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Message(#)begin again - evelyn EmptyMer 18 Sep 2019 - 2:03

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Aujourd’hui, c’est un jour de mariage. Tu avais été le premier surpris de recevoir l’invitation au mariage d’un de tes collègues à l’université. Ce n’était pas que tu ne te liais avec personne sur ton lieu de travail, c’était juste que tu étais souvent tellement préoccupé par tes cours et tes projets que tu ne prenais pas le temps de discuter autant que d’autres avec tes collègues. Mais tu avais été très touché de recevoir cette invitation et pour la première fois depuis longtemps, tu étais assez excité de te rendre à ce mariage. Tu avais toujours trouvé que le mariage était une magnifique institution qui méritait que l’on s’y lance quand on avait trouvé la bonne personne mais ta vie avait fait que tu n’avais jamais concrétisé cela. La seule personne à qui tu as pu penser passer la bague au doigt était Alice mais elle a préféré se marier avec ton frère et depuis, tu dois avouer ne pas avoir eu très envie de te marier. Et puis ce n’était pas comme si tu avais eu des relations très sérieuses ces dix dernières années. Marié à ton travail certains aimaient dire … Tu secouais la tête et te concentrait à nouer une cravate autour de ton cou. Le marié était un de tes anciens doctorant qui venait de terminer sa thèse l’année précédente et qui, malgré son poste dans une galerie d’art réputée de Brisbane, prenait toujours le temps de venir intervenir dans tes cours quand tu le lui demandais et passait te voir régulièrement. Vous vous étiez toujours bien entendus et tu avais eu la chance de rencontrer sa future femme à plusieurs reprises et ils formaient un très beau couple. Peut-être que c’était le fait de prendre de l’âge ou alors peut-être que tu commençais à peine à guérir mais pour la première fois, tu ne voyais pas dans ce mariage un futur divorce mais plutôt une vie commune dans tout ce qu’elle a de plus merveilleux et de plus difficile. Tu sais déjà que ton ancien élève viendra se réfugier dans ton bureau quand il aura besoin de faire une pause et cela te faisait déjà sourire. Avec ton passif au niveau des relations amoureuses, tu ne comprenais toujours pas pourquoi les gens aimaient se confier à toi, tu n’avais pas grand chose à leur apprendre, ils en savaient en général bien plus que toi. Une fois prêt, tu attrapais l’enveloppe que tu avais préparée et que tu glissais dans ton costume avant de prendre ta voiture pour te rendre sur les lieux du mariage. Ils avaient réservé un domaine aux alentours de Brisbane qui pouvait accueillir tous leurs invités et qui était apparemment magnifique d’après ce que tu avais compris des récits du futur marié. Au bout d’une quarantaine de minutes, tu arrivais sur les lieux et tu devais avouer que le lieu était splendide. A peine sorti de la voiture, tu fus attrapé par un des témoins qui te demanda de donner un coup de main et une choses en amenant une autre, il était temps de marier les tourtereaux. Tu ne connaissais presque personne à ce mariage et cela fut très clair lors du vin d’honneur mais quelques anciens élèves vinrent te saluer plus par politesse qu’autre chose très certainement. Mais la solitude ne te dérangeait pas, tu y étais habitué. Tu t’installais dans un coin de la pièce et tu observais les invités interagir. Tout le monde souriait et dégageait la joie de vivre ce qui était toujours agréable à voir. Tu n’avais aucun mal à envisager cette scène comme une grande aquarelle et tu sentis tes doigts te picoter mais tu n’avais rien pour esquisser un début de quoi que ce soit. Ton regard finit par être attiré par une silhouette qui se faufilait sans cesse dans la foule, semblant être partout en même temps. Plus tes yeux suivant ses apparitions, plus tu te disais qu’elle te rappelait quelqu’un. Ce n’est que lorsqu’elle se retourna pour parler au marié que tu compris pourquoi elle te semblait si familière et tout sembla alors s’arrêter net. Cette personne c’était Evelyn Pearson … Et ce soir, elle était dans son élément. Tu profitais du fait qu’elle ignorait que tu te trouvais dans l’assistance pour l’observer et tu sentis ton ventre se nouer. Devais-tu aller la voir ? Devais-tu prendre le risque alors que votre correspondance avait repris elle comme avant ? Tu fus sorti de tes pensées par l’appel à table où tu te rendis. Les heures suivantes passèrent sans que tu t’en rendes compte. Tu te retrouvais à table avec des personnes fortes intéressantes et tu dansais une ou deux chansons pas plus avant de retourner t’asseoir. C’est presque mécaniquement que ton regard chercha Evelyn pour voir si elle était par miracle encore là et quand ton regard tomba sur la jeune femme, un sourire se dessina sur tes lèvres. Il était évident que c’était son moment de pause car elle avait arrêté de courir partout et elle était installée à une table au fond de la salle pour grignoter quelque chose. Tu te dirigeais vers le bar où tu demandais deux coupes de champagne avant de prendre la direction de la jeune femme. Tu avais pris ta décision après quelques heures de réflexion, tu devais aller lui parler. Les yeux fixés sur les jeunes mariés qui profitaient de la piste de danse, elle ne te vit pas arriver. Une fois à sa hauteur, tu lui dis : « Une organisation aussi parfaite nécessite une pause pendant que les mariés se fatiguent sur la piste. » Tu essayais de faire de l’humour mais cela n’avait jamais été ton fort. Alors qu’elle posait son regard surpris sur toi, tu ajoutais : « Puis-je me joindre à toi ? » Lui demandas-tu en désignant la chaise qui se trouvait à coté d’elle.

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Alma Barton
Alma Barton
le bonheur illusoire
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ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
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POSTS : 10419 POINTS : 620

TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
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GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
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MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

lewis#2micah#1natalia#1 (fb 2020)mabel#1atlas#2malone#1

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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t55943-i-struck-a-match-and-blew-your-mind-alma
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Message(#)begin again - evelyn EmptySam 21 Sep 2019 - 10:12

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EXORDIUM.
En vérité, Evelyn savait que Marius serait là. Elle s'était occupée de ce mariage de A à Z, aussi il n'y avait donc vraiment rien d'étonnant là-dedans. Son regard s'était plusieurs fois arrêté sur son nom lorsqu'il avait fallu qu'elle s'occupe de préparer les invitations et le plan de table. Autant ça l'avait fait sourire de s'apercevoir que le Destin semblait déterminé à les réunir une bonne fois pour toutes, bravant les quasiment neuf mois de battement qu'ils s'étaient imposés pour mieux gérer la soirée d'avant-veille de Noël qu'ils avaient passée ensemble et qui restait durablement ancrée dans la mémoire de la jeune femme (et pas que dans sa mémoire d'ailleurs), autant la perspective de le revoir en chair et en os l'avait contrainte à ne pas mentionner sa participation à ces noces en particulier lorsqu'elle s'était enquit des quelques courriers qu'il lui avait envoyé après son retour de Londres en mai dernier, se sentant un peu mitigée à ce sujet. C'était vrai, elle avait mis du temps à répondre à la première lettre qu'elle avait finalement ouvert le cœur battant, redoutant secrètement que ce qu'elle y lirait ne vienne entériner cette sensation étrange qu'elle ressentait depuis, et qui lui faisait craindre que ce lien si particulier qu'ils avaient tissé au cours de ces dernières années ne s'était brisé pour une histoire d'impulsivité mal gérée. A croire que c'était comme ça que devait se finir toutes ses amitiés avec les hommes de son entourage ; ce qui lui laissait le drôle de soupçon qu'elle couvait un gros Œdipe mal réglé qu'une thérapie parviendrait probablement à gommer, encore que ce n'était pas certain, étant donné son âge. Enfin. Ils étaient tous les deux restés chacun de leur côté depuis la fin Décembre et en lui-même, ce fait ne représentait rien d'exceptionnel ; c'était comme ça qu'Evelyn contrôlait cet aspect de sa vie, en ne laissant pas beaucoup de place à son ressenti et en préférant s'en remettre à son don pour compartimenter tout ce qui lui arrivait, même si ça la taraudait. Ce qui était le plus exceptionnel dans cette histoire, c'était ça finalement : que ça l'ennuyait profondément qu'un baiser échangé, un baiser aussi fougueux qui plus est, puisse avoir altéré l'amitié qu'elle portait à quelqu'un comme le jeune homme – avec qui ça avait si bien matché à l'époque, fascinée par la personne qu'il était, qu'elle y pensait parfois en se disant que tout ça n'était qu'un monstrueux gâchis, et qu'ils auraient mieux fait de continuer à s'écrire, au lieu de chercher à se connaître.
Elle tacha de reléguer cette impression au dernier rang de ses priorités immédiates, mettant davantage de cœur à l'ouvrage tout au long de la journée qui s'était déroulée selon ses ordres prononcés avec tout le professionnalisme qu'on lui connaissait. Il était tard désormais, et les mariés tenaient à profiter un peu de leur soirée comme il se devait. Une envie que le jeune époux partagea avec son organisatrice de mariage qui, dans la foulée et parce qu'elle n'avait rien mangé de la journée, réussi à grappiller une part de wedding cake qu'elle était certaine que Chad apprécierait. Ce fût en entamant sa première bouchée qu'elle se risqua à jeter un œil plus scrutateur à l'assistance, sans doute dans l'espoir vain de croiser le regard de Marius. Bizarrement, ils ne s'étaient pas vus tout au long des célébrations – parce qu'il y avait du monde, et qu'Evelyn avait son attention entièrement tournée vers les mariés qui le lui avaient bien rendu, satisfaits que tout se soit déroulé pour le mieux. Le bout de sa fourchette dans la bouche, elle devait admettre qu'une légère pointe de déception se soumit à elle lorsqu'elle en conclut qu'il était sans doute déjà parti… et puis une voix s'adressa à elle, et elle tourna la tête vers sa source en haussant très légèrement les sourcils.

Elle avala sa bouchée de gâteau, puis un sourire fendant subtilement l'expression qu'elle avait sur le visage, elle posa sa fourchette au bord de son assiette. D'un petit hochement de tête, elle autorisa Marius à s'asseoir à côté d'elle tandis qu'elle lui disait "Je me demandais quand est-ce que tu te rendrais compte que c'est moi qui suis derrière tout ça." Elle pinça brièvement les lèvres pour chasser le sucre qui s'y était déposé, puis après un furtif silencieuse durant lequel elle adressa un regard plein d'intérêt au jeune homme, elle avoua avec une certaine malice dans le son de sa voix "Je savais que tu serais là. Je me suis occupée des invitations et du plan de table, ton nom n'est pas passé inaperçu au milieu des autres." Quoi qu'il aurait très bien pu s'agir d'un autre Marius Warren, mais puisque l'intuition d'Evie était bonne, elle avait très vite établi qu'il s'agissait de ce Marius Warren-là ; celui qui était capable de tant de charme et de bon esprit alors qu'une majorité de personne le jugeait froid et inapprochable. Elle, elle avait réussi à l'approcher… sans doute parce qu'elle partageait les mêmes défauts que lui. Elle se sentait si proche de ce qu'il était qu'elle n'hésita pas à ajouter, presque en aparté "Je suis contente que tu sois venu." Un peu comme s'il lui avait fait une faveur alors qu'il avait renvoyé son carton-réponse dans l'intention louable de profiter du bonheur de ses amis, et non pour profiter d'une accalmie pour s'entretenir avec quelqu'un à qui il avait récemment recommencé à écrire après un bout de temps sans nouvelles. Elle devait être tout à fait honnête avec elle-même à ce propos ; ça la rendait nerveuse de le voir. Seulement, elle fit comme si les mots qu'ils avaient échangés dernièrement faciliteraient le tout – c'était le cas de toute façon, ainsi elle passa outre cette espèce d'incertitude qu'il faisait naître chez elle à chaque fois qu'ils se voyaient.
Du bout des doigts, elle repoussa son assiette pour pouvoir s'accouder au bord de la table. Elle joignit consciencieusement ses doigts vernis entre eux, puis déposant son menton dessus, elle finit par détourner l'attention qu'elle avait furtivement portée sur la piste de danse pour de nouveau le regarder un instant et lui demander doucement, avec une bienveillance qu'elle lui avait toujours réservée au travers des mots qu'ils s'étaient écrits, plus à l'aise à l'idée de s'épancher sur une feuille de papier à lettre que de vive voix "Comment vas-tu ?"



    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



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Message(#)begin again - evelyn EmptyLun 23 Sep 2019 - 3:14

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C’était un mariage magnifique auquel tu venais d’assister. Même toi qui avais tendance à être très cynique autour du mariage, tu ne pouvais nier avoir été légèrement envieux aujourd’hui. Tu étais assez honnête pour avouer que tu aurais aimé te marier, il y avait une époque où tu avais envisagé de le faire avec Alice quand elle était arrivée à Brisbane, tu avais cru que c’était votre moment, votre départ mais tu étais jeune et insouciant. Plus de dix ans plus tard, tu n’avais jamais retrouvé cet amour, cette envie de fonder une vie commune et une famille avec personne d’autre et depuis que tu avais passé le cap de la quarantaine, seule ta mère semblait se soucier de ton statut marital. Tu savais que pour ton père, l’absence d’une femme à tes côtés était un échec et c’était le premier qu’il avait eu à t’attribuer alors que tu avais toujours rempli les critères du fils parfait. Chez les Warren il fallait faire un choix apparemment. La réussite professionnelle, la famille, les enfants … Pour toi cela avait été le travail, par défaut plus que par réel choix mais tu ne te plaignais pas, tu n’aimais pas te plaindre. Ta vie était ce qu’elle était parce que tu avais fait tes choix et désormais il fallait vivre avec. Les bons comme les mauvais. Et dans ce mariage, alors que tes yeux suivaient une Evelyn aux petits soins avec les mariés, tu devais faire face aux conséquences d’un autre choix que tu avais fait en janvier dernier. Oh qu’elles avaient été nombreuses les fois où tu avais eu ton téléphone dans la main, hésitant à l’appeler. Tu en mourais autant d’envie que tu n’avais peur des conséquences de cet acte. Et finalement, ta peur, ton anxiété à l’idée de te trouver comme un idiot, à l’idée de briser ce que vous aviez construit tout au long de ces années avait pris le pas sur cette histoire que vous auriez pu entamée. Aurait-elle était belle ? Aurait-elle durée ? Tu n’en savais rien mais il y aura toujours une partie de toi qui considèrera cela avec un goût d’inachevé. Ton courage, tu avais fini par le reprendre il y a deux mois quand tu avais écrit une nouvelle lettre à la jeune femme. Et aujourd’hui, tu décidais de braver tes habitudes pour aller lui parler. Personne ne la remarquait Evelyn et pourtant, elle était magnifique dans sa robe de soirée. Sobre mais pas trop, une robe parfaite pour le job qu’elle effectuait ce soir. Vu le grand sourire insouciant des mariés sur la piste de danse, elle avait fait un excellent travail et en tant qu’invité, tu ne pouvais qu’être admiratif toi aussi. Tu t’approchais avec deux coupes de champagne et la surprise d’Evelyn de te voir apparaître ne fut que de courte durée. « Je me demandais quand est-ce que tu te rendrais compte que c'est moi qui suis derrière tout ça. » Aurais-tu dû remarquer un signe particulier dans la décoration ou dans la manière d’organiser ce mariage ? La vérité était que tu n’étais pas la personne la plus proche des mariés et que tu n’avais jamais discuté de l’organisation de cet évènement avec eux. « Je savais que tu serais là. Je me suis occupée des invitations et du plan de table, ton nom n'est pas passé inaperçu au milieu des autres. » Tu lui rendis son sourire. Tu aurais dû te douter qu’elle avait dû s’occuper de la liste des invités. N’ayant jamais eu à participer à l’organisation d’un mariage, tu n’y avais pas pensé mais cela paraissait être logique. Une petite partie de toi regrettais qu’elle ne t’ait pas mentionné cet évènement dans votre correspondance mais une autre préféra remarquer qu’elle semblait contente de te voir ce qui te rassura légèrement. « J’aurais dû me douter que les mariés ne pouvaient choisir que la meilleure organisatrice de mariage de Brisbane. » Lui dis-tu un petit sourire avant d’ajouter : « Je t’ai aperçue dès la cérémonie à l’église mais tu semblais occupée et je ne voulais pas te déranger. Je suis soulagé que tu prennes enfin une pause. Tout s’est bien passé ? » Lui demandas-tu curieux. Tu savais qu’il y avait toujours deux versions à une histoire et en temps qu’invité, le mariage avait été une parfaite réussite. Mais derrière cette réussite, il se pouvait qu’il y avait eu certaines crises à gérer dont tu n’avais même pas idée. « Je suis contente que tu sois venu. » Evelyn te connaissait assez pour savoir que tu préférais éviter les mariages. Il y avait eu plus de chances que tu ne viennes pas plutôt que l’inverse mais tu commençais à être capable d’apprécier le bonheur marital des autres sans que cela ne soit trop douloureux. Et maintenant que tu avais croisé Evelyn, tu étais même heureux de t’être un peu forcé à venir. « J’avoue avoir un peu hésité mais cela faisait trop plaisir au marié. Je ne regrette pas du tout d’être venu. » Lui dis-tu en posant ton regard dans le sien. Tu ne savais pas ce qu’elle pourrait y lire mais tu espérais qu’elle y verrait la sincérité de tes paroles. Parce qu’Evelyn t’avait terriblement manquée ces derniers mois. Vous aviez repris vos échanges épistolaires et cela avait comblé une grande partie du manque mais cela n’empêchait qu’elle te manquait toujours un peu. Tu avais été habitué à la voir de temps en temps au détour d’une galerie, au détour d’une rue. Elle semblait avoir terminé son gâteau car elle poussa l’assiette et tu poussais devant elle la coupe de champagne que tu lui réservais. « Comment vas-tu ? » Il avait toujours été plus facile pour toi de coucher sur le papiers tes états d’âmes et tes humeurs. Les laisser s’évader dans la nature n’était pas quelque chose que tu appréciais. Evelyn savait plus ou moins comment tu allais finalement, plus que la plupart des gens qui pensaient te connaître mais tu ne cherchas pas à te défiler. « J’ai trouvé un équilibre. Du moins j’espère en avoir trouvé un alors ça va. Je continue ma découverte des artistes locaux quand je ne passe pas mes journées à l’université ou que je ne suis pas avec ma nièce. » Il n’y avait qu’elle qui pouvait te sortir de ton travail. Un coup de téléphone de Moïra et tu annulais tout ce que tu avais de prévu pour passer du temps avec elle. « Et toi ? Tu n’es pas trop fatiguée ? Ce mariage a été une réussite, c’était vraiment merveilleux. » Lui dis-tu sincèrement avant d’ajouter un petit sourire aux lèvres : « Et cela vient de quelqu’un qui pensait y passer un moment peu agréable. Je pense que nous pouvons trinquer à ta réussite et aux louanges que mon collègue va se faire un plaisir de chanter à tous les futurs mariés de l’université. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil en tendant ta coupe de champagne vers celle que tu avais posée devant elle.

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Message(#)begin again - evelyn EmptyLun 30 Sep 2019 - 11:13

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EXORDIUM.
"Tu me flattes, Marius. Mais merci." fit Evelyn, inclinant légèrement la tête en lui adressant un regard un tantinet réprobateur. C'était si étrange de le voir ici, mais elle ne pouvait s'empêcher de sourire en l'entendant user d'autant d'emphase pour caractériser le mariage auquel il avait assisté. Elle le reconnaissait bien là, l'homme de culture qu'il était, à préférer la complexité et le fond, plutôt que la simplicité et la forme. Il ne dénotait pas avec son prestigieux statut de professeur, il le rendait d'ailleurs encore plus fascinant – à ses yeux du moins "Mon professionnalisme m'oblige à te répondre que tout s'est passé pour le mieux, oui." Sa part de wedding cake lui sembla soudain bien moins digne d'intérêt que quelques secondes plus tôt, et tandis qu'elle avait toujours le menton appuyé dans la paume de sa main, Evie repoussa doucement son assiette. Marius savait raviver son intérêt, ça avait toujours été le cas. Elle se souvenait encore parfaitement comme elle avait été captivée par son discours la première fois qu'elle l'avait rencontré, comme il l'avait intimidée au point qu'elle n'avait été capable que de lui envoyer une lettre ; à laquelle il avait répondu, bâtissant les fondations d'une relation qui la laissait encore interdite, un peu embarrassée par la tournure qu'elle avait prise au cours de l'année précédente. Elle lui retourna un regard fixe qu'elle rompit presque immédiatement, puis elle détourna la tête en souriant "Je briserais la magie si je te révélais les quelques drames évités tout au long de la journée. Je ne sais pas si je saurais vivre avec ça sur la conscience, alors entendons-nous pour définir cette cérémonie comme ayant été parfaite. Ça te semble juste ?" Marius semblait penser le contraire, pourtant elle n'y pouvait pas grand-chose en définitive. Elle n'était que la marraine la bonne fée, supervisant le grand ballet des festivités en restant en retrait, sa baguette magique prête à être dégainée en cas de gros imprévus. En vérité, le tout résidait dans l'intention que mettaient les mariés à vouloir partager leur amour avec ceux qu'ils conviaient – sans ça, Evelyn était convaincue qu'un mariage ne serait rien, qu'importe le budget mis sur la table et la complexité du pliage des serviettes en soie.

Elle était contente qu'il soit là. Ça se lisait dans le nouveau sourire qu'elle lui donna pendant que leurs yeux se croisèrent pour la première fois depuis des mois. D'ailleurs, il s'en était passées des choses depuis la fin du mois de décembre. Ils avaient taché de rattraper le temps perdus en se répandant en détails au travers des dernières lettres qu’ils avaient échangés, toutefois il restait des faits qu'Evie avait préférait passer sous silence pour ne pas lui donner l'impression qu'elle se justifiait de ne pas avoir été la première à faire un pas vers lui. Elle avait pensé à lui quelques fois, mais elle ne serait pas tout à fait honnête si elle prétendait que ça l'avait empêchée de dormir ; pas comme ça l'avait empêchée de dormir de chercher à comprendre pourquoi sa proximité avec Owen lui semblait si impossible à respecter. Le comparatif était sans doute un peu injuste, mais il s'imposa à elle suffisamment longtemps pour qu'elle comprenne qu'ils avaient tous les deux une place à part dans son estime.
Est-ce que ça lui poserait un problème de conscience ? Ce n'était ni le lieu ni l'endroit pour en débattre, même intérieurement, aussi préféra-t-elle s'intéresser au jeune homme qui répondit à sa demande de nouvelles avec une volonté qu'elle ne lui connaissait que lors de leurs échanges épistolaires. Marius était un homme de peu de paroles, que d'autres définiraient comme étant taciturne, là où Evelyn savait reconnaître un besoin d'économiser son parler pour préserver ses pensées ; qu'il se montre si ouvert sur le sujet de son état d'esprit lui fit raffermir l'attention qu'elle lui portait et faire remuer ses grands yeux qu'elle laissa vadrouiller à distance sur son visage "Tu as l'air heureux. Plus que la dernière fois que je t'ai vu." finit-elle par dire, se reposant sur les souvenirs de la soirée qu'ils avaient passés tous les deux dans l'espoir d'oublier que les fêtes de fin d'année ne faisaient pas partie des choses qu'ils préféraient. Chacun pour des raisons différentes, mais il lui avait semblé qu'au fur et à mesure que la soirée s'était étirée, ils avaient réussi à prétendre qu'ils pouvaient les supporter si elles se déroulaient comme celle-ci… et puis ils s'étaient embrassés, et ça avait significativement écourté les efforts qu'ils avaient fait pour profiter de l'instant sans penser à ce qui les chagrinaient. La mention sous-entendue de cette dernière soirée en compagnie l'un de l'autre eut pour effet de faire vriller le regard de la jeune femme qui, pour la seconde fois, le reporta sur la piste de danse "Je suis loin d'avoir terminé ma journée. Je vais devoir m'assurer que tout le monde reparte chez soi en sécurité, mais j'ai l'habitude… le café m'aidera sans doute." Elle pinça les lèvres au lieu de se les mordre, retenant un sourire que la proposition de toast du jeune homme finit par percer. Du bout des doigts, elle attrapa la coupe de champagne qu'il lui avait apporté, et dans un élégant mouvement de la main, elle vint heurter le bord de celle de Marius "Tu vas devoir me donner ton avis acéré sur chacun d'entre eux dans ce cas, histoire que je ne me lance pas dans une aventure trop tortueuse… même si ça ne me fait pas peur, je ne dirais pas non à un peu de facilité parfois." Elle porta sa coupe à ses lèvres, y goûta très brièvement, avant de la reposer, et de lui demander "Je ne t'ai pas vu danser." Elle n'en était pas tout à fait sûre, mais de toute façon, elle se risquait à aborder ce sujet de conversation, un sourire en biais ornant graduellement son visage, dans l'espoir qu'ils ne s'attardent pas sur la subtile mention de leur dernière soirée passée ensemble.


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



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Message(#)begin again - evelyn EmptySam 19 Oct 2019 - 13:11

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Quand tu avais repris ton stylo plume acheté dans une petite boutique de Paris pour écrire à Evie pour la première fois depuis des mois, tu n’avais pas envisagé pouvoir la revoir si vite, ni la revoir un jour peut-être. Vos rencontres peu nombreuses avaient amené votre relation sur un chemin glissant que tu avais peur aujourd’hui d’envisager et encore plus de mentionner. Tu t’étais demandé si ne pas vous voir n’était pas la meilleure solution pour que votre amitié et ce lien si fort qui vous unissait continue à exister. Mais le destin c’était joué de vous encore une fois et alors qu’Evelyn avait passé la journée à courir à droite à gauche pour s’assurer que ce mariage se déroulait sans encombre, tu n’avais pas pu résister à aller lui adresser quelques mots en la voyant enfin se poser. « Tu me flattes, Marius. Mais merci. Mon professionnalisme m'oblige à te répondre que tout s'est passé pour le mieux, oui. » Tu laissais un sourire s’installer sur tes lèvres mais il n’y resta pas perché bien longtemps. Depuis ton jeune âge, tu avais conscience d’être répertorié comme une personne stoïque, une personne qui a du mal à exprimer ses émotions. La vérité est que tu détestes perdre le contrôle, cela te rend nerveux. Il est plus facile de tout passer sous silence et pour l’instant, ton passé t’avait prouvé que t’ouvrir c’était te brûler avant toute chose. Tu te doutais qu’il devait y avoir eu des catastrophes évitées, des petites imperfections maquillées mais tu n’étais pas vraiment intéressé par les détails. Ton regard suivait les gestes d’Evelyn alors qu’elle repoussait son gâteau et qu’elle t’accordait toute son attention. Tu aurais pu passer le reste de la soirée à l’observer sans rien dire et cela t’aurait suffit. Mais malgré ton amour du silence, vous aviez des choses à vous dire. « Je briserais la magie si je te révélais les quelques drames évités tout au long de la journée. Je ne sais pas si je saurais vivre avec ça sur la conscience, alors entendons-nous pour définir cette cérémonie comme ayant été parfaite. Ça te semble juste ? » Votre passion pour votre travail, l’énergie que vous étiez tous les deux prêts à y investir était certainement l’une des premières choses qui vous avait rapprochées dans vos courriers. Tu savais à quel point la belle brune aimait son travail, à quel point elle mettait un point d’honneur à organiser des cérémonies parfaites pour les jeunes mariés alors qu’elle-même n’avait pas une vision du mariage aussi romancée. Tu avais retrouvé ta passion, ton déterminisme chez elle et c’était ce qui t’avait empêché de l’aborder jusqu’à maintenant. « Marché conclu. » Lui dis-tu en levant ta coupe de champagne et en buvant une gorgée. « Je n’en attendais pas mieux de ta part. » Ajoutas-tu ensuite alors que ton regard lâcha le sien quelques secondes pour se poser sur les mariés comme seuls au monde sur la piste de danse pourtant bien remplie à cette heure de la soirée.

N’ayant pas envisagé sérieusement de revoir Evelyn en face à face, tu n’avais pas eu l’occasion se te demander si cela se passerait bien. Pourtant, tu étais ravi de la croiser ici et il était sans doute préférable que vos retrouvailles se fassent en terrain neutre. Et le fait d’avoir en face de toi une demoiselle souriante qui semblait elle aussi heureuse que tu sois là te rassurait beaucoup. Avais-tu blessé Evelyn par ton comportement fantomatique après votre soirée de Noël ? Peut-être, certainement même mais tu espérais qu’elle ne t’en tiendrait pas rigueur parce qu’en plus, ce n’était pas ton genre. Tu comptais peut-être tes amis sur les doigts d’une main mais ceux que tu avais, tu en prenais soin. « Tu as l'air heureux. Plus que la dernière fois que je t'ai vu. » Tu retournais la tête vers la jeune femme surpris de ses paroles. Etais-tu heureux ? Tu en doutais fortement car tu espérais que le bonheur était quelque chose de plus fort que ce que tu vivais actuellement. Ce que tu avais vécu avec Alice à Paris te semblait encore aujourd’hui plus fort mais avec les années, ce n’était peut-être qu’un fantasme. Mais Evie avait raison, tu étais plus heureux que la dernière fois qu’elle t’avait vu. L’espère de guerre froide dans laquelle tu étais entré avec Tommy et le fait de pouvoir voir ta nièce y étaient sans aucun doute pour beaucoup. « Je le suis. » Dis-tu avant d’ajouter : « Autant que je peux l’être je suppose. » Tu hausses les épaules presque sans t’en rendre compte. Tu n’as pas envie de rentrer dans les détails, pas envie de parler de Moïra parce que tu sais que le nom de Tommy ne sera pas loin et tu n’as aucune envie de penser à ton cadet ce soir. « Toi aussi tu as l’air plus heureuse, plus épanouie aussi. » Lors de votre dernière rencontre, pour des raisons différentes, vous n’étiez tous les deux pas les êtres les mieux dans leur peau de Brisbane. Toutefois, ce soir vous sembliez tourner une nouvelle page, une page plus légère que la précédente, peut-être un nouveau départ ? Tu n’en savais rien mais pour une fois, ce n’était pas important. Avoir Evelyn dans ta vie était le plus important, peu importe votre lien, la jeune femme était devenue une des personnes qui te connaissait le mieux car étaler sur du papiers tes sentiments, tes sensations avait toujours été plus simple pour toi. « Je suis loin d'avoir terminé ma journée. Je vais devoir m'assurer que tout le monde reparte chez soi en sécurité, mais j'ai l'habitude… le café m'aidera sans doute. » Etrangement, imaginer la jeune femme en train de veiller à ce que tous les invités imbibés d’alcool montent dans un taxi qui les amènerait chez eux était assez amusant. Tu étais ravi de pouvoir lui dire que tu n’allais pas faire parti des invités pénibles de ce mariage. « Cette coupe étant la seule que je vais boire, je te promets de te faciliter au moins un peu la tâche. » Lui dis-tu avant de trinquer doucement. L’alcool et toi aviez une longue histoire que tu préférais éviter. Tu n’avais jamais été aux alcooliques anonymes, tu ne croyais pas à l’abstention totale mais tu étais assez lucide pour savoir qu’il ne t’en faudrait pas beaucoup pour replonger si ta vie venait à prendre une tournure peu réjouissante une nouvelle fois. Alors tu préférais limiter ta consommation pour le plus grand plaisir de Beth et de ton médecin. « Tu vas devoir me donner ton avis acéré sur chacun d'entre eux dans ce cas, histoire que je ne me lance pas dans une aventure trop tortueuse… même si ça ne me fait pas peur, je ne dirais pas non à un peu de facilité parfois. » Tu ne connaissais pas vraiment tes collègues de l’université, pas assez bien pour émettre ce genre d’avis mais tu feras au mieux si un jour l’occasion se présente. « Tu peux compter sur moi. » Lui dis-tu avant de finir ta coupe de champagne. Il serait tellement facile d’aller en attraper une autre et tellement agréable mais tu préfères ramener ton attention sur la belle femme devant toi alors qu’elle te sourit amusée et qu’elle te dit : « Je ne t'ai pas vu danser. » Ton esprit s’envole vers votre soirée passée tous les deux, la dernière fois que tu as dansé. Tu n’en parleras pas, il n’est pas difficile de sentir qu’une mention de cette soirée briserait l’équilibre fragile de cette conversation mais tu y penses pendant quelques secondes avant de revenir comme brusquement dans le présent alors que le DJ change de chanson plutôt brusquement. « Je préfère laisser la piste de danse aux jeunes et aux professionnels. » Du haut de tes quarante ans passés, tu savais que tu n’étais pas vieu mais tu n’étais pas jeune non plus. Côtoyer des étudiants tous les jours te le rappelait sans cesse et pour toi ce n’était pas un problème. « Je ne m’aventure dans ce domaine qu’en étant certain d’avoir une partenaire qui acceptera mon piètre niveau. » Ajoutas-tu même si tu n’avais pas un niveau aussi terrible que tu aimais le laisser penser. Les cours de danse de son pris lors de ton adolescence pour pouvoir assister à différents galas avec tes parents étaient toujours gravés en toi. Et de tous les sports que tu avais essayés, c’était certainement celui que tu avais préféré. « Tu as repéré quelqu’un d’intéressé ? » Ne pus-tu t’empêcher de lui demander.

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Alma Barton
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le bonheur illusoire
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ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
begin again - evelyn 9ce8e01d2efeb9f84da406f201bc29d9c925cbaa
POSTS : 10419 POINTS : 620

TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #7AA1D2
RPs EN COURS :
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GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
begin again - evelyn C0debd23c7170bdcb67e7b7a37f145c127290602
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

lewis#2micah#1natalia#1 (fb 2020)mabel#1atlas#2malone#1

RPs EN ATTENTE :
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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#)begin again - evelyn EmptyVen 25 Oct 2019 - 8:24

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EXORDIUM.
Si elle était plus heureuse qu'au moins de décembre dernier ? Evelyn n'avait jamais eu l'occasion de se poser la question au cours de ces quelques mois écoulés, loin d'être douée pour s'appesantir sur ses propres états d'âme. Pour autant, elle s'était mieux acclimatée au retour à Brisbane qu'elle ne l'avait imaginé dans le passé. Elle qui avait longtemps fantasmé la vie qu'elle y aurait mené si elle était restée ancrée sur sa terre natale, elle avait été surprise comme il avait été aisé pour elle de se fondre de nouveau dans la masse. Bien sûr, les exigences de sa mère étaient toujours les mêmes en ce qui la concernaient, mais fière de son expérience en tant qu'exilée, elle parvenait assez bien à rester sous le radar de ceux qui tenaient tant à connaître ses avis, et obtenir l'exclusivité de ses déclarations à propos de son retour en ville. On parlait sans doute d'elle sur les réseaux sociaux, mais rien ne semblait l'atteindre, déterminée à poursuivre sa vie sans avoir l'impression de dépendre du bon-vouloir de ses proches. Son célébre nom mis à part, elle était une habitante lambda de la ville qui l'avait vue grandir et quelque part oui, ça la rendait heureuse d'avoir su garder la ligne de conduite qu'elle s'était fixée en quittant l'Australie pour Londres, où la liberté était telle qu'elle y avait pris goût. Tout n'était pas rose cependant, de petits couacs venant perturber l'équilibre certain qu'elle avait trouvé en s'installant avec Chad. Des souvenirs du passé se dressaient sur sa route et venaient enrailler sa mécanique bien huilée – comme Owen, l'interdit qu'il était devenu, et la frustration qu'il faisait naître en elle chaque fois qu'il posait son regard sur elle, lui laissant l'impression d'être à une étincelle de s'embraser lorsqu'ils étaient dans la même pièce –, mais dans l'ensemble, elle pouvait se satisfaire de la vie qu'elle menait actuellement. L'idée que Marius puisse s'en apercevoir la remplit d'un petit sentiment de fierté qu'un sourire timide vint appuyer, et tandis qu'elle plongeait le nez dans sa coupe de champagne, elle finit par se demander combien de temps encore ils s'appliqueraient à ignorer l'éléphant installé en plein milieu de la pièce.

"Et je t'en suis reconnaissante." fit-elle alors, un sourire léger flottant sur son visage et les yeux tournés dans sa direction. L'image qu'elle avait de Marius ne lui permettait pas de l'imaginer trop éméché pour suivre ses recommandations, mais elle l'avouerait sans mal s'il lui posait la question : ça l'amuserait sans doute d'être confrontée à cette facette de sa personnalité, lui qui était toujours si droit et si pointilleux à propos de son image. Ils étaient similaires à ce sujet, si soucieux de contrôler leur monde pour ne pas perdre pieds, autant effrayés par l'imprévu que par l'engagement ; ils se comprenaient à un niveau inimaginable, et probablement que ce fût pour cette raison qu'elle n'eut pas beaucoup à se forcer pour savoir à quoi Marius pensait à l'instant où elle pointa du doigt son inactivité sur la piste de danse.
Elle le décela dans ses yeux aussi clairs que les siens étaient foncés, le flou induit par les bribes de souvenirs qu'ils avaient en commun de cette soirée-là tombant dessus comme un voile derrière lequel elle n'eut aucun mal à observer ce qui se cachait ; elle, assise sur un coin de la table, le corps entier parcouru par le frisson de l'anticipation, les lèvres contre celles du jeune homme, et les mains parées, sûres d'elles, à suivre le chemin tout tracé jusqu'à ses hanches ; et puis le poids du silence qui suivit au cours de ces derniers mois. Elle passa sa langue sur ses lèvres, détournant la tête le moins brusquement possible pour se soustraire au reflet de cette soirée qu'elle voyait danser dans les pupilles de Marius, et marqua une courte pause durant laquelle elle tritura le pied de sa coupe de champagne. Même s'il ne faisait aucun doute quant à la façon dont les choses se seraient terminées si elle n'avait pas mis une halte à leur fièvre fulgurante, elle s'était souvent demandé si ça leur aurait dégagé le chemin pour plus qu'une étreinte charnelle ; ils se ressemblaient trop pour envisager le couple comme une issue valable à cette amitié qu'ils avaient battit du bout de leurs stylos, mais en même temps…
Evelyn sourit nerveusement, laissant un léger rire s'échapper de ses lèvres fermées lorsqu'elle se somma d'arrêter de songer si fort à tout ça. Elle ne tenait pas à ce qu'il se sente indisposé par l'effleurement fugace de ce souvenir qui les tourmentaient encore un peu. Tentant de reprendre le fil de la conversation, elle se risqua à reposer son regard sur le jeune homme.

"Tout le monde se cache derrière ce genre d'excuses pour échapper à la piste de danse." lui dit-elle, et fronçant doucement le nez en penchant la tête sur le côté, elle lui adressa un regard sous la rangée épaisse de ses longs cils maquillés "Je suis persuadée que tu danses plutôt bien, tu as un bon port de tête." affirma-t-elle sans ciller, et pendant une poignée de secondes, elle fût intimement convaincue qu'elle lui portait une attention trop décuplée, occupée à observer un par un les traits de son visage avec une certaine forme de curiosité qui s'immisçait toujours lorsqu'elle l'avait en face d'elle. C'était son charisme, elle y était trop sensible, sans doute était-ce pour cette raison qu'elle fit comme si de rien n'était, et qu'en détournant son regard sur la piste de danse, elle reprit avec un contrôle inné, sans même avoir besoin de s'éclaircir la voix "Quelqu'un d'intéressé pour danser avec toi ?" lui demanda-t-elle, et ses yeux se plissèrent légèrement pendant qu'elle faisait le point sur l'assistance qui s'étalait devant ses yeux chocolat "Je soupçonne plusieurs demoiselles qui seraient sans aucun doute ravies de partager un slow avec toi. Je je soupçonne même plusieurs jeunes hommes aussi, pour être tout à fait franche… je veux dire, regarde-toi." lâcha-t-elle dans un rire concis en ayant l'air de dire qu'il était le genre d'homme qui plaisait à tout le monde ; de ça aussi, elle était intimement convaincue. Alors qu'elle coinçait une mèche de cheveux derrière son oreille, elle lui adressa un nouveau regard qu'elle fit durer, tout comme le silence qui s'installa un bref moment, avant qu'elle ne lui dise d'un ton en-dessous, presque dans un murmure que le léger mouvement qu'elle fit pour se pencher vers lui rendit plus privé encore "Je dois quand même avouer que je fais peut-être partie de celles qui ne diraient pas non à une invitation, et sache que je ne suis pas du genre à prétendre ne pas être bonne à l'exercice ; je sais danser, c'est dans mes gènes." Son père n'était pas le dernier à exécuter un petit pas de danse à l'occasion, très vite porté par l'enthousiasme collectif, et sa mère remplissait toutes les cases du cliché de la blanche de bonne famille qui avait pris des cours de ballet dès son plus jeune âge ; elle ne paradait par, elle savait y faire en la matière. Même si la possibilité que Marius prenne au sérieux sa tentative de le mener jusqu'à la piste la rendait un peu nerveuse compte tenu de la façon dont il s'était quitté en décembre dernier, elle laissa filer un autre sourire qui vint illuminer son visage tout entier et lisser les sillons soucieux qui s'étaient dessinés entre ses deux sourcils.


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Message(#)begin again - evelyn EmptyDim 3 Nov 2019 - 10:53

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Ta vie n’avait pas radicalement changée depuis que tu avais vu Evelyn pour la dernière fois. Cependant, tu étais bien plus heureux et serein qu’au mois de décembre dernier. Ce n’était en même temps pas une tâche bien difficile tellement que tu étais peu dans ton assiette à ce moment là. Depuis l’abandon d’Alice, depuis la trahison de ton frère, tu avais connu la dépression de près et tu savais en général te rendre compte des premiers signes qui annonçaient une rechute. Depuis ton retour à Brisbane en janvier 2018, tu avais été près de la ligne rouge, un coup d’un côté, un coup de l’autre mais Evelyn avait toujours été le rayon de soleil dans l’obscurité qu’était ta vie à Brisbane. Recevoir une lettre de la jeune femme était une des rares choses qui te faisait sourire de manière sincère. Après les moments que tu passais à peindre tes aquarelles, la lecture et la réponse de ses lettres étaient les moments les plus apaisés de ta semaine. Le reste du temps, tu avais l’impression d’avancer dans un brouillard incessant dans lequel tu rencontrais des gens plus ou moins bien intentionnés. Mais depuis le mois de décembre, des petites choses avaient changé. Presque imperceptibles au début, tu avais fini par retrouver une certaine paix intérieure que tu ne connaissais plus depuis longtemps. Le visage souriant de Moïra que tu voyais quelques fois par mois était devenu ce rayon de soleil qui te sortait de ton boulot, la seule raison pour laquelle tu pouvais tout lâcher du jour au lendemain. Peut-être que c’était cette dévotion qui avait poussé Tommy à vous accorder ces quelques heures. Tu n’en savais rien au final mais tu étais heureux de ne plus être rayé de sa vie même si la situation avec Tommy était loin d’être stabilisée, pour l’instant vous étiez dans un statu-quo qui vous convenait à tous les deux. De voir qu’Evelyn était elle aussi dans une période plus apaisée de sa vie, cela te faisait plaisir. Elle méritait une vie remplie de sourires et de bonne humeur, elle méritait bien mieux que toi, tu en étais intimement persuadé. Chassant cette pensée de ton esprit, tu doutes que l’occasion se présente de nouveau. Ce choix que vous aviez refusé de faire en décembre devait certainement rester dans le passé pour vous permettre de prendre un nouveau départ. Arriverez-vous à en faire abstraction sans jamais en reparler ? Non, tu doutais que cela soit une possibilité viable mais ce n’était pas un sujet à aborder pour l’instant. Peut-être une autre fois, dans un autre contexte, si l’occasion se présenterait, peut-être que pour une fois tu seras courageux … « Et je t'en suis reconnaissante. » Tu étais bel et bien incapable de te souvenir la dernière fois que tu avais bu un verre de trop. L’alcoolisme que tu avais développé était plutôt un alcoolisme régulier avec un excès de temps en temps, tu n’avais jamais eu pour habitude de boire jusqu’à n’en plus finir. Aujourd’hui, tu t’autorisais dans certaines occasions un ou deux verres quand la qualité de la bouteille en valait le coup et c’était le cas de ce champagne. Tu avais plus de chance d’aider Evelyn à mettre des gens dans les taxis que d’être celui qu’il allait falloir escorter chez lui même si tu doutais que la jeune femme accepte ton aide si tu venais à la lui proposer.

Qua la belle brune fasse une remarque sur la danse et la piste de danse t’avait surpris car vous vous rappeliez tous les deux de votre dernière rencontre. Les souvenirs se bousculaient derrière vos rétines mais il était hors de question de s’envoler vers le passé. Seul le présent comptait et les remarques taquines que vous étiez en train d’échanger : « Tout le monde se cache derrière ce genre d'excuses pour échapper à la piste de danse. Je suis persuadée que tu danses plutôt bien, tu as un bon port de tête. » Un sourire amusé se dessina sur tes lèvres. Effectivement, tu ne devais pas être le premier à sortir cette excuse. En soi, la piste de danse n’était pas le problème. C’était l’idée d’être au centre de l’attention, d’avoir des regards évaluer vos moindres faits et gestes. Tu avais toujours été quelqu’un de privé. Le partage n’était pas quelque chose qui te venait facilement et cela depuis ta plus tendre enfance. « Ce qui est très dommage pour les hommes qui n’y sont pas à l’aise et qui s’y font trainer quand même. » Lui répondis-tu toujours amusé. Avoir l’attention complète d’Evelyn, cela était légèrement grisant pour toi. Tu ne pus t’empêcher de te dire que ce n’était pas tous les jours qu’elle accordait ce genre d’attention à quelqu’un lors d’un évènement qu’elle organisait et tu savais l’apprécier. « Quelqu'un d'intéressé pour danser avec toi ? Je soupçonne plusieurs demoiselles qui seraient sans aucun doute ravies de partager un slow avec toi. Je je soupçonne même plusieurs jeunes hommes aussi, pour être tout à fait franche… je veux dire, regarde-toi. » Contrairement à ce que ta question pouvait laisser penser, tu n’étais pas parti à la pêche aux compliments. Tu l’avouais, c’était peut-être une façon un peu détournée de tester Evelyn, de savoir si tu avais une chance de l’entrainer ce soir sur la piste de danse. Attirer le regard des gens, tu avais l’habitude. Se retrouver devant un amphithéâtre d’étudiants était un moyen particulièrement efficace de s’immuniser contre les regards des femmes et des hommes qui aimeraient vous entrainer avec eux dans des situations que tu ne voulais même pas envisager. « Je dois quand même avouer que je fais peut-être partie de celles qui ne diraient pas non à une invitation, et sache que je ne suis pas du genre à prétendre ne pas être bonne à l'exercice ; je sais danser, c'est dans mes gènes. » Ayant déjà eu un aperçu des talents de danseuse d’Evelyn, tu ne doutais pas qu’elle en avait bien plus que toi. « Dans ce cas, je ne vois qu’une chose à faire. » Plongeant ton regard dans le sien, tu n’hésitas pas très longtemps avant de te lever et de t’arrêter devant la chaise sur laquelle était assise la demoiselle. Tendant ta main, tu lui demandais : « Me feriez-vous l’immense honneur de m’accorder cette danse mademoiselle Pearson ? » Tu pouvais entendre raisonner dans ton esprit la voix de tes élèves qui te diront que c’était terriblement vieux jeu mais tu n’en avais que faire. Tu faisais désormais parti de ceux qui trouvaient que certaines choses s’étaient perdues et qu’elles étaient mieux avant. Tu n’avais rien contre le progrès mais certaines coutumes méritaient de ne pas se perdre. « Je promets de faire tout mon possible pour ne pas te marcher sur les pieds. » Lui dis-tu en plaisantant car tu avais bel et bien caché des talents de danseur qui devaient toutefois être légèrement rouillés car tu n’avais pas l’occasion de danser régulièrement. Une fois la main d’Evelyn dans la tienne, tu n’hésitais plus à l’entraîner sur la piste de danse où tu passais ta main autour de sa taille et tu glissais l’autre dans la sienne. Un sourire aux lèvres, tu approchais ta bouche de son oreille pour lui dire : « J’ai menti, les cours de danse sont les seuls cours de sport que j’ai accepté de suivre quand j’étais jeune. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. Tu avais presque l’impression d’être quelqu’un d’autre à cet instant précis. Mais au milieu de cette foule de gens que tu ne connaissais pas, c’était plus facile de se laisser aller, pour quelques minutes au moins. « Je pense que je ne te l’ai jamais demandé mais … Comment as-tu choisi de faire ce métier ? » Lui demandas-tu curieux avant de lâcher sa taille pour lui faire faire un petit tour sur elle-même. C’était le genre d’anecdotes qui en disaient souvent long sur une personne et tu connaissais le point de vue d’Evelyn sur l’amour, les relations, ce métier semblait tomber comme au milieu de nulle part.

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Alma Barton
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le bonheur illusoire
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ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
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TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #7AA1D2
RPs EN COURS :
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GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
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MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

lewis#2micah#1natalia#1 (fb 2020)mabel#1atlas#2malone#1

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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t55943-i-struck-a-match-and-blew-your-mind-alma
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Message(#)begin again - evelyn EmptySam 9 Nov 2019 - 14:42

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EXORDIUM.
Leurs regards se croisèrent un court instant. Le sourire qui se dessina presque de lui-même sur le visage de la jeune femme vint interrompre le passage-express de l'ange qui s'était obstiné à amenuir doucement tout le vacarme environnant. La musique, les acclamations, le battement de son propre cœur qui, pour une raison inconnue, se sentit obligé de manquer un battement… absolument tout se présenta momentanément en sourdine à ses oreilles – jusqu'à ce qu'il reprenne la parole "Je croyais que tu ne me le demanderais jamais." fût la réponse qu'elle laissa filer lorsque Marius lui proposa sa main pour rejoindre la piste de danse. Evelyn reprit sur elle, les lèvres étirées par un sourire qui semblait incapable de disparaître et qui donnait à son visage une impression d'ouverture bienveillante, de luminosité aussi naturelle que le maquillage qui floutait à peine ses si nombreuses taches de rousseur. Elle manœuvra pour quitter sa chaise et avec une élégance à peine surjouée, puis glissant le bout de ses doigts vernis dans la main du jeune homme, elle se laissa conduire.
Ils s'avancèrent vers l'espace destiné aux derniers fêtards. Il en restait peu sur la piste, mais les mariés, eux, étaient toujours étroitement liés l'un à l'autre, un sourire béat sur leurs visage illuminés par la joie. L'organisatrice de mariage partagea un sourire avec eux, haussant les épaules comme pour s'excuser de déroger à une règle de sa très stricte charte de bonne conduite. D'habitude, la piste de danse ne lui était ouverte qu'une fois que les convives étaient partis… mais l'occasion était trop bonne et étonnamment, elle ne se demanda pas si cette promesse de proximité avec le jeune homme lui ferait du tort. Avec une rare candeur, elle se laissa porter par le moment qui se présentait à elle, heureuse que leurs retrouvailles soient aussi engageantes. Elle n'en attendait rien, évidemment. Elle admettait cependant que l'idée que les choses se passent aussi bien la libérait d'un poids qui pesait inconsciemment sur sa poitrine.
Marius n'avait pas été le seul à se murer dans le silence ces derniers mois, il avait toutefois été celui qui avait fait le premier pas dans sa direction. Alors que devait-elle faire à ce sujet, lui présenter des excuses, et revenir sur la façon dont s'était terminée leur dernière soirée en tête-à-tête ? Elle n'était pas la dernière à admettre qu'elle faisait des erreurs, mais en termes de relation, elle avait toujours eu un peu de mal à faire amende honorable et à considérer qu'elle était la seule fautive – dans ce genre d'histoire, il y avait toujours plusieurs protagonistes ; deux en l'occurrence. Ce soir-là, quand elle lui avait demandé si elle pouvait tout de même rester, chassant la possibilité d'une étreinte plus poussée, il avait catégoriquement refusé. Alors que devait-elle en penser, à quoi tout ça c'était voué, si ce n'était à de l'amitié pure, portée par des années d'échanges épistolaires ?

Toupillant pour faire le spectacle, puis se plaçant devant le jeune homme, elle le laissa glisser une main sur sa taille, et en même temps, elle raffermit la prise de sa paume contre la sienne. Leurs visages étaient proches, et merci à la hauteur de ses talons, ils ne souffraient que d'une différence de taille plutôt minime à ce moment-là. C'était assez pour que ça la trouble juste un peu… le temps de chasser leurs souvenirs commun de son esprit et de faire comme si sa soudaine révélation la surprenait vraiment "Je le savais, j'ai un super œil pour ce genre de choses. Chin up, professeur." fit-elle et avec son index dressé dans le tout petit espace qui les séparait, elle lui remonta la tête pour qu'il puisse démontrer l'aisance du joli port de tête qu'elle lui trouvait. Elle le laissa mener la danse avec l'expertise que les cours qu'il avait donc pris lorsqu'il était plus jeune lui avait donnée ; comme quoi malgré des dizaines et des dizaines de lettres échangées au cours de ces dernières années, elle pourrait toujours en apprendre davantage sur cet homme-là.
Cette idée lui traversa l'esprit, lui donnant envie d'approfondir le sujet en l'interrogeant en détails, mais il la prit de court en la faisant tourner sur elle-même. Prise d'un rire, elle se stabilisa de nouveau, s'apercevant qu'il avait raison lorsqu'il prétendait qu'ils n'avaient jamais parlé des raisons qui l'avaient poussée à devenir organisatrice de mariages – et d'une certaine façon, la curiosité qu'elle décela dans son regard la flatta un peu, assez pour lui faire reprendre son sérieux, et dire, les sourcils froncés très sérieusement, comme si elle s'apprêtait à lui dévoiler le secret de l'univers ; une impression confirmé par le murmure qu'elle choisit d'utiliser pour lui répondre "Les échantillons de wedding cakes, principalement." crut-elle bon plaisanter avant de faire glisser sa main sur l'épaule de Marius, et de pencher la tête sur le côté en laissant son regard détailler son visage "Pas seulement, à vrai dire. C'est le challenge qui m'a menée sur cette voie. J'avais envie de me prouver à moi-même que j'étais capable de quelque chose sans dépendre de rien d'autre que de ma propre volonté… et du budget de mes clients, mais c'est une toute autre histoire." Elle se mordit brièvement la lèvre, sentant un autre sourire se dessiner alors qu'elle lui demanda sur le ton nonchalant de la conversation, se balançant au rythme de la musique qui résonnait sur la piste – et peu importait s'ils étaient à contre-temps à cet instant-là "Pourquoi cette question ? Une envie soudaine de reconversion professionnelle ? Tu cherches un mentor ? Je me porte volontaire, j'aurais quelques secrets à te révéler pour que tu deviennes aussi bon que moi. Et je dis ça en toute humilité." conclut-elle en faisant mine de battre des cils pendant qu'elle raffermissait la prise de sa main sur l'épaule de Marius et celle de sa paume en même temps, se rapprochant légèrement de lui par réflexe inconscient.


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



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Message(#)begin again - evelyn EmptyDim 17 Nov 2019 - 9:43

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« Je croyais que tu ne me le demanderais jamais. » Un timide sourire se dessina sur ton visage. Tu ne pouvais nier avoir hésité, t’être demandé si ce n’était pas vous ramener de manière trop proche à cette dernière rencontre où tout avait basculé et où le silence s’était installé. Mais ce soir, il n’était plus question de silence et de distance. Ce soir, seul le plaisir de pouvoir échanger de nouveau de vive voix semblait animer vos retrouvailles et votre complicité épistolaire se transposait encore une fois dans la vie réelle sans aucune accroche. Attrapant la main tendue de la jolie brune, tu n’hésitais plus désormais. Tu étais toujours hésitant à faire un pas en avant mais une fois que tu t’étais décidé, tu ne voulais plus hésiter, il fallait aller jusqu’au bout. Le regard d’Evelyn vers les nouveaux mariés te fit comprendre qu’elle était en train de faire une entorse aux règles qu’elle se fixait lors de ces évènements et cela te fit chaud au coeur. Tu ne voulais pas la mettre dans une position délicate mais le sourire en coin que t’envoya ton collègue te fit comprendre que cela ne le dérangeait pas et qu’il n’hésiterait pas à te griller au sujet de sa belle organisatrice de mariage dès qu’il en aurait l’occasion. Malgré cette conversation à venir qui s’annonçait peu plaisante à tes yeux, tu comptais bien profiter de ces moments sur la piste de danse avec Evelyn en lui offrant ton attention toute entière. Tu voulais enregistrer dans ta mémoire les traits de son visage, ses réactions à tes paroles parce que tu savais que quand la prochaine lettre arriverait dans ta boîte aux lettres, tu reverras tous ces petits tics et expressions qui rendront la lecture encore plus plaisante. Attrapant la taille de la demoiselle, vos corps se rapprochèrent juste assez pour vous ramener des mois en arrière mais pas assez pour que cela soit suggestif aux yeux des quelques personnes encore présentes dans la salle ou sur la piste de danse. L’alcool avait fait son travail, les personnes encore présentes étaient dans leur monde et vous permettait d’être dans la vôtre sans avoir besoin de vous cacher. « Je le savais, j'ai un super œil pour ce genre de choses. Chin up, professeur. » Ce petit surnom dessina un sourire sur ton visage et tu laissais Evelyn remonter ton menton avec son index. Tu n’avais pas dansé ainsi depuis quelques années, la dernière fois que tu avais investi la piste de danse c’était à Paris pour une soirée de gala à l’Ecole des Beaux Arts. Et comme à chaque fois que tu t’y remettais, cela semblait te revenir presque naturellement. Tu guidais donc Evelyn sur la piste, espérant ne pas lui marcher sur les pieds et tu décidais de te montrer curieux. Les organisateurs de mariage que tu avais pu croiser dans ta vie disaient toujours à quel point le mariage était important pour eux et ils le prouvaient en dégainant leurs alliances. Mais ce n’était pas le cas de ta cavalière et ce choix de profession t’intriguait. « Les échantillons de wedding cakes, principalement. » Tu laissais un léger rire s’échapper de tes lèvres à ces paroles. Pour répondre à sa gourmandise c’était parfait mais vu la ligne fine de la jeune femme, tu doutais qu’elle se laissait beaucoup aller quand venait le moment de tester les différents gâteaux. « Pas seulement, à vrai dire. C'est le challenge qui m'a menée sur cette voie. J'avais envie de me prouver à moi-même que j'étais capable de quelque chose sans dépendre de rien d'autre que de ma propre volonté… et du budget de mes clients, mais c'est une toute autre histoire. » Et elle avait plutôt bien réussi son pari … Tu n’étais pas un grand connaisseur du milieu mais avoir Evelyn Pearson comme organisatrice de mariage semblait être LA chose à faire quand on se passait la bague au doigt. Pour toi, Evelyn avait toujours été cela, simplement Evelyn avec qui tu correspondais par voie postale. Tu oubliais souvent qu’elle était aussi l’une des filles de monsieur Pearson et que même si cela n’avait pas d’importance pour toi, ça l’avait forgée en grandissant. Tout comme les traces qu’avait laissées ta famille dysfonctionnelle sur tes relations d’hier et d’aujourd’hui. « Pourquoi cette question ? Une envie soudaine de reconversion professionnelle ? Tu cherches un mentor ? Je me porte volontaire, j'aurais quelques secrets à te révéler pour que tu deviennes aussi bon que moi. Et je dis ça en toute humilité. » Tu secouais légèrement la tête, notant le rapprochement subtil de vos corps que tu appréciais. La musique n’était plus qu’un fond sonore que tu ne distinguais pas vraiment, vos corps bougeant à votre rythme bien à vous. « J’étais curieux tout simplement. Crois-moi, je n’aurais jamais la patience suffisante pour faire ce métier. Je reste persuadé que même mes étudiants les plus turbulents restent des anges face à des mariées en détresse ou des parents en colère. » Dis-tu en frissonnant légèrement à cette pensée. Non, ce n’était vraiment pas un métier fait pour toi par contre, il était évident qu’Evelyn s’y épanouissait pleinement. « Tu t’es plus que prouvée que tu pouvais le faire, je ne serais pas étonné qu’une liste d’attente existe pour avoir recours à tes services. » Ajoutas-tu amusé avant de faire tourner une nouvelle fois la jeune femme sur elle-même. Tu aimais ces échanges légers mais qui en même temps vous permettait de découvrir de nouvelles facettes de vos personnalités et de vos vies à tous les deux. « Je trouve cela amusant que tu te sois tournée vers l’organisation de mariages plutôt qu’autre chose alors que tu sembles aussi investie que moi dans cette institution. » Lui dis-tu pour la taquiner. Parce qu’après tout, elle aurait pu mettre son talent au profit d’autres choses ou d’autres types d’évènements. Tout comme toi, tu aurais pu enseigner autre chose que l’histoire de l’art si ce n’était pas ta passion.

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Message(#)begin again - evelyn EmptySam 30 Nov 2019 - 9:25

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EXORDIUM.
Si plus de quinze ans plus tôt, on avait dit à la jeune Evelyn Pearson qu'elle finirait organisatrice de mariages, elle ne se serait pas gênée d'émettre un grognement réprobateur accompagné d'un roulement d'yeux appuyé. Tout le monde le savait, elle avait toujours rêvé d'être illustratrice. Le dessin avait très longtemps fait partie de sa vie, prenant des allures de thérapie durant toute son adolescence compliquée, affûtant son sens de la minutie au point d'en faire l'une de ses principales qualités. Elle était douée, dotée d'une finesse extraordinaire pour les détails, portée sur les reliefs et les ombres qui donnaient de la profondeur aux croquis qui aujourd'hui encore, noircissaient les pages des petits carnets qu'elle emmenait partout avec elle. Elle avait cet âme-là, Evie : un peu vagabonde, tout comme son tempérament qui lui avait valu d'être considérée comme la moins docile des Pearson. Elle avait évolué pourtant, devenant plus raisonnable dans sa façon de gérer ses émotions, elle avait cependant fini par comprendre que générer le conflit pour soulager sa peine ne servirait jamais à rien d'autre qu'à attirer l'attention sur elle, ce qu'elle détestait par-dessous tout. Ses envies s'étaient affirmées avec le temps, elle s'était considérablement assagie, devenant plus douce, même si émotionnellement parlant, elle restait toujours entre deux états, souvent pas très à l'aise avec tout ça. Et puis elle avait rencontré Owen, elle en était tombée amoureuse, ça l'avait ouverte à des perspective plus grandes que faire payer à sa propre mère ses traumatismes d'enfance, et tandis qu'elle se départissait du courroux de l'éducation religieuse qu'elle avait été forcée de suivre dès son plus jeune âge, elle avait été fin prête à obtenir son diplôme de fin d'études.
C'était à ce moment-là qu'elle avait mis le doigt sur ce qui la rendrait heureuse. Elle avait pensé que le monde de l'enfance serait celui dans lequel elle s'épanouirait le plus, probablement dans l'espoir de compenser quelque chose ; la sienne avait été tragique à bien des niveaux. Le manque de son père se faisant de plus en plus ressentir, son besoin de prendre le large, constamment confrontée à son souvenir, était devenue sa seule échappatoire – illustratrice de livres pour enfants, c'était la réponse qu'elle se précipitait de griffonner lorsqu'on la questionnait sur ses aspirations pour le futur. Elle n'avait pas attendu, elle avait prospecté dans quelques universités d'Europe, mettant à plat toutes les options qui s'offraient à elle si sa mère acceptait de la laisser partir, et lorsque cette dernière avait enfin donné son accord, Londres s'était démarquée du reste du monde. Là-bas, on prêtait allégeance à la même reine que chez elle, et même si le climat serait difficile à supporter les premiers temps, l'idée de ne pas complètement débarquer dans l'inconnu l'avait secrètement réconfortée.
Mais elle plus que quiconque savait combien la vie pouvait être imprévisible. Londres était une fourmilière, un ensemble de possibilités qui l'avait étourdie dès qu'elle avait posé le pied dans le hall de l'école qu'elle avait choisi – l'Université des arts de Londres. Elle avait littéralement craqué pour la calligraphie, un art qui alliait dessin et histoire et alors que peu à peu, son rêve devenait moins évident, flouté par l'amas de connaissances soudaines qu'elle récoltait comme des fleurs au grès de ses visites dans les points culturels de la ville, il fût remplacé par d'autres plus terre-à-terre tant elle prenait sens de cette toute nouvelle réalité qui lui avait échappée lorsqu'elle était encore couvée par l'entourage de sa famille ; en moins de temps qu'il en faut pour le dire, elle s'était spécialisée dans les arts graphiques et avait validé son cursus. Elle avait abandonné le dessin comme si elle n'avait plus eu besoin de s'y accrocher pour se glisser dans les chaussures à talons de la femme qu'elle voulait être, et s'était lancé sur la marché du travail avec la volonté toute simplette de subvenir à ses propres besoins. Elle avait réussi son pari, répondant à la première annonce qui l'avait propulsée dans le monde très fermé de l'élaboration des faire-part en tout genre. La suite relevait d'une successions de décisions mûrement réfléchies – elle n'avait certes pas comblé les attentes de l'adolescente qu'elle avait laissé derrière elle en Australie, néanmoins elle s'était appuyée sur son talent de finesse extraordinaire et sa minutie maladive dans l'idée d'appréhender le monde dans lequel elle avait subitement atterrie et qui lui avait étrangement plu.

On ne s'attendait pas à ce qu'une femme comme elle endossée la casquette d'organisatrice de mariages. Evelyn ne brillait pas par son romantisme exacerbé, ou son besoin compulsif de trouver l'âme sœur, et elle ne s'en était jamais cachée. A dire vrai, ça n'avait jamais fait partie de ses plans immédiats de s'occuper de sa vie privée, consciente d'avoir trop de choses avec régler avec elle-même avant de laisser quiconque passer la barrière qu'elle avait dressé entre elle et cet aspect de sa vie.
Neal avait partiellement réussi, Owen avait l'avantage de l'avoir connu dans une période de sa vie où elle n'était pas la même personne, Marius ne connaissait que l'héroïne des lettres qu'ils avaient échangé – elle avait vaguement consenti à donner à chacun un aperçu différent de celle qu'elle était vraiment, mais elle savait que ce n'était pas suffisant pour construire quelque chose avec quelqu'un, et très peu prête à se lancer là-dedans, son célibat restait la chose qu'elle chérissait le plus au monde. Elle n'en souffrait pas et dans son travail, c'était plutôt rafraîchissant d'avoir l'avis de quelqu'un qui ne considérait pas le mariage comme une fin en soi.
Cependant, elle comprenait que Marius démontre un peu de curiosité à ce sujet puisque tout comme elle, il ne brillait pas par son intérêt à propos de tout ça. Le regardant d'un œil taquin, elle lui sourit "Quand j'étais encore à Londres, il fallait plusieurs semaines avant d'espérer avoir un entretien avec moi. C'est loin d'être le cas ici… pour le moment du moins. Mon carnet d'adresses s'est étoffé depuis que je suis rentrée, mais je soupçonne certains de mes clients de passer la porte de l'agence par simple curiosité. Je ne leur en veux pas, je savais à quoi m'attendre." lui répondit-elle en laissant filer un léger roulement d'yeux ainsi qu'un autre petit sourire pour faire passer son amertume à ce sujet comme une banale anecdote. Elle le laissa la conduire pour un second tour sur elle-même, puis s'accrochant à lui lorsqu'elle eut l'impression de perdre l'équilibre, elle se rapprocha légèrement de lui "J'ai peut-être quelques bases, mais je suis aussi perchée sur plus de 14 centimètres... tout doux." lui dit-elle en laissant un rire échapper. Les mains qu'elle avait posé sur ses épaules pour ne pas tomber s'affirmèrent lorsque leurs yeux se croisèrent de nouveau, et elle en fit glisser une un peu trop près de sa nuque – elle ne se demanda pas si elle outrepassait quelque chose, même si le contact de ses doigts frais sur la peau tiède du jeune homme lui rappela davantage cette soirée dont ils évitaient de parler.
Elle emprunta une moue qui traduisit sa soudaine réflexion. Elle détourna les yeux, les crochetant au plafond de lumières quand elle lui répondit "Hum, je dois avoir besoin de me prouver quelque chose de plus." Elle marqua un temps, puis elle reprit "Mes parents sont un exemple parfait du couple modèle, ma mère continue d'aimer profondément mon père même s'il est parti il y a presque trente ans maintenant… je n'ai sans doute pas besoin d'avoir la confirmation que l'Amour avec un grand A existe, et pourtant me voici ; à mettre tous mes principes de côté pour jouer à la bonne fée pour des inconnus qui m'oublieront dès leur lune de miel consommée. Tu crois que j'ai besoin de consulter ?" La question était rhétorique, la réponse était si évidente. Elle se mordit la lèvre pour éviter de sourire de nouveau lorsque ses yeux retrouvèrent ceux de Marius à qui elle dit "Tu n'as pas toujours été si peu investi dans tout ça, ton avis à juste évolué… alors qui sait ? Peut-être que le mien évoluera dans le sens contraire." Elle pencha la tête sur le côté, arquant légèrement un sourcil en même temps, et son visage revêtit cette détermination singulière qu'elle avait lorsqu'il s'agissait de défendre son avis à ce sujet "Pour l'heure je continue à penser que je n'ai pas besoin d'exhiber une alliance pour bien faire mon travail."


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



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Message(#)begin again - evelyn EmptyDim 12 Jan 2020 - 9:54

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Par quel chemin est-ce que tout un chacun passait pour en arriver à la vie qu’il menait aujourd’hui ? Tu avais découvert au cours de tes nombreux voyages et nombreuses rencontres qu’il est courant que les personnes aient des parcours divers et inattendus plutôt que des parcours linéaires comme le tient. Peut-être que c’était ton caractère mais tu n’avais jamais hésité. Tu étais arrivé à l’université bien décidé à y étudier l’histoire de l’art et c’était ce que tu y avais étudié. Tu avais tellement aimé cette expérience que tu n’avais jamais quitté les lieux à vraie dire. C’était intéressant pour toi d’entendre les parcours des autres et de les entendre te raconter les choix qui les avaient amenés là où ils en étaient aujourd’hui, les carrefours auxquels ils avaient fait face. Cela te permettait de relativiser les choses également pour tes élèves qui se faisaient parfois bien trop de soucis pour leur avenir. Certes, vous ne viviez pas dans un monde simple et de bisounours mais cela ne voulait pas dire qu’ils allaient tous avoir énormément de mal à trouver leur place. La plupart étaient intelligents et parfaitement capables de se débrouiller dans le monde du travail. Alors que tu dansais avec Evelyn, tu n’avais pu t’empêcher de lui demander ce qui avait fait qu’elle avait choisi ce métier. Parce qu’à tes yeux, organiser des mariages quand on ne croit pas vraiment à cette institution, cela te paraît difficile ou du moins pas aussi évident. Mais la belle brune que tu tenais contre toi avait toujours su te surprendre et tu ne doutais pas qu’elle allait encore une fois le faire. C’était étrange comme tu avais l’impression de bien connaître Evelyn mais en même temps, tu te rendais compte qu’il y avait certains sujets dont vous n’aviez jamais parlés. Certains sujets qui restaient inabordés alors qu’ils n’étaient pas aussi difficiles d’accès que d’autres dont vous aviez parlé. Il n’est jamais trop tard pour se rattraper cependant et cela te donnait l’opportunité d’aborder un sujet sans historique, un sujet où tout était à construire et où votre dernière rencontre n’avait pas à venir se mettre en travers de cette tentative de réconciliation. « Quand j'étais encore à Londres, il fallait plusieurs semaines avant d'espérer avoir un entretien avec moi. C'est loin d'être le cas ici… pour le moment du moins. Mon carnet d'adresses s'est étoffé depuis que je suis rentrée, mais je soupçonne certains de mes clients de passer la porte de l'agence par simple curiosité. Je ne leur en veux pas, je savais à quoi m'attendre. » C’était toujours difficile pour toi d’imaginer Evelyn sous le feu des projecteurs. A tes yeux, elle était aussi réservée que toi et cette attention qu’elle attirait malgré elle te déstabilisait. Tu savais qu’elle s’en passerait avec grand plaisir mais c’était presque habituel pour elle de faire face à ce genre de comportement. Tu n’avais aucune idée de ce qu’elle pouvait ressentir quand elle se rendait compte que de potentiels clients venaient simplement pour la voir elle, comme si elle était une bête de foire. Tu détestais l’idée rien que d’y penser à vraie dire … « Ton carnet d’adresse ne devrait pas avoir de mal à se remplir avec le bouche à oreille qui va se mettre en place. Ce sera à toi de trier ceux avec qui tu veux travailler. J’aimerais en dire autant de mes élèves. » Lui dis-tu un sourire amusé sur les lèvres. Parfois, tu aimerais pouvoir choisir les élèves les plus attentifs et intéressés et ne faire cours qu’à ceux-là. Ce serait une toute autre expérience et tout le monde en sortirait grandi mais malheureusement, une partie de ton métier était de faire progresser même les plus idiots et peu intéressés … Faisant tourner Evelyn sur elle-même, elle rit avant de te dire : « J'ai peut-être quelques bases, mais je suis aussi perchée sur plus de 14 centimètres... tout doux. » Tu laissais ton rire se mêler au sien en ralentissant un peu le rythme. Cela ne te dérangeait pas le moins du monde car contre toute attente, tu passais une excellente soirée. La présence d’Evelyn à tes côtés n’y était bien entendu pas pour rien et le fait que vous puissiez toujours discuter l’un avec l’autre sans peser chacun de tes mots te rassura un peu. La route allait être encore longue pour retrouver un équilibre mais tu te sentais presque optimiste, quelque chose de très rare pour toi. « Hum, je dois avoir besoin de me prouver quelque chose de plus. Mes parents sont un exemple parfait du couple modèle, ma mère continue d'aimer profondément mon père même s'il est parti il y a presque trente ans maintenant… je n'ai sans doute pas besoin d'avoir la confirmation que l'Amour avec un grand A existe, et pourtant me voici ; à mettre tous mes principes de côté pour jouer à la bonne fée pour des inconnus qui m'oublieront dès leur lune de miel consommée. Tu crois que j'ai besoin de consulter ? Tu n'as pas toujours été si peu investi dans tout ça, ton avis à juste évolué… alors qui sait ? Peut-être que le mien évoluera dans le sens contraire. » Tu secouais légèrement la tête. En effet, tu t’étais vu marié il y a longtemps, tu étais même prêt à acheter une bague. Mais elle s’était enfuie avec ton frère … Ce n’était pas contre le mariage que tu en avais, c’était plutôt contre les relations tout court. Tu n’arrivais pas réellement à faire confiance, à te confier complètement et cela finissait toujours par être un problème avec la minuscule poignée de femmes que tu avais eues dans ta vie. « Pour l'heure je continue à penser que je n'ai pas besoin d'exhiber une alliance pour bien faire mon travail. » Et tu allais être le dernier à la contredire. Tu avais peut-être grandi au milieu de valeurs traditionnelles mais cela faisait longtemps que tu ne pensais plus que les femmes n’avaient qu’un rôle, celui d’être mariées et de rester à la maison. C’était ce qu’avait fait ta mère et elle était heureuse ainsi mais tu ne souhaitais cela à personne à part si c’était un choix personnel. Et il suffisait de quelques heures à observer Evelyn en action pour voir qu’elle était complètement dans son élément, alliance au doigt ou non. « Ce n’est pas moi qui vais te dire le contraire. » Lui dis-tu tout simplement. Tu avais fait cette remarque par curiosité plus qu’autre chose, pas parce que tu trouvais que la jeune femme n’avait pas de légitimité dans son travail. « En tout cas tu offres à tous ces gens le mariage de leur rêve et cela n’est pas négligeable. Je ne pense pas qu’ils l’oublieront de sitôt, après tout c’est LE jour de leur vie n’est-ce pas ? » Tu trouvais cela ridicule mais tu avais déjà entendu cette réflexion à de nombreuses reprises lorsque tu entendais des futurs mariés parler de leur grand jour. Comme si tout allait soudainement changer … Alors que la chanson touchait à sa fin, tu vins déposer le bout de tes doigts sur la joue de la jeune femme et plongeant ton regard dans le sien, tu lui dis : « Je suis content d’avoir pu partager ce moment avec toi. » Tu n’avais pas osé imaginer vos retrouvailles, doutant même qu’elles finissent par avoir lieu un jour. « Je sais que dans quelques minutes je vais devoir te laisser partir mais j’espère qu’on se recroisera bientôt. » Tu ne savais pas si Evelyn voudrait te revoir, en vérité, tu ne savais pas ce qu’était devenue Evelyn ces derniers mois mais tu avais envie de le découvrir. Peu importe la route sur laquelle vous vous engagiez, tu avais envie de prendre le risque pour une fois.

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