| Your lips, my lips, apocalypse ☼ Wolvy #6 |
| | (#)Jeu 22 Aoû 2019 - 19:39 | |
| Mes doigts traçaient de jolies arabesques élaborées sur un pan de chair. Du bout de l'index, je suivais la courbure marquée par le haut d'un sternum. Mes doigts se promenaient doucement dans le creux d'une clavicule, en silence. Rien ne perturbait mon observation, le menton écrasé dans la paume d'une de mes mains. Pensif, je détaillais du regard le grain de peau qui s'étalait devant mes pupilles, comme une mer infinie de beige. Toujours silencieux, je fis grimper mon pouce jusqu'à ce que ce dernier effleure une mâchoire anguleuse, à l'os net. Mes doigts se perdirent un instant sur le saillant d'une pommette candide de jeunesse. Mes yeux suivirent distraitement le mouvement, alors qu'un courant d'air remontait de temps à autre le long de ma colonne vertébrale. Entre mes omoplates frissonnait une peau nue couverte de chair de poule et parsemée de grains de beauté. Dans la lumière d'un jour d'août, j'étais autant venu m'échouer dans des bras bien connus que dans des draps inconnus. Lieu un moment ignoré de mon intérêt, je n'en savourait que mieux la découverte. Cette chambre avait attisé mon envie, surtout depuis peu. Nous profitions d'un instant de répit, d'un luxe que l'on ne s'offrait que rarement - jamais; c'était la première fois que je venais ici pour cette même raison - en collocation. C'était d'ailleurs pour éviter ce désagrément que j'avais pris un appartement en solitaire.
Nous. Il n'y avait pas de nous. Mon pouce immobilisa son mouvement au milieu d'une joue alors que mes yeux allèrent trouver ceux de celui dont je partageais les draps. Vert contre brun, mes pupilles se posèrent dans celles de Clément Winchester, de quelques années mon cadet, avec lequel je passais trop peu raisonnablement mon temps. Nous nous croisions beaucoup, depuis que j'avais intégré la compagnie de théâtre de Clément pour des raisons évidemment musciales.
Parce que nous étions seuls, nous avions profité de ce moment pour nous perdre un peu dans les draps du jeune homme. Clément était, au fil du temps, devenu plus qu'un échange de bons moments sur mon canapé. Je me sentais tranquille, à ses côtés. Tranquille, mais un peu effrayé par ce que cela pouvait signifier. Ce que cela pouvait amener comme changements dans notre relation. Un petit sourire naquit aussi vite qu'il mourut, sur mes lèvres. « T'es beau, Clémentine. » dis-je avec beaucoup de sérieux. « C'est tes cheveux. Je crois que j'aime tes cheveux. » Il me fallait un coupable. Je fronçai soudain les sourcils. « Merde, je crois que je t'ai déjà dit un truc comme ça, mais... impossible de me souvenir quand. » Peut-être bien que l'on tournait en rond. C'était un truc dont j'avais peur de façon inconditionnelle. Un truc qui me bouffait au plus profond des tripes. Un quotidien trop plat, répétitif, si 'branché en boucle' qu'il serait impossible d'y échapper. « Est-ce que tu trouves qu'on tourne en rond, toi et moi ? », demandai-je en reposant mon regard pensif dans les yeux bruns du danseur. Est-ce que nous avions fait le tour ? Peut-être bien qu'à essayer de ne pas prendre d'habitudes, j'avais fini par en adopter avec Clément. Et je ne savais pas si j'avais envie d'en comprendre plus ou si j'avais, au contraire, très envie de prendre mes jambes à mon cou avant de connaître et de devoir assumer la suite des événements. |
| | | | (#)Ven 23 Aoû 2019 - 15:57 | |
| Le souffle court, la respiration haletante et l'esprit au septième ciel, je laisse le sentiment d’allégresse se propager en moi, alors que Léo parcours ma poitrine de ses doigts. Bras droit enrouler autour de ses épaules, je m'en fou qu'il me coupe la circulation du sang dans mon membre tant je ressens un bonheur intense à l'avoir à mes côtés et contre moi. Nous ne parlons pas, apprécions simplement cet instant de flottement après avoir fait l'amour et avant de devoir repartir et vaquer à nos occupations diverses.
Je ferme doucement les yeux, un agréable sourire venant étirer mes lèvres lorsque les doigts du jeune homme viennent caresser ma gorge, parcourent ma mâchoire puis remonte ma tempe et s'immobilisent finalement sur ma joue. Et quelques instants plus tard, c'est sa voix qui me fait revenir à la réalité. Amusé, je pose mon regard sur le jeune homme et me redresse légèrement lorsqu'il me dit avec sérieux que je suis beau et qu'il adore mes cheveux. Je fronce toutefois les sourcils en lisant le doute dans l'émeraude de ses yeux alors qu'il suppose avoir déjà dit cela plus d'une fois. Ne voulant pas le mettre mal à l'aise, je secoue doucement la tête. « ça fait toujours plaisir à entendre en tout cas» dis-je, souriant.
Ce même sourire qui disparaît subitement lorsque, se redressant légèrement, Léo me demande si on ne commence pas à tourner en rond. Je fronce les sourcils, l'interrogeant silencieusement du regard avant de me redresser sur mon lit, retirant mon bras de sous son corps. « Comment ça ?» demandais-je, me passant légèrement l'épaule «Qu'est-ce que tu veux dire par là ? » je pose mon regard sur Léo, puis soupire doucement.
Est-ce le moment ? Celui où je lui révèle ce que j'ai sur le cœur et ce que je veux lui dire depuis un bon moment déjà ? Les révélations qui ne peuvent pas se faire n'importe où et n'importe comment ? Je prend une profonde inspiration, baissant le regard « Je ...» je triture légèrement le drap de ma couverture «Tu crois qu'on pourrait ...être plus ? » je relève un regard peu assuré sur Léo « Genre … je veux dire, on passe beaucoup de temps ensemble et je t'aime. Genre vraiment» mon cœur se sert, mes poumons cessent leur fonction «Tu crois pas qu'on pourrait ...passer au stade supérieur … ? » je pince les lèvres et déglutis avant de fermer un instant les yeux « Genre officialiser. Un couple quoi, je ...» je me tais et me mordille la lèvres inférieure «Je ne veux surtout pas te mettre la pression, mais j'aimerais beaucoup qu'on tente au moins la chose » parce que je ne veux pas passer à nouveau à côté d'une histoire qui pourrait éventuellement finir par être quelque chose de sérieux.
@Léo Ivywreath |
| | | | (#)Ven 23 Aoû 2019 - 17:01 | |
| C'était comme une bulle. Rien n'en sortait, rien n'y rentrait. Que nous, sur le même bateau, un instant suspendu, des mots indicibles au bord des lèvres. Tout en gestes, je traçais mon affection pour Clément à même sa peau, effleurant sa peau du bout de mes doigts. Et même si mes compliments se répétaient peut-être, rien de tout ça n'avait l'air de perturber le brun. « Ça fait toujours plaisir à entendre en tout cas. » « J'aimerais être plus original. » gloussai-je avant d'effleurer sa joue du bout de l'index.
Et bien sûr, je brisai le moment d'une question un peu trop philosophique pour le moment. Je me mordis la lèvre inférieure, nerveux d'entendre la réponse de mon amant. D'habitude, je n'avais aucun problème à mettre un terme à ce genre de discussion qui me rendaient plutôt mal à l'aise. Là, tout semblait différent. Je ne savais plus quoi penser de rien. « Comment ça ? » Clément s'était légèrement déplacé, rompant le contact de son bras avec mon dos. « Qu'est-ce que tu veux dire par là ? » Je me mordis l'intérieure des jours, à deux doigts de lui balancer un 'rien, oublie'. Une petite voix me pressait de prendre mes affaires et de partir, en prétextant un rendez-vous très urgent. Autre chose me clouait sur place, un poids sur la poitrine, chevilles comme liées par deux boulets chaînés. Même mes pensées semblaient entravées de liens.
Le brun semblait hésiter. « Tu crois qu'on pourrait ...être plus ? » Mon cœur rata un battement et repris sa course de plus belle. Il me sembla que ce dernier battait de façon frénétique sous chaque parcelle de ma peau. Chaque cellule de mon corps pulsait presque douloureusement. « Genre … je veux dire, on passe beaucoup de temps ensemble et je t'aime. Genre vraiment » Je ne le lâchai pas des yeux. Mon cœur battait douloureusement fort et je me fis la réflexion que les autres fois où j'avais été confronté à ce genre de moment, je n'avais pas eu de difficulté à envoyer balader la personne - ou à prendre mes jambes à mon cou. Là, les sensations semblaient différentes. L'air semblait différent. « Tu crois pas qu'on pourrait ...passer au stade supérieur … ? » « Je... » « Genre officialiser. Un couple quoi, je ...» Un couple. L'idée m'avait toujours semblé absurde, effrayante. Les moments passés avec Clément avait opéré comme un poison micro-dosé. J'étais comme mithridatisé contre ma propre peur, comme si passer un peu de temps chaque jour avec la question lancinante de passer à l'étape supérieure m'avait anesthésié les pensées. Je n'entendais d'ailleurs pas sa dernière phrase, alors que mes doigts s'étaient aussi mis à triturer les draps qui s'étendaient sous nos corps presque unis de proximité. Pas de pression, mais un peu quand même. Il me fallait r'apprendre à respirer.
« Officialiser un couple... » murmurai-je doucement. « Pourquoi tu... C'est... » Stressant ? J'avais l'impression de devoir signer un truc, comme un papier de fidélité et de dévotion. Un petit sourire s'étala sur mes lèvres. Je tendis la main pour écarter une mèche de ses cheveux qui dansait devant ses yeux au grès de ses mouvements. « Tu sais que j'ai jamais eu personne, pas vrai ? T'as déjà été en couple, toi ? » Moi qui croyait que lui et cette Primrose étaient a thing. « Est-ce que ça veut dire s'appeler 'bébé' et 'chéri' ? Je te préviens, je vais pas faire ça. Tu seras toujours Clémentine. » raillai-je en souriant. L'instant me semblait plus agréable, plus détendu, bien que mon cœur continuait de faire des bonds comme celui d'un adolescent en chaleur. « Et cette fille de l'autre fois, celle de l'escalier ? C'est mort de chez mort avec elle, t'es sûr de toi ? » Ouais, je faisais genre d'avoir oublié son prénom, c'était plus facile comme ça. « J'ai failli dire 'mes parents vont t'adorer', comme dans les films. » ricanai-je. Est-ce que j'officialisait le tout à voix haute ? Pas vraiment. J'étais un peu trop lâche pour cela. Et j'avais besoin des réponses à mes questions. |
| | | | (#)Sam 24 Aoû 2019 - 10:43 | |
| La situation est horrible. Vraiment horrible. J'ai toujours tout fait pour l'éviter, trouvant des prétextes pour ne pas poser la question fatidique. Et pourtant, j'ai senti que ça commençais à me bouffer de l'intérieur. Dès que je pensais à Léo, c'est un sentiment de joie immense et de peine intense qui se battent en duel en moi, jusqu'à me rendre malade. Des questions à base de 'et si' qui me viennent à l'esprit, me bouffent le cerveau, me rendant émotionnellement instable. Quelque chose en moi me dit que là, maintenant, c'est le moment où jamais pour essayer de trouver des réponses à mes questions.
Je prends donc mon courage à deux mains et je lui parle, essayant d'être clair dans mes propos et mes attentes. Je pensais que nous étions sur la même longueur d'onde mais plus je parle plus j'ai l'impression que Léo semble paniquer. Si bien que j'ai envie de me taire, de revenir sur mes paroles, de ne jamais avoir parler. Et pourtant je suis là à lui demander si nous pouvons passer au niveau supérieur de notre relation. Mon regard se plongeant dans l'océan émeraude de ses iris, me perdant dans l'étendue smaragdine, j'attends sa réponse avec appréhension et impatience.
Il me dit alors qu'il n'a jamais été en couple et je secoue doucement la tête lorsqu'il me pose la question « Ce sera une nouveauté pour chacun d'entre nous» dis-je avec un léger sourire, essayant de cacher mon malaise sous un ton humoristique. Et Léo m'aide un peu à me détendre, parvenant à m'arracher un petit rire amusé lorsqu'il me prévient que jamais il ne m'appellera 'chéri' ou 'bébé' mais qu'il restera sur 'Clémentine' (j'avoue que sa façon à le prononcer avec son accent Français me fait pas mal d'effet) « Tu pourrais au moins faire un effort et m’appeler 'mon sucre d'orge' » renchéris-je, demi sourire sur les lèvres «Non mais je ... »
J'allais continuer mais Léo me coupe la parole, me demandant si c'est 'mort de chez mort' avec 'la fille de l'escalier'. Il parle de Primrose, assurément et j'hoche doucement la tête « Je lui ai dis qu'on ne pourrait jamais être plus elle et moi » avouais-je en baissant le regard « Je ne lui ai laissé aucune chance » haussais-je les épaules avant que mon sourire amusé ne revienne sur mes lèvres lorsque Léo reprend à nouveau la parole «Je suis sûr que mes parents t'accepteraient aussi plus que volontiers en tant que gendre» plaisantais-je, bien que je sois persuadé que Léo plairait à Sara et Allan.
«Mais sérieux Léo » reprenais-je finalement, sur un ton bien plus sérieux « Je ne veux pas te mettre la pression, mais j'aimerais vraiment, vraiment qu'on tente au moins la chose. Je ne veux pas laisser passer cette chance. Peut-être qu'on pourra construire un truc génial, peut-être que non. On verra mais j'ai vraiment envie qu'on essaie d'officialiser la chose, tu vois... ?» je ne veux pas faire la même erreur que j'ai faites avec Primrose et risquer de perdre cette chose merveilleuse que j'ai avec Léo.
@Léo Ivywreath |
| | | | (#)Mer 28 Aoû 2019 - 18:48 | |
| Et puisque nous étions tous les deux visiblement très inexpérimentés en matière de couple, l'idée avait l'air un peu plus rassurante. Il semblait permis de la prendre sous un autre angle; plutôt sous celui de l'expérience et de la tentative que d'un engagement figé et définitif - beaucoup plus terrifiant à mes yeux. « Tu pourrais au moins faire un effort et m’appeler 'mon sucre d'orge' » « Mon petit canard en sucre, ma petite fleur d'oranger, mon petit chocolat à la pistache... » énumérai-je en ricanant. Pas moyen. Je détestais tous ces trucs de films à l'eau de rose. J'exécrais ces films.
Pour mettre les choses au clair de mon côté comme du sien, j'évoquai la fille de l'Université, celle que nous avions croisé une fois. Celle devant qui j'avait embrassé Clément sans me poser de questions. « Je lui ai dis qu'on ne pourrait jamais être plus elle et moi » Je jaugeai mon cadet des yeux. « Je ne lui ai laissé aucune chance » « Ça avait l'air bien parti, pourtant. Elle fait quoi, elle, dans la vie ? » Nous parlions un peu trop d'elle à mon goût, mais j'étais pourtant celui qui posait les questions. Une certaine curiosité m'animait à l'égard de la brunette. Ma blague à propos de l'acceptation de mes parents prenait visiblement, détournant un instant le sujet de conversation. « Je suis sûr que mes parents t'accepteraient aussi plus que volontiers en tant que gendre » 'Gendre'. C'était un truc de marié, ça, non ? Les parents de Clément étaient probablement plus conciliants que les miens. Nous n'avions évoqué le sujet que très brièvement peu après notre toute première rencontre, cependant.
Mes doigts revenaient patiner le long de ses clavicules alors que le sujet devenait visiblement plus sérieux. « Je ne veux pas te mettre la pression, mais j'aimerais vraiment, vraiment qu'on tente au moins la chose. Je ne veux pas laisser passer cette chance. Peut-être qu'on pourra construire un truc génial, peut-être que non. On verra mais j'ai vraiment envie qu'on essaie d'officialiser la chose, tu vois... ? » Je hochai la tête. 'Peut-être'. J'étais soulagé que Clément aborde le tout sous cet angle. J'étais un peu plus rassuré, un peu plus tranquille. Les choses n'étaient pas vraiment plus claires, mais au moins avancions-nous dans la même galère, sur un même pied d'égalité. Pour toute réponse, je me décollais du lit pour venir déposer un baiser sur sa mâchoire, un autre sur sa joue gauche, et un dernier sur ses lèvres.
« D'accord. »
Un tout petit mot chuchoté dans un sourire, suivi d'un autre baiser. « Tu vas changer ton statut facebook, pour 'officialiser', comme tu dis ? Ou tu veux payer un crieur pour qu'il lise un truc genre 'oyé, oyé, votre attention je vous prie' ? » Un rire secoua ma cage thoracique et j'écrasai de nouveau mon poing contre ma joue. « Ça veut dire que tu vas m'inviter ici plus souvent ? Après tout j'ai un super titre maintenant, 'le copain de Clément'. » Un drôle de titre dont je riais et que, pourtant, je ne croyais pas pouvoir un jour vraiment porter. « Et moi je vais pouvoir mal regarder tous les gens qui s'approcheront de toi ? » Est-ce que j'étais du genre jaloux ? Peut-être. Je pouvais être sacrément needy et boudeur, voilà à peu près ce que je savais de moi-même en général. Un peu comme dans la chanson d'Ariana Grande. |
| | | | (#)Ven 30 Aoû 2019 - 5:53 | |
| C’est un doux sourire qui vient étirer mes lèvres, une lueur d’amusement éclairant mes iris, alors que Léo se met à énumérer les différents surnoms desquels il pourrait m’affubler. « Non, mon canard doré, on va éviter tout ça » le coupais-je, posant un doigt sur ses lèvres « Pour moi tu resteras toujours Léo. C’est très bien Léo. C’est court, joli et ça se dit rapidement» je lui adresse un clin d’œil complice avant de me redresser légèrement, étendant mes jambes de manière à avoir une position plus confortable pour la suite de la discussion. Celle-ci se porte sur Primrose et le fait que je ne lui ai laissé aucune chance. « Elle est étudiante en droit» expliquais-je avant d’hausser les épaules « Mais j’ai aucune idée de ce qu’elle fait en plus de ses études. En vrai je …» je baisse les regard «Je la connais pas vraiment et… » je secoue la tête « Bref, on s’en fout.» Effectivement, j’ai l’impression de trop parler de cette jeune femme. Même si Primrose fait parti de ces personnes qui ont marqué ma vie, elle reste une simple amie et ne devrait pas être le centre de l’attention lorsque je suis avec Léo.
Et il finit par accepter. Scellant sa déclaration dans un baiser comme pour officialiser la chose, il taquine mes lèvres et ma mâchoire avant de me faire rire lorsqu’il reprend la parole. « On ferra aussi des photos typique de couple sur Instagram où je te photographie de dos en te tenant la main face à une plage paradisiaque » assurais-je sur un ton sérieux qui contraste pourtant avec mon sourire, montrant bien que je ne suis pas du tout ce genre à personne à suivre la mode instagram. Encore moins en faisant ce genre de photos. « Ouais je t’inviterais plus souvent» assurais-je «Et si t’es gentil je te filerais même un bout de mon tiroir pour y mettre tes sous vêtements » je me penche vers lui et dépose un baiser sur son front « Et tu pourras jalouser qui tu veux» reprenais-je en passant une main dans ses cheveux « A condition que je puisse en faire de même» je fais glisser mes doigts sur sa joue puis scelle à nouveau nos lèvres en un doux baiser.
«Mais eu final, ça ne change pas grand-chose je pense » vraiment ? «On continuera à se voir, à pendre notre pied sur ton canapé ou mon lit, a passer de bons moments et pourquoi pas se bourrer à nouveau la gueule » je rigole doucement et me redresse, me penchant un peu sur Léo afin de l’embrasse. Tout d’abord avec tendresse puis avec plus de passion avant de finalement prendre à nouveau place sur lui. Genoux de part et d’autre de son flanc, je m’installe sur lui, posant mes mains sur sa poitrine. Inclinant légèrement la tête sur le côté, je l’observe puis me penche en avant et dépose d’innombrables baisers sur sa gorge, taquinant sa jugulaire puis sa clavicule droite, montrant bien que je n’en ai pas encore fini pour aujourd’hui.
@Léo Ivywreath |
| | | | (#)Dim 8 Sep 2019 - 18:28 | |
| « Non, mon canard doré, on va éviter tout ça » J'étais un peu trop tenté de mordre l'index qu'il venait de poser sur mes lèvres. Moi aussi, je détestais tous les surnoms dont pouvaient s'embarrasser les gens. Il y avait même des gens que j'appelaient par leurs prénom et leur nom. Terrence Oliver, par exemple. Clément, je l'appelais parfois par son nom de famille. Sinon, il devenait 'Clémentine', prononcé à la française. Parce que Clément était aussi doux et à la fois piquant qu'une clémentine. C'était un fruit que j'adorais tout particulièrement. « Pour moi tu resteras toujours Léo. C’est très bien Léo. C’est court, joli et ça se dit rapidement » Je fis la moue, faussement blessé. Personne n'avait jamais de surnom pour moi, de toute manière. 'Léo', c'était assez court pour ne pas s'embarrasser de cérémonie. Seuls Charlie ou Auden avaient l'audace de rallonger mon prénom de consonances italiennes. « Léo ça sera, alors. » ronronnai-je tout contre lui.
Nous évoquions vaguement cette jeune fille rencontrée dans les couloirs de l'Université. Je désirai en savoir plus sur les raisons qui avaient poussé Clément à la repousser. Pourtant, parler d'elle m'irrita, au final, plus qu'autre chose. Clément clôtura la conversation à son sujet d'une très bonne manière. « Bref, on s’en fout. » « Complètement. » soufflai-je dans un sourire. On s'en foutait. Fin de la discussion.
Et même si tout cela était un peu trop stressant, même si c'était un saut incroyable dans l'inconnu, j'acceptai. Je le voulais un peu, moi aussi. Je savais que j'allais regretter de rester camper dans mon appréhension. Alors, d'un baiser, je scellai mon approbation. « On ferra aussi des photos typique de couple sur Instagram où je te photographie de dos en te tenant la main face à une plage paradisiaque » J'arrêtai de l'embrasser pour pousser un soupir caricatural. « Tu. Rêves. » Pas moyen de me traîner en photoshoot de couple. Clément promettait de me faire de la place dans un tiroir et je levai à nouveau les yeux au ciel, tout sourire. « J'ai mes chats, je te rappelle. Je peux pas les laisser à la voisine ou à Charlie plus de quatre jours. » Je vins ensuite le taquiner avec des histoires de jalousie. « A condition que je puisse en faire de même » J'éclatai de rire, me blottis contre lui sous ses caresses. « Deal. » « Mais au final, ça ne change pas grand-chose je pense » Je secouai la tête de gauche à droite. Non, pas vraiment. Nous étions déjà plutôt proches. Mais le couple, c'était quand même autre chose. « On continuera à se voir, à pendre notre pied sur ton canapé ou mon lit, a passer de bons moments et pourquoi pas se bourrer à nouveau la gueule » « Pervers. » ricanai-je alors que nous revenions nous embrasser.
Il sembla soudain que nos mots n'étaient plus suffisants. Le regard fiévreux, je laissais Clément se la jouer possessifs, tout en baisers. Mes mains glissèrent jusque sur ses reins. « Alors quoi, tu vas marquer ton territoire, maintenant ? » ricanai-je avant de l'obliger à remonter le visage vers moi. Je pris possession de ses lèvres en même temps que ma main descendit sur son bas-ventre, pour venir frôler son aine. « J'ai bien fait de te pousser à monter sur scène la première fois, hein, Winchester. Et t'as bien fait de m'embrasser sous la pluie. T'es mon Gene Kelly. » Je reviens l'embrasser fougueusement, le corps avide. Tout semblait aller vite, mais je n'en avais plus vraiment rien à faire. Le vent pouvait bien m'emporter où il avait envie de le faire. |
| | | | | | | | Your lips, my lips, apocalypse ☼ Wolvy #6 |
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