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 when the night falls (eva)

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Message(#)when the night falls (eva) EmptyMer 7 Aoû 2019 - 17:47

Le grand salon de l’hôtel, la lumière tamisée, les rythmiques qui résonnent, le bon vieux jazz comme on l’aime. C’était à la base pour dépanner Theodore, bon pote attiré au piano du Stones, qu'il avait accepté de passer la soirée ici, musicien d’ambiance, payé en scotch et en pourboire désuet à voir l’artillerie lourde qui ornait la nuque des dames, les poignets des messieurs. L'envie de glisser ses doigts dans leur sac à main, de subtiliser un portefeuille ou deux lui effleure l’esprit il ne vous le cache pas, mais elle est bien loin derrière sa vieille vie de malfrat rouillé. Il garde l’index, le majeur, le pouce bien ancrés aux notes. Autre chose à faire que de retomber dans ses habitudes de pick pocket, mieux à offrir à Ellie que la carcasse de son paternel qui moisit derrière les barreaux - again. Et une mélodie en crescendo qui clôt le dernier morceau, recevant à peine un clappement à gauche, un hochement à droite. Boulot ingrat que celui d’assurer l’ambiance d’un endroit où les péchés des uns deviennent les désirs des autres. Entourés de couples infidèles, d’hommes d’affaires, de demoiselles fardées, d’efforts d’apparences et autres dérivés, il ne pouvait pas mieux tomber. Ou pas. Ses doigts rythment le prochain morceau, l’esprit ailleurs, qui dérive entre le bar de chêne qui miroite. Les rideaux épais qui tombent le long des cadres de fenêtre laissent entrer les lueurs des buildings encore illuminés, rien de suffisamment fort pour chasser la pénombre de la pièce, de la nuit. C’est un automatisme, c’est une équation de gammes, c’est une habitude qu'il ne connait même plus, qu'il remarque à peine, pianotant, oubliant l’action qui est en train de se faire, oubliant où il est pour laisser ses pensées prendre le relai. Le regard probablement bien vide, perdu à travers les visages qu'il ne reconnait pas, que'il ne veut pas connaître, et les racines qu'il commence à prendre, lentement mais sûrement. 4 ans à Brisbane la semaine prochaine, 4 ans et des poussières à tenter de refaire leur vie, au mieux. Ça allait pas si mal, c’était pas encore ça, y’avait mieux à faire, à poser, à penser, mais l’essentiel était là et ça semblait suffisant pour Ellie, ça l’était largement pour Jack. Le barman dépose un verre empli d’un liquide ambré sur la queue du piano à son intention - ça avait ça de bien, de jouer pour des riches fils, pour leurs pères durs d’oreille, pour leurs maîtresses exubérantes. On l’écoutait d’une oreille absente, on lui envoyait une consommation à l’heure pour pallier, pour s’excuser. De grandes âmes.

La conversation continue de bourdonner en arrière-plan, leurs interlocuteurs l'ignorent à la perfection et il ne s’en porte pas plus mal, si ce n’est qu’une nouvelle mélodie attire bien vite son attention. Rien de trop prenant, rien d'indicible, mais il avait ’attention assez affûtée pour être toujours en mesure de relever la tête lorsqu’une voix, lorsqu’un instrument, lorsqu’une musique se démarquait des autres. Déformation professionnelle, intérêt personnel. Il ne lui faudra qu’une poignée de secondes avant de réaliser qu’on chantonne, qu’on murmure, qu’on siffle, juste, sur le tempo. Il accélère la cadence pour s’assurer que l’inconnue suivra, celle qu'il a repérée là, à sa diagonale, la tête ailleurs, concentrée sur quelque chose qu'il n’arrive pas à voir d’où il se trouve, celle qui chante sans qu’on l’entende, sans qu’on la dévoile. Elle s’adapte et il sourit, ralentissant maintenant, jaugeant qu’elle finira par remarquer qu'il la fixe, qu'il l’accompagne maintenant, qu’elle n’est plus seule. Ce qu’elle verra enfin quelques minutes plus tard, lorsqu'il presse la dernière note de la mélodie. Ses rétines accrochent celles d'Epstein, sa voix s’élève à son intention, les autres, ils sont déjà bien occupés ailleurs. « J’ai une place, là, ça vous tente? » il désigne le banc à ses côtés, l’oeil amusé, sans grand sous-entendu. Sauf celui de la sortir de sa solitude, d’adoucir de la sienne.  « Et j’offre le premier verre. »
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Message(#)when the night falls (eva) EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 5:30

Ça faisait bien trop longtemps que je n’avais pas quitté mon Bureau a ABC pour couvrir un événement. Le terrain me manquait parfois et quand je le pouvais je prenais ma carte presse et me rendez à des meeting important. Demain matin à l'aube, dans cet hôtel se tiendra un sommet pour le climat. Je me fou tellement du climat mais au moins, j'allais pouvoir revoir de vieilles connaissances de mon père et me montrer parmi tout ces poissons de la politique qui ne viennent ici que pour donner de la poudre aux yeux à ceux qui votent pour eux. On connaît bien tous l’utilité de ces sommets écolo.
J'ai décidé de dormir la, de venir la veille, me prendre une chambre seule, commander du Champagne et finir par l’écrouler sur mon lit King Size et faire le point sur cette vie merdique qui me tombe dessus depuis plusieurs années. Comme si tout ça n'était pas suffisamment compliqué, maman avait mis son grain de sel et m'imposait par sa volonté de fonder une vie de famille. Bien sur que je voulais d’une famille, nous nous étions assez bien renseigné avec Roman, bien qu’il se montrait distant depuis quelques temps, comme retissant à l’idée de recourir à la PMA. Moi-même j'avais mis du temps à faire le chemin jusqu’à accepter ça. Et comme j'avais mis plus d’un an et avouer à Roman ma stérilité, j’avais aussi eu autant de temps en plus pour m’y faire. Si on peut dire ça… et maintenant que maman m'avait mis cet épée au dessus de la tête, quel était vraiment le sens de tout ça ? Faire un enfant pour quoi ? Pour ma réelle envie de fonder une famille ou pour l'heritage ? « Une coupe s’il vous plaît. » ça ira sur ma note de frais. Puis deux et trois. Et ce piano que j’entends sans me retourner. Je connais la chanson, je connais la mélodie. Quelques sons finissent par sortir de ma bouche, je chantonne persuadée que la seule personne capable de m'entendre est le barman à ma droite. Sans m'en rendre compte, la musique suit parfaitement ma voix, on s'accorde puis tout s'arrête. Je finis par me retourner sur la personne qui fait parfaitement glisser ses doigts sur les touches blanches et noires du piano. Nos regards se croisent. « J’ai une place, là, ça vous tente? » pardon ? Une place pour quoi ? « Et j’offre le premier verre. » et je souris en désignant le verre devant moi. « Quatrième ! » Et pour répondre sur ce ton, on pouvait dire que les trois premiers avaient bien agis déjà. Je me leve, osant aller m’asseoir à côté de lui. « je sais jouer aussi. » des cours que j'avais pris de 4 à 15 ans. « à quatre mains ? »
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Message(#)when the night falls (eva) EmptyVen 9 Aoû 2019 - 18:53

Il aime à croire aux opportunités, il aime à croire au hasard, à la réciprocité. Jack qui ignore s'il la reverra un jour - et c’est bien ce qui l’intrigue, l’allume. Un enchaînement de notes plus tard et son index se pose sur la touche avec sérieux, conclusion. Quelques claquements par ci, un applaudissement ou deux par là. Il ne vient pas ici pour la reconnaissance, il passe comme une mélodie qui s’attarde pour mieux s’effacer, il remplace pour dépanner, pour un baume sur ce qui lui reste d’humanité. Et alors qu'il remarque la brune, sa voix, elle lui répond, elle est maligne, elle a bu, il ne s'en formalise pas.

Il avait comme défaut d’aimer les femmes, trop. D’être ce gamin à les regarder, les admirer, en rêver, mal. Jude ne pourrait que le confirmer, leurs courbes, leur voix, leurs prunelles, leurs sens, affûtés, depuis des années. Le quatrième donc, amusé. Il étudie, il l'étudie, faisant signe au serveur de ramener une rasade de whisky, et ce que la brune voudra. L’intérêt pour cette maigre information sur elle, petit détail qu'il attendra de connaître, comme s'il allait le mémoriser autant que son visage. Et ces bijoux qu’elle arbore, ces tissus riches qui épousent si bien sa silhouette. L'oeil avide d'Epstein les remarque, mais elle est loin la pulsion de les dérober, comme jadis. Présente, mais annihilée.  

« je sais jouer aussi. » « Je demande à entendre une preuve. » sa voix souffle, proposition tentatrice. « à quatre mains ? » et un sourire furtif qui passe sur ses lèvres, il hoche de la positive, l’imaginant encore fredonner. La mémoire sonore qui fait des siennes, la voyant chanter du coin de sa table, tentant de trouver la chanson qu'elle jouera pour s'accompagner maintenant. Personne pour l’attendre, personne pour la presser, et il aurait pu lui imaginer une vie toute entière s'il l’avait voulu. Un passé, un quotidien, des habitudes. Il aurait pu en faire un tableau, un personnage, une chanson en soi, une histoire qu'il raconterait de toutes les gammes, de tous les arpèges. Il se contente de la détailler du regard, maintenant qu’elle porte son verre à ses lèvres, s'installe près de lui. Il l’imite d’une main baladeuse, le whisky fraîchement déposé sous ses yeux. « Jack. » autant lui offrir son nom, s'il souhaite connaître le sien.
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Message(#)when the night falls (eva) EmptyVen 9 Aoû 2019 - 22:07

Je dois faire mes preuves, j'me souviens bien de quelques morceaux, pas tous, ceux que je joue aux fêtes de famille. La préférée de ma mère que je voudrais pas jouer ce soir. Parce que je suis triste parce que je suis en colère et que c’est pas le moment de penser à elle, pas le moment de me morfondre sur ma misérable vie, sur mes malheurs. Je pose mes mains sur les touches graves du clavier et vois mes doigts nus. Mon alliance est chez notre Bijoutier car une Pierre s'est desincrustee et il était hors de question que je continue de la porter ainsi. Je devais d'ailleurs aller la récupérer le lendemain soir après le sommet.
Mon verre de pinot gros millésime se pose sous mes yeux et le whisky du pianiste suit également. Il se présente, Jack. Comme Jack Dawson dans le Titanic, film que j’ai toujours aimé secrètement. Je suppose que cest à mon tout de faire les présentations. « Rose... » et j'attends une réaction de sa part, je sais pas s’il detient la référence mais je m'avise rapidement, ce pseudo de Rose ayant peut être bien trop de sous entendu pour une rencontre au coin d’un piano. « je m’appelle Eva. » et je glisse ce verre à mes lèvres avant de reposer à nouveau mes mains sur le clavier, effleurant du bout des doigts ceux de Jack. « vous avez un morceau qui vous plaît ? » Je suis curieuse de mieux connaître son répertoire et j'espere avoir les capacités de pouvoir suivre la cadence. « il va falloir cesser de me regarder avec ces yeux la… » je crois que même Roman je me regardais pas ainsi. « et si on se concentrait… » et avant qu’il ne me donne le titre d’un morceau, je m'elance et pour aller plus loin dans ma référence me voila à jouer My Heart will Go On de Celine Dion, attendant avec impatience qu’il me rejoigne s'il en était capable.
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Message(#)when the night falls (eva) EmptySam 10 Aoû 2019 - 9:21

Son verre de blanc attrape la lumière tamisée, le seul globe au-dessus de leurs têtes qui finit par refléter au creux de la coupe sans qu’il ne détourne la tête même s’il est ébloui. Elle est belle mais pas seulement. Ses traits parfaits ne sont pas ce qu’il a remarqué d’emblée chez elle. Parce qu’elle cache un monde entier de secrets, et parce qu’il s’en régale Jack, qu’il aime le mystère, qu’il aime son mystère à elle.

« Rose... » et il éclate de rire, un rire franc, une ride creusant son visage au coin de ses yeux qui ne l’ont pas lâché une seule seconde malgré ses doigts qu’il continue de perdre sur le clavier. Elle se moque à nouveau et ça lui plaît au Epstein, parce que lorsqu’elle s’amuse, y’a une étincelle de plus qui vient perler aux creux de ses iris, comme si elle se plaisait à s’inventer un personnage autre, comme si elle enfilait tous les masques avant de choisir celui qu’elle arborerait, celui qu’elle assumerait ce soir. Qu’elle prenne tout son temps, il ne prévoyait pas bouger d’ici de sitôt.

Et Eva demande. Un morceau qu’il aime, une mélodie qu’il affectionne. Jack les aime toutes, ils les connaît par cœur, il a tout un palmarès de préférées qu’il s’évertue à mémoriser non seulement en paroles mais en mélodies ; il tente de jouer du plus d’instruments possible aussi. Mais elle se bloque, elle dérive plutôt, et il ne lui en tient pas rigueur. Surtout lorsque les doigts de la brune trouvent les siens au passage. « il va falloir cesser de me regarder avec ces yeux la… » « Pardon pour l’affreuse impolitesse. » et son sourire ne fait que grandir, il est vif Jack, et il ne baisse certainement pas la tête non plus.

La concentration qu’elle interpelle, la note qu’elle lance, et il reconnaît la blague qu’elle pousse avec cohérence quand son index fin donne le signal de départ à une chanson beaucoup trop connue pour ne pas être reconnue par l’assistance. Quelques têtes se lèvent vers eux, Jack complète en dédiant ses phalanges du côté des touches graves fond, lui laissant tout le loisir de gérer la mélodie comme elle sait si bien le faire. Lorsqu’elle se penchera au centre du piano pour un énième refrain, il l’attrapera au vol toutefois, ses lèvres trouvant le creux de la nuque de la jeune femme, ses mots s’y logeant avec autant de douceur que d’effronterie. « Je préfère Eva à Rose. »
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Message(#)when the night falls (eva) EmptySam 10 Aoû 2019 - 14:08


Son regard s’accroche, à la fois déstabilisant et réconfortant. Je sais pas bien ce qu’il me veut, mystérieux, je perce difficilement ce qu’il pourrait penser. Il est charmant et charmeur, il est percutant. Assise à côté de lui, je sens une énergie forte qui dégage de son corps, de sa personne. Il est voyou, vilain, coquin. Il est tout ce qui me repousse, tout ce qui me fait peur et pourtant tout ce qui pourrait m’attirer ce soir. Saltimbanques, dragueur de café, voyeur et trop curieux. Qu'est ce que je pourrais bien lui donner pour nourrir cette envie d'en savoir plus à propos de moi. Mon prénom, c'est déjà bien. Je suis joueuse, envieuse, curieuse à mon tour.
Lâcher prise, souffler, respirer, ne plus penser, c’est ce soir que je vais me l'accorder. Je suis fatiguée, épuisée, je veux jouer, me laisser aller. Et mes doigts jouent et se souviennent rapidement de la danse à entreprendre pour ce morceau assumé. Il me suit sans crainte, sans hésitation, nos doigts de croisent et se recroisent. Mes yeux se ferment et je sens le vin qui m'enivre doucement, il s'empare de moi, de ma personne, de tout ce que je suis et ce que je représente. Il usurpe l’identité d'une autre, doucement il prend place. Et je frisonne, sentent ce souffle chaud dans ma nuque. « Je préfère Eva à Rose. » il ignore pourtant qui je suis. Mais peut être que Rose guidera ma voix. Fiancée à son amant, promise à une belle vie, elle tombe pourtant rapidement amoureuse éperdue d'un Vagabond. Il fait rêver Jack, une vie d'aventure, sortie des sentiers balisés. Faire du cheval à califourchon, quelle idée quand on a une vie bien rangee, une vie conventionnée. Je m’arrete de jouer et me tourne légèrement vers lui, mon inconnu. « D’où venez vous, Jack ? » dis moi que tu viens d'une contrée lointaine, que tu n’es que de passage et que jamais on ne pourra se recroiser. Parle moi d’amour et d'aventures. « qu'est ce qui t’amene par ici ? » et sans m'en rendre compte ma langue fourche et nous reproche davantage en en laissant tomber une première barrière.
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Message(#)when the night falls (eva) EmptyDim 18 Aoû 2019 - 15:58

Son parfum se mêle aux arômes de la salle, il prend en ampleur, assez que Jack se demande sérieusement s’il n’est pas en train de le mémoriser, en train de le connaître par cœur, de l’enregistrer. Il s’étonne parce qu’il y trouve des notes qui ne ressemblent pas à celles de Jude, pas à celles qu’il tentait d’aller chercher chez les femmes qu’il séduisait avant qu’elle ne soit plus, mais surtout après.  

« D’où venez vous, Jack ? » « Du Canada. » qu’il souffle, comme un secret, comme un statut qu’il n’est pas à même d’affirmer si facilement maintenant que l’Australie est devenue son chez-soi depuis presque 4 ans. Il tente d’y faire ses marques, d’y ancrer ses racines. Il regrette la neige et l’hiver, la nature, le froid, le Nord lui manquent. Mais il tente, il s’accroche, il sait qu’ici le nouveau départ sera plus facile, autant pour Ellie que pour lui.

Leurs doigts se mélangent et il insiste, il prend les devants lorsque l’épiderme d’Eva flirte avec la sienne pour s'en dérober une cruelle seconde plus tard, son souffle qui se mêle d’office et sa chaleur qu’il s’étonne à vouloir protéger. Leur cocon qu’il crée au fil des notes qu’elle appose et qu’il complète. « qu'est ce qui t’amene par ici ? » le vous qui saute, il n’en tient pas rigueur, si ce n’est son sourire en coin qui s’intensifie un peu plus, la lueur dans ses yeux qui pétille d’amusement. « La musique, les amis, le besoin de recommencer à zéro aussi. » il affirme, il assume. Un monde qu’il se crée ici, des visages familiers qu’il y a retrouvés, de la famille également, un sentiment d’être enfin au bon endroit au bon moment. Comme à l’instant.

« Ça a de l’importance, à tes yeux? D’où je viens. » qu’il finit par demander. Il aurait pu la questionner à l’inverse, il aurait pu lui poser les mêmes dilemmes, préconiser le retour de l'ascenseur, l’interrogatoire au détour d’un hôtel, au détour de sa vie à elle. Mais il reste sur ses gardes, il sent qu’elle cache quelque chose, qu’elle mise sur son mystère alors que lui, il n’est qu’un grand livre ouvert. S’il lui partage un peu de sa liberté, ce sera déjà ça. « Pourquoi? » alors il creuse ailleurs, il s’intéresse à elle autrement, il lui laisse un chance de vivre ce qu’elle veut, et d’en faire égoïstement partie.
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Message(#)when the night falls (eva) EmptyDim 18 Aoû 2019 - 17:43


Il est Canadien et de me l’entendre dire, j’en suis contente, j’en suis ravie. Peut être qu’il est de passage comme je le souhaite, peut être qu’il n’est qu’en vacances, en saison pour faire le tour des hôtels et amuser les touristes et hommes d’affaires qui venaient se ruer dans le coin pour une nuit ou plus. Ce que je retiens c’est qu’il n’est pas d’ici et que peut être il ne connait personne non plus dans le coin. Raconte moi tes aventures Jack. Qu’est ce qui t’amène à Brisbane, quel vent te pousse. « La musique, les amis, le besoin de recommencer à zéro aussi. » une nouvelle vie, en Australie. Ca ressemble à un rêve américain déguisé. « Australian dream. » j’esquisse un sourire sur mes lèvres, ne quitte pas ses yeux. Il a quelques chose de spécial, j’ignore quoi, j’ignore encore quoi… j’veux le savoir, il m’intrigue tant, il m’attire tant. Impossible de savoir si cet enivrance est la conséquences de ces quelques verres que j’ai déjà bu ou s’il a vraiment quelques chose de particulier. Il le sait, il en joue. « Ça a de l’importance, à tes yeux? D’où je viens. » et j’hausse les épaules. Oui et non, curieuse, il m’interroge mais curieuse, je m’interroge moi-même. Je me teste sans doute, perdu depuis quelques jours, n’étant plus sûre de rien, est ce que la vie que je menais depuis toujours était la vie a laquelle je m’attendais vraiment ? Celle que je voulais vraiment ? Je l’ai toujours pensé, était-ce la vérité ? Il a suffit de la mort de mon être le plus cher, la disparition de maman, ses idées stupides, ses attentes incompréhensible… un caillou dans la marre. L’eau y était déjà bien trouble depuis quelques temps, depuis, c’est encore pire. « Pourquoi? » il insistait, je me devais de lui répondre. C’était ça le jeu. « J’aime à savoir d’où vienne ceux avec qui je partage quelques notes sur un piano. Je suis curieuse… j’ai soif d’aventure. » et quelles aventures… « Je suis sûre que tu as de belles histoires à me raconter. » et je relance à nouveau les notes en question. Repartie pour une nouveau morceau. La lettre à Elise, un grand classique, pas la plus belle mélodie mais mes doigts ne frappent que ce dont ils sont capables de se souvenir. « Je peux lire le lire dans tes yeux… » et sur ces quelques rides qui le marquent, qui le rendent encore plus charmant à mes yeux. « Pourquoi ce besoin de renouveau? » et je suis encore curieuse. Ma voix qui le questionne au son de la mélodie, douce voix, douce mélodie, je chuchotte presque, mes son ne sont audibles que de ses oreilles.
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Message(#)when the night falls (eva) EmptyVen 30 Aoû 2019 - 16:43

Et il s’amuse, ou du moins, il s’amuse autant qu’elle. Il s’en assure Jack, il ose pas creuser ce qu’elle ne veut clairement pas statuer, il se dit qu’au final ses histoires à lui seront peut-être ses épopées à elle. Il est prêt à troquer, si ça signifie de faire briller ses yeux comme ils brillent à l’instant, de faire naître son sourire comme il le voit déjà grandir, s’assumer un peu mieux.  « J’aime à savoir d’où vienne ceux avec qui je partage quelques notes sur un piano. Je suis curieuse… j’ai soif d’aventure. » « C’est tout à ton honneur. » qu’il souffle sur le même ton qu’elle, s’adaptant à sa respiration sans même le réaliser, sans même le forcer non plus.

« Je suis sûre que tu as de belles histoires à me raconter. » un nouveau morceau qui joue sous son impulsion, une nouvelle esquive de ses doigts et de ses paroles, ses mots qui fuient ses aventures pour se focaliser sur celles de Jack. « Des extraordinaires, des tristes, des effrayantes, des hilarantes ; le répertoire commence à être bien rempli en effet. » la mélodie aussi triste que familière, certaines têtes se lèvent vers eux, d’autres les prennent pour acquis. Jack ignore si le piano devra être cédé à un moment ou un autre prochainement, il n’y pense même pas pour être honnête. « Je peux lire le lire dans tes yeux… » et ces yeux qui se lèvent vers la brune, qui la détaillent à nouveau, la mémorisent, l’admirent aussi, toujours. « Pourquoi ce besoin de renouveau? »

Elle est curieuse et il l’a cherché, elle questionne trop et il l’a mérité. Pourtant, elle garde le tout au niveau de la confidence, ses murmures qui chatouillent la nuque de Jack, ses expirations qui complètent les sensations qu’elle réveille en lui, qu’il espère réveiller en elle. « Ça, c’est lié à une histoire d’amour. Une horrible, une passionnelle, une douloureuse, mais une belle histoire d’amour. » alors il tente, il n’esquive pas, mais il adoucit. Il adoucit la peine qu’il porte encore à ce jour, il adoucit le deuil qu’il aura à pallier toute sa vie, il adoucit l’amour qu’il avait pour Jude, qu’il aura toujours pour elle, malgré le cruel fait qu’elle ne soit plus des nôtres. « As-tu déjà été amoureuse, Eva ? » et il adoucit surtout en ramenant au beau, au doux. Détournant la tête, scrutant chaque trait, anticipant la réponse.
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Message(#)when the night falls (eva) EmptyVen 30 Aoû 2019 - 17:57

. « Des extraordinaires, des tristes, des effrayantes, des hilarantes ; le répertoire commence à être bien rempli en effet. » C’est bien ce dont à quoi je m’attends. Je le sens, il en a tant à raconter. Autour d’un feu, dans un grenier, sur un oreiller, au bord de l’eau. Je sens que chacune de ses histoires se prêtent à être contées telles des odyssées. Et sa voix charmante, je me laisserai emportée par la mélodie de son timbre. Il chantonne presque chaque son sorti entre ses lèvres. Comment fait-il pour être si ensorceleur, Jack ? Et moi qu’avais-je donc à raconter ? Que pouvais-je donc bien lui offrir en plus de ses notes qui se jouent sur un piano dans le grand hall de l’hôtel ? J’ignore l’heure qu’il est, j’ignore combien de gorgée de spiritueux j’avais laissé couler dans ma gorge. Je m’ignore ce soir aussi. Qui suis-je ? Me laissant aller, oubliant où j’étais, pourquoi j’y étais. Je me contentais d’apprécier ce moment que je n’aurai jamais osé penser avant. Qu’est ce qui amène Jack à quitter son pays, quitter ses racines pour ce besoin de nouveau départ ? Je me questionne souvent à ce qui pousse ces aventuriers à tout quitter pour une nouvelle vie, de nouveaux horizons. « Ça, c’est lié à une histoire d’amour. Une horrible, une passionnelle, une douloureuse, mais une belle histoire d’amour. » J’ai bien envie d’en savoir plus. Cette histoire d’amour qui l’a poussé à quitter le Canada ou qui l’a motivé à trouver l’Australie ? Fuir ou suivre, trouver l’amour ou le laisser derrière soi ? « As-tu déjà été amoureuse, Eva ? » mes doigts dérapent sur le piano, fausse note et musique inachevée, je m’arrête, rougie de cette erreur. Mes souvenirs me font-ils faux bon ou la question me déroute-t-elle ? Je pose mes paumes sur mes cuisses et reste silencieuse un instant. « Je suis désolée, cela fait bien longtemps que je n’ai plus joué… » excuses, fausses excuses, je sais bien que c’est sa question qui m’a troublé. Ai-je déjà été amoureuse ? Ne le suis-je pas maintenant ? Un signe de la tête. « Plusieurs fois… » je crois bien. Deux mariages, un complétement raté, humiliée bien trop tôt, la bague au doigt pas encore passée… le deuxième qui me complait tellement. Roman qui me chérie, que j’admire tant. Mariée depuis un an, les épreuves que l’on traverse ne nous aident pas… « Je crois que je l’attends encore… » et j’attrape mon verre, la robe ruby qui recouvre les parois d’une fine couche lorsque je le saisi. Je déguste, je me perds, j’ignore ce qu’il pourquoi je prends cette direction. « Le grand Amour… »
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Message(#)when the night falls (eva) EmptyVen 6 Sep 2019 - 8:20

Il sourit, tendrement, rattrape la fausse note, ne l'entend même pas. Eva qui rougit, et il n'en tient pas rigueur, au contraire, il en est attendri Jack, bien sûr qu'il l'est. Elle n,a pas besoin de faire dans les apparences, elle n'a pas besoin de forcer quoi que ce soit. il ne juge pas, ne juge plus rien depuis des années, il ne fait que prendre ce qu'on lui donne sans jamais demander plus. Et ce qu'elle lui donne ce soir, c'est sa présence, es silences. Elle est confortable dans sa retenue, elle est rassurante dans son mutisme. Et Epstein qui se demande si lui aussi, de son côté, arrive à lui donner un peu de ce dont elle a besoin. Si son calme à lui résonne avec son calme à elle.

« Plusieurs fois… » il hausse doucement le sourcil, la comprend même si elle semble perdue dans ses paroles elle-même. Y'a des souvenirs qui remontent dans la tête de la brune, malheureux, tendus, effrayants qu'il tente, à voir les rictus qu'elle tente de réprimer, mais qu'elle n'arriverait pas à lui cacher tant leurs visages sont proches l'un de l'autre. Tant il s'efforce de déceler la moindre micro-expression sur ses joues, sur sa peau de porcelaine. « Je crois que je l’attends encore… » et ses sourcils se froncent maintenant à Jack, quand la jeune femme reprend ses propres mots, les mâche, les polie, les nie.

Il ne questionnera pas, il ne pointera pas la tristesse dans sa voix, encore moins le voile gris qui passe dans son regard, ces mêmes prunelles qui brillaient il y a à peine quelques secondes. « Le grand Amour… » une note de plus, une pensée qui se perd. Toujours tourné vers elle, toujours ne voyant qu'elle, il articule, il explique, il démystifie. « Tu sauras. » sa voix est douce, un souffle, un murmure. « Quand tu l'auras trouvé. » sa main libre repasse sur le bois vernis du piano, attrape son double scotch qu'il termine sans se presser, sans laisser ses iris des siens non plus. « Le grand amour.»

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Message(#)when the night falls (eva) EmptyLun 9 Sep 2019 - 8:48

Je reviens à moi. Après avoir oublié où j’étais, oublié pourquoi j’étais là, quelle mission m’avait mené jusqu’à cet hôtel. Demain je devais être en forme, demain je devais être opérationnelle pour couvrir cet événement important à Brisbane. Alors que mes doigts s’arrêtent de jour, que Jack à mes côtés me glisse encore quelques mots à l’oreille. Le grand amour, je le trouverai… et pourtant, j’étais si certaine de le connaitre avec Roman, si certaine qu’il était celui qu’il me fallait, si certaine qu’il était le partenaire idéal. Il était à la tête d’un empire immobilier, il était gage de fiabilité, gage de confiance. Sa famille reconnue dans la haute sphère de Brisbane et du Queensland, très respectée depuis des décennies. Roman et moi étions fait pour nous rencontrer, pour lier nos familles à jamais et promettre un bel avenir à cette union. J’aimais Roman, j’en était certaine, je l’aimais sincèrement et avec beaucoup de tendresse. Mais j’ignorai si c’était ça, le véritable amour. Si c’était celui-ci dont on parlait, celui-ci dont on rêvait vraiment. Celui qui fait vibrer, celui qui fait chavirer les cœurs, celui pour qui on est prête à tout. Je crois bien ne pas être prête à tout pour Roman, tout comme il n’est pas prêt à tout pour moi. Lui qui est toujours aussi fuyant. Ça a commencé lorsque je lui annoncé être stérile, ca s’est calmé avant et après le mariage et ça reprend depuis que je lui ai parlé de la procréation maternelle assistée. Depuis qu’il était certain que si nous devions fonder une famille, elle ne serait pas l’union de nos deux chaires, de nos deux sangs, qu’il y aurait une tierce personne dans l’équation et je sais bien, je sens bien qu’il n’est pas prêt à faire ce sacrifice.
« Je dois vous laissez… » je relève la tête, reprenant mes vieilles habitudes. Ce vouvoiement qui revient sans crier gare. « Je suis venue pour le travail et à présent, il est temps pour moi d’être raisonnable, Jack. » et mes yeux se plantent à nouveau dans son regard qui me perturbe tant. Quelles sont donc ces aventures qui l’ont tant marquée… Ses yeux racontent milles et unes histoires… « Bonne soirée à vous, Jack… » et je me lève, laissant place chaude à côté de lui, qui voudra prendre ma place pourra à présent. Je crois bien que c’est avec regrets et un pincement au cœur que je quitte le hall d’entrée pour rejoindre l’ascenseur et ma chambre ensuite.
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