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 The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5

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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyDim 4 Aoû 2019 - 16:55

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”

Je crois bien que je suis encore défoncée. Non je ne le crois pas, je le suis, c'est une certitude. J'ai encore un peu de lucidité pour me rendre compte que je ne suis pas dans mon état normal, c'est un bon signe en soit. Mais ce serait compliqué pour moi de ne pas en avoir conscience après les événements de la nuit. Je ne sais pas pourquoi je conduis, pourquoi je fonce chez lui, alors que mon état rends toute cette situation dangereuse, pour lui, pour moi et surtout pour ceux qui pourraient être amenés à croiser ma route. Je suis d'une inconscience incroyable et le plus inquiétant c'est que j'en ai conscience. Je ne peux même pas mettre ma conduite à risque sur le coup de la drogue, non, non je le fais avec encore assez de lucidité pour réaliser que je ne devrais pas le faire. C'est un non-sens complet mais je crois que je n'en peux plus. Que je suis à bout tout simplement. Je ne peux plus lutter, je n'en ai plus la force, plus l'envie. Je ne tiens plus. Je suis fatiguée et j'ai replongé, encore. Ce qui s'est passé cette nuit me prouve encore un peu plus que la drogue et cette situation est en train de me rendre complètement folle. Ce n'est plus possible. Je me concentre sur la route pour tenter de garder une conduite la moins dangereuse possible. Et pourtant, dans un coin de ma tête, l'idée d'avoir un accident semble se frayer un chemin et même devenir une option plutôt alléchante. L'enveloppe à côté de moi finirait par lui arriver et il comprendrait tout, je n'aurais pas à assumer, pas à l'affronter. Je n'aurais plus à garder ce secret et il saurait enfin la vérité. Il découvrirait tout et je n'aurais pas à faire face à son regard plein de haine, je n'aurais pas à ressentir toute sa colère et toute son inimitié à mon égard. Je ne sais pas si je suis prête à le voir me mépriser. Mais je n'ai plus le choix, je ne peux plus continuer ainsi et m'enfoncer encore et encore. J'ai déjà bien trop attendue. Et voilà ou ça m'a mené. Moi, droguée, alcoolique qui parle à des illusions ... Mes paupières se ferment quelques secondes pour éviter à mes larmes de venir remplir mes yeux déjà bien trop rouges qui contrastent un peu trop avec mon visage bien trop pâle, marquer par ces derniers jours d'abus et cette soirée beaucoup trop éprouvante. Je n'ai pas osé me regarder, j'ai bien trop peur de ce que je pourrais voir dans le miroir. J'ai peur de moi, parce que j'ai toujours été ma pire ennemie finalement. Je n'ai jamais eu besoin de personne d'autre que de moi même pour me détruire. Et c'est finalement la chose la plus douloureuse à réaliser, à accepter. Je me déteste, je déteste les choix que je fais, la vie que je mène, parce que je sais que quoiqu'il se passe, je trouve toujours un moyen de tout gâcher avec les gens qui compte pour moi. J'ai peur d'être seule, mais je fais tout pour l'être. Putain de contradiction...

Et je pense à Caleb, à notre nuit ensemble, à notre complicité retrouvée, à ce sentiment de calme quand je suis dans ses bras. Pourquoi il a fallu que je gâche tout encore … Je sais que je n'aurais pas du le laisser revenir dans ma vie, je n'aurais pas du me jouer de lui comme je l'ai fais. Recréer un semblant de lien entre nous, retrouver une complicité, partager des souvenirs, laisser les sentiments remonter à la surface et me laisser attendrir par sa présence rassurante. Je sais que j'ai merdé et bien sérieusement, encore une fois. Et je sais que ça rends les choses encore plus compliquées. Que je vais le blesser encore, une énième fois et sans doute la fois de trop. Mais je ne peux plus continuer ainsi. Physiquement et mentalement, je ne peux plus. Je deviens folle, littéralement folle. Ce secret m'empêche d'avancer, et je saborde toutes mes relations, toute ma vie, je dois me libérer de ce poids. Je dois assumer les choix que j'ai fais il y a huit ans, je dois assumer les mots que j'ai écris il y a huit ans. Je dois aller de l'avant avant de me perdre complètement et je ne pourrais pas tant que je ne lui aurais pas avouer cette vérité que je garde en moi depuis huit ans. A défaut de me pardonner mes erreurs, il est temps que je les assume et les accepte et pour ça, je dois arrêter de garder le silence. Je lui dois ça, à lui, à nous.

J'arrive devant chez lui, et je tente de retrouver une certaine tenue, une certaine prestance. Être digne dans la médiocrité. Être digne dans ce moment, je lui dois bien ça. Mais j'ai passé la journée à boire, la soirée à pleurer et la nuit à délirer, alors comment être digne ? « Je peux le faire, je peux le faire, je peux le faire. » Je relève les épaules et la tête, cherche à me donner une allure pour cacher mes faiblesses, mes fragilités et ma honte. « Non, je peux pas. » Même moi je n'y crois pas. Je ne peux pas croire que je m'apprête à me libérer de ce secret que je traîne comme un fardeau depuis huit ans. Et surtout je ne peux pas croire que je vais réussir à rester digne. J'en suis incapable la plupart de temps, prenant les choses bien trop à cœur. Alors comment je pourrais réussir à avoir un comportement adapté et normal alors que je m'apprête à faire ce que je ne pensais jamais réussir à faire. Je le fais parce que je n'en peux plus, parce que les événements de ce soir m'ont fait flipper, je vais trop loin, beaucoup trop loin. Je le fais parce que des illusions m'ont poussé à le faire, illusions crées par le drogue. Je le fais parce que je ne suis pas encore clean. Parce que je suis trop faible pour le faire en étant clean, parce que c'est ce que je suis, une faible qui va devoir faire preuve de force.  

« Caleb ouvre moi. » Je crois que je m'énerve un peu trop sur la porte d'entrée, faut que je me calme, faut que j'arrive à contrôler mon rythme cardiaque, mon souffle, mon corps. Je ne peux pas lui montrer que je suis défoncée, je ne peux pas lui faire ça. Pas aujourd'hui, pas maintenant. Je dois me tenir droite et assumer. Je dois essayer, pour lui. Je continues de frapper avec vigueur sur la porte. Il faut qu'il ouvre et vite avant que mon corps sente le danger et se mette à fuir. Je ne veux pas fuir, je ne dois pas fuir mais pourtant ça semble si tentant. Partir encore, loin, très loin, vivre dans un monde d'alcool et de drogue, tellement défoncée que je n'aurais plus aucune lucidité, plus aucun souvenir, plus aucune culpabilité. Un monde ou je ne blesserai plus personne. Juste moi ! « Non, non, non Alex. Reprends toi. » Et je recommence à me parler toute seule, à partager mes propres pensées avec moi même comme pour leur donner un sens. Pour rendre mes paroles plus concrètes, plus réelles. Mais aussi pour les contrôler, pour ne pas les laisser m'envahir de craintes et de choses négatives. Je dois me contrôler et je dois contrôler cette voix intérieure qui me pousse à faire des conneries sans cesse. « Je suis folle. »  La porte s'ouvre au même moment et je vois Caleb, l'air endormi, torse nu. « Eh merde quelle heure il est ? » Encore une fois, avec cette question je m'adresse à moi même et sans réellement regarder Caleb. Ça promet si je suis incapable de le regarder dans les yeux. Je tente d'attraper mon portable pour prendre connaissance d'un élément que je n'ai pas prit en considération jusqu'à présent. L'heure. 2H41. « Eh merde. » Encore une réflexion qui ne lui est pas adressée parce que je suis en train de réaliser que je suis restée bien trop longtemps enfermée chez moi à me torturer l'esprit. Je ne sais pas combien de temps à durer ce bad-trip, combien de temps je suis restée à genoux à parler avec des êtres imaginaires. Peut être même que j'ai fini inconsciente et que je n'en ai même pas conscience au fond. 2H41, ça explique sans doute pourquoi il fait nuit. Bien vu Alex ! « Je peux entrer ? » Cette fois, c'est à lui que je m'adresse. Dans le plus grand des calmes 'enfin calme relatif vu mon état général', je m'invite chez lui à 2h41, enfin 2h42 maintenant. « J'ai quelque chose à te dire. » Quelque chose, oui. Une petite chose qui risque de changer ta vie. Je ne cherche pas son regard, je ne cherche pas à comprendre ce qu'il ressent parce qu'au fond je sais que ça risque de me rendre vulnérable. Je dois contrôler mes émotions, je dois me contrôler et je ne sais que je ne suis pas en mesure de gérer son regard quelque soit l'émotion que je pourrais lire en lui. Je me concentre plutôt sur son torse, sur ses épaules, tout ce que je peux voir en dessous de son menton. Et merde, mauvaise idée, il est ultra canon. Et je remercie la puissance suprême qui m'a permis de garder cette pensée en moi, sans la partager à haute voix. Enfin je crois que je l'ai gardé pour moi, je ne sais même plus ce qui est réel ou pas. Et malgré toute la putain de tension du moment, j'arrive encore à le trouver sexy. Putain de merde, pourquoi Caleb, pourquoi ?  « Putain de merde. » Ça c'est sorti de ma bouche, je m'en rends compte, mais je ne veux pas dire ça. Je dois me reprendre. « Fais-le Alex, dis lui. » Je me répète les mots de Rachel, enfin pas vraiment les siens, mais c'est tout comme. Et j'ai besoin d'un peu d'auto-courage pour faire face à une situation déjà impossible, mais que j'ai réussi à complexifier encore à cause de cette merde. C'était censé juste me soulager un peu, pas me rendre complètement débile. « Je t'ai promis. » Première parole censée. Et une promesse, c'est sacré. Comme si je fais ça pour honorer ma promesse, la blague. Je fais ça uniquement pour me libérer, parce que ça va trop loin et que je redeviens celle que j'étais à Londres, en pire. Oui, oui, c'est possible. Je lui dis, parce que, si je reste un jour de plus enfermée chez moi à lire cette lettre et à regarder cette photo, c'est la folie ou l'overdose qui m'attends au bout du chemin. Et je finirais avec des fantômes qui viendront me hanter encore et encore. Folle dans un asile, c'est là que je vais finir si je continue mes conneries. J'ai eu plusieurs mois pour lui dire, plusieurs mois pour être honnête et je me suis faite avoir, par son charme, par sa présence, par lui. J'ai baissé ma garde et j'ai cru bêtement que je pouvais retrouver Caleb, que c'était simple, parce qu'avec lui tout parait simple. Tout devient facile, léger. Il m'a fait croire qu'il pouvait me pardonner mon départ et je me suis laissée prendre au jeu, allant même jusqu'à refouler les raisons de mon retour. Allant même jusqu'à oublier le passé et ma culpabilité à ses cotés. Alors, non la promesse n'est pas la raison pour laquelle je me tiens face à lui au beau milieu de la nuit. Cet élan de courage n'est pas du à l'envie improbable d’honorer ma promesse, là maintenant tout de suite au milieu d'une nuit ordinaire. Mais parce que je n'ai plus le choix. Parce que je me détruis à nouveau et parce que merde, je suis en train de retomber amoureuse de ce mec et ça me détruit, tout me détruit. Encore. Je dois arrêter ce jeu de mensonge avant qu'il ne soit trop tard. Je dois lui dire la vérité, je dois accepter sa haine envers moi et je dois tourner la page une bonne fois pour toute. J'ai tout essayé pour aller mieux, TOUT. Il ne me reste plus que l'option 'dire la vérité', l'option 'assumer la vérité' et il faut que je le fasse avant de sombrer totalement. Parce que je ne peux plus supporter celle que je suis devenue, celle que je redeviens et que je ne veux plus à avoir à gérer des visions comme celle de ce soir. Parce que je me fais du mal, et je fais du mal aux autres. Parce que je suis revenue à Brisbane pour me retrouver et que je fais l'inverse. Je suis revenue, pour trouver le moyen de me délester de cette souffrance qui me suit par tout ou je vais. Qui jour et nuit, me rappelle que j'ai commis une erreur, qui vient hanter mes nuits, et bousiller mes jours. Je veux pouvoir retrouver un semblant de paix intérieur, pouvoir me libérer de cette culpabilité et de ce poids du silence. Je veux arrêter de me faire du mal et m'ouvrir à nouveau au bonheur. Je ne sais pas si tout lui dire m'aidera ou m'achèvera, mais dans un cas comme dans l'autre, je serais fixée. C'est soit je m'en sors, soit je coule pour de bon, il n'y aura pas de retour en arrière possible, mais de toute manière, puis-je tomber encore plus bas que cette nuit ?
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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyDim 4 Aoû 2019 - 21:07

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”
t ? La soirée commence tout à fait normalement. Ce soir Stephen est passé chez moi et on a passé une soirée comme on le fait assez régulièrement. De la bière, des pizzas, un film de merde qui passe à la télé. Et puis il est reparti vers minuit et je suis parti me coucher. Tout était beaucoup trop beau pour que ça dure. J’ai l’impression que dans ma vie c’est toujours comme ça. Quelques jours, quelques semaines voire quelques mois ou des années de bonheur pour que tout s’écroule en un claquement de doigt. Encore une fois elle a tout gâcher. Il lui a suffi d’un message. Un simple sms pour tout foutre en l’air. Mais c’est de ma faute, j’ai agis tout en sachant que ce que je faisais aller mal finir. Parce que tout finit toujours mal. Parce que tout est toujours compliqué avec elle. Mais je m’en foutais. Je savais pertinemment que j’allais souffrir, qu’elle finirait encore par me blesser. Mais j’ai quand même décidé de laisser mes sentiments dicter mes actions. Je l’ai laissée reprendre une place bien trop importante dans ma vie. Je me suis laissé retomber petit à petit amoureux d’elle. Comme un con. J’aurais pas dû. Il a suffi qu’on passe une nuit ensemble pour qu’elle me fasse comprendre qu’elle ne voulait pas plus. Du moins pas avec moi. Parce que apparemment elle et moi ce n’est pas possible. Je suis en colère contre elle. Je lui en veux. J’ai l’impression qu’elle se fout de ma gueule depuis le début et moi comme un con je suis tombé dans son piège. Elle savait comment me faire craquer, elle savait toutes ces petites choses que j’aime chez elle. Et elle en a joué. Elle s’est foutu de ma gueule et le pire c’est que je n’ai rien vu venir. Je pensais que tout ce qu’on était en train de vivre était vrai et sincère. Ça l’était pour moi, mais apparemment pas pour elle. C’est bien fait pour moi. Ça m’apprendra à être trop gentil. Il faut que j’arrête de me prendre la tête avec elle et que je l’oublie pour de bon. Pourquoi tout est toujours si compliqué ? Pourquoi est-ce que t’es morte Victoria ? Tout était tellement plus simple que tu étais là… Parce qu’elle me manque encore tous les jours et que je me demande si je vais pouvoir passer une journée sans penser à LV. Et ces dernières semaines il n’y avait que quand je voyais le sourire d’Alex que cette horrible douleur que je ressens depuis deux ans s’atténuait. Putain mais qu’est-ce que je suis con. Je soupire. Je n’arrive pas à dormir. Je me repasse en boucle tous les messages qu’on s’est envoyés. Tout ce qu’elle a pu me dire. Tout ce que je lui ai dit. Sur le coup je le pensais vraiment. Je l’ai presque traité de pute. Et je le pensais. Mais plusieurs jours plus tard avec du recul je regrette de lui avoir dit tout ça. Parce que je n’en pense pas un mot. Je ne la vois pas comme une pute. Pas du tout. Mais quand elle m’a parlé d’aller coucher avec d’autres mecs ça m’a énervé. J’étais jaloux parce que je ne supporte pas l’idée de la voir avec un autre homme. Mais elle avait l’air de trouver l’idée bien trop alléchante. Je repense à tout ça, et je suis incapable de m’endormir. J’ai envie de lui envoyer un message pour m’excuser et lui dire que je suis désolé et que je ne pensais pas tout ce que j’ai pu lui dire. Mais il est hors de question que je le fasse. Je ne ferais pas le premier pas vers elle. Elle ne le mérite pas de toute façon. Alors je lutte contre l’envie de lui envoyer ces messages. Je sais que je l’ai blessé. C’est peut-être méchant de ma part mais c’était pourtant mon objectif. Elle s’est foutu de ma gueule, elle a joué avec mes sentiments, elle m’a blessé. Encore une fois. Alors je voulais lui rendre la pareille. C’est peut-être con voire même puéril mais j’ai agis comme ça sur le coup de la colère.

Après avoir passé plus d’une heure à me retourner dans mon lit toutes les cinq minutes, je finis enfin par trouver le sommeil. Il est environ 1h30 du matin. Je dois me lever dans à peu près six heures. Ça me fait pas une longue nuit mais c’est mieux que rien. 2h40. Quelqu’un toque à ma porte. Je n’y prête pas tout de suite attention. Je suis sur le point de me rendormir mais une voix familière me fait ré-ouvrir les yeux. « Caleb ouvre moi. » Alex est là. Elle est derrière ma porte. Je soupire et je bouge dans mon lit, ne voulant pas lui répondre. Mais elle continue. Elle s’acharne sur la porte. Bon. Je me lève pour me précipiter vers la porte et lui ouvrir. Je la regarde. Elle a les yeux rouges, elle est pale. Elle ne va pas bien. Ça se voit, je la connais. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Je ne la regarde plus de la même manière que la dernière fois qu’elle était dans mon salon. Mon regard n’est plus tendre, je n’ai plus envie de sourire en la regardant. Plus du tout. Je repense à tout ce qu’on s’est dit. Je repense à ses messages, aux miens. Quand elle me parle de tous ces autres mecs. C’est ça qui m’a vraiment rendu fou. Je ne veux pas l’imaginer dans les bras d’un autre homme. Je déteste cette image. Je ne peux pas. Je n’ai pas envie. Je voulais qu’elle soit de nouveau à moi, elle, son corps, son cœur. Mais je me suis trompé comme le dernier des cons. Je suis retombé amoureux de cette femme qui n’en a visiblement rien à foutre de moi. Ça me fait mal. Et je m’en veux. Parce que je savais que passer du temps avec elle était une mauvaise idée. Je savais que j’allais retomber sous son charme, je savais qu’elle allait finir par me faire mal. Mais je l’ai fait quand même. Un peu comme si je cherchais un peu plus de souffrance, un peu comme si c’est ce que je voulais, m’infliger encore une nouvelle douleur. Elle n’est pas dans son état normal, elle se parle à elle-même. Je la regarde en fronçant les sourcils. « Alex qu’est-ce que t’as ? T’es pas dans ton état normal là. » Malgré tout, malgré tout ce qu’on s’est dit je n’aime pas la voir comme ça. Je préfère la Alex souriante que j’avais avec moi il y a deux semaines de ça. Elle prend son portable pour regarder l’heure. Elle semble réaliser que maintenant qu’il est presque trois heures du matin. Elle n’est pas bourrée. Je le sais parce que la Alex bourrée je la connais bien, et c’est pas elle. « Je peux entrer ? » J’hésite. Est-ce que j’ai envie de la laisser entrer ? La dernière fois qu’elle est entrée chez moi on a couché ensemble. Mais là ça ne risque pas d’arriver. Pas après tout ce qu’elle m’a dit. Je fais un pas en arrière pour la laisser entrer et je referme la porte derrière elle. « J'ai quelque chose à te dire. » Elle a quelque chose à me dire ? Vraiment ? Je suis pas sûr d’avoir envie d’entendre ce qu’elle a à me dire. Je la regarde ; Mon visage ne laisse passer aucune émotion, aucun sentiment. La tendresse dans le regard que j’avais quand je la regardais est bien loin. « Et ça pouvait pas attendre demain matin ? » Je lui demande. « Il est trois heures du matin c’est quoi ton problème Alex ? » Je soupire en passant mes mains dans mes cheveux me donnant un air désespéré. Et elle continue. Elle se parle à elle-même. Je fronce les sourcils en la regardant. Elle est en train de devenir folle. « Je t'ai promis. » Je ne lui réponds pas tout de suite, essayant de comprendre le sens de sa phrase. Elle m’a promis ? Je ne me souviens pas d’une certaine promesse qu’elle a pu me faire. Et puis j’ai comme un éclair de lucidité. Dans le taxi, le soir de nos retrouvailles. Elle m’a promis de me dire pourquoi elle était partie. « Ah parce que maintenant tu tiens tes promesses ? C’est nouveau ça. » Ouch. Ça fait mal. Et c’est gratuit en plus. Etre méchant avec elle, ça ne me ressemble pas. À croire qu’il y a encore de la rancœur de ma part suite à nos messages échangés. « J’suis même pas sûr d’avoir envie de savoir. » Je lui avoue. Et c’est vrai. J’ai peur d’entendre la vérité. J’ai peur de savoir pourquoi elle m’a fui la première fois. Encore une fois, je soupire. Je n’ose pas la regarder. « Vas-y je t’écoute. » Et cette fois je lève les yeux vers elle, je la regarde sans pour autant plonger mon regard dans le sien. J’en suis plus capable.
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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyLun 5 Aoû 2019 - 7:58

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”

« Qu’est-ce que tu fous là ? »Question tellement légitime de sa part. Qu'est-ce que je fous là ? Je me pose la question quelques secondes, comme si, même moi je ne sais plus réellement pourquoi je me trouve chez lui. Est-ce que je réalise que je suis devant lui, sur le seuil de sa porte ? Qu'il fait nuit ? Je crois que je ressens de la colère dans son questionnement, et peut être que c'est légitime non ? J'en sais rien. Je suis même pas sur d'être encore capable de ressentir les émotions d'un autre sans que mes émotions ne prennent le dessus ? Je sais pas. Parce que j'ai encore du mal à faire la distinction entre ce qui est réel et ce qui ne l'ait pas. Parce que croiser sa mère morte, accompagné d'un enfant au visage flou dans son salon, c'est pas quelque chose que je peux oublier si rapidement. Et puis j'ai entendu une amie morte aussi. Alors j'essaye de me concentrer sur ce que je peux contrôler. Moi. Et encore. Mes pensées sont elles aussi floues, comme toute ma vie. Mais j'essaye de rester maître de ce que je dis à défaut de contrôler ce que je pense. Mais c'est pas simple et je sais que je me parle à moi même, j'en ai conscience mais c'est plus fort que moi. Je ne sais pas si je pense ce que je dis ou si je dis ce que je pense. Je ne sais même plus si j'arrive à garder en moi certaines de mes réflexions. J'en sais rien, putain, quand est-ce que ça va s'arrêter ? « Alex qu’est-ce que t’as ? T’es pas dans ton état normal là. » Et je fais pas attention à ce qu'il dit, du moins pas vraiment. Je l'entends mais je suis perdue dans mes réflexions internes que je partage un peu à haute voix. C'est sans doute ça l'indice qui entraîne son questionnement d'ailleurs. ''je ne peux pas lui dire que je suis défoncée non ?'' Non, non et non. Je ne peux pas dire ça, je dois pas dire ça. Alors à la place je lui demande la permission d'entrer, parce qu'on ne va sûrement pas attendre sur le seuil de la porte tout les deux au milieu de la nuit non ? Même pour moi, cette idée semble folle alors je sais que c'est pas envisageable. Et il me laisse entrer, il m'invite dans son appartement, et je lui avoues avoir un truc à lui dire. Ba oui, je suis pas là au milieu de la nuit défoncée, juste pour l'empêcher de dormir, faut pas abuser quand même. « Et ça pouvait pas attendre demain matin ? Il est trois heures du matin c’est quoi ton problème Alex ? » Ok, il est fâché ou désespéré, je sais pas trop, mais il est pas content, ça je le sens. En même temps, c'est logique non ? Et si au moins j'ai quelque chose pour m'expliquer sur la raison de ma présence à cette heure de la nuit ? Mais non. Peut être que ça passerait l'excuse du semi-coma ou de l'inconscience après avoir parlé avec une vision de lui même ? Peut être, ou peut être pas. Je crois que le peut-être pas semble plus cohérent. Alors je m'auto-encourage et je lui parle de ma promesse, j'étais bourrée mais j'ai pas oublié. ''J'ai envie de boire d'un coup.'' Et je soupire, parce que je ne peux pas penser à boire maintenant. J'ai dis digne Alex. Enfin le peu de dignité qu'il me reste, c'est à dire, quasiment rien.  « Ah parce que maintenant tu tiens tes promesses ? C’est nouveau ça. » Et je me mets à réfléchir sur le sens de sa phrase. « Quelle promesse je n'ai pas tenu ? » Je cherche dans mon esprit, je ne lui ai jamais promis de ne jamais partir, donc j'ai pas rompu cette promesse là. J'ai pas promis de toujours être sincère, j'ai pas rompu cette promesse là non plus. Je crois que je fais pas de promesse normalement justement pour pas avoir à rompre une promesse, donc je comprends pas sa réflexion. Si on promets rien, on a pas de promesse à tenir non ? Et la seule promesse que je lui ai faite, je viens de lui dire que je suis là pour l'honorer justement. Même si c'est clairement un faux prétexte, je suis quand même là devant lui non ? Enfin je crois. J'ose prendre le risque de le regarder, lui, son visage, pour être sur que c'est bien lui. Et si c'est bien Caleb devant moi, il ne me regarde pas, il m'évite même. Bon au moins ça va être plus simple non ? Je n'ai pas son regard froid sur moi, je n'ai pas à ressentir sa colère envers moi, mais je n'ai pas aussi son regard si rassurant. Je dois me débrouiller toute seule, mais je sais pas faire ça moi. « J’suis même pas sûr d’avoir envie de savoir. Vas-y je t’écoute. » Et je le regarde, lui non, mais je lève un sourcil perturbée par ce qu'il dit. ''Si tu te met à m'embrouiller avec des informations contradictoires ça va pas être simple Caleb vraiment''.  J'essaye de savoir si ça vaut le coup que je lui en parle, il semble n'en avoir rien à faire après tout. Pourquoi je peux pas être comme lui ? ''Pourquoi je peux pas juste faire comme si ce n'est pas vrai tout ça ? Comme lui quoi ? Peut être parce que moi je sais la vérité et pas lui ?'' C'est une piste crédible, il peut encore faire semblant que ça n'existe pas, parce que ça n'existe pas pour lui. Je lève la tête au plafond, soupirant un peu trop bruyamment. Et je me rends compte en regardant ce plafond blanc, vide, que moi aussi je suis vide, vide d'idée. Parce que pas vide d'émotions, non ça c'est bien tout l'inverse. Je suis pleine d'émotions qui menacent de se déverser à chaque secondes, et que je contiens tant bien que mal. Mais j'ai déjà trop pleuré aujourd'hui, je crois que je ne suis plus capable, enfin j'espère. ''C'est possible d'être en pénurie de larmes pour un humain ?'' Je suis chez lui, la lettre en main, prête à lui révéler mon secret, mais à aucun moment je n'ai réfléchis à ce que je dois lui dire. Et je suis bien embêtée, et j'aurais bien besoin que Rachel, que ma mère ou que toute autre personne vivante ou morte, vienne me dire ce que je dois faire, ou dire. Parce que je sais pas ce que je dois dire à Caleb. Parce que j'ai rien préparé moi. Et parce que je suis totalement perdue. ''Je suis paumée. Caleb c'est toi qui m'a dit de venir, c'est toi qui m'a poussé à assumer, alors aide moi maintenant.'' Et forcément quand je supplie ces hallucinations de disparaître elles ne le font pas et quand je les appelles, elles ne viennent pas bien-sur. Débrouille-toi Alex ! Je soupire encore et j'ouvre la bouche à plusieurs reprises, la refermant quelques secondes après, sans qu'aucun son ne traverse la barrière de mes lèvres. J'ai la lettre dans les mains, ses six lettres dont l'une est à moité effacée par mes larmes. ''Pourquoi j'ai réussi à le dire à Stephen, à Tim mais pas à lui ?'' Il ne m'a pas invité à m’asseoir, mais je m'en fous, je me laisse glisser contre le mur et je m'assoies sur le sol de son entrée. « Tiens c'est pour toi. » Je dépose l'enveloppe sur le sol que je fais glisser dans sa direction. Je lui offre l'intégralité de mon secret, les réponses à toutes ses questions se trouvent dedans. Je crois que c'est un peu lâche ce que je fais, parce que finalement je ne lui dis rien. Mais je le laisse se débrouiller avec ça, encore faut-il qu'il accepte de la prendre. Parce que s'il refuse, je vais devoir assumer et prononcer des vrais mots, des vrais phrases et je suis pas sur que mon état me le permette, ni mon état physique, ni mon état émotionnel. Et le pire, c'est que je sais que la drogue dans mon organisme va commencer à disparaître, et si j'ai honte de moi là tout de suite, j'ai peur de ce que je peux faire après. « Accepte cette enveloppe s'il te plaît Caleb. M'oblige pas à devoir parler. Tu l'as dis toi même, je ne suis bonne qu'à une chose et c'est pas parler. Je sais pas faire, cette enveloppe c'est tout mon secret, prends là, lis là et déteste moi mais m'oblige pas à te parler. » J'ai une réponse à mon questionnement, la pénurie de larmes c'est pas encore pour moi en tout cas. Parce que je pleure réellement en lui demandant de me détester, mais en le suppliant aussi de ne pas me faire subir l'épreuve de le regarder dans les yeux et de lui dire. Caleb je t'ai abandonné et j'ai aussi abandonné notre enfant. Non Caleb ne me force pas à devoir te dire tout ça, je peux pas. Et même la drogue ne me permet pas de supporter l'idée de devoir faire ça. « Je veux pas te briser le cœur encore. Ne m'oblige pas à le faire. ».  
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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyLun 5 Aoû 2019 - 11:42

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”
Elle est là devant moi, il est quasiment trois heures du matin. J’ai presque envie de lui demander de partir, je n’ai pas envie de la voir. Pas là, pas maintenant. Je veux qu’elle me lâche, qu’elle me laisse tranquille. Parce que la colère est encore bien présente. Je lui en veux encore pour tout ce qu’elle m’a dit. En soit, elle n’a pas été si méchante dans les messages qu’elle m’a envoyés. C’est moi qui suis allé peut-être un peu loin dans mes propos. Mais j’ai l’impression que c’était ce qu’elle voulait, elle essayait de me pousser à bout pour que je sois dur avec elle. Et elle a gagné. Je l’ai presque traité de salope. Je la regarde et elle me semble tellement perdue, elle va mal. Et malgré tout ce qu’on a pu se dire, il y a toujours une infime partie de moi qui déteste la voir dans cet état-là. Il y a toujours cette petite partie au fond de moi qui a envie de l’aider. Mais la rancune et la colère que je ressens à son égard sont bien plus fort que tout le reste cette nuit. Je la regarde, et je n’ai pas la moindre envie de la prendre dans mes bras. Je n’ai plus envie de l’embrasser, je ne veux plus me perdre dans ses yeux, je ne veux pas la faire rire. J’ai même du mal à la regarder trop longtemps. Parce que je la déteste pour tout. J’ai l’impression qu’elle n’a jamais été sincère avec moi. J’aurais dû m’en rendre compte avant, j’aurais dû le voir plus tôt. Avant de retomber sous son charme, avant de l’autoriser à reprendre cette place qu’elle a déjà eu à l’époque, avant de l’embrasser et surtout, avant de recoucher avec elle. Parce qu’apparemment pour elle, tout ça n’était qu’une erreur. Et putain qu’est-ce que ça fait mal. Quand je parle, je n’ai pas l’impression qu’elle m’écoute. Elle semble ailleurs.  « Je ne peux pas lui dire que je suis défoncée non ? » Elle dit ça presque en murmurant, comme si elle se parlait à elle-même. Je ferme les yeux quelques secondes en lâchant un soupir. Alors après l’alcool la voilà qui consomme de la drogue maintenant ? Je ne réagis pas à voix haute. Elle est défoncée. Je ne sais pas à quoi, et je n’ai pas vraiment envie d’en savoir plus de toute façon.  Après quelques secondes de réflexions je la laisse entrer chez moi. Je fixe le sol, évitant à tout prix son regard. Je n’ai pas envie de la regarder. Ce qui change drastiquement mon comportement de la dernière fois que nous nous sommes vus. Je n’arrivais pas à décrocher mon regard du sien. Et là, je suis incapable de la regarder. Pourquoi elle me fait ça ? Pourquoi est-ce qu’elle s’est dit que venir me voir complètement défoncée à je ne sais quelle drogue en plein milieu de la nuit était une bonne idée ? Pourquoi est-ce qu’elle touche à ces merdes ? Est-ce que c’est de ma faute ? Est-ce que c’est à cause de tout ce que je lui ai dit ? J’ai été dur avec elle. J’ai sûrement même été trop loin dans les mots que j’ai employés. Elle veut me faire culpabiliser c’est ça ? Je soupire une nouvelle fois. « Quelle promesse je n'ai pas tenu ? » Je lève les yeux vers elle quelques secondes et je la regarde. Elle a raison, la seule promesse qu’elle m’a faite c’était de ma dire la vérité sur son départ il y a huit ans. Et elle s’apprête à l’honorer. Je suis tellement en colère contre elle que je lui dis n’importe quoi. Je rebaisse à nouveau les yeux vers le sol à l’instant même où son regard croise le mien. Et puis au fond, qu’est-ce qui me dit qu’elle va me dire la vérité ? Je n’ai plus confiance en elle. Je n’ai plus la moindre confiance en elle et me voilà à remettre en question tout ce qu’elle me dit. Elle est défoncée putain. Ça ne devrait pas m’atteindre mais pourtant, si. J’étais censé prendre du recul avec mes sentiments mais j’en suis pas capable. Une partie de moi a encore des sentiments pour elle. Mais l’autre la déteste toujours.  « Si tu te met à m'embrouiller avec des informations contradictoires ça va pas être simple Caleb vraiment » Sa phrase m’énerve et on le voit clairement sur mon visage et sur ma manière de la regarder à ce moment-là. « Désolé, la prochaine fois je tenterai de rendre les choses plus faciles pour toi. » Le ton que j’ai employé est plein d’ironie. Encore une fois, elle semble absente comme si elle avait des millions de phrases qui lui traversent l’esprit à chaque seconde.

Elle est en train de me rendre complètement fou. Je ne sais même pas comment agir face à elle. Elle est tellement défoncée que l’engueuler ne servira strictement à rien. Elle m’énerve, mais en même temps je ne peux pas m’empêcher de me sentir coupable de son état. Elle est là devant moi, dans cet état second dans lequel je ne l’avais jamais vu avant. Elle est différente de la Alex bourrée. Complètement différente. Et semble encore plus mal en point et encore plus perdue. Je ne sais pas quoi faire pour l’aider. Est-ce que j’ai envie de l’aider ? Oui et non ? J’ai envie de lui dire de se démerder toute seule mais en même temps je veux comprendre ce qui l’a poussé à se mettre dans un état pareil. « Je suis paumée. Caleb c'est toi qui m'a dit de venir, c'est toi qui m'a poussé à assumer, alors aide moi maintenant. » Je fronce les sourcils la regardant un instant. Ce qu’elle me dit n’a strictement aucun sens. « Je comprends rien à ce que t’es en train de me dire Alex… » Je suis complètement paumé et elle aussi. Il suffit de la regarder pour le voir. Je la déteste. Je me déteste aussi. Je déteste tout ça. Ma vie. Cette poisse que je semble avoir. « Pourquoi j'ai réussi à le dire à Stephen, à Tim mais pas à lui ? » Donc Tim sait. Il m’avait pourtant dit qu’il ne savait rien. Mais ce n’est pas ça qui m’interpelle le plus. Elle parle de Stephen. Qu’est-ce qu’il vient foutre là ?!  Après tout il n’y a pas qu’un seul Stephen à Brisbane. Peut-être qu’elle ne parle pas du Stephen que je connais, mon ami Stephen. Pourquoi est-ce qu’il serait mêlé à cette histoire ? Elle se laisse glisser contre le mur et se laisse tomber sur le col. Je suis moi, adossé au plan de travail dans la cuisine laissant une certaine distance entre elle et moi. « Tiens c'est pour toi. » Elle fait glisser vers moi une enveloppe sur le sol. Je me baisse pour l’attraper et je la regarde. Sur celle-ci est écrit un prénom « Nathan. » Je relève le regard vers elle. « C’est quoi ça ? C’est qui Nathan ? » Le mec avait qui elle est partie il y a huit ans ? Ça n’a aucun sens putain… « Accepte cette enveloppe s'il te plaît Caleb. M'oblige pas à devoir parler. Tu l'as dis toi même, je ne suis bonne qu'à une chose et c'est pas parler. Je sais pas faire, cette enveloppe c'est tout mon secret, prends là, lis là et déteste moi mais m'oblige pas à te parler. Je veux pas te briser le cœur encore. Ne m'oblige pas à le faire. » C’est trop tard pour ça. Le mal est déjà fait de toute façon. Je regarde cette enveloppe, mais je ne l’ouvre pas pour autant. Et je pose à nouveau mon regard sur Alex. « Qu’est-ce qu’il y a dans cette enveloppe ? » Je pose l’enveloppe à côté de moi sur le plan de travail. Et je croise les bras, ne la quittant pas des yeux cette fois. « Réponds à ma question Alex. » Mon ton est froid, tout comme mon regard. Je m’en fiche qu’elle ne soit pas douée pour parler. Je veux qu’elle me réponde, et maintenant.

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Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”

« C’est quoi ça ? C’est qui Nathan ? » Oh Caleb si tu savais comme t'entendre prononcer ce mot me fait mal. Et je t'implore d'avoir pitié de moi, encore une fois, une dernière fois. Juste pour pas m'infliger cette discussion que je ne peux tenir. Je peux pas j'en suis incapable, alors qu'il prenne cette enveloppe et qu'il la lise pendant que je vais me laisser sombrer peu à peu. Attendant qu'il me sorte de sa vie, qu'il m'abandonne comme j'ai abandonné son enfant. « Qu’est-ce qu’il y a dans cette enveloppe ? »  « Caleb il faut que je boive. » C’est sûrement pas ce qu’il s’attend à ce que je lui dise mais je dois vraiment boire parce que je n’ai pas bu parce que je réalise que je commence à avoir véritablement chaud et que ce n’est pas normal. Et que s’il veut avoir une explication un jour ce serait préférable que je ne me déshydrate pas dans son salon. Putain de drogue. Putain de vie. Fais chier Alex! Et je l'entends dans ma tête prononcer ces quelques mots. Ou peut être qu'il les prononce vraiment ? « Réponds à ma question Alex. » Ok, ces mots là je suis sûr qu'il les prononce réellement. Mais qu'elle question ? Ah oui, le contenu de l'enveloppe. « Il y a tout ce que je n’ai jamais osé te dire. Tout ce que je ne pourrais jamais t’expliquer. Tout ce pourquoi entre nous c’est pas possible. Parce que je suis trop conne. » Il est froid avec moi alors que moi j’ai bien trop chaud pour supporter tout ça. Son regard est glacial, plus une once d'affection dans ses yeux. Et finalement heureusement que je suis pas dans mon état normal, je n’aurais pas supporté son attitude envers moi. Sa froideur, sa haine, sa colère, son dégoût. Au moins je me protège un peu en restant cloîtrée dans les tréfonds de mon esprit. A chercher une issue favorable à cette histoire qui n’en a sûrement pas. Une situation que j'aggrave encore un peu plus en laissant le contrôle de mes gestes, de mes mots à la drogue. Bon c’est pas une réponse du moins pas celle qu’il attends. Il ne veut pas ouvrir cette enveloppe, elle reste posée à coté de lui. Il veut que ça vienne de moi? Mais pourquoi ? Et je sens que je m'agace, assisse sur le sol de son entrée, je sens que les choses ne se passe pas comme je le voudrais et que je peux pas contrôler ses gestes et qu'il n'a pas pitié de moi. « C’est mes mots dans l’enveloppe merde et je ne pourrais jamais lui apporter autant de précisions et d’explications que le fait cette putain de lettre. Alors qu'il la lise et qu'il me lâche. » Ce n’est pas réellement ce que je veux dire mais visiblement je dis des choses à haute voix qui ne sont pas destinées à être partagé. Tant pis. Je m'en rends compte, il y a du progrès … Je l'ai supplié de ne pas me forcer à le dire, je l'ai supplié de ne pas m'infliger ça, pas comme ça, pas dans mon état. Mais visiblement il veut me voir sombrer ? Pourquoi Caleb ? Il a juste à ouvrir, juste à faire comme moi je l'ai fais cette nuit. Ouvrir cette fichue enveloppe ça n'a rien de sorcier non ? Et il verrait. « Dans l'enveloppe y'a tout ce que j'ai de Nathan. » Nathan, et je prononce pour la première fois ce nom à voix haute avec quelqu'un en face moi. Je ferme les yeux, je veux m'enfermer dans mon monde, oublier Caleb qui me dévisage avec un air beaucoup trop dur pour m'aider à livrer mon secret. « Il y a tout pour que tu comprennes pourquoi je suis partie et pourquoi je ne pouvais pas revenir. Il y a son histoire, la notre. Le début de sa vie et la fin pour nous. » Et je me perds dans mes explications, je n'arrive pas à être claire et je me doute qu'il ne doit rien comprendre et qu'il doit s'agacer alors j'essaye vraiment de prendre une grande bouffée d'air avant de dire les mots que je me refuse à dire. Trop dur à prononcer, trop dur à entendre aussi. « J'étais enceinte Caleb, quand je suis partie. » Et si mon esprit embrumé par la drogue arrive à trouver logique l’enchaînement de ces explications, son esprit à lui devrait pouvoir comprendre le sens. Il doit être capable de se débrouiller pour la suite, parce que j'ai tout donné. Parce que je n'ai rien à offrir de plus. Que la détresse, la douleur et la peur. Peur de sa réaction. Peur de subir un flot de colère, d'insultes et de reproches que je ne pourrais qu'encaisser sans pouvoir m'en protéger. Parce que je suis démunie face à lui. J'ai tout les tords et aucunes circonstances atténuantes pour soulager ma conscience. Je suis celle qui a tout gâché, je suis celle qui le fait souffrir mais s’il savait comme je souffre moi aussi peut être que ça l’apaiserait? Genre comme si l’idée de voir un autre souffrir plus ça permettait de se sentir un peu mieux... Et j’aimerai bien être une sociopathe, il parait qu’ils ne souffrent pas eux. Ou c’est les psychopathes ça? Je sais pas je m’en fous. Je veux juste plus souffrir. Et eux ne souffrent pas à ce qu’on dit non ? Mais s’ils ne souffrent pas ils ne peuvent pas aimer donc? Sans amour pas de souffrance? Sans souffrance pas d’amour? Mais est-ce que ça vaut le coup de s’infliger tout ça? Est-ce que le jeu en vaut réellement la chandelle? Est-ce qu’il mérite que je souffre autant pour lui? Oui clairement. Est-ce que je mérite qu’il souffre pour moi? Pas le moins du monde. J'ai tellement mal Caleb. J'ai l'impression de plonger encore et encore dans un trou sans fin, la descente ça porte bien son nom finalement. J'ai mal et j'ai peur de recevoir ta souffrance que je serais causée par moi. Je ne peux pas savoir que je te blesse encore, parce que je n'ai jamais voulu ça. ''Parce que je t'aime trop pour supporter de te voir souffrir par ma faute.'' « Tu me déteste hein Caleb. Dis le moi! » C'est brutal, agressif, inattendu. Je viens de lui balancer une vérité qu'il n'a même pas le temps de digérer que je me confronte à lui. « Dis moi que tu me déteste, que je te dégoute parce que mon cœur doit l’entendre pour se soigner de toi. » Et j’ai besoin qu’il me regarde et qu’il me dise qu’il me déteste. J’ai besoin de voir dans ses yeux de la haine. Pourquoi ce changement radical ? Pourquoi j’ai de nouveau ce besoin de le pousser à me faire du mal ? Pourquoi Alex ? Je lui tends le couteau qui s’apprête à poignarder mon cœur. Je lui tends les armes pour me détruire, de toute façon il ne reste plus grand chose de moi. Je tremble un peu, et je sais que cela ne présage rien de bon. Je me reconnecte peu à peu avec la réalité. Enfin avec ma réalité, noire, sombre, moche. Une réalité que je n'assume pas, et qui m'a conduite dans un tel état ce soir. Je sais que je vais souffrir, je le sais mais je veux que ce soit lui qui me fasse souffrir, parce que je le mérite. Parce que je le fais souffrir et que je me déteste pour ça.
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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyLun 5 Aoû 2019 - 17:51

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”
Elle me demande d’ouvrir cette enveloppe. Elle veut que je lise ce qu’il y a dedans. Apparemment toutes les explications sont à l’intérieur. Et si je n’ai pas envie de lire ? Il est trois heures du matin, je préfère qu’elle me dise tout. Comme je lui ai dit, il est temps qu’elle commence à assumer ses actes. Et je pense qu’elle me prouvera qu’elle est prête à tout assumer si elle ose se lever, me regarder et tout m’expliquer. Je veux tout savoir. Maintenant elle ne peut plus faire marche arrière. Je ne vois même pas pouvoir elle en fait tout un drame parce que les raisons de son départ, je m’en doute. Elle a dû rencontrer quelqu’un d’autre et elle est partie avec lui. J’étais même prêt à passer à autre chose et à lui laisser une seconde chance tout en ayant ça en tête. C’est pour vous dire à quel point elle est importante pour moi. Enfin elle était. Sauf que ça n’a aucun sens. Pourquoi est-ce qu’elle me donnerait une enveloppe avec le prénom de son amant écrit dessus ? J’abandonne cette idée. Ça ne doit pas être ça. « Caleb il faut que je boive. » C’est vraiment tout ce qu’elle a à me dire maintenant ? Toujours en évitant le moindre contact visuel, je m’avance vers le frigo pour y prendre une bouteille d’eau et tout en refermant le réfrigérateur je lui lance la bouteille. Voilà maintenant bois, arrête de me faire chier et réponds à ma putain de question. Je ne dis rien, je la laisse boire et je reprends ma place d’origine, je suis debout en face d’elle adossé au plan de travail. Je n’ai plus envie d’être proche d’elle comme la dernière fois. J’ai besoin de laisser une certaine distance entre nous. Je la regarde le moins possible et mes yeux restent bloqués sur le sol. Même quand je l’entends me parler. « Il y a tout ce que je n’ai jamais osé te dire. Tout ce que je ne pourrais jamais t’expliquer. Tout ce pourquoi entre nous c’est pas possible. Parce que je suis trop conne. » Je fais trembler ma jambe toujours sans jamais lever le regard. Je commence à m’impatienter. Elle est là devant moi, elle me dit qu’elle va me dire pourquoi elle est partie il y a huit ans. Et elle ne me dit rien. Elle me demande d’ouvrir cette enveloppe. « J’ouvrirais pas ta putain d’enveloppe Alex. Pas maintenant. Je veux que tu me le dises. » Je veux une réponse et j’aimerais qu’elle arrête de tourner autour du pot. J’ai presque l’impression que ça l’amuse, qu’elle trouve ça drôle de me voir attendre. Ça me rend fou. Elle me rend complètement fou mais cette fois, pas de la même manière qu’il y a quelques semaines. « C’est mes mots dans l’enveloppe merde et je ne pourrais jamais lui apporter autant de précisions et d’explications que le fait cette putain de lettre. Alors qu'il la lise et qu'il me lâche. » Elle m’énerve putain. Son comportement m’agace. Pourquoi est-ce qu’elle se comporte comme ça avec moi ? Qu’est-ce que j’ai bien pu lui faire pour qu’elle prenne un malin plaisir à se foutre de ma gueule comme ça ? Je lève les yeux vers elle pour lui lancer un regard noir. « Ferme-la Alex. » Je lui demande de se taire alors que tout ce que je veux c’est qu’elle parle. Mais pour m’expliquer les raisons de son départ c’est tout. Je n’ai pas envie de l’entendre me parler d’autre chose. Ses excuses de merde ne m’intéressent pas.   « Dans l'enveloppe y'a tout ce que j'ai de Nathan. » Mais c’est qui ce Nathan ? C’est pourtant pas compliqué à dire non ? Je reprends l’enveloppe en mains et je la regarde. Pourquoi est-ce qu’elle refuse de me le dire ? Pourquoi est-ce qu’elle pense qu’il serait plus simple pour moi de l’apprendre en ouvrant cette enveloppe ? « Il y a tout pour que tu comprennes pourquoi je suis partie et pourquoi je ne pouvais pas revenir. Il y a son histoire, la notre. Le début de sa vie et la fin pour nous. » Sa dernière phrase m’interpelle et je commence à me poser de plus en plus de question. Le début de sa vie ? Ça veut dire quoi ça ? J’ai peur de comprendre ce qu’elle est en train de me dire. J’essaye de comprendre, de réfléchir. Cette enveloppe contient tout ce qu’elle a de Nathan. Elle est toujours dans mes mains, je la tâte un peu. Il y a du papier, mais pas que. « J'étais enceinte Caleb, quand je suis partie. » Je stoppe tous mes mouvements. Enceinte. Elle était enceinte. Merde. Je m’assieds et posant les coudes sur le plan de travail je ferme les yeux. « Oh putain... » Ces deux mots se font entendre dans un soupir. Mes mains viennent se nicher dans mes cheveux. C’est quoi ce bordel ? J’ai bien entendu ? Ça se trouve je suis juste en train de rêver non ? Ou elle me fait une blague. De très mauvais goût. C’est pas possible. Elle pouvait pas tomber enceinte. Mais alors pourquoi est-ce qu’elle a une enveloppe ? Je comprends rien. « Tu me déteste hein Caleb. Dis le moi! Dis moi que tu me déteste, que je te dégoute parce que mon cœur doit l’entendre pour se soigner de toi. » Elle parle, mais je ne l’écoute même plus vraiment. Je suis en train de réaliser ce qu’elle est en train de me dire. Elle était enceinte. Ces mots se répètent dans ma tête sans cesse. J’ouvre enfin les yeux et je la regarde. Je ne comprends pas. Il faut qu’elle m’en dise plus. J’essaye de parler mais je ne sais même pas quoi dire. Je ne sais pas comment lui parler. Putain j’arrive pas à y croire. Je prends une grande inspiration et je prends une nouvelle fois la fameuse enveloppe dans mes mains. Je la regarde, et mes yeux viennent se poser à nouveau sur elle. « T’étais enceinte ? » Je lui demande, comme pour être sûr d’avoir bien entendu et compris les mots qu’elle vient de me dire. Je cherche mes mots. J’ai besoin de comprendre. Il faut qu’elle m’aide à comprendre. « T’étais pas censée prendre la pilule ? » Phrase qui ne sert à rien, et surtout qui pourrait potentiellement l’énerver. Mais il y a tellement de choses qui se bousculent dans mon esprit que je ne sais plus quoi penser, je ne sais même plus quoi dire. « Et du coup t’en as fait quoi du bébé ? Il est où ? » Je suppose qu’elle n’a pas avorté, ou j’en sais rien en fait. Je ne sais plus quoi penser. « Pourquoi tu m’as rien dit putain ? » Je lui demande dans un petit rire nerveux. « Tu t’es dit que ça me regardait pas ? Pourquoi ? Non parce que en soit je vois même pas pourquoi je te croirais. Ça se trouve c’est même pas le mien. » Ouch. Je réalise juste après que je viens de l’accuser de me mentir et de m’avoir trompé quand on était ensemble. Je suis sous le choc, j’essaye de me remettre de cette annonce mais c’est impossible. Il faut qu’elle m’apporte plus d’explications que ça.

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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyLun 5 Aoû 2019 - 23:08

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”

Il me lance une bouteille d'eau que je m'empresse de boire, rapidement, trop sans doute mais j'ai la bouche beaucoup trop sèche pour que ce soit un élément normal. Il me méprise déjà alors que je ne lui ai encore rien dit. Et je repense au sms, ok, ça plus mon arrivée défoncée au milieu de la nuit, ça doit jouer. Mais ça ne m'aide pas, clairement pas Caleb. Et son refus catégorique d'ouvrir cette enveloppe rends la situation encore plus compliquée. Et pendant quelques secondes, je me demande pourquoi je n'ai pas succombé à l'idée affligeante mais tentante de l'accident. Je n'aurais jamais eu à vivre ce moment, à vivre ça. « Ferme-la Alex. » Jamais il ne m'a parlé ainsi, jamais. Même quand je pouvais être chiant, même quand je faisais des conneries, même quand on se disputait vraiment, jamais je n'avais senti autant de colère en lui, à mon égard. Et je comprends que c'est que le début et je me prépare à sa colère, à sa haine. Me laissant plonger dans l'apaisante froideur des ténèbres, c'est un endroit que je connais bien … Et je lui dis tout, avec mes propres mots, avec ma grande faculté à rendre les choses compliquées, mais je lui avoues. Je lui avoues mot pour mot, j'étais enceinte. Et je me referme, me préparant à recevoir sa haine. Je sais qu'il ne pourrait plus m'aimer, mais il peut toujours me haïr, c'est mieux que de ne plus rien ressentir non ? Et pourtant, que j'aimerai ne plus rien ressentir. Mais plus rien ressentir c'est être mort non ? Est-ce que je veux mourir ? Je veux qu'il me crie dessus, qu'il me fasse mal pour que je me sente encore vivante, pour me raccrocher à quelque chose, mais je ne suis même pas sur de pouvoir encaisser le moindre coup. Je suis faible, si faible. « T’étais enceinte ? »  Il a entendu, il a comprit et pourtant il me demande de confirmer encore une fois. J'en suis incapable, mais je lui confirme cette réalité d'un geste de la tête. Il semble encore trop choqué pour réagir et je suis surprise de son semblant de calme. Je crois qu'il me déstabilise, je veux qu'il réagisse, qu'il dise quelque chose d'autres. « T’étais pas censée prendre la pilule ? » Ok, je veux qu'il parle mais si c'est pour dire ça, peut être qu'il ferait mieux de se taire. Je tente de me relever pour me mettre à sa hauteur, je cherche à comprendre cette phrase qui sonne comme une accusation. Bien sur que si, je prenais la pilule, mais j'étais pas la plus sérieuse, et merde on était deux Caleb. Et si je peux supporter qu'il me déteste de ne rien lui avoir dit, je ne supporte pas en revanche qu'il sous-entende que je sois la responsable de tout ce bordel. J'ai géré toute seule, je l'ai épargné de ce bordel alors qu'il était tout aussi concerné, mais j'ai assumé. Je m'en suis voulu de ne rien lui avoir dit, et aujourd'hui que je lui avoue tout, sa première réaction c'est de me reprocher un oubli de pilule ? « T'es sérieux là Anderson ? Tu n'as rien d'autre à dire ? » Et je me sens prise au dépourvu, surprise par sa réaction que je n'avais pas envisagé. Et je me tiens debout, avec difficulté, je sens mes jambes qui tremblent, mon corps entier tremble. Je ne sais pas si c'est la drogue, l'émotion, la fatigue ou la colère, ou un mélange de tout ça. Mais j'ai toujours aussi chaud, je bouillonne de l'intérieur et il ne fait rien pour m'aider. Alors je fais un pas vers lui, je sais même pas pourquoi je fais ça. Pourquoi je me sens pousser un élan de force d'un coup, mais je sens qu'il faut que je me tienne face à lui, que je lève la tête. Je lui ai dit, c'était la partie la plus difficile non ? Ils m'ont dit d'assumer, j'assume. Enfin non j'assume pas, j'assume rien mais je dois faire semblant. Il sait maintenant et pourtant je me sens pas soulagée. Je me sens pas plus sereine, je me sens pas mieux. Et si je ne sais pas comprendre ce que je ressens, j'ai besoin que lui me dise quelque chose, qu'il me parle, qu'il me déteste une bonne fois pour toute. Qu'il me hurle dessus, qu'il éprouve sa colère, qu'il réagisse comme je m'y étais préparé mais pas comme ça. Je ne suis pas en état de gérer des réactions que je ne suis pas prête à voir chez lui. La colère oui, la haine oui, l'incompréhension oui, mais pas me reprocher une grossesse que je n'avais pas prévu moi non plus. Pas me reprocher d'être responsable d'une chose que nous avions fait ensemble. « Et du coup t’en as fait quoi du bébé ? Il est où ? » Et je retrouve une réaction plus logique, enfin logique peut être pas, mais plus commune à ce à quoi je m'attendais. Je tente de rester face à lui. Sa question est légitime et je me dois de lui répondre, mais c'est dur Caleb, vraiment dur. Pour toi sans doute aussi. Et j'ai envie de lui crier de lire cette lettre, de lire chacun des mots que j'ai ressenti et que j'ai écris sur cette feuille de papier. Mais il semble bien plus intéressé par cette confrontation entre nous. Et je préférerais qu'il m'achève plutôt qu'il continue à me poser des questions. Dis moi que tu me déteste que je puisse tourner la page, parce que j'ai trop mal. Il me tue, ce froid à mon égard, cette distance entre nous. J'ai tellement mal et lui ne veut rien faire pour rendre cela plus simple. « Lis la lettre. » Je le supplie encore une fois, une dernière fois. « S'il te plait, Caleb, j'en peux plus. » Et c'est vrai, je suis à bout de nerfs, je suis à bout tout simplement. Je n'ai plus de réserve émotionnelle pour gérer, j'avance à cœur ouvert, sans protection. A fleur de peau. Je lutte pour tenir debout, je lutte pour ne pas m'écrouler, je lutte pour contenir les larmes qui se font trop nombreuses au creux de mes paupières. Je lutte contre la drogue, contre les symptômes, contre mes peurs, contre ces voix, je passe mon temps à lutter et ce soir, je suis si fatiguée de cette vie. Je ne peux pas me lancer dans le récit de ce moment. Je n'ai plus la force de mener une autre bataille, pas contre lui, pas contre moi même. « Pourquoi tu m’as rien dit putain ? » Et il continue, et je sais que c'est légitime comme question mais je n'y arrive pas. Il me demande pourquoi je ne lui ai rien dit, et je n'ai pas de réponse à lui donner, parce que je ne sais plus rien là tout de suite. Je suis perdue dans l'immensité de mes sentiments qui me submerge, je suis perdue entre ce qu'il a le droit de savoir et ce que je suis prête à lui dire. Je veux être forte, mais j'ai plus de force tout simplement. J'ai plus rien à donner. « Je suis désolé. » Je murmure ces quelques mots en guise de réponse. Et je suis tellement sincère. Je suis tellement désolé de tout ça. « Tu t’es dit que ça me regardait pas ? Pourquoi ? Non parce que en soit je vois même pas pourquoi je te croirais. Ça se trouve c’est même pas le mien. » Je suis devant lui, les bras le long du corps, les épaules qui tombent, mon teint pâle et j'ai l'impression de recevoir une décharge. Mon cœur se met à battre plus vite, ma respiration s'accélère et je le regarde. « Putain mais t'es vraiment con Caleb. » Et ma réaction me surprends moi même. Il ne peut pas faire comme tout le monde, me hurler dessus, me détester, non il faut qu'il m'accuse de mentir. « Ca t'a pas suffit de me traiter de salope par sms, tu le fais maintenant ? » Et finalement, alors que je voulais qu'il me déteste, c'est moi qui finit par le détester, parce qu'il est trop con, parce qu'il se comporte comme un crétin. Parce qu'il comprends rien. Parce qu'il a tout les droits de me haïr mais ça non. Mon corps si lourd, accablé de culpabilité, semble retrouver un semblant de vie, et mes nerfs lâchent. Je suis contre lui et je frappe sur son torse avec mes poings. Je n'ai aucune force, je n'ai aucune capacité à lui faire mal, mais je le frappe, de manière désorganisée, parce que cette fois c'est trop. Et alors que je le frappe, que je pleure, que je tremble de tout mes membres, je lui hurle dessus. « Mais oui espèce d'abruti, je m'amuse à dire à tout les mecs avec lesquels j'ai couché y'a huit ans que j'ai eu un enfant. ». Mais qu'il est con s'il ne voit pas la souffrance que je vis à venir lui révéler mon secret. Et puis finalement, je réalise que je lui ai menti pendant huit ans, mais que sa première réaction, c'est de renier cette vérité que je lui offre enfin. Qu'il renie un goss qu'il n'a même pas à gérer, alors finalement, j'ai peut-être pris la bonne décision y'a huit ans. « Je te demande rien Caleb, je te demande pas d'accepter ce goss, de toute façon je l'ai abandonné, et vu ta réaction, j'ai pris la bonne décision. » Est-ce que j'ai le droit de lui reprocher sa réaction ? Pas vraiment, il est sous le choc mais je n'ai plus aucune lucidité, plus aucune retenue pour pouvoir le comprendre. Et je l'imagine me tenir les mêmes propos huit ans plus tôt. Me dire que c'est ma faute puisque j'ai pas pris la pilule, me dire qu'il n'a pas de preuve que c'est le sien. Alors c'est comme ça qu'il me voit ? Comme ça qu'il considère notre histoire ? « Je ne t'ai jamais trompé Caleb jamais alors désolé mais c'était le tien, mais je nous en ai débarrassé, tu ne seras pas gêné. » J'ai arrêté de le frapper, mes poings sont contre son torse et c'est complètement illogique, complètement fou, mais je ne peux pas reculer. Je le déteste tellement parce qu'au fond, je sais qu'il peut me dire et me faire tout ce qu'il veut, je ne peux m'empêcher de l'aimer. Et je veux qu'il me repousse parce que moi j'en suis pas capable. J'ai aucune résistance, je ne gère plus aucune émotion, je ne suis qu'une éponge qui absorbe encore et encore. Je suis bientôt à la rupture, je me sens de moins en moins en phase avec moi même. C'est de plus en plus flou autour de moi. « Tu peux pas me dire ça Caleb, tu peux me haïr, tu peux me reprocher de t'avoir caché tout ça, mais tu ne peux pas croire que je te mens. J'ai trop souffert pour que tu penses que je te mens et que ça m'amuse, j'ai tout perdu Caleb ce jour là. J'ai tout perdu. J'ai renoncé à toi, à mon amour pour toi, à ma vie ici, à cause de ça. Alors non je ne mens pas, j'étais enceinte de cinq mois quand je suis partie, enceinte de ton fils. » Et ces mots me font atrocement mal à dire, je serre mes poings contre lui et si je sais que ça me fait mal, j'espère que ça lui fera mal à lui aussi. Parce qu'il n'y a plus de raison que je souffre toute seule, j'ai souffert huit ans toute seule à cause d'une chose qu'on a fait tout les deux, je l'ai épargné et il a vécu sa vie heureux, réussissant professionnellement, trouvant une autre femme pour m'oublier. Il a eu la belle vie grâce à moi, alors merde, tu veux être méchant Caleb ? Je peux l'être aussi, parce que j'étais prête à me taire, à subir les foudres de ta colère, mais ta méchanceté gratuite je ne suis pas prête à la recevoir. Je n'ai pas beaucoup de force en moi, je n'en ai quasiment plus, huit ans de combat contre moi même, huit ans de combat avec la culpabilité, avec la drogue, mais pour toi, je trouverais la force de me battre. ''Pour toi je me battrais, contre toi je me battrais, parce que je t'aime autant que je te déteste.''  
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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyMar 6 Aoû 2019 - 10:24

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”
Elle était enceinte. Il y a huit ans, quand elle est partie. Elle attendait un enfant. Notre enfant. Je ne sais même pas quoi dire tellement cette nouvelle me prend de court. Je ne sais pas quoi faire. Alors je reste là, silencieux. Comment est-ce que c’est possible ? Pour l’instant je ne suis pas énervé, je suis juste sous le choc. Je ne sais pas comment je suis censé réagir. Alors je réfléchis, j’essaye de comprendre ce qu’elle est en train de me dire. Bien que ça ne soit pas très compliqué. Elle était enceinte. Voilà. À toi de te démerder avec cette information Caleb. Elle ne parle pas, elle ne dit rien. Si je veux en savoir plus je vais devoir la bombarder de questions parce qu’elle est trop défoncée pour me dire quoique ce soit de plus. Ça m’énerve putain. Ça y est, je commence à vraiment m’énerver. Je ne comprends pas comment elle a pu me faire ça. Elle est tombée enceinte. C’était pas dans nos plans. Bon ok, pour ça je ne peux pas lui en vouloir ça arrive. Et puis ce gosse on était deux pour le faire. C’est pas ça le problème. Le problème c’est qu’elle ne m’ait jamais rien dit. Pourquoi ? Comment est-ce qu’elle a pu se dire que cette nouvelle ne m’intéresserait pas ? On était jeunes, j’avais seulement vingt-deux ans à l’époque. Et est-ce que je voulais un enfant à ce moment-là de ma vie ? Non. Enfin, je savais que je voulais des enfants et Alex le savait très bien aussi. Mais pas maintenant. Pas si jeune. J’étais clairement pas prêt à assumer un rôle de père de famille. Mais je me serais débrouillé. Je me serais préparé mentalement à avoir cet enfant et surtout, j’aurais assumé. Je me serais pas enfui, parce que prendre la fuite c’est pas dans mes habitudes, moi. Je suis pas un connard qui l’aurait lâché. Même si ma réaction ne le montre pas. Elle se lève avec difficulté et elle s’approche de moi. Je ne la regarde pas. J’essaye juste de digérer la nouvelle. « T'es sérieux là Anderson ? Tu n'as rien d'autre à dire ? » Le premier truc que j’arrive à lui dire, c’est lui parler de moyen de contraception. Je lui demande si elle prenait bien la pilule. Ma réaction est nulle et je n’épilogue pas là-dessus plus longtemps. Ça ne sert à rien. Elle est là, à côté de moi. Et je suis incapable de réagir. Je ne sais toujours pas quoi dire et je n’arrive même pas à la regarder. Alors qu’il y a quelques semaines c’était l’inverse, je n’arrivais pas à ne plus la regarder. Les choses changent si vite. J’arrive enfin à parler une seconde fois. Je lui demande ce qu’il advient de ce bébé. Est-ce qu’elle avorté ? Je réfléchis. Mes yeux glissent sur cette enveloppe que je tiens. Il y est écrit un prénom, masculin dessus. Nathan. Non, elle n’a pas avorté. Putain de merde. Je lâche un long soupir tout en passant mes mains dans mes cheveux, fermant mes yeux quelques secondes. « Lis la lettre. S'il te plait, Caleb, j'en peux plus. » Je ré-ouvre les yeux et je pose cette enveloppe sur le plan de travail. « Lâche-moi avec ta putain de lettre Alex. Assume et réponds à mes questions, merde ! » Je suis de moins en moins calme. Ça se voit sur mon visage et à l’intonation de ma voix. Je me lève et je lui fais face. Je la regarde. Enfin. Mon regard est froid et il ne laisse passer aucune émotion. Pas d’amour, de tendresse, pas de haine. Je la regarde et j’essaye de déceler la moindre petite émotion sur son visage. J’ai imaginé des dizaines de scénarios possibles expliquant son départ. Mais dans aucun d’eux je n’avais envisagé la venue d’un enfant dans notre couple. Dans notre ancien couple. Je suis complètement perdu et je ne sais même plus quoi lui dire. J’ai des millions de questions à lui poser. Mais si elle me répond à chaque fois que la réponse se trouve dans cette lettre, je risque de vraiment m’énerver. Je tente une seconde question qui me semble tout à fait légitime. Je lui demande pourquoi elle ne m’a rien dit. Parce qu’après tout, si c’est moi le père de cet enfant je pense que j’avais le droit de savoir non ? « Je suis désolé. » Désolée ? Elle est désolée ? Je sens la colère monter en moi un peu plus à chaque fois qu’elle me répond. Elle est désolée. Putain. Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre moi qu’elle soit désolée ? Mais on peut tout de même noter que pour la première fois depuis nos retrouvailles elle s’excuse. « T’es désolée ? » Je lui répète. « Putain mais merde réponds à ma question ! » Le volume de ma voix se fait un peu plus fort que précédemment. « T’es en train de me dire qu’il y a huit ans t’es tombée enceinte et que tu t’es dit que de toute façon ta décision était déjà prise et que j’avais pas mon mot à dire sur la situation ? Tu te rends compte de l’égoïsme de ton putain de raisonnement ? T’as pensé deux secondes à ce que j’allais ressentir moi le jour où j’allais apprendre la vérité ? Ou t’en as vraiment à foutre de ce que je peux penser ? » J’ai encore tellement de choses à lui dire mais je m’arrête là. Je fais les cent pas dans le salon. J’ai besoin de bouger. Je n’ai pas envie de lui faire face encore une fois je ne veux pas me retrouver trop proche d’elle encore une fois. Je ne la comprends pas. Je ne comprends pas comment elle a pu me faire ça. Si elle m’aimait vraiment elle n’aurait jamais pu me cacher quelque chose d’aussi important. Et je finis par remettre en question ma paternité. Après tout ça serait beaucoup plus logique qu’elle ne m’ait rien dit si le gosse n’était pas le mien. C’est logique non ? S’il n’est pas de moi, là oui je n’avais pas mon mot à dire. Pas vraiment. Dans mon esprit pour me semble clair. Et je m’approche d’elle et lui disant tout ça. « Putain mais t'es vraiment con Caleb. Ca t'a pas suffit de me traiter de salope par sms, tu le fais maintenant ? » N’aggrave pas ton cas en me reparlant de ces messages Alex. Oui je l’ai plus ou moins traité de salope la dernière fois lors de notre dispute par messages. Et là et je viens de le refaire.  Quand je suis en colère j’ai tendance à ne pas réfléchir à ce que je dis. On ne s’est jamais disputés comme ça elle et moi. Même quand on était ensemble. « Mais oui espèce d'abruti, je m'amuse à dire à tout les mecs avec lesquels j'ai couché y'a huit ans que j'ai eu un enfant. Je te demande rien Caleb, je te demande pas d'accepter ce goss, de toute façon je l'ai abandonné, et vu ta réaction, j'ai pris la bonne décision. » Elle me dit tout ça en pleurant, et en me donnant des coups de poings sur le torse. Je la laisse faire. Un instant. Si ça peut la soulager. De toute façon elle est tellement défoncée qu’elle n’a strictement aucune force. On dirait même qu’elle lutte pour réussir à rester debout. Mais je sens tout de même mon cœur de serrer quand elle me dit qu’elle a pris la bonne décision. Ah oui vraiment ? Je lui attrape doucement les poignets pour qu’elle arrête de s’acharner sur mon torse. « T’es sérieusement en train de me reprocher ma réaction ? Tu t’es déjà mis à ma place ? Juste pendant cinq minutes ? Tu débarques chez moi à trois heures du matin pour me dire qu’on a un enfant tous les deux, qu’il a huit ans et que tu l’as abandonné pour le laisser à des inconnus ? Tu croyais que j’allais réagir comment ? Bien ? Tu pensais que j’allais te sauter dans les bras en te disant que c’est une nouvelle incroyable ? Putain mais réfléchis deux minutes Alex. Laisse-moi digérer un peu tout ça. Tu te rends pas compte de l’impact que ça peut avoir ? Alors du coup pourquoi t’es partie ? Si t’étais enceinte, pourquoi tu t’es cassée ? » Je la regarde, cette fois. Je la regarde et je ne dis rien. Elle était enceinte. Elle attendait un enfant. J’ai un enfant. Je peux juste pas y croire. « Je ne t'ai jamais trompé Caleb jamais alors désolé mais c'était le tien, mais je nous en ai débarrassé, tu ne seras pas gêné. » Je secoue la tête, agacé. Elle m’énerve. Elle m’énerve tellement. Je rêve ou elle est en train de me faire passer pour le connard de l’histoire ? C’est elle qui est partie pas moi et à l’entendre parler on croirait comprendre l’inverse. « Tu peux pas me dire ça Caleb, tu peux me haïr, tu peux me reprocher de t'avoir caché tout ça, mais tu ne peux pas croire que je te mens. J'ai trop souffert pour que tu penses que je te mens et que ça m'amuse, j'ai tout perdu Caleb ce jour là. J'ai tout perdu. J'ai renoncé à toi, à mon amour pour toi, à ma vie ici, à cause de ça. Alors non je ne mens pas, j'étais enceinte de cinq mois quand je suis partie, enceinte de ton fils. » Enceinte de ton fils. Ton fils.  Je ferme les yeux un court instant. Ça n’a aucun sens, comment est-ce qu’elle pouvait être enceinte de cinq mois sans avoir pris un seul kilo ? Je souffle. Et je m’éloigne d’elle. Encore. S’il te plaît laisse cette distance entre nous Alex. J’en ai besoin. « Cinq mois ? T’avais pas de ventre, t’avais même pas un peu grossi les derniers mois ça n’a aucun sens ce que t’es en train de me dire Alex. » Ça n’a aucun sens. Je ne comprends plus rien. Elle est complètement défoncée chez moi, et elle vient de m’annoncer que quelque part, j’avais un fils. Qu’elle a abandonné. J’ai besoin de digérer cette information mais elle ne semble pas le comprendre.

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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 13:10

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”

 « T’es désolée ? Putain mais merde réponds à ma question ! T’es en train de me dire qu’il y a huit ans t’es tombée enceinte et que tu t’es dit que de toute façon ta décision était déjà prise et que j’avais pas mon mot à dire sur la situation ? Tu te rends compte de l’égoïsme de ton putain de raisonnement ? T’as pensé deux secondes à ce que j’allais ressentir moi le jour où j’allais apprendre la vérité ? Ou t’en as vraiment à foutre de ce que je peux penser ? » Il me parle, il s'énerve, je sens son agacement. Il résume la situation à sa manière et je sais qu’il a raison. Mais pourtant je suis juste incapable de lui dire qu’il a raison. Pourquoi je ne peux pas lui dire que je sais que j’ai merdé et que je m’en veux tellement ? Pourquoi je peux pas être juste honnête avec lui ? Je n’ai plus rien à perdre non ? Je l’ai déjà perdu. Lui, son amour, son respect, sa confiance. Et j'ai envie de lui hurler que je le comprends. Que je comprends sa colère, mais je ne peux pas. « Je ne voulais pas que tu l'apprennes un jour. » C'est la seule chose qui finit par sortir de ma bouche. Et je sais que j'aurais du me taire plutôt que de dire une telle chose … Parce que j'aurais aimé lui dire que si je ne voulais pas qu'il l'apprenne un jour, c'est uniquement parce que j'ai trop peur de le décevoir, tout le temps. Mais je ne dis rien de tout ça, parce que je suis bien incapable de faire preuve d’honnêteté quand il s'agit de me dévoiler, je suis bien trop minable pour ça. J'ai peur, peur de lui dévoiler mes sentiments et qu'il me rejette, qu'il me repousse, je suis bien trop instable émotionnellement pour me livrer à cœur ouvert face à lui, face à sa colère. Alors, j'espère qu'il comprenne de lui même, mais c'est impossible de me comprendre, j'en suis déjà bien incapable. Alors demander à Caleb de voir au delà de ce que je lui montre, c'est un défi bien trop grand et il s'énerve, assez logiquement devant mon manque criant de réponse à ses questions. Et ça devient vite électrique entre nous et je me sens attaquée. Alors je réplique. Par habitude, par nécessité aussi. Encore une très bonne idée, mais je ne sais plus réellement ce que je fais. Ma colère est telle que je perds le contrôle, enfin le peu de contrôle qu'il me reste et je m'acharne sur lui, sur son torse contre lequel je m'étais toujours senti si bien. Je m'acharne sur un corps que j'ai tant aimé toucher. Et je me rappelle la nuit passée avec lui, blottie contre lui, avant tout ça … Et, je voudrais juste poser ma tête contre lui, et arrêter tout. Parce que je ne supporte plus son regard, je ne supporte plus son ton, mais il a mal, il est en colère et il me le fait payer. Et après tout, il en a le droit. Je suis fautive, et totalement fautive. La seule et unique responsable dans toute cette histoire. Et il m'attrape les poignets, sans aucune difficulté, il me maîtrise sans force, mais avec sa douceur habituelle. Une douceur qui contraste avec son ton de voix, avec sa façon dont il a de me regarder, avec la manière avec laquelle il s'adresse à moi. « T’es sérieusement en train de me reprocher ma réaction ? Tu t’es déjà mis à ma place ? Juste pendant cinq minutes ? Tu débarques chez moi à trois heures du matin pour me dire qu’on a un enfant tous les deux, qu’il a huit ans et que tu l’as abandonné pour le laisser à des inconnus ? Tu croyais que j’allais réagir comment ? Bien ? Tu pensais que j’allais te sauter dans les bras en te disant que c’est une nouvelle incroyable ? Putain mais réfléchis deux minutes Alex. Laisse-moi digérer un peu tout ça. Tu te rends pas compte de l’impact que ça peut avoir ? Alors du coup pourquoi t’es partie ? Si t’étais enceinte, pourquoi tu t’es cassée ? » Et je commence peu à peu a prendre conscience de ce que je suis en train de faire. Mais pour ça j’ai besoin qu’il me le dise, qu’il m’explique ce que mon esprit n’est plus en mesure de faire. Je suis chez lui, défoncée lui annonçant qu’il aurait pu avoir un fils. Et si la honte de moi même n’était pas déjà à son paroxysme j’aurais sans doute perdu tout mes moyens. Mais finalement je suis si perdue, si mal que me montrer aussi faible face à lui ne semble même plus si grave. En une seule soirée je lui ai dévoilée mon problème de drogue et la raison qui m'a poussé à le quitter. Et je ne suis plus qu’une pauvre fille qui regarde Caleb reculer de quelques pas, pour s'éloigner de moi, pour me fuir. A peine capable de me soutenir encore physiquement, je vis cette distance avec difficulté. Parce que la drogue dans mon organisme ne semble plus réellement intervenir dans ma faculté de réflexion, ne semble plus dicter ma pensée. Alors je réalise. Tout ce gâchis. Toute ma connerie. Tout ce qui fait que je ne peux pas m'en sortir, jamais. Et surtout je réalise que je suis en train de le perdre, et de me perdre aussi. Émotionnellement détruite. Je n’ai plus rien à lui donner, ni haine, ni amour. Ce sont des émotions trop fortes, et je ne peux pas. Parce que je me sens sombrer et que je dois protéger ce qu'il reste de moi. Je n'ai plus rien, plus rien à part des explications peut être. Et je réalise à ce moment que je n’ai plus rien à perdre de plus. Ma peur de le blesser, de le décevoir, de lui faire honte n’est plus la. J’ai déjà fais tout ça. Et je ne peux pas faire pire. Il fait les quelques pas suffisant pour s'éloigner de moi et moi je me laisse littéralement tomber dans son canapé. Et j’ai juste envie de m’allonger et de dormir. De me laisser glisser vers cet abîme. Je ne veux plus de son regard froid sur moi. De ses reproches, de ses questionnements. Je veux juste ses bras pour me tenir mais je ne les ai plus. Alors je ne veux plus lutter, je ne veux plus me battre. Et pourtant, quelques part en moi, je sais qu’il a le droit à des réponses. Il a le droit de savoir, de comprendre. Et j’ai le droit d’arrêter de tout garder en moi. J’ai le droit de me libérer de ce poids de le partager avec lui. Huit ans plus tard. Huit ans trop tard ? Sûrement.

Et il réalise peu à peu la vérité que je lui ai lâché. Il réalise peu à peu ce que cela signifie. Et il me questionne. Il me bombarde de questions. Je laisse tomber la tête en arrière sur son canapé. J’ai plus de force, je suis fatiguée de me battre, fatiguée de prendre sur moi. Fatiguée de faire toujours les mauvais choix. De tout gâcher avec tout le monde. J’ai perdu Tim par mes conneries et je sais que je recommence. Foutue drogue. Mais je sais que la drogue n'est pas réellement le problème, au fond je suis comme ça... Je n’arrive pas à être honnête parce que j’ai peur de me dévoiler. Peur d’être vulnérable. Mais je suis chez lui à lui annoncer que j’ai abandonné son fils, je ne peux pas échapper à la douleur, à la vulnérabilité. Je dois la prendre de plein face et garder les yeux ouverts et avancer. Et lui Il veut la vérité et je dois faire au mieux pour la lui donner. Avec mes moyens actuels. Avec ce qu’il me reste. Pas grand chose en somme. Je dois être claire, je dois lui répondre et arrêter de nous faire du mal, la situation est déjà assez compliqué. Mais suis-je encore capable de faire preuve de lucidité ? Puis-je lui apporter les réponses qu’il attends ? Mais même si j'en suis capable, ce dont je doute. Je crains qu'aucune parole de ma part puisse un jour permettre de l'aider à comprendre. Alors est-ce que ça vaut réellement le coup ? Est-ce que l'appel de la drogue n'est pas bien plus tentant ? Et je finis par lui donner quelques informations qui l'intrigue et qui engendre encore d'autres questions. Toujours plus de questions. Et jamais ça ne semble finir, des questions toujours des questions.« Cinq mois ? T’avais pas de ventre, t’avais même pas un peu grossi les derniers mois ça n’a aucun sens ce que t’es en train de me dire Alex. »  Les yeux fermés je lui réponds partiellement à sa question. « Je sais Caleb, je sais, déni de grossesse. » Je prononce ces trois mots sans émotion parce qu'il a besoin de comprendre et que c'est plus simple si je me contente de lui donner des faits simples et concis. Et si lui est choqué de prendre conscience de ce fait la. Il peut imaginer ma surprise, le choc que j’ai vécu quand du jour au lendemain je suis passée de mon corps habituel, à celui d’une femme enceinte de 5 mois. C’était trop violent, trop dur. Un choc impossible à gérer avec sérénité. Une annonce impossible à prendre avec philosophie, pas pour moi du moins. J'ai lutté deux jours contre cette vérité, deux jours contre les changements de mon corps, contre les changements dans mon corps. Mais il s'était annoncé et je devais accepter sa présence, comme je dois aujourd'hui accepter la demande légitime d'explications de Caleb. Il veut comprendre et il veut que ça vienne de moi. Il ne m’a pas mise dehors. Il aurait pu, il aurait pu me jeter dehors et me repousser mais il ne l’a pas fait. Parce qu’Il veut savoir et je lui dois ça non ? Mais en suis-je encore capable ? D'être sincère ? D'être cohérente ? Ais-je encore la force de parler ? De prononcer plus de deux phrases sans pleurer, sans m'effondrer ? Je ferme les yeux, la tête posée contre le dossier du canapé, je ne le regarde plus. « J’ai eu peur Caleb. Parce que d’un coup c’était toute ma vie qui s’écroulait. Notre vie, nos projets. J’ai paniqué j’étais enceinte de cinq mois et j’avais aucune option. C’était trop d’un coup Caleb. J’aurais aimé réagir autrement, j’aurais aimé pouvoir être forte mais je ne pouvais pas rester auprès de toi. Je ne savais pas ce que je voulais, ce que je pouvais supporter et je ne voulais pas t’imposer un enfant. J’étais rien à l’époque, et toi tu avais fait beaucoup trop de sacrifices pour réaliser ton rêve je ne pouvais pas tout gâcher. Je ne dis pas que c’est pour toi que je l’ai fais. Je l’ai fais pour moi d’abord parce que je ne pouvais pas être mère et que je savais que tu trouverais le moyen de me faire croire que tout était possible. Parce que tu crois en moi bien au delà de la réalité. Parce que tu sais me rassurer et me donner confiance en la vie. Sauf que la c’était trop. Je ne pouvais pas assumer, je devais me laisser le temps de comprendre ce qu’il m’arrivait et Je ne pouvais pas faire ça avec toi auprès de moi. » Et les mots sortent d'eux même, j'ai l'impression de raconter la vie d'une autre, pas la mienne. J'offre ce que je peux, je ne réponds pas à ses questions, mais je fais avec mes moyens. Je commence à me sentir partir un peu, et j'aimerais pouvoir me laisser aller et me réveiller dans un autre lieu, dans un autre contexte. Mais c'est impossible, je suis dans son salon, en pleine descente, à lui parler de Nathan 'son fils'. Et je sais que rien ne pourra réellement excuser mon geste, rien ne pourra être suffisamment éloquent pour expliquer mon choix et encore moins mon silence. Je suis en tord, réellement en tord et la culpabilité que je ressens depuis est une sacrée preuve que moi même je sais que j’ai merdé. Pas sûr mon choix d’abandonner mon enfant mais sur la façon dont j’ai pris cette décision en ne laissant aucune chance à Caleb. Et j’ai chaud et pourtant je frisonne. Je tremble beaucoup trop. Et je bois encore, il faut que je m’hydrate, que je ne laisse pas la drogue prendre le contrôle de mon corps. Ce n’est pas le moment de me laisser gagner par les effets néfastes de la prise de drogue, autres que me retrouver à voir des fantômes ou à me précipiter chez mon ex lui balancer une telle information à la tête sans même savoir quoi lui dire. « Je voulais juste prendre la bonne décision pour tout le monde même si pour ça je devais  renoncer à toi. » Je m'allonge sur son canapé en position fœtale, il ne m'aidera pas à surmonter ce moment, ni la douleur physique que je ressens à cause de cette merde, ni la souffrance émotionnelle dans laquelle je suis face à lui, à lui parler de Nathan. Alors je dois me débrouiller, je dois assumer. Mes choix. J'ai pris cette drogue toute seule, il n'est pas responsable. J'ai abandonné son fils, toute seule, il n'est pas responsable. Et je lui impose tout ça, et c'est tellement injuste de ma part. « Je n'aurais jamais du revenir. » Je murmure ces mots que je pense sincèrement. « J'aurais du faire comme ma mère, je ne blesserais plus personne. » Ces mots là, je sais que je ne les pense pas réellement, mais que ce ne sont qu'un effet secondaire, encore un, de la prise de cette drogue censé m'apaiser quelques heures mais qui me rends minable. « Je suis désolé Caleb, désolé pour tout. Désolé de te blesser, de te mentir, de ne pas être celle que tu mérites, désolé de venir gâcher ta vie encore. Désolé d'être égoïste. De ne pas être à la hauteur tout le temps. Désolé de t'aimer au point de ne pas réussir à te laisser hors de mes problèmes. Désolé d'être faible, désolé de t'avoir tenu à l'écart. Je suis désolé Caleb. Je veux plus être comme ça, je peux plus, mais te mentir, te quitter, vivre sans toi, j'y arrive plus. Ca n'a plus de sens, j'ai essayé mais je ne sais pas aimé quelqu'un d'autre. Tim est parti, Rachel est morte, il ne me reste plus que toi, et j'ai peur. » Je suis allongée sur son canapé les yeux fermés luttant contre trop de douleurs. Je ne peux plus lutter contre moi même, et je lui parle, à cœur ouvert. Je suis si pathétique à ce moment, que finalement j'accepte ce lâché prise, cette perte de contrôle de mes émotions, de mes paroles. « J'ai choisi Nathan pour qu'il ait un petit quelque chose de toi. » Et je ne sais même pas pourquoi je lui dis ça alors qu'il y a encore tant de questions en suspens. Et je veux lui dire que j'ai pensé à lui chaque jours durant jusqu'à l'accouchement, mais je ne suis même pas sur que ce soit un élément positif au final. Alors je me tais, je ne lui dis pas que je pensais à lui tout le temps, mais je n'ai jamais eu la force de l'appeler et de son père inconnu, cet enfant n'a hérité que d'un prénom par lâcheté de ma part ...
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Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”
Je ne comprends pas comment elle a pu me faire ça. Tomber enceinte, partir, mettre au monde notre enfant sans même m’en parler et ensuite retourner en Angleterre sans un mot. Moi je l’aimais beaucoup trop pour imaginer ne serait-ce qu’une seule seconde vivre sans elle à mas côtés. Je me voyais bien passer tout le reste de ma vie avec elle, et tous ces rêves se sont envolés quand elle a pris cette décision. Elle ne peut pas prétendre qu’elle m’aimait, je ne pourrais plus la croire. Si elle m’aimait à l’époque elle n’aurait pas été capable de faire tout ce qu’elle a fait. C’est impossible. « Je ne voulais pas que tu l'apprennes un jour. » Pardon ? Un léger rire se fait entendre. Mais c’est un rire nerveux. Elle vient vraiment de m’avouer qu’elle ne voulait jamais me dire qu’on avait un enfant tous les deux ? « Tu comptais ne jamais me le dire, sérieusement ? » Je suis déçu et honnêtement j’aurais préféré qu’elle reste silencieuse comme elle le fait depuis le début. « Du coup qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? Pourquoi t’as décidé de me dire la vérité ? T’es tellement défoncée que t’es venue sur un coup de tête et demain en te réveillant tu vas tellement le regretter que tu vas encore prendre la fuite c’est ça ? Comme t’as fait la dernière fois ? » Je suis froid et distant. Peut-être même que mes propos sont un peu durs. Je suis reproche son départ il y a huit ans. Parce que putain elle m’a fait mal, je lui en veux et j’aurais clairement préféré qu’elle soit partie pour une autre raison. N’importe quoi. J’aurais même préféré savoir qu’elle avait rencontré un autre mec dont elle était tombée folle amoureuse. C’est pour vous dire. Et elle reste silencieuse encore pendant moment. Je lui dis ce que j’ai sur le cœur mais elle ne me répond pas. Ce qui m’énerve encore plus. Je ne lui demande pas grand-chose pourtant. Juste des explications. Qu’elle me dise ce qui l’a poussé à partir. Parce que cette grossesse n’explique absolument rien. Et j’ai l’impression qu’à chaque fois qu’elle ouvre la bouche c’est pour m’énerver encore plus. Je lui pose cette question je lui demande pourquoi elle est partie, mais elle ne me répond pas. Elle ne me dit rien. J’ai envie de la secouer et de lui crier qu’elle doit me parler et qu’elle doit réagir. Qu’importe sa réaction j’ai besoin qu’elle se réveille. Elle est présente physiquement mais pas mentalement. C’est la drogue qui fait ça ? Ça me rend fou. Elle se laisse tomber sur le canapé. Elle m’énerve. Et je la déteste. Pour tout. Pour être partie. Pour être tombée enceinte et avoir jugé que je ne devais pas connaître la vérité. Je la déteste pour avoir joué ce jeu avec moi. Pour avoir faire le premier pas le dernier soir. Pour m’avoir embrassé, pour avoir couché avec moi. Je lui en veux pour tout ça. Et je la déteste pour son silence. Son mutisme m’énerve. Parle Alex, explique-toi s’il te plaît. Et elle finit enfin par ouvrir la bouche. « Je sais Caleb, je sais, déni de grossesse. » Donc elle a fait un déni de grossesse. Certaines choses s’expliquent, je comprends un peu mieux son comportement pendant les derniers jours que nous avons passé ensemble. Elle était distante avec moi, physiquement. Elle ne me laissait plus la toucher. Mais moi je ne me posais pas plus de questions que ça, je pensais simplement qu’elle n’était pas d’humeur. Et puis elle semblait préoccupée, ailleurs. Je comprends mieux pourquoi elle avait d’autres choses en tête. Elle était enceinte putain. De cinq mois. La découverte brutale de cette grossesse a dû être très difficile à encaisser pour elle.   « Ça a dû être un choc pour toi quand t’as… » Quand t’as découvert de t’étais enceinte. « Mais tu sais que j’aurais pu t’aider à gérer tout ça. T’aurais dû me laisser t’aider. » Et cette fois mon ton est un peu plus calme qu’il ne l’était tout à l’heure. Je suis toujours autant en colère oui, croyez-moi. Mais je suis surtout complètement perdu.

« J’ai eu peur Caleb. Parce que d’un coup c’était toute ma vie qui s’écroulait. Notre vie, nos projets. J’ai paniqué j’étais enceinte de cinq mois et j’avais aucune option. C’était trop d’un coup Caleb. J’aurais aimé réagir autrement, j’aurais aimé pouvoir être forte mais je ne pouvais pas rester auprès de toi. Je ne savais pas ce que je voulais, ce que je pouvais supporter et je ne voulais pas t’imposer un enfant. J’étais rien à l’époque, et toi tu avais fait beaucoup trop de sacrifices pour réaliser ton rêve je ne pouvais pas tout gâcher. Je ne dis pas que c’est pour toi que je l’ai fais. Je l’ai fais pour moi d’abord parce que je ne pouvais pas être mère et que je savais que tu trouverais le moyen de me faire croire que tout était possible. Parce que tu crois en moi bien au delà de la réalité. Parce que tu sais me rassurer et me donner confiance en la vie. Sauf que la c’était trop. Je ne pouvais pas assumer, je devais me laisser le temps de comprendre ce qu’il m’arrivait et Je ne pouvais pas faire ça avec toi auprès de moi. » Elle a eu peur, oui ça je me doute et je la comprends. C’était une jeune fille de vingt-et-un an qui aimait sortir, s’amuser et profiter de la vie et du jour au lendemain elle apprend que quatre mois plus tard elle allait être maman. Je l’écoute parler, calmement. Et quand elle me dit qu’elle ne pouvait pas rester auprès de moi je relève les yeux vers elle, et je la regarde. Pourquoi ? Elle n’était plus heureuse avec moi ? Elle me dit ensuite qu’elle ne voulait pas m’imposer un enfant. J’ai envie de l’interrompre et de lui dire qu’elle ne m’aurait rien imposé du tout. Je n’aime pas du tout ce mot qu’elle a employé. Mais je la laisse finir. Elle ne voulait pas m’empêcher de réaliser mon rêve : ouvrir mon restaurant. Je ne suis pas convaincu par ses arguments, mais je l’écoute sans l’interrompre. « Tu crois vraiment que je t’aurais obligé à garder cet enfant sachant que tu le voulais pas ? J’aurais respecté ta décision Alex. Tu le sais. Même si tu voulais le faire adopter, j’aurais respecté ton choix. Et je vois pas pourquoi j’aurais pas pu atteindre mes objectifs avec toi à mes côtés. » Mon ton reste assez calme et posé, bien que je sois encore et toujours en colère contre elle. « Je voulais juste prendre la bonne décision pour tout le monde même si pour ça je devais  renoncer à toi. » Je ferme les yeux en l’entendant  me dire ça. « Est-ce que tu regrettes ta décision ? De l’avoir abandonné ? D’être partie ? De m’avoir quitté ? » Je lui pose toutes ces questions sans trop savoir pourquoi. Je ne sais même pas si j’ai envie d’entendre ses réponses. « Je n'aurais jamais du revenir. J'aurais du faire comme ma mère, je ne blesserais plus personne. » Même si à l’instant présent, je la déteste quand je l’entends dire ça je relève immédiatement les yeux vers elle. Elle est en train de me dire qu’elle pense à se suicider. J’ai déjà perdu LV, je ne suis pas sûr que je puisse me relever si Alex venait à mettre fin à ses jours. « Arrête, dis pas ça. » Je lui dis, simplement. Parce que je ne veux pas qu’elle me reparle de sa mort comme ça. Il est hors de question que je la laisse dire ça. « Je suis désolé Caleb, désolé pour tout. Désolé de te blesser, de te mentir, de ne pas être celle que tu mérites, désolé de venir gâcher ta vie encore. Désolé d'être égoïste. De ne pas être à la hauteur tout le temps. Désolé de t'aimer au point de ne pas réussir à te laisser hors de mes problèmes. Désolé d'être faible, désolé de t'avoir tenu à l'écart. Je suis désolé Caleb. Je veux plus être comme ça, je peux plus, mais te mentir, te quitter, vivre sans toi, j'y arrive plus. Ca n'a plus de sens, j'ai essayé mais je ne sais pas aimé quelqu'un d'autre. Tim est parti, Rachel est morte, il ne me reste plus que toi, et j'ai peur.  J'ai choisi Nathan pour qu'il ait un petit quelque chose de toi. » Elle s’apitoie sur son sort, putain ça m’énerve. De toute façon je pense que là quoiqu’elle dise et quoiqu’elle fasse elle m’énerve. « C’est pas vrai, tu m’aimes pas Alex. Si tu m’aimais tu m’aurais pas laissé à l’écart de tout ça. » Je dis ça en la regardant. « Et tu te trompes sur un point. Il te reste plus rien parce que moi tu m’as plus. Tu m’as perdu aussi. Et t’avais raison, on aurait pas dû coucher ensemble, c’était une erreur. » Par contre, en lui disant ces quelques phrases je suis incapable de la regarder. Parce que lui dire tout ça me brise le cœur.

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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyVen 9 Aoû 2019 - 0:21

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”

« Tu comptais ne jamais me le dire, sérieusement ? » Et ça ne sert à rien que je réponde à ça, je ne réponds pas à des questions bien plus importantes alors à quoi bon répondre à cette phrase là. Au fond ce n'est absolument pas ce que je veux lui dire, enfin pas ce que je veux qu'il retienne. Parce que je suis devant lui, et qu'il sait donc à quoi bon revenir sur ce fait là. « Du coup qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? Pourquoi t’as décidé de me dire la vérité ? T’es tellement défoncée que t’es venue sur un coup de tête et demain en te réveillant tu vas tellement le regretter que tu vas encore prendre la fuite c’est ça ? Comme t’as fait la dernière fois ? »   Et il est presque un peu trop proche de la vérité. Enfin non, il est assez loin finalement, je suis là parce que j'ai vu des gens morts me parler dans mon salon, des gens qui m'ont dit de venir lui dire la vérité. Mais je ne peux me résoudre à lui dire ça. Je pourrais en revanche lui dire la vérité pour une fois ? Qu'est-ce que je risque ? « Je sais pas Caleb, j'avais pas réfléchis à ça. Je pensais pouvoir tourner la page, tu as bien réussi à le faire. Je voulais ne jamais avoir à revenir sur cette épreuve. Je pensais que ce serait mieux pour nous deux, toi, ta famille, moi, la mienne. » Il demande si je vais partir quand je vais réaliser la vérité, mais partir pour aller ou ? Je n'ai nul part ou aller, plus rien à Londres. Plus rien ailleurs. Je suis ici et je dois réussir à me plaire à Brisbane, parce que c'est ici que je suis maintenant et que je n'ai plus rien ailleurs.

 « Ça a dû être un choc pour toi quand t’as… »  Il n'arrive même pas à le dire, il n'arrive pas à finir cette phrase. Parce que pour lui le choc est aujourd'hui, et qu'il cherche à comprendre, à accepter. « Mais tu sais que j’aurais pu t’aider à gérer tout ça. T’aurais dû me laisser t’aider. »  Mais je ne voulais pas qu'il m'aide, enfin si j'en mourrais d'envie mais je devais digérer la réalité, je devais le faire seule. Je devais comprendre ce dont j'avais besoin avant de pouvoir me concentrer sur ce que les autres voulaient. J'avais cet enfant en moi, c'était moi qui le porter, lui et les responsabilités qui allaient avec. Et j'avais hésité à lui dire, le jour même, j'avais pleuré encore et encore dans les bras de Rachel en lui hurlant que je ne voulais pas, que ce n'était pas possible. Et le soir j'avais retrouvé Caleb, j'avais essayé de lui en parler, en vain. Je  l'écoutais parler de cuisine, de sa journée, comme d'habitude. Rien dans sa vie n'avait changé et il semblait heureux. Moi c'était un torrent d'émotions, de questionnements et de doutes que j'avais en moi, mais aucunement du bonheur. Alors je ne lui avais rien dit, pensant le préserver d'un soucis, au moins le temps d'en savoir plus. Mais je n'avais pas plusieurs semaines pour me décider, je n'avais même pas plusieurs jours, j'avais quelques heures tout au plus avant que mon corps ne trahisse ce secret si fragile. « Tu n'aurais rien pu faire. » C'est faux et je le sais, il aurait pu me soutenir, me rassurer, m'aider et peut être me déculpabiliser. Mais au pire, ni lui, ni moi ne pouvons réellement le savoir, puisque j'avais décidé de l'évincer de l'équation et qu'on ne peut pas revenir en arrière. Le mal est fait. Je me dévoile un peu, lui faisant partager quelques informations, répondant par la même à quelques unes de ses interrogations, mais tout est difficile. Émotionnellement, physiquement je puise loin dans mes réserves pour garder un semblant de cohérence et de contenance. Mais je sais que mon corps est affaibli, que je suis moins même affaiblie, fatiguée par mon mode de vie, fatiguée par des années de lutte, d'excès, de culpabilité et de remords.  « Tu crois vraiment que je t’aurais obligé à garder cet enfant sachant que tu le voulais pas ? J’aurais respecté ta décision Alex. Tu le sais. Même si tu voulais le faire adopter, j’aurais respecté ton choix. Et je vois pas pourquoi j’aurais pas pu atteindre mes objectifs avec toi à mes côtés. » Non peut être qu'il ne m'aurait pas obligé à garder cet enfant, mais il m'aurait détesté de ne pas vouloir de cet enfant, il m'aurait détesté d'être aussi égoïste et je m'en serais voulu toute ma vie de le priver de cet enfant. Mais au final, le résultat est le même ; il me déteste, je suis égoïste et je m'en veux. Voilà. « Est-ce que tu regrettes ta décision ? De l’avoir abandonné ? D’être partie ? De m’avoir quitté ? »  Est-ce que je regrette ? La question est plutôt est-ce qu'il y a une seule chose que je ne regrette pas ? Je passe ma vie à vivre avec les regrets. Mais ça il ne le sait pas, personne ne le sait vraiment. Je suis allongée sur son canapé, les muscles douloureux, le corps qui se venge de mes excès. Et putain j'ai froid, j'ai chaud et il veut savoir si j'ai des regrets. Mon état suffit pour répondre non ? Visiblement non puisqu'il pose la question très sérieusement. « Oui je regrette. » Voilà c'est dit. Oui je regrette, tellement de choses. Tout ? Je regrette aussi de de pas pouvoir être juste honnête avec les gens auxquels je tiens. C'est difficile de se dévoiler, la vulnérabilité que ça engendre, ce sentiment d'être totalement à la merci de l'autre. Mais je suis déjà totalement vulnérable. Incapable de me défendre en cas d'attaque, incapable de relever la tête, incapable de ne pas pleurer. Je n'ai jamais été aussi vulnérable finalement. Parce qu'il a toutes les armes pour m'achever, parce que je lui ai donné la vérité, mon secret, ma faiblesse, mes sentiments, mes émotions. Et j'ai laissé mon corps se détériorer, et ce n'est plus qu'un tas de muscles douloureux, inutile. « Je regrette tout les jours Caleb. Pas d'avoir laissé Nathan à l'adoption, mais de t'avoir caché tout ça. D'avoir fuis, de t'avoir laissé. Je pense toujours que pour lui j'ai pris la meilleur décision, pour nous en revanche … »  Je ne peux pas terminer cette phrase. Je n'y arrive pas. Et je réalise que finalement, tout ce dont j'ai besoin pour me pardonner, pour arrêter de souffrir comme je souffre depuis huit ans, c'est son pardon. Et c'est beaucoup trop lui demander. Alors je réalise qu'ici ou ailleurs, s'il ne me pardonne pas, je ne pourrais pas avancer. Mais c'est si égoïste comme pensée, je suis revenue dans sa vie, pour lui gâcher l'existence, juste pour me sentir mieux. Je n'ai pas choisi de lui dire la vérité, j'ai subis la vie. Je n'ai pas choisi de le faire pour lui, mais uniquement parce que je me sentais trop mal. C'est minable, je suis minable. Alors je réalise que sans moi, sa vie serait bien plus simple, et je regrette maintenant d'être revenue, d'être toujours là dans l'entourage des gens auxquels je tiens, d'être là prête à leur gâcher la vie. Et je sens tout les regrets de ma vie, de mes choix, des mes actions. Et pour la première fois, je lui fais des excuses, je lui dévoile avec sincérité mes émotions, mes regrets, mes peurs aussi. Je lui ouvre le chemin vers mes émotions, vers mes sentiments. Je lui donne accès à tout ce qui me terrifie, à tout ce qui me fragilise. Je ne suis plus rien. Allongée sur son canapé, ma tête qui me fait atrocement mal, mon corps qui est bien trop contracté, mon cœur qui bat sans doute un peu trop vite. Je suis fatiguée, épuisée et je me lâche avec honnêteté face à lui.  « C’est pas vrai, tu m’aimes pas Alex. Si tu m’aimais tu m’aurais pas laissé à l’écart de tout ça. » Qu'est-ce que je peux répondre à ça ? Que c'est parce que je l'aimais que j'ai voulu lui épargner  tout ça ? Ce serait à la fois la vérité et à la fois un gros mensonge, parce que c'est bien plus compliquée que ça. Et c'est avant tout pour moi que je l'ai fais, même si j'essaye parfois de me convaincre que je l'ai fais pour simplifier la vie de tout le monde. Mais une chose est sûre c'est que je l'aime, je l'aimais et je l'aime encore.  « Et tu te trompes sur un point. Il te reste plus rien parce que moi tu m’as plus. Tu m’as perdu aussi. Et t’avais raison, on aurait pas dû coucher ensemble, c’était une erreur. » J'ai l'impression qu'il m'achève. Je découvre une nouvelle douleur, je pensais avoir atteint le summum de la douleur, être au pire de ma vie mais il vient de me prouver qu'une situation désespérée pouvait toujours devenir encore pire. Je viens de me livrer à lui, je viens de lui parler de ma peur d'être seule, de ma douleur face à l'absence des gens qui comptent pour moi, je lui ai même dévoiler mes sentiments et il vient de m'achever. Mon cœur rate un battement, j'ai l'impression qu'il lutte, qu'il ne sait plus s'il doit s'arrêter ou battre un peu plus vite pour compenser le choc des mots de Caleb. Je suis allongée, les yeux dans le vide, fixant le mur devant moi. ''Il te reste plus rien. Tu m'as perdu aussi.'' Et les tremblements reprennent de plus belles, les pleurs aussi. De toute façon je ne suis capable de rien d'autre. Je veux hurler mais je ne peux pas. « Pourquoi Caleb ? » J'aligne ces deux mots avec difficulté alors que mes pleurs et mes tremblements m'empêchent de m'exprimer convenablement. Je tente de me relever mais je ne peux pas bouger, enfin je peux bouger mais les douleurs et les nausées deviennent presque insupportables à chaque petits mouvements. Je pleure encore un peu plus, et j'ai du mal à respirer. Je n'essaye même pas de me calmer, je n'essaye même pas de me reprendre, à quoi bon ? Il vient de me le dire, je n'ai plus rien. Je suis toute seule. Je suis allongée sur son canapé, les yeux perdus dans le vide, les larmes ruisselants sur mon visage et mouillant son canapé. J'ai la gorge nouée, le cœur serré et mon corps qui se contracte toujours un peu plus. Je voudrais mourir là tout de suite, je voudrais qu'il m'achève définitivement, parce que je ne peux pas supporter ce moment. Je n'ai plus rien. Je ne suis rien. Je me dégoûte tellement, j'ai envie de vomir. Je tente de me lever, ma tête tourne, ma tête me fait atrocement mal, presque autant que tout le reste de mon corps, presque autant que mon cœur qui tape trop fort dans ma poitrine, le suppliant de lui laisser un peu de repos. Je veux me lever, je dois m'enfuir d'ici parce que j'ai beaucoup trop mal, parce que je ne peux plus le regarder sans entendre ses mots en boucle. Avant c'était ma voix intérieure qui s'amusait à me rappeler que j'avais tout perdu, mais maintenant c'est lui qui me le dit, réellement. Froidement. Et je ne peux pas le supporter. Je suffoque toujours, je ne peux plus supporter tout ça, Caleb. « Stop. » C'est tout ce que j'arrive à lui dire. Parce que je ne peux pas pleurer, parler et tenter de respirer en même temps. Je ne peux plus entendre encore une seule parole de sa part. Parce que je n'entends plus qu'en boucle ses mots qui viennent comme une lame me déchirer encore et encore. Je tente de me lever, je tente de concentrer le peu de force qu'il me reste pour partir. Je ne peux plus rester ici, je ne peux pas faire ça sans penser à lui, à nous, à ce que je perds. Je ne peux pas. Je dois partir pour ne pas sombrer, je dois quitter son appartement pour respirer. Je dois le fuir lui. Je me lève du canapé, je lutte contre mes nausées, contre ma tête qui tourne. Je lutte contre tout mon corps, je lutte contre mon besoin de le regarder. Je lutte beaucoup trop, et mes gestes sont hésitants, aléatoires. Mon corps entier est prit de tremblements, de spasmes musculaires et je me retiens au dossier du canapé. Je dois partir, laissez-moi partir d'ici. ''Il ne te reste plus rien.'' Je le sais, je le sais, je le sais. Et je n'avais pas besoin de l'entendre me le dire avec autant de haine. Je fais deux pas et je m'écroule. J'ouvre les yeux, et merde, je suis consciente. Je suis en vie et pourtant je regrette ce fait. Je ferme les yeux, je ne peux plus faire ça. Je m’essouffle, je veux disparaître, je veux que la douleur s'arrête. Je veux me laisser aller loin, très loin. Mais mon corps me maintien là dans son salon, à sa merci. A la merci de ses attaques que je ne suis plus en mesure d'encaisser. Parce que ça fait huit ans que je survis, et il vient de trouver le moyen de m'achever. « J'ai mal. » Je tente de respirer parce qu'il ne me reste que ça à faire. Mais au fond, je commence à me dire que si je venais à disparaître, définitivement, je ne manquerais à personne, pas même à lui. Et c'est dur.
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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyLun 12 Aoû 2019 - 19:35

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”
Et dire qu’il y a une heure j’étais dans ma chambre en train d’essayer de m’endormir paisiblement. J’étais déjà en colère contre Alex. Parce qu’elle m’avait dit qu’elle regrettait la nuit que nous avons passé ensemble il y a deux semaines, parce que selon elle, c’était une erreur. Ça m’a fait mal. Parce que pour moi, c’était justement tout sauf une erreur. Et savoir que c’est comme ça qu’elle voyait notre nuit, ça me fait mal. Je lui ai dit des choses qui ont dépassé ma pensée parce que j’étais blessé, en colère et certainement aussi parce que ma fierté en avait pris un sacré coup. Et maintenant je lui en veux non seulement pour tout ça, mais aussi parce qu’elle m’a caché qu’il y a huit ans quand elle est partie elle était enceinte. Elle a beau me donner toutes les explications possibles et imaginables, je n’arrive toujours pas à comprendre son raisonnement. Elle m’a caché que j’avais un enfant, un petit garçon. Enfin je ne suis même pas sûr de pouvoir me considérer comme étant vraiment le père de cet enfant. Un père c’est quelqu’un qui s’occupe et prend soin de sa famille et de ses enfants non ? Sauf qu’elle m’a privée de ce droit. Elle fait de moi un simple et vulgaire géniteur. Elle a gâché ce qui est certainement ma seule chance d’avoir un enfant un jour. Parce que quand on voit à quoi ressemble ma vie ces dernières années, il y a encore peu de chance que je puisse vraiment avoir un enfant un jour. « Je sais pas Caleb, j'avais pas réfléchis à ça. Je pensais pouvoir tourner la page, tu as bien réussi à le faire. Je voulais ne jamais avoir à revenir sur cette épreuve. Je pensais que ce serait mieux pour nous deux, toi, ta famille, moi, la mienne. » Et elle recommence. Elle me reproche encore une fois d’avoir tourné la page après son départ. Elle me reproche d’avoir rencontré Victoria, d’être tombé amoureux d’elle. Je lui ai déjà demandé de ne pas faire ça. C’est dans ce genre de moment que je regrette d’avoir été honnête avec elle et de lui avoir parlé de Victoria. Si elle l’utilise contre moi encore une seule fois, je pense que ça ne passera pas aussi bien. Je la regarde, et je sens la colère monter. Et puis merde qu’est-ce que ma famille vient foutre là-dedans ? « Arrête putain. Arrête de me reprocher d’avoir tourné la page. C’est toi qui m’a forcée à le faire. » On sent l’agacement dans ma voix. Comme presque depuis le début de cette conversation, je suis agacé, en colère. J’essaye de comprendre. Vraiment. J’essaye vraiment. Mais je ne vois pas ce qui pourrait excuser son comportement d’il y a huit ans. C’est une trahison. Et je ne sais pas si je vais pouvoir lui pardonner un jour.

Je lui pose des questions pour potentiellement comprendre. Comprendre pourquoi elle ne m’a rien dit, pourquoi elle est partie, pourquoi elle l’a abandonné. Ça à la limite je le comprends, elle avait peur, elle n’était pas prête à être mère et elle ne voulait tout simplement pas en avoir un maintenant. Mais j’aurais voulu l’aider. Et je sais que j’aurais pu. « Tu n'aurais rien pu faire. » Apparemment elle n’est pas du même avis. Elle me dit que je n’aurais rien pu faire pour elle. Je ne suis pas d’accord avec elle et elle le sait. Si j’aurais pu l’aider. Bien sûr que si. J’aurais déjà pu être un soutien psychologique et quelque chose me dit qu’elle en avait bien besoin. « C’est ce que tu te répètes en boucle depuis huit ans pour te soulager la conscience c’est ça ? Que de toute façon j’aurais rien pu faire pour toi et que t’as bien fait de rien me dire ? Et t’as pas pensé juste une seule seconde que j’aurais aimé savoir qu’on avait un enfant ? » Encore une fois, je ne sais pas si je suis en droit d’appeler ce bébé mon enfant. Parce qu’après tout à cause d’elle je ne suis même pas le père de cet enfant. Je suis son géniteur. Un mec qui passe pour un connard qui a lâché sa copine en apprenant sa grossesse. Alors que c’est tout sauf le cas.  « Oui je regrette. Je regrette tout les jours Caleb. Pas d'avoir laissé Nathan à l'adoption, mais de t'avoir caché tout ça. D'avoir fuis, de t'avoir laissé. Je pense toujours que pour lui j'ai pris la meilleur décision, pour nous en revanche … » Je comprends qu’elle ne regrette pas d’avoir laissé cet enfant à l’adoption. Du moins, je peux le comprendre. « Tu te rends compte à quel point tu m’as fait mal ? » Je lui demande, en la regardant. « J’étais persuadé que t’avais rencontré un autre mec et que tu t’étais enfuie avec lui, que t’avais juste pas eu le courage de me le dire en face et que t’avais préféré t’enfuir. » Et honnêtement je préfère de loin ce scénario-là qui me semble bien plus facile à pardonner huit ans plus tard. Je ne sais pas si elle réalise à quel point elle me fait mal en m’annonçant ça. Il y a encore deux semaines j’étais en train de retomber amoureux d’elle, je voulais lui laisser une deuxième chance. Une partie de moi pensait même qu’on pourrait s’en sortir et qu’on pourrait enfin être heureux tous les deux. Mais l’autre savait très bien qu’on allait finir par souffrir. Mais j’y suis allé quand même, j’ai foncé tête baissée laissant toutes mes barrières se briser. Je me suis dit que de toute façon, j’étais plus à quelques déceptions près, je commence franchement à avoir l’habitude. Alors tant pis. Je me suis laissé aller, je suis retombé sous son charme. Je recommençais à toujours avoir cette envie de la voir, de sourire dès que je la vois sourire, de tout faire pour l’entendre rire. J’avais décidé d’arrêter de lutter contre mes sentiments, et de me laisser la regarder aussi longtemps dont j’en ai besoin. Et même si cette période de bonheur a été courte, c’était si bon. Ça m’a fait du bien. Parce que j’avais complètement oublié ce ça faisait d’être heureux et amoureux. Je lui dis qu’elle avait raison et qu’on aurait jamais dû coucher ensemble. Mais je n’en pense pas un mot. Et j’ajoute même qu’elle m’a perdu, moi aussi. Ça pour le coup je le pense sincèrement. Je l’entends pleurer de plus belle, mais je suis incapable de la regarder. Je ne peux pas la voir pleurer. Malgré tout ça, je déteste la voir souffrir. Surtout à cause de moi. Elle pleure, elle ne s’arrête pas. Lui dire tout ça me déchire le cœur. Parce qu’elle m’a fait mal putain. Encore une fois. Elle me fait mal. « Pourquoi Caleb ? » Je suis incapable de lui répondre. C’est à mon tour de ne pas lui apporter des réponses à ses questions. J’ai le regard perdu dans le vide. Je ne dis plus rien. Je n’ai de toute façon plus rien à lui dire. Je suis totalement perdu, j’ai l’impression d’avoir coupé contact avec la réalité. Je ne peux plus la regarder, je ne peux plus lui parler. Je n’arrive juste pas à comprendre comment elle a pu me regarder dans les yeux ces dernières semaines sans jamais m’avoir dit la vérité. Elle aurait dû le faire avant. Avant cette nuit-là. Elle a merdé. Encore une fois. Après de longues minutes de silence je finis par la regarder, simplement quelques secondes. Elle est maintenant à terre. Je détourne très vite le regard, incapable de la voir dans cet état si longtemps. « Tu devrais rentrer chez toi. » Je lui dis, avant de me lever à mon tour. « J’ai besoin d’être seul. J’ai besoin de réfléchir. Je vais t’appeler un taxi. » Je pars prendre mon portable pour lui appeler un taxi. Je ne peux pas la laisser entrer chez elle seule dans cet état mais je ne peux et ne veux pas la laisser passer la nuit ici.


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Message(#)The secrets that you hide, control us and it's just not fair • Calex #5 EmptyMer 14 Aoû 2019 - 5:42

Alex & Caleb
“I believe, I believe you could love me. But you're lost on the road to misery. And what I gave to you. I can never get back! Don't complicate it, Don't drive yourself insane ”

« Arrête putain. Arrête de me reprocher d’avoir tourné la page. C’est toi qui m’a forcée à le faire. » Et il a raison, il a tourné la page mais j'avais fermé le livre bien avant, en partant. En le quittant sans un mot. Il n'a fait que vivre sa vie, une vie dans laquelle je n'étais plus. Et je demande s'il pensait quand même à moi, s'il pensait à nous parfois ? Si comme moi il a gardé les photos de notre courte mais intense relation ? Je me demande s'il a cherché à me trouver sur les réseaux sociaux, s'il a cherché à prendre de mes nouvelles pendant ces huit années ? Et je me demande s'il m'a aimé plus intensément que cette autre femme. Putain il faut que j'arrête. Et j'ai un peu de lucidité pour garder ma bouche fermée, pour ne pas me lancer dans ce genre de questionnement sans fondements et sans intérêt qui ne feraient que nous faire souffrir tout les deux. Parce que c'est ce que l'on fait déjà suffisamment. Se faire du mal. Et j'ai mal, si mal alors qu'au fond c'est lui qui subit le choc de la révélation. Mais même si je pouvais m'attendre à sa colère, je n'arrive pas à l'encaisser. Je n'arrive pas à gérer cette distance physique qu'il met entre nous, je n'arrive pas à gérer la colère et incompréhension qui se dégage de lui. Et je n'arrive pas à me faire à l'idée que je le dégoûte. Parce que s'il ne le dit pas clairement, c'est ce que je ressens, c'est ce que je constate. Et en même temps, je suis pathétique et il a toutes les raisons d'être écœuré par moi, par mon comportement passé et présent.  « Tu te rends compte à quel point tu m’as fait mal ? J’étais persuadé que t’avais rencontré un autre mec et que tu t’étais enfuie avec lui, que t’avais juste pas eu le courage de me le dire en face et que t’avais préféré t’enfuir. »  J'ai envie de lui crier qu'il n'y a toujours eu que lui, du moins dans mon cœur. Qu'il est le seul que j'ai toujours aimé, que je n'ai jamais oublié notre histoire. Ces nuits passées avec lui, ces soirées blotties dans ses bras, ces journées à la plage, ces cours improvisés de cuisine et sa patience légendaire avec moi. Mon besoin de lui, de ses câlins, de sa présence. Ce besoin physique de l'avoir prêt de moi à mon réveil, de m'endormir avec lui. Le besoin de ses bras dans lesquels me réfugier quand j'étais pas au mieux, quand je craquais. Sa douceur, son calme, son assurance, son amour. Et j'ai envie de lui dire tout ça, mais je ne peux pas. Je ne peux pas parce que je suis celle qui nous a brisé, tout les deux. Et je le fais souffrir, je le sais et je me sens si mal. Parce qu'il ne mérite pas ça. J'ai mal et je le vois s'éloigner et ses mots m'achèvent encore un peu plus. Je me noie dans ma douleur, dans ma souffrance, dans l'obscurité de mon cœur et de mon esprit. Et il semble vouloir me précipiter au fond du trou. Au lieu de me retenir pour m'empêcher de sombrer encore plus profondément, il m’achève, il me repousse alors que je lui fais part de mes sentiments, il m'inflige son dédain, sa haine. Et je ne peux plus. Je ne peux plus tenir le coup, je ne peux plus lui faire face, je ne peux plus lutter. Mon corps me renvoie à coup de nausées, de tremblements les conséquences de mes excès. Je ne sais même plus ce que j'ai pris pour finir dans cet état, je ne sais même plus comment j'ai fini chez lui, je sais juste que je veux partir mais même ça j'en suis incapable. Et je m'écroule, pathétique au sol. Putain mais tuez-moi. La mort serait un châtiment moins grand que ce que je vis actuellement, une douleur moins atroce. Je ne veux plus qu'il me voit ainsi, je ne veux plus le sentir si proche et le voir me porter aussi peu d’intérêt. Je ne peux plus tenir, je dois m'enfuir mais mon corps me retient, je suis allongée sur son parquet pitoyable, sans défense, pathétique. Je devrais me relever mais je suis privée de cette liberté par mon propre corps. « Tu devrais rentrer chez toi. J’ai besoin d’être seul. J’ai besoin de réfléchir. Je vais t’appeler un taxi. »  Et j'ai envie de lui hurler que je veux rentrer chez moi, que je n'attends que ça. Ça ou qu'il me prenne dans ses bras mais la deuxième option n'arrivera pas, je le sais alors je me contenterais de rentrer chez moi, d'être ailleurs qu'ici avec lui. Loin de lui. Loin de son corps dont j'ai besoin mais qui me repousse. Loin de lui qui me renvoie mes erreurs sans cesse. Loin de toute cette culpabilité. Je veux pouvoir tout oublier et respirer enfin. Je m'assoie contre son canapé respirant comme je le peux, tentant de calmer mes larmes. Je dois m'enfuir, si je dois réunir les dernières forces qu'il me reste, je dois le faire, je dois partir. Je me tiens à son canapé, je me relève, je tremble, mais j'avance vers la sortie. « Je ne veux pas de taxi, et je ne veux plus rien de toi. Je suis seule, laisse-moi être seule. » Je ne sais même pas si je peux atteindre la sortie, je ne sais pas si je peux atteindre ma voiture, mais si je dois me ridiculiser et m'écraser au sol, je veux le faire seule. Ce soir j'ai touché le fond, je le sais et c'est ça le pire. Et j'ai choisis de le faire devant lui, dans un moment critique. Je lui ai montré mon vrai visage, celle que je suis devenue loin de lui pendant huit ans. Il me déteste, il a honte de moi et je ne peux qu'être d'accord avec lui. Alors si je dois me traîner hors de chez lui, je vais le faire. Sans dignité aucune, je me tiens au mur pour me stabiliser et je me dirige vers sa porte. Mes jambes tremblent, ma tête tourne mais je dois sortir d'ici. J'arrive à la porte, c'est donc comme ça que ça se termine entre nous ? « Je suis désolé Caleb. Je sors de ta vie. » Et je ferme la porte derrière moi, elle claque dans un bruit sourd et je me laisse tomber sur le seuil. Je sais que malgré mes dires, il m'a appelé un taxi. Il ne me reste plus qu'à l'attendre maintenant. Et je ferme les yeux commençant à respirer un peu mieux grâce à l'air frais de l'extérieur. Et je vomis mes tripes. Seul point positif, il n'est plus là pour assister à ce spectacle. Le taxi arrive devant l'entrée et le chauffeur vient m'aider. Je ne suis qu'une autre de ses filles clientes habituelles à cette heure, déchirées, incapables de se tenir droite, de faire bonne figure. Je monte dans le taxi et je me laisse tomber sur la banquette arrière. Le monde entier peut maintenant découvrir mon vrai visage, puisque je le dégoûte lui, puisque je l'ai perdu, j'ai plus grand chose à perdre maintenant. Plus d'amour propre, plus de dignité. Plus de secret non plus. Mais pourtant toujours autant de douleurs et de culpabilité. « C'était pas censé se passer comme ça. » Mais comme si ce fait peut vraiment me surprendre ? Je me fâche avec Tim la veille de son départ. Je tape une femme enceinte. Je replonge dans la drogue. Et j’avoue à mon ex le même jour que j'ai eu son enfant et que je l'aime toujours. Et le tout en étant dans un état lamentable. Il faut que je jette ces cachets, c'est de la merde et je dois retrouver quelques choses de meilleure qualité. Et j'ai mal, tellement mal mais je pense déjà à ma prochaine dose. Lamentable … Irrécupérable ... Mais je meurs à petit feu depuis trop longtemps et il vient de me donner le coup de grâce et pourtant je ne suis pas morte ... Et c'est encore trop tôt pour que je sache si finalement c'est une bonne ou une mauvaise chose.  
© nightgaunt


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