Ça fait maintenant des heures que tu te trouves au Candy Club. Un petit ange dans ta tête ne cesse de te répéter de t'en aller, de rentrer chez toi et de retrouver Maddie. Un petit diable, de l'autre côté, te pousse à rester là. Tu t'amuse bien avec la jeune femme et étant donné la somme exorbitante que tu as déboursé pour elle tu ne va spas te faire prier de rester ici. Un seul geste déplacé, une seule parole de travers et la jeune femme pouvait te faire mettre à la porte par les deux gros molosses à l'entrée en deux secondes. Tu sais comment ça marche ce genre de club, tu le sais bien. Tu n'es pas là pour créer des problèmes, ni te faire virer du club. T'es venu de ton plein gré, par simple curiosité et aussi parce que tu sais que le Candy est géré par Artémis. Cet homme, c'est ton rivale à tous les niveaux. Ta haine envers lui est immense, d'autant plus le jour où Shay est venue te voir, les yeux remplis de larmes en t'apprenant qu'elle venait de découvrir son mari dans les bras d'une autre. Shay c'est ton amie et en la trompant, Artémis l'a détruite. Il lui a fait terriblement du mal, dans les premières semaines, tu venais dormir chez elle, sur le canapé afin de t'assurer qu'elle allait bien. Aussi bien que l'on peut aller lorsque votre mari, celui a qui on a tout donner -son coeur et son âme- vous a fait la pire chose au monde. Certes, tu as toi aussi trompé Charlie et tu l'as détruite, au moins vous n'étiez pas mariés. Vous ne vous étiez rien promis et tu savais que cette relation ne durerait pas un an. Dans le fond, c'est la même chose. Une tromperie est une tromperie, tu ne vaux pas mieux qu'Artémis. Cette rancoeur entre le patron du Candy et toi ne date pas d'hier, ça a juste été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Il est devenu l'homme à abattre.
C'est tellement facile de mettre Jillian dans tous ses états, il est étonnant que la demoiselle ne t'ai pas encore mis une gifle. Serait-il possible qu'elle prenne autant de plaisir que toi ? "J'ai pas le droit à un petit extra après la soirée ? Je suis fortement déçu !" Ou pas, tu tente l'intimidation avec la jeune femme. Tu ne peux pas la contredire, elle gagne bien sa soirée toi, le pigeon de service. La jeune femme tient ton cellulaire dans sa main. Comment .. ? Tu arque un sourcil, la dévisageant au passage. Aurait-elle des talents de pickpocket en plus de ceux de danseuses ? Tu as tenté un premier mensonge prétextant ne pas avoir de copine, cela dit Jill ne se laisse pas démonter en faisant danser ton smartphone sous le nez. Un beug se crée dans ta tête lorsque le prénom de Maddie se fait entendre. "Et tu vas faire quoi ? La prévenir ? Vas-y appelles-la ! T'attends quoi ? Tu veux eu je déverrouille mon téléphone ?" Tu la mets au défi de le faire ne espérant qu'elle ne le fasse pas, jamais Maddie ne te pardonnera pas de te trouver ici. "Et puis, je ne la trompe pas. Je regarde juste une très belle jeune femme en train de danser." Tu hausses les épaules, tu tente de te défendre même si au fond, elle a raison. Peut-être avais-tu -au fond de toi- envisager de tromper Maddie. Jouer le parfait petit couple modèle, ça ne te ressemble pas. Tu as beau vouloir changer, ça ne se fera pas en un jour. Une épouse modèle et docile, ce n'est pas fait pour toi. T'as besoin d'action, de drames, de pleurs et de cris dans ta vie. Tu n'as toujours connu que ça. Le bonnheur n'est pas fait pour toi.
Cinglé, débile, crétin. Jill peut t'appeler comme elle veut tu t'en moque éperdument. C'est une fille comme ça qu'il te faut. Une fille qui n'a pas froid aux yeux, avec qui vous vous disputerez assez souvent, puis réconciliation sur l'oreiller. Tu regrette ta relation avec Charlie pour cette raison, pour les disputes. C'est idiot dit ainsi mais qui a dit que t'étais un mec bien. "J'essaie d'être à ton niveau !" Murmures-tu à son oreille avant de l'attraper par le bras, la tirer sur toi en la gardant prisonnière de toi. Cet acte va te valoir une gifle de sa part, à moins qu'elle ne se mette à hurler au viol afin que les deux gros molosses de l'entrée ne te débarque et ne te foute dehors. Elle a beau ne pas aimer que tu la touche, elle en reste pas moins assise sur tes genoux. Sans doute parce que tu l'empêche de bouger, bien que tu ne mettes pas toute ta force dans la prise autour de son poignet. Le regard de la jeune femme devient soudainement très sérieux. Tu te demandes si le jeu en vaut vraiment la chandelle. En prison, on ne fait pas de cadeaux aux violeurs. Tu relâches ton bras, c'est sans doute la meilleure décision que tu as prise durant cette soirée. Ton regard est un mélange de colère, de haine et de tristesse. Chasser le naturel, il revient au galop ! "Excuse moi .. je ne t'ai pas donné la meilleure image de moi ce soir .. j'avais simplement envie de sortir de cette vie de merde le temps d'une soirée !" Tu te lances dans des explications face à la demoiselle, libre à elle de te croire ou non. La seconde option te semble celle que Jill prendra.

Une bitch voici ce qu'est la demoiselle en face de toi. Seulement, ça te plait. T'aime ce genre de femmes qui ne se laisse pas faire par un homme comme toi. Il n'y a que l'argent qui la fait rester près de toi, tu le sais bien et tu n'hésite pa sà laisser miroiter queques billets verts devant ses yeux de merlans fris pour la faire rester. La soirée ne durera pas éternellement. À un moment, tu vas devoir la laisser s'en aller et toi, tu devras rentrer chez toi. Agir comme si de rien était face à une Maddie qui se sera fait un sang d'encre de ne pas savoir où tu es. T'as beau lui avoir dit que tu allais travailler, tu sais qu'elle ne t'as pas cru. Elle a raison, t'es loin d'être le type le plus honnête de la planète avec les femmes. Jill, elle l'a bien compris. Elle ne te connait pas, pourtant, elle semble t'avoir cernée parfaitement. "Pas mérité ?" Tu fronces les sourcils. "Les billets verts que je te file gracieusement ne jouent pas en ma faveur ?" C'est une réel perte de temps. Tu ne vas même pas pouvoir tirer un coup, tu ferais mieux de la laisser planté là, au milieu de la salle. Si tu ne mérite pas un petit extra, elle ne mérite pas ton intérêt envers elle. Jill te sourit. Un faux sourire, tu le sais et ça sent dans sa façon de te regarder. Elle te méprise, elle te prend pour un connard qui trompe sa nana. Or, elle c'est elle qui se trompe. Maddie et toi n'êtes pas ensemble. Tu es célibataire et libre de faire ce que tu veux, avec qui tu veux et quand tu veux. Pas besoin de l'approbation de qui que ce soit. "Et si je tente de t'embrasser ?" Tu prends des risques, tu recevrais certainement une gifle de la part de la demoiselle. Ou pire, de te faire sortir du club par les deux gros molosses à l'entrée. Tu sais que Jill est capable d'appeler Maddie et ce petit jeu te plait, ça t'excite. Tu te saisis de ton smartphone, prêt à le déverrouiller. Finalement, tu te ravises et le range dans la poche de ta veste, la fermant à l'aide de la fermeture éclair bien sûr. "ça te ferais jouir de plaisir si je te laissais appeler ma nana. Sache que je ne te laisserais jamais ce plaisir !' Si quelqu'un doit parler à Maddie c'est toi. Si elle doit l'apprendre de la bouche de quelqu'un, ça sera de la tienne et non de celle de Jill. "Jsuis sûr que t'en brise déjà pas mal des couples, tu t'en remettras de ne pas avoir réussis à briser le mien."
soudainement, l'ambiance de la soirée prend un ton assez dramatique. Les petites remarques blessantes de la jeune femme ne t'atteigne pas, avec le temps tu as appris à ne plus rien attendre de personne et ne plus être étonné non plus. Les gens ne t'étonnent plus le moins du monde. "J'ai jamais dit que tu devais me plaindre !!" Le ton de ta voix s'élève, tu commences à être énervé. Ce n'est pas bon quand t'es comme ça. La dernière fois que la colère t'as pris, tu en es venu à frapper Léo à mort, à infliger un oeil au beurre noir à Charlie et à venir étrangler Primrose. "Et toi ? Tu ne fais pas les mauvais choix peut-être ? Tu offre tes services à des hommes en manque d'affection, vire en manque de sexe pour certains. Strip teaseuse était un choix de carrière depuis tes huit ans peut-être ?" T'en as rien à faire de la blesser, c'est le cadet de tes soucis. Tu viens te lever afin d'acheter une bouteille de whisky, tant que tu paie le barman n'a rien à te reprocher. Il doit te laisser faire ce que tu as envie. Tu reviens dans la salle, la bouteille déjà bien entamée et toi qui tient à peine debout. Depuis ton accident, tu as voulu essayer de changer, de devenir un homme bien pour pouvoir être avec Maddie. Finalement, tu n'as pas changé. Tu es toujours le même homme, le même connard comme dirait la moitié de la ville. Ton regard se porte sur la demoiselle en face de toi. "Pourquoi tu restes là ? Si j'n'suis qu'un connard qui n'en vaux pas la peine, pourquoi tu restes là ? Tu veux ton fric ? Tiens !" Tu lui lances quelques billets verts qui s'éparpillent à ses pieds. "t'as peut-être pas peur de moi mais tu devrais, j'ai failli tuer un homme il y a quelques jours." Tu lui donnes toutes les cartes en main pour qu'elle te laisse, qu'elle se casse et retourne danser devant l'un de ses quarantenaires prêt à tromper sa femme.

Non. Cette jeune femme ne t'intimide pas le moins du monde. Tu n'as jamais laissé quiconque avoir le dessus sur toi, ni même t'intimider. Elle a beau te répondre, t'envoyer syr les roses, ça ne te touche absolument pas. Ou du moins, tu fais genre que cela ne te touche pas. Montrer tes faiblesses aux autres, non merci. Les personnes qui nous entourent sont toutes plus fourbes les unes que les autres, elles sont égoistes et certaines n'hésitent pas à vous blessez s'il le faut. Parfois, ce ne sont jamais ceux que l'on croit qui nous blesse le plus. « Non mais tu m'as pris pour quoi ? Je ne couche jamais pour de l'argent, si tu voulais trouver un bar à pute t'es au mauvais endroit et avec la mauvaise personne en prime ! » Cette fille a un caractère qui te plait. Elle ne te connait vraiment pas du tout. Tu n'as pas envie de coucher avec elle, simplement envie de t'amuser. T'aime lui lancer ces petites piques, tu n'es jamais déçu de sa réaction. La jeune demoiselle est aussi joueuse que toi, cela dit tu ne saurais dire si cela l'amuse ou si, au contraire, ça l'énerve au plus haut point. Dans les deux cas, tu n'en as que faire. Elle ne deviendra certainement pas ton amie et encore moins ta petite amie. Malgré toutes tes tentatives pour la dégoutter de toi au point qu'elle en vienne à te jeter en dehors du club, la jeune femme continue de se trémousser autour de toi. Tu ne vas pas t'en plaindre. Quel homme normalement constitué se plaindrait de voir une si jolie jeune femme se dandiner autour de soi ? Tu sais qu'elle ne te touchera pas, elle est en train de travailler. Ça ne serait pas une attitude très professionnelle ce genre de comportement. « Essaye et je t'arraches la lèvre inférieur avec les dents, vas y je t'en pries ! » Toujours plus méchante, ça te plait. Tu ne réponds que par un sourire qui va certainement lui hérisser les poils sur tout son corps. « Tu sais que ça m'excite quand tu me dis ce genre de choses ? » Toujours ce sourire qui en énerverait plus d'un posé sur tes lèvres. Bien sûr qu'elle en est capable, tu ne la fréquentes depuis une bonne demie heure mais tu arrive déjà à la cerner. Tout comme toi, la jeune femme est capable de tout. Elle n'a pas froid aux yeux, ça te plait. Peut-être que Jill a raison. Peut-être qu'en vérité tu essaie de saboter ta relation avec Maddie. Être amoureux c'est tellement compliqué et ça fait souffrir. T'es bien placé pour le savoir. Toutes tes relations, ou presque, se sont soldés par des échecs. Mina, Charlie. Pourquoi ça serait différent avec Maddie ? « Je suis le roi du sabotage ! » T'amuses-tu à venir murmurer dans le creux de son oreille. Tu viens te lever du siège et commence à faire les cents pas dans la petite pièce privée à l'abri des regards indiscrets. Sans le savoir, Jillian a mis le doigt sur quelque chose. Depuis ta sortie de l'hôpital, et surtout depuis l'histoire Léo/Charlie, t'essaie de devenir quelqu'un de bien. Malheureusement, tous tes efforts semblent vains. Tu continues de faire les mauvais choix, exactement comme ce soir. Si Shay savait que tu te trouvais dans le club appartenant à son ex mari, elle te crèverait les yeux. « Un mauvais choix ? Je vois pas en quoi faire ce que je veux et ce qui me fait plaisir quand j'en ai envie est un mauvais choix, j'ai exactement la vie que je veux, et j'en ai rien à foutre de ce que tu peux bien penser ou de tes jugements misogynes à la con ! Tu crois vraiment qu'une fille est forcément strip-teaseuse par dépit, bah non, j'aime danser et être au centre de l'attention, j'aime faire la fête et travailler de nuit, c'est le job parfait ! Ce job n'est pas une honte pour la gente féminine, désolé de décevoir le con que tu es ». Jill n'a pas froid aux yeux, elle n'a pas peur de te remettre à sa place. Et elle a raison de le faire. Elle a également raison lorsqu'elle te traite de con. T'en es un, ça ne fait aucun doute. Tu ne connais rien d'elle. Tu ne connais pas son histoire et pourtant, tu te permets de la juger. Mais qui es-tu ? Tu déteste que l'on te juge par rapport à ton niveau de vie ou à tes choix. Tu viens simplement répondre en haussant bêtement les épaules. « Et bien tant mieux pour toi alors ! T'as trouvé ton métier de rêve, je suis content pour toi ! » En réalité, t'es ni content, ni en colère. Tu t'en fiche pas mal du métier qu'elle excerce. C'est le cadet de tes soucis. « Tu veux pas venir bosser au Confidential ? Jsuis certain que le boss serait ravis de t'accueillir parmi ces danseuses. » Ni vu, ni connu, tu viens faire un peu de publicité pour ton boss. Il sera certainement ravis de récupérer une des danseuses au franc parlé du club rival du sien. Violemment, tu lui lances un tas de billets en plein visage. Elle refuse de les ramasser et te demande même de le faire. « T'aimerais bien que je sois ton toutou hein ?! Que je rampe à tes pieds ? J'ai un scoop pour toi : ce n'est pas demain la veille que ça arrivera ! » Ton visage est rouge de colère. Tu tentes de te contenir. La dernière fois que la colère s'est emparée de toi, tu as failli tuer Léo ainsi que Primrose, sans compter l'oeil au beurre noir que Charlie a récoltée de ta part. « Quelle famille ? Jsuis orphelin, crétine ! » Les insultes commencent à pleuvoir. C'est à elle qui a ouvert les ostilités. Tu ne fais que répondre à ces injures. Tu te dis orphelin alors que ton père est encore en vie, à ton plus grand regret. En général, quand tu dis que t'es orphelin, les gens te fichent la paix après ça. Mais avec Jill, t'es pas sûr qu'elle respectera cette règle. Tu viens t'approcher d'elle, attrapant son poignet et le serrant fort dans ta main. Tu viens le serrer si fort que quelques flashback te reviennent en tête. Ta première grosse dispute avec Charlie, lorsque tu lui as serré le poignet comme tu es en train de le faire. Suite à ce souvenir, tu revis la scène de la bagarre avec Léo, tu le revois inconscient alors que tes poings le ruent de coups. Tu revois Charlie se tenir l'oeil après avoir reçue ton poing sur son œil et Primrose, elle a aussi bien dégustée avec toi. Elle a même dû se voir morte sous tes coups. Tu te recules de Jill, lâchant son poignet. En reculant, tu viens trébucher sur un obstacle sur le sol. Ta tête heurte violemment la commode derrière toi. T'es sonné, tu tremble. La peur t’envahis, il faut que tu consultes ça devient urgent. La peur de ressembler à ton père s'empare de toi. Péniblement, tu te relèves en te tenant le haut du crâne. Tu saigne un peu mais pas question d'aller à l'hôpital. « Jvais m'en aller .. Jcrois que ça sera mieux .. » Pour elle mais aussi, et surtout, pour toi.

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