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 Close to death - Abel

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Message(#)Close to death - Abel EmptyMer 11 Sep - 19:45

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Je suis en sang. Je viens de me faire frapper, presque à mort par Ariane et ce connard qui la suit comme un chien. Comment cette folle a bien pu se faire des amis aussi fidèles, elle aussi violente et mauvaise que moi, comment il peut bien la supporter. Je boite, j'ai réussi à me lever pour me sortir de là mais je sens qu'une de mes deux jambe est très mal en point. Je préfère ne pas regarder et penser à avancer. Je descends les quelques escaliers qui me séparent de l'escalier avant de m'asseoir pour profiter de l'air frais. J'ai très certainement failli y passer ce soir. J'étends ma jambe qui me fait de plus en plus mal devant moi sans trop regarder. Quelqu'un va certainement finir par s'arrêter pour appeler mes pompier, je sens qu'une bonne partie de mon visage est ensanglanté. C'est décidé, en rentrant à Brisbane je prends des cours de boxe. Je serais prêt à le défoncer même si il me prend par surprise la prochaine fois. Pas sûr que lui ressorte en vie de cette rencontre.

J'attends et je commence à m'endormir. Je n'ai pas de téléphone sur moi et on est au milieu de la nuit, je dois faire plus peur qu'autre chose pour que personne ne se soit attardé sur mon cas. J'arrache un bout de mon tee-shirt pour tenter de calmer l'hémorragie de mon nez. Je sens qu'un de mes deux yeux est en train de se fermer. Je vois un jeune homme qui passe au lieu et son regard se pose sur moi juste avant que je ne m'évanouisse. En quelques secondes je suis inconscient. La fin peut-être, peut_être que j'avais perdu trop de sang pour survivre, peut-être que j'étais bien plus blessé que ce que je pensais. Je rouvre un œil et vois que beaucoup de monde panique autour de moi, des blouses blanches, des lumières et je pars aussitôt. Je ne tiens pas éveillé, mais est ce que je me réveillerai un jour ?


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Message(#)Close to death - Abel EmptyDim 15 Sep - 9:24



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Une nuit de plus passée à tenter de vivre, à essayer d’occulter cette douce pression sur mon cœur et cette solitude qui pèse sur mon âme. Les rires gras qui s’élèvent, tonitruants et déplacés, rejoints par une toux sèche à cause des cigarettes qui s’enchaînent sans répit. Le liquide brûlant et âpre des cocktails explosifs réchauffe mon corps mort et me fait divaguer. Bientôt je ne serais plus là, bientôt je m’évaderais loin de tout, et mon corps ne sera plus qu’un corps sans conscience, en lambeaux, déchiré et malléable. Je crois que je ne sais plus marcher déjà, car Tom me pousse et je sens la pression de son bras autour de moi. Va t’assoir, Abel. Ou sors prendre l’air, ne reste pas là. Pourquoi ? Est-ce que j’ai encore provoqué une bagarre ? Est-ce que ma grande gueule qui ne sait définitivement pas la fermer vient de me porter une nouvelle fois préjudice ? Je ris, bêtement, sans savoir pourquoi. Parce que je suis défoncé, complètement bourré et que plus rien n’a d’importance. Rien du tout. Une cigarette collée aux lèvres, la flamme du briquet qui vacille, un courant d’air froid qui hérisse mes poils et me fait frissonner et le corps qui flanche, oscille de gauche à droite pour finir par se rattraper au mur. L’arrière du crâne qui frappe contre la brique et l’envie de pleurer qui se mêle à l’euphorie insensée qui m’habite. Le corps secoué de soubresauts, en proie à une grande détresse, mais personne ne le verra. Personne ne verra que t’as envie de crever parfois, que t’as envie de pousser le vice si loin que tu ne pourras plus en revenir, parce que personne ne s’intéresse à toi réellement. Les genoux lâchent, et le dos racle la paroi murale derrière moi, je m’effondre. Et le regard fixe, j’observe les lumières de la ville danser devant moi et se refléter sur les flaques d’eau, la main qui tremble contre mes lèvres j’aspire le poison enfumé de la clope. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Foutaises. Triple connerie. Si tu meurs pas, t’es condamné à vivre et la vie, c’est comme une lente descente aux enfers, un truc qui fait mal et qui te bousille, qui t’arrache peu à peu tous les espoirs branlants que ton esprit fourbe a créé. La vie, c’est de la merde. Et je ris, bêtement, seul dans cette ruelle. Où sont mes potes ? Où est la fille que j’ai embrassée il y a quelques instants ? Où est-ce qu’ils sont tous partis ces enculés, hein ? Putain, les bâtards.

Alors que j’essaie de me redresser, la chaussure qui glisse sur les pavés mouillés, une porte s’ouvre avec fracas et un mec débarque sur le côté, en trébuchant et apparemment mal en point. Qu’est-ce qu’il fout ce con ? Il traîne une jambe, et l’odeur du sang me parvient. Il a une gueule défoncée, comme un mec qui vient de se prendre une sévère correction. Hagard, je le regarde sans bouger et dans un silence de cathédrale, je le vois galérer avec son nez. Il arrache son t-shirt, s’écroule au sol et j’ai envie de rire en pensant qu’il n’y a vraiment que deux cons comme nous pour se retrouver là, en plein désarroi et en pleine nuit, au milieu de l’effervescence de la ville qui nous ignore. J’en avais oublié ma clope, mais la brûlure incandescente sur ma peau me la rappelle. Elle s’est consumée seule, la conne. Je jure alors, et me lève péniblement. Les mains qui frottent sur le jean troué alors que j’avance vers le second pestiféré de l’endroit. Il a les yeux fermés ce con alors du bout du pied, je pousse un peu son corps. Pas de réactions. Coup d’œil circulaire tout autour, il n’y a personne. Je souffle et m’abaisse brusquement, m’accroupit devant lui en déclarant – Bah mon cochon, on t’a pas loupé toi… Sortant une nouvelle cigarette de mon paquet, je la cale entre mes dents et l’allume – après trois essais peu concluants, la fumée s’élève enfin. – Dis, est-ce que tu vas crever ? Parce que, si ça s’trouve c’est cool de crever. Petite moue un peu hésitante, je sors mon téléphone de ma poche. Il tombe à terre et je jure devant ma maladresse, le récupère et essaie d’accéder au menu. – C’est quoi le numéro des urgences, tu l’connais toi ? Mes doigts s’agitent sur l’écran fissuré et je m’agace car je n’arrive à rien. – Putain de merde, j’suis tellement foncedé que tu vas crever avec moi. Et je persévère, manipule l’appareil jusqu’à obtenir une tonalité. Les urgences au bout du fil, j’explique laborieusement l’état dans lequel je me trouve, sans cesser de répéter ‘il va crever hein vous savez’. Parce que je crois qu’il est en train de mourir, ouais. S’il l’est pas déjà en vérité, mort. J’sais pas. Je garde les urgences au téléphone et m’assois à côté du type mal en point. – Allez, tu vas pas crever tout seul regarde j’suis là moi, et j’suis un peu mort à l’intérieur tu sais. Et je ris. Je ris, bêtement une fois de plus en posant sa tête sur mes cuisses et en m’allongeant sur le sol mouillé et dégueulasse. Putain de vie, bordel !


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Message(#)Close to death - Abel EmptyMer 25 Sep - 23:42

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Je suis assis là, peut-être à moitié mort. Je saigne =, je peux plus me lever, et la seule chose qui revient constamment dans ma tête c'est le regard haineux de Ariane. Qui était presque en transe en me oyant me faire frapper par ce taré. Je la hais. Je le hais. Ils me le paieront un jour, si je suis pas mort d'ici quelques minutes. J'ai presque plus la force de garder les yeux ouverts. Mais l'adrénaline et l'alcool qui coulait dans mon sang me permettait d'avoir encore un peu d'énergie, un peu d'énergie pour m'accrocher à la vie encore plusieurs minutes. Je vois un mec qui se rapproche et je ne suis qu'à moitié conscient et il a l'air de s'en inquiéter un peu celui là. Peut-être que je survivrai grâce à lui.

J'entends le mec à côté de moi parler, me parler. Il a l'air complètement défoncé, presque aussi proche de la mort que moi. J'avais à peine la force de parler, je l'écoutais juste, il ne m'abonnait pas ici, il ne me laissait pas mourir tout seul. « J'suis un peu mort aussi à l'intérieur tu sais ». Cette phrase résonne dans ma tête quand je m'évanouis. Quand je réussis à ouvrir les yeux je suis dans une ambulance, un masque à oxygène sur le visage et les mains d'un des médecin, je suppose, appuyées sur ma poitrine. J'étais pas mort, et je voyais que le mec qui m'avait aidé était lui aussi dans l'ambulance. Qu'est ce qu'il pouvait bien faire ici celui là ? Il avait juste voulu m'accompagner ou lui aussi était au bord de la mort ? Mais je n'ai pas le temps de continuer à réfléchir que je referme subitement les yeux, je suis épuisé.

Je rouvre lentement les yeux. Je mets du temps à réaliser, à comprendre que je suis dans un hôpital. J'ai l'impression qu'un bus m'a roulé dessus. Je ne sens plus correctement certaines parties de mon corps et je suis dans les vapes. Je me demandais ce que ces docteurs avaient bien pu mettre dans mon sang. Je ne peux pas bouger ma jambe, qui est dans le plâtre, et un de mes poignets semble assez abîmé lui aussi. Un de mes deux yeux avait du mal à rester ouvert. C'était pas beau à voir. Et tout à coup, je me souviens de ce mec qui m'a sauvé et je décide d'appeler une infirmière qui arrive rapidement. « Y'avait un gars dans la même ambulance que moi ? Il est encore ici ? ».


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Message(#)Close to death - Abel EmptyDim 6 Oct - 0:06



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→ C’est la merde. Je crois que c’est la grosse merde même. Les lumières de l’ambulance éblouissent la ruelle et j’ai du mal à supporter leur incessant va et viens. A vrai dire, ça me donne le tournis et donc j’ai envie de gerber. J’crois même que je le fais lorsque l’ambulancier essaie de me mettre debout. Mais tout est un peu flou autour et j’ignore pourquoi je réponds par l’affirmative lorsqu’on me demande – Vous l’accompagnez Monsieur ? Oui, je l’accompagne. Je ne le connais pas le bougre, je ne sais rien de lui à vrai dire. Ni comment il s’appelle, ni quel âge il a ; alors lorsque une fois enfermé à l’intérieur de l’ambulance qui roule en direction de l’hôpital, on me demande ces informations ; j’invente une vie à ce mec inconnu. T’es peut-être en train de clamser, mais tu vas faire ça bien, t’inquiète. – Nick, il s’appelle Nick. Comme nique ta mère… Et je ris bêtement en me penchant en avant ce qui manque de me faire tomber sur le sol. Résultat, on m’attache une ceinture ensuite, plus pour me maintenir assis que par souci de sécurité. – Fury, Nick Fury il s’appelle. Il a 30 ans, ça s’voit pas car il a de bonnes joues je sais. Il aime trop les fast food pour ça, il résiste pas à l’appel de la malbouffe, c’est une catastrophe. Les hamburgers il se les enfile par quatre, c’est une vraie plaie j’vous jure. Et encore, il a un bon métabolisme là, il évacue bien, mais ça le rattrapera, j’arrête pas de lui dire. Tu vas crever, Nick, c’est pas bien ce que tu fais… Il ne m’écoute jamais. Je les soule carrément. Mais qu’est-ce que ça m’amuse dans le fond de leur raconter de la merde. Je suis complètement défoncé, je ne sais absolument pas ce que je fous dans cette ambulance de merde avec un mec dont j’ai le sang sur tout mon jean.

L’hôpital. Ce fichu endroit de merde où je déteste être. Bordel, j’y ai passé trop de temps aux urgences pour tout un tas de petits bobos.  Traumas crâniens, poignets cassés, épaules déboitée, entorse de la cheville, du genou même une fois… Trop casse-cou pour ce monde faut croire. Encore aujourd’hui, je cherche mes limites et je les repousse le plus possible. Sitôt à l’intérieur de l’hôpital, on emmène mon pote et je dis tristement au-revoir à Nick en restant là, au milieu d’un couloir pauvrement éclairé, l’âme en peine. Mais je ne suis pas égaré, je connais bien les lieux. Première étape, les toilettes pour vider un peu mon estomac surchargé. Deuxième étape, la cafète et le bureau des infirmières. Avec un peu de chance, j’en connaîtrais une ou deux et obtiendrais ainsi tout ce que je  veux. Le pire, c’est que ça marche toujours. Ma gueule d’ange est un putain d’atout incompréhensible. Je n’ai rien besoin de faire, juste de sourire un peu et de fixer. Mes yeux bleus m’offriront le monde, disait ma mère. Si je ne pars pas à la conquête du monde, je dois avouer que pour pécho les meufs, ça fonctionne pas mal ce truc !

- Ton pote est réveillé ! Me dit Lizzie… Ou Grace, je ne sais plus trop. Merde, c’est écrit sur son badge, je suis con. Charlotte, y’a écrit. Peu importe en réalité. – Qui ça ? – Mais ton pote Nick, celui avec qui t’es arrivé ! Et aussi brusquement que ça, je me souviens de la raison pour laquelle je suis à l’hôpital ce matin – je commençais à me poser sérieusement la question en vérité. – Pas trop tôt ! Dans quelle chambre ?Retrouvant toute mon assurance, je me dirige vers la chambre indiquée d’un pas plus léger qu’en arrivant ici et pousse la porte pour saluer mon pote ‘Nick’. Il se trouve allongé sur le lit d’hôpital, en piteux état et je siffle en le voyant autant rafistoler de partout. – Ouuuuh Nick, t’as pris cher cette nuit apparemment ! Je salue avec un grand sourire l’infirmière qui me regarde d’un œil noir avant de quitter la pièce et je m’installe sur la chaise à côté du lit, un café fumant dans la main. – Une jambe dans le plâtre, t’as une entorse au poignet et la gueule ravagée. Bilan de ta nuit : tu t’es fait démonter mec. Le gobelet glisse sur mes lèvres et j’avale en me brûlant le bout de la langue un peu du liquide noir sensé me donner du pep’s. – Du coup, moi j’suis Abel et j’ai appelé les secours quand t’es tombé sur moi dans un état pitoyable. J’pense que j’ai bien fait, tu crois pas ?



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Message(#)Close to death - Abel EmptyDim 13 Oct - 20:38

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Je comate encore dans mon lit d'hôpital. Je mets plusieurs longues minutes à comprendre où je suis et pourquoi ej suis là. À me rappeler que y'avait un gars avec moi, ce gars qui a sûrement appeler les secours et qui m'a sauvé la vie. Je demande à l'infirmière si il était encore là, si il était resté même si on ne s'était jamais vu avant. « Ouuuuh Nick, t'as pris cher cette nuit apparemment ! ». Je tourne la tête vers la porte, Nick ? C'est qui Nick ? J'attends que l'infirmière sorte pour parler avec le fameux inconnu qui venait de s'introduire dans la chambre. « T'es qui toi ? ». Et petit à petit son visage me revient. Je reconnais vaguement la tête du mec bourré qui s'était assis à côté de moi dans cette petite ruelle. « Mais putain c'est toi le mec de la ruelle ! Tu m'as sûrement sauvé la vie, mais je m'appelle pas Nick ! Moi c'est Jet ». Je lui aurait bien tendu la main si elle n'avait pas été aussi abîmée. « Une jambe dans le plâtre, t'as une entorse au poignet et la gueule ravagée. Bilan de la nuit : tu t'es fait démonter mec. ». Je regarde encore une fois tous ces bandages qui entourent certaines parties de mon corps. « T'as bien étudié le dossier ! Ça fait combien de temps que je suis là ? Je me suis fait bien casser la gueule c'est vrai ! ». Et malgré moi je ris légèrement, vaut mieux en rire qu'en pleurer, je suis en vie après tout, et c'est tout ce qui compte. « Du coup, moi j'suis Abel, et j'ai appelé les secours quand t'es tombé sur moi dans un état pitoyable. J'pense que j'ai bien fait tu crois pas ? ». Je hoche la tête. « Bah sans toi je serais certainement mort dans cette ruelle, donc je t'en dois une belle ! ».


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Message(#)Close to death - Abel EmptyVen 18 Oct - 13:13



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→ Il se réveille difficilement, le bougre bien amoché. Et automatiquement, c’est de la méfiance que je perçois dans sa voix lorsqu’il me demande abruptement – T’es qui toi ? Ton sauveur, mec. J’ai fait ma bonne action de l’année en évitant que tu meures au milieu de la crasse et des ordures, seul et sans ami. Je devrais avoir une couronne de lauriers en réalité, pour me féliciter de ma bienveillance à l’égard de mon prochain. Si Dieu m’entends, qu’il m’accorde sa grâce. Putain, je crois que je plane encore surtout, ouais. – J’suis ton héros, mec. Pas modeste pour un sou, j’en conviens. Et je m’en tape par ailleurs, thug life. – Mais putain c’est toi le mec de la ruelle ! Tu m’as sûrement sauvé la vie, mais je m’appelle pas Nick ! Moi c’est Jet. Et la lumière fut ! Affalé sur la chaise, j’observe le gars défoncé que j’ai apparemment sauvé hier. Les souvenirs sont malgré tout très flous, et à un moment je l’ai même oublié à cause des jolies infirmières en blouse blanche. – C’est dommage, ça t’va bien Nick. En plus y’a plein de jeux de mots à faire avec : Nick ta mère, Nick ta race, Nick… C’est cool en vrai de s’appeler Nick. T’as pas envie de changer ? Ce disant, je dépose le café brûlant sur la petite table branlante et sors un paquet de clopes. J’en éventre une sur la table, dépose des feuilles et un petit carré de shit qui ressemble à du chocolat. – Jet ça fait… Jet-tons nous à l’eau…Jet-ski aussi. Jet-27. Jet-oublie moi. Ah ouais, y’a moyen de s’amuser aussi remarque. Est-ce que je vais me rouler un joint dans une chambre d’hôpital ? Oui, tout à fait. La flamme du briquet vacille et me brûle la pulpe du pouce alors que s’effrite doucement le petit carré dur qui ramollit lentement. – T’as bien étudié le dossier ! Ça fait combien de temps que je suis là ? Je me suis fait bien casser la gueule c’est vrai ! Je hoche la tête pour confirmer ses dires. Il doit avoir des ennemis hyper rancuniers pour se retrouver dans un état pareil. – T’as fait quoi pour qu’on te pète la gueule si fort, mec ? T’as baisé la go de ton meilleur pote ? Je glisse le tabac dans la longue feuille que je roule entre mes pouces en m’appliquant. C’est du travail très minutieux, j’veux pas en perdre une miette. – Et j’sais pas, on est arrivés dans la nuit et il fait jour donc… Aucune idée. Y’a l’heure ici ? Et je lève la tête, un peu hagard. Gosse paumé dont personne ne s’inquiète, qui a perdu la notion de la vie et des obligations. J’évite de penser à la maison, à l’absence de ma mère qui une fois de plus se retrouve hospitalisée. Pour une semaine, un ou deux mois, peut-être moins, peut-être plus, je n’en sais rien. On m’a juste appelé hier, les infirmières à la voix traînante qui sont désolées mais ne peuvent rien faire de plus que de m’informer. Votre mère a besoin de repos… Je sais, il lui faut du repos à Maman, elle pète un câble à la maison. Elle a recommencé à laisser traîner ses affaires un peu partout, et les cachets sont à portée de main, un peu partout éparpillés, tout comme les verres vides… Il y a la musique trop forte et les voisins qui se plaignent, il y a les cigarettes qui intoxiquent les poissons car elle les a balancé dans l’aquarium, il y a la cuisine et l’évier qui déborde de vaisselle… Martha est en vacances je crois, elle ne va pas être contente à son retour. Et moi, dès que j’ai raccroché, je me suis tiré. Je me suis tiré loin de tout ce merdier, loin de tout ça… Maman, repose-toi, t’en fais pas pour moi, ça ira… - Bah sans toi je serais certainement mort dans cette ruelle, donc je t’en dois une belle ! Il éveille mon intérêt, d’un coup et je relève les yeux de la fabrication de mon pétard pour croiser son regard. – Ah ouais ? Tu veux m’payer comment ? Ma langue vient lécher la feuille sur toute la longueur, avant que je ne la colle à l’autre, réalisant ainsi un sans-faute. Joint parfait, que je glisse entre mes lèvres sans pour autant l’allumer. – Si je pique un fauteuil qui roule là, ça te tente de t’mettre la tête à l’envers ? Va juste falloir embarquer ce merdier… Et je tapote du pied contre la perfusion. Il est quand même sacrément enchaîné à tout ça. Mais en y regardant bien, je vois que le lit a des roulettes. – Putain, pas besoin de fauteuil mec, ton lit roule. Va-s-y, t’as envie de prendre l’air ? Et je me lève brusquement, commence à m’activer pour détacher le lit de son emplacement sans attendre son approbation. Agir sans réfléchir, c’est ce que je fais de mieux. Si je réfléchis, rien ne va plus. Alors je m’en empêche, et c’est l’escalade constante du je m’en foutisme. Mais j’men fous pas, non. Je m’en fous pas.





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Message(#)Close to death - Abel EmptyJeu 24 Oct - 17:40

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Je suis toujours coincé dans ce putain de lit. Avec une jambe dans le plâtre et un poignet en moins. Je déteste Ariane putain, je la hais vraiment. Et si un jour je crois ce connard qui l'accompagnait je lui fais la peau. Mais il y a ce mec, qui m'a sauvé dans la ruelle, et qui est resté dans l'hôpital tout le temps où j'étais inconscient. Il débarque en trombe dans la chambre en utilisant le mauvais prénom mais il arrive quand même à me faire rire. « J'suis ton héros, mec. ». Je lui fais un clin d’œil. « Vu ton état, je pense que tu t'es sauvé la vie aussi en me suivant jusqu'ici ! ». Le seul souvenir que j'avais de lui, c'était un mec complètement défoncé qui s'était étalé à côté de moi avant que je perde connaissance. Et il fait des jeux de mots, avec mon faux prénom, puis avec mon vrai. Et je souris, il me change les idées au moins. « Mais quelle imagination ! Je te promets de te rendre la pareille dès que je serais apte à réfléchir et à avoir un peu plus d'imagination ! ».

« T'as fait quoi pour qu'on te pète la gueule si fort, mec ? T'as baisé la go de ton meilleur pote ? ». Je rigole, comme si j'avais un meilleur pote. « Non mec, juste une connasse avec qui j'ai trainé quand j'étais plus jeune. Une teigneuse qui est pas capable de se défendre toute seule et qui a ramené un connard avec elle pour me péter la gueule. » Rien qu'à penser aux deux je fronce les sourcils. Il sait pas non plus depuis quand je suis là, combien de temps j'ai dormi. Je suis encore en train de planer grâce aux médocs. Je devrais peut-être passer par l'hôpital plus souvent. « Ah ouais ? Tu veux m'payer comment ? » Je le regarde en haussant un sourcil. « Pas avec de la thune, c'est mort j'en ai pas ! ». Je grimace après avoir essayé de bouger le bras. « Si je pique un fauteuil qui roule là, ça te tente de t'mettre la tête à l'envers ? Va juste falloir embarquer ce merdier... » Et là mon regard doit s'illuminer, oh que oui j'avais envie de m'éclater. Et ce mec ne me prenait pas en pitié parce que j'étais dans un pauvre lit d'hôpital. « T'es sérieux mec ! Ce serait super tripant ! ». Je le regarde, étonné et continue de l'écouter parler. « Putain, pas besoin de fauteuil mec, ton lit roule. Vas-y, t'as envie de prendre l'air ? » Il détache le lit. « Vas y mec, emmène moi où tu veux tant qu'on s'éclate ! »  


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Message(#)Close to death - Abel EmptyDim 27 Oct - 16:31



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- Vu ton état, je pense que tu t’aies sauvé la vie aussi en me suivant jusqu’ici ! Mon état… Je bloque quelques secondes sur ce mot en me demandant bien ce qu’il signifie. J’étais dans un état pitoyable, moi ? C’est fort probable oui, mais dire que c’est quelque chose de rare serait faux. J’aurai même tendance à penser que c’est mon état naturel, celui du foncedé qui ne sait plus où il habite (je sais où j’habite, j’suis pas con, c’est juste que je n’ai pas envie d’y aller pour l’instant). Le vide m’absorbe, le vide m’engloutit, le vide m’emporte. J’ai la solution pour m’échapper, pour que mon esprit s’éloigne alors j’entreprends de rouler un bon gros pétard pour écarter toutes les pensées négatives – toutes les pensées tout court. Je liste les jeux de mots qui me viennent avec ses deux prénoms, celui que je lui ai donné et celui qui semble être le sien. Jet, c’est quel genre de prénom ça d’ailleurs ? Etrange d’appeler son fils comme ça, non ? – Mais quelle imagination ! Je te promets de te rendre la pareille dès que je serais apte à réfléchir et à avoir un peu plus d’imagination ! Je fais une petite moue, hausse les épaules et lèche la feuille du joint avant de coller les deux entre elles minutieusement. Et alors que je me questionne sur les possibilités de réveiller une alarme incendie tonitruante si jamais j'allume mon joint (ce qui retarde mon geste initié), je lui demande ce qu’il a fait pour mériter de se faire maraver la tronche. – Non mec, juste une connasse avec qui j’ai trainé quand j’étais plus jeune. Une teigneuse qui est pas capable de se défendre toute seule et qui a ramené un connard avec elle pour me péter la gueule. Mes yeux rieurs se posent sur lui. Je contemple les multiples ecchymoses qu’il arbore et répète, amusé – C’est une meuf qui t’a mis dans cet état ? Putain ! Et je ris un peu face à son infortune, piètre camarade que je fais, ami bancal sur lequel on ne peut définitivement pas se reposer. – Pour être une teigneuse, ça doit en être une. J’paris qu’elle mord et qu’elle griffe au pieu, hein ? Forcément il a dû prendre son pied avec, ce n’est pas possible autrement. Pour quelle raison lui défoncer si férocement la gueule si ce n’est pour une histoire de cul, hein ? Lorsqu’il m’avoue ne pas avoir de fric, j’hausse les épaules. J’m’en tape, moi, du fric. C’est pas vrai, j’en ai suffisamment pour n’en avoir rien à foutre surtout et je n’en ai jamais manqué. Alors ouais, je suppose que c’est facile de m’en foutre du coup. – Tu trouveras un moyen de m’être redevable un jour, t’inquiète. Et même s’il ne l’est pas, ce n’est pas bien grave dans l’fond. C’est la vie, les rencontres se font au gré du hasard et aucun n’est réellement préméditée. Je me laisse porter par le destin sans m’inquiéter de ce qui peut m’arriver. Ou peut-être que si, ça m’inquiète, peut-être que j’ai envie qu’il m’arrive quelque chose, que je cours après un truc inconnu dans l’espoir de vivre plus intensément encore. C’est stupide, non ? La famille dit que je gâche du temps précieux à papillonner ainsi et que si ma mère s’intéressait un minimum à moi, elle ne me laisserait pas faire n’importe quoi. Est-ce que c’est vrai, Maman ? Ils ont raison tous ces connards qui disent que tu t’en foutes de moi ? Tu t’en fous de moi ? Il faut que je sorte. De cette chambre, de ce lieu sordide qui pue la mort et la maladie, de cette ambiance pénible et lourde qui m’étouffe. Je me lève, j’observe son lit et constate qu’il roule. C’est parfait ! Je commence à détacher tous les fils, avant de lui plaquer sa perfusion dans la main en disant – Tiens, garde ça, sinon ça risque d’être dangereux. Je crois. Je n’en sais rien en réalité, je n’en sais rien et je m’en fous car il n’y a rien qui outrepasse le besoin cuisant de sortir, de prendre l’air, de se gorger les poumons d’air pur avant de les asphyxier avec de la fumée noirâtre et épaisse. Emmène-moi où tu veux, qu’il m’a dit. Et je trouve ça dingue la confiance qu’il place en moi alors que ça se voit que je ne suis pas réglo, ni bien dans ma tête. Toi aussi, t’as envie de vivre intensément, pas vrai ? Toi aussi, tu rêves de te péter la tête jusqu’à ne plus savoir parler ? Toi aussi, t’as envie de baiser la vie durement ? Alors, c’est parti. Nous voilà en train de déambuler dans les longs couloirs sans pression aucune. Je traverse les corridors macabres, où s’étalent des salles de soins et des blouses blanches et lorsqu’on commence à nous questionner sur notre démarche, je me mets à courir. Et c’est du délire, je ris à gorge déployée en poussant le lit d’hôpital, et Jet est secoué dans tous les sens – ce qui ne doit pas vraiment l’arranger. C’est n’importe quoi, un coup de folie, mais putain ce que ça fait du bien ! L’adrénaline qui pulse dans les veines, la liberté qui s’étends à l’horizon et nous voici sur un parking, celui des ambulances plus précisément. Je ralentis une fois dehors, laisse le lit poursuivre un peu sa course avant de le caler contre un mur et de reprendre mon souffle. – Oh putain, sa mère, c’était tordant ! On les a semés devant l’ascenseur, t’as vu leurs gueules ? Oh putain, j’en peux plus ! Et je crache un peu mes poumons, hilare tout en me ressaisissant. L’instant d’après, je cherche mon briquet et cale le joint entre mes lèvres. Une bouffée de cancer, une bouffée de misère. Et je revis ainsi.  





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Message(#)Close to death - Abel EmptyDim 10 Nov - 19:51

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Je suis dans un lit d'hôpital, ça faisait bien longtemps que ça m'était pas arrivé, et cette fois, j'ai bien cru que j'allais finir par y passer. Mais non, la mort n'a pas voulu de moi grâce à un mec qui a décidé de me sauver en appelant une ambulance. Ce même mec qui maintenant se baladait dans ma chambre. « C'est une meuf qui t'a mis dans cet état ? » Je roule des yeux, ils étaient deux, et ils m'ont pris par surprise, ça excuse le fait que je sois dans cet état non ? « Oui, mais elle était pas seule ! » je m'étend pas sur le sujet, pour pas me taper plus la honte. « Pour être une teigneuse, ça doit en être une. J'paris qu'elle mord et qu'elle griffe au pieu hein ? » Je le regarde en souriant. L'histoire avec Ari était compliquée, on était ex, et on passait notre temps à se battre, au sens propre du terme. « Pas qu'au pieu ! » et je lui fais un clin d’œil explicite. Il m'a sauvé la vie mais je ne vais pas déjà tout lui raconter sur moi, je reste toujours un peu sur mes gardes. « Tu trouveras un moyen de m'être redevable un jour, t'inquiète. » Je sentais qu'on allait bien s'entendre, qu'on pouvait devenir amis. Il a l'air aussi taré que moi, et peut-être même aussi alcoolique, alors on ne pouvait que bien s'entendre. « Je compte sur toi pour t'en souvenir ».

Il décroche mon lit, il a envie de s'amuser et ça me donne envie de jouer et de le suivre. Je me faisais chier dans cette chambre de toute façon. « Tiens, garde ça, sinon ça risque d'être dangereux. Je crois. » Je hausse un sourcil, j'en avais aucune idée, alors je hoche la tête et je récupère la perfusion en la gardant légèrement en hauteur. Il court et je suis secoué dans tous les sens. Je m'accroche à ce que je peux en riant avec lui. J'ai mal, je crois, les docteurs m'avaient certainement prescrit pas mal d'anti douleur. Mais je m'en fou, je m'amuse et ça doit faire longtemps que je m'étais pas éclaté comme ça. Il pose le lit proche d'un mur et je souffle en même temps que lui, comme si moi aussi j'avais couru. « Oh putain, sa mère, c'était tordant ! On les a semés devant l'ascenseur, t'as vu leurs gueules ? Oh putain j'en peux plus ». Il continue de me faire rire, et je jette deux trois coup d’œil derrière nous pour être sûr qu'aucun docteur n'aurait eu l'idée de nous suivre. « C'était génial ! On refait ça quand tu veux ! Tu roulais pas un joint tout à l'heure ? Tu pourrais le partager avec un pauvre homme mourant ! »  


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Message(#)Close to death - Abel EmptyLun 11 Nov - 15:56



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→ Une course à en perdre haleine, l’adrénaline qui brûle tout à l’intérieur laissant le palpitant en déroute et le sang bouillonnant dans les veines. Je ne me sens vivant que lorsque le danger est à portée de main et que je le saisis sans réfléchir. Car j’ai envie d’avoir mal, j’ai envie de sentir que je vis et c’est dans la douleur que je le réalise. J’ai besoin de sentir ma gorge brûler, mes poumons s’enflammer, mon corps se détruire et mon esprit s’évaporer au loin. Ne plus penser, ne plus réfléchir. Agir simplement. Agir et se moquer de tout le reste. Nos préoccupations n’ont finalement aucune importance, car qui sommes-nous dans cette chienne de vie ? Misérables insectes qu’on écrase sans pitié, répugnants humains voués à se déchirer les uns contre les autres, nous sommes faits de la pire espèce je crois, la plus repoussante et hideuse qui soit. Alors, je brûle, je brûle et je vis. Et dans les flammes, mon âme se consume et la fumée noire qui s’en échappe est libre. J’aspire avec férocité le joint roulé quelques instants plus tôt et recrache en toussant un peu de fumée nocive. – C’était génial ! On refait ça quand tu veux ! Je relève mon regard clair, un peu hagard, vers le type allongé sur le brancard. Merde, j’ai encore oublié son nom ! Putain, c’est que Nick lui va trop bien, j’y peux rien. Il délire, le bougre, il ne va pas bien. Je l’ai secoué dans tous les sens, il n’a pas hurlé à la mort. Il est sûrement trop shooté pour avoir mal. Trop shooté pour ressentir. Trop shooté pour vivre. T’es un peu mort mec alors, t’es un peu mort car ce sont d’autres qui décident pour toi de ce que tu ressens. Et ça, c’est carrément la loose. – Ouais, c’était cool. T’es shooté à quoi en vrai ? Je t’ai pas entendu piailler, c’est chaud. Et pour vérifier qu’il est plus que stone, j’envoie mon pied valser dans le lit, ce qui provoque une énième secousse. Il tient bon le gaillard. Ils donnent quoi dans cet hopital ? ça a l’air d’être illégal bordel. – Tu roulais pas un joint tout à l’heure ? Tu pourrais le partager avec un pauvre homme mourant ! J’éclate de rire en l’entendant. Il se fiche de moi, Nick ! – Genre t’es mourant ! T’es surtout défoncé à bloc ouais. Et je secoue la tête, amusé. Le joint coincé entre les lèvres, je sors mon paquet de clopes de ma poche et le lui balance. – Tiens, j’ai des clopes, sers-toi. Le joint, dans ton état, ce serait du gâchis et j’en ai trop besoin. Parce qu’il faut que je m’anesthésie le cerveau, c’est urgent. Il ne faut pas que je recommence à penser. C’est une course infernale dans laquelle je me suis engagée, et il ne peut pas comprendre. Personne ne le peut. Je dois m’échapper à tout prix, fuir les démons qui veulent s’emparer de moi et dominer mon âme. Jamais je ne serais brimé. Jamais ils ne m’auront. Alors, je cours, je fuis, éternel gosse affolé. Je me perds là où personne n’osera jamais venir me chercher. Je viens poser mon dos contre le mur, une jambe repliée pour y prendre appui plus facilement. Tête penchée vers le ciel, yeux mi-clos, je souffle la fumée noire et épaisse et demande – Tu fais quoi dans la vie, Nick ? Tu fais un truc qui te plaît ou tu te fais chier comme tous les êtres humains qui peuplent cette putain de terre ?  





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Message(#)Close to death - Abel EmptyDim 24 Nov - 22:57

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On se retrouve rapidement dehors, lui est essoufflé et moi je suis complètement shooté aux anti douleur. C'est limite si je sens que j'ai un corps. J'essaie de bouger, mais la douleur qui lance dans mon poignet m'empêche de le faire et je grimace. Je déteste ne pas pouvoir faire ce que je veux, être coincé là sans réelle échappatoire. Mais Abel l'avait fait sortir, ça devait être la seule personne assez folle sur cette terre pour pouvoir faire un truc pareil. Mais il l'avait changé les idées, et je demandais rien de mieux ce jour là, qu'on me fasse sortir de là, rire un peu après tout ce qui c'était passé. « J'en sais rien, mais c'est sacrément fort cette merde, faudrait en voler 2 ou 3 flacons avant que je finisse par partir. » C'était vraiment très fort, et j'adorais ça. Ça annihilait une bonne partie de mes pensées, en plus de la majorité des douleurs.

Quand il décide de ne pas me donner de son joint, je grogne. Je tente de lui faire la moue mais ça ne marche pas vraiment. Alors j'attrape la clope qu'il me tend et lui pique son briquet. « Je suis carrément défoncée, donc un peu plus ou un peu moins, ça compte pas ! » je tente de lui faire un clin d’œil, dans une dernière tentative pour récupérer le joint. « Une clope, je prends quand même. » C'était toujours ça de gagné. Je commence à fumer, et c'est agréable. J'avais l'impression que ça faisait des années que j'avais pas fumer. Il m'appelle une nouvelle fois Nick, et je décide de l'appeler Yan, ce prénom lui va aussi bien mieux je trouve. « Je suis promoteur de salle de spectacle et je deal aussi à mes heures perdues. Quand je veux faire un truc qui me plaît je prends une guitare et je joues, pendant des heures. Et toi ? Qu'est ce qui te fait vibrer dans la vie Yan ? ».  


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Message(#)Close to death - Abel EmptyJeu 28 Nov - 0:00



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→  Shooté, il est shooté mon compagnon d’infortune. Je l’ai malmené dans les longs couloirs sordides de l’hôpital et il n’a pas crié de douleur, non. J’crois que je l’ai même entendu rire. Il doit en tenir une sacrée couche, et son air hagard me le confirme encore plus que ses mots – J’en sais rien, mais c’est sacrément fort cette merde, faudrait en voler 2 ou 3 flacons avant que je finisse par partir. La mauvaise idée s’insinue alors dans mon esprit et s’y installe. Voler de la morphine à l’hôpital, de la drogue gratuite, c’est terriblement tentant. Et c’est tout une mécanique particulière qui se met en marche dans ma tête alors que j’envisage sérieusement de voler l’hôpital. Faudrait trouver là où ils planquent les produits déjà, je peux peut-être soudoyer une infirmière… La petite blonde aux gros seins de tout à l’heure pourrait facilement me révéler tout ça… Clarisse je crois. Ou alors, c’est une actrice porno qui détient ce prénom. J’sais pas, j’sais plus, j’m’en fous, c’est important ? Non, alors j’m’en fous.  Et alors que je réfléchis, le plus efficacement possible, à la prochaine connerie que je peux faire pour me foutre un peu plus en l’air, il me demande de lui passer mon joint. Oh Nick, abuse pas ! Il est déjà shooté à mort, pas besoin de plus. – Je suis carrément défoncé, donc un peu plus ou un peu moins, ça compte pas ! Justement, un peu plus pour toi, c’est un peu moins pour moi, donc n’insiste pas. Heureusement pour moi, j’suis pas l’genre de type à toujours vouloir satisfaire les autres et à ne pas savoir dire non, donc Nick s’assoit sur mon joint et se démerde avec ma clope. Posé contre le mur, je souffle la fumée noirâtre vers le ciel et savoure la paix qui s’installe à l’intérieur de moi. – Je suis promoteur de salle de spectacle et je deal aussi à mes heures perdues. Quand je veux faire un truc qui me plaît, je prends une guitare et je joue, pendant des heures. Échappatoire sympa, j’imagine que les mélodies sont apaisantes, qu’avoir un instrument entre les mains lui permet de s’évader, de créer son monde, sa mélodie… La grande évasion de l’esprit… J’aime gratter aussi, mais j’ai un peu lâché l’affaire dernièrement, préférant la rythmique explosive des percussions. Rien qu’en y pensant, mes mains s’agitent toutes seules. - Et toi ? Qu’est-ce qui te fait vibrer dans la vie Yan ? Le nom d’emprunt me fait sourire, c’est de bonne guerre pour le coup (même si je ne me rappelle vraiment plus du sien). Puis, je pense à sa question et réfléchit, les yeux mi-clos… Je donne presque l’impression d’être endormi car je ne bouge plus vraiment. Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Les meufs, le noir, le vide, la chute… Petit sourire sur le côté, je finis par tourner ma tête vers Nick et réponds – Le danger, mec. Le danger, ça fait vibrer… Et c’est pour ça que je vis. Sur le fil du rasoir, entre vie et mort, je marche en équilibre constant. Je me frotte alors le visage brusquement, comme pour me réveiller et décide de pousser ses jambes un peu pour m’assoir sur le bord de son lit. – T’as quel âge pour être promoteur de salle ? T’es un vieux en vrai toi… Tu deals vraiment ? Tu deals quoi ? J’pourrais être intéressé par ce que t’as à vendre, en fait.  





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Message(#)Close to death - Abel EmptyMar 3 Déc - 19:20

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 On est tous les deux cachés dans une ruelle juste à côté de l'hôpital. On fume, même si il ne veut pas partager son joint avec moi. Selon lui, je serais assez défoncé comme ça. Qui il est pour juger de mon état ? Mais je ne peux pas faire grand chose, je suis totalement coincé dans ce putain de lit. Je ne peux ni marcher ni vraiment bouger. Alors j'accepte la clope qu'il me tend, en grognant un peu. Et on commence à parler, de tout et de rien. C'est assez marrant de voir à quel point on parle facilement. Il a décidé de m'appeler Nick alors je l'appelle Yan. Peut-être que c'est quelque chose qui restera si on se revoit un jour. Je n'aime pas penser à l'avenir, je préfère me concentrer sur le moment présent, ce bon moment que je viens de passer grâce à ce mec que je ne connaissais pas il y a quelques heures.

« Le danger, mec. Le danger, ça fait vibrer... » je hoche la tête, il a raison, c'est aussi un truc qui me fait vibrer depuis que je suis gosse. J'aime le danger, l'adrénaline. Mais qui n'aime pas ça ? « Les montées d'adrénaline, y'a rien de mieux ! » Je fronce les sourcils, revenant un peu sur mes mots. « Enfin... Je trouve toujours que la gratte, ça peut être mieux des fois... Mais je suis plutôt d'accord avec toi Yan ! » Je hoche de nouveau la tête. On parle même boulot. Je sais pas si c'est les cachets, ou si on s'entend naturellement bien, mais je me méfies pas vraiment de ce mec. « T'as quel âge pour être promoteur de salle ? T'es un vieux en vrai toi... Tu deals vraiment ? Tu deals quoi ? » ça fait beaucoup de questions en même temps Alors je réfléchis une seconde avant de répondre. « J'ai plus de 35 ans si tu veux tout savoir... Pourquoi ? T'es encore un bébé toi ? » Je n'ai pas réfléchis à quel âge il pourrait avoir, mais il a l'air assez jeune. « Je deals tout ce qui est assez commun, mais toujours la meilleure qualité ! Pourquoi ? Ça t'intéresse ? »  


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Message(#)Close to death - Abel EmptyDim 8 Déc - 17:44



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→ Mon regard se perd sur le parking de l’hôpital où se pressent malades et visiteurs, ambulances et véhicules de transports adaptés, médecins et infirmiers. C’est la ruée vers les microbes, la course au temps et à la santé, l’affront constant et le combat face à la grande faucheuse dont l’ombre menaçante grandit et assombrit l’horizon.  Putain que je déteste cet endroit ! Et pourtant, j’y ai passé du temps. Gosse insouciant, tout le temps en mouvement, j’ai su courir avant de marcher – et je me suis bien cassé la gueule. Plusieurs os brisés, je suis raccommodé et j’ai vécu plus d’un séjour au sein de l’établissement austère contre lequel je suis appuyé. La vie ne tient qu’à un fil, mais certains fils sont plus robustes que d’autres. Et j’ignore si cela m’arrange ou me fait chier finalement. Condamné à vivre car la mort ne veut pas de toi, condamné à affronter la vie parce que d’autres comptent sur toi… - Les montées d’adrénaline, y’a rien de mieux ! Il est con, Nick. Ou trop shooté pour faire preuve d’intelligence, je n’en sais rien. A vrai dire, ça ne me dérange pas vraiment, je fréquente que des gens cons en général alors, je suis habitué. – Enfin… Je trouve toujours que la gratte, ça peut être mieux des fois… Mais je suis plutôt d’accord avec toi Yan ! Yan… Je cherche un jeu de mots, j’en trouve pas. Yan a pas. Je souris, bêtement. Yan a assez ! Je souffle la fumée, tourne mon regard vers lui. Il est con, Nick ou peu-importe-comment-il-s’appelle, il est con mais je l’apprécie. Parce qu’il ne se cache pas derrière un masque quelconque, non, il s’ouvre et il parle, de lui, de ce qu’il aime et ça le rends humain. Attachant aussi… - C’est quoi l’truc le plus ouf que t’as fait jusqu’à présent ? Je demande, curieux. Le truc le plus ouf, c’est quoi hein Nick ? Est-ce que t’as déjà volé des trucs ? Fait la manche ? Crier nique la police ? Dégrader des biens publics ? Te fumer le cerveau jusqu’à plus savoir comment pisser ? C’est quoi l’truc le plus ouf que t’as fait hein ? Et pourquoi j’veux savoir ça moi ? La surenchère ? Ou ai-je besoin d’une nouvelle idée ? D’un nouveau but encore plus extravagant, d’une nouvelle poussée d’adrénaline car tout retombe : l’alcool, la drogue, mon système combat de mieux en mieux leurs effets et je suis abattu par la réalité qui s’impose à moi. J’en veux pas. J’en veux pas, j’en veux pas, j’en veux pas. – J’ai plus de 35 ans si tu veux tout savoir… Pourquoi ? T’es encore un bébé toi ? Là, j’écarquille les yeux tout rond. 35 ans ! Nick est plus que vieux là, il est obsolète ! C’est une cassette vidéo au milieu des clés USB ce type ! – Putaiiiiiin, mais t’es sacrément vieux en vrai ! Wow, j’pensais pas. T’as une tête de gosse encore. T’as bu à la fontaine de jouvence ou quoi ? T’sais où elle se trouve ? Le secret de l’éternelle jeunesse, y’en a plus d’eux qui en rêve. Mais pas moi. Moi je m’en tape. Et je n’aurais jamais 35 ans, mon petit doigt me le dit. J’vais crever avant. J’espère putain. J’espère que je crèverai avant. – Je deals tout ce qui est assez commun, mais toujours la meilleure qualité ! Pourquoi ? ça t’intéresse ? Un petit sourire en coin, je secoue la tête. – Dealer, ça m’intéresse pas, non. Ta came, si t’en avais sur toi peut-être, mais j’ai mes propres fournisseurs t’inquiète. Nash connait bien le type en question, c’est une valeur sûre. J’irai pas voir ailleurs pour mes amphéts’. – Putain, comment t’as fait pour vivre aussi longtemps sérieux ? C’est ouf 35 ans quand même ! Ouais, je m’en remets pas.




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Message(#)Close to death - Abel EmptyLun 13 Jan - 14:01

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 Je suis encore complètement sonné. On pourrait dire complètement défoncé aussi même si c'est pas moi qui l'ai choisi cette fois. Et ce mec inconnu qui m'a sauvé la vie et qui m'a enfin fait sortir de cet enfer. Il a l'air à peu près aussi taré que moi et c'est plutôt rare à trouver ce genre de personne. Donc je suis content, je suis au frais, à l'extérieur. Tout serait parfait si je pouvais bouger mon poignet et ma jambe. Mais je reste clouer dans ce lit. Mais ce mec a décidé d'être mes jambes pour la journée au moins. Peut-être qu'on finira par être de vrai amis si on se revoit après aujourd'hui. « Qu'est ce que t'appelle un truc ouf ? » Je le regarde assez longuement en continuer de fumer la clope qu'il m'a donné. J'en profite, avant qu'un des médecins finisse par nous retrouver et m'obliger à retourner à l'intérieur. « Parce que j'ai volé, j'ai dealé, je me suis battu... » Je déballe pas toute ma vie non plus. Même si pour moi il n'y a rien de dingue dans ma vie, peu-être que lui va la trouver intéressante, ou trépidante allez savoir. On sait jamais. « Pourquoi ? T'as fait des trucs dingues dans ta vie toi ? T'as fait de la taule peut-être ? Le tour du monde dans un avion rempli de drogue ? » Et je le regarde en souriant, en attendant qu'il me dise ce qu'il a fait dans sa vie. « Ouais on me dit souvent que je fais jeune ! C'est pas mon rêve d'être immortel alors je te la laisse quand tu veux la fontaine ! » Cette vie est déjà bien assez longue comme ça, qui aurait envie de vouloir la prolonger ? Ma drogue, je suis sûr qu'Ariane aussi me l'a volé. Je la déteste tellement. « J'en ai plus sur moi là, mais dès que je sors d'ici j'aurais un nouveau stock. » ça pourrait être un nouveau client. « Et 35 ans c'est pas si vieux que ça ! Je suis pas une petite nature ! » et je souris en finissant de fumer ma clope.


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