“Every night I used to pray that I’d find my people- and finally I did- on the open road. We have nothing to lose, nothing to gain, nothing we desired anymore- except to make our lives into a work of art. LIVE FAST. DIE YOUNG. BE WILD. AND HAVE FUN.”
Déjà deux mois que je suis de retour à Brisbane. Quitter Melbourne, dire adieu à ma vie là-bas, à toutes ces personnes toxiques qui m’entourent, y laisser derrière moi toutes mes faiblesses et mes erreurs. Je suis une nouvelle personne. Je suis plus forte et je refuse de retomber aussi bas. Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour en arriver là ? Il était beau, fort, il avait de l’argent, et quand il me regardait je pensais voir de l’amour. Il savait les mots qu’il devait employer pour me convaincre de le suivre dans tous ses pans foireux. Et moi j’étais faible et je tombais toujours dans le piège. Quand il levait la main sur moi et qu’il s’excusait le lendemain me promettant qu’il ne recommencerait plus. Je le croyais aussi. Avec lui j’étais naïve et faible alors que l’être n’est pas dans mon tempérament habituel. J’ai un sale caractère, je ne me laisse pas marcher sur les pieds. Mais avec lui c’était différent. Pour lui j’étais différente. J’étais tout ce qu’il voulait que je sois, tout ce qu’il attendait de moi. C’est lui qui m’a poussé dans cette longue et interminable descente aux enfers. Sept mois que je n’ai pas bu une goutte d’alcool, que je n’ai touché à aucune drogue. Pour vous, sept mois vous devez vous dire que ce n’est rien du tout. Mais croyez-moi, pour moi c’est inespéré. Je ne pensais pas en être capable. En même temps, une rechute est si vite arrivée. Parce que l’envie est là. Elle ne part pas. Rester clean c’est dur. Mais maintenant tout ça, c’est fini. Lui aussi je l’ai laissé derrière moi. Je vais de l’avant. J’ai repris mes études et je serai psychologue dans deux ans. Enfin si tout se passe bien parce que reprendre ses études à vingt-huit ans s’avère être bien plus compliqué que je ne le pensais. Je me retrouve à partager des cours avec des personnes ayant tous pour la plupart entre vingt et un et vingt-trois ans. Eux, ils n’ont pas perdu sept ans de leur vie, eux ils ont continué leurs études après les trois premières années de psychologie. Ils sont là, plein de vie, motivés et plein de bonne volonté. Ils m’énervent tous aussi bien l’un que l’autre. Moi asociale ? Oui peut-être un peu. Mais je l’assume. J’ai toujours été assez solitaire, depuis que j’ai été placée en foyer. Parce que je ne voulais de l’aide de personne et je détestais tous les éducateurs. Tous. Sans exception. Je les voyais comme les responsables de mon placement là-bas alors qu’ils ne le sont pas du tout. Mais il fallait bien que je me défoule et que je déverse ma colère sur quelqu’un. Et c’est tombé sur eux.
N’ayant pas eu le temps d’aller courir ce matin, j’y suis allée après mes cours en fin d’après-midi. Depuis que je suis rentrée à Brisbane je me suis mise bien sérieusement au sport. Ça me permet de me vider la tête et de penser à autre chose qu’à boire ou à sniffer un rail de cocaïne. Je suis certes sobre, mais ça ne veut pas dire que l’envie n’est pas là, bien au contraire. Mais mon sport ne dura pas très longtemps aujourd’hui, ce soir je sors. Phrase que je n’ai pas prononcée depuis plusieurs mois. Depuis que j’ai quitté Melbourne je ne sors plus beaucoup je crois que j’ai encore peur de la tentation et l’appel de l’alcool soit trop présent. Peut-être que je peux considérer ce soir comme étant un test ? Une petite mise à l’épreuve ? Voir un peu mes capacités à résister à un petit verre d’alcool. C’est risqué, mais en même temps il faudra bien que je reprenne le court de ma vie normale. Et pour ça j’ai choisi de me rendre à une exposition d’art. Étonnant ? Non pas tant que ça. Je m’intéresse à toute forme d’art qui puisse exister. Et c’est surtout ce nom qui m’a attiré ; Auden Williams. Je n’ai pas tout de suite remis un visage sur ce nom mais je savais que je le connaissais de quelque part. Alors je me suis torturée l’esprit pendant plusieurs jours jusqu’à ce qu’une illumination ne m’aide à le replacer dans mon esprit ; c’est le peintre qui est venu au foyer il y a un peu plus de dix ans. De ce que je me souvenais, je trouvais qu’il avait l’air assez cool. J’aimais beaucoup ses peintures et le pauvre, je lui ai posé environ un million de questions par seconde. Il a dû me trouver extrêmement emmerdante. Il a été sympa il aurait pu m’envoyer chier. Parce que moi à sa place je me serais envoyée chier alors pour vous dire… Je termine ma mise en beauté par un peu de rouge à lèvre rouge, j’enfile ma veste en cuir au-dessus de ma robe et une fois prête, je quitte mon appartement. Je n’y connais absolument rien en peinture, pourtant je ne serais pas contre en apprendre un peu plus. Moi mon truc c’est la musique c’est une autre forme d’art, mais c’est de l’art quand même. Moi c’est dans mes chansons que je laisse passer mes émotions. Et seulement dans mes chansons d’ailleurs. Je ne parle pas. Ou peu. Je ne dis pas beaucoup ce que je ressens, par honte de mon passé en partie, par fierté un peu aussi peut-être ? Ou bien simplement parce que je n’aime pas parler de moi. Et je suis depuis cinq minutes devant la même toile. Je la regarde, je l’observe. Je l’analyse aussi – déformation professionnelle –. Je me retourne, observant la salle, il y a du monde et dans le coin de la salle je pense apercevoir Auden, je plisse les yeux en le regardant. Je l’ai connu il y a dix ans, et je ne suis même pas sûre qu’il s’agisse bel et bien de lui. Alors je m’approche de lui, doucement, me plaçant devant une toile que je regarde encore pendant un moment sans rien dire dans un premier temps. Et puis je tourne la tête pour le regarder à nouveau. Et maintenant que je suis plus proche de lui je n’ai aucun doute, c’est bien lui. C’est toujours le même que j’avais en tête. Enfin en plus vieux quoi. « C’est bien vous, Auden ? » Je demande. Je préfère m’assurer que je ne me trompe pas. J’aurais pas l’air conne s’il s’agit juste de son jumeau ou de son sosie. « En tout cas vous êtes talentueux. J’y connais pas grand-chose, mais vos œuvres me parlent. » Et je pense pouvoir même presque dire qu’elles m’inspirent beaucoup. Je suis presque sûre que je pourrais écrire une chanson en racontant l’histoire que me raconte chacune de ses peintures. « Il y a dix ans vous avez été dans un foyer à Brisbane pour faire des portraits de certains enfants là-bas non ? » Je marque une courte pause, et je reprends. « Je sais pas si vous vous souvenez, mais j’en faisais partie. Rosalie ça vous dit quelque chose ? La petite chieuse qui a envoyé chier un éducateur qui me demandait de vous laisser tranquille avec mes questions, c’était moi. » Parce que j’étais chiante à l’époque. Et que je le suis toujours. Mais je ne suis franchement pas sûr qu’il puisse se souvenir de moi, après tout je n’étais pas la seule qu’il avait rencontré.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Tout le monde sait qu’assister aux expositions est quelque chose que je déteste profondément et que ce sentiment est encore pire lorsqu’il s’agit de mes propres oeuvres qui y sont affichées. Quand ce n’est pas le cas, je m’amuse pendant au moins une ou deux minutes, je lance des coups d’oeil curieux pour admirer les coups de pinceaux de personnalités plus ou moins connues dans le milieu - les moins connues restent assurément les plus intéressantes à mes yeux. Je les regarde pendant un court instant et, tel un enfant, voilà que je m’en désintéresse rapidement et qu’elles perdent toute leur valeur en même temps que leur attrait en tant que nouveauté qui n’en est plus une. Mais Ginny l’a dit (répété, hurlé, crié, murmuré, soufflé) ; je suis obligé de venir à ce genre d’endroits parce que ça fait parti de mon travail et que même si ce n’est pas drôle, ça fait parti des choses que les adultes sont obligés de faire. Comme si je voulais être un adulte, moi. Tout ce que je me contente de faire c’est de déambuler de couloirs en couloirs en espérant que le gong final sonne et me délivre de cet enfer, de ce monde qui n’est paradoxalement pas le mien. J’aime peindre, seulement peindre, et pas tout ce qu’il y a à côté. Je ne fais pas de marketing, je ne cire les pompes de personne. J’atteins mes objectifs seul, parce que c’est ce que me dicte mon ego et ma putain de fierté mal placée. Rien n’y fait, je ne me ferais jamais à leur immonde champagne hors de prix, à leurs compliments qu’ils ne pensent pas le moins du monde. Quelle bande de connards. Heureusement qu’aujourd’hui est un bon jour et que j’ai un peu moins de haine conte le reste du monde (on a dépassé les soixante minutes sans un seul mass shooting aux USA, quel miracle). Cela me permet de me poser devant une toile pendant quelques minutes, d’en observer chaque recoin et d’avoir l’esprit le plus critique possible. J’ai mes mains croisées dans le dos pour me forcer à ne rien toucher de cette toile sur laquelle je voudrais tout changer. Heureusement, dans un certain sens, que je sens ce regard posé sur moi - et que je le vois surtout ; parce que ce n’est pas parce que mes yeux sont rivés sur le tableau que je ne vois que ce dernier. L’oeil humain est incroyable et ses possibilités multiples, et je la vois bien qui s’approche et me regarde, se détourne ensuite pour mieux revenir à la charge plus tard. Et j’attends, sagement, presque patiemment, un sourire au coin des lèvres. Elle va parler, ce n’est qu’une simple question de temps et après je saurai de quoi il en détourne. « C’est bien vous, Auden ? » Bien sûr que mon ego se retrouve gonflé dans la seconde, bien sûr. C’est évident, c’est obligatoire, ça se voit à mille kolimoètres à la ronde. C’est prévisible. Tout le monde sait qu’il m’en faut peu pour gonfler mon ego, que je sais me contenter de rien parce que fût un temps je n’avais que ce rien. Il n’est simplement question de dosage désormais et je ne fais plus le difficile entre différents compliments. Rien que de connaître mon prénom est un compliment en soit, même si d’habitude on s’adresse à moi avec mon nom de famille. Ou les initiales avec lesquelles je signe. Mon sourire s’agrandit mais mon regard ne se détourne pas encore vers elle. Sa voix est douce et elle a piqué un peu de ma curiosité, mais pas assez pour que je commence à m’intéressser à elle. Ce genre de chose se mérite. « En tout cas vous êtes talentueux. J’y connais pas grand-chose, mais vos œuvres me parlent. » Ok, d’accord, cette fois ci elle a vraiment une plus grande partie de mon attention, elle mérite que je me retourne vers elle, que je jauge son visage, que je le juge apte ou à non à être sur une toile un jour - c’est un passage obligé pour tous les visages que je rencontre à n’importe quel moment de mon existence. Mais ce visage là reconnaît un certain talent et a cette innocence dans la voix qui devient soudainement une preuve indéniable de sincérité. Je ne suis pas du genre à me faire attendrir par qui que ce soit - et ce n’est définitivemet pas le cas, mais sa voix a réellement quelque chose. Cela a sans doute un rapport avec le fait que sa tête me dise quelque chose et que me sourcils se froncent instinctivement. Je n’ai jamais été doué pour reconnaître les visages et leur associer un prénom, un nom, un métier ou même un lieu de rencontre. Non, vraiment, les relations humaines n’ont jamais été mon fort et preuve en est que mon corps lui même a totalement abandonné l’idée d’être sociable. Je la connais, je le sais. Mais d’où, putain de merde ? « Il y a dix ans vous avez été dans un foyer à Brisbane pour faire des portraits de certains enfants là-bas non ? » Putain. Putain, oui. Il y a dix ans. Tu m’étonnes que je ne m’en souvienne pas. Je ne comprenais encore rien à leur accent et je n’avais jamais entendu la moitié des mots composant le vocabulaire anglais. J’étais paumé et déjà j’avais cassé les pieds pour venir peindre ces enfants dans ledit foyer. Ils étaient paumés comme moi. J’aurais pu faire un auto portrait mais mon ego a refusé de faire quoi que ce soit de négatif me représentant. Pas de pathos. Pas de putain de pathos quand ça parle de moi. Des autres, oui, sans problème. Jamais de moi, putain. Et elle non plus, elle ne voulait pas de mon pathos. Elle s’appitoyait pas sur son sort et elle m’a cassé la tête pendant des heures à un tel point que j’ai sûrement terminé son portrait plus vite que ceux des autres - déjà très sociale, le petit Auden d’il y a dix ans. « Je sais pas si vous vous souvenez, mais j’en faisais partie. Rosalie ça vous dit quelque chose ? La petite chieuse qui a envoyé chier un éducateur qui me demandait de vous laisser tranquille avec mes questions, c’était moi. » Oh bon sang qu’elle parle toujours autant, j’avais presque eu l’espoir d’avoir oublié ce que c’était que d’entendre tous ces mots entrer et rebondir dans ma tête pour ne plus jamais en sortir. L’être humain a créé beaucoup trop de mots. On devrait se contenter de parler avec les gestes. J’aurais dû être un putain de sourd, j’aurais eu la belle jambe et je me serais fait écraser sans avoir regardé la route ni entendu le klason énervé d’un poids lourd. La belle vie, la belle mort. Rapide, sec, propre (plus ou moins). ”Je maintiens que tu as plus une tête à t’appeller Kathleen. Ou Chiara.” Mes racines italiennes qui ressortent dans le choix du second prénom ; j’y peux rien. La redondance de mes paroles dix ans plus tard ne fera peut être rire que moi mais je suis réellement fier d’être toujours capable de me souvenir d’elle et de quelques bribes de notre conversation (même si c’était elle qui parlait beaucoup et moi qui répondais … beaucoup moins). ”Cet éducateur était mon sauveur et tu l’as envoyé paître en une demie seconde. Tu comptes refaire pareil avec un un gars de la sécurité, ici ? J’espère que tu n’as rien perdu de ta grande gueule.” Pourquoi t’es si gentil, Auden ? Y’a un truc qui est cassé là dedans ? Un coeur qui est en train de se mettre en place ? What the heck is happening ? T’es tonton et tu veux devenir un ange, maintenant ? Nan, arrête de mentir. Ce n’est qu’une erreur de parcours, un moment de faiblesse qui sera bien vite effacé. ”Tu cries toujours sur tout le monde, maintenant ?” Ca c’est mon moyen à moi de lui demander ce qu’elle fait aujourd’hui. Ouais, c’est un peu bancal. Y’a eu pire. J’aurais pu lui dire au revoir. J’aurais dû, peut être.
“Every night I used to pray that I’d find my people- and finally I did- on the open road. We have nothing to lose, nothing to gain, nothing we desired anymore- except to make our lives into a work of art. LIVE FAST. DIE YOUNG. BE WILD. AND HAVE FUN.”
Me rendre à une exposition juste parce que j’ai croisé le peintre il y a dix ans. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Des portraits il a dû en faire des centaines dans sa vie. Et le pire, c’est que je n’y connais pas grand-chose, la peinture, les tableaux. Tout ça, j’y connais rien. Alors vous devez encore plus vous demander pourquoi j’ai décidé de passer ma soirée à une exposition d’œuvres d’arts. C’est pas comme si le peintre était un ami proche. Dire que je le connais, c’est pas tellement vrai. Je l’ai vu. Une fois dans ma vie. Il y a dix ans. J’avais dix-sept ans à l’époque et je ne rêvais que d’une chose ; quitter ce putain de foyer que je détestais tellement. Je n’aimais pas cet endroit. Je n’aimais pas les jeunes qui étaient avec moi – sauf certains, mais très peu je vous assure – et je détestais ces éducateurs qui voulaient toujours me dicter la bonne conduite à avoir. Et avant qu’Auden ne vienne on nous avait briefé. On devait rester polis, courtois et ne pas le déconcentrer. J’ai plus ou moins respecté leurs demandes. Je suis restée polie avec lui, plutôt sympa – enfin du moins aussi sympa que je pouvais l’être à l’époque – par contre en ce qui concerne la dernière partie j’ai lamentablement échoué. Je l'ai harcelais de questions, et je voyais pourtant qu’il n’avait pas envie de parler. Sauf que moi, j’étais curieuse et j’avais beaucoup d’interrogations. Alors en tant que grande égoïste j’avais décidé de ne pas prendre en compte ce que lui voulait, et je n’arrêtais pas mes nombreuses questions. Et puis de toute façon s’il voulait vraiment que je me taise il aurait très bien pu me demander de me taire, moi à sa place c’est ce que j’aurais fait. ”Je maintiens que tu as plus une tête à t’appeller Kathleen. Ou Chiara.” Donc il se souvient. Sa remarque m’arrache un petit sourire. Je me souviens que c’était l’une des premières choses qu’il m’avait dites. Kathleen, j’aime bien. C’est bien mieux que Rosalie. Si ma mère n’avait pas été folle peut-être qu’elle m’aurait donné un prénom de ce genre-là. Mais non, elle trouvait apparemment que Rosalie c’était mieux pour moi. « Je maintiens que Chiara ça sonne un peu trop italien pour moi. » Et moi c’est ce que je lui avais répondu ; au tac-au-tac. Et je ne sais même pas si je prononce bien ce prénom. On ne le voit pas vraiment souvent ici en Australie et je n’ai jamais eu la chance de pouvoir quitter le territoire Australien. Pourtant, l’Italie est un pays qui m’a toujours beaucoup attiré. Apparemment on mange bien là-bas. Et les filles ont l’air super canon là-bas. Les hommes aussi, mais j’ai envie de me tenir à l’écart de la gente masculine un maximum pendant un petit moment. ”Cet éducateur était mon sauveur et tu l’as envoyé paître en une demie seconde. Tu comptes refaire pareil avec un un gars de la sécurité, ici ? J’espère que tu n’as rien perdu de ta grande gueule.” Je me retourne pour jeter un coup d’œil aux hommes de la sécurité. Ils ont l’air de se faire chier. Pour les occuper un peu je pourrais éventuellement taper un scandale. « Pour ma défense, cet éducateur c’était un véritable enfoiré. Il méritait que je lui gueule dessus. » C’est lui, ce connard qui avait trouvé que ça pourrait être amusant de violer une jeune fille de quinze ans. « C’est toujours comme ça pendant les expositions ? Parce que les gars de la sécurité ont l’air de se faire chier. » Je lui fais remarquer d’un air amusé. Les gens sont calmes ici. Personne ne cri, personne n’a envie de se faire remarquer. Ça change de tous les endroits dans lesquels j'ai passé un peu trop de temps ces dernières années. Mais non, je n’ai rien perdu de ma grande gueule. Quand j’ai envie d’envoyer chier quelqu’un je le fais toujours, quand je n’aime pas quelqu’un je lui dis. Certaines choses ne changent pas. Et j’ai toujours un caractère de merde. Mais disons que j’ai appris à modérer un peu mon comportement. ”Tu cries toujours sur tout le monde, maintenant ?” J’aurais peut-être dû me rediriger vers une carrière qui aurait pu me permettre de gueuler sans que ça soit mal vu. J’aurais pu être prof ? Oui non, j’aime pas les enfants, ils m’emmerdent à un point inimaginable je n’aurais pas pu les supporter plus de dix minutes. Ou bien chef cuisinière ? Ils ont le droit de gueuler sur leurs commis pour les booster non ? Sauf que je n’aime pas particulièrement cuisiner. « Ma période rebelle adolescente qui gueule toujours sur tout le monde est terminée. Mais pour répondre à ta question de tout à l’heure j’ai pas perdu ma grande gueule. J’ai toujours un caractère de merde. » Je reporte mon attention quelques secondes sur une toile, l’observant les yeux plissés avant de me retourner à nouveau vers lui. « Et toi, t’es toujours ce peintre mystérieux qui aime pas parler aux gens ? » C’est comme ça que je l’avais perçu. Et c’était en partie pour ça que j’avais eu envie de lui poser toutes ces questions. Il m’intriguait et j’aimais ses peintures. Son projet m’intéressait. Et pour ce qui est de la partie ‘ne pas aimer parler aux gens’ je ne peux que le comprendre. Je suis pas fan de ça non plus. Étrange pour une future psychologue ? Peut-être un peu oui. « En tout cas t’as pas beaucoup changé, t’as toujours plus ou moins la même tête. En plus vieux. » Des souvenirs que j’ai de lui, du moins. Parce que dix ans, ça date quand même.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Elle m’arrache un sourire, à me ressortir les mêmes répliques qu’il y a dix ans. Je vois qu’on a pas vraiment évolué dans nos têtes et j’aime ça. Nos vies ont bien changé depuis mais pas notre esprit, et d’une manière ou d’une autre je trouve que c’est un bon point. Tout le monde cherche à grandir, évoluer, à changer, à muer et après ce sont les mêmes personnes qui commencent à rapidement avoir peur de la mort et de ses conséquences. Ce sont eux qui cherchent à la rejoindre depuis le début, il faut savoir accepter les conséquences de ses actions et de ses souhaits. Le fait est que Chiara c’est typiquement italien et que ça je peux pas le nier, parce que me mère me parle tous les jours de Chiara Ferragni et de sa merveilleuse petite vie, et vu que cette femme est faite de pâtes italiennes jusqu’au bout des ongles, même son nom l’est. Surtout. Le nom. Et le prénom. Et le mari. Et le bébé. Et même le putain de chien. Ok, Chiara sonne vraiment très italien. Mais pas Kathleen. Je préférais Kathleen, de toute façon. Original mais par trop, atypique mais pas étrange. Un beau atypique. Si j’avais un chien je l’aurais appelé Kathleen. Je vais pas faire de gosse juste pour pouvoir donner un prénom, par contre.
Je lâche la peinture des yeux pour la regarder presque comme l’aurait fait un adulte normalement constitué et pas un con comme moi. Mais je dois avouer qu’une part de moi est heureux de la revoir autre part qu’entre quatre murs d’un foyer qui n’avait rien de chaleureux. Ici n’est toujours pas le meilleur endroit mais si on s’améliore à chacune de nos rencontres alors j’ai espoir qu’on finisse à Disneyworld dans vingt ans. ”C’était écrit sur sa tête que c’était un enfoiré.” S’il m’avait réellement sorti de cette affaire alors j’aurais été celui à lui gueuler dessus, parce que moi non plus je l’aimais pas. Il se pinçait les lèvres quand il souriait et seul Pennywise le monstre mangeur d’enfants fait ça. Alors non, vraiment, elle pourrait lui crier dessus un millier de fois que je ne prendrais jamais sa défense. Je ne prends la défense de personne de toute façon, alors il n’y a rien d’étonnant là dedans.
C’est qu’elle a peut être changé avec les années, oui, mais ses pensées restent les mêmes. Elle parle toujours autant, c’est ça le truc. Et j’aime toujours pas vraiment parler aux gens, c’est ça le second truc. Elle est à la frontière entre ceux que j’aime et ceux que j’aime pas, mais ça a surtout à voir avec le fait que depuis le temps j’ai oublié le vértable avis que j’avais sur elle. Aussi bien j’ai totelament oublié que je la déteste et je suis le pire des abrutis du monde, à lui parler comme si de rien n’était. De toute façon, c’est soit je la déteste, soit je la supporte. Il n’y a pas plus avec moi, et encore moins d’entre deux.”On se fait tous chier mais y’a qu’eux qui ont le droit de le montrer en fait. Mais ouais, c’est toujours comme ça.” Mes yeux roulent vers le ciel. Problèmes d’adultes, ça. C’est nul d’être un adulte dans ce genre de cas, de pas pouvoir simplement se rouler en boule et nier l’existence du reste de l’humanité (ok, c’est peut être ce que je comptais faire d’ici à cinq minutes).
”Je suis d’avis qu’il n’y a pas d’âge pour gueuler sur tout le monde.” Je le fais encore aujourd’hui et je compte bien le faire jusqu’à la fin de mes jours parce que c’est au moins quelque chose que personne ne saura m’enlever, parce que même entrebâillé je continuerai à balancer des mots inaudibles qui prendront sens dans ma tête. ”Au moins je suis rassuré pour le caractère de merde, t’es pas trop ennuyante encore.” Je pique doucement, vraiment très très doucement parce que là je suis d’avis que ça devrait même pas compter. Et juste parce qu’elle commence à me regarder à son tour c’est à moi de détourner le regard, de faire semblant d’en avoir rien à foutre et de trouver le tableau incroyablement passionnant - ce qu’il n’est absolument pas, bien sûr. En tout cas ce jeu du chat et de la souris est toujours ce que je préfère et de loin, surtout quand on le compare à la seconde partie de la discussion, celle dans laquelle elle fait semblant d’en avoir quelque chose à faire et veut rattraper le temps écoulé. Il fait bon de toujours poser des questions en société. Et ça m’emmerde ça aussi. ”Tu dis mystérieux et certains traduisent ça par connard narcissique. Bizarrement j’ai un faible penchant pour un des deux.” Pour connard narcissique. C’est atypique, cru, franc, et personne n’en veut. Ca a du bon d’être un c.a., il faut simplement savoir en tirer de bonnes choses. ”Mais j’aime toujours pas les gens. Certaines choses ne changent pas.” Mon regard se pose à nouveau vers elle alors que je lève un sourire quasi provocateur puisqu’elle aussi elle fait parti de ces “gens”. Ce n’est pas parce que je ne l’insulte pas de suite qu’elle a vraiment une place dans mon coeur, faut pas qu’elle se fasse d’idées, la brunette. ”T’as pas perdu ta langue au moins, gamine. Mais pourquoi t’es là ? T’es devenue un de ces gens ennuyant qui vient aux expositions ? J’suis déçu. J’avais tout misé sur toi.” Pas parce qu’elle était formidablement incroyable à mes yeux, seulement parce qu’elle était la moins pire. Et qu’elle m’avait fait rire, un peu. Beaucoup moins quand elle dit que je suis vieux et que je viens balayer sa remarque d’un revers de la main.
“Every night I used to pray that I’d find my people- and finally I did- on the open road. We have nothing to lose, nothing to gain, nothing we desired anymore- except to make our lives into a work of art. LIVE FAST. DIE YOUNG. BE WILD. AND HAVE FUN.”
Oui, cet éducateur c’était un véritable enfoiré. Et encore il ne sait rien. Personne ne sait. Je n’en ai parlé à personne. Très peu de personnes du moins. Mais aucune d’entre elles n’étaient avec moi dans ce foyer. En même temps je n’ai gardé contact avec aucun des gosses qui était avec moi. Parce que j’aimais personne là-bas. Enfin presque personne. Il y avait bien deux ou trois mecs avec qui je m’entendais bien à l’époque mais c’est tout. Parce qu’avant, je traînais beaucoup plus souvent avec des garçons qu’avec des filles. Parce que les filles de mon âge m’énervaient. Elles se plaignaient pour rien. Parce qu’elles venaient de trouer leur jeans ou bien parce qu’elles recevaient leur argent de poche avec trois jours de retard. Je vous jure que je n’invente rien. Un jour j’avais entendu une fille de mon âge se plaindre à ses copines parce que ses parents lui avaient donné son argent de poche avec trois jours de retard. Trois jours. Estime toi déjà heureuse d’avoir des parents, et de l’argent de poche, connasse. J’étais peut-être un peu asociale sur les bords. Je le suis d’ailleurs sûrement encore un peu. Mais je l’assume. Je n’aime pas beaucoup parler avec les gens. Je suis une solitaire moi. C’est d’ailleurs en partie pour ça que je me surprends moi-même à être venue à cette exposition ce soir. Parce que ce mec je le connais pas au fond. On s’est vus pendant quelques heures il y a dix ans. Peut-être qu’il est devenu un de ces artistes snobs et chiants à mourir. J’espère pas. Ça me décevrait. Parce qu’il y a dix ans je le trouvais intéressant. C’est d’ailleurs pour ça que je lui avais cassé les couilles avec mes dix questions par minute. ”On se fait tous chier mais y’a qu’eux qui ont le droit de le montrer en fait. Mais ouais, c’est toujours comme ça.” Waw. Si c’est toujours comme ça je ne pourrais clairement pas être une artiste peintre. Vraiment pas. Il n’y a qu’à observer la population présente dans cette pièce pour comprendre que si on veut s’amuser un vendredi soir, c’est clairement pas the place to be. « J’te plains alors, tu dois souvent te faire chier. Et c’est pas les vieilles riches qui vont te permettre de passer des bonnes soirées. » À moins qu’il aime tenir des conversations sas intérêt avec les bourges qui sont dans cette pièce.
”Je suis d’avis qu’il n’y a pas d’âge pour gueuler sur tout le monde.” C’est pas cent pour cent faux. Et ne me demandez pas pourquoi mais j’aime bien sa façon de penser. Il se prend pas la tête, il est lui-même sans se soucier de ce que les autres peuvent penser. Si seulement tout le monde pouvait être comme ça. ”Au moins je suis rassuré pour le caractère de merde, t’es pas trop ennuyante encore.” Pas trop ennuyante ? Chiante oui je le suis, emmerdante peut-être un peu aussi, mais ennuyante ça, non. « J’ai jamais été ennuyante. » Je lui assure. « T’as bien vu qu’on pouvait pas se faire chier avec moi, j’ai toujours des questions à poser. » Je lui dis alors qu’un petit sourire prend place sur mon visage. Je me tourne vers lui pour le regarder et il détourne à son tour le regard pour regarder le tableau accroché en face de lui. Ce petit jeu m’amuse. Comme si ni lui, ni moi n’assumons de porter un minimum d’attention à l’autre. En même temps, moi je ne porte que très rarement mon attention sur quelqu’un que je ne connais pas vraiment. ”Tu dis mystérieux et certains traduisent ça par connard narcissique. Bizarrement j’ai un faible penchant pour un des deux.” Un petit rire se fait entendre. J’espère que sa préférence se penche sur mystérieux. Quoique, connard narcissique, pourquoi pas au final. « C’est vrai que t’as une tête de connard narcissique. » Et les connards narcissiques, moi ça me connait. Enfin même si dans mon cas, mon ex c’était plutôt un pervers narcissique. Ce qui est quand même vachement différent. ”Mais j’aime toujours pas les gens. Certaines choses ne changent pas.” Il se tourne vers moi pour m’offrir un sourire qui se veut provocateur. Cette fois, je ne détourne pas le regard. Je le regarde moi aussi, lui rendant son sourire. « Oh j’aime pas les gens moi non plus. » C’est d’ailleurs aussi une des raisons pour laquelle je ne me rends pas souvent dans ce genre d’endroit. Les gens se sentent quelque fois obligés de nous faire part de leur interprétation personnelle du tableau qu’ils sont en train de regarder. Sauf que moi je m’en fous de ce que les gens pensent. Mais vraiment. Ça me passe complètement au-dessus de la tête. Sauf quand on parle de ma musique, là je prends leurs remarques et opinions vraiment à cœur. ”T’as pas perdu ta langue au moins, gamine. Mais pourquoi t’es là ? T’es devenue un de ces gens ennuyant qui vient aux expositions ? J’suis déçu. J’avais tout misé sur toi.” Pourquoi est-ce que je suis là ? Bonne question. Je me demande ça depuis dix minutes. « Parce qu’il y a dix ans quand t’es venu au foyer j’ai eu un gros coup de cœur pour toi. Histoire de pas dire que j’étais tombée follement amoureuse de toi. C’est pour ça que je te parlais autant. Je voulais attirer ton attention. Mais tu l’avais pas compris. Ça m’a brisé le cœur, je m’en suis jamais remise. Et je pense que j’avais besoin de te le dire pour pouvoir enfin tourner la page. » Je lui dis ça en regardant à nouveau un de ses tableaux. Je suis restée très sérieuse alors que rien de tout ça n’est vrai. Bien évidemment que je ne suis pas tombée amoureuse de lui, il ne m’a pas brisé le cœur non plus. Je laisse quelques secondes de flottement sans rien dire. Mais je finis par sourire et le regarder à nouveau. « C’est bon tu peux souffler, je rigole. Désolée mais je suis jamais tombée amoureuse de toi. Impossible de tomber amoureuse d’un mec qui soutient que j’ai une tête à m’appeler Chiara. » Amoureuse de lui, non. Mais je maintiens qu’il avait réussi à attirer mon attention avec son projet et sa personnalité qui m’amusait déjà à l’époque.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Elle paraît soudainement tellement triste que j’ai l’impression d’être Nostradamus et de lui avoir appris la fin du monde prévue d’ici deux jours, ce qui me fait réellement rire parce que j’ai juste énoncé les faits et pour une fois je ne me suis même pas plaint de mon propre sort - et je suis sûr que j’aurais trouvé de quoi le faire, en rajoutant un peu de peinture couleur sang de ci de là. La vérité c’est qu’elle me semble tout prendre un peu trop à coeur et c’est un avantage autant qu’un inconvénient, une qualité autant qu’un défaut. ”Pas testé la vieilles riches, j’me suis toujours pas essayé à la nécrophilie.” Mais pour les tableaux j’ai de sales idées qui traînent encore par contre, j’attends juste le bon moment pour les mettre en place, la bonne personne à qui demander le tout. Ca va me prendre des années mais j’espère bien arriver à mon but à un moment ou à un autre parce que je sais que ça en vaut le coup. Les cadavres, personne n’aime ça. Les cadavres, je veux vraiment les dessiner - à défaut de me les taper le soir entre le plat et le dessert comme si subtilement sous entendu par la gamine. ”Ceci dit le côté “riche” ça marque toujours un point.” Quand on est riche, tout est toujours plus simple d’accès et ça personne ne peut le nier. Pas même moi, parce que pour le moment je ne roule pas encore sur l’or même si ça va mieux qu’au tout début. Parce qu’au tout début y’avait rien, littéralement, alors tout ne peut qu’aller mieux qu’au début pour être honnête. Mais maintenant ça va, c’est cool. Pas cool au point de totalement mettre de côté la possibilité de me trouver un suggar dady, mais cool quand même. (Suggar mumy ça passe aussi) ”Tu peux avoir un millier de questions à poser mais ne rien avoir à dire sur toi, et ça ferait de toi quelqu’un d’ennuyant.” Et voilà presque que je deviens un sage ou n’importe quel con capable de réfléchir par lui même sans insulter personne - ah, ah. Non, je prends simplement mon pied à la contredire parce que c’est mon passe temps préféré et le premier art dans lequel j’excède si on omet l’art en lui même. Néanmoins on est que l’après midi et je reste plus que soft, le petit ange de cet atelier qui manie le conditionnel comme personne - et bordel que j’ai eu du mal à l’apprendre, parce que même en italien ce temps ne me servait pas à grand chose. Ce temps c’est le gris incarné alors que moi j’ai toujours été tout blanc ou tout noir, tout rouge ou tout bleu. Y’avait pas de demie mesure et y’en a toujours pas aujourd’hui, c’est seulement une façade qui m’amuse pour le moment encore, surtout avec elle puisqu’elle est réceptive et elle me plaît. Elle m’avait déjà amusé à l’époque mais aujourd’hui encore elle n’a rien perdu de son talent pour se mettre en marge du monde et devenir quelqu’un à part. ”Merci.” Que je réponds, me retourne en sa direction avec mon plus beau sourire alors qu’elle avoue que je suis un connard narcissique et c’est réellement le plus beau compliment qu’on puisse me faire à l’heure actuelle. Parce que ça au moins ça sort du coeur et tout est vrai. Elle finit par m’avouer ne pas aimer les gens non plus et là le doute se forme dans mon esprit, parce que si elle n’aimait réellement pas les gens alors elle ne serait pas là ce soir. J’espère qu’elle a déjà prévu une bonne excuse pour justifier sa présence parce que ce n’est pas parce qu’on s’est connus il y a plusieurs années de ça qu’elle va aussitôt devenir une confidente ou je ne sais quelle autre connerie. Elle est comme tous les autres sauf qu’elle je l’ai connu quand elle débordait de boutons et de rage contre le monde entier. Tout le monde finit par perdre les deux et je trouve ça dommage - pour la rage ; les boutons on peut s’en passer sans problème. Le monde devient faux et bien trop sage en grandissant et ô que c’est bien trop ennuyant pour moi. Pourquoi est ce qu’ils ne restent pas des petits cons d'adolescents en besoin permanent de conflit avec les figures d’autorité ? Parce que moi en tout cas, je n’ai jamais perdu cet esprit là. Le conflit, la bagarre, les joutes verbales et les coups de poings qui se perdent ; ça ça me donne envie de me lever chaque matin. Mais elle, j’sais pas, j’doute. Y’a un truc. Quelque chose cloche et j’aime pas être dans le doute mais heureusement qu’elle répond à ma question sans trop se dérober. Voilà que son discours me donne des sueurs froides et que y’a un truc dans ma poitrine qui se met à s’affoler (je crois qu’on appelle ça un coeur mais à l’heure d’aujourd’hui j’ai encore des doutes à ce sujet). Elle me dit ça avec un calme Olympien et vu que je suis le roi des cons au pays des emmerdeurs je tombe dans le panneau avec une facilité déconcertante et heureusement que la mâchoire humaine ne peut pas se décrocher d’elle même sinon ça aurait le cas. Et heureusement la vérité refait surface, je redécouvre ce que c’est que de pouvoir respirer parce que j’avais un peu oublié de le faire ces dernières secondes, sûrement trop occupé à la fixer comme un cerf au milieu des feux d’une voiture. ”J’préfère les frites, de toute façon. Jamais été fan des moules.” Le retour de la mauvaise foi, de la délicatesse à la Williams (qu’Auden Williams, parce que mes saintes-ni-touches de soeur n’auraient jamais parlé de cette manière). Mais ok elle m’a eu. Elle m’a eu une fois mais elle m’aura certainement pas deux fois parce que sinon ça devient vraiment vraiment humiliant, parce qu’à mes yeux elle est et restera toujours une gamine. ”Tu sais que si on joue au jeu du plus con tu vas perdre, Lovegood.” Ca ressemble à une menace mais la vérité c’est que c’est seulement mon Nostradamus intérieur qui parle et avec lui mon ego. Personne n’est plus con que moi, pas même Ariane. Beaucoup s’y sont frottés, encore plus s’y sont piqués et c’est réellement ma fierté. ”Je soutiendrai ad vitam aeternam que Chiara Lovegood aurait mieux sonné que Rosalie machin machin. Ca fait trop de rose et trop de paillettes pour toi.” Ok right, il se peut que j’accentue son prénom, que je me joue de lui, que je fasse une tête bizarre et que mes yeux se lèvent en l’air au moment de prononcer le “rose”. Mais, réellement. C’est trop mignon pour elle, trop parfait, trop girly. C’est un prénom qui passe jusqu’à cinq ans mais après ça devrait être interdit. ”Ceci dit je retiens que c’était ton seul argument pour pas tomber amoureuse de moi.” Mon sourire s’agrandit, je pique, j’attaque doucement, je reste encore bien sage pour le moment parce que ma présence est encore obligatoire sur les lieux et qu’on m’a expressément dit qu’il était interdit de tuer qui que ce soit. ”Si t’es pas morte alors c’est que t’as bien dû tourner Chiara. J’veux pas me vanter, mais (si) j’étais le seul à avoir parié sur toi.” Si, oui, ok, bien sûr que je veux me vanter parce qu’à l’époque personne m’avait cru. Moi je savais. Elle me ressemblait beaucoup et y’avait pas moyen que je fasse autre chose que m’élever dans cette société de merde - elle va de pair. ”M’man et p’pa m’autorisent à sortir d’ici dans cinq minutes. T’es prête pour un jeu de fléchette ? J’ai besoin de faire semblant de manquer la cible et crever les yeux d’inconnus moches.” Quoi ? Personne ne fait ça dans la vie ?
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Dernière édition par Auden Williams le Mar 29 Oct 2019 - 13:31, édité 1 fois
“Every night I used to pray that I’d find my people- and finally I did- on the open road. We have nothing to lose, nothing to gain, nothing we desired anymore- except to make our lives into a work of art. LIVE FAST. DIE YOUNG. BE WILD. AND HAVE FUN.”
Je réfléchis à ce qu’il vient de me dire, est-ce que le fait d’être riche nous aide à marquer des points ? C’est pour du fric que j’ai commencé à partir en couille, c’est pour payer mon loyer que j’ai commencé à me faire payer pour coucher avec des hommes qui ne m’attiraient absolument pas. Certains même me dégoutaient. Mais c’était un moyen facile de gagner de l’argent, j’avais assez pour payer ma part du loyer et je pouvais me permettre quelques petites folies à la fin du mois. La vérité c’est que je pense que l’argent ça monte à la tête. Plus on en a, plus on en veut. « L’argent c’est la raison pour laquelle on existe tous. Tu fais des études pour avoir un job et gagner du fric, et une fois que tu travailles tu bosses encore plus en espérant avoir une augmentation. On en veut toujours plus. » Et a personne ne peut le nier. On est tous pareils sur ce point-là. On veut de l’argent. Encore et encore. Moi la première, sauf que j’ai perdu la bataille. J’étais avec un mec qui vivait dans l’illégalité, c’était le pire des enfoirés, mais il gagnait beaucoup d’argent. Et ça me plaisait. Dealer ça rapporte vraiment pas mal quand on a une clientèle fidèle. ”Tu peux avoir un millier de questions à poser mais ne rien avoir à dire sur toi, et ça ferait de toi quelqu’un d’ennuyant.” Certes. Ça me fait chier de l’avouer mais il a pas tort. Sauf que je vais pas lui faire le plaisir de le lui avouer à voix haute. Et puis le jour où vous m’entendez dire à quelqu’un qu’il a raison, gardez bien la date en tête. Même quand j’ai tort j’ai toujours du mal à l’avouer à voix haute du moins. J’ai bien envie de le contre dire moi aussi, alors je me pince doucement les lèvres laissant mon regard se perdre dans l’un des tableaux se trouvant en face de moi quelques secondes avant de reporter mon attention sur lui sans pour autant le regarder. « Ouais enfin, c’est pas parce que t’as des choses à dire sur toi que t’es pas ennuyant. » Je lui jette un regard amusé. J’aime bien le contredire, ne me demandez pas pourquoi mais je trouve ça beaucoup trop amusant. Parce que j’ai pas envie que ce soit lui qui ait le dernier mot. Je lui dis qu’il a une tête de connard narcissique et il semble le prendre comme un compliment ce qui, encore une fois, m’amuse.
Il me demande ensuite les raisons de ma présence ce soir et à vrai dire je ne sais même pas réellement pourquoi je suis venue. Tout ce que je sais c’est que j’ai reconnu son nom et que je me suis rappelée qu’à l’époque il m’avait intrigué. Et puis en plus il m’avait permis de faire chier les éducateurs et rien que pour ça, il avait tout de suite marqué des points même si c’était pas volontaire de sa part. Mais j’invente une connerie en lui disant que j’étais tombée amoureuse de lui – c’est pas comme si on avait passé tant de temps ensemble pourtant – et le pire c’est qu’il a l’air de me croire. Et là, je suis fière de moi. Non je suis pas tombée amoureuse de lui il me faut plus que quelques heures avec un mec pour que je puisse avoir des sentiments pour lui. Et puis de toute façon je tombe pas amoureuse. Enfin je tombe plus amoureuse. J’ai tenté l’expérience une fois et je suis tombée sur le pire des salopards et ce mec a littéralement détruit une partie de ma vie avec ses coups et ses manipulations. Alors l’amour, non merci je pense que c’est vraiment pas pour moi. C’est nul. Ça fait mal. Et on se retrouve tellement vulnérable que c’est beaucoup trop facile de nous briser. C’est ce qu’il a fait. C’était facile pour lui parce que moi comme la dernière des connes je l’aimais de manière inconditionnelle. L’amour, les sentiments c’est pour les faibles. Et j’ai décidé d’être forte maintenant. Alors je laisse mes possibles sentiments de côté. ”J’préfère les frites, de toute façon. Jamais été fan des moules.” Moi j’aime les deux, je suis pas difficile. Au moins comme ça y’a pas de jaloux. Même si depuis mon histoire avec Jackson je n’ai plus eu aucune relation avec des hommes. Je pense qu’il m’a dégoûté de la gente masculine. C’est possible ça ? Être dégoûtée de tous les mecs à cause d’un seul homme ? « J’ai tendance à préférer les moules depuis quelque temps. Alors t’as pas de souci à te faire avec moi. » Y a aucun risque de je tombe amoureuse de lui, ni de personne d’ailleurs. C’est bien être seule aussi, non ? Moi je redécouvre le célibat et j’aime ça. « Et puis tes clairement pas mon genre, j’aime pas les connards narcissiques. » Bah ouais, c’est pas comme si mon ex c’était un vrai pervers narcissique. M’enfin pervers narcissique, connard narcissique, c’est pas la même chose. Je suis peut-être un peu chiante et je joue sur les mots mais un pervers narcissique prend plaisir à faire souffrir et à s’accaparer les personnes autour de lui. Le connard narcissique, c’est juste un connard qui en a rien de foutre de tout et de tout le monde. Du coup est-ce que ça fait de moi une connasse narcissique ? Parce que moi plus ça va, moins je m’intéresse aux personnes autour de moi. J’ai toujours été une égoïste qui laisse très peu de personne l’approcher. Même en amitié. Des amis, des personnes qui ont vraiment comptées pour moi et qui ont réussi à briser mes barrières, il y en a vraiment pas beaucoup. ”Tu sais que si on joue au jeu du plus con tu vas perdre, Lovegood.” Ah donc on en est là ? Une petite menace, mais je ne peux pas m’empêcher de me tourner vers lui et de lui sourire doucement. « J’demande à voir, Williams. » Je le mets au défi et si j’ai bien réussi à cerner sa personnalité il va pas vraiment aimer ça. Enfin si, il va peut-être bien aimer de voir que je le mette au défi. ”Je soutiendrai ad vitam aeternam que Chiara Lovegood aurait mieux sonné que Rosalie machin machin. Ca fait trop de rose et trop de paillettes pour toi.” Alors là, je ne peux qu’être d’accord avec lui. J’aime pas mon prénom. Il a raison. Merde. Il a raison. Mais hors de question que je lui dise ça. Même si c’est vrai, Rosalie c’est beaucoup trop féminin rose paillette licorne. Mais au moins c’est en totale contradiction avec ma personnalité. « Tu veux qu’on s’attarde un peu sur ton prénom ? C’est quel genre de nom ça, Auden ? Mais ceci dit, je t’avoue que je suis pas la plus grande fan de mon prénom. » Je lui dis qu’il a raison sans trop lui dire non plus. J’ai pas envie qu’il se sente plus. J’ai un prénom hyper féminin de merde parce que ma mère espérait certainement que son enfant unique serait une fille parfaite. Sauf que je suis tout sauf parfaite. Y’a qu’à regarder un ma vie ces dernières années pour voir que je suis totalement partie en couille. ”Ceci dit je retiens que c’était ton seul argument pour pas tomber amoureuse de moi.” Il sourit et moi je lève les yeux au ciel. Pour tomber amoureuse faut-il encore être capable d’accepter de baisser ses barrières et ça, c’est clairement pas prêt d’arriver. ”Si t’es pas morte alors c’est que t’as bien dû tourner Chiara. J’veux pas me vanter, mais (si) j’étais le seul à avoir parié sur toi.” Et sans le savoir il vient de toucher un point sensible mais je ne le montre pas, gardant une poker face plus que parfaite. Et j’en suis d’ailleurs assez fière. Est-ce que j’ai bien tourné ? Non. Pas du tout même. Je me suis juste reprise en main. Je passe une main dans mes longs cheveux bruns. « J’veux pas me vanter moi non plus mais parmi tous les gosses perdus que t’as vu au foyer j’étais sûrement l’une des seules à m’être vraiment intéressée à ton travail. J’ai senti qu’un jour tu pourrais avoir tes tableaux dans des expositions remplie de vieux riches chiants à crever. » Et c’est pas spécialement faux en plus. J’aimais bien non seulement son projet mais aussi je trouvais qu’il avait beaucoup de talent – même si j’y connaissais pas grand-chose. Bah j’y connais toujours rien d’ailleurs mais bon, soit. – ”M’man et p’pa m’autorisant à sortir d’ici dans cinq minutes. T’es prête pour un jeu de fléchette ? J’ai besoin de faire semblant de manquer la cible et crever les yeux d’inconnus moches.” Je fais mine de réfléchir et je sors mon portable pour regarder l’heure. « Crever les yeux d’inconnus moches ? Ça peut être drôle. Et j’ai rien à faire ce soir alors pourquoi pas. » Je lui souris. Enfin je pense que ça ressemble plus à un sourire forcé qu’autre chose. Mais sinon oui, il m’amuse alors le voir en dehors de cette galerie d’art ça ne peut qu’être plus amusant.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Finalement personne ne veut sortir avec personne et ce sont les confessions qui me font le plus plaisir de toutes les confessions du monde entier. J’exagère sans doute beaucoup, mais je suis réellement rassuré. Heureusement qu’elle recommence son affreux manège consistant à m’énerver à tout prix la seconde suivante en me mettant au défi. Un sourcil se lève et un sourire narquois naît. Me mettre au défi est quelque chose à ne pas faire ; me mettre au défi dans un jeu consistant à décider lequel de nous deux est le plus con est véritablement du suicide. Je vois déjà les yeux arrondis et effarés de Ginny jusque là, parce que c’est quelque chose qu’elle n’aurait jamais fait. A partir de maintenant tout va se jouer d’escalade en escalade et je n’ai absolument aucune idée de savoir où tout ce manège s’arrêtera. Dans tous les cas, ça ne sera sûrement pas beau à voir. Rosalie relance les hostilités en m’attaquant sur mon prénom et je lève les yeux au ciel dans un grognement tellement c’est facile et déjà joué d’avance. Ca ne compte assurément pas dans les points, ça. ”C’est pas un prénom, c’est des parents bourrés qu’avaient oublié de choisir un nom pour le second né.” Et qui ont mis les lettres de l’alphabet dont ils se souvenaient dans l’espoir que le tout forme quelque chose d’à peu près cohérent. La faute à l’agent de la mairie qui a accepté mon prénom, faut dire, parce que lui n’avait pas d’alcool dans le sang (tout comme mes bien trop pieux parents, à vrai dire).
On se fait des compliments pendant un instant et mon corps entier se sent tout bizarre, parce que même voilé ça reste des compliments. Elle qui a bien tourné et moi aussi. Les deux paumés sur lesquels personne n’aurait misé un dollar ou une lire. Dans un pays ou dans l’autre, personne n’aurait détourné le regard sur les deux gamins perdus qu’on était, parce que faut dire ce qui est. Je ne réponds rien à ce qu’elle dit là puisque cela nous ramène tout deux à des années qu’on préfère largement oublier. Tout a commencé à aller un peu mieux pour moi quand je suis arrivé en Australie, mais c’était bien loin d’être parfait. Je ne me serais jamais vanté de mon train de vie en tout cas.
Elle me suit dans mon idée de plan foireux trouvée à la va-vite et je n’en demandais pas plus. Personne n’a besoin de prévoir le plan dans chacun de ses détails et tout ce qu’il faut ce sont des idées bancales et les pires personnes de l’univers pour les réaliser. J’ai l’idée bancale, elle est une horrible personne sous des airs angéliques. On tient le bon bout, ensemble. Notre duo est atypique et c’est ce qui fait sa force. J’ai décidé qu’il allait être fort, en tout cas, parce qu’il est hors de question que je me contente de la médiocrité et Rosalie devra faire avec. Si elle me supporte elle devient aussitôt une des personnes les plus proches de mon entourage, ce dont je suis presque désolé pour elle. ”Je n’en attendais pas moins de toi. Viens, on se tire.” Mon verre de champagne se retrouve abandonné sur un banc. On me l’avait déposé dans les mains sans que je puisse donner mon avis ni même avoir le droit de l’exploser sur le sol, alors j’ai dû le garder comme le sage petit Auden que je suis. J’ai réellement été sage, pour une fois. Aucune insulte, aucun coup de poings, aucune crise de nerfs. Aucun abus. Le parfait petit peintre dont ils exposeront les tableaux à nouveau. Parfait. Maintenant que la torture est terminée il est temps de s’amuser dans le bar le plus proche proposant un jeu de fléchettes. L’idée est sortie de nulle part mais j’y tiens vraiment, maintenant.
***
”Si tu tires dans la cible, c’est zéro. Sur la carte postale au dessus, c’est 20. Sur le bois qui encadre le menu, c’est 30. Et au dessus du crâne de n’importe quel connard qui drague la première fille qu’il croise, c’est 50.” Les règles à peine énoncées, je m’en vais au bar quémander le plus de fléchettes possibles. On se ferra sûrement éconduire sous peu (dès qu’ils auront compris qu’on souhaite simplement les faire devenir fous) mais cela nous donne au moins quelques minutes pendant lesquels on aura le droit de s’amuser en marge des gens ennuyants. Mon index se lève pour commander n’importe quelle boisson sans alcool et je la laisse faire son choix, sachant déjà qu’elle se moquera de ma commande comme le font toutes les personnes sur cette Terre. ”100 points si on touche un connard, ça va de soi.” C’est à moitié une blague, parce que cela ne me dérangerait pas de viser quelqu’un. Qui que ce soit. ”Lovegood, à toi l’honneur.”
“Every night I used to pray that I’d find my people- and finally I did- on the open road. We have nothing to lose, nothing to gain, nothing we desired anymore- except to make our lives into a work of art. LIVE FAST. DIE YOUNG. BE WILD. AND HAVE FUN.”
Il me dit que mon prénom ne me va pas et le pire c’est qu’il a raison, j’ai pas une tête à m’appeler Rosalie. Chiara non plus vous allez me dire. Sienna, j’aime bien. Je devrais peut-être changer mon prénom. Sienna c’est original aussi, mais beaucoup moins niais que Rosalie. Parce que Rose c’est bien, c’est comme ça que tout le monde m’appelle, mais c’est pas beaucoup moins niais que Rosalie. Mais bon. Je fais avec, c’est pas comme si j’avais le choix de toute façon. Un peu comme lui ses parents ont décidé de l’appeler Auden, c’est original mais honnêtement c’est pas le plus beau prénom que j’ai pu entendre. Les parents peuvent être cruels avec leurs gosses, on devrait avoir le droit de pouvoir changer son prénom facilement avant la majorité ou bien dommage qu’on puisse pas donner notre avis avant que notre prénom soit officiellement déclaré à la mairie. Je l’aime bien Auden, il m’amuse. Mais par contre ne comptez pas sur moi pour lui dire un jour ça lui ferait bien trop plaisir et puis je ne suis pas du genre à dire à quelqu’un quand je l’apprécie, ma fierté m’en empêche. Et puis c’est tellement plus facile de faire comme si je m’en foutais de tout et de tout le monde. Même si c’est presque vrai. Je m’attache très peu et ça, depuis toujours, c’est beaucoup mieux et ça nous empêche de potentiellement souffrir si on ne se montre pas vulnérable et faible face aux sentiments qu’on pourrait ressentir ? Il me propose de partir d’ici et je ne peux qu’accepter. C’est clairement pas ici qu’on va s’amuser, alors je le suis sans trop poser de questions. L’idée de venir à cette exposition n’était pas si mauvaise finalement. On pourrait presque penser que je suis folle parce qu’au fond je ne suis pas sûre qu’on puisse dire que je le connais vraiment, mais je le suis et nous quittons cet endroit sans plus attendre. Il m’a proposé un jeu de fléchettes, d’accord pourquoi pas. Bon, par contre je ne suis clairement pas sûre d’être une pro en la matière, on verra bien ce que ça va donner.
À peine arrivés dans le bar le plus proche, je me débarrasse de ma veste pour être plus à l’aise et j’écoute ses instructions. ”Si tu tires dans la cible, c’est zéro. Sur la carte postale au dessus, c’est 20. Sur le bois qui encadre le menu, c’est 30. Et au dessus du crâne de n’importe quel connard qui drague la première fille qu’il croise, c’est 50.” J’observe tour à tour les choses qu’il me cite ; la cible, la carte postale, le cadre et je jette un rapide coup d’œil aux mecs qui ont d’ailleurs pour la plupart tous une tête de con. Très bien, je sens qu’on va s’amuser. Je souris doucement et je l’accompagne au bar, observant la carte un court instant. Et j’avoue être assez étonnée en voyant que son choix se porte sur une boisson sans alcool, mais après tout je suis assez mal placée pour juger ou même me moquer, je ne bois pas d’alcool non plus. Enfin non, moi je n’en bois plus. Bref. Je commande simplement un coca, simple, efficace. Et en attendant que nos verres arrivent et qu’on nous donne un maximum de fléchettes, je m’attache les cheveux à l’aide d’un élastique qui était à mon poignet. ”100 points si on touche un connard, ça va de soi.” Des connards, j’ai l’impression qu’il y en a beaucoup ce soir. Je me retourne vers lui. « Du coup 100 points si je te touche, c’est ça ? » C’est de sa faute, il fallait pas qu’il se vante d’être un connard narcissique tout à l’heure. Mais je pense que ma réflexion risque de l’amuser, il a pas l’air susceptible. ”Lovegood, à toi l’honneur.” Je bois une gorgée de mon coca comme pour me donner des forces. Ce qui est ridicule, c’est pas un verre de coca qui va me donner de l’énergie. Je lui souris tout en prenant quelques fléchettes avant de me placer devant la cible. Bah oui, je dois au moins faire comme si j’essayais de viser la cible histoire que ça ne semble pas trop louche pour les barmans qui travaillent ici. Avant de me lancer j’observe l’environnement un instant et mon attention se pose sur un mec qui avait l’air un peu trop lourd auprès d’une fille tout à l’heure. On vient de lui servir un verre de bière et là, l’occasion est trop bonne pour que je ne la saisisse pas. Il passe avec son verre rempli, juste devant la cible alors je m’empresse de lui lancer une fléchette sur sa main qui tient son verre de bière Verre qu’il lâche et se brise à ses pieds. Une partie de sa boisson se retrouve maintenant à terre et l’autre partie sur son pantalon, ce qui pourrait presque nous faire penser qu’il vient de se pisser dessus. Il râle, gueule, et lève la tête vers moi. Je jette un coup d’œil à Auden avant de reporter mon attention sur le trou du cul. « Désolée, mais tu devrais faire attention où tu vas. J’espère que j’ai pas ruiné ton rencard. » Je lui dis d’un air faussement désolée, je grimace. Mais si, j’espère que j’ai ruiné ton rendez-vous, connard. La fille avec qui il est n’en a strictement rien à foutre de lui il faudrait être sacrément con pour ne pas s’en rendre compte. Mes yeux se baissent sur sa main, il n’a pas l’air blessé. Plus de peur que de mal. Il s’éloigne et part vers les toilettes des hommes en me lançant un petit « connasse » mais ça me fait ni chaud ni froid, s’il savait. Je sens le regard du barman se poser sur moi. Bon, je sens qu’on va pas faire long feu ici si on continue sur cette lignée moi au moins je m’amuse. Je retrouve Auden. « C’est bien fait pour lui. De un, il est passé devant la cible comme un con. Et de deux, il était beaucoup trop lourd avec cette fille. » Je lui dis tout en désignant ladite fille du regard. Bah oui et dans ce genre de moment ; solidarité féminine. « À toi Williams, vends-moi du rêve. » Je lui dis, un sourire aux lèvres. Mais quelque chose me dit que je ne vais pas être déçue.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Je trouve mon jeu génial. Très objectivement, c’est un jeu incroyable. Il est adaptable à tous les lieux et pour ainsi dire toutes les situations et nulle doute que je saurai m’en servir à nouveau en temps voulu, quand j’aurai retrouvé quelqu’un d’aussi chiant que moi. Ou quelqu’un qui le soit un minimum en tout cas. « Du coup 100 points si je te touche, c’est ça ? » Mes codes posés derrière moi sur le bar, je jette un coup d’oeil presque amusé à la brune. Ce n’est pas drôle mais pourquoi pas, je peux lui accorder. Elle se contente seulement de blagues simples. J’admire au moins qu’elle ait le courage de les prononcer à voix haute, surtout face à moi. ”Nan, moi je suis hors compétition.” Je donnerais beaucoup trop de points d’un coup et la victoire serait trop aisée pour elle. Tout le monde sait que parmi toutes les choses que je déteste dans ce monde, “perdre” est en tête de liste. Perdre face à une gamine de mon passé, c’est encore pire. Impossible qu’Auden Williams fasse autre chose que gagner ce soir. Ok, j’ai jamais joué aux fléchettes ; mais ça doit être facile si tout le monde y parvient.
Même Chiara y arrive. Elle trouve une cible bien plus proche que toutes celles que j’avais évoqué du bout de l’index et j’avoue rigoler intérieurement de sa faculté à modifier les règles selon ses besoins. Elle vise le parfait connard, impossible de nier. Je suis seulement triste que l’embout des fléchettes ne soit pas plus tranchant puisque ç’aurait été bien plus amusant que ledit objet reste planté dans sa chair. Je me serais davantage amusé, en tout cas. « Désolée, mais tu devrais faire attention où tu vas. J’espère que j’ai pas ruiné ton rencard. » Elle pourrait mettre encore plus d’ironie dans le ton de sa voix mais elle a de la bonne volonté. Elle ira loin, c’est certain. La terreur du bac à sable et des bars de moins de dix mètres carrés. Le verre tombe au sol et se brise dans un fracas, ramenant toute l’attention vers nous trois. A la surprise générale je ne dis toujours rien mais un large sourire fend mon visage. Le jeu devient encore plus amusant à chaque seconde. Le connard ne répond rien, se contente d’à peine oser murmurer un “connasse” du bout des lèvres mais facilement discernable. Mes poings se resserrent et mes muscles se contractent, je ne le quitte pas du regard alors qu’il se perd peu à peu dans la foule pour aller jusqu’aux toilettes. Il aurait dû apprendre à se taire. Il aurait vraiment dû apprendre à se taire. « C’est bien fait pour lui. De un, il est passé devant la cible comme un con. Et de deux, il était beaucoup trop lourd avec cette fille. » Ouais, ouais. Y’a sa bouche qui s’agite, ses mots qui sont comme un grésillement derrière mes oreilles. Mon attention est toujours rivée sur le dernier endroit où j’ai pu voir le gars. J’ai une idée de merde en tête et je sais qu’elle ne partira pas tant que je ne l’aurai pas mise en place. « À toi Williams, vends-moi du rêve. » Ça, ça ne sera pas un problème. Je me retourne vers la brune un instant, sourire en coin. C’est parti, vendons lui du rêve. J’aspire les dernières gouttes dans mon verre, repose sur le comptoir la fléchette avec laquelle je n’avais cessé de jouer depuis le début de notre partie. ”Je reviens, ne crache pas dans mon verre.”
Je vous jure que je n’avais rien prévu de tout ça. Je vous jure que je pensais réellement sagement jouer au jeu de fléchettes au début. Je vous le jure, sur la tête de qui vous voulez. Je vous jure que s’il n’avait pas lancé ce “connasse” je serais resté sage pour le reste de la soirée, je ne lui aurais pas collé une droite en le rejoignant dans les toilettes. J’aurais encore moins fait s’abattre son crâne contre le mur de la pièce, faisant quelque peu vibrer la maigre cloison. Maintenant au moins je pense qu’il a de quoi oublier son pantalon tâché et d’autres choses quelque peu plus importantes à s’occuper ; son crâne fracassé et ensanglanté, par exemple. Revenant comme je suis parti, la vie au bar a continué comme si de rien n'était. Tant que l'homme ne sort pas des toilettes, on a encore le droit de s'amuser un petit peu. J'ai a peine le temps de reprendre une fléchette entre mes doigts que, justement, son retour parmi nous sonne la fin des festivités. Amusé, je me penche près de Chiara pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille. "Bonus sang c'est mille points ; j'ai gagné." J'ai gagné parce que le jeu est déjà terminé et je l'intime à me suivre d'un geste de la main. Je suis prêt pour un second round ; beaucoup moins à me faire conduire au poste et expulser du pays illico presto.