Au pied de l'arc-en-ciel, il y a un trésor | Terrence, Harvey, Aisling, Sid
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Au lieu de les rapprocher, la requête d’Aisling creuse encore la déchirure entre eux. Les doigts de Sid s’enfoncent dans la chair tendre de ses poignets tandis qu’il se penche brusquement vers elle, les yeux hantés d’une lueur menaçante qu’elle n’a jamais vue avant. Son cœur fait un bond désagréable dans sa poitrine lorsqu’elle essaie de se dégager et réalise avec effroi qu’elle n’en a pas la force. « C’est vraiment c’que tu veux? Revenir en arrière? Ignorer tes sentiments, faire semblant qu’il y a que de l’amitié entre nous, soupirer d’envie sans oser rien faire ? » Ses questionnements impitoyables réveillent les espoirs qu’elle nourrissait quelques heures plus tôt à peine et une nouvelle vague d’incertitude la frappe de plein fouet. « J’sais pas… J’sais pas… » Elle bredouille en secouant la tête, incapable de s’arracher à l’emprise de son regard comme de ses mains. Je sais plus… tu m’fais peur. « Parce que moi j’ai pas envie. J’me suis menti trop longtemps, j’vais pas recommencer. Alors non, on peut pas revenir en arrière. » Aisling aurait eu moins mal s’il s’était contenté de lui flanquer son poing dans les côtes. Son palpitant en panique manque plusieurs battements tandis qu’un jet d’acide se charge de la dissoudre de l’intérieur. Mais y’a une semaine on pouvait, qu’est-ce qui a changé ? Tu m’as dit que si c’était trop pour moi tu m’en voudrais pas ! C’est trop pour moi Sid alors on fait quoi ? Rongée par la crise d’angoisse qui attaque son système nerveux, Aisling ne perçoit plus le vrai du faux. Dans son esprit tout se mélange pour créer un trou noir dans lequel ses pensées se meurent et distordent la réalité à travers un prisme forgé par ses peurs. Tu veux plus être mon ami, c’est ça ? J’te donne pas assez par rapport aux problèmes que j’te cause et t’as besoin d’une contrepartie. J’sais même pas pourquoi ça m’surprend après tout. Les mecs ont toujours voulu qu’une seule chose de moi. Fille à problème, cervelle d’oiseau, elle ne vaut pas la peine qu’on s’attarde sur son cas ; en dehors de l’atmosphère confinée d’une salle de danse privée, elle n’a rien à apporter. Danse et ferme la, cache la tristesse dans tes yeux, ça fait pas bander. Souris, t’as une gueule de poupée et les hommes aiment ça, alors laisse les effleurer ton joli cul ça leur change les idées. C’est ça qu’tu veux Sid ? Au même moment il relâche ses mains et Aisling tend bêtement les siennes pour le rattraper, même si ses paroles viennent de la blesser comme elle ne l’en aurait jamais cru capable. Mais elle n’est rien qu’une junkie dans le fond, tellement dépendante de son attention qu’elle prendrait tout ce qu’il veut bien lui donner, quitte à se détester. Si t’as besoin d’ça pour me garder j’le ferai… j’peux pas te perdre. Les yeux rivés sur le sol, elle trésaille lorsque son rire sans joie éclate. « J’essaie pas de me colmater le cœur, comme tu dis, j’essaie pas de remplacer Harvey non plus. Harvey ou qui que ce soit d’autre d’ailleurs. » Surprise, Aisling fronce les sourcils et relève prudemment les yeux vers son visage, seulement pour se figer lorsqu’elle rencontre la froideur des siens. Son air dur contraste pourtant étrangement avec ses prochaines paroles. « Et avant que t’en rajoutes, j’me sers pas non plus de toi pour passer le temps en attendant de trouver quelqu’un de "mieux". Je te ferais jamais ça, merde, je- » Tu quoi, Sid ? Qu’est-ce que tu veux de moi putain je comprends rien ! Il ne finit jamais sa phrase, mais malgré ses mots en suspens, Aisling devine confusément que ses paroles devraient lui apporter un réconfort. Il n’essaie pas de combler un vide. Il ne l’utilise pas pour échapper à la solitude ou la routine. Il n’attend pas d’elle ce pour quoi d’autres glissent leurs billets dans ses sous-vêtements. Il ne lui ferait jamais ça et tout au fond de son cœur, elle retrouve cette vérité gravée précieusement depuis des années. Alors pourquoi cette fichue glace continue d’engourdir désagréablement son corps ? Oh non, j’suis en train de tout gâcher. Je panique pour rien et maintenant tu vas me détester ! Dans le fond, elle savait bien que leur bonheur était trop pur, qu’elle allait finir par tout détruire. Naïvement, elle ne pensait pourtant pas les amener dans le mur aussi rapidement. Tu peux pas me détester Sid, t’es la seule personne qui m’ait jamais appréciée. Même si j’suis qu’une junkie minable qui sait pas aimer. J’te mérite pas, j’t’ai jamais mérité. J’ai besoin d’une dose.
La sensation de manque couplée à la culpabilité qui érode ses entrailles réduit ses pensées à néant. Le tremblement dans sa jambe s’étend au reste de son corps tandis qu’une vague de froid la pousse à se recroqueviller sur elle-même. Son environnement disparaît à mesure qu’elle s’enlise dans les affres d’un monde intérieur qui cherche à la détruire. Tiraillée par ses émotions qu’elle ne peut plus contrôler ni même assimiler, Aisling perd le contact avec la réalité et l’air se bloque dans sa gorge. Des mains chaudes brûlent les siennes et percent le voile des ténèbres qui l’emprisonne. Des mains douces et fortes à la fois, celles de… Sid. « Aisling, regarde-moi. » Désorientée, elle trouve dans sa voix basse la force de lui obéir. Ses prunelles délavées apparaissent sous sa frange et leurs yeux s’accrochent enfin. Une partie de son appréhension se dissipe lorsqu’elle constate que la colère a disparu des siens. Reste cette distance désagréable qu’elle sent toujours entre eux, mais elle essaie de l’ignorer pour ne pas reperdre pied. « Ça va aller, respire avec moi. » Ce n’est que lorsqu’elle essaie d’obtempérer qu’Aisling réalise avec horreur que ses poumons compressés refusent de s’ouvrir pour laisser passer l’oxygène. J’vais crever ! Elle songe avec son flegme habituel, les yeux écarquillés. Une petite voix lui ordonne de se concentrer sur les inspirations de Sid tandis qu’un vague instinct de survie l’arrache à sa torpeur. « Okay… okay… » Elle halète en resserrant ses doigts glacés autour des mains de son ami. L’air est presque douloureux lorsqu’il force le passage de sa gorge et de ses narines, mais elle persévère jusqu’à ce que sa respiration erratique s’apaise assez pour se calquer sur celle de Sid. Comme tant d’autres fois avant aujourd’hui, il parvient lentement à chasser le brouillard qui cherchait à l’anéantir, et ce malgré les ressentiments qu’il éprouve certainement à son égard. Pourtant, lorsqu’elle plonge ainsi dans le fond de ses yeux océan, Aisling parvient presque à se faire croire que cette horrible dispute n’a jamais éclaté, que rien n’a changé et qu’il sera toujours à ses côtés pour affronter les aléas de la vie. Un soupir s’échappe de ses lèvres et ses nerfs rongés tressautent à nouveau. Elle sait que sans drogues pour l’anesthésier, il lui faudra encore quelques jours pour récupérer. La glace fond en pluie froide et ses mains ont cessé de trembler. « Leen… » Elle frémit en l’entendant prononcer son surnom. Maintenant qu’il s’est détourné, elle l’observe à la dérobée et remarque avec un froissement au cœur son visage tiré, son air fatigué. « C’est toi que je veux. C’est toi que je choisis. » Ses mots tentent délicatement de recoller les morceaux de son cœur éclaté, mais une vague de culpabilité s’acharne à les éparpiller lorsqu’elle lit la profonde tristesse qui imprègne ses traits. Ce n’est pas la première fois qu’elle le blesse et Aisling le sait, mais cette fois elle est assez sobre pour mesurer pleinement l’impact que ses crises ont sur lui. Pourquoi tu perds ton temps avec moi Sid ? Tu pourrais avoir n’importe qui… tu fuirais si tu savais ce qui est bon pour toi. « Mais j’veux pas me battre tout seul. Et même si j’voulais, j’y arriverai pas. J’ai besoin de toi. » Quelque chose enfle dans la gorge d’Aisling et il lui faut un moment pour comprendre qu’il s’agit de sanglots. « J’suis désolée. » Elle bredouille maladroitement. En fuyant les siens, ses yeux tombent sur leurs doigts entrelacés, lui rappellent douloureusement le bonheur qu’elle a ressenti la semaine dernière, quand il n’y avait qu’eux dans leur monde féerique sous les étoiles. « J’suis tellement, tellement désolée ! » Les larmes montent à ses yeux et font trembler ses lèvres alors qu’elle prend une conscience aiguë des dégâts qu’elle vient de causer à ce qu’ils tentent fébrilement de construire et un grand vide se creuse en elle. Désespérée de le combler, Aisling resserre sa prise autour des doigts de Sid et vient se blottir contre son torse en espérant qu’il ne la repousse pas. Il y a un moment de flottement durant lequel elle retient son souffle, puis il referme ses bras autour de son corps alors les vannes s’ouvrent enfin pour relâcher la pression et quelques gouttent silencieuses roulent le long de ses joues. « J’veux pas revenir en arrière, j’crois pas que j’pourrais d’t’façon… » Le refus de Sid la brûle encore mais son propre aveu lui fait vaguement comprendre la teneur de ses paroles. Ce serait un mensonge d’essayer, pas vrai ? Parce qu’on s’aime pas comme des amis, y’a quelque chose qui grandit dans nos cœurs et ce qu’on avait avant ça nous ferait juste mal aujourd’hui. Dans le fond il suffit de voir sa réaction en apprenant son histoire avec Harvey. Aisling réalise que si elle a si longtemps supporté de voir Sid avec d’autres personnes, c’est parce que les drogues faisaient bien leur boulot en modulant ses humeurs, anesthésiant ses sentiments, et surtout en lui faisant croire que jamais elle n’aurait la moindre chance avec lui. « Mais j’sais pas si j’suis assez forte pour aller de l’avant. » Elle avoue faiblement, le visage enfouit contre son épaule et les doigts agrippés à son tee-shirt. « Pis j’comprends pas… j’comprends pas comment tu peux vouloir de moi. » La confession s’échappe dans un murmure et Aisling ferme les yeux pour tenter de chasser l’inconfortable vulnérabilité qui accompagne cet aveu. Bien qu’elle commence à l’appréhender, elle ignore encore à quel point cette blessure est à la racine de tant de ses troubles. « Et ça m’fait flipper. » Malgré son honnêteté, la brune ne répond pas à la demande de Sid et elle le sait. Pourtant, elle aimerait tellement lui promettre qu’il n’est pas tout seul et qu’elle se bat aussi, avec plus de vigueur que jamais ces derniers temps. Parce que pour la première fois de sa vie elle commence à en saisir le sens. J’te veux aussi Sid. J’ai jamais rien voulu aussi intensément, si tu savais comme j’veux m'améliorer pour toi. Mais impossible de l'admettre à haute voix. Elle a trop peur de trébucher sur ses promesses dès l'instant où elles franchiront ses lèvres. Trop peur de voir le poids de ses erreurs étouffer ces braises d'espoir jusqu'à ce que même Sid ne puisse plus les raviver.
code by princessecapricieuse + mods whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
→ Il a le cœur à l’envers mais relève malgré tout la tête avec un air fier, Terrence, pas du genre à se laisser abattre, pas du genre à montrer son affliction ou à s’effondrer alors que tout cela le touche énormément comme le démontrent les perles de pluie qui s’entassent sous ses paupières. Et je m’en veux, évidemment, d’être à l’origine de son mal-être mais je perçois derrière cette réaction brutale une vérité que j’ignore. Aussi, lorsqu’il dit avec difficulté – Tu m’as pas blessé. Je… Enfin si. Enfin non. C’est pas toi. C’est tout ça c’est… lui. Là. Sid. Mes yeux se plissent légèrement car il vient de me confirmer mon intuition première, en appuyant sur le prénom de Sid comme s’il crachait du venin, comme si cela lui écorchait le palet. Ainsi, l’animosité que j’ai perçu dans son regard et sa posture lorsqu’ils se sont éloignés tous les deux était bien réelle. Sourcils légèrement froncés, j’adopte une position de repli en croisant les bras sur mon torse, restant toutefois stoïque et prêt à affronter la vérité. J’ose poser la première question qui me vient en tête, et j’espère réellement qu’il va démentir celle-ci car j’ignore comment je pourrais réagir face à l’un de ses ex. Pour sûr, je vais avoir envie de le massacrer et si je n’ai rien contre Sid à la base, si je l’apprécie et qu’à un moment il a été une épaule rassurante sur laquelle je me suis appuyée, je n’aurai aucun scrupule à le détester dès la seconde où mon mec me révélera l’éventuelle nature sexuelle de leur relation passée. Mais malgré ça, malgré l’appréhension qui m’envahit, tord mon ventre et noue ma gorge, je lui offre la possibilité de garder le secret, d’entretenir le doute et de garder pour lui ce passage-là de sa vie. Je n’ai pas le droit d’exiger quoi que ce soit, non ? Et le passé, il reste passé n’est-ce pas ? Douce ironie que de le penser car le passé a forcément des conséquences sur le présent, toujours et à chaque instant. – On était ados. L’aveu est formulé froidement, le regard fixe et dur de Terrence me file une sueur froide dans le dos. Mes mains se serrent sur mes biceps, fortement et je pince fortement ma peau pour que la douleur annihile la fureur qui surgit au même instant. J’inspire lentement, de longues bouffées d’air, sans le quitter du regard. Sid et toi avez couché ensemble… C’est bête d’être autant énervé par ce fait-là, non ? Je sais que t’as eu des ex, je sais qu’on en croisera peut-être certains, je sais qu’il y a tout un passé que j’ignore – tout comme tu ne connais rien du mien – mais ça fait mal, c’est douloureux et ça pince férocement le cœur. Putain, c’est une sensation que je déteste plus que tout ! – On était ados et on se tapait tout le temps sur la gueule, je sais même plus comment ça a commencé mais on se détestait. Je n’ai pas envie de savoir, je n’ai pas envie de savoir, je n’ai pas envie de savoir. La technique de l’autruche, tu connais ? Plus t’en parle, plus tu rends ça réel, plus ça me bouffe… Je préfère ne rien savoir, ne rien imaginer, ne plus y penser. Ça peut marcher tu sais ? Si je serre suffisamment les dents, si je crispe fortement mes muscles et si je rejette les images horribles qui me viennent en tête, ça peut marcher, oui. – Je sortais avec une fille, Freya et un soir alors qu’on se battait à une soirée lui et moi, il m’a embrassé. Une fois, deux fois, trois fois, j’sais plus, c’était.. fin bref. Inerte, je fixe Terrence, prisonnier de mon corps coupable qui se tend encore plus si cela est toutefois possible, totalement décontenancé, ébranlé par ses révélations qui foutent en l’air tout ce que je pensais savoir sur mon petit-ami. Et c’est à cet instant, à cet instant précis que je réalise, un peu bêtement, un peu connement, que je ne sais rien de celui qu’il était avant. Je connais Terrence, le collègue du Confidential Club, celui qui baisse les yeux un peu trop facilement, celui qui cherche constamment à cacher sa gêne et son mal-être face aux clients abusifs ; je connais Terrence, le jeune homme intrépide qui s’est jeté dans l’eau glacée de Gold Coast au lever du soleil, celui-là même qui m’a bousculé et sorti de mon inertie apathique ; je connais Terrence, l’homme qui s’est mis à nu et s’est dévoilé sans barrières face à moi, l’homme qui m’a tout donné d’un coup et s’est offert sans limite ; je connais Terrence, l’homme abusé par la drogue, qui lutte avec rage contre son addiction et dont la honte vient parfois recouvrir ses paupières d’une fine particule de brume ; je connais Terrence, le petit-ami fougueux, celui qui décide sur un coup de tête que notre rituel sera de sonner 4 fois de suite à nos interphones respectifs, celui qui rit alors qu’il a envie de pleurer, celui qui même à terre s’efforcera de soulever la terre entière pour satisfaire autrui, celui qui est capable de jouer durant des heures inlassablement une partition compliquée, celui qui a des rêves plein la tête mais qui n’ose pas les dire tout haut de peur de les gâcher… Je les vois dans tes yeux, tes rêves, Terrence. Dans ton regard infini, brillent un millier de rêves, aussi lumineux et brillants que les étoiles dans le ciel. Mais là, il n’y a rien dans tes yeux, et s’ils brillent c’est à cause des larmes du passé qui viennent écorcher nos cœurs à vif. « Je sortais avec une fille… » « Une fois, deux fois, trois fois… » Le compte de leur nombre de fois me souffle brutalement et ses mots résonnent encore dans ma tête. « Je sortais avec une fille… Il m’a embrassé… une fois, deux fois, trois fois… » Ce n’est plus seulement de la fureur qui m’habite à présent, mais une rage incommensurable, quelque chose qui brûle à l’intérieur de ma poitrine. Serait-ce mon cœur qui se consume car ses révélations sont bien trop dures à entendre ? Pourquoi tu me dis tout ça ? Pourquoi ça fait aussi mal que ça ? Putain, mais il se passe quoi là ? Ne peut-on pas faire machine arrière ? Mon cœur se met à battre, et c’est l’affolement qui me guette. Je sens tout mon corps se raidir alors qu’il poursuit, Terrence avec le fort besoin de vider son sac. Et toutes ces confessions, je les encaisse sans bouger, la gorge qui se noue davantage à chaque seconde et les vagues d’émotions qui me percutent mais que je refoule et tiens bien loin de mes yeux céruléens. C’est tout un pan de sa vie qu’il me dévoile là et je ne crois pas que j’étais prêt pour toutes les informations qu’il me balance, à bout de nerfs, les larmes qui coulent sur ses joues rondes et la cigarette qui se mouille lorsqu’il la porte à ses lèvres entre deux confessions difficilement articulées. – Après cette nuit-là, j’me suis remis en questions. J’croyais que j’aimais les filles, tu vois ? Et finalement, j’ai compris que j’pouvais aussi aimer les garçons. J’ai ressenti des trucs pour lui [..] Et puis en 2010… En 2010, je.. j’ai fait une overdose. [..] et Sid.. il s’est cassé sans rien dire lui aussi. Sans donner de nouvelle. Et tu sais tout à l’heure au stand-là, il m’a dit qu’il avait rien à dire tu sais, genre qu’il avait pas l’intention de t’empêcher de t’amuser avec moi. Et j’te fais confiance Harvey, j’ai envie de te faire confiance mais il m’a fait tellement de mal en disant ça.. et là… je, j’sais plus ce que je crois. J’le déteste tu sais ? Je le hais. Il m’est très difficile de faire le tri entre les informations précieuses qui transportent une émotion lourde (celle de l’abandon, de la déception, de l’isolement ressenties suite à l’overdose) et les informations plus futiles qui m’écorchent durement le cœur (sa petite-amie, les sentiments pour Sid et ce que ce dernier a pu dire il y a quelques instants). Tout est en train de se mélanger en un gros bouillon d’aversion et de haine qui enfle, enfle, enfle et j’ignore comment inverser la funeste mécanique des sentiments qui broient tout sur leurs passages. Oh Terrence, qu’ai-je provoqué sans le savoir ? Parce que ça boue maintenant à l’intérieur, ça boue et je connais cette douleur, affres du cœur, qui ne sait pas sortir autrement que par la violence. Stoïque, lorsque Terrence frôle la peau de mon avant-bras, c’est un frisson qui percute violemment tout mon corps. C’est réel tout ça, n’est-ce pas ? C’est réel, car il n’y a que la réalité qui fait autant de mal. –Et j’ai mal de t’imaginer faire l’amour avec lui, tu vois ? Oui, je crois que je vois très bien en effet. J’ai beaucoup de mal à t’imaginer en faire de même à vrai dire… -Tes ex et tes autres aventures je m’en fiche, comme tu dis, c’était avant nous et on a tous fait des trucs, ça va.. c’est juste. Lui. lui putain.. j’veux pas imaginer, mais j’arrive pas à ne pas imaginer.. Je ne bouge toujours pas, muet et immobile, ayant perdu totalement le contrôle de mes émotions. C’est le débat violent à l’intérieur, une putain de tempête qui arrache tout partout où elle passe, mais rien ne sort, absolument rien. Mes bras s’alignent le long de mon corps juste avant qu’il ne vienne se poser contre mon épaule, Terrence pour y chercher très certainement du réconfort. J’ignore si je suis en mesure d’en offrir à cet instant, je ne crois pas, non. – Harvey… Dis-moi, tu l’as aimé ? Pourquoi t’as été le voir en juillet alors que moi je t’attendais ? Est-ce que vous avez… est-ce que vous avez… Harvey je t’en prie, dis-moi que… vous avez pas. Alors c’est ça le fond du problème ? Est-ce que j’ai couché avec Sid en Juillet ? Mes épaules partent légèrement vers l’arrière pour faire craquer les articulations de mon dos et ma nuque alors que j’inspire longuement et lentement. D’une voix grave, j’assure sans équivoque – Il ne s’est rien passé en juillet. Je déglutis, difficilement. J’ai la gorge sèche et ce qu’il me manque c’est une bonne rasade de whisky. Une putain de bouteille pour atténuer ma soif de sang. J’évite de regarder le jeune couple en pleine discussion à quelques mètres de nous, fixe le tronc d’arbre avec le plus grand des intérêts tout en essayant de maîtriser ma voix qui gronde malgré moi. – On a pas couché ensemble, et ce n’était pas de l’amour. C’était respectueux, car j’suis pas un connard, ni un fils de pute qui s’vide juste les couilles, mais je ne l’ai pas aimé, non. J’ai aimé la tendresse, j’ai apprécié la compréhension, j’ai profité de la douceur d’une nuit… Et ça s’est arrêté là. Mon regard se tourne alors vers Terrence, un peu brusquement et mes yeux bleus sondent les siens. Et toi, tu l’as aimé ? Une fois, deux fois, trois fois ? Peut-être plus ? C’était du passé hein, ça ne compte pas… Alors pourquoi ça fait si mal putain ? – Ce connard t’as dit que je m’amusais avec toi ? C’est ce qu’il a dit ? Et l’énervement occulte tout, la fureur gagne largement la partie et l’emporte sur tout le reste. Si cette après-midi doit virer au drame, autant le faire correctement, n’est-ce pas ? J’vais le fumer. J’vais lui exploser sa tête. Ma main vient à l’encontre de celle de Terrence et je me saisis de la cigarette presque terminée entre ses doigts pour la porter à mes lèvres. J’inspire férocement, jusqu’au filtre la fumée opaque et noirâtre qui s’infiltre en moi avant de relâcher une grosse bouffée dans l’air. Puis, je balance le mégot, pose mes deux larges mains sur les joues et les tempes de Terrence pour venir embrasser son front. N’aie pas peur de ce qui va suivre, bébé. Aie confiance en moi. Je vais te venger. Et ça disjoncte. Ça disjoncte et ça pète alors que je m’écarte d’un coup et fonce droit vers le couple avec la ferme intention de régler mes comptes. D’où est-ce que tu penses pouvoir foutre des saloperies dans le crâne de mon mec et t’en tirer aussi facilement que ça hein ? Et moi qui pensais connement mettre tout à plat et repartir de zéro ! Je ne suis vraiment qu’un pauvre abruti, à toujours croire que les gens nourrissent de bonnes intentions, la vérité c’est qu’ils ne pensent qu’à leur gueule et tant pis pour le reste ! Tu veux voir à quel point la vérité peut faire mal Sid ? Accroche-toi, parce que tu vas avoir mal là. Je ne leur laisse pas vraiment le temps de comprendre l’irruption que mes mains se plaquent sur la veste noire de Sid. Je le tiens fermement et l’éloigne de sa petite-amie, la rage au bord des lèvres et la haine au fond du regard. Mon visage s’approche dangereusement du sien et je bombe le torse, imposant, menaçant – ça t’amuse de raconter d’la merde sur moi toi ? Ça t’amuse de lui balancer des conneries ? Tu veux que je m’amuse moi aussi hein ? T’aimerais ça ? Tu lui as tout dit à ta copine ou tu omets certaines de tes activités pour la préserver hein ? La vérité ça éclabousse tu sais, alors joue pas au malin avec moi ! Il a de la chance d’être plus grand car je l’aurais sans nul doute soulevé de terre. Mes poings se resserrent une nouvelle fois sur sa veste, je le plaque contre moi et appuie d’un coup sec mon front contre sa pommette. J’en ai déjà pété des nez, plus que je ne peux en compter tiens ! Je le relâche ceci dit, sans user de mes poings, et je le repousse, virulent puis l’observe, les mains qui tremblent et la colère qui entaille chaque millimètres de ma peau. Il en a de la chance, Sid, que je ne veuille pas donner une trop mauvaise image de moi à mon mec, il en a de la chance… Et j’espère qu’il la mesure putain, parce que c’est pas l’envie de lui éclater la tronche qui me manque !
Il a toujours été comme ça, Terry, à foncer d'abord et à réfléchir apres, une vraie tête brûlée avec un brin d'inconscience, surement. Impulsif, entier, il se lance sans filet et avance en évitant au maximum de trébucher. Pourtant, lorsqu'il se confie à Harvey, il n'imagine pas une seule seconde l'impact que ses mots peuvent avoir sur ce dernier et à quel point il se casse royalement la gueule, en vérité. Il ne réalise pas vraiment, trop absorbé par la douleur, par ce coeur qui bat bien trop fort et qui l'empêche de respirer. Il ne voit pas Harvey qui se raidit et qui se ferme, les bras croisés, le regard plissé, et les pensées qui s'emmêlent comme une bobine de laine avec laquelle le chat se serait amusé puis qu'on aurait oublié dans un coin. C'est un quiproquo et ni Harvey ni Terrence n'est en mesure de le réaliser. Il y a d'un côté Terry qui s'ouvre et se confie, lui qui est généralement plutôt discret sur son passé. Il parle et il en dit peut être un peu trop d'un coup, moulin à parole incapable de se contrôler. Et ca percute violemment l'autre côté et même si la peau d'Harvey est devenue cuir à force de se faire heurter, il n'en est pas moins décontenancé. Les mots de Terry sont mal interprêtés, ceux d'Harvey l'ont été aussi et ils se retrouvent malgré eux empêtrés dans un magma de suppositions improbables qui leur fait plus de mal que de bien. Mais il ne voit rien, Terry. Il ne voit rien, aveuglé par sa douleur, par ses hypothèses un peu trop poussées, par ces images de son mec entre les jambes de Sid qu'il voudrait chasser et il est perdu au coeur de ses craintes les plus profondes, celle de ne plus être respecté, celle d'être froidement rejeté, celle d'être abandonné. Et il sait que si son petit ami lui confirme qu'effectivement il a couché avec Sid en juillet pendant que lui pleurait son amour perdu, il serait anéanti. C'est une certitude. Il se voit déja le repousser du plat des mains, les larmes aux yeux, lui dire qu'il n'est qu'un salaud, à le prendre pour un con ou un truc qu'on baise puis qu'on laisse. Il s'entend lui hurler dessus en pleurant, lui dire qu'il lui a détruit le coeur et qu'il n'est pas différent des autres, finalement. Il s'imagine déja la souffrance atroce lui dévorer les tripes et anticipe cette chute sans fin dans laquelle il a terriblement peur de se faire aspirer. Ca l'angoisse, ça le terrifie. Pourtant, il pose tout de même la question, le front contre son épaule mais aucun bras qui ne vient le serrer en retour pour le consoler. Est ce que c'est parce que tu crains de me dire la vérité que tu ne réponds pas à mon contact? Est-ce que tu as vraiment été coucher avec lui après m'avoir laissé? S'il te plait s'il te plait.. dis moi que c'est pas vrai. Dis-moi que c'est pas vrai .. – Il ne s’est rien passé en juillet. En apnée, Terrence lâche enfin un soupir un peu tremblant, les yeux fermés, un main qui remonte mollement contre le flanc d'Harvey et le coeur soulagé. Ainsi, il n'a rien fait. ll l'a respecté. Il n'a pas joué. Et malgré la panique dans laquelle il se trouvait quelques secondes auparavant, il ne doute pas un seul instant de la véracité des propos de son petit-ami, accueille la confidence comme on retirerait une épine de son pied après des jours à marcher dessus sans jamais la trouver pour pouvoir l'enlever, avec délivrance et apaisement. Merci... Parce qu'il savait qu'Harvey n'était pas le genre de mec à sauter sur n'importe quoi, qu'il était sauvage et distant, qu'il lui fallait du temps pour se laisser approcher et c'était affreusement étrange de l'imaginer passer d'un mec à l'autre sans être dévoré par la culpabilité et le regret. Il se souvient encore du simple petit bisou qu'il avait déposé sur sa joue face à l'océan de Gold Coast, du regard effrayé d'Harvey et il sourit contre son t-shirt à ce souvenir en se disant que son Harvey était un mec bien. Un mec parfait. – On a pas couché ensemble, et ce n’était pas de l’amour. C’était respectueux, car j’suis pas un connard, ni un fils de pute qui s’vide juste les couilles, mais je ne l’ai pas aimé, non. Il relève la tête en souriant parce que ces mots lui font du bien, parce qu'il comprend même si les images sont encore là, parce qu'ils ont quand même couché ensemble, Sid et lui. Mais pas en juillet. Pas en juillet. Il veut le regarder et croiser ses beaux yeux bleus mais il se percute à un mur, Terry, parce qu'il mesure enfin toute l'étendue des dégats que ses propres confessions ont provoqué. S'il n'y faisait pas vraiment attention, il le sent désormais, Harvey, resté contre lui mais raide comme un piquet, le regard fixe et les dents serrées. Terrence fronce les sourcils, s'écarte et murmure un timide ok.. Ok j'ai compris. Ok j'aurais pas du demander. Ok pardonne moi d'être aussi bête. Ok.. S'il a honte d'avoir douté de lui? Définitivement. S'il réalise qu'il a balancé trop d'informations à son petit ami sans penser aux conséquences? Pas encore. Ce n'est que lorsqu'Harvey s'enerve qu'il comprend. – Ce connard t’as dit que je m’amusais avec toi ? C’est ce qu’il a dit ? Il ouvre les yeux en grand, soudain affolé, pressent une issue à ces confidences qui ne lui plait pas du tout alors il place rapidement ses mains sur le torse de son petit ami pour le calmer. Hey ! Nan mais c'est rien, on s'en fout ok? C'est rien. Harvey ! Mais ça ne suffit pas. Ca ne suffit pas. Soudain, tout se passe comme au ralenti, Harvey qui lui prend sa cigarette et qui tire dessus comme un guerrier sur le point de partir au combat, Harvey qui pose ses mains sur son visage avant de lui embrasser le front et il reste interdit, Terrence, tétanisé sur place, le corps qui ne répond plus et le regard grand ouvert. Il respire difficilement, son torse qui se soulève à un rythme bien trop régulier, les mains qui viennent se placer sur les poignets de son petit ami comme si ça pouvait le retenir. Harvey fais pas ce que je pense que tu vas faire. Reste avec moi. J'ai besoin que tu me serres, j'ai besoin que tu me rassures. J'ai besoin de te rassurer, aussi. Reste.. Mais déja, le voilà qui se met à marcher vigoureusement vers Sid et s'il reste un instant sur place incapable de réagir, Terrence, il reprend vite ses esprits et s'élance à sa suite. Trop tard. Il a déja attrapé Sid par le col, l'a déja confronté. – ça t’amuse de raconter d’la merde sur moi toi ? Ça t’amuse de lui balancer des conneries ? Tu veux que je m’amuse moi aussi hein ? T’aimerais ça ? Tu lui as tout dit à ta copine ou tu omets certaines de tes activités pour la préserver hein ? La vérité ça éclabousse tu sais, alors joue pas au malin avec moi ! Il panique, Terrence, rejoint Aisling qui semble tout aussi perdue que lui, ose à peine la regarder, le coeur en avalanche et les yeux exorbités. Pas de bagarre. Pas de bagarre. S'il vous plait.. Mais evidemment, personne ne peut l'entend et il profite du fait qu'Harvey ait enfin lâché Sid pour sauter sur son bras, l'enveloppe doucement de ses paumes et lui embrasse l'épaule avec toute la tendresse dont il peut faire preuve dans un moment comme celui-là. Harvey, Harvey arrête, ça vaut pas le coup. Vraiment c'est rien, on s'en fout. On s'en va, aller viens on s'en va. J'lai pas cru de toute façon. Viens.. Mais il a beau tirer en espérant qu'Harvey entende la détresse dans sa voix, le regard de ce dernier reste vissé au fond de celui de Sid. Alors il continue de lui picorer l'épaule de baisés affolés, Terry, comme un dernier essai, un drapeau blanc qu'il tente d'agiter, persuadé de parvenir à le calmer. Mais c'est peine perdue, il le sait. Il a l'impression d'essaye de ramer avec une branche cassée, le bateau qui coule et qui n'avance plus. Et il espère que Sid aura l'intelligence de ne pas répliquer, parce qu'il sait qu'Harvey n'est pas le genre de mec contre qui il faut venir se frotter, et il n'a pas envie d'assister à ça, il n'a pas envie. Et alors qu'il a sa joue contre l'épaule d'Harvey il tourne la tête vers son amie, les yeux tristes. Aisling... je suis terriblement désolé. Parce que c'est évident, tout est de sa faute, à n'en pas douter.
Dernière édition par Terrence Oliver le Dim 22 Déc 2019 - 17:01, édité 1 fois
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Les grands yeux bleu-gris d’Aisling se brouillent de larmes mal contenues. « J’suis désolée. J’suis tellement, tellement désolée. » Ces excuses devraient le faire sentir mieux, pourtant elles ne font qu’appuyer lourdement sur la tristesse qui lui barbouille déjà les entrailles. Il a presque envie de chialer lui aussi. Il ne comprend pas comment ils en sont arrivés là, ni pourquoi ses confidences et ses paroles rassurantes finissent toujours comme ça, en crises de panique et en larmes amères. Sont-ils destinés à s’entredéchirer? Pourtant, une semaine plus tôt, il s’était presque cru fait pour le bonheur, pour la première fois de sa vie, et Aisling faite du même moule, deux pièces imparfaites séparément qui avaient simplement besoin de l’autre pour être utile. Mais il a été naïf d’y croire. Deux imperfections ne créent pas un tout, au mieux ça s’emboîte maladroitement et ça fonctionne de façon un peu bancale jusqu’à ce que ça pète. Les doigts d’Aisling se resserrent sur les siens. Il devine ce qui va se passer, c’est loin d’être la première fois qu’ils se retrouvent dans cette situation, et il n’est pas surpris de la voir s’avancer pour venir se blottir contre son torse et éponger ses larmes sur son t-shirt. C’est comme ça qu’vous vous êtes rencontrés. Comment t’as pu croire que les choses pouvaient être différentes? Vous réécrivez la même histoire depuis le début. Engourdi, il reste immobile un moment avant de se souvenir qu’il devrait la serrer contre lui, lui offrir un peu de réconfort. Mécaniquement, il obéit à la pulsion de ses muscles, les laisse reproduire ces gestes qu’ils connaissent par cœur et s’envelopper autour du corps frêle de son amie. « J’veux pas revenir en arrière, j’crois pas que j’pourrais d’t’façon… » Il devrait être soulagé, mais il ressent à peine un léger tressautement d’espoir un peu lointain, quelque part au fond de ses tripes. C’est toujours comme ça quand les émotions deviennent trop lourdes à gérer. Il plonge dans un brouillard cotonneux, comme s’il se déconnectait de son être et de ses ressentis, passe en mode automate pour survivre jusqu’à ce que les choses se calment. Heureusement, Aisling n’attendait pas de réponse. Elle continue à parler et chacun de ses mots vient écraser un peu plus les miettes du cœur de Sid. « Mais j’sais pas si j’suis assez forte pour aller de l’avant. Pis j’comprends pas… j’comprends pas comment tu peux vouloir de moi. » Lui qui a l’habitude d’être fort, d’être celui sur lequel tout le monde s’appuie, celui qui a toutes les réponses et une parole réconfortante pour chacun, il est à court de mots. Le bras qui s’était enroulé autour d’Aisling se détache d’elle et retombe mollement à ses côtés. Ses doigts effleurent l’herbe et se nouent distraitement autour d’une brindille. Profondément abattu, il doit se rendre à l’évidence : il n’a rien à lui rien à lui offrir. Rien, sinon son impuissance. « Et moi j’sais pas comment te faire comprendre ce que je vois. J’sais pas comment te faire croire que t’en vaux la peine, » avoue-t-il d’une voix brisée. Peut-être que cette relation est vouée à l’échec après tout. Peut-être que le naufrage est inévitable, qu’ils ne pourront pas éviter de s’échouer violemment contre les rochers qu’ils voyaient pourtant se profiler à l’horizon depuis le début.
Deux mains puissantes s’abattent rudement sur les épaules de Sid, l’empoignent avec violence par sa veste et le soulèvent. Porté par l’adrénaline qui inonde son système, le tatoueur se débat de son mieux malgré ses jambes qui partent dans tous les sens tandis qu’il essaie de reprendre pied. Ses talons trouvent enfin prise dans le sol meuble et il réussit à se redresser, aidé par les mains qui le malmènent et l’obligent à se mettre debout. Le visage déformé par la rage d’Harvey remplit son champ de vision. Tous ses sens en alerte, il voit chaque détail, la veine qui bat à la tempe du blond, les ridules menaçantes au coin de ses paupières, ses lèvres retroussées et, inquiétants au milieu de ce paysage mouvant, ses yeux bleus étonnamment lucides malgré le voile de colère qui les recouvre. « Ça t’amuse de raconter d’la merde sur moi toi? Ça t’amuse de lui balancer des conneries? » S’il ne se concentrait pas totalement sur Harvey, il lancerait un regard mauvais à Terrence. Évidemment qu’il n’a pas pu s’empêcher de cafter à la première occasion. Je t’ai déjà connu plus noble, connard. C’était entre toi et moi, ça n’a rien à voir avec lui. Qu’est-ce qui t’es arrivé? T’avais besoin de personne pour te défendre avant. Son visage n’est qu’à quelques centimètres de celui du blond, suffisamment près pour qu’il sente l’effluve de la bière dans son haleine. « Tu veux que je m’amuse moi aussi hein? T’aimerais ça? Tu lui as tout dit à ta copine ou tu omets certaines de tes activités pour la préserver hein? La vérité ça éclabousse tu sais, alors joue pas au malin avec moi! » Malgré son sang qui se glace dans ses veines, Sid refuse de montrer que la menace lui fout la trouille. Il se redresse de toute sa hauteur, pince les lèvres et serre la mâchoire, les poings à demi-levés, prêts à frapper. Si tu fais ça, c’est pas moi qu’tu vas blesser, c’est elle. Moi je m’en fous de ce qui m’arrive, mais t’as pas le droit de lui faire du mal. T’en as déjà assez fait comme ça, tu penses pas?
Quelque chose change dans l’œil d’Harvey. Une lueur malsaine s’allume et Sid sent que le danger vient de se concrétiser. Il esquisse un mouvement de recul, mais pas assez rapidement pour empêcher Harvey de l’attirer brusquement vers lui. Les muscles tendus, il se prépare à recevoir un coup, mais le blond se contente d’appuyer fortement sa tête sur la pommette du tatoueur avant de le repousser violemment. Il trébuche, mais reprend rapidement pied. Les poings à demi-levés devant lui pour être prêt à contrer une attaque qui ne vient pas, Sid toise son adversaire. Le cœur battant, il réfléchit à ce qu’il va faire. Il ne peut courir le risque qu’Harvey révèle ce qu’il sait de son deal avec le Club. Il est convaincu qu’Aisling va tourner les talons et s’enfuir si elle apprend les trucs louches que Sid trame pour elle. Faut pas qu’elle sache. Jamais. Terrence s’est approché et tente de calmer le jeu, accroché au bras du blond qui l’ignore complètement. En un éclair, le tatoueur voit ce qu’il doit faire. Il traverse en deux grands pas la distance qui le séparait d’Harvey, mais le contourne pour se planter devant Terry qu’il pousse sans ménagement pour le détacher de son copain. « T’en mêle pas toi, t’en as déjà assez fait comme ça et j’ai pas envie de te cogner. » Crois-le ou non, j’suis sincère. J’ai beau te détester, j’suis plus la tête brûlée qui s’amusait à taper sur tout ce qui se bouge sans discernement. Sans se laisser impressionner par le regard orageux d’Harvey, il se tourne vers lui et s’immisce dans sa bulle, le surplombant de toute sa hauteur pour lui cracher au visage : « Si c’est de la merde que je raconte, j’vois pas pourquoi tu menaces d’me casser la gueule au lieu de rassurer ton mec. Soit y a un fond de vérité, soit t’es incapable de penser autrement qu’avec tes poings. J’sais pas pourquoi ça m’étonne. » La provocation fonctionne. Harvey fait un pas en arrière avant de bondir vers l’avant pour coller son poing à la figure de Sid. Celui-ci est prêt, toutefois, et il réussit à esquiver le coup un peu maladroit du blond. Profitant du moment et de leur proximité pour enfoncer ses doigts dans les épaules larges, il se sert de cette prise pour lui balancer un coup de poing dans l’estomac. Profitant du déséquilibre momentané d’Harvey, qui s’est plié en deux sous l’impact, il se penche pour approcher sa bouche de son oreille et lui glisse d’un ton doucereux : « Et Terrence, il sait qu’tu vas te faire taper dessus pour te faire sentir mieux? Il t’a déjà recollé lui ou tu laisses ça à tes plans cul? » Il s’est fié à son instinct sans savoir s’il visait juste ou s’il donnait un coup d’épée dans l’eau. Mais dans les yeux d’Harvey, il comprend qu’il ne s’est pas trompé. Le visage dur, il noue ses doigts dans le collet du blond. « Ton secret vaut bien le mien, non? » Si je tombe, tu tombes aussi, j’te le promets. Une silhouette menue s’interpose brusquement entre eux. Sid est tellement surpris de reconnaître Aisling qu’il lâche prise et fait un pas en arrière. Son regard plonge dans celui de la jeune femme, qui se tient courageusement entre Harvey et lui. Qu’est-ce que tu fous? T’es inconsciente ou quoi? Il n’a pas le temps de se poser plus de questions, car un mouvement derrière elle attire son attention. Il se tend, prêt à bondir pour la protéger si le blond a la mauvaise idée de foncer sur elle. Si tu te prends un coup, j’me le pardonnerai jamais.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Dernière édition par Sid Bauer le Dim 29 Déc 2019 - 2:59, édité 1 fois
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
L’étreinte de Sid se desserre et le cœur d’Aisling tombe aussi surement que la main qu’il laisse glisser en direction du sol. « Et moi j’sais pas comment te faire comprendre ce que je vois. J’sais pas comment te faire croire que t’en vaux la peine. » Ces mots devraient la rassurer, et pourtant l’abattement qu’elle perçoit dans la voix de son ami lui glace le sang. C’est fini pas vrai ? C’est fini avant même d’avoir commencé. J’te l’avais dit que j’allais tout gâcher. Les doigts crispés sur le cuir de son perfecto, le front appuyé contre son épaule, elle peut presque visualiser le désespoir progressant lentement le long de ses veines pour empoisonner son cœur. Aisling accueille sans surprise le vide qui se creuse dans sa poitrine. Elle a toujours su que leur histoire ne durerait pas ; qu’elle aurait la crise de trop, un ultime déchirement pour forcer Sid à s’amputer d’elle. C’est déjà étonnant qu’il soit resté si longtemps, qu’il ait supporté ses pleurs et les blessures qu’elle lui inflige sans le vouloir ; éternelle victime collatérale de ses mauvais choix. Au moins, la voilà libérée de cette pression qui la pousse à devenir une personne digne de lui. Car sans Sid dans sa vie, inutile d’endurer l’insupportable sobriété. Déjà, Aisling anticipe le goût du cachet sur le bout de sa langue, la brûlure de la vodka, le nuage brumeux qui l’arrachera à cette réalité de merde pour quelques heures. Jusqu’au prochain cacheton, jusqu’au prochain rail. Peut-être même qu’elle tentera l’aiguille cette fois, pour bien sombrer jusqu’au fond du trou et effacer tout espoir d’en sortir. Cette pensée la foudroie assez pour court-circuiter le néant. Arrête tes conneries ! C’est TOI qui panique, TOI qui gère pas, TOI encore qu’attend qu’il vous porte à bout de bras. Relève la gueule bordel et bats-toi ! Les poumons comprimés de honte, Aisling ferme les yeux et inspire profondément pour chasser ses pensées destructrices. Elle se raccroche à Sid comme pour rattraper les dernières bribes de sa volonté qui s’échappe, mais brusquement il s’écarte. Non ! Désemparée, la brune ouvre grand les yeux, tend les bras et s’apprête à plaider sa cause pour le retenir… quand elle réalise avec stupeur qu’il ne s’éloigne pas de son plein grès.
C’est Harvey, avec sa face toute crispée de colère, qui l’arrache au sol et à son étreinte. Les émotions reviennent de plein fouet, accompagnées d’un sentiment d’urgence alors qu’elle bondit sur ses jambes tremblantes d’adrénaline. Aisling sent vaguement la présence de Terrence à ses côtés. Elle voudrait chercher son regard pour y trouver une once d’explication, mais elle est incapable de détourner ses yeux de la scène incompréhensible qui se déroule devant eux. Ecumant de rage, Harvey se presse contre Sid et leur proximité aurait probablement dérangé l’irlandaise pour tout un tas de raisons si elle n’était pas aussi effarée. La voix du blond gronde, menaçante, mais ses paroles ne font aucun sens. Pourquoi Sid irait raconter des conneries sur lui, et surtout à qui ? « Tu lui as tout dit à ta copine ou tu omets certaines de tes activités pour la préserver hein ? » Non, il est pas rentré dans le détail de c’que vous avez fait, et entre nous j’m’en passe bien. D’ailleurs il m’avait pas dit non plus qu’il se tapait des mecs pour tromper la solitude mais tu viens de t’en charger alors c’est quoi ton putain de problème ? Elle n’a pas le temps de réfléchir davantage à la situation qu’Harvey appuie son front contre le visage de Sid et le repousse violemment pour conclure son étonnante tirade. La gorge serrée, elle fait un mouvement dans la direction de son copain mais s’arrête net en le voyant serrer les poings comme prêt à la bagarre. Plus rapide qu’elle, Terrence profite du fait qu’ils se dévisagent en chiens de faïence pour attraper le bras d’Harvey et déposer des baisers sur son épaule. Leurs regards se croisent et elle est frappée par la tristesse qu’elle lit dans ses iris émeraude. C’est pas ta faute mon Terry, t’as fait c’que t’as pu. Pourtant, elle sait d’instinct que ça ne fonctionnera pas, et Sid le lui prouve en l’approchant pour le déloger brutalement. Le cœur d’Aisling fait un bond désagréable dans sa poitrine. S’il l’a déjà défendue par le passé, Sid adoptait toujours une position protectrice et faisait preuve un calme menaçant. Rien à voir avec l’agressivité brute de cette confrontation. C’est un homme, tu t’attendais à quoi ? Il va pas encaisser sans répliquer. N’empêche que ça la perturbe, alors pour apaiser ses sens en panique, elle se dit qu’il agit ainsi pour protéger Terrence, pour lui éviter de se prendre un coup dans la bataille qui se prépare et semble désormais inévitable.
Il est des réflexes qui ne se perdent jamais vraiment. Des souvenirs ancrés si profondément au cours de l’enfance qu’ils forment comme des règles implicites qui régissent la vie en trame de fond. Ces automatismes, Aisling les a mis de côté depuis des années car ils ne s’appliquaient plus vraiment à son style de vie en Australie. Mais la scène qui se déroule devant ses yeux fait écho à trop de souvenirs qui l’envahissent brusquement. Les rixes entre ses frangins et les protestants venus foutre le bordel à la sortie de l’école. Les affrontements plus violents qui opposaient son père et les autres nationalistes aux loyalistes de l’UVF. Et cette norme qui plane autour de tous ces événements : les hommes ne peuvent jamais plier face à la menace sans perdre leur honneur, c’est aux femmes de pacifier la situation. Elle revoit comme les copines de ses frères s’interposaient pour calmer le jeu avant que l’un d’eux ne se prenne une balle en caoutchouc ou un coup de poignard. Terrence a essayé de mettre fin aux hostilités comme elles et il a échoué. Parce que Terrence est un homme, et que les hommes semblent toujours éprouver le besoin de se mesurer les uns aux autres. Ramenée au présent, son souffle se bloque dans sa gorge lorsque Sid reporte son attention sur Harvey, la posture menaçante et une lueur coupante dans ses yeux pâles comme la glace. Concentrée sur le langage de leurs corps, elle prête à peine attention aux paroles qu’ils échangent. C’est qu’Aisling a déjà vu le videur se battre et ses adversaires n’en ressortent jamais indemnes, c’est même pour ça qu’il est si bon dans son boulot au Confidential. Pour ça qu’elle se sentait en sécurité dans son sillage. Lorsqu’il charge, elle plaque une main contre ses lèvres, mais Sid pare le coup avec souplesse et contrattaque immédiatement en balançant son poing dans l’estomac de son adversaire. Loin de s’en arrêter là, le tatoueur se rapproche, menaçant, et Aisling prend brusquement conscience qu’elle est la seule à pouvoir éviter la catastrophe qui se profile. Ils frapperont jamais une femme de toutes les façons, pas vrai ? Une étrange vague de calme déferle sur elle alors que la solution s’impose à son esprit : j’dois me foutre entre eux. Sans attendre, elle se rapproche des combattants et songe un instant à se glisser face à Harvey, histoire de voir venir le coup s’il n’a pas le temps de se retenir. Mais elle ne veut pas émasculer Sid en donnant l’impression d’agir pour le protéger. Tant pis, elle tournera le dos aux poings du videur. Ignorant la crainte qui lui tord les tripes, Aisling profite d’une vague ouverture pour s’imposer d’un coup d’épaule entre les combattants. « Arrêtez, ça suffit ! » Loin de ressentir l’assurance que reflète sa voix, l’irlandaise plante son regard dans ses yeux de son copain, ignore la surprise mêlée d’inquiétude qu’elle y lit et place ses paumes contre sa poitrine. « Laisse tomber mon Sid, ça vaut pas l’coup. » Avec un mélange de fermeté et de douceur, elle fait un pas dans sa direction pour le forcer à reculer et creuser la distance entre lui et son adversaire. « J’ai pas envie d’vous retrouver au poste si quelqu’un appelle la sécu. On y va, okay ? Ça vaut pas le coup, allez viens, on s’tire. » Rassurée, Aisling sent qu’il est sur le point de capituler quand tout à coup les prunelles de Sid lui échappent pour se fixer sur un mouvement qu’ils perçoivent tous les deux dans son dos. Elle lit dans ses yeux qu’elle devrait s’écarter mais s’obstine à rester plantée entre les deux hommes, étonnée de puiser une étrange force dans son rôle de bouclier de la paix. On dit souvent que les gestes parlent mieux que mille mots, alors Aisling espère qu’ils traduiront tout ce qu’elle était incapable de lui promettre plus tôt. Tu te bats pas tout seul. J’suis avec toi. J’baisse pas les bras. Et qu’importent les coups que la vie lui enverra, tant qu’elle reste à ses côtés, elle trouvera la force de les affronter.
code by princessecapricieuse + mods whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
→ Énervé, bouillonnant de rage et de colère que je contiens difficilement, je fais face à mon ancien amant et le menace avant de le relâcher prudemment. Ce n’est pas l’endroit pour se battre ou pour se donner en spectacle et en-dehors d’un certain terrain de jeu, je déteste ça. Notre querelle a déjà provoqué des petits groupements de personne çà et là, qui observent d’un air outré nos agissements. Au cœur du village arc-en-ciel, c’est une très mauvaise idée quand on sait que la Pride est un mouvement prônant l’amour avant tout. Nos échanges ne sont pas dépourvus d’amour cela dit, c’est la maîtrise de nous-mêmes qui nous échappe. Je déteste sortir de mes gongs, je déteste me montrer sous ce jour bien trop sombre, je déteste frapper lorsque je suis énervé. On pourrait croire que cela m’arrive souvent, mais c’est faux. J’évite, car les sentiments troublent la vision et le jugement – un adversaire lambda tel que Sid peut réussir à prendre l’avantage car mon jugement sera obstrué par mon imagination trop dense, mes aspirations incertaines ou mon excès de zèle. Car celui qui m’importe à ce moment, c’est Terrence et je ne supporte pas de le voir blesser. Je réagis mal car je suis coincé. Et Sid est devenu la proie parfaite en un laps de temps relativement très court – trop court pour pousser la réflexion plus loin et comprendre que personne n’est réellement en tort dans cette histoire, qu’il s’agit juste de fichues coïncidences et d’un enchaînement de quiproquos qui nous a malmenés. Et le magma en fusion de nos émotions s’écoule de la bouche béante et grande ouverte de nos cœurs entrés en éruption. C’est volcanique et destructeur, la confrontation n’apportera désormais rien de bon. Je le sais, mais je ne peux pas m’en empêcher. Une rage écumante s’écrase contre les parois de mon corps et me violente à l’intérieur et je tiens Sid pour responsable – car il en faut bien un mais aussi, car il n’a pas joué franc-jeu. Je n’ai rien dit de méchant à sa petite-copine à son sujet, je ne lui ai pas dit qu’il essayait sûrement de se flageller avec elle en essayant de réparer un bout de son enfance brisée, en tentant de réussir là où il avait échoué avec sa mère, droguée. J’aurai pu être un salop, balancer des réalités sournoises, retourner le cerveau de la jolie jeune femme, mais non. Contrairement à lui, je n’ai rien fait de ce genre, au contraire je me suis enthousiasmé pour eux, pour ce bonheur qu’ils ont la chance de vivre et qui, je le sais maintenant, apporte énormément au quotidien. Quel pauvre abruti j’ai été ! Sid n’a pas hésité à raconter de la merde sur moi à Terrence, il n’a pas hésité à salir mon image, à lui foutre de la merde dans le crâne, en se fichant des conséquences car elles n’étaient pas sensées lui revenir en plein visage. Sauf que ce n’est pas le cas, tu vois ? Comment peux-tu penser pouvoir foutre la merde impunément et t’en tirer aussi facilement ? Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne dans la vie. Œil pour œil, dent pour dent. Et il devrait savoir, Sid, il devrait savoir qu’il ne vaut mieux pas trop provoquer la bête, car une fois sortie elle ne s’arrête plus. Pourtant ce n’est pas lui qui tente de calmer le jeu, non. Malgré les confessions, malgré ce qu’il sait, il décide de réagir bêtement, de braver le raisonnable et d’attiser la violence coupable. Idiot. Idiot à l’égo surdimensionné, c’est une lourde déception. Pourquoi est-ce que je vois toujours le meilleur chez les gens ? Je suis toujours déçu en fin de compte. Toujours. – Harvey, Harvey arrête, ça vaut pas le coup. Vraiment c’est rien, on s’en fout. On s’en va, aller, viens on s’en va. J’l’ai pas cru de toute façon. Viens… Si, tu l’as cru. Tu dis ça pour que je me calme, tu dis ça pour que je m’éloigne mais tu l’as cru. Il a réussi à te faire croire que tu n’étais qu’un amusement futile, que tu n’avais pas plus d’importance qu’un autre, que je m’amusais avec toi. Comment le pourrais-je quand j’ignore tout du simple concept ? C’est quoi s’amuser hein ? Quelque chose qui détends, qui fait rire, qui amuse un temps mais qui n’a pas d’importance ? Oh Terrence, comment as-tu pu penser ça de moi ? C’est si facile de douter de moi ? A ce point ? Les baisers sur mon épaule me font frémir et je sens tout le désespoir dans cette approche. Tu penses que je suis un monstre c’est ça ? Alcoolique, violent, lâche et j’en passe. Putain, j’ai déjà une si mauvaise image de moi… Et Sid, au lieu d’apaiser les choses, balance de l’huile sur le feu. Il s’approche de Terrence, le pousse pour l’éloigner de moi, me faisant instantanément grogner et bomber le torse. Joue pas au con, Sid. Joue pas au con, tu vas perdre. – Si c’est de la merde que je raconte, j’vois pas pourquoi tu viens me casser la gueule au lieu de rassurer ton mec. Soit y a un fond de vérité, soit t’es incapable de penser autrement qu’avec tes poings. J’sais pas pourquoi ça m’étonne. La violence de ses paroles m’ébranle. Soufflé par leur méchanceté dont l’unique but est de me faire vriller, je reste un court instant à simplement le regarder. Oh alors t’es comme ça toi ? Les gens se révèlent quand ils se battent. Soit ils le font honorablement, dans les règles de l’art, acceptent de foutre une beigne, d’en recevoir, puis s’arrêtent avec respect ; soit ils le font salement, sans respect et sans valeur, à la déloyale comme on dit, sournoisement. Me réduire à un simple cogneur sans cervelle n’est pas ce qui me blesse le plus, car c’est la tactique des faibles de provoquer en rabaissant. Ce que Sid insinue toutefois, m’ébranle bien plus et le souvenir de l’être détestable qu’était mon père s’impose à moi. J’ai mal à l’âme. Avec rage, mes paumes de main viennent s’écraser sur le tatoueur pour le repousser violemment et, les dents serrés, je rétorque – Parle pas de ce que t’ignore, pauvre tâche. Parce qu’à ce moment, c’est ce qu’il est Sid. Une tâche qui vient saloper cette journée parfaite à la base. Une putain de tâche qui vient ruiner tous les efforts d’une préparation minutieuse mise en place jusqu’à présent pour avoir l’air d’un mec bien auprès du mien. Je sais que je ne suis pas bien ok ? N’ai-je pas le droit d’espérer ? Bordel, pourquoi faut-il toujours qu’on vienne tout ruiner alors que j’ai rien demandé ? Salope de vie ! Enculé de destin ! J’vous emmerde ! J’vous emm… Le coup porté à mon estomac me plie en deux. Putain le fils de… C’est que je ne le connaissais pas aussi vil, Sid et je le découvre un peu plus aujourd’hui. Finalement, y’avait que le cul pour nous rapprocher. – Et Terrence, il sait qu’tu vas te faire taper dessus pour te faire sentir mieux ? Il t’a déjà recollé lui ou tu laisses ça à tes plans cul ? Ton secret vaut bien le mien, non ? Sa prétention n’a pas d’égale et c’est un sourire mauvais qui se plaque sur mon visage alors que je me redresse. Le poing serré prêt à s’exploser dans sa mâchoire pour lui faire fermer sa gueule une bonne fois pour tout et manger les pissenlits par la racine, je m’arrête dans mon geste à cause de l’apparition soudaine de sa sauveuse. La petite tête brune d’Aisling entre nous, je grimace et réprime mon envie brutale. Tu crois me connaître car je me suis confié à toi un soir de grande tristesse. Tout ce que tu m’apprends aujourd’hui, c’est que j’ai eu tort, que tu n’en valais pas la peine, que tu n’étais pas digne de recevoir mes confessions. Tu crois me connaître mais tu fais erreur. Je ne me bats pas pour me sentir mieux, je ne m’attends pas à ce qu’on me recolle et mon secret n’en est pas vraiment un. – Arrêtez, ça suffit ! La voix fluette et douce d’Aisling s’impose entre nous, mais ne m’empêche pas de cracher un peu de venin supplémentaire, pour nous placer sur un seuil d’égalité. Si tu me méprises, Sid, laisse-moi en faire autant : – T’étais pas aussi loquace quand je me trouvais dans ton cul. Et ça, c’est le genre de trucs qui n’arrivera plus, très concrètement.- J’ai pas envie d’vous retrouver au poste si quelqu’un appelle la sécu. On y va, okay ? ça vaut pas le coup, allez viens, on s’tire. Les femmes savent allumer les feux, mais elles peuvent aussi les éteindre et c’est ce que fait Aisling à cet instant. L’éventuelle possibilité de finir au poste ne m’enchante pas (je n’aimerai pas y retrouver une nouvelle fois mon très cher frère et pourrir un peu plus l’image qu’il a de moi) alors je crache simplement par terre et me redresse. Ma main plaque mes cheveux vers l’arrière, comme pour chasser la fureur qui m’habite en même temps. Mon bras vient s’enrouler autour des épaules de Terrence et je recule, l’entraînant avec moi. – Je crois qu’on va arrêter les frais pour aujourd’hui… Tu verras ta pote un autre jour, hum ? Viens, on se casse. Viens, on s’éloigne de tous ceux qui nous veulent du mal. Viens, toi et moi, on n’a pas besoin des autres. Ils ne peuvent pas comprendre, ils ne le pourront jamais, c’est peine perdue d’essayer d’expliquer. Vivons notre histoire sans nous en soucier, vivons notre histoire sans les regarder. Socialiser, ça n’a jamais été mon fort tu sais. Et ce genre d’après-midi me rappelle pourquoi je suis un solitaire. J’ai envie d’être seul avec toi, j’ai envie d’être juste avec toi, rien qu’avec moi. Viens, on se casse. Juste toi et moi.
En acceptant de rencontrer Aisling et son petit ami à la Gay Pride, Terry n'aurait jamais pu imaginer que tout prendrait une tournure si dramatique. Parce qu'en vérité, malgré leurs efforts respectifs, la situation était littéralement en train de déraper et il n'y avait rien ni personne pour empêcher le bateau de sombrer. Tout échappe à leur contrôle et ils se retrouvent là tous les quatre, acteurs malgré eux d'un désastreux vaudeville qu'ils auraient probablement préféré éviter, à se battre à la force de leurs poings ou de leurs mots pour défendre leurs intérêts, ou leur fierté, y a plus vraiment de frontière bien délimitée à ce stade. Les soucis du passés viennent s'enchevêtrer dans un fatras qu'aucun d'eux n'est en mesure de démêler tant les incompréhensions sont intenses et il aimerait vraiment, Terry, posséder la clé pour désamorcer les bombes qui sont une à une en train de s'allumer mais il ne l'a pas, cette clé. Il ne l'a pas. Et sans ça, il n'y arrive pas. Tout est allé trop loin, tout est allé trop vite, le point de non-retour est franchi et il sait que le seul moyen de tout apaiser est de laisser chacun reprendre son chemin là où il l'avait laissé. Mais comment le faire comprendre à Harvey alors qu'il se bat contre lui-même pour étouffer une colère qu'il sent trop présente, sur le point d'exploser? Comment lui faire réaliser que tout ça, ça ne sert à rien, qu'il est réellement touché par sa combativité et ému de le voir ainsi se révolter pour rétablir la vérité? Comment lui faire entendre qu'il a compris, Terry, que tout ça c'était que des mensonges que Sid a semé et qu'il n'aurait pas dû le croire, ni douter? Comment lui faire ouvrir les yeux sur la nécessité d'arrêter tout, là, maintenant, avant que ca ne dérape encore plus loin, que Sid ne vaut pas tout cette énergie dépensée, qu'il n'en vaut pas la peine tout court ? Alors il tire sur son bras, l'embrasse encore et encore sur l'épaule, essaye de le calmer, d'attirer son attention, lui dit même "viens, on s'tire" en espérant que sa douceur fasse son chemin vers son coeur mais il reste là, Harvey, bien campé sur ses pieds, ses cheveux blonds tombant devant un visage déformé par la haine, sourd à la détresse de Terrence, peut être enfermé dans une fureur que ce dernier avait justement provoqué sans le vouloir en se confiant à lui quelques minutes avant le début de cette tempête. En tentant de calmer son petit-ami, en lui embrassant l'épaule comme il le fait, il essaye de tempérer le jeu, Terry, lance un appel désespéré au destin pour que tout s'arrête et qu'ils rentrent enfin chez eux. Mais ça ne marche pas.
En acceptant cette rencontre, Terrence s'était imaginé mille choses, mille choses, vraiment, s'était vu heureux de la retrouver, sa tendre Aisling pour qui il nourrissait une amitié puissante et sincère, s'était imaginé assis dans l'herbe en train de siroter un truc, le dos contre le torse d'Harvey tout en apprenant à connaitre ce petit ami dont elle lui avait finalement si peu parlé, bercé par la douceur allègre de ce début de printemps. Il s'était fait mille scénario, mille possibilités mais il n'avait pas envisagé une seule seconde que le petit ami qu'elle tenait tant à lui présenter était en réalité son pire ennemi à lui. Comment aurait-il pu le prévoir, de toute façon ! Ca lui semblait si surréaliste que même là, tout de suite, il avait encore du mal à réaliser. Sid. Sid... Sid. Et il n'avait pas été tendre, Sid, n'avait pas mâché ses mots, avait craché le venin comme on lâche des chiens pour une chasse à l'homme au fond des bois, avait tenté un coup de bluff en mentant sans vergogne pour le simple plaisir égoiste de le blesser et putain qu'il avait marché, ce coup de bluff. Putain qu'il avait fait mal, ce coup de bluff ! Putain qu'il avait ouvert des plaies que Terry tentait de fermer jour après jour en puisant de tout ce qu'il y avait désormais de bon dans son quotidien. Sid, Sid Sid, le responsable de certains maux du passé et de ceux d'aujourd'hui, dans le coeur de Terry et à l'évidence, il n'avait pas fini de venir le faire chier. T’en mêle pas toi, t’en as déjà assez fait comme ça et j’ai pas envie de te cogner Il sent les mains moites de Sid venir se poser contre son corps pour le pousser et l'éloigner d'Harvey. Tu fais quoi, là? Tu cherches quoi en venant m'attaquer? J'ai rien fait moi, j'suis juste là avec mon mec mais putain tu cherches quoi, pourquoi tu fais ça? Ca te plait pas que je sois capable de tout dire à Harvey alors que toi tu sembles pas honnête avec ta copine, de ce que j'ai cru comprendre? tu me fais payer ce que t'assumes pas chez toi? Quel genre de personne fait ça? Me touche pas ! Et par réflexe, il se défend, Terrence, animal acculé qui montre les crocs. Il le pousse en retour d'un coup sec, les paumes contre son torse, les boucles qui volent avec rage et les sourcils froncés, le regard qui n'a pas peur de l'affronter. Il n'a pas oublié comment se battre et s'il fallait recommencer pour se protéger ou protéger Harvey, il n'allait pas hésiter. Mais il comprend vite qu'il n'aura pas besoin, cette fois, qu'il n'y aura pas d'affrontement avec Sid parce que rapidement ce dernier reporte son attention vers Harvey avant de débuter une joute verbale. C'est à celui qui sera le plus menaçant, le plus imposant, le plus effrayant et il n'aime pas ça, Terrence, se déteste d'avoir osé se confier comme il l'a fait parce qu'il sait que ça se serait passé autrement s'il n'avait pas été aussi bavard. Qu'il avait allumé la mèche et tout fait flambé. Quel con putain. J'aurais dû la fermer. Il a mal au ventre, a envie de pleurer comme un gosse et d'aller se cacher. Il a envie qu'Harvey le suive et qu'ils se cassent avant de tout oublier de ce qu'ils venaient de traverser. Et il ne sait pas à quel moment ça a vraiment dérapé, Terry, mais d'un coup, c'est l'assaut. Il ne saisi pas tout ce qui se déroule sous ses yeux mais il n'a qu'une envie, bondir, s'interposer, foutre le gosse pleurnichard au placard faire baisser ce regard de haine que Sid porte sur Harvey. Il le sent derrière son nombril que ça bouillonne, que tous les anciens réflexes ne seront jamais réellement perdus et qu'ils viennent de se réveiller. Mais au moment où il amorce un pas vers eux il voit Aisling venir se placer en plein milieu, comme ce petit étudiant et ses sachets face au char de la place tien an men, l'envie de paix qui émane de partout, son regard azur bien décidé à tout stopper. Et il s'arrête d'un coup, Terrence, dérape et se redresse, la regarde et comprend alors que tout est vraiment allé beaucoup trop loin pour qu'elle en vienne à devoir s'interposer. Arrêtez, ça suffit ! Ca suffit, oui. Ca suffit...J’ai pas envie d’vous retrouver au poste si quelqu’un appelle la sécu. On y va, okay ? Ça vaut pas le coup, allez viens, on s’tire. Il observe Aisling, puis sid, entend Harvey lui adresser encore quelques mots mais il ne l'écoute pas parce qu'il sait que ces paroles lui feraient trop de mal encore, se contente de fusiller son ennemi des yeux avant de se faire harponner par le bras d'un Harvey qui essaye tant bien que mal de canaliser sa fureur. Je crois qu’on va arrêter les frais pour aujourd’hui… Tu verras ta pote un autre jour, hum ? Il fait oui de la tête mais il se dégage doucement de cette étreinte qui le rassure et contre laquelle il reviendra dans quelques secondes. Attends.. S'il s'en détache c'est parce qu'il a besoin de combler cette sensation d'inachevé qui lui vrille le coeur depuis bien trop d'années, alors d'un pas décidé il s'avance vers Sid après avoir contourné son amie, le regard soudain mêlé d'une tristesse qu'il refuse de montrer et d'une colère qu'il ne veut pas exposer. Un silence s'installe, puis la voix étouffée par les sanglots, il fini par articuler, les regrets d'une amitié gâchée qui dégueulent de partout : M'adresse plus jamais la parole, Sid. Plus jamais. T'es plus rien. Pour moi t'existes plus. Pour moi t'es mort. Il marque un temps, la lèvre qui tremble discrètement d'émotion, le vert de ses yeux qui se voile d'une nostalgie qu'il n'avait pas vu arriver et sans comprendre il baisse la tête, renifle puis relève finalement le menton parce qu'il ne veut pas se laisser aller, ne veut pas lui donner satisfaction, fait deux pas en arrière pour ensuite s'adresser à Aisling, ses mains qui viennent tendrement prendre les siennes. Ash, je.. j'suis désolé. J'voulais pas que ça se passe comme ça. Appelle-moi, ok?... Je t'en prie, appelle-moi... Et il retourne sous le bras d'Harvey avant de l'entrainer à sa suite, Terrence, le visage qu'il tourne une dernière fois vers cette amie qu'il se languissait de retrouver et qu'il avait désormais peur de ne plus revoir, après ce qui venait de se passer...
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
La voix d’Aisling s’interpose entre Sid et Harvey avec la même fermeté que son corps l’a fait pour les séparer physiquement. « Arrêtez, ça suffit! » Ses mots lui font comme un électrochoc. Elle a raison, on est allé trop loin. Il a l’impression de se réveiller d’un cauchemar et de s’apercevoir en même temps que la réalité est encore pire que ce à quoi il rêvait. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas perdu les pédales comme ça. Un mélange immonde de honte et de culpabilité monte dans sa poitrine. Et, tandis que sa brûlure acide se propage jusqu’à son estomac, il se rend compte de tous les dommages qu’il a causés à Aisling, mais aussi à Terry et, jusqu’à un certain point, à Harvey aussi. Les poumons comprimés, il obéit aux mains de la jeune femme qui, en le repoussant doucement, se joignent à sa voix pour le convaincre de battre en retraite. Il fait un tout petit pas incertain vers l’arrière, puis un autre, creusant lentement l’écart entre Harvey et lui. C’est ce moment que le blond choisit pour verser un peu plus d’huile sur le feu : « T’étais pas aussi loquace quand je me trouvais dans ton cul. » Sid serre la mâchoire, refusant de laisser paraître à quel point le commentaire a fait mouche. Il avait fait suffisamment confiance à Harvey durant leurs ébats pour se montrer vulnérable avec lui. Il ne s’attendait certainement pas à ce que ça revienne lui exploser en pleine figure comme ça. D’un coup, l’étonnement qu’il avait ressenti en voyant un couple aussi étrangement assorti qu’Harvey et Terrence disparaît. Qui se ressemble s’assemble après tout. Et ils se ressemblent manifestement plus que tu le croyais. Il semblerait que son instinct, d’ordinaire plutôt fiable, l’ait complètement trompé cette fois. Si j’avais su, je t’aurais pas laissé entrer dans mon lit ce soir-là. Et j’t’aurais pas confié mon secret non plus. Car c’est bien le pire dans toute cette histoire : comme le dernier des idiots, il a tout raconté de ses affaires louches à Harvey sans même songer un instant qu’il pouvait être malintentionné. Si le blond détient aujourd’hui le pouvoir de détruire la vie de Sid, le tatoueur n’a que lui-même à blâmer. Cette constatation ranime sa colère et il veut faire un pas en avant, vers Harvey, mais Aisling l’en empêche encore une fois. « J’ai pas envie d’vous retrouver au poste si quelqu’un appelle la sécu. On y va, okay? Ça vaut pas le coup, allez viens, on s’tire. » Ses paroles lui font à nouveau l’effet d’une douche froide. Elle a raison, ils risquent de finir en cellule s’ils continuent comme ça. Ça ne serait pas la première fois que ça lui arrive, mais c’est la première fois qu’il risquerait autant. Étant donné ses activités illicites pour le Club, il a plutôt intérêt à faire profil bas. La dernière chose dont il a besoin, c’est d’attirer l’attention de la police, même si c’est pour quelque chose d’aussi banal qu’une dispute en public qui a dégénéré. Qui sait si ça ne pourrait donner envie à quelqu’un de creuser un peu plus loin dans sa vie. Il a beau avoir un peu d’expérience, il est loin d’être un criminel de carrière et il n’est que trop conscient du fait que les fils qu’il a maladroitement tissés pour camoufler ses activités malhonnêtes ne résisteront pas longtemps à un examen poussé.
L’argument d’Aisling semble avoir aussi convaincu Harvey, qui entoure les épaules de Terrence de son bras et fait mine de s’éloigner en lui disant qu’il pourra voir sa pote un autre jour. Du coin de l’œil, Sid capte du mouvement. C’est le brun qui s’est arraché brusquement à l’étreinte de son copain et s’avance vers lui. Reportant toute son attention sur lui, il tend le bras vers Aisling, prêt à la repousser pour lui éviter d’être blessée si Terry a l’intention de reprendre là où Harvey a abandonné. Mais ça ne semble pas être le cas. Il se plante simplement devant eux. Même s’il n’en pas tellement envie, Sid se force à soutenir son regard. Dans les iris verts tournoie une douleur qu’il n’a jamais remarquée avant, peut-être parce que pour une fois, il n’y a pas la moindre trace du brouillard qu’il a l’habitude d’y voir. Brusquement, l’image d’une Aisling nouvellement sobre et aux yeux brillants s’impose dans son esprit. Pour la première fois, la ressemblance entre son pire ennemi et sa petite amie le heurte de plein fouet. Il aurait sûrement vacillé sous le coup de la révélation si l’adrénaline ne circulait pas encore dans son système. (ça dit quoi sur toi, hein?) (j’en sais rien, j’veux pas y penser) Pour ne pas réfléchir à cette idée dérangeante, il la repousse dans le recoin poussiéreux de son esprit où il comprime toutes les émotions qu’il refuse d’explorer. « M’adresse plus jamais la parole, Sid. Plus jamais. T’es plus rien. Pour moi t’existes plus. Pour moi t’es mort. » Le tatoueur est tellement surpris par cette sortie dramatique qu’il se retient de justesse d’exploser de rire. Mais qu’est-ce que tu crois, pauvre con? Que j’t’ai pourchassé? J’ai jamais demandé à c’que tu réapparaisse dans ma vie. Tu m’rappelles tout ce qu’il y a de sombre, de mauvais, de détestable chez moi. Quand t’es là, j’arrive plus à oublier que j’étais lâche et pitoyable, que j’me faisais honte à moi-même chaque fois que je m’éclatais la gueule, que j’allumais des feux partout et qu’après je blâmais tout le monde autour de moi pour l’incendie. Pourquoi je voudrais te revoir hein? Pourquoi j’voudrais replonger là-dedans? Son regard vrillé dans celui de Terrence, il lui répond d’un ton à faire frissonner un glacier : « J’demande pas mieux. You can go to hell for all I care. Et Harvey aussi. » Le bouclé se détourne et, de son petit ton larmoyant, il s’excuse à Aisling. « Ash, je.. j’suis désolé. J’voulais pas que ça se passe comme ça. Appelle-moi, ok?... Je t’en prie, appelle-moi... » Sid ignore si Aisling voudra le revoir ou non, mais la perspective d’un tête-à-tête entre sa copine et Terry ne l’enchante pas particulièrement. Après ce qui s’est passé aujourd’hui, il se doute bien qu’il n’aura pas droit à un procès équitable. Le pire, c’est que Terrence n’aurait même pas vraiment besoin d’embellir la réalité pour que le portrait qu’il dresse de leur passé ne soit pas particulièrement reluisant pour Sid. En même temps, il sait bien qu’il ne peut pas empêcher Aisling de le revoir si elle en a envie. Il n’a jamais été du genre à contrôler les relations de ses partenaires, il ne va certainement pas commencer maintenant. Enfin, Terrence et Harvey s’éloignent ensemble. Sid les regarde un moment avant de tourner brusquement les talons à son tour. Il presse le pas, impatient de quitter le lieu de la confrontation et de retrouver la quiétude relative de sa voiture, loin des anciens ennemis qui font rejaillir des mauvais souvenirs, des anciens amants qui saccagent sans remords une histoire qui aurait dû être simple et belle, et de la petite foule qui s’était attroupée autour d’eux. Il regrette seulement de ne pas pouvoir aussi fuir la douleur aigüe qui lui transperce le cœur à chaque fois qu’il repense aux paroles d’Aisling et à l’impuissance crasse qui s’est nichée entre ses côtes.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Les yeux plantés dans ceux de Sid, Aisling fait abstraction de son environnement pour ne pas déroger à la mission qu’elle s’est donnée et dont elle ignore l’issue. Une pression désagréable s’exerce sur son cœur alors qu’elle perçoit un mouvement dans son dos. Elle baisse le regard avec un battement de cils et ses épaules se contractent par réflexe comme pour accuser un coup. Mais c’est l’inverse qui se produit : « Je crois qu’on va arrêter les frais pour aujourd’hui… Tu verras ta pote un autre jour, hum ? » L’air comprimé dans sa poitrine s’échappe en un souffle lorsqu’elle entend la trêve dans la voix d’Harvey. Ses mains toujours contre la poitrine de Sid, elle relève les yeux vers son visage pour en sonder l’expression. Elle ne se détend qu’une fois assurée qu’il est prêt lui aussi à lâcher l’affaire. Ses mains retombent alors le long de son corps et l’étrange assurance qui l’avait envahie semble s’évanouir aussi rapidement qu’elle était apparue. Sans l’urgence de la situation, ses instincts s’érodent et en dessous il ne reste plus qu’Aisling et son cœur éclaté par trop d’incertitudes, de peurs et de regrets. T’étais pas aussi loquace quand je me trouvais dans ton cul. Les paroles, auxquelles elle n’avait pas prêté la moindre attention quelques secondes plus tôt, éclatent dans son esprit et amènent avec elles une nouvelle vague d’angoisses et d’images dont elle se serait bien passée. Pourquoi t’as dit ça Harvey ? Pourquoi tu veux qu’on sache le détail de c’que vous avez fait ? Troublée, elle se détourne et ne remarque ni le geste que Sid esquisse pour la protéger, ni l’arrivée de Terrence car ses yeux pleins de questions essaient d’accrocher ceux d’Harvey sans y parvenir. Qu’importe, elle n’est pas certaine de pouvoir affronter l’orage qui danse encore dans ses iris ombragées.
« M'adresse plus jamais la parole, Sid. Plus jamais. » La voix brisée de Terry l’arrache à sa contemplation avec un pincement au cœur. C’est quoi ce délire encore ? Ses prunelles affolées se posent sur l’étrange duo que forment son mec et son ami. Elle peut presque visualiser la tension émotionnelle qui se tisse entre eux, nourrie par une multitude de ressentiments qui semblent sortis de nulle part. « T'es plus rien. Pour moi t'existes plus. Pour moi t'es mort. » T’es plus rien ? Mais tu viens à peine de le rencontrer ! Tu peux pas le détester juste pour le truc avec Harvey, pas vrai ? « J’demande pas mieux. You can go to hell for all I care. Et Harvey aussi. » What the hell is happening? Elle panique intérieurement, incapable de détacher ses yeux de la scène incompréhensible qui se déroule devant elle. Qu’est-ce qui a bien pu se passer en cinq minutes et une commande de boissons pour qu’une telle animosité se développe entre les deux hommes qui comptent le plus pour elle ? Ça fait aucun sens ! Aisling connait Terry à peu près aussi bien qu’elle se connait elle-même. Ses tourments, ses joies et ses peines ne recèlent d’aucun mystère car ils la torturent et l’emportent exactement de la même manière. Et si une part d’ombre reste hors de sa portée, voilà qui reflète encore celle qui sommeille dans son âme à elle et que l’irlandaise est incapable de déchiffrer. Quant aux émotions de Sid, elles lui paraissent plus complexes, moins faciles à cerner, et pourtant elle le connait assez bien pour savoir qu’il a le cœur sur la main, et une tendance à accorder à ceux qui croisent son chemin bien plus de chances qu’ils n’en méritent. Clairement, elle est bien placée pour le savoir. Alors ça ne fait aucun sens, non. A moins qu’ils se connaissent déjà depuis un moment et que leur animosité remonte dans le temps. Alors pourquoi vous avez fait semblant de vous rencontrer ? La gorge serrée, Aisling n’a pas le temps de creuser davantage cette piste désagréable que son ami lui attrape tendrement les mains. Surprise par ce contact qu’elle n’attendait pas, la brune esquisse un mouvement de recul mais se retient en accrochant le regard émeraude qui semble la supplier de comprendre. « Ash, je… j'suis désolé. J'voulais pas que ça se passe comme ça. Appelle-moi, ok ?... Je t'en prie, appelle-moi... » Déconcertée, l’irlandaise essaie de se concentrer sur ses paroles, mais les mots qu’il prononce se noient dans les questions qui l’étreignent. Qu’est-ce qu’il s’est passé Terry ? Je me noie dans un trop plein de vérité et pourtant j’ai l’impression de nager en plein brouillard. « J’passe plus tard, okay ? J’t’écrirai. » Elle trouve quand même la force de lui répondre comme il s’éloigne déjà. Car Aisling n’appelle pas, jamais. Sauf Sid. Et encore, c’est quand elle est étalée dans un hangar avec la face en bouillie et les intestins noués par la peur de crever. Elle regarde Terrence se faufiler sous le bras d’Harvey, ressent une maigre pointe d’espoir en les voyant si unis. Si ça les a pas détruits, on devrait s’en sortir nous aussi, pas vrai Sid ?
Sid ? Le cœur d’Aisling manque un battement alors qu’elle se retourne et ne le trouve plus à ses côtés. Les poumons serrés dans un étau, elle accroche désespérément les visages qui se détachent de la petite foule rassemblée autour d’eux et qu’elle n’avait jusqu’alors pas remarquée. Mais au lieu des traits familiers de son copain elle ne rencontre que des regards empreints d’un jugement que personne ne cherche à cacher. Oh non ! Elle s’étouffe en sentant une nouvelle vague d’angoisse la submerger. Les mains tremblantes, elle ramasse son petit sac dos qui jonchait encore le sol et s’élance maladroitement vers les individus qui tardent à se disperser, attirés comme des mouches par la vue de leurs destins qui s’effritent. Son épaule rencontre le dos d’un homme, son sac la poitrine d’une femme qui lui bloquent le passage et ont l’indécence de l’interpeller avec un « hey ! » indigné. « Pardon, pardon. » Elle grommelle par réflexe. La colère, la honte et le malaise lui brûlent les joues, mais Aisling prête à peine attention à ses émotions qui se noient dans une plaie plus grande, la crainte d’avoir poussé Sid trop loin cette fois, de l’avoir perdu sans être capable de le rattraper. Une fois hors du cercle elle le repère cependant, facilement identifiable avec ses vêtements sombres et sa longue silhouette élancée. Les mains dans les poches, les épaules contractées, il file vers le parking d’où ils sont arrivés moins d’une heure plus tôt, quand le rêve ne s’étant pas encore sournoisement changé en un cauchemar dont elle ne parvient pas à s’échapper. « Sid ! » Elle appelle dans son dos avec l’impression d’avancer au ralenti tant ses jambes lui semblent engluées dans du coton. Mais ce n’est pas un songe, c’est la réalité. Alors elle s’extirpe de la torpeur imposée par l’anxiété et s’élance à sa poursuite sans aucun égard pour ses chevilles destabilisées par la hauteur de ses plateformes. « Sid, attends ! » I know I said I couldn’t fight before mais j’avais tort, et j’te laisserai pas partir sans avoir au moins essayé de te retenir.
code by princessecapricieuse + mods whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.