Oh happy day

 

Aujourd’hui était une journée un peu particulière à l’hôpital, un moment que Justine affectionnait tout particulièrement : une matinée de distribution de jouets et livres aux enfants du service pédiatrie du St Vincent’s hospital. Ces journées étaient toujours synonymes de joie, de sourires et de partage. Il s’agissait des émotions qui avaient poussé la blonde à se lancer dans cette carrière. Elle aimait le fait de faire naître des sourires sur les visages de ces enfants malades, le fait de pouvoir soulager un peu leur douleur ou de pouvoir les distraire du pronostic qui planait au-dessus d’eux. Lors de ces évènements, les couleurs du service pédiatrie et la salle de jeux étaient décorés. Les infirmières qui étaient de garde la nuit d’avant s’étaient chargé de redonner de la couleur et de la joie dans les couloirs un peu ternes de l’hôpital. Elles avaient accroché de jolies guirlandes en papier crépon de toutes les couleurs – sans doute réalisées par les patients eux-même – et des pompons assortis. Une table avait été dressée avec des gâteaux, des bonbons, et des boissons qui changeaient de l’éternelle eau qui était servie dans les plateaux repas. Bien évidemment tous les enfants n’auraient pas le droit à ce petit goûter, certains suivant un régime bien particulier, mais ceux qui n’avaient pas de contraintes alimentaires seraient heureux de partager ces gourmandises avec les autres enfants, les bénévoles et les infirmiers du service.
Les uniformes du personnel médical était tous décorés d’un petit badge rouge qui indiquait « Journée des bénévoles » pour bien signaler à tous les visiteurs et toutes les familles que le service allait être agité aujourd’hui. Les enfants avaient été informés de l’occasion il y a quelques semaines et l’impatience régnait dans les couloirs. D’ailleurs quand les infirmières de la nuit avaient fait la relève ce matin, elles avaient bien insisté sur le fait que certains n’avaient pas trouvé le sommeil à cause de l’excitation. Justine savait que John serait de la partie aujourd’hui, et elle était ravie de voir le jeune homme lors de cette journée.John avait le don de capter l’attention des petits bouts et de les faire voyager, loin de leurs problèmes de santé, loin de tous les bips des machines auxquelles ils étaient reliés.
Une fois le compte-rendu terminé, Justine prit soin de vérifier que tous les produits frais prévus pour le goûter étaient bien rangés dans le réfrigérateur des enfants, pour éviter qu’un médecin avec un petit creux ne se serve dans les pâtisseries. Elle avait bien évidemment mis la main à la pâte et avait préparé des cupcakes aux glaçages colorés et enfantins. Des couleurs douces, dans les tons pastel, pour égayer les visages de ces enfants. L’équipe se dirigea vers l’entrée du service, pour accueillir les bénévoles et leur expliquer le déroulement de cette journée. Justine sourit en voyant son ami arriver, et lui fit la bise « John, comment tu vas ? Prêt pour cette journée ? ».



 

black pumpkin

Spoiler:

Beaucoup de gens ne comprennent pas lorsque tu leur dit qu'il t'arrive d'être bénévole de temps en temps auprès des enfants malades à l'hôpital. Savoir que des enfants souffrent pour une quelconque raison dans ce monde est au-dessus de tes forces, tu ne le tolère pas. Avec tout ce que tu as subi dernièrement dans ta vie, tu n'as plus eu le temp de te consacrer à cette association humanitaire que tu côtoie depuis plusieurs années déjà. Tu n'as même pas eu le temps de te rendre à l'hôpital afin de t'occuper des enfants malade. Il y a quelques jours, lors de ton dernier passage là-bas, tu as pu voir quelques affiches expliquant qu'une journée des bénévoles allaient se dérouler là-bas. Te rendre à l'hôpital ne t'enchante pas mais ce n'est pas pour toi cette fois, c'est pour s'occuper de ceux qui en ont besoin. Depuis que tu es levé, un large sourire idiot ne se détache pas de ton visage. Pour la première fois depuis des semaines, tu te sens bien, heureux. Tu vas faire quelque chose d'intéressant de ta journée. Terminé de passer ses journées avachis dans le canapé en attendant que le temps passe jusqu'à arriver au soir et d'aller embaucher dans ce club. Trois semaines d'arrêt interminable, t'es content de retrouver tes collègues et ton bar que tu commence à apprécier de plus en plus. Aujourd'hui est une journée particulière. Déjà parce que tu t'es levé bien plus tôt q'à ton habitude. Huit heures, te voici sur tes deux pieds prêt à regagner la cuisine. Café qui coule, tu viens te passer un grand coup d'eau froide sur le visage afin de te réveiller. Nouveau lieu de vie, nouveaux rituels. Maddie aurait dû se trouver ici, avec toi. Au lieu de ça, elle est partie. Elle t'as abandonnée alors qu'elle avait promis de t'attendre. Toi qui n'accorde que peu ta confiance, t'es pas prêt de retomber amoureux. Peut-être même que cela n'arrivera plus jamais. Pas question de se prendre la tête avec cela ce matin. Douche rapide prise, tu enfile un jean ainsi qu'un gros pull, tu ne sais pas quelle est la température dehors, tu te doute qu'il ne doit pas faire chaud. En dessous, tu enfiles un tee-shirt comme ça, si tu as trop chaud, tu pourras toujours retirer le vêtement en trop. Distribution de jouets et de livres, c'était le programme de la matinée. T'as hate de te rendre là-bas et de voir les bouilles des enfants qui joueront avec les différents jouets dont ils hériteront. Hier, tu as été faire un peu de shopping. Rien pour toi. C'est dans les allées du magasin de jouets que tu t'es rendu et a rempli un panier plein. Des peluches, des barbies, des petites voitures ou encore des puzzles. La liste est longue, pas la peine de penser à prendre ta moto afin de transporter tout ça. Ta voiture est au garage suite à l'accident dont tu as été victime l'autre jour. T'es bon pour prendre les transports en commun. Ô joie ! T'as horreur de ça. C'est pour la bonne cause cette fois, tu feras un effet.
Arrivé sur place, on te remet un badge afin que l'on te reconnaisse bien comme faisant parti des bénévoles. Tu déposes le sac rempli de jouets en tout genre avec les autres. T'espère voir Justine aujourd'hui, c'est un eu votre rituel à tous les deux. Vous partagez cet amour pour le bénévolat, du partage. À peine fut arrivé, que les enfants te sautent dessus. Une séance câlin s'improvise et tu les écoute te raconter tout ce qui leur passe par la tête. T'aurais pu préparer des cookies pour l'occasion, tu n'as pas voulu prendre de risques et les contaminer de nouveau. T'es un piètre cuisinier, pourtant tu t'efforce à cuisinier des pâtisseries pour te fare plaisir. Te faire manger des cookies qui ont le goût de brûlés, ça ne te dérange pas. C'est nettement moins rigolo d'oser les faire déguster aux autres. Sortant d'une salle avec d'autres médecins, infirmières et autres personnels de l'hôpital, t'aperçois Justine. Vous vous faites la bise afin de marquer vos retrouvailles. « ça va bien, et toi ? T'as l'air d'avoir la pêche ! » Tu mens assez bien, il y a peu de chances pour que la jeune femme puisse déceler une quelconque angoisse dans ta voix. « Je suis plus que prêt. J'attends cette journée depuis des jours. J'ai fais quelques emplettes hier pour les enfants. Jvoulais mettre la main à la pâte. » Dis-tu en haussant les épaules. Mains dans les poches, une petite fille ne cesse de te coller. Elle semble très timide et apeurée. Tu la prends dans tes bras, la petite fille te serre fort contre elle. « ça va se passer comment ? On a chacun un petit groupe d'enfants ? Ou tout le monde se mélange ? » demande-tu afin de bien comprendre le fonctionnement de cette journée.

Spoiler:

C'est toujours avec un immense plaisir que tu participe à divers associations caritatives. Aider les personnes qui en ont plus besoin que toi te tient réellement à cœur, surtout lorsque cela concerne des enfants atteints d'une maladie. Il y a de cela plusieurs semaines maintenant, tu as fait la connaissance d'une infirmière à l'hôpital. Tu n'étais pas venu pour ta maladie de cœur, c'était pour passer une petite après-midi auprès d'enfants malades, coincés à l'hôpital de jour comme de nuit. Ils ont beau avoir une santé plus u moins fragile, ils n'en restent pas moins des enfants et les voir sourire le temps de quelques heures c'est le plus beau cadeau qui soit. C'est comme cela que tu as connu Justine. Vous avez beaucoup discutés tous les deux, tu l'apprécie énormément. Tu ne savais pas si la jeune infirmière participerait à cette journée de bénévolat. Tu la repère alors qu'elle sort de l'un des bureaux avec le reste du personnel soignant. Sur tes genoux, tu tiens une petite fille à la chevelure blonde qui est obligé de promener sa perfusion partout avec elle. La petite fille ne te lâche pas et toi non plus, t'adore les enfants. T'es pressé d'avoir des enfants rien qu'à toi, pour cela il faut trouver une femme qui t'aimera autant que tu l'aime et c'est loin d'être aussi facile qu'il n'y paraît. Les enfants vont s'assoir autour de la petite table se trouvant au centre de la pièce. « J'avoue. Ça fait plaisir de les voir heureux et le sourire aux lèvres ! » Rétorque-tu pendant que tu jette un coup d'oeil à la blondinette riant aux éclats avec ces pairs. Aujourd'hui, la maladie ne sera pas évoquée. Ils en entendent assez parlés comme cela. Pas besoin d'en rajouter, aujourd'hui ce sont des enfants normaux. Des enfants en bonne santé, capable de sourire et de rire, de s'amuser aussi. Toi, qui te plaint parfois de ta vie merdique remplie de catastrophes en tout genre, lorsque tu participes à des événements tels que celui-là tu n'as plus le droit de te plaindre. Justine prévient les enfants de tous se rassembler dans la salle commune, tu ne sais pas trop quoi faire ni même où aller. « Tu veux que je t'aide à faire quelque chose ? » Lui demandes-tu dans l'intention de te rendre utile. T'as l'impression d'être inutile même si ta présence ici aujourd'hui prouve le contraire. Tu as également fait quelques achats hier afin de gâter les enfants comme il se doit. Tu te serais risqué à faire de la pâtisserie mais tu es un piètre cuisinier, t'as abandonné cette idée bien rapidement. « J'ai pris pour tous les âges. Petits, grands. Garçons, filles. J'ai essayé de n'oublier personne ! » Tu n'es pas peu fier de toi. Tu ne roules clairement pas sur l'or mais gâter ces enfants te tient réellement à cœur, Justine est satisfaite de toi. Justine ne connait rien de ton passé, tant mieux. C'est pour cette cette raison que tu aimes passer du temps avec elle. « J'aurais bien voulu faire des cookies ou des muffins mais mon four et moi on est pas très potes je crois ! » Dis-tu en explosant littéralement de rire. C'est une image assez drôle mais c'est la vérité. Tu ne te sers que rarement de ton four. Le chef de l'hôpital arrive et commence à s'exclamer, il explique le déroulement de la journée assez clairement pour que même les enfants puissent tout comprendre comme il faut. Tu jettes un regard à Justine en te penchant vers elle. « On fait équipe ? » Demandes-tu un sourire aux lèvres, tenant toujours la blondinette dans tes bras. Cette dernière n'a pas envie de te lâcher. « Enchanté Juliette. Je m'appelle John. » La fillette sourit et un petit garçon aux cheveux frisés et tout timide s'approche de vous. « Bonjour ! Comment tu t'appelles ? » Demandes-tu à l'enfant.

Spoiler:

T'occuper de ces personnes malades ou dans un cas bien plus désespéré que le tien, t'aide à relativiser par rapport à ta vie ainsi qu'au niveau de ta maladie. Tu as certes cette légère déficience cardiaque en toi depuis des années maintenant mais elle te fiche la paix. Pour le moment, du moins. Aujourd'hui, c'est la journée du bénévolat à l'hôpital. Voir tous ses malades plus ou moins gravement et qui ont toujours un grand sourire plaqué sur leurs lèvres, te fait tellement chaud au cœur. Tu as toujours voulu devenir papa, avoir au moins un enfant. Pour cela, il te faut trouver la femme de ta vie. Celle avec qui tu passeras le restant de tes jours jusqu'à ta mort en étant heureux, malgré quelques disputes. Les disputes c'est ce qui fait durer un couple, ça explique la longévité du couple qu'ont formés tes parents durant tes dix-sept premières années d'existence. Tu n'as ni femme, ni enfant pour l'instant. T'es seul et tu te contente de venir t'occuper et passer un peu de temps en compagnie de des enfants atteins de diverses maladies. Et par la même occasion, tu viens passer un peu de temps avec Justine. Une des infirmière que tu apprécie réellement et avec qui vos avez cette même passion d'aider les autres. « C'est tellement ça. On relativise beaucoup sur nos vies et les problèmes que l'on pense insurmontable alors que eux.. » Dis-tu en désignant les enfants. « Eux, ils surmontent bien pire jour après jour. » En trois mois, tu as fait deux séjours à l'hôpital à cause de ton cœur parce que tu l'as malmené. Tu te penses invincible avec cette maladie. Lors du road trip organisé avec tes trois compères du Confidential, tu t'es bien rendu compte que tes médicaments étaient bien plus importants que tu ne le penses. C'est pour cela que ton traitement fut renforcé, doublé. Ce n'est pas pour t'embêter, simplement pour te garder en vie le plus longtemps possible. « Un jour, il va falloir qu'on aille prendre un café en-dehors de cet hôpital. » Ajoute-tu en faisant référence au fait qu'à chaque fois que tu la croise, c'est toujours entre ces murs blancs et froids. Vous êtes allés boire un café une fois à la cafétéria de l'hôpital, ça restait tout de même dans l'enceinte de son lieu de travail. Tu lui propose ton aide. La journée n'a certes pas commencé encore, tu te sens un peu inutile à cet instant. « D'accord ! » Te contente-tu de répondre tout en gardant la fillette à la chevelure blonde dans tes bras. Elle ne semble pas vouloir te lâcher. La petite fille est reliée à cette perfusion qui ne la lâche pas, ça te fait mal au cœur de la voir ainsi. Hier, tu as passé une bonne partie de l'après-midi a arpenter les rayons des magasins de jouets afin de leur trouver des choses qui pourraient leur convenir. Tu ne connais pas grand chose aux enfants, heureusement que les vendeuses ont été adorables avec toi et qu'elles t'ont beaucoup aidés. T'es pressé de découvrir la réaction des enfants lorsqu'ils découvriront les présents. « J'ai pris des feutres, des livres à colorier et quelques feuilles blanches aussi. J'adorais dessiner quand j'étais gosse ! » Explique-tu avant d'avouer ta nullité en cuisine. T'aurais aimé préparer des cookies, des muffins. Mais pour la bonne santé de tout le monde, mieux vaut éviter que tu te mettes à la cuisine. Le chef de l'hôpital se met à parler afin de présenter le programme de la journée. Tu propose à Justine de faire équipe, ce qu'elle accepte aussitôt. Juliette est toujours dans tes bras, lorsqu'un petit garçon aux cheveux frisés s'approche de vous. « Enchanté David. Moi c'est John et elle, c'est Justine. » Très vite, le petit groupe se forme. Tout le monde se présente, tu pose la fillette sur le sol avant de venir chercher le sac rempli de mille et uns trésors. « Voilà ! » Dis-tu en ramenant le sac et en voyant les yeux remplis d'étoiles des enfants. « On peut voir !! » Tu hoche la tête et pose le sac sur la petite table en plastique blanc. Juliette attrape une poupée barbie, elle a un immense sourire sur ses petites lèvres.

Spoiler:

Tu as énormément d'admiration pour tout ces enfants malades se trouvant coincés à l'hôpital quasiment quotidiennement. Le but de cette journée c'est de leur faire oublier leur maladie durant une journée, de les traiter comme des enfants normaux. Justine n'est pas au courant de ta déficience cardiaque et à côté de ce que traversent les enfants se trouvant tout autour de vous, ta maladie est bien moindre. « Vraiment. Tout le monde devrait en prendre de la graine et, surtout, ne pas les traiter comme des enfants malades, incapable de se débrouiller seuls. » Tu connais bien ce problème. Il t'arrive de trainer avec Rehane, ta petite sœur de cœur, la jeune femme est aveugle mais ça ne t'empêche pas de la traiter comme une jeune demoiselle de vingt-cinq ans normale. Ensuite, tu propose à ton amie d'aller prendre un café en dehors de l'hôpital, la cafétéria ne compte pas. Être infirmier, tu n'aurais pas jamais pu le faire. Tu as la phobie du sang, chaque fois que l'on te fait une prise de sang tu manque de tomber dans les pommes. Les égratignures, écorchures ou les petites coupures domestiques ne te font rien, à condition qu'elles ne soient pas trop grosses. Il existe une autre raison pour laquelle tu es contre le fait de travailler l'hôpital : tu le vois suffisamment comme ça avec ta maladie de cœur. En y travaillant, tu devras y passer tes jours et tes nuits. Le chef prend la parole, il explique assez clairement le déroulement de cette journée. Tu l'attends depuis une semaine. T'as même pas fait exprès de modifier tes jours au club pour pouvoir être frais et reposé pour cette journée. Pas question d'effrayer les enfants en leur infligeant tes cernes après une longue nuit de travaille. Des enfants arrivent vers vous, tout le monde se présente et ça y est votre petit groupe est formé. Ils s'installent autour d'une petite table blanche en plastique. Accroupi à côté de la petite Juliette, tu amène le sac que tu as ramené avec toi. C'est un peu la chasse au trésor. Il y a diverses choses. Pour dessiner, jouer, créer. « Des talents ? Tu risques d'être déçu avec moi Justine .. » Dis-tu en laissant les enfants piochés ce qu'ils veulent dans le sac. Juliette attrape une poupée. À l'aide d'un ciseau, tu viens ouvrir et libérer la poupée en plastique de son emballage. Elle possède des vêtements, des chaussures, un petit sac ainsi que son peigne. Et un chat aussi, c'est ce qui t'as décidé à la prendre, tu sais que les petites filles aiment ce genre de jouets. David, quant à lui, vient tirer un jeu de Uno. Un incontournable selon toi. Le petit garçon demande à Justine comment on y joue. « C'est simple comme jeu, vous verrez ! » Tu viens t'asseoir en tailleur sur le sol, Juliette à ta gauche et Zoé à ta droite. Justine distribue les cartes. « on fait un tour de chauffe déjà ? Histoire de voir s'ils assimilent les règles du jeu ? » Propose-tu à la jeune infirmière.

T'occuper de ces enfants malades t'aident à relativiser par rapport à ta vie que tu juge bien trop merdique à ton goût. Une naissance non-désirée, tu as passé ton enfance et ton adolescence à voir tes parents se déchirer, se détester. Ton père sombrant dans l'alcoolisme et la violence. Ta mère se laissant frapper et martyriser par son époux. On ne choisit pas sa famille, malheureusement. Partis très tôt de chez tes parents, tu as vécu dans la misère les trois premières années. Le temps d'accumuler un petit pécule te permettant de louer un appartement dans la ville de Brisbane, ainsi que de le meubler. Tu es loin d'avoir une vie merdique, comme tu aime le dire. T'as un toit, de quoi vivre au quotidien, à manger ton réfrigérateur ainsi que des tes placards. T'as un travail aussi. T'es loin d'être cet homme sans cœur et idiot que les gens pensent de toi. Beaucoup ne se doutent pas que tu participe à tes associations humanitaires. À l'étranger ou bien ici-même, à Brisbane. C'est ainsi que tu as pu faire la connaissance de Justine, une des infirmières de l'hôpital avec qui tu partage cette passion d'aider les autres. Surtout les enfants malades se trouvant quotidiennement dans cet hôpital. Si tu peux leur apporter un peu de bonheur le temps de quelques heures, ça ne peut te rendre qu'heureux. C'est toujours un plaisir de venir ici lorsque tu sais que tu vas pouvoir t'occuper et jouer avec les enfants. T'es tout aussi heureux de partager ce moment avec Justine, tu ne la connais pas malgré tout, tu l'apprécie. Elle a l'air d'être quelqu'un de bien et ça fait du bien de rencontrer des personnes comme elle dans la vie. « Oui c’est vrai, malheureusement beaucoup pensent qu’il faut les materner à fond et tout faire pour eux pour leur économiser des efforts… ». Tu connais cela que trop bien, certaines personnes qui sont au courant de de ta déficience cardiaque ont tendance à te materner et à te demander sans cesse si tu te sens bien ou pas. T'es pas un bébé, tu n'as plus quatre ans et t'es capable de te débrouiller tout seul. Certes ce ne sont que des enfants mais il capable de faire des actions sans l'aide de personnes. « Malheureusement oui. Certains croient qu'être malade rime avec dépendant... » C'est malheureux de penser comme cela. Tu es un bon ami de Rehane, une jeune femme de vingt-cinq ans atteinte de cécité. À elle non plus tu n'agis pas comme si elle était dépendante. Au contraire, tu ne lui viens en aide que si elle te le demande. Justine souhaite voir tes talents en dessins. Malheureusement, tu n'en as aucun. Si on te demande de dessiner un chat, il y a de fortes chances pour que ça ressemble plus à un cochon qu'au félin domestique. « Oh ne me demande pas de te dessiner, tu pourrais te vexer lorsque tu te découvriras. » Soudain, une idée de jeu avec les enfants te vient en tête. « Par contre, on pourrait faire une partie de pictionnary avec les enfants. Ça peut être rigolo, tu ne trouves pas ? » Les enfants sont trop occupés à découvrir les présents que tu as acheté quelques jours plus tôt pour t'écouter. Tu viens aider Juliette à libérer la poupée Barbie de son emballage tandis que Justine découvre le reste des cadeaux avec les enfants. Une partie de Uno est sur le point de commencer, ça fait des années que tu n'as pas joué à ce jeu. C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Justine distribue les cartes. Les enfants sont très attentifs aux règles que vous leur expliquez en prenant beaucoup de temps. Ils comprennes assez vite les règles du jeu. Lorsque Juliette pose un quatre bleu, tu viens la reprendre sans jamais hausser le ton de ta voix. « Il faut un trois ou une carte verte ma puce. Si tu n'en as pas, il suffit de piocher ! » Dis-tu à la fillette qui pioche deux cartes supplémentaires avant de tomber sur une carte verte et de la mettre. La partie reprend et continue dans la bonne entente. Les enfants rient, jouent. Ils sont si joyeux, c'est plaisant à voir. C'est après deux parties terminés que vous décidez, avec Justine, de venir changer de jeux. « on se fait un petit pictionnary ? Faut juste préparer des cartes pour savoir quoi dessiner. »

T'es bien placé pour savoir que les gens croient dur comme fer qu'être malade est un synonyme d'handicapé, d'invalide et que la personne est dans l'incapacité de se débrouiller seule. C'est pour cette raison que tu ne révèle à personne que tu as une déficience cardiaque. Parmi toutes les personnes que tu connais, amis ou connaissances, seulement trois ou quatre d'entre eux ont connaissance de ta maladie. Tu ne supporte pas ce regard rempli de pitié que les gens portent sur toi dès l'instant où ils l'apprennent. Justine n'est pas au courant de cette maladie que tu porte en toi et certainement qu'elle ne le saura jamais. Néanmoins, ça ne t'empêche pas de vivre comme n'importe quel autre être humain lambda. Tu vis normalement et temps que tu prendras correctement ton traitement rien ne pourra t'arriver. Ton cœur semble te foutre la paix, pour le moins du moins. T'as la phobie de l'hôpital, tu détestes venir t'enfermer entre ses quatre murs blanc. Toutefois, tu n'as pas hésité à mettre cette phobie entre parenthèses pour venir passer la journée avec les enfants malades ainsi qu'avec ta récente amie et infirmière, Justine. Le temps d'une journée, tu viens oublier tes problèmes. Tu les as laissé juste devant l'entrée de l'hôpital, tu ne les récupéreras qu'à la fin de la journée. Les groupes se forment rapidement. Tu te retrouve en binôme avec Justine pour ton plus grand bonheur. Quatre enfants sont avec vous dont la petite Juliette qui est reliée à une perfusion. Ça te brise le cœur de la voir ainsi et tu feras tout ton possible pour lui rendre son joli sourire aujourd'hui. Tandis que les enfants découvrent les cadeaux les uns après les autres, tu aide Juliette à défaire la poupée Barbie de son emballage. En même temps, l'infirmière et toi parlaient de tes compétences en dessin. Mieux vaut éviter, t'es une quiche en dessin. Toutefois, t'es assez bon joueur pour te moquer de tes propres dessins et accepter la critique tant que celle-ci est constructive et non dite par des haters. Tu propose donc une partie de pictonnary afin de leur dévoiler tes magnifiques talents de dessinateurs. Ironie, ironie. Mais avant, une partie de Uno vient d'être lancé et les enfants semblent plus ou moins comprendre les règles du jeu. Quelques petites maladresses, tu ne leur en tient pas rigueur. Ce ne sont que des enfants. La partie se poursuit, les enfants rient et s'amusent tous ensemble. L'ambiance est à la détente. Leurs différentes maladies semblent être loin, très loin aujourd'hui. Elles n'existent même plus. Partie de uno terminée, changement de jeu en cours. « Ça vous dit les enfants ? C’est super simple vous allez voir ! Et vous allez pouvoir dessiner en plus. » Les quatre bambins sont aussi enjoués que vous et certains se mettent à sautiller sur leurs sièges. Tu prépare les feuilles blanches ainsi que les pochettes de feutres achetées pour l'occasion. Justine et toi, vous venez préparer les cartes afin de savoir quoi dessiner. Il est difficile de trouver des éléments ni trop simple, ni trop compliqué pour ne pénaliser personne. La jeune femme prend le petit David sur tes genoux, Juliette ne se fait pas prier pour se placer sur les tiens. « On fait deux équipes de trois ? » Commences-tu par demander à ton amie. « Les règles sont simples. On tire une carte. On a une minute environ pour faire deviner à son équipe ce qu'on a tenté de dessiner. L'équipe qui a fait deviné le plus de cartes à son équipe remporte la manche. Tu mets les cartes faites maison en tas au milieu de la table tandis que les restes des enfants choisissent avec qui ils veulent jouer. « Honneur aux dames !! » Dis-tu à ton amie, en arborant un fier sourire.

C'est dommage que tu ne connaissais pas Justine mieux que cela. Vous ne vous croisez que lors de tes venus à l'hôpital, pour ta maladie ou bien pour des journées comme aujourd'hui. Des journées consacrées aux enfants malades. Ça te fait sortir de ta routine quotidienne. Ça te fait prendre conscience qu'il y a toujours plus malheureux que soi. Et ça, beaucoup trop de personnes en prenne conscience et c'est bien dommage. Tu ne t'es jamais plains de ta vie aussi merdique soit-elle. Comme tout le monde, il t'arrive d'avoir des coups de blues, des moments de grosses déprime et dans ces moments-là, tu préfères rester cloitrer chez toi, ne voir et parler à personne. C'est bien mieux ainsi, pour toi mais aussi pour ceux qui prendront le risque de croiser ta route. Dans des journées comme aujourd'hui, tu prend conscience de la chance que tu as. T'es malade du coeur certtes, mais cette maladie ne te bouffe pas la vie. Elle t'as simplement empêché de réaliser ton rêve de devenir un grand sportif. En contre-partie, t'as commencé ces cours de boxe clandestinement. Personne n'est au courant. Il n'y avait que Maddie à qui tu t'es confié là-dessus mais vu qu'elle est partie, ça ne compte plus. Entouré de ses enfants malades, tu te sens bien. Presque heureux de partager cette petite journée avec eux et aussi avec Justine. Tu l'aime bien cette jeune infirmière, elle ne connait pas et ne peut donc pas te juger. Vous ne pouvez pas vous considérer comme des amis, Justine et toi. Des connaissances, c'est tout. Toi qui ne te lie pas si aisément aux autres, tu te surprends à apprécier la compagnie de la blonde. Les enfants commencent à déballer joyeusement les cadeaux que tu leur a acheté la veille. Tu donne un coup de main à la fillette reliée à sa perfusion à déballer la poupée barbie qu'elle a trouvé. Ça te fend le coeur de la voir ainsi. T'aimerais pouvoir l'aider à aller mieux mais, hélas, c'est impossible. Tu peux simplement lui apporter un peu de bonheur le temps d'une journée. La partie de Uno se passer dans la bonne humeur et même si t'as perdu, tu ne boude pas et sourit à tout le monde. Une partie de pictionnary va être lancer, juste le temps de préparer les idées à noter sur les cartes que tu découpe soigneusement en compagnie de la blonde. Les enfants sont enthousiaste à l'idée de devoir dessiner, toi un peu moins mais ce n'est qu'un jeu. Après tout, tu as suffisamment d'auto dérision pour te moquer de tes propre dessins. Ou oeuvres d'art comme tu aime le dire. Les équipes se forment. Juliette fut la première à intégrer ton équipe. "J'ai l'impression qu'elle a un crush pour moi !" Dis-tu à ton ami en terminant de préparer les cartes et de le mettre en tas au milieu de la table. Les deux équipes se font face. Justine commence par tirer une carte et se met à dessiner. T'enclenche le chronomètre de ton téléphone. "Vas-y ! c'est bon !" Et c'est partis pour une minute de dessin ainsi que pour deviner. Tu tente toi aussi de deviner. Juliette te tire la manche de ta chemise pour te murmurer à l'oreille "on dirait le carrosse de Cendrillon !" Tu hoche la tête positivement en lui offrant un sourire. Elle a raison, ça ressemble à un carrosse. Mais Justine donne la réponse à la fin du chrono en précisant que c'était une diligence en fait. "En effet, on accepte le mot carrosse !" Après tout, ce ne sont que des enfants et même toi tu as trouvé carrosse à la place de diligence. Tu pioche une carte et lit le mot ours. Oulà, ça va être compliqué. Tu commence à dessiner un ours en peluche ou du moins tu essais. C'est à ce moment que tu regrette d'avoir passé plus de temps sur ta console qu'avec un stylo entre les mains. Tes coéquipiers tentent de décrypter ton dessin et, à toute dernière seconde, juste avant la sonnerie de fin, Pedro s'exclame "Un doudouuuuu !" Tu souris et éteins le téléphone. "C'était un ours mais on peut accepter doudou non ?!" Lances-tu à ton amie en rebouchant le feutre que tu as utilisé.