Itziar avait une journée chargée aujourd'hui. Elle avait eu cours toute la matinée, elle avait même hésité à ne pas se pointer, ayant bossé toute la soirée, le réveil avait piqué et ça avait été extrêmement tentant d'appuyer sur snooze pour retourner dans les bras de Morphée, mais sa conscience l'avait ramenée à la raison et elle s'était finalement levée pour se traîner jusqu'à l'université. Sa matinée avait donc été un combat constant pour écouter ce que racontaient ses professeurs et ne pas piquer du nez. Elle avait été contrainte et forcée d'abuser de café à chaque pause et elle n'était pas certaine d'avoir retenu beaucoup de choses de ce qui avait pu se dire pendant ces quelques heures, mais elle ne s'était pas endormie, elle avait fait acte de présence, pris quelques notes sur lesquelles elle pourrait revenir un peu plus tard et c'était donc une réussite dans l'ensemble. Pour couronner le tout, elle bossait aussi ce soir et d'ordinaire, elle serait rentrée chez elle faire une sieste pendant quelques heures, mais elle avait rendez-vous à Toowong. Elle devait acheter un scooter. L'idée lui était un peu venue comme ça, sans prévenir, mais après plus de deux ans à arpenter les rues de Brisbane à vélo de jour comme de nuit, de mettre bien trop longtemps pour se rendre d'un point A à un point B, elle avait craqué. Finit l'exercice bonjour la feignantise. Elle avait tout de même hésité, quand elle avait fait quelques recherches sur internet pour chercher des petites annonces, elle s'était rendue compte que c'était bien plus cher que ce qu'elle n'imaginait, mais elle avait fini par se dire que comme elle ne payait quasiment rien à Auden pour vivre chez lui, elle pouvait mettre l'argent ailleurs. Ce n'était pas comme si elle jetait son argent par les fenêtres, elle ajoutait simplement un peu de confort dans sa vie et il n'y avait aucun mal à ça.
Le type qui devait lui vendre le scooter lui avait donné rendez-vous à Toowong et ça l'arrangeait puisque ça lui évitait de faire des kilomètres pour rien. Il lui avait envoyé un sms pour lui dire qu'il aurait un peu de retard sur l'heure qu'ils avaient convenue, étant retenu un peu plus longtemps que prévu au travail. Ce n'était pas bien grave pour Itziar qui avait l'après-midi devant elle. La jeune femme s'était assise à la terrasse d'un restaurant pour boire un café et fumer sa cigarette. Quitte à attendre, autant profiter de la météo agréable de Brisbane en plein hiver. Surtout, quoi de mieux que de s'assoir en terrasse et observer les gens qui passent, sans même se rendre compte qu'on les regarde. Il y a les pressés, qui retournent probablement travailler après leur pause déjeuner, il y a les personnes âgées qui sont venues se balader ou faire quelques emplettes en promenant leur chien. Puis il y a les autres, ceux qui attirent réellement l'attention de la jeune femme, parce qu'ils se démarquent par leur apparence, ce qu'ils sont en train de faire, ou encore, ce qu'ils sont en train de dire. Comme ce qu'elle entend à sa droite, à la sortie du restaurant. Elle reconnaitrait cet accent entre mille. Andy. Ca lui fait immédiatement tourner la tête dans sa direction. Il est accompagné, très bien accompagné même. Il se fait plaisir le mec. Apparemment le jeune femme doit retourner bosser, lui, il a plutôt envie d'autre chose. Le contraire aurait été surprenant. Elle hésite à aller le voir, mais elle voudrait pas casser son coup, elle sait qu'il est pas du genre rencard, alors s'il est là avec cette nana, c'est qu'elle doit quand même être importante pour lui. Puis finalement elle change d'avis parce qu'Andy c'est probablement son ami le plus proche et que si une fille arrive à le faire changer comme ça, elle veut la rencontrer. Elle se lève donc de sa chaise, arrive discrètement derrière lui et se met sur la pointe des pieds pour parler directement à son oreille. "J'croyais que c'était moi ta main bitch ! Tu me dis pas des choses comme ça en public à moi !" qu'elle vient lui dire en espagnol. Elle attend qu'il réagisse et se retourne. Large sourire sur les lèvres, elle est fière d'elle en plus. "Tu veux pas faire les présentations ?" lui demande t-elle ensuite en anglais, parce qu'elle n'a aucune idée de si oui ou non la jeune femme parle espagnol et que de ce fait, c'est la moindre des politesses.
Dernière édition par Itziar Cortés de Aguilar le Dim 29 Sep 2019 - 14:40, édité 2 fois
Parce que t’es une bitch amoureuse tu te retrouves aujourd’hui dans le quartier du boulot de Noa autour de la pause déjeuner. Tu sais qu’elle va devoir manger à un moment ou un autre. Tu sais aussi que son bureau est partagé avec des meufs. C’est clairement en haut de ta to do list de la baiser sur son bureau un jour plus ou moins proche. C’est pour ça que t’es carrément entré dans les prémices de son job pour voir la situation. Les deux autres bitch sont bien dans les locaux. Le bureau. Le bureau qui est beaucoup trop rempli ouais.
« Je t’embarque pour manger. »
Les deux autres te jettent des coups d’oeil et tu sens qu’elles se retiennent de glousser. Ca te fait marrer. T’es bien content que Noa n’émette pas de résistance à ta proposition qui était plus un ordre qu’autre chose. Tu savais qu’elle allait apprécier. Toi tu bosses pas aujourd’hui, ou en tout cas, pas au Studio. Tu bosses pour toi. Du coup tu fais tes horaires et ouais, tu t’octroies du temps pour manger avec elle.
***
Le lunch break est déjà terminé. C’est passé beaucoup trop vite. Vous êtes tous les deux debout devant le resto qui est aussi juste de l’autre côté de l’établissement où Noa travaille.
« T’es sûr que tu peux pas repousser à demain tout le reste de ton boulot ? »
Tu tentes. On sait jamais. Ca peut marcher. Comme la fois où t’as demandé à Matt de te payer une chemise hors de prix et qu’il a accepté. Tu tentes ta chance à toutes les opportunités sans honte aucune. Là t’as juste très envie de goûter à la chair de Noa. C’était vraiment bien juste de manger et discuter avec elle pendant une heure mais t’es Andy Rivera et si tu peux ajouter une dose de plaisir charnel ça ne te rendra que plus heureux.
« Tu vas me faire attendre jusqu’à ce soir pour goûter à ça ? »
Ta main est sur ses fesses. Tu la tâtes bien. Tu l’aimes trop. Elle. Son corps. Tout. Fais chier. T’es une frustrated bitch Andy là. Parce que la vérité c’est que c’est son corps à elle que tu veux. Tu pourras même pas aller voir ailleurs en l’attendant. Et puis y’a une voix que tu connais que trop bien qui s’élève à tes oreilles et cela dans la plus belle langue du monde en plus. "J'croyais que c'était moi ta main bitch ! Tu me dis pas des choses comme ça en public à moi !" Le sourire sur tes lèvres se fait automatique. Itziar. Tu te tournes pour voir son visage et sa blondeur. Tu lui réponds dans votre langue natale.
« Oh oh oh elle est jalouse. »
Elle l’est pas. Mais ça te fait bien rire cette réflexion qu’elle a fait. "Tu veux pas faire les présentations ?" C’est vrai que tu ne lui as jamais parlé de Noa. T’en as parlé à personne en même temps. Tu dis jamais rien. Et tu vois qu’elle a quand même de la considération pour la personne qui t’accompagnes parce qu’elle est passé en anglais. Tu fais de même.
« C’est Noa. C’est… »
Le mot coince.
« Ma girlfriend. »
Mais il sort. T’as pas l’habitude de dire ça et de vraiment le penser. Et tu enchaînes parce que tu veux pas que ça devienne un truc bizarre même si tu sais que y’a des chances. T’as JAMAIS été dans cette situation avant. La situation où ta meilleure amie rencontre ta girlfriend. Parce que t’as juste jamais eu de girlfriend avant. Tu regardes Noa.
« Je te présente Itziar. Une très bonne amie. »
Et tu sais que Noa risque d’être jalouse ou quoi, mais tu sais aussi que Itziar est intelligente et que le terme ‘girlfriend’ a été employé. Elle va pas s’amuser à balancer toute la nature de votre relation.
C’était pas prévu, que Andy vienne à l’association pour qu’on aille manger ensemble. La secrétaire à l’accueil m’a prévenu au téléphone qu’un mec était passé sans s’annoncer et qu’il disait qu’il venait pour moi. J’ai eu le temps de me demande ce qu’il voulait, qui il était, pourquoi c’était si soudain, pourquoi il s’était pas présenté, est ce qu’il me voulait des soucis ? J’étais prête à tout affronter. La porte s’ouvre et Andy ? Andy ! « Je t’embarque pour manger. » J’échange des regards avec mon assistante et la psy qui clairement, se demandent ce qu’il se passe et moi je vire rouge directement. « Ca tombe bien… j’allais prendre ma pause. » et je choppe mon sac, salue mes collègues et me volatilise à côté d’Andy et j’allais sans doute devoir faire un débrief à la fois à celles avec qui je partage mon bureau mais aussi à celles qui bossent à l’accueil. Les rumeurs vont bon train et autant mettre les choses au clair tout de suite.
« T’es sûr que tu peux pas repousser à demain tout le reste de ton boulot ? » C’est tentant, ca fait déjà deux fois qu’il me demande et deux fois que j’suis obligée de dire non. « Arrête Andy, t’imagine tellement pas toute la pression que j’me suis foutue sur les épaules en acceptant cette proposition… j’peux pas demander aux employés d’être irréprochables si moi-même j’le suis pas. » J’suis sur le départ, prête à retourner à mon poste même si ca m’emmerde et que oui, j’ai bien envie de passer ma journée avec lui. « Tu vas me faire attendre jusqu’à ce soir pour goûter à ça ? » et sa main qui se pose sur mes fesses à quelques mètres de l’association… est ce que je deviens encore rouge ? « Je tâche de finir pas trop tard, promis. J’ai plus rien de prévu après 17h aujourd’hui… » soit, dans quatre heures. Ca peut se faire non ? « J'croyais que c'était moi ta main bitch ! Tu me dis pas des choses comme ça en public à moi ! » je tourne la tête en captant que cette nana s’adresse à Andy une fois qu’il sourit en la voyant. J’ai pas capté un mot de ce qu’elle a bien pu dire si ce n’est « main bitch » qui est bien ressortie dans mon oreilles. « Oh oh oh elle est jalouse. » je regarde Andy sans savoir à nouveau ce qu’il peut bien lui dire. Qui est cette blonde un peu trop canon à mon goût ? Pourquoi ils parlent espagnoles et surtout qu’est ce qu’ils disent ? « Tu veux pas faire les présentations ? » de l’anglais, merci ! « C’est Noa. C’est… Ma girlfriend. » et fière de l’être ! « Je te présente Itziar. Une très bonne amie. » très bonne amie… j’sais pas bien ce que ca signifie ce terme de très bonne amie, j’ai toujours trouvé ca trop louche d’insister comme ça avec un «très » ou «trop » mais j’vais lui donner le bénéfice du doute. « Salut… j’allais retourner au boulot… » mauvais timing ou bien ? « Mais on peut peut-être aller prendre un dernier café ? » c’est uniquement stratégique parce que j’vois déjà venir le coup du : puisque Noa me laisse seul et que Itziar est là, allons faire un truc ensemble. Et j’veux juste voir ce qui se trame de ce côté-là. J’suis jalouse ascendant psychopathe quand il le faut, j’en ai conscience, et ma paranoïa naissante n’y ajoutait rien de bon.
Andy se retourne directement, sourire aux lèvres, il l'avait probablement reconnue au moment où elle avait ouvert la bouche. Il lui dit qu'elle est jalouse et ça la fait rire, parce qu'il sait très bien qu'elle ne l'est pas. Il n'y a pas de jalousie entre eux. Il n'y en a jamais eu et il n'y en aura probablement jamais. "Dans tes rêves peut-être et encore." Qu'elle lui répond en plaisantant avant de passer à l'anglais. Parce que oui, Andy est accompagnée, elle n'a jamais vu cette fille et si elle est importante pour Andy, Itziar tient à faire bonne impression, elle ne veut pas se la mettre à dos parce qu'elle l'aurait mise à l'écart en parlant une langue qu'elle ne comprenait pas. Il n'y avait rien de pire pour se faire des films que se retrouver entre deux personnes qui discutaient sans pouvoir comprendre ce qui se disait. Ce n'était pas comme ça qu'elle avait été éduquée. Elle passe donc à l'anglais et Andy en fait de même. Il lui présente Noa, sa copine apparemment. On voit qu'il n'a pas l'habitude, il ne lâche pas le morceau facilement et Itziar est même étonnée d'entendre ces mots sortir de la bouche du colombien. Lui qui ne faisaient pas dans les relations s'était posé ? C'était surprenant et en même temps quand Itziar regardait Noa, elle pouvait comprendre, la fille est tout simplement sublime, elle a clairement les arguments pour le faire changer d'avis et revoir sa philosophie de vie. C'est franchement pas rien et ça montre bien que cette fille est spéciale autant pour lui qu'en général. "Salut ! T'es magnifique !" ne peut elle s'empêcher de lui lancer avant de l'étreindre rapidement pour la saluer.
Apparemment, elle était censée retourner travailler, mais propose tout de même d'aller prendre un dernier café ce qui enchante Itziar, car clairement si elle doit compter sur Andy pour raconter quoi que ce soit, elle était certaine qu'elle n'allait pas en apprendre beaucoup et qu'il se contenterait de faire son mec, comme si de rien n'était. Alors que c'était plutôt tout le contraire. "Carrément ! Tu vas pas avoir de problème si tu restes un peu plus longtemps ?" Préfère t-elle s'assurer, elle ne voulait pas que Noa se mette dans la merde pour rien. Le travail avant tout et comme elle ne savait pas ce que la jeune femme pouvait bien faire dans la vie, elle préférait demander. "Par contre avant j'veux savoir ce que c'est ton secret, tu lui as jeté un sort ou un truc du genre ?" Demande t-elle en plaisantant à Noa. Il y avait de quoi se poser des questions après tout, Andy était du genre à enchainer les plans culs, il n'avait pas honte d'en parler, il n'avait cependant jamais parlé de quelconque relations qui étaient plus que ça. Pas depuis Danny et même là, il ne lui avait jamais rien offert de plus qu'un plan cul longue durée sans jamais passer à l'étape supérieure. Elle ne savait pas si Noa s'en rendait compte, mais c'était clairement huge ! Ce qui ne peut l'empêcher de se questionner sur le pourquoi du comment elle n'avait jamais entendu parler d'elle ne serait-ce qu'une seule fois. "Et toi !" Lance t-elle en se tournant vers Andy. "Pourquoi tu m'as jamais parlé d'elle, t'avais peur que je te la pique ou quoi ?" lui demande t-elle parce que vraiment à part le fait qu'il voulait la garder pour lui, elle ne voyait pas d'autre hypothèse. Leur relation ne devait pas dater d'hier, donc il avait probablement eu plus d'une occasion de mentionner Noa, pourtant il ne l'avait pas fait, aussi étonnant que cela pouvait paraitre.
"Salut ! T'es magnifique ! » Bien sûr qu’elle est magnifique. T’es amoureux mais quand même le physique compte énormément. Ou peut être que tu la trouves magnifique parce que t’es amoureux? Elle a toujours été hot. Et Itziar s’en rend bien compte. Tu regardes Noa, tu t’attends à voir un truc chez elle qui lui plaît pas à toute cette situation là. Tu vois pas grand chose mais tu sens que Noa doit pas trop kiffer. Ou peut être t’espères? Mais ouais elle t’a toujours fait des scènes quand y’avait des gens un peu trop proche de toi. Elle sait pas combien on est proche avec Itziar. Elle doit le sentir. C’est sûr. « Salut… j’allais retourner au boulot… » Mais ? Parce que tu le sens venir. « Mais on peut peut-être aller prendre un dernier café ? » Alors tu sais pas trop si c’est bon signe ou pas mais tu hoches la tête. "Carrément ! Tu vas pas avoir de problème si tu restes un peu plus longtemps ?"
« Essaie pas de lui faire changer d’avis. On va se prendre un café. »
Et tu prends la marche, ta main sur les fesses de Noa parce que t’as toujours très envie d’en croquer un bout. "Par contre avant j'veux savoir ce que c'est ton secret, tu lui as jeté un sort ou un truc du genre ?" T’es à côté. T’entends tout. Ca te fait marrer. "Et toi !" Tu la regardes, ton sourire toujours aux lèvres parce qu’elle te fait délirer et tu l'aimes beaucoup trop. "Pourquoi tu m'as jamais parlé d'elle, t'avais peur que je te la pique ou quoi ? »
« Exactement. »
Elle te donne la meilleure perche que tu saisies directement. T'as pas envie d’entrer dans cette conversation. Tout ça c’est beaucoup trop nouveau pour toi. T'as juste pas pensé à faire passer le mot. Mais la vérité c’est que t’es sûr que ça va pas durer alors t’as juste pas envie de perdre la face devant tes amis. Même si y’en a quand même quelques uns qui commencent à être au courant. C'est venu comme ça. T’as pas fait d’annonce ou quoi. Quand ça se terminera, ce sera aussi comme ça. Pas d’annonces ou quoi.
« Je peux vous laisser toutes les deux si vous voulez hein. »
Tu sais pas pourquoi t’es sûr qu’elles auraient plein de truc à se dire mutuellement. Des trucs que t’as pas trop envie d’aborder ou quoi. Mais ouais, obligé qu'il allait y avoir des questions après cette nouvelle… Je pouvais pas mentir non plus.
« Salut ! T'es magnifique ! » J’suis surprise, touchée, flattée aussi. J’vais pas repousser le compliment venant d’elle parce que y a pas à dire, je sais pas qui elle est pour Andy, mais j’aurai carrément pu tout tenter pour la séduire si je l’avais rencontré dans d’autres circonstances. J’me contente de lui sourire et j’arrive pas bien à m’empêcher de détailler un peu plus ses formes même si Andy est à côté de moi. J’me pince les lèvres et pèse les pours et les contres à rester pour un café. Les pours : j’esquive quelques minute au travail, repousse le moment où j’vais devoir expliquer et raconter ma vie à mes collègues, passer du temps avec Andy et je sens que j’ai moyen d’en apprendre plus à leur sujet à tous les deux. Les contres :me faire juger par mes collègues qui sont en réalité mes employés à présent… et … rien d’autre. Si peut être devoir rester un peu plus longtemps ce soir. C’est pas bien grave, de toutes façons, maintenant, je gère comme je veux mon emploi du temps. Et si j’ai décidé d’avoir un rendez vous de deux heures au lieu d’une entre midi et deux, c’est mon problème. Faut pas que ça devienne une habitude, c’est tout. Et j’ai l’impression que celui qui pourrait plus s’y habituer… c’est Andy. Bon, ok, moi aussi. « Carrément ! Tu vas pas avoir de problème si tu restes un peu plus longtemps ? » « Essaie pas de lui faire changer d’avis. On va se prendre un café. » je hoche la tête. « J’allais pas changer d’avis. » je m’adresse ensuite à la jolie blonde. « J’ai de compte à rendre à personne, t’en fais pas. » Et on bouge, direction le café à quelques dizaines de mètres où on y sert d’excellent macchiato caramel avec une chantilly faite maison en topping, je résiste pas. « Par contre avant j'veux savoir ce que c'est ton secret, tu lui as jeté un sort ou un truc du genre ? » je regarde Andy, avec un air interrogateur. Parce que clairement, j’ai pas la réponse. Je sais pas, si j’lui ai jeter un sort ou quoi mais j’ai bien l’intention de profiter de ce charme qui opère. « Pourquoi tu m'as jamais parlé d'elle, t'avais peur que je te la pique ou quoi ? » et j’avoue qu’il y a quelques mois encore, elle aurait pu faire pencher la balance et ca m’fait sourire. « Exactement. » et ça d’autant plus. Je crois qu’Andy se rend absolument compte du pouvoir de séduction que son ami pourrait avoir sur moi. Et ça, ça peut être dangereux. Même si, j’capte bien qu’en réalité, il cherche pas à développer ses réponses, c’est comme toujours, il va au plus simple, qu’on lui foute la paix a essayer de creuser et de savoir ce qu’il se passe dans sa tête et ce qu’il a dans le cœur. « Le jour où t’arrive à avoir une réponse concrète, tu m’feras signe, s’il te plait. » que je réponds à Itiziar juste avant de pousser la porte du café. « Je peux vous laisser toutes les deux si vous voulez hein. » Je glisse ma main vers celle d’Andy, nop, tu nous laisses pas. Pour plusieurs raisons. « Ça t’emmerdait moins que j’vois Nick et Georges à ton anniversaire. » peut être parce qu’ils étaient très cons tous les deux et qu’il y avait aucune vraie chance qu’ils me plaisent et que j’accroche avec eux. Alors que je trouvais déjà que Itziar dégageait du bon. « Et si tu nous quittes, c’est à tes risques et périls. » dans plusieurs sens aussi. Je m’en amuse, je laisse planer le doute. On s’installe à la première table qui suffisamment éloignée à la fois de l’entrée et des toilettes, évitant les courants d’airs et les passages trop fréquents. « Comment vous vous connaissez ? » je suis curieuse, intéressée et je jauge, si j’dois me méfier ou pas, si j’aurai raison d’éprouver une once de jalousie, ou pas…
Elle lève les yeux au ciel parce que clairement elle n'essaye pas de faire changer d'avis à Noa. Elle veut tout savoir sur elle et elle a plutôt l'impression que c'est Andy qui voudrait bien éviter une situation dans laquelle il ne serait pas forcément à son aise, mais qu'il rejette la faute sur elle. Ou alors, il a peur qu'elle en dise trop, qu'elle dise dévoilent des trucs à Noa qui créeraient peut-être des embrouilles. Qu'il se rassure, elle sait se taire, elle a vécu pendant plus de vingt ans dans un milieu reposant en grande partie sur le paraitre et les ont dits, elle sait se tenir et elle sait comment se comporter. C'est franchement pas le but de la manoeuvre de créer des problèmes avec sa copine, tout le contraire d'ailleurs. Puis de toute façon ce détail est vite réglé quand Noa prend la parole. Elle n'allait pas changer d'avis et elle n'a personne à qui rendre des comptes. Ils ont donc le temps d'aller prendre un café et ça a le don de la réjouir parce qu'elle a vraiment l'impression d'avoir loupé plein de chapitre dans le livre de la vie d'Andy et qu'il semble que ce soit le moment opportun pour se mettre à jour. C'est donc avec un large sourire dessiné sur les lèvres qu'elle suit Andy et Noa jusqu'au café où elle était installée quelques minutes plus tôt. La jeune espagnole n'attend même pas d'être entrée dans le café pour commencer son interrogatoire. Elle aurait presque pu sortir un calepin et un crayon pour tout noter tel un flic dans un vieux film, mais elle a quand même des limites ainsi qu'une bonne mémoire. C'est Andy qui répond d'abord à sa question et ça la fait rire. "T'as bien fait alors !" qu'elle lui répond en plaisantant. Elle ne pense évidemment pas un mot de ce qu'elle vient de dire. Elle n'aurait jamais rien tenté avec Noa si elle avait su qu'elle plaisait à Andy. Elle n'était pas ce genre de personne et elle appréciait bien trop Andy pour lui faire ça. Au contraire elle aurait plutôt été du genre à le pousser dans les bras de la belle australienne. Puis c'est au tour de Noa de lui réponse. Une réponse qui là aussi la fait sourire. "J'sais pas si ça arrivera dans cette vie, mais t'inquiète j'te tiens au courant. Quoi que, t'auras peut-être plus de chance d'avoir une réponse toi-même." Andy, ce mec qui pourrait sembler si simple, mais qui s'avère si complexe. Qui peut en dire beaucoup où se montrer peu loquace. C'est à ne rien y comprendre parfois, il fallait l'avouer.
Ils entrent finalement dans le café et Itziar hoche la tête de gauche à droite quand Andy propose de les laisser toutes les deux. "Mais non allé, détend toi un peu hein ?" Lui lance t-elle avant que Noa vienne commenter à son tour. De ce qu'elle dit, il avait pas l'air si gêné quand elle avait rencontré deux autres de ses potes et ça surprend Itziar. Il n'y avait jamais eu aucune gêne entre Andy et elle. Elle ne voit pas pourquoi ça devrait changer maintenant qu'il y a Noa. "Ah mais en fait j'crois que c'est moi qu'il cache, pas toi du coup." Qu'elle répond à Noa avant de se tourner vers le colombien. "J'suis trèèèès déçue." Et elle fait même semblant de bouder quand elle dit ça, parce que c'est une gamine dans le fond et même si elle sait qu'Andy est probablement à des kilomètres de sa zone de confort, ce n'est pas pour ça qu'elle fait des efforts. La seule chose qu'elle veut, elle, c'est se réjouir pour son ami. "Ah tu vois ? Raison de plus pour rester. Je compte pas te la piquer, mais si elle tente un truc, tu comprends que ce serait pas correct de lui mettre un vent." Répond-elle. Elle ne sait pas trop si c'était réellement ça qu'insinuait ironiquement Noa, mais là que son esprit à elle va directement et elle connait suffisamment Andy pour imaginer qu'il y a des chances qu'il se fasse le même film. C'était probablement le meilleur moyen de le convaincre de rester. Ou le meilleur moyen de le faire partir aussi finalement, c'était peut-être à double tranchant, mais il était trop tard pour revenir en arrière. Ils s'installent donc et Itziar commande un café, noir, serré, sans sucre, comme elle l'aime puis c'est à Noa de poser une question. De demander comment ils se connaissent avec Andy. Si Itziar n'a jamais entendu parler de Noa, l'inverse semble réciproque. "On s'est rencontré dans le bar où je travaille. Il parle espagnol, j'pouvais pas le laisser filer comme ça." Répond-elle en haussant les épaules parce que finalement leur rencontre avait été aussi simple que ça. "Tu peux pas savoir à quel point c'est reposant de pouvoir parler dans sa langue maternelle quand tu dois te concentrer H24 pour comprendre ce qu'on te raconte et puis on s'est bien entendu, on est devenu amis." Elle hausse une fois de plus les épaules et jette un regard à Andy, histoire de checker s'il est ok avec ce qu'elle vient de dire. Même si clairement elle n'a rien dit de compromettant et a bien pris soin de ne pas mentionner le fait qu'il leur arrivait de coucher ensemble. Ce n'était pas à elle d'en parler, libre à Andy de garder cette information pour lui si ça lui chantait. Noa n'apprendrait rien de sa bouche à elle à ce sujet.
« J’ai de compte à rendre à personne, t’en fais pas. » Elle est directrice Madame. Ca te fait grave sourire de l’entendre dire ça. Elle a du pouvoir et t’aime la voir badass comme ça à gérer sa vie professionnel comme une Queen. Ca me donne chaud. Comme d’hab. Tu vois les coups d’oeil que Noa te donnent quand Itziar pose ses questions. Tu te demandes pourquoi exactement. Elle cherche à avoir des réponses de ta part avant de pouvoir dire quelque chose ? T’as rien à cacher. Quelques trucs quand même. Mais rien en rapport avec ta relation avec Noa. C’est assez saint comme relation dans sa globalité et c’est toujours assez bizarre pour toi ce côté là. Une véritable relation. Elle est relou quand même souvent. T’es relou aussi et elle l’est pas assez pour que tu la vires. Tu l’aimes plus que ce qu’elle te saoule.
Noa te retient quand tu proposes de les laisser. Tu aimes ça. Ce geste. Ce simple geste. Vos mains liées. « Ça t’emmerdait moins que j’vois Nick et Georges à ton anniversaire. » Tu lèves un sourcil. T’es pas sûr de comprendre ce qu’elle veut dire par là. Parce qu’elle sait pas tout non plus sur Nick et moi. C’est clairement au même niveau ou presque au fond. Tu baises avec tous tes amis c’est fou Andy. Parce que mes amis sont hot. Et clairement tu fais beaucoup trop bien la distinction entre le sexe et l’amour. Je crois pas que ce soit le cas de Noa. « Et si tu nous quittes, c’est à tes risques et périls. » Elle pense vraiment que ça te fait peur ? "Mais non allé, détend toi un peu hein ?"
« Mais je suis très détendu et j’ai pas peur. »
Elles commenceraient presque à t’agacer les deux avec leurs suppositions. Rien qu’une ou l’autre puisse dire t’effraie. T’es un mec bien en vrai avec les gens que t’aimes. Rien à te reprocher. Je suis honnête. Mais quand même tu lui dis pas tes histoires de cul avec tes amis. Tu veux pas la blesser pour rien. Parce que ça compte pas pour toi. C’est juste du fun. "Ah mais en fait j'crois que c'est moi qu'il cache, pas toi du coup." "J'suis trèèèès déçue. » Elle te fait sourire ta main bitch. Tu les as suivi dans le café. "Ah tu vois ? Raison de plus pour rester. Je compte pas te la piquer, mais si elle tente un truc, tu comprends que ce serait pas correct de lui mettre un vent." Tu t’assois à une table avec elles.
« Ce serait pas correct du tout. »
Et ça te donne grave chaud cette histoire là. T’es déjà en train de les imaginer. « Comment vous vous connaissez ? » "On s'est rencontré dans le bar où je travaille. Il parle espagnol, j'pouvais pas le laisser filer comme ça." Et t’apprécies grave que Itziar ne te jette pas de coup d’oeil comme pour te demander une quelconque autorisation avant de répondre. Elle est libre de dire ce qu’elle veut. Rien ne devrait entacher ton couple parce que vous n’êtes pas exclusif et t’es pas amoureux de Itziar. "Tu peux pas savoir à quel point c'est reposant de pouvoir parler dans sa langue maternelle quand tu dois te concentrer H24 pour comprendre ce qu'on te raconte et puis on s'est bien entendu, on est devenu amis." Tu hoches la tête et le voilà là maintenant, le coup d’oeil pour vérifier qu’elle a pas dit de connerie. Ca te fait sourire.
« Continuez. Je suis juste là pour vous écouter. »
Tu demandes un café au serveur qui arrive et tu laisses ces deux meufs que tu portes grave dans ton coeur passer leur commande à leur tour avant de reprendre la parole, tes yeux tournés vers Noa.
« Je sais pas pourquoi je sens que t’as plein de questions qui te brûlent les lèvres. »Et ce sera à tes risques et périls.
« Ah tu vois ? Raison de plus pour rester. Je compte pas te la piquer, mais si elle tente un truc, tu comprends que ce serait pas correct de lui mettre un vent. » le pire, c’est que j’pourrais faire n’importe quelle allusion sur la pote d’Andy, c’est que j’étais sûre et certaine que ça le dérangerait pas, au contraire même. Ce serait le premier à m’dire de m’amuser et de chopper ses potes s’il ca m’dit. Rien le dérangeait et ça, qu’est ce que ça pouvait m’énerver. Si genre, rien qu’une seule fois il pouvait montrer un signe de jalousie, de possessivité, une petite faiblesse… rien, ce mec c’est la parole de Dieu, le partage avant tout. « Ce serait pas correct du tout. » ce que j’disais… et à le voir, avec son œil qui brille presque là, il manquerait plus qu’il demande à participer aussi. Mais bon, j’vais pas jouer avec le feu. Ouais, sa pote me plait là, elle est canon, mais non, j’vais pas m’amuser à lui faire plus d’allusion devant lui, parce que je sens qu’à force, ca va plus me plaire. Alors, je change, j’m’interesse, j’suis curieuse de savoir comment ils se sont rencontrés. « On s'est rencontré dans le bar où je travaille. Il parle espagnol, j'pouvais pas le laisser filer comme ça. Tu peux pas savoir à quel point c'est reposant de pouvoir parler dans sa langue maternelle quand tu dois te concentrer H24 pour comprendre ce qu'on te raconte et puis on s'est bien entendu, on est devenu amis.» juste ça comme ça. Ca m’semble être si innocent que ça en est presque suspect. Mais j’vais me contenter de leurs versions, j’ai pas envie d’imaginer quoi que ce soit. Le truc c’est que j’connais si bien Andy ou plutôt, j’ai mes aprioris et j’me dis que chaque personne qu’il croise finira tôt ou tard par avoir une expérience sexuelle avec lui. Et il m’a déjà démontré que c’était pas le cas pendant mes crises de paranoïa aigue quand je l’ai vu dans un bar en compagnie d’un mec, où j’étais persuadée d’être de trop alors que pas du tout. Mais c’est en partie si faute si j’ai cette méfiance sans cesse. C’est assez compliqué à gérer. J’tente bien de faire abstraction de tout ça, tout l’temps mais c’est des efforts permanent et c’est juste fatiguant. « Continuez. Je suis juste là pour vous écouter. » et j’aimerai pourtant avoir sa version de l’histoire, ce qu’il dit pas, ce qu’elle ose pas dire. J’en sais rien, si ca s’trouve, j’me fais juste des films. Le serveur arrive enfin pour notre commande. Chacun notre tour, on lance nos envies et il retourne derrière son comptoir pour préparer nos boissons. « Je sais pas pourquoi je sens que t’as plein de questions qui te brûlent les lèvres. » il sait même pas à quel point ouais. Et j’ai aussi l’impression que cette Itziar est suffisamment bavarde pour que j’puisse savoir tout ce qu’il faut à son sujet. « Si j’en ai l’autorisation… » que j’abuse de mon innocence et du feu vert que je prend comme tel. « Qu’est ce qu’on peut se dire dans sa langue maternelle quand personne autour peut vraiment comprendre ? J’suis sûre qu’il te balance des confidences… » comme elle dit, la langue maternelle, ca créer des liens, c’est bien ce qui les a rapprocher en premier. « C’est toi qu’il vient voir quand ça va pas ? j’peux te donner les dates des jours où j’lui ai fais des crises, tu m’diras si ca concordes. » puisqu’il avait pas parlé de moi à Itziar jusqu’à présent.
Andy n'a pas l'air d'avoir de problème avec ce qu'elle vient de raconter à Noa. Après tout, elle n'a vraiment rien dit de compromettant et elle a résumé la chose le mieux possible. Il n'y a pas énormément à dire de toute façon. Ils ont une relation des plus simples, chill, sans prise de tête. Ils font leursvie de leur côté. Alors, oui parfois ils couchent ensemble, mais elle ne le mentionne pas. Ce n'est pas à elle de le faire et en plus de ça, elle ne considère pas que ce soit une information vitale. Ca n'a pas d'importance. Elle n'est pas amoureuse de lui, c'est du sexe, ni plus ni moins. Il n'y a aucune ambiguïté et c'est probablement une des raisons qui fait qu'Andy est son ami le plus proche ici. Puis il dit qu'il est juste là pour écouter et ça lui ferait presque lever les yeux au ciel à Itziar. Ca ne la gêne pas de parler, bien au contraire. Elle est bavarde, elle pourrait parler pendant des heures sans jamais s'en lasser, mais elle se dit que ce serait peut-être bien que le colombien participe un peu. Après tout, il est question de sa copine à lui, il est donc directement concerné. Il ne devrait pas prendre le rôle du spectateur. C'est trop facile. Il écoute, il ne dit rien et comme ça, il n'a rien à dévoiler. Alors, autant ça le fait passer pour un mec très cool, qui n'a pas l'air d'avoir peur de ce qui pourrait sortir de la bouche de la jeune espagnole, autant il s'est trouvé un bon moyen de se défiler indirectement. Surtout qu'il invite Noa a poser les questions qui semblent lui brûler les lèvres. Questions auxquelles il ne répondra probablement pas, ça va de soi. Itziar ne connait pas Noa, elle ne sait pas si elle est du genre parano comme fille ou jalouse ou n'importe quoi, mais c'est toujours mieux d'avoir la version de chacun, c'est toujours plus rassurant.
Cependant, elle ne se fait pas prier pour poser des questions. Elle demande l'autorisation malgré tout et Itziar hoche la tête pour lui donner le feu vert. Elle s'en fiche, elle n'a rien à cacher, rien à se reprocher non plus. La première question la fait sourire, il y a de quoi en même temps. "Ah si tu savais !" Lui répond-elle en riant avant de continuer dans sa lancée. "J'ai malheureusement pas le droit à des confidences, j'sais pas à qui il en fait, mais pas à moi. Par contre ça sert à dire plein de choses, sur tout le monde à n'importe quel moment, sans risquer de se faire griller." Elle hausse les épaules. C'est la vérité. En plus d'être reposant, ça a le mérite d'être pratique. Les hispanophones à Brisbane ça ne court pas les rues, le risque de se faire prendre est donc plus que minime. "Par exemple imagine, on est en terrasse. On te connait pas, tu te postes devant nous là, on pourrait vanter les mérites de ton cul en toute impunité sans passer pour de gros lourdingues. Alors que si on fait ça en anglais, a un moment donné tu vas entendre un truc et clairement, ce serait un peu limite comme situation. Mais bon, c'est un exemple parmi tant d'autres." Ca permet aussi de se débarrasser de personnes un peu trop collantes. Même si finalement, se parler dans leur langue maternelle est plus une question de facilité qu'autre chose. Ca vient beaucoup plus naturellement et ce même s'ils sont entourés d'anglophones quasiment 24h/24. Pour les confidences en revanche, il faudra peut-être repasser dans une autre vie parce que pour obtenir quelque chose d'Andy à ce sujet, il semble falloir se lever très tôt. "Je sais pas si c'est moi qu'il vient voir quand ça va pas honnêtement. Si tu veux me donner les dates vas-y, je te dirai, mais bon, je sais pas trop ce que ça pourrait apporter puisqu'il m'avait jamais parlé de toi." Ce qui voulait dire que dans l'hypothèse où il serait venu la voir quand ça n'allait pas avec Noa, il ne lui aurait pas parlé de quoi que ce soit et donc elle n'aurait rien de plus à lui dire que 'ah si je l'ai vu ce jour-là' ce qui n'avait que très peu d'intérêt. "T'es sûr que tu veux rien dire ? Car c'est quand même super bizarre de raconter des trucs à propos de toi, à ta copine, alors que t'es juste là et que tu pourrais faire. Ce serait plutôt à toi de lui raconter tout ça non ?" Surtout que lui savait tout ce qu'il avait pu raconter à Noa jusqu'à présent et savait aussi ce qu'il voulait dévoiler ou pas. Elle, elle était dans le flou total et ne voulait pas finir par le mettre dans la merde parce qu'elle aurait prononcé le mot de trop.
Comme tu l’avais annoncé, tu les écoutes. Tu les regardes. Elles sont bonnes ces deux là. T’es en train de te faire des films pas catholique en tête. En plus elles se lancent des phrases qui laissent penser qu’elles seraient pas contre, ni l’une, ni l’autre. J’aime me faire des films. Surtout quand tu sais que ça pourrait se faire. Ce serait pas la première fois que tu fais un plan à 3 avec Noa. Pourquoi ne pas en profiter une fois de plus. Et puis Noa demande si Itziar est la personne que tu vas voir quand tu vas pas bien. Elle pense donc que des fois ça va pas ? Elle parle des moments où elle a fait ses crises mais ça s’est toujours bien arrangé jusque là. Pas besoin de finir pas bien. Juste besoin de la prendre dans tes bras pour que ça aille mieux. T’es si mielleux Andy. T’es si amoureux. Ca fait bizarre de te voir comme ça. Habitue toi. T’aurais presque oublié que ça reste précaire votre relation. Y’a déjà eu pas mal de clash à cause de ton lifestyle. On est toujours ensemble. Pour l’instant ouais. Mais le fait de prendre un café avec une amie proche comme Itziar avec Noa ça rend les choses un peu plus sérieuses à tes yeux. C’est un niveau plus loin. George et Nick c’était rien. Ils sont que des potes. Itziar c’est une amie. Une vraie. Tu as une confiance aveugle en elle. Tu sais que tu peux compter sur elle. Elle t’a déjà sorti de quelques galères et t’espère qu’elle sait qu’elle peut compter sur toi à n’importe quel heure du jour et de la nuit. Je le lui dirai si jamais. Parce que vraiment là, tu l’écoutes et tu l’aimes trop ton Itziar. C’est ta main bitch. C’est pas pour rien. Elle est vraiment la meilleure amie que tu n’aurais jamais cru avoir. Les gens restent jamais trop longtemps autour de toi ou bien c’est toi qui les garde pas. Ils sont ennuyant. Mais pas elle. Sa remarque sur les culs que vous auriez pu mater ensemble et faire des commentaires te fait grave sourire. Vous l’avez effectivement déjà fait. Plus d’une fois. Et puis elle se sent pas à l’aise à parler sans aucun commentaires de ta part.
« Tu racontes bien. »
Tu réponds à côté de la plaque, mais c’est vrai. Elle raconte bien et tu te défiles. Tu sais pas pourquoi t’es jamais chaud pour répondre aux interrogations.
« Je modifierai ton discours si jamais tu dis n’importe quoi. »
Ca te fait encore une fois sourire. T’es con. Tu es en train d’esquiver encore. T’es pas croyable. Tu sais même pas pourquoi tu fais ça. T’as peur ? Mais t’as pas le temps de te pencher sur cette reflexion que le téléphone de Noa se met à sonner. T’es sûr que c’est son boulot qui la rappelle dans les locaux. Elle est directrice, c’est pas rien. Elle a des responsabilités. Elle est importante. Elle est attendu. Y’a de grandes chances que tu passes un peu plus de temps avec Itziar et, c’est super con, mais tu vas pas le dire à Noa. Même si elle va le deviner. Je veux pas le lui confirmer et qu’elle soit jalouse pour rien. Pas vraiment pour rien quand on sait que tu couches avec Itziar. Je suis pas amoureux. Et pour toi, c’est là toute l’importance, la différence.