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 Nomatt 5

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Message(#)Nomatt 5  EmptyLun 26 Aoû 2019 - 18:27

« Matt ! » Je tapote sur sa cuisse alors qu’il est endormi à côté de moi, je conduis depuis trois heures au mois et j’y croyais plus. Toute excitée sur mon siège, volant toujours dans ma main gauche, je le secoue de ma main droit. « Matt, réveille toi ! » et je le vois qui émerge. « On est arrivé ! » J’y crois pas… ca fait des jours et des jours, presque trois semaines, je sais plus, j’ai plus la notion du temps. Ca fait peut être plus que ça, moins que ça, j’en sais rien. Ce que je vois, c’est qu’on est bientôt arrivé ! « Darwin ! » C’est là qu’on va depuis tout ce temps, depuis qu’on a fuit Brisbane, depuis que je prie pour que Matt s’en sorte. Sa hanche va bien mieux, c’est pas encore totalement cicatrisé, ca prend du temps parce qu’on a pas le matériel qu’il faut, on a pas les bons produits et surtout, il se repose jamais. Il a pas de répit, jamais. Il a jamais autant marché, couru, gambadé depuis qu’on est partie de notre ville, depuis qu’on a tout laissé derrière nous. Mais laissé quoi ? Y plus rien la bas de toutes façons.
Voir ce panneau juste devant moi, faut que je m’arrête. A l’entrée de la ville, je marque un stop. Elora émerge aussi de son sommeil et semble pas trop comprendre ce qu’il se passe, pourquoi je m’arrête, pourquoi ici. « On est à Darwin ! » je sais pas bien pourquoi je suis si heureuse et si fébrile à l’idée d’avoir fini cette course qu’on s’était donné tous seul. C’est ici que Matt voulait venir, c’est ici qu’il y a un avenir meilleur, il parait… « Tu sais où on peut aller ? » j’suis sûre qu’il a aucune idée d’où on pourrait trouver des vivres, j’suis sûre qu’il connait pas la ville mais on va faire comme on a toujours fait jusqu’à maintenant. On va improviser et surtout on va pas se lâcher.
J’appuie sur l’accélérateur, j’ai pas d’espoir qu’on débarque dans une bulle et que la vie reprenne son cours ici. Le nord n’a pas été épargné par toute cette merde et on s’en est bien rendu compte au fur et à mesure de notre périple. J’entre en ville et si la voie est libre pendant plusieurs centaines de mètres, au bout d’un moment, j’aperçois comme un barrage plus loin, la rue est barrée avec plusieurs voitures en travers. « j’fais quoi ? » de toutes évidences, j’peux pas aller plus loin dans moins de cinq cents mètres. Ca sent pas bon ça. A moins de faire demi-tour, y a pas d’issue. Hors de question que je fasse demi-tour…
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Message(#)Nomatt 5  EmptyMer 4 Sep 2019 - 4:58

« Quoi, quoi , quoi ça va t’es ok? » la voix de Noa qui me réveille d’un coup d’un seul. Et je panique, et je la sens pas tout de suite la touche d’euphorie qu’elle articule, je pense juste au pire, je pense toujours au pire. Ma main sur sa cuisse qui a dérivé là entre deux sommeils, et ma voix enrouée que je gratte d’une toux et d’une autre, avant de capter ce qu’elle dit et répète. « On est à Darwin ! »  « Omg déjà?! » et là, c’est l’incompréhension la plus totale qui tache mon visage. Parce que je réalise pas que je dormais depuis si longtemps, parce que j’ai pas capté qu’on a passé la frontière, que la forêt qui lovait le chemin quand j’ai fermé l’œil est loin derrière, que c’était pas juste un petit 20 minutes comme je l’avais anticipé qui venait de passer en sieste, non du tout, là on est bel et bien à Darwin, on est bel et bien en zone sécuritaire apparemment.

« Tu sais où on peut aller ? »  et je fronce du nez, force ma vue le plus loin que je peux, repère en même temps qu’elle le barrage aussi. « j’fais quoi ? » « Tourne là. » y’a une petite ruelle étroite à notre droite, ça nous permet d’éviter l’agglomération de voitures, parce que je peux pas croire qu’on a fait tout ça pour rien, parce que je peux pas concevoir qu’on est arrivés ici pour repartir aussi vite. « Puis là. » ça semble mener vers un carrefour giratoire.

Je vois au loin un commerce qui semble avoir des lumières en extérieur d’allumées, ça c’est bon, ça veut dire qu’il y a de l’électricité, qu’il y a de quoi gratter peut-être. « Et embrasse-moi maintenant. » mon regard sur la route, mes lèvres que je tends vers elle parce que j’ai envie là, parce que je veux sentir un peu de sa chaleur, parce que c’est le seul pauvre truc de merde que j’ai en banque pour garder espoir. Elora regarde elle aussi par la fenêtre, mon index qui pointe tout droit devant la seconde d’après. « Arrête ici. » on aboutit dans le stationnement de ce qui a l’air d’être un supermarché, la seule enseigne qui fonctionne encore, la seule place où y’a de la lumière à l’intérieur. « Ok. » le moteur s’arrête, on inspire tous profondément. Et on sort surtout, du véhicule. On sort, et on espère, un pas après l’autre.
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Message(#)Nomatt 5  EmptyMer 4 Sep 2019 - 22:44

Matt se réveille sans trop comprendre ce qui lui arrive. Il est encore dans le brouillard et je m’en voudrais presque de l’avoir reveillé comme ça sans ménagement, mais mon excitation était telle en voyant qu’on s’approchait de la ville que j’ai pas pu la garder pour moi. C’était son but à Matt, d’arriver à Darwin, c’était sa terre promise, la promesse d’une nouvelle vie. Je sais pas pourquoi, je sais pas comment mais j’avais finis par y croire moi aussi, à cette nouvelle vie.
On était devant une impasse et il remarqua bien mieux que moi une petite rue pour tourner juste un peu plus loin, avant le barrage, je l’écoute, je suis ses indications. La ruelle à droite, je serre les fesses, c’est serré mais ça passe, heureusement qu’on a pas une voiture plus grosse, j’aurai défoncé les rétroviseurs. J’suis pas sereine, franchement, j’dis rien mais ces voitures qui barraient la route ,c’était trop étrange. Pour une ville qui se veut accueillante, ca donne surtout l’impression qu’on nous dit de se barrer de la et vite. On arrive au carrefour et je m’arrête un instant sans trop savoir dans quelle direction aller. « Et embrasse-moi maintenant. » je hoche la tête et il se fait pas prier, j’me penche vers lui pour gouter à ses lèvres, ca c’est mon diesel, ce qui m’fait tenir le coup et qui m’fait avancer chaque jour. Je reprends la route en me dirigeant vers ces commerces, où y a de la lumière… « De l’électricité ? » ca fait des semaines, des mois que j’ai pas vu une ampoule briller dans la nuit. Que l’obscurité est toujours plus noire que noire, la seule source de lumière qu’on avait, c’est quand on conduisait la nuit et encore, y a deux jours, un des phares nous avait lâché. « Arrête ici. » je m’exécute, je l’écoute, j’ai confiance en lui et son instinct. Du coup, on y est, ca y est, c’est là, devant nous, enfin autour de nous, partout. Qu’est ce qu’il peut bien y avoir de plus à Darwin qu’on avait à Brisbane, si ce n’est l’électricité, en effet. Je coupe le moteur et on sort de la voiture, je fais le tour pour rester près de Matt, et Elora qui n’a pas intérêt de nous quitter non plus. La seule lumière qui éclaire s’éteint. Plus rien, il fait pas totalement nuit dehors encore, le soleil se couche mais l’obscurité est pas totale. J’regarde Matt, j’espère juste que c’est une coïncidence et que la lumière va se rallumer, qu’elle déconne. Pas qu’on l’a éteint volontairement de je ne sais où. « on reste ensemble… » j’attrape ses doigts et je les lâche plus. J’suis pas confiante du tout mais j’ai confiance en Matt. « Bougez plus. » une voix qui sort de nulle part, d’une espèce de gigaphone qui amplifie le son. « A terre, baissez-vous ! » Je m’arrête, je bouge plus. « Baissez-vous ou on ouvre le feu. » on, il y a plusieurs personne la dedans, où ? aucune idée ? On voit rien, y a personne qui pointe le bout de son nez. Je dis rien, j’me fou par terre. « Matt… » je le supplie en voyant qu’il traine trop. J’ai cru le perdre une fois, ca arrivera pas deux fois. Elora suit, elle s’allonge à côté de moi, j’la regarde. « Ca va aller… contrôle de routine, j’imagine. » j’espère surtout. J’espère fort. Et on entend des pas qui trottent, qui s’approchent de nous. On nous encercle, je sais pas bien combien ils sont, mais juste devant moi, j’vois déjà cinq pairs de pieds, et surement autant derrière. « d’où vous venez comme ça ? » là voix est plus proche, elle nous parle directement. Je lève doucement la tête, ils sont tous armés, sans exception, gros calibres. « Brisbane… »
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Message(#)Nomatt 5  EmptyVen 6 Sep 2019 - 14:33

La p'tite poussée cheesy af d'adrénaline, de dopamine de son baiser part direct sans plus d'avertissements quand la lumière dehors décide de déconner. C'est là où je me rappelle qu'on est pas dans une comédie romantique cucul mais bien dans un putain de film d'horreur qui tourne en boucle depuis des mois, peut-être même des années. On a clairement oublié la notion de temps depuis un moment faut dire. Survivre, c'est brûlant.

Ma main qui prend celle de Noa, ou l'inverse, je fais pas le compte, et ses mots qui me donnent à chaque fois froid dans le dos. « on reste ensemble… » c'est sûr, c'est juré ça. Je jette un coup d'oeil par-dessus mon épaule pour m'assurer que Elora est là, qu'elle est derrière nous, protégée. Puis on sursaute tous. « Bougez plus. » y'a une voix qui crie partout, ça nous casse les oreilles, c'rst puissant, merde ça vient d'où?! « A terre, baissez-vous ! » Noa s'immobilise, je fais signe à Elo derrière mon dos d'agripper le pan de ma veste, qu'on soit tous en contact les uns les autres au cas où on doive se tirer en vitesse et pas se perdre. « Baissez-vous ou on ouvre le feu. » « Okay, okay, pas besoin d'être si dramatiques. » je soupire, concède, et évidemment qu'on se baisse tous, à plat ventre au sol.

« Ca va aller… contrôle de routine, j’imagine. » la joue dans la terre froide, mes prunelles qui se plantent dans celles de Noa. « Même pas de cocktail de bienvenu? Ils savent pas comment recevoir dans le Nord. » je râle, dis de la merde tente de calmer le stress constant qui plane autour de nous, dans une zone où on croyait être en sécurité.

Les armes qui grincent, les pas qui claquent, ils marchent autour de nous, ils s'immobilisent aussi, nous demande d'où on vient. « Et vous allez où? » « On s'est fait dire qu'ici c'était un peu comme la safe zone d'Australie. » silence, ils doivent se regarder, ils doivent juger. « Qui vous a dit ça? » trois gars, dont deux que j'ai tué et un de qui j'ai jamais vu le cadavre, qui nous suit peut-être encore à l'heure où on est. « Des gars sur le chemin. Un trio, ils étaient vraiment sympas, peut-être qu'on va les recroiser ici. » liar liar.

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Message(#)Nomatt 5  EmptyLun 9 Sep 2019 - 23:09

Face contre terre, je regarde Matt qui me quitte pas des yeux non plus. Je souffle, j’espère tant qu’on est pas tomber avec des psychopathes, que c’est pas une zone de non droit, pire que tout ce qu’on a traversé jusqu’à présent. On sait pas qui sont ces gens, ils savent pas qui ont est non plus, ils ont peut être bien raison de se méfier. Si ca se trouve, ca fait des mois qu’ils reconstruisent quelques chose ici, qu’ils font super gaffe à tout ce qui se passe ici, qu’ils font en sorte de faire régner l’ordre ou quoi et nous on débarque comme si c’était acquis.  « Même pas de cocktail de bienvenu? Ils savent pas comment recevoir dans le Nord. » c’est sûr, y a mieux comme accueil mais j’ai envie de croire qu’on a pas fait tout ça pour rien. « Et vous allez où? » « On s'est fait dire qu'ici c'était un peu comme la safe zone d'Australie. » « Qui vous a dit ça? » « Des gars sur le chemin. Un trio, ils étaient vraiment sympas, peut-être qu'on va les recroiser ici. » et qui nous dit que ces gars, c’est pas leur frère ou leur cousin ou leur mec ? je ferme les yeux un instant, je prie, je prie fort. « Anderson, la blonde. » que j’entends, je me redresse pour regarder Elora et je sens une pression sur mon dos qui m’écrase pour que je reste plaquée contre le sol, ma poitrine et broyée contre le goudron. « tu bouges pas. » qu’on m’ordonne alors que c’est déjà trop tard, je suis déjà maitrisée. Elora se met debout, je la vois passer devant moi, bras aggripé par l’un d’entre eux. « vous l’emmenez où ? » ce que je flippe. J’ai pas de réponse. « Paul, la brune. » et c’est mon tour, on m’aggripe et mes doigts quittent ceux de Matt. J’ai bien compris que ça servait à rien de me débattre, ils sont nombreux. « Lucas, le mec. » et j’le vois, celui qui mène la danse, celui qui donne des ordres, il est plus loin, il est en retrait. « Les filles chez Manu et le gars chez Jonhson. » il est hors de questions qu’on nous sépare, hors de question que j’sois loin de Matt. « Nous séparez pas ! » que je supplie à ce mec derrière. « ferme là j’ai dis. » hors de question, je me débats. Ils savent pas l’effet que ça fait d’être séparer de la seule personne en qui vous avez confiance, la seule personne avec qui vous êtes si bien, la seule personne que vous aimez encore. Mon bras arrive enfin à se détacher et je cours vers Matt, j’arrive à côté de lui et au moment où j’veux l’empoigner, on me tire en arrière. J’étais si proche… « On a quitté notre ville pour venir ici ! Pour l’espoir d’une vie meilleure ! » que je hurle, les larmes chaudes qui coulent déjà. « Laissez-nous partir si vous voulez pas de nous ici ! » Ils voient bien, qu’on peut rien à trois contre tous. J'ai plus d'espoir, mes jambes fléchissent, y a la fatigue, y a la peur, y a cet espoir qui se brise déjà, j'suis effondrée.
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Message(#)Nomatt 5  EmptyVen 20 Sep 2019 - 4:12

Non. Ils peuvent me gueuler dessus, ils peuvent me cogner, ils peuvent m’éclater la tête pour avoir buté leurs potes ; mais qu’ils s’en prennent pas à Noa, et à Elo. Mon regard est dément quand il les suit, quand je réalise ce qu’ils sont en train de faire, de se séparer chaque item de notre trio comme si c’était normal, comme si on allait pas rager, comme si on allait pas s’opposer.

Noa qui leur hurle, ils en ont rien à battre. « ferme là j’ai dis. » je vois rouge là, j’esquisse un pas, j’en étais à visualiser tous les trucs à portée que je pouvais lui entrer direct dans la gorge au plus profond tellement j’ai envie de le voir crever dans son sang le con, tellement je le hais bien plus que n’importe quel zombie déguelasse dans l’instant d’avoir parlé à Jacobs comme ça. Mais elle se libère et elle arrive vers moi, y’a des mains qui me serrent les avant-bras, mais mon pied écrase les orteils du raté qu’ils ont mis en charge de ma carcasse. Noa est proche, si proche ; puis elle l’est plus.

« On a quitté notre ville pour venir ici ! Pour l’espoir d’une vie meilleure ! » son cri qui me brise le cœur, ses larmes qui m’achèvent. Et mon coude qui part dans les côtes du dude derrière moi qui miraculeusement avait pas flanché à ma première attaque, mais qui en mène pas large à la deuxième. Y’en un gars qui s’approche de moi, mon regard doit être tellement noir et lui promettre tant de torture qu’il recule un peu, pas trop, mais assez pour faire de l’air le temps où je rejoins Noa au sol, où mon bras passe autour de ses épaules pour la rapprocher de moi, pour tenter de la calmer au passage.

« Votre beau royaume de merde et vos belles promesses d’être heureux ici, c’est du vent. On se tire. » que je statue, attrapant Elora du regard qu’ils décident de lâcher elle aussi apparemment. « C’est la fouille de sécurité. On vous sépare pour fouiller tout ce que vous avez, et s’assurer que vous ramenez rien ici. » je les écoute même pas, mes gestes et mes mots qui sont braqués sur Noa, que sur elle maintenant. « J’aimerais bien qu’ils me fouillent quand j’ai Kick-Ass dans les mains, ouais. » mais voix grommelle, rage, mes lèvres embrassent les joues humides de la brune. « Si t’aimes pas ce que t’entends, si t’aimes pas ça ici, on part. » à son oreille, un dernier murmure, les entendant pas autour, entendant qu’elle.
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Message(#)Nomatt 5  EmptyMar 24 Sep 2019 - 21:15

J’ai peur à l’instant où je vois Matt se débattre, donner un coup de coude à celui qui le maintient de ses mains. J’ai peur parce que j’me dis qu’à jouer les durs, ca va nous retomber dessus. Qu’on va finir par être donné en pâture à ces zombis qu’on fuit depuis tout ce temps. Tous les efforts qu’on a fait jusqu’à maintenant seront réduit à néant. C’est fini, notre course s’arrête ici à Darwin. Je sens Matt si loin de moi… son contact me manque et j’ai l’impression qu’on m’arrache à lui pour toujours. Comme si on échangeait nos derniers regards, comme si on allait plus jamais se revoir. Et je pleures toujours, j’entends Elo qui gémie aussi derrière moi. J’tente de me calmer, de plus ressentir cette douleur intense dans ma poitrine, comme s’il manquait une partie de moi-même. « Votre beau royaume de merde et vos belles promesses d’être heureux ici, c’est du vent. On se tire. » on va se tirer, à nouveau, pour aller où… j’ai l’impression d’en vouloir à Matt, c’était ses promesses à lui, le discours qu’il m’a toujours tenu depuis qu’on a quitté Brisbane. Parce qu’il a entendu des mecs dire qu’il fallait venir ici, des mecs qu’on connaissait pas et qui avaient l’air d’être complétement taré. J’m’en veux aussi parce que j’ai voulu y croire, j’ai voulu le croire et lui faire confiance. « C’est la fouille de sécurité. On vous sépare pour fouiller tout ce que vous avez, et s’assurer que vous ramenez rien ici. » fouille de sécurité, mon cul ouais. D’où ils ont besoin de nous séparer pour nous fouiller ? Je quitte pas Matt des yeux, j’ai milles sentiments différents qui s’emparent de moi, du bon et du mauvais… « J’aimerais bien qu’ils me fouillent quand j’ai Kick-Ass dans les mains, ouais. » il s’approche de moi, il y arrive et ses lèvres qui touchent les miennes, ca fait s’envoler bien des mauvaises pensées. Je ferme les yeux et profite, parce que c’est court. « Si t’aimes pas ce que t’entends, si t’aimes pas ça ici, on part. » je hoche la tête, qu’on se tire ouais, j’aime pas tout ça. J’pourrais jamais faire confiance à des personnes qui nous mène si mal à peine arrivés. « Si vous partez, c’est sans votre caisse, on garde tout ! » d’un geste brusque, j’y arrive, à me détacher des mains de celui qui me tien toujours le bras. Et l’autre derrière qui leur fait signe de pas bouger. J’comprends rien de ce qu’il se passe. « j’veux pas rester ici Matt… » je passe mes mains sous mes yeux, pour que les larmes arrêtent de glisser sur mes joues. « Allons, Allons, que se passe-t-il par ici ? » et au même moment où cette nouvelle voix féminine intervient, y a plus un bruit. Personne dit rien, mais on entend une brouhaha, ils s’écartent tous. On dirait des mômes, des mômes qui ont fait une connerie. « Loucas, c’est pas vrai… Je te l’ai dit combien de fois ? » et Loucas, ca a l’air d’être celui qui a ordonné de nous séparer, il dit pas un mot, il dit rien. « On ne joue pas comme ça avec les invités… » jouer ? C’est une blague. Et je m’approche un peu plus de Matt, restant à son contact et Elo qui peut enfin nous rejoindre aussi, maintenant qu’elle est libre. « Excusez mon fils. » je la regarde mal, j’pourrais lui cracher dessus. « Il est en manque de sensations fortes. Bienvenue à Darwin. La ville de toutes les possibilités. On est obligé de filtrer à l’entrée, de faire des contrôles, on peut pas laisser entrer qui veut par ici. On l’a déjà fait, ca nous est retombé dessus en perdant presque la moitié de nos hommes, nos femmes et nos enfants… » elle semblait sincère. Comme si elle était vraiment concernée. Y se pourrait bien qu’elle ai perdu des proches. On a tous perdu des proches. « Restez donc avec nous. Je vais m’occuper de vous. Par contre, la fouille, c’est obligatoire. Si vous avez des armes, on les stockera dans notre armurerie par mesure de sécurité, personne ne porte d’armes à l’intérieur de la forteresse. Vous n’avez accès à l’armurerie que si vous voulez en sortir et si nous subissons une attaque. » elle nous regarde tour à tour, j’accroche les doigts de Matt. Je le regarde, chercher à savoir ce qu’il pense, ce qu’il sent maintenant. « Noa, Matt, on peut tenter… » que nous souffle Elo. Je serre un peu plus les doigts de Matt entre mon pouce et mon index. « On peut… » j’suis morte de trouille, mais y a un truc chez cette femme qui m’inspire la confiance, même si quelques chose me dit qu’on risque d’en chier avec son Loucas…
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Message(#)Nomatt 5  EmptyVen 18 Oct 2019 - 2:09

Personne a envie de s'éterniser, ni Elo, ni Noa, et maintenant, surtout pas moi. Et je suis con, ça y'a rien de nouveau, mais encore plus d'avoir pu croire qu'ici on allait avoir droit à une seconde chance, à un nouveau monde. Ça sert strictement à rien que j'ai tué deux gars, qu'un autre nous pourchasse, que j'ai risqué la vie des filles en plus de la mienne pour finir par arriver dans un safe haven qui n'en a pas l'air. Good job Matt, vraiment.  

« Si vous partez, c’est sans votre caisse, on garde tout ! » « j’veux pas rester ici Matt… » elle se détache de l'autre loser, je la ramène de suite vers moi pour la serrer contre mon torse le plus longtemps et le plus fort possible, rien à faire de sentir ses os craquer si c'est pour me confirmer que Noa est bel et bien en sécurité dans mes bras. Puis, y'a la mère du connard qui arrive, et qui prend les choses en mains. Elle explique que son fils est un idiot dans ses mots à elle, ma traduction est libre et est également couronnée d'un coup d'oeil noir et d'une moue dégoûtée à l'endroit de sa progéniture rien que pour qu'il sache à quel point il est un raté qu'on soit clairs.

Loucas qui est écarté du portrait, la dame qui nous assure que tout est sécuritaire. « Noa, Matt, on peut tenter… » Elo commence, et Noa resserre sa paume contre la mienne. « On peut… » j'ai pas envie qu'elle stresse, j'ai pas envie qu'elle soit pas confortable par ma faute, mais en même temps, je sais qu'elle le proposerait pas, je sais qu'elle me dirait pas de rester si elle ne le voulait pas au moins assez pour le faire. Hum. « On reste, alors. » mes doigts s'enlacent aux siens, mes lèvres se perdent dans ses cheveux, directement au-dessus de son crâne.

Puis, vient le moment déchirant, le drame, le coup de poignard au coeur qu'est celui de leur remettre Kick-ass en mains propres. C'est Loucas qui le prend, et je jure que je lui grogne dessus comme un gamin qui sait pas partager quand mon shot gun quitte dramatiquement mes mains. « Faites-lui attention quand même. » c'est ridicule d'être si émotif, mais après tout ce qu'on a vécu lui et moi, y'a de quoi. Et un baiser pathétique par sa longueur et son intensité se pose sur la gâchette avant de le filer entre les sales pattes de quelqu'un d'autre que moi. « À plus mon pote. »
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