Quand le destin fait se croiser nos chemin @Jessian Reed & Hadès Thompson Il était déjà midi passé, et l'entraînement d'escrime n'avait pas encore pris fin. On entendait les bruits de pas, les crissements de semelles sur le sol, et les quelques entrechocs des armes. Chacun était concentré sur son match, et ne voyait donc pas l'heure défiler. Ce n'est que lorsque le coach remarqua que l'horloge indiquait 12 h 15 qu'il avait fait arrêter tout le monde, le cours touchant à sa fin. Chacun s'était donc rendu dans les vestiaires pour se changer avant d'aller se restaurer.
« Hey les gars, ça vous dit qu'on aille manger un truc ensemble ? Genre au Chumley Warner’s Fish & Chips, à Bayside. J'y suis encore jamais allé, et ça fait longtemps qu'on s'est pas fait un truc ensemble. Ça vous dit ? »
Hadès et quelques autres avaient accepté l'invitation, se disant que ça ne leur ferait pas de mal comme sortie. Pour les autres, ils avaient déjà des choses de prévu, mais avaient promis d'essayer d'être présent pour faire un truc collectif une prochaine fois. Ils étaient déjà un bon petit groupe, c'était pas mal pour un déjeuner à l'improviste. Une fois sorti des vestiaires, le petit groupe s'était dirigé vers leur destination, mettant le cap sur la banlieue côtière. Hadès ne venait pas souvent à Bayside, du moins pas souvent pour y prendre du bon temps comme il le faisait aujourd'hui. C'est vrai qu'il avait déjà vu quelques endroits sympa de la côte, était venu quelques fois pour des interventions. Sinon, à part ça, il ne connaissait pas plus l'endroit que ça autrement. Mais ça lui faisait du bien de s'y attarder aujourd'hui. Une fois au restaurant, ils avaient discuté de tout et de rien, rigolé, et le repas s'était tranquillement déroulé. Puis ils étaient allés faire un petit tour au port, pour voir les bateaux. Ils s'étaient dits que, quitte à être sur la côte, autant en profiter pour admirer un peu le paysage. Il y avait des bateaux de toutes les tailles : des gros, des moyens, des petits... Mais surtout, pas mal de beaux engins qui devaient valoir une petite fortune. Le genre d'appareil que certains avaient parfois mis des années à économiser pour en acheter un, alors que d'autres en avaient sûrement plusieurs parce qu'ils gagnaient très bien leur vie, ou qu'ils en avaient hérité. Tout était possible.
Le petit groupe s'était séparé au bout d'un moment, chacun devant retourné à ses obligations. Même si, pour sa part, Hadès n'avait rien prévu de spécial pour le reste de la journée. Alors, il avait simplement décidé de glander un peu, de se balader dans les alentours pour visiter un peu l'endroit. Pourquoi pas essayer de repérer des petits coins sympas qu'il ne connaissait pas. Il avait donc arpenté les rues, prenant mentalement note des endroits où il pourrait potentiellement revenir. Sauf que, pendant un moment d'inattention où son regard avait été attiré par quelque chose, il n'avait pas forcement regardé où il allait, et il avait involontairement bousculé une jeune femme qui se dirigeait en sens inverse. En sentant la collision entre eux, Hadès avait été très surpris, et il s'était tourné en direction de la jeune femme pour s'assurer que tout allait bien.
« Vous allez bien ? Pardon, je ne regardais pas où j'allais, c'est de ma faute. »
Il se confondait en excuse, un peu honteux d'avoir sans doute provoqué la collision par son inattention. En regardant la jeune femme qu'il venait de bousculer, il avait eu un moment d'hésitation.
« Je suis désolé, je vais peut-être vous paraître bizarre, mais votre visage me dit quelque chose... »
Son cerveau fonctionnait à 1000 à l'heure à ce moment précis, cherchant à savoir où est ce qu'il avait bien pus voir la jeune femme pour la dernière fois. Il avait sûrement l'air idiot, à chercher d'où pouvait lui venir cette sensation de déjà vu. Ça lui paraissait trop familier pour l'avoir simplement aperçu plusieurs fois de loin, ou d'une autre façon. Nan, il était sûr de la connaître. Il pouvait aussi très bien délirer, et la confondre avec quelqu'un qu'il pensait reconnaître, mais il avait généralement une bonne mémoire des visages. Puis, ça lui était revenu d'un coup, violemment, comme un boomerang. L’illumination.
« Jessian ? »
Voilà une personne qu'il n'avait pas revue depuis un moment. :copyright: Justayne
La matinée avait été bien chargée. Après avoir déposé Morgane à l’école, tu avais filé à ton photoshoot pour passer la matinée à enfiler et enlever de la lingerie et à poser avec entre deux essayages. Tu ne te souvenais plus très bien comment tu étais tombée dans la lingerie, certainement parce que ton premier gros contrat avait été pour la publicité de maillots de bain. En voulant devenir mannequin, tu n’avais jamais pensé à ce que tu enfilerais. Mannequin de grands couturiers ne t’avait pas attiré plus que cela, tout ce que tu voulais c’était te retrouver derrière l’objectif et si c’était seulement pour des publicités, cela te convenait très bien. Tu pris donc un malin plaisir à poser toute la matinée dans des ensembles de lingerie que tu ne trouvais pas tous très beaux mais bon, ce n’était pas ton métier de juger, chacun ses goûts. Le photoshoot dura toute la matinée et quand tu pus enfin quitter les lieux, il était déjà treize heures passées. Même si le photographe t’avait assuré qu’il avait tout ce qui lui fallait, tu savais par expérience que tu serais de retour prochainement pour reprendre quelques clichés. La marque pour laquelle tu avais posée était une marque qui commençait à monter et tu avais cru comprendre que les créateurs de cette dernière étaient plutôt investis. Ils n’avaient pas pu être là aujourd’hui mais cela ne te surprendraient pas qu’ils demandent à refaire certaines photos. Cela ne te dérangeait pas du tout, tu étais habituée à ce genre de choses. Saluant toutes les personnes que tu croisais sur ton passage, tu repris ta voiture pour rentrer chez toi. Ayant grignoté quelques petites choses sur les tables du buffet du photoshoot tout en discutant avec quelques personnes, tu n’avais pas réellement faim. Par contre, tu n’avais pas pu aller courir ce matin après avoir amené Morgane à l’école et les heures qui s’étiraient devant toi avant de devoir la récupérer à l’école te laissaient le temps de bien t’entrainer. Tu montais donc dans ta chambre enfiler une brassière de sport, un t-shirt et un legging. Tes baskets t’attendaient dans l’entrée et une fois enfilés, tu accrochais à ton bras ton téléphone pour la musique. Une fois la playlist démarrée, tu fermais la maison avant de te mettre à courir. Tu ne pus t’empêcher de sourire en repensant à tes débuts de coureuse. Tu n’avais pas été très sport étant enfant, c’est le moins que l’on puisse dire et quand tu t’étais rendue compte que pour entretenir un corps de mannequin, le sport n’était pas une option, tu avais supplié Jasper de te donner un coup de main et de t’entraîner. Il l’avait fait et depuis, tu étais accro. Un peu moins que lui mais c’était vraiment difficile d’être aussi accro au sport que ton ami.
Te laissant porter par la musique, tu courrais sans réellement de destination. Habitant à Bayside depuis ta naissance, tu connaissais le quartier par coeur et tu étais certaine que tes pieds retrouveraient le chemin sans que tu n’aies à y penser. Ce qui était agréable quand tu habites dans ce quartier, c’est de pouvoir courir près de l’eau. Tu passes toujours une partie de ta course à courir près de l’eau, tes yeux perdus dans ce bleu qui te permet de réfléchir. C’est donc sans grande surprise que tu te retrouves à courir près de la la rivière que tu longes un temps. Un coup d’oeil à ta montre t’indique qu’il est temps de revenir sur tes pas. Alors que tu prends des rues perpendiculaires au fleuve, il suffit d’un instant d’inattention pour que tu rentres de plein fouet dans quelqu’un. Déséquilibrée, tu arrives à te redresser sans faire une chute alors que la personne en face de toi te dit : « Vous allez bien ? Pardon, je ne regardais pas où j'allais, c'est de ma faute. » Tu souris à l’homme en face de toi. Tu n’étais pas certaine que cela soit uniquement de sa faute mais tu n’allais pas en faire tout un plat, cela arrive à tout le monde d’être perdu dans ses pensées. « Je vais très bien merci. Vous aussi ? » Préféras-tu t’assurer parce que tu courrais quand tu lui étais rentrée dedans. « Ne vous en faites pas, cela arrive à tout le monde. » Lui dis-tu avant d’appuyer sur tes écouteurs pour couper la musique et les sortir de tes oreilles. L’homme ne face de toi te regardait étrangement, du moins il semblait scruter ton visage comme s’il y cherchait des réponses : « Je suis désolé, je vais peut-être vous paraître bizarre, mais votre visage me dit quelque chose... » Cela t’amusait beaucoup. Ce n’était pas la première fois et ce ne serait pas la dernière où une personne était persuadée de t’avoir déjà vu quelque part. Potentiellement tout le monde t’a déjà vu quelque part depuis des années vu que tu fais des publicités depuis que tu es jeune mais les gens n’y pensent pas. Toutefois, tu n’as pas le temps de le faire remarquer à ton interlocuteur qu’il te dit : « Jessian ? » Tu te figes. Les gens qui t’ont vu dans les magazines ou sur des publicités ne connaissent pas ton prénom et encore moins ton prénom complet de naissance. Fronçant les sourcils, tu commences à lui dire : « C’est mon prénom mais on … » Tu t’arrêtes au milieu de ta phrase alors que soudain, c’est comme une évidence. Tu sais pertinemment qui se trouve en face de toi. Décidément, après avoir retrouvé Freya Doherty quelques semaines plus tôt, c’était le retour au lycée en ce moment. « Hadès Thompson ! Ca c’est une surprise ! » Lui dis-tu un grand sourire sur les lèvres. Tu ne l’as pas vu depuis que tu as précipitamment quitté le lycée mais il avait été ton premier petit ami et cela te faisait plaisir de le revoir. « Comment tu vas ? Toujours à Brisbane ? » Tu n’avais pas cherché à le recontacter les fois où tu avais été de retour en ville. Tu avais appris par des amis communs à l’époque qu’il avait fini par se mettre avec son meilleur ami ce qui t’avait fait sourire et ne t’avait pas surpris. Vu l’attachement des deux hommes, ils devaient toujours être ensemble.
Quand le destin fait se croiser nos chemin @Jessian Reed & Hadès Thompson Ayant de bons appuis grâce à la danse et à l'escrime, Hadès avait légèrement vacillé à cause de la surprise et du fait que la jeune femme allait plus vite que lui. Étant à priori le plus stable des deux, il était prêt à réagir face au déséquilibre de la demoiselle, mais celle - ci avait réussit à se retenir de tomber.
« Je vais très bien merci. Vous aussi ? Ne vous en faites pas, cela arrive à tout le monde. »
Comme elle retirait ses écouteurs, il se disait que, peut - être, elle ne l'avait pas entendu arriver non plus, ce qui n'avait pas dû aider pour l'éviter. Sauf que c'était aussi sa faute à lui, il n'avait rien pour le perturber au moment de se croiser, donc il aurait dû au moins pouvoir l'entendre arriver. Mais bon, le mal était fait, on ne pouvait plus y faire grand chose.
« Ça va aussi. »
Il n'avait pas à se plaindre, plus de peur que de mal. Il avait surtout été très surpris, parce qu'il ne s'attendait pas du tout à rentrer dans quelqu'un de cette façon. Son interlocutrice non plus apparemment. D'ailleurs, en la regardant avec plus d'attention, elle lui rappelait étrangement quelqu'un. Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de regarder les gens de cette façon, mais il y avait vraiment quelque chose de familier chez elle qui lui faisait dire qu'il la connaissait. Elle était sur le point de lui dire quelque chose quand il avait fini par la reconnaître, prononçant son prénom d'un ton interrogateur comme s'il attendait une confirmation. La jeune femme avait semblé très surprise à l'entente du patronyme, comme s'il avait touché dans le mille.
« C’est mon prénom mais on … »
Elle confirmait donc son intuition. C'était bien elle. Pourtant, le doute semblait encore persister chez la jeune femme. Sans doute qu'elle aussi devait chercher à se remémorer de qui il était. C'était normale, ça devait bien faire une dizaine d'années qu'ils ne s'étaient pas revu. Alors, qu'elle ne se souvienne pas de lui ne le surprendrait pas, c'était des choses qui arrivait. De son côté, il avait peut - être effectivement vu le visage de la jeune femme sur des affiches ou autres, mais ça ne devait pas l'avoir interpellé suffisamment pour qu'il fasse le rapprochement. Il avait fallu qu'il la croise sans prévenir pour la reconnaître. Le hasard faisait parfois de drôles de choses. Il était prêt à lui donner son nom pour l'aider à le restituer, pour vérifier que la coïncidence n'en était pas qu'une, mais elle l'avait devancé.
« Hadès Thompson ! Ca c’est une surprise ! »
Il lui avait rendu son sourire, content de la retrouver. Elle l'avait donc également reconnu, ce qui le soulageait quand même un peu. Il se serait senti con d'avoir deviné le prénom d'une personne par pur hasard, persuadé qu'il s'agissait bien de la personne de ses souvenirs, pour finalement se rendre compte que ce n'était pas du tout la même personne. Ça devait bien être arrivé au moins une fois, ce genre de situation étrange. Surtout que la demoiselle était partie du lycée assez rapidement et qu'il n'avait pas eu de nouvelle depuis, donc les chances qu'il la recroise ici étaient vraiment fines. Mais là, c'était un vrai coup du destin.
« Je ne te le fais pas dire, c'est totalement inattendue ! Ca doit bien faire 10 ans, quelque chose dans le genre ? »
Plus ou moins. À l'époque où elle était partie, il venait de se mettre en couple avec Spencer, qui était son meilleur ami à la base. Donc oui, ça devait dater d'à peu près 10 ans. La période du lycée quoi. Il avait l'impression de retomber dedans. Bien qu'aujourd'hui, sa relation avec Spencer n'avait plus aucune espèce d'existence.
« Comment tu vas ? Toujours à Brisbane ? »
Tout dépendait de ce qu'elle entendait par toujours. En soit oui, il n'avait jamais vraiment quitté la ville. Sauf les trois années qu'il avait passées à Sydney, mais il était revenu sur Brisbane par la suite. Il n'en était jamais reparti depuis. Peut - être que la mauvaise expérience qu'il avait eue avant de revenir l'avait influencé, il ne savait pas. Ou alors son attachement à cette ville était tel qu'il ne ressentait pas le besoin d'en partir. Il y avait des tas de possibilités.
« Je vais bien, et toi ? Toujours oui, plus ou moins. Je suis jamais vraiment parti très longtemps de la ville. Je savais pas que tu étais revenue, ça fait longtemps ? »
Peut - être même qu'elle vivait dans le coin sans qu'il ne l'ait jamais su. Bon, en même temps, il ne venait pas beaucoup sur Bayside, ceci expliquant sans doute cela. De temps en temps, il se disait qu'il devait essayer d'y venir plus souvent hors service, comme il le faisait aujourd'hui. Qui sait quel autre genre de rencontre il pouvait y faire ? :copyright: Justayne
Tu pris le temps de rassurer la personne que tu venais de bousculer, tu n’avais rien. Tu lui demandais s’il allait bien également car tu n’avais pas manqué de voir qu’il avait lui aussi vacillé. « Ça va aussi. » Tu lui fis un petit sourire avant qu’il ne prononce ton nom. Cela t’interpela car même si des gens trouvaient ton visage familier de temps en temps, peu de personnes connaissaient ton nom. Tu ne leur en voulais pas, c’était tout à fait normal de regarder les publicités et de ne pas aller chercher les noms des mannequins écrits en toutes petites lettres. Tu ne faisais pas ton métier pour acquérir une quelconque renommée et ta vie privée tu l’appréciais beaucoup. Il te fallut donc un peu de temps pour retrouver qui pouvait se trouver devant toi et quand tu remis le visage sur le nom, ce fut comme une évidence. Tu sentis le rouge te monter légèrement aux joues parce qu’Hardés avait été ton premier amour et ton premier petit ami quand tu étais au lycée. En partant à dix-sept ans, tu n’avais pas vraiment pensé à le revoir un jour. Comme beaucoup de gens, tu n’avais pas pensé à ce qu’ils deviendraient plus tard, si tu les reverrais au non. Tu te souviens encore d’Hadès et de Spencer, son meilleur ami qui l’aimait énormément. Ils avaient fini par se trouver tous les deux et tu n’avais nullement honte que ton premier petit ami soit bisexuel. Tu avais découvert que tu l’étais aussi plus tard dans ta vie. « Je ne te le fais pas dire, c'est totalement inattendue ! Ca doit bien faire 10 ans, quelque chose dans le genre ? » Tu hoches la tête car du haut de tes vingt-sept ans, cela doit faire dix ans pile à quelques mois près bien entendu. Tu n’avais pas gardé contact avec grand monde en quittant l’Australie et Hadès en avait fait les frais. Tu aurais pu essayer de le recontacter en revenant quelques fois en vacances mais tu avais réellement tourné la page avec le lycée et tu n’avais souvent pas le temps de te mettre à chercher les personnes de ton passé quand tu rentrais. Tu passais ton temps à te prendre la tête avec tes parents et ton aînée, à sortir avec ta cadette et à voir quelques personnes avant de repartir aussi vite que tu étais venue. « En effet, cela fait dix ans que j’ai quitté le lycée et que je t’ai laissé avec Spencer pour son plus grand plaisir. » Lui dis-tu un sourire en coin sur les lèvres. Tu avais fini par deviner pourquoi le meilleur ami d’Hadés ne pouvait pas te voir en peinture. Il était amoureux du jeune homme et aujourd’hui vous pouviez sans doute en plaisanter vu qu’ils avaient fini par se trouver. « C’est inattendu mais pas tant que ça, je suis revenue vivre à Bayside quand je suis rentrée. Tu habites le quartier toi aussi ? » Lui demandas-tu. Que tu ne l’aies pas croisé avant ne te surprenait pas, Bayside couvrait une bonne superficie et avait pas mal d’immeubles donc cela multipliait le nombre d’habitants. Tu pris ensuite des nouvelles du jeune homme en lui demandant comment il allait. « Je vais bien, et toi ? Toujours oui, plus ou moins. Je suis jamais vraiment parti très longtemps de la ville. Je savais pas que tu étais revenue, ça fait longtemps ? » Lui non plus n’avait pas dû se demander ce que tu étais devenue. Tu ne le prenais pas mal du tout, cela te semblait logique qu’il n’ait pas suivie ta carrière. Vous aviez été amoureux à l’époque mais même si tu étais parfois nostalgique de ce premier amour, tu n’avais jamais pensé à rechercher Hadès sur les réseaux sociaux. « Je vais bien aussi. Je suis rentrée il y a quatre ans peu après la naissance de ma fille. J’ai fais le tour du monde pendant deux ans pour des photos avant de m’installer deux années à Londres mais Brisbane me manquait. » Lui dis-tu simplement en haussant les épaules. Vu qu’il n’était pas vraiment parti lui non plus, il devait comprendre ce que tu voulais dire. « Comment va Spencer ? On m’a dit que vous aviez fini par filer le parfait amour quand j’ai quitté la ville. Je voulais te prévenir à l’époque mais je n’en ai pas eu le temps. » Lui dis-tu pour lui expliquer un peu d’où venait cette question.
Quand le destin fait se croiser nos chemins @Jessian Reed & Hadès Thompson Les retrouvailles étaient assez surprenantes et inattendues, autant pour l'un que pour l'autre apparemment. Il est vrai que si on lui avait posé la question un jour, Hadès n'aurait pas vraiment su dire s'il pensait que ce serait possible. Sans doute était ce en partie pour ça qu'il n'avait pas cherché à reprendre contact, même s'il avait beaucoup aimé Jessian. Peut - être aussi à cause de Spencer, qui lui avait déjà fait une scène lors d'une énième crise de jalousie, le suspectant d'avoir repris contact avec elle. Alors à l'époque, même s'il avait voulu, il avait abandonné l'idée pour calmer les ardeurs de son petit ami de l'époque.
« En effet, cela fait dix ans que j’ai quitté le lycée et que je t’ai laissé avec Spencer pour son plus grand plaisir. »
C'est vrai qu'après elle, c'est avec lui qu'il était sorti. Il ne s'était pas spécialement attendu à ce qu'elle l'évoque, et était même un peu surprit qu'elle se rappelle de lui après tout ce temps. Mais en y réfléchissant, c'est vrai que Spencer et lui était très souvent fourré ensemble, alors ce n'était peut-être pas si surprenant que ça qu'elle se souvienne de lui.
« C’est inattendu mais pas tant que ça, je suis revenue vivre à Bayside quand je suis rentrée. Tu habites le quartier toi aussi ? »
S'il habitait le quartier ? Pas vraiment, il passait surtout sur Bayside quand il prenait le temps d'y venir.
« Non, du tout. Je suis sur Redcliffe, dans un appart. C'est peut-être une erreur, j'en sais rien, mais je viens assez peu sur Bayside. La plupart du temps, c'est pour des interventions, donc pas vraiment le temps de m'attarder. »
La vie de pompier en somme, pas de temps à perdre quand il s'agissait d'intervention. Mais c'était la vie qu'il avait choisie, et ça lui plaisait comme ça. À l'époque où il était avec Jessian, il ne savait pas encore ce qu'il voulait faire, il ne l'avait su que bien après.
« Donc, tu habites dans le coin ? »
Comme elle lui posait la question de cette façon, et qu'elle venait de lui dire qu'elle était revenu y vivre en rentrant, il supposait que c'était le cas. Après, elle pouvait très bien avoir déménagé entre temps, mais très bien connaître les lieux, d'où le fait qu'elle passe par là. Tout était possible ! Dans tous les cas, même si c'était peut-être tardif, ça lui faisait plaisir de la revoir. De toutes ces histoires jusqu'à maintenant, celle avec elle avait sans doute été la moins catastrophique. Certes, il y avait eu des embûches, et ils avaient fini par se séparer, mais il en gardait un plutôt bon souvenir au final.
« Je vais bien aussi. Je suis rentrée il y a quatre ans peu après la naissance de ma fille. J’ai fais le tour du monde pendant deux ans pour des photos avant de m’installer deux années à Londres mais Brisbane me manquait. »
Il comprenait son attachement à Brisbane. Lui - même y était revenu après sa rupture douloureuse avec Camille trois ans plus tôt. Mais il avait surtout été interpellé par la mention de sa fille. C'était le côté un peu amusant de ne pas se donner de nouvelles et de se recroiser par hasard, c'était qu'on apprenait des choses sur les personnes qu'on n'avait pas vu depuis longtemps.
« Tu as un enfant ? Elle s'appelle comment ? »
S'il calculait bien par rapport à ce qu'elle lui disait, la petite devait avoir dans les 4 ans, ce qui faisait qu'elle devait l'avoir eu dans les environs de ses 23 ans. Du moins, il supposait. Il n'était pas choqué de cela, puisqu'après tout l'âge n'avait pas vraiment d'importance sur la capacité d'une personne à être parent. Le tout, c'était de se sentir prêt à l'élever comme il fallait.
« Comment va Spencer ? On m’a dit que vous aviez fini par filer le parfait amour quand j’ai quitté la ville. Je voulais te prévenir à l’époque mais je n’en ai pas eu le temps. »
Il avait eu un sourire à la fois triste et gêné face à cette question.
« À vrai dire, je ne sais pas comment il va aujourd'hui. On est effectivement sorti ensemble quand tu es partie, mais on s'est séparé après un peu plus d'un an et demi de relation. On ne se voit plus depuis. »
Et ils ne s'étaient pas séparés dans les meilleures conditions. La jalousie maladive de Spencer avait tué leur relation. Hadès en avait eu marre des crises à répétition, des disputes sur des accusations infondés, ou encore du fait que Spencer était toujours à la limite de vouloir le couper du monde juste pour s'assurer qu'Hadès ne voyait personne d'autre que lui. En bref, c'était devenu invivable.
La dernière phrase de Jessian n'avait pas manqué de l'interpeller, provoquant un froncement de sourcils. Le prévenir d'un truc à propos de Spencer ? Elle savait quelque chose dont il n'avait pas connaissance ? Elle venait de piquer sa curiosité, et à la fois ça l'inquiétait. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais ce mystère suffisait à le faire s’interroger sur ce qu'elle pouvait bien lui révéler.
« Me prévenir ? De quoi ? »
Qu'avait-elle bien pu apprendre trop tard pour le lui révéler avant de partir ? Maintenant qu'elle savait que son histoire avec Spencer était finie, elle aurait sans doute plus de facilité à lui en parler. Surtout que maintenant, Hadès et Spencer ne se voyaient plus, et n'étaient même plus en contact. :copyright: Justayne
Ce n’est pas tous les jours que l’on croise son premier amour. En retombant sur Hadès, tu ne pouvais t’empêcher de repenser à cette période de ton adolescence. Premiers émois, premiers désirs assouvis. Tu te souviens à quel point tu voulais que ça marche. Des disputes il y en a eu, pour des broutilles la plupart du temps mais Hadès t’avait soutenue dans ton rêve de devenir mannequin et avec ta plus jeune soeur, ils avaient été tes plus grands soutiens à cette époque. Tu ne t’attendais pas à le recroiser au détour de Bayside mais en vérité tu ne t’attendais pas à le recroiser tout court. « Non, du tout. Je suis sur Redcliffe, dans un appart. C'est peut-être une erreur, j'en sais rien, mais je viens assez peu sur Bayside. La plupart du temps, c'est pour des interventions, donc pas vraiment le temps de m'attarder. Donc, tu habites dans le coin ? » Des interventions ? Tu fronçais les sourcils en essayant de te rappeler d’une profession dont Hadès t’aurait parlé à l’époque mais rien ne te revient à l’esprit. Tu as peut-être oublié ou alors il ne s’était pas encore décidé à l’époque ce qui était possible aussi. Tu réfléchissais aux métiers qui pouvaient nécessiter des interventions mais ils étaient trop nombreux pour que tu arrives à deviner lequel Hadès exerçait. Il avait cependant attisé ta curiosité alors tu lui demandais : « Des interventions ? Tu fais quoi comme boulot ? » C’était de la curiosité pure mais c’était toujours amusant de savoir ce que les gens étaient devenus. Tu avais revu Freya dernièrement et elle avait refusé de te dire quelle profession elle exerçait exactement ce qui ne t’avait pas rassuré. Mais tu comptais bien finir par l’apprendre, d’une manière ou d’une autre. « J’ai grandi à Bayside et quand je suis revenue, j’ai acheté une petite maison pour ma fille et moi. Elle n’est pas très loin d’ici, je dirais une vingtaine de minutes à pied. Elle est assez reconnaissable, j’ai peint la porte en jaune canari. » Dis-tu un sourire en coin sur les lèvres. Tu étais plutôt fière de toi car ta maison était ainsi très reconnaissable et puis ça lui donnait un côté atypique. Tu savais que tous tes voisins n’en étaient pas ravis mais bon, ils s’en étaient remis depuis. Hadès rebondit ensuite sur tes paroles et tu ne manquais pas de lire la surprise sur son visage quand tu lui dis que tu avais une petite fille. « Tu as un enfant ? Elle s'appelle comment ? » Jeune maman, tu l’étais et cela surprenait souvent quand on te rencontrait. Tu n’avais pas prévu d’avoir Morgane aussi tôt mais le destin l’avait mise sur ton chemin et tu ne regrettais rien. Par contre, si tu devais avoir un autre enfant, cela devra attendre un peu. « J’ai une petite fille du nom de Morgane que j’ai eu avec mon ex-mari quand j’habitais à Londres. » Tu préférais faire de suite comprendre à Hadès que tu n’étais plus avec le père de ta fille et tu espérais qu’il ne poserait pas trop de questions. Tu n’avais rien à cacher mais tu n’aimais pas spécialement parler de ton mariage et de ton divorce, c’était un sujet que tu préférais éviter. « Et toi ? Tu as des enfants, un conjoint ? » Demandas-tu curieuse. Toi en pauvre mère célibataire, tu vivais un peu à travers la vie amoureuse des autres des fois. La conversation dériva ensuite sur Spencer dont tu te souvenais très bien. Il avait plusieurs fois essayé de saboter ta relation avec Hadès et tu avais mis bien trop longtemps à comprendre pourquoi. « À vrai dire, je ne sais pas comment il va aujourd'hui. On est effectivement sorti ensemble quand tu es partie, mais on s'est séparé après un peu plus d'un an et demi de relation. On ne se voit plus depuis. » Quoi ? Tout ça pour un an et demi de relation et plus aucune nouvelle depuis ? Tu devais avouer que tu étais surprise. Tu étais persuadée qu’une fois qu’ils se mettraient ensemble, les deux seraient comme Tic et Tac pour la fin des temps. Comme quoi, des fois ce n’est pas aussi simple que cela. « Me prévenir ? De quoi ? » Cette fois, il semble complètement perdu. Est-ce qu’il fait exprès ou est-ce que Spencer ne lui a jamais dit ce qu’il avait fait ? Certainement qu’il ne lui avait rien dit, sa jalousie maladive et sa peur de perdre Hadès étaient bien trop importantes. Mais il l’avait perdu dans tous les cas ce que tu trouvais vraiment ironique. « Que Spencer était fou amoureux de toi. Il m’a fallu du temps pour comprendre que ses tentatives de sabotage de notre relation étaient motivés par ses sentiments et son envie de t’avoir rien que pour lui. » Dis-tu en haussant les épaules. « Je pensais vraiment qu’une fois que tu aurais ouvert les yeux, vous trouveriez un équilibre qui vous guiderait pendant de longues années. Mais apparemment cela n’a pas été le cas. Pourquoi vous êtes-vous séparés ? » Te retrouves-tu à lui demander avant de te rendre compte que cela ne te regarde pas en réalité. « Désolé, c’est pas mes affaires, t’es pas obligé de répondre. » Ajoutas-tu avant de lui dire : « Tu vas prendre un café ? » Changeons de sujet, ce sera peut-être plus simple même si tu doutes qu’Hardès en ait terminé avec le précédent.
Quand le destin fait se croiser nos chemins @Jessian Reed & Hadès Thompson Jusqu'à maintenant, il ne se souvenait pas avoir déjà recroisé un ou une ex. D'ailleurs, il n'avait même jamais envisagé la chose comme étant une possibilité. Et pourtant, aujourd'hui, Jessian faisait exception à la règle. Pour la première fois que ça lui arrivait, il n'était pas mécontent que ça tombe sur elle. Autant avec les autres, la situation aurait peut-être été plus gênante qu'autre chose, mais pas là. En quelque sorte, il trouvait ça rassurant. Lui aussi avait voulu que sa relation avec elle fonctionne plus longtemps que ça n'avait réellement duré, mais il fallait croire qu'on n'avait pas toujours ce qu'on voulait dans la vie. Et pourtant, malgré les bas qu'ils avaient pu rencontrer, il l'avait encouragé à poursuivre son rêve. Parce qu'à leur âge, il y en avait beaucoup trop qui ne savais pas encore quelle voie prendre (comme lui à l'époque), ou qui n'osaient pas par peur de ne pas réussir, et qui finissaient par regretter. C'était pour qu'elle ne vive pas ce genre de situation qu'il l'avait soutenue dans ce projet. Mais aussi parce qu'il sentait qu'elle en était capable, que c'était une voie faite pour elle. Et même si leur relation n'avait pas duré, il n'avait jamais regretté de l'avoir fait, puisque finalement, elle avait réussi, et avait pu partir pour sa carrière naissante.
« Des interventions ? Tu fais quoi comme boulot ? »
C'est là qu'il venait de se rendre compte qu'il avait parlé d'intervention sans préciser exactement son métier. Pour lui, ça semblait évident maintenant de parler d'interventions par rapport à son boulot. Mais il avait quelques fois tendance à oublier que ce n'était pas aussi évident pour tout le monde, surtout pour ceux qui n'avait pas connaissance de son métier, comme Jessian.
« Je suis pompier, à la caserne de Spring Hill. Désolé, je parle d'intervention comme si c'était évident. »
Il n'avait pas honte de son métier, et en parlait donc aisément. Au contraire même, il en était très fier de la voie qu'il avait choisi. Lui qui aimait bouger, là, il était servi.
« J’ai grandi à Bayside et quand je suis revenue, j’ai acheté une petite maison pour ma fille et moi. Elle n’est pas très loin d’ici, je dirais une vingtaine de minutes à pied. Elle est assez reconnaissable, j’ai peint la porte en jaune canari. »
Un sourire amusé avait pris place sur ses lèvres à l'évocation de la couleur de la porte.
« Effectivement, c'est original ! Mais j'aime bien l'idée. »
Il ne se souvenait pas être passé devant durant son petit trajet depuis le restaurant, mais il retiendrait sûrement la prochaine fois s'il venait à passé devant un jour.
« En tout cas, vous avez l'air bien dans ce quartier. Du peu que j'en ai vu, c'est agréable. Je devrais passer plus souvent. »
Ne serait ce que pour changer un peu ses habitudes, et découvrir plus la ville. Il avait beau y être né, il avait parfois l'impression de ne pas la connaître pour autant. Il y avait des quartiers où il avait beaucoup plus l'habitude d'aller que d'autres. Mais il avait peur de finir par s'ennuyer de cela justement, de connaître tellement bien un endroit qu'il n'avait plus rien à y découvrir. C'était sans doute ce qui lui plaisait sur Redcliffe, c'est que même s'il connaissait plutôt bien le quartier depuis qu'il y vivait, il n'avait jamais l'impression de s'y ennuyer. Et ça, c'était royal.
« J’ai une petite fille du nom de Morgane que j’ai eu avec mon ex-mari quand j’habitais à Londres. »
Donc elle avait été mariée. En soit les raisons qui faisaient qu'elle ne l'était plus ne le regardait pas, et au vu de la façon dont elle venait de le dire, il avait comme l'impression qu'elle ne souhaitait pas s’étaler sur le sujet. Ce qu'il pouvait parfaitement comprendre. Une rupture, surtout quand elle se terminait mal, ce n'était jamais agréable de s'en rappeler, alors un divorce... C'était plus compliqué. Puis c'était le droit de Jessian de ne pas entrer dans les détails, il restait facile de comprendre qu'elle ne devait simplement plus aussi bien s'entendre qu'avant avec le père de l'enfant. C'était dommage, mais ça arrivait, et dans ce genre de cas il valait toujours mieux un divorce heureux qu'un mariage malheureux.
« Je vois. Joli prénom en tout cas. » « Et toi ? Tu as des enfants, un conjoint ? »
Si seulement... Quand il était encore avec Camille, il pensait qu'il ferait sa vie avec elle. Pendant un peu plus de 3 ans, ils avaient vécu ensemble, avaient eu des projets. Mais pour une excuse bidon, elle avait fichu par terre une relation d'un peu plus de quatre ans et demi. Et au revoir les beaux projets de vie à deux. Ce qui faisait qu'aujourd'hui, la situation était différente.
« Non, pas vraiment. Actuellement, je vis seul. Et pour les enfants, je n'en ai pas. Je les aime bien, mais je ne pense pas encore être prêt pour en avoir un. Qui sait, peut-être que je changerais d'avis plus tard, on verra bien. »
Il avait encore le temps. Ou du moins, il pensait l'avoir. Pas qu'avoir un enfant lui faisait particulièrement peur, mais c'était une responsabilité qu'il ne se voyait pas encore assumé. Puis comme il n'avait pas encore trouvé la personne avec qui vivre, c'était déjà un peu compromit même s'il avait voulu. Il se disait que ça viendrait le moment voulu.
La conversation avait ensuite dévié sur Spencer, et sur le fait qu'aujourd'hui ils n'avaient plus de nouvelles l'un de l'autre. Et apparemment, il y avait des choses qu'Hadès ne savaient pas vraiment à son égard.
« Que Spencer était fou amoureux de toi. Il m’a fallu du temps pour comprendre que ses tentatives de sabotage de notre relation étaient motivés par ses sentiments et son envie de t’avoir rien que pour lui. »
Il mentirait s'il disait que cette première information ne le surprenait pas. Ça devait se voir comme le nez en plein milieu du visage. Enfin, pour le fou amoureux, il l'avait vu par la suite, mais pour l'histoire du sabotage de sa relation avec Jessian, ça, il n'était pas du tout au courant. Et il se sentait un peu con pour le coup, de ne rien avoir vu.
« Je t'avoue que j'étais pas du tout au courant qu'il avait saboté notre relation pour pouvoir être avec moi. Je pense qu'il s'est bien gardé de me le dire, il devait se douter que les choses auraient été différentes sinon. Mais du coup, j'ai l'impression de comprendre beaucoup de choses maintenant.... »
Il comprenait pourquoi ça n'avait pas marché avec Jessian (lui qui était pourtant persuadé que leur histoire pouvait marcher), les disputes pour des trucs parfois idiots ou incohérents, avec Spencer derrière qui semblait toujours avoir des réponses pour les expliquer... Puis sa jalousie qui s'était révélée par la suite avec leur relation. Ou du moins, qu'Hadès pensait qu'elle s'était seulement révélé par la suite. Apparemment, elle datait depuis plus longtemps que ça.
« Je pensais vraiment qu’une fois que tu aurais ouvert les yeux, vous trouveriez un équilibre qui vous guiderait pendant de longues années. Mais apparemment cela n’a pas été le cas. Pourquoi vous êtes-vous séparés ? »
Il allait commencer à répondre, mais elle avait été plus rapide que lui.
« Désolé, c’est pas mes affaires, t’es pas obligé de répondre. Tu vas prendre un café ? »
Certes, il n'était pas obligé. Mais il considérait qu'elle avait le droit de savoir et connaître le fin mot de l'histoire. Il avait eu un sourire rassurant à son égard avant de répondre.
« Pour le café, pourquoi pas ! Et pour la raison de notre séparation, ne t'inquiètes pas, c'est pas un secret d'état, tu peux savoir. On va dire que chasser le naturel et il revient au galop. Comme tu l'as sûrement compris avant moi à l'époque, il était très jaloux. Vraiment très jaloux... Et même trop d'ailleurs. On se disputait beaucoup à cause de ça, et j'ai fini par craquer. On a eu une grande discussion, et on a finalement rompu d'un commun accord. »:copyright: Justayne
Cela semblait facile aujourd’hui de regarder en arrière et de comprendre les tenants et aboutissants des actions de chacun. Mais à l’époque, alors que tout était toujours en mouvement autour de vous, alors que vous chassiez des rêves pas toujours définis, rien ne semblait évident. Il t’arrivait de penser à Morgane et à l’adolescente qu’elle sera un jour. Il ne te tarde pas d’arriver à cette période de sa vie. Tu as encore dix ans devant toi, tu te dis que c’est loin mais tu sais aussi à quel point les années passent vite. Ta fille a déjà quatre ans, début 2020, elle fêtera ses cinq ans … C’est un peu sans le vouloir qu’en quittant Brisbane à dix-sept ans, tu avais tourné une page et tu avais rangé les personnes que tu connaissais à cette époque dans un chapitre que tu avais fermé. Peu de personnes avaient eu accès au chapitre suivant, elles se comptaient sur les doigts d’une main. Le nouveau chapitre que tu avais écris en revenant à Brisbane était celui où les nouvelles rencontres et les anciennes connaissances commençaient à se croiser … « Je suis pompier, à la caserne de Spring Hill. Désolé, je parle d'intervention comme si c'était évident. » Cela ne l’était pas en effet car des interventions, il pouvait y en avoir dans des tonnes de métiers différents. Tu aimais voir ce que les gens étaient devenus avec le temps. Chacun avait tracé sa route et Hadès semblait épanoui dans son travail, du moins c’était l’impression qu’il en donnait quand il en parlait. « C’est génial ! Tu fais ça depuis longtemps ? » Tu n’avais aucun mal à imaginer Hadès concentré en intervention, tu n’avais aucun mal à le voir prendre soin des victimes dans ces moments tragiques. Il avait toujours été là pour toi, tu n’aurais pas pu rêver d’un meilleur petit ami, d’une première fois plus douce et tranquille. Avec Abel, cela avait été tout l’inverse alors peut-être que ce dont tu avais besoin c’était un entre-deux finalement. Tu te retrouvais à parler au jeune homme de la maison que tu avais achetée à Bayside quelques mois après ton retour. « Effectivement, c'est original ! Mais j'aime bien l'idée. En tout cas, vous avez l'air bien dans ce quartier. Du peu que j'en ai vu, c'est agréable. Je devrais passer plus souvent. » C’était le quartier de ton enfance, tu n’avais jamais vécu dans un autre quartier de Brisbane maintenant que tu y pensais. C’était chez tes parents que tu étais toujours revenue en vacances et avant d’acheter ta maison et si tu y étais restée c’était parce que tu savais que Morgane y grandirait dans les meilleures conditions. « Si tu passes par là n’hésite pas à passer chez moi, je te ferai visiter. » Lui dis-tu car revoir Hadès te faisait réellement plaisir. Votre relation ne s’était ni bien, ni mal terminée, elle s’était terminée tout simplement parce que tu avais dû partir. Mais même si tu n’étais pas partie, elle aurait fini par se terminer d’elle-même notamment à cause de Spencer. Comme avec toutes les personnes que tu rencontrais, tu te retrouvais à parler de Morgane et de son arrivée dans ta vie. Tu ne manquais pas la surprise quand tu mentionnais ton ex-mari, certainement qu’Hadès ne s’attendait pas à ce qu’à ton âge, tu aies déjà été mariée et divorcée. C’était le cas de la plupart des gens. « Je vois. Joli prénom en tout cas. » Tu remarquais qu’il ne mentionna rien sur ton mariage et tu te contentais de lui sourire en guise de réponse. Le prénom de ta fille avait été choisi par Abel en grande partie. Tu t’étais dit à cette époque que le laisser choisir le prénom était un moyen pour lui de commencer à prendre son rôle de père mais cela n’avait pas été le cas. Chassant ces pensées de ton esprit, tu demandais à Hadès s’il avait lui aussi construit une famille. « Non, pas vraiment. Actuellement, je vis seul. Et pour les enfants, je n'en ai pas. Je les aime bien, mais je ne pense pas encore être prêt pour en avoir un. Qui sait, peut-être que je changerais d'avis plus tard, on verra bien. » Cette réponse t’amusait beaucoup parce que c’était aussi celle que tu donnais à l’époque. Morgane n’avait pas été une enfant désirée et tu ne l’aimais pas moins malgré tout mais tu ne te sentais pas réellement prête à vingt-trois ans de devenir mère. « Ne te précipite pas, tu as le temps d’avoir des enfants. C’est une expérience merveilleuse, tu le verras mais j’aurais préféré que cela arrive un peu plus tard dans ma vie. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu avais pris ton rôle de mère très au sérieux et tu ne le regrettais pas mais des fois, tu aurais aimé avoir attendu plus longtemps. Cela aurait rendu ta séparation avec Abel plus évidente également. Tu pris ensuite presque naturellement des nouvelles de Spencer, pensant qu’Hadès et lui étaient toujours en couple. Ce fut une surprise pour toi d’apprendre qu’ils ne l’étaient pas, tu ne savais d’ailleurs pas pourquoi tu t’étais persuadée du contraire. Tu n’hésitais pas à dire à Hadès ce que tu avais remarqué à l’époque sur le comportement de Spencer par rapport à votre couple que tu n’avais jamais eu l’occasion de lui confier après votre séparation. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il fut étonné. « Je t'avoue que j'étais pas du tout au courant qu'il avait saboté notre relation pour pouvoir être avec moi. Je pense qu'il s'est bien gardé de me le dire, il devait se douter que les choses auraient été différentes sinon. Mais du coup, j'ai l'impression de comprendre beaucoup de choses maintenant... » Tu n’avais pas grand chose à ajouter à ce sujet. Tu trouvais cela dommage que Spencer ait trouvé cela nécessaire d’en arriver là. Tu savais qu’Hadès avait été en couple avant toi, est-ce que Spencer avait joué un rôle dans cette rupture également ? C’était difficile à dire. Tu proposais un café à Hadès qui l’accepta alors que tu lui demandais pourquoi il s’était séparé de Spencer. « Pour le café, pourquoi pas ! Et pour la raison de notre séparation, ne t'inquiètes pas, c'est pas un secret d'état, tu peux savoir. On va dire que chasser le naturel et il revient au galop. Comme tu l'as sûrement compris avant moi à l'époque, il était très jaloux. Vraiment très jaloux... Et même trop d'ailleurs. On se disputait beaucoup à cause de ça, et j'ai fini par craquer. On a eu une grande discussion, et on a finalement rompu d'un commun accord. » Tu ne pus t’empêcher de faire une petite grimace à ces paroles. En effet, tu pouvais assez bien imaginer le comportement jaloux de Spencer dans une relation. Tu ouvris la porte du café le plus proche pour laisser Hadès rentrer à l’intérieur alors que tu réfléchissais. C’était étrange comme les choses finissaient par se passer dans la vie … « La jalousie est un vilain défaut … Je suis désolée que ça se soit terminé comme ça, ça n’a pas dû être simple. » Parce qu’en plus de perdre son petit ami, Hadès avait également perdu son meilleur ami. « Mais être célibataire ce n’est pas désagréable non plus, j’avoue aimer en profiter. » Dis-tu au jeune homme avec un sourire en coin. Et Dieu savait que quand ta fille n’était pas là, tu en profitais à fond …
Quand le destin fait se croiser nos chemins @Jessian Reed & Hadès Thompson Ce qui était évident pour lui ne l'était pas nécessairement pour les autres, il avait quelques fois tendance à l'oublier. C'est donc naturellement qu'il parlait d'intervention, comme si Jessian allait directement deviner sa profession avec ce seul indice. Sauf que, des interventions, ça existait aussi pour la police, les ambulances, et pleins d'autre boulots encore. Et comme la demoiselle n'était pas devin, elle avait tout à fait eu raison de lui demander de préciser. Ce à quoi il avait répondu qu'il était pompier à la caserne de Spring Hill.
« C’est génial ! Tu fais ça depuis longtemps ? » « Ça dépend de ce que tu entends par longtemps, mais je dirais que oui. Depuis fin 2011, donc ça fera 8 ans cette année. J'ai commencé direct après le lycée, quasiment. Et toi, tu es toujours mannequin ? »
Étant donné que c'était ce qu'elle voulait faire, et qu'elle était partit pour ça, il pouvait supposer qu'elle avait continué sur cette voie. Mais la vie pouvait réserver des surprises, alors il ne voulait pas s'avancer trop vite en besogne. Elle pouvait très bien avoir trouvé quelque chose qui lui plaisait plus, après tout. Le sujet avait tourné sur le quartier de Bayside, où Jessian habitait avec sa fille. La mention de la couleur canari de la porte d'entrée était un détail que le jeune homme trouvait assez amusante, en plus d'être originale. De même qu'il faisait part à son interlocutrice que Bayside avait l'air d'un quartier agréable à vivre, pour le peu qu'il en avait déjà vu. La dernière fois qu'il était passé dans le coin hors service remontait à… La semaine passée, bizarrement. C'est vrai qu'il aurait presque oublié cela. Mais, maintenant qu'il y repensait, il se souvenait avoir parlé de cette escapade à Leah, quand il l'avait vu deux jours plus tôt.
« Si tu passes par là n’hésite pas à passer chez moi, je te ferai visiter. »
En soit ce n'était pas une mauvaise idée qu'il visite un peu le quartier avec quelqu'un qui connaissait les lieux. C'était gentil de sa part. Puis revoir la demoiselle n'était pas une perspective qui le mettait particulièrement mal à l'aise.
« Deal ! Si je vois la porte canaris, je penserais à toi. »
Puis ça lui éviterait sans doute de se perdre dans le paysage, et de se cogner de nouveau dans quelqu'un. Puis, des questions concernant la possibilité d'avoir construit une famille, où Hadès avait appris que Jessian avait une fille prénommée Morgane, qu'elle avait eu avec un ex-mari. Il l'avait informé vivre seul actuellement. Pas de compagne ou de compagnon, ni même d'enfant.
« Ne te précipite pas, tu as le temps d’avoir des enfants. C’est une expérience merveilleuse, tu le verras mais j’aurais préféré que cela arrive un peu plus tard dans ma vie. »
Il voulait bien la croire, rien ne servait de se presser.
« Je vois ce que tu veux dire. Je garde mon filleul de 3 ans de temps en temps, ça fait de l’entraînement en quelque sorte. »
Un entraînement tout à fait relatif, on en convenait. Le terme exact étant, plutôt, un aperçut. Parce que son filleul, il le voyait quand il pouvait. C'est-à-dire pas tous les jours, et ne gérait donc pas vraiment les moments du quotidien avec lui, que ce soient les rires ou les crises. M'enfin, comme le disait Jessian, il avait le temps de voir venir. Déjà de trouver la bonne personne avec qui vivre, et ensuite, il verrait pour les enfants. Ça viendrait probablement quand il s'y attendrait le moins. C'est ce qu'on disait souvent, du moins. Même s'il espérait que ce ne soit pas trop vite.
Alors qu'ils prenaient la direction du café, c'est Spencer qui était devenu le sujet de conversation. Et Hadès était tombé des nus, en quelque sorte, en apprenant par la jeune femme qu'il avait été à l'origine de leur rupture. Ou, tout du moins, qu'il y avait fortement contribué. Il lui avait raconté ne pas avoir su pour cette histoire de sabotage avant qu'elle lui en parle, et lui avait également raconté leur séparation un peu catastrophique. Entrant dans le café, il l'avait remercié pour la porte, avant qu'ils prennent place à une table.
« La jalousie est un vilain défaut … Je suis désolée que ça se soit terminé comme ça, ça n’a pas dû être simple. Mais être célibataire ce n’est pas désagréable non plus, j’avoue aimer en profiter. »
D'un certain point de vue, oui, on pouvait dire que le célibat avait ses avantages. Après, chacun voyait midi à sa porte.
« Ne sois pas désolé, t'y es pour rien après tout. C'est du passé. Si c'est arrivé, c'est qu'il y avait probablement une bonne raison. Puis, je sais pas si ça te rassures, on va dire que ce n'était pas la pire séparation que j'ai vécu. Ou que je pourrais vivre, au choix. »
Parce qu'à côté de ce qu'avait pu faire Camille avec qui il était sorti après, Spencer passait presque pour un ange. Mais bon, il se disait que ça aussi, c'était la vie, malheureusement. Et même si ça ne lui faisait pas spécialement plaisir d'y repenser, c'était une réalité qu'il avait dû accepter pour pouvoir passer au-dessus. Ça lui revenait encore en tête de temps en temps, même si c'était moins fréquent qu'avant. Il se libérait petit à petit de ces démons qui avaient pus lui faire du mal à un moment donné. Il faisait en sorte d'oublier, et de pardonner, pour que ça ne vienne pas pourrir ses futures relations.
« Qu'est-ce que tu prendras ? Je t'invite ! » Lui avait - il dit en voyant qu'un serveur s'approchait d'eux. :copyright: Justayne
Cela te faisait toujours une drôle d’impression de recroiser des gens que tu avais connus au lycée. Parce que les années avaient passé depuis, presque dix ans s’étaient écoulés et ces dix années étaient charnières pour vous tous. Certaines personnes avaient continué sur le chemin qui leur était tracé mais d’autres avaient dévié. Tu te considérais comme appartenir à la première catégorie même si le chemin n’avait pas été sans embuche. Pour Hadès, c’était certainement un peu différent car tu n’avais aucune idée de ce qu’il voulait faire plus tard. A l’époque, ce n’était pas vraiment vos préoccupations, vous aviez des choses plus intéressantes à faire quand vous vous retrouviez. C’est donc avec une curiosité sincère que tu l’interrogeais sur son métier. « Ça dépend de ce que tu entends par longtemps, mais je dirais que oui. Depuis fin 2011, donc ça fera 8 ans cette année. J'ai commencé direct après le lycée, quasiment. Et toi, tu es toujours mannequin ? » Une vocation en quelques sortes. C’était drôle car tu étais complètement passée à côté. Le fait d’avoir manqué votre dernière année de lycée n’avait certainement pas aidé mais bon, on ne peut pas réécrire le passé et Hadès ne semblait pas t’en vouloir. « Toujours en effet. J’ai arrêté quand je suis tombée enceinte, j’ai fait une pause de presque deux ans avant de remettre le pied à l’étrier. Je ne sais pas si je pourrai faire ça toute ma vie mais je ne me vois pas faire autre chose. » Dis-tu en haussant les épaules. Les sacrifices étaient multiples dans ta vie de tous les jours, le régime sportif était intense en plus de courir après Morgane mais malgré tout cela, tu ne changerais de métier pour rien au monde. « Morgane n’est pas encore rentrée dans sa phase des pompiers et des policiers mais si jamais elle m’harcèle pour aller visiter un camion, je saurai vers qui me tourner. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil pour plaisanter. « Ca te plaît toujours autant ? » Parce que des fois, on se lasse de son métier, presque malgré soi mais ça arrive tout de même. La discussion se tourne vers Bayside, le seul quartier de Brisbane dans lequel tu auras habité finalement et tu ne le regrettes pas du tout ! Tu trouves cela dommage qu’Hadès ne le connaisse pas mais il pourra se rattraper. « Deal ! Si je vois la porte canaris, je penserais à toi. » Tu n’étais pas aussi souvent chez toi que tu le laissais penser mais s’il appelait un peu avant ou s’il avait un peu de chance, tu seras derrière la porte pour lui ouvrir. Tu ne sais pas si c’est le genre du jeune homme de passer à l’improviste ainsi parce qu’au final, tu ne sais pas grand chose d’Hadès, tout ce que tu sais c’est la personne qu’il était quand vous étiez adolescents. Morgane étant un de tes sujets de conversation préféré, tu ne peux t’empêcher de conseiller à ton ancien petit ami d’attendre un peu pour les enfants. « Je vois ce que tu veux dire. Je garde mon filleul de 3 ans de temps en temps, ça fait de l’entraînement en quelque sorte. » Tu n’as aucun mal à imaginer Hadès en oncle dévoué. Il a toujours été emphatique et il doit avoir de bons instincts. C’est toujours mieux quand on peut se faire la main sur les enfants des autres, c’était un luxe que tu n’avais jamais eu. « C’est toujours bon à prendre ! J’étais tellement perdue quand je suis devenue maman ! J’aurais aimé avoir eu le temps de découvrir tout ça avec mes neveux et nièces mais mon aînée a décidé de finir vieille fille. » Dis-tu sur le ton de la plaisanterie. Ce n’était pas le cas, c’était juste que Kate n’avait pas encore trouvé chaussure à son pied. Marchant vers le café où vous aviez décidé de prendre un café, vous retrouviez les bras rassurants de souvenirs qui vous unissaient mais vous les éclairiez d’une nouvelle lumière notamment en ce qui concernait la relation que tu avais entretenue avec Hadès et le comportement de son meilleur ami de l’époque. « Ne sois pas désolé, t'y es pour rien après tout. C'est du passé. Si c'est arrivé, c'est qu'il y avait probablement une bonne raison. Puis, je sais pas si ça te rassures, on va dire que ce n'était pas la pire séparation que j'ai vécu. Ou que je pourrais vivre, au choix. » Tu fronces les sourcils car tu sens qu’il y a une histoire là-dessous. Tu ne sais pas si c’est le moment de creuser, peut-être pas mais la vie amoureuse d’Hadès en ton absence n’a pas l’air d’avoir été très calme … Ce n’était pas ce que tu lui souhaitais, tu pensais sincèrement qu’il était toujours avec Spencer. « Je suis désolée que vous ne vous voyiez plus du tout, une amitié comme la vôtre ce n’est pas aussi courant que ça. » Dis-tu en haussant les épaules avant d’ajouter : « L’amour c’est la plus belle chose qui puisse nous arriver mais c’est aussi des fois la pire … » Et tu en as fait les frais. En vérité, tu en fais toujours les frais car tu as parfois l’impression que ton coeur appartient toujours à Abel alors que tu sais très bien que cela n’arrivera jamais, plus jamais. Vous ne tardâtes pas à passer la porte du café et vous prîtes place à une table. « Qu'est-ce que tu prendras ? Je t'invite ! » Un grand sourire se dessine sur ton visage et quand le serveur arrive à votre hauteur tu lui dis : « Un cappuccino merci. » Tu laisses Hadès commander à son tour avant de lui demander : « Ça fait dix ans que l’on ne s’est pas vu ! Il est temps de rattraper le temps perdu. Quand tu n’es pas en train de sauver les habitants de cette belle ville, qu’est-ce qui t’occupe ? » Lui demandas-tu curieuse.
Quand le destin fait se croiser nos chemins @Jessian Reed & Hadès Thompson Dix ans, ça pouvait paraître très long et très court à la fois. On ne les voyait pas forcement passer, et pourtant, il y avait eu le temps pour que des choses se passent. Hadès lui-même l'avait remarqué. Parfois, il fallait même moins de temps que ça pour que des choses se passent. Quand il était revenu à Brisbane en Novembre 2015, et qu'il avait retrouvé certains contacts, en un peu plus de trois ans, il en avait vu certains devenir parents alors qu'ils proclamaient ne jamais en vouloir, d'autre avoir un métier alors qu'ils ne savaient pas quoi vouloir faire, ou d'autres dont il avait appris le départ alors qu'ils disaient ne jamais vouloir quitter Brisbane. Les derniers étaient restés fidèles à eux-mêmes, ou avaient vécu d'autres styles d'expériences, mais dans l'idée globale, ça n'empêchait pas les choses de changer. Comme quoi, il ne fallait jamais parler trop vite, car on ne savait jamais ce que l'avenir pouvait nous réserver.
« Toujours en effet. J’ai arrêté quand je suis tombée enceinte, j’ai fait une pause de presque deux ans avant de remettre le pied à l’étrier. Je ne sais pas si je pourrai faire ça toute ma vie mais je ne me vois pas faire autre chose. Morgane n’est pas encore rentrée dans sa phase des pompiers et des policiers mais si jamais elle m’harcèle pour aller visiter un camion, je saurai vers qui me tourner. Ca te plaît toujours autant ? »
Il trouvait ça super cette idée, d'avoir trouvé le métier de ses rêves et de pouvoir le faire, sans envie de faire autre chose. Il avait déjà entendu dire que, lorsqu'on faisait ce qu'on aimait, on n'avait pas l'impression de travailler. C'était avant tout un plaisir, parce qu'on se sentait dans son élément. Malheureusement, beaucoup de gens ne connaissaient pas ça, et faisaient un métier par défaut pour pouvoir manger à la fin du mois. C'était dommage, mais parfois, il n'y avait pas le choix.
« Je trouve ça chouette que tu continues de faire le métier qui te plaît. Il n'y a pas de raison que ça s'arrête maintenant. »
Le monde de la mode était, certes, un monde de requin, dans lequel les carrières pouvaient parfois très vite passer, ou se terminer du jour au lendemain. Mais Jessian était faite pour ça, il n'en doutait pas, et le fait qu'elle soit encore mannequin aujourd'hui en était la preuve aux yeux d'Hadès. Tout comme le fait qu'il avait toujours cru qu'elle pourrait y arriver.
« Si jamais ta fille se passionne pour les camions et les sirènes, hésites pas, ça me fera plaisir de lui faire découvrir la caserne. C'est vraiment un métier passionnant, je m'en lasse pas. On fait jamais la même chose, ça bouge tout le temps, et on aide les gens. C'est sportif, mais c'est cool ! »
Hadès adorait son métier. Même si souvent ce n'était pas drôle, même si c'était épuisant physiquement et psychologiquement, même s'il avait un emploie du temps décalé, c'était le métier qu'il avait choisi et qu'il aimait faire. Un peu comme Jessian, il ne se voyait pas vraiment faire autre chose. Aider les gens qui en avaient besoin... Ça lui avait paru d'une évidence implacable quand il avait fait son stage à la caserne de son oncle.
Parlant d'oncle, ou plutôt de parrain dans son cas puisqu'il était fils unique, il avait annoncé à Jessian s'occuper de temps en temps de son filleul quand il en avait l'occasion. Ce qui lui faisait un peu d’entraînement avant d'avoir des enfants à lui, s'il devait en avoir un jour.
« C’est toujours bon à prendre ! J’étais tellement perdue quand je suis devenue maman ! J’aurais aimé avoir eu le temps de découvrir tout ça avec mes neveux et nièces mais mon aînée a décidé de finir vieille fille. »
Un sourire amusé avait fleuri sur les lèvres du brun face à la remarque de Jessian. Tant que ladite sœur ne se mettait pas à recueillir tous les chats errants du quartier, il y avait possiblement encore une chance.
« C'est ce que je me dis aussi. Puis Ed est un garçon adorable, ça aide quand t'es pas habitué. Parles pas trop vite, si ça se trouve bientôt, tu te retrouveras avec une colonie de vacances à garder tout les dimanches. »
Bon, le mot était peut-être un peu exagéré en terme de nombre d'enfants (quoique, tout dépendait de combien sa sœur en voudrait) ; mais en terme d'ambiance, les enfants pouvaient se montrer particulièrement créatifs pour donner cette impression qu'ils étaient plus nombreux qu'à première vue.
Alors qu'ils abordaient le sujet Spencer en se rendant dans un café, Hadès avait évoqué, sans vraiment trop en dire, que sa séparation avec son ex copain n'était pas vraiment la pire qu'il avait vécu. Il ne savait pas trop pourquoi il avait rajouté la dernière phrase, comme s'il avait cherché à rectifié la précédente pour ne pas avoir à se justifier. Il ne savait pas lui-même, puisqu'en parler n'était plus un problème pour lui aujourd'hui. Mais son interlocutrice n'était pas idiote, il le savait. Et même si elle ne posait pas de question ou ne semblait pas relever, que ce soit par politesse ou pour toute autre raison, il savait qu'elle avait très bien compris. Peut - être l'avait - il laissé échappé, en pensant qu'une future possible séparation pourrait, potentiellement, être encore pire que ce qu'il avait déjà vécu. Bref, dans tous les cas, Jessian n'était clairement pas dupe, il s'en doutait.
« Je suis désolée que vous ne vous voyiez plus du tout, une amitié comme la vôtre ce n’est pas aussi courant que ça. L’amour c’est la plus belle chose qui puisse nous arriver mais c’est aussi des fois la pire … »
Ils avaient pris place à une table, tout en continuant leur discussion, en attendant qu'un serveur vienne dans leur direction.
« Je me suis fait une raison, c'est que notre relation n'était pas aussi solide qu'on le pensait. C'est souvent à double tranchant, soit ça passe, soit ça casse. Qui sait, peut – être qu'on serait toujours ami lui et moi sans tout ça. »
Il avait haussé les épaules en évoquant cette possibilité, tout en sachant qu'il n'aurait jamais la réponse à cela.
« C'est la vie. On verra bien ce que l'avenir nous réserve, il paraît qu'on trouve souvent quelque chose quand on s'y attend le moins. »
Un serveur s'était approché d'eux, et Hadès avait naturellement proposé à Jessian de l'invité.
« Un cappuccino merci. » « Et un thé, merci. »
Le serveur était reparti une fois leur commande prise, et ils avaient repris leur conversation.
« Ça fait dix ans que l’on ne s’est pas vu ! Il est temps de rattraper le temps perdu. Quand tu n’es pas en train de sauver les habitants de cette belle ville, qu’est-ce qui t’occupe ? »
Ce qu'il faisait en dehors de son job ? Il vaquait à droite à gauche, en fonction de ses envies ou de ce qu'il avait prévu avec des gens. Parfois il se laissait guider, et parfois un peu moins, mais en général, il trouvait toujours de quoi s'occuper au moins l'esprit.
« Comme je te disais, je garde mon filleul de temps en temps. Je sors avec des amis. Puis il y a la danse à la Northlight, et l'escrime. »
À l'époque où ils étaient ensemble, Hadès ne pratiquait pas encore ces deux dernières activités, il ne s'y était mis qu'après. Avant ça, il faisait de l'athlétisme depuis ses huit ans. Puis l'escrime était rentrée dans sa vie, et avec Spencer, il avait arrêté l'athlétisme pour commencer la danse.
« Plus récemment, je viens sur Bayside pour découvrir un peu ce quartier que je ne connais pas assez bien. Et toi, qu'est ce qui occupe ton temps libre ? »:copyright: Justayne
Tu avais bien conscience d’avoir de la chance professionnellement parlant. Tu travaillais beaucoup et tu te donnais toujours à cent pour cent mais tu n’étais pas la seule à travailler et à avoir ce rêve. On avait eu confiance en toi, on t’avait donné la chance de réussir et tu avais tout fait pour ne jamais décevoir. Que cette chance t’ait été donnée une deuxième fois après ta grossesse te touchait encore plus car à l’époque, tu avais eu besoin d’un peu d’aide pour croire de nouveau en toi. « Je trouve ça chouette que tu continues de faire le métier qui te plaît. Il n'y a pas de raison que ça s'arrête maintenant. » Tu souris à ton ami. Il avait raison, cela n’était pas censé s’arrêter maintenant et tu vas tout faire pour que cela ne s’arrête pas mais tu connais les contraintes du milieu, tu sais qu’à partir d’un certain âge c’est plus dur alors tu ne peux pas ignorer complètement l’avenir en te mettant des oeillères. « Si jamais ta fille se passionne pour les camions et les sirènes, hésites pas, ça me fera plaisir de lui faire découvrir la caserne. C'est vraiment un métier passionnant, je m'en lasse pas. On fait jamais la même chose, ça bouge tout le temps, et on aide les gens. C'est sportif, mais c'est cool ! » Qu’Hadès soit devenu pompier te surprenait plus parce que tu n’avais jamais discuté avec lui d’un avenir professionnel que par son choix. Il avait toujours été très généreux, aider les autres lui venait naturellement. Tu n’avais aucun problème à le voir dans ce métier dont il parlait avec passion et fougue, preuve ultime qu’il l’aimait beaucoup. Et cela faisait plaisir à voir car il n’y avait pas tant que personnes que ça qui se passionnaient pour leur boulot préférant y passer le moins de temps possible. « Tu m’as l’air plutôt sportif, ça ne doit pas beaucoup te déranger. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil en posant tes doigts sur les biceps du jeune homme pour le taquiner. « C’est génial que tu aies trouvé ta voie ! Et tu peux compter sur moi pour amener ma fille faire un tour de la caserne. » Tu ne savais pas si ta fille allait réellement avoir une passion pour les pompiers à un moment donné de sa vie mais même si ce n’était pas le cas, visiter une caserne de pompiers lui ferait certainement plaisir et ce serait une expérience enrichissante de rencontrer les hommes et les femmes qui veillaient sur Brisbane. Ta fille fut le centre de votre conversation alors que tu demandais à Hadès si lui aussi avait des enfants. Ce n’était pas le cas mais il était apparemment un heureux tonton qui se préparait pour quand son tour viendrait. « C'est ce que je me dis aussi. Puis Ed est un garçon adorable, ça aide quand t'es pas habitué. Parles pas trop vite, si ça se trouve bientôt, tu te retrouveras avec une colonie de vacances à garder tout les dimanches. » Tu ris avec lui de bon coeur même si tu en doutais fortement. Ta soeur aînée était bel et bien célibataire et tu doutais qu’elle se décide à devenir mère célibataire. Quant à ta cadette, elle n’était clairement pas prête à devenir mère et si elle tombait enceinte sans l’avoir prévu, elle avorterait très certainement. Tu ressentis un pincement au coeur à cette pensée mais tu la chassais de ton esprit. « Je n’ai pas encore assez d’expérience pour une colonie de vacances. » Répondis-tu à ton ami amusé. La conversation se tourna ensuite vers le meilleur ami d’Hadès qui avait joué un rôle assez particulier dans votre relation quand vous étiez encore au lycée. Tu avais appris par la suite lors d’un de tes voyages à Brisbane qu’ils étaient tous les deux en couple. Cela t’aurait choqué à une période mais tes voyages t’avaient ouvert l’esprit. Hadès te dit que cette relation était terminée depuis longtemps et qu’il ne voyait aujourd’hui plus Spencer. Cela te fit de la peine car en dehors de la relation qu’ils avaient eue, ils étaient des amis chers l’un pour l’autre. Mais la jalousie de Spencer était notoire, tu avais juste refusé à l’époque de la voir pour ce qu’elle était. « Je me suis fait une raison, c'est que notre relation n'était pas aussi solide qu'on le pensait. C'est souvent à double tranchant, soit ça passe, soit ça casse. Qui sait, peut – être qu'on serait toujours ami lui et moi sans tout ça. C'est la vie. On verra bien ce que l'avenir nous réserve, il paraît qu'on trouve souvent quelque chose quand on s'y attend le moins. » Tu hoches machinalement la tête. Avec des si on refait un monde. La résignation que tu peux entendre dans la voix d’Hadès te laisse penser qu’il a été malchanceux en amour ces derniers temps. « Je te souhaite d’avoir un peu plus de chance et de trouver la personne qui te fait vibrer. » Dis-tu à ton ami en lui attrapant la main. Abel t’avait faite vibrer comme personne et il était toujours capable de raviver ce feu qui brûlait en toi dès que tu étais en sa présence mais vous saviez tous les deux que votre relation était sans issue et que ce serait vous consumer de l’intérieur plus qu’autre chose. Assis au petit café, tu laissais Hadès commander un thé avant de lui demander ce qui l’occupait aujourd’hui en dehors de son travail. « Comme je te disais, je garde mon filleul de temps en temps. Je sors avec des amis. Puis il y a la danse à la Northlight, et l'escrime. Plus récemment, je viens sur Bayside pour découvrir un peu ce quartier que je ne connais pas assez bien. Et toi, qu'est ce qui occupe ton temps libre ? » Ton ami avait un emploi du temps bien rempli, c’était certain. Tu fus surprise de l’entendre dire qu’il dansait et qu’il faisait de l’escrime. C’était deux activités que tu ne lui connaissais pas. « Tu fais de l’escrime ? Depuis quand ? » Ta curiosité était piquée à vif car tu ne connaissais ce sport que de nom, c’était pour toi quelque chose de très exotique. « Tu fais quoi comme type de danse ? » Tu avais bien conscience de l’assommer de questions alors tu décidais de répondre à la sienne : « La plupart de mon temps libre je le passe avec Morgane. Quand elle est chez son père j’en profite pour sortir et voir des amis. Et quand je ne fais rien de tout cela je fais du sport. Surtout de la course à pied pour rester en forme, un peu de renforcement musculaire mais j’ai un ami qui m’apprend à surfer. » Finis-tu par dire.
Quand le destin fait se croiser nos chemins @Jessian Reed & Hadès Thompson Le marché de l'emploi avait cette injustice, que les métiers que l'on voyait souvent comme les plus attrayants n'étaient pas forcements les plus accessibles. Ni les plus stables, ni les moins dangereux. Mannequin faisait partie de ces métiers rêvés par beaucoup de jeunes gens, comme pouvait l'être le métier de pompier. Des métiers que tous ne pouvaient pas faire, ou ne se sentaient pas en mesure de faire, en rapport avec tout les inconvénients qu'il pouvait y avoir. Mais c'étaient les voies que Jessian et Hadès avaient choisit, sans aucun regret apparent. Faire un métier qu'on aimait était une belle chose, et une opportunité incroyable que chacun voulait pouvoir garder le plus longtemps possible.
Hadès était conscient de la chance qu'il avait de faire un métier qu'il aimait. Combien de fois avait-il pu voir ou entendre des gens qui ne se plaisaient pas dans ce qu'ils faisaient ? Il ne savait pas, probablement parce qu'il y en avait beaucoup trop. Alors oui, lui avait un métier à risque, certes, il en avait pleinement conscience. Mais un métier qui lui apportait la satisfaction de se sentir à sa place. Il bougeait beaucoup, faisait pleins de choses différentes, aidait ceux qui en avaient besoin, et ça lui plaisait.
« Tu m’as l’air plutôt sportif, ça ne doit pas beaucoup te déranger. »
Il avait eu un sourire amusé à cela, alors que Jessian posait ses doigts sur ses bras comme pour compléter ses dires. Hadès avait toujours aimé bouger, c'était un fait. Il savait qu'il n'aurait pas supporté d'avoir un emploie de bureau, ou trop statique, ce n'était clairement pas son délire.
« C’est génial que tu aies trouvé ta voie ! Et tu peux compter sur moi pour amener ma fille faire un tour de la caserne. »
Il n'en doutait pas. En général, les enfants étaient plutôt enthousiastes à l'idée d'aller visiter une caserne de pompiers. Et rien n'était plus beau que de voir leurs petits yeux s'illuminer à la vue des camions, des équipements, et des uniformes.
Parlant d'enfant, la discussion avait continué avec Jessian qui expliquait qu'elle aussi aurait sans doute aimé avoir des neveux et nièces sur qui s’entraîner un peu avant d'avoir sa propre fille, mais que sa sœur aînée ne semblait pas encore dans l'optique d'avoir des enfants. Hadès avait répliqué, sur le ton de la plaisanterie, qu'elle se retrouverait peut – être avec une colonie de vacances à garder tout les dimanches si elle parlait trop vite.
« Je n’ai pas encore assez d’expérience pour une colonie de vacances. »
Chose qu'il comprenait totalement, puisque lui – même n'était pas sûr de s'en sortir si le cas devait vraiment lui arriver.
« Surtout que pour un début, ce serait un peu violent comme transition. Autant individuellement ça peut aller, autant en groupe ça peut devenir compliqué à gérer si t'as pas l'habitude. Si t'y va progressivement, ça devrait bien se passer. »
Parfois, à la caserne, il entendait ses collègues discuter de leurs expériences avec leurs enfants. Il y avait des moments de rire et de calme, mais il y avait aussi un sacré lot de bêtises, et d’événement moins drôles. Et c'était dans ce genre de moment qu'Hadès se sentait heureux de ne pas avoir de bambin. Il voyait déjà avec Edward, qui n'était pas son fils, mais pour qui il s'inquiétait du bien-être, et qu'il n'aimait savoir triste ou mal en point. Alors son propre enfant... La sensation devait être multipliée. Dans le même temps, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il ne serait peut – être jamais vraiment prêt avant d'être confronté à la situation. Également, cette sensation de ne pas être prêt était peut-être lié au fait qu'il n'avait pas encore trouvé la personne qu'il lui fallait pour envisager un avenir avec une famille à lui.
La vie amoureuse du pompier n'avait pas toujours été rose, mais aujourd'hui, il faisait en sorte de dépasser tout cela. Comme il le disait lui-même, il s'était fait une raison. Il savait aussi que le cœur avait ses raisons, même si elles ne semblaient pas toujours très logique.
« Je te souhaite d’avoir un peu plus de chance et de trouver la personne qui te fait vibrer. »
Il avait souri tendrement, et avait serrer la main de Jessian en retour.
« Je te le souhaite également. À moins que tu as déjà trouvé la perle rare … ? »
Après tout, c'était vrai. Il avait bien compris que la jeune femme avait une fille et un ex-mari, mais il ne se souvenait pas l'avoir entendu faire mention qu'elle était seule actuellement. Évidemment, sa question était volontairement tournée de façon à ce qu'elle puisse décider de ne pas y répondre si elle ne le voulait pas. Il ne voulait pas la forcer à parler de ce genre de chose si elle n'en avait pas envie, il pouvait comprendre que ça ne le regardait pas.
Alors que le serveur du café repartait avec leur commande, Hadès avait évoqué qu'il faisait de la danse et de l'escrime durant son temps libre. Ce qui semblait surprendre Jessian, à juste titre puisqu'il n'en faisait pas à l'époque où ils étaient ensemble.
« Tu fais de l’escrime ? Depuis quand ? Tu fais quoi comme type de danse ? » « J'ai commencé l'escrime à la rentrée après notre séparation, si je dis pas de bêtises. Puis j'ai arrêté l'athlétisme pour commencer la danse environ un mois après. Donc ça fait 10 ou 11 ans, maintenant que j'y pense. Mais je continue de courir quand même dés que possible, pour ne pas trop perdre la main. »
Puis parce qu'il aimait toujours courir, il devait bien l'avouer. Ça l'aidait à décompresser.
« En terme de danse, on fait un peu de tout à la Nothlight. Du rock, de la pop, du contemporain, en passant par le jazz... C'est très varié ! On va dire que ça dépend aussi des projets du théâtre, des pièces qu'on prépare, ou encore de nos projets persos, si on passe des concours par exemple. »
Une activité aussi variée que l'était son métier, d'où le fait qu'il avait très certainement accroché aussi vite. Puis il avait retourné sa question à Jessian, lui demandant ce qu'elle aussi faisait de son temps libre après le boulot.
« La plupart de mon temps libre je le passe avec Morgane. Quand elle est chez son père j’en profite pour sortir et voir des amis. Et quand je ne fais rien de tout cela je fais du sport. Surtout de la course à pied pour rester en forme, un peu de renforcement musculaire mais j’ai un ami qui m’apprend à surfer. »
En entendant cela, il avait l'impression de se voir, toujours à faire quelque chose. C'était drôle de constater les similitudes qu'on avait avec les autres. L'évocation du surf éveillait chez lui, qui n'en avait jamais fait, une forme d'admiration. C'était pourtant un sport courant en Australie, mais il n'avait jamais pris le temps de poser les pieds sur une planche, et voir d'autres personnes en faire l'avait souvent émerveillé.
« Si jamais tu as besoin d'un partenaire de course, n'hésite pas ! Tu apprends le surf depuis longtemps ? Ça se passe bien ? »:copyright: Justayne
Hadès était resté pour toi un adolescent qui avait été au lycée ton premier amour. Tu n’avais pas vraiment pensé qu’il avait grandi et évolué en même temps que toi. En quittant Brisbane, tu avais laissé derrière toi pas mal de personnes que tu n’avais pas eu le temps, ni des fois l’envie, de recontacter. Tu avais gardé contact avec quelques personnes grâce aux nouvelles technologies mais peut-être pas avec autant de personnes que tu aurais dû. Ta séparation avec Hadès n’avait pas été aussi dramatique que celles que l’on voyait dans les films et tu pensais le laisser entre de bonnes mains avec Spencer mais là aussi les choses ne s’étaient pas déroulées comme tu le pensais. C’était idiot mais tu avais toujours imaginé qu’une fois qu’ils auraient réalisé leurs sentiments, ils ne se quitteraient plus. Comme quoi, la vie réserve parfois de mauvaises surprises … Alors que toi tu avais déjà une petite fille, Hadès lui n’avait pas eu la chance de se reproduire pour l’instant. Ou alors, il avait eu la chance de profiter de sa jeunesse pleinement et il avait encore le temps de trouver chaussure à son pied pour fonder une famille. Tu doutais qu’il ait du mal à rencontrer quelqu’un, un homme en uniforme cela attire toujours le regard et tu avais d’excellents souvenirs de ta relation avec le jeune homme qui te laissait penser qu’il était toujours un excellent petit ami si on lui en laissait la chance. « Surtout que pour un début, ce serait un peu violent comme transition. Autant individuellement ça peut aller, autant en groupe ça peut devenir compliqué à gérer si t'as pas l'habitude. Si t'y va progressivement, ça devrait bien se passer. » Tu n’étais pas une femme qui voulait avoir pleins d’enfants. Oh tu ne serais pas contre donner une petite soeur ou un petit frère à Morgane mais tu ne te vois pas te reproduire à l’infini. Trois enfants sera le grand maximum pour toi alors si tu te retrouves à garder une colonie de vacances, ce sera parce que ton aînée s’est reproduite en masse vu que tu doutes que Sky ait des enfants un jour. Enfin, il ne faut jamais dire jamais mais si cela se fait, se sera dans un futur lointain, Morgane sera peut-être déjà une adolescente. « J’ai encore le temps, aucune de mes soeurs n’est en couple et elles ne sont pas du genre à tomber enceinte sans préparation. » Enfin si, Sky pourrait le faire mais elle aurait pris la pilule du lendemain ou avorté avant que quelqu’un ne se rende compte de ce qui se passait. Tu en étais presque certaine. Pour l’instant, tu t’occupais de ta petite fille et c’était bien suffisant vu que tu devais organiser ta vie de femme autour de sa vie à elle. Tu ne sais pas très bien comment font les autres parents célibataires mais pour toi ce n’est pas toujours évident ce qui explique sans doute que tu te lâches énormément quand tu sors. « Je te le souhaite également. À moins que tu as déjà trouvé la perle rare … ? » Tu secoues légèrement la tête à ces paroles parce que non, tu n’as pas trouvé la perle rare mais tu n’es pas sûre de la chercher. Pour l’instant, ce qui t’importe c’est de profiter de ta liberté et de ne pas avoir de regrets. Tu n’as que vingt-sept ans mais tu as déjà été mariée et divorcée, tu n’as pas envie de t’enfermer dans une relation qui n’en vaut pas la peine. Tu es ouverte à la possibilité de tomber amoureuse mais tu n’en fais pas une priorité. « Non je ne l’ai pas trouvée mais je ne la cherche pas. J’ai envie de me laisser surprendre et de me lancer dans une relation que quand je sentirai que c’est le bon moment. » Et aussi la bonne personne. Parce que même si tu n’avais pas de problèmes à trouver des gens pour te tenir compagnie pendant une nuit, tu doutais qu’un grand nombre d’entre eux seraient partant pour rentrer dans ta vie quand il y avait ta petite fille dans l’équation.
Installés à une table du café, tu profitais de ces retrouvailles pour questionner ton ancien petit-ami sur ses loisirs qui se trouvaient être l’escrime et la danse apparemment. « J'ai commencé l'escrime à la rentrée après notre séparation, si je dis pas de bêtises. Puis j'ai arrêté l'athlétisme pour commencer la danse environ un mois après. Donc ça fait 10 ou 11 ans, maintenant que j'y pense. Mais je continue de courir quand même dés que possible, pour ne pas trop perdre la main. » Si tu étais restée avec Hadès, tu aurais certainement été le soutenir lors de compétitions d’escrime et tu en aurais appris plus sur ce sport. Parce qu’aujourd’hui, tu avais simplement comme image mentale pour ce sport des personnes qui faisaient des combats d’épées. Et encore, tu n’étais pas certaine que cela s’appelle ainsi. « En terme de danse, on fait un peu de tout à la Nothlight. Du rock, de la pop, du contemporain, en passant par le jazz... C'est très varié ! On va dire que ça dépend aussi des projets du théâtre, des pièces qu'on prépare, ou encore de nos projets persos, si on passe des concours par exemple. » Tu fronces les sourcils en entendant ce nom parce que tu es à peu près certaine que ta soeur t’en a parlé. Tu ne t’en étais pas préoccupée plus que cela mais maintenant que tu y pensais, Lizzie aussi t’avait dit y travailler. « Tu fais toi aussi parti de la Nothlight ? Ma soeur et une amie à moi y sont aussi. » Dis-tu en haussant les épaules. Peut-être qu’il allait falloir que tu prévois d’aller à une de leurs représentations. « C’est sympa que tu puisses pratiquer tout cela ! Tu te reposes des fois ? » Lui demandas-tu avec un petit sourire taquin sur les lèvres. Parce qu’entre son métier, l’escrime, la danse et son neveu dont il s’occupait, cela devait lui faire un emploi du temps bien chargé qui ne devait pas laisser beaucoup de temps libre. Tu lui confiais ne pas avoir comme lui de passe-temps bien régulier à part la course mais c’était quelque chose de solitaire. « Si jamais tu as besoin d'un partenaire de course, n'hésite pas ! Tu apprends le surf depuis longtemps ? Ça se passe bien ? » Tu secouais la tête. Tu n’avais eu qu’une leçon pour l’instant et tu n’étais même pas sûre de vouloir continuer. Mais avant d’abandonner, tu voulais retenter une ou deux fois. « Si tu me donnes ton numéro, je t’enverrai un message. » Dis-tu en lui tendant ton téléphone. « Je n’ai pris qu’un cours pour l’instant donné par un ami. C’était assez chaotique et c’est bien plus difficile que je ne le pensais. Il va me falloir un ou deux autres cours avant de me décider à continuer ou pas. Mais je n’ai pas trop le temps donc je verrai quand je pourrai faire ça. » Surtout que tu comptais amener Morgane à la neige pour les vacances et pas sur les plages australiennes. Ton téléphone se mit soudainement à vibrer de manière insistante et tu décrochais pour apprendre que tu devais aller récupérer Morgane en urgence. Tu raccrochais avec un sourire désolé sur les lèvres avant de dire à Hadès : « Désolé je dois filer. Je te donne ma carte, n'hésite pas à me passer un coup de fil si tu es dans le coin. » Lui dis-tu avec un clin d'oeil avant de déposer un baiser sur sa joue. Tu filais ensuite en courant vers chez toi, ta fille t'attendait.