| No place in heaven | jeremiah |
| | (#)Lun 2 Sep 2019 - 10:30 | |
| “Jet ?” “Jet putain ...” “Jet putain de merde t’es où bordel ?”
Elle susurre cachée derrière un rayon de fruits désormais pourris et infestés de mouches. C’est comme la scène de Jurassic Park dans laquelle les enfants se cachent dans les cuisines pour échapper aux raptors, sauf que là il s’agit de putains d’être humains qui font des bruits bizarres. Et qu’il n’est pas son frère, l’autre imbécile de Jeremiah. Ils étaient ensemble quand tout a commencé, on ne sait trop comment, et depuis ils comptent l’un sur l’autre pour tenter de survivre une minute de plus. Charlie continue de se dire qu’elle ne devrait pas avoir autant d’espoir placés en lui pourtant elle ne peut pas s’en empêcher. Il est le seul sur qui elle peut compter, elle n’a personne à qui se raccrocher. Seulement cet imbécile qui était parti dans le rayon des conserves et qu’elle a désormais perdu de vue, surtout que maintenant elle a un Z en visuel. Bordel bordel bordel. Elle continue de l’appeler en criant / chuchotant, tentant de le prévenir tout en restant en vie et cela semble être deux choses assez compliquées à combiner de nos jours. Cela relève du miracle qu’ils aient survécu jusque là, ces deux bras cassés ensemble. L’apocalypse a débuté il y a quelques jours à peine, une épidémie d’on ne sait trop quoi, des mises en quarantaines et des barrages qui se sont révélés rapidement bien trop inefficaces. La propagation a été fulgurante tout comme l’envolée du taux de mortalité et la chute de l’espérance de vie.
Marche ou crève.
Ca a pris tout son sens. Aucun super heros n’est arrivé pour les sauver, pas même Captain Marvel. Ils sont seuls, ne peuvent compter sur personne pour les aider, pas même leur propre corps qui montre déjà des signes de fatigue et de stress évidents. On apprend pas à survivre à une apocalypse zombie, à l’école. On apprend à dessiner des putains de soleil. |
| | | | (#)Lun 2 Sep 2019 - 19:23 | |
| No place in heaven
Quelques jours que ce monde est devenu aussi inhospitalié. Il y a une semaine j'organisais une énième soirée, un succès d'ailleurs. Quelques heures après cette soirée, c'était la fin du monde, comme dans les films. Les gens étaient devenus de vrais zombis, mais on ne sait pas d'où ça vient ni jusqu'où ça va aller. J'ai rencontré une jeune rousse, avec laquelle j'étais le jour où tout à commencé. On ne s'était jamais vu il y a quelques jours, et pourtant, maintenant on passait toutes nos journées ensemble, on ne se lâchait plus. On s'aidait à tenir pendant ces temps difficiles. On était dans un magasin, essayant de trouver de quoi se nourrir et survivre encore quelques jours, je suis parti au rayon des conserves et je l'ai laissé seule dans le magasin, juste quelques minutes. Ça a suffit pour que ces choses rentrent dans le magasin. Je ne les ai pas vu tout de suite, c'est en entendant « Jet putain de merde t'es où bordel ? », que je comprends qu'il se passe quelque chose. Je me retrouve caché entre deux rayons essayant de repérer la rousse qui continue de parler et d'attirer l'attention de ces deux anciens humains. Je la localise et je cours vers elle en tachant de me faire discret, « Mais tu peux pas la fermer ? Tu sais bien qu'ils nous entendent ». Je lève les yeux au ciel et soupire tout en la prenant par la main pour qu'on puisse se déplacer discrètement dans le magasin et qu'on puisse sortir en vie. On arrive dehors et je la tire pour qu'on puisse s'éloigner le plus possible. « Mais tu voulais qu'on meurt ou quoi ? ». On avait des règles, on ne s'abandonne pas mais on évite de se faire tuer, et c'est ce qu'elle avait risqué en l'appelant de la sorte dans le magasin. Une nouvelle frayeur, et c'était loin d'être la dernière. |
| | | | (#)Lun 2 Sep 2019 - 19:39 | |
| Il répond pas, ce con, il donne aucun signe de vie non plus. Il fait le mort, comme eux. Sauf qu’eux ils sont vraiment morts et que lui elle aimerait qu’il le soit tout autant. Il fait tout pour l’énerver et si cela n’avait pas été la fin du monde alors elle l’aurait déjà envoyé bouler parce qu’il a le don de l’énerver. Pourtant ils sont à fin du monde J+7 et c’est une précision assez importante pour qu’elle ne veuille pas tant le tuer que ça. Pas assez pour qu’elle le fasse réellement. Plus tard, peut être. Ca sera sans doute un cadeau à la fin, une délivrance finale. Aujourd’hui même la mort ne les délivre de rien, ce n’est qu’un nouveau pas de plus vers l’enfer et la damnation éternelle. Il finit par arriver vers elle et commence par l’engueuler, parce que c’est bien sûr la première chose qu’il fait toujours. Il engueule les cailloux, il engueule Charlie, il engueule les morts, il engueule les animaux. Il engueule le soleil qui tape trop fort, la terre qui tourne tantôt trop vite et tantôt pas assez. Pourtant la blonde ne dit rien, sûrement trop soulagée de sentir sa main dans la sienne, celle qui la délivre de plusieurs minutes d’angoisse absolue. Elle l’aime sans doute autant qu’elle le déteste maintenant. Ils marchent (courent) à pas feutrés, se ruent vers la sortie alors que le but était de récupérer des vivres. Elle a envie de lui crier de lâcher sa main, de la laisser rentrer dans le magasin maintenant qu’elle le sait sauf. S’il a peur, elle ira. Ils en ont besoin. “M’gueule pas dessus je voulais pas que tu me laisses seule et que tu te décides à vouloir me bouffer toi aussi.” Qu’il meurt. Elle ne voulait pas qu’il meurt ce putain d’abruti. Elle fait la moue, pourtant c’est bien ce qu’elle pense. “Faut qu’on y retourne, y’avait encore de la nourriture dedans. On reste ensemble, on bouge rapidement et on fait pas de bruit. Ca se tente Jet.” Elle serre sa main dans la sienne, prie pour qu’il accepte parce qu’il est toujours celui qui a le dernier mot.
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| | | | (#)Lun 2 Sep 2019 - 20:06 | |
| No place in heaven
Elle ne fait que parler. Elle ne s'arrête jamais, même quand on est que tout les deux, on a dû se raconter nos vie en long en large et en travers en une semaine. Elle supporte aussi mes pleurnicheries, je me plains très souvent, et elle le supporte, donc je l'écoute quand elle parle, c'est donnant donnant. Dans le magasin, elle est presque en train de crier, elle va se faire tuer si elle continue comme ça, et je veux pas qu'elle meurt. J'ai besoin de compagnie en ce moment, alors je la rejoins le plus vite possible pour qu'elle se taise et je l'engueule. Je l'engueule toujours, on dirait une enfant souvent, à ne pas faire attention aux conséquences que peuvent avoir ses actes. Et je la fais sortir d'ici, c'est le seul moyen de ne pas se faire tuer. « M'gueule pas dessus je voulais pas que tu me laisses seule et que tu te décides à vouloir me bouffer toi aussi. », je la regarde en riant légèrement quand elle me fait sa moue d'enfant triste. « Il en faut plus pour me tuer tu le sais bien. », je blaguais pour détendre l'atmosphère mais je savais que même moi j'étais pas à l’abri. « Faut qu'on y retourne, y'avait encore de la nourriture dedans. On reste ensemble, on bouge rapidement et on fait pas de bruit. Ca se tente Jet. ». Elle me supplie, et elle n'a pas tord, on ne sait pas si on pourra trouver un autre magasin aussi rempli. Mais y retourner ça veut dire risquer de mourir, encore prendre des risques. Il réfléchit une seconde avant de la regarder, « T'as pas intérêt de nous faire tuer blondy, tu te tais et on se sépare pas ! ». Je l'attrape une nouvelle fois par la main pour retourner dans ce magasin, je la regarde et soupire en acquiesçant, « On y retourne ».
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| | | | (#)Lun 2 Sep 2019 - 20:37 | |
| Il fait son gros dur mais il ne l’engueule pas vraiment. Enfin, si, peut être que oui, mais ça dure une demie seconde. Charlie a une mémoire de poisson rouge alors le temps qu’il redevienne un être humain normal elle a oublié qu’il est Jeremiah et qu’il est con. Il s’agit là de la raison principale pour laquelle elle arrive à le supporter, lui et sa connerie constante. ils se supportent entre eux, c’est peut être là la clé de leur réussite. Ou de leur non-échec, ce serait plus réaliste. On ne peut pas forcément parler de réaliste lorsqu’il s’agit de fin du monde. Peut être qu’il en faut plus pour le tuer, oui, mais il en faut surtout moins. Un rien peut les tuer putain. Un pas de côté et ils se retrouvent coincés, le parfait appât pour les zombies. Un pas de côté et ils peuvent poser le pied sur une bombe. Un pas de côté et leur vie s’arrête une dernière fois, leur coeur cesse de battre et leurs yeux se ferment à nouveau et surtout à jamais. “Mouais.” Sera sa seule réponse, pas réellement rassurée par ces quelques mots qu’il avait seulement lancé de le but de la détendre, elle qui panique au moindre bruit suspect ou en voyant l’ombre d’un lampadaire. Ils sont si différents. Jet cède finalement à la quasi supplication de la blonde. Il ne le dit pas de but en blanc, continue de garder la façade de l’homme qui contrôle tout et même le hasard. Ce control freak lui ordonne de ne pas parler ce qui semble mission impossible, pourtant elle lâche son sourire et garde une mine fermée, sérieuse, et hoche la tête. “T’façon si on meurt tu pourras plus m’engueuler, ça me fera des vacances.” Le sérieux aura duré une seconde et c’était déjà beaucoup pour Villanelle. Elle préfère le prendre à la rigolade plutôt que de déjà paniquer à l’idée de rentrer dans ce magasin, là où elle a vu au moins deux zombies. Son sourire retourne sur son visage, triomphant. Ils y retournent, elle a gagné. C’est tout ce qu’il y a à retenir alors qu’elle rentre dans l’enseigne sombre et que le coucher du soleil les guette. “Si tu lâches ma main je te promets que je t’explose les rotules.” Elle prévient, amer et surtout apeurée. “J’en ai vu au moins deux. On prend un caddie et on fait genre le no noise challenge, deal ?” Comme dans le film. Dans lequel c’est la fin du monde. Celui où les bestioles sont attirées par le bruit. Comme leur vie à eux, en fait. “Et si y’a du dentifrice j’suis prête à risquer notre vie, parce que tu pues vraiment de la gueule.”
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| | | | (#)Lun 2 Sep 2019 - 21:04 | |
| No place in heaven
Je me prépare à la ramener de nouveau dans ce putain de magasin, très certainement une très mauvaise idée mais je meurs de faim et elle aussi. Elle ressemble à une enfant capricieuse en cet instant, elle m'oblige à y retourner et j'accepte. Pour une fois c'est moi qui cède face à Charlie. Depuis une semaine c'est moi qui prenait les décisions importantes, je ne lui faisait pas assez confiance et j'avais trop besoin de tout contrôler pour la laisser décider de quoi que ce soit. Je suis pas suicidaire. C'est grâce à moi qu'on est encore en vie. « Mouais ». Elle boude, comme toujours, mais elle ne boude jamais longtemps, on a pas le temps de se faire la gueule, la présence de l'autre est bien trop importante dans nos vies désormais, même si elle m'insupporte assez souvent, je n'avais pas l'occasion de découvrir de nouvelles personnes tous les deux jours maintenant. « T'façon si on meurt tu pourras plus m'engueuler, ça me fera des vacances. » Je hausse un sourcil, qu'est ce qu'elle pouvait en raconter des conneries. « Vas y je t'en pris, vas te faire bouffer comme ça ça détournera leur attention et je pourrais me trouver à manger ». Je dis ça en lui faisant un signe de la main qui lui montre l(entrée du magasin. « Si tu lâches ma main je te promets que je t'explose les rotules », « Super bonne idée ! Et tu fais quoi de moi après m'avoir pété les rotules ? Tu survivrais pas 2h sans moi blondy ». Mais je reste accroché à sa main, on se prépare à rentrer, « J'en ai vu au moins deux. On prend un caddie et on fait genre le no noise challenge deal ? ». Je la regarde un sourire en quoi, on s'amuse comme on peu, « Deal ! Celui qui fait un bruit fait l'appât ». Je savais très bien que malgré toutes ces blagues on ne s'abandonnerait pas. « Et si y'a du dentifrice j'suis prête à risquer notre vie, parce que tu pues vraiment de la gueule ». Je secoue la tête une nouvelle fois, c'est vrai qu'aucun de nous deux n'avait vraiment fait attention à l'hygiène depuis 1 semaine. « Ah bah on trouvera du déo en même temps parce que ton odeur de transpi pique les yeux ! ». On se retrouvait encore à se lancer des piques, même dans une situation pareille.
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| | | | (#)Mar 3 Sep 2019 - 0:37 | |
| Bla bla bla tel est le son de Jet qui continue de râler et de balancer beaucoup trop de mots pour quelqu’un qui se plaint que Charlie parle trop. La vérité, c’est que c’est lui qui parle trop. Il lui tend trop de perches auxquelles elle est bien trop incapable de résister, trop demandeuse de quelques paroles pour combler ces moments de silence qu’elle déteste tant. Le silence leur aurait permis d’entendre les zombies, pourtant, mais elle préfère constamment jouer avec leur vie à tous les deux et continuer à parler de tout et de rien. C’est puéril, si puéril, et pourtant si rassurant. “Nan, tu trouveras rien sans moi. Tu sais même pas différencier ce qu’est comestible des trucs pourris.” Il serait ce genre de personnes à manger n’importe quel champignon trouvé dans la forêt avec comme seule excuse le “ouais mais il avait l’air bien celui là.” Oui mais non, Jet, non. Elle ne sait pas à quoi est supposé ressembler les espèces comestibles, mais en tout cas la blonde se doute qu’un champignon rouge à points blanc n’annonce jamais rien de bon ; tout comme une viande devenue noire. Tant de choses dont Jet semble allègrement se moquer, bien décidé à tenter de les empoisonner à chaque jour qui passe. “Je vais survivre deux heures et une minute, juste pour te trouver que t’es un trou du cul.” Même si sa voix est sérieuse, ce n’est pas pour autant qu’elle croit en aucun de ses mots. Elle ne sait même pas comment briser une rotule, encore moins quelle force elle devrait utiliser pour. La réponse, c’est “beaucoup trop”. Beaucoup trop de forces qu’elle n’a plus en elle depuis bien trop de jours maintenant. “Celui qui fait du bruit se fera bouffer de toute façon, ça donne assez de piquant et de réalisme au challenge je trouve.” Le rire est amer cette fois ci, cette blague étant créée autour d’une vérité bien trop flagrante. Un bruit et ils meurent. Tous les deux. “C’est parce que ton nez est trop près de ta bouche Jet.” Parce que Charlie ne pue pas. Non. Hors de question d’avouer une telle chose, même quand elle risque sa vie. Sa main fermement enlacée à la sienne, ils finissent par avancer ensemble dans la semi obscurité naissante du bâtiment. C’était une mauvaise idée, une si mauvaise idée. De sa main libre, la blonde vient attraper un caddie abandonné et prend garde à chaque nid de poule qu’elle est susceptible de croiser. La main de Jet vire au rouge à force qu’elle le sert autant. Le rayon des conserves est face à l’entrée, ils se retrouvent donc rapidement en plein milieu et Charlie lance des coups d’oeils aux deux extrémités sans discontinuer. Son chuchotement est à peine audible. “Je monte la garde, tu poses tout dedans. Délicatement. Et tu fais pas le difficile, on triera plus tard.” Si elle avait réfléchi un minimum, elle aurait échangé les rôles. Il va les faire repérer dans une seconde.
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| | | | (#)Mar 3 Sep 2019 - 16:10 | |
| No place in heaven
On était prêt à rentre dans ce foutu magasin et je regrettais déjà d'avoir cédé au nouveau caprice de Charlie, mais j'avais faim et on avait pas vraiment le choix, alors on se préparait en se lançant des piques au lieu de s'encourager en se disant que tout va bien se passer, c'était pas notre genre de faire ça. « Arrête de raconter des conneries et avance plus vite la limace ». C'est vrai que ça m'arrangeait qu'elle soit là, elle savait s'y retrouver dans un magasin et trouver ce qui était comestible pendant que moi j'étais perdu. « Ah ah t'es super drôle ! ». Et je fais semblent de rire à ses conneries, je sais que ça l'énerve mais ça m'amuse. Elle fait comme si tout ça n'était qu'un jeu, ça doit être sa façon de relativiser face à cette situation qui paraît si irréelle. « C'est super comme règle du jeu, rien de mieux pour motiver quelqu'un à fermer sa gueule ! Donc tais toi sinon tu vas nous faire repérer » et je l'accompagne récupérer un caddie, ce sera bien plus simple pour récupérer le plus de choses possibles. « Oui c'est ça blondy, l'espoir fait vivre », elle pensait réellement qu'elle sentait bon après une semaine d'apocalypse ? C'était impossible... On arrive au rayon des conserves qui est quasiment plein, un vrai miracle, elle me dit qu'elle monte la garde et je remplis le caddie le plus discrètement possible « T'as pas intérêt à merder ! Fais bien attention ! », je savais qu'elle pouvait être tête en l'air souvent et qu'elle pouvait préférer vérifier ce que je fais plutôt que surveiller nos arrières. Et malheureusement, une des boites de conserve tinte contre le caddie que j'ai fais bouger sans le faire exprès. Et le regard noir de Charlie vient dans ma direction et je lui fait signe de ne rien dire, il ne fallait pas faire un seul bruit de plus.
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| | | | (#)Mar 3 Sep 2019 - 17:22 | |
| La limace finit par avancer plus vite alors, ça avait été demande si gentiment par son compagnon d'aventure et surtout de mésaventure. Il raille, se moquer, joue avec les nerfs à vif de la blonde alors qu'ils entrent à peine dans le paradis de la nourriture. Paradis avec une ou deux ombres mortelles sur le tableau, certes, mais paradis quand même. Il s'agit du seul endroit dans lequel ils sont encore à peu près certains de trouver des vivres avant que le peu de survivznts n'aient la même idée qu'eux. Quelle idée originale, faut dire. Il lui ordonne de ne pas merder alors qu'en réalité tout repose sur lui. Elle n'a qu'à observer tantôt à droite et tantôt an gauche, c'est donc un exercice qu'elle arrive à gérer sans trop de problèmes. Ce n'est pas elle le putain de problème, c'est luiet sa délicatesse digne d'un colosse. Il est distrait, il laisse divaguer son regard et ne prend pas gare à sa putain de conserve. You had one job. One fucking job. Elle aimerait l'insulter de tous les noms d'oiseaux mais désormais le silence (avec un peu de prière) est de mise. Un premier zombie arrive sur leur droite, leur instinct les pousse donc à oublier toute idée de trouver de la nourriture pour se concentrer seulement sur la mission principale : survivre. Sans lâcher le mort des yeux, tous deux avancent à reculons vers la sortie. La théorie consiste à prendre les jambes à leur cou et courir aussi vite que possible. La pratique fait qu'un second individu apparaît à un seul petit mètre derrière eux et leur bloque leur seule issue. L'autre a continué à avancer entre temps et les voilà pris au piège. Les yeux de la blonde se lèvent au ciel, leur seul espoir. "Monte ! Les etageres, monte dessus !" D'une main, elle fait tomber toutes les conserves dans un fracas assourdissant et s'active à trouver des prises pour ses mains et ses pieds et s'élever de ce sol de malheur. |
| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 1:06 | |
| No place in heaven
On se retrouve à faire le moins de bruits possible dans cette allée, Charlie surveille du mieux qu'elle peut les deux côté pendant que je rempli discrètement le caddie. Jusqu'au moment où une de ces putains de conserves bouge un peu trop et tinte contre le caddie. Je jure entre mes dents. Quel con. Je pouvais pas faire plus attention ? Je sais que Charlie va m'incendier si on arrive à sortir en vie, ce qui est très peu probable. On attend quelques minutes, je commence à espérer que tout c'est bien passé et que personne nous a entendu, mais un des deux morts se place au bout de l'allée. On recule lentement, près à se mettre à courir le plus longtemps possible en laissant le caddie ici. Mais l'autre mort se place non loin derrière nous, je regarde Charlie dans les yeux, il n'y a pas vraiment de solutions. La jeune femme réfléchit à toute vitesse et se met à jeter toutes les boites de conserves en criant « Monte ! Les étagères, monte dessus ! ». Je fais ce qu'elle me dit et je jette toutes les boites. Avant de monter je lui attrape les jambes et la pousse en haut en observant attentivement les deux morts qui s'avancent vers nous et je me dépêche de monter pour la rejoindre. « Super, on fait quoi maintenant ? ». On était coincé en haut de ces étagères avec ses choses qui ne connaissaient pas la fatigue. Elles allaient rester là jusqu'à ce qu'on finisse par mourir. Je regarde partout autour et vois un bouche d'aération assez grande. « On va devoir passer par là blondy ! Le bruit va attirer tous les morts à 1km à le ronde. ». Je m'avance et passe avant elle, et je manque de glisser plusieurs fois. Quand on arrive au bon endroit j'arrache la protection et vérifies qu'il y a une issue, le tunnel a l'air de se prolonger alors je me tourne vers Charlie. « Prête ? ».
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| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 10:07 | |
| Pas besoin de le tuer de ses propres mains, au moins. Les zombies s’en chargeront avant qu’elle n’aie eu le temps de bouger le moindre petit doigt. T’es un abruti Jet, un putain d’abruti de merde. Elle aurait dû s’occuper de la partie délicatesse et discrétion, il y avait pourtant un panneau géant fait de néon rouge qui lui avait indiqué dans sa tête. Les cannettes volent, le fracas est assourdissant et nul doute qu’en sauvant leur peau ils viennent de rameuter tous les autres morts à un kilomètre à la ronde. Ils viennent de se mettre dans un sacré merdier pourtant cela lui donne toujours un peu plus de confiance envers Jet qui a pensé à l’aider à monter avant de se sauver lui même. Une des nombreuses raisons pour laquelle elle a tenté de ne pas vaciller et lui a tendu sa main pour qu’il s’y accroche. Il est un connard, mais un connard en qui elle peut avoir confiance. Pour le moment. Le souffle court, le coeur battant la chamade, ils se retrouvent tous deux bien embêtés au sommet de leur étagère et sans aucune issue de secours. Ils ne peuvent pas les enjamber une à une et sortir du magasin ; elles sont trop éloignées. Fuck. Elle n’avait pas prévu la suite des évènements et maintenant les zombies attendent en bas, prêts à les cueillir (dévorer) au moindre faux pas. Cette fois ci c’est lui qui prend les devants, lui dont le regard paniqué lancé dans tout le magasin semble trouver une issue. Bouche d’aération.
Ah ah ah. No way. No fucking way.
Elle le suit, pantelante, espérant au fond que tout ceci ne soit qu’uen blague, qu’un trompe l’oeil pour faire croire que le magasin a la ventilation. Pourtant non. Et Jet, lui, s’affaire à la tâche, leur créé un passage, leur trouve des idées pour survivre. Et Charlie, elle, elle suffoque déjà. Non, non elle n’est pas prête non. “Je peux pas.” La sentence tombe. “Je suis claustro, je peux pas entrer là dedans Jet putain.” Elle espère qu’il a la solution miracle parce qu’elle ne veut pas qu’il l’abandonne. “C’est long comment … ça ?” Combien de temps va-t-elle devoir mourri encore et encore pour avoir une once d’espoir de survie ?
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| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 17:47 | |
| No place in heaven
On se retrouve perché sur cette étagère et on a aucune issue. La seule solution c'est une bouche d'aération, soit on passe par là soit on meurt, c'est pas compliqué. Charlie me suit et j'arrache la protection m'apprêtant à passer en premier. Quand tout à coup elle m'arrête. « Je peux pas. ». Comment ça elle peut pas ? Elle est folle ou quoi ? « Je suis claustro, je peux pas entrer là dedans Jet putain » Je me retourne en restant le plus calme possible, je ne vais pas lui hurler dessus même si j'en meurs d'envie ce serait contre productif. Et puis après tout, c'était de ma faute si on en était là. « Regarde les et regarde ce tuyau, lequel des deux est le plus effrayant à ton avis ». Elle ne comptait pas mourir ici dévoré par des zombies et moi non plus. « C'est long comment...ça ? ». Bon elle l'envisage, on avance un peu déjà. Elle m'aura fait chier jusqu'au bout celle là !. « Pas plus de 5 minutes je suis sûr ! », je lui souris mais en réalité j'en ai aucune idée, on pourrait bien finir par ramper pendant des heures sans trouver aucune issue. Mais je vais pas la faire paniquer plus. « Ecoute soit tu me suis là-dedans soit on meurt tous les deux ». Je n'allais pas la laisser là, j'avais beau être une personne horrible je n'allais pas abandonner ma coéquipière de survie. « Tu mets tes deux mains sur mes chevilles et tu fermes les yeux, laisses toi guider et je nous sors de là ! ». Je lui attrape les mains et essaies d'être le plus rassurant possible, mais l'inquiétude se lit dans mon regard quand une horde de morts vivants viennent et essaient de faire tomber les étagères pour nous bouffer. « C'est maintenant ou jamais ! ».
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| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 18:34 | |
| Ils auraient dû pousser le caddie en direction du mort le plus proche de la sortie et courir aussi vite que possible, ce plan là aurait été bien meilleur que celui que Charlie a élaboré dans la panique sans même en prévoir la finalité. Elle s’est imaginée monter pour leur échapper mais pas monter pour survivre. Ce n’est qu’un sursis, une minute suspendue dans le temps qu’ils doivent utiliser pour la mettre à profit et survivre une autre minute de plus. Peut être qu’ils trouveront un joker qui leur assurera une sécurité pour une heure, quel rêve. Le coeur de la blonde s’accélère et bat la chamade. Jeremiah se montre étrangement avenant et rassurant envers elle mais tout ce qu’il lui dit n’arrive pas à la calmer et bien au contraire. Il ne fait que lui rappeler que les deux issues qui s’offrent à elles sont pires et pires pires. Elle n’a pas encore décidé laquelle est lequelle, a trop vu de ces films dans lesquels les protagonistes meurent dans les bouches d’aération ou dans des endroits clos en général. Alien, pour commencer. Alien est une putain de bonne leçon. “C’est pas une longueur, cinq minutes.” elle rétorque comme une enfant, avait l’espoir de se raccrocher à une distance inférieure à cinquante mètres. Ils auront fait beaucoup de cinquante mètres en cinq minutes. C’est long, trop long, putain de long. Ses yeux se posent tantôt sur le sol grouillant peu à peu de zombies toujours plus nombreux, tantôt vers le ciel et ce trou noir et béant ; hypnotisant et tétanisant. Ses muscles tremblent, elle ronge l’ongle de son pouce en signe de panique. Ce sont les zombies les pires pires. Le tuyau le pire. Elle monte. Ils montent. Ils doivent monter. Attraper ses chevilles et fermer les yeux, elle peut le faire. Ne pas oublier de respirer, aussi. “Ok vas y, je te suis. On a plus le choix.” Elle lâche ses mains, lie ses doigts entre eux pour former une plateforme pour aider Jet à grimper le premier. Le temps leur est compté, en cet instant plus que jamais. "Allez allez dépêche Jet !" |
| | | | (#)Jeu 5 Sep 2019 - 16:05 | |
| No place in heaven
On se retrouve perché sur une étagère coincé entre une mort certaine et une mort repoussée de quelques minutes. Les morts s'entassent dans la magasin essayant de nous atteindre, à cause d'une putain de boite de conserve que j'ai pas su poser correctement dans ce putain de caddie. J'essaie de rassurer Charlie comme je peux même si la terreur doit certainement se lire sur mon visage aussi. Je n'ai aucune envie d'aller me coincer dans un tuyau mais c'était la seule issue à l'heure actuelle. « C'est pas une longueur 5 minutes », je soupire, la blonde s'est transformée en enfant de 5 ans, et c'est aussi dur de la convaincre de monter dans cette bouche d'aération que de motiver un enfant de manger des choux de Bruxelles. Quelle idée d'avoir comme coéquipière une fille aussi jeune et capricieuse. Je me retiens de partir sans elle. « Fermes les yeux et tu te rendras pas compte de la distance ! ». J'avais vraiment envie de partir, les étagères bougeaient dangereusement. Je vois que Charlie commence à paniquer en regardant les morts dans le magasin, « Ok vas y, je te suis. On a plus le choix », je soupire de satisfaction, on avait peut-être une chance de survivre finalement. Je ne réponds rien et je rentre dans le tuyau, c'est vraiment très étroit. « Allez allez dépêche Jet ! ». Je me tourne pour l'aider à monter et l'impulsion qu'elle donne fait tomber l'étagère, il n'y avait plus de retour en arrière possible. « Accroches toi et respire, plus vite on avancera, plus vite on sera sorti de là ». J'avance quand je sens que ses mains sont accrochés à mes chevilles. Je tourne à plusieurs reprises, à la recherche d'une issue, on a plus le choix. Toujours à la recherche du moindre faisceau lumineux ou courant d'air qui me ferait entrevoir une sortie.
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| | | | (#)Jeu 5 Sep 2019 - 16:20 | |
| Il parle sans connaître aucune phobie, parce que s’il savait vraiment ce que c’était que d’être claustrophobe il ne lui déblatérerait pas autant de conneries. Ce n’est pas parce qu’elle ferme les yeux que tout ira mieux parce qu’elle sait qu’elle va aller dans un putain de minuscule conduit d’aération qui risque seulement de les précipiter encore plus rapidement vers la mort. Va te faire foutre avec tes idées de merde, Jet. Va te faire foutre tout court. Va te faire foutre, mais ne l’oublie pas quand même sur le rayon parce qu’il tangue dangereusement et qu’en bas la masse se fait toujours plus imposante. Ils grouillent, forment une masse noire et difforme. Impossible de les compter, maintenant. Tout va trop vite et elle n’a pas le temps de crier lorsqu’elle saute à son tour pour atteindre le conduit et que ses pieds se retrouvent dans le vide. Elle arrive à monter à la force de ses bras et aussi et surtout parce que Jet l’aide en tirant de manière hasardeuse sur ses habits. Mais il l’aide, il reste, et c’est tout ce qui compte pour le moment. Ils finissent par se mettre l’un derrière l’autre et Charlie sent déjà sa respiration accélérer alors que pour le moment elle a encore un peu d’air via le trou qu’ils ont créé eux mêmes. Bientôt il fera tout noir et bientôt il n’y aura plus d’air non plus. Bientôt elle va réellement mourir parce qu’elle écoute Jet et ses idées de merde. Pourtant elle ne dit rien, attrape avec un peu trop de force un de ses talons et s’y tient fermement comme si sa vie en dépendait. Parce que sa vie en dépend vraiment. La blonde se force à respirer lentement mais sûrement, à prendre de grandes bouffées d’air au cas où elle oublierait d’expirer la seconde suivante. “C’est vraiment une idée de merde putain.” Elle ne peut pas s’empêcher de continuer à râler.
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| | | | | | | | No place in heaven | jeremiah |
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