Elle avait besoin de passer une petite soirée tranquille avec une amie, ce soir, ça lui ferait le plus grand bien au vu des inquiétudes de la veille, de l’absence de Tim qui ne semble jamais se finir, de tout ses doutes quand à Alexandre. Un trop plein d’émotions, de sentiments, avait prit place dans son cœur, dans son esprit, depuis la veille et c’était le genre de choses qui ne pouvaient passer qu’avec une bonne soirée de plaisanteries avec une amie. Justement, Eavan avait aussi des problèmes et le besoin de se détendre comme sa grossesse arrive à son terme. De fait, Lullaby avait songé qu’une petite soirée entre fille ce mardi soir leur ferait le plus grand bien. Elles pourraient discuter de tout et de rien en oubliant leurs tracas du quotidien tout en prenant soin d’elle, en prime. Un peu plus tôt dans la journée, quand elle avait appelé Eavan, elles avaient convenus de passer la soirée à se chouchouter et décidé de faire venir un professionnel pour quelques massages qui ne manqueraient pas de les détendre.

En cuisine, la jeune femme s’active à prépare par mal de finger food pour leur soirée, accordant une attention toute particulière aux minis lasagnes cup dont elle a trouvé la recette sur un blog il y a peu. L’occasion est parfaite pour les tester, sachant comme Eavan apprécie les lasagnes : celles-ci ont plutôt intérêt à être bonnes et passer le crash test des deux filles. Bee laisse un regard traîner sur la cuisiner, donne un coup de nettoyage avant de courir prendre une douche et enfiler une tenue décontractée pour revenir rapidement. Elle jette un regard à l’horloge, réalisant qu’Eavan ne devrait pas trop tarder et elle commence donc à sortir tout le nécessaire pour la préparation de leurs masques maisons, avant de dresser ses préparations dans quelques plats, disposant le tout sur la table basse du salon.

Comme on toque à la porte, la demoiselle s’empresse d’aller ouvrir, découvrant le magnifique visage d’Eavan, rayonnante comme toujours. Le regard de la demoiselle glisse sur le ventre rebondi de son amie et elle lui adresse un large sourire en la saluant, l’invitant à entrer et passer au salon.

«- Vous allez bien ?» demande la jeune femme, englobant le bébé dans la question, avant de se glisser du côté cuisine pour lancer la cuisson de ses fritures, les sticks de mozzarella devant être consommés bien chaud. «Qu’est-ce que tu raconte de beau ?» questionne la demoiselle depuis la cuisine. «J'ai appelé pour le massage, ils passeront à 21:00 !»

Pour te situer

Une bonne soirée entre copines, voilà qui requinquerait n’importe qui en théorie et Lullaby espère de tout son cœur qu’aussi bien Eava, qu’elle-même seront reboostées comme jamais après cette soirée passée à bavarder, manger, se faire masser, des masques de beautés et profiter de la vie, tout simplement. Elles ont bien besoin de se changer les idées l’une comme l’autre et elles l’ont bien mérité, de surcroît.

Eavan arrivant, la demoiselle s’empresse d’ouvrir et prendre des nouvelles de son amie, cette dernière l’informant rapidement qu’elle se porte bien, mais que sa fille se porte mieux encore, comme elle prend le ventre de sa mère pour un trampoline, de toute évidence. Elle. Une fille. Le sexe du bébé a fuité désormais et Bee dessine un sourire sur ses lèvres. Une fille c’est parfait. Un garçon, ça l’aurait été aussi, à vrai dire. La jeune femme est heureuse pour son amie comme le terme approche.

«- Ah oui tu arrive à la fin maintenant, on m’a toujours dis que c’était le moment le plus dur, la fin de la grossesse. Mais c’est normal, avec la fatigue qui s’accumule, les inquiétudes que l’on peut avoir et bébé qui s’agite… mais le point positif qu’il faut retenir c’est qu’elle est en bonne santé. Et puis tu n’en as plus pour longtemps, tu seras bientôt libre !» assure la demoiselle en riant.

Une fille, Ailis, c’est jolie. Lullaby aime bien. C’est poétique, c’est court, joli et original. Ouai, elle trouve vraiment ça sympa. Alors elle retire ses mozzarella stick de l’huile brûlante, avant d’adresser un joli sourire à son amie enceinte jusqu’aux yeux.

«- Je trouve ça sympa. C’est le genre de prénoms où elles ne seront pas trois par classes à s’appeler comme cela et il est facile à porter ! Je le trouve très poétique !» affirme la demoiselle. «Vous avez trouvé facilement ou vous avez dût vous disputer plusieurs fois ?» s’enquit-elle, légèrement amusée.

Bee rit comme Eavan dit avoir hâte de l’arrivée du masseur, quoiqu’elle soupçonne que ce dernier va pouvoir rire quand il verra qu’il n’a pas tant de corps à masser que ça. Il devra se contenter du dos sûrement, mais c’est bien ce qui détend le plus après tout, avec la tête. Alors qu’importe. Il saura de toute façon quoi faire.

«- Oh tu sais avec tout ce qu’on dit sur les douleurs lombaires en fin de grossesses, je pense qu’ils en voient passer quelques unes, ils doivent savoir faire ne t’inquiète pas !» assure la demoiselle. «J’espère que tu as faim ? J’ai trouvé une recette de lasagnes en finger food, je me suis dis que c’était l’occasion rêvée pour essayer ça !» annonce la demoiselle, pas peu fière de sa trouvaille. Il ne reste qu'à espérer que ce soit une réussite.

Si être enceinte est sûrement quelque chose de merveilleux, Lullaby ne doute pas qu’à un moment donné, les futures mamans doivent rêver du moment où elles vont accoucher, tant pour rencontrer enfin leur petit bout de choux, l’amour de leurs vies, que pour être enfin tranquilles, enfin libres, de tout les inconvénients de la grossesse tels que l’alimentation à surveiller de près, l’inquiétude constante, les contractions qui ne manquent jamais de s’en mêler, le manque de sommeil… SI la demoiselle rêve d’avoir des enfants un jour, elle sait aussi que certaines choses seront difficiles pour elle et notamment la privation de sushis, son plat préféré, de même que le manque de sommeil, à ne pas savoir comment s’installer dans le lit. Mais avant d’avoir des enfants il faut déjà avoir le papa et ce n’est pas le cas de Lullaby. Pas tant qu’Alexandre lui échappe.

«- Mon dieu vous avez échappé à la traditionnelle guerre des prénoms, bravo !» la demoiselle rit.

Elle imagine les couples installés dans un canapé, à chercher un prénom pour leur bébé, à ne pas s’entendre… Un instant, elle pense au futur compagnon de Lene. Son ex. Le pauvre homme qui lui fera un jour un enfant risque d’avoir le droit à quelques propositions saugrenues pour le prénom de ce dernier. Parce que Lene a des goûts parfois étonnant, la demoiselle en sait quelque chose après avoir essayé de baptiser un chien avec cette dernière. Mais Bee ignore que dans le cas de Lene, le bébé est déjà en route.

«- Ah c’est irlandais ! Je ne savais pas ! Mais ici du coup ça fait très original !»

Si le sujet du massage laisse Eavan un rien rêveuse, la mention de nourriture l’emmène directement au paradis, notamment la mention des lasagnes et Lullaby ne peut pas s’empêcher de rire. Les lasagnes en version finger food sont dont attendus au tournant et n’ont pas intérêt à les décevoir. Bee avait été un rien sceptique en découvrant la recette, mais elle ne pouvait pas juger avant d’avoir essayé : il n’y avait qu’à croiser les doigts pour que ce ne soit pas une déception totale.

«- Oh bah tu sais, pas grand-chose. Le boulot quoi. Puis…» un petit sourire se dessine sur ses lèvres. Elle occulte volontairement les mails inquiétants de la veille. «J’ai eut rencard avec monsieur X y’a deux jours ! Et on sort encore dimanche matin ! Il me fait découvrir les sentiers de randonnées !»

La jeune femme rit, parce que son amie aurait put avoir plus de problèmes pour choisir le nom de son enfant à naître. Un nom proposé qui est directement validé par l’autre conjoint, ça ne doit pas arriver souvent, de ce que la demoiselle en sait c’est toujours la grosse galère à ce niveau là. Les gens mettent un moment pour nommer le bébé, trouver quelque chose d’original, de beau, qui leur plaise à tout les deux et qui ne risque pas de provoquer des moqueries dans la cours de l’école. Parce que les enfants ne sont pas toujours super sympas entre eux c’est le cas de le dire. Alors le plus souvent, choisir un prénom pour son bébé est une étape délicate dans la vie des futurs parents.

«- Oui, je crois que nous pouvons dire et ce sans nous tromper que vous l’avez échappé belle !» lance la demoiselle amusée.

Elle a toujours le mot pour rire Bee et plaisanter, au vu de leurs situations respectives, est sûrement la meilleure des choses qu’elles ont à faire. Peut-être qu’avec un peu de chance, elles oublieront un peu leurs problèmes, quoique Bee soit largement sceptique sur cette possibilité. Mais ça ne coûte rien d’essayer et si ça ne leur fait pas de bien, toujours est-il que ça ne leur fera à priori pas de mal. Il n’y a pas de raisons pour que ce soit le cas.

Eavan interroge la demoiselle sur ce qu’il peut y avoir de nouveau dans la vie de l’instagrammeuse, après avoir parlé de son propre cas. Bee esquisse un sourire, évoque Alexandre sans l’évoquer, piquant ainsi la curiosité de son amie, qui souhaite en savoir plus, tout en quémandant le droit de manger.

«- Oui, allons nous asseoir, ce sera bien plus confortable ! J’apporte tout, installe toi j’arrive !» annonce la demoiselle, avant de charrier les derniers plats sur la table basse, avant de s’asseoir et présenter les lasagnes finger food à son amie, lui offrant par la même occasion son plus beau sourire.

«- Tient, sert toi !» l’invite la demoiselle. «Monsieur X il est… beau. Gentil. Attentionné et… enfin, disons qu’il me plaît. Mais il n’y a pas grand-chose à dire il… m’a juste montré un chemin de balade. Où je ne suis pas la première à aller, il a dit qu’il y emmenait des gens, parfois. Enfin bref ! raconte plutôt ta rencontre !?»

Si monsieur X a un prénom ? Bien sûr et le plus beau qui soit, au goût de Lullaby. Alexandre. C’est magnifique. A l’image de celui qui porte ce nom. Mais elle ne peut pas le dire, de peur que les gens ne comprennent de qui elle veut parler, tant l’objet de son attention n’est pas un inconnu. Parce qu’elle a peur qu’il ne l’apprenne, en même temps qu’elle brûle d’envie qu’il le découvre, en même temps qu’elle rêve qu’il en soit de même pour lui. Pourtant, Alexandre, ça ne veut rien dire. Il y en a plein. Même en Australie, non ? Aujourd’hui, peu de monde se focalise encore uniquement sur les prénoms de son pays pour nommer un enfant.

«- Il s’appelle Alexandre.»

S’il a envie de l’y emmener ? Plein de fois ? Oh Bee aimerait tellement, tellement, mais elle n’y croit pas. Il emmène d’autres personnes là-bas. Rarement. Ce n’est pas jamais. Donc il emmène d’autres personnes. De temps en temps. Des filles ? Peut-être.

«- Oh tu sais, il n’y a pas grand-chose. Pour ne pas dire rien. Il m’a juste emmené promener, ça ne veut rien dire, c’est un peu compliqué. Je ne pense pas que nous promèneront souvent comme ça j’ai… j’ai eut de la chance qu’il accepte, c’est tout.»

Mais il a dit oui pour un autre rendez-vous. Dimanche qui vient. Cette idée se présente à son esprit, avant qu’elle ne la chasse. Trop de choses tournent dans sa tête. Alexandre. Jessian. Ses visites chez elle. Les femmes qu’il pourrait emmener là-bas, dans ce coin de paradis qu’elle aurait voulu pour eux. Elle secoue la tête. Voir leurs mails ? Bee hausse les épaules.

«- Il n’y a pas grand-chose à lire, c’est seulement une histoire de… barrières.»

Ouai, et ça lui torture bien l’esprit. A qui n’oserait-il pas parler, son bel Alex ? Jessian ? Une de ses protégés ? Elle ne voit rien Bee, pas plus que lui. Et elle préfère tourne la conversation sur les histoires de son interlocutrice, curieuse d’entendre parler de sa rencontre avec Cian… et elle ne comprend pas grand-chose, en fin de compte, de l’enchaînement des choses, écarquillant les yeux.

«- Attend, attend, tu peux répéter ? Je crois qu’il me manque quelques étapes là ! Il ne voulait pas te voir pourquoi ?»

«- Très sympa oui…»

La jeune femme dessine un petit sourire sur ses lèvres, comme elle répond à son interlocutrice lorsque cette dernière complimente le prénom d’Alexandre. Oui, c’est un prénom que la demoiselle apprécie. Peut-être parce qu’elle en apprécie le porteur, et que son jugement est biaisé. Peut-être. Elle doit bien l’admettre, ne serait-ce qu’un peu.

«- J’en doute. J’ai mes raisons d’en douter, c’est un peu compliqué.»

Parce que Bee n’a pas confiance en elle et parce qu’Alexandre est un ami de son père, dix ans et demi plus âgé qu’elle. Qu’il ne lui donne pas l’impression de la regarder, de le voir. Quand il brûle d’amour pour elle, sans qu’elle ne le comprenne. Eavan pour sa part semble convaincue, au contraire, que la demoiselle peut espérer quelque chose avec Alexandre. Avant de se perdre en parlant de Mamma Mia et Pierce Brosnan, en passant par Dominic Cooper.

«- Je vois je vois.» lance la demoiselle amusée. «Toi aussi tu aime des films surtout pour l’acteur qui joue dedans ?» s’enquit-elle.

De toute évidence, Eavan n’a rien compris aux barrières évoquées par Lullaby, la questionnant sur le sujet, faisant réaliser à la jeune femme qu’elles parlent beaucoup toutes deux et perdent un peu le fil de toutes les informations qu’elles échangent alors.

«- c’est au sujet des mails. Il n’y a pas grand-chose à en lire, il parle seulement de barrières. J’imagine… j’imagine qu’il a quelqu’un en tête, à qui il n’ose pas se dévoiler. A moins que ce ne sois des mots en l’air.»

Avec cette masse d’informations, de toute évidence, Bee n’a pas compris tout ce que voulait dire Eavan et, comme cette dernière s’explique de nouveau, l’instagrammeuse comprend mieux ce qui lui manquait la première fois.

«- Aaaaaaaaaah ! Tu veux dire que tu l’as revu ! Je pensais que tu me parlais de ta rencontre avec lui, au tout début de votre histoire ! Je ne comprenais pas que tu parlais d’une rencontre plus récente !» s’excuse la demoiselle. «Et vous avez parlé de quoi !?» s’enquit-elle avant de faire disparaître une petite lasagne entre ses lippes.

En abordant le sujet monsieur X, Lullaby a fait une erreur, emportée par le plaisir qu’elle a d’avoir obtenu son rendez-vous avec lui. Une erreur qui permet à Eavan de lire en elle comme dans un livre ouvert et qui met la demoiselle dans une position délicate alors qu’elle est pressée de questions par son interlocutrice, elle qui ne sait comment se dévoiler à Alexandre, qui a si peur qu’il ne découvre ses sentiments pour lui, tout en voulant tout de même qu’il se rende compte de quelque chose, pour vivre potentiellement quelque chose avec lui… c’était compliqué, de décider de foncer, quand on avait aucune idée de comment s’y prendre.

«- Parce que… c’est pas nouveau. J’veux dire… il m’intéresse depuis longtemps alors… Disons que j’me suis juste enfin décidé à essayer de l’draguer mais… Tu m’crois si j’te dis qu’en vingt-six ans bientôt, je n’ai jamais fais ça ?»

Bee se gratte la tête nerveusement. Elle n’est pas si sûre qu’Alexandre serait chanceux d’être avec elle et la demoiselle reste toujours un peu gênée, quand on la complimente sur son physique. Malgré instagram, malgré la popularité, Bee reste cette demoiselle qui manque un peu de confiance en elle. Qui en manque cruellement quand il est question d’amour et qui doute beaucoup, avant de faire les choses. En attendant, Evean insiste, désireuse d’en savoir plus sur cette affaire et Bee pèse le pour et le contre de longues secondes, avant d’abdiquer. Il n’y a jamais eut que Sophie d’au courant de tout ça, depuis quatre ans. Parler à quelqu’un d’autre lui permettra peut-être d’y voir plus clair.

«- En fait tu sais c’est…» elle grimace. «Compliqué car il est plus vieux que moi. Et c’est un… un ami d’mon père. Il me connaît depuis huit ans alors… va lui vendre l’idée que je pourrai être plus que la fille de…»

Bee hoche la tête, bien d’accord avec elle sur la question du cinéma et du jeu des acteurs. Certains font juste peur quand on voit ce qu’ils font. La demoiselle a déjà éteint des films à cause du jeu des acteurs. Mais le cinéma passe de toute évidence après leurs affaires de cœur.

«- Non, aucune idée. Nous parlions d’un livre, je disais qu’il rappelait que parfois, il ne faut pas se poser milles questions, mais que l’homme se posait des barrières.  Je… parlais de moi. De ma propre incapacité çà lui dire ce que je ressens et… Il m’a dit que parfois, ces barrières sont nécessaires. Et que la peur n’est pas la seule barrière qui puisse s’ériger. Que l’amour est beau mais qu’il ne peut pas toujours s’épanouir comme on le voudrait…»

Bee se mord la lèvre inférieure. Ça pourrait être Jessian, cette fille. Ça pourrait tellement l’être. Elle l’a vu quelques fois, sortir de chez le mannequin qui est son amie. La demoiselle pousse un soupir. L’amour qui ne s’épanouit pas comme on le voudrait, Eavan en connait quelque chose, au vu de ce qu’elle a connu dernièrement avec Cian et Ian. Cian, qu’elle a retrouvé récemment. Avec qui l’histoire semble aujourd’hui bel et bien terminée. Lullaby est triste pour elle, triste pour la demoiselle et elle la prend dans ses bras, pour lui apporter son soutient alors.

«- Oh ma belle…» souffle l’instagrammeuse. «Je suis désolé que ça n’ai pas marché, que tu te sois accroché comme cela.» souffle la jeune femme. «On boit ?! J’ai préparé du mojito sans alcool, mais j’ai trouvé un sirop saveur Rhum, si tu veux que j’en rajoute dedans ! Je préférais voir avec toi avant d’en mettre. Sinon j’ai coca, orangina, oasis…»

Quand Lullaby confie n'avoir jamais fait ça, en parlant du fait qu'elle n'a jamais dragué, Eavan semble très surprise et Lullaby comprend rapidement les raisons de cet étonnement alors que la future maman n'a pas tout à fait compris la même chose que ce que voulait dire sa cadette. Lullaby n'a pas connu beaucoup de monde dans sa vie et il est vrai qu'elle est bien moins expérimentée que d'autres dans ce domaine. Mais elle n'est pas à ce point innocente. Elle a eut une relation longue dans sa vie, tout de même.

"- Ah noooooon, non. Je n'ai pas connu énormément de monde c'est vrai mais quand-même. Je voulais juste dire que je n'ai jamais dragué. J'ai toujours été draguée en fait. Du coup je ne sais pas comment on fait ça. Je voudrai qu'il puisse me voir autrement que comme une gamine… si c'est comme ça qu'il me voit… je ne sais pas."

Plus vieux ça ne semble pas être un problème pour Eavan. Mais ça peut en être un pour Alexandre et pour la société. Ça peut en être un pour le père de Lullaby, aussi, la demoiselle étant la fille d'un ami d'Alexandre. Tout cela complique sa situation, la jeune femme le sait. Il y a des risques et des inconnus dans son affaire. Mais une chose est sûre, une chose est certaine, elle aime Alexandre. Peut-être bien comme jamais personne n'a osé l'aimer, plus loin que des rêves ont imaginés.

"- Peut-être… mais je ne sais pas. J'avais vraiment l'impression qu'il parlait de quelqu'un en particulier. "

La jeune femme soupire avant de laisser les épaules. Il faut qu'elle se le sorte de la tête et les masseurs vont l'y aider quand ils seront enfin là. Eavan demande après eux.

"- Ils ne devraient pas tarder !" assure la demoiselle.

Proposant à boire elle rit un peu de la réaction d'Eavan mais comprend bien que cette dernière ait besoin de se détendre entre la grossesse et ses problèmes avec Cian contre lesquels la jeune femme ne peut pas grand chose. Elle voudrait, sans y arriver. Alors boire même si c'est pour de faux leur fera peut-être du bien. Lullaby sert leurs verres et en donne un à Eavan en souriant.

«- A la tienne ma belle et à ton bébé !» mais on l’interrompt, comme on sonne à la porte. "Ah ! je crois que nos masseurs sont là !" annonce la demoiselle en partant ouvrir.