« Surtout, ne te loupe pas Jill. », « C'est pas la peine de revenir ! »... Des mots qui résonnent dans sa tête depuis le début de cette soirée. Bailey n'avait jamais été aussi violent avec elle, il ne voulait plus d'elle, elle avait finalement atteint la limite. Cette limite qu'elle cherchait depuis 10 ans. Il avait tout supporté quand il s'agissait de Jill, mais la phrase « je suis enceinte », et le fait qu'elle ai énoncé 3 faux pères possibles l'avait fait vacillé, il avait totalement perdu le contrôle. Et il avait appelé Ginny au secours. Ginny putain. Jill avait vu rouge à partir de ce moment là, elle ne contrôlait plus rien, ni ses actes ni ses paroles. Elle avait fuit après avoir empêché Matt d'aller tué Ezra et lancé quelques remarques cinglantes à l'attention de Ginny et Bailey qui étaient restés dans la cuisine.
Depuis, elle écumait les bar et c'était trouvé de quoi se défoncer allègrement. Elle avait enchaîné les cachet d’ecstasy, et les lignes de cocaïne. Et en accompagnant tout ça de nombreux verres d'alcools avec d'illustres inconnus. En milieu de soirée, elle reçoit un appel de son propriétaire. Depuis que Pénombre avait disparu de la circulation sans jamais donné de nouvelles, elle ne pouvait plus payer l'appartement et n'avait pas cherché à en trouvé un autre. « Vous êtes viré de l'appartement, vous devez être parti avant demain matin 10 heure », et là, toute la vie de Jill s'écroule. Elle n'avait plus d'appartement, sa famille la détestait, (sauf Levi, mais Levi vivait dans son bateau), et Bailey ne voulait plus entendre parler d'elle, elle n'avait personne chez qui aller. Elle raccroche et retourne danser, elle ira récupérer le peu d'affaires qu'elle a dans la nuit, et trouvera un endroit où aller, sinon, elle partira de Brisbane une nouvelle fois, à la recherche de nouvelles aventures.
Elle continue à danser à en perdre haleine, elle se retrouve collée à des mecs qu'elle ne connaît pas et de plusieurs filles. Mais elle ne rentrera pas avec qui que ce soit ce soir, elle n'en a pas envie, les phrases de Bailey résonnent encore dans sa tête même si elle est complètement défoncé. Elle est presque léthargique, elle atteint ses limites. Jill finit par partir seule et récupère les affaires qui étaient entreposées dans son ancien appartement désormais. Elle sort avec une valise et un sac à dos. Sans y réfléchir, elle prend un taxi en donnant l'adresse de Bailey, on verra si il ne veut vraiment plus d'elle, même dans un état de misère pareil. Si il ne la veut plus, elle partira, loin, et ne reviendra pas, après tout c'était elle qui disait que c'était la meilleure des solutions de partir sans jamais se retourner. Le chien de Bailey est dehors dans le jardin et la maison est allumée malgré l'heure tardive, elle s'assoit devant la porte, attendant le bon moment pour entrer tout en caressant le chien qui se jette sur elle. « Hey mon beau... », sa voix est lascive et sa langue pâteuse, à deux verres près elle tombait dans le coma. Elle se décide à s'allonger devant la porte et elle toque en riant, même si cette situation n'avait rien de drôle. Elle entend des pas derrière la porte, avant que celle-ci ne s'ouvre laissant apparaître un Bailey fatigué et, quand son regard se pose sur Jill, elle y lit une haine sans précédent, et elle voit que le regard de Bailey fait des allers retours entre elle et ses bagages. « Hey beau gosse ! », et elle se remet à rire. « Super journée hein ! Repas de famille assez chaotique, et en plus je me suis fait virer de mon appartement, je dois trouver quelqu'un chez qui crécher ! Mais plutôt mourir que d'aller chez Ginny, Matt est un peu énervé je crois et Levi je sais pas où il est... ». Elle était toujours allongée attendant une quelconque réaction de Bailey. Elle ne s'arrêtait pas de parler, elle était défoncée et c'était un des signes et Bailey le savait. « Tu peux toujours me virer, je trouverai bien un billet d'avion pour partir loin d'ici, j'avais envie de voyager ». Elle essaie de s'asseoir mais tout tourne autour d'elle. Logan saute sur elle et Jill rigole de bon cœur en caressant les oreilles du chien.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
En sortant de chez Ginny, j’ai erré un moment en voiture sans réellement savoir où aller. J’ai fini par arriver à la plage. Pendant un moment, un très long moment, je reste simplement assis sur le sable, le regard perdu dans le vide. Le temps n’est pas réellement clément et l’endroit pratiquement désert. « La famille McGrath n’as fait que me pourrir la vie. » Assis là, je me revois dire ces quelques mots à Ginny avant de fuir sa maison. C’est fini. Cette fois, c’est réellement fini. J’ai tout accepté venant d’eux. Un mariage arrangé pour cacher les frasques de Ginny, les réflexions sur ma personnalité, sur mon attitude un brin trop protectrice auprès de Noah. Tout. J’ai aussi, et surtout, tout accepté venant de Jill. Elle est probablement celle qui aura le plus eu le droit à mon pardon, à ma patience. Elle a longtemps joué avec, mais aujourd’hui elle a atteint un point de non-retour. Je pouvais accepter sa peur de l’engagement, sa constante envie de fuir. Je pouvais accepter le fait qu’elle voit d’autres hommes, qu’elle se défonce la gueule un peu trop souvent. Je pouvais accepter son silence et son manque d’expression. Tout, mais pas ça. Je lui avais dit, pourtant, ne plus vouloir être un pantin dans sa vie. À croire que mes paroles ont, encore une fois, trop rapidement été oubliée. Elle est enceinte et elle ne sait pas de qui. Assis sur cette plage, le regard rivé sur le bandage qui entoure ma main droite, je me rejoue cette scène en boucle. Jillian qui se lève et qui lâche cette bombe suivie par trois prénoms. Le mien puis celui d’Ezra et d'Asher. Rien que ça. Pas deux. Non trois… Cela aurait pu être deux inconnus, mais non. Il fallait que je les connaisse tous les deux. Celui qui est le véritable père de Noah, et Asher, un ami de Londres. Il fallait qu’elle me fasse du mal tout en blessant sa sœur dans le processus. C’est plus fort qu’elle. Et si j’ai si souvent tenter de m’interposer dans leur petite guerre, aujourd’hui, j’ai décidé qu’il était temps que je cesse. Que je m’éloigne définitivement de cette famille. Au moins un temps. Je ne peux plus accepter tout cela sans broncher. J’ai trop donné. Je leur ai tout donner. Je n’accepterai pas de m’attacher une nouvelle fois à un petit être pour que l’on me l’arrache quelques années après me rappelant bien que je ne suis pas le père. Là-dessus aussi, j’ai trop donné. Beaucoup trop.
Et tout va trop vite dans ma tête. Un millier de questions à la seconde et des émotions qui m’emportent, me dévorent, m’emprisonnent. J’en peux plus. C’est sans réellement réfléchir que je finis par me lever et par ôter mes chaussures. Lentement, j’avance vers l’Océan. L’espace d’un court instant, l’idée de me laisser emporter par le courant me traverse l’esprit. Pour ne plus ressentir, ne plus pensé. J’aimerais laisser gagner la tempête en moi. Je voudrais faire taire mes pensées, ne plus ressentir cette douleur physique et morale. L’espace d’un instant, je me vois ne plus revenir. Après tout, rien ne me retient réellement. Jusqu’à ce que j’entende quelqu’un m’appeler. Plusieurs fois, avec insistance. Je finis par me tourner et voir un vieux monsieur au bord de la plage qui me regarde d’un air beaucoup trop inquiet. « Tout va bien jeune homme ? » Comme un idiot, je hoche la tête. « Il fait vraiment froid. Je vous offre un café ? » Il me montre un thermos qu’il tient à la main tandis qu’un chien vient s’asseoir à ses pieds. Aller vers lui ou continuer d’avancer plus profondément dans l’Océan glacial ? Je me pose réellement la question. J’hésite, je pèse le pour et le contre. Puis une vague glaciale vient s’abattre sur moi et me fait reculer, par réflexe. Comme un autre signe. Alors, je secoue la tête et rejoins le bord. Je tremble et je me sens complètement désorienté, mais cela ne semble pas réellement perturber le vieux monsieur face à moi. « On est mieux ici. » Il me sourit et je reste stoïque face à lui. Un long silence s’installe entre nous avant que je puisse murmurer. « Merci. » Il me sourit à nouveau tandis que son chien vient doucement se frotter à sa jambe. « Ça va aller ? » Je hoche la tête bêtement. Je crois. Je n’en sais rien. Je viens de dire à l’une de mes seules amies que je ne voulais plus la voir. La femme que j’aime est enceinte et avec ma chance elle sera enceinte d’un autre. Mon monde c’est écrouler, une nouvelle fois, ce matin et je ne sais pas si je serais assez fort pour relever la pente cette fois. Mais pour le moment, ça va. Comme si l’Océan et son eau froide avaient réussi à tout anesthésier. Pour un temps. Jusqu’à demain. « Je vais rentrer chez moi. » - « Sage décision, soyez prudent sur la route. » Je souris à mon inconnu, cet ange gardien qui m’a retenu sur le fil. Il appelle son chien et reprend sa marche comme si de rien était. En aucun cas, il ne m’a jugé. Il a juste souri. Comme s’il savait, comme s’il comprenait. Et c’est quelque peu apaisé que je retourne à ma voiture.
Cette fois-ci, c’est sans détour que je rentre chez moi. Logan me saute dessus dès que je mets un pied dans la maison et je prends le temps de le caresser longuement. Il vient tout de suite lécher ma main blessée et cela me fait quelque peu sourire. « Ça va bud t’en fais pas. » Je lui caresse la tête et finis par me débarrasser de mon jean encore trempé et qui me colle à la peau. Je me déshabille dans le hall et file directement sous la douche. Pendant de très longues minutes, je reste sous le jet d’eau chaude. Mes pensées reviennent à la charge, toujours plus rapide, toujours plus violente. Je passe la tête sous le jet pour tenter de faire taire tout cela, mais rien ne passe. Je finis par sortir et enfile une tenue confortable. Une fois en bas, je laisse sortir Logan qui attendait sagement devant la baie vitrée et vais me servir un verre de whisky. Je n’ai pas faim. Je suis épuisé et pourtant, je sais que je ne vais pas réussir à dormir. Je m’installe à mon piano sans le toucher pendant de très longues minutes. Puis je me mets à jouer cette chanson qui est notre. Comme par instinct. Comme si cela allait aider, alors que non… Je joue un peu, j’attrape une partition et je griffonne dessus, essayant d’oublier tout le reste.
Les heures tournent sans que je ne m’en rende compte. Je sursaute violemment lorsque j’entends que l’on frappe à ma porte. J’hésite à aller ouvrir, mais je pense à Ginny qui a dû être si blessé par mes paroles et je me décide à aller voir. Je ne m’attendais pas à trouver Jill allonger sous mon porche, les pupilles écarquillées par la défonce. Elle me dit avoir été virée de son appartement et énumère les options qui ne lui plaisaient pas en termes de point d’attache. Et elle est venue chez moi… Comme un énième défi… Je la regarde sans rien dire pendant un moment. Logan passe à côté de moi et rentre dans la maison. Jill insiste et je soupire. « Et si t’allais voir les autres potentiels pères sur ta liste, hein ? » Et je rentre chez moi, claquant la porte derrière moi. Je m’appuie contre cette dernière et ferme les yeux en soupirant longuement. Elle est clairement défoncée, je le sais. Elle ne va pas bouger. Mais ai-je la force de l’accueillir chez moi ce soir ? Je n’en sais rien… Je pourrais appeler Ginny, lui dire que sa sœur est devant chez moi, mais elle n’en fera rien, je suppose. Logan commence à couiner devant la porte et je soupire à nouveau. Je peux pas la laisser dans cet état dehors. Je l’entends rire seule au travers du panneau de bois et après une longue hésitation, je finis par rouvrir ma porte. « Qu’est-ce que tu veux, Jill ? » Je pose mon regard sur elle, sentant la colère monter doucement en moi. « Tu crois que j’ai pas assez donné aujourd’hui ? Depuis dix ans même ?! Tu veux QUOI de moi ? »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
La journée avait été terriblement longue, même si le repas de famille avait été bien plus divertissant que prévu. Elle avait commencé à boire en plein milieu de l'après midi, elle avait bu ses premiers verres avec les ivrognes qui restaient scotché au bar de l'ouverture à la fermeture, avant de se retrouver à prendre des drogues avec des inconnus pour danser avec ces mêmes personnes et finir par fuir. Fuir parce que ce soir elle ne voulait pas rentrer avec quelqu'un, elle ne voulait dormir chez personne d'autre que Bailey. Le taxi qu'elle prend avec ses valises entassées dans le coffre l'emmène directement chez lui. Elle hésite une seconde avant de sortir, le mélange d'alcool et de drogues dans son sang et l'anxiété ne faisaient pas bon ménage. Mais elle savait que Bailey allait lui ouvrir et la laisser entrer, même dans cet état là, il ne la laisserait pas dormir dehors en plein hiver. Elle caresse et joue avec le chien qui est dans le jardin. Puis elle décide de s'allonger sur le pas de la porte, le monde tourne beaucoup trop vite depuis quelques minutes. Elle entend une mélodie jouée au piano, malgré son ébriété, elle reconnaît la chanson immédiatement, une chanson que Bailey a écrite et qu'il lui a joué il y a plusieurs années, quand ils s'étaient retrouvés seuls pendant un week-end. Le week-end pendant lequel Bailey avait découvert que Jill faisait de la musique et chantait, et que Jill avait apprit qu'il écrivait ses propres chansons. Depuis ce jour là, elle avait eu l'occasion d'entendre et d'apprendre cette musique, même si Bailey n'était certainement même pas au courant qu'elle se rappelait de ce jour, et de cette chanson qu'il avait écrite pour elle.
Elle se met à toquer en chantant les paroles de cette musique qu'elle connaît bien, attendant qu'il se décide à venir ouvrir. Quelques minutes plus tard il se tient là, debout devant elle, en pyjama et douché, qu'est ce qu'il peut être beau... Jill le regarde certainement un peu trop intensément et le regard de Bailey se plante dans ses pupilles bien trop dilatées. Elle le taquine, elle joue toujours et encore plus, mais ce soir, elle se prend un mur et ça la surprend. Ça la surprend beaucoup même. Bailey n'avait jamais fait preuve d'autant d'hostilité à son égard. « Et si t'allais voir les autres potentiels pères sur ta liste, hein ? », elle sursaute quand il claque la porte. Il vient de lui claquer la porte au nez, elle reste sous le choc, elle ne s'attendait pas à ça. Elle réfléchit quelques secondes se demandant de quoi il parle, son cerveau est un peu embrouillé et sa première phrase qu'elle chuchote presque en s'adressant au chien, « Mais les pères de qui ? De quoi il parle ? », et les souvenirs du brunch reviennent plus rapidement, son défi, ce défi qui la fait rire encore devant cette porte. Même si Bailey n'avait pas du tout l'air de rigoler. « Quel rabat joie ton maître ». Elle dit cette phrase quelques secondes avant que la porte ne se rouvre brusquement et elle espère qu'il ne l'a pas entendu, ça ne ferait que rajouter de l'huile sur le feu.
Elle est toujours allongée à câliner Logan quand il ouvre la porte et la tête du chien et celle de Jill se retournent vers la porte au même moment. « Qu'est ce que tu veux Jill ? ». Qu'est ce qu'elle veut, c'était un peu trop large comme question, parce qu'en cet instant, elle aurait tué pour avoir une pizza et un soda. Elle avait super faim, elle aurait peut-être dû profiter du brunch pour manger un peu avant de gagner son jeu avec Levi. Elle avait gagné haut la main et elle avait bien profité de son cadeau, un petit joint roulé par Levi lui même, il savait où se procurer de la bonne cam, tout comme Jill. « UNE PIZZA ! », elle s'écrie ça sans réfléchir, comme si les mots sortaient tout seul et qu'elle ne contrôlait plus rien du tout. En voyant la tête de Bailey son entrain redescend, « Ok pas de pizza tant pis » et elle fait une moue attristée, en caressant de nouveau les oreilles du chien qui était resté à côté d'elle. Il ne comprenait certainement pas pourquoi Jill restait dehors dans le froid. A vrai dire, elle ne ressentait même pas le froid, tous ses sens étaient en vrac. Elle était à deux doigts de s'évanouir sur la palier, les effets de la drogues et de l'alcool continuant de monter, elle était en transe, certainement au bord de l'overdose, mais elle tenait. Il en fallait bien plus à Jill pour se faire submerger, elle était capable de tenir.
Bailey s'énerve, il hausse le ton, sa voix résonne dans la tête de Jill, est ce que tout ça était réel ? Est ce qu'elle était au beua milieu d'une crise à rêver que Bailey ne veuille plus d'elle ? Elle commençait à se rendre compte petit à petit qu'elle était peut-être allée trop loin, que cette fois-ci il ne lui pardonnerait peut-être pas. Mais elle voulait être sûre, sûre qu'elle avait atteint le point de retour, la limite qu'elle avait mis ans à franchir, est ce qu'il la jetterait vraiment cette fois ? Si c'était le cas, elle irait certainement finir de se défoncer dans une ruelle avant que quelqu'un la retrouve morte de froid ou d'overdose. Elle le fixait, analysant la moindre de ses réactions. « Tu crois que j'ai pas assez donné aujourd'hui ? Depuis dix ans même ?! Tu veux QUOI de moi ? ». Donc là les questions étaient de suite beaucoup plus précises. Tout se mélangeait dans sa tête et elle ne savait plus quoi répondre à tout ça. « Si je dis une pizza là j'imagine que ça va plus ! ». Elle continuait de le pousser toujours plus à bout. Mais pourquoi elle faisait ça ? Pourquoi elle continuait à jouer alors qu'elle aurait pu simplement s'excuser et lui dire que c'était qu'un défi ? Un putain de défi donné par Levi. Parce que c'était une gamine la McGrath, une gamine qui aimait voir le mec qu'elle aimait aussi jaloux et aussi touché par ce qu'elle pouvait faire. C'était malsain mais elle aimait ça, et la drogue et l'alcool ne faisait qu'accentuer tous ces mauvais côtés. Ses côtés méchants, violents et manipulateur. Elle se lève doucement, bien trop doucement s'accrochant à la porte comme si sa vie en dépendait pour essayer de tenir debout plus d'une minute. « Pourquoi tu cris comme ça ? », de sa main libre elle se masse les tempes. « J'ai juste dit que j'étais enceinte y'a pas de quoi en faire un drame ! ». Elle savait très bien que ce n'était pas cette partie de l'annonce qu'il avait le plus mal pris, mais l'annonce de trois pères potentiels différents. « Et puis regarde mon état ! Si avec tout ça je fais pas une fausse couche on peut dire à toutes les femmes enceintes que leur histoires de règles sur la drogue et l'alcool c'est des grosses conneries ! ». Tais-toi Jill. Elle continuait de s'enfoncer et de l'énerver par la même occasion. Elle voulait dormir dehors ou quoi ? Elle essaie de lâcher la porte pour attraper ses valises et faire semblant de repartir, elle savait très bien que si jamais il ne la laissait pas entrer elle passerait sa nuit à toquer à cette porte, elle voulait rester avec lui au fond. « Comment ça je veux quoi de toi ? Je veux juste dormir quelque part parce que j'ai plus d'appartement Fitzgerald ! ». Jill commence aussi à hausser le ton, les émotions se mélangent avec les souvenirs de ce repas, et Bailey la main dans celle de Ginny demandant désespérément son aide. Elle détestait ça. Et la jalousie s'empare d'elle beaucoup trop rapidement. « Et toi tu veux quoi de moi ? Tu me dis que tu m'aimes et quelques jours après tu te retrouve à implorer madame parfaite pour qu'elle vienne t'aider parce que t'as cassé un verre ? ». Elle allait trop loin, elle essayer de retourner la faute contre Bailey alors qu'elle était la seule fautive de l'histoire mais c'était bien plus fort qu'elle. Elle ne pouvait plus s'enlever ces images de la tête et en essayant de se retourner pour partir loin, elle s'écroule au sol, ses jambes étant incapables de la tenir debout. Elle finit par être de nouveau allongée sur le palier à rigoler sans s'arrêter. La douleur ? L'alcool ? Certainement tout ça mélangé. Elle était minable, mais elle réussit à se lever en s'accrochant à sa valise. « Bon je reste ou je pars ? Je vais pas rester toute la nuit à te supplier de me laisser entrer devant cette porte ! ». Elle savait que si, que si il lui refermait la porte au nez elle ne partirait pas, elle resterait allongée là, à toquer et à attendre, qu'il veille bien la laisser entrer de nouveau dans son appartement et dans sa vie.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Face à mon piano, je tente d’oublier la journée qui vient de s’écouler. Je tente de jouer pour m’évader, pour échapper à toutes ces émotions qui me bouffent de l’intérieur. Et pourtant, elles sont si présentes, si vivace et surtout si violente. M’enfermant dans une tempête, un véritable combat intérieur qui me cloue sur place. Si habituellement, jouer au piano me perd de faire taire tout cela, ce soir, il semble que ce soit peine perdue. Jillian est allé trop loin dans son petit jeu. Elle a trop tiré sur la corde et il faut croire que je viens de trouver le point de non-retour. Je pouvais accepter beaucoup de choses, mais pas une grossesse dont on ne connaît pas le père. Ça, je ne peux pas. On m’a déjà demandé d’élever un enfant qui n’était pas le mien avant de me l’arracher. Je ne pourrais pas le supporter une deuxième fois. Clairement pas. Pendant des années, j’ai laissé Noah m’appeler papa et aujourd’hui il appelle un autre comme cela. C’est un autre qui a le droit à ce titre avec lui. Si j’ai promis que je ne me mettrais jamais au milieu de tout cela, j’en reste malgré tout très blessé. Je sais juste que je ne replongerai plus jamais là-dedans. J’aime Jill, j’en suis persuadé, j’ai même réussi à finir par lui dire. Je l’aime, mais ça je ne l’accepterais pas. Si cela l’amuse de coucher avec un homme différent chaque soir, je ne peux plus rien pour elle. Je ne lui demanderais jamais de se poser avec moi, je sais qu’elle ne veut pas de cela. J’étais réellement prêt à m’accommoder d’un quotidien fait d’absence et de silence entrecouper par quelques retrouvailles et bribes d’instant de bonheur. Pour autant, je sais que je ne pourrais accepter une grossesse sans connaître l’identité du père. Plutôt crever que de revivre ça. Et pourtant, je me noie dans mes émotions. Partager entre cette envie de la garder près de moi et cette envie de ne plus jamais la revoir. De ne plus jamais revoir aucun des McGrath.
C’est la sonnette de ma porte d’entrée qui me ramène violemment sur terre. Il me faudra quelques secondes pour reprendre mes esprits et pour entendre frapper à nouveau. Je soupire et finis par aller voir qui peut bien insister comme cela. Je tombe nez à nez avec une Jill affalée sous mon porche, les pupilles écarquillées par la défonce. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres et je retourne dans ma maison, claquant la porte derrière moi. Je ne veux pas le voir et je tente de m’en persuader pendant de très très longues secondes. Je l’entends rire de l’autre côté du panneau de bois et je repense à ce qu’elle vient de me dire : elle n’a nulle part où aller. Je la connais par cœur. Si je la laisse là, elle finira par partir pour continuer à se défoncer, pour recommencer à se faire du mal. Elle avait l’air déjà si entamé… J’ai beau la détester de tout mon être ce soir, elle reste la femme que j’aime et je suis incapable de la laisser dehors dans le froid. Alors, je reviens ouvrir la porte et je la questionne. Je cherche à comprendre. Et elle se moque de moi… « Jill… » Elle continue. Elle se fiche de ce que je peux bien ressortir. Soudainement, face à moi, se trouve la véritable Jillian McGrath, celle que je refuse de voir depuis si longtemps. Celle qui ne pense qu’à elle, jamais aux autres. Celle qui se moque littéralement de tout. Elle me demande une pizza comme si de rien était et elle enchaîne. En titubant, elle se lève et se met à mon niveau, le regard brumeux. « J'ai juste dit que j'étais enceinte y'a pas de quoi en faire un drame ! » Pas de quoi faire un drame. Oh non clairement… Après tout, c’est quoi de porter la vie, hein ? Une perspective d’avenir dont elle ne veut même pas. C’est la deuxième fois qu’elle parle de fausse-couche et j’ai soudainement envie de hurler. Elle ne peut pas faire ça. Pousser son corps à rejeter cet enfant. « Tu es horrible Jill… » C’est tout ce que j’arrive à lui dire. Un quart de ce que je pense réellement à cet instant à son sujet.
Soudainement, tout s’emballe. Jill se met à me hurler dessus, à me rendre coupable de tout. Elle me reproche d’avoir appelé sa sœur à l’aide quand elle est celle qui a tout fait pour me mettre plus bas que terre. Cette jalousie qui la bouffe depuis des années. Je me retrouve au milieu de cette guerre fraternelle alors que je n’ai jamais rien demander à personne. Et j’en ai marre. Je n’en peux plus. Alors, je la fusille du regard, tandis qu’elle s’époumone pour un rien. Je n’ai jamais été violent avec qui que ce soit et je ne le serais jamais avec une femme, mais à cet instant précis, je rêve de la gifler pour qu’elle se taise. « Ferme là Jill. » Mais elle continue, encore. Elle veut absolument me rendre responsable de tout. Elle me défie du regard et moi, je bouillonne de l’intérieur. Elle titube encore contre sa valise et je perds patience. Je laisse les émotions tout contrôler subitement. La colère, l’amour, l’impatience et l’affection se mélangent ne faisant réellement bon ménage. Je perds patience et pourtant, je suis incapable de la laisser seul dehors. Alors, sans un mot, je me dirige vers elle pour la soulever et la poser sur mon épaule comme un sac à patates. De ma main libre, j’attrape sa valise et regarde mon chien accord assis à côté. « Logan, maison ! » Il baisse la tête et rentre très rapidement dans la maison tandis que je le suis avec une Jillian qui hurle et se débat sur mon épaule.
Je finis par la jeter sans aucune grâce sur le canapé et voilà qu’elle vocifère encore, que le prénom de sa sœur franchi encore ses lèvres. Je la laisse faire un instant juste avant d’exploser pour de bons. « JILL ! FERME-LA MAINTENANT ! » Jamais je n’avais hurlé sur elle de cette manière. C’est tremblant de la tête aux pieds que je me mets face à elle. « Arrête maintenant ! » Arrête, je t’en supplie tais toi. Arrête de me torturer. Arrête tout simplement. « Ta sœur est loin d’être parfaite. On m’a forcé à me marier avec elle pour cacher ses frasques alors on repassera pour le côté lisse et parfait. » Et je m’en veux déjà d’avoir parlé de Ginny de cette manière, mais ce soir, je ne retiens plus rien. Absolument rien. « Elle n’est pas parfaite, mais elle… Elle n’a jamais rien fait pour me blesser gratuitement comme toi, tu le fais constamment. » Et je sais que tout cela ne va faire qu’accroître les jalousies, mais c’est plus fort que moi. J’ai besoin que Jill se taise et surtout qu’elle comprenne que cette fois elle est véritablement aller trop loin. « Je t’aime Jill, je ne reviendrai jamais là-dessus même si cela me fait passer pour le dernier des cons, mais balancé une grossesse comme ça et trois potentiels pères, c’est trop. » Beaucoup trop. Tellement que j’en tremble de plus en plus et un instant, je ferme les yeux pour ne pas partir dans une crise d’angoisse qui me bloquera complètement la respiration. « J’ai TOUT accepté venant de toi, TOUT. Mais ça, c’est trop… C’est fini Jill. » Je soupire longuement sans la lâcher du regard, pour qu’elle voit à quel point je suis sérieux. « J’aurais pu te pardonner beaucoup de choses, mais pas ça. Je ne suis PAS ton pantin, je ne suis pas un sans cœur comparé a toi. Je peux plus vivre ça. » Et je ne retiens plus rien, je suis juste franc avec elle pour la première fois depuis bien trop longtemps avec elle. « Ce soir, j’étais prêt à me laisser me noyer dans l’Océan. Juste pour que ça s’arrête. Juste pour ne plus souffrir, ne plus jamais rien ressentir. À cause de toi ! »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Jill titubait, elle tombait devant cette porte à demi ouverte et devant un Bailey très énervé. Il se contenait encore et toujours. Il ne voulait jamais lui faire de mal, même si il lui en avait déjà fait plusieurs fois sans s'en rendre compte. Mais Jill était bien trop fière pour l'avouer. Cette fausse grossesse l'avait apparemment beaucoup remué, il ne s'en remettait pas. « Jill... ». Il avait l'air désespéré, il n'avait certainement aucune envie de la voir après tout ce qui c'était passé. Mais Levi l'avait quitté il y a déjà plusieurs heures, voulant rentrer chez lui et elle n'allait pas aller appeler Matt au secours. Il était la seule personne à qui elle pouvait faire confiance et elle le savait. Il ne pouvait pas la laisser seule ici, alors qu'elle était au bord de l'overdose, sans logement et sans personne qui serait là pour elle. En plus il la croyait enceinte, et Bailey, lui, avait une conscience morale qui l'empêchait de l'abandonner ici. Jill essaie de faire passer cette annonce à la trappe, après tout, une grossesse c'était pas non plus une annonce de fin du monde. « Tu es horrible Jill... ». Jill secoue la tête et commence à s'énerver. Elle avait de nouveau parler d'une fausse couche. « Non je suis pas horrible, vaudrait mieux le laisser mourir plutôt que l'obliger à m'avoir comme mère toute une vie ! Et puis je veux pas d'enfant, alors autant s'en débarrasser. ». Elle parlait de ce faux enfant comme si c'était un objet, un jouet dont elle ne voulait pas. Elle était effectivement horrible, mais Jill avait toujours été une horrible personne, depuis toujours. Sa vue était brouillée par les mélanges de drogues et d'alcool. Elle ne voyait pas correctement le visage de Bailey, pendant qu'elle tanguait non loin de sa valise. « Ferme la Jill. ». Son ton est sec et autoritaire, mais il tente de rester calme. « Quoi ça te gêne que je parle comme ça de ta petite protégée ! Mais tu sais quoi ? Je m'en fiche, je l'aime pas et tu ne pourras jamais m'obliger à l'aimer ou être gentille avec elle ! Tu sais pas ce qu'elle m'a fait vivre et ce que mes parents m'ont fait vivre alors arrête de m'engueuler comme si j'étais une petite fille à chaque fois que je parle d'elle ! ». Elle ne s'arrêtait pas de parler quand Bailey l'attrape pour la poser sur son épaule. « Lâche moi je peu x marcher toute seule, j'ai pas besoin de toi ! ». C'était faux, elle ne pouvait pas placer un pied devant l'autre sans s'écrouler mais son seul but en cet instant était de le blesser de nouveau, de le pousser à bout pour qu'ils hurlent ensemble. Et pour qu'elle puisse balancer tout ce qu'elle avait sur le cœur. « Logan, maison ! ». Jill le regarde en fronçant les sourcils à cause de l'énervement. « Ne lui hurle pas dessus il n'a rien fait ! ». Elle dit ça en regardant le chien partir dans une autre partie de la maison.
Il jette Jill sur le canapé. Avant de se tourner et de commencer à lui hurler dessus, il n'avait jamais été aussi sincère et aussi énervé. Ça prend Jill de court mais ça l'énerve encore plus. Elle aussi bouillonne de l'intérieur, elle n'a qu'une envie c'est de se mettre à hurler aussi. « JILL ! FERME-LA MAINTENANT ! » Jill le regarde dans les yeux prête à lui sauter dessus pour l'étrangler en l'entendant lui parler comme ça. « TU ME PARLES PAS COMME CA JE M'APPELLE PAS LOGAN ! », elle hurlait aussi fort que lui, elle n'avait jamais eu peur de personne et certainement pas de Bailey, il ne la frapperait pas et elle ne le ferait pas non plus. La drogue et l'alcool qui parcouraient ses veines accentuait toutes ses sensations et ses émotions, elle était à fleur de peau, et chaque phrase de Bailey l'énervait toujours un peu plus. « Arrête maintenant ! ». Elle se retient, assise sur ce canapé, en cet instant elle pourrait commettre un meurtre, elle avait l'impression d'entendre son père lui parler quand elle faisait une crise. « Oui Papa ! ». Elle savait que cette phrase allait encore le toucher, il savait à quel point le père de Jill était odieux et à quel point elle le détestait de toute son âme. « Ta sœur est loin d'être parfaite. On m'a forcé à me marier avec elle pour cacher ses frasques alors on repassera pour le côté lisse et parfait. » Jill voit rouge, mais elle n'arrive toujours pas à se lever de ce canapé. « Oh pauvre petite Ginny qui est trop conne pour savoir mettre une capote ! La pauvre petite chérie ! », elle ne hurlait pas là, elle utilisait une voix aussi niaise que possible. « Oui elle fait des conneries ! Elle a pourrit la vie de tout le monde ! C'EST A CAUSE D'ELLE QU'ON EST PARTI ! Elle m'a arraché à ma ville, à mes amis, et elle a eu un putain de gosse ! Mais c'est toujours la petite protégée, la pauvre petite chose fragile qu'il ne faut pas brusquer ! POURQUOI PUTAIN ? POURQUOI J'AURAIS PAS LE DROIT DE LA DÉTESTER DE TOUT MON ETRE ET DE LUI FAIRE DU MAL ? Parce que tu me l'auras interdit ? Spoiler : Je serais horrible avec elle jusqu'au jour de ma mort ! Je ne lui pardonnerai jamais ! C'EST CLAIR ? ». Elle était légèrement essoufflée d'avoir autant hurler, elle ne s'arrêtait pas de parler et Baiely non plus, cette engueulade s'annonçait violent, intense et longue, mais ils en avaient certainement bien besoin. Jill tente de nouveau de se lever pour aller détruire autre chose que la tête de Bailey. Elle pourrait démonter la moitié de la maison si c'est putains de jambes voulaient bien la porter. « Elle n'est pas parfaite, mais elle... Elle n'a jamais rien fait pour me blesser gratuitement comme toi, tu le fais constamment. » Jill savait qu'elle lui faisait du mal souvent, toujours à la recherche de son attention et de son affection. Elle avait besoin qu'on lui montre qu'elle n'était pas un second choix même si elle lui faisait subir les pires crasses. « Qu'est ce que t'attends pour aller l'appeler au secours, t'as qu'à lui dire que je suis trop méchante avec toi et qu'il faut me faire disparaître ! ». Elle se moquait de lui et avait décidé que ce n'était pas ce soir qu'elle ouvrirait son cœur, pas après tout ce qu'il lui disait, elle était bien trop énervée et regrettait presque d'être venue ici et de ne pas avoir fuit les pays. « Je t'aime Jill, je ne reviendra jamais là-dessus même si cela me fait passer pour le dernier des cons, mais balancé une grossesse comme ça et trois potentiels pères, c'est trop. ». Jill comprend qu'il ne voulait pas d'enfant avec elle, l'idée qu'elle puisse être enceinte de lui l'avait fait péter un plomb. « Donc tu as accepté Noah qui n'était même pas de toi, mais le fait que ce soit probable que je puisses être enceinte de toi, ça ça te fait chier ! ». Elle secouait la tête retrouvant peu à peu des sensations dans ses jambes. « Si ça te fait autant chier que ça, je dirais que le père était un des deux autres ! ». Elle prenait cette histoire beaucoup trop à cœur, elle aurait pu simplement calmer le jeu en lui disant que c'était une blague, comme elle l'avait fait avec Matt, mais elle en avait décidé autrement. « J'ai TOUT accepté venant de toi, TOUT. Mais ça c'est trop... C'est fini Jill ». Jill arrive enfin à se lever après ces quelques mots, c'est fini, elle ne risquait pas d'accepter ça, jamais. « Tu as TOUT accepté, comme si y'avait que moi qui avait fait des conneries dans cette relation ! Il me semble qu'au début l'idée d'une relation sans attache pour tromper ta femme t'allait amplement non ? T'as toujours su comment j'étais, je t'ai jamais rien caché alors fais pas le mec surpris ou choqué. Et tu peux me dire qui a abandonné l'autre pour partir à Brisbane ? Qui a voulu suivre Ginny en laissant l'autre pendant des années ? QUI C'EST BARRE DU JOUR AU LENDEMAIN BAILEY ? », elle lui hurle dessus de toutes ses forces à seulement quelques centimètres de lui. « Et je me souviens pas avoir reçu un seul message pour me demander des nouvelles alors que tu vivais ta petite vie en Australie ! Et après c'est Matt qui est parti et j'avais plus rien. Pendant des mois j'avais plus rien ! Et tout le monde s'en foutait, mais oh, qui pourrait bien s'intéresser à la paumé des McGrath ? Tant que Ginny allait bien tout était parfait ! Tu n'es pas tout blanc Bailey, tu m'as fait bien plus de mal que ce que tu peux imaginer et moi je te l'ai jamais reproché ! » Elle ne lui avait jamais parlé de ça, mais après son départ, elle avait sombré, si elle n'était pas revenue à Brisbane, elle aurait été morte à l'heure qu'il est. « Tu peux bien m'expliquer ce qui est fini ? Parce qu'il ne me semble pas qu'on est déjà parlé de commencer quoi que ce soit ! ». Elle alterne entre hurlements et moment plus calmes. Elle fait des allers-retours dans cette maison, hystérique. Comme un lion en cage, prête à exploser encore plus et à tout détruire sur son passage. « J'aurais pu te pardonner beaucoup de choses, mais pas ça. Je ne suis PAS ton pantin, je ne suis pas un sans cœur comparé à toi. Je peux plus vivre ça. » Jill se met à rire nerveusement, un rire mauvais et incontrôlable. « Mais tu te fous de moi ? Parce que toute cette foirade va être de ma faute ? Tous les putains de problèmes de cette relation viennent de moi ? Mais je suis une personne horrible, vite tu devrais me virer de chez toi avant que je te fasses encore plus mal mon pauvre ! Mais tu étais le premier à dire il y a encore quelques jours que tu voulais rien changer ! Pas de sentiments ! TU TE SOUVIENS ? Alors ne fait pas comme si j'étais la seule méchante dans cette histoire ! ». Elle fait des allers-retours dans la pièce en faisant des grands gestes. Se retenant de casser toute la vaisselle qu'elle pourrait trouver sur son passage. « Et qu'est ce que tu peux bien savoir de ce qui se passe dans mon cœur ou dans ma tête Bailey ? Tu n'en sais absolument rien ! ». Elle aussi savait qu'elle l'aimait, mais elle n'avait pas eu le courage de lui dire. Et ça n'arriverait certainement pas ce soir, quand ils étaient tous les deux au bord de la rupture de cette relation étrange. « Ce soir, j'étais prêt à me laisser me noyer dans l'Océan. Juste pour que ça s'arrête. Juste pour ne plus souffrir, ne plus jamais rien ressentir. A cause de toi ! ». A cause d'elle, voilà une phrase qui résonnera dans son esprit jusqu'à sa mort, il a failli se tuer à cause d'elle. Elle ne peut pas s'imaginer vivre dans un monde où il n'est pas là, si il c'était suicidé, elle l'aurait certainement rejoint. Mais elle ne se laissait pas démonter. Elle ne laissait pas transparaître ses sentiments. « Ce n'est pas à cause de moi Bailey ! C'est uniquement parce que tu te fais des films ! Parce que tu ne me connais pas aussi bien que tu le prétends et tu ne me connais pas aussi bien que ce que je pouvais penser ! », elle était à deux doigts de lui dire que c'était une blague, mais il avait encore des choses à dire et elle voulait tout entendre même si ça faisait mal. Elle en avait besoin, et elle avait aussi un grand besoin de vider son sac, et pour une fois, elle savait que tout ça ne finirait pas dans son lit. Ils étaient bien trop énervés et avaient trop de choses à se reprocher. Des choses que Jill gardait en elle depuis des années, des choses qu'elle n'avait jamais dite. Mais ce soir elle n'avait pas de limites, ils étaient sincères tous les deux et elle savait pertinemment qu'ils pensaient tous les deux à 100% ce qu'ils disaient.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
« Vaudrait mieux le laisser mourir plutôt que l'obliger à m'avoir comme mère toute une vie ! » La violence de ses propos me heurte de plein fouet. Je sais que Jill ne mâche jamais ses mots, j’y suis habitué depuis le temps, mais là… Là, c’est tout simplement trop. Je l’ai toujours laissé s’exprimer comme elle le voulait, je n’ai jamais cherché à la brimer, même lorsqu’elle était violente avec moi. Même lorsque ses mots me blessaient plus de raison parce que je suis incapable de prendre les intonations de voix normalement, parce que je me fais une montagne d’un grain de sable. Je l’ai toujours laissé faire, je n’ai jamais dit que ses mots pouvaient me tuer de l’intérieur, que sa franchise me terrifiait parfois. Pourtant, ce soir, je n’ai plus envie de me taire. Surtout lorsque je l’entends parler comme cela de l’enfant qu’elle porte. « Comment tu peux dire ça ? » C’est tout ce que je me demande. Comment ? Je ne dis pas que tout sera un long fleuve tranquille, je sais que ce sera dur pour elle, mais je sais aussi que derrière sa façade, derrière son air dur et insensible, ce cache une femme qui crève d’envie d’aimer et d’être aimé en retour. On l’a juste brisé cette femme. Sa famille l’a abîmé depuis sa plus tendre enfance, parce qu’elle ne rentre dans aucune case Jillian, parce qu’elle ne veut pas rester conformer aux règles strictes de la bourgeoisie. Et voilà qu’elle hurle sa douleur à nouveau, qu’elle met des mots sur mes pensées. Elle titube dans mon allée et c’est tout simplement plus fort que moi, je ne peux pas la laisser s’échapper. Pas maintenant en tout cas, pas dans cet état. Je crois que le brunch d’aujourd’hui a finis par abattre les dernières barrières que l’on s’efforçait de garder entre nous. Il n’y a plus de filtres, plus rien qui nous retient. Il faut que ça sorte même si pour cela, on doit hurler à plein poumon. On a en a besoin. C’est donc sans ménagement que j’attrape Jill par les hanches pour la jeter sur mon épaule et finir par rentrer dans la maison.
Il ne faudra quelques secondes pour que le ton monte à nouveau. Elle ne supporte pas que je prenne la défense de sa sœur, que je puisse être gentille voir même tendre envers Ginny. C’est le cauchemar de Jill. Je le sais depuis des années, depuis notre rencontre en réalité. J’ai toujours voulu apaiser les tensions entre les sœurs McGrath, dans le fond, j’ai toujours voulu raisonner Jill sans réellement connaître les origines de sa haine. Ce soir, je finis par comprendre… Pour elle, tout est uniquement de la faute de Ginny. Comme si sa grande sœur avait choisi de tomber enceinte, comme si elle avait choisi que Matt balance tout à leur famille, comme si elle avait demandé à fuir le pays et à se retrouver marié à un parfait inconnu. Pour Jill, il fallait un coupable et Ginny était la candidate idéale. Je ne devrais pas m’en mêler, je devrais juste hocher de la tête et ne rien dire. Pourtant, c’est tout simplement plus fort que moi. Je ne peux pas la laisser parler de sa sœur comme cela. Paradoxale de la part d’un homme qui déteste son frère de toute son âme. Je tente de me convaincre que les situations sont diamétralement différentes. Soudainement, je n’ai plus envie de hurler. C’est abattu que je m’assois sur la table basse en face d’une Jill en furie. Las je passe une main sur mon visage en soupirant. Je sais que dans le fond c’est peine perdue, mais j’aimerais qu’elle m’entende, juste pour une fois. « Tu t’es déjà demandé si ta sœur avait voulu tout ça ? » Mon regard vient se plonger dans le sien, l’espace d’un instant. « Avant de hurler que je la protège, tu t’es déjà demandé ça ? » Et je sais qu’elle va hurler, mais je continue malgré tout. « Tu crois qu’elle a voulu qu’on l’arrache à sa vie ici ? Qu’on la force à se marier avec moi ? Qu’on lui demande de se taire constamment ? » Les filles McGrath ont été les victimes de leurs parents et de leurs convictions, rien de plus. Mais pour Jill, c’est plus simple de haïr sa sœur à jamais. « C’est vos parents le problème, Jill. C’est eux qui ont pris les décisions, eux qui vous on arracher à votre quotidien, sans vous demander votre avis. Tu t’en prends à la mauvaise personne, elle a subi tout autant que toi… » Peut-être même plus, après tout elle a été mariée à moi, mais ça je le garde pour moi.
Et bien entendu, la conversation dérive très rapidement à nouveau sur cette annonce de grossesse. Cette bombe qu’elle nous a lâché fièrement avec trois prénoms en cadeaux. Elle aurait juste parlé de moi ou d’un seul type, je crois que les choses auraient été différentes. Mais cette fois, elle a été trop loin dans son désir de nous faire du mal gratuitement. Je pensais qu’elle avait atteint ses limites, mais il faut croire que Jillian est pleine de ressource. « Donc tu as accepté Noah qui n'était même pas de toi, mais le fait que ce soit probable que je puisse être enceinte de toi, ça ça te fait chier ! » Et là, je ne peux plus rester calme. Cette fois-ci, elle va véritablement trop loin. Je me lève subitement et me retiens de ne pas tout casser autour de moi. « Tu crois que ça ne m’a pas fait assez de mal comme ça ? » Je tente de ne pas hurler, mais mon ton est plus froid que jamais. J’ai toujours eu de la patience avec Jill, j’ai toujours tout fait pour ne pas surinterpréter ses propos, pour me protéger, mais là… Il n’y a pas de sous-entendu, elle est simplement direct. Pour elle, j’ai accepté Noah sans broncher, mais je ne le ferais pas pour cet enfant qu’elle porte, alors qu’elle ne connaît même pas l’identité du père. Comme si j’étais prêt à revivre cela encore une fois, comme si je n’avais déjà pas assez donné, comme si on ne m’avait déjà pas tout enlever. J’ai envie de hurler et l’espace d’un instant, je la fixe d’un regard bien trop noir. Elle s’est confiée sur sa sœur, il semblerait que ce soit mon tour de vider mon sac. « Tu crois que j’ai pas assez souffert de cette situation Jill ? » Et je pense à ce petit Noah, qui m’a appelé papa pendant quelques années, avant de découvrir le mensonge dans lequel il est né. Je sais que pour lui je serais toujours une sorte de figure paternel, mais en attendant il à un vrai père, ailleurs, qui n’es pas moi. « Je voulais pas qu’il m’appelle papa, je l’avais dit plusieurs fois à ta sœur, mais on écoute jamais Bailey, hein. De toute façon, le mensonge était censé duré à vie, alors on s’en tape des états d’âme de Bailey, il va fermer sa gueule et faire ce qu’on lui dit comme un gentil petit chien ! » Je ne contrôle plus rien, mes pas me font tourner autour de la table basse comme un lion en cage. « A chaque fois que Noah prononçait le mot papa, j’avais envie de crever… À chaque fois, que je rentrais à la maison et qu’il se jetait dans mes bras en hurlant ce mot-là dans un cri du cœur qui finissait toujours par briser le mien. Tu peux pas savoir Jill. Tu peux pas savoir à quel point je l’aime ce gamin et a quel point ça me fait mal de savoir que je serais plus jamais vraiment son papa. Il en a un vrai de père et c’est pas moi, je suis relayé au second plan maintenant. On en a plus rien à foutre de ma gueule. Il raconte ses journées d’école à un autre mec qui n’a jamais été là pour lui, un mec qui est arriver à la fin du combat comme un prince à la con. Un gars qui n’a pas eu la peur de sa vie quand il a vu ce petit bonhomme aller de plus en plus mal. Mais on s’en fout de ça. Il est le père biologique, celui a qui tout revient de droit. Je suis plus rien moi. Juste en fond là derrière, un bon vieux con spectateur. Et dans quelques années il m’aura oublié, je serais juste un vague souvenir, ce type qui fut un temps était marié à sa mère, rien de plus. » Et c’est ce qui me terrorise dans le fond. J’ai peur que Noah m’oublie, qu’il ne pense plus jamais à moi, qu’il en oublie notre chanson, les histoires que je pouvais lui raconter et comment je l’ai aimé pendant toutes ces années. « Alors non, Jill. Non je veux plus jamais revivre ça, je le supporterais pas. Je veux être père, j’aimerais tu sais, mais de mon enfant, pas de celui d’un autre. Ça je peux plus… » Et j’en ai les larmes aux yeux, parce que je n’ai jamais parler de tout cela à personne, j’ai toujours tout gardé pour moi. Elle voulait savoir, maintenant elle sait.
Et on continue à s’engueuler, pour tout et pour rien. On fait tout sortir. Il n’y a plus de limites, plus de barrières. On se reproche tout et n’importe quoi. Rien n’a plus vraiment de sens dans cette conversation, c’est à celui qui fera le plus mal à l’autre, à celui qui aura le plus souffert à la fin. Et voilà qu’elle me reproche d’avoir quitté Londres, de ne jamais l’avoir appelé après cela. Et je n’ai plus aucune patience, plus aucune compassion. « IL ALLAIT MOURIR JILL ! » Et sans réfléchir, je la pousse alors qu’elle était devant moi, son dos se retrouve contre le mur tandis que mon visage se retrouve à quelques centimètres du sien. « T’es égoïste à ce point ? Noah allait mourir… Tu crois que j’ai eu envie de venir ici moi ? Que je voulais quitter mon pays ? On est venu ici pour trouver le père de Noah, tu crois que je voulais ça moi ? Tu crois que j’aurais pas préféré le garder à Londres, qu’il continue a croire que j’étais son père ? Mais il allait mourir, Jill ! On devait partir ! On n’a pas eu le choix ! Alors prends moi pour le dernier des cons, mais non je pouvais pas laisser ta sœur seule dans ces moments-là. Je pouvais pas et je te rappelle que c’est toi qui m’as dit de me tirer, tu t’en foutais, c’est ce que tu disais non ? Que tu t’en trouverais un autre. Alors viens pas me reprocher d’être parti Jill. Si Noah n’avait pas été malade, on serait toujours là-bas !!! » Je m’éloigne enfin d’elle, a bout de souffle, le cœur battant à cent à l’heure. Je ne sais pas ce qui va ressortir de cette conversation, mais elle ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir été honnête avec elle.
Pourtant, Jill se fiche de tout cela. Elle continue à vouloir tout me reprocher. Les échanges sont toujours plus violents. Elle retourne mes propres mots contre moi, cette discussion de notre dernière nuit ensemble, ce que j’ai dit pour ne pas la voir fuir à nouveau. Elle a bien retenu cela, bien entendu. « Je l’ai dit pour que tu restes Jill. Je voulais seulement que tu restes… » C’est tout ce que je demande depuis si longtemps, qu’elle reste auprès de moi, qu’elle ne m’abandonne pas. Pourtant, ce soir, j’ai la sensation que ce ne sera plus jamais possible. Qu’elle va partir pour toujours. Que je la vois pour la toute dernière fois. Alors, pourquoi ne pas tout lui dire ? Je ne cache plus rien. Je lui parle de ce que j’ai manqué faire ce soir, mais elle s’en fiche encore Jill. Bien entendu… « Et qu'est-ce que tu peux bien savoir de ce qui se passe dans mon cœur ou dans ma tête Bailey ? Tu n'en sais absolument rien ! » Non j’en sais rien, malheureusement et encore une fois je ne retiens rien. « ALORS DIS MOI JILL ! » Dis-moi merde. Dis-moi tout. « Je sais que tu reviendra pas, il fallait que ça arrive un jour, hein… Alors dis-moi Jill ! Dis-moi ce que tu penses vraiment hein. DIS-LE MOI MERDE ! » Ouvre là. Crache tout ce que tu as sur le cœur, mais fait quelque chose, me laisse pas comme ça. Je la supplie du regard alors qu’elle me fait comprendre que je me fais des films, que je ne suis qu’un pauvre idiot dans le fond. Je suis las. Je ne sais plus quoi faire, plus quoi dire. « Je demande que ça Jill, de te connaître, de savoir qui tu es VRAIMENT. Pas la tornade qui hurle sur tout le monde, qui se dit insensible, qui déteste tout le monde, qui se drogue. Elle, je la connais déjà. Non ! Moi, je veux connaître la vrai Jill, celle que je crois apercevoir des fois quand on se retrouve autour d’un piano ou quand t’es sur le point de jouir, c’est cette Jill que je voudrais voir plus souvent, celle que j’aime vraiment. J’aime tout de toi Jill, mais là… » Là quoi ? Là c’est juste trop. Cette annonce de grossesse a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Dans le fond, t’as raison, on n'a jamais rien commencer toi et moi… Je me berçais d’illusion comme un pauvre con. » C’est tout ce que je suis après tout, un con. « Mais tu vois… Pour moi, on avait une véritable relation. Bancale, je te l’accorde, mais quelque chose quand même… Mais il faut croire que j’étais le seul à le penser. Tu as voulu t’amuser Jill ? Tant mieux… Je t’ai toujours dit que tu faisais ce que tu voulais de ta vie, mais je pensais que tu avais quand même encore un peu de respect pour moi… » Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres alors que je baisse les yeux. « Tu aurais annoncé que tu étais enceinte de moi, j’aurais été heureux. Véritablement heureux. J’aurais tout fait pour t’aider, pour toi et le bébé. Mais savoir qu’il est peut-être de moi, ou d’un autre et pire encore peut être même encore d’un autre, c’est trop. Je peux pas me lancer là-dedans. Je peux pas… Tu m’en demandes trop là. Alors fait ce que tu veux, mais me mêles plus jamais à tes histoires. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
« Comment tu peux dire ça ? », il semblait offusqué de voir à quel point Jill pouvait être violente envers elle-même et son faux enfant. Il y croit dur comme fer et ça l'énerve encore plus. Comment pouvait-il croire qu'elle serait assez conne pour tomber enceinte ? Pour se faire engrosser par n'importe qui ? Et pour prendre aussi bien la nouvelle ? Il ne pouvait pas vraiment savoir que Jill aurait été totalement terrorisée à cette idée et qu'elle ne l'aurait certainement pas annoncé à qui que ce soit. Et certainement pas à toute sa famille, et à la seule personne qui pourrait bien la faire hésiter à avorter. La seule personne avec qui elle pourrait bien envisager avoir un enfant un jour. Non tout ça il ne le savait pas, mais apparemment on était de nouveau sur une soirée confidences. Et Jill ne pouvait plus rien retenir. « Je suis juste lucide, je ne peux juste pas avoir un enfant, je lui ferais trop de mal ». La dose d'alcool et de drogue dans son sang y était pour beaucoup dans cette franchise. Elle n'était pas vraiment consciente de ce qu'elle disait, mais chaque mot qui sortait de sa bouche était franc à 100%. Elle ne regardait même pas Bailey et chuchotait presque ces paroles pour elle-même. Elle ne pouvait pas faire subir toutes ses sautes d'humeur et son instabilité à des enfants, ce serait bien trop égoïste.
Jill se retrouve assise sur ce canapé incapable de bouger jusqu'à ce qu'il évoque sa sœur, Ginny qu'il défendait toujours comme si c'était la personne la plus importante dans ce monde. Il essaie de les réconcilier une énième fois. Mais ça ne fait qu'énerver Jill encore plus. Elle ne voulait pas de Ginny dans sa vie, elle n'en avait jamais voulu et n'en voudrait jamais. La seule chose qui pouvait bien les lier c'était Noah, Jill aimait profondément Noah. « C'EST ELLE QUI FAIT CONSTAMMENT DES CONNERIES ! », Jill détestait ses parents, mais ça n'allait quand même pas être leur faute si Ginny été tombé enceinte. « Je m'en fou Bailey putain ! Tu le comprendras un jour que je ne veux rien avoir à faire avec cette femme ? Qu'elle a toujours été une partie de ma vie qui m'a détruite ? Elle n'a peut-être rien fait pour ça mais c'est trop tard ! J'ai toujours été oublié pour Ginny, c'était toujours elle qui comptait le plus ! Quand mes parents ont appris que j'étais malade, la seule chose qu'ils ont fait c'était me mettre dans un PUTAIN d'asile bordel ! Et est ce qu'elle a fait quelque chose ? Non je crois pas, ils m'ont tous laissé là-bas. Et elle elle tombe enceinte et on remue ciel et terre pour que sa vie continue d'être parfaite ! Je déteste mes parents autant qu'elle, je n'ai rien à voir avec ces personnes. La seule chose qui me relie à elle c'est Noah, si il n'était pas là je ne l'aurais jamais recontacté ! ». Elle regarde Bailey avec un regard accusateur, lui qui détestait son frère et son père essayait de la réconcilier avec sa sœur. C'est l'hôpital qui se fou de la chariter. « On en parle de ton frère ? Le pauvre, tu pourrais te réconcilier avec lui ! ». Elle connaissait bien son frère, c'était une des personnes les plus exaspérantes qu'elle avait jamais rencontré. Une personne insupportable que personne ne voulait avoir dans sa vie. Mais elle voulait aussi le blesser, son frère avait déjà voulu flirter avec Jill sans jamais qu'elle ne craque, pour protéger Bailey.
Elle avait presque oublié ce faux enfant qu'elle est censée porter, ça l'énerve qu'il y croit autant. Qu'il continue sur cette voie, comme si Jill pouvait être une bonne mère dans cette vie. Elle savait qu'évoquer Noah allait le faire sortir de ses gonds, qu'il ne supporterait pas ça. Mais elle ne savait pas à quel point il vivait mal la situation. « C'est pas ma faute si tout le monde t'a utilisé dans cette histoire, si Ginny t'a pris pour un pantin tout le long, mais Noah avait besoin d'un père et c'était à Ginny de lui dire la vérité, elle n'aurait jamais dû lui mentir pendant tant d'années, c'était la pire décision à prendre. ». Elle ne c'était jamais immiscé dans l'éducation de son neveu mais elle avait son avis sur la question. Elle avait envie de le prendre dans ses bras en lui disant que c'était rien, qu'un jour un vrai enfant l'appellerait papa et que ce serait légitime, mais elle avait aussi envie de le tuer après tout ce qu'il lui avait dit. 2 avis compliqués à gérer dans sa tête et ça la rendait toujours plus furieuse. « Il t'oubliera jamais, tu feras toujours partie de sa vie et de sa famille, Ginny ne le laisserait jamais t'oublier, elle tient beaucoup trop à vous deux pour ça et si elle le permettait, moi je le permettrais pas, tu l'as élevé et c'est toujours quelque chose qui t'appartiendra, personne ne pourra te prendre ça, jamais. ». Elle avait vu à quel point Bialey avait pu être un bon père pour Noah, il avait tout fait, tout donné pour lui. Jusqu'à ce qu'ils soient obligés de quitter Londres pour lui sauver la vie en retrouvant Ezra. « Mais personne t'a demandé de revivre ça ! Je n'ai jamais dit que j'avais l'intention de le garder quelque soit le père, ça sert à rien de te prendre la tête pour ça ». Les limites poussés toujours plus loin, les mots toujours plus blessants, le ton toujours plus haut. Ils étaient au bord de l'explosion tous les deux. Jill avait envie de tout détruire sur son passage.
« Il allait mourir Jill ». Les larmes lui montent aux yeux en repensant à Noah et en sentant que Bailey la bouscule, il la bouscule violemment contre le mur avant de se poser devant elle et de ne plus lâcher son regard. « Ne joues pas sur ce terrain Bailey tu sais que je tiens à Noah peut-être plus que Ginny et toi réunis, donc ne me fais pas passer pour ce que je ne suis pas », elle essayait de ne pas hausser le ton, de rester aussi faussement calme que lui. Elle ne lâchait pas son regard non plus, elle ne flancherait pas, jamais. Elle n'en voulait pas à Noah, loin de là, elle en voulait à Bailey d'être partie comme ça, de lui avoir annoncé son départ quelques jours avant, et elle lui en veut de l'avoir laisser sombrer... Elle leur en voulait à tous de l'avoir laissé dans cet état là, seule, dans une ville qu'elle ne connaissait pas. Elle avait touché le fond à cette époque, mais personne n'était au courant. Elle l'écoute parler, faire cette longue tirade sur le fait qu'il est parti pour Noah. « En parlant de Noah, Est ce que un de vous deux a eu l'idée de me tenir au courant de son état quand j'étais seule ici ? Et non personne, j'ai encore été la dernière au courant ! Arrête de me faire passer pour une égoïste, tu sais très bien que je ne te reproche pas d'être parti pour Noah ! Dis moi la vérité, si je t'avais demandé de rester, tu serais resté ? Je suis sûre que non, donc autant ne pas te faire hésiter et te laisser te barrer sans problèmes. ». Elle était encore complètement défoncée et les mots sortaient de sa bouche sans qu'elle ne puisse rien contrôler, et en parlant, elle se rend compte que ses sentiments pour Bailey ne sont pas si récent que ça. Son départ pour Brisbane l'a brisé, et le fait de ne pas le voir pendant des années aussi.
« C'était pour que tu restes Jill. Je voulais seulement que tu restes... », elle avait eu envie de rester en le voyant préparer ce petit déjeuner dans la cuisine, le voyant avec ce sourire plein d'espoir et de sérénité, mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas prendre le risque de rester pour qu'il l'abandonne et qu'il finisse par de plus vouloir d'elle, elle ne pouvait pas le perdre. « Je peux pas rester Bailey ! ». Elle avait tellement de choses à lui dire mais rien qui ne voulait sortir. Même dans un tel état d'ébriété elle n'y arrivait pas, elle ne pouvait pas dire ce qu'elle ressentait, elle avait bien trop peur. Si elle faisait ça ça marquerait un tournant trop important dans cette relation. Mais Bailey la bombarde de questions et elle peine à se retenir d'hurler. « ALORS DIS MOI JILL ! ». Lui dire, lui dire qu'elle ne peut pas vivre si il n'est pas là, qu'elle a besoin de toujours le retrouver, que si il décide de ne plus la revoir elle se laissera sombre, lui dire qu'elle est terrorisée à l'idée qu'il ne veuille plus d'elle un jour ? Tout ce qu'elle voulait dire tournait dans sa tête, et la seule chose qui sort c'est « J'en sais rien moi non plus... ». Elle détourne les yeux et part vers la cuisine pour boire un verre d'eau, toujours autant sur les nerfs. « Tu aimes une Jill qui n'existe pas vraiment, je suis comme ça et je ne peux pas changer, et si tu veux pas de moi comme ça dis le moi et je m'en vais ! Je suis la putain de Jill égoïste qui veut tout et ne donne rien en retour, je suis une droguée, une alcoolo, une fille qui couche à droite à gauche sans jamais emmener personne dans son appartement, une pauvre strip-teaseuse, une fille qui déteste tout le monde et qui ne veut laisser personne entrer dans sa vie parce que c'est bien trop douloureux, une folle qui fait des crises qui font flipper tout le monde, une fille violente tant dans les actes que dans les paroles, C'EST MOI CA PUTAIN » Elle se retourne et dans l'élan elle laisse tomber le verre qui s'éclate au sol. Encore un verre de cassé pendant cette journée. Jill voit rouge en l'entendant être aussi contradictoire à quelques jours d'intervalle, un coup il lui dit qu'il ne veut rien, puis qu'il l'aime, puis qu'il se berçait d'illusion en pensant à leur relation. « Tu te berçais d'illusion ? Mais comment tu peux dire des trucs comme ça ? On a toujours été clair et tu étais le premier à ne pas vouloir d'étiquettes sur cette relation, des amants et amis et des quasi inconnus quand on se voit aux repas de famille, comme toujours... ». Elle se rappelle des repas de famille où elle sombrait et où il la regardait sans pouvoir rien faire. « Donc très bien Bailey, je suis une horrible personne qui t'a pourri la vie, tu me déteste, tu détestes les McGrath et tu sais quoi ? Ce qui n'a jamais commencé s'arrête ici, puisque je ne suis qu'une égoïste qui ne veut que s'amuser et qui ne te respecte pas, qu'est ce que je fou ici ? J'aurais dû dormir dans la rue ou trouver un plan cul pour la nuit comme ça je n'aurais pas trahit ma réputation au sein de cette famille ! Autant que je continues à faire ce que je sais faire de mieux, je te laisse, je me casse loin d'ici ! ». Elle bluffe, bien sûr qu'elle bluff mais tout ce que peut lui reprocher Bailey la met hors d'elle, elle ne sait pas vraiment quoi dire mais ça la rend folle qu'il ne comprenne pas qu'il est aussi important pour elle. Elle aurait dû prendre une ou deux dernière pilules et finir ce qu'elle avait commencé quelques années plus tôt.
Et voilà qu'il lui annonce qu'il aimerait être père un jour, qu'il aurait été heureux qu'elle soit enceinte de lui et elle ne s'attendait pas à ça. Elle s'arrête net et la rage monte en elle une nouvelle fois. Elle lâche de nouveau sa valise en faisant volte face et en retournant vers lui. « PUTAIN MAIS T'ES CON OU QUOI ? ». Elle hurle, elle ne retient plus rien. « Cette grossesse c'est un blague bordel, un défi de Levi, il m'a donné un défi pour pimenter le repas et je l'ai fait, et toi t'es assez con pour croire à tout ça ? Pour penser que je serais assez débile pour tomber enceinte ? Et même si ça avait été vrai tu crois que je m'en serais vantée, que je l'aurais annoncé à tout le monde ? Non, je serais allée avorter toute seule comme je fais tout seule dans ma vie, j'aurais assumé ça seule parce que je ne mérite pas d'avoir un enfant et tu ne mérite absolument pas que je te fasse subir un truc pareil. Je ne suis pas si horrible comme personne. Tu ne peux pas dire que tu serais heureux, je ne peux pas avoir quelqu'un d'aussi important dans ma vie. Comment on fait si un jour j'ai un excès de colère ? Que ma schizophrénie prend le dessus ? Je ne veux faire subir ça à personne. Dans un autre monde ou une autre vie, j'aurais peut-être pu l'envisager, mais là, maintenant, même si je t'aime je ne veux pas de ça, je ne peux pas. Et dans tous les cas, tu n'as pas à t'en faire, il n'y a aucun putain d'habitant sous mon nombril. ». Elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle disait. Il n'y a que quelques minutes après qu'elle se rend compte qu'elle lui a dit qu'elle l'aimait et à cet instant elle espère qu'il est trop énervé pour avoir entendu quoi que ce soit, qu'il ne se concentrait pas vraiment sur ce qu'elle était en train de lui dire, qu'il était bien trop obnubilé par le fait que ce soit une blague pour avoir entendu. Il voulait qu'elle ouvre son cœur et elle l'avait fait inconsciemment, mais elle espérait qu'il ne comprendrait pas.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Elle se dit lucide sur la situation et j’ai juste envie de hurler encore plus fort. J’ai bien compris son point de vue et je préfère ne pas renchérir. Elle ne voudra pas m’entendre. C’est toujours comme cela lorsque l’on finit réellement par se parler avec Jill. On se parle, c’est vrai, mais c’est comme si une vitre entre nous, nous empêchait de réellement nous entendre et de réellement nous comprendre. Comme un blocage, quelque chose qui ne passe pas. Comme si en réalité, on ne se disait pas tout, que toutes nos paroles n’étaient que superflu. Alors, comme les deux butés et têtu que nous sommes, nous continuons à tout déverser. Et bien entendu, le prénom de sa sœur revient sur le tapis. Cette conversation, j’ai l’impression de l’avoir eu cent fois avec Jill. Comme un cercle vicieux, on en revient toujours au même point initial : elle déteste sa sœur. Dix ans que je cherche à les réunir. On pourrait me prendre pour un désespérer, mais je ne veux pas baisser les bras. Il y a clairement eu un manque de communication entre les deux sœurs McGrath et j’aimerais qu’un jour elles puissent réellement se parler toutes les deux. Pour la toute première fois, Jill s’ouvre réellement sur le sujet. Je l’entends dire des choses qu’elle n’avait jamais évoquer auparavant et je finis par comprendre que dans son esprit de jeune fille, à l’époque, elle avait mis toute sa famille dans le même sac. Elle n’avait pas voulu faire la différence, dans le fond, ils l’avaient tous trahi. Et je finis par comprendre que la blessure est beaucoup trop profonde, que je ne pourrais jamais réellement changer les choses. Alors, je ne dis rien. Je me contente de hausser les épaules évitant à tout prix de soupirer. « D’accord Jill… » D’accord. Oui, je suis d’accord avec toi, mais je ne sais plus comment faire pour te faire comprendre que ta sœur est tout autant une victime que toi. Seulement comment prendre un mariage comme une punition ? Après tout, Ginny n’a pas été enfermé dans un asile, on l’a juste emmené à Londres pour qu’elle élève son bébé sans jamais avoir à travailler, marié à un homme riche et de bonne famille. De l’extérieur, il est vrai que Ginny avait décrocher le gros lot. Pourtant, cette décision des parents McGrath lui ont volé sa vie à elle aussi. Nous n’avons jamais été un couple, nous n’avons même jamais fait semblant d’essayer, on a fini par trouver un équilibre certes, mais tous les jours, je voyais Ginny s’éteindre à petit feu en regardant sa vie lui échapper constamment. Mais Jill ne peut pas savoir tout cela. On jouait tellement bien notre rôle après tout. Nous étions parfaits pour tout le monde. Personne n’a jamais connu l’envers du décor. Et si Jill en a eu quelques aperçus, elle n’a probablement jamais saisi à quel point ce mariage avait détruit nos vies. Pourtant, je ne renchéri pas. Je n’ai plus envie. Plus la force. Et bien entendu, Jill frappe fort encore une fois. Elle parle de mon frère. Comme si l’on pouvait comparer Eliott et Ginny ne serait ce qu’une minute. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Ne compare pas l’incomparable, s’il te plaît… » Elle sait. Elle est probablement la mieux placé pour savoir et pourtant elle use cela contre moi. Toujours prête à être plus méchante, plus vicieuse pour se défendre. « J’ai bien compris t’en fais. Tu détestes ta sœur, je déteste mon frère. Parfait, hein ? » Je soupire longuement sans rien ajouter de plus.
Elle ne s’arrête pas là Jill. Oh non. Elle cherche toujours à frapper plus fort, à faire réellement mal. Elle a trouvé le sujet parfait pour cela : Noah. Elle me reproche de l’avoir accepté lui, mais ne pas accepter son futur enfant. Et c’est la goutte de trop. Elle peut me reprocher tout ce qu’elle veut, m’insulter de tous les noms, mais elle ne peut pas me reprocher d’avoir été présent pour Noah. Je ne voulais pas autant d’implication dans sa petite vie et pourtant, j’ai été un père pour ce bébé qui n’était pas de moi. J’ai tout fait pour ce petit bonhomme et que Jill vienne jusqu’à me reprocher d’être venu en Australie, c’est trop. Les mots fusent, on cri, on ne s’écoute plus. On fait tout sortir, encore une fois. Encore une fois, elle tape sur sa sœur et je ne pourrais pas la contredire. Oui, j’ai souvent eu la sensation de n’avoir été qu’un pantin pour satisfaire les envies de famille de certains. Oui, j’ai souvent été blessé. Et pourtant… Malgré tout ce que me dit Jill, cette peur que Noah m’oublie me tiraille les entrailles. Encore et toujours. Depuis le jour ou ce petit garçon, m’a appelé papa, j’ai peur qu’il m’oublie. « Tu pourras dire tout ce que tu veux Jill, c’est tout simplement plus fort que moi, j’ai cette peur bleue qu’il m’oublie… Que je sois plus qu’un vague souvenir pour lui. » J’y pense bien trop souvent. Et elle continue d’enfoncer le couteau dans la plaie. « Je n'ai jamais dit que j'avais l'intention de le garder quel que soit le père, ça sert à rien de te prendre la tête pour ça » Ca sert à rien de te prendre la tête. Elle me dit ça à moi… Celui qui se prend constamment la tête pour rien. Qui fait une montagne d’un grain de sable. Celui qui est incapable de minimiser les choses, qui voit toujours tout en grand, qui ressent toujours tout trop fort et trop violemment. Ça sert à rien… Comme si je le voulais tout ça. Comme si je pouvais le décider, avoir un quelconque contrôle là-dessus. « Comme si c’était aussi facile pour moi Jillian. » Je l’appelle par son prénom entier, pour qu’elle comprenne encore une fois qu’elle est allée trop loin. Bien trop loin. Ça sert à rien. Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. Une affirmation si simple et qui au final ne fait que m’embarquer dans un flot de questionnement, de doute et de peur. Les émotions déferlent à la chaîne. Tout s’embrouille, j’ai la sensation de voir flou. « Je ne sais PAS, ne pas me prendre la tête. » Elle sait tout cela pourtant, elle est l’une des seules à réellement le savoir. « Ne me dis pas ça comme si c’était aussi simple. » Je suis en colère, mais je ne sais plus comment l’exprimer. Je ne sais tout simplement plus.
Les reproches continuent à pleuvoir en masse. Bien sûr qu’elle tient à Noah. Je le sais tout ça. Je ne l’ai jamais vu aussi heureuse et surtout aussi calme que lorsqu’elle passe du temps avec son neveu. Et elle me reproche de rêvasser à une vie de famille avec elle ? Je l’ai vu bercer Noah pendant des heures quand le petit ne voulait pas quitter sa tata. Je l’ai vu rester des après-midi entières plier en deux sous le tipi de son neveu pour lui raconter des histoires et le faire rire aux éclats. Je l’ai vu cette Jill là. Je crois d’ailleurs que c’est dans ce genre d’instant que j’ai pris conscience que j’étais amoureux d’elle. Elle arriverait presque à me reprocher cela également. Mais surtout, ce que je comprends, ce que je finis enfin par comprendre, c’est qu’elle me reproche mon départ de Londres. À l’époque, elle avait joué les fortes têtes. Elle m’avait dit de partir, qu’elle se débrouillerait très bien sans moi, qu’elle allait se trouver un nouveau plan cul bien mieux que moi. Elle a toujours eu réponse à tout Jill. Il faut croire que tout cela n’était qu’une façade et que j’étais bêtement tombé dans le panneau tel le naïf que je suis. Est-ce que je serais resté pour elle ? L’espace d’un instant, je bloque face à elle. « Je… » Tu quoi Bailey ? Est-ce que tu serais vraiment resté ? Probablement pas… Il en venait à la santé de Noah, c’était important, c’était vital. Et pourtant… Cela aurait sûrement rendu la prise de décision bien plus compliqué, mais est-ce que la finalité aurait changé ? Et pendant de longues secondes, je me laisse emporter dans mes émotions avant de plonger mon regard dans le sien. « Je serais parti quand même Jill, pour Noah… Mais je t’aurais demandé de me suivre. Si tu m’avais demandé de rester, je t’aurais demandé de me suivre… » Je sais que je n’aurais pas pu laisser partir Ginny seul avec Noah malade comme il était. Je m’en serais rendu malade. Pourtant, si elle n’avait pas joué les sans cœur, si elle m’avait dit la vérité je lui aurais demandé de venir avec nous. « Mais je pouvais plus rester à Londres. Je devais partir avec Noah et je… Je devais m’éloigner d’Eliott et de papa. » J’en avais cruellement besoin. « Je pouvais plus tenir là-bas. » Je ne me cherche pas des excuses, je lui présente juste la vérité. Celle d’un homme brisé.
Et elle finit par exploser Jill. Réellement exploser. Les contradictions nous emportent. Elle dépeint un portait d’elle-même qui me broie le cœur, me tords le bide. Elle se voit réellement comme cela ? J’ai soudainement si mal de partout, ces cris me font mal au cœur, je ne sais plus où me mettre. J’apprends qu’elle fait du strip tease et cette information m’inonde de colère. Je dois constamment la partager, tout le temps, mais pour elle, je n’ai pas le droit de faire la même chose. J’ai envie de hurler aussi, mais je n’en trouve plus la force. Je ne sais plus. Je sens que la tempête émotionnelle prend petit à petit le dessus. Je n’ai jamais su gérer les conflits, ce n’est pas dans ma nature, ce n’est pas quelque chose que je comprends, que je sais digérer. Je sens tellement de haine émaner de Jill que je me demande pourquoi elle est encore là face à moi. Elle ne s’arrête plus. Elle casse un verre, me hurle d’être complètement contradictoire et dans le fond en viens à la même conclusion que mon paternel : je suis un imbécile qui se laisse trop guider par ses émotions, qui devrait être moins comme cela et plus comme ceci. Pourtant, je ne peux pas la laisser continuer, j’ai encore des choses à dire moi aussi. « Au début Jill ! » Je cri aussi fort qu’elle, alors que je déteste cela, que je crains cela même, mais je crie moi aussi. Il paraît que c’est libérateur. « Au début, je pensais comme cela. Bien sûr. Au début ! Parce que je ne savais pas dans quoi, je me lançais, parce que je savais rien… Je devais rester marier toute ma vie à une femme que je n’ai jamais aimée. Oui tu as été mon échappatoire, je ne l’ai jamais caché. Mais les choses ont changé Jill… On a fini par apprendre à se connaître, tu étais plus une inconnue et je me suis surpris à vouloir te voir plus souvent, à être jaloux, à t’aimer même. Tu sais à quel point ça m’a fait flipper, le jour où je t’ai regardé et que j’ai compris que je t’aimais. Je me suis pris un camion en pleine tronche ce jour-là. » Et tous les jours après, constamment, me rappelant que je n’étais pas avec la bonne personne, que celle que j’aimais elle ne m’aimait pas vraiment. Je me suis laissé bouffer par mes émotions. « J’avais tellement peur de te perdre que j’ai continué à accepter tes règles. Je voulais juste que tu restes. Je sais que j’ai mes torts, je le sais, mais ne viens pas me dire que tout ça n’est pas qu’un jeu pour toi. Tu l’as dit toi-même, tu peux pas rester, tu veux pas rester dans le fond. Je suis pas assez bien ça ? Ça te va pas ce que j’ai a t’offrir ? Tu veux quoi Jill, hein ? Dis-moi puisque je ne sais pas visiblement, puisque je ne comprends jamais. Toujours trop con ce Bailey, hein ? »
Puis le bouquet final. Tout ceci n’est qu’une vaste blague. Elle n’est pas enceinte. Ne l’as jamais été. Il s’agissait simplement d’un pari fait avec son cousin, pour blesser sa sœur encore et toujours. Pour nous faire du mal à tous. J’ai la sensation de ne plus du tout reconnaître la femme qui est en face de moi. Je la déteste tout autant que je l’aime. J’aimerais la protéger. Lui dire que tout ce qu’elle dit sur elle est faux, que moi, je serais prêt à accepter ses crises, que je serais là pour la rassurer, pour la guider. Mais ce soir elle a trop joué, elle m’a trop blessé. Trop pris pour un con surtout. Elle répète ce mot encore et encore avant de dire qu’elle m’aime. Comme ça. Au détour d’une phrase. Comme si de rien était. Et je ne sais soudainement plus comment respirer. Je reste face à elle, à la fixer. Drôle de façon de dire à quelqu’un qu’on l’aime. « Même si je t’aime. » Même si je dois supporter cela, même si je ne veux pas ressentir ça pour toi. Même si quoi en fait ? Soudainement, tout va beaucoup trop vite, beaucoup trop fort. Je sais que je devrais me taire, que mes mots vont dépasser ma pensée, mais je ne peux pas rester silencieux. « T’as trouvé ça drôle au moins ? » Mon ton est froid. J’ai subitement l’impression de ne plus rien ressentir tellement je ressens tout trop fort. La haine, le mépris, l’amour, le dégoût, cette rage folle et cette incompréhension qui me broie le cœur. « T’as trouvé ça drôle Jill ? » Et je hurle à nouveau. C’est tout ce qu’il me reste. Crier pour ne pas sombrer… « Je te déteste tellement. » Simple constat. Bilan de la soirée. Je la hais. « Tu dis que je ne te connais pas, mais la réciproque est tout aussi vrai. Visiblement, je suis qu’un pauvre con pour toi. Tu ne vaux pas mieux que ta sœur là-dessus. » Et je ne retiens plus rien. Elle est allée beaucoup trop loin. « Ça vous amuse les McGrath ? Vous avez Bailey le petit pantin, bien trop bon, bien trop con. C’est un concours ? Celui qui poussera le Fitz au suicide en premier ? T’en fais pas Jill t’es vraiment proche de la victoire. » Je la déteste tellement que je pourrais la frapper, mais je ne toucherai jamais à une femme, alors je passe mes nerfs sur un bibelot qui traînais sur la table basse. Je l’envoie valser sur le mur en face de moi. Un vase le suit quelques secondes après. C’est presque exutoire de faire cela. Casser des objets. Et subitement, j’ai envie de me faire du mal. Pour arrêter de ressentir tout ce qui bouillonne à l’intérieur. « Si tu me connaissais un tant soit peu, si tu m’aimais vraiment comme tu oses le dire, tu n’aurais jamais fait ça. Tu ne serais jamais allé aussi loin. » Non je peux pas croire à tout cela. Je veux plus croire à tout ça. « T’as gagné Jill. Je te hais tout autant que je t’aime. Peut-être même plus. » Et sans rien dire, sans la regarder, je m’échappe sur la terrasse. J’en ai besoin. Il faut que je respire.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
« Ne compare pas l'incomparable s'il te plait... ». Oui Jill venait de parler du frère de Bai, ce mec odieux qu'elle détestait lui aussi pour sa personnalité et tout ce qu'il faisait subir à Bailey. C'était un coup bas, mais elle ne voulait plus l'entendre parler de Ginny comme si elle était la 8ème merveille du monde qui méritait tout l'amour et toute l'attention du monde. Elle en avait assez, on lui avait répété ça toute sa vie et elle ne voulait plus l'entendre. Elle fronce le nez, elle n'avait rien à répondre, c'est vrai que Ginny est l'autre Fitzgerald n'étaient pas comparable. Ginny était carrément molle et sans saveur à côté de lui. « J'ai bien compris t'en fais pas. Tu détestes ta sœur, je déteste mon frère. Parfait hein ? ». Jill lui lance un regard noir, « Oui et est ce que moi j'essaie sans arrêt de t'obliger à aller vers lui ? Non je crois pas ! Alors fous moi la paix avec elle ! ». Elle fait tout pour ne plus penser à Ginny même si l'image de sa sœur tenant la main de Bailey dans cette cuisine hante son esprit depuis des heures maintenant. Elle avait la tête qui tournait et ses pensées qui se mélangeaient dans sa tête, mais ça ne l'empêchait pas d'hurler toutes les horreurs du monde devant Bailey. « PARFAIT ! ». Elle hurle la fin de la phrase de Bailey comme pour lui faire comprendre une fois de plus qu'elle ne changerait pas d'avis, pas aujourd'hui en tout cas.
Cette conversation se retrouve étonnement tournée vers Noah, vers la maladie du petit garçon, puis vers son bienêtre, et vers la peur que Bailey a de le perdre. Même si elle est aussi énervée, elle ne peut pas s'empêcher de lui dire que Noah ne l'oubliera jamais, personne chez les McGrath ne voulait ça, et Ginny ne comptait certainement pas éloigner les deux hommes. Mais rien y fait, il reste énervé et dans ses pensées et ses peurs. « ça n'arrivera pas. Point. Il t'oubliera seulement si c'est toi qui décide de t'éloigner. ». Et vu le repas de famille chaotique, il était possible qu'il n'ai plus jamais envie de voir un quelconque McGrath dans ce monde. Et Jill utilise des mots qui vont directement piquer au vif, elle sait très bien qu'en lui disant de ne pas se prendre la tête elle touche un point compliqué de la vie de Bailey. Il ne contrôlait rien de ses pensées et de ses sentiments, tout était toujours trop fort et il doit certainement être au bord d'une crise d'angoisse. Mais il tient, il tient pour tenir tête à Jill et lui dire tout ce qu'il pense, tout ce qu'il garde pour lui depuis toutes ces années. « Je te dis juste de pas faire une fixette sur ça ! Ça n'en vaut pas la peine... ». Il faisait une fixette sur une fausse information, une pauvre blague que Jill commençait à un pe regretter. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il est autant de retombées négatives pour elle. Et Jill tourne, elle arrive à marcher en tanguant le moins possible pour essayer d'évacuer la colère qui bout en elle. Elle aussi est à bout, elle ne contrôle pas très bien sa colère et encore moins sa jalousie et c'était les deux émotions qu'elle ressentait le plus en cet instant.
« Je serais parti quand même », elle se prend une claque, même si elle connaissait déjà la réponse. Il n'aurait même pas hésité, il l'aurait laissé. « Mais je t'aurais demandé de me suivre. ». Et Jill se met à rire, un rire nerveux. Comme si elle les aurait suivi. Pourquoi elle aurait fait ça ? « Et dis moi pourquoi je t'aurais suivi Bai ? Pour vivre exactement la même vie qu'à Londres pendant que toi tu avais ta petite vie de famille parfaite ? Ça n'aurait rien changé, et tu sais que je ne serais jamais parti pour suivre ma sœur. Le seul point positif qu'il avait à rester en Angleterre c'est qu'elle était loin, très loin ! Mais tu l'as suivi Bai et ça tu ne pourras jamais le changer. Et le pire c'est que tu me l'as annoncé comme on l'annonce à une pute qu'on vient de payer, quelques jours avant de partir et comme si ça n'avait aucune importance. ». Elle lui en voulait tellement. Elle lui en avait toujours voulu mais elle l'avait caché. Mais aujourd'hui, ils se cachaient plus, ils se disaient tout ce soir, comme si c'était la dernière fois qu'ils se voyaient, la dernière fois qu'ils parlaient. « Je pouvais plus tenir là-bas. » Jill 'avait jamais vraiment tenu là-bas. Elle réussissait à tenir grâce à deux piliers qui étaient parti sans même se retourner, sans même se poser de questions sur comment elle le vivrait. Et elle l'a mal vécu, très mal, elle a failli y passer à plusieurs reprises, mais elle se taisait encore et toujours. Elle ne voulait pas se plaindre, elle ne voulait pas s'ouvrir à ce point là, et elle ne voulait pas que Bailey ai trop de pitié pour elle, elle voulait qu'il continue de hurler comme elle le faisait, ils avaient encore beaucoup de choses à se dire.
Jill s'énerve et se retrouve dans la cuisine à deux doigts de détruire toute la vaisselle qui lui passait sous la main. Elle l'écoutait parler, elle se concentrait sur chacune de ses paroles pour trouver exactement ce qu'elle voulait répondre. « Arrête de dire que tu m'aimes Bailey, ». Elle secoue la tête, c'était tellement sérieux. Il lui disait pleins de belles choses et lui hurlait dessus en même temps. N'importe quelle fille dans ce monde se serait jeté dans ses bras pour finir sa vie avec lui, mais Jill ne pouvait pas. Elle ne tiendrait jamais dans une relation aussi stable, et elle ne voulait pas lui faire de mal. « Tu ne voulais pas ça ! Tu t'es toujours contenté de ce que je te donnais, tu ne t'en es jamais plaint jusqu'à y'a quelques jours ? Tu veux quoi toi aussi ? Je suis censée tout accepter en quelques jours ? Alors que tu as toi aussi tes torts et que j'ai ma vie qui est comme ça depuis mon adolescence ! Je ne peux pas Bailey, c'est trop dur, il faut trop s'impliquer et je ne veux pas qu'on se fasse du mal ! ». Elle ne voulait pas lui faire du mal. Mais ce soir Bailey aussi avait réussi à piquer Jill assez profondément à plusieurs reprises. Et le voilà en train de demander à Jill pourquoi elle ne veut pas être avec lui, et elle panique, elle panique vraiment. Cette soirée était donc vraiment la fin de cette histoire ou le début de quelque chose de nouveau. Elle oublie presque le fait qu'elle doit rester dormir ici, pendant une durée indéterminée. « J'EN SAIS RIEN BAILEY BORDEL » elle se prend la tête dans les mains en posant ses coudes sur le bar. « Mais c'était pas mes règles Bailey ! C'était nos règles, ne jamais se montrer, juste kiffer le moment présent quand on était tous les deux, je n'ai pas décidé de ça seule ! JE NE PEUX PAS ! Je te détruirais bien plus que tu ne l'es déjà ! C'est pas toi le problème c'est moi et on ne pourra rien y faire. J'aurais toujours besoin de tous ces excès dans ma vie, ça fait partie de moi ! Tu n'as pas besoin de ça, tu as besoin de quelqu'un de stable et c'est pas moi, c'est tout le contraire de moi ! Je finirais par te faire du mal parce que c'est ce que je fais toujours ! ». Elle avait presque les larmes aux yeux en disant ça. Elle n'arrivait pas à décrypter ce qu'elle ressentait, elle n'avait jamais rien ressentit pour personne avant qu'il débarque dans sa vie. Si seulement Ginny avait su garder ses cuisses fermées la vie de Jill serait bien plus simple. Elle secoue la tête pour faire partir cette voix, elle ne pouvait pas regretter d'avoir rencontré Bailey, c'était certainement une des seules choses positives qui était arrivé dans sa vie.
« T'as trouvé ça drôle au moins ? ». Jill bloque sa respiration en voyant son regard, un regard tellement noir qu'il lui ferait presque peur. Il parle, il hurle et balance des objets à travers la pièce et elle sursaute Jill. Elle ne s'attendait pas à ça, pas à tant de violences émanant de l'homme qu'elle aime. « Je te déteste tellement », cette phrase la fait sortir de ses gonds encore plus. Elle a envie de le frapper, il n'avait pas le droit de lui dire ça. Et elle ne contrôle plus ce qu'elle dit voulant lui faire autant mal que ce qu'il pouvait faire en disant ça. « Ouais j'ai beaucoup ris ! Le meilleur moment de ce brunch c'est quand je t'ai entendu appeler Gin à l'aide et quand je l'ai entendu te dire exactement ce que tu m'avais dit pour calmer mes crises ! J'ai adoré ce moment ! ». La jalousie qui était encore là et qui ne partirait sûrement jamais. « PUTAIN mais tu croyais vraiment que j'aurais été capable d'un truc pareil ? Tu me crois vraiment aussi odieuse que ça ? ». Bien sûr que oui. Pour un pari avec son cousin Jill était prête à tout. Mais elle ne pensait pas que tout le monde la croirait autant. Que toutes ces personnes la connaissaient aussi peu. « Tu ne vaux pas mieux que ta sœur là-dessus ». Jill lui retourne son regard noir. « Oh merci Bailey ! Tu devais être la seule personne qui ne m'avais encore jamais comparé à cette conne ! Bienvenue dans le club des gens qui détestent Jillian McGrath, tu es le bienvenue, tu rejoins à peu près 70% des gens de cette ville ! ». Elle ne voulait pas qu'il la déteste mais peut-être que cette fois il n'y avait pas de retour en arrière possible, que c'était trop pour l'un comme pour l'autre, qu'ils s'étaient dit trop de choses. « Oh ah bah rappel moi quand tu auras fait une tentative à cause de moi, on sera quitte dans ce cas ! ». Et elle pose une mains sur sa bouche regrettant tout de suite ses paroles. "Oublies ce que je viens de dire ! Je voulais pas dire ça" Elle venait de presque pousser Bailey à passer à l'acte et lui avouer à demi mots qu'elle avait tenté de se suicider quand elle était seule à Londres, quelque chose que personne ne savait, et que personne ne devait jamais savoir. Elle sait qu'il a entendu, mais elle espère qu'il fera la sourde oreille. Il avait entendu le je t'aime de Jill. Le je t'aime le moins calculé et le moins romantique que ce monde ai connu. Et il ne l'acceptait même pas, il n'en voulait pas, il ne la croyait pas. Très bien Bailey, Jill ne redira jamais ces mots si c'est ce qu'il voulait tellement. « Oh bah on a qu'a dire que je suis bourrée et que je pensais pas ce que j'ai dit ça te va comme ça ? ».
« T'as gagné Jill, Je te hais tout autant que je t'aime. Peut-être même plus ». Boum. Elle et son cœur explosent en petits morceaux. Elle ne pensait pas qu'il restait quoi que ce soit à briser en elle, mais Bailey venait de prouver le contraire. Ces mots la frappent aussi violemment qu'un coup de poing dans le ventre et elle s'assoit par terre en regardant Bailey sortir. Elle ne savait pas quoi faire, quoi dire, il avait tout dit. Il avait tout laissé sortir sans aucune retenue et Jill était sonnée, elle ne l'avait jamais connu aussi cruelle. Elle décide de partir de la maison. De trouver un accès au toit pour pouvoir aller dessus. Elle passe par une fenêtre et grimpe, elle ne se préoccupe pas des risques et elle espère que Bailey ne la voit pas faire, elle espère qu'il n'est plus dehors et qu'il va penser qu'elle s'est enfuie. Elle se retrouve allongée sur les tuiles à regarder les étoiles, elles dansent et les lumières paraissent magnifique dans cet état. Elle se surprend à marmonner une chanson. Une chanson que Bailey avait écrite et qu'elle avait appris par cœur quand elle lui avait piqué sa partition il y a des années de cela. « I see those tears in your eyes, so helpless inside. There’s no need to hide, let me love you when your heart is tired. » Elle ne chante pas fort, elle fredonne ça en se rappelant de ce moment autour de ce piano quand elle était allé chez lui. Et là, ce soir, allongée sous les étoiles, ces paroles prenaient tout leur sens.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Ce brunch aura eu au moins un point positif, pour une fois, il semblerait que l’on finisse réellement par tout se dire avec Jill. À croire que nous sommes incapables d’avoir ce genre de conversation dans une situation normale. Il faut que l’un d’entre nous soit complètement saoul et l’autre à bout de nerfs, prêt à jeter l’éponge. Ce soir, tous les sujets y passent. Notamment en ce qui concerne mon mariage. Je sais qu’elle déteste sa sœur, mais j’ai été marié à cette dernière et contrairement à Jill, j’estime beaucoup Ginny. Dans le fond, tout ce que j’aimerais, c’est qu’elles puissent discuter toutes les deux, mettre les choses à plat. Bien entendu, Jill n’attend pas longtemps pour attaquer au sujet d’Eliott et je finis par baisser les bras. Je ne veux pas me battre avec elle là-dessus. Sur ce sujet, j’aurais toujours tort pour elle, quoiqu’il arrive. Mais on ne s’arrête pas là, cela aurait été bien trop simple. Il faut croire que des reproches enfouis pendant des années finissent par sortir. Il n’y a plus de barrières, plus aucun filtres. À croire que nous sommes incapables d’avoir ce genre de conversation dans une situation normale. Elle me reproche d’avoir suivi Ginny en Australie. Jamais je n’aurais pu imaginer cela. À l’époque, Jill hurlait à qui voulait l’entendre, qu’elle était libre et qu’elle n’en avait rien à foutre des autres. Jamais je n’aurais pu imaginer que mon départ a été une véritable blessure pour elle. Je l’écoute, je tente de la rassurer, mais comme toujours Jill ne veut rien entendre. Même si je lui fais savoir que j’aurais aimé qu’elle vienne avec moi. Elle ne comprend que ce qu’elle veut et cela m’attriste réellement. Elle hurle et je ne sais plus quoi faire. Et j’en peux plus de ses reproches. « Bien sûr que je l’ai suivi ! » Je sais que j’ai eu mes torts dans notre relation, j’en ai encore beaucoup même. Pourtant, l’entendre me dire que j’aurais dû rester à Londres alors que Noah allait si mal, c’est trop pour moi. « Mais mets-toi en tête que je ne suis pas parti pour elle Jill !!! Je suis parti pour Noah, il avait besoin de moi ! J’étais encore son père à l’époque, il avait besoin de moi, il était terrorisé et si petit. Je serais jamais resté à Londres sans lui. Jamais. » Oui, j’aime Jill, mais Noah passe avant que cela lui plaise ou non. « Toi, tu aurais pu venir avec nous. Tu ne sais pas ce qui se serait passer si tu étais venu… On n’a pratiquement pas vécu ensemble ici Jill, mais t’es trop aveugler par ta colère que je suis forcément le connard de l’histoire, hein. » Je soupire longuement. Je sais qu’elle va trouver à redire, mais je ne veux plus l’écouter. Je veux qu’elle arrête…
Pourtant, la dispute continue. Encore et toujours. Comme un disque rayé. Les reproches pleuvent. Elle parle des règles que nous nous étions imposés. Bien entendu, que j’étais d’accord avec tout cela au départ. Bien sûr que je voulais que cela reste un secret. Au départ. « Tu t’es jamais dit que j’aurais aimé que ça change ? » Elle finit par me dire qu’elle ne changera jamais et je hausse les épaules. Bien entendu, que j’étais d’accord avec tout cela au départ. Je me suis longuement renseigné sur la schizophrénie. Je sais, aussi, qu’elle a les mêmes problèmes de confiance que moi. Je sais qu’elle a trop peur que l’on s’attache à elle. Je le sais. Et pourtant, l’entendre me dire qu’elle ne changera jamais me brise le cœur. Je ne serais jamais assez bien pour elle, quoiqu’elle dise. Elle dira toujours que c’est elle le problème, mais je crois que je comprendrais toujours le contraire. « On n’arrive jamais à se comprendre… » concluais-je dans un souffle. Je suis épuisé par cette conversation.
Je ne m’attendais pas à la dernière révélation de Jill. Le bouquet final. Toute cette histoire de grossesse n’était qu’une vaste blague. Un défi fait avec son cousin. C’est la goutte de trop. Je finis par exploser. Je ne retiens plus rien. Je crois que Jill ne m’a jamais vu dans un état pareil. « PUTAIN, mais tu croyais vraiment que j'aurais été capable d'un truc pareil ? Tu me crois vraiment aussi odieuse que ça ? » Je croise son regard et un souffle exaspéré s’échappe d’entre mes lèvres. « Oui. » Tout simplement. Bien sûr que je la passais capable. Et soudainement, je lui dis ce que je pense vraiment. Je la déteste. À croire que nous avons atteint un point de non-retour. Tout va soudainement trop vite. Je sens que les battements de mon cœur s’accélèrent dangereusement, comme si je ne pouvais plus rien faire. Je ne veux plus la voir. J’aimerais qu’elle s’en aille et pourtant, je sais que si elle part, je ne la reverrais probablement jamais. Paradoxe si complexe. Pourtant, elle continue à enfoncer le couteau dans la plaie. Me dit de l’appeler la prochaine fois que je voudrais foutre ma vie en l’air. « Je ne te ferais pas ce plaisir. » Non clairement pas. Elle tente de se rattraper Jill, elle aimerait dire qu’elle est désolée, mais même cela, c’est trop lui demander. Elle en rit encore une fois. Elle se fiche de tout. Moi aussi. J’ai décidé de m’en moquer ce soir, parce que je n’ai plus du tout la force. Je voudrais qu’elle me laisse. « Tu devrais faire attention à ce que tu dis Jill, alcool ou non. » Ne me donne pas des idées, tu pourrais être surprise de voir ce que je suis capable de faire.
Alors, je la laisse seule dans la maison. J’ai besoin de prendre l’air avant de tout casser, avant de m’en prendre verbalement et surtout physiquement à elle. Je m’échappe sur la terrasse, le souffle court. Je vois des étoiles, mes émotions se soulèvent toutes en même temps, je ne sais plus quoi faire. Je me sens vaciller, tout doucement, attirer par la noirceur. Je ne sais combien de temps je rester assis sur les marches de ma terrasse, mais je finis par entendre du bruit sur le toit de la maison. Je tourne la tête et aperçois une silhouette. L’espace d’un instant, mon monde semble brutalement s’arrêter. J’ai peur de ce qu’elle pourrait faire. Pourtant, il ne se passe rien. Elle s’allonge et je ne la vois plus… Elle est restée. Je pensais qu’elle avait pris la fuite, comme toujours, mais elle est encore là. Et je ne sais plus quoi en penser. Je ne suis plus sûr de rien. On a tout fait sortir ce soir, on s’est fait mal comme jamais. Je crois qu’on vient de tout rompre aussi. Je crois, j’en sais trop rien. Je ne sais plus rien. Mon chien vient se coller à moi tandis que je tente de calmer mes tremblements. Notre avenir n’a jamais été aussi flou et pourtant, je me sens bien, comme un peu plus léger. Il fallait que l’on se hurle dessus, cela faisait trop longtemps que l’on gardait cela enfoui. Je ne sais pas ce que cela donnera demain, mais au moins elle sait tout. Et je sais, enfin, que je l’ai blessé plus que de raison. On passe notre temps à s’abîmer, incapable de se quitter.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel