Quel ennui. Un ennui mortel. Pour un samedi soir, Archibald se sentait bien trop seul. Cela en était presque triste. Allongé sur son lit, habillé pour sortir, il lisait un livre écrit par Stéphane Bourgoin, un auteur français spécialisé en serials killers. Mais à force de baigner là-dedans toute la sainte semaine, il commençait à perdre pieds. Ainsi, il ferma le bouquin avant de le laisser sur son torse. Ses mains derrière son crâne, allongé, il contemplait désormais le plafond. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire... ? Maintenant, ce sont ses yeux qui se fermèrent. Ford essayait de trouver une idée qui le sortirait de son ennuie. Il voulait faire quelque chose d’original. Théâtre... ? Non, il n’était pas d’humeur. Travailler...? Il n’avait fait que ça. Du sport...? Non, pas envie. Alors il se replia sur lire un bon roman ou se balader entre les galeries d’arts et les musées.
Archibald n’eut pas de mal à se décider, il était vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon bleu marine. De fait, il allait sortir. Il fallait rentabiliser la tenue de ville ! Il décida alors de bien replacer ses vêtements de manière correct, comme lui avait appris sa mère : chemise dans le pantalon, petite ceinture, ourlets parfaits… La chaleur regagnant Brisbane, il gardait sa veste assortie à son pantalon à son bras. Une belle soirée en perspective, l’air était tout de même assez doux. Mais comme le jeune garçon était assez fier de son nouveau poste de criminologue, il arborait avec fierté son pin’s de la police australienne sur sa chemise, du côté de son cœur.
Le manque d’interaction sociale commençait aussi à le peser. Il était nouveau et même s’il se considérait comme le plus grand loup solitaire il avait besoin d’un entourage. C’était Ford, beaucoup de fierté mais surtout très sociable quand l’envie lui prenait. Le petit brun attrapa son téléphone afin d’y mettre le GPS pour ne pas se perdre dans les rues australiennes avec son petit bolide, dans le coffre se trouvait ses propres peintures, par ailleurs. Il connaissait mais pas encore assez. Au bout de quelques longues minutes de tours et de détours il finit par tomber sur la galerie d’art de Spring Hill. Quelques noms d’artistes étaient affichés à l’entrée et pour être honnête, il n’en connaissait aucun. L’art moderne n’était pas véritablement ce qu’il aimait le plus. Archibald, lui, c’était les belles scènes d’époques ou encore l’art déco. Peut-être découvrirait-il quelque chose, ici ? Renouer avec les effluves de peinture ferait néanmoins énormément de bien à Ford. Il trouverait peut-être même l’envie de se remettre à la peinture, qui sait ?
Archibald décida alors de pénétrer à l’intérieur. L’ambiance légèrement guindée ne le dérangeait absolument pas et, heureusement, il ne dénotait pas. Ce genre d’endroits, il les côtoyait à Byron Bay ou lors de ses voyages en France ou en Italie : habitué, il se fraya un chemin à travers les personnes qui se trouvaient ici. Il attrapa un verre de champagne, mauvaise idée, et s’empressa de commencer à faire le tour. Tour et verre de champagne à répétition pour le jeune criminologue...
C’est devant une peinture assez spéciale qu’il s’arrêta. En elle, Archibald pouvait apercevoir un certain talent qu’il ne reconnaissait jamais aux néo artistes comme il s’amusait à les appeler. Les gens ne s’y attardaient pas encore, il avait pris de l’avance sur les pseudos amateurs d’arts qui parlaient plus de paraître que de peinture. Un homme assez imposant était néanmoins à sa hauteur, admirant lui aussi l’œuvre. Il en avait l’air beaucoup plus épris, comme s’il s’agissait de la sienne mais cela aurait grandement étonné Ford. Alors, il décidé de briser la glace, une interaction sociale ne faisait jamais grand mal. « C’est spécial, l’art moderne, n’est-ce pas ? » siffla le plus jeune avant de rire doucement, ses yeux bleus se plissaient au gré de son sourire. « Non pas que c’est moche mais… » il but une énième gorgée de son champagne, « … c’est spécial, quoi. » et voilà maintenant qu’il s’improvisait critique d’art. L’Éthanol n’était malheureusement pas le meilleur ami de l’agent Ford, mais ça lui valait tout de même une nouvelle rencontre. « Après on ne peut pas être doué dans tout ce que l'on entreprend. » À voir maintenant comment cela allait se dérouler… En réalité, il aimait l’œuvre mais il tentait simplement de socialiser, comme il pouvait et avec amusement.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Je voulais pas être aussi. J’ai pas choisi d’être ici. Je voulais être absolument partout sauf ici, dans cette galerie de merde, avec ces toiles de merde, ce champagne de merde et ces gens de merde. Ils portent tous de jolis habits, de beaux costars et de belles robes qui valent plus cher que leur vie. Ils se sourient, ils rigolent à des blagues qui n’en ont que le nom, s’extasient devant des oeuvres qu’ils ne comprennent même pas. Ils admirent un monochrome bleu, s’offusquent devant une tenue trop ouverte - parce que les riches, ça ne fait jamais rien de tel. Ils sont faux parce que ça sonne vrai. Ils viennent pour se faire voir, pour trouver leurs nouvelles proies qu’ils associeront à leurs amis parce qu’ils semblent appartenir au même niveau social et être tous gagnants. Et ça, là, tout ça, ça me saoule. J’ai perdu un pari contre Ginny et parce que y’avait de toute façon plus de Coco Pop’s à l’atelier pour pouvoir m’en priver alors elle m’a envoyé sur cette exposition éphèmère pour simple raison que j’y avais une oeuvre. J’ai même pas choisi de la leur vendre, parce que je regarde jamais qui achète mes toiles. Ca s’en va et ça me fait de la place, c’est tout ce que je retiens à chaque fois. Mais eux ils ont pris quelque chose de prude, quelque chose de vraiment très soft que je m’étonne moi même d’avoir créé. Ca date de combien de dizaines d’années, ce truc ? Tout est trop net, trop beau, trop clair à mon goût. Ca manque cruellement de réalisme, ça s’accorde beaucoup trop bien au milieu de tous ces tableaux d’amour et d’autres niaiseries. Et si le truc faisait pas trois mètres sur quatre, je l’aurais pris sous la main et je me serais tiré avec. Y’a mon nom écrit en bas et ça m’écoeure, j’ai envie de faire tomber du champagne dessus. Pourquoi j’ai pris du putain de champagne, d’ailleurs ? Comme si même mon corps avait oublié qu’on ne boit pas et qu’on aime pas ça. Alors je souffle, je lève les yeux au ciel à chaque fois qu’une voix aiguie me brise les oreilles, je rigole sans aucune gêne face à tous ces bobos qui se prennent pour des critiques d’art. Encore une demie heure à tenir et j’me tire.
Y’en a un qui parle plus près de moi, je me retiens pour pas faire un mouvement de recul parce que je sais qu’il vient de rentrer dans le zone de sécurité de un mètre et ça me donne des frissons. J’espère que c’est pas un putain de lépreux, parce que même si c’est pas contagieux ça n’empêche que ça me dégoûte. Puis mes yeux traînent sur lui alors qu’il me ressort un discours comme Riccioli, un discours de pseudo professionnel de l’art que je connais par coeur. Son allure me fait rire, lui qui fait semblant d’appartenir aux hautes strates de la société mais qui est pourtant le seul à boire ce champagne avec joie. Personne n’aime ça, dans le monde des grandes, tout le monde se contente de le garder à la main pour prouver qu’ils y ont eu droit. Il a même son pin’s de la police et ça me fait rire, ils ont dû avoir pitié de lui et lui donner ; j’vois que ça. Mais ? Dis le fond de ta pensée, sinon ça n’en vaut pas la peine. Des paroles en l’air, de l’air gâché et du temps perdu ; voilà ce que ça donne si on ne dit pas le fond de notre pensée. On s’en fout que ça puisse faire mal à l’ego des autres. On s’en fout, des autres. Il m’occupe pendant trente minutes et après je me tire, c’est le plan. Je lui fais pas peur de suite, je reste sage. C’est la théorie. T’aurais changé quoi, l’artiste ? Une folle partie de moi pense qu’il est Léo et qu’il va pouvoir rajouter une touche de rouge pour accorder le tout. Mais no way qu’il touche à mon oeuvre, lui. Je suis certain que t’es doué dans l’art, sinon t’oserais pas en parler à voix haute. T’es un artiste, un vrai de vrai, c’est certain. Mais toi tu rates jamais rien, bien sûr. Je tâte le terrain, ironise en gardant ma voix totalement neutre, ne le regarde même pas dans les yeux parce que sinon je vais m’étouffer en voyant à quel point il est proche.
L’endroit était suréclairé, les néons éblouissaient les toiles, leurs couleurs vives et chatoyantes. C’était presque une agression oculaire mais lorsque l’on a très peu de contacts avec le monde extérieur, on apprend à s’en foutre. C’était compliqué d’être le « p’tit nouveau », dans la police et même dans la vie. Repartir à zéro c’était toujours très compliqué. Archibald était compliqué. Lui, il n’aimait pas ça, il détestait devoir recommencer la même rengaine : socialiser n’était pas véritablement son fort. Du moins, il n’était jamais sorti de sa zone de confort. Le voilà qui se trouvait au milieu d’une toute nouvelle arène, perdu. Perdu entre l’acceptation d’un nouveau départ et ses vieux démons. Faire des efforts étaient les maîtres mots, faire des efforts, c’était la ligne de conduite à suivre mais faire des efforts, c’était compliqué pour un jeune comme lui. Cette maladresse et ce cynisme était tout bonnement expliquée par cela. Un mystère, ce garçon était un mystère paradoxal, un bonhomme dans un tableau.
Cette œuvre dénotait des autres et de l’ambiance. Elle faisait presque peur ; les traits, l’absence de couleur. On aurait pu penser qu’une âme errante était venue déposée cette peinture afin de faire tâche au milieu de toute cette atmosphère. Décidément, ce qui était contemporain n’était pas au goût de l’Agent Ford.
Lorsque l’homme qui se trouvait à côté de lui entama une réponse, il préféra terminer d’une traite son verre : la simplicité et le bonheur dans l’Éthanol ou tout simplement se désinhiber pour éviter de ressembler à un idiot aussi timide qu’un fruit pas assez mûr. Finalement, Ford laissa ses yeux bleus découvrir le visage de celui qui se décidait de lui répondre. Plus vieux mais pas trop, qui dénote du lot de personnes se trouvant dans cette salle. Il n’est pas guindé, même plutôt courbé. Il parait très simple ce qui étonne Archibald qui se demandait ce que ce type foutait au milieu de ces gens. Néanmoins, cela lui laisse également l’agréable surprise de ne pas être tombé dans un endroit où, lui, devait encore et toujours faire semblant.
Le fait de se faire secouer n’était pas mauvais pour un garçon tel qu’Archi’. Au contraire, il préférait ça à l’hypocrisie, aux faux semblants. Un petit sourire en coin vint naître sur le visage du plus jeune, visage qui semblait presque suffisant. Il avait ce petit côté insolent, quand il voulait. Être acerbe et sibyllin était une technique d’approche comme les autres et même un moyen très agréable de passer le temps. À bas les mondanités et les choses ordinaires quand on a l’occasion de vivre, quand on a l’occasion d’exister, d’être loin, de pouvoir se retrouver, être soi-même, tout simplement. Car, si Archibald n’avait jamais eu de problèmes avec ses parents, c’est parce qu’il avait toujours fermé sa gueule. Il avait peut-être un peu trop fermé sa gueule car maintenant il était bel et bien prêt à l’ouvrir.
Archibald pouffa. Haussa les épaules. Jouer ou rester humble ? La question ne se posait même pas, le visage de son homologue criait bien trop le je-m’en-foutisme et la facétie. «Mais ? Dis le fond de ta pensée, sinon ça n’en vaut pas la peine.» D’accord, mon vieux, pensa Archi’, jouons. « Disons que c’est ce genre de tableau que peignent les criminels, particulièrement ce qui n’sont pas encore en rémission. J’en ai vu pas mal, des semblables, lors de mes stages en prison.. » se moquait Ford.
« T’aurais changé quoi, l’artiste ? » Tout. Clairement tout. Non, ce serait mentir et mentir c’est mal. « Ajouté un truc plus rouge, plus sanguinolent, tu vois, pour aller encore plus dans le pathos, peut-être. » là, il blaguait à moitié, « ou du vert mais parce que j’aime bien le vert. » « Je suis certain que t’es doué dans l’art, sinon t’oserais pas en parler à voix haute. T’es un artiste, un vrai de vrai, c’est certain. Mais toi tu rates jamais rien, bien sûr. » « Moi ? Mais bien sûr que je ne rate jamais rien. Moi ? Mais je suis une preuve vivante que l’art existe encore et pas cet art moderne ridicule. » Il marquait certains mots, il parlait légèrement avec ses mains. Si on l’entendait, il s’en foutait, il continuait à déblatérer. C’était peut-être l’alcool qui faisait ça ou c’était peut-être ce qu’il était véritablement. En somme, on ne pourrait savoir que sur le long terme, car notre protagoniste était un homme d’exception, qui ne ressemble à aucun autre et qui est, surtout, compliqué à comprendre.
Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
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Il pouffe et j’ai un regard en coin qui se baisse sur lui, parce que c’est soit ça soit je l’encastre contre le mur et j’ai déjà explosé mon quota d’explosage de gueule pour le mois. Je dois me calmer, après je vais réellement finir en taule et ça ça serait vraiment chiant. Il est juste un petit con, et un de plus ou de moins cela ne me changera pas vraiment grand chose. Je l’observe terminer son verre rapidement, comme s’il avait une urgence là dedans ou quoi que ce soit. Ce ne sont que trois bulles, petit gars, tu ne sera pas bourré avec aussi peu ; désolé de te l’apprendre. ”Un tableau de criminel parce qu’il n’y a pas d’arc en ciel ? Je vois.” Nan, je vois pas du tout. Il raconte n’importe quoi et s’invente une vie, il m’emmerde déjà celui là. Il se prend pour un grand critique et déjà que les “vrais” n’ont aucune crédibilité à mes yeux, je n’imagine même pas évaluer son niveau à celui là. Il est trop bien sapé pour être un tant soit peu crédible. Il parle beaucoup trop, c’est tout ce qu’il fait. Il fait des stages en prisons et j’espère pour lui qu’il n’a pas à prendre ses douches là bas - quoi que ce serait plutôt drôle. ”Caravage a fait de grandes peintures. Ca veut rien dire, d’être un criminel ou non. Ca ne change rien au talent.” Ouais, je défends la veuve et l’orphelin à mes heures perdues, et ici on pourrait dire que je défends un violeur. Ouf, heureusement que je ne dis que qu’il est talentueux - ce qui est vrai ; parce que son David et Goliath m’a toujours fasciné. Je lui épargne la comparaison avec Hitler, qui aurait été bien trop facile. ”J’y vois pas forcément de pathos, là dedans. Plutôt de la mélancolie.” Putain que je me déteste quand j’analyse les oeuvres avec des mots d’adulte, encore plus quand c’est à un gamin qui ne comprend sûrement même pas ce qu’est le putain de pathos. Il aurait rajouté du rouge parce qu’il veut du sang ; c’est tout. Il se cherche des excuses, tourne autour du pot, me fait perdre mon temps alors que je le perdais seulement en restant dans cette fichue galerie. Et pas de vert. Parce que moi j’aime pas ça, et que c’est ma peinture donc on fait ce qui me plait à moi. ”L’art moderne est terminé depuis soixante dix ans. Tu fais pas ton âge, gamin.” Que je siffle, me moque sans même me cacher. C’est pas parce que ça a été pleint récemment que c’est moderne pour autant et bien loin de là. Il a un siècle de retard. C’est triste, qu’il retombe si lourdement au sol après avoir tant roucoulé. ”T’as pas vu d’art moderne, pendant tes stages en prison ?” Et bien sûr que ma voix devient plus aigue, bien sûr que je me vante, que je me moque, que je raille. C’est trop facile.
Archibald avait étudié les sciences comportementales, évidemment et il savait très bien que le regard de l’inconnu à côté de lui n’était pas des plus bienveillants et justement, ça, ça l’amusait. Il avait presque envie de lui dire vas-y, approche un peu pour voir, allez, montre moi de quoi tu es capable mais il ne ferait pas. Du moins, pas maintenant. Le sourire de Ford en disait long sur sa pensée, c’était un sourire assez narquois, en coin qui dévoilait ses petites canines.
Trois bulles mais trois bulles de trop, le petit du fond de la classe ouvrait énormément sa gueule depuis son arrivée à Brisbane et décidément, il n’arrêtait pas. Encore moins dans cette galerie d’art avec ce type à côté qui semblait être une bombe à retardement. « T’es con ou quoi ? Un tableau sordide comme ça, j’en ai vu des tonnes.» Il se lâchait, de plus en plus et étrangement ça lui plaisait.
« Ça n’veut rien dire mais ça en dit long sur c’que t’as dans la tête, mon grand. Même si je partage ton point de vue sur Caravage. » Mon grand… ce type a presque deux fois ton âge, idiot. La comparaison avec Hitler n’y échapperait pas, facile mais un coup sûr : « Hitler, Billy Milligan, tout ça, quoi. »
« Pathos et mélancolie ça se rejoint un peu. » Il aime jouer avec les mots, il aime se jouer des gens et encore plus à cet instant, « J’me demande qui peut être l’auteur de ce tableau. Je donnerais tout pour pouvoir jouer au criminologue avec ce type ou cette femme. »
Gamin.
Oui, il sait qu’il a l’air jeune, et c’est un complexe chez lui. À ces mots, il se crispe, prend une respiration entre ses dents, toujours avec ce fameux sourire et finalement, il tourne sa tête vers Auden. Il fronce les sourcils, ce type c’est quelque chose, il dégage quelque chose. Mais ça, impossible, il ne dirait jamais.
« T’es un marrant toi, je voulais dire contemporain. Désolé, ma langue a fourché. En même temps, dans cette galerie, il y a de quoi perdre son latin... » souffla-t-il avant de faire le tour des œuvres du regard. Non, décidément, ça ne lui ressemble pas, c’est loin de ce qu’il apprécie et chérie d’habitude en termes d’art. « T’as l’air de t’y connaître pas mal sur les prisons, toi. » Archibald n’a qu’une envie, le défier, le pousser à bout. Pourquoi ? Il n’en avait aucune foutue idée mais il en crevait d’envie, alors que ce n’était pas du tout à son habitude. Loin de là…
Auden Williams
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Il veut jouer au grand mais son costard est trop large. Il veut la récompense sans jamais en payer le prix. Il me fait rire, le con, à se croire exceptionnel parce qu’il fait parti de l’Arche de Noé. Personne ne lui a expliqué qu’ils se font tous tuer à l’arrivée, apparemment le monde des hommes appelle ce meurtre “faire une offrande” ou “offrir en sacrifice” et ça me fait toujours rire. Vous le prendrez avec quelle cuisson, votre petit con prétentieux du musée ? Parce que personnellement, s’il ose encore me dire que je suis con je lui pète les dents et fait rencontrer sa tête avec le mur. Simplement, comme ça, sans pression. Parce qu’il a une trop grande gueule pour son corps et ses mots qu’il lâche sans jamais réfléchir. Il va réellement se faire casser la gueule, que ce soit par moi ou par un autre. Mais par moi ça serait quand même plus drôle. ”Ca en dit long comme quoi, mon grand ?” Comme ma bite ? Non mais allons-y, laissons parler les gamins pré-pubères, nous ne sommes plus réellement à ça près apparemment. Il a apparemment tellement de choses à dire, ce petit oiseau tombé du nid qui se croit déjà aigle royal. Quel con.
”L’avantage de parler une langue qui n’est pas la mienne c’est qu’à un moment donné j’ai appris la différence entre chacun de ses mots, et même entre les mots grecs. Désolé gamin, pathos et mélancolie c’pas pareil.” J’ai ce même sourire qu’il avait eu auparavant et loin de moi l’idée de le copier, tout vient seulement très naturellement, surtout quand il est question de se trouver des ennemis dans une galerie d’art. Ils se pensent tous supérieurs mais en sont encore au stade à dessiner des personnages en bâton et des soleils jaunes sur le coin de la feuille. J’ai jamais eu assez de feuilles à gaspiller pour ce genre de conneries - ni même aucune feuille à gaspiller tout court. L’autre con (son nouveau surnom officiel) mime un soudain intérêt pour mon tableau et je fais une simple moue. J’aurais aimé être capable de me la fermer mais y’a mon ego qui est trop fort, il est obligé de parler. ”Tout ? T’as jamais regardé les films qui te disent qu’il ne faut pas dire ce genre de choses, surtout quand tu ne sais absolument pas ce dont il est question ?” Mais qu’il est bête ma parole. J’aurais aimé être un génie et lui faire vivre de sacrés aventures de merde là maintenant, parce que lui et sa connerie le mériteraient bien. ”Pathos/mélancolie, moderne/contemporain … T’as pensé à consulter ? Nan parce que c’est peut être sérieux, tout ça.” Ou il est peut être con tout simplement, et une partie de moi même sait déjà vers quoi pencher. ”J’espère que je m’y connais mieux en prisons que toi en art, parce que tu crains sérieusement.” Au moins on m’a jamais reproché d’être faux, parfois peut être de justement dire un peu trop rapidement tout ce qui me passait par la tête. J’ai toujours eu du mal avec le terme de barrage, de censure, de “être gentil pour la société”. ”Tout ce que je sais c’est que t’as l’air d’un gars qui prétend s’y connaître en tout et qui s’y connait en rien. Mais qui sait, hein.” Moi. Moi je sais. Et lui, là, il sait rien.
Archibald ne répond pas à sa première question, si son homologue veut savoir il n’a qu’à réfléchir. Il n’est pas con, Auden, il est loin d’être con, il a oublié d’être con et ça se voit. Les mots sont des balles, les bouches sont des fusils ; une bataille a commencé sans même que les deux protagonistes ne comprennent d’où cela venait. D’une manière si naturelle, elle était arrivée dans cette galerie d’art et n’était pas prête d’en ressortir.
Gamin, deuxième.
Archibald se tend, serre les dents mais ne perd jamais son sourire énervé et pourtant si narquois. Oh non, pour rien au monde il ne laisserait le peintre lui ôter. « C’est dans le même registre, mon grand. » se contente-t-il de répondre pour avoir le dernier mot. Il déteste avoir tort, il déteste qu’un vieux con le traite de gamin parce qu’il complexe sur ça. Mais à chaque parole de Williams, à chaque mouvement et à chaque sourire, il sent quelque chose bouillonner en lui. « Oui, tout. » souffla-t-il avant de glisser sa main dans ses cheveux pour les remettre en place avec énormément de désinvolture, « J’en ai vu mais ça ne m’effraie pas. » Rien ne l’effraie depuis qu’il est arrivé à Brisbane, c’est peut-être pour cette raison qu’il ose tenir tête à cet homme. Un doux mélange et d’alcool et d’adrénaline.
« La ferme. » articula le criminologue entre ses dents lorsque l’artiste lui proposa d’aller consulter. Ça l’énerve. Il sait utiliser les bons points, ce con. Tellement que ses mains ne se referment sur elles-mêmes afin de former, elles, deux beaux poings. Ce genre de réaction épidermique était pourtant rare, chez le jeune homme. Il en deviendrait presque impulsif. « Je suis plus doué dans la pratique que dans la théorie. » Ford avait toujours été de la trempe des mathématiciens, des gens pragmatiques et logiques. Pour cette raison, ses connaissances artistiques étaient bonnes mais pas si carrées que celles d’Auden, néanmoins, il ne l’admettrait pas. Plutôt mourir. Ses tableaux en revanche, ses croquis et ses autres œuvres qu’il gardait précieusement dans son appartement sans jamais les sortir étaient splendides. Elles méritaient de côtoyer le monde et d'apercevoir la lumière du jour même s’il était trop pétri de modestie pour oser les dévoiler. Alors, il s’y connaissait sans vraiment s’y connaitre, la pratique était sa meilleure amie.
La dernière phrase fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. « Je m’y connais mieux que toi en psychologie et t’es sacrément con. » siffle-t-il avant de faire un pas en avant puis deux en arrière. En somme, il veut s'approcher mais n'ose pas totalement. « Écoute. On peut aller régler ça dans l’arrière-salle s’il y en a une. » Le criminologue ne pouvait risquer son poste en lui proposant d’aller dehors, évidemment. Ça serait une alternative, une alternative idiote.
L’adrénaline et l’alcool avaient donc bel et bien pris le dessus. Ou n’étaient-elles que des excuses ?
Il ne s’entendait pas parler, il ne répondait plus de lui-même.
L’agent exemplaire Ford n’était plus.
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
L’inconnu essaye de jouer sur les mots mais il s’emmêle plutôt qu’autre chose. La rhétorique n’a jamais été mon dada, mais lui, là, clairement, ça ressemble à des sables mouvants. Il parle, souffle, garde un sourire d’apparence mais en réalité il est totalement noyé sous sa connerie. Même registre ne veut pas dire que cela signifie la même chose. Toutes les insultes font partie d’un seul et même registre, mais elles sont loin de toutes signifier la même chose. Vous voyez ? Exemple simple de la vie de tous les jours, ça parle à tout le monde. Ca pourrait même parler à l’abruti à mes côtés aussi, qui sait. Il affirme que rien de tout ça ne l’effraie et c’est bien le problème. La peur existe pour une raison, pour confiner les humains dans leur safe zone, pour les éviter de faire des trucs stupides qu’ils ne devraient pas faire. Et guess what ? Parfois ça ne marche pas, parfois la peur doit faire face à des individus se croyant supérieur. Parfois la peur faire face à des Archibald et ça finit par des histoires à base de “Breaking News” sur CNN. Basique. Finalement un sourire arrive sur mon visage quand il commence à perdre pied et m’insulte. Bien, nous y voilà. Le stoïque qui perd son contrôle (déjà ?), c’en est presque trop facile. Il flanche déjà alors que je n’ai même pas usé de toutes mes réserves, que je ne me suis même pas réellement amusé encore. C’est dommage, c’est encore quelqu’un qui avait une plus grande gueule qu’autre chose et qui me déçoit bien trop rapidement ; tant pis. Il finit par attaquer à son tour mais cela ne me fait ni chaud ni froid, ses paroles ont pour seule conséquence de laisser mon sourire s’étirer encore un peu plus jusqu’à crever le putain de plafond. Et il commence à parler de passer aux actes, ma tête se retourne vers lui avec un sourire levé, étonné, en guise de supplément. Vraiment ? Ca sait se battre, les avortons ? Pourquoi pas. Le combat est plus qu’illégal mais pour rien au monde je ne le laisserais gagner sur aucun terrain. Il m’amuse bien trop pour déjà le laisser filer, lui et ses grands mots qu’il ne contrôle pas. Lui et ses mises en garde qu’il va rapidement regretter. “L’arrière salle, vraiment ?” Ma voix chantante, sifflante, hautaine, insupportable au possible. “Tu prévois déjà de finir à même le sol, tu veux pas de témoins ?” Ici ou là bas, il va finir à même le sol. Il va observer le carrelage, vérifier la précision des raccords l'homogénéité de la galerie. Il va littéralement mordre la poussière, le con, et son ego ne le ferra pas abandonner de si tôt. Je ne le sais que trop bien. Been there, done that. “Je t’offre le premier coup ici et maintenant. Mais après tu vas devoir en assumer les conséquences, gamin.” Mains écartées, paumes ouvertes en sa direction ; on ne peut pas faire plus dramatique.
Archibald devait garder son sang-froid dans n’importe quelle situation, son boulot le voulait, ses études également, les sciences comportementales, la criminologie, tout ça. Il avait réussi à le faire toute sa vie, alors pourquoi, maintenant, à l’approche des 30 ans il n’y arrivait plus ? Peut-être à cause des conditions, peut-être à cause de ces hommes qui l’ont emmerdé l’autre soir, au bar, peut-être parce qu’il n’avait jamais ouvert sa gueule, avant, peut-être à cause de ce type dont il ne connaissait même pas le prénom et peut-être parce qu’au fond, ça lui plaisait. Se sortir des mondanités, de ce faux monde, des faux airs. Il en faisait partie, là, dans cette galerie d’art mais il n’en voulait pas. Il n’en voulait plus. Ses parents étaient bien trop comme ça et pour rien au monde il ne voudrait ressembler à ces deux personnes.
Ce soir, Auden avait été là. Il lui avait permis, à Archi, de s’adonner à ce jeu, à ces lancées de bombes, de comprendre un peu plus où il voulait arriver. Il avait d’ailleurs pris goût à ces tirs. Bien évidemment, perdre, ce n’était pas son genre. Il était perfectionniste, un peu trop. Archibald ne s’est et ne s’était jamais senti supérieur. Bon, peut-être un peu maintenant lorsqu’il arborait sa plaquette ou qu’on le surnommait Agent Ford mais il avait une certaine humilité sauf quand il voulait être le gagnant. À cet instant, il voulait l’être. Au fond, il ne ressentait aucune haine juste peut-être de l’animosité envers Auden mais rien d’extrême ; il appréciait même ce petit jeu bien que sa main rêvait désormais de rencontrer sa joue, que ses phalanges rêvaient de craquer contre la peau du peintre, ça en devenait plus audacieux qu’une valse à mille temps. Non, Ford ne contrôle plus et se laisse aller, sans doute un peu trop. « Je ne veux pas de témoin parce que ça serait en contradiction avec la déontologie de ma profession. » Il rit, doucement, « Tu ne m’impressionnes pas. » Si, si, tu l’impressionnes.
Gamin, troisième.
Archibald sent sa main légèrement se lever, il la sent et il doit s’en empêcher, alors toujours avec son fameux sourire il lâcha un petit soupir comme pour se contenir. « Là, devant tout le monde ? » articula Ford en regardant autour de lui, les gestes d’Auden avaient attisé la curiosité des gens autour d’eux. Lorsqu’il vit ces personnes en train de le dévisager, Archibald se sentit totalement rougir. Là, pour la première fois de son existence, il se trouvait idiot et presque enfantin. N’ayant jamais connu d’enfance, il connaissait alors désormais presque la honte de se faire reprendre voire plutôt remarqué dans un lieu public et bondé de monde.
Trop dramatique, sale con, pensa le jeune homme.
L’agent finit par lever les yeux au ciel et se contenta de poser ses mains sur le torse du peintre pour le pousser, pas une, pas deux, mais trois fois, s’éloignant un peu plus de la foule. « Quoi, tu préfères que les gens nous regardent ? Ou c’est juste que t’as peur de moi ? » et sans laisser son sourire disparaître, un sourire amusé et joueur il désigna la petite porte du fond de la salle, « Quand tu veux, mon grand. »
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
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Et de toues les choses qu’il aurait pu dire ou faire pour me faire perdre mon contrôle, me toucher est en tête de liste. Je respecte toujours une distance de sécurité avec mes semblables et il vient de la violer sans même s’en rendre compte, sans même s’en vouloir et tout ça, là, ça me met dans une colère noire. Une fois, deux fois, trois fois. Je lui rendrai tout puissance trois. C’est lui qui vient de me le demander en cet instant, après avoir cherché des emmerdes dans un putain de rythme ternaire. Je sens encore la pression de ses doigts à des endroits précis et j’en aurais presque de l’urticaire - heureusement que mes habits m’ont protégé de tous les microbes qui parsèment son corps et son organisme. Il parle de sa profession et je m’en moque. Il souligne qu’on est dans un lieu public et je m’en moque. Il rougit et ça ne me fait même plus rire. Je ne compte pas le prendre en pitié parce qu’il a l’air d’avoir quinze ans, ni même parce qu’il a la carrure d’un avorton. Trop tard. Il a cherché, trop cherché. Il doit apprendre que chacun de nos actes a des conséquences parce que si ce n’est pas moi qui le fait alors personne ne le ferra, parce que de nos jours tout le monde est beaucoup trop gentil avec tout le monde (comprenez : beaucoup trop faux). Je ne connais pas ça. Mes mains reviennent un instant le long de mon corps et toutes mes phalanges craquent une à une, avec un echo dans la galerie devenue silencieuse. L’attraction principale n’est plus un tableau à plusieurs de dizaines de milliers de dollars, seulement deux cons avec un ego un peu trop démesuré - rien de nouveau là dedans.
A nouveau il tente de nous faire déménager dans une salle adjacente, et à nouveau je rejette l’invitation. Cela n’aurait rien de drôle, rien de gratifiant, rien de dangereux non plus. Sans témoins ? Quel serait le but, alors ? L’adrénaline n’est pas aussi intense quand il n’y a pas de spectateurs. Ce sont pour toutes ces mêmes raisons que mon sourire narquois s’agrandit de manière asymétrique, faux au possible. Il réutilise le mon grand et son assurance d’apparence m’amène à sourire encore un peu plus. Il fonce tête baissée dans la gueule du loup et ça me plaît bien plus que de raison. Mon poing serré finit par s’abattre entre sa lèvre inférieur et sa mâchoire et j’observe avec attention sa tête suivre la trajectoire intimée par mon membre. Le spectacle est satisfaisant et même si mes phalanges me brûlent aussitôt, je sais qu’il en est déjà de même pour son visage. Un avant goût. On a commencé ici, on se doit de terminer ici. En tout cas pour ma part, je ne bougerai pas.
Auden refuse. Il refuse de se mettre à l’abris des regards. Il refuse qu’Archibald ne se fasse pas prendre, qu’ils ne se fassent pas remarquer en somme. Mais s’il ne lance pas le premier coup, il peut plaider légitime défense. C’est une bonne idée, ça, il la retiendrait si jamais il se passe quelque chose, si jamais on lui en parle au boulot. De toute manière, c’est tout ce qu’il attendait, le contact physique, l’adrénaline, quelque chose ou quelqu’un qui fasse bouger sa vie monotone. Auden la fit un peu trop bouger, à cet instant. Ford sent finalement les phalanges du plus âgé s’écraser contre sa joue, ça brûle un peu trop à son goût. Mais c’est nouveau, c’est tout nouveau.
Immédiatement il posa sa propre main sur la trace qui restait sur son visage, bien visible, autant qu’un panneau clignotant. Pourtant, contre toute attente sa réaction ne fut pas mauvaise. Il était loin d’être énervé, l’agent Ford, il laissa un petit rire s’échapper d’entre ses lippes qui formaient un sourire. Auden pouvait remarquer qu’il n’y avait aucune haine et que l’amusement prônait. Cela pouvait même être assez… perturbant.
« C’est tout ce que tu as ? » demanda le plus jeune. Il disait ça mais il sentait une fourmilière passer à l’intérieure de sa joue, ça brûlait, presque un peu trop. « Décevant… » et c’est à cet instant qu’il vint lui en remettre une, ses doigts rencontrant sa mâchoire. Archibald en profita pour glisser ses mains contre le pull du peintre afin de l’agripper et le pousser contre une de sculptures, un peu plus loin. Après tout ! Elles étaient toutes plus laides les unes que les autres alors s’ils en détruisaient quelques-unes sur le passage, ce serait loin d’être un problème. Pourquoi tout cela lui plait ? Il ne sait pas, il sait juste qu'il ne s'est pas autant amusé et que quelqu'un ne l'a pas intéressé de cette façon depuis longtemps.
« C’est dommage parce que… ça ne me déplait pas. » annonça-t-il, très sérieusement, il ne mentait pas. Deuxième coup, du droit, cette fois. Archi, dis donc, tu te débrouilles pas mal à la bagarre... En revanche, personne ne tentait de les séparer et quand bien même quelqu’un oserait, il n’aurait qu’à brandir sa petite plaquette : Queensland Police. Il pouvait bien se le permettre. Qui le saurait, ce soir ? Il n’en savait foutrement rien et il avait bien raison de penser de cette manière. Des mecs comme ça, il en avait rencontré des tas, dans plusieurs circonstances, même quand il ne cherchait pas, même lorsqu’il était poli mais pas comme Auden, parce qu’il ne détestait pas cet homme. Bien au contraire, ces invectives échangées avaient été plutôt… enrichissantes et amusantes. « Et après, une petite garde à vue pour agression sur agent, mon grand ? » Un petit peu de peur ne pouvait pas faire de mal. Puis... Archi, sale menteur, tu allais surtout proposer un drapeau blanc sur la fin, parce que t’en crèves d’envie de le connaître même si tu crèves d’envie de toujours le contredire, de toujours avoir le dernier mot, de toujours avoir… le dernier coup. Le coup d'avance.
Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
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famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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Il rigole et joue au grand garçon pourtant je sais bien quelle douleur l’irradie, quelles sont ses pensées et quel est ce besoin inavouable de toujours vouloir paraître sûr de soi alors que putain ça fait mal. Ce besoin de passer sa main à l’endroit du coup est omniprésent lui aussi, comme toujours. Je sais bien tout ça parce que je connais bien ce rôle qu’il tient aujourd’hui, de grande gueule certainement pas assez en forme pour s’en prendre à plus fort que soi. Been there, done that. C’était la routine pour moi à un moment et dans un sens ça l’est encore aujourd’hui. La douleur ne disparaît jamais réellement mais on apprend à la contenir ou au contraire on s’en sert comme d’une étincelle. Mon étincelle magique, c’est ça.
Au moins j’observe pour quelle genre de réplique il opte, parce qu’au delà des mots il a tout de celui qui ne peut pas laisser un tel acte rester impuni. Il a ce besoin de frapper, lui aussi. Ses mains sur mon pull en sont une preuve, le fait qu’il me pousse vers un socle en sont une autre. On l’entend bouger, tanguer. On l’entend mais on s’en fout, parce que tout se joue dans le regard et le mien ne se déporte pas du sien que je jauge, que je juge, que je déteste. Il est plus petit, plus mince et moins grande gueule ; il ne fait pas le poids et heureusement qu’il a au moins le mérite de me faire marrer sinon je l’aurais déjà abandonné là, à confondre art moderne et contemporain pour qu’il se noie dans ses conneries. Son coup du droit imprévu m’énerve, il m’a fait dévier les yeux. Mes mains à moi ne se portent pas sur ma mâchoire et c’est un fin sourire, narquois au possible, qui vient étirer mes lèvres. La lippe inférieure saigne et je déplore l’absence d’Ariane pour ne pas qu’elle puisse essuyer le liquide rouge du revers de la main. C’est pas toi qui voulait rajouter du rouge, gamin ? J’te l’offre sur un putain de plateau d’argent.””C’est tout ce que tu as ?” Je réitère, insolent, éternel enfant des rues amusé du peu qu’on lui offre.
J’ouvre un peu moins ma grande gueule quand il parle d’agent. Là, bizarrement, c’est beaucoup moins drôle. ”Tu sais que les agents d’entretien ça compte pas comme la police, right ?” Que je te tente, que mon épée s’abat dans l’eau parce que là j’ai rien d’autre en réserve. Je me résous à moi même retirer ce sang de mon visage, vérifiant au passage qu’il est toujours rouge et que rien dans mon organisme n’a encore viré au noir. C’est le cas. Dommage.
Archibald remarque le filet de sang qui s’échappe de la lèvre inférieure de son homologue. Il est fier de lui, il ne sait pas se battre mais pour une fois il arrive à rendre un coup. Il se trouve fort, un peu trop, la confiance lui monte à la tête. Alors, mon grand, on fait moins le malin ?
Auden est là, devant lui, il se tient droit et audacieux avec son sourire narquois. Ce sourire qui donne envie à Ford de glisser ses mains sur ses joues afin de lui enlever. C'est ce qu'il fit en posant ses deux doigts contre les commissures de ses lèvres pour les étirer en une moue boudeuse. Il n'est pas sûr de ce qu'il fait mais pourtant, il le fait, Archibald. C'est en se reculant que ce sourire idiot revint de manière instantanée sur le visage de cet idiot de peintre. Pourtant, Archi, il arbore encore et toujours ce même air. Comme deux boxeurs sur un ring, deux boxeurs prêts à frapper au moindre écart.
Cette phrase un peu trop insolente a le don d’hérisser les poils d’Archie, mais il sait, il sait que c’est pour le faire réagir. « Quoi, t’aimes ça ? » demanda le plus jeune avant d’arquer un sourcil tout en faisant un geste du visage, le pointant du menton, « Ça te fais vibrer ? » et de nouveau un rire s’échappa d’entre ses lippes. Allez un autre petit coup ? Encore mieux, il se jeta carrément sur Auden, poussant quelques personnes sur le chemin pour finalement atterrir sur des statues ignobles. Les morceaux d’argiles volaient en éclat dans ce silence bien trop macabre pour ressembler à une galerie d’art. À une galerie mondaine où les jeux de prestance et d’hypocrisie régnaient en maître, les rires beaucoup trop forts et beaucoup trop faux, les brouhahas incessants beaucoup trop dépourvus de bon sens et beaucoup trop remplis de mensonges.
Ces mouvements impromptus, non calculés et trop brusques furent compliqués à gérer pour le brun. Couplé au coup que lui avait filé l’artiste prodige, ce n’était pas véritablement agréable. Doucement, il se relevait alors que sa tête commençait à tourner. Tout allait trop vite. Tout était trop flou. Trop fou. Merde. Archibald secoua sa caboche de droite à gauche pour se remettre les idées en place, ses jambes flageolantes prêtes à flancher au moindre étouffement. Il n’allait pas tomber, pas maintenant, il ne pouvait se le permettre. Il avait peut-être seulement besoin d’air mais pas tout seul, hors de question.
Alors, d’un geste vif, sa main attrape le col de ce pull, ce pull qu’il déteste presque autant que la vue du sang. Entre ses fins et longs doigts il tient fermement cette matière peu douce qui se frotte contre son pouce et son indexe à chaque mouvement. Ce type manque de goût. Le criminologue le pousse jusqu’à la sortie, le cognant par la même occasion contre la porte en verre. Un petit coup en plus, ça ne pouvait pas faire tant de mal ? Auden se laissait peut-être un peu trop faire parce que là, Ford, il se pensait véritablement invincible.
Une fois dehors, il lâcha le peintre pour prendre une grande inspiration. « Pauvre con, je ne suis pas agent d’entretien. » siffla Archibald, entre ses dents, la mâchoire toujours crispée. Bon Dieu, il n’avait jamais autant désiré fumer, une bonne clope. Finalement, il glissa sa main dans sa poche pour en sortir la petite plaque, « t’en dis quoi de ça, tu fais moins le malin, là, mon grand ? »
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Les coups s’accumulent, mon sourire toujours plus présent, toujours plus insolent, toujours moins supportable pour ce gamin qui se pense devenu roi du monde en un claquement de doigts. Je lui offre cet espoir parce que je sais que le retour à la réalité n’en sera que plus difficile ensuite, parce que savoir qu’il s’apprête à chuter est une nouvelle chose qui me fait vibrer. Y’a des trucs qui tombent, des trucs qui se cassent, et par miracle on ne dénombre aucune de mes cotes dans le lot. Je sais juste que ma tête heurte le sol et que ça ça fait mal par contre, que ça ça me procure aucun plaisir et que je me surprends même à grogner à cause du choc parce que cela ne faisait pas parti du plan. Il est encore plus en colère que prévu et tant mieux. Il se passe enfin quelque chose, enfin un peu d’action. Tout ceci est bien plus attrayant que n’importe laquelle des oeuvres autres que les miennes.
Quand on finit dehors je suis réellement déçu. Pas un seul agent de sécurité a osé se mettre entre nous, aucun costaud n’a essayé d’hausser le son de sa voix alors que quelques minutes auparavant il demandait à des inconnus de baisser le ton pour chuchoter. La vie est un putain de paradoxe qui n’a rien de fun, heureusement que je sais y ajouter ma propre touche pour agrémenter le tout, faire monter les blancs en neige ou n’importe quelle métaphore culinaire digne de ma patrie. Ce n’est que lorsque ses doigts entre en contact avec ma peau pour autre chose que me porter un coup que mon attitude change, que mon sourire se mue en une face de dégoût. Le misanthrope fait son retour, celui qui ne tolère aucun contact humain en dehors de certains dans des buts très précis. Celui là, ce but là, ne rentre absolument pas dans la liste et mes mains se hâtent de l’éloigner de mon visage, pour qu’il recommence à se la jouer gros dur plutôt que remake du Joker.
Bizarrement, quand il m’avoue ne pas être un agent d’entretien, une insulte gratuite lancée au passage, mon rire n’en devient que plus fort, plus imposant. Toujours plus irrespectueux, aussi. Parce que c’est un gamin. Je ne respecte pas mes aînés et je ne risque pas de le respecter lui, cet être sorti de nulle part se sentant pousser des ailes à la moindre remarque. La plaque se retrouve entre mes mains, entre mes dents qui la mordent pour en vérifier sa valeur. Oh le con. Ils l’ont vraiment recruté quelque part, ce mauvais garnement. Quelqu’un a réellement voulu de lui. ”Tu crois que ça change quoi que ce soit gamin ?” Le sourire reprend de plus belle et cette fois ci je ne lui laisse pas le temps de comprendre, répondre ou même assimiler quoi que ce soit. Mon poing gauche vient le frapper à la joue, suivi par mon poing droit. Les coups s’enchaînent et le sang qui coule encore de ma lèvre n’a plus aucune sorte d’importance désormais, parce que c’est à mon tour de me défouler un peu. Flic ou pas, ça ne change rien.
La face de dégoût d’Auden réveille Archibald, ça y est, le con, il a perdu son grand sourire énervant. Sans véritablement s’en rendre compte il vint de faire gagner le jeune homme qui voulait effacer cet air narquois et il avait réussi un peu trop facilement d’ailleurs. Décevant, le peintre. Lorsque ce dernier mord sa plaque, il a un air d’incompréhension. Qu’est-ce qu’il fout, il croit que c’est une pièce en chocolat ? Du plastique ? En tout cas, il a dû sacrément se faire mal aux dents.
Le plus jeune gonfle le torse, il n’aime pas qu’on se moque de lui, pas vraiment et il n’aime pas non plus qu’on dénigre son boulot. Parce que, ouais, quand même, ça envoie, être flic. D'ailleurs, il allait se servir de sa formation contre ce type. « Tu finiras au poste dans toutes les putains de variables. Tu ne pourras jamais résoudre l’équation, mon grand. Et sais quoi, c’est ton putain de problème parce que t’es un mec pommé, tu sais pas c’que tu veux. » s’exclame Ford tout en appuyant sur le torse d’Auden à l’aide la pulpe de son indexe. « …et ta frustration sexuelle, que dis-je, ta putain de frustration de la vie tu la rejette dans la baston, ça t’fais presque bander. » Archibald ose utiliser des mots crus pour l'impact, il dit des vérités générales, ça peut s’appliquer à pas mal de monde, même en changeant quelques mots. Il l’a appris lors de ses études, les gens sont presque tous détraqués d’une façon ou d’une autre. Auden, lui, il est bousillé et tout ce que Ford a trouvé par l’atteindre c’est la bagarre. C’est con, mais ça marche, la preuve, en deux temps trois mouvements Williams était entré dans son jeu.
Il aimerait le jeter, là, au sol. S’il l’avait entraîné dehors c’était surtout pour le conduire au commissariat mais ça semblait plutôt mal barré. Parce que le jeu ne s’arrêtait pas, entre eux, non, il passait au stade supérieur. Et pour ce stade, il n’était pas préparé.
Putain.
Sans véritablement comprendre d’où sa vient, il sent une pression assez lourde et sévère contre sa joue droite, puis la gauche et encore la droite, encore la gauche. Ça ne s’arrête pas, ça ne veut pas s’arrêter, le sang se déverse de son nez, de sa lippe inférieure qui devient donc officiellement jumelles avec celle d’Auden. L’agent sent le liquide chaud se frayer un chemin sur sa peau qui semble beaucoup plus froide, beaucoup trop froide. Archibald n’arrive même plus à goûter l’air frais. Il ne sent plus ce vent agréable mourir sur son visage, non, il ne ressent qu’une violente brise qui le fouette. Elle a un nom, cette brise, c’est Auden Williams et ses phalanges.
« C’est déloyal ! » s’exclame le plus jeune, les yeux clos. Ça tourne de plus en plus vite, de plus en plus fort. Alors, il décide de faire quelque chose sinon, il sent qu’il va tomber, il sent qu’il va faiblir un peu trop. Il ne veut pas perdre. Il ne peut pas perdre. Il a pris trop de confiance, ce ne serait qu’une déception supplémentaire que de laisser cet homme prendre le dessus. Ainsi, il se baisse, d’un coup. Il se baisse pour que ce connard de peintre perde l’équilibre. En effet, il la perd. Puis, sans crier gare, il se lance de nouveau sur lui, de manière à ce qu’il bascule en arrière. Au sol, l’italien au sol !
En sang, Archi est un homme nouveau, il semble avoir gagné de l’âge, son visage est si crispé qu’il semble bloqué. Sa respiration est poussive, saccadée, c’est compliqué. Il envisage de nombreuses choses, il y a tellement de possibilité, mais il préfère les garder en cas d’extrême urgence. « Bouge pas. », des larmes coulent de ses yeux qui sont d’un bleu océan, encore plus lorsque le sel de ses perles nacrées se niche à chaque recoin. La lueur de ses orbes est différente, néanmoins. Il le frappe, une fois, deux fois, trois fois puis il s’arrête. Il s’arrête, fatigué, il en reçu trop d’un coup. « Bouge pas, mon grand. » il n’a pas fini, Ford, il a juste besoin de respirer, de se calmer. Quelques secondes. « T’es en état d’arrestation. » et l’agent sourit, le con, il trouve quand même le moyen de sourire, là, sur ce type, entre la syncope et le bien-être.
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Je poste tard alors je ne relis pas et j'espère que mon rp est quand même bien, parce que j'aime beaucoup ce rp, si jamais un truc te déplaît dis moi j'en ferais la modification !