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 every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne

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Message(#)every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne EmptyDim 22 Sep 2019 - 16:14

every new beginning comes from some other beginnings' end

Les mois avançaient et se ressemblaient. La dernière ligne droite se dessinait pour tes élèves mais pour toi aussi. Les deux mois de vacances scolaires n’allaient pas tarder à arriver et tu angoissais déjà à l’idée de n’avoir rien à faire de ton temps. Oh tu allais mettre toute ton énergie dans la préparation des cours pour l’année prochaine mais cela ne t’occupera pas pendant deux mois. Tu allais profiter de ce temps libre pour courir d’une exposition à l’autre, pour découvrir des galeries d’art cachées, pour te promener dans la nature mais cela n’empêchait pas une certaine angoisse de se dessiner. Ne valait-il pas mieux que tu retournes en France pour quelques semaines ? C’était une possibilité. Une autre possibilité était de demander à Tommy s’il ne te laisserait pas Moïra un ou deux jours par semaine pendant les vacances d’été s’ils ne partaient pas en vacances. Tu ne savais pas ce que ton frère avait prévu avec sa fille et tu ne savais pas non plus si tu pouvais te permettre de lui demander cette faveur. Ce serait un moyen de lui faire économiser sur un ou une baby-sitter non ? Tu pousses la porte d’entrée du magasin et alors que tu t’engouffres à l’intérieur, toute idée de vacances s’envole. Les magasins pour bébés et enfants sont des endroits que tu n’aimes pas visiter. Ils te rappellent tes échecs, ils appuient là où ça fait mal et tu préfères les éviter à tout prix. Tu es en train de faire le deuil d’une vie de famille, tu es en train de faire le deuil d’une possible vie de couple un jour mais cela prend du temps, beaucoup de temps et ces piqures de rappel ne font rien pour aider. Toutefois, tu as rendez-vous avec Joanne en début d’après-midi et même si tu ne comprenais pas son envie de revenir au deuxième semestre de l’année pour vos projets car elle voulait s’occuper de sa fille, tu ne te voyais pas lui rendre visite les mains vide. Tu n’étais pas la personne la plus évoluée pour comprendre les gens qui t’entouraient mais tu avais certaines manières et tu comptais bien faire les choses. Déambulant dans le magasin, tu laissais de côté les peluches pour te diriger vers d’autres objets. Au bout d’une dizaine de minutes, tu trouvais un magnifique mobile très bien designée et avec de beaux dessins dessus. Tu n’hésitais pas une seule seconde et tu allais régler ton achat en demandant un paquet cadeau. Une fois le tout emballé, tu pris la direction de ta voiture où tu vérifiais que tu avais tout pour cette visite. Vu que Joanne ne désirait pas reprendre ses activités à l’université en fin d’année et si près des examens cela faisait sens, tu avais envie de discuter avec elle des projets que vous pourriez mettre en place à partir de l’année prochaine. C’était la première année où Joanne intervenait à l’université et tu ne savais pas si le rôle qu’elle avait eu lui suffisait ou si elle aimerait s’y investir plus. Dans les deux cas, c’était possible et en fonction de sa réponse, vous pourriez monter des projets. Le fait qu’elle soit en parallèle conservatrice au QAGOMA était un atout pour vos élèves car cela ne rendait les projets que plus intéressants quand vous arriviez à motiver vos hiérarchies.

Tu pris donc la direction de sa maison à Bayside où tu n’avais jamais mis les pieds. Joanne t’attendait pour quatorze heures trente et tu comptais bien être à l’heure. Cela te mettait légèrement mal à l’aise de la retrouver chez elle car c’était une manière de briser la ligne que tu aimais dessiner entre la sphère privée et la sphère professionnelle. Tu n’avais jamais été très curieux de l’intimité des personnes qui t’entouraient, pas si elles ne voulaient pas en parler. Cela donnait à beaucoup l’impression que tu ne t’intéressais pas à eux ce qui n’était pas du tout le cas mais tu étais comme ça. Tu n’aimais pas que les gens s’intéressent de trop près à ta vie privée alors tu n’étais pas intrusif dans la leur en retour. Et dans cette visite que tu faisais à Joanne, tu sentais que les lignes bougeaient, même si cela n’était presque pas perceptible. Tu garais ta voiture devant une très belle maison. Attrapant ton sac, tu pris le cadeau dans l’autre main avant de te diriger vers l’entrée. Un léger coup d’oeil à ta montre te fit comprendre que tu avais quelques minutes d’avance. Tu frappais malgré tout espérant ne pas réveiller le bébé s’il dormait et attendit que la jolie blonde vienne t’ouvrir. Quand la porte s’ouvrit, tu lui dis : « Bonjour Joanne. Je suis un peu en avance, désolé. J’espère que je n’ai pas fait trop de bruit en frappant. » Tu ne voulais pas la déranger dans ses habitudes et empêcher sa fille de faire sa sieste. Ce n’était pas parce que tu étais renfermé que tu n’étais pas quelqu’un d’attentif aux autres. « Tiens, c’est pour toi. Félicitations pour ta petite fille. » Alors que tu prononçais ces mots, tu te rendis compte que c’était la première fois qu’ils passaient tes lèvres. Précédemment, tu t’étais entretenu avec Joanne sur des sujets purement professionnels, refusant de parler d’autre chose. « Comment vas-tu ? » Lui demandas-tu enfin. Il était impossible de cacher le fait que tu n’étais pas le plus à l’aise mais tu espérais que cela allait s’arranger une fois que la jeune femme allait t’interrompre et n’allait pas te laisser monologuer.

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Message(#)every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne EmptyLun 23 Sep 2019 - 22:10

EVERY NEW BEGINNGING
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Lovée dans les bras de sa mère, Louise ne semblait trouver que du repos et de la sérénité quand elle était dans les bras de ses parents. Joanne l'avait emmitouflée dans un petit plaid afin qu'elle n'attrappe pas froid alors qu'elle s'assoupissait, enfin. Il y avait des jours où l'heure de la sieste était bien accueilli par la petite, mais la plupart du temps, c'était la croix et la bannière pour lui faire comprendre qu'elle avait besoin de sommeil. Joanne ne se laissait pas trop influencer par ses pleurs, déjà parfois à la limite de la colère. Pour un nourrisson de trois mois, elle avait déjà un sacré tempérament, c'était évident. Ca n'avait rien à voir à son grand frère, qui lui n'avait jamais été bien compliqué à endormir. Là, Joanne devait varier les comptines, marcher tout en la berçant, s'assurer que les chiens ne viennent pas perturber ce temps calme. Enfin, Louise était profondément endormie. C'était le seul instant où elle pouvait enfin se permettre de déposer dans la plus grande délicatesse sa progéniture au fond de son berceau, dans une chambre où les volets avaient été préalablement fermés. Elle n'avait assurément pas oublié que Marius devait venir dans l'après-midi, afin de discuter de projets futurs, et surtout, de l'année scolaire qui allait débuter en janvier 2020. Avant d'être en congés maternité, la petite blonde avait déjà eu l'occasion de donner des cours. Elle avait beaucoup appréhendé, ayant la crainte de ne pas paraître crédible devant les étudiants de dernier année, de ne pas être prise au sérieux. Joanne n'avait jamais été experte en terme d'estime et de confiance en soi. Mais d'avoir donné ces quelques cours lui a permis de gagner un peu en confiance, ce qui soulevait d'un exploit, lorsqu'il s'agissait de Joanne Keynes Sa passion pour l'histoire de l'art devait certainement se ressentir au fil de ses dicours. Elle avait eu plus d'un échange intéressant avec les étudiants avec qui elle était durant ses cours. Afin de l'introduire au mieux dans le cursus universitaire, Marius avait décidé qu'elle donnerait les premières sessions à des étudiants finalisant leurs études, un pas quasiment dans la vie active. Ainsi, l'on pouvait être certain qu'elle aurait un public intéressant et intéressé par les diaporamas qu'elle diffusait durant les plages horaires qui lui étaient accordés. C'était une révélation pour elle, que de prendre plaisir à partager ses connaissances et son expérience avec d'autres amoureux de l'art. Ces derniers temps, Joanne avait plutôt hâte de reprendre le travail. Non pas qu'elle ne voulait plus être avec ses enfants, mais elle appréciait son rythme de vie jonchée d'heures passées à l'université ou au musée. Elle avait prévenu ses supérieurs depuis longtemps; elle accordait énormément d'importance à sa vie de famille. Ca ne lui dérangeait pas de devoir accorder beaucoup de temps à construire ses cours et poursuivre ses recherches, mais elle comptait bien se tenir à ses engagements auprès de son mari et de ses enfants. Cela faisait parfois grincer un peu des dents Marius, mais il semblait s'en être accomodé. Du moins, il avait pris un certain temps après l'accouchement pour se permettre de prendre contact avec la petite blonde, ce que celle-ci appréciait énormément. D'ailleurs, quand on parlait du loup, Marius toquait discrètement à la porte d'entrée afin de signaler sa présence. Joanne ouvrit la porte en toute délicatesse, et esquissait un large sourire dès que son regard croisait celui du brun. "Non, non, elle dort profondément." Et Daniel était encore l'école maternelle à cette heure-ci. "Elle prend du temps à s'endormir, c'est compliqué mais une fois qu'elle dort... Elle dort." dit-elle sans parler trop fort. La jeune invita Marius à rentrer afin de pouvoir fermer la porte derrière. Joanne fut agréablement surprise de voir que son mentor avait pensé à acheter un cadeau pour la féliciter. "Merci beaucoup." lui répondit-elle, profondément touchée, tout en récupérant délicatement le cadeau offert. "Il ne fallait pas." ajouta-t-elle poliment, lançant un regard reconnaissant avant de se permettre de retirer le papier cadeau afin de voir ce qu'il dissimulait. Un mobile de bon goût. Du moins, Joanne aimait beaucoup. "Merci infiniment, Marius. C'est adorable." L'oeil brillant, elle posait la boîte sur la table basse et invita le professeur à s'asseoir au salon. "Je vais bien. J'étais particulièrement fatiguée après l'accouchement, et Louise est loin de faire ses nuits, mais ça va." lui répondit-elle.  Joanne avait noté que le professeur ne semblait pas dans son élément, en étant ainsi accueilli chez elle. Elle savait qu'il n'était pas franchement à l'aise lorsque l'on approchait, de près ou de loin, la sphère privée d'autrui. Il aimait se concentrer sur son travail, c'est ça, sa véritable zone de confort. Il semblait prendre énormément sur lui à ce propos pour rendre visite à Joanne. Elle savait très bien que leur conversation allait principalement se centrer sur leur intérêt commun qui était la prochaine rentrée universitaire. "Et toi ? En dehors du travail, je veux dire." lui demanda-t-elle avec la douceur naturelle de sa voix. "A moins que la prochaine rentrée universitaire et les examens de ce semestre qui ne vont pas tarder à venir t'occupent déjà suffisamment l'esprit." Joanne ne jugeait pas. Elle comprenait bien que certaines personnes préféraient vivre pour leur boulot, d'autres qui faisaient leur boulot pour vivre. "Ca va certainement te faire plaisir si je te disais que j'ai plutôt hâte de reprendre le travail." lui dit-elle avec une pointe d'amusement. "Pas que je me lasse d'être à la maison à prendre soin de ma famille, loin de là. Mais... Depuis que je suis au QAGOMA, et depuis que tu es venue me voir pour relancer le projet, je..." Joanne cherchait ses mots, un peu gênée de partager le bonheur qu'elle ressentait depuis qu'elle se comptait parmi les employés du prestifieux musée. "... J'adore ce que je fais. Enfin, j'ai toujours adoré, mais ce n'est pas pareil. Je me sens véritablement épanouie." Les encouragement incessants de Jamie, l’optimisme d'Hassan par rapport à sa carrière toute neuve dans l'université, une vie de famille qu'elle ne pouvait pas espérer mieux, tout cet ensemble motivait Joanne à repousser ses limites, à se rendre compte ce dont elle était véritablement capable. "Je serai opérationnelle pour la rentrée prochaine, c'est promis. J'ai même déjà commencé à retravailler certains de mes cours, quand j'avais un peu de temps pour moi." lui annonça-t-elle, non sans une certaine satisfaction.
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Message(#)every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne EmptyLun 21 Oct 2019 - 22:37

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Le loup solitaire, voilà comment tes collègues aimaient te surnommer. Tu n’avais jamais été réputé pour ton travail d’équipe, tu étais même le premier à refuser ce genre de travaux si tu pouvais les éviter. Mais dans le monde de la recherche et dans le monde des arts, il faut savoir faire des compromis. Et malgré ton aversion pour le travail en groupe, tu avais toujours aimé transmettre ta passion, prendre le temps de transmettre ton savoir. Tu avais toujours su trouver les meilleurs doctorants et aussi les meilleurs intervenants extérieurs pour tes cours. C’était ce qui s’était passé avec Joanne. Tu la connaissais depuis bien longtemps mais à l’époque de votre rencontre, alors que tu n’étais que son professeur, tu ne pensais pas que vous vous côtoierai un jour en temps que collègues. Son parcours exemplaire ne t’avait pas étonné, elle aurait fait une brillante étudiante en thèse mais l’alternative ne te dérangeait pas. Que tu cherches à la faire revenir à l’université, à potentiellement lui offrir plus d’opportunités d’intervention était très rare. En général, c’était plutôt les autres qui te demandaient. Quand tu avais été voir le doyen pour négocier les fonds et que tu lui avais parlé de tes futurs projets, il avait eu l’air pour une fois satisfait qu’ils incluent plus que quelques têtes reconnues de temps en temps. Le seul petit bémol à ta relation actuelle avec Joanne c’était qu’elle était inexistante depuis que la jeune femme était devenue maman pour la deuxième fois. Tu étais très mauvais pour gérer le mélange des relation privées et professionnelles et en dehors de cela, tu n’étais pas la personne la plus expressive du monde. Aujourd’hui, ton but était de montrer à Joanne que tu savais faire des efforts et que tu voulais qu’elle revienne travailler avec toi si cela lui disait bien entendu. Et ta mère t’avait inculqué quelques principes comme celui de ne pas arriver les mains vides chez quelqu’un et en particulier chez une nouvelle maman. « Non, non, elle dort profondément. Elle prend du temps à s'endormir, c'est compliqué mais une fois qu'elle dort... Elle dort » Tu hoches la tête prenant note que Joanne parle à voix basse. Cela ne te dérange pas, tu vas faire pareil pour ne pas déranger. Beth aime te dire que tu n’es qu’un ours bourru au grand coeur avec les enfants et cela te fait sourire. La vérité c’est que même si tu les adores et même si tu aurais aimé en avoir, tu doutes que cela se produise pour toi. Alors tu ne sauras jamais ce que c’est que de ne pas faire ses nuits. Toi, si tes nuits sont courtes c’est parce que tu es sujet aux insomnies. Chassant ces pensées de ton esprit, tu préfères présenter ton cadeau à Joanne. « Merci beaucoup. Il ne fallait pas. Merci infiniment, Marius. C'est adorable. » Tu laissais la jeune femme ouvrir le cadeau et tu sentis ton ventre se détendre un peu alors qu’un sourire des plus sincère accompagnait ses remerciements. Elle semblait vraiment touchée de cette attention et peu importe si elle le mettait au-dessus du lit de sa fille, tu lui avais fait plaisir. « Ne dit pas n’importe quoi, c’était la moindre des choses. » Répondis-tu à ton tour. Peu démonstratif, tu savais pourtant faire les choses au bon moment. Tu pris ensuite des nouvelles de Joanne : « Je vais bien. J'étais particulièrement fatiguée après l'accouchement, et Louise est loin de faire ses nuits, mais ça va. » Etant un homme, tu avais du mal à imaginer ce que pouvait être un accouchement surtout que tu n’en avais jamais vécu un, même en temps qu’observateur. Mais Joanne semblait en forme malgré tout et c’était le principal. « J’espère qu’elle trouvera vite son rythme. Dans tous les cas, tu es rayonnante. » La vie de famille ne convenait pas à tout le monde mais Joanne semblait faite pour cela. Il était évident à toute personne l’ayant vue enceinte et la voyant nouvellement maman que c’était important pour elle et qu’elle était pleinement heureuse. Elle avait beaucoup de chance … « Et toi ? En dehors du travail, je veux dire. A moins que la prochaine rentrée universitaire et les examens de ce semestre qui ne vont pas tarder à venir t'occupent déjà suffisamment l'esprit. » Un sourire amusé se dessina sur ton visage. La jolie blonde te connaissait très bien. Tu aimerais que les examens et la fin du semestre t’occupent assez pour ne penser à rien d’autre mais ce n’était pas aussi simple que ça malheureusement. Vu que vous aviez de toute manière dépassé le cadre habituel de vos discussions, tu te trouvais en train de lui répondre : « Je vais bien. Je vois ma nièce régulièrement, ma soeur également et le reste du temps je le partage entre mes activités à l’université et mes visites de musées et galeries. Je ne peux pas me plaindre. » Pas quand on est un passionné comme toi qui ne se lasse pas de découvrir de nouveaux artistes tous les jours. Oh tu aimerais pouvoir passer du temps avec tes enfants si tu en avais ou avec ta compagne mais la solitude était devenue ta seule partenaire, par ta faute plus qu’autre chose. « Ca va certainement te faire plaisir si je te disais que j'ai plutôt hâte de reprendre le travail. Pas que je me lasse d'être à la maison à prendre soin de ma famille, loin de là. Mais... Depuis que je suis au QAGOMA, et depuis que tu es venue me voir pour relancer le projet, je ... J'adore ce que je fais. Enfin, j'ai toujours adoré, mais ce n'est pas pareil. Je me sens véritablement épanouie. Je serai opérationnelle pour la rentrée prochaine, c'est promis. J'ai même déjà commencé à retravailler certains de mes cours, quand j'avais un peu de temps pour moi. » Quand Joanne avait accepté de te voir, tu te doutais que c’était parce qu’elle voudrait bien revenir à la rentrée prochaine. Toutefois, tu ne t’attendais pas à ce que la demoiselle ait déjà autant réfléchi à la chose. L’idée qu’elle puisse s’occuper de sa fille tout en réfléchissant à ce qui viendrait après son congé de maternité ne t’avait pas effleuré l’esprit. Mais tu étais heureux de l’entendre aussi enthousiaste car cela voulait dire que votre collaboration ne faisait que commencer … « Je suis très impressionné … » Lui dis-tu sincèrement avant d’ajouter : « Tu es la bienvenue pour l’année 2020, le département sera ravi de t’ouvrir de nouveau les bras. Et j’avoue que j’espérais pouvoir te convaincre de lancer de nouveaux projets avec moi. » Lui dis-tu avec un sourire amusé. « Avant que tu me racontes les petites nouveautés que tu veux mettre dans tes cours, est-ce que tu as pensé à la répartition de ton temps entre l’université et le musée ? » Est-ce que Joanne voulait prendre une part plus importante dans l’enseignement ou rester plus sur son boulot au musée ? C’était une question à poser, tout projet que tu pouvais avoir en tête dépendait un petit peu de sa réponse.

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Message(#)every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne EmptySam 26 Oct 2019 - 23:31

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Quand Joanne respectait une personne, elle avait la fâcheuse tendance à l'idéaliser au possible. Par un coup de baguette magique, elle parvenait à passer outre les défauts parfois gigantesques qui pouvaient devenir d'éventuels obstacles de leurs relations. Cela pouvait être du à sa naïveté, au fait qu'elle soit totalement aveuglée par l'admiration, ou même son extrême tolérance. Comme Jamie, comme Hassan, comme Marius. Ce dernier avait été son mentor, Joanne le voyait encore comme étant le professeur, cette personne riche de connaissance et de savoir, une figure exemplaire, une sorte d'idéale qu'elle ne se verrait jamais atteindre. Qu'il soit revenu vers elle pour relancer un projet avorté par son voyage, et qu'il ait été satisfait et vraisemblablement prêt à relancer la machine était plus qu'honorifique aux yeux de la petite blonde. Elle ne se serait jamais pensé capable d'enseigner, de partager ainsi sa passion à d'autres personnes toutes aussi fascinées qu'elles. Jamais n'aurait-elle imaginé en tirer une si belle expérience et l'idée d'envisager de reprendre l'enseignement en plus de son métier de conservatrice la réjouissait. Elle savait bien que c'était un sujet de conversation qui mettait Marius bien plus à l'aise que de discuter de la dernière Keynes arrivée en ce monde. La famille n'était pas l'axe sur lequel il préférait se pencher. Pourtant, il faisait l'effort de s'y attarder en lui offrant un cadeau pour Louise et en prenant le temps de prendre un peu des nouvelles de son ancienne étudiante, qui voyait doucement le bout de son congé maternité. En attendant, Joanne espérait que sa fille comprenne qu'il y avait un temps pour dormir, et un temps pour être éveillée. Pour le moment, elle était loin d'avoir saisi ce concept là. "Ca n'a rien à voir avec son grand frère, qui lui, a fait ses nuits très rapidement. Ca change." dit-elle avec un léger rire, ayant bien vite compris que l'éducation d'une enfant différait totalement selon le tempérament du bambin. Malgré une fatigue évidente, Marius la trouvait rayonnante, dans son élément. Touchée, Joanne esquissait un sourire timide, gênée par toute forme de compliment. Elle travaillait encore sur son estime de soi et avoir eu recours à une césarienne ne l'aidait pas trop à s'accepter physiquement, mais ce n'était pas pire qu'il y a quelques années de cela. "Ca fait une éternité que je ne suis pas allée dans une galerie." Par éternité, elle entendait quelques mois, mais Joanne n'était jamais mécontente de se rendre à une exposition pour faire un peu de repérage. Elle était heureuse d'entendre Marius se soucier de sa famille. Il lui avait déjà parlé sa nièce quelques fois, très succinctement. Mais c'était suffisant pour savoir que la petite devait énormément compter sur elle pour qu'il la mentionne de temps à autre. Il était assez discret sur le sujet et jamais Joanne ne se permettrait de faire sa curieuse. Elle ne voulait pas le braquer ni le contrarier de quelque façon que ce soit. "Mon supérieur m'envoie de temps en temps des mails avec des invitations pour des vernissages, mais j'avoue que le temps libre que j'ai depuis l'accouchement, je le prends pour me reposer, si j'y arrive." admit-elle avec un rire léger. "Mais je compte bien reprendre les bonnes habitudes dès que je le pourrai." Ca manquait un petit peu à Joanne, elle s'y rendait bien moins dernièrement. Elle profitait de son congé maternité pour continuer à s'informer de l'avancement des travaux de la future maison des Keynes, de se reposer tant qu'elle le pouvait. Mine de rien, un petit être humain en plus dans une famille, ça prenait beaucoup de temps et la maman ne trouvait que très peu de temps pour elle-même, déjà qu'elle avait déjà la mauvaise habitude de s'oublier totalement afin de se consacrer entièrement aux personnes qui lui étaient chères. Elle n'était pas peu fière lorsque son mentor avouait être impressionné par sa capacité à jongler entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle. Il semblait même surpris qu'elle s'y soit remise avant même qu'il ne songe à revenir vers elle. Le regard de la petite blonde s'illuminait lorsque Marius confirmait à voix haute que l'équipe enseignante était prête à la recevoir pour une année supplémentaire. C'était qu'elle ne faisait pas si mal son job que ça à l'université et c'était ce qu'il y avait de plus flatteur pour Joanne. Elle qui, avant cela, n'avait jamais songé à se plonger dans l'enseignement. Elle avait commencé à peaufiner ses cours, à corriger certaines notes qui n'étaient pas des plus pertinentes pour ses élèves, elle retravaillait absolument tout. "Pour le temps de travail, il faudrait surtout en rediscuter avec Simon." Simon était le supérieur direct de la jeune femme, celui-là même que Jamie lui avait présenté à l'époque. Mais ce n'était que la passion de la conservatrice qui lui avait permis d'obtenir son poste au sein du QAGOMA. "J'aime énormément ce que j'y fais là-bas. Comparé à mon poste précédent, on m'y laisse bien plus de responsabilités. C'est dense, mais passionnant. Et jamais je n'aurais cru autant aimer enseigner, même si l'année dernière, ce n'était que pour quelques heures de temps en temps dans le semestre." Les interventions de Joanne n'étaient pour le moment que ponctuelles, mais rien que pour cela, elle avait perdu les heures de préparation pour ses cours et les soirées passées avec Marius pour être sûr de ne rien louper. Ajouter davantage de plages horaires ou de travaux dirigés lui plairaient beaucoup, mais elle craignait que cela ne lui devienne bien trop chronophage et que cela finisse par empiéter sur le temps qu'elle protégeait précieusement pour sa famille. Elle refuserait toute concession à ce niveau-là. "Mon coeur balance." reconnut-elle avec un rire nerveux. "Ca me plaît beaucoup, vraiment, et si je peux faire quelques heures supplémentaires, ce serait génial. Mais je ne me vois pas devenir pour le moment quelqu'un qui viendrait très régulièrement. En terme de gestion de temps, ce serait très compliqué pour moi." Joanne avait un peu peur de le contrarier par cette réponse mais elle espérait qu'ils parviennent à un consensus. Peut-être qu'elle pourrait avoir quelques travaux dirigés en plus à gérer sur le semestre ou l'année universitaire par exemple. Elle verrait bien si en matière de temps, elle s'en sortirait ou pas. "Comme je l'ai dit, il faudrait avant tout en parler avec Simon. Je sais qu'il est ravi de cette initiative, mais je sais qu'il a énormément d'attente de ma part aussi." Surtout qu'elle allait devoir rattraper beaucoup de choses une fois qu'elle réoccuperait son bureau au musée. Elle avait déjà tenté de lire une partie des mails qu'elle avait réceptionné durant son absence, mais il lui restait encore beaucoup à lire et à trier. "Si j'en viens à me consacrer un peu plus au côté... universitaire, disons, j'aimerais que ce soit progressif. Je ne veux pas te dire oui, je ne veux faire que ça sans être sûre et certaine que j'arriverai à gérer." Et Joanne avait aussi surtout besoin de se prouver à elle-même ce dont elle était capable ou non. Elle ne se voyait pas non plus abandonner un métier qui l'avait toujours fasciné et un poste qu'elle adorait en un claquement de doigt. "C'était une mauvaise réponse ?" lui demanda-t-elle d'un air amusé, ponctué d'une appréhension à peine subtile.
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Message(#)every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne EmptyLun 4 Nov 2019 - 9:10

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Elevé dans la classe moyenne supérieure, tes parents avaient toujours mis un point d’honneur à vous apprendre toutes les règles de bienséances possibles et inimaginables dans l’espoir que vous vous éleviez un jour au-dessus de cette classe moyenne qu’ils avaient toujours méprisée. Tu avais donc appris très tôt comment bien te comporter dans un grand nombre de situations et comment savoir quoi faire à quel moment. Cela ne t’empêchait pas de ressentir un certain malaise quand tu te trouvais dans des situations où il était question d’enfants et de choix entre la carrière professionnelle et la vie familiale. Elevé dans des valeurs des plus conservatrices, le fait que Joanne se retire de ses fonctions pour son congé maternité aurait dû te paraître normal. Et pourtant, cela faisait longtemps que tu ne considérais plus les femmes comme les personnes qui se devaient de rester enfermées à la maison pour s’occuper des enfants. Tu admirais beaucoup tes collègues féminines qui semblaient gérer d’une main de maître leur carrière et leur vie de famille. Car certes, tu avais une belle carrière universitaire dont tu étais très fier mais c’était ta seule occupation. Quand tu rentrais le soir, les projets de tes élèves, la préparation de tes cours étaient la seule chose qui t’attendait. Tu avais goûté à autre chose quand tu avais eu MoÏra avec toi pendant près de deux ans mais tu avais toujours su que cela serait temporaire. Faire le deuil d’une vie de famille n’était pas aussi évident que tu aurais pu le penser mais à l’approche de tes quarante-trois ans, tu doutais connaître les joies de la paternité. « Ca n'a rien à voir avec son grand frère, qui lui, a fait ses nuits très rapidement. Ca change » La seule chose que tu savais sur le premier enfant de Joanne était que c’était un garçon et désormais qu’il avait rapidement fait ses nuits. Tu avais vu quelques photos mais rien de plus et c’était mieux ainsi. L’exception que tu faisais aujourd’hui en venant voir Joanne chez elle était bien suffisante pour toi et tu étais rassuré que sa fille soit en train de faire la sieste. Tu ne manquais pas de complimenter Joanne cependant car même s’il était évident qu’elle était fatiguée, elle semblait rayonnante et épanouie alors tu le lui dis remarquer. Avant qu’elle te demande ce que tu faisais toi de ton côté, comme si tu pouvais avoir des choses passionnantes à lui raconter. « Ca fait une éternité que je ne suis pas allée dans une galerie. Mon supérieur m'envoie de temps en temps des mails avec des invitations pour des vernissages, mais j'avoue que le temps libre que j'ai depuis l'accouchement, je le prends pour me reposer, si j'y arrive. Mais je compte bien reprendre les bonnes habitudes dès que je le pourrai. » La vie de nouvelle maman devait être très prenante. Tu n’avais pas eu la chance de t’en rendre compte par toi-même mais un bébé ne devait pas laisser beaucoup de temps libre. Cependant, tu trouvais cela dommage. Est-ce que dans une poussette un bébé ne pouvait pas être promené ? « J’ai quelques recommandations également si cela t’intéresse. Et tu sais il n’est jamais trop tôt pour initier ses enfants à l’art. » Lui dis-tu sur un ton un peu taquin. Tu espérais que Joanne ne restait pas enfermée toute la journée avec sa fille sans sortir, cela serait vraiment très triste. Mais tu étais bien mal placé pour faire des réflexions à qui que ce soit sur l’éducation et le bien-être des enfants donc tu n’allais pas t’éterniser sur le sujet. « Tu me diras quand tu y retourneras, je n’ai pas grand monde d’aussi passionné que moi avec qui débattre de la qualité des œuvres exposées. » Joanne faisait partie des élèves que tu avais eues qui étaient les plus passionnés. Ils n’étaient pas si nombreux que cela les vrais amoureux de l’art, ceux qui l’aimaient tellement qu’ils en feraient leur métier. Tu admirais tes élèves qui avaient un réel talent artistique, toi, tu étais juste un passionné et un amoureux de toute forme d’art mais tu n’étais pas talentueux à ce niveau-là. Tu étais toutefois venu discuter de possibles projets à mettre en place avec Joanne et tu étais surpris qu’elle ait déjà réfléchi à quelques propositions. Mais avant de rentrer dans les projets, tu as envie de voir avec elle de manière plus générale, comment elle voyait sa carrière entre son boulot au musée et ce qu’elle faisait à l’université. « Pour le temps de travail, il faudrait surtout en rediscuter avec Simon. J'aime énormément ce que j'y fais là-bas. Comparé à mon poste précédent, on m'y laisse bien plus de responsabilités. C'est dense, mais passionnant. Et jamais je n'aurais cru autant aimer enseigner, même si l'année dernière, ce n'était que pour quelques heures de temps en temps dans le semestre. » Tu hoches la tête, ne sachant pas quoi ajouter. Cela ne t’étonnait pas qu’au musée ils lui aient enfin donné un poste réellement intéressant et contrairement à toi qui ne t’étais jamais vu autrement que comme un enseignant, Joanne avait de belles perspectives à l’extérieur également. « Mon coeur balance. Ca me plaît beaucoup, vraiment, et si je peux faire quelques heures supplémentaires, ce serait génial. Mais je ne me vois pas devenir pour le moment quelqu'un qui viendrait très régulièrement. En terme de gestion de temps, ce serait très compliqué pour moi. Comme je l'ai dit, il faudrait avant tout en parler avec Simon. Je sais qu'il est ravi de cette initiative, mais je sais qu'il a énormément d'attente de ma part aussi. Si j'en viens à me consacrer un peu plus au côté... universitaire, disons, j'aimerais que ce soit progressif. Je ne veux pas te dire oui, je ne veux faire que ça sans être sûre et certaine que j'arriverai à gérer. » S’il y avait une chose que tu appréciais chez Joanne c’était sa franchise. Il était important que dans cette discussion elle te dise ce qu’elle attendait elle et pas ce qu’elle pensait qui te ferait plaisir. Tu n’avais pas manqué de remarquer au fil des années que Joanne voulait contenter tout le monde autour d’elle ainsi qu’elle-même au passage mais ce n’était pas pour cela que tu étais là. « C'était une mauvaise réponse ? » Légèrement surpris de cette question, tu laissais échapper un petit rire en secouant la tête. Vous n’étiez pas à l’école, il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise réponse dans ce contexte. « Il n’y a pas de mauvaise réponse. C’est important pour moi de savoir ce que tu aimerais faire pour essayer de trouver les bons compromis. » Oui, en temps qu’enseignant convaincu et passionné, tu aurais aimé convertir Joanne à l’enseignement toutefois, tu avais assez d’expérience pour savoir que tout le monde n’avait pas les mêmes aspirations et que des fois, il n’était pas question de choisir, il était possible de bien articuler les deux. « Je ne suis pas venu pour te convaincre de choisir entre les deux. La première bonne réponse pour moi est que tu souhaites continuer à enseigner, même un petit peu. Je ne cherche pas à te convertir, c’est à toi de voir quelle est la meilleure répartition de tes heures entre le musée et l’université. Les projets que nous déciderons de monter pourront s’adapter à cela. » Être flexible et ne jamais rien voir comme une impasse. Tu n’étais pas venu voir Joanne avec des attentes particulières et même si tu lui en avais voulu de choisir ce long congé de maternité pour s’occuper de sa famille, tu savais qu’une fois qu’elle reprendrait le travail, elle se donnerait à cent pour cent pour les projets que vous alliez entreprendre. « Ce qu’on peut essayer de faire cette année c’est de te redonner les heures que tu as eues l’année dernière en termes de cours. Si tu désires faire quelques heures de plus, on peut imaginer quelques heures de plus d’enseignement ou alors des heures d’encadrement d’étudiants en thèse si tu penses que c’est quelque chose qui pourrait t’intéresser. » C’était une autre partie de ton métier que tu aimais beaucoup et que tu te ferais un plaisir de partager avec Joanne si c’était quelque chose qui pouvait lui plaire.

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Message(#)every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne EmptyMer 13 Nov 2019 - 0:22

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Même si Joanne adorait son rôle de Maman très au sérieux et y trouvait beaucoup de fierté et de plaisir, la passionnée d'art qu'elle était avait hâte de retrouver les vieux tableaux qui la fascinaient, les galeries d'art où des artistes ne demandaient qu'à être reconnus. Elle était loin d'être la plus réceptive à l'art moderne et contemporain mais s'efforçait à s'y intéresser. Elle travailalit dans un musée où l'on exposait principalement ce type d'oeuvre, ce serait dommage qu'elle n'en profite pas pour élargir ses connaissances en la matière. La petite poupée qu'elle était avait toujours la ferme détermination de mettre sa pierre à l'édifice en trouvant une oeuvre exlusive pour étoffer la collection du musée. Un vieux tableau oublié d'un artiste célèbre. Elle rêvait de trouver la perle rare dans des vide-greniers ou chez un antiquaire qui ne s'y connaissait pas vrraiment en la matière. La jeune femme lâchait un petit rire lorsque son mentor suggérait d'emmener les mini-Keynes à quelques expositions. "Daniel y a déjà eu droit, je t'assure." Le QAGOMA proposait aussi des activités ludiques et artistiques pour les plus petits et il en avait largement profité. Avec un papa artiste et une Maman qui se fascinait d'art, il baignait dedans et semblait l'apprécier. S'il n'avait montré pas de réel attrait, Joanne ne l'aurait pas forcé, elle ne voulait pas le forcer à aimer certaines choses. "J'aimerais pouvoir en refaire dès que possible, donc si tu as des recommandations, je suis preneuse." s'enthousiasma la jeune femme. "Daniel a école, j'aurai juste Louise avec moi, ça devrait le faire." Maintenir deux enfants calmes était une tâche un petit plus ardue, bien que son fils était quelqu'un de relativement sage, mais qui ne manquait pas d'énergie, et que, comme tout bambin de son âge, avait grand besoin de se défouler et de dépenser son énergie avec multiples raisons. Avant de planifier davantage des sorties à titre de diversion, le professeur cherchait avant tout à savoir comment Joanne envisageait la suite de leur collaboration, interrompue par une grossesse plus qu'attendue. Marius était quelqu'un d'exigeant, mais qui savait faire preuve d'une très grande compréhension. Joanne avait des priorités différentes des siennes, des envies peut-être différentes. Toujours est-il qu'elle préférait être honnête avec lui. Difficile pour elle de savoir avec précision comment elle se voyait reprendre sa profession habituelle, tout en poursuivant l'enseignement de côté. Si elle était certaine d'une chose, c'était qu'elle voulait continuer. Elle avait peur que sa réponse ne convienne par à Marius, elle appréhendait énormément sa réaction et c'était un véritable soulagement pour elle quand il avait repris la parole avec sa voix habituelle posée et quand il s'était mis à la rassurer quant à ses craintes justifiées. Si bien que Joanne avait expiré profondément, comme pour relâcher toute la pression qui avait tendu ses muscles l'espace d'un instant. "C'est vraiment quelque chose que je voudrais reprendre, à l'université. Ca m'a bien plus apportée que je ne l'aurais pensé." reconnut-elle. Ca lui avait apporté, entre autre, une confiance en elle qu'elle avait redécouvert. Ca l'avait également motivé à se replonger dans des recherches personnelles pour agrémenter ses connaissances et les partager avec ses étudiants. Ca lui avait presque manqué, de rester des heures plongée dans des livres ou à surfer sur le web pour ces raisons. "J'ai gardé tous les cours que j'avais fait pour l'année dernière et j'ai gardé les notes que j'avais écrit par la suite pour modifier ce qui m'avait interpellée, ou ce que je devrais peut-être rajouter." lui précisa-t-elle. Son regard s'était illuminé dès qu'il lui avait proposé de rajouter quelques heures en plus qui ne seraient pas des cours magistraux. C'était une autre manière d'enseigner qu'elle n'avait pas eu l'occasion de faire et qui l'enthousiasmait beaucoup. "Il s'agirait donc d'une sorte de tutorat ?" lui demanda-t-elle alors, quand il parlait d'encadrer les étudiants en thèse. Joanne ne pouvait pas vraiment être directrice de thèse non plus, elle n'était pas de doctorat en poche. En revanche, elle s'y connaissait bien en mémoires pour savoir comment s'y prendre. Hassan avait eu l'occasion de la voir à l'oeuvre quand ils étaient ensemble, et quand elle se donnait là-dedans, elle y allait à fond. Extrêmement perfectionniste quant aux travaux qu'elle rendait, elle y passait des heures (beaucoup trop), pour affiner le moindre détail, s'assurer que chaque phrase soit bien tournée. Elle était une élève plutôt dans la norme jusqu'au lycée, mais dès qu'elle avait trouvé sa voie, sa moyenne avait bien augmenté. "Je pense que je pourrai bien aimer." dit-elle avec intérêt. "Ca change un peu des cours plus classiques, c'est une approche. Ca doit être très intéressant." Et qui sait, peut-être même qu'elle ressentirait une certaine nostalgie de cette époque là et la motiverait à se relancer là-dedans. Dit ainsi, c'était exagéré, comme un plan envoyé sur la comète, mais c'était loin d'être impossible. "J'aurais certainement besoin d'une petite piqûre de rappel sur la méthodologie d'une thèse, je n'ai jamais fait plus que des mémoires, moi." dit-elle sur le ton de la plaisanterie. Joanne ne se sentait pas non plus incapable de pouvoir assister et épauler les étudiants doctorants (mais elle aurait pu). Elle se doutait néanmoins qu'elle aurait besoin de quelques précisions supplémentaires de la part de son mentor afin d'être sûre d'être à la hauteur des attentes que pouvaient avoir les étudiants en quête de renseignements. "Ca me rend hâtive de pouvoir rediscuter de tout ça avec toi." reconnut-elle avec un large sourire. "Je veux dire... Jamais je n'aurai pensé que ça m'apporterait autant et que je m'y retrouverais autant là-dedans, alors que je viens à peine de commencer, et que je ne remplis pas les emplois du temps des étudiants avec les heures de cours comme toi tu le fais avec tes sessions à toi. Mais je me réjouis vraiment de pouvoir reprendre. Je tâcherai d'en parler rapidement à mon supérieur, mais je ne pense pas que ça devrait le faire." A condition que la reprise ne soit pas difficile et que Joanne prouve qu'elle arrive toujours à combiner sa vie de famille, sa vie professionnelle au musée, et celle qu'elle avait désormais à l'université. "Ce n'est pas impossible qu'il te contacte aussi personnellement pour en discuter." C'était lui qui avait fait signer le contrat de travail de Joanne et il se doutait bien qu'avoir une conservatrice qui savait enseigner dans les rangs ne pouvait que dorer davantage l'image du musée. C'était tout à leur avantage que Joanne poursuive sa voie dans l'enseignement. "Tu parlais de projets à établir selon mes envies et mes disponibilités... Tu as des idées particulières par rapport à ces projets ?" lui demanda-t-elle, curieuse de savoir s'il avait des ébauches très spécifiques en tête. A moins qu'il ne se réjouissait tout simplement de plancher sur d'autres idées avec celle qui fut un jour son élève.
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Message(#)every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne EmptyDim 8 Déc 2019 - 12:26

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La raison pour laquelle tu n’étais jamais très à l’aise à parler de ta vie privée mais aussi de celle des autres, c’était que tu n’en avais pas vraiment. Tu avais déjà vu les regards remplis de pitié que l’on avait pu te lancer depuis quelques années quand tu finissais par dire que tu vivais seul et que tu travaillais beaucoup. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre ce qu’ils voulaient dire. Mais tu ne comprenais toujours pas comment les gens s’octroyaient le droit de te juger. Après tout, ils ne connaissaient pas ton passé et tu avais le droit de ne pas avoir envie d’une famille si cela te chantait. La vérité était un peu plus compliquée que cela mais tu te passerais bien du jugement des autres. Alors parler avec Joanne de ses enfants, dans son salon, c’était un énorme pas en avant pour toi. Tu profitais de l’occasion pour lui dire qu’elle ne devrait pas complètement se couper du monde de l’art pendant son congé si elle en avait l’occasion. Elle s’en voudrait ensuite d’être passée à côté de galeries éphémères et expositions qui ne reviendraient peut-être jamais en ville. « Daniel y a déjà eu droit, je t'assure. J'aimerais pouvoir en refaire dès que possible, donc si tu as des recommandations, je suis preneuse. Daniel a école, j'aurai juste Louise avec moi, ça devrait le faire. » Tu n’avais pas encore emmené Moïra dans des expositions artistiques. Ta passion était quelque chose que tu aimerais partager avec ta nièce mais en même temps, c’était quelque chose de très personnel. Tu l’avais emmenée dans de nombreux musées de la ville quand elle était sous ta tutelle mais aujourd’hui, quand Tommy te la laissait quelques heures, tu voulais en profiter à fond et le musée n’était pas le premier lieu qui te venait à l’esprit. « Tu peux compter sur moi, je te ferai un mail avec mes meilleures adresses du moment. » Dis-tu à Joanne avec un petit sourire. Sa fille avait l’air plutôt calme une fois endormie, cela pourrait laisser à la jeune maman la possibilité de renouer tranquillement avec l’art, ce domaine qui vous passionnait tous les deux. Tes parents n’avaient jamais compris comment tu avais pu te passionner pour ce domaine mais tu y avais excellé alors cela leur avait suffi. Même si jamais tu ne le dirais, tu leur étais reconnaissant de t’avoir laissé choisir le domaine de tes études comme tu l’entendais. La discussion se tourna ensuite vers les envies de Joanne pour quand elle reprendrait son activité début 2020. Tu voulais connaître ses attentes car contrairement à toi, la jolie blonde avait une activité professionnelle à côté des quelques heures d’enseignement qu’elle donnait à l’université. « C'est vraiment quelque chose que je voudrais reprendre, à l'université. Ca m'a bien plus apportée que je ne l'aurais pensé. J'ai gardé tous les cours que j'avais fait pour l'année dernière et j'ai gardé les notes que j'avais écrit par la suite pour modifier ce qui m'avait interpellée, ou ce que je devrais peut-être rajouter. » Tu ne doutais pas une seule seconde que Joanne avait tout gardé et améliorerait ses cours si elle devait les redonner. C’était ça le travail d’enseignant, faire et refaire en trouvant toujours le moyen de s’améliorer pour transmettre les connaissances et les messages importants à une audience pas toujours très attentive. Ta plus grande fierté résidait dans les étudiants chez qui tu avais pu faire naître une vocation pour l’histoire de l’art ou les arts en général. « L’enseignement est un domaine souvent sous-estimé par le grand public. Pourtant, cela nous apporte autant que nous apportons à nos étudiants. Notre empreinte peut avoir des conséquences importantes sur leur parcours, c’est très valorisant. » Tu aimais profondément ton métier. Il s’était révélé à toi comme une vocation pure et simple. Tu l’exerçais depuis près de quinze ans désormais et tu n’arrivais pas à t’en lasser. Tu proposais d’ailleurs à Joanne une nouvelle tâche qu’elle n’avait pas encore touché du doigt, celle d’aider dans l’encadrement d’étudiants en thèse. « Il s'agirait donc d'une sorte de tutorat ? » Tu hoches la tête à la question de Joanne parce qu’en effet, ce serait cela en quelques sortes. Mais pas réellement non plus. C’était guider les étudiants dans la bonne direction, discuter avec eux de leur sujet pour les débloquer, leur conseiller les bonnes oeuvres, les bonnes expositions pour rendre leur thèse encore plus pertinente. « Je pense que je pourrai bien aimer. Ca change un peu des cours plus classiques, c'est une approche. Ca doit être très intéressant. J'aurais certainement besoin d'une petite piqûre de rappel sur la méthodologie d'une thèse, je n'ai jamais fait plus que des mémoires, moi. » Tu laissais échapper un petit rire amusé. Ce n’était pas vraiment pour les aider dans la rédaction que tu pensais à Joanne. Il y avait des spécialistes de la forme à l’université. Non, toi c’était dans le fond que tu voyais son intervention. Et justement, le fait qu’elle ne soit pas encore formatée par l’université pouvait amener à un nouveau regard sur des sujets des fois quelques peu obscurs. « Ce n’est pas vraiment sur la rédaction que tu pourras leur être le plus utile. Le fait que tu n’aies pas un parcours universitaire, la fraîcheur de tes yeux sur leurs sujets, c’est principalement ce qui peut les aider. Encadrer des thésards, c’est discuter avec eux de leur sujet, les débloquer en leur donnant des clés qui nous semblent pertinentes. Encore une fois, c’est enrichissant pour les deux partis à mes yeux et je pense que cela serait intéressant pour toi comme pour eux. » Dis-tu avec la plus grande sincérité. Tu n’étais en général pas prompt aux discours mais quand cela concernait la sphère professionnelle, tu te faisais violence. Tu avais appris par expérience que des fois, faire un excès de mots pouvait en valoir la peine. « Ca me rend hâtive de pouvoir rediscuter de tout ça avec toi. Je veux dire... Jamais je n'aurai pensé que ça m'apporterait autant et que je m'y retrouverais autant là-dedans, alors que je viens à peine de commencer, et que je ne remplis pas les emplois du temps des étudiants avec les heures de cours comme toi tu le fais avec tes sessions à toi. Mais je me réjouis vraiment de pouvoir reprendre. Je tâcherai d'en parler rapidement à mon supérieur, mais je ne pense pas que ça devrait le faire. Ce n'est pas impossible qu'il te contacte aussi personnellement pour en discuter. » Pour toi, l’enseignement avait été une vocation. Tu avais de suite su te réaliser dans ce métier et lui reconnaître qu’il apportait une reconnaissance et une forme d’accomplissement que tu étais certain de ne jamais trouver ailleurs. « Je suis heureux que cela t’ait apporté autant. Comme quoi, j’ai bien fait d’insister ! » Lui dis-tu avec un petit sourire alors que tu te rappelais des hésitations de Joanne à divers moments de ce parcours commun. Et puis c’était toi qui l’avais un peu abandonnée en partant pour Paris. Mais tu avais abandonné toutes les personnes que tu connaissais sur le sol australien alors tu espérais qu’elle ne t’en tenait pas rigueur. « Tu parlais de projets à établir selon mes envies et mes disponibilités... Tu as des idées particulières par rapport à ces projets ? » Tu n’avais pas d’idées précises en tête. Enfin si, tu en avais une mais elle n’était pas très précise et elle méritait certainement d’être retravaillée et approfondie mais tu la proposais tout de même car tu avais appris que brainstormer était nécessaire au développement de tout projet peu importe son envergure si l’on espère le mener à terme. « Je pensais qu’il pourrait être intéressant de s’appuyer sur les expositions temporaires du QAGOMA pour les projets finaux semestriels des étudiants. Le thème de l’exposition serait le thème du projet et tout le long du semestre, nous pourrions organiser des rencontres entre les artistes, les conservateurs, les étudiants. Cela amènerait, je l’espère, à des thèmes nouveaux et des projets plus aboutis. » S’appuyer sur ce qui était fait en art à Brisbane pour tes cours, c’était ta ligne directrice depuis des années. Posant ton regard sur Joanne, tu attendais avec impatience sa réponse.

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Message(#)every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne EmptyDim 8 Déc 2019 - 17:59

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Jusqu'à peu de temps, Joanne se sentait incapable de transmettre son savoir à autrui. Elle avait toujours pensé que c'était un don, une capacité qu'on avait ou qu'on n'avait pas. N'ayant jamais caché son admiration à son ex-mari quant aux compétences qu'il avait pour enseigner, elle ne s'était jamais sentie de la veine là. Quand elle était encore qu'une étudiante et que lui faisait ses premiers cours en amphithéâtre, elle aimait se faufiler au milieu des étudiants, juste pour le voir faire. C'était son truc, il s'épanouissait pleinement dans ce partage commun. Il était très probable que devenir Maman ait permis à Joanne de gagner en assurance. Elle apprenait les choses du quotidien à ses enfants et y prenaient beaucoup de plaisir. Ce n'était pas le même type d'apprentissage qu'à l'université, mais dans le fond, c'était la même chose. Bien sûr qu'elle comptait transmettre sa passion pour l'histoire de l'art à ses bouts de choux. Ne serait-ce que pour un peu de culture. S'ils se découvrent une passion dans un tout autre domaine, elle n'allait pas les en empêcher. Au contraire, elle serait ravie d'apprendre d'eux également. Le sourire de la jeune femme s'élargit lorsque son mentor comptait bien lui envoyer les expositions du moment à ne pas manquer. Elle se fiait beaucoup à ses avis. Marius était un grand connaisseur et avait sa réputation dans le domaine, ses conseils ne pouvaient qu'être bons. Joanne lui fit part qu'elle n'avait jamais vraiment laisser de côté l'enseignement. Elle ne faisait que débuter dans le domaine, mais Joanne était une personne soignée et un peu trop perfectionniste, ce pourquoi elle considérait que chaque travail qu'elle avait pu fournir jusqu'ici, autant en tant qu'étudiante que conservatrice ou qu'enseignante, méritait relectures et réajustements réguliers. "C'est ce que tu te dis en me voyant ?" lui demanda-t-elle afin de le taquiner. "A quel point ton empreinte ait pu jouer sur mon cursus ?" Parce que Joanne avait été l'une de ses étudiantes. Le regard pétillant d'amusement, elle lâchait un petit rire, n'attendant pas vraiment de réponses particulières. Marius lui proposait de se plonger, en plus des quelques heures de cours qu'elle fournir, de se pencher sur un projet de tutorat. Guider les futurs doctorants dans l'écriture de leur thèse. Joanne se sentait assez rouillée en matière de méthodologie et bien qu'elle connaisse le processus de recherches et de rédaction d'un tel ouvrage, elle n'était jamais allée jusqu'au stade de la thèse. Des mémoires uniquement. Sur le coup, elle se questionnait : pourquoi n'était-elle pas allée plus loin ? Parce qu'elle voulait être conservatrice. Elle n'avait jamais songé à ce qu'un doctorat pouvait lui apportait de plus. Dans sa douce naïveté, elle s'était alors contentée de ce qu'elle avait, et cela lui semblait être suffisant. Mais cela faisait plusieurs qu'elle avait envie et besoin de plus. Pourquoi pas moi ? se demandait la jeune femme alors qu'elle discutait avec Marius. L'idée était plantée, elle n'avait plus qu'à germer. "Avoir un avis extérieur sur leur travail, alors, en quelque sorte." résuma-t-elle en quelques mots. "Loin de la théorie et de la méthodologie de l'université. J'aime beaucoup cette idée." Joanne était trop modeste pour dire qu'elle leur donnerait forcément des éléments fondamentaux pour les aider. "Comment voyais-tu les choses, en terme d'organisation ?" demandait-elle alors, bien curieuse. "Il s'agirait plutôt d'entretiens individuels avec chacun d'entre eux ou des travaux dirigés, comme un genre de groupes de discussions ?" Faire un cours magistral ne leur serait pas bénéfique, Marius voulait justement s'éloigner de cela. Dans tous les cas, cette idée motivait et enthousiasmait énormément Joanne. Elle y voyait  là de nouvelles approches ent de nouvelles perspectives, sans se douter encore que cela pourrait influencer sa carrière bien plus qu'elle ne pourrait le penser. Le professeur ne pouvait s'empêcher d'en tirer une certaine fierté, d'avoir été contributeur de l'épanouissement de la jeune femme. "Tu as raison." confessa-t-elle avec un rire enjoué. "Et nous voilà repartis pour de nouvelles aventures." Leur projet avait été interrompu par le voyage de Marius à Paris. Elle ne lui en tenait pas rigueur, il avait eu bien raison de partir. Elle pensait que Paris regorgeait d'art et le professeur n'avait pu que s'y épanouir là-bas. Marius ne manquait pas de détermination et était assez visionnaire, ce pourquoi elle lui demandait s'il avait des idées spécifiques pour les projets dont il aimait lui parler. "Une nouvelle exposition temporaire va ouvrir en décembre et dure jusqu'en avril. Ca couvre une bonne partie du prochain semestre." commença-t-elle, ayant cette soudaine illumination lorsque Marius discuter de travailler en étroite collaboration avec le QAGOMA. "Le thème est l'eau et regroupe de nombreux types d'art : photographie, sculptures. Il y a même eu pas mal de prêts de tableaux dans d'autres musées pour compléter l'exposition. Le projet était déjà lancé quand je suis arrivée et d'avoir pu y contribuer et voir le résultat se construire peu à peu... C'est à couper le souffle. Le thème serait tout établi pour les étudiants." expliqua-t-elle avec un large sourire. "Le QAGOMA a toujours cette démarche de polyvalence. Il y aura toujours les collections habituelles, mais les activités pour les enfants, les projections, les colloques et conférences, tout tournera autour d'oeuvres ayant pour thème l'eau. Et ayant contribué au projet, je dispose déjà d'une bonne partie des informations pour établir les cours et les études pour le semestre." Bien sûr tout ceci n'était qu'une proposition, Joanne n'était décisionnaire en rien bien qu'elle avait rapidement fait partie des petits papiers de son supérieur. "Je peux demander à Simon de t'envoyer une invitation pour l'inauguration de l'exposition, il y a un cocktail de prévu pour ça." Et il était toujours bien vu d'inviter des professeurs d'université à de tels événements. Tout le monde était gagnant pour l'histoire. "Ce serait l'occasion de discuter de ce projet là. J'en mettrai ma main à couper qu'il serait très enthousiaste à cette idée. Après, point de vue administratif, je ne sais pas trop comment ce genre de collaboration et d'engagement fonctionne, mais ce serait bénéfique pour nous tous." Et Simon était un homme avec un bon fond, il était totalement pour la prise d'initiatives sans pour autant faire preuve d'arrogance et aimait mettre en avant les capacités de ses employés. Il avait bien remarqué que Joanne s'était totalement découverte dans l'enseignement et de l'encadrement de stagiaires lorsque le QAGOMA en accueillait. "C'est comme si c'était un chemin tout tracé, tu ne trouves pas ?" dit-elle finalement, véritablement emballée par cette perspective d'avenir professionnel.
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Message(#)every new beginning comes from some other beginnings' end - joanne EmptySam 18 Jan 2020 - 13:16

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Ce n’était pas courant pour toi de chercher à travailler avec quelqu’un d’autre, de chercher à faire équipe. Tu étais excellent pour monter des projets mais tu aimais les monter tout seul, le travail énorme que cela te demandait te permettait d’occuper ton temps et ton esprit ce qui te convenait parfaitement. Mais avec Joanne, c’était différent. Même si tu ne l’avouerais jamais, tu avais toujours les ans des élèves que tu préférais et pour eux, tu étais prêt à faire quelques sacrifices. Quand la jolie blonde avait terminé ses études, tu avais pensé l’avoir perdue et ne la recroiser que quelques fois dans des musées mais finalement, la vie en avait voulu autrement et tu avais fait la bonne proposition au bon moment. Pouvoir travailler avec Joanne était pour toi un immense plaisir et vos anciennes collaborations n’ont été que la preuve de ton flair. « C'est ce que tu te dis en me voyant ? A quel point ton empreinte ait pu jouer sur mon cursus ? » Tu laissais échapper un petit rire en secouant la tête. Non, ce n’était pas ce que tu te disais en voyant Joanne. Quand tu la voyais, tu ne pouvais t’empêcher de penser à l’étudiante qu’elle avait été et la comparer à la femme que tu avais devant toi aujourd’hui. Et l’étudiante avait très bien grandie car elle n’aurait jamais eu le courage de donner des cours comme elle le faisait aujourd’hui. Tu ne connaissais pas assez la jeune femme personnellement pour savoir d’où venait ce manque de confiance en elle mais tu étais heureux d’avoir pu lui donner quelques clés pour croire en ses talents au fil des années. « Je ne pense pas que tu puisses nier que c’est un peu vrai. La preuve, je suis encore en train de le faire. » Lui dis-tu pour la taquiner à ton tour. « Mais quand je te vois, je pense surtout au chemin que tu as parcouru depuis que tu as passé la porte de mon cours la première fois et tu peux être fière de toi. » Les compliments, quand ils t’étaient destinés n’étaient pas quelque chose que tu aimais beaucoup mais tu avais appris que dire aux gens ce que l’on pensait et qui était bon était bien plus intéressant que d’appuyer sur ce qui n’allait pas comme tes collègues en France semblaient aimer faire. Tu présentais ensuite à Joanne une nouvelle idée qui t’avait traversée l’esprit et qui lui permettrait de varier un peu ses tâches cette année si elle voulait faire autre chose que donner des cours. Et t’aider à encadrer des thésards pouvait être intéressant pour elle. « Avoir un avis extérieur sur leur travail, alors, en quelque sorte. Loin de la théorie et de la méthodologie de l'université. J'aime beaucoup cette idée. Comment voyais-tu les choses, en terme d'organisation ?" demandait-elle alors, bien curieuse. "Il s'agirait plutôt d'entretiens individuels avec chacun d'entre eux ou des travaux dirigés, comme un genre de groupes de discussions ? » Tu n’avais pas d’idées précises en tête parce qu’avec tes doctorants, tu improvisais un peu tous les ans. Cela dépendait des sujets, cela dépendait des étudiants, il n’y avait jamais quelque chose de bien précis à appliquer. Mais tu pouvais comprendre que Joanne ait besoin de plus d’informations. « Je pense que cela serait plutôt des entretiens individuels mais ce n’est pas fermé non plus. Si tu trouves que cela peut être pertinent de faire des groupes de discussion parce que des questions ou des sujets se recoupent, c’est possible aussi. C’est pour ça que l’on ne s’ennuie jamais, chaque année est différente. » Dis-tu à la jolie blonde avec un sourire. C’était vos étudiants qui faisaient de chaque année quelque chose d’unique. Bien entendu, tu suivais certains d’entre eux sur plusieurs années mais tu en avais toujours de nouveaux tous les ans. Tu fis ensuite remarquer à Joanne que tu avais bien fait d’insister pour qu’elle vienne travailler avec toi ce à quoi elle acquiesça. « Tu as raison. Et nous voilà repartis pour de nouvelles aventures. » Elle avait raison, tu étais venu aujourd’hui pour savoir si elle serait intéressée pour de nouvelles collaborations et tu n’étais pas déçu d’avoir bravé tes aprioris en débarquant chez elle en pleine journée. Tu lui présentais ensuite les quelques lignes du nouveau projet que tu espérais pouvoir monter cette année pour tes étudiants et Joanne fut très réceptive, mieux que cela, elle te donna les clés qu’il te manquait : « Une nouvelle exposition temporaire va ouvrir en décembre et dure jusqu'en avril. Ca couvre une bonne partie du prochain semestre. Le thème est l'eau et regroupe de nombreux types d'art : photographie, sculptures. Il y a même eu pas mal de prêts de tableaux dans d'autres musées pour compléter l'exposition. Le projet était déjà lancé quand je suis arrivée et d'avoir pu y contribuer et voir le résultat se construire peu à peu... C'est à couper le souffle. Le thème serait tout établi pour les étudiants. Le QAGOMA a toujours cette démarche de polyvalence. Il y aura toujours les collections habituelles, mais les activités pour les enfants, les projections, les colloques et conférences, tout tournera autour d'oeuvres ayant pour thème l'eau. Et ayant contribué au projet, je dispose déjà d'une bonne partie des informations pour établir les cours et les études pour le semestre. » S’il y avait bien une chose que vous partagiez avec Joanne c’était votre passion pour votre métier et pour l’art en général. L’entendre parler d’un projet auquel elle avait contribué te donnait toujours envie de te rendre de suite au musée pour aller voir le résultat. Mais d’un point purement éducatif, ce qu’elle te donnait comme information faisait de cette exposition une très bonne base pour le semestre. Les différents types d’art te permettraient de faire des cours variés et les diverses activités du musée te permettraient d’impliquer les élèves. « Je peux demander à Simon de t'envoyer une invitation pour l'inauguration de l'exposition, il y a un cocktail de prévu pour ça. Ce serait l'occasion de discuter de ce projet là. J'en mettrai ma main à couper qu'il serait très enthousiaste à cette idée. Après, point de vue administratif, je ne sais pas trop comment ce genre de collaboration et d'engagement fonctionne, mais ce serait bénéfique pour nous tous. » Tu hochais la tête parce que voir cette exposition dans ce contexte privilégié allait être un plus non négligeable. Et puis si tu te débrouillais bien, ce sera un bon moment pour toucher deux mots du projet à Simon et réserver un créneau dans son agenda. Tu le connaissais bien depuis le temps mais il fallait tout de même bien faire les choses. « Je n’avais pas encore regardé les prochaines expositions mais ce que tu me dis là me semble convenir à merveille ! Si ce n’est pas trop compliqué pour toi, je veux bien un invitation. En dehors de la discussion que j’aurai avec Simon, voir cette exposition lors de son inauguration me paraît parfait. » Lui dis-tu avant d’ajouter en plaisantant : « Simon va encore me reprocher de vouloir te kidnapper. Tu seras là ? » Cela serait dommage qu’elle ait participé mais qu’elle soit absente de l’inauguration. « C'est comme si c'était un chemin tout tracé, tu ne trouves pas ? » Effectivement, c’était presque trop parfait d’ailleurs … Mais tu n’allais pas te plaindre, au moins il y avait un aspect de ta vie sans complication. « Cela tombe plutôt bien je dois l’avouer. Et je m’occuperai de l’administratif et des discussions autour de l’organisation avec Simon quand il m’aura donné un rendez-vous après l’inauguration. » Ce n’était pas à Joanne de s’occuper de cette partie pas très intéressante des projets, elle pouvait se concentrer sur les étudiants et l’exposition, toi tu gérais le reste. Tu allais prendre la parole quand un cri se fit entendre dans la maison. Tu te figeais quelques secondes avant de te rappeler que la fille de Joanne dormait à l’étage. Finalement, tu lui dis : « Je vais peut-être te laisser, je pense que ta fille a besoin de sa maman. » Dis-tu en rangeant le carnet sur lequel tu avais pris quelques notes. « Tiens-moi au courant pour tout ce dont on a parlé, tu sais comment me joindre. » Tu te levais, ne voulant pas priver le bébé de sa maman beaucoup plus longtemps. « File t’occuper de ta fille, je vais retrouver la sortie. » Lui dis-tu en prenant déjà la direction par laquelle tu étais venue. « A bientôt ! » Dis-tu à l’attention de Joanne avant de te diriger vers la porte d’entrée. Une chose était sûre, tu n’étais pas venu pour rien.

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