« Mama, c’est quoi la gay pride ? » Ok, alors essayons d’expliquer ça à une petite fille de sept ans. J’étais agenouillée devant elle et j’essayai de lui faire un maquillage arc-en-ciel pour qu’elle soit dans le thème. « Tu vois, il y a très longtemps quand deux garçons et deux filles s’aimaient, les gens étaient méchants. Donc la gay pride, c’est une fête car depuis peu, on les aime bien. » Elle fronça les sourcils ce qui me fit rater ma ligne verte et recommencer. « Pourquoi on les aimait pas ? » Je me mis à réfléchir sur les mots qui sortaient de ma bouche. Après tout, c’était assez compliqué. « Parce que les gens sont méchants et très bêtes. Donc on va aller faire la fête avec eux. » Je pris un highliter pour lui en mettre sur le visage avant de contempler mon œuvre. Elle était superbe avec les couleurs de l’arc-en-ciel sur le visage. J’arborai le même résultat et j’étais pas peu fière. Nous étions parfaitement assorties en tant que mère et fille. « De quelle couleur tes cheveux ? » Je lui montrai les bombes que j’avais acheté alors que je lui avais fait des couettes hautes. Elle me sourit avant de montrer la bombe violette à paillettes. Forcément. Je lui en mis sur la pointe de ses cheveux très longs avant de lui faire enfiler son parka de force et son écharpe. Même le chien avait le droit à son pull de toutes les couleurs. J’étais très assidue concernant le tricot. J’avais d’ailleurs commencé une écharpe pour Lukà afin qu’il ait un peu de moi lorsqu’il sortirait. C’était que je pouvais me montrer très possessive avec mon petit ami. Qui me manquait étrangement. Même si ça ne faisait pas longtemps, il faut admettre que depuis notre dispute, j’essayai d’être plus douce. Je pouvais enfin remplir correctement mon rôle sans qu’il ne vienne empiéter sur mes plates bandes. Avec ma fille dans une main et le chien dans l’autre, je me dirigeai au village qui avait été mis en place pour des animations. L’endroit était jovial et bondé. Si bien que je me baissais pour mettre l’attache à ma fille afin qu’elle ne s’enfuie pas. Car elle en était la reine. Donc, je veillais sur elle comme une mère poule. Elle fit une mine boudeuse avant de s’émerveiller de tous les gens qu’on croisait. Il y avait de la diversité. « tu veux quelque chose à boire, lui demandai-je en me baissant. » Elle hocha la tête pour me servir son plus beau sourire. Je me dirigeai donc vers le stand de boisson avant de voir une silhouette familière accoudée au comptoir. C’est vrai que je n’avais même pas pris la peine de dire à John que j’étais de retour en ville. Lui avec qui j’avais gardé contact depuis quelques années. Il avait les cheveux plus longs et une barbe à faire peur. D’ailleurs, il était assez effrayant dans sa manière de se tenir. Lucy se rendit compte que je le dévisageai parce qu’elle me traina à sa suite pour venir taper John sur la cuisse. « Hé monsieur, pourquoi tu r’ssemble à un nounours ? » Je levai les yeux au ciel alors qu’elle dodelinait de la tête. Même tic que moi. « Mama elle te r’garde bizarre. » Yes, ou comment se taper l’affiche. Ne jamais faire d’enfants. « Salut Jojohn, tu te souviens de moi ? Dis-je en esquissant un signe de la main avant de rejeter mes longs cheveux en arrière. » Il avait l’air mal en point. Je repérai une aire de jeux non loin alors je défie le lien. « Prends Persée et va jouer. Mais si tu t’enfuies, je la prends pour dormir pendant deux semaines. » Elle me tira la langue avant de partir en courant. très rapide décidément. « Désolée de pas t’avoir prévenue chaton mais je suis là. Il t’arrive quoi pour que tu sois en recherche de la solution de tous tes maux dans le fond de ton verre ? » je le pris pour le sentir. Eh beh, ça allait joyeux s’il était bourré.
️ nightgaunt
Dernière édition par Shay Khaan le Mer 16 Oct 2019 - 1:09, édité 2 fois
T'ignore encore pour quelle étrange raison tu t'es décidé à rejoindre la gay pride en cette fin d'aprè-midi. Ça ne te ressemble pas. Depuis une semaine, tu ne souris plus. Tu n'as plus le goût à rien, tu préfère te terrer chez toi, dans cette maison qui aurait dû être la tienne et la sienne. John et Maddie auraient dû ne faire qu'un. Hélas, elle est partie. Elle t'as laissée, préférant rejoindre ses parents aux Etats-Unis. Énième séparation, on pourrait croire que tu accepterais les choses plutôt bien mais c'est tout le contraire. Tu croyais dur comme fer à cette relation. Tu pensais sincèrement que Maddie était la femme qu'il te fallait. Le cœur brisé, le cœur en miettes, tu peines à te remettre de cette séparation. Qui mieux que Shay peut comprendre ce que tu es en train de vivre ? Elle aussi a eu le cœur brisé, bien plus violemment que toi, mais une séparation est une séparation. On ne le vit pas tous de la même manière. Certains s'en remettent plus vite que d'autres et, dans ce genre de situation, tu ne peux que remercier le ciel de t'avoir donné de véritables amis sur qui compter au quotidien.Shay te manque beaucoup en ce moment. Malheureusement, elle n'étais pas en ville en ce moment. Du moins, tu n'as aucune nouvelle de sa part et c'est bien dommage. Vous vous entendiez si bien à l'époque mais tu comprends son choix de partir, de quitter Brisbane avec tous ces souvenirs horribles que la ville renferme. Tes sorties dans la journée se font rares, voire exceptionnelles. Tu ne sors de ta maison que pour aller travailler ou aller chercher de quoi ravitailler ton réfrigérateur afin de ne pas mourir de faim. Depuis le départ de Maddie, tes journées se ressemblent quasiment toutes. C'est la même rengaine encore et encore. Sortir de ta tanière, avoir confiance en toi. Ce sont tous deux conseils donnés de la part d'Heiana. Elle ne te connais pas si bien que cela, pourtant vous êtes amis et ces conseils te sont extrêmement précieux. Après avoir passé une bonne partie de la journée avachi sur ton canapé, tu viens enfin prendre la direction de la salle de bain. Douche rapide, l'eau brûlante coule sur ton corps. Tu restes ainsi plusieurs longues minutes avant de sortir, enroulant ta serviette autour de ta taille. Un jean, ainsi qu'une paire de sneakers aux pieds, tu viens enfiler un pull afin de ne pas attraper froid dehors. Le soleil est de la partie aujourd'hui, malgré tout l'air est assez frais. Fenêtres fermées, porte d'entrée fermée à clés, tu descends jusqu'à devant chez toi afin de grimper sur ta bécane. Le moteur vrombissant, tu viens démarrer et quitter ta place de parking en trombe. Tu rejoins assez aisément le village créé expressément pour l'occasion. L'avantage de se déplacer en deux roues c'est qu'on peut se garer où on veut. Tu gares donc ta bécane facilement. Mains dans les poches, clope à moitié consummé à la bouche, tu viens t'accouder au bar commandant une bière puis une seconde et encore une troisième. Il y a beaucoup de monde, un peu trop pour toi d'ailleurs. Tu ne fais pas attention à ce qui t'entoure, continuant de boire tel un robot. « Hé monsieur, pourquoi tu r’ssemble à un nounours ? » Une voix d'enfant se fait entendre derrière toi, ainsi qu'un coup sur ta cuisse. Tu soupires et te retourne. Ce fut le choc, Shay se tenait à côté d'une demoiselle lui ressemblant beaucoup. « Shay ?! Shay Khaan ?! C'est bien toi ?! » Dis-tu en n'en croyant pas tes yeux. Jojohn, il ne peux y avoir qu'elle pour t'appeler de la sorte. « Je te croyais en Angleterre .. » Réponds-tu toujours abasourdie de la voir là en face de toi. La petite fille s'en va jouer un peu plus loin avec le chien, tu souris à la jeune femme avant de venir la prendre dans tes bras. Elle n'a pas idée à quel point elle t'as manquée. « Bien sûr que je me souviens de toi. Comment pourras-je t'oublier ? » Tu es tellement heureux de la savoir à nouveau à Brisbane, elle a certainement revu son ex mari, ne serait-ce que pour sa fille. « T'es de retour depuis longtemps .. ? » T'es tout de même un peu vexé qu'elle ne t'ai pas prévenue de son retour mais elle a certainement une excellente raison de ne pas l'avoir fait. « Peine de cœur .. » Réponds-tu en t'écartant d'elle et buvant l'entièreté de la fin de ton verre.
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour son enfant ? Bon, je pense que je ne tuerai pas son père même à sa demande, j’ai quelques limites. Mais nous voilà, toute bariolée de couleurs à arpenter ce village tout droit sorti d’un épisode de My Little Pony avant de voir une tête familière. C’était étrange de se dire que l’un de mes meilleurs amis se tenaient si près de moi. John et moi avions sympathisé alors que j’étais encore mariée à ce crétin d’Artémis et malgré les différents entre les deux, je l’ai tout de suite apprécié. Certes, il avait une réputation de connard avec les nanas mais dans le fond, je m’en foutais. il n’a jamais essayé d’aller plus loin avec moi car j’étais une femme prise et que je le suis encore. même si ce n’est plus le même gars qui partage mes draps. Alors qu’il se retourne, je peux voir une barbe de plusieurs jours ainsi que des yeux fatigués et cela n’augurait rien de bon. Lucy reste plantée devant lui un moment avant de se désintéresser totalement et de prendre le chien pour aller plus loin. « En chair et en os mon cœur. » Les surnoms ont toujours été de mise entre nous mais c’était une belle amitié. Il me fut d’un précieux soutien lors de mon divorce. Alors je pris place à ses côtés pour tourner le dos au bar et ne pas quitter Lucy du regard. On ne savait jamais quel malade risquait de se balader dans les environs pour enlever la prunelle de mes yeux. merci mais j’ai vu assez de films sur le sujet. « Bah visiblement non. Je suis revenue depuis peu. » Je voyais bien qu’il était blessé de ne pas avoir été tenu au courant. Mais je n’ai pas pu appeler tout le monde. J’ai pris contact avec Rose et Soso puis c’est tout. Je ne voulais pas que les autres se fassent des désillusions si je venais à rester en ville. « Ah les femmes, toutes des salopes. » Je secouai la tête avant de prendre son verre pour respirer. De l’alcool. Et le jour était encore jeune. Je lui donnai une tape bien familière derrière la tête. « Depuis quand tu t’affales pour une peine de cœur, toi ? Et on ne boit pas avant la fin de l’après-midi. » Je levai les yeux au ciel. Comme si nous ne nous étions pas quittés en somme. Mais j’ai toujours eu cette facilité à me lier rapidement aux gens. « Descends-moi ton fessier de là et viens prendre l’air avec nous. Après tout, je dois te présenter à Lucy. Même si clairement tu ressembles à rien. » Ma franchise me tuera un jour. Mais il valait mieux dire les choses comme elles étaient plutôt que de les enjoliver. Ça ne serait pas lui rendre service.
Des amis, tu n'en as pas tant que ça. Tes vrais amis se comptent sur les doigts d'une main. La miss Khaan fait partie des personnes à qui tu tiens le plus dans cette ville. Tu la croyais en Angleterre, c'était là-bas qu'elle se trouvait la dernière fois que tu avais eu de ses nouvelles. Avec tout ce qu'Artémis lui a fait subir, que ça soit à elle ou à leur fille, tu comprends qu'elle est eu besoin de changer d'air. À son départ, tu fus un peu triste mais tu l'as accepté malgré tout. Vous avez continués à discuter par skype quelques fois, lorsque tu pensais à te connecter dessus et que la jeune femme s'y trouvait également. Les années sont passées, Shay est toujours aussi resplendissante et Lucy a tellement grandie. Elle ressemble à son père tout en ayant le regard de sa mère.tu ne t'attendais pas à la croiser ici, à la gay pride. Tu pensais simplement boire jusqu'à ne plus te souvenir de comment tu t'appelles, ni d'où tu vis. Le cœur brisé, le cœur en miettes. Tu tentes d'oublier la douleur que tu ressens dans ta poitrine à travers l'alcool. Cela n'a jamais été la solution, pourtant ça ne te gêne pas de gaspiller tout ton fric dans des consommations qui n'auront que pour seul but de te donner une gueule de bois le lendemain. La douleur ne s'appaisera pas ainsi. Seul le temps te permettra d'aller mieux et de passer à autre chose. Tu n'as jamais compris ce que Shay foutait avec Artémis. T'es loin d'être le mec le plus gentleman avec les nanas que tu fréquente mais le patron du Candy Club a détruit sa femme et sa fille en même temps. Tu as eu envie de le tuer de tes propres mains, heureusement que Shay t'en a empêché. Depuis ce jour, Artémis est devenu l'ennemi public numéro un. Il est ton plus grand rival et maintenant que son ex femme est de retour, s'il tente la moindre chose envers elle, tu n'hésiteras pas à t'interposer. Il l'a détruit une fois, il ne le feras pas une seconde fois. Entre shay et toi, ce n'est que de l'amitié sans prises de tête. Tu n'as jamais rien tenté avec elle et il ne se passera rien avec elle. Elle est une amie, tout simplement. Tu ne peux t'empêcher de venir la prendre dans tes braset de la serrer fort contre ton torse, déposant un baiser sur le sommet de son crâne à la fin du câlin. « C'est la meilleure nouvelle depuis des semaines ! » Lâches-tu dans un soupir qui est suivis de près par un sourire. Mon cœur, ma princesse. Vous n'avez jamais été avares de surnoms entre vous. Ce ne sont que des surnoms amicaux, bien évidemment. Lucy est partie jouer avec le chien, tu la surveille du coin de l'oeil de temps en temps. « T'as un chien ? Il est adorable ! » Ca a toujours été l'un de tes rêves d'avoir un chien. Jusqu'à présent tu ne pouvais pas en avoir un étant donné que tu vivais en appartement. Autant dire que maintenant que tu as emménagé dans cette maison, l'adoption d'un chien est en réflexion. C'est énormément de travail un chien, en adopter un réel choix. Il faut bien peser le pour et le contre. « C'est fou comme elle a grandie Lucy, elle est presque aussi belle que sa mère ! » Un sourire aux lèvres, tu termine ton verre d'alcool avant de faire un signe au serveur afin qu'il te resserve la même chose. Tu te fiche de savoir si Shay est revenu il y a une semaine, trois mois ou un an. Le plus important c'est qu'elle soit ici, à nouveau. Il fait encore jour et pourtant, tu t'empresse de noyer ton chagrin dans l'alcool. « Aie ! » Lâches-tu alors qu'elle vient te taper sur l'épaule. Cette tape ne t'as fait aucunement mal, t'essaie de la culpabiliser. Mais c'est toi qui culpabilise. Elle a raison, ça n'a jamais été ton truc de noyer ton chagrin dans l'alcool. « Depuis qu'on m'a brisé le cœur .. » Te contentes-tu de répondre en haussant les épaules. Ça aurait dû être John et Maddie contre le reste du monde mais au moindre obstacle, elle a foutue le camp. T'abandonnant au passage. La chose que tu apprécies le plus chez la jeune femme c'est sa franchise, elle n'a pas sa langue dans sa poche et ça te plait. Certains ne le supportent pas qu'on leur dise leurs quatre vérités mais toi, ça te dérange pas. « Rhan arrête jfais pas si peur quand même. » On ne parlera pas de tes habits froissés, ni de tes cernes sous les yeux. Tu ressemble à un zombie à cause de ton faible nombre d'heures de sommeil ces derniers temps. Tu te lève en essayant de lisser tes vêtements froissés sur toi et passant tes mains sur ton visage. C'est à regret que tu laisse ton verre d'alcool fraichement servis sur le bar, il contenteras certainement quelqu'un d'autre. Un bras par-dessus l'épaule de la jeune femme, vous avancez vers Lucy s'amusant avec le chien. « Et toi, comment tu vas ? » Tu aurais bien aimé lui demander si elle avait revu son crétin d'ex mari, ça doit être un sujet sensible encore pour elle. Mieux vaut éviter de mettre les pieds dans le plat. Tu t'accroupis devant Lucy qui s'arrête de jouer, plongeant son regard dans le tien. « Bonjour. Je suis un vieil ami de ta maman. Je m'appelle John ! »
Pauvre John. Il avait l’air d’être une épave. Je le regardai de haut en bas alors qu’il s’adonnait à la boisson. Les lèvres pincées, je ne savais que penser. Je ne me suis jamais réfugiée là-dedans quand Artémis est parti. Enfin plutôt quand je suis partie et que j’ai fui le pays. Au moins John avait choisi de rester à Brisbane. « Eh oui, je vais devoir me trouver une maison mais j’ai choisi de rester. » J’allais devoir remplir un tas de paperasse. Ayant déjà vécu à Brisbane, le visa ne serait pas un souci mais j’allais devoir quitter mon travail, le dire à ma famille et faire le transfert définitif du dossier de Lucy. « Ah oui. Je l’ai adopté pour Lucy. Sa pédopsychiatre me l’a conseillée donc nous sommes allées au refuge en choisir un. Tu devrais y songer. » je vins prendre place à ses côtés alors que ma fille déambulait en vue. Je ne la perdais pas du regard tout en écoutant John et en commandant une boisson sans alcool. Cela n’avait pas foulé mes lèvres depuis que je m’étais faite agresser. Le goût et l’odeur me faisaient vomir. « Oh merci ! Elle sera immense. Comparée à moi qui m’habille toujours au rayon seize ans. » Ce qui est vrai. j’étais la naine de la famille Khaan. Mes frères étaient tous immenses, même Mahomet, le petit dernier de quatorze ans. La famille était trop grande, on s’y perdait. Je reportai mon attention sur John alors que Lucy revenait vers nous, une barbe à papa colorée dans la main. Elle allait encore faire n’importe quoi ce soir. « Oh le cœur, le cœur. On m’a brisé le mien. Vraiment. On l’a anéanti en mille morceaux et pas seulement par mon divorce. » je pris une gorgée. J’attrapai son verre avant d’en jeter le contenu au sol. Il avait assez bu et je ne voulais pas qu’il devienne ce genre d’hommes. « Regarde-moi, espèce d’imbécile. » Je pris ses poignets dans mes mains pour plonger son regard dans le mien. « on m’a agressée l’année dernière, j’ai dû avorter d’Artémis en le quittant et mes parents sont morts. Je ne bois pas, je fume certes mais je ne me console pas avec ce genre de conneries. Et tu vaux mieux que ça. » Il était mon ami, le second dans mon cœur après Sohan. Lukà est hors catégorie. Je ne le regarderai pas sombrer dans l’alcoolisme sans lui foutre un coup de pied de taille 35 au cul. « T’es une loque. Même la plus laide des femmes ne coucherait pas avec toi tant tu fais pitié. » Encore une fois, sans langue de bois. Mais tout le monde devait le choyer, s’occuper de lui comme un bébé. Je suis une mère et j’ai pour défaut de dire toujours la vérité. je le regardai s’approcher de Lucy qui me regarda avec un coup d’œil. « Tu sens mauvais, dit-elle à John ce qui m’arracha un fou rire. » J’aurai pu me rouler au sol. « Moi c’est Lucy et Persée. Tu m’offres une sucette muticoloreuh ? » Je haussai un sourcil. Je ne sais pas de qui elle tenait ce trait de caractère vénal. Mais pas de moi en tout cas.
Shay, elle est comme ta meilleure amie. Ta confidente, la sœur que tu n'as jamais eu. Tu es très attaché à elle. Tu n'as jamais pu lui en vouloir d'être retourné en Angleterre. Après ce que son ex mari lui a fait subir à elle et à leur fille, tu comprend que ton amie ait eu besoin de partir, de changer d'air. Si Shay ne t'en avais pas empêché à l'époque, tu l'aurais certainement massacré Artémis. Aujourd'hui, le temps a passé. Shay semble s'être remise de cette trahison ainsi que son divorce. Tu es tellement content de la revoir. C'est l'une des meilleures nouvelles de ces dernières semaines. Sa fille, la petite Lucy, est tellement belle. À côté d'elles, tu ressemble à une épave. Des fringues même pas repassé, des cernes à effrayer un zombie, les cheveux en bataille. Ton allure laisse à désirer en ce moment. À force de cotoyer la détresse ainsi que la tristesse, tu t'es réfugié dans la boisson. C'est exactement ce que serait un faible, tu n'aurais jamais cru que tu te réfugierais là-dedans et pourtant, tu l'as fait. Faible tu l'es, tout comme ton paternel. « Eh oui, je vais devoir me trouver une maison mais j’ai choisi de rester. » Rien ne pouvait te faire plus plaisir que d'apprendre cela. Shay et Lucy restent à Brisbane. Toutefois, une question te trotte en tête. « ça va aller par rapport à Arté .. ? Enfin, j'suppose que t'as tourné la page depuis le temps et tu serais forcément amener à le voir pour Lucy.. » Tu ne sais pas trop comment formuler ta question. Les mots sortent mais pas nécessairement dans le bon ordre. « Si t'as besoin de parler ou de te plaindre de lui, ta porte est ouverte ! » Petit clin d'oeil à son égard. Tu sais que ça ne sera sans doute pas facile pour elle de ravaler sa fierté face à cet homme, il a néanmoins le droit de voir son enfant. Tu n'aimerais pas que ton ancienne compagne vienne à t'empêcher de voir ton enfant. « Alors si t'as besoin d'un coup d'main, jsuis ton homme. J'viens d'acheter une maison, niveau paperasse je suis rôdée je pense ! » Ce n'est vraiment pas ton truc la paperasse, t'as horreur de ça. D'ailleurs, chez toi, rien est rangé, trié. Tout est en vrac dans un classeur, il va vraiment falloir que tu t'y mette une bonne fois pour toutes afin de tout trier correctement. Être organisé dans sa vie, dans son intérieur c'est être organisé dans sa tête également. Pas étonnant que ça soit le bordel dans ta vie si c'est le gros chantier dans ta maison. T'observe Lucy qui s'amuse avec son chien. T'aurais tellement voulu avoir un chien lorsque tu étais gosse. Malheureusement, ce ne fut pas le cas et tu as un emploi tellement fatiguant qu'en posséder n'est pas envisageable. C'est également un budget plus ou moins conséquent un chien, tu ne peux pas te le permettre. « Excellente idée. Et puis, ça doit bien l'occuper aussi ! » Dis-tu en les observant du coin de l'oeil. La fillette rit aux éclats avec le canidé, ça fait plaisir de la voir ainsi. « Oh merci ! Elle sera immense. Comparée à moi qui m’habille toujours au rayon seize ans. » Cette phrase a pour effet de te faire éclater de rire. Shay est petite certes, une tête de moins que toi, mais elle n'en reste pas moins mignonne et de très bonne compagnie. « Ah si elle a pris de son père, c'est certain qu'elle sera immense. » Tu lui souris et termine ton verre de whisky. « T'as pas b'soin de complexer face à ta taille, il paraît que tout ce qui est petit est mignon. » Nouveau clin d'oeil, cela dit mieux vaut éviter de se frotter à Shay lorsque la jeune femme est bien énervée. Il faut également éviter de la mettre en colère. Petite par la taille mais un tempérament de feu. La façon dont Shay te parle et t'attrape les poignets ne fait que confirmer ce que tu penses d'elle. Ton verre sur le sol, t'aurais pu t'énerver ou lui dire ta façon de penser mais tu ne le fais pas. Tu n'en as pas le temps. « Regarde-moi, espèce d’imbécile. on m’a agressée l’année dernière, j’ai dû avorter d’Artémis en le quittant et mes parents sont morts. Je ne bois pas, je fume certes mais je ne me console pas avec ce genre de conneries. Et tu vaux mieux que ça. » Tu ne sais pas quoi dire, Shay a raison et toi, tu te sens ridicule. Tellement petit et égoïste d'avoir réagit ainsi. Tu baisses la tête honteusement en découvrant tout ce que Shay a vécue depuis qu'elle est partie. « Excuse moi Shay .. Je n'suis qu'un homme faible .. Je n'ai aucune excuse sur ce que j'ai fais .. » Tu viens embrasser sa main et caresser sa joue du bout des doigts. « Si j'avais su ce qui t'étais arrivé .. Je .. » Tu ne parviens pas à faire sortir les mots d'entre tes lèvres. Tu sens ton cœur se serrer, tu te contente de prendre ton amie dans tes bras déposant un baiser sur le sommet de son crâne. « T’es une loque. Même la plus laide des femmes ne coucherait pas avec toi tant tu fais pitié. » Ses petites répliques bien sanglantes t'avaient manquées. Tu ne peux t'empêcher de rire passant un bras autour de ses épaules. « C'est un défi ? Trouve moi une femme bien laide et je te fais le pari que je couche avec elle ! » Tu viens t'approcher de Lucy afin de te présenter à elle. « Tu sens mauvais. » Tout comme sa mère, l'enfant n'a pas sa langue dans sa poche. Elle ne mâche pas ses mots et les sort comme ils arrivent. Tu regarde Shay, sourire en coin. « C'est une conspiration ? Vous m'faites passer un message ? » Dis-tu en prenant un air offusqué. Mais elles ont raison, tu ne sens pas très bon. Une douche ne serait pas de trop. « Moi c’est Lucy et Persée. Tu m’offres une sucette muticoloreuh ? » Tu souris et viens faire un bisou sur sa joue. « Enchanté Lucy et Persée. » Dis-tu en venant donner une caresse au chien qui remue la queue comme si tu venais de lui sauver la vie. « Ah il faut voir avec ta maman si elle est d'accord ! » Tu lances un regard de chien battu en direction de Shay. Lucy vient t'imiter et lance un « Te plaiiiit mama ! » tu viens passer tes bras autour de la taille de l'enfant, ta tête sur son épaule. « allez dis oui maman ! » Enchaine-tu face à la supplication de Lucy.
C’est étonnant que John et moi soyons devenus amis alors que tout nous opposait. Coureur de jupons alors que j’étais mariée, un peu insouciant alors que j’étais posée mais il avait une grande place dans mon cœur et donc je savais que je pouvais me confier à lui. « A vrai dire, j’ai déjà rencontré quelqu’un. Et c’est sérieux. » Mais ça me touchait qu’il s’inquiète d’Artémis et de nos rapports. La chose n’était pas facile avec Lucy qui ne voulait pas que son père ne fasse parti de sa vie. « T’inquiètes, j’ai mon mec pour ça. Et puis c’est plutôt toi qui dois te plaindre. » Je souris alors qu’on vint me servir mon verre. Je ne buvais plus d’alcool depuis un an et mon corps m’en remerciait. J’avais perdu beaucoup de poids et je me sentais mieux dans ma peau. « Je veux bien oui. C’est une galère. Mais je dois retourner au pays pour la succession. Tu sais avec le décès de mes parents, tout ça. et les frangins qui se comportent comme des crétins. » Je ne cachai rien à John. Il savait tout. De ma grande fratrie, à mon agression, en passant par l’héritage qui était bloqué tant que je n’avais pas revu Artémis. Une vraie galère. Je regarde un instant, Lucy qui court avec Persée à ses côtés. Elles sont devenues inséparables depuis que nous sommes allés l’adopter. Je souris de nouveau comme une mère avant de me tourner vers John. « Ouais, elle dort avec elle. mange avec elle et limite ne veut prendre son bain qu’avec elle. Persée est rentrée aussi facilement dans nos vies qu’Artémis en est sorti. » J’eus un éclat de rire avant de porter mon verre à mes lèvres et de voir qu’il est déjà saoul. Ce n’était pas sérieux. Il devait lever le coude. « ouais, Artémis est… il est toujours aussi séduisant mais toujours aussi con. Je te jure, je suis bien contente qu’elle tienne de moi pour le caractère. » Quelle idée j’avais eu de me reproduire avec ce couillon. Cet imbécile. Je ne le détestai plus autant qu’avant. « Et tout ce qui est grand est con. Heureusement pour toi, tu es de taille raisonnable. » je vins ébouriffer ses cheveux avant de constater que mes mains en ressortent grasses. « Sérieux John, de quand date ta dernière douche ? » Je vins avoir une mine dégoûtée avant de laver mes mains au gel antibactérien. « Tu n’as fait que te laisser tomber au sol comme une grosse merde. » Je m’approche de lui pour poser ma tête sur son épaule. « Elle existe. La femme avec qui t’auras ta descendance de suppôts de Satan. Elle ne sera pas aussi parfaite que moi mais si elle te supporte on lui donnera toutes les médailles. » J’eus un petit rire avant de voir Lucy revenir vers nous. Je lui mis de nouveau une tape derrière la tête. « Range ton pénis espèce d’obsédé. Tu ne vaux pas mieux qu’Artémis dans ces cas-là. Songe à te poser grand couillon avant de tirer à tout va. » Lucy nous fixait alors que John vint se présenter. La réaction de Lucy m’arracha un fou rire et je manquai de tomber de ma chaise. « J’y suis pour rien. Elle dit tout ce qu’elle pense. » Lucy se tourna vers moi avant de sautiller sur place pour réclamer quelque chose à John. Je retire ma chaussure avant de l’envoyer dans la tête de John. « Je ne suis pas ta mama, mon lapin. Même si j’en ai le rôle parfois. Allez vous chercher une sucette et rapportez moi une glace. » Je fouillai dans mon sac pour en sortir un billet que je tendis à Lucy. « T’es la plus géniale mama. » J’eus un sourire attendri avant de me tourner vers mon ami. « Et toi on discutera de ton addiction à l’alcool, après. Maintenant que je suis revenue, je vais te coller aux fesses et te botter le cul jusqu’à temps que tu ailles mieux mon cœur. Tu es prévenu. »
Tu te souviens encore du jour où Shay a débarqué chez toi, en pleurs, avec Lucy dans ses bras. Ce jour-là, Artémis est devenu l'homme à abattre. On ne fait pas pleurer une femme et encore lorsqu'il s'agisse de sa femme. Shay lui a fait confiance, elle lui a donné son coeur. Ensemble, ils ont eu une fille et ton amie attendait même un second enfant. Tu n'as jamais pu en vouloir à Shay d'être repartie en Angleterre. Croiser son ex mari a dû être difficile. De temps en temps, une à deux fois par an environ, tu prenais l'avion et allait la voir. Tu connais ses treize frères et tu t'entends assez bien avec eux. T'ignore depuis combien de temps Shay est de retour à Brisbane mais apparemment depuis suffisamment longtemps pour que la jeune femme ait déjà rencontré quelqu'un avec qui cela semble être sérieux. "Je suis heureux pour toi Shay, j'espère que ça serait le bon cette fois." Tu passes ton bras autour de ses épaules et viens embrasser le sommet de son crâne. Lucy s'amuse avec le chien. Elle ressemble tellement à sa mère, c'est fou. T'imagine à quel point cela doit être difficile pour la brunette de revoir son ex mari. Et si Lucy a le même tempérament de sa mère, ça va être d'autant plus compliqué. "Me plaindre ? T'sais bien que je déteste ça !" Shay, elle fait partie de tes meilleurs amis. T'es très proche d'elle, parfois tu t'amuse à l'appeler maman. Mais tu la considère surtout comme la petite soeur que t'as jamais eu. "Passes me voir quand tu veux, j'serais ravi de t'aider !" Après tout, ça sert à ça les amis ; à s'entraider. Comme si un jour, elle cherche une baby sitter pour Lucy. Il t'arrive déjà de garder la fille de Jessian, Morgane. Ça ne te dérangerais pas le moins du monde de garder la jeune Lucy. "Ouais j'imagine à quel point ça doit être difficile de ne pas se laisser marcher dessus par ses frères mais j'te connais, je suis certain qu'ils filent droit avec toi !" Rien que toi, t'évite le plus possible de faire des conneries. Tu sais très bien que Shay n'hésitera à te tirer les oreilles. "En parlant de parents ... Ma mère a décidé, égoïstement, de mettre fin à ses jours ..Elle s'est suicidée y'a trois/quatre mois.." Elle n'est pas forcée de répondre mais étant ton amie et connaissant, brièvement, tes soucis familiaux, elle est en droit de savoir. Au début, la nouvelle fut difficile à digérer mais aujourd'hui, t'arrive à vivre avec cela. De toute façon, tu n'as pas le choix. T'es tellement content de cette amitié qui te lit à Shay. Aucun mensonge, aucun secret. Une amitié offrant cent pour cent de confiance. "Ah bah, au moins elle est heureuse. Peut-être est-ce un moyen déguisé pour te faire comprendre qu'elle veut un frère ou une soeur ?" C'est certainement trop tôt pour parler de fonder une famille surtout si c'est récent avec son nouveau petit-ami. Shay et son franc parler, c'est un peu sa marque de fabrique. Ce qui la caractérise. "Oulà, j'allais te proposer de te la garder si t'as besoin de souffler ou d'un moment tranquille avec ton nouveau mec mais si elle a le même caractère, elle va autant me martyriser que toi non ?!" Dis-tu en faisant un clin d'oeil à ton amie. Cette réflexion va te donner le droit de recevoir une tape sur la tête. Si elle savait ce que tu as fait subir à la jeune Villanelle, Shay retirerait ce qu'elle vient de dire. Loin de toi l'envie de la décevoir, c'est pour cela que tu préfère te taire, du moins pour le moment. Pour des retrouvailles, on va éviter de donner une raison à la pakistanaise de te hair ou de t'étrangler. "j'sais pas trop ..j'dirais de deux jours .." Réponds-tu en haussant les épaules. Shay pose sa tête sur ton épaule et t'encercle sa taille à l'aide de ton bras. Sa remarque te fait plaisir. En Angleterre, Shay et toi avaient eu une très brève histoire. Juste l'histoire d'un soir dans un bar mais au final, vous êtes tombés tous les deux d'accord : vous êtes plus faits pour être amis qu'amants, et c'est très bien ainsi. "ça va aller les chevilles non ?" Personne n'est parfait. Mais Shay n'est pas loin quand même, elle est fort aussi. Elle a réussie à se relever après la trahison de son ex mari et de son avortement. Elle a aussi réussie à élever sa fille et seule, et à en juger par l'image que Lucy renvoie au monde, sa mère ne s'est pas trop mal débrouillé. "On verra .. J'cherche pas à m'caser. J'essaie plutôt de survivre pour le moment .." Nouvelle baffe derrière la tête. Rien que pour cela, Shay ne t'as pas manqué. Elle te martyrise et pourtant, tu sais qu'elle a raison de le faire. Tu ne le tolérerais d'aucune autre personne, mis à part elle et peut-être de Quinn également. "Il parait que la vérité sort de la bouche des enfants !" Tu hausses une nouvelle les épaules. Tu sais bien que les deux filles ont raisons, tu dois te ressaisir et continuer à aller de l'avant. Maddie est partie mais ce n'est pas la fin d'une vie. Au contraire, c'est le début d'une nouvelle ère. Lucy s'en va chercher sa sucette ainsi que la glace de sa mère. Tu souris à sa réflexion et suis la petite fille de près. Une grosse sucette pour toi, une autre pour la fillette et une glace pour Shay. Lucy court vers sa mère et lui sa gourmandise en lui rendant la monnaie. "Oh ça je sais bien que tu vas pas me lâcher. J'sais pas si je dois avoir peur ou être heureux. Tu comptes pas juste me martyriser hein ?!" Sous entendu, vous aurez certainement des moments heureux tous les deux. Comme vous en aviez autrefois. À partager un burger chez toi devant un film ou une série, discutant de tout et de rien. "On marche un peu ?" Propose-tu aux filles, le chien toujours dans les jambes de la fillette.
"Je suis heureux pour toi Shay, j'espère que ça serait le bon cette fois." Je le laisse passer un bras autour de mes épaules avant de sourire. John et moi avons toujours un lien assez spécial. Depuis que j’ai dormi sur son canapé après ma rupture avec Artémis, on peut dire que nous sommes en quelque sorte liés. "Me plaindre ? T'sais bien que je déteste ça !" je pars dans un grand éclat de rire. C’est faux, il adore se plaindre. Surtout auprès de moi car je suis la seule capable de lui remettre les pieds sur Terre. « Tu parles, t’es pire qu’une nana. » Pas pire que moi cependant. Qu’est-ce que j’ai pu me plaindre du départ d’Artémis ? Enfin du fait qu’il ait foutu notre foyer en l’air. "Ouais j'imagine à quel point ça doit être difficile de ne pas se laisser marcher dessus par ses frères mais j'te connais, je suis certain qu'ils filent droit avec toi !" Seule femme d’une énorme fratrie. Je devais sans aucun doute faire la milice. Surtout depuis la mort de nos parents et que les deux derniers partaient en vrille. Je n’étais pas particulièrement heureuse de les laisser à leurs bons vouloirs en Angleterre. Mais j’avais déjà prévu de revenir de temps en temps pour leur botter le cul si besoin il y avait. J’ai toujours été très proche de ma famille. Et la mort de mes parents m’a anéanti. Donc quand john me parle de celle de sa mère, je ne peux que passer mes bras autour de sa nuque. Je savais ce que cela faisait que de perdre quelqu’un. Et même s’il paraissait détaché. Dans le fond, il était plus touché qu’il ne semblait le laisser paraitre. Et il ressemblait à une cocotte-minute prête à ‘exploser. « Dis-toi que t’as toujours une maman puisque tu m’as moi. » c’était une vieille blague entre nous. Il fallait que nous soyons soudés tous les deux et il a toujours été le bienvenu dans ma famille. "Ah bah, au moins elle est heureuse. Peut-être est-ce un moyen déguisé pour te faire comprendre qu'elle veut un frère ou une soeur ?" Je manque de m’étrangler avec ma boisson. « non mais ça va pas ! J’ai déjà une gamine de sept ans et un grand fils de trente-huit ans. on ne va pas en rajouter avec un bébé. Et c’est trop tôt. » Même si cela serait dans la logique des choses. Lukà était adorable avec son fils donc il ferait un très bon père. « Tu lui colles la reine des neiges et elle se taira. Elle est adorable, c’est juste qu’avec les retrouvailles… C’est compliqué. Sale fils de pute, il mériterait tellement que je le castre. » Pour la vie. Mais je lui en ai foutu une et c’est déjà pas mal. « c’est inacceptable. Comment veux-tu rencontrer la bonne si tu ressembles à une loque ? » J’en connaissais un rayon là-dessus. Il est celui -avec Sohan- qui m’a aidé à me relever après mon divorce. Donc je ne le laisserai pas dans la merde. « Allez bouge-toi le cul. On va marcher et après t’iras en désintox. Je veux un tonton tout propre pour Lucy à Noël t’es prévenu. » Je le laissais partir avec la petite qui sautillait. Elle l’aimait bien John. Elle aimait tout le monde sauf son père. Je lui remets une baffe quand il devient trop mélo. « T’es une chochotte. » Puis, je lui tends la main. « J’serai toujours là. On va t’emmener te faire soigner et tu verras : d’ici trois mois, cette Maddie ne sera plus qu’un souvenir. » Je vins déposer un baiser sur sa joue. Sans me douter qu’effectivement, trois mois plus tard, nos vies à tous les deux n’en serait que changée.