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 Carlisle #3

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Message(#)Carlisle #3 EmptyMer 4 Sep 2019 - 15:50

 L’annonce de Mina a été fracassante, non seulement, elle m’a appris être enceinte mais en plus Carlisle en est le père. Quelle était la probabilité pour que ma sœur se tape mon ex et qu’elle ait un gosse non voulu avec lui ? Surement moins de 1% et pourtant, voilà où nous sommes. J’ai eu le temps de tout assimilé, de bien avaler la pilule. Est-ce que j’allais être amené à voir Carlisle avec un bébé dans les bras, accroché à Mina à ses côtés ? Si j’avais bien compris, ils n’étaient pas ensemble, tout ça n’était que le fruit d’une relation extra conjugale dans un contexte des plus pourris. Encore un môme qui allait être ravie de raconter comment ses parents s’étaient rencontrés et comment ils l’avaient conçu avec amour et bonheur. Mais il avait au moins une chance, si Mina disait vrai, Carlisle allait assumer et j’en étais pas étonnée du moins du monde mais comment il allait pouvoir assumer vraiment ça puisqu’aux dernières nouvelles, il était marié !
Je sais pas bien ce que je fou ici, pourquoi je suis venu là, pourquoi j’ai ce besoin en moi de venir le voir et de l’affronter, de savoir ce qu’il compte faire réellement, pourquoi j’ai besoin de m’en mêler.
Un an et demi, ça fait un an et demi qu’on s’est pas vu avec Carlisle et j’m’en veux en quelques sorte parce qu’il m’avait aussi sortie d’une salle affaire quand on s’était vu pour la dernière fois. Je lui avais dit que je le rappellerai mais je l’ai pas fais, parce que j’ai été dépassée par pas mal d’évènement, parce que c’était la période la plus compliquée de ma vie ensuite et que tout est passé si vite… et une fois sortie de prison, j’avoue n’y plus avoir jamais pensé. Par contre, je me souviens très bien d’où il habitait. Lorsqu’il m’avait ramené chez moi en moto, on était passé juste devant chez lui, là où il habitait encore avec sa femme. Je sais pas s’ils sont toujours là, je sais pas s’il habite encore ici… mais je tente. Si ca se trouve, j’vais me prendre une porte fermée mais c’est la seule indication que j’ai à propos de lui. Et il est bien sûr hors de question que j’aille parler de mes intentions à Mina.
Je crois que j’suis en colère contre Carlisle parce que je le pensais bien plus mature que ça, bien plus posé et réfléchi pour pas faire autant de merde… à quoi ils s’attendaient tous les deux ? Bon, j’me lance. Je sonne à l'interphone où le nom Bishop apparaît…
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Message(#)Carlisle #3 EmptySam 7 Sep 2019 - 18:01

Une cigarette coincée entre ses lèvres, les yeux de Carlisle étaient posés sur un bilan comptable de l’entreprise familiale dont personne n’avait à rougir. Cette année encore, ils avaient dépassé les objectifs fixés l’année précédente, et les bénéfices dépassaient largement leurs attentes. Son père le lui avait fièrement remis cet état, en lui demandant de rester discret : la réunion avec le conseil d’administration n’avait lieu que la semaine prochaine, et ces informations ne devaient surtout pas filtrer. Un secret, un de plus, avait-il songé avec amertume. Comment avait-il pu en arriver là ? Mars était déjà bien entamé, et Carlisle savait pertinemment que bientôt, l’automne pointerait le bout de son nez. Il restait, à ce jour, sans nouvelle de la part de l’héritière Farrell. Dire que ça le rongeait relevait de l’euphémisme – en réalité, il y pensait constamment. Et lorsqu’il se couchait pour espérer avoir un peu de répit, elle s’invitait régulièrement dans ses rêves. Carlisle avait toujours été un être singulier, et complexe. Et ceci, cette situation, ce manque de nouvelle – tout cela n’arrangeait rien. Il était plus renfermé que d’ordinaire, et souvent rattrapé par un spleen qu’il essayait vainement de combattre.  

La cendre qui s’était consumée sur presque la moitié de sa cigarette sans qu’il n’esquisse le moindre mouvement ou la moindre inspiration tomba sur le bilan comptable, et il soupira d’agacement en passant le revers de sa main dessus pour la faire tomber dans le cendrier. Comme prévu, cette action laissa une traînée grisâtre sur ses papiers et donnerait une bonne raison à son père de lui montrer sa désapprobation. Il aurait encore tout le loisir de lui dire qu’il n’était pas suffisamment attentif, pas suffisamment impliqué, pas suffisamment conscient des enjeux qui se jouaient. Mais pour la première fois, Carlisle pourrait lui rétorquer que c’était l’inverse. Que pour une fois, tout cela était justifié. Depuis que Carmina Farrell était venue à sa rencontre pour lui annoncer sa grossesse, il n’avait pas été foutu de se concentrer sur quoique ce soit pendant plus de cinq minutes. C’était simple : tout, absolument tout, le ramenait inlassablement vers cette nouvelle qui l’avait chamboulé. Son esprit était obstrué par une question majeure, et qui restait à ce jour sans réponse : l’avait-elle gardé ? Il s’empara de son téléphone et, comme à chaque fois, fit glisser son pouce sur l’écran tactile de son répertoire jusqu’à s’arrêter au nom de Carmina. Comme à chaque fois, il resta stoïque pendant quelques secondes. Comme à chaque fois, il hésita à appuyer sur l’émoticône représentant le téléphone. Mais cette fois-ci, il n’eut pas besoin de se raisonner : la sonnerie de l’entrée le tira de sa torpeur. « Noa ? » Dit-il, surpris de croiser son amie sur le palier de sa porte. Il jeta un coup d’œil rapide pour s’assurer qu’elle était seule et qu’elle n’avait pas de souci – la dernière fois qu’ils s’étaient croisés, elle n’était malheureusement pas en bonne compagnie et son intervention avait probablement été salutaire. « Entre. » Il s’écarta de l’entrée, et la petite brune avança d’un pas déterminé. Il referma la porte derrière elle, et l’invita à le suivre. Les documents confidentiels que son père lui avait donnés étaient éparpillés sur la table de la terrasse, mais il suggéra quand même à son amie d’aller s’y installer. « Tu veux boire quelque chose ? » Demanda-t-il, avant de s’installer face à elle. Il rassembla ses divers documents, qu’il rangea soigneusement dans une pochette prévue à cet effet, et releva finalement les yeux vers elle. Il eut l’étrange impression qu’elle avait posé sur lui un regard noir, presque désapprobateur. Mais il se reprit bien vite : ce n’était pas le genre de Noa. Ils n’étaient pas en mauvais termes. Certes, il n’avait pas donné beaucoup de nouvelles depuis quelques temps – mais il avait été particulièrement accaparé. Par le travail, par sa vie privée, par sa vie future. Conscient qu’il avait manqué à ses devoirs d’ami, il tenta de se reprendre. « Tu vas bien, depuis le temps ? » Demanda-t-il avec un sourire sincère.
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Message(#)Carlisle #3 EmptyMar 10 Sep 2019 - 20:35

J’avoue être un peu stressée, me pointer chez lui à l’improviste après tant de temps sans le voir, il en fallait du culot. Mais je ruminait bien trop depuis que Mina m’avait annoncé être enceinte et qui plus est, le père était Carlisle. Elle était venue chercher de l’aide auprès de moi et je n’avais pas vraiment su comment y répondre. Je crois que venir voir Carlisle pour mieux comprendre tout ça allait pouvoir me donner des pistes. J’avais besoin de un : lui faire un cours de morale, de deux : savoir comment ca allait se passer ensuite. Pour lui, pour Mina, pour le bébé. Je crois que si ce bébé était voué à être abandonné, j’étais prête à donner de ma propre personne pour l’accueillir et m’en occuper pour qu’il puisse garder un lien quelconque avec sa famille d’origine. Je refusais de voir un bébé de ma famille (je le considérais comme tel) suivre le même parcours que moi. Je n’étais pas malheureuse aujourd’hui mais mon enfance avait suffisamment été compliquée pour que je ne souhaite ça à personne.
La porte s’ouvre et Carlisle, sans suspens semble être surpris de me voir sur son pallier. « Noa ? » je hoche la tête, comme pour confirmer qu’il ne rêvait pas de me voir ici. « Entre. » je fais un pas à l’intérieur. Première fois que je viens chez lui. « Salut, désolée, j’espère que je t’embête pas. » et si c’était le cas, mon passage serait de brève durée de toutes façons. « Tu veux boire quelque chose ? » je prends le temps d’observer son loft, pas de présence féminine dans le coin… « J’veux bien un thé. Si tu as. Si non, de l’eau fera l’affaire. » pas de boissons sucrées ni de café, je n’aime pas ça. Avant tout pour une histoire de goût qu’une histoire de santé, à vrai dire. Je le laisse s’activer devant moi à ranger des documents qui trainent un peu partout, avec de plus en plus la certitude de le couper dans quelques choses. Puisqu’il me propose à boire, c’est qu’il ne doit pas y avoir de soucis. « Tu vas bien, depuis le temps ? » nouveau hochement de tête, j’ai pas tellement envie de lui refaire l’historique de tout ce qu’il s’est passé ces derniers mois. J’avais donné son nom lors des divers interrogatoires de la police lors de leurs enquêtes puisqu’il avait été présent lors de mon altercation avec ce jeune, mais j’ignore si vraiment, il a été contacté un jour pour être écouté et s’il a su quoi que ce soit de cette faire : ma condamnation, le séjour en prison, ma sortie, le procès du vrai coupable etc etc… s’il n’abordait pas le sujet, je resterai silencieuse à ce propos. « J’ai vu Mina il y a quelques jours… » que j’annonce de but en blanc sans faire de détour. « Mina c’est ma demi-sœur. Elle est la fille de ma mère, celle qui visiblement, j’avais envie de dire a eu la chance de ne pas être abandonnée à la naissance, mais je crois que la plus chanceuse du lot, ca reste encore moi. » j’avais une image très dure de ma mère et au fur et à mesure que j’en apprenait sur elle, je n’avais aucunement envie de la côtoyer plus que ça. Je se savais qui elle était que depuis deux ans environ, mais je m’en serai, je pense, bien passée. « Elle m’a dit. » et je suppose qu’il sait de quoi je parle. « c’est quoi l’plan ? » je suis un peu sèche, mais j'ai encore du mal à avaler la pilule.
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Message(#)Carlisle #3 EmptyLun 16 Sep 2019 - 22:55

« Non, tu ne me déranges jamais. » Répondit Carlisle avec un léger sourire. L’ancien pilote essayait toujours de trouver du temps à accorder à ses amis, même lorsqu’il croulait sous les projets et autres dossiers à rendre. Il était loin d’être un ami parfait, il le savait pertinemment – le temps qui s’était écoulé entre aujourd’hui et leur dernière rencontre en était d’ailleurs la preuve. Il espérait seulement que Noa ne lui en tiendrait pas rigueur. « Pas de problème. Va prendre place à l’extérieur, je te retrouve dans une minute. » Dit-il en se dirigeant vers la cuisine. Il sortit une tasse, fouilla les placards à la recherche de la boîte de thé d’Amal – une des rares choses qu’elle avait oubliées en partant. Il disposa l’ensemble sur un plateau, mit quelques gâteaux dans une assiette, et se retourna pour s’emparer de l’eau brûlante qu’il avait préalablement fait chauffer. Il retourna auprès de son invité surprise, déposa le plateau face à elle, et rangea les tas de papiers qui traînaient encore sur la table. Ses dossiers et ses statistiques attendraient, n’en déplaise à son père. « Mina ? » Répéta-t-il en fronçant les sourcils. S’il y avait bien quelque chose qu’il n’avait pas vu venir, c’était ça : Noa qui connaissait Mina. Et qui venait le confronter à ce sujet. Malheureusement pour lui, le pire était encore à venir. Il écarquilla les yeux en l’entendant avouer son lien de parenté avec elle et secoua la tête pendant quelques secondes. Ce n’était tout simplement pas possible. Ça ne pouvait pas être vrai. « C’est une plaisanterie ? » Demanda-t-il, sans pour autant y croire. S’il avait été du genre à fuir les problèmes, à ne pas assumer ses actes, on aurait pu penser qu’il faisait ça pour gagner du temps. Mais là, il était bien trop abasourdi pour réfléchir, ou ne serait-ce qu’ordonner ses pensées. « Je… J’en savais rien. » Avoua finalement l’ancien pilote, alors que Noa poursuivait en lui disant qu’elle était au courant de leur situation. L’héritier Bishop s’empara machinalement de son paquet de cigarettes, en extirpa une qu’il porta aussitôt à ses lèvres et qu’il alluma dans la foulée. Il resta quelques instants silencieux, et pensa à la dernière fois qu’il avait vu son ancienne patronne. Elle s’était rendue dans le vestiaire des pilotes de Cathay Pacific, et lui avait dit être enceinte de lui. Le choc avait été énorme, mais à aucun moment l’idée de se défiler ne lui avait traversé l’esprit – bien au contraire. « Le plan ? » Répéta Carlisle en écrasant rageusement son mégot dans le cendrier qui trainait au milieu de la table. « Le plan, c’est d’attendre avec Carmina pour savoir ce qu’elle va faire de ce bébé. » Admit-il en fixant son paquet de cigarettes des yeux. L’idée d’en griller une autre le démangeait, mais il n’avait pas particulièrement envie de donner une raison à Noa de le blâmer davantage. « Je veux qu’elle le garde. » Finit-il par avouer à voix basse. A cet instant précis, un poids énorme s’envola de sa poitrine. Jusqu’à maintenant, il n’avait pas eu conscience de cette douleur qui l’avait saisi aux tripes. Mais là, tout semblait avoir changé ; sans doute était-ce dû au fait que, pour la première fois, il avait admis à voix haute ses désirs les plus secrets. « Mais je lui ai aussi dit que la décision finale lui revenait et que quoiqu’elle choisisse de faire, je serais là pour elle. » Il assumerait jusqu’au bout, Carlisle. Il ne laisserait pas Carmina seule dans cette histoire, puisqu’aux dernières nouvelles, il fallait être deux pour concevoir un enfant.
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Message(#)Carlisle #3 EmptyLun 23 Sep 2019 - 15:29

« Pas de problème. Va prendre place à l’extérieur, je te retrouve dans une minute. » je m’y rends, à l’extérieur, j’attends qu’il soit de retour avec le thé et qu’il soit installer pour entrer dans le vif du sujet. Il devait bien se douter que je ne me pointais pas par hasard chez lui, pas pour juste prendre des nouvelles, pas après tout ce temps et pas sans avoir prévenu à l’avance. Je me serai senti ridicule de revenir après tout ce temps sans nouvelle et j’avoue ne pas être à l’aise de l’aborder pour cette raison là et en même temps, j’étais contente de pouvoir enfin le revoir. Revoir Carlisle me laissait toujours avec un sentiment étrange mais qui me plaisait. J’étais bien. Il y a ces personnes qui, de part leur charisme et leurs ondes, me mettait à l’aise, me faisait sentir bien. Mais j’étais aussi troublée. Je l’étais toujours face à lui, sans que je n’arrive à me l’expliquer. J’avais toujours eu beaucoup d’admiration pour lui, un profond respect et cette sensation de ne pas être à la hauteur aussi. C’était sans doute une raison de notre rupture, sa longueur d’avance, moi j’étais à la traine ou pas dans les mêmes cordes que lui, pourtant, on s’était toujours si bien entendu mais la séparation s’était faite en douceur et naturellement, me laissant un peu vide ensuite et toujours un peu nostalgique mais aucune rancœur et aucune colère. Je n’en avais jamais voulu à Carlisle et le revoir me donnait une impression de plénitude qui me reposait. Malgré la conversation que j’allais lancer et qui me torturait l’esprit depuis que Mina était venue me trouver.
Il revient vers moi, boissons chaudes entre les mains, je le laisse déposer les tasses sur la table avant de lui avouer la raison de ma venue. Aussi surprenante puisse-t-elle être. Qui aurait pu penser que Mina et moi étions liées par les liens du sang ? « Mina ? » je hoche la tête, lui laissant le tête d’assimiler les informations. « C’est une plaisanterie ? » j’aurai aimé, sans doute. « Je… J’en savais rien. » et pour le savoir il aurait fallu que Mina balance l’information, et pour cela il aurait sans doute fallu qu’elle sache ce qui nous liait aussi avec Carlisle. « Le plan, c’est d’attendre avec Carmina pour savoir ce qu’elle va faire de ce bébé. » je fronce les sourcils, j’avais cru comprendre que lui était prêt à le garder. Je voulais l’entendre de sa propre voix. « Je veux qu’elle le garde. » et il semble avoir lu dans mes pensées. Je me sens soulagée mais pas à cent pour cent. « Mais je lui ai aussi dit que la décision finale lui revenait et que quoiqu’elle choisisse de faire, je serais là pour elle. » je hoche la tête, prenant la tasse de thé dans mes mains pour sentir la chaleur qui en dégageait. « J’ai l’impression qu’elle pense à le garder… le plus compliqué, c’est ses parents. Notre mère… » je passe mes mains chaudes sur mon visage. « elle est venu me trouver au travail pour avoir un soutien… elle veut savoir ce qu’elle est censée faire, comme si j’allais pouvoir l’aider. » et j’étais pas certaine d’être la bonne personne pour ça. « Qu’est ce qu’il va se passer si elle garder l’enfant ? Entre vous, comment ça va se passer ? » et avec sa fiancée ? « J’vous demande juste d’être certain que cet enfant finira pas abandonné, dans un orphelinat ou quoi parce que ses parents ont pas suffisamment réfléchit à la question de son avenir… » et c’était presque un cri d’appel du coeur, et si je prenais le cas aussi sérieusement, c’est parce que pour avoir été abandonnée, je souhaite à aucun enfant de vivre ça. « Comment, c’est arrivé tout ça ? C’est par pulsion et attirance incontrôlée ou y a plus que ça entre toi et elle ? » j’suis curieuse, plus que ce que je devrais l’être sans doute et j’étais mal placée pour poser la question, mais j’avais comme un besoin de savoir.
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Message(#)Carlisle #3 EmptyMar 1 Oct 2019 - 23:23

« C’est vrai ? » Demanda Carlisle avec une pointe d’espoir qu’il ne fut pas capable de masquer. Il n’avait pas voulu croire que Carmina déciderait de le garder, de peur d’être déçu si tel n’était pas le cas. Désormais, avec les propos de Noa, il réalisait que ça avait été plus fort que lui : il avait espéré, malgré tout. Il avait eu envie de voir ce rêve se concrétiser. « L’aider ? Comment ça, l’aider ? » Il déglutit, conscient que si Mina était allée trouver sa sœur alors qu’elles avaient toujours été séparées par la vie, ce n’était pas anodin. Elle devait être perdue, dans une incertitude totale. « Je ne sais pas, Noa. » Admit Carlisle en s’emparant d’une nouvelle cigarette. Il l’alluma aussitôt, et tira longuement dessus. Il secoua la tête, et expira. « La seule chose que je peux te dire, c’est que je lui ai tendu la main. Je lui ai fait comprendre qu’elle n’était pas seule dans cette histoire, et qu’elle pouvait m’appeler pour quoique ce soit. Je lui ai dit que je serais là pour elle, pour cet enfant. » Murmura-t-il. « Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire de plus. » Reconnut l’Australien. Il releva brutalement la tête vers son interlocutrice, alors qu’elle voulait lui faire promettre que cet enfant, s’il voyait le jour, ne serait pas abandonné par ses parents. « T’es malade ou quoi ? » Siffla l’ancien pilote, écrasant rageusement son mégot dans le cendrier. « Tu m’as pris pour qui ? Tu crois que j’ai pour habitude de ne pas assumer mes actes ? De baisser les bras dès que ça devient trop compliqué ? » Noa sembla prendre connaissance du caractère blessant de ses propos. A presque quarante ans, Carmina Farrell allait peut-être exaucer le rêve le plus intime de Carlisle Bishop : faire de lui un père. Alors non, clairement, abandonner son enfant ne faisait pas partie de ses projets. Jamais. « Tu veux vraiment savoir ? » Demanda l’ancien pilote, alors qu’il passait une main dans ses cheveux. Il les désorganisa sans y penser, et se fit la réflexion que désormais, ils étaient le parfait reflet de sa vie actuelle. Ça n’avait pas de sens, pas de logique, pas de solution claire. Depuis son dérapage avec la fille Farrell, il était comme bloqué. Coincé dans une impasse. Il lui était à la fois impossible d’avancer, et impossible de faire demi-tour. « C’est un Nouvel An seul et loin de mon pays d’origine, conjugué avec une situation de couple compliquée, et une héritière allumeuse. » Admit Carlisle en haussant les épaules. Il ne cherchait pas à minimiser son rôle – il se souvenait parfaitement de l’attirance qu’il avait ressentie, du désir qui avait grandi au creux de son être, de cette obsession qui l’avait grignoté. Son sang n’avait fait qu’un tour lorsqu’il avait compris qu’elle avait fait de lui sa proie, et qu’elle atteignait son but progressivement. Il avait cédé à la tentation. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’avait qu’à fermer les yeux pour se souvenir des moments qu’ils avaient passé ensemble. La chaleur de son corps contre le sien, ses cheveux noirs jais qui virevoltaient autour de son visage, ses lèvres qu’elle mordait pour retenir ses gémissements de plaisir. Leurs doigts qui s’agrippaient tantôt aux draps de soie du lit, tantôt à la peau de l’autre. Leurs cœurs qui battaient trop vite, trop irrégulièrement, alors qu’ils essayaient de récupérer de leurs ébats passionnés. « Mais il n’y a rien de raisonnable dans tout cela. » Commenta l’Australien en déglutissant. Leur relation dépendait d’une seule et unique nuit. Quinze ans les séparaient. Leur statut social était différent, et les attentes qu’ils avaient n’étaient pas les mêmes. Leurs chemins se scindaient à la première occasion, mais tous deux continuaient de se heurter – comme pour déjouer le destin. « Elle va bien ? » Demanda finalement Carlisle à voix basse, faisant bien évidemment référence à Carmina. Il n’avait pas eu de nouvelle, et s’était inquiété sans jamais oser l’appeler, de peur de la déranger.
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Message(#)Carlisle #3 EmptyJeu 17 Oct 2019 - 12:03

Si j’avais pas été totalement à côté de la plaque, je ne me trompe pas en disant que Mina était prête à garder son enfant mais que le plus compliqué était bien de gérer sa mère. Que celle-ci était si auto centrée sur sa personne qu’elle ne pensait qu’à elle dans cette histoire. Comment pouvait-elle choisir pour sa fille si elle garderait l’enfant ou pas. Comment pouvait-elle se donner le droit d’abandonner un bébé qui n’était pas d’elle. S’il avait été facile pour elle de m’abandonner après ma naissance, elle ne pouvait pas transférer cette facilité sur tout le monde et encore moins sur Mina pour le seul prétexte qu’elle était sa fille et qu’elle pouvait décider pour elle. Personne ne pouvait décider à part Mina de ce qu’elle ferait de son enfant, absolument personne. Et pour le coup, si elle avait besoin de mon aide pour la protéger, je serais présente et je saurais faire face à cette femme qui est visiblement aussi ma mère. Ça m’en donne la gerbe de le penser. Je me demande encore pourquoi elle a fait le pas de venir vers moi, pourquoi elle m’a recontacté après toutes ces années d’absence alors qu’elle n’a encore jamais fais preuve une seule fois de remords, de regret… jamais. « La seule chose que je peux te dire, c’est que je lui ai tendu la main. Je lui ai fait comprendre qu’elle n’était pas seule dans cette histoire, et qu’elle pouvait m’appeler pour quoique ce soit. Je lui ai dit que je serais là pour elle, pour cet enfant. » les paroles de Carlisle me rassuraient mais j’avais besoin d’entendre très clairement que le destin de cet enfant ne serait pas le même que le mien… « T’es malade ou quoi ? Tu m’as pris pour qui ? Tu crois que j’ai pour habitude de ne pas assumer mes actes ? De baisser les bras dès que ça devient trop compliqué ? » je grimaçais, ne voulant pas pour autant blesser Carlisle avec mes questions et mes craintes surtout. « J’suis désolée. C’est pas ce que je pensais… » je regardais le cendrier avec ces cendres encore chaudes et rouges qui se consumaient petit à petit après que Carlisle écrasa sa cigarette avec hargne. « Je m’inquiète juste. Ca va pas être simple avec sa famille… va falloir se battre. » je me demandais si seulement il connaissait sa mère aussi… comment avait-il connu Mina déjà… j’étais curieuse. « C’est un Nouvel An seul et loin de mon pays d’origine, conjugué avec une situation de couple compliquée, et une héritière allumeuse. » une héritière allumeuse, je dégluti… le résumé me semblait un peu simple et raconté avec de gros raccourcit, comme si Mina n’était que la seule coupable de cette situation. « t’es sans doute une victime dans l’histoire. » que je dis ironiquement, me redressant sur ma chaise. « Mais il n’y a rien de raisonnable dans tout cela. » raisonnable ou pas, à présent, il allait falloir assumer ce dérapage incontrôlé d’un nouvel an seul et loin de son pays d’origine… « Elle va bien ? » j’ai bien du mal à comprendre leur relation. « vous êtes pas en contact ? » il se pourrait bien que je juge un peu trop tout ça, que je manque de recul. Il s’agit à la fois de mon ex et de ma petite sœur que je ne connais pas réellement. C’est si surréaliste pour moi. « Elle va bien, j’en sais rien, elle a l’air d’etre pas trop mal mais elle à l’air surtout d’être paumée. Si non, elle serait pas venu me trouver. Sur mon lieu de travail en plus… » j’ignore encore comment elle a su que j’étais employée à l’association Beauregard. « Je vais pas t’embêter plus longtemps… on se tien au courant ? » que je lui demande, presque comme un supplice. J’veux pas être écartée de ça maintenant que je suis au courant de la situation.
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Message(#)Carlisle #3 EmptyLun 21 Oct 2019 - 21:35

« Se battre ? pourquoi ? » Demanda Carlisle en fronçant légèrement les sourcils. Lors de ses discussions avec Carmina, il avait cru comprendre que les Farrell n’étaient pas simples. Il se doutait que l’annonce de sa grossesse, si elle décidait de garder l’enfant, ferait l’effet d’une bombe. L’héritière, qui n’avait pas encore atteint le quart de siècle, venait de tomber enceinte d’un employé de la compagnie qui frôlait la quarantaine, et qui était fiancé par-dessus le marché. Le scandale serait forcément retentissant. Mais de là à devoir se battre… Il y avait quand même un monde. « Pas du tout. » Répondit l’héritier Bishop. Lui, une victime dans toute cette histoire ? Certainement pas. D’ailleurs, d’une certaine façon, il se considérait comme plus responsable que Carmina. Parce qu’il était plus âgé, qu’il avait plus d’expérience, et qu’il avait fait le plus dur en la repoussant. Mais un petit doute s’était installé, et ne l’avait plus quitté. Alors, au moment où il en avait eu la possibilité, il aurait dû fuir les lieux. Mais ça ne s’était pas passé comme ça, et il avait préféré rester. A ce moment-là, avait-il su qu’il passerait la nuit avec Carmina ? Possible. « J’aurais dû être plus vigilant. » Admit-il à voix basse. Honteusement, il se souvenait que se protéger ne leur avait même pas effleuré l’esprit. Et lorsqu’au petit matin, il y avait songé en se réveillant, ses doutes avaient été rapidement balayés par les mains baladeuses de Mina. Ils n’avaient jamais eu l’occasion d’en parler, et voilà où ça les avait menés.

« Non. » Confia l’ancien pilote en secouant légèrement la tête. Pourtant, il avait été tenté de nombreuses fois de l’appeler, ou de lui envoyer un sms. Il s’était fait violence, pour éviter de céder à la tentation – il devait rester droit dans ses bottes. Il avait dit à l’héritière qu’il attendrait de ses nouvelles, et c’est ce qu’il faisait. « Enfin, on pourrait l’être. Mais je m’efforce de lui laisser de l’espace, pour ne pas influencer son choix final. » Expliqua-t-il, tout en espérant secrètement qu’elle déciderait de garder ce bébé. Mais il préférait ne pas exposer son point de vue à tort et à travers, de façon à ce qu’elle ne lui reproche jamais d’avoir interféré dans sa vie. Elle n’était plus une adolescente, et le choix lui revenait. Il avait conscience qu’il s’agissait d’un coup de massue – tous deux étaient loin de se douter, en se roulant dans les draps de soie de la suite de Mina à New York, que cette nuit allait peut-être changer le cours de leur vie. Pourtant, même si Carlisle avait le sentiment d’avoir perdu gros dans cette histoire, il ne regrettait rien. Parce que même s’il avait mis le temps, il s’en rendait compte aujourd’hui : son désir de paternité était plus fort que tout. Plus fort que son couple avec Amal, plus fort que son travail de pilote d’avion, plus fort que les stéréotypes liés à la famille qu’il avait pu fantasmer.

L’Australienne se redressa, prête à prendre congé de l’ancien pilote. Il hocha la tête pour affirmer qu’ils resteraient en contact puis, soudainement, la rattrapa. « Attends. » Demanda-t-il en s’emparant de son poignet, pour la forcer à se retourner. « Je… » Il ne savait pas comment amener le sujet sur le tapis, mais il avait pourtant besoin de le faire. Il n’avait jamais été particulièrement loquace – il préférait les actes aux mots, généralement. « Si jamais elle revient… » Commença-t-il, avant de baisser les yeux. « Tu me le diras ? » Son ton était presque suppliant. « Si elle ne va pas bien, si tu sens qu’elle a besoin d’une présence, s’il te plait, dis-le-moi. » Murmura-t-il. Il ne pouvait pas se targuer de bien connaître Carmina Farrell, mais il y avait cependant quelque chose qu’il avait rapidement décelé chez elle : sa fierté. Aller voir sa sœur pour lui faire part de ses problèmes avait dû lui coûter. « Je ne veux pas l’embêter, mais je ne veux pas non plus qu’elle s’imagine qu’elle est seule. » Il sourit légèrement à Noa, qui hocha la tête. « Je te raccompagne. » Déclara-t-il finalement, avant de lâcher son poignet.
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Message(#)Carlisle #3 EmptyMar 5 Nov 2019 - 23:57

J’ignorais si ma présence ici était vraiment utile. Utile pour moi ou pour Carlisle, ce besoin d’avoir la vérité, d’être rassurée, de savoir qu’il serait réellement présent, qu’il pourrait soutenir Mina quoi qu’il arrive. En réalité, j’en doutais pas, car je le connaissais bien et j’avais l’intime conviction qu’il serait sans doute un très bon père. Mais ce petit bout qui n’était qu’a ses premiers mois de développement dans le ventre de sa mère avait déjà une histoire compliquée. Le fruit d’un homme paumé qui ne savait pas où il allait avec sa compagne et d’une femme adolescente peut être pas suffisamment mature pour assumer la décision de garder son enfant. Je ne doutais pas des capacités de Mina, je ne la connaissais pas tant pour la juger, mais tant subir le poids des valeurs de sa mère, des valeurs qui lui semblent contradictoire avec les siennes, elle allait avoir besoin de se forger un caractère, d’apprendre à vivre de ses propres choix sans avoir peur des représailles. J’espérais qu’elle avait les épaules suffisamment larges pour tout ça. Mina se montrait être une femme forte mais j’avais vu en elle beaucoup de fragilité, surtout lorsqu’elle est arrivée à l’association Beauregard pour me trouver.
« Se battre ? pourquoi ? » pour que ce bébé puisse coûte que coûte vivre et qui plus est, vivre et grandir auprès de sa mère ? Fallait-il que je le dise en ces termes ou que je mâche mes mots et tourne trois fois ma langue dans ma bouche pour mieux m’exprimer ? « Sa mère semble vouloir tout faire pour que le bébé, s’il est trop tard pour avorter, que Mina l’abandonne. » si j’avais bien saisi le message que ma jeune sœur avait voulu me faire passer. « Ca semble être une tradition chez elle. » rapport à mon propre abandon, après tout si elle l’avait fait, pourquoi sa fille ne pourrait-elle pas se le permettre à son tour ? « Mais Mina est majeur, ca se passe pas comme ça. » d’où le fait de devoir se battre contre cette pression que notre mère pourrait lui infliger. Si un jour on m’aurait dit que ma mère était si égoïste et si répugnante, j’aurais préféré ne jamais le croire et ne jamais faire sa connaissance.
Je suis surprise de voir qu’ils n’ont pas de contact et que Mina ait préféré alors venir me voir plutôt qu’en parler au premier concerné. « Enfin, on pourrait l’être. Mais je m’efforce de lui laisser de l’espace, pour ne pas influencer son choix final. » Il semblerait que pour elle, le choix soit fait. « tu devrais, c’est plus une question de choix, c’est une question de tenir le coup et de plus être seule face à tout ça. Même si ca va foutre un joyeux bordel dans ta vie. » mais ça, fallait y penser plus tôt. Va falloir que lui aussi il assume avec sa nana maintenant. Pas sur qu’elle prenne la nouvelle avec joie.
Il était enfin temps pour moi de m’en aller, mission accomplie comme on dit. Espérant n’avoir pas piétiner sur un domaine dont je n’avais pas les droits d’accès. Mina m’en voudra sans doute d’être venu ici pour en parler à Carlisle, mais j’étais persuadée que c’était pour l’aider, comme elle m’avait demandé. Carlisle se saisit de mon poignet, m’arrêtant alors dans ma course vers la sortie. « Attends. Si jamais elle revient…Tu me le diras ? » je soupire, j’espère qu’avec du recul, il n’attendra pas que ce soit moi qui lui donne le signal mais qu’il prendra des initiatives. « Si elle ne va pas bien, si tu sens qu’elle a besoin d’une présence, s’il te plait, dis-le-moi. » C’est déjà ce que je lui avais dis en d’autres mots. « Je ne veux pas l’embêter, mais je ne veux pas non plus qu’elle s’imagine qu’elle est seule. » Je le sentais sincère et tellement flippé aussi de tout ça. Je pouvais pas lui mettre la pression, mais pour moi, il n’avait pas de temps à perdre. « tu sais ce qu’il te reste à faire Carlisle. » je lui rends son sourire également, un conseil plutôt bienveillant qu’impératif. Il en faisait à présent ce qu’il voulait.
Il me raccompagna jusqu’à la sortie et j’espèrais avoir apporter ma pierre à l’édifice.


fin Carlisle #3 873483867
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