué à Kane les raisons qui avaient fait qu'il était pompier aujourd'hui. Un stage et une évidence, c'était tout. Pas un rêve de gosse, ni même un événement dramatique en lien avec les pompiers. Juste une découverte et une évidence. Il voudrait bien pouvoir donner une raison plus passionnante que ça, mais ce serait mentir. Ça s'était passé de façon très simple, et d'un côté, ce n'était peut-être pas plus mal. Il en fallait bien pour tous les goûts.
Il avait retourné la question à son collègue, mais ce dernier n'avait pas eu le temps de lui répondre. L'alarme s'était mise à sonner, et l'unité de Kane devait aller sur le terrain, ne lui laissant pas le choix de filer. Hadès avait rapidement souhaité bonne chance à la petite équipe, et les voilà parti ! Voyant sûrement qu'il n'était plus occupé à discuter, la présence d'Hadès en cuisine avait été réclamé l'histoire d'un instant, le jeune homme s'y rendant avec joie pour donner un coup de main. Du moins, jusqu'à la prochaine alarme pour son équipe. Pour ce qui était de sa conversation avec Kane, elle devrait attendre un peu. :copyright: Justayne