You can hide from the devil, but he'll always find you - JOANNE

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★ Joanne Keynes & Mina Farrell #4

La vengeance est un plat qui se mange froid. Mina avait fait preuve de patience, elle espérait ne jamais avoir à en arriver là mais il faut croire que ce Jamie l’avait sous-estimé. Il avait probablement oublié qu’elle n’était pas le genre de fille à se laisser faire. Des mois s’étaient écoulés depuis leur dernière rencontre. Une chance pour lui que le quotidien de la jeune femme avait été chamboulé par une grossesse non-désiré. Elle avait eu d’autres chats à fouetter mais n’en oubliait pas pour autant le rédacteur en chef. Elle avait eu tout le temps de préparer son coup et elle était bien décidé à frapper fort au moment où il ne s’y attendait plus. Il n’avait pas respecter les clauses de leur contrat. Une promesse orale qu’il avait aussitôt trahit une fois qu’il avait obtenu ce qu’il voulait. Il avait pensé pouvoir la rouler dans la farine, parce qu’elle était jeune, parce que c’était une jeune fille ? Et bien malheur à lui, il s’était attaqué à la mauvaise personne. Elle en avait fait une affaire personnel puisque personne n’avait encore osé mettre à mal son orgueil. L’heure de la vengeance avait sonné et bien qu’il aurait été plus judicieux de laisser tomber toute cette affaire, Mina avait décidé de rendre le coup. Elle voulait lui faire mal quitte à détruire toute une famille. Elle se moquait pas mal des représailles et de ces pauvres innocents qu’elle allait blesser. À vrai dire, elle voyait son acte comme un service qu’elle rendrait à son épouse et à ses enfants. Une façon de rétablir la vérité et de lui faire mal par la même occasion. Des excuses auraient suffi, mais l’égo du jeune homme était aussi gonflé que le sien. Il avait eu le malheur de la sous-estimée. Elle avait laissé l’affaire en suspens quelques temps, histoire de régler ses propres problèmes. Elle était enceinte jusqu’aux dents et se déplaçaient assez difficilement depuis quelques temps mais elle n’en oubliait pas pour autant les affaires. Elle gardait en tête l’envie de reprendre Cathay Pacific une fois son rejeton sorti. Carlisle en prendrait soin et avec un peu de forcing médiatique, elle espérait retrouver sa place de favorite. Il n’y avait rien de plus aveugle que la faim du pouvoir et Mina était prête à beaucoup de choses pour arriver à ses fins. Et comme à chaque fois qu’elle préparait un mauvais coup, la jeune femme s’était mise sur son trente et un. Elle savait combien son apparence comptait, elle n’avait aucun mal à duper le monde à chaque endroit où elle mettait les pieds. Sa robe trop prêt du corps moulé grossièrement son ventre, alors qu’elle venait englober le tout dans un manteau a fourrure léopard. Il n’y avait que dans son assiette où elle culpabilisait d’avaler une bête, pour ce qui est de leur peau, elle la préférait sur elle. Elle se fit escorter par son chauffeur jusqu’à l’adresse qu’on lui avait donné. Elle vérifia le nom sur la boîte au lettre, tandis qu’un petit sourire de satisfaction s’afficha sur ses lèvres. Les Keynes vivait là, un petit havre de paix dans un quartier plutôt paradisiaque. Le rêve de plusieurs famille, dommage qu’il faille tout gâcher pour une affaire d’orgueil. Elle n’hésita pourtant pas à poser son doigt sur l’interphone, réclamant de voir l’épouse en urgence. Elle n’attendit pas longtemps avant que la blondinette ne fasse son apparition dans l’encadré de la porte d’entrée. Elle était jolie et ressemblait à une poupée de par ses grands yeux bleus. Dommage que son époux ne soit pas un homme de parole. « Madame Prescott ? » demanda t-elle lorsqu’elle arriva à sa hauteur. Évidemment que c’était elle, elle avait eu l’occasion de la voir sur le fil d’actualité du rédacteur en chef. Il lui avait rendu la tâche facile, affichant son bonheur sur les réseaux, elle n’avait eu qu’à se servir. « Mina Farrell… » dit-elle, retirant ses lunettes de soleil pour venir les poser sur le sommet de son crâne. Les deux femmes n’avaient pas grand choses en communs, c’était probablement pour cette raison qu’il avait choisi Mina. « Je ne vais pas y passer par quatre chemins, si je suis là c’est pour vous prévenir. » elle passa sa main sur son ventre déjà bien rond, alors que son regard se pointa sur la jolie femme. « Votre mari n’est pas l’homme que vous croyez… »

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ft. mina farrell
Joanne prenait beaucoup de plaisir à observer le jardin. Des boutons de fleurs sur le point d'éclore, une chaleur toute particulière dès le petit matin, quand le ciel était encore peint de ses couleurs nocturnes. Ayant toujours été frileuse, elle se réjouissait de voir revenir les températures estivales et toute l'atmosphère qui se prêtait avec. Sa peau claire supportait mal le soleil des prochains mois. Et le changement de saison annonçait également le retour au travail. Elle avait moins d'appréhension que les premières séparations avec Daniel, mais elle n'était pas forcément sereine. Ses doigts jouaient avec le pendentif qui ornait son cou, qui était un cadeau de sa grand-mère. Elle l'avait donné à Hassan à l'époque et il avait eu la gentillesse de le lui rendre. Sa grand-mère lui manquait énormément, elle était encore peinée par sa perte. Joanne songeait aux premiers jours en crèche de Louise. Elle avait un sacré tempérament et elle se demandait si les auxiliaire puéricultrices parviendraient à la garder calme, à lui faire la sieste et à la nourrir convenablement malgré ses caprices. Joanne profitait des siestes pour préparer et travailler les cours qu'elle devait faire d'ici quelques semaines. Car oui, elle devait aussi reprendre le tout d'un coup. Les premiers jours allaient être particulièrement denses. Elle devait rattraper toutes les réunions qui avaient été faites, les nouveautés, les objectifs pour les expositions planifiées. Du pain sur la planche, ensemble, tout en comptabilisant un petit être supplémentaire qui complétait sa famille depuis déjà trois mois. Le tableau de la famille parfaite était là. Deux enfants adorables, un mariage qui bravait tous les défis, la construction de leur maison de rêves, des emplois stables et qui favorisaient un enrichissement personnellement. Il n'y avait rien qui pouvait ternir cette image que la petite blonde chérissait tant. Parfois, elle restait devant son ordinateur, à rêvasser devant les plans dessinés par des architectes, qui avaient su répondre à toutes les exigences des Keynes. Chaque pièce avait sa fonction, son intérêt. L'agencement et la disposition de chacune d'entre elles n'était pas anodine. Tout était finement pensé, tous les détails avaient son importance. Non, rien ni personne ne pourrait être capable le bonheur qu'elle vivait depuis tout ce temps. La sonnette retentit et la fit sursauter, concentrée jusque là à un article qu'elle lisait sur l'ordinateur. Elle déposa ses lunettes juste à côté avant de se lever et de se diriger d'un pas léger vers la porte d'entrée. Joanne ne connaissait pas la jeune femme qui se trouvait en face d'elle. Elle était jeune, et belle, et surtout, très enceinte. Joanne s'y connaissait suffisamment en la matière pour savoir que le terme était pour très bientôt. La petite blonde esquissa un sourire sympathique et avenant, tout en répondant avec douceur. "C'est Madame Keynes." Une précision qu'elle devait encore faire de temps en temps, toujours avec une pointe d'amusement et de fierté. Sans qu'elle n'ait à le lui demander, la belle inconnue se présenta sans poser davantage de questions. Son nom ne lui était pas familier, ce qui rendait Joanne de plus en plus perplexe sur la raison de sa venue. Elle fronçait même légèrement les sourcils, intriguée, lorsque Mina se voulait être directe. "Me prévenir de quoi ?" lui demanda-t-elle alors. Joanne sentait soudainement son coeur se serrer. Pourquoi la jeune Farrell venait-elle lui parler de Jamie ? Elle l'observait longuement, tentant de comprendre ce qu'elle pouvait bien dissimuler derrière ses paroles. Joanne la voyait passer la main sur son ventre rond. Elle lâchait un petit rire, purement nerveux. [color=#006699]"Je ne suis pas certaine de bien tout comprendre."[/colode] reconnut Joanne avec un sourire gêné. Pourtant, Mina savait à qui elle adressait la parole. Mais la blonde avait l'impression d'avoir manqué quelque chose. "Et puis, je connais bien mon mari." lui assura-t-elle, d'un air convaincu. Elle connaissait ses qualités, ses défauts. Leur couple n'était peut-être pas parfait, mais ils tentaient de travailler sur leurs lacunes pour qu'ils s'en sortent au mieux. Ils savaient qu'ils devaient travailler sur la communication. Ils ne voulaient plus se cacher quoi que ce soit, ils avaient compris que cela leur causait plus de mal que de bien. Ils avaient laissé derrière eux le passé afin de mieux avancer. "Pourquoi me dites-vous cela ?" finit-elle par demander après un lourd moment silencieux. "Vous semblez bien le connaître, pourtant je n'ai pas souvenir qu'il ait pu me parler de vous." Du moins, Joanne pensait connaître les personnes que son époux côtoyait régulièrement. Elle ne pouvait pas non plus se vanter de connaître toutes ses relations, mais les principales, au moins. Joanne ne voulait plus avoir affaire à ses collègues qui travaillaient à GQ. Peut-être que c'était l'une d'entre elles. Une jeune recrue ou une stagiaire. "Si c'est lui que vous cherchez, il n'est pas là, il travaille aujourd'hui." précisa-t-elle, en supposant, pour l'espace d'un instant, que c'est à lui que la Farrell voulait discuter.

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★ Joanne Keynes & Mina Farrell #4

Si l’intention de Mina était d’atteindre Jaimie, elle n’avait pas pris la peine de s’intéresser aux victimes collatérales de son acte. Elle n’avait pas oublié la manière dont l’avait traité le rédacteur en chef. Il n’avait pas pris en considération ses menaces et il allait, malheureusement pour lui, le payer très cher. Le plus triste dans cette histoire c’est qu’un instant, un tout petit moment, la jolie brune pensa faire demi-tour. Lorsque son regard croisa celui de Joanne, elle eut comme qui dirait de la peine pour la jeune mère. Elle avait l’air d’être gentille, plus que son mari en tout cas. Il l’avait probablement choisi pour ça d’ailleurs et ces grands yeux bleus qui lui donnaient un air innocent. L’héritière tourna aussitôt la tête pour ne pas se laisser prendre par ses sentiments. Elle ne perdait pas en tête le visage glorieux de Jaimie qui devait penser qu’elle avait fini par laisser tomber. C’était probablement plus raisonnable de tourner la page sur malheureux incident et de laisser cette histoire là où elle s’était arrêtée. Lorsque ça touchait à la famille ou aux enfants c’était toujours plus délicat sans aucune possibilité de faire marche arrière. Malheureusement, Mina avait choisi d’agir sous l’effet de la colère. Elle se moquait des représailles puisque c’était à sa dignité qu’il avait décidé de s’en prendre et qu’elle comptait bien marquer le coup qu’importe le prix. « C'est Madame Keynes.» cette précision la fit sourire, d’autant plus qu’elle avait volontairement préféré l’appeler par son nom de jeune fille plutôt que par celui du journaliste. Pour l’héritière, elle n’avait pas de quoi être fière de porter le même nom qu’un mari trompeur et manipulateur. Si elle avait pu, elle aurait probablement rétorqué par son cynisme légendaire. Après tout, ce qu’elle s’apprêtait à lui dire risquait de lui faire passer l’envie qu’on l’appelle Madame Keynes. Seulement, s’il y avait une chose que Mina ne voulait pas, c’était se mettre la jeune femme à dos. Elle devait gagner sa confiance pour aussitôt briser toute celle qu’elle portait en son mari. Si elle arrivait à semer le doute dans l’esprit de la jolie blonde, ce serait déjà une petite victoire. « Excusez-moi. » se contenta t-elle de répondre comme pour faire oublier sa maladresse. « Me prévenir de quoi ? » , l’héritière avait choisi de ne pas passer par quatre chemins. Elle n’avait nullement l’intention de tourner autour du pot, d’autant plus qu’elle préférait abréger les souffrances de l’innocente. « Je ne suis pas certaine de bien tout comprendre. » son sourire gêné témoignait de la bataille qui venait de se déclencher dans sa tête. Le puzzle prenait doucement forme dans son esprit. Mina pouvait clairement lire l’affolement dans son regard lorsqu’elle posa sa main sur son ventre. Elle laissait volontairement le malentendu prendre place puisqu’elle savait que ce bébé n’était pas de Jaimie. D’ailleurs, il avait été pris toutes ses précautions pour ne pas commettre l’erreur de Carlisle. Et quand bien même, elle serait tombé enceinte de lui, elle aurait mis bas depuis déjà longtemps. "Et puis, je connais bien mon mari. » le déni, une réaction qu’elle ne tarda pas à avoir. C’était prévisible, Mina savait qu’elle n’allait pas la convaincre en un claquement de doigt. Elle resta longtemps silencieuse, tandis que sa mine feintait la compassion. Elle avait préméditer cette conversation, imaginant parfaitement l’enchainement de leur discussion. Mina avait préparé son argumentaire, elle savait exactement quoi dire et comment faire pour abuser de la crédulité de l’épouse. « Pourquoi me dites-vous cela ? » parce que Jaimie méritait de payer. Il avait touché à son orgueil et personne n’avait encore osé joué avec. « Vous semblez bien le connaître, pourtant je n'ai pas souvenir qu'il ait pu me parler de vous. » elle s’approchait doucement de la discussion que Mina voulait avoir. Si intérieurement elle se réjouissait de ce qui allait suivre, son visage feintait toujours la neutralité. « Je ne pense pas qu’il ait pris le risque de vous parler de moi. » avoua t-elle finalement. « Si c'est lui que vous cherchez, il n'est pas là, il travaille aujourd’hui. » elle resta un petit moment abruti face à la réponse de la jolie blonde. Décidément, elle n’avait rien compris de ses intentions. Elle secoua la tête de gauche à droite pour objecter. « Je sais où le trouver, c’est vous que je suis venue voir Joanne. » dit-elle sur un ton un peu plus ferme. Elle avait enfin toute l’attention de la jolie mère. « J’ignore ce qu’il vous raconte pour que vous aillez autant confiance en lui mais vous n’êtes pas la seule qu’il a débuté avec ses belles paroles. » il était temps de mettre le coup de grâce, elle pouvait voir le visage de la jeune mère changeait. « Jaimie a couché avec moi et refuse d’assumer ses responsabilités. » enchaîna t-elle sans laisser le temps à la blonde de réagir. Elle ne laissait désormais plus aucun doute sur les raisons de sa venue. Mina venait de rendre son coup.

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ft. mina farrell
S'il y avait bien une chose dont Joanne avait bien conscience, c'était que son mari avait une large préférence pour les brunes à fort caractère. En choisissant la petite blonde, Jamie avait opté pour le parfait opposé de ses attirances habituelles. Mais il avait toujours été certain de ses sentiments pour elle et le démontrait avec des moyens qui lui étaient propres. Il lui était dévoué et pour le peu de demandes qu'elle avait, il faisait au mieux pour y répondre et faire en sorte qu'elle vive dans les meilleures conditions possibles. A ses yeux, il n'y avait plus aucun doute à avoir sur leurs sentiments, leur sincérité l'un envers l'autre. Certes, certaines lacunes en matière de communication persévéraient et peinaient à être effacés de leurs habitudes, mais Joanne s'efforçait à s'améliorer autant que possible. Il semblait que ce monde idéal ne soit effondré que grâce au simple retentissement de la sonnette de la porte d'entrée. La petite blonde s'était permise de corriger les propos de l'inconnue, en précisant qu'elle avait choisi de porter le nom de famille de Jamie dès lors qu'ils avaient quitté la mairie. Courtoise, la brune s'excusait de son erreur et Joanne ne comptait pas lui en tenir rigueur. Un mauvais pressentiment parcourait l'ensemble de son corps malgré tout. Comme une appréhension inexplicable par la simple présence la dénommée Mina. Une très belle jeune femme, admit-elle intérieurement. C'était souvent bien suffisant pour accroître ses insécurités et elle commençait à ressentir quelques palpitations au niveau de sa cage thoracique. Le ventre arrondi de Mina la laissait également perplexe. Etant dans l'incompréhension totale de la situation, Joanne n'avait pas hésiter à faire part de son questionnement. Que si elle voulait prendre contact avec Jamie, elle pouvait toujours se rendre sur son lieu de travail ou Joanne pourrait éventuellement lui transmettre son adresse email professionnelle, à la limite. Ses sourcils s'étaient légèrement froncés lorsque Mina confessait que ce n'était pas lui qu'elle désirait voir, et que ce n'était certainement pas lui qui allait parler d'elle à son épouse. Joanne écarquilla brièvement les yeux en apprenant tout ceci. Et la brune avait certainement du jubiler en voyant son visage de porcelaine se décomposer au fur et à mesure qu'elle mettait en avant la véritable raison de sa venue. Comme abasourdie, Joanne ne savait pas quoi dire. Ses yeux clairs continuaient de fixer son interlocutrice, alors qu'intérieurement, elle tentait désespérément d'assimiler toute la situation. C'était comme si un miroir qui reflétait l'illusion qu'elle s'était créée se brisait en mille morceaux, la mettant face à une réalité bien trop pénible à accepter. Sans même qu'elle ne s'en rende compte, ses yeux s'étaient humidifiées, de fines larmes venant border ses paupières. Malgré tout, elle parvenait esquisser un sourire quelque peu forcé, ultime vestige d'un déni arrivant à sa fin. "... Il est vrai que Jamie a eu une période un peu... volage. Mais c'était il y a longtemps. C'est fini, ce n'est vraiment plus d'actualités." Tout était relatif, certes, mais Joanne aimait croire que cette période compliquée était loin, bien loin derrière eux. C'était une période qu'elle voulait oublier, car elle était toujours d'une certaine possessivité avec Jamie (comme ça avait pu être le cas avec Hassan également) et qu'elle avait du mal à accepter le simple fait qu'il ait pu amener de nombreuses femmes coucher avec lui dans le même lit qu'ils partageaient actuellement. L'une d'entre elles se trouvait désormais juste en face de Joanne. Elle avait subitement envie que la construction de leur nouvelle maison ne se termine, et de ne plus dormir dans les mêmes draps que Mina, quelques temps plus tôt. "Ce n'est pas son genre de... de faire des promesses en échange de..." Et toujours ce sourire, qui semblait peu à peu s'éteindre, tout autant que son regard. Joanne faisait de son mieux pour prendre sa défense, pour se persuader toute seule que ce que Mina insinuait était faux. Et par on ne sait quel mécanisme, elle avait fini par faire une fixette sur le ventre rebondi de la belle brune. Son esprit fit alors une étrange association. D'où lui venait l'idée d'accepter la possibilité que cet enfant soit celui de Jamie ? Non, c'est impossible. Il n'aurait pas pu. Ce n'était pas Jamie. "Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas possible." souffla-t-elle d'une voix tremblante. Peut-être que ce n'était qu'un cauchemar, un mauvais rêve durant une de ces siestes que Joanne se permettait de faire quand la maisonnée était calme. Mais elle ne se réveillait pas. Elle avait beau cligner des yeux, Mina se trouvait en face d'elle, ne perdant pas une miette du désastre qu'elle venait de causer. "Il est... Il est quelqu'un de fidèle, c'est... C'est quelqu'un de bien." Son regard échappait à celui de la jeune femme, tourmentée par une foule de pensées tout aussi négatives l'une de l'autre. Toutes les idées qu'elle pouvait concevoir, toutes les images qu'elle pouvait avoir, la torturait au possible. Une larme s'était finalement échappée sur l'une de ses joues. Son teint, déjà naturellement pâle, était devenu blafard. Prise d'un léger vertige, elle avait posé sa main sur le cadre de la porte afin de ne pas totalement perdre l'équilibre. "...Pourquoi me dites-vous cela ?" Quel était l'intérêt, le véritable but de cette Mina, qui n'avait apparemment peur de rien, pas même de ruiner un mariage pour une raison que Joanne ignorait. Ce n'était pas de l'audace, mais de la provocation. Une méchanceté gratuite ? Une envie indescriptible de briser le coeur de Joanne ? Encore abasourdie, toutes les informations se mélangeaient dans sa tête et elle venait encore à se demander si le bébé qu Mina portait était également celui de son mari. Elle ne posait pas la question car elle était terrifiée de la réponse. Elle ne voulait pas l'entendre. Joanne aurait pu se contenter de lui claquer la porte au nez, cela aurait facilité la situation, mais elle était un peu trop polie pour cela.

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★ Joanne Keynes & Mina Farrell #4

Mina ne connaissait que trop bien cette situation pour l’avoir plus d’une fois vécu. Petite, elle avait plus d’une fois de jeune femme se faufiler de la chambre à coucher de ses parents en l’absence de sa mère. Elle avait appris très tôt que son père n’était pas un homme fidèle et que sa mère avait choisi de fermer les yeux sur cet aspect de sa personnalité. C’était généralement des hommes qui avaient une force de persuasion au point que leur pauvres épouses étaient prête à accepter n’importe quoi dans l’espoir qu’ils restent à leurs côtés. Pourtant Joanne n’avait rien à envier à sa mère, si cette dernière était restée au côté des Farrell ce n’était que parce qu’elle était avide d’argent et de pouvoir. Son mari pouvait la tromper avec la terre entière tant qu’elle restait la première. Il ne se cachait plus depuis que Mina était en âge de comprendre ce qui se tramait dans son propre toit. Le sujet était tabou et à chaque fois qu’elle prenait le risque d’en parler, elle se heurtait à un mur. Et c’était visiblement ce même mur que Joanne allait lui offrir. Tandis qu’un sourire de façade venait camoufler l’étonnement de la jeune mère. Mina n’avait pas l’intention de lui faire du mal plus que la nouvelle en elle même. Seulement si elle campait sur ses positions, elle serait obligé de lui apporter toutes les preuves nécessaires pour qu’elle la croit. "... Il est vrai que Jamie a eu une période un peu... volage. Mais c'était il y a longtemps. C'est fini, ce n'est vraiment plus d’actualités." Sans y avoir assisté, Mina pouvait clairement deviner les promesses que le rédacteur avait pu sortir à sa femme. Elle n’y avait jamais fait face directement mais c’était généralement les mêmes excuses et engagements que chaque coupable faisait lorsqu’il était pris la main dans le sac. Elle hoche la tête tout en observant la jolie blonde. Elle semblait ne pas croire à ses propres paroles. Elle le disait elle-même Jaimie avait eu sa période volage, rien ne l’empêchait de recommencer. "Ce n'est pas son genre de... de faire des promesses en échange de.. " à son tour Mina fronça les sourcils. De tout ce qu’elle avait raconté c’était surement la seule chose de vraie, elle n’avait pas eu à exagérer sur cette partie de l’histoire. Jaimie était un manipulateur. Et c’était exactement pour cette raison que l’héritière était bien décidé à se venger. « Je vous assure que c’est vrai.. » dit-elle comme pour remettre un coup sur ce qu’elle venait de lui avouer. Il avait réussi à formater l’esprit de sa pauvre femme. Elle avait pourtant l’air sonné devant ce que Mina venait de lui raconter. Le fait est qu’elle s’accrocha à sa porte ne lui échappa pas. "Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas possible. ", il fallait encore user de force et de persuasion, heureusement, Mina avait de la suite dans les idées. Elle s’était imaginée ce scénario une bonne centaine de fois. "Il est... Il est quelqu'un de fidèle, c'est... C'est quelqu'un de bien. » elle semblait oublier ce qu’elle avait dit plus tôt sur son époux. Mina secoua la tête de gauche à droite pour signaler son désaccord : « Vous savez que ce n’est pas vrai. Un homme volage ne peut pas être fidèle. » elle née pouvait la laisser dans le déni. Elle semblait croire à ses propres mensonges alors malgré qu’elle commençait à avoir de la peine pour la jolie blonde, Mina décida d’attaquer. « Joanne, je ne vous mens pas, votre mari a couché avec moi et m’a fait quelques promesses qu’il refuse de tenir. » dit-elle, avant de reculer d’un pas. Elle pose sa main sur son crâne pour essayer de se rappeler de tout les détails qu’elle pouvait lui dire pour qu’elle la croit : « J’ai vu son tatouage, il me l'a montré. C'est la date d’anniversaire de votre fils...ici vers son Omoplate. » Elle montre l’emplacement sur son propre corps sans lâcher du regard la jeune femme : « Et il a un faible pour les petites brunes, il aime la lingerie en dentelle… Je le sais parce qu’il a de suite reconnu la collection que je portais. » elle regardait longtemps la jeune femme, l’air désolé malgré qu’elle ne l’était pas totalement : « Je vous épargne les détails sur ses morsures et son obsession pour les mots crus. » le silence pris le dessus sur la conversation tandis que la petite blonde peinait à se remettre de chaque syllabes qui avaient traversé la bouche de l’héritière. " ...Pourquoi me dites-vous cela ?" souffla t-elle lorsqu’elle en eut finalement le courage. Mina pouvait clairement voir la petite larme qui s’était échappée de l’oeil Joanne. Elle en était à la fois désolée mais ravie puisque son plan était entrain de fonctionner. « J’ai entendu dire que vous étiez quelqu’un de bien, et ça me fond le coeur de savoir que votre époux n’en ait rien à faire. » elle marqua une pause, qu’est ce qu’elle pouvait ajouter à cela. Elle avait tout dit: « Je ne suis motivée que par la vérité… Je n’ai rien à gagner de cette histoire.»

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ft. mina farrell
Bien que Joanne travaillait ardemment sur ses tares et que les premiers résultats se manifestaient déjà depuis un certain temps, quand on piquait sur ses plus grande insécurités. Difficile pour elle de relativiser et de se centrer sur le véritable problème, la problématique initiale. Influençable au possible, elle se laissait allègrement aveuglée par ses propres émotions et ses propres démons. Alors oui, elle était ébranlée au possible par la présence même de cette jeune femme, de l'audace qu'elle avait de venir à la maison des Keynes pour venir y cracher son venin sans soucier de ce que cela pourrait provoquer par la suite. Perdue, la première réaction de la petite blonde était une profonde tristesse. Alors qu'elle était persuadée que tout ceci était derrière eux, elle était retombée de son petit nuage. Pourtant elle était la première à ressasser, à ne pas parvenir à passer outre, mais pour cette fois-ci, elle était parvenue à passer le cap. Dieu sait que c'était difficile d'accepter le simple fait que Jamie avait eu bien plus d'une conquête durant leur période de séparation. Et voir l'une d'entre elles se pavaner au seuil de sa porte n'avait rien de plaisant. Envers et contre tout, Joanne persévérait à défendre son époux du mieux qu'elle le pouvait, bien qu'elle ne pouvait pas nier ou dissimuler certaines vérités. Et Mina ne lésinait pour la contredire et s'assurer que son interlocutrice soit informée des moindre détails. Tentant de retrouver un tant soit peu de contenance malgré ses larmes déjà présente, elle se pinçait le haut de l'arête de son nez avec deux doigts. Elle savait qu'elle devait remettre ses idées en place. Elle savait que Jamie lui était fidèle et qu'il aurait fait son possible pour ne pas la confronter à ses anciennes conquêtes. "Que..." Elle plissait ses yeux fortement avant de les rouvrir et de regarder la jeune femme. Trop jeune, réalisait soudainement Joanne. Quel âge avait-elle, au juste ? Cette question lui venait en tête certainement trop tard. Le coup de l'émotion, les vertiges, le choc. Tous les éléments étaient réunis pour qu'elle peine à réfléchir correctement. Et Mina enfonçait le clou, encore et encore, ne lésinant pas sur les mots quand elle parlait de Jamie et de son esprit volage. Outre le fait qu'il avait satisfait ses besoins plus d'une fois durant la période de leur séparation, la petite blonde fut interloquée par toute autre chose, qui était certainement pire que tout le reste. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve et Mina continuait de la piquer en dévoilant des détails de ses ébats avec le beau Lord. Son regard avait des airs de défi, il soutenait celui de Joanne sans peine. L'épouse de Jamie comprenait peu à peu que les intentions de la brune n'était pas bonne. "Je sais très bien où est tatoué la date d'anniversaire de notre fils." rétorqua-t-elle plus sèchement qu'elle ne le pensait, contrastant totalement au fait que ses joues étaient encore humides de larmes. Et Mina martelait, encore et encore, jusqu'à divulguer des détails des plus crus. "Stop. Ca suffit." dit-elle en plaçant ses mains devant elle. "Je ne veux rien savoir et plus rien entendre de comment ça se passait entre vous deux." Même si ça la tuait de savoir que Mina avait été suffisamment observatrice pour s'être tant souvenue du tatouage qu'avait Jamie. Joanne se faisait déjà suffisamment de films toute seule pour que Mina agrémente les idées qu'elle s'en faisait avec de nombreux détails. "Il m'aime, je le sais."Il le montrait au quotidien, de différentes façons. Malgré leur passif, elle continuait de lui faire confiance et d'être convaincue qu'il lui était fidèle. C'est un homme de paroles, se disait-elle. Cette conversation l'épuisait. Elle n'avait pas eu besoin de ça pour ponctuer sa journée. Elle n'avait pas la force ni l'envie de la combattre en donnant des informations sur ses propres échanges conjugaux. Joanne voulait continuer à croire que ce n'était pas comparable et ne désirait pas remettre en doute la fidélité de son mari. A ses yeux, c'était inconcevable qu'il puisse lui faire cela. Joanne essuyait une énième fois ses yeux et restait longuement silencieuse, le regard perdu dans le vide. Jusqu'à finalement dire, avec une voix qui restait étrangement et naturellement douce. "Qu'est-ce qu'il vous a promis ?" Jamie s'était toujours vanté d'être un homme de paroles, il ne donnait pas des promesses à la légère. Du moins, c'était ce dont Joanne était intimement convaincue. Certes, il ne les avait pas toujours tenu, mais pour ces fois-là, il s'en voulait énormément. Alors entendre une femme inconnue prétendre qu'il promettait quelque chose en échange de sexe ? Là, Joanne ne le reconnaissait absolument plus. Sa gorge serrée rendait la déglutition de sa salive difficile, tant elle angoissait d'entendre la réponse. Et surtout, le questionnement qui allait tout autour de ça. Mina devait être d'une cruauté sans nom d'avoir l'audace de dire de telles choses sous prétexte que Joanne méritait de connaître la vérité. "Donc c'est pas pure bonté de votre part que vous venez chez moi pour me dire que avez couché avec Jamie ?" demanda-t-elle d'une voix tremblante, aussi affectée que révoltée. "Je sais qu'on joue beaucoup de ma naïveté mais je ne pense pas que vous faites ça sans en tirer un certain bénéfice." Voire peut-être une satisfaction. Il y avait des gens qui se plaisaient à détruire des vies de couple, des vies de famille, et Mina venait d'ébranler celle des Keynes parce que Jamie n'avait apparemment pas tenu sa parole. Joanne n'était finalement qu'un dommage collatéral dans tout cela. "J'ai du mal à croire que vous ayez fait tout ce chemin juste pour me dire que vous avez été l'une de ses conquêtes durant la période où nous n'étions pas ensemble." Ce n'est pas très gentil, se disait Joanne. Du moins, elle ne trouvait pas où était la bienveillance dans cette démarche. Les mots lui en manquaient, elle ne savait pas quoi faire de tout ceci. Elle ignorait si elle devait lui en parler à Jamie, sachant pertinemment que ça allait aboutir à une confrontation. Joanne était d'une jalousie maladie, elle aurait pu à la limite accepter le fait qu'une de ses anciennes conquêtes vienne se pavaner devant elle et énoncer leurs exploits (quoi que), mais savoir qu'il avait fait une promesse en échange de ces fameux ébats. Joanne inspira profondément, se sentant dépassée. C'est pourquoi elle avait imposé un long moment de silence particulièrement lourd. Elle restait un moment dans ses pensées, jusqu'à ce qu'à ce qu'elle se souvienne à quelque chose qui l'avait interpellé un peu plus tôt. "... Quel âge avez-vous ?" Joanne avait bien entendu constaté sa très grande beauté, qui ne devait pas en laisser beaucoup indifférent, mais aussi, et surtout, sa jeunesse. Beaucoup trop jeune. C'était tout un ensemble qui dépassait totalement Joanne. Paniquée, attristée, choquée, les vertiges se multipliaient et c'est pourquoi elle restait adosser contre le cadre de porte. Elle voulait juste que cette torture mentale finisse, elle n'en pouvait plus.

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★ Joanne Keynes & Mina Farrell #4

La culpabilité ne faisait pas parti des sentiment que l’héritière pouvait éprouver. À la rigueur, elle eut un petit pincement au coeur lorsqu’elle vu la mine décomposée de la jolie blonde mais rapidement son esprit se focalisa sur la raison de sa venue. Elle n’avait pas fait tout ce chemin pour rien et puis elle voulait que Jamie paye. Personne ne se moquait de Carmina Farrell et il allait l’apprendre à ses dépends. Elle n’était pas venue pour blesser la jeune femme, elle n’agissait jamais gratuitement, elle n’avait aucun intérêt à faire du mal et encore moins à quelqu’un qui ne lui avait rien fait. Elle partait du principe que tout ce qui était entrain de se passer là, était uniquement la faute du rédacteur en chef qui n’avait pas pris au sérieux ses menaces. Pourtant une part d’elle, prenait du plaisir à briser ce couple. Elle pouvait très bien imaginer la scène à laquelle il aurait le droit lorsqu’il passera le seul de la porte. Cette même porte devant laquelle elle se tenait, tandis qu’elle tentait par tout les moyens de déstabiliser Joanne. Elle avait volontairement insisté sur chaque détail pour frustrer un peu plus la jeune mère. Elle voulait qu’à son départ elle se mette à détester son mari de la même manière que Mina le détestait. Elle voulait qu’il passe un sale quart d’heure, voire pire qu’elle le mette dehors et qu’il soit priver de ses enfants quelques temps. Il fallait qu’elle marque le coup pour que plus jamais il n’ose la contredire. Elle lui avait promis de devenir son pire cauchemar et elle était passé à l’action. La jolie brune s’était fixée comme règle de toujours tenir ses promesses, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Joanne luttait pour ne pas laisser apparaitre ses sentiments mais il était clair qu’elle n’appréciait pas les révélation de la jeune femme. Son langage corporel ne trompait pas, « Je sais très bien où est tatoué la date d'anniversaire de notre fils. » son ton ainsi que ses larmes trahissaient peu à peu l’image qu’elle espérait donner. Néanmoins, Mina reconnaissait volontiers la force de caractère de la petite blonde. Probablement qu’elle n’aurait pas gardé son sang froid dans la même situation. « c’est un sacré… » coquin, vicelard, elle n’eut pas le temps de trouver l’adjectif adéquat alors que la voix tremblante de l’épouse l’arrêta net : « Stop. Ca suffit. » Elle s’arrêta net alors qu’elle enfonça doucement son regard dans celui de Joanne. Elle avait de toute façon terminé de lui lister tout ce que ce brave mari lui avait fait. Elle imaginait très clairement qu’il montrait un autre visage à sa belle et tendre. « Je ne veux rien savoir et plus rien entendre de comment ça se passait entre vous deux. » elle avait compris et c’était tout ce qui importait la jeune femme. Du moins c’est ce qu’elle croyait : « Il m'aime, je le sais. » elle n’était pas totalement sure de comprendre. Mina n’était pas une grande adepte de la polygamie, en amour, elle était persuadée qu’un homme qui aimait plusieurs femmes n’en aimait aucune en réalité. Le silence s’installa un long moment mais elle nie se laissa pas déstabilisé par cet instant qui s’éternisait. Joanne fut la première à y mettre fin : « Qu'est-ce qu'il vous a promis ? » elle eut du mal à cacher un léger rictus en voyant que la jeune mère s’aventurait là où elle l’avait doucement mené. Elles arrivaient peu à peu au noyau de l’histoire. Et si elle était prête à écouter cette partie là, c’est qu’une part d’elle la croyait et savait Jamie capable de faire ce dont elle l’accusait. « Ce qu’il a probablement promis à d’autres filles aussi naïves que nous. » Mina n'était pas naïve. Elle s'était seulement fait roulé dans la farine et ne l'assumait pas. Elle préféra rester volontairement évasive pour installer un peu plus le doute dans son esprit. « Donc c'est pas pure bonté de votre part que vous venez chez moi pour me dire que avez couché avec Jamie ? » Elle ne voulait pas insulter son intelligence. Joanne était peut être naïve mais elle n’était pas conne. « Je sais qu'on joue beaucoup de ma naïveté mais je ne pense pas que vous faites ça sans en tirer un certain bénéfice. » elle préféra garder son silence, la laissant doucement construire son argumentaire pour mieux pouvoir le détruire. « J'ai du mal à croire que vous ayez fait tout ce chemin juste pour me dire que vous avez été l'une de ses conquêtes durant la période où nous n'étions pas ensemble » son action n’était pas désintéressé, elle voulait que Jamie souffre à son tour de s’être moqué d’elle. « Vous avez raison… » souffla t-elle finalement, prenant l’air offusquée alors qu’elle venait croiser les bras sur sa poitrine. « Il vous a menti, il m’a menti et Dieu sait combien nous sommes sur le même bateau! Si j’ai fait tout ce chemin c’est pour l’empêcher de continuer à se moquer de nous en toute impunité! » Elle avait toujours détesté toutes les causes qui appelait à se révolter. Son discours sonnait comme celui d’une pauvre féministe qui cherchait en vain à donner de l’allure à ses paroles. Elle espérait que ce soit suffisant pour que la blondinette se joigne à son nouveau combat bien qu’elle ne plaidait en réalité que pour ses propres intérêt. Elle se moquait pas mal des Keynes et des dégâts qu’elle faisait dans leur petite vie bien rangée. « ... Quel âge avez-vous ? » la question la surpris, bien qu’elle avait l’habitude qu’on l’interroge sur son âge à chaque fois qu’elle s’affichait avec ses conquêtes. Mina avait toujours eu un faible pour les hommes qui avaient au minimum le double de son âge. « Vingt-trois… » bientôt vingt-quatre mais elle savait que plus elle était jeune, plus elle blesserait la jeune femme et ce qu’elle espérait c’est que sa colère se retourne contre son mari infidèle.

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YOU CAN HIDE FROM THE DEVIL, BUT HE'LL ALWAYS FIND YOU
ft. mina farrell
Joanne était une personne facile à tourmenter. Elle parvenait même à s'infliger cela toute seule, sans élément déclencheur apparent. Il suffisait qu'elle songé à un évènément qui l'avait affecté de façon négative pour qu'elle pense bien trop à ce sujet, à chercher la petite bête. Sauf que là, Mina la cherchait pour elle, en ne lésinant pas les détails qui auraient contrarié toute épouse. Elle savait comment était Jamie au lit, mais elle ne voulait pas entendre le descriptif de sa façon de faire par la bouche d'une autre. Car vu la manière dont la jeune femme en parlait, il n'y avait là aucun sentiment, aucune tendresse. Du sexe pur et dur, rien de plus que l'acte lui-même. Joanne tentait désespérément de mettre fin à cette entrevue de la façon la plus courtoise qui soit et Mina mettait sa patience et sa politesse à rude épreuve en continuant de remuer le couteau dans la plaie sans scrupule. Cependant, s'il y avait bien une chose dont Joanne était terriblement curieuse, c'était la raison pour laquelle ils avaient partagé une nuit ensemble. Ce n'était pourtant pas le style de Jamie, à la connaissance de Joanne, de partager son lit avec des femmes aussi jeunes que Mina. Il avait une attirance particulière pour les brunes, ça elle le savait. "Jamie prend les promesses très au sérieux." C'était vrai, même s'il n'avait pas toujours réussi à la tenir. La petite blonde était particulièrement peinée de constater qu'il avait été capable de promettre quelque chose en échange d'autre chose. Juste pour parvenir à ses fins, obtenir ce qu'il désirait pour ne finalement pas tenir parole et ignorer Mina. Non pas qu'elle était prise de pitié de la brune, qui elle n'avait aucun état d'âme à l'idée de dénoncer le beau Lord en venant toquer à la porte de sa maison. "Vous n'avez pas répondu à ma question." fit remarquer Joanne, les sourcils légèrement froncés. "Qu'est-ce qu'ils vous a promis, Mina ?" Elle réitirait sa question pour savoir quel type d'engagement le brun avait avancé pour parvenir à séduire Mina. C'était le genre de pratique qui dépassait totalement Joanne. Certes, elle savait que ça exister, mais c'était pour incompréhensible, du moins, inenvisageable pour elle. Encore moins que l'une des concernées vienne ouvertement s'en vanter au seuil de sa perte. Elle n'était pas certaine de parvenir à l'apprécier. Joanne la trouvait presque vicieuse, et pourtant, elle n'était pas réputée pour accorder des qualificatifs péjoratifs à quelqu'un. "A quel sujet m'aurait-il menti ?" la questionnait-elle. "Je sais qu'il a eu de nombreuses conquêtes durant la période où nous n'étions pas ensemble. Mais je ne veux pas en savoir plus." Elle était possessive, Joanne. Elle ne voulait pas savoir quelles mannequins ou autres canons de beauté avaient pu mettre les mains sur sa peau. "Je ne pense pas qu'il se moque de qui que ce soit." Comment arrivait-elle à toujours le défendre ? La question méritait d'être posée, mais au moins, elle ne faillait pas à son devoir. Elle avait toujours été d'un grand soutien pour lui, elle était le pilier de la famille qu'ils fondaient, à l'affût du moindre danger extérieur susceptible de les menacer d'une façon ou d'une autre. "Je pense qu'il serait plus judicieux que vous régliez votre problème directement avec lui. Je ne ferai rien qui lui porterait préjudice." dit-elle avec une voix incertaine. Non, Joanne ne le jetterait pas au loup, mais il était certain qu'il y avait quelque chose qui s'était brisé, depuis que Mina avait ouvert sa bouche. Celle de Joanne restait ouverte de stupéfaction lorsque la belle brune lui révélait son âge. Alors quoi, elle avait à peine la majorité quand elle avait fait la connaissance de Jamie ? Cette information l'ébranlait au possible, comme tout ce qui a pu s'être dit depuis qu'elle avait ouvert la porte. "Vous êtes jeune." Trop jeune. Un constat qui lui glaçait le sang. Pouvait-on déjà être aussi déterminé et malveillant à cet âge là ? Apparemment, oui. Joanne passait une main sur son visage. Quelle mouche t'a piqué, Jamie ? pensait-elle en sentant son coeur s'affoler. L'illusion de la famille heureuse qu'ils formaient se dissipaient peu à peu et il semblerait que tous les démons qui les pourchassaient depuis qu'ils se connaissaient revenaient les frapper de plus belle, maintenant qu'ils avaient des enfants à voir grandir, des projets à finir d'établir. Joanne savait qu'il allait lui falloir beaucoup de temps pour digérer toutes les informations qu'on avait bien voulu lui donner. Si elle en discutait le soir-même avec Jamie, tout s'envolerait en éclats. Et Dieu sait que Joanne avait horreur des confrontations et elle éviterait celle-là jusqu'à ce qu'elle se sente prête. Contrariée ? Elle l'était. Déçue ? Aussi. Stupéfaite ? Oh que oui. Elle n'était plus sûre de reconnaître son époux dans la description que Mina lui faisait. Ca lui rappelait quelqu'un d'autre, un homme qu'elle préférerait effacer de ses souvenirs. "Vous devriez peut-être partir." dit-elle après avoir été longuement dans ses pensées, le regard dans le vide. Le sourire courtois et faiblard en disant long sur son dépit. "Je.... J'ai beaucoup à faire." dit-elle. Un pur mensonge. Et Dieu sait combien Joanne était une très mauvaise menteuse.

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★ Joanne Keynes & Mina Farrell #4

Mina était parvenue à obtenir exactement ce qu’elle était venue chercher. Il n’y avait qu’à voir l’état de la jolie blonde pour comprendre que l’héritière avait réussi à la déstabiliser. Elle avait réussi à la faire douter d son cher et tendre époux. Elle n’avait pas été dure à convaincre, probablement parce qu’il n’était pas à son premier coup d’essai. Pire encore, la brunette n’avait pas lésé sur les détails. Elle avait volontairement appuyé là où ça faisait mal dans l’espoir de faire bouger les choses. Jaimie avait refusé d’obtempérer. Il avait sous-estimé les mesquineries de la jeune femme. Il n’avait pas pris au sérieux ses menaces et c’était désormais la mère de ses enfants qui payaient le prix. Il n’y avait rien de plus difficile à détruire qu’une famille pourtant, Mina espérait que cette petite visite ébranle un peu le rédacteur en chef. Il l’avait blessé, il s’en était pris à elle, en plus de la tourner en bourrique. Et il n’y avait rien de plus dangereux qu’une jeune femme blessée. Mina était rancunière et elle avait décidé de frapper à l’instant même où il avait baissé sa garde. « Jamie prend les promesses très au sérieux. » Elle continuait à le défendre. Il faut croire que l’emprise qu’il avait sur elle était bien plus forte que toutes les saloperies qu’il pouvait bien faire. « Vous n'avez pas répondu à ma question. » effectivement, elle ne l’avait pas fait. Moins elle en disait sur le contenu de leur désaccord, plus la petite blonde se poserait des questions. Tout ce qu’elle était venue faire c’était semer la petite graine de doute dans l’esprit de Joanne et laisser le reste opérer seul. « Qu'est-ce qu'ils vous a promis, Mina ? » Elle n’était pas forcément fière de la manière dont elle s’était faite avoir. Néanmoins, la petite brune avait plus d’une fois utiliser son corps comme moyen d’échange. Après tout, elle était belle et bien faites, elle plaisait et c’était assez pour obtenir ce qu’elle voulait. Elle resta un instant silencieuse, c’était précisément à cette question qu’elle ne voulait pas répondre. Si la première fois elle avait choisi de jouer les sourdes-oreilles, il était clair que Joanne ne lâcherait pas l’affaire de si tôt. « Je ne préfères pas en parler. » elle voulait qu’elle passe l’après-midi à cogite sur leur conversation. Que dés lors qu’il poussera la porte de chez eux, elle lui saute au cou l’enchaînant de questions. Elle avait l’air d’être ce genre de femmes. Bien qu’elle tentait désespérément de garder son calme devant l’héritière, elle imaginait la jeune mère bouillonnait de l’intérieur. « A quel sujet m'aurait-il menti ? » son infidélité. Joanne jouait sur les mots.« Je sais qu'il a eu de nombreuses conquêtes durant la période où nous n'étions pas ensemble. Mais je ne veux pas en savoir plus. » elle fermait les yeux sur le passé de son époux. Sa loyauté était remarquable, si Mina ne la trouvait pas aussi agaçante, elle aurait surement trouver ça touchant. Comment pouvait-elle effacer l’ardoise aussi facilement? Avait-il de son côté quelque chose sur elle? L’amour et le mariage étaient deux concepts que la jeune femme avait du mal à saisir. Pourtant, depuis que Carlisle était entré dans sa vie, elle laissait parfois son coeur lui dicter ses choix. elle hocha la tête se confrontant une nouvelle fois à un mur. De toute façon, elle nie s’imaginait pas qu’à la suite de cette conversation elles en ressortiraient meilleures amies et se serreraient le coudes contre son pauvre homme. Une part d’elle-même était satisfaite du chamboulement qu’elle avait réussi à provoquer en elle. « Vous n’avez qu’à lui demander. Dites lui que Mina Farrell est passé vous rendre visite et vous verrez! » Si elle le mettait devant le fait accompli, qu’elle le confrontait aux paroles de Mina, il ne pourrait pas mentir. Et quand bien même, il décidait de le faire, jusqu’où sa femme était prête à fermer les yeux. « Je ne pense pas qu'il se moque de qui que ce soit. » Elle avait l’impression de voir sa propre mère, cherchant désespérément des excuses à son père infidèle. Il avait toujours une bonne raison de ne pas être avec elles est même lorsqu’on lui mettait entre les doigts la preuve que son mari la trompait, elle continuait à la défendre. Mina resta silencieuse face au voile que la mère de famille portait volontairement pour ne pas se confronter à la réalité. Toutes les deux savaient qu’elle se racontait des histoires. « Je pense qu'il serait plus judicieux que vous régliez votre problème directement avec lui. Je ne ferai rien qui lui porterait préjudice. » C’était clairement ce qu’elle comptait faire. Elle n’avait pas l’intention de laisser passer ça. Contrairement à la jolie blonde, c’était dans la confrontation et la mesquinerie qu’elle excellait. « Je comptes bien les régler… » souffla t-elle finalement laissant entendre qu’elle ne s’arrêterait pas là. « Vous êtes jeune. » l’âge n’était qu’un chiffre, Mina en savait bien plus que les jeunes femmes de son âge. Le ventre bien rond, elle s’apprêtait à son tour à devenir maman. Un rôle qu’elle n’était pas totalement prête à assumer. Elle n’avait pas la fibre maternelle et elle ne se faisait aucune illusion sur ce que devait être une famille. Jamie n’était pas le seul homme marié qu’elle avait côtoyé. Ils avaient été plusieurs et tous jouaient parfaitement le rôle de l’époux aimant et du père dévoué une fois la porte franchie. « Vous devriez peut-être partir. » elle avait raison de toute façon elle n’avait plus rien à se dire. La jolie brune secoua la tête. Sa petite bombe larguait, elle n’avait plus rien à ajouter. « Je.... J'ai beaucoup à faire. » elle n’en doutait pas, à son tour elle la salua d’un geste qui se voulait sincère. Si elle avait pu lui faire du mal elle en était désolée mais Mina ne se considérait pas fautive. Jamie était le seul contre qui elle pouvait se retourner. Et dans son for intérieur, elle espérait que Joanne fasse le bon choix…

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