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 Porcelain | lucia

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Message(#)Porcelain | lucia EmptyMer 4 Sep 2019 - 17:29

Porcelain


Le bar est toujours calme les après midi, lorsqu’il redevient un adorable petit salon de thé extrêmement cliché comme Matt semble les aimer. Après tout, c’est son enseigne et son oeuvre, alors il doit aimer parler d’arômes de café toute la journée et entendre dix sept clients commander des chocolats chauds toutes les heures. Trois d’entre eux finiront par terre à cause d’une horde de petits garnements ayant eu droit à une dose bien trop importante de sucre. Cela change du soir, où les petits garnements n’ont plus rien de mignon et lorsque le sucre a quelques effluves d’alcool. Il s’agit presque d’un autre monde dans lequel Charlie a davantage tendance à se complaire plutôt que celui. C’est bien trop calme, bien trop rangé. Cela ne lui ressemble pas, toute une journée sans aucune vague, sans aucun problème, à ne recevoir que des sourires et des pourboires. Elle ne s’en plaint pas, bien sûr, loin d’elle cette idée là. Pourtant … Il manque un petit quelque chose, ce petit quelque chose qui porte le nom d’aventure. Servir de la bière est une véritable aventure par les temps qui courent, oui, croyez le ou non. La blonde occupe son temps à écouter les conversations des autres, celles des étudiants en déprime face à leurs cours, celles des parents tentant d’apprivoiser leur progéniture en furie, celles des artistes ratés en quête d’un sens à leur vie et enfin celles des gens normaux parlant de leurs problèmes du quotidien. Les derniers sont bien sûr les plus ennuyants, les plus exaspérant, ceux à qui elle aimerait donner un shot de vodka plutôt qu’un verre d’eau plate. Ils n’apportent aucune couleur à la journée de Charlie et aucun de ses collègues n’est présent pour la soutenir. Elle aurait pu se prendre la tête pour un rien avec Asher, faire un concours de dosage de flûte avec Matt ou encore critique cette infâme jupe rose à froufrou d’une client avec Yoko. Sauf qu’il n’y a vraiment personne et qu’elle est vouée à elle même et aux trois kilos de poudre de cacao sous le comptoirs, bien moins intéressants que le stock de bouteilles d’alcool fort qu’ils gardent en réserve pour la soirée.
Pourtant une simple figure la fait sortir de sa contemplation (pour ne pas dire sa fatigue tellement grande qu’elle sent ses yeux se fermer à plusieurs reprises). Une figure aux cheveux blonds qu’elle avait tant connu à une époque désormais révolue. Brune ou blonde d’ailleurs, frontière est fine avec elle et l’étudiante de sciences politiques ne s’en formalise pas davantage. Qu’elle aie la couleur de cheveux qui lui chante, elle restera à jamais cette si petite personne à qui elle donnait la main tous les soirs et tous les matins en allant ou en rentrant de l’école. Sac sur les épaules, bonnet vissé sur la tête (au cas où il fasse froid à un seul moment de l’année en Australie), elles ne se quittaient pas d’une semelle et restaient très concentrées sur le chemin à prendre. Chacune écoutait les conseils des parents, comme celui de ne parler à personne qu’elle ne connaissait pas, pas même ce garçon de leur âge qui leur a un jour demandé s’il pouvait jouer avec elles. Leurs yeux se sont croisés dans un regard entendu et elles ont couru aussi vite que leurs jambes le leur permettaient, comme elles l’avaient appris. Elles ne payaient pas de mine avec leurs jambes maigrelettes et leur visage angélique. Si les premières ont su s’engraisser avec le temps, leur tête n’a jamais réellement changé et Charlie a toujours trouvé qu’à propose de ce sujet là, Lucia était la plus angélique des deux. Elle est celle dont la scolarité n’a jamais été ponctué d’aucun problème, l’élève dont tout le monde était content et qui ne faisait pas de vague. Elle aurait sans doute été invisible aux yeux de la blonde si elle ne l’avait pas connu des années plus tôt. Ce n’est pas un reproche pour autant. Parfois être invisible a du bon, avancer tapis dans l’ombre ou ne pas avancer du tout. Briller ou s’effondrer sans en avertir le monde entier, vivre sa vie de marginale. Elle l’envierait presque, maintenant, cette jolie jeune femme avec qui elle a perdu tout contact.
La barmaid voit son acolyte d’enfance se perdre devant la tableau des petites annonces rempli de bien trop de feuilles inintéressantes. Villanelle contourne le comptoir, vient se poser devant le même cadre que Lucia et souffle légèrement à la vue de toutes ces feuilles que personne ne lit. "On est d'accord que y'a trop de trucs sur cette pancarte." La blonde rigole sans réellement oser regarder son aînée, scrute les feuilles du regard et arrache celles datant de plusieurs mois ou celles que Charlie n'aime tout simplement pas. La survie de ces feuilles est totalement hasardeuse, oui. "Désolée, on range pas vraiment par ici, on est trop occupés à élaborer des plans les uns contre les autres." Cette fois ci elle lance un coup d’œil à Lucia auquel elle ajoute un simple rire. "Tu peux mettre ton annonce maintenant, tu auras plus de chance qu'elle soit vue." Le papier se froisse entre ses paumes alors qu'elle plante à nouveau les punaises à leur place, assez haut pour qu'un enfant trop curieux ne cherche à les attraper.
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Megan Williams
Megan Williams
la détresse des roses
la détresse des roses
  
Porcelain | lucia 9OYzxwd Présent
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau
SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine.
STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos.
MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente.
LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne.
Porcelain | lucia SCY02
POSTS : 5711 POINTS : 410

TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée.
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts"
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : darkgoldenrod.
RPs EN COURS :
― megan's theme ―
writing challenge 2024

(06) ginny #2shiloh #14maisie #5jo #14damon #41 › molly #6

(ua) olive #2 (slasher)

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cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. 1234567891011121314151617181920212223242526272829303132333435363738394041

Porcelain | lucia 164
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.

Porcelain | lucia 19df766b0497134765b7fb5522c364b27dc6d83a
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.

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meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.

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morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

RPs EN ATTENTE :
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milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens.
liste des conversations téléphoniques.

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

AVATAR : Sydney Sweeney
CRÉDITS : undercovereiram (avatar), harley (gif profil, gif signature & crackship cosigan), blondewhoregifs (gif joseegan), raquelsgifs (gif shiloh), alicemxkesthings (gif maisie), lomapacks (gif molly) & bossiegifs (gif milo)
DC : Raelyn Blackwell (Lady Gaga) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/09/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t38701-megan-i-m-your-biggest-fan-i-ll-follow-you-until-you-love-me
https://www.30yearsstillyoung.com/t45663-
https://www.30yearsstillyoung.com/t38735-megan-monroe

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Message(#)Porcelain | lucia EmptyMer 4 Sep 2019 - 22:11


Porcelain
Lucia Whitemore & @Charlie Villanelle Porcelain | lucia 873483867

Un regard en biais de plus, un déjeuner qui s’éternise et pendant lequel ma mère me jette des regards, tantôt peiné, tantôt effrayés, comme si elle avait peur que j’explose, moi qui n’explose pourtant presque jamais. Je plonge ma fourchette dans mon assiette, sans un mot parce que c’est ainsi que se passent la plupart des repas que nous passons en tête à tête, lorsque mon père n’est pas là pour animer. Je crois que je la déçois, je crois que je la déçois mais qu’elle n’ose pas me le dire, parce que je lui fais de la peine, parce que si je ne me suis pas ouverte à elle si les vraies raisons de mon retour elle sait que je ne reviens pas parce que j’en ai envie, parce que c’est la prochaine étape de mon histoire. Retourner vivre chez mes parents à vingt-cinq ans après avoir quitté le nid, non, ce n’est pas la suite logique. Dormir dans une chambre rose de jeune fille, ce n’est pas la suite logique, pas plus que de ramper auprès de son ancien patron pour obtenir un temps partiel. C’est vrai que je n’ai jamais nourri de grandes ambitions, les vraies comme celle de Hannah, ou même comme celles de Gabrielle qui, toutes les deux se sont lancées dans la vie comme des boulets de canon. Non, moi je suis plus une plume, qui se laisse porter au gré du vent. J’ai passé les dernières années à me laisser porter, à aller là où il me menait, avant de finalement me prendre un mur en béton armé dans les dents. Retour à la case départ.

J’ai besoin de me reconstruire, j’en suis consciente même si je n’ai pas encore trouvé de méthode magique. Pour Gabrielle j’ai besoin de quitter Wynnum, le quartier de notre enfance, de trouver un appartement, de trouver un job qui ne me replonge pas à l’aube de mes seize ans. J’ai passé deux ans à Sydney, deux ans pendant lesquels je n’ai rien construit, pendant lesquels je n’ai rien eu besoin de construire, parce que Lawrence bâtissait notre vie comme un grand, sans avoir besoin de mon aide. Bon sang ce qu’il me manque. Je sais que je ne dois pas y penser, en tout cas pas comme ça, je sais que je devrais le détester, découper les photos où nous figurons en deux, supprimer sa présence de mon instagram et maudire son nom, mais pour l’instant je n’en suis pas capable. S’il venait, là, tout de suite, et qu’il me demandait s’il pouvait me prendre dans ses bras, j’y tomberais, sans hésiter, sans penser un instant au mal qu’il m’a fait. C’est pour ça qu’il m’a quittée, j’en suis sûre maintenant, parce que j’avais trop besoin de lui.

Le repas terminé je disparaît sans un mot dans ma chambre, attrape rapidement une fine veste et mon sac à main avant de quitter la maison. Dans l’embrasure de la porte, j’hésite un instant, et adresse finalement quelques mots à ma mère. « Maman, je sors ! » Et je claque la porte. Nous avons toujours eu une relation plus compliquée, moins naturelle qu’avec le paternel, mais aujourd’hui il y a trop de non-dits, trop de déceptions et de blessures qui n’ont pas encore cicatrisé. J’attrape le premier bus en direction du centre-ville, avant d’enchainer avec un trajet en tram, j’ai toujours préféré me déplacer en transport en commun. Je n’aime pas la foule pourtant, mais après de longues heures à sentir le poids du regard de ma mère sur mes épaules, j’accueille avec soulagement cette invisibilité, cette transparence que m’offre le métro bondé. Dans le journal ce matin j’ai entouré quelques petites annonces, la première, cette du Red Cardinal Café. Le quartier de Logan City se situe à moins d’une demie heure de transport en commun du centre, c’est un bon début. C’est là que je me rends en premier, mais ressort, dépitée après que l’on m’ait informée que l’offre avait été pourvue. Mes yeux balayent les alentours et se posent sur une façade à quelques mètres. Death Before Decaf. Qu’est-ce que j’ai à perdre.

Quand je pousse timidement la porte de l’établissement, mes yeux balayent la salle, peu remplie. Une serveuse blonde a la tête baissée vers un client, et quelques badauds terminent une tasse de thé, et un tableau en liège attire mon regard, vers le fond de la salle. Parfait, d’une pierre de coup. Je m’en approche et le parcoure des yeux, sans trop savoir ce que je cherche. Un signe du destin ? Une colocation, pas chère et en plein centre serait plus appréciée. Comment ça, j’en demande trop. Je tire de mon sac les quelques annonces que j’ai préparées, gardant mes CV pour plus tard, quand une voix me tire de mes pensées. « "On est d'accord que y'a trop de trucs sur cette pancarte. » Mes yeux se tournent vers la blonde alors que mon cœur s’accélèrent, comme à chaque fois que l’on s’adresse à moi sans que je n’y soit préparée, et se posent sur la jolie blonde, celle qui m’a tenu la main tous les matins pendant des années, avant de partager parfois quelques jeux d’enfants et finalement rentrer chez nous. Elle habitait deux maisons avant la mienne, sur le bord de mer, et nos parents avaient sympathisé, assez pour que nous devenions compagnes de marche. Je ne sais pas trop ce qu’elle est devenue après l’école primaire Charlie, nous n’avions pas le même groupe d’amis ni les mêmes centre d’intérêt. Elle est devenue bien plus libérée que moi aussi, une fois au lycée. Je l’observe arracher les différentes affiches sans un mot, trop plongée dans mes souvenirs, tentant de me rappeler son rire d’enfant, nos rires d’enfants. « Désolée, on range pas vraiment par ici, on est trop occupés à élaborer des plans les uns contre les autres. » Elle rit, et je me souviens dans un sourire. Je ne sais pas ce qu’elle est devenue mais son rire, s’il a perdu les grelots de l’enfance, n’a pas tant changé. « Tu peux mettre ton annonce maintenant, tu auras plus de chance qu'elle soit vue. » Je reste bête quelques secondes, ne sachant pas comment la saluer. Plus question de se serrer dans les bras avant de glisser ma main dans la sienne aujourd’hui, non ? « Charlie ! Tu travailles ici ? » De toute évidement genius. Qu’est-ce que j’aurais donné pour avoir son assurance et son aplomb à la jeune femme. « Merci je… » Je décroche délicatement une punaise pour accrocher ma recherche de colocation que j’ai imprimée à la va vite. « Je cherche une colocation. » Oui, ça aussi c’est évident, en fait. C’est écrit. « Désolée, je suis surprise de te revoir. » Je jette un coup d’œil circulaire autour de moi. « C’est quoi cet endroit ? Je suis presque sûre que ça n’était pas là la dernière fois que je suis passée dans le quartier. » Combien de temps cela fait au juste. Trois ans, quatre ans ? Et depuis combien de temps seulement n’ai-je pas vu ce doux visage ?







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Dernière édition par Lucia Whitemore le Jeu 12 Sep 2019 - 9:36, édité 2 fois
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Message(#)Porcelain | lucia EmptyJeu 5 Sep 2019 - 16:04

Lucia est toujours restée cette même et douce enfant, celle que Charlie a aussi été. Elles l’ont été en même temps, négociaient toutes les deux avec leurs mères pour avoir le droit de rester un peu plus dehors sans pour autant ne jamais oser risquer de se faire crier dessus. S’il pleuvait, elles devaient rentrer directement. S’il faisait trop chaud, trop froid, trop venteux, c’était la même chose. Le vendredi aussi, il fallait rentrer directement parce que les week end étaient apparemment toujours très chargés et qu’elles ne devaient pas perdre de temps. Loin d’elles l’idée d’évoquer un retard du bus, surtout pas à cette époque là.
Charlie ose à peine la regarder, préfère agir comme si elle ne se souvenait pas de tous ces moments passés avec elle, de tous les animaux qu’elles avaient éloigné du bord de la route alors qu’on leur avait clairement stipulé de ne pas traverser le goudron. Elle se souvient de ce garçon qui les avait embêté un jour avec une énoooorme araignée comme il en existe pourtant des milliers en Australie. Villanelle, pourtant, a été élevée comme une Irlandaise, au milieu d’une maison tapissée de vers et à qui on racontait des histoires de leprechauns chaque nuit avant de s’endormir. Il y avait sans doute plus reposant comme histoire, mais rien n’a jamais autant effrayé la jeune fille de cette époque que les araignées. Elle a été élevée dans la peur de ces minuscules bêtes, la peur de leurs longues pattes désarticulées et de leur petit corps arrivant à se faufiler partout. Combien de fois sa mère a-t-elle lâché un cri en entrant dans une pièce et en se retrouvant nez à nez avec cette espèce si particulière ? Pas autant que Charlie, en tout cas, dont tout le monde se moquait à l’école parce que personne n’a peur des araignées chez eux. La blonde ne se souvient pas si Lucia en avait peur elle aussi ou non, mais c’est définitivement le jour où ce garçon de leur école a déposé une araignée dans ses cheveux roux de l’époque qu’elle a développé son agoraphobie. Sans doute en souffrait-elle déjà avant, mais elle n’avait jamais encore vécu cette peur panique. Elle ne savait pas encore ce que c’était que de sentir son corps prendre feu, son coeur battre la chamade, tous ses muscles se bander et la moindre parcelle de son corps en alerte maximale. Tout ça parce qu’il avait déposé une araignée dans ses cheveux et qu’elle n’avait aucun visuel dessus, aucun contrôle sur l’animal et qu’elle hurlait à son amie de la lui retirer rapidement, incapable d’elle même poser une main sur son crâne et risquer de toucher la Bête. Elle a finit par terre, la tête entre les genoux et noyée dans ses propres larmes. Un des rares moments de son existence pendant lequel la panique a pris le dessus sur toute cette belle façade qu’elle entretient quotidiennement ; un souvenir qu’elle aimerait bien voir détruit par le temps et dont elle espère que Lucia ne se remémore pas.

« Charlie ! Tu travailles ici ? » Sa voix qui sonne comme une douce mélodie. Elle n’a vraiment pas changé, Lucia. Pas même au collège lorsqu’elle n’a jamais fait de vagues et encore moins au lycée lorsque la blonde s’est parfois demandée si son ancienne amie n’avait tout simplement pas déménagé parce qu’elle n’entendait jamais parler d’elle. Elle était toujours là, pourtant, vivant sa propre vie, faisant ses propres erreurs sans que le monde entier ne soit au courant. Leur vie est devenue opposée en ce sens, puisque tout le monde savait ce que faisait Charlie de ses nuits et ce n’était pas toujours plaisant à raconter. “Oui, ça fait quelques mois maintenant.” Elle répond doucement à son tour, continue d’enlever les papiers restants, s’en veut de ne pas avoir fait un tel ménage avant. A vrai dire elle ne savait même pas qu’ils avaient un panneau de petites annonces, cela ressemblait seulement au bureau de Matt dans sa tête. Sur le mur. C’était original, au moins. « Je cherche une colocation. » Charlie en cherche une aussi, mais elle ne dit rien. Sans doute parce qu’elle n’est pas certaine de vouloir se poser à nouveau et que ça lui plaît de dormir entre chez Léo et chez Kane, d’essayer d’ouvrir la porte de l’un avec les clés de l’autre. “Vraiment ? Tu n’étais pas partie ? Ou peut être pas, désolée, je n’ai pas vraiment pris de tes nouvelles depuis le temps.” ‘Depuis le temps’ c’est à dire depuis que presque vingt ans. Ca commence à faire beaucoup d’années et beaucoup d’occasions manquées pour envoyer un simple sms. Se contenter des on dit semblait bien plus aisé. « Désolée, je suis surprise de te revoir. » L’étudiante tend un sourire entendue à son ancienne amie, la regarde accrocher son annonce à sa hauteur et se retient de poser mille questions à propos du comment, du pourquoi, et de toutes ces années pendant lesquelles elles ne se sont pas racontées leur journée en rentrant de l’école. « C’est quoi cet endroit ? Je suis presque sûre que ça n’était pas là la dernière fois que je suis passée dans le quartier. » “Je crois que je l’ai découvert par hasard, moi aussi, ou alors c’est le chant pas du tout mélodieux de Matt qui m’a amené.” Elle vient placer une seconde punaise sur l’annonce pour être certain qu’aucune personne bourrée ne la décroche par inadvertance. “C’est le patron, Matt. Et ici … c’est un coffee shop la journée et le soir on fait bar. Pour de vrai c’est juste une excuse pour lui pour acheter de la bière moins cher.” Elle rigole à nouveau parce que c’est beaucoup trop facile de se moquer du McGrath et qu’au fond elle voudrait le remercier mille fois de tout ce qu’il fait pour elle. “Il n’y a pas de base secrète de super héros derrière ces murs ou en tout cas, pas qu’elle ne sache mais on forme une équipe de bras cassés à part entière. On ne s’ennuie jamais. C’est comme une seconde famille.” Une seconde famille qu’elle préfère à la première, si on omet simplement Cian. “C’était ça ta question ? Désolée je chante nos louanges bien trop facilement. Tu voulais simplement accrocher l’annonce ou je peux t’offrir à boire, Lu’ ? Ce que tu veux. On a autant du chocolat chaud que de la vodka.”
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SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine.
STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos.
MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente.
LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne.
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TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée.
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PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts"
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joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.

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meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.

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Porcelain
Lucia Whitemore & @Charlie Villanelle Porcelain | lucia 873483867

Il est loin ce temps où j’attrapais la craie que nous avions cachée entre les fleurs de son jardin pour tracer une marelle sur les dalles du trottoir, devant sa maison. La craie j’aimais me souvenir que nous l’avions volée, elle ou moi sur le rebord d’un tableau, même s’il était plus probable qu’un grand sourire ait suffi à convaincre la maitresse de nous la donner. J’avais un an de plus que la demoiselle, si bien que nous n’avions jamais partagé les mêmes bancs d’école, mais ce qui ne changeait pas de saison en saison c’est que j’avais pour consigne d’attendre la petite rousse au niveau du portail pour qu’elle puisse venir loger sa main dans la mienne. Plus grande qu’elle je ne l’avais pas été jusqu’à la fin du primaire, elle avait commencé une poussée de croissance assez spectaculaire avant même l’entrée au collège – ce qui, cela n’a plus la moindre importance aujourd’hui mais bon, lui conférait un avantage non négligeable à la marelle – et si sur les dernières années nous ne nous donnions plus la main je ne garde que des bons souvenirs de cette époque. Hannah rentrait avec nous parfois, souvent quand elle était encore au primaire, puis quand ses horaires de grande le lui permettait après. Je me souvenais d’une Charlie rieuse, amusante et espiègle, je me souvenais de ce bonnet vert que sa mère lui vissait sur la tête quand la mienne vérifiait en hiver – un hiver australien pourtant – que j’avais bien passé mes gants roses.

Elle avait grandi depuis. J’avais même l’impression qu’elle avait encore poussé après le lycée, mais cela devait simplement être que je ne l’avais pas vue depuis longtemps, puisqu’elle me dépassait de plus d’une dizaine de centimètres à vue d’œil. Elle devait faire approximativement la taille de Gabrielle, qui tenait plus du côté de mon père quand Hannah et moi avions plus pris du côté maternel et dépassions à peine le mètre soixante. Comme tout le monde j’ai entendu les rumeurs qui courraient sur la demoiselle au lycée, mais sans réellement m’y attarder, parce que je l’avais dissociée de la gamine qui me donnait la main, parce que ce genre d’histoire ne m’intéressait pas vraiment, je n’avais pas cette curiosité morbide pour les ragots qui détruisent. « Oui, ça fait quelques mois maintenant. » Je comprends ce qui l’a poussée à avoir envie de bosser ici. L’ambiance qui se dégage du lieu est agréable, je suis sensible à ce genre de chose et ici on se sent bien, instantanément. « Vraiment ? Tu n’étais pas partie ? Ou peut être pas, désolée, je n’ai pas vraiment pris de tes nouvelles depuis le temps. » J’esquisse un léger sourire. Je n’ai pas pris des siennes non plus, je ne sais même pas si j’ai un jour eu son numéro de téléphone enregistré dans le mien, je n’avais pas de portable à l’époque de la marelle. Je l’avais recroisé bien sûr, saluée avant d’échanger quelques mots avec elle alors que je sortais le chien de la famille, mais nous n’avions pas appris à connaître les adolescentes, puis les adultes que nous étions devenues. « Oui, je viens à peine de rentrer de Sydney, c’est là-bas que j’étais les deux dernières années. » Pourquoi j’y étais et surtout pourquoi j’en suis partie, ce ne sont pas des détails pour ce genre de discussions légère et agréable. « Je suis revenue y’a deux semaines. Je suis retournée à Bayside, chez mes parents pour l’instant. Mais l’idée c’est que ça soit temporaire, du genre, le plus temporaire possible, d’où les annonces. » Pas parce que nous nous tapions sur le système, enfin si, mais ce n’était que le résultat de deux ans de chagrin et d’une mauvaise communication. Je venais d’une bonne famille. Nous ne parlions pas des problèmes, parce qu’ils n’atteignaient pas les gens comme nous. Foutaises. « Je crois que je l’ai découvert par hasard, moi aussi, ou alors c’est le chant pas du tout mélodieux de Matt qui m’a amené. » Je fronce les sourcils, et elle précise rapidement devant mon interrogation. « C’est le patron, Matt. Et ici … c’est un coffee shop la journée et le soir on fait bar. Pour de vrai c’est juste une excuse pour lui pour acheter de la bière moins cher. » J’observe son sourire, j’écoute son joli rire, elle a l’air d’aimer cet endroit, ça se sent, et ça se voit sur son visage. Si je me fie à la réputation qu’elle avait déjà au lycée, surement plus pour la partie bar que coffee shop, mais elle a toujours un visage trop angélique pour que je la juge. « Il n’y a pas de base secrète de super héros derrière ces mais on forme une équipe de bras cassés à part entière. On ne s’ennuie jamais. C’est comme une seconde famille. » Cette fois ci sa joie et communicative et c’est à mon tour de lui renvoyer un sourire radieux. Peut-être que c’est ce qui la pousse à m’inviter à partager un verre, peut être que c’est simplement cette sympathique, que j’ai toujours dégagée. « C’était ça ta question ? Désolée je chante nos louanges bien trop facilement. Tu voulais simplement accrocher l’annonce ou je peux t’offrir à boire, Lu’ ? Ce que tu veux. On a autant du chocolat chaud que de la vodka. » Je remonte mon sac à main sur mon épaule, dans un geste qui trahit ma timidité, même face à une vieille connaissance. « Oui avec plaisir, mais je vais en rester sur un capuccino, tu sais quand on vit chez ses parents … Mais tu peux me suivre à la vodka, je le répèterai à personne. » Je lui adresse un sourire amusé, qui veut dire tu sais quand on vit chez ses parents on ne peut pas trop boire en pleine journée alors qu’en réalité, parents ou pas je n’ai jamais été ce genre de personne. Surement pas assez fun, pour quelqu’un comme Charlie. Je m’installe sur une table alors que la demoiselle disparaît un instant pour revenir avec le capuccino en question et s’installer face à moi. « T’as l’air d’aimer cet endroit en tout cas. Et vu comme tu le vends, si je croise ce Matt, je lui dirais qu’il faut te filer une augmentation. » Je lui adresse un nouveau regard malicieux, avant de porter ma tasse à mes lèvres pour boire une gorgée, avant de la reposer dans sa coupelle. « Je ressentais un peu la même chose, au Pelican’s, tu sais, le café juste à côté de chez nous, en face de Pandanus Beach. J’y ai bossé pendant le lycée et mes études. » Je ne sais pas pourquoi je précise, elle m’y a déjà croisé, elle est déjà venue commander un thé glacée et des pâtisseries alors que j’étais de l’autre côté du comptoir. Peut-être que c’est parce qu’à cette époque j’avais l’impression d’être transparente, pas pour elle, pour tout le monde. Et pas qu’à cette époque. « Il m’ont reprise à temps partiel, mais c’est différent, je sais pas si j’ai changé ou si c’est l’endroit, mais faut que je trouve un autre boulot… » Et c’est un peu la raison de ma venue ici, sauf que je n’ose pas encore l’amener. « Enfin bref, dis-moi plutôt ce que tu deviens. Tu étudies encore ? » Je ne sais même pas si elle en avait entamé en fait des études, mais je l’avais toujours vue comme une fille brillante, même malgré les rumeurs et histoires narrant ses frasques, alors j’imagine.







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Dernière édition par Lucia Whitemore le Jeu 12 Sep 2019 - 9:36, édité 1 fois
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Message(#)Porcelain | lucia EmptyDim 8 Sep 2019 - 21:28

Le passé de Lucia devient moins trouble au fur et à mesure qu’elle distille quelques informations dans la conversation. Chacune s’en veut de ne pas avoir pris des nouvelles de l’autre et elles se retrouvent rapidement dans ce moment gênant où tout le monde se rend compte qu’il a quelque chose à se reprocher. Chacune aurait pu faire le premier pas et rompre aisément ce cercle vicieux mais aucune ne l’a fait, les voilà donc quinze ans plus tard à se demander ce qu’elles ont fait de leur vie devant un tableau de petites annonces. Elles sourient, pourtant, font comme si de rien n’était, comme si la vie ne les avait pas ébranlées et qu’elles étaient toujours ces deux mignonnes petites choses de l’école primaire dont le principal problème était de cacher cette tâche d’herbe qu’elles avaient au niveau du genou. Maman allait les gronder, assurément, parce que ça ne part pas aisément à la machine ce genre de choses là. Peut être qu’à Sydney aussi, elle avait eu ce genre de problèmes de machine à laver, mais Charlie n’ose pas le lui demander tout comme elle n’ose pas lui demander la raison ni de son départ ni de son retour. Comme quoi, certaines choses ont réellement changé avec le temps. Une dizaine d’années auparavant elle l’aurait assailli de questions en tout genre, lui aurait demandé si le soleil brillait aussi à Sydney et si le bruit de l’océan était le même. Elle lui aurait demandé si elle avait mangé des glaces à la pêche blanche aussi parce qu’elle sont vraiment troooop bonnes. Elle lui aurait posé mille questions jusqu’à avoir besoin de s’hydrater à cause de sa gorge sèche, mais il faut croire que le temps les a séparé et a modifié leur comportement. Lucia n’attend aucune question de son ancienne amie, pourtant, et continue son explication avec cette voix si douce. La blonde ne dit rien de plus, se contente de tenter d’accumuler les informations dans son esprit encombré et fatigué. Elle est revenue à Bayside, alors, là où tout a commencé. La blonde est presque étonnée que ses parents n’aient pas déménagé mais il faut croire qu’elle est la seule à aimer changer de maison tous les trois mois, habiter nulle part et partout à la fois. Ceci dit elle a toujours aimé la maison des parents Whitemore, il est logique qu’ils y restent. Est ce que Lucia a toujours ce poème qu’elle lui avait fait en prenant les lettres de son prénom ? Il était joli, fait avec un stylo à paillettes rouge et un autre bleu. Les encres s'étaient mêlées à plusieurs endroits, elle avait fait baver le tout avec la paume de sa main sans même s’en rendre compte. Le coeur y était, pourtant, est c’est tout ce qui compte.
C’est au tour de Charlie de raconter ce qui l’a amené au Death Before Decaf’ et surtout de partager quelques unes des millions de raisons qui font qu’elle continue d’y travailler encore aujourd’hui. Elle ne pensait qu’y venir pour gagner quelques dollars de plus et occuper ses soirées mais les personnes qu’elle a trouvé ici ont dépassé toutes ses attentes et elle n’aurait jamais même pu espérer autant de choses d’un groupe d’inconnus. Ils sont devenus tellement de choses, tous, en à peine quelques mois. Sa joie est communicative, son sourire impossible à effacer. Elle pourrait en parler pendant des heures mais se doute bien que Lucia n’est pas venue pour ça et qu’elle n’en a sûrement rien à faire de savoir que l’horrible mug pigeon qui trône au fond du magasin doit être préservé tel la huitième merveille du monde parce que c’est le préféré de Levi. Et que Levi a un foutu cancer. Et qu’il a fait promettre à Kane qu’il protégerait ce mug contre la fureur de Charlie. Foutu cancer et foutues promesses, foutu mug. « Oui avec plaisir, mais je vais en rester sur un cappuccino, tu sais quand on vit chez ses parents … Mais tu peux me suivre à la vodka, je le répéterai à personne. » Villanelle sourit poliment comme si elle ne redevenait qu’une client parmi beaucoup et se retient d’énumérer la raison principale pour laquelle elle n’est plus supposée boire de l’alcool. “Vas pour un cappuccino, alors.” La voilà qui disparaît aussitôt derrière le comptoir avec son mal être naissant. La café se déverse dans la minuscule tasse et Charlie profite de ces quelques secondes de solitude pour laisser une main se poser sur son ventre en même temps que son pouce le caresse doucement. Elle a bu et fumé au début de sa grossesse mais maintenant Tim est revenu. Il est de retour, pour elle, pour eux, pour cet enfant et il est désormais hors de question pour elle que de commettre un faux pas à nouveau. Pas de vodka, même s’il s’agissait d’une blague. Elle n’en aime pas le goût, de toute façon, seulement les effets. Pas de vodka et un cappuccino pour Lucia. Elle devrait peut être en prendre un, boire quelque chose pour ne pas avoir à penser à tous les écarts qu’elle pourrait commettre. Sa main droite s’active à ajouter de la mousse et faire le même dessin que Matt lui a appris, quelque chose qui ressemble vaguement à un trèfle. L’étudiante se démène pour ramener la tasse à table en un seul morceau et se promet de ne plus en vouloir à Yoko et toutes ses maladresses parce que le métier de serveur est bien plus difficile que ce qu’elle imaginait. « T’as l’air d’aimer cet endroit en tout cas. Et vu comme tu le vends, si je croise ce Matt, je lui dirais qu’il faut te filer une augmentation. » La blond tire la chaise vers elle et s’y assoit timidement, pas franchement à l’aise à l’idée de délaisser son poste alors même qu’elle parle de demander une augmentation. Elle en sort un rire franc mais gêné alors que son regard se pose à nouveau sur le visage si doux de la jeune Whitemore. “C’est lui qui devrait avoir une augmentation pour tous nous supporter, je crois.” Il n’est pas là pour l’entendre alors ses chevilles ne gonflera pas, pourtant le bar prend rapidement des allures de colonies de vacances ou de foyer pour jeunes en difficulté à raison de plusieurs fois par semaine. Matt fait preuve d’une patience sans faille et d’une générosité à toute épreuve avec eux et même si, en mauvais garnements qu’ils sont, ils passent leur temps à s’embrouiller entre employés, ils ont au moins ce point commun d’être redevable au McGrath. Tous, d’une manière ou d’une autre et bien au delà du fait qu’il leur garantie une paie à la fin du mois. Lucia boit telle une enfant sage et Charlie, qui n’a assurément pas entamé la bouteille de vodka, la regarde faire d’un air attendri. « Je ressentais un peu la même chose, au Pelican’s, tu sais, le café juste à côté de chez nous, en face de Pandanus Beach. J’y ai bossé pendant le lycée et mes études. » La blonde hoche vivement la tête comme pour lui assurer qu’elle n’a pas besoin d’ajouter tant d’explications et qu’en tant qu’habitant de Bayside pendant vingt quatre années, elle connaît bien cet endroit. Elle le connaît autant qu’elle sait reconnaître des cheveux blonds qu’elle a tant fréquenté. Sans doute n’a t elle rien dit, sans doute n’a t elle pas crié son nom à travers tout le café non plus, mais elle savait. Venir commander un mille feuille était sa façon à elle de venir prendre des nouvelles puisque de toute façon elle déteste cette pâtisserie de toute son âme. “Je t’y ai vu quelques fois, oui. Ce café avait l’air sympa aussi, je m’étais toujours dit que c’est là bas que je travaillerai un jour.” Elle n’en a jamais eu l’occasion, apparemment. « Il m’ont reprise à temps partiel, mais c’est différent, je sais pas si j’ai changé ou si c’est l’endroit, mais faut que je trouve un autre boulot… » La blond lève un sourcil interloqué, ne s’attendant pas du tout à la tournure qu’aurait pu prendre cette discussion. Elle est interloquée mais pas déçue, seulement intriguée par cette amie qui semble revenir d’outre tombe et qui s’immisce maintenant à nouveau dans sa vie. Le café de Bayside n’aura jamais rien à voir avec le tourbillon d’ici, du Death, de Logan City et de tous ces clients dont la photo est affichée sur le comptoir avec une liste d’instructions et des alcools à ne surtout pas leur servir. Les clients sont aussi chouchoutés que le sont les employés, à leur façon. “Tu voudrais que j’en parle à Matt ? Si jamais tu veux changer de bar pour un autre, je ne sais pas si c’est ce qui t’intéresserait mais … Ca ne coûte rien d’essayer, en tout cas.” Elle attend sa réponse avant de lui lister tous les pré requis loufoques pour faire parti de l’équipe, de peur de l’effrayer avant même qu’elle lui ai dit si oui ou non la proposition l’intéressait. « Enfin bref, dis-moi plutôt ce que tu deviens. Tu étudies encore ? » Elle sourit à nouveau et souffle doucement, encore perdue. “Oui. Je suis en dernière année de sciences politiques, là. Ca s’arrête dans quelques mois de toute façon. Tu as continué les études à Sidney du coup ? La grande ville ; la classe. Tu fais quoi ?” Et elle pense réellement bien faire avec toutes ces questions en une qui ne laissent pas le temps à Lucia d’en placer une. “Enfin ceci dit, tu devrais trouver une colocation assez rapidement. J’aurais pu te proposer ma maison que j’avais à Bayside jusqu’à peu mais … mais j’en suis partie. Du coup je parle pour rien, désolée. T’en fais pas en tout cas, tout un tas de gens cool passent dans le coin.”
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Megan Williams
Megan Williams
la détresse des roses
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Porcelain | lucia 9OYzxwd Présent
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau
SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine.
STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos.
MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente.
LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne.
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TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée.
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts"
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cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. 1234567891011121314151617181920212223242526272829303132333435363738394041

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melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.

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joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.

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meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.

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morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

RPs EN ATTENTE :
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milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens.
liste des conversations téléphoniques.

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

AVATAR : Sydney Sweeney
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DC : Raelyn Blackwell (Lady Gaga) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
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Message(#)Porcelain | lucia EmptyLun 9 Sep 2019 - 16:33


Porcelain
Lucia Whitemore & @Charlie Villanelle Porcelain | lucia 873483867

Le passé s’invite un instant dans mon après-midi : il prend la forme d’une grande blonde que j’ai connue petite rousse et que je n’ai pas vue depuis des années. Si nous avions arrêté de réellement nous côtoyer au lycée et au collège il nous arrivait parfois de nous croiser, nous saluer d’une sourire, d’un geste de la main, mais une fois entrée à l’université j’ai complètement perdu la demoiselle de vue. Peut-être nous sommes nous croisées à Bayside, peut être qu’elle était déjà blonde à l’époque et que de loin je n’ai pas reconnu mon ancienne amie, mais c’est la première fois depuis des années que nous sommes aussi proches. Je ne vais pas mentir et dire que la nostalgie ne s’invite pas avec lui. Parce que Charlie mine de rien, elle représente un autre temps, un temps où malgré ma timidité mes angoisses, mon manque de confiance, mes craintes et névroses n’existaient pas. Ma seule angoisse c’était que ma mère crie un peu trop fort, parce que je rentrais trop tard de la danse ou de l’école et que je n’aurais pas le temps de faire convenablement mes devoirs, parce que j’avais mis une tâche d’herbe ou de glace à la fraise sur mon pantalon – parce que moi c’était la fraise que je préférais – ou encore parce que je jouais dehors avec Charlie trop loin, hors de vue. Ma mère et moi avons un point comment en fais maintenant que j’y pense, mes névroses, à défaut de son excellence académique et son esprit brillant. Pour ce dernier, elle avait tout donné à Gabrielle et Hannah, je n’y étais pour rien. Charlie représente une époque où Lawrence n’existait pas et ne pouvait donc pas me manquer, ni me faire de mal, elle représente une époque où les garçons n’existaient pas. Enfin si, mais ils ne nous causaient alors pas autant de tracas qu’aujourd’hui, et même quand ils nous demandaient si nous voulions sortir avec eux, nous ne comprenions pas. Il est utopique de penser qu’il est possible de demeurer éternellement dans l’insouciance de l’enfance, pourtant à cet instant précis, il n’y a rien que je souhaite plus que fermer les yeux pour y retourner, et je crois que le sourire sur mon visage devient triste, un peu trop triste à cette pensée. « Vas pour un cappuccino, alors. » Sans le savoir la blonde m’offre ce dont j’ai besoin : quelques minutes pour me ressaisir, pour recomposer un sourire plus naturel. Je les accueille avec soulagement, même si je suis contente de voir à nouveau son joli visage dans mon champ de vision lorsqu’elle revient vers la table, une tasse de capuccino à la main. « Tu ne bois rien ? » J’aurais préféré qu’elle m’accompagne, je me serais sentie plus à l’aise je pense, plus en compagnie d’une vieille connaissance qu’en face d’une inconnue. Mais elle l’aime cet endroit, alors je suis sure qu’elle veut bien faire, rester professionnelle. Avec le café à moitié vide et les quelques clients présents déjà occupés à tremper les lèvres dans leurs cafés, elle ne risque rien à s’asseoir quelques minutes avec moi. « C’est lui qui devrait avoir une augmentation pour tous nous supporter, je crois. » Un sourire se dessine à nouveau sur mon visage, à nouveau sincère et joyeux, parce que son amour pour cet endroit est communicatif. Je jette un coup d’œil circulaire autour de moi, l’ambiance qui se dégage du lieu est particulière, je ne peux pas le nier, elle nous enveloppe, rassure et donne envie de prendre son ordinateur pour travailler dans un coin de la salle toute la journée, sur les fauteuils moelleux. Si j’avais un boulot, un vrai qui me demande de sortir un PC et de ramener du travail chez moi. « Vous êtes beaucoup à bosser ici ? » Elle parle de l’équipe comme d’un groupe qui me semble soudé, elle emploie le terme de famille. Elle me donne envie de trouver la même chose pour moi, je ne vais pas le nier, j’ai toujours été sensible à ce genre de choses qui sembleraient mièvre aux yeux des plus cyniques de ce monde. Le Pelican’s a été cet endroit pour moi. Autrefois, quand je bossais derrière comptoir avec Steve, ou en salle avec Julie, tous les deux étudiants, comme moi. Aujourd’hui je ne connaissais plus personne et à Wynnum, si les lieux n’avaient pas changés, j’avais l’impression que tout m’était inconnu. Moi j’avais changé. « Je t’y ai vu quelques fois, oui. Ce café avait l’air sympa aussi, je m’étais toujours dit que c’est là-bas que je travaillerai un jour. » Je ne le savais pas ça. Bien sûr que je l’ai vue Charlie, je l’avais servie poliment et avec le sourire lorsqu’elle s’asseyait à table avec des amies que je ne connaissais pas, qui m’intimidaient aussi surement. Je n’avais pas la confiance d’Hannah, qui aurait pu m’en laisser un petit peu tant elle en débordait. Moi j’étais discrète, et Charlie dans ces moments là, je n’avais pas osé l’approcher. J’en avais eu envie, mais je n’avais pas voulu la déranger, toutes ces fois. Et aujourd’hui encore je ne l’aurais certainement pas abordée si c’est moi qui l’avait repérée la première, toujours pour de pas l’importuner. « Les meilleurs millefeuilles du quartier. Et bosser en face de la jetée ça n’a pas de prix. » En fait si, ça en a un : mon indépendance. C’est précisément la raison qui me pousse à vouloir quitter Wynnum, à trouver un travail en ville et un appartement à moi. « Tu voudrais que j’en parle à Matt ? Si jamais tu veux changer de bar pour un autre, je ne sais pas si c’est ce qui t’intéresserait mais … Ça ne coûte rien d’essayer, en tout cas. » Mes joues rosissent, parce que c’est ce qu’elle font souvent sans crier gare. Quand on me fait un compliment, me traite avec respect ou gentillesse, ou simplement lorsqu’un inconnu s’adresse à moi. Elles rosissent et deux fossettes se creusent aux coins de mes lèvres. « Je trainais dans le quartier pour ça en fait. Le bar en face avait mis une annonce mais la place a été pourvue depuis.  » Je tourne autour du pot, pas certaine de comment exprimer ma reconnaissance. Pas très douée pour me vendre, non plus. « J’ai des CVs dans mon sac du coup, ça serait avec plaisir. Il t’en faut un ? » Je ne veux pas le sortir directement, lui sauter dessus avec mes papiers imprimés au format A4, ma photo trop sérieuse dans le coin gauche en haut de la page, et surtout mes trop maigres expériences pour trouver un autre boulot que celui de serveuse. Je ne sais pas si cela me plait, je ne sais pas si j’ai envie de continuer à faire ça, mais pour l’instant je n’ai pas l’impression d’être capable d’autre chose. J’ai besoin de me poser, de prendre mon temps, de réfléchir à ce que je souhaite faire de ma vie, maintenant que suivre Lawrence en tournée n’est plus un objectif de vie qui s’offre à moi.

Je m’intéresse à elle, sincèrement, parce que j’ai toujours aimé en apprendre plus sur les gens. Je ne fais pas la discussion par simple politesse, j’ai envie de savoir ce qu’elle est devenue, mon ancienne petite voisine. « Oui. Je suis en dernière année de sciences politiques, là. Ça s’arrête dans quelques mois de toute façon. Tu as continué les études à Sidney du coup ? La grande ville ; la classe. Tu fais quoi ? » J’essaye de ne pas me décomposer, j’essaye fort même si j’ai toujours été un livre ouvert. Le sourire qui reste accroché à mon visage trahit mon trouble, parce qu’il n’est plus aussi franc, mais il reste là. « Non, j’ai fini mon master il y a deux ans en fait, et je suis partie là-bas après. » Nous avons certainement fréquenté la même université, en fait. « La ville est magnifique, toujours en effervescence, ça te plairait de vivre là-bas je pense. Mais ce que j’y ai fait est beaucoup moins intéressant. » Oui, parce que j’ai choisi d’être un parfait petit cliché vivant. Je prends l’air le plus détaché que je sois capable de feindre – spoiler alert, il n’a rien de convaincant – avant de préciser. « J’ai suivi mon copain en fait. Et on s’est séparés il y a quelques semaines, plus rien me retenait là-bas. » Principalement parce que nous vivions refermés sur nous même, moi je le faisais en tout cas. Parce qu’une fois que Lawrence m’a eu quittée, je me suis rendue compte que je n’avais personne à Sidney. J’ai un peu honte de l’admettre, alors je me contente d’une explication simple, épurée, débarrassée de toute souffrance et de toute les fois où il m’a rabaissée. « Enfin ceci dit, tu devrais trouver une colocation assez rapidement. J’aurais pu te proposer ma maison que j’avais à Bayside jusqu’à peu mais … mais j’en suis partie. Du coup je parle pour rien, désolée. T’en fais pas en tout cas, tout un tas de gens cool passent dans le coin. » Je secoue la tête, comme pour lui dire que ce n’est pas important, qu’elle n’a pas à s’en faire. « Ne t’inquiète pas, je suis sure que je vais trouver. » Elle vivait à Bayside donc, elle n’en était jamais partie ? « Tu es restée dans le quartier ? Ou tu t’es installée en ville ? » Je repense à Wynnum, à la jetée, à Pandanus beach, et je rajoute. « C’est dur à quitter comme Wynnum. La plage artificielle du centre-ville n’a rien à voir avec la côte. Tu te souviens de ces horribles brassard oranges que ma mère nous faisait porter quand on voulait ne serait-ce qu’approcher la plage à moins de deux mètres ? » Non Lucia, ne pas replonger dans la nostalgie. Je parle, je parle pour masquer mon inconfort, même si je suis sincèrement heureuse d'échanger avec une ancienne connaissance.






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Message(#)Porcelain | lucia EmptySam 14 Sep 2019 - 18:12

Les gestes sont assurés, réalisés sans même que Charlie n’ait à y penser parce que maintenant elle a vraiment pris l’habitude d’être derrière ce comtpoir et de préparer tout un tas de boissons en tout genre. Les cappuccinos sont un basique et le plus difficile reste encore de les servir à table sans casser le dessin fait de mousse ou même casser tout simplement la tasse. La blonde ne fait ni l’un ni l’autre et c’est avec un sourire triomphal sur le visage qu’elle vient délicatement poser la soucoupe face à sa vieille amie. « Tu ne bois rien ? » Question normale, presque prévisible parce que c’est Lucia et qu’elle s’en fait pour un rien. Elles auraient pu ressembler à deux vieilles amies se retrouvant dans le café si Charlie n’avait pas fièrement arboré sa blouse du DBD et son pantalon noir étouffant. Alors elle tente de rester un minimum sérieuse, de ne pas taper dans la réserve du bar sans rien payer et de le montrer aux yeux et à la vue de tous. Lucia peut boire et elle peut écouter, il n’y a aucun problème à cela. ”Non ne t’en fais pas, bois.” La principale raison à tout ça c’est que lorsque Charlie peut boire gratuitement elle ne prend généralement pas de café mais plutôt de l’alcool. En ce moment, tous ses beaux plans sont plus que compromis. Mais shh, c’est un secret encore pour le moment.
La blonde se place au fond de la siège, colle son dos au dossier pour rester droite au moins trente secondes avant de totalement abandonner cette idée et de reposer ses avant bras sur la table pour mieux lier ses mains entre elles. Elle regarde Lucia boire avec un sourire en coin, en souvenir du bon vieux temps. Combien de fois avaient-elles mangé en tête à tête à la cantine de l’école pour mieux pouvoir bavasser de tous leurs amis, se partager tout ce qu’elles avaient pu vivre en une simple petite journée ? C’est qu’il se passait beaucoup plus de choses que personne n’aurait jamais pu l’imaginer ! Charlie sourit simplement parce que Lucia en fait de même, telle est la seconde raisons de ces dents blanches que l’on peut désormais apercevoir entre ses lippes. Le sourire de son ami est toujours aussi communicatif qu’au premier jour et c’est bien à ce moment précis qu’elle s’en veut de ne pas l’avoir gardé près d’elle pendant tout ce temps, elle aurait pu être son soleil dans ses jours les plus sombres. Sa simple présence aurait illuminé sa journée. Aujourd’hui encore elle la fait penser à autre chose sans même savoir que Charlie en a éperdument besoin. « Vous êtes beaucoup à bosser ici ? » La blonde s’étonne de toutes les questions qu’elle pose sur le DBD mais est loin de s’en offusquer. Elle se sert de ses doigts pour compter les membres un à un quand bien même ils sont loin d’être nombreux. Comme si elle ne les connaissait pas tous par coeur, comme si elle ne les avait pas tous saoulés avec ses questions interminables et ses monologues sans fin. Sauf Yoko. C’est Yoko qui gagne toujours le concours de questions, elle en trouve toujours plus que Charlie. “On est cinq. Trois garçons, deux filles. Et les plus vieux sont les moins matures, c’est la règle.” Parce que le plus vieux, c’est Matt. Et Matt, c’est celui qui donne une note aux fesses des clients et qui a regardé Ariane mettre un coup de pied dans les testicules de Lukà tout en la critiquant sur sa trajectoire. Il aurait aimé qu’elle vise légèrement plus à gauche, apparemment. Repenser à cette anecdote la fait sourire au lieu de la faire paniquer, elle, cette petite chose qui ne supporte pas la violence. Cette violence ci était différente et la scène était plus cocasse qu’autre chose - sauf au moment où ça a finit par des bruits de fracas dans les toilettes ; là elle a trouvé le tout beaucoup moins drôle. « Les meilleurs millefeuilles du quartier. Et bosser en face de la jetée ça n’a pas de prix. » Et même si elle déteste les millefeuilles, le commentaire de Lucia la fait sourire à nouveau. Elle continue de vanter les mérites de son petit coin de paradis et ce même des années plus tard. Charlie en ferra de même avec le Death Before Decaf’, vantera les bières des quatre coins du monde à défaut des pâtisserie. La vue n’a cependant rien à envier à la jetée, c’est bien vrai. Il n’y a pas de comparaison possible contre une vue face à l’océan. Elles ont presque grandi dans l’eau, dansaient sous la pluie à défaut de la craindre, marchaient dans les flaques d’eau au lieu de les éviter (sans jamais sauter dedans, cependant, parce que ça aurait tâché leurs beaux habits). Tout ça n’a pas de prix, c’est bien vrai. Leur liberté, leur insousiance et leur esprit d’aventure tout relatif : cela n’avait pas de prix non plus.
Ses joues prennent une teinte rosée et cela devient soudain difficile de ne pas la comparer à son très cher Tim, parce qu’au début de leur rencontre il aurait sûrement rougit pour pas grand chose lui aussi. Loin d’elle l’idée de s’en moquer, elle trouve cette capacité plutôt mignonne bien qu’incontrôlable. Charlie aussi rougit de temps en temps, bien sûr, mais dans bien d’autres circonstances. « Je trainais dans le quartier pour ça en fait. Le bar en face avait mis une annonce mais la place a été pourvue depuis. » Rien que de pensée à l’idée d’avoir une parité parfaite dans le bar fait sourire Charlie, et savoir que cette troisième fille pourrait être Lucia lui fait encore plus plaisir. Elle parle sans même savoir s’ils recrutent effectivement un nouvel employé mais vu que le bar est en plein travaux pour s’agrandir, une nouvelle paire de mains ne sera sûrement pas de refus d’ici peu. Elle pourra même se porter garante pour Lucia (comme si Matt se perdait réellement dans ce genre de détails d’adultes) parce qu’elle sait que son amie s’appliquera comme si sa vie était en jeu. « J’ai des CVs dans mon sac du coup, ça serait avec plaisir. Il t’en faut un ? » Villanelle lui lance un clin d’oeil et tend déjà sa main pour recevoir le bout de papier. “Je ne sais même pas si Matt sait lire mais si t’as mis des images il va t’embaucher direct.” Elle continue de se moquer de lui de façon bien trop décontractée, comme s’il était réellement son grand frère qu’elle aime autant qu’elle déteste. Et c’est le cas, c’est vraiment le cas. Elle peut l’aimer et le détester dans la même soirée et ce pour tout un tas de raisons différentes. Même Lucia en viendra sûrement à le haïr, elle qui est pourtant si douce. On vante souvent la douceur de l’étudiante en politique mais c’est seulement parce qu’ils n’ont aucune idée de toute la délicatesse de sa frêle amie blonde. ”Mais je lui en parlerai, c’est promis. Je te tiens au courant … tu peux me redonner ton numéro ? J’ai dû le perdre, depuis le temps.” Charlie avoue, presque gênée. Il est loin le temps où elles passaient toutes leurs journées à ne se parler qu’entre elles et que le soir venu la petite blonde racontait toute la vie de Lucia à table.

Luia finit par vaguement lui raconter les années perdues et son amie ressent le malaise qui vient de les envahir sans prévenir. Elle pensait bien faire, pourtant, s’intéresser à son passé pour mieux comprendre la jolie jeune femme qu’elle est devenue aujourd’hui. Elle pensait que ce serait un sujet de discussion comme un autre et que tout se passerait bien. ”Tu as quel master ?” Pour le peu de temps de scolarisation qu’il reste à Charlie, elle continue de toujours s’y intéresser intensément. Dire qu’elles auraient pu vivre leur master en même temps si elles avaient gardé contact … Stupides filles qui se perdent de vue sans aucune raison. Charlie se garde de poser des questions sur ce qu’elle a fait à Sydney, Lucia lui avouant elle même que cela n’était que peu intéressant. Ca veut dire qu’elle ne veut pas en parler. Elle ne connaît pas grand choses aux relations humaines mais elle peut au moins comprendre ça ce qui paraît être un plutôt bon début. ”Oh, désolée.” Pour le copain et la séparation, parce que peu importe la raison ça fait toujours mal. Elle sait ça, aussi. ”Je te laisserai tous les gars les plus mignons qui viennent au bar, ne t’en fais pas.” Nouveau clin d’oeil assuré en sa direction puisque Charlie pense réellement que le reste du monde noie son chagrin de fin de relation dans une nouvelle relation. Elle se dit que si ça fonctionne pour elle alors ça fonctionne pour tout le monde. Oui, elle est naïve. Oui, elle imagine déjà la réaction de Kane si jamais il apprend qu’elle sert en priorité les jolis jeunes gens aux yeux bleus. Comme si elle allait arrêter pour lui. Seule Lucia semble être une bonne raison pour se retirer du devant de la scène et la laisser s’amuser à son tour.
Son amie lui pardonne les mots qu’elle ne cesse d’accumuler et qui ne font aucun sens, ce que Charlie apprécie réellement. Elle n’a jamais su comment faire pour parler peu et être concise, c’est un art qu’elle ne maîtrise définitivement pas. « Tu es restée dans le quartier ? Ou tu t’es installée en ville ? » Une langue anxieuse vient lécher le contour de ses lèvres. La question est simple, la réponse l’est beaucoup moins. Tous les souvenirs liés à Bayside remontent peu à peu et dans la masse de très bons elle n’arrive à faire ressortir que ces nuits de terreurs passées avec John non loin d’elle. “Je vis en ville maintenant, avec mon petit ami.” Ce n’est qu’une semie vérité parce qu’elle ne vit pas officiellement chez Kane, que cette possibilité semble bien peu réaliste depuis le jour où il lui a dit ne pas avoir confiance en elle. Elle se contente de voyager entre chez son petit ami et son meilleur ami, mais tous les deux vivent en ville alors le mensonge est moindre. ”Ils étaient roses dans mes souvenirs, je devais être daltonienne à l’époque.” Elle ajoute, heureuse de changer de sujet pour un qui la fait rigoler. Leurs brassards étaient aussi gros que leur ventre ; elles ne risquaient assurément pas de couler. ”Je me souviens de son cri si jamais une vague dépassait les dix centimètres et qu’on avait le malheur d’avori franchi cette ligne invisible des deux mètres avant la mer.” La mère de Lucia les protégeait pour deux, parce que celle de Charlie était occupée à tout un tas de problèmes d’adultes qu’elles ne comprenaient pas - que Charlie ne comprend toujours pas aujourd’hui. ”Tu te souviens de nos économies qu’on faisait pendant des moins pour s’acheter une glace ? Je gardais la monnaie quand j’allais acheter à manger à l’épicerie. En plus la glace finissait toujours par couler sur le cornet et on en perdait la moitié.” La faute au climat australien, assurément.
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Megan Williams
Megan Williams
la détresse des roses
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ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau
SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine.
STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos.
MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente.
LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne.
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POSTS : 5711 POINTS : 410

TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée.
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts"
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(06) ginny #2shiloh #14maisie #5jo #14damon #41 › molly #6

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cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. 1234567891011121314151617181920212223242526272829303132333435363738394041

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melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.

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joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.

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meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.

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morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

RPs EN ATTENTE :
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milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens.
liste des conversations téléphoniques.

― statistiques RP ―
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Message(#)Porcelain | lucia EmptyMar 17 Sep 2019 - 11:25


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Lucia Whitemore & @Charlie Villanelle Porcelain | lucia 873483867

La demoiselle ne m’accompagne pas et je me sens gênée l’espace de quelques secondes. La voir ainsi, mains croisée et en tenue de travail, je suis mal à l’aise à l’idée de profiter alors qu’elle travaille et doit rester sur le qui-vive, surveiller qu’aucun client n’ait besoin d’elle sans pouvoir réellement se détendre. Je connais ça, et même lorsque le café est presque vide comme l’est le Death Before Decaf en ce moment je n’arrive jamais à réellement sortir du rôle de la petite serveuse parfaite. « Non ne t’en fais pas, bois. » J’observe le joli dessin à la mousse, un peu embêtée à l’idée de détruire son travail, avant de porter la tasse à mes lèvres. « Tu sais je plaisantais tout à l’heure à propos de l’alcool, je te jugerais pas si t’as besoin de quelque chose d’un peu plus fort. » Je n’ai jamais prêté attention aux ragots qui circulaient à son sujet lorsque nous étions au lycée, mais si je l’avais fait, j’aurais probablement été bien surprise qu’elle ne se serve pas de verre. Comme quoi, il ne faut pas écouter tout ce que l’on raconte, et peut-être qu’elle n’a même jamais mérité cette réputation, cette étiquette de fille un peu borderline qu’on lui avait collé.

De mon côté si je ne suis pas le genre de personne à se fier à ce type d’enfantillage j’ai toujours rêvé d’en avoir une d’étiquette un peu plus intéressante que la mienne. J’étais la fille sage, celle qui ne fait pas de vague, celle qui parait trop parfaite pour être captivante, pour que l’on aille lui parler pour en savoir plus sur son histoire. J’aurais préféré passer pour une fille trop Rock’N Roll au fond je crois. Force est de constater en tout cas que malgré le temps et les chemins différents que nous avons pris, nous arrivons encore plutôt bien à nous faire sourire et à converser comme si de rien n’était. « On est cinq. Trois garçons, deux filles. Et les plus vieux sont les moins matures, c’est la règle. » J’esquisse un sourire, encore un, cela va devenir redondant, mais comment réagit autrement face à ce qu’a l’air de ressentir la blonde pour ces gens ? « Je ne sais même pas si Matt sait lire mais si t’as mis des images il va t’embaucher direct. » En bonne demoiselle naïve et crédule que je suis-je sors mon CV pour l’observer, un peu paniquée. « J’ai mis une photo oui, mais il est assez simple sinon, tu penses que j’aurais dû mettre plus de visuels ? » J’ai fait un master en communication après tout, j’aurais pu moi-même avec l’idée d’aller orner mon CV de pictogrammes en tout genre pour attirer l’œil. Putain quelle idiote. Je le pose vers elle pour qu’elle puisse le prendre. Ce n’est peut-être qu’un coup d’épée dans l’eau, peut-être que je ne ferai pas l’affaire, mais ça vaut le coup d’essayer. « Mais je lui en parlerai, c’est promis. Je te tiens au courant … tu peux me redonner ton numéro ? J’ai dû le perdre, depuis le temps. » Je sors mon propre téléphone en hochant la tête. « Bien sûr. Je l’ai mis sur le CV, mais si tu me donnes le tiens je t’enverrai un message. » Je ne suis pas ici pour renouer avec une vieille amie, mais la conversation prend des allures agréables et je ne serai pas contre au fond, si tant est que la blonde me trouver réellement intéressante, moi la jeune adulte qui ressemble encore à une jeune fille.

Le sujet des études est un sujet simple, facile en apparence. Parce qu’il ne me touche pas comme celui des relations humaines, quand bien même mes parents désespèrent de ne pas me voir trouver ma voie, et par voie ils entendent un boulot sérieux, le genre où l’on passe sa journée derrière un écran assise à un bureau, puisque celui où l’on sauve des vie ils l’ont exclu pour moi depuis bien longtemps. « Tu as quel master ? » Je ne pensais pas que cela puisse être aussi agréable en fait, de rattraper le temps perdu en parlant de tout et de rien. « J’ai fait une licence en communication, et un master en communication événementielle. Et toi ? » Je porte la tasse à mes lèvres, il est plutôt bon ce capuccino. « Mais j’ai pas encore vraiment bossé là-dedans, si on exclut quelques stages pendant mes études. » Je n’ai même pas vraiment cherché en fait, même si je dis le contraire à tout le monde. J’ai peur de m’engager sur une voix qui ne me correspondent pas, j’ai toujours eu du mal à faire des choix, mais ce que j’ai l’impression que je me fermerais toutes les autres possibilités. Alors je papillonne pour l’instant. Je passe rapidement si ma rupture, mais je dois être incapable de cacher mon trouble puisque la demoiselle semble tout un coup attristée et perd son joli sourire. « Oh, désolée. » Je fais un geste de la main, comme pour lui dire que ce n’est rien, tentant de recomposer le mien, de sourire. « Je te laisserai tous les gars les plus mignons qui viennent au bar, ne t’en fais pas. » Je laisse échapper un léger rire, et j’espère qu’il ne sonne pas trop faux. La vérité c’est que l’idée même de recommencer à sortir, à fréquenter des hommes, l’idée de laisser quelqu’un d’autre poser la main sur moi, ne serait-ce que pour glisser ses doigts dans les miens et m’attraper la main me terrorise. Parce que je n’ai pas l’impression d’avoir quoi que ce soit d’intéressant à offrir, et parce qu’une part de moi est toujours profondément amoureuse de celui qui m’a pourtant tant blessée. « Je vis en ville maintenant, avec mon petit ami. » Je suis contente de savoir que pour elle tout se passe bien, ou en tout cas qu’elle a trouvé quelqu’un pour être à ses côtés. « Oh, voilà pourquoi tu es si généreuse alors. » Je lui offre un sourire plus franc cette fois ci, m’amusant à insinuer que si elle est d’accord pour me laisser courtiser les clients les plus mignons c’est bien parce qu’il y a déjà un homme dans sa vie. « Vous êtes ensembles depuis longtemps ? Enfin, je suppose pour vivre ensemble. » Oui, parce qu’avec l’éducation que j’ai reçu je ne peux imaginer le contraire. On apprend  se connaître, se découvrir, après un laps de temps acceptable on emménage ensemble et au bout de deux ou trois ans la demande en mariage. C’est comme ça que j’ai toujours vu les choses.

Nous nous laissons toutes deux happer par un soupçon de nostalgie en nous remémorant cette époque si sereine de notre vie. « Ils étaient roses dans mes souvenirs, je devais être daltonienne à l’époque. » Je fronce les sourcils, tentant de me remémorer les choses. « Je suis presque sure qu’ils doivent encore traîner quelque part. Et qu’ils nous iraient encore ! » Ni elle ni moi n’avons réellement développé des formes pulpeuses, même si je suis plus filiforme qu’elle ne l’est. L’image de la grande blonde avec des brassard orange me fait sourire, et sa phrase suivante me fait presque éclater de rire. « Je me souviens de son cri si jamais une vague dépassait les dix centimètres et qu’on avait le malheur d’avoir franchi cette ligne invisible des deux mètres avant la mer.  » Ma mère et ses névroses. Elle a toujours traité ses enfants et ceux des autres comme la prunelle de ses yeux, et malgré nos divergences je dois bien le reconnaitre : elle a de l’amour à revendre ma mère. Essuyant une larme de rire au coin de mon œil je finis par lui répondre. « Elle se faisait toujours tellement de soucis pour tout et n’importe quoi. » Je secoue la tête, avant prendre une gorgée supplémentaire de capuccino. J’ai toujours aimé la douceur de cette boisson, je rajoute même un peu de miel lorsque je me le prépare moi-même. « Tu te souviens de nos économies qu’on faisait pendant des mois pour s’acheter une glace ? Je gardais la monnaie quand j’allais acheter à manger à l’épicerie. En plus la glace finissait toujours par couler sur le cornet et on en perdait la moitié. » Je souris en hochant la tête. « Je m’en souviens, tous les dimanches ma mère me laissait garder la monnaie si j’allais acheter le pain, et je la glissais dans mon horrible tirelire licorne. » Oui, j’avais été la petite fille par excellence. Celle qui s’habille en rose et qui fait de la danse classique. Nous avions toutes les deux vécue une enfance déconnectée de la ville et de son tourbillon d’activités, Wynnum ayant toujours plus ressemblé à un village côtier qu’à la grande Brisbane. « Je me souviens même plus pourquoi on s’est perdues de vue. » Que j’ajoute, plus avec nostalgie qu’avec tristesse, mais remplie de sincérité.






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Message(#)Porcelain | lucia EmptyMar 24 Sep 2019 - 18:02

La jolie jeune femme propose à Charlie de se servir de l’alcool si elle en veut et la blonde se contente de baisser timidement les yeux sur la table, mouvant légèrement sa tête de la droite vers la gauche. Elle ouvre sa bouche pour refuser poliment mais aucun mot ne semble vouloir en sortir. C’est encore trop tôt pour qu’elle puisse parler de tout ça avec fluidité. Elle ne se sent toujours pas à sa place dans ce rôle de femme enceinte. Elle n’est toujours qu’une enfant. C’est bien parce qu’elle a toujours tous ces aspects enfantins qu’elle a cette facilité déconcertante à renouer petit à petit les liens avec Lucia, comme si elles ne s’étaient pas quittées il y a de ça des années. Le temps s’écoule autrement quand on est enfant et il faut croire qu’il en est de même pour Charlie. Elle a l’impression d’avoir tenu la main à Lucia pour la dernière fois il n’y a que quelques jours à peine, qu’elle a seulement à lui demander ce qu’elle a mangé ce matin au petit déjeuner et que le résumé sera fait. Si seulement. La blonde tend la main pour attraper le cv de son amie et sourit face à tout le sérieux qu’elle semble avoir mis dans la conception de ce dernier. C’est tout ce qui ennuiera Matt rapidement (et elle n’est même pas certaine qu’aucun des employés ici a eu à lui donner un cv) mais tous les gentils mots qu’elle aura à l’égard de sa vieille amie la sauveront. Il la chariera pendant quelques semaines et voilà tout, ça fera sourire tout le monde et peut être même Lucia avec. Au moins elle gagne son numéro de téléphone dans l’opération et cette fois ci elle se jure de garder contact avec elle, de ne pas la laisser tomber. Charlie ne perd pas plus de temps avant de noter dans son téléphone le numéro indiqué sur le cv, d’y ajouter le prénom associé et d’envoyer un sms à sa camarade de retour d’école. Plus personne ne perd personne de vue. C’est promis. Plus maintenant. Peu importe si elle vient manger au DBD ou non.

L’idée de savoir Lucia avec des diplomes en communication fait sourire Charlie, elle se souvient encore beaucoup trop de cette enfant timide qu’elle est et restera à ses yeux. Elle était la fille du fond de la classe, celle qui ne parle jamais à moins qu’on ne l’interroge, celle dont on n’entendait jamais le “présent” lorsqu’on faisait l’appel. Celle à qui on demandait toujours de répéter deux fois les moindres mots qu’elle prononçait face à la classe. Elle a bien grandit, cette Lucia la. Elles ont toutes les deux grandit, ont évolué, sont devenues des femmes et ont appris de leurs erreurs (plus ou moins). Ces souvenirs font sourire la blonde ; mais à ce stade là autant dire qu’elle n’a jamais réellement cessé de sourire. Lucia la fait se rappeler ce ette époque heureuse dans laquelle il ne se passait jamais rien de plus grave que de rentrer à la maison avec un A-. ”Master de langues.” Qu’elle ment sciemment en la regardant dans les yeux, tout ça parce qu’elle vient d’abandonner ses études à trois mois de la fin. Elle l’aurait eu si elle avait gardé son cul sur une chaise pour quelques temps encore. Mais pourquoi s’arrêter à une seule erreur alors qu’elle peut foutre toute sa vie en l’air ? Lucia a réussit, elle, au moins. ”Tu trouveras rapidement, ici. Ce n’est peut être pas la capitale mais ils recherchent sûrement quelqu’un avec tes compétences.” Elle tente de rassurer Lucia comme elle avait tant l’habitude de le faire avant, certaine de ses mots.
Heureusement que son amie ne lui tient pas rigueur de ses frasques et passe rapidement sur le sujet de son ex petit-ami, pour le plus grand bonheur d’une Charlie qui sent ses joues rougir. Ce n’est pas qu’elle ne veut pas parler de Lucia (et bien au contraire), mais sans doute qu’elles pourront trouver de biens meilleurs sujets de discussion que ceux là. « Vous êtes ensembles depuis longtemps ? Enfin, je suppose pour vivre ensemble. » Peut être qu’elle aurait du se prendre à boire, au moins aurait-elle pu noyer sa gêne dans une gorgée de peu-importe-quoi. De l’eau, de la vodka, de la bière, du champagne. N’importe quoi. Parce que Lucia a toujours été la fille terre à terre, celle qui ne sortait jamais du droit chemin et cela semble être le cas encore aujourd’hui. Elle est toujours la même depuis le premier jour et ce n’est malheureusement pas le cas de Villanelle qui s’est perdue à un moment donné. ”Ca fait quelques mois, oui.” A peine trois, à vrai dire. Sûrement pas assez selon les codes de Lucia, pourtant c’est la simple vérité. Elle vit entre chez lui et chez Léo depuis le premier jour mais se garde bien d’ajouter cette information à la connaissance de son amie. Tout est beaucoup trop compliqué pour qu’elle puisse rattraper cette histoire en quelques mots seulement. Qu’est ce qu’elle pourrait penser de cet être humain qui grandit dans son ventre ?

Heureusement pour elles, les souvenirs les hâppent et elles se gardent de raconter à quel point leur vie a pris une tournure inattendue. Charlie se retrouve dans le fond de sa chaise, à rire à gorge déployée. Les deux jeunes femmes occupent tout le bar avec le son de leur rire et leurs sourires béants. Au moins voilà quelque chose qui fait plaisir à voir. Elles ne peuvent pas faire de bourde en parlant de leurs souvenirs d’enfance, c’est impossible. “Ne te moque pas de la tirelire licorne, je rêvais tellement d’avoir la même ; t’as pas idée !” En effet, les yeux de la blonde (rousse, à l’époque) lorgnaient toujours avec envie sur cette boule de verre et sa corne de toutes les couleurs. Les tirelires cochon n’ont qu’à aller se rhabiller, la licorne de Lucia les coiffait toutes au passage ! ”Je … J’sais pas.” Charlie répond sincèrement à la question de la raison de leur éloignement. Il n’y avait aucune raison, à vrai dire. C’est juste arrivé. Comme ça. Personne ne sait pourquoi et c’est sûrement le plus triste dans toute cette histoire. ”On avait plus les mêmes amis au collège et au lycée, ça doit être ça.” Parce que Charlie était amie avec Freya la folle et Terrence le camé, et que Lucia était amie avec … elle ne sait même pas. Elle n’a aucune idée de qui est ce qu’elle a bien pu fréquenter pendant toutes ces années là, preuve qu’elle a beaucoup de choses à se reprocher à propos de leur éloignement. ”Mais maintenant tu me raconteras les nouvelles de Wynnum et moi celles de B … Fortitude, hein ?” Hein Lucia ? Dis moi que tu le feras, Lucia. ”Et si tu viens travailler ici je te donnerai tous les tips pour faire de la vie d’Asher un enfer. C’est devenu un emploi à plein temps.” Quoi qu’il en faut peu pour énerver le Baxton, et c’est sûrement le plus drôle dans tout ça.


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Megan Williams
Megan Williams
la détresse des roses
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Porcelain | lucia 9OYzxwd Présent
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau
SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine.
STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos.
MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente.
LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne.
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POSTS : 5711 POINTS : 410

TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée.
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts"
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cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. 1234567891011121314151617181920212223242526272829303132333435363738394041

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melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.

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joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.

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meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.

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morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.

RPs EN ATTENTE :
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milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens.
liste des conversations téléphoniques.

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

AVATAR : Sydney Sweeney
CRÉDITS : undercovereiram (avatar), harley (gif profil, gif signature & crackship cosigan), blondewhoregifs (gif joseegan), raquelsgifs (gif shiloh), alicemxkesthings (gif maisie), lomapacks (gif molly) & bossiegifs (gif milo)
DC : Raelyn Blackwell (Lady Gaga) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/09/2019
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Message(#)Porcelain | lucia EmptySam 5 Oct 2019 - 15:56


Porcelain
Lucia Whitemore & @Charlie Villanelle Porcelain | lucia 873483867

Je n’étais pas de ceux qui avaient trouvé une voie et s’y étaient engagés sans jamais douter. Mon choix de me lancer dans des études en communication puis de me spécialiser en événementiel n’avait rien eu de limpide, ne tenait pas du domaine de l’évidence comme la psychiatrie l’était pour Hannah, ou comme le fait qu’elle reprendrait un jour la pharmacie familiale avait toujours été une certitude chez Gabrielle. J’aurais aimé être sûre, savoir dès le plus jeune âge quel était ma voix, mais j’étais et suis une rêveuse, la pire des rêveuses. Le genre incapable de faire un choix, parce que faire un choix c’est renoncer à une multitude d’autres possibilités, parce qu’enfant et jeune adolescente je m’étais imaginée danseuse étoile, puis vétérinaire, soigneuse de dauphine et astronome au gré des saisons, et finalement seul mon esprit de contradiction m’avait poussé à m’engager dans une licence de communication, parce que l’on m’avait dit que je n’y arriverais pas lorsque j’avais soulevé l’idée. J’avais réussi, à décrocher un diplôme en tout cas, mais n’étais pas plus avancée, n’avais aucune envie de produire les efforts nécessaires pour décrocher un travail dans cette branche qui ne me faisait plus autant rêver qu’avant. J’avais rêvé pendant des mois de travailler pour un label, une grosse salle de concert, et aujourd’hui ce milieu était trop lié à Lawrence, trop lié à notre histoire pour que je n’arrive à l’en détacher. « Master de langues. » Je ne saurais dire s’il s’agit là d’un domaine qui colle à Charlie, que j’aurais imaginé pour elle, parce que je n’ai pas la prétention de la connaître la jeune femme. J’ai connu ses rêves et aspirations, ceux que l’on formule à dix ans, mais je ne sais pas si en grandissant elle s’est passionnée pour les langues étrangères, si au moment de choisir sa voie universitaire elle a choisi d’écouter ses passions où bien des voix plus raisonnables, celle de sa mère, celles de ses professeurs. Nous sommes devenues deux étrangères ne possédant rien de plus que de jolis souvenirs en pour ma part une certaine tendresse à son égard, parce que ce n’était pas une sombre histoire qui nous avait éloignées, simplement le cours des choses. « Tu sais déjà ce que tu veux faire quand tu auras terminé ? » Parce que Charlie avait un an de moins que moi et j’étais diplômée depuis deux ans à présent, elle devait elle aussi se rapprocher dangereusement d’un nouvel univers, celui qui me terrifiait toujours autant : la vie active. Peut-être l’abordait-elle plus sereinement que moi, elle qui m’avait toujours semblée avoir bien plus de confiance en elle que moi. « Tu trouveras rapidement, ici. Ce n’est peut-être pas la capitale mais ils recherchent sûrement quelqu’un avec tes compétences. » Et quelles étaient-elles exactement ? Passer cinq ans le postérieur vissé à des bancs d’étude, qu’est-ce que cela m’avait appris de concret ? Pas grand-chose j’en ai peur, et aujourd’hui la seule chose pour laquelle je me considérais réellement comme douée c’était de servir des cafés et de découper des parts de gâteau. Pas certaine que cela soit d’une quelconque utilité. « Je me fais pas de soucis, c’est assez bouché comme milieu, mais je finirai bien par trouver. » Le même discours, inlassablement répété à mes proches, à tous ceux qui voulaient l’entendre en fait, alors que la vérité c’est que je n’avais jamais envoyé mon CV à la moindre boite de communication, relation publiques ou événementiel. La vérité c’est que j’avais peur de me rendre compte que je n’étais rien de plus qu’une fraude.

Nouveau sujet, nouveau malaise pour nous deux visiblement, puisqu’elle était restée aussi évasive que moi sur le sujet de son petit ami. Nous brisions les clichés au moins, deux amies, deux femmes, pas réellement pressée d’amener le sujet des hommes de leur vie sur la table. De mon ancienne vie en ce qui me concernait, il fallait que je me le rentre dans la tête. « Ça fait quelques mois, oui. » Je hoche la tête, un sourire sur le visage. Je suis contente pour elle, elle me semble apaisée Charlie, peut-être que les apparences sont trompeuses, mais m’a l’air d’être bien loin du portrait que les autres lycéens peignaient d’elle. « Je suis contente pour toi. » Et c’est vrai, dans la bouche de n’importe qui il ne s’agirait que d’une formule de politesse, mais pas dans la mienne. Je n’ai jamais été animée par la moindre méchanceté, jamais souhaité du mal à quiconque, certainement pas à une vieille amie. Je suis réellement heureuse d’imagine qu’un homme la comble et fait peut-être son bonheur comme Lawrence faisait le mien au début, pendant un temps, court certes, mais dont j’arrive encore à me souvenir. C’est ça qui fait mal, en fait.

« Ne te moque pas de la tirelire licorne, je rêvais tellement d’avoir la même ; t’as pas idée ! » Je laisse échapper un rire franc, et avec les souvenirs d’enfance, la question évidente qui vient et passe naturellement la barrière de mes lèvres. Pourquoi notre amitié a-t-elle échoué à traverser les années, comme certaines le font ? « Je … J’sais pas. » Personne n’a la réponse, de toute évidence. Certaines amitiés sont faites pour durer, d’autres non, et certaines ne finissent pas renaître de leurs cendres à l’âge adulte, peut être que c’est ce qui arrivera au lien qui nous unissait Charlie et moi, je l’espère sincèrement. « On avait plus les mêmes amis au collège et au lycée, ça doit être ça. » Je hausse les épaules, un sourire un peu désolé sur le visage. « Oui, certainement. » Je porte la tasse à mes lèvres, la terminant, avant de venir m’essuyer le coin des lèvres, en bonne gamine de bonne famille. « Mais maintenant tu me raconteras les nouvelles de Wynnum et moi celles de B … Fortitude, hein ? » Le sourire qui illumine mon visage est plus vrai, plus joyeux cette fois ci. « Avec plaisir. Tu as mon numéro maintenant, et je me rends compte qu’après deux ans loin d’ici je ne connais plus grand monde. N’hésite pas à m’appeler à l’occasion. » Moi je le ferai en tout cas. Si j’ose, si je n’ai pas peur de l’embêter, de l’importuner ou de passer pour une idiote. Je marque une pause, avant d’attraper mon téléphone pour enregistrer le numéro de la blonde, juste pour être certaine de ne pas oublier. « Fortitude, c’est là où tu vis ? Le coin est sympa ? » Je n’ai jamais quitté Wynnum que pour Sydney, je ne connais rien à la ville, la vraie au fond.

Je ne sais pas si je ferai un bon ajout à la petite équipe dont la blonde fait partie, nous sommes certainement très différentes et je ne suis pas capable d’avoir ce côté déluré qu’elle a certainement, ni cette capacité d’arriver à lâcher prise qu’il faut certainement avoir pour bosser ici. « Et si tu viens travailler ici je te donnerai tous les tips pour faire de la vie d’Asher un enfer. C’est devenu un emploi à plein temps. » Matt, Asher, je note mentalement ce nouveau prénom, observant autour de moi, avant d’être prise d’une sensation familière, parce que même là, assise du bout des fesses sur ma chaise, j’ai l’impression de gêner, de déranger la demoiselle en pleine journée de travail. « Je devrais peut être te laisser travailler. Je suis contente d’être tombée sur toi en tout cas. » Réellement. Je remonte la bride de mon sac à main sur mon épaule. « Et merci d’avoir proposé de m’aider, pour le boulot. J’en demandais pas autant. » Elle ne m’a pas promis la lune, mais à mes yeux c’est tout comme, tellement je n’ai plus l’habitude de partager des moments comme celui-là, qu’on me prête de l’attention à moi, Lucia, et pas à la copine de Lawrence, la Rockstar en devenir. Elle n'a même pas besoin de me le décrocher ce travail la blonde, pour que je me sente reconnaissante, après des mois à m'être sentie complètement transparente.







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