| Don't tell me we're stuck ?! [ft Hëiana] |
| | (#)Dim 1 Sep 2019 - 5:13 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @HEÏANA BROOK Entre le Brisbane d'il y a vingt ans et celui d'aujourd'hui, beaucoup de changement avaient eu lieu. Des changements aussi positif que négatif au final. Le centre commercial avait bien grandit en plusieurs années de temps. Il y avait beaucoup plus de boutique. Si avant nous étions souvent rassemblé au mêmes endroits, c'était maintenant d'autres jeunes avaient prit notre place.
Quoi qu'il en soit, j'aimais bien faire les courses dans cet endroit. Depuis que j'habitais chez Edge, j'essayais de l'aider comme je pouvais. Faire à manger, nettoyer ou faire les courses. Je sais très bien qu'il n'attend rien de moi. Mais le fait d'être hébergé, je ne pouvais pas non plus venir mettre les pieds sous la table et point final. Non, je devais au moins l'aider un maximum. Alors ce matin, j'avais pris ma voiture et rejoint déjà le centre commercial. Le samedi, il y avait toujours du monde et j'en étais bien conscient. Mais je préférais avoir un peu de temps devant moi. En semaine, l'école me prenait beaucoup de temps. La rentrée des classes étaient toujours importantes et il y avait toujours beaucoup de préparatif.
Debout dans le hall, j'avais eu la nostalgie d'aller voir les anciennes boutiques que j'avais pu connaître plus jeune. Autant dire qu'il n'en restait pas énormément. Certaines avaient été remplacées. Sûrement pour un certain renouveau dans le centre. Ce que je pouvais comprendre. Par contre, le fait de ne pas avoir été suffisamment dans le centre fait que je me perd d'une vitesse sans pareil. On dit que les femmes n'ont pas le sens de l'orientation, c'est faux. La preuve. J'ai toujours été bon en indication mais là...
Je rejoins déjà le milieu du centre pour y rejoindre le panneau reprenant la totalité des boutiques et les indications. Comme il s'agit de faire des courses aussi simple qu'un pot de nutella, je devais aller au troisième étage. Bizarre d'avoir mis le magasin là-haut. Après tout, il est plus simple de le mettre au rez-de-chaussé puisque c'est déjà plus simple d'accès. Sauf s'il s'agit d'un coup marketing pour donner envie d'acheter tout et n'importe quoi en passant devant les différents magasins. Ce qui n'est pas complètement bête.
Je me dirigeais vers la zone adéquat. Mais léger dilemme. Escalier ou Ascenseur ? Est-ce que je fais ma larve où est-ce que je prend en compte la taille de mon dernière? La larve est de rigueur. Oh que oui. J'appuie déjà sur le bouton de l'ascenseur. Il ne met pas beaucoup de temps avant d'arriver. Je me décale pour laisser sortir les personnes en premier et grimpe dans celui-ci. J'appuie déjà sur l'étage et attend la fermeture des portes.
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| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 5:03 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @Paul Price Un petit sifflotement parcourait l'allée du centre commercial, au rez-de-chaussée, sur un air bien connu en France de la célèbre Edith Piaf: "La vie en rose". S'il y avait bien une chose que la métisse qui faisait vibrer l'air entre ses lèvres pour créer cette mélodie appréciait de sa culture française, c'était bien la culture. Ceci contenant un bon nombre de catégories différentes à vrai dire: littérature, musique, gastronomie... Vraiment, sa double nationalité était une bénédiction à son sens. Notamment pour Edith Piaf. Quelle voix, quelle prestance sur scène ! Et quels textes, qu'elle avait composé elle-même pour une grande partie. Aujourd'hui était un jour de repos pour la maïeuticienne, et celle-ci avait décidé de profiter du soleil pointant timidement ses rayons dans le ciel pour aller se promener; en plus, elle avait des courses à faire. Il lui fallait notamment du nouveau maquillage, ayant notamment épuisé son dernier rouge à lèvre et son mascara étant trop vieux pour être correctement appliqué. Si la brune était plus minimaliste que matérialiste, elle appréciait tout de même avoir de quoi satisfaire sa coquetterie. En arrivant devant le plan de la vaste galerie, elle s'arrêta et chercha quelques instants des yeux les différentes boutiques présentes: car oui, au final, il y en avait trois différentes de cosmétiques ! En plus, la jeune femme serait exigeante: elle voulait au minimum des produits cruelty free, donc non testés sur des animaux; mais si en plus de cela ils pouvaient être vegan, elle n'était pas contre. La voici donc partie pour écumer les boutiques, poser des questions, se renseigner et finalement faire son choix. En plus, ce n'était pas vraiment comme si elle avait un budget limité; peu dépensière au quotidien, la demoiselle de vingt-cinq printemps avait de quoi se faire plaisir.
Plutôt courageuse, et certainement pas fatiguée, Heïana se dirigea vers les escaliers... Mais ceux-ci, en tout cas ceux vers lesquels elle s'était dirigée, venaient d'être fermés: apparemment, une fuite d'eau sortie de nulle part avait commencé à le mouiller de manière assez importante pour que des équipes viennent vérifier tout cela, rendant la circulation impossible. Pas découragée pour un sou, la jeune femme chercha une autre voie d'accès aux étages, car les boutiques qu'elle convoitait se trouvaient minimum au deuxième. D'un coup d'oeil, elle remarqua la cage d'ascenseur, bien plus près que les prochains escaliers. Bon allez, laissons la flemme naturelle à tout être humain s'incruster pour une fois. En plus, elle ne portait pas spécialement une tenue tout terrain: un joli haut d'un rouge très intense, un chouilla décolleté et plutôt ample, entré dans un pantalon droit et noir, avec des talons d'environ cinq-six centimètres. Autant dire qu'elle ne courrait pas un marathon avec ça. Alors bon, vive la solution de facilité !
Alors qu'elle se glissait dans l'embrasure de la cabine, les portes commencèrent à se refermer. Oups, il était temps ! Ses yeux verts croisèrent le regard de la seule autre personne présente dans l'ascenceur, qui n'était pas immense d'ailleurs; elle lui accorda un petit sourire poli ainsi qu'un léger Bonjour. Les portes se refermèrent finalement alors qu'elle appuyait sur l'étage numéro deux. La machine commença à monter, quand soudainement, elle s'immobilisa d'une brusquerie assez incroyable. Heïana, déstabilisée, partit vers l'arrière et heurta le torse de l'homme. Dès que la secousse se fut stabilisée, la maïeuticienne put se rééquilibrer et s'éloigna d'un pas, les joues en feu: Je suis désolée, dit-elle avec un petit rire d'excuse, passant sa main à l'arrière de son crâne.
Bon, c'est pas tout ça mais... Quand le mécanisme allait-il repartir ?
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| | | | (#)Sam 14 Sep 2019 - 16:26 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @HEÏANA BROOK Les portes se refermaient déjà et il n'y avait plus qu'une vingtaine de centimètre avant qu'une brune ne vienne s'engouffrer à l'intérieur. Je souris poliment, en retour à sa politesse. Adossé contre le mur, j'attendais patiemment que l'ascenseur ne se ferme. Il monte à peine quelques secondes avant que tout ne s'arrête brusquement. Je manque de me casser la figure et je rattrape la brune quand elle me percute aussi. Je savais qu'un ascenseur pouvait s'arrêter brusquement. Mais là, c'était tout de même un comble. Un peu plus et on se casserait la figure complètement.
- Ce n'est rien. Ce n'est pas de votre faute.
Personne n'allait prévoir que l'ascenseur allait se bloquer. Par contre, j'espérais que ça ne prendrait pas des plombes. Parce que sinon, je n'allais pas me sentir très bien assez rapidement. Je soupire avec force et me rapproche du tableau où sont présents les boutons. Je lève les yeux sur la cloche et presse le bouton durant quelques secondes.
- Il y a quelqu'un ? Ce serait sympathique de nous sortir de là. Rapidement.
Parce que bon, même sans être claustrophobe, je ne me sentais pas réellement bien pour rester ici des heures. On entend des grésillements plutôt bruyant avant qu'une voix ne vienne s'excuser du problème et d'annoncer que la réparation ne se fera que dans quelques heures. Comment dire que je vais péter les plombs ?
- Non, mais vous vous foutez de nous ?
Je gronde un peu et soupire. Je vais m'asseoir un peu plus loin et je frotte ma nuque. Je ne comprends pas comment on peut être aussi con. Et surtout, comment j'ai pu faire pour pouvoir me foutre dans un bordel pareil. Je me tourne finalement vers la brune qui était entré après moi. Je frotte ma nuque.
- On est là pour un petit bout de temps, je pense... Hm.. Je m'appelle Paul. Vous n'êtes pas claustrophobe, j'espère ?
Non, parce que gérer déjà ma panique allait me prendre un peu de temps. Alors si elle venait à faire des crises à cause de l'emprisonnement mais aussi à cause de l'endroit, ça allait être une expérience un peu compliqué. Je fixe la lumière rouge qui s'est déclenché une fois l'appareil arrêté, autant dire que la couleur ajoutait un peu à l'angoisse aussi. Pour avoir vu un bon nombre de film d'horreur, je n'étais franchement pas rassuré.
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| | | | (#)Sam 21 Sep 2019 - 0:51 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @Paul Price Heïana fit un petit sourire d'excuse à son compagnon d’ascenseur, qu'elle avait malencontreusement heurté lorsque la machine de métal s'était brusquement arrêtée. D'ailleurs, elle ne semblait pas repartir; inquiet, l'homme alla appuyer sur un, deux, trois boutons, avec quelques secondes d'intervalle. Mais rien, absolument rien. Oh, super. La voix qui finit par répondre - d'ailleurs, on repassera pour la qualité des micros - s'excusa et annonça qu'il faudrait plusieurs heures pour décoincer le tout. Gé-nial ! Heïana soupira, heureusement qu'elle ne bossait pas aujourd'hui! Elle s'en serait voulu - même sans rien y pouvoir - de laisser ses patients dans l'attente interminable d'un rendez-vous qui ne serait pas honoré, ou bien décalé à plus tard, et de mettre ses collègues dans le pétrin en ce qui concernait les accouchements. Comme quoi, rien n'arrive par hasard, dans un sens. Par contre, merci la journée de repos quoi, passée bloquée là-dedans ! Pourtant, la Tahitienne ne se sentit même pas vraiment contrariée ou fâchée de la situation, à l'inverse de l'homme bloqué avec elle. Tout sourire, elle lui répondit avec calme:Aucune trace de claustrophobie chez moi. Je m'appelle Heïana, enchantée Paul.
Pour sa part, la brune regardait très peu de films d'horreur ou d'angoisse, donc pas de risque de psychoter pour rien. Bon, eh bien, quitte à devoir passer plusieurs heures dans ce compartiment cubique, autant s'asseoir ! Ainsi, la métisse ne mit pas bien longtemps à se décider, et c'est avec plaisir que ses fesses retrouvèrent une surface de contact, soulageant ses pieds qui n'auraient certainement pas tenu des heures en mode piétinement, d'autant plus avec des talons. Voyant Paul fixer assez régulièrement le luminaire rouge, la jeune femme tapota la surface près d'elle: Venez vous asseoir si vous voulez; il va falloir prendre notre mal en patience. Bon, d'ailleurs, s'ils pouvaient trouver un sujet de discussion, de quoi s'occuper pendant les longues heures à venir, ce ne serait pas un mal. Une musique revint d'ailleurs en tête à la jeune femme, qui sourit en se remémorant les paroles, et rougit même un peu lorsque les images du clip reviennent à son bon souvenir sous la forme de flash . Il existe une chanson en France, dont le clip se passe dans un ascenseur. dit-elle simplement, anecdotiquement, avant de demander pour recentrer la conversation sur eux: Vous habitez dans le coin ? Je vis à Toowong pour ma part.
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| | | | (#)Dim 29 Sep 2019 - 19:31 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @HEÏANA BROOK Je m'installais contre le mur. De toute évidence, nous allions être coincé là un bon moment. Alors autant que je m'installe comme chez moi. Entre guillemet, bien sûr. Contrairement à moi, la brune semblait être plutôt à l'aise dans cet environnement. A en juger par la façon dont elle avait de sourire et de répondre aussi normalement que n'importe quoi. Hëiana. Je n'ai jamais entendu un prénom similaire. Plutôt jolie. Ca fait très exotique au final.
Hëiana s'installait finalement sur le sol et je ne mis pas énormément de temps avant de la rejoindre. Je glissais les mains sur mes jambes, tapotant simplement mes cuisses pour me donner une contenance. Mais elle me parle d'une chanson française. Ah ? Je ne connais rien de ce registre là. Mais à en juger par les rougeurs sur son visage, les protagonistes ne doivent pas faire une partie de carte.
- Vraiment ? Je ne connais pas. Elle est bien ?
Je repose les yeux sur son visage quand elle me parle de l'endroit où elle habite. Toowong. C'était là où Edge habitait aussi. Et moi par la même occasion depuis quelques temps.
- J'habitais Toowoomba, il y a quelques semaines. Maintenant, je suis à Toowong aussi. J'habite chez mon cousin pour le moment.
Bon, ça ne fait pas très masculin mais bon. Ce n'est pas comme si j'habitais encore chez mes parents. Je viens soupirer avec lenteur, fixant la lampe. Le rouge est assez hypnotisant. J'ai du mal à retirer les yeux de cette foutu lampe. Je frotte mes yeux avec douceur.
- Et qu'est ce que vous faites dans la vie ? A part rester bloquer dans les ascenseurs, j'entends.
Je rigole avec douceur. J'essaye de détendre un peu l'atmosphère avec tout ça. Et de me détendre aussi. Je n'aime pas les endroits confinés avec tout ça. Je pose mon coude sur mon genou et repose les yeux sur la demoiselle.
- Désolé si c'est bizarre mais de quelle origine est votre prénom ? Je n'en ai jamais entendu de similaire.
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| | | | (#)Lun 7 Oct 2019 - 7:13 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @Paul Price Heïana rit, hésitant entre la gêne suscitée par le thème de la chanson qui lui était venue en tête, qui restait tout de même sacrément olé-olé (et dont le clip permettait de souligner ce côté très "aérien", si certains ne l'avaient pas compris par les simples paroles) et la coïncidence de leur situation avec la musique. Mais cela ne finirait pas pareil, dans tous les cas: Paul ne semblait vraiment pas vivre de manière apaisée leur situation actuelle, contrairement à la brune et aux protagonistes de la chanson française. Finalement, avec un petit sourire taquin, elle déclara: Je vais vous la chanter en traduisant en anglais, ça vous donnera une idée de sa teneur et vous vous ferez votre propre idée.
Et après quelques secondes de réflexion, un éclaircissement de sa voix - et tant pis pour les enregistrements audio et vidéo, il fallait bien s'occuper pendant les longues heures à venir - la voix musicale d'Heïana s'éleva. Douce, chantante, ressemblant à celle d'Esmeralda dans sa version française du Disney Le Bossu de Notre-Dame, elle prit la place des tonalités du chanteur Calogero, lui piquant allègrement ses paroles et leur donnant, par sa voix féminine, une teinte toute piquante et plus langoureuse, quoi que ce soit tout à fait involontaire de sa part. J'arrive à me glisser, Juste avant que les portes ne se referment. Elle me dit "quel étage" ? Et sa voix me fait quitter la terre ferme... Alors, les chiffres dansent, tout se mélange. Je suis en tête-à-tête avec un ange. Les joues d'Heïana se pigmentèrent d'un doux rose lorsqu'elle réalisa que selon la chanson, cette description s'accolait à sa propre personne; mais elle ne voulut pas s'y attarder, car ce n'était pas le but désiré, et elle poursuivit. Après tout, la chanson était encore bien innocente jusque-là ! Ah, en apesanteur; Ah, pourvu que les secondes soient des heures. Ah, en apesanteur; Ah, pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur. Sans qu'elle ne le veuille vraiment, sa voix appuya plus particulièrement sur cette partie du texte; du fait que ce soit le refrain tout d'abord, mais aussi parce qu'il était révélateur de l'ambiance de cette chanson. Mais elle ne faillit pas dans sa détermination de faire découvrir cette chanson à son interlocuteur, et sautant du français à l'anglais dans une traduction admirable, elle poursuivit: Elle arrange ses cheveux - et par automatisme, elle glissa une de ses propres mèches derrière son oreille à cet instant là ; comme quoi, l'influence des paroles et des mélodies sur notre comportement... - J'ai le cœur juste au bord des yeux. Et sans la regarder je sens la chaleur d'un autre langage. Très belle allusion, magnifiquement poétique, à une érection. Autant dire que malgré sa culture, Heïana n'avait clairement pas comprit ce passage comme ça, sans quoi elle aurait sûrement hésité à chanter cette chanson, ou alors elle aurait au moins sauté cet extrait. Mais ne le réalisant pas, elle poursuivit comme de rien: Alors, les yeux rivés sur les étages, pourvu que rien n'arrête le voyage. Ah, en apesanteur, Ah, pourvu que les secondes soient des heures. Ah, en apesanteur, Ah, pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur... Dans cet ascenseur...
Lorsqu'elle finit sa petite chansonnette, la jeune femme jeta un coup d'oeil à son interlocuteur. Elle demanda, avec toute l'innocence et la joie pétillante qui la caractérisaient: Alors, qu'en pensez-vous ? J'espère avoir bien traduit, je suis bilingue mais passer en instantané de l'un à l'autre dans une traduction d'un texte bien précis, ce n'est pas un exercice que je réalise au quotidien ! Elle sourit et laissa ensuite la parole à Paul, qui lui parla du quartier où il vivait actuellement. Décidément, que de coïncidences en si peu de temps ! Leur rencontre ne pouvait être que destinée, après pour quelle raison, là resterait l'insondable question. C'est vrai ? Moi aussi ! Elle réfléchit quelques instants, avant de reprendre: Je ne connais que quelques-uns de mes voisins; ça se peut pourtant, que l'un de ceux-ci soit votre cousin. Elle laissa défiler dans sa tête les noms connus, se demandant bien à qui pouvait être affilié Paul, si tant est qu'il était apparenté à l'une des personnes du quartiers que la brune connaissait.
Je suis sage-femme, au St Vincent Hospital. Et vous ? demanda poliment et par réel intérêt la demoiselle. Autant passer par ce genre de formalités pour apprendre un peu à se connaître, d'autant plus que parler de son métier était loin d'en être une aux yeux d'Heïana. Finalement, quand son interlocuteur lui demanda l'origine de son prénom, elle rit doucement et secoua la tête négativement pour le rassurer. Pas de soucis. Mon prénom est Tahitien; je suis de père australien, et de mère Polynésienne.
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| | | | (#)Lun 14 Oct 2019 - 23:00 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @HEÏANA BROOK Autant dire que les chansons françaises et moi, ça fait deux. Non pas que ce n'est pas intéressant. J'essaye juste d'écouter ce que je comprends, en général. Mais Heïana décida de la chanter. Décidément, je ne m'attendais pas à être témoin d'une chanson en étant bloqué dans un ascenseur. Et la chanson démarre, je l'écoute chanté, m'attardant un peu plus sur les paroles. Au départ, rien de bien violent. C'est même plutôt normal. Une idylle dans un ascenseur. Un peu bizarre mais pourquoi pas. Mais plus les paroles avancent, moins celles-ci sont innocentes. Oui, donc elle me parle d'une chanson où un homme et une femme se rencontre et finissent par coucher ensemble ? Si je comprends bien. Je cligne des yeux, plutôt surpris que ça en arrive là. Mais bon, j'imagine que c'est un fantasme assez fréquent chez les gens pour que quelqu'un veuille en faire une chanson.
- C'est déjà très impressionnant de pouvoir passer du Français à L'Anglais assez facilement. Je suis surpris.
Parce que bon, même si je faisais la même chose en espagnol. Autant dire que le Français était une langue particulièrement compliqué pour quiconque l'apprend. Aussi natif que non natif d'ailleurs. Quand à ce que je pense de la chanson. L'air rentre assez facilement dans la tête.
- C'est une bonne chanson. Assez ambigu. J'imagine que le clip doit avoir une tension aussi palpable que les paroles ?
Elle habitait aussi Toowong alors ? Je penche la tête sur le côté avec douceur. Eh bah, le monde est petit. Bon, il doit y avoir beaucoup de personne qui vivent à Toowong. Mais au delà de ça, je suis surpris qu'elle y habite. Je souris.
- Edge Price. Je ne sais pas si vous le connaissez ?
Le quartier n'est pas bien grand. Donc, il y a moyen qu'elle le connaisse. Bien que je ne pense pas qu'Edge m'ait parlé d'une voisine semblable à Heïana. Une Sage-femme. Je hochais la tête avec douceur. Je ne me verrais jamais dans ce type de métier. Médecin, sage-femme. Je ne supporte pas vraiment le sang. Déjà, l'accouchement des jumeaux a bien faillit me faire tourner de l'oeil. Donc bon.
- Je suis professeur des écoles.
J'étais surtout intéressé par l'origine de son prénom. Australien et Polynésienne. Eh bah. C'était un mélange plutôt jolie. Et je comprenais donc son prénom au final. Plutôt dirigé sur l'origine polynésienne. Je viens finalement glisser les mains sur mes genoux.
- C'est un beau métier que vous faites.
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| | | | (#)Mer 13 Nov 2019 - 8:25 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @Paul Price
Heïana rougit quelque peu lorsque son voisin de péripétie technique lui dit immédiatement qu'il trouvait le titre assez ambigu. D'ailleurs, il alla jusqu'à parler d'une tension qui devait probablement être aussi palpable dans le clip que dans les paroles. Il était vrai qu'ayant grandi avec en partie une culture française, la Tahitienne ne s'était rendu compte de la véritable intensité des textes de cette composition qu'une fois adulte; enfant, elle la chantonnait parfois sans en saisir la teneur réelle. Autant dire que lorsqu'elle l'avait réalisé, ça lui avait fait tout drôle. Comme lorsque l'on réalise que dans certains Disney, il y a clairement des allusions sexuelles auxquelles on aurait jamais même pensé un tiers d'une milli-seconde quelques années plus tôt, vous voyez le truc ? Un petit rire gêné s'échappa de ses cordes vocales, alors qu'elle répondait: Ce n'est même plus de la tension à ce niveau-là. Enfin, ça reste un clip assez convenable pour être passé à la télé sur des heures de grande audience, mais... Étrange situation que la leur d'ailleurs. Quelle pouvait être la probabilité de se retrouver coincés seulement à deux dans un ascenseur, et de parler au final d'une chanson française très suggestive, alors que même que celle l'ayant traduit était tout sauf dévergondée ? Plus ça allait, et plus Heïana se sentait sombrer dans une gêne chaste, presque adolescente. Chose qui, au fur et à mesure des mois passant, commençait à la déranger. Non pas qu'elle veuille faire comme tout un chacun et qu'elle regrette de ne pas avoir vécu sa vie de jeune adulte comme n'importe qui, non. Juste, parfois, elle avait l'impression d'être trop fleur bleue, innocente, naïve, maladroite voire même presque idiote face à des choses que des filles de huit ans de moins qu'elle connaissaient déjà sur le bout des doigts. Se reprenant, la Tahitienne s'éclaircit un peu la voix en s'ébrouant l'intérieur de la gorge, d'une manière assez ténue et discrète avant de conclure, d'un petit sourire gêné et amusé à la fois: .... Désolée, c'était peut-être inconvenant comme sujet !
Cependant, le sujet suivant de leur conversation détourna bien vite son attention, et elle put oublier son embarras en une seconde. Véritablement étonnée et enchantée par la même occasion, elle répondit: Oh oui, je connais Edge ! Bon, pas comme une amie bien sûr, mais au moins en temps que voisine. Elle expliqua alors: Lorsque je suis arrivée dans le quartier, j'en ai fait le tour avec des muffins pour me présenter. Il a été le premier à m'ouvrir. Depuis, on s'est revus quelques fois. Elle sourit, leur relation était d'une teneur comme on pouvait s'y attendre pour des voisins, même s'ils s'étaient connus bien des années plus tôt en réalité. Mais au final, ils n'en parlaient pas souvent, et avançaient chacun dans leurs vies, au point de trouver sans trop de mal d'autres sujets de discussion que celui de l'accident de voiture qui les avaient menés à se rencontrer, lui en tant que policier en service, elle comme victime et témoin.
La jeune adulte sourit aux mots de Paul, sur le fait qu'elle ait choisi un beau métier, et elle répliqua avec enthousiasme: Le vôtre l'est tout autant. J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour mes professeurs; vous êtes souvent des sources de savoir intarissable et des personnes très attentives aux autres ! Alors qu'ils parlaient, une voix grésillant à travers les hauts-parleurs retentit: Un technicien est en route, l'incident devrait être clos dans moins d'une heure. Blasée, la brune haussa les épaules; ils en avaient encore pour un petit moment.
@Paul Price
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| | | | (#)Dim 17 Nov 2019 - 21:19 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @HEÏANA BROOK Autant dire que le sujet de conversation était assez bizarre pour deux personnes qui venait de se rencontrer dans un ascenseur. Mais.. j'avoue que ça me faisait pas mal rire. Et même Heïana semblait assez gêné vu son rire.
- C'est vrai qu'on est bien au dessus de la tension avec de telles paroles. Vraiment ? Je pense qu'il y a plus de baiser qu'autre chose. Tout dépend. Le clip est vieux ? Parce que beaucoup de chose passait plus simplement il y a quelques années que maintenant.
Après tout, la société avait changé. Et une chose acceptable il y a vingt ans ne le serait peut-être plus maintenant. Beaucoup de film sont dans ce cas précis. Elle s'excuse déjà et je viens agiter la main d'un sourire doux. Elle me fait rire à être aussi gêné. Il faut dire qu'on ne se connait pas. Et je pouvais comprendre qu'elle se sentait un peu bête.
- Je dirais plutôt surprenant. Mais tu n'as pas à t'excuser pour ça, voyons.
Finalement, on en venait à parler de Brisbane, de nos métiers et où on habitait. Et finalement, je n'étais pas tant surpris que ça qu'elle n'avoue connaître Edge. Il était quelqu'un de bien, après tout. Je l'écoutais parler de son premier jour. Il est vrai qu'Edge pouvait faire un peu peur de prime à bord. Mais plus on le connaissait, plus on se rendait compte que c'était quelqu'un de bien. Je ne pourrais jamais dire le contraire.
- Il faut dire que le monde est petit. Mais ça ne m'étonne pas que tu t'entends bien avec Edge.
J'agitais la main à nouveau quand elle renvoyait mon compliment sur son métier. J'adorai le mien, je ne pouvais pas dire le contraire. J'aimai aider les enfants, leurs apprendre un maximum de chose. C'était un peu comme si toutes les bonnes choses que j'avais eu dans ma vie pouvait être rendu grâce à mon métier. Je souris un peu plus.
- J'ose espérer que je fais parti des bons professeurs alors!
Je levais les yeux quand la voix grésillait. Encore une heure. Il reste encore du temps, c'est sûr. Je venais me redresser un peu et fouillait dans mon sac plastique à ma droite. Je sortais une bouteille d'eau et ajoutais.
- Est-ce que tu as soif ? On a encore pas mal de temps malheureusement.
Bon, ça faisait déjà pas mal de temps qu'on était ici. Et en parlant, on se déshydrate forcément. Je ne sais même pas si je suis en droit d'ouvrir ou de consommer quoi que ce soit ici. Mais de toute manière, ce n'est pas comme si on allait nous engueuler. On reste quand même les victimes d'un problème électrique ici.
- Et, tu as des frères et soeurs ?
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| | | | (#)Ven 22 Nov 2019 - 7:49 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @Paul Price
Il me semble que le clip date du début des années 2000, mais je ne saurais plus dire ce qu'il s'y passe exactement; ça fait trop longtemps que je ne l'ai pas vu, répondit Heïana, rendue songeuse par les réflexions de son compagnon d'infortune. Ils continuèrent à papoter ainsi encore un peu, de tout et de rien, jusqu'à ce qu'on leur annonce qu'il restait pour moins d'une heure d'intervention avant qu'ils ne soient enfin libérés. Heureusement, la jeune femme considérait ne pas être tombée en mauvaise compagnie; ça aurait pu être un enfant qui n'aurait fait que pleurer pendant le temps de leur captivité, une personne âgée se plaignant de la première à la dernière minute, ou encore un pervers qui l'aurait reluquée sans gêne. Non, là, elle avait eu la chance de trouver un homme parfaitement courtois, et qui maintenait la conversation pour que le temps passe plus vite. Parfait, donc ! Je veux bien, merci, approuva Heïana lorsqu'il lui proposa à boire. Elle s'approcha un peu plus de lui, afin d'attraper la bouteille qu'il lui tendait, et sa gorge accueillit avec délice la fraîcheur de l'eau. Ils étaient désormais assis l'un à côté de l'autre. Ah, autant dire que ça rassérénait un peu ! La maïeuticienne rendit ensuite à Paul son contenant, le remerciant à nouveau d'un signe de tête. A sa question, elle répondit: Oui, j'ai une petite soeur, avec laquelle j'habite. Et vous à part Edge, vous avez de la famille dans le c...
Soudain, un bruit métallique résonna, et la cabine dans laquelle ils se trouvaient se mit à vibrer. Heïana leva les yeux vers le haut de leur prison technologique, un frisson lui passa dans l'échine. Sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte elle-même, sa main gauche glissa sur la droite de Paul; réflexe, instinct de survie, sans aucun doute. Tout à coup, une violente secousse remua leur boîte à sardines, et s'ils ne furent pas projetés d'un bout à l'autre de la cabine, leurs corps rencontrèrent la surface froide du mur contre lequel ils s'étaient appuyé, dont la secousse les avait éloignés un instant. La brune ne cria pas, ni de peur ni de douleur, par contre elle se tendit de manière tout à fait perceptible. Heureusement que le mouvement lui avait fait lâcher la main de Paul, qui aurait sans doute finie en bouillie autrement. Aïe... Murmura-t-elle après une ou deux secondes, le calme étant revenu. Son dos lui faisait un peu mal, la lançant, mais rien de catastrophique. Vous allez bien ?
@Paul Price
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| | | | | | | | (#)Sam 7 Déc 2019 - 4:19 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @Paul Price
Heïana laissa échapper un gémissement, alors qu'elle se redressait contre la paroi de l'ascenseur, y reposant son dos après le choc qu'ils avaient subi. Elle cala ses mains sur sa chute de reins et commença à masser la zone douloureuse, histoire de détendre les muscles et d'éviter que, tétanisés, ils ne se bloquent pour de bon. Non pas qu'elle n'aimait pas les ostéopathes ni qu'elle n'avait pas moyen d'en payer un, mais elle n'était pas exactement venue au centre commercial pour terminer chez le médecin... Cependant, elle tenait à rassurer Paul, qui n'était déjà pas au plus fier de lui-même, enfermé dans cet espace étroit. Ça va, rien de grave. Mon dos me lance un peu, j'ai dû me froisser un muscle. Une petite pointe douloureuse, comme chauffée, se faisait en effet sentir, mais rien qui ne soit insupportable. Heureusement d'ailleurs, sinon ils auraient entendu parler d'elle ! Non pas qu'Heïana soit du genre vindicative, mais à un moment donné, lorsque ça risque de secouer, on prévient. Enfin...
Soudainement, une lueur. La bonne surprise. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, révélant le pallier, bel et bien réel, leur permettant la délivrance de cette cloison métallisée. Les deux ouvriers travaillant à la réparation de l'engin étaient là, à attendre les deux clients du centre commercial. L'un d'eux s'exprima aussitôt: Désolé, on ne pensait pas que ça secouerait autant ! La Tahitienne fit un petit signe de la main pour dire que ce n'était rien, et se releva vaillamment sur ses jambes, prenant juste un peu son temps pour ça. Une fois fait, elle s'étira un peu, et constata que la douleur n'était pas trop vive; même, le fait de tirer semblait soulager le tout. Hm, ça sentait la petite séance de yoga, ça. Elle allait rentrer, se lover dans son chez-elle, et y rester. Elle allait même prendre un taxi pour une fois, pas envie de marcher sur talons hauts avec un dos en compote. Adieu l'après-midi shopping, bonjour la journée cocooning. Toujours voir le bon dans le mauvais, comme dans le cinquième élément. Toujours.
Heïana et son compagnon d'infortunes sortirent donc de la cage métallisée. La jeune femme se tourna vers lui afin de le saluer: Après tout ça, je pense que je vais rentrer tranquillement chez moi. Je vous souhaite une bonne journée malgré tout, et n'hésitez pas un de ces jours à venir prendre un café, si ça vous dit !
@Paul Price
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| | | | (#)Dim 15 Déc 2019 - 3:26 | |
| ≈ ≈ ≈ {Don't tell me we're stuck?!} crédit/ may0osh (tumblr) ✰ w/ @HEÏANA BROOK Bon, si elle ne s'était pas fait mal. C'était l'essentiel. De mon côté, à part peut-être un bleu ou deux, ça devrait aller. Mon épaule n'avait pas l'air disloquer. Donc, je pouvais au moins rentrer chez moi et en finir avec cette journée absolument idiote. Enfin, ça m'avait perdu de rencontrer Heïana, et n'était pas une mauvaise chose, au final. Je venais me redresser pour me remettre sur mes pieds quand les portes de l'ascenseur finissent enfin par s'ouvrir. Deux ouvriers étaient présents et déjà, l'un fini par s'excuser de la secousse que nous avions ressentit. Bon, c'est au moins sympathique de leurs parts.
- Merci de nous avoir sortie de là.
Inutile de leurs en vouloir à eux. Ils nous avaient sorti d'ici et, au delà de ça, ils n'étaient pas responsables de l'arrêt soudain de l'ascenseur. Même si j'aurai préféré ne pas être dedans dès le début. Mais bon. Je me tournais finalement vers Heïana quand nous sortions définitivement de notre petite cage. Et je partage bien son avis. J'allais rentrer aussi. Inutile de continuer ici. Mais j'étais aussi plutôt content d'entendre la suite. Heïana était quelqu'un de très gentil. Et j'allais garder sa proposition dans un coin de la tête. Pourquoi ne pas devenir amis après une telle aventure ? Après tout, peu de chance que j'oublie un tel bazar. Je venais sourire avec gentillesse.
- Je pense que je vais rentrer aussi et ce serait avec plaisir. N'hésite pas à venir aussi. Je suis sûr qu'Edge ne sera pas contre non plus.
Bon, après. Je lui en parlerais quand même. Simplement parce que je pouvais comprendre qu'il ne veuille personne chez lui après avoir passé une journée complète au boulot. Pour moi, c'était un peu la même chose de temps en temps. Mais je sais aussi qu'Heïana posera sûrement la question et ne viendrais pas à l'improviste.
- Je te souhaite une bonne journée en tout cas!
Il était temps de repartir à nos vies respectives. Il me fallait encore quelques provisions avant de rentrer et je devais probablement finir tout ça avant de rentrer.. Ah. Je ne sais pas vraiment. Mais bon, je ne vais pas l'embêter plus que ça, en tout cas.
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| | | | | | | | Don't tell me we're stuck ?! [ft Hëiana] |
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