Remi n’aimait pas particulièrement devoir passer par des intermédiaires qu’elle ne connaissait pas assez. Mais elle s’arrangeait quand elle pouvait pas faire autrement. Bien sur, c’était aussi plus simple quand les gens savaient déjà qu’elle était sourde et qu’elle n’avait pas à reconstruire une relation de “travail”. Elle avait accepté de rencontrer le frère d’une de ses sources et elle était nerveuse, ce qui la caractérisait tout de même rarement. pas qu’elle soit intimidée - elle était plutôt inconsciente de ce côté là - non, elle ne savait pas si elle pouvait faire confiance à ce fameux frère. Elle n’avait pas eu le temps de faire ses recherches et elle aimait pas l'inconnu. Quand elle était arrivée dans le dit club, elle avait soulevé un sourcil vu l’ambiance. ce n’était pas forcément le genre d’endroit qu’elle fréquentait, du moins, pas pour le plaisir. Pas que mater des ptits culs soient vraiment gênant, c’était pas forcément son trip. On aurait du lui dire la couleur du boxer porté par la personne vu les tens dans le coin, ça allait être compliqué de s’adresser au bon. Elle demandait du coup une photo pour pouvoir le repérer. La première chose qu’elle vit fut son cul. Comme CV, on faisait pas mieux, elle n’était pas confiante, mais au pire, elle aurait d’autres choses à lui proposer s’il s’avérait une source peu intéressante. elle se mit à approcher et à faire un signe pour qu’il descende. Ou du moins qu’il lui fasse face pour qu’elle lise sur ses lèvres, ce qu’elle ne lui dirait pas bien entendu. C'était stupide de vouloir cacher le fait qu’elle avait besoin de voir la personne en face, elle prétextait souvent qu’elle aimait parler face à face aux gens et qu’elle trouvait que c’était d’une impolitesse de ne pas le faire. Ca marchait pas toujours et plus d’une fois elle avait dû les faire répéter, elle trouvait toujours une excuse pour ne pas dire “ hey jsuis sourde regarde moi imbécile”. Parfois, elle finissait par le faire, ils n’étaient pas tous des flèches. - Remi, ton frère m'envoie, si tu pouvais arrêter de te dandiner, on peut parler ? Si tu continues je doute de me concentrer sur ce que tu dis. Parais que tu pourrais devenir une de mes sources ou que tu aurais besoin de mes services, l’un ou l’autre, dis moi tout, et autour d’un verre, que tu payes bien sur. - Bien sur qu’elle en profitait la Remi, et pas qu’un peu, de toute façon, il avait plus grand chose à cacher, un fin sourire s’afficha sur son visage à cette idée.
“i saw your ass before your eyes .” L’argenté ou le doré ? Quel dilemme cornélien. Il ne faut surtout pas se louper sur le choix de la couleur. Celle-ci sera déterminante pour le reste du show. On a beau dire ce que l’on veut sur le métier, ça reste un boulot difficile. Il faut être méticuleux, précis, attentif. Ça demande beaucoup de concentration. Bullshit. En quoi le choix de la couleur de son slip nécessite intelligence et minutie. Il suffit de faire pouf pouf entre les deux et de laisser le hasard faire. Ce soir le hasard a décidé : ça sera le doré. La couleur de l’or. Ça devrait donc attirer le pognon. Car l’objectif, c’est qu’à la fin de son passage sur scène, celui-ci soit plein à craquer de billets. Il faut bien gagner sa croûte. « Elyo va me bouger ce délicieux petit cul sur scène. Soit beau, soit sexy, soit … toi » Toujours les mots celui-là pour vous motiver à monter sur scène. Mais d’un certain côté, il faut en avoir du courage pour aller se dépoiler sur scène devant des inconnus. Les premières fois sont chaotiques. Dorénavant, c’est un pro. Il monte sur scène, démarre son strip, mais rapidement il est interpellé par une demoiselle. Ce n’est pas rare. Elles le réclament toutes. Mais pas de danse personnelle sans request au niveau du staff au préalable. Et aux dernières nouvelles, ce soir il n’y a aucune future mariée à qui se frotter. Il continue donc son show sans prêter attention à la jeune femme en question. Mais elle est persiste. Têtue la petite. Malgré le brouhaha, il arrive à entendre ce qu’elle baragouine. Il croit comprendre qu’elle vient de la part de son frangin. Qu’a-t-il encore foutu ? Cette fois, il se démerde. Raison supplémentaire pour l’ignorer. Il fait la sourde oreille et termine son show. Business is business. On ne dérange pas un homme qui fait des affaires. La chanson se termine et il est temps de récolter les fruits de son dur labeur. Il présente son joli petit cul aux demoiselles du premier rang afin qu’elle puisse facilement accéder à son slip. Et surtout, y glisser pleins de billets verts. A hauteur de la perturbatrice, il s’accroupit pour lui faire face. « Si c’est mon frère qui t’envoie ou une de ses connaissances, ou un de ses ennemis, ça ne me concerne pas. Alors à moins de glisser un petit billet par ici, tu perds ton temps … » Il préfère être clair. Mais dès que ça touche son frangin, ça pue les emmerdes. Et Elyo ne veut pas y être mêlé. Paquet en avant pour lui faciliter la tâche lorsqu’elle donnera son pourboire, finalement elle ne semble pas prête à lâcher quelques biftons. Elle a le droit. Le show ne lui a peut-être pas plût. Il se relève, continue son petit tour de scène et dès qu’il a la satisfaction de voir son slip débordé à ras-bord, il s’échappe en coulisse. Mais c'était sans compter la persistance de la demoiselle qui ne se prive pas pour le suivre.
A priori le cul ne vaut pas ses yeux qui se posent sur les siens. Il lui fait face et lui dit qu’il ne veut rien avoir affaire avec elle ou ce dont elle pourrait vouloir parler. Elle aime ça, il est clair, il ne veut pas se salir les mains, ou il peut pas blairer son frère, peu importe, elle s’en fout la Remi, elle est venue se renseigner, elle est servie, non ? Elle reviendra vers son frère et lui dira que c’est une impasse. Elle a d’autres personnes qui peuvent servir. Cela dit, rien n'empêche de rester plantée là à s'intéresser à ce cul, ses yeux, oh elle vient de voir ses mains, pas mal. De temps à autre elle oublie qu’elle passe plus de temps à travailler qu’à profiter et elle se laisse à jouer, et elle a trouvé une jolie proie, ou prédateur. Aucune idée mais elle aimerait bien le savoir. Oh elle se doute qu’il ne suffit pas, comme d’autres, de dire, toi moi, par là et que ce soit réglé. Même s’il y en a bien plus que vous l’imaginez, il n’est pas de ceux là, elle le devine. Elle peut se tromper cela dit, ça arrive. Pas qu’elle ne l’avouera par contre. Ce serait mal la connaitre, des faiblesses ? Selon elle, elle en a pas. Mais il y a tout un tas de conneries qu’elle mets sur le compte du mythe. Elle hoche la tête, ne répond rien. On lui a déjà dit qu’elle devrait l’ouvrir plus, pour ‘autres cela déclencherait un rire, mais elle reste, quand il n’y a pas grand chose à dire, plutôt muette. Elle reste tout de même et le regarde jouer avec ces femmes qui le regardent comme un morceau de viande prête à être passée sur le feu. Elle sourit à cette idée, chose rare, regardez les informations demain, l’apocalypse est peut être proche. Elle le voit à présent s'éclipser, c’est le moment, d’en savoir plus, ou pas, ou pour tout autre chose, toute façon c’est la partie reptilienne du cerveau qui s’est mit en route. Elle regarde une dernière fois la pièce puis le rejoint assez vite. - La danse est finie ? Les danses privées, c’est combien ? - Elle sort des billets, plusieurs, et pas de dix ou vingt. elle a un sourire tout sauf innocent. Elle ne veut pas le payer, elle veut juste, que eut elle ? Elle est surtout là pour comprendre la sensation, le truc qui fait qu’elle a un doute sur lui, soit c’est le boulot, soit elle rêve de mettre sa main sur le cul qu’elle a vu en premier, elle sait pas. Ca l’énerve, elle est rarement désarçonnée par des mecs, des femmes à la limite, et encore. - Ou je dois les glisser c’est ça ? Là ? - Qu’elle dit tout en glissant quelques billets dans ce qu’il porte à même la peau avec un grand sourire. Il va probablement s’énerver, la faire virer de là, mais elle s’en moque, y a t’il quelque chose qui la fait fuir ? Un flingue peut être. L'instinct de survie, mais les bonnes manières, elle a pas étudié ça à l’école, ou elle a sauté le cours qui en parlait, voilà ça doit être ça. Mais les politesses c’est ce que les gens utilisent pour tenir les gens à distance, du moins ce que pense Remi, et là, c’est pas de la distance qu’elle cherche avec ce mec. Pour la première fois, elle déteste l’effet qu’un mec a sur elle.
“i saw your ass before your eyes .” Il en a vu défiler des gens plus ou moins proche de son frère, qui sont venus l'emmerder soit directement chez lui, soit directement au boulot. Ce n'est pas la première et ça ne sera pas la dernière. Sauf qu'Elyo en a marre. Il n'a jamais voulu être mêlé aux histoires de son frangin et ce n'est pas demain la vieille que ça va changer. Il ne touche pas à l'illégalité. Il a toujours su s'en préserver malgré l'environnement dans lequel il a grandi. Il ne cherche pas à comprendre ce qu'elle est venue chercher. Une autre fouine. Encore une. Il lui laisse tout de même l'opportunité de lui laisser un pourboire histoire de compenser le petit désagrément causé. Oui être interrompu pendant sa danse, ce n'est pas une chose appréciée dans le domaine. Dans un club tel que celui-ci, ils sont déjà traités comme de la bidoche, si en plus on ne respecte pas leur travail, c'est le pompon. De retour en coulisse, il se sent suivi. Effectivement, elle est tenace. Et sans gêne. « La danse est terminée et je ne fais pas de show privé » Au moins il a le mérite d'être direct. Mais à voir comment elle insiste tout en glissant les billets dans le slip qu'il porte, il y a de quoi perde son sang-froid. Des nénettes complètement bourrées qui le poursuivent jusqu'en coulisse pour une autre danse, c'est fréquent. Sauf que celle qui lui fait face, n'a pas l'air si éméché que ça. Que cherche-t-elle ? A l'énerver ? Parler de son frangin ? Il a déjà refusé. Qu'est-ce qu'il lui faut de plus. « Tu es qui ? Une autre putain de mon frère ? Une camée qui cherche sa dose ? Désolée ma jolie, mais tu t’adresses au mauvais Madden » Pourtant poli, peu importe la situation, il lui arrive par moment de se montrer désagréable. Encore plus quand ça touche sa famille. Si on pouvait le laisser tranquille une bonne fois pour toute, ça le sauverait. Mais apparemment c’est trop demandé. Lui tournant le dos, il se faufile jusqu’à la loge des hommes. Les billets dans le calebar, ça gratte. Il s’empresse de l’enlever, sécuriser la monnaie et d’enfiler quelque chose de plus confort. Sauf qu’encore une fois, il sent la présence de l’autre derrière lui. « Attend laisse-moi deviner, tu es … une perverse, c’est ça ? ». Elle ne lâche pas son steak. Elle s’accroche. Mais ce qu’il ne comprend pas, c’est qu’est-ce qu’elle lui veut ?
Il fait pas de show privé. Voilà sa réponse. Voilà qu’elle se retrouve devant un mur. Ca, elle a pas l’habitude, bon après, elle sait ou elle met les pieds souvent et elle est rarement tombée sur quelqu’un qui n’aime pas être associé avec l’intermédiaire. Ni quelqu’un qui ne semble pas du tout vouloir quoi que ce soit avec elle. En fit les “danseurs” ou "danseuses" à qui elle a eut affaire n’ont jamais été très réticent, mais là encore, elle n’avait encore tenté sur quelqu’un qu’elle avait pas regardé plus de quelques minutes avant. Normalement, elle aurait déjà tourné les talons, estimant qu’elle perdait du temps et de l’argent. Mais elle savait pas pourquoi, elle avait pas envie de lâcher l’affaire, pas pour le boulot, ça elle s’en foutait bien à l’instant présent. Lui, la voyait comme une autre des contacts de son frère ou autre et l’envoyait chier. Mais ce fut les mots qu’il prononça qui la fit réagir. Il venait de dire QUOI ? Il venait de la traiter de trainée ? Et puis non elle avait pas de vues sur le frère, lui oui, l’autre pas vraiment. mais le mot restait en travers de sa gorge et pour le coup, son poing la démangeait furieusement. Mais si elle commençait à lui en colle rune, ça n’irait pas dans son sens, alors, pour une fois, elle se retint de laisser son fichu caractère prendre le dessus. Pourtant, elle serrait les dents. - PARDON ? Une QUOI ? Je sais pas ce qu’a fait ton frère pour que tu sois aussi furieux, mais de là à insulter les gens, faut se calmer. Donc non je couche pas ou ai envie de le faire avec ton frère. Je me drogue pas, si tu sais même pas reconnaître un camé en manque, achète des lunettes. J’ai l’air d’une camé ? Sérieusement ? Ca fait tellement plaisir à savoir. - Elle rongeait son frein, ne pas le tuer, ne pas l’égorger, c’était mal il parait, enfin, ça ferait surement un bien fou non ? Quoi qu’aller en prison ça pourrait être compliqué. Elle le suit quand même, et même elle se trouve stupide de le faire. Il sort un truc, mais il est dos à toi, alors tu ne comprends pas ce qu’il dit. Tu le tourne vers toi. - Chez moi on parle face aux gens. C’est quoi ton problème au juste ? Moine ? T’as fais vœu de chasteté ? Gay ? Parce que c'est pas moi qui me balade avec un cul de rêve et des yeux... Des yeux quoi. - Merde elle avait dire des conneries, qu'st ce qui lui prenait à la fin ! Elle accepterait même qu’il dise qu’il la trouvait pas à son goût, ça arrivait, elle le savait, mais quelque chose d’étrange allait se produire si c’était le cas, parce que ce serait la première fois que ça la ferait chier de se faire jeter. Vu ses méthodes, c’était tout de même pas la toute première fois, mais d'habitude, elle s’en foutait. Elle ne comprenait pas plus qu’il montre son corps à tant de gens et ne veulent pas des conséquences quand on fait de la pub, normal qu’on puisse vouloir la suite, non ? Elle demanderait à Lizzie, les humains étaient difficile à comprendre pour Remi parfois, elle avait ses habitudes, et elle n’était pas de celles qui font leur mijaurée ou qui ragent quand on veut pas d’elles, et pourtant, là, elle était furieuse. Elle était malade, elle voyait que ça.
“i saw your ass before your eyes .” Ce n’est pas la première fois qu’on vient le faire chier par rapport à son frère. Et ça ne sera sans doute pas la dernière. N’ayant jamais vu cette fille avant, il se permet de faire des suppositions. En soit, de son point de vue, rien de bien méchant. Il a déjà eu des camés que son frère fournissait qui sont venu le voir afin de le chercher. Ou encore des copines furieuses de ne pas avoir de nouvelle. De véritables hystériques d’ailleurs. Il n’est pas très doué pour choisir ses plans. Du coup en toute logique, dans sa tête, c’est encore l’une d’entre elle. Mais à voir la réaction de la jeune femme, il semble faire fausse route. Elle s’enflamme, hausse le ton et réagit très mal face aux propos d’Elyo. Il ne l’a pas traité de pute ou de camé, il lui a juste demandé si elle en était une. Nuance. Fatigué et excédé, il lui tourne le dos pour filer se changer. Ça fait des heures qu’il supporte ce slip moulant, ça commence à lui serrer les bonbons. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle se faufile également dans les vestiaires. Apparemment la conversation n’était pas terminée de son côté. On ne peut plus se changer tranquillement de nos jours. Peut-être que de son côté le garçon exagère, mais il faut le comprendre. Il enchaîne les danses depuis quelques heures maintenant, la fatigue commence à se sentir et on vient le déranger par rapport à son frangin. Forcément, il est sensible et ne se montre pas agréable. Sans forcément mesurer ses paroles, il ajoute. « Donc je n'ai plus le droit de me changer tranquillement ? C'est interdit ? Et puis quoi, oui je suis gay. Voilà ! » Il ne pense pas à mal en lâchant ça, il n'a pas réellement réfléchi. Ça lui ait déjà arrivé d'être dérangé après ses heures de boulot par quelques clientes bien éméchées. Dans ce genre de cas, c'est sa technique pour qu'elles lui lâchent la grappe. Ce n'est pas une question d'être intéressé ou pas. C'est juste qu'il y a pendant le boulot et en dehors. En dehors, Elyo est un tout autre homme que celui qu'il peut dégager sur scène. Il ne faut pas s'imaginer que c'est le parfait étalon dégoulinant de confiance en soi qui va draguer tout ce qui bouge et profiter de l'effet qu'il peut potentiellement provoquer chez une femme. Bien au contraire. Donc sortir qu'il est gay, ça lui évite des situations embarrassantes. Malgré le fait qu'elle n'ait pas bougé, le jeune homme continue de se changer. Ses heures sont terminées, il n'est plus gogo et n'a plus à satisfaire les demandes des clientes. Un peu calmé, il se retourne et fait face à la jeune femme. « Navré, mais tu t'es déplacé pour rien. Je suis une perte de temps » Car s'il a bien compris, c'est son taffe de venir embêter les gens pour avoir des infos. Dommage pour elle, Elyo n'a pas d'infos.
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Dernière édition par Elyo Madden le Dim 6 Oct 2019 - 12:29, édité 1 fois
Pour une fois, Remi, ne sait pas comment réagir ni quoi dire devant un type, qui lui plait, mais qui lui donne aussi envie des envies meurtrières. En fait n’importe qui aurait déjà eu sa main dans la tronche, et elle ne comprend pas. Pourquoi elle ne dit rien, ou ne fait rien comme d’habitude. Elle a bien raison de ne pas trouver les gens logiques, normaux, et on l'appelle, elle, anormale. Que dire, que faire devant ce mec qui semble vouloir qu’elle déguerpisse et aussi sec, sans un regard. Mais une chose est sur, elle aime pas qu’on lui parle ainsi, ni qu’on lui dise de s’en aller. Ce qui l’intrigue, c’est qu’il parle de perte de temps, et elle sait pas ce que ça veut dire, ça l’intrigue en fait. Il parle d’interdit, il est tant que ça emmerdé par des “fans” des donzelles, des camés etc ? Ouais, elle serait sans doute ainsi si on venait l’emmerder, mais elle a assez de répondant la plupart du temps pour ne pas se faire emmerder autant aussi. Gay, il était gay, elle se mit à pouffer de rire. Il en avait pas l’air en tout cas, mais c’était son droit, de mentir. C’était pas physique, parce que ça se voyait pas comme ça, en revanche elle savait reconnaître un mensonge, heureusement pour elle et son job d'ailleurs. Il continue de se changer sous ses yeux et elle ne se gêne pas pour reluquer sans vergogne, après tout, il se cache pas, pourquoi devrait elle fermer les yeux ? Une perte de temps, ça continue de faire bouger les rouages de son cerveau. - Une perte de temps ? Ca aurait pu ne pas l’être pour toi et moi. Mais je comprend, tu préfères jeter les filles qui pourraient vouloir plus que juste reluquer. C’est ton droit, n'empêche, c’est du gâchis. Et t’as raison, ton frère est pas du genre fréquentable, mais a priori, tu l’es pas plus selon ce que j’en vois. Dommage. Bonne soirée. Par contre, t’es pas seul dans le coin et pour du fric, je devrais trouver de quoi rattraper le temps perdu, jsuis sure que certains ici aiment la couleur des billets. - Pendant qu’elle parlait, elle s’était approchée de lui, posant le doigt sur ses lèvres puis reculant pour sortir de là. Et elle quitte la pièce et monte à l’étage pour rejoindre ses “collègues” et trouver quelqu’un qui pourrait être très utile. Remi savait que pas mal de monde ferait pas mal de choses pour du fric, ou pour jouer avec elle, il n’en faisait pas partie, tant pis pour lui. Des jolis ptits cul aux yeux envoutant, elle en trouverait d’autres, right ? Alors pourquoi elle aimait pas du tout ce qu’il venait de se passer.
“i saw your ass before your eyes .” Elyo n'est pas le pro du mensonge. Pour dissimuler des faits, il y arrive, car il suffit de ne pas en parler. Cependant, raconter des conneries, à moins qu'il y soit préparé, il est nul. Ça se voit direct sur son visage. Il est trop honnête pour ça. Alors oui, effectivement il ment à son entourage sur ses activités nocturnes. Mais pour ce cas-là, c'est différent. Ce n'est pas un mensonge sorti sous le coup de la pression et de l'improvisation. Il a préparé son speech, son petit discours, d'où la crédibilité du truc. Il a peaufiné chaque détail pour éviter le moindre couac. Donc forcément quand il sort qu'il est gay, c'est peu probable que ça soit la vérité. Après sait-on jamais, peut-être qu'un jour ce grand gaillard se découvrira une attirance vers les hommes. Il faut être ouvert au monde, c'est sa devise. Mais pour l'instant, ce n'est pas d'actualité. C'est davantage une feinte pour qu'elle le laisse tranquille. Sauf que ça aussi, ça ne semble pas d'être d'actualité. Elle s'obstine et s'accroche. Pourtant elle ne pourra rien en tirer du petit Elyo. Que ça soit des informations pour son frangin, ou toute autre chose. Des extras pour du fric, même s'il semble désespéré, il n'en ait pas là. Vendre sa dignité pour quelques billets, non merci. Il est du coup extrêmement vexé par les remarques de la demoiselle. Pour qui se prend-t-elle ? A-t-elle cru qu'Elyo était un morceau de beef ? Et de là à le comparer à son frangin, ça frôle l'insulte. Il n'a même pas le temps de répondre qu'elle s'éclipse. Il ne s'est jamais senti autant insulté. Parce qu'il se dépoile sur une scène, il doit forcément continuer le show en privé ? C'est de l'abus. Du coup il ne peut pas en rester là. Il ne peut pas la laisser filer tout en pensant ça. Après une brève hésitation, il finit par la suivre, la rattraper et tout en plantant son regard froid dans le sien, il commence sa plaidoirie. « Bien sûr que je rejette les filles qui veulent plus que juste reluquer. Je ne fais pas d’extra, pour ça, si tu as besoin, j’ai le numéro de certains gigolos. Mais je ne te permets pas de me parler ainsi. On ne se connaît pas. Mais vas-y, je t’en prie, accoste les collègues avec tes billets. » Tant qu’elle ne vient plus lui parler de cette façon. Elle vient tout simplement de dénigrer son job. Certes son boulot c’est de provoquer le désir chez les femmes pour récolter plus de tune, mais une fois en dehors de la scène, le minimum c’est de le considérer avant tout comme un être humain. C’est tout ce qu’il demande.
Elle devrait être étonnée, ou amusée, mais en fait, elle ne le trouve juste pas logique. Elle ne comprend pas comment on peut utiliser son corps, se trémousser devant les gens et jouer les effarouchés derrière. C’était à n’y rien comprendre. Mais la suite fut encore plus énigmatique et lorsqu’il l’arrête, elle manque un fou rire devant son plaidoyer. Premièrement, s’il veut pas qu’on le trouve à croquer, il fait pas exhiber la marchandise, deuxièmement, il aurait été boucher ou charcutier, ça aurait été le même cirque. Remi n’était pas du genre à perdre son temps à séduire, ils voulaient, ils voulaient pas, c’était noir ou blanc. Les sous ? C’était pour l’emmerder. Et plus il essayait de se dédouaner, plus elle avait pitié de lui. Les excuses qu’on sortait, les justifications, merde, elle le faisait jamais. Ou on assumait ce qu’on faisait, ou non. Et jamais, elle ne nierait ce qui l’attire ou autre. - D’extras ? Donc tu refuses de t’envoyer des filles qui pourraient avoir envie de faire mumuse, juste parce qu’elles ont pu te voir à moitié à poil ? Tu aurais bien pu être charcutier, cordonnier ou croque mort, tu aurais été aussi attirant, jute plus habillé. Chouiner qu’on puisse avoir envie de faire plus que de regarder, alors qu’on donne un aperçu ce qu’on pourrait avoir, c’est assez drôle. Et si on part du fait que tu t’en fous, pourquoi tu te justifies ? J’étais pas venue pour ça et pour être honnête, je ne vais jamais dans ce genre d’endroit si ce n’est pour bosser. Je préfère déshabiller moi même en général. Et dans un endroit moins public. Et j’ai jamais eu besoin de payer, ça va pas commencer. Mais merci, j’aurais une bonne anecdote à raconter à ma colocataire. entre le mec qui montre son cul et qui veut surtout pas se taper une nana qui est attirée par lui, et une nana qui assume quand quelqu'un lui plait et fonce. Jme cherche pas d’excuse et je me justifie jamais. Donc sur ce, bon courage ! Mais au moins, j’aurais pu me rincer les yeux à défaut de toucher. Par contre, je me suis toujours demandée, ça fait mal un balai dans le cul ? - Et avec d’oeil, elle file vers la sortie. Elle a peut être perdu son temps, mais damn, ce ptit cul et ces eux là, au moins, elle aura eu de quoi mater. Et des potins à raconter, elle jugeait rarement, parce qu’elle s’en foutait, mais elle avait du mal avec les gens qui se justifiaient devant elle, là où elle se foutait bien de leurs états d’âmes. on disait un tas de choses sur elle, mais au moins, l'hypocrisie était pas un défaut qu’on lui collait, certains auraient presque préféré. Elle restait perturbée par le fait qu’elle ait insisté, ça ne lui ressemblait absolument pas. Et dans d’autres circonstances, elle aurait aimé le côté sauvage, mais bon, on pouvait pas tout avoir, et au pire, elle trouverait quelqu’un de moins bourré de principes qui la deshabillerait sans discuter.