| The art of not giving a fuck - Ariet #2 |
| | (#)Jeu 5 Sep 2019 - 23:20 | |
| The art of not giving a fuck
Je suis dans un coin de la salle, comme je le fais à chaque fois que j'organise une soirée. Je vérifies toujours si la soirée se passe bien. Et ce soir encore plus que d'habitude. J'ai dû organiser une soirée pour le lancement su livre d'Ariane par cœur, ma petite rousse. Elle ne le sait pas, elle ne sait pas dans quoi je travail et elle s'en fiche certainement. Mais je suis là et je l'observe, elle a l'air assez heureuse et sereine devant cette assemblée venue exclusivement pour l'écouter. J'attends le meilleur moment pour mon poster devant elle et plonger mon regard dans le sien. Elle sera déstabilisée mais ne pourra rien faire si elle ne veut pas passer pour une folle.
J'ai tout organisé, tout réfléchis pour que ça se passe exactement comme je le souhaite. Tout est calculé pour que mon entrée soit épique et que je puisse admirer sa réaction. J'attends cette soirée depuis bien longtemps. Le patron du bar vient me voir pour qu'on puisse organiser les derniers détails de cette soirée, quand je me mets au micro pour annoncer l'arrivée d'Ari qui va parler de son livre, l’événement le plus attendu ce soir. Peut-être qu'elle reconnaîtra juste le son de ma voix, mais ce n'est vraiment pas sûr, j'espère que non. Je m'avance de nouveau pour pouvoir l'observer sans qu'elle ne me voit, elle est plutôt pas mal quand même sous cette lumière et avec ce grand sourire. Ce sourire que je vais pas tarder à faire disparaître du visage de cette rousse. Je me pose une minute au bar et prends un verre d'alcool, la laissant encore profiter quelques secondes. Je me retourne et l'observe, je la fixe, et je sais qu'elle sentira mon regard sur elle, je sais que dans moins d'une minute son regard plongera dans le mien. Un verre dans la main droite, je souris en la regarder faire des allers retours, toujours patient. |
| | | | (#)Ven 6 Sep 2019 - 2:54 | |
| J'ai tout de suite vu qu'il était là.
Il est toujours aussi suffoquant Jet. Dès le moment où il entre dans une pièce, dès l'instant où on respire le même oxygène. Il m'a appris à scruter tout autour quand je sens un regard braqué trop longtemps sur moi, il m'a appris à jamais laisser passer une mauvaise impression, un mauvais feeling, parce qu'habituellement quand on le sent pas, y'a une raison. Et moi, quand je le sens pas, c'est qu'il en est la raison.
Fuck. Bizaremment, ça m'étonne encore qu'il apparaisse à l'improviste, qu'il s'incruste dans ma vie, même s'il l'a toujours fait quand je ne m'y attendais jamais. C'est un art d'être une rapace comme lui, c'est un talent, un don inné d'être un charognard comme il est, à observer, à jauger, à juger aussi bien qu'il le fait depuis que je le connais, depuis toujours.
Il est à l'autre bout de la salle à boire son verre quand je multiplie les occasions de l'ignorer depuis presque une heure, l'extrait de mon livre que je viens tout juste de finir de lire devant public d'un trait sans quitter la proximité du micro, sans laisser transparaître quoi que ce soit dans ma voix, dans mon visage. Mais quand je referme le bouquin et relève la tête pour accuser réception des applaudissements qui concluent la lecture, y'a que ses prunelles aiguisées que je vois, et qui me voient tout autant.
Je bougerai pas d'ici. Si je me lève du moindre centimètre, si je quitte le canapé qu'on a installé pour moi sur la petite scène, ce sera pour lui enfoncer mon bras gauche, celui dans le plâtre thanks to you asshole, tout au fond de la gorge. À la place, je détourne la tête une fois que la vue de sa gueule m'a assez dégoûtée, et m'assure de signer la copie de mon bouquin qu'une lectrice vient tout juste d'acheter à l'entrée de la pièce. |
| | | | (#)Ven 6 Sep 2019 - 15:40 | |
| The art of not giving a fuck
Je la regarde, je la fixe et je sens qu'elle sait que je suis là. Elle ne fait qu'éviter mon regard, ou le chercher. Elle sait que je suis là mais elle ne sait peut-être pas où. C'était une connexion étrange qu'il y avait entre nous deux. La rousse s'assoit dans le canapé, elle lit un extrait de son livre. Je ne l'écoute même pas, je me concentre sur mon verre pour l'instant, avant de trouver quelle sera ma prochaine brillante idée pour la faire chier un peu plus, la pousser toujours plus à bout. Je me lève du bar et je continue de la fixer et de la reluquer comme si il n'y avait personne d'autre autour.
Elle finit de lire et relève enfin les yeux, comme prévu, ils se plantent dans les miens, je la fixe et elle me fixe aussi. Un jeu de regard, c'est à celui qui craquera le premier. Je peut déjà apercevoir la haine dans son regard et ça me fait sourire. Il faut dire que notre dernière rencontre avait été assez compliquée. Elle m'avait encore cherché avant que je la pousse et qu'elle finisse au sol, un bras cassé apparemment. Et je m'étais encore fait frapper par ses gardes du corps attitrés, elle ne savait plus se défendre seule depuis quelques temps. Pourtant, la Ariane de mes souvenir d'adolescent était tout aussi violente que moi, elle m'avait laissé des marques et même créé quelques cicatrices qui resteront pour toujours. Cette époque me manquait de temps en temps. On ne trouvait pas de filles aussi hargneuse qu'Ari à chaque coins de rue !
J'avance vers la scène et j'attends impatiemment d'être appelé pour être remercié pour cette fabuleuse soirée. En attendant je continue de la fixer attendant que son regard se replonge dans le mien pour la déstabiliser. « Jet, venez s'il vous plaît », je souris et m'avance vers l'estrade. Je me place devant le micro pour faire les quelques annonces habituelles. « Je suis l'organisateur de cette soirée en l'honneur de ce livre extraordinaire et de cette jolie petite rousse sur ce canapé », je fais signe au public d'applaudir, je pourrais dire ou faire ce que je veux elle ne fera rien, elle tenait trop à ce livre pour compromettre sa carrière en faisant une scène, même si elle en était quand même capable, il fallait s'attendre à tout avec elle. J'annonce qu'un buffet est mis à la disposition de tous en attendant qu'Ariane ne se pose pour faire des dédicaces. « Bon toi, tu vas t'asseoir là-bas, pour signer les livres, il devrait bientôt y avoir la queue ». J'étais autoritaire et je savais que ça allait la faire vriller, j'attendais impatiemment sa réaction, un sourire en coin ancré sur le visage. |
| | | | (#)Ven 6 Sep 2019 - 16:45 | |
| « Jet, venez s'il vous plaît » pour qui ils se prennent eux, pour qui il se prend lui?! Et je le fusille du regard, chaque pas qu'il fait vers moi, chaque centimètre qu'il pique à mon espace vital. Son sourire de merde, ses dents parfaites, sa gueule de connard, je rêve de le défigurer de toutes les manières possibles et il a même pas dit le moindre mot encore.
Puis il parle et il explique the fuck he's doing here. « Je suis l'organisateur de cette soirée en l'honneur de ce livre extraordinaire et de cette jolie petite rousse sur ce canapé. » tout mon corps se raidit, ma respiration s'arrête direct. L'organisateur? Un coup d'oeil vers mon éditrice qui a l'air de bien l'aimer le gars, d'être charmée, l'idiote, je vais la démonter elle aussi à la seconde où on se retrouve seules toutes les deux.
Et il parle Jet, il jacasse, il a son sourire faux, son masque de menteur, celui que je connais par coeur parce qu'il l'a autant utilisé avec d'autres que contre moi. Son masque que j'ai aidé à créer quand on faisait de la merde ensemble, que j'ai aidé à peaufiner à mes dépends à chaque fois où il se retournait contre moi. « Bon toi, tu vas t'asseoir là-bas, pour signer les livres, il devrait bientôt y avoir la queue »
« "C'est moi l'organisateur de cette soirée." » que j'imite, exagérant grossièrement sa voix, le faisant sonner comme le plus gros con de l'univers. « Dis-moi, tu dois connaître le planning par coeur non? » lentement mais sûrement, je me lève, rage à l'intérieur, pas encore prête à exploser mais proche tout de même. « À quel moment ce serait le mieux de t'éclater la tête contre le comptoir du bar? » ma nuque que j'arque, la question rhétorique quand on sait très bien que peu importe la réponse je le cogne ce soir pour sûr. « Avant ou après les petits fours? » |
| | | | (#)Lun 9 Sep 2019 - 21:56 | |
| The art of not giving a fuck
On m'appelle sur scène et je jubile, elle ne sait pas ce qui l'attend. Elle ne comprend pas ce que je fais là, pourquoi je viens empiéter sa scène. Ce qu'elle va apprendre, c'est que, sans moi, elle n'aurait pas posé un seul pied sur cette scène pour y lire son putain de livre et se faire mousser. J'aimais tellement la prendre au dépourvu, et la chose la plus jubilatoire de cette soirée, c'est qu'elle ne peut rien faire à part jacasser et me menacer. Je me présente et je sens son regard noir dans mon dos, elle sait très bien que chacune de mes phrases est calculée pour la piquer et la faire monter en pression, peut-être qu'elle atteindra sa limite dans la soirée et qu'elle finira par exploser devant tout le monde.
Je lui donne un ordre, et elle déteste ça, et je vois aussi qu'elle est hystérique à l'idée que je puisse plaire à son éditrice. Je me penche vers la femme plus âgée qui se tient à côté d'elle en lui tendant ma main et la saluer. « Vous avez des yeux magnifiques ! Ça vous dit qu'on aille boire un verre au bar un peu plus tard ? », l'éditrice acquiesce frénétiquement quand je lui fait mon sourire le plus charmeur et un clin d’œil, c'était trop facile. Mais Ari m'interpelle, elle m'écarte de ma proie de la soirée et je serre les dents. « C'est moi l'organisateur de la soirée », elle dit ça avec un ton moqueur et je la regarde avec un sourire mauvais, mon vrai visage qu'elle connaît bien après toutes ces années, elle connaît certainement chaque facette de ma personnalité. « Dis-moi, tu dois connaître le planning par cœur non ? », et je ris, « Oh non tu dois confondre, ça c'est le boulot de ma secrétaire, en fait ce soir, c'est moi qui ai organisé ta soirée, et donc qui, par conséquent, décide de tout ce qui se passe ici, donc tu devrais éviter de me faire chier Ari, c'est une mauvaise idée pour toi et ta carrière ! ». Je dis ça en me rapprochant dangereusement d'elle. « A quel moment ce serait le mieux de t'éclater la tête contre le comptoir du bar ? Avant ou après les petits fours ? ». Je m'éloigne de quelques centimètres en souriant. « Oh bah je peux lui demander de caser ça entre le moment où je te pète l'autre bras pour équilibrer et celui où je détruis ta carrière ? Ou tu préfères qu'on le fasse à la fin de la soirée quand j'aurais eu le temps de tout faire ? », elle sait à qui elle parle, elle menace, je menace et si elle frappe je frappe aussi, on a toujours fonctionné comme ça et ce n'était pas prêt de s'arrêter. Je m'éloigne d'elle et décide de prendre son éditrice par le bras pour l'emmener au bar, « Vous êtes vraiment sublime dans cette robe ! ». Elle était déjà charmée, quand Ariane pestait dans mon dos, on était qu'au début de la soirée et elle fulminait déjà. Cette soirée s'annonçait plutôt intéressante. |
| | | | (#)Mer 11 Sep 2019 - 22:39 | |
| « Vous avez des yeux magnifiques ! Ça vous dit qu'on aille boire un verre au bar un peu plus tard ? » « Steph boit pas d’alcool. » que je rappelle d’emblée, quand elle, elle fabule, quand elle, elle bat des cils. Le connard qui sait parfaitement jouer de son charme de serpent venimeux, lui qui la complimente, elle qui boit pas d’alcool mais qui s’abreuve à ses belles paroles et à sa voix qui roucoule. J’ai en tête tous les endroits où je lui grifferai de la peau, les os que je lui casserai, les dents que je lui arracherai, j’ai tout ça bien clair bien listé quand il finit enfin par tourner sa silhouette de vipère de service vers moi pour répondre à mes interrogations avec son sourire parfait, sa plastique aussi impeccable que terrifiante. « Oh non tu dois confondre, ça c'est le boulot de ma secrétaire, en fait ce soir, c'est moi qui ai organisé ta soirée, et donc qui, par conséquent, décide de tout ce qui se passe ici, donc tu devrais éviter de me faire chier Ari, c'est une mauvaise idée pour toi et ta carrière ! » y’a un goût de sang dans ma bouche, j’avais pas remarqué à quel point je mordais l’intérieur de mes joues sous la rage d’être devant lui sans pouvoir le défoncer pour cause de public, de carrière, d’arguments trop chiants, trop beiges, trop inutiles qu’il prend tellement plaisir à étaler devant moi que je ne le déteste que plus encore – si c’est possible d’haïr quelqu’un à ce point. Je croyais vraiment avoir atteint mon maximum avec lui. « J’ai jamais été réceptive sous menace et tu le sais très bien. »
Et il s’éloigne le trouillard, il s’éloigne et il me lâche pas du regard et je jure que je sens ses yeux de rapace scanner tout à l’intérieur, repasser sur toutes mes faiblesses, ouvrir toutes mes cicatrices ranimer toutes mes cassures, d’un seul coup d’œil. Le gars, il était les allumettes et l’essence, il était la bombe et le détonateur. « Oh bah je peux lui demander de caser ça entre le moment où je te pète l'autre bras pour équilibrer et celui où je détruis ta carrière ? Ou tu préfères qu'on le fasse à la fin de la soirée quand j'aurais eu le temps de tout faire ? » « Si t’oses… » mes poings se resserrent, mon bras encore cassé qui élance à travers le plâtre que je lui ferais bien bouffer en lui enfonçant mon bras tout au fond de la gorge s’il me tournait pas le dos le salaud, s’il filait pas avec mon éditrice, aka la pire traître de l’histoire de l’humanité.
Alors je les suis. Je les suis, et je prends la première coupe de vin rouge qu’on me tends et je mets pas très longtemps avant de me poster dans l’angle de Jet. « Oups. » avant de lui renverser l’entièreté de contenu sur sa chemise blanche de premier de classe, de menteur de la haute, d’organisateur de la soirée. Qui apparemment avait déjà tout planifié sans que je m’en rende compte, et qui jubile de me voir le réaliser que maintenant. « Le stress. J’suis si maladroite. » je justifie, fausse, quand son visage s'arque vers moi, et que Steph se penche déjà à la recherche de serviettes de papier pour réparer l’inévitable.
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| | | | (#)Mer 11 Sep 2019 - 23:12 | |
| The art of not giving a fuck
« Steph boit pas d'alcool », ce ton sec de jalouse que je lui reconnais bien. Je sais toujours exactement où taper pour la faire réagir et je jubile. J'adore la voir dans cet état, tout ce temps d'organisation valait bien ces quelques minutes de jubilation. Je souris, mon masque de séducteur devant l'éditrice et je continues à jouer, à la chercher sans qu'elle en puisse rien me faire. « Oh mais j'ai pensé aux cocktails sans alcool pour ravir toutes les ravissantes demoiselles de cette salle » et je fais un clin d’œil à la brune. Mais je retourne vers ma petite rousse qui est ma principale préoccupation de cette soirée. On discute, calmement mais les piques sont acérées. On sait où taper pour que ça fasse mal sans hurler. « J'ai jamais été réceptive sous menace et tu le sais très bien. ». Je la regarde dans les yeux tout en restant un peu trop proche d'elle. Je chuchote proche de son oreille « Même sous la menace, tu as toujours été réceptive à mon charme chérie ! ». Je sais qu'elle bouillonne, si on avait été seul on serait certainement en train de s'entre tuer. Et j'adore ça.
On continue de jouer sur le ton de la menace, plus elle parle et plus elle m'énerve aussi. Je suis aussi énervé que ravi de cette situation. C'était comme ça les soirées avec Ari, toujours aussi intense même après autant d'années. « Si t'oses... ». Elle n'oserait pas me lancer un défi. Elle sait très bien que je suis capable de tout, même de lui ruiner sa réputation pour qu'elle ne puisse plus jamais vendre un livre de toute sa vie. « Oh mais tu crois que j'en suis pas capable ? Je pensais que tu me connaissais mieux que ça Ari ! ». Une fausse moue triste qui orne mon visage et je fais demi tour pour partir avec l'éditrice et l'emmener au bar. Elle est déjà totalement sous mon charme.
Je me retrouve au bar et après quelques secondes je sens qu'on m'a renversé quelque chose dessus. Je respire assez fort et serres les dents, rester calme c'est le principal. « Oups », Ariane, j'aurais dû m'en douter. A ce moment là, un bon nombre de nouvelles techniques pour lui casser son deuxième bras tournent dans ma tête. Mais je ne peux pas faire ça en public, il faut que j'attende qu'on se retrouve seul. « Le stress. J'suis si maladroite. ». Une voix naïve et elle est fière de ses conneries. Je la déteste, j'ai envie de l'étrangler. Mais je suis bien plus malin que ça. Je vais encore la prendre au dépourvu. « Oh ne t'inquiète pas, ça arrive tout le temps » j'enlève ma chemise et laisse apparaître mon corps bien plus musclé que quelques mois auparavant. Les femmes de l'assemblée semblent intéressées par le spectacle. Prends ça dans les dents Ariane. Deux filles de mon âge se rapproche de moi en me demandant si j'ai besoin d'aide. « Oh oui, si vous avait un mouchoir pour essuyer le vin qui coule sur mon torse avant qu'il ne sèche ce serait super ». Un nouveau regard vers Ariane, un nouveau sourire mauvais. Et elle qui s'énerve toujours un peu plus.
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| | | | (#)Jeu 12 Sep 2019 - 0:23 | |
| C’est pas assez, c’est tellement pas assez. Je rêve de le noyer dans des litres d’eau bouillante, je rêve de pas gaspiller la moindre goutte de vin sur lui, mais en temps de crise, en temps de guerre, faut faire avec ce qu’on a.
Et il s’amuse Jet, il sourit de plus belle, ses grands yeux brillants quand il les pose sur moi et que je les sens comme des lasers qui lacèrent tout sur leur passage. Comme il serait beau avec deux fourchettes plantées au creux de ses iris, quand on y pense. Je garderai ça pour ma prochaine séance de voodoo dédiée à sa belle gueule, c’est assuré. « Oh ne t'inquiète pas, ça arrive tout le temps » qu’il ajoute, le sourire aux lèvres, la chemise qu’il retire et mon soupir exaspéré qui s’additionne à celui impressionné de ses greluches du jour qui mettent à peine une seconde avant de fabuler de voir un peu de peau. Etish qui s’est musclé, je prends pas le temps de penser comment, j’ai les rétines trop occupées à brûler sur elles-mêmes, mes yeux que je roule à m’en fouler le nerf optique.
Steph qui se complaît dans son aide, et mes paumes que je plaque sur mes hanches sans le lâcher pour autant. « Ça arrive tout le temps que des gens te reversent leur verre dessus ou que t’agis en véritable douchebag? » il bombe le torse le gars, il est dans son élément à se faire reluquer de la tête aux pieds, j’ai assez donné, j’ai pas 14 ans non plus, l’ère d’Ariane complètement pâmé sur le raté qu’il était et qu’il est toujours est révolue. « T’étais pas aussi désespéré à l’époque, Jet. » ma main, celle pas rattachée à un bras cassé par sa faute, va tapoter avec pitié son biceps exhibé, je fais exprès de renier la sensation de déjà vu, les années d’avant qui reviennent brûler dans le geste. Et d’un mouvement vif et sec, je lui tourne le dos et file de mon côté.
« Double, pas de glace. » le premier barman que je trouve, la demande qui est implicite. Scotch, le plus fort, deux fois plutôt qu’une, vite.
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| | | | (#)Sam 14 Sep 2019 - 21:45 | |
| The art of not giving a fuck
Je me retrouve donc plein de vin à cause de cette tarée. Elle m'a pourri une chemise et elle va le regretter, j'ai envie de la tuer en cet instant, elle et son sourire satisfait. Elle m'énerve mais je ne montre rien, ça lui ferait bien trop plaisir. Je serre les dents et aucune autre personne dans ce monde (à part cette rousse horripilante) ne pourrait s'en rendre compte, donc personne à part elle ne voit à quel point je suis énervé. Je continu de jouer le mec irréprochable, c'est ça qui la fera le plus facilement sortir de ses gonds. Je m'excuse presque à sa place en la regardant d'une manière faussement amicale. Si je pouvais lui éclater ce verre sur la tronche je le ferais.
« ça arrive tout le temps que des gens te renversent leur verre dessus ou que t'agis en véritable douchebag ? » elle me parle assez doucement pour que personne d'autre autour de nous ne puisse nous entendre. Je la regarde avec ce même sourire mauvais qui apparaît bien souvent quand je suis en sa présence. Je ris et parle aussi doucement qu'elle pour ne pas déranger les trois femmes qui essayaient tant bien que mal de faire partir la tâche sur ma chemise et mon torse, elles avaient l'air d'en profiter et je les laissait faire. Elles ne m'intéressaient pas plus que ça, j'étais concentré sur ma rousse. « Non ça arrive souvent que je fréquente des filles sans cervelles qui ne savent pas se servir de leurs deux mains, et en l’occurrence, une fille qui ne sait même pas tenir un verre avec un vin aussi cher à l'intérieur. Mais bon c'est toi qui l'a payé donc fais toi plaisir et fais la fille maladroite tant que tu veux chérie ! ». C'était elle et son éditrice qui finançaient la soirée dans son intégralité. Je lui fait un clin d’œil avant de retourner mon regard vers la tâche qui semblait s'agrandir sur ma chemise, visiblement elle ne partirait plus jamais. Je la HAIS.
« T'étais pas aussi désespéré à l'époque, Jet. », je lui lance un regard en coin, ça se voit qu'elle est encore un peu jalouse même si elle fait tout pour le cacher, il n'y a pas grand chose qu'elle arrive à me cacher. « Est ce que j'ai l'air désespéré Ari ? C'est quand même pas de ma faute si je suis irrésistible et si quelqu'un a malencontreusement renversé du vin sur mon tee-shirt. J'allais pas dire non à un peu d'aide ! » et les trois jeunes femmes autour de moi se mettent à sourire niaisement, décidément elles sont toutes aussi connes les unes que les autres. Il suffit de leur montrer des abdos pour qu'elles soient hypnotisées, affligeant. Elle s'éloigne et je la suis en reprenant ma chemise qui a pris des teintes de rose par endroit et la remets. Remerciant les filles avec un sourire et je continu de suivre Ari qui partait à un autre endroit du bar. « Double, pas de glace. » je pose les coudes sur le bar non loin d'elle « La même chose ! » et le bar man prépare nos commandes. Je suis à seulement mètre d'elle et je ressens toujours aussi bien son énervement, plus j'étais proche d'elle et plus elle s'énervait, plus elle était perdue, comme au bon vieux temps.
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| | | | (#)Ven 20 Sep 2019 - 5:09 | |
| « Non ça arrive souvent que je fréquente des filles sans cervelles qui ne savent pas se servir de leurs deux mains, et en l’occurrence, une fille qui ne sait même pas tenir un verre avec un vin aussi cher à l'intérieur. Mais bon c'est toi qui l'a payé donc fais toi plaisir et fais la fille maladroite tant que tu veux chérie ! » Steph hausse le sourcil, tourne la tête vers moi. Elle a capté dans le discours de Jet – enfin, c’est pas trop tôt – qu’on avait un historique. Et à voir comment elle se délecte de la scène, c’est impossible que je grogne pas, que j’évite de grommeler un « Te mêle pas de ça. » agressif, qui sonne presque comme un aboiement. Me rappeler qu’on avait une vie ensemble jadis me lève le cœur, me donne le tournis, me donne envie de prendre la bouteille de vin entière pour la lui éclater sur le crâne aussi. Entre autres.
Je rage, je soupire, je pique, et il s’amuse. Il jubile à nouveau, c’est facile de le remarquer tellement son sourire se gêne pas pour grandir, comment il caresse du regard ses future conquêtes du soir non sans revenir, las, poser ses prunelles sur moi. « Est ce que j'ai l'air désespéré Ari ? C'est quand même pas de ma faute si je suis irrésistible et si quelqu'un a malencontreusement renversé du vin sur mon tee-shirt. J'allais pas dire non à un peu d'aide ! » « Oh, s’te-plaît, fais-moi pleurer. » y’a tellement de condescendance dans ma voix que je m’étonnerais presque de réaliser à quel point il m’enrage même encore aujourd’hui, même encore depuis tout ce temps. Et mes pas filent, et je tente de jouer à l’adulte responsable là, je force vraiment le plus fort que je peux pour éviter de le défoncer ici, devant mon public.
Évidemment qu’il me suit, évidemment que je sens son parfum – le même depuis toujours, gosh – qui rôde à peine à un mètre de moi quand je finis au bar et Jet aussi. « La même chose ! » mes doigts jouent avec le premier sous-verre du bord, à défaut de lui lacérer la gorge jusqu’à l’aorte. « Tu détestes le scotch. » que je pointe, un sifflement hargneux qui glisse entre mes lèvres. Nos verres qu'on pose devant nous, j’en oublie son dégoût de jadis pour mon alcool de prédilection et ses préférences d'avant en liqueurs fortes pour faire volte-face et laisser mon dos prendre appui sur le comptoir, mon regard filer sur la salle. « Alors, c’est ta vie, ça, maintenant ? » une gorgée plus tard, je dévoile mes nouvelles cartes, plantent mes iris dans les siens. « Qu’est-ce que ça te fait de voir des gens réaliser leurs rêves sur scène quand toi tu restes dans ton coin à organiser leur soirée? » qu’est-ce que ça te fait de voir des gens réaliser leurs rêves sur scène quand toi tu réaliseras jamais les tiens?
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| | | | (#)Mar 1 Oct 2019 - 9:23 | |
| The art of not giving a fuck
Je suis tâché putain, ça fait pas du tout professionnel et c'est à cause de cette folle d'Ariane. Je vais finir par la tuer celle là un jour, ou c'est elle qui finira par le faire, mais un des deux y passera avant l'autre c'est certain. Elle est fière en plus, même si son regard semble jeter des éclairs aux différentes femmes qui viennent de suite à ma rescousse, j'en joue, comme toujours, mais ce soir j'ai décidé de faire chier Ariane et tout sera calculé pour ça. La brune sent qu'il se passe quelque chose entre nous deux et elle lance un regard interrogateur à Ari. « Te mêle pas de ça. ». Et je ris, je regarde la brune et la rousse tour à tour « Bah, se mêler de quoi Ariane ? ». Elle fulmine encore et toujours plus et je continue de m'amuser.
« Oh s'il te plait, fais-moi pleurer. ». J'ai toujours le même effet sur elle, un effet tellement contradictoire. Exactement le même effet qu'elle a sur moi la petite rousse. « Ce serait pas la première fois ! » ni la dernière j'a bien envie de rajouter, mais j'en reste là. « Je peux toujours continuer d'essayer pendant toute la soirée, ça sera amusant » et je ricane. Un rire mauvais. Je la suis vers le bar, je ne compte pas la lâcher ce soir. Elle commande un verre et je commande la même chos. « Tu détestes le scotch ». Merde, c'est vrai, je déteste ça. J'avais pas entendu ce qu'elle avait commandé mais j'aurais dû m'en douter. « Les goûts évoluent avec l'âge ma chère ! ». Il est hors de question que je lui donne raison. Je boirai ce verre jusqu'à la dernière goûte si il le faut.
Elle s'arrête de parler pendant quelques minutes. Enfin. Mais c'était pour mieux préparer sa prochaine pique. Je sais où appuyer pour lui faire mal mais le problème avec Ari c'est qu'elle sait très bien comment faire elle aussi. « Alors, c'est ta vie, ça, maintenant ? ». Je la regarde interrogateur, je sais qu'elle ne s'arrêtera pas là, elle prépare son coup le serpent. « Qu'est ce que ça te fait de voir des gens réaliser leurs rêves sur scène quand toi tu restes dans ton coin à organiser leur soirée ? ». Exactement là où ça fait mal. Elle sait très bien que la musique c'est important pour moi. Elle en connait bien trop sur moi d'ailleurs. Je regretterais presque d'avoir croisé son regard un jour. Je la déteste, je savais pas qu'il était possible de haïr autant quelqu'un. Les verres de scotch arrivent, et je bois une gorgée, c'est vraiment dégueulasse ce truc. « Oui c'est ça que je fais Ari ! Mais qui te dis que je me mettrai pas à cette place bientôt ? Sur ta scène, quand j'aurais détruit ta carrière ? Ça pourrait être un bon plan ! Je retourne cette soirée contre toi pour me mettre à l'honneur ! Ça me plait bien comme idée ! ». Et je ris en posant le verre de scotch sur le bar, proche d'elle, et je le renverse sur elle. Une grande partie du verre coule sur ses jambes et une partie de la robe. « Un partout Ari ! » et je me lève pour m'éloigner d'elle. Partir ? Continuer à lui pourrir sa soirée ? Détruire sa carrière ? Tant de choix qui s'offrent à moi à cet instant.
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| | | | (#)Mer 2 Oct 2019 - 0:30 | |
| Here we go. Même s'il se la joue fort et fier, je le vois, le pincement sur ses lèvres, je le vois, le voile dans ses yeux. Je vois tout et je manque rien, y'a absolument aucun tableau plus beau que celui de Jet qui est furieux, de Jet qui suffoque de l'intérieur. Une partie de moi me dit que c'est bon, que c'est gagné, que j'ai eu ce que je voulais, que je peux retourner vaquer à mes occupations et arrêter de le laisser entrer dans ma bulle par défaut. Mais il faut qu'il parle. J'avais les talons prêts à être tournés, le verre entre mes paumes. Mais, il, faut, qu'il, parle.
« Oui c'est ça que je fais Ari ! Mais qui te dis que je me mettrai pas à cette place bientôt ? Sur ta scène, quand j'aurais détruit ta carrière ? Ça pourrait être un bon plan ! Je retourne cette soirée contre toi pour me mettre à l'honneur ! Ça me plait bien comme idée ! » « J'ai dit quoi, déjà, à propos des menaces? » mon regard est noir, je prends le temps de poser mon verre sur le comptoir, tout le monde sait très bien que chaque geste que je fais au ralenti vaut pour les dizaines qui viendront en tsunami la seconde d'après. « Un partout Ari ! » et pendant que mon verre repose sagement à quelques centimètres de moi, le sien de verre, il se déverse sur ma robe, sur mes baskets. On fait le compte? On fait le compte.
« Hey dickhead! » il est dos à moi, l'erreur de débutant, se noyer dans sa confiance, c'est pas ce qu'il y a de mieux on s'entend. Je prends tout de même le temps de boire d'un trait tout l'alcool, mes joues se réchauffent direct, ma trachée pareil, avant de lui lancer le verre de vitre vide derrière la tête. « Deux-un. » j'ai pas le temps de constater - de baver, ouais - sur les dégâts que j'ai occasionnés que Steph se jette sur lui pour s'assurer qu'il est en un morceau. C'est le même moment que choisit un essaim de lectrices pour s'attrouper de mon côté à moi afin d'en savoir plus sur le fameux type qui m'a mise dans cet état. Est-il un des gars que je cite dans mon livre? Est-ce que c'est une ancienne flamme? Est-ce qu'il m'a brisé le coeur? Est-ce que j'ai brisé le sien? Les questions fabulent de tous les sens, de tous les angles. Et dès que je peux, je m'hausse sur la pointe des pieds pour voir s'il s'est enfin tiré ou s'il prépare sa revanche. |
| | | | (#)Mer 9 Oct 2019 - 14:12 | |
| The art of not giving a fuck
J'en ai marre de cette fille. Mais je prends trop de plaisir à la voir fulminer. Elle s'énerve pour tout et pour rien quand il s'agit de moi. Si c'est elle qui part c'est moi qui la suis, si c'est moi qui part c'est elle qui me suit. Suit moi je te fuis, fuis moi je te suis c'est ça le proverbe non ? Mais je pense pas qu'il y est d'autres personnes assez tarés sur cette planète pour supporter une telle relation depuis tant d'années. Mais pourquoi on était comme ça tous les deux ? J'en avais aucune idée, mais j'adorais la rendre folle. « J'ai dis quoi, déjà, à propos des menaces ? ». Je la regarde tout sourire, je ne laisse transparaitre aucune haine dans mon regard. « Oh bah je sais plus, j'étais trop occupé à mater la meuf à côté de toi pour t'écouter ! ». Il savait très bien qu'elle n'aimait pas qu'on la menace, mais c'était justement pour ça que c'était aussi drôle de le faire. Et elle savait aussi que j'étais capable de faire tout ce que je lui disais. Même si ça détruisais sa vie. C'était qu'un jeu entre nous. Celui qui détruirait le plus l'autre gagnerait certainement la partie un jour.
« Hey dickhead ! ». Je me suis tourné pour partir, mais quel con. Ari est la pro pour attaquer par derrière. Je sens un truc qui tape sur ma tête et je tombe lourdement sur le sol. Je rouvre les yeux il y a quelques personnes au dessus de moi et je touche ma nuque. Elle est en sang bien évidement. Cette folle m'a jeté un verre dessus. UN VERRE BORDEL. Elle veut se saboter toute seule ou quoi ? Elle sait qu'il y a des témoins. « Deux un ». Je lui lance un regard noir avant de me relever en dégageant les personnes qui s'étaient agglutinés autour de moi. « Mais t'es folle ma pauvre ! Tu sais que je peux appeler les flics pour ça ! J'ai même pas besoin de te pourrir ta réputation, tu le fais toute seule comme une grande ». Je regarde ma chemise, entre les tâches d'alcool et celle de sang, je ne la récupérerai pas. Je m'avance vers les toilettes en passant à côté de la rousse et la bousculant et tapant violemment sur son bras encore cassé. « Peut-être que tu veux que je tape sur l'autre bras ? Pour le casser lui aussi ? ». Et je n'attends même pas sa réponse avant de me faufiler entre les gens pour aller nettoyer la plaie. Décidément, plus les années passaient et plus ce jeu devenait physiquement dangereux.
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| | | | (#)Mer 9 Oct 2019 - 15:08 | |
| « Oh bah je sais plus, j'étais trop occupé à mater la meuf à côté de toi pour t'écouter ! » je le hais, je le déteste, je bouilleé Ça brûle à l'intérieur parce que malgré tout le dégoût que j'ai pour lui, y'a une minuscule parcelle de jalousie qui pointe là, minime, juste assez pour que je la remarque, et que je me maudisse de le faire. Mais mon visage reste de glace, ma silhouette entière qui ne bouge pas d'un centimètre, et le geste prend le relais, celui facile, évident, de lui tirer mon verre à la tête à la seconde où il me tourne le dos.
Fût un temps, la seule présence de Jet dans une pièce me faisait autant suffoquer de rage que de dépendance. Un cocktail nocif alimenté au besoin qu'il me remarque, qu'il voit que moi, et qu'inversement il crève violemment sous mes yeux. Non, on avait jamais eu une relation saine. « Mais t'es folle ma pauvre ! Tu sais que je peux appeler les flics pour ça ! J'ai même pas besoin de te pourrir ta réputation, tu le fais toute seule comme une grande » il est tombé, il saigne, il se relève, il râle, same old same old. Le troupeau de lectrices habituées à mes frasques sur le podcast et à mon cynisme acerbe sont ravies d'avoir assisté à une scène sponsored by le caractère acide d'une Ariane sauvage, Jet qui pense que ça va entacher ma réputation est cute in a way, parce que ce genre de gestes va sûrement faire augmenter mes ventes pour cause de drama.
Mais ça, j'y pense pas du tout. Quand je pince fermement les lèvres de douleur, qu'il passe à ma hauteur pour taper avec vigueur le bras qu'il m'a déjà cassé, revenant sur le cas de l'autre à qui il envoie le mauvais oeil. « Peut-être que tu veux que je tape sur l'autre bras ? Pour le casser lui aussi ? » bien sûr qu'il reste pas pour entendre les insultes que j'ai à lui lancer à la gueule, il les connaît déjà toutes par coeur faut dire. Steph flippe un peu, fronce les sourcils, fait le lien entre le plâtre apparu sur mon bras y'a quelques jours, et le type qui apparemment m'avait poussée dans un festival pour en venir à ce résultat.
Je pousse la porte de la salle de bain des mecs quand Jet en est à se lancer un regard noir dans la glace, à chercher la plaie qu'il nettoie tout mal comme un idiot, lavant à côté, le sang qui commence à sécher sur sa peau. Même pas que je vais l'aider, quand je m'installe sur le comptoir à un bon mètre de lui, mon dos qui s'appuie sur le miroir et mes prunelles qui le fixent sans broncher. « C'est toi qui devrait avoir peur pour ta carrière. » je commence, les jambes ballantes, la voix qui chante. « Le promoteur de la salle qui s'affirme fièrement comme un batteur de femmes, ça le fera pas très longtemps mon gars. » fausse et affligée, je bats des cils avant de continuer à l'observer se donner du mal à se soigner.
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| | | | (#)Mer 9 Oct 2019 - 20:44 | |
| The art of not giving a fuck
Je la fais rager. Elle fulmine et même si elle ne montre rien moi je le sais. Je la connais par cœur. Le moindre frémissement de lèvres, le plus petit serrage de dent qui me montre à quel point elle est énervée je le vois. Et là elle est énervée, jalouse même un peu. Et je souris en me retournant. Avant de me prendre un verre en plein sur la nuque. Mais c'est qu'elle veut me tuer la folle. Et après c'est moi qui passe pour le mec violent dans cette histoire. C'est à son tour de jubiler pendant quelques secondes, avant que je passe à côté d'elle pour appuyer sur son bras blessé et de rejoindre les toilettes en claquant la porte.
Et elle le suit la rousse, elle débarque dans les toilettes des hommes, elle compte me faire chier jusqu'à la fin des temps apparemment. Je lui lance un regard noir à travers la vitre. Là c'était moi qui m'énervais. Ne pas la frapper dans un lieu publique. Ne pas la frapper dans un lieu publique. Je ne ruinerais pas ma carrière pour elle et ses conneries. « C'est toi qui devrais avoir peur pour ta carrière. » Je m'arrête une seconde de nettoyer le sang dans mon cou. Elle aussi elle fait dans la menace. « Le promoteur de la salle qui s'affirme fièrement comme un batteur de femmes, ça le fera pas très longtemps mon gars. ». J'arrête de m'acharner sur ma plaie et mon rapproche rapidement d'elle. Assez loin encore pour pas qu'elle ne puisse me donner de coups. « On se demande bien qui bat l'autre entre nous deux chérie ! ». Je me rapproche à nouveau d'elle en lui bloquant les bras et les jambes. Comme il le faisait déjà avant. « Qui a essayé de me tuer en me jetant un verre à la gueule Ari ? ». Ils étaient aussi violent l'un que l'autre, c'était donnant donnant. Personne ne pouvait vraiment comprendre ce qu'ils vivaient. « Alors comment tu vas t'y prendre maintenant ? Avec ta tête c'est ça ? Sauf que tu sais très bien que j'esquiverai assez vite ! ». Elle avait eu la mauvaise idée de s'asseoir. Dans cette position je pouvais la bloquer bien trop facilement. Erreur de débutante. Nos visages se retrouvent à quelques centimètres l'un de l'autre. Mais je suis toujours prêt à esquiver n'importe quelle attaque d'Ariane.
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| | | | | | | | The art of not giving a fuck - Ariet #2 |
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