| (nilias) la passion de deux mondes |
| | (#)Mer 18 Sep 2019 - 11:46 | |
| « la passion de deux mondes » nino marchetti & elias sanders
Elias bossait dur pour pouvoir garder un œil partout. Il avait un besoin de toujours tout maîtriser dans sa vie, ou du moins d’en avoir cette impression. Ce n’était pas de tout repos de ne pas être toujours dans la légalité, et cela même si on est flic. Ce n’est d’ailleurs pas ce qu’il crie sur tous les toits. Pas qu’il n’est pas fier, loin de là, même si celle qui est censé le protéger, et inversement, est très loin d’être son amie. Ancienne conquête d’une nuit, elle n’a visiblement pas apprécié d’avoir retrouvé un lit vide le lendemain matin. Et cela même si pour Elias Sanders il y a prescription, cela s’est passé il y a une éternité pour lui, la demoiselle semble légèrement rancunière. Qu’à cela ne tienne, il n’a pas besoin d’elle ! Mais tout le monde sait que c’est faux, qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour avancer dans le boulot. Alors Sanders essaye – c’est compliqué autant être honnête – de mettre son ego de côté. Mais avant même d’être flic, il regardait ses bolides à la fenêtre du petit appartement miteux que sa mère payé une blinde pour leur sécurité. C’était mieux ça que la rue, et avec un père parti lâchement à la naissance de Elisha, Elias ne pouvait rien faire d’autre que ramener du fric chez sa mère. Avant même de monter pour la première fois dans une voiture lui aussi, parier. Mais il a dû arrêter pour deux raisons. La première c’est qu’il aurait vendu jusqu’à son dernier slip pour ressentir cette adrénaline de gagner plus de tunes. Il a le jeu dans le sang et Sanders ne connaît aucune limite, enfant de quartier, il a grandi dans la rue et c’est tout naturel qu’il n’oublie jamais d’où il vient. Même si certes il a aujourd’hui un toit, un boulot qui ne paye pas trop mal. Rien de comparable avec leurs horaires parfois en décalage, le risque qu’ils prennent, mais c’est un métier de passion. Un métier qui se déverse dans ses veines et qui lui permet de tenir encore debout alors que le reste de sa vie s’effondre comme un château de carte. La deuxième raison c’est qu’aujourd’hui, il ne parie plus, il court. Il est monté en grade selon lui. Et c’est d’ailleurs avec toute sa prestance qu’il débarque sur le grand terrain vague de toowong, où les moteurs rugissent de plaisir. A bord de sa puissante chevrolet rouge flamboyante, un bijou qu’il collectionne et bichonne depuis des années, et qui lui a permis pendant longtemps d’être le favori. Ici personne ne le connaît sous sa vraie identité. Il se sert d’une autre identité parce qu’il le sait que trop bien, les flics n’ont pas leur place ici, et ça ferait scandale si ça venait à se savoir. Peut-être même qu’il risquerait sa vie, enfin c’est même sûr ! La course commence et deux par deux, les voitures s’enchaînent. Les règles sont simples, partir d’un point A pour se rendre à un point B en un minimum de temps. Personne ne peut totalement comprendre ce qui se passe au moment où pied au plancher, la voiture monte dans les tours pour dépasser les cent cinquante kilomètres heure. Rien sauf les coureurs. Quand le tour vient à Elias, il range sa voiture au point de départ, il ressent cette envie enivrante, ses cris autour de lui. L’air frais qui rentre par les fenêtres et quand une femme agite un drapeau devant la chevrolet le rugissement de la bête se fît entendre, le crissement des pneu qui signifie que Elias est fin prêt, alors que son regard ne dérive à aucun moment et que ses mains tiennent fermement le volant de peur qu’il s’envole. La femme agite l’autre drapeau, le coureur qui affronte Elias en fît de même avant que celle-ci ne les abattent contre son corps, pied au plancher, l’adrénaline est certaine, et à cet instant même Elias pourrait crever sur le champ qu’il ne pourrait jamais se passer de ses putains de courses qui lui font pourtant courir un risque certains, à chaque fois. Coude à coude, le suspense reste à son comble, Elias arrive à grappiller quelques centièmes de secondes, mais il sait combien certains coureurs aiment faire croire à l’autre leur avantage pour donner une dernière accélération. Le virage se passe comme il l’avait prévu et arrivant à la ligne les pneus de l’autre bagnole touche la ligne à même pas une seconde prêt avant ceux de la voiture d’Elias. Fou de rage, il tape avec violence sur son volant, garant la chevrolet sur le côté, sortant de celle-ci, son poing s’abat contre le mur, la rage qui monte peu à peu en lui et qu’il évacue de la mauvaise manière, n’en doutez pas ! Le regard noir, son regard est attiré par des yeux sombres un homme d’environ son âge qui ne décoince pas son regard du flic. Putain, c'était bien sa veine ! « C’quoi ton problème ? » Qu’il demande alors en direction de l’homme appuyé contre le mur, qui le fixe depuis plusieurs minutes. Il voulait quoi celui-là encore ? Il ne connait pas Sanders pour savoir que lorsqu’il revient d’une défaite, il faut tout faire sauf lui chercher des noises ! Le sang de Sanders ne fait qu’un tour alors que le feu se répand dans ses veines, et qui suffirait que l’homme allume juste une toute petite étincelle pour que les flammes s’évaporent de lui et fasse tout péter.
@nino marchetti |
| | | | (#)Dim 29 Sep 2019 - 15:06 | |
| C’est la première fois que l’italien vient flirter avec l’illégalité de ce côté de Brisbane. Il évite en général de s’approcher de Toowong parce que l’association pour laquelle il travaille se situe à quelques centaines de mètres de là. Et il avait entendu que c’était aussi le cas pour l’appart de la boss. Elle habitait dans le quartier et s’il pouvait éviter de croiser quelqu’un avec qui il travaillait dans le coin, ca l’arrangerait. Mais, il s’était montré curieux. Il avait entendu parler de cette fameuse course au club de boxe la veille. On lui avait dit qu’il devrait venir faire un tour par là ce soir et qu’ici il gagnerait mieux son pain qu’en pariant sur des mecs qui se fracassent les dents chaque soir. Alors il s’y est rendu, pour voir, pour sentir l’ambiance par ici, pour voir si ca valait vraiment le coup. Le risque c’était qu’ici tout était à découvert, que les flics pouvaient vraiment débarquer d’un moment à l’autre pour coffrer ces petits cons qui s’amusaient avec leurs vies et celles des autres. On imagine facilement les riverains se plaindre du bruit des moteurs et de la dangerosité de la vitesse à laquelle les voitures dévalent les rues. Heureusement que l’endroit choisi reste une avenue où si tard dans la nuit, peu de voiture circulent encore. Mais on est jamais à l’abri de rien. Nino s’approche, y a pas foule mais suffisamment de personne pour surement amasser une belle petite somme. Il observe les deux premières courses, pour voir comment ca se passe, où il faut aller miser, qui ramasse l’argent et qui mise le plus gros. La prochaine, il ira poser sa liasse de billet de 5 dollars sur le tapis. « C’est qui le meilleur cheval ce soir ? » qu’il interroge. « Le prochain, c’est Sanders. La Chevrolet. » il hoche la tête l’italien. Il prend note et se dirige vers celui qui prend les paris. Sanders, Chevrolet, parfait. Il verrait bien ce que ça lui rapporte. Il a tendance à pas faire confiance à ceux qui sont autour de lui, mais quand il connait pas, il suit le groupe, il analyse ensuite. La course commence et la voiture démarre en trombe, ça à l’air serré et d’où il est, l’italien voit pas grand-chose. « La course se finit dans la rue à côté. Le temps qu’il fasse le tour, on peut arriver la bas par la ruelle. » qu’un autre dit à sa nana apparemment. Nino il veut voir de lui-même, qui va gagner, s’il va pouvoir se mettre des tunes en poche ce soir, s’il va repartir plus riche qu’il n’est venu. Il les suit alors, passant dans la ruelle en question, il arrive en effet à l’arrivé avec une ligne blanche défini au sol. On entend déjà les moteurs qui gronde et ça sent presque le pneu chaud sur le bitume. Ils arrivent et la Chevrolet à l’air d’être pas trop mal placée. Nino se réjouit déjà de ce qu’il va pouvoir empocher. Mais il se rend vite compte que c’est serré finalement et que peut être, Sanders n’allait pas gagner cette course. Il resta concentré jusqu’à la dernière seconde. « Fait chier ! » qu’il souffle l’italien. Il venait de perdre 40 dollars en misant sur lui. Il resta planté là, curieux de voir la tête de ce Sanders et avec l’envie qui lui démangeait de lui dire qu’il s’était foiré. Mais vu sa réaction en sortant de sa voiture et ce poing collé au mur, Nino allait peut être juste le laisser passer devant lui et se barrer sans faire de vague. Mais visiblement, son regard appuyé sur le chauffeur ne plaisait pas à ce dernier. « C’quoi ton problème ? » et Nino qui peut pas s’empêcher de sourire en coin. Comme si par miracle, on venait de lui coller un emmerdeur sous le nez. « J’ai perdu 40 dollars, parce qu’on m’a conseillé de parier sur le mauvais cheval. Autant dire que j’ai bien la rage. »
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| | | | (#)Mar 1 Oct 2019 - 19:19 | |
| « la passion de deux mondes » nino marchetti & elias sanders
La soirée ne pouvait pas plus mal se déroulait et Elias n’avait qu’une envie ce soir : retrouver son lit. Parce que c’est un mauvais perdant, et c’est même pire que ça, la défaite il la vit mal. Un trait chez lui dont il ne pourra jamais vraiment se défaire, et plus encore quand il aperçoit d’autre faire la fête à sa place. Il ne perd quasiment jamais, ici il n’a plus rien à prouver à personne parce que finalement les courses il n’y a que ça dans son sang qui coule. Qui l’anime. Cette putain d’adrénaline qui le fait tenir debout, quoi qu’en soit le prix à payer. Et cela même si ça va à sa perte. Et un jour il en sera ainsi, il le sait. Un jour il finira par crever dans ses courses, parce qu’il n’y a que ça pour qu’il arrête. Il n’y a que la mort pour qu’il lève le pied, en attendant il vit de ses instants éphémères. Brèves succès qui ne durent jamais longtemps. La fraîcheur de dehors l’enveloppe rapidement et il ne s’en rend pas totalement compte car encore absorbé par l’adrénaline de la course, il a dû mal à redescendre. Il aimerait, si son rythme cardiaque est déjà à la normale, il s’énerve le flic. Il ne supporte pas d’avoir perdu contre un minable, oui aucun doute la dessus pour Sanders, l’autre est un minable, et il finira par le défier de nouveau, un jour et le battre ! Coûte que coûte même si il doit laisser jusqu’à son dernier slip ! Par le passé, sa voiture ne l’a jamais lâché il ne comprend pas le flic. Il ne comprend pas comment cela peut arriver et il fait déjà les quatre cent pas à l’extérieur du véhicule, tapant parfois contre le mur, de rage. Une colère qu’il évacue par la violence, toujours. Quitte à se faire mal, surtout pour se faire mal. Et quand son regard est attiré par un brun ténébreux, le flic arque un sourcil, il ne lui en fallait pas tant pour partir au quart de tour. Car si il y a bien une chose qu’il déteste par-dessus tout c’est qu’on le regarde. Même que discrètement. Même que silencieusement. Et d’ailleurs, Elias ne tarde pas à provoquer une altercation avec l’homme qui se tient vers le mur. L’observant, un sourire au coin des lèvres, était-il amusé par la situation, celui-ci répond, « j’ai perdu 40 dollars, parce qu’on m’a conseillé de parier sur le mauvais cheval. Autant dire que j’ai bien la rage. » Il comprend pas Elias. Qu’est-ce que l’autre veut ? Qu’il lui rembourse ? Qu’il s’excuse ? Parce que cela est possible dans son monde ? Bien sur que non, manquerait plus que ça tiens ! « Et… ? sa voix est brutale, et il pose son regard sombre sur lui avant d’avancer de quelques pas. Il ne le lâche pas des yeux, jouant au caïd sans doute, un peu trop. Mais remplie de fierté, personne ne l’a jamais emmerdé et ça n’était pas un inconnu à trente piges qui allait commencer, t’attends quoi ? Que je te rembourse peut-être ? » Demande t’il d’un ton moqueur. Sérieusement c’est quoi ce type-là devant lui ? Il descend de quelle planète ? Il ne peut s’empêcher de lui rétorquer, d’une voix ironique, « fallait pas vouloir jouer aux riches si on a pas d’tunes mon gars ! » Il devait assumer le mec, c’est bien beau de vouloir miser et au moindre problème ça se plaint, Elias ne supportait pas ça, encore moins après une défaite. Un combat de coq allait sans aucun doute s’engager, parce qu’il ne fallait pas trop le faire monter en pression, et visiblement le type l’agaçait déjà. Il a le sang un peu trop chaud le flic. |
| | | | (#)Jeu 17 Oct 2019 - 6:47 | |
| Nino avait perdu gros ce soir. 40 dollars ca représente pas mal pour lui, même s’il n’avait pas tout misé ce soir, même s’il lui en restait encore en poche, ca représente assez pour savoir qu’il allait encore galérer à finir le mois s’il n’allait pas renflouer les caisses avec quelques paris gagnés. Il savait que s’il avait perdu ce soir, il allait pouvoir se rattraper un autre soir, au club de boxe qui était devenu son QG et où il savait parfaitement sur qui miser pour remporter gros. Et surtout, il savait qu’il pouvait compter sur Ariane pour rafler la mise. Manipuler les autres, c’était là qu’ils excellaient et c’était comme ça qu’il ramassait le plus d’argent. Inciter, conseiller, mal conseiller. Nino s’occupait des nanas paumées en manque de beau male et Ariane gérait plutôt les mecs. Pour etre en totale confiance avec leurs victimes, eux aussi ils misent sur le perdant, pour que l’autre aille miser trois fois plus sur le gagnant et quatre fois sur cinq, ca marche. La cinquième fois, tant pis, c’est rien, ils ont tellement ramassé que ce qu’ils perdent se ressent pas sur leurs gains. Mais il manque de temps l’italien, il y va de moins en moins et il voit bien que son salaire honnête lui suffit pas à gérer ses mois. Alors, il a pas l’choix, dès qu’il galère, il y va, il joue avec le feu, encore et encore. Comme une drogue, il se sent appelé par l’appât du gain, c’est tellement plus simple de gagner sa vie illégalement… triste réalité. Alors quand le perdant lui passe devant, l’italien sent qu’il est bon d’enfoncer le couteau un peu plus dans la plaie, d’autant plus que le coureur semble très énervé de cette défaite. « Et… ? t’attends quoi ? Que je te rembourse peut-être ? » l’italien fit à son tour un pas vers lui, sentant la défiance, il n’allait pas baisser les yeux devant un loser. « fallait pas vouloir jouer aux riches si on a pas d’tunes mon gars ! » L’italien lâcha un rire nerveux et sortie de sa poche quelques billets qui lui restaient, mais qu’il n’avait pas l’intention de lâcher ce soir. « J’dis juste que t’es peut-être pas à la hauteur de ta réputation. » il le regarde de haut en bas, il se prend pour un caïd parce qu’il sait conduire un gros bolide, mais pour Nino, il vaut pas plus que lui. S’il est ici, s’il en est à devoir faire des courses illégales, c’est surtout parce sa vie est aussi misérable que la sienne. « j’pense que t’as plus à perdre que moi, en étant pas foutu de passer la ligne d’arrivée en premier. » il provoque encore, sent que ca va être facile de le faire monter dans les tours. L’italien en manque d’adrénaline à son tour aussi, comme si ce soir, il avait envie d’avoir des problèmes.
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| | | | (#)Lun 21 Oct 2019 - 8:24 | |
| « la passion de deux mondes » nino marchetti & elias sanders
Bon sang cette tension qui monte en lui et qu’Elias n’arrive pas à extérioriser autrement que frapper. Il la ressent cette énergie négative autour de lui, quand l’inconnu se permets de le fixer. Il lui donnerait presque envie de gerber, tant il tient à se contrôler, mais qu’ici tout le monde le sait. Le coureur de la Chevrolet n’est pas un homme à qui on doit venir chercher des poux, encore moins à la suite d’une défaite. Et d’ailleurs, c’est déjà trop tard pour Nino pour se dégonfler, il a déjà malheureusement pour lui, attirer l’attention du flic sur lui. Mais ici Elias Sanders n’est pas l’homme qui fait régner la loi. Il est celui qui l’enfreint, à ses risques et périls, car un jour il finira par tomber, c’est écrit noir sur blanc. Elias cherche juste à frôler ce besoin capitale pour lui de tout contrôler, jusqu’à la moindre bagarre entre deux hommes. Alors, il provoque, il titille ce latino adossé à ce mur qui le fixe depuis trop longtemps déjà. Il ne détournera jamais la tête, il ne se laissera jamais marcher dessus par quiconque ici, ou ailleurs. La rue il la connaît. Il a grandie dans ses rues, il connaît la faille de ses gens, mais pour autant, il reste près d’eux. Il a côtoyé la misère lui aussi, ne pas avoir toujours quelque chose dans son ventre parce que son père les a lâchement abandonné et que leur mère – leur pauvre mère, trois bouches à nourrir c’était bien compliqué pour elle. Mais elle n’a jamais lâché, elle a continué, travaillant parfois de nuit pour nourrir les siens, multipliant les petits travaux de ménage, payés une misère. Enfant, Elias s’est toujours promis de ne jamais manqué d’argent. D’en avoir à outrance. Bon, ce n’est pas vraiment ce qui lui est arrivé, mais il n’a plus à se plaindre et c’est déjà ça ! Le vent qui souffle n’arrive pas à faire redescendre cette tension palpable entre les deux hommes, d’ailleurs Nino c’était avancé d’une pas ou deux, comme pour vouloir le défier, ce que l’Australien remarqua tout de suite. Il avait pourtant promis à sa sœur et sa cousine de se calmer un peu, de voir la vie meilleure, mais il faut croire que la tension lui manque quand elle ne fait plus partie de sa vie. « J’dis juste que t’es peut-être pas à la hauteur de ta réputation. » Elias soupire vaguement, tentant de garder au mieux son calme, mais il faut se l’avouer : il n’est pas un brin doué le flic pour ça. Il a juste envie lui en foutre une, le cogner si fort que sa mauvaise journée se transformera peut-être en une meilleure, qui sait… « Tu dis ça parce que tu l’envies ma caisse, hein ?! » Et il se retourne un dixième de seconde vers son bolide, ici beaucoup le jalouse, et il est certain que l’homme qui se tient devant lui, aimerait avoir la prétention de la posséder. De toute sa prestance, de toute son arrogance il avoue au type, avant d’ajouter en le voyant sortir quelques minables billets, un sourire au coin de ses lèvres apparaît, un sourire que peu de personnes n’aiment, « c’est pas avec tes dix dollars de SDF que tu vas pouvoir te l’acheter ! » Putain, ça lui fait un bien fou, sa voix est méchante et remplie de dérision, si seulement il pouvait se le faire… Si seulement il pouvait continuer l’Italien à lui faire grimper cette rage comme ça, il finirait bien par lui sauter dessus pour démarrer un combat sans fin. « j’pense que t’as plus à perdre que moi, en étant pas foutu de passer la ligne d’arrivée en premier. » C’était rare que Elias perde une course, et c’était toujours douloureux pour lui de constater cette défaite, mais ce qui est encore plus difficile c’est de l’entendre de la bouche d’une tierce personne. Ça, clairement son ego ne le supportait pas. Il s’avance, sans rien dire complétant entièrement la distance avec l’homme sans détacher son regard mauvais de l’homme. Qu’est-ce que ça lui plaisait cette tension qui régnait entre eux, il avait enfin trouvé un adversaire à sa taille, il en était persuadé en posant son regard sur lui. « T’aimes jouer au malin toi… » Qu’il avoue, avant de le pousser légèrement il voulait voir ce qu’il avait dans le ventre cet abruti à venir l’enquiquiner après une défaite ! |
| | | | (#)Mer 13 Nov 2019 - 6:22 | |
| Y a pas à dire, si Nino tentait de se contenir un maximum dans son quotidien, dès lors qu’il frôlait ce monde de l’illégalité, c’était plus fort que lui, il se sentait toujours plus fort, toujours plus grand, rempli d’arrogance et ne pouvait s’empêcher d’être provocateur. Comme s’il avait cette double personnalité. Cette facette qu’il tentait de canaliser un maximum au travail, avec ses nouveaux amis, ses connaissances, il faisait tous les efforts qu’il pouvait et ça lui en demandait de moins en moins, mais il avait besoin de ce sas de décompression. Les combats de boxes illégaux pour lesquels il faisait des paris et maintenant ces courses auxquelles il assistait, ravie de voir la tronche défaitiste des perdants. Justement, face à celui qui a perdu cette course, celui pour qui Nino a aussi perdu de la thune – ca motivait un peu plus ses provocations – il ne pu s’empêcher de lui faire une remarque et d’autant plus quand il avait bien compris que le coureur était piqué à vif. Il avait cette réputation, comme l’avait dit Nino, d’être un excellent chauffard et de ne jamais perdre une seule course. L’Italien avait alors misé gros sur lui, étant sûre de son cheval, il s’était pour cette fois, bien planté. C’était sans doute pour cette raison que le brun semblait être bien énervé après être sortie de sa voiture qui ne l’avait pas suivi sur ce coup. « Tu dis ça parce que tu l’envies ma caisse, hein ?! » l’italien jeta alors un regard vers l’engin derrière, belle bête c’est sûr, mais de là à l’envier. Nino n’avait jamais vraiment été attiré par les grosses voitures, la vitesse lui faisait un peu peur mais c’était compliqué pour lui de l’avouer. Il avait pourtant participé à de nombreux rodéo à Scampia, monté dans des voitures dont le compteur pouvait grimper de zéro à deux cents kilomètre heure en moins de cinq secondes mais sans jamais cracher le morceau, l’italien flippait à chaque instant. « L’autre me fait de l’œil, pas la tienne. » l’autre, dixit celle qui avait conduite son adversaire à la victoire. Autant choisir les partis gagnants sur tout points. Nino était du genre opportuniste et c’était aussi un nouveau moyen de piquer ce chauffeur, si facilement d’ailleurs. « c’est pas avec tes dix dollars de SDF que tu vas pouvoir te l’acheter ! » l’italien se met à rire au nez de cette provocation. S’il savait tous les billets qu’il avait pu voir passer entre ses mains, s’il savait que s’il le voulait, il pourrait en quelques mois amasser suffisamment de dollars pour s’acheter une voiture bien plus performante que la sienne. Et voilà qu’il se retrouve presque nez à nez avec son interlocuteur, qui semble supporter de moins en moins la pression envoyée par Nino. « T’aimes jouer au malin toi… » on pouvait dire ça comme ça ouais. « Qu’est ce que tu comptes faire ? » L’italien qui ne recule pas d’un centimètre. « j’trouve une voiture et on refait la course. » gros défit que l’italien serait même pas capable de réaliser, il sait pas conduire ce genre de bolide et il connait pas le circuit. C’est perdu d’avance pour lui, mais sa capacité à pousser les gens jusqu’au bout fini par lui retomber aussi dessus. |
| | | | (#)Mer 20 Nov 2019 - 11:57 | |
| « la passion de deux mondes » nino marchetti & elias sanders
La tension est palpable entre les deux hommes, et ce n’est clairement pas l’homme adossé au mur qui le freine, ou qui l’effraie. Il en fallait plus que ça, pour le flic qui avait côtoyé des gens bien plus féroces et moins dociles que lui. Elias n’a jamais été du genre à freiner ses pulsions, tantôt bagarreur et imbus de lui-même, la seule présence d’un autre homme dans les parages arrive à le tendre avec facilité. L’Italien joue avec lui, le flic le ressent juste en posant son regard dans le sien et si habituellement, Sanders sait très bien comment se finit ce genre de conversation aucun d’eux ne se jettent pour le moment sur l’autre. Comme si ils parvenaient un peu à se maîtriser malgré tout, comme si cela était possible. Mais Elias n’est pas dupe et sait parfaitement qu’il ne suffit pas de grand-chose parfois, pour que les choses s’enveniment et deviennent plus compliqué pour eux. Ce ne sont que des hommes finalement, rien de plus. « L’autre me fait de l’œil, pas la tienne. » Connard, qu’il pensait si fortement qu’il n’avait même pas besoin de le dire à haute voix pour que Nino sache réellement ce qu’il pense de lui. Mais la réalité c’est qu’il aimait bien cette tension Elias. Plus que n’importe quoi et qu’il pourrait presque remercier l’homme de lui donner un peu de satisfaction aujourd’hui. « Je te comprend, quand on peut pas se la payer on essaye de se réconforter dans bien plus bas ! » Clairement Elias le provoquer plus qu’il ne le devrait sûrement, mais comment faire autrement pour le flic, qui n’a jamais appris la modestie, encore moins de modérer ses paroles. Ce n’était clairement pas lui tout ça. Et sans même savoir vraiment pourquoi, du moins si, il le savait, son interlocuteur le provoquait par les paroles, et son regard. Et Elias pouvait pas rester sans rien faire, ce n’était pas lui, il avait donc trouvé l’opportunité de le bousculer, pas très opportun, alors que c’était juste très idiot de sa part, ça le laissait entrevoir qu’il le touchait à sa façon. « Qu’est ce que tu comptes faire ? » Il avance vers le flic, le provoquant de son regard, il ne baissera jamais sa garde Elias, jamais. Alors qu’il le bouscule, un peu davantage l’homme reprend la parole, « j’trouve une voiture et on refait la course. » Il rigole Elias, il est complètement fou. A la ramasse l’homme mais ça lui plait ce genre de défie, et c’est évident que le flic répondra toujours présent. « J’vais te mettre minable ! » Qu’il avoue, d’un air quand même plus détendu que précédemment car franchement perdre contre un novice alors qu’il court depuis plus de dix ans, passionnée depuis gamin, c’était juste impossible pour lui, impensable même, il se remettrait franchement en question. Qu’est-ce qu’il est con cet Italien, trop de fierté sans doute, mais finalement Elias reste immobile c’était peut-être juste une parole en l’air, du vent… Et il aurait tellement pas tort parce qu’il doit bien se douter que Sanders n’est pas un homme facile à battre ! |
| | | | (#)Mer 11 Déc 2019 - 6:53 | |
| Et voilà l’italien qui s’engouffre encore dans une histoire dont il aura du mal à s’en sortir. Proposer de faire cette course alors qu’il n’a plus conduit de voiture depuis plus de trois ans. Il a jamais eu son permis : pas les moyens et utiliser de l’argent sale pour se payer le droit de conduire une voiture, il aurait tout de suite attiré bien trop l’attention. On lui avait toujours dis de faire attention à la manière dont il dépensait son argent, il pouvait pas en mettre plein les yeux à tout le monde alors qu’il avait pas de travail. Il devait pas attirer l’attention sur lui. C’est ce qu’il avait toujours fait, voir et toucher l’argent qui lui glissait entre les mains et jamais la possibilité d’en profiter pleinement. Ce qu’il se contentait de faire, c’était d’acheter à manger à sa mère pour qu’elle puisse enfin manger à sa faim, manger à chaque repas et pas se priver comme elle l’avait souvent fait. Si Nino n’habitait plus avec sa mère deux ans avant qu’elle ne décède, il était toujours présent pour elle et lui rendait visite plusieurs fois par semaine. Sa mère, la prunelle de ses yeux, celle qu’il a jamais cessé d’aimer et celle dont il portera toujours le poids de la culpabilité de sa mort. Vitto lui avait bien dit, tous les soucis que Nino lui avaient créés étaient bien la cause de cette morte douce mais certaine. L’italien allait revenir, il se retrouverait ici dès qu’il trouverait un engin, plutôt un propriétaire qui accepterait de lui prêter son bijoux le temps d’une seule course. Il connaissait personne ici mais il avait sans doute quelques contacts qui pourraient lui venir en aide, le mettre en relation avec l’un d’eux et être un gage de confiance. C’était surtout ça l’important : convaincre un inconnu que Nino serait capable de faire cette course et surtout, d’amener la voiture et lui-même entier jusqu’à la fin. « J’vais te mettre minable ! » il sourit l’italien, il sait qu’il a sans doute raison, mais coup du bluff, il allait le faire jusqu’au bout et avec un peu de conviction, peut être qu’il la gagnerait cette course. « La semaine prochaine, même jour, même heure, même endroit. » qu’il conclu avant de tourner le dos et s’en aller, il avait un coup de fil à passer maintenant pour trouver cette voiture qui le mènerait à la victoire.
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