• L’envie de faire de la moto, pour un motard c’est comme un fumeur qui veut en griller une, la seule façon de l’assouvir et bien c’est de monter sur la selle de sa bécane, et entendre le bruit du bonheur s’échappant des sorties d’échappements. Et oui, le jeune Justin possesseur d’une belle Harley Davidson, il l'avait nommer « Quinny », pour le savoir et bien fallait lui poser cette question, mais en tous les cas sa moto, il l’aimé plus que tout, c’était une échappatoire à sa vie quotidienne, à ses soucis enfin à toutes choses pouvant le souler dans sa life. Y a rien de mieux que le son old school de sa moto, du vent s’engouffrant de part et d’autre sur son corps tout entier, de la vitesse que pouvait atteindre « Quinny » lorsqu’il avait le poignet un poil lourd. Elle était assez rapide la belle, et il aimait cela à chaque sortie avec. Dans la vie il faut bien prendre le plaisir où il est non ? Clairement un bon dicton sur la life de Justin, qui n’avait rien à en redire sur le sujet. Il faisait chaud, beau, sans l’once d’un nuage dans les environs, en somme, la journée idéal pour faire du deux roues. Sortant donc sa belle Harley de son garage, là où se trouver également sa mustang de 67 dans un état irréprochable, qu’il venait d’importer des states, sans parler des galères dans laquelle elle l’avait mise au final, importation, papiers, normes anti-pollution, bref elle était ici c’est ce qui lui importer le plus. Vêtu d’un jean délavé avec des déchirures sur les genoux, de rangers couleur sable un peu fatigué, un casque noir mat avec pour dessin, la gueule de « Venom » sur les deux flancs du casque. Y avait pas à dire, la classe il l’avait c’était sûr. Prenant donc la route dans une direction, qu’il ne sembler surement ne pas connaitre, s’en foutant, il voulait tout simplement se détendre à rouler sur une belle route, comme il avait l’habitude de faire, en solo et poignet dans l’angle. Fonçant à toute blinde, un léger cliquetis au niveau du moteur se fit entendre malgré l’allure soutenu et le bruit que l’échappement faisait. Que cela pouvait-il bien être, lui qui était tellement soigneux avec sa moto, pourquoi maintenant, alors que tout était aussi peinard pour lui. Bon il n’avait pas le choix, la prudence était de rigueur, il toucher un peu en mécanique mais bon ce n’était pas sa vocation première. Réduisant l’allure afin de s’arrêter sur le bas-côté de la route goudronné sans l’once d’une âme qui vive sur un long rayon. Une fois arrêter tranquillement sur le rebord de la grande route, descendant de sa moto avec nonchalance, saisissant rapidement dans sa poche une clope afin de l’allumer avec un briquet se trouvant lui dans l’autre poche, tirant une taffe afin d’apaiser le seum l’envahissant suite au bruit suspect du moteur de son Harley. Fumant sa clope afin de laisser un tant soit peu le moteur refroidir afin de pas se cramer les paluches pour jouer le mécano, paie ton mécano, sans outillages cela risquer d’être plutôt difficile de faire quoi que ce soit. Bref, quelques minutes passèrent, se baissant afin de regarder le moteur, il n’y avait rien d’apparent niveau visuel, simplement les bruits de l’aluminium retentissant pour faire savoir que le moteur était en train de refroidir. Bordel, fallait-il prendre le risque d’endommager le moteur en roulant, quand bien même si elle voulait bien redémarrer, ou alors utiliser son mobile afin d’appeler une dépanneuse par mesure de prudence. Mais bon quand on dit qu’une journée ne pouvait pas être pire qu’elle était déjà, saisissant son portable afin d’appeler une dépanneuse, hélas pour lui il ne savait pas où il se trouver et qui plus est son téléphone ne capter aucun signal, la loose jusqu’aux oreilles pour Justin. Se rallumant une clope, tout en regardant autour de lui sous la chaleur du soleil qui taper sec, bordel il n’y avait pas une âme à des kilomètres de là où il se trouver. Qu’une chose à faire, démarrer la bécane et repartir pour au moins essayer de capter une barre d’appel pour appeler quelqu’un de circonstance pouvant l’aider, même s’il ne s’appelle pas « Remi », il n’avait pas de famille ce petit gars sympathique, quelques relations pour le moment mais rien de concret, donc valait mieux appeler une dépanneuse. Malheureusement pour lui, la moto refuser d’aller plus loin, elle ne démarrer pas, la loose quand tu nous tiens… Le seum pouvait se lire sur son visage, il n’avait ni eau ni nourriture pour braver ce foutu soleil qui lui taper de toute la force qu’il pouvait sur sa tête, qui n’avait que des clopes en guise de rationnement, on a vu mieux pour survivre dans koh-lanta. Poussant sa moto, clope au bec en espérant qu’un miracle se produise sur cette route sans vie, il pouvait laisser sa bécane et y aller en marchant seul afin d’avancer plus vite, mais hors de question de laisser son bébé comme ça sans surveillance. Plus qu’à attendre qu’un bon samaritain passant dans le coin ou bien que son foutu smartphone se remette à capter l’once d’une barre afin d’appeler...
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→ Assis sur la jetée, j’admire le lever du soleil dont les reflets chatoyants valsent sur l’immensité bleu qui s’étale à mes pieds. Un fin sourire étire mes lèvres qui s’agrippent au bâtonnet de cigarette fumant sur lequel je tire. Je me sens bien ce matin. J’aime venir ici, écouter le bruit des vagues qui s’échouent sur le sable fin, perpétuel va et viens au rythme irrégulier qui m’apaise et m’aide à faire le vide. Mes pensées dérivent posément et mon regard se fixe sur l’horizon qui s’étend à perte de vue. Oui, je me sens bien. Et cette simple affirmation me bouleverse énormément, car elle change absolument tout : mon état d’esprit, ma forme physique, ma vie qui se réorganise autour d’un être que j’aime. Un soupire de bien-être s’extirpe de mes lèvres avec un peu de fumée alors que je réalise le tournant agréable qu’a pris ma vie depuis notre rencontre, depuis ce fameux matin sur la jetée où il s’est jeté à l’eau et où j’ai décidé de le rejoindre. J’ai l’impression de flotter à chaque instant, d’être bercé par un doux sentiment cotonneux, protégé et inatteignable désormais. Evidemment, la noirceur est toujours là, menace sous-jacente qui stagne ; mais elle reste à l’écart, affaiblie et contrée pour la première fois par un éclat de bonheur scintillant qui illumine mon quotidien. Cet éclat de bonheur, c’est lui, Terrence. Et je souris avec tendresse en imaginant ses boucles virevoltant autour de son doux visage, son rire qui fend l’air brusquement, son corps qui s’agite tout le temps. Il est incapable de tenir en place, Terrence. Toujours en mouvement, un peu comme les vagues de l’océan, il ne cesse jamais de bouger. Il n’y a que lorsqu’il se concentre pour composer que le calme l’habite un peu plus… Et là encore, lorsque son archer glisse sur les cordes, que ses mains créent des mélodies harmonieuses qui vibrent dans l’air et touchent directement mon cœur, il s’agite tellement ! Je secoue la tête, amusé par mes propres réflexions, celles d’un homme amoureux, et j’essuie mes mains brièvement sur mon jean délavé et sale. Tu as capturé mon cœur, Terrence et tu hantes toutes mes pensées… Je vais d’ailleurs le retrouver ce matin et c’est pour cette raison que je ne traîne pas trop, poussé par l’envie insatiable de le voir et de passer chaque seconde qui m’est donnée de vivre avec lui, motivé aussi par la peur que tout puisse s’arrêter un jour. Gamin abandonné trop de fois pour ne pas ressentir de crainte à l’idée que tout s’effondre, je me répète pourtant inlassablement que je dois me laisser porter et cesser d’envisager le pire. Ce n’est pas évident néanmoins, mais je m’accroche. Je m’accroche à ce bonheur même s’il ne fait que passer, je m’accroche à cette étincelle de vie qui m’anime et brille si fort, je m’accroche à cette putain d’envie de vivre comme un condamné qui espère désespérément obtenir la grâce. Parce que c’est tout ce que j’ai, parce que même s’il m’est difficile de croire qu’on puisse m’aimer, j’ai envie d’y croire et j’ai envie de donner le meilleur de moi. Pour lui. Parce qu’il le mérite. Parce qu’il a trop souffert de la main des autres. Je veux réparer tout, comme on se l’ai promis sous l’orage, et tout recoller pour avancer, pour vibrer, pour vivre…
Rapidement, je rejoins Daisy et m’installe sur sa selle. Je suis excité à l’idée de le retrouver et j’imagine son visage tout endormi posé contre l’oreiller, somnolent et apaisé tout en tournant ma clé pour démarrer. L’engin rutilant vrombit et vibre, j’enlève la béquille et sans plus attendre m’élance sur les routes. Alors que je devrais faire au plus rapide, je décide toutefois de passer par un itinéraire bis, moins emprunté et moins connu, pour profiter de la ballade. Il fait beau ce matin et ce serait dommage de se perdre au beau milieu du Traffic urbain quand il existe à portée de main un si joli panorama. Loin des pots d’échappement et des coups de klaxons stridents, la route abîmée offre, en plus de la vue imprenable sur la cote, un calme des plus appréciables. Peut-être aussi que c’est une façon de ralentir et de laisser Terrence dormir un peu plus longtemps, inconsciemment ou pas je n’ai pas envie de paraître trop empressé et je calme ma fougue impétueuse ainsi. Tu ne veux pas qu’il fuit, boy. T’as peur de ne pas être à la hauteur. T’as peur qu’un matin il ouvre les yeux et réalise qu’ailleurs il y a mieux. Et alors que je roule à une vitesse raisonnable, j’aperçois un mec en train de pousser sa moto sur le bas-côté. Il a l’air en grosse galère le pauvre, à suer comme un âne sous le soleil qui commence à taper sérieusement tout en poussant ses 300 kilos de bécane sur une route chaotique. Du coup, je ralentis et stationne à côté de lui, sans pour autant couper le moteur. Je l’interpelle d’une voix rauque, un peu brisée par la nuit blanche et les clopes qui se sont enchaînées : – Hey, y'a un problème ? Sans me vanter, je m’y connais un peu en mécanique et je ne suis pas du genre à laisser les autres dans leur merde en général. – T’as l’air un peu en galère là... Simple constatation visant à engager le dialogue. Je ne suis pas très doué pour sociabiliser mais lorsqu’il s’agit de parler bécane, je suis rarement en reste.
• Il avait eu l’envie de prendre « Quinny » afin de se libérer l’esprit en chevauchant sa monture qu’il aimait tant. Que demander de plus que de prendre la route sur un tel engin, emportant de par le son qu’elle délivré rien qu’en accélérant un peu, alors poignet dans l’angle c’était l’évasion assuré. Non pas qu’il allait mal le hackeur, mais parfois cela fait du bien de s’évader un peu de la routine quotidienne, surtout en étant célibataire et libre comme l’air. En plus de cela, il avait rompu avec une fille il y a peu, il avait tellement de mal à passer à autre chose. En même temps il avait toujours eu du mal avec les femmes depuis tellement longtemps, mais avec elle c’était comme instantané. Il ne pouvait pas contrôler la chose l’envahissant, ce sentiment de vouloir l’aimer plus que tout. Pourtant lui ayant ouvert son petit cœur, lui qui avait tant de mal avec ça, il l’avait fait mais pour au final ne plus être avec cette dernière. La cause ? Il ne voulait pas en parler alors passons à autre chose. L’autre chose, c’était qu’il était en mode looser avec sa bécane sur une route vide, juste du bitume sur des kilomètres, rien d’autre. En plein cagnard, sans eaux, sans rien que sa sueur grandissant à vue d’œil, jusqu’à laisser des trainer sur le sol et de marque sur son t-shirt. Bordel, en plus de tout ça, il n’avait aucun réseau, c’était comme si le ciel voulait le punir pour quelque chose, mais lui ne savait même quoi. Poussant sa moto pesant un âne mort sous la canicule, il avait soif avec tous les efforts qu’il mettait en œuvre pour avancer lentement sur la route qui était pour l’heure bien chaotique. S’arrêtant l’espace d’un instant afin de vérifier si son téléphone avait récupérer au moins une seule barre de réseau, à sa grande malchance, son téléphone n’était toujours pas sous le moindre réseau. Regardant vers le ciel, il était d’un bleu somptueux, mais surtout le soleil était vraiment en train de lui taper dessus. Sortant une clope afin d’apaiser le seum le submergeant de part et d’autre. Pensant un instant à vouloir prier le bon dieu, pour le sortir de cette merde, pourtant lui n’avait même pas l’once d’une foi envers ce dernier alors il n’allait surement pas le sortir de là. Pourtant, parait-il qu’il pardonne à quiconque, le hackeur compter sur cela pour l’aider à s’en sortir sans réellement y croire d’ailleurs. Bref l’heure tourne à vitesse qui le dépasse, fumer lui donner grave soif, fallait pourtant continuer comme une grand à tracter la belle sur le bitume.
• Essayant une nouvelle fois, en vain de la redémarrer, dieu s’en branler vraiment du jeune hackeur l’ayant prié l’espace d’un instant. S’essuyant la sueur coulant le long de son visage, de ses cheveux, il n’en pouvait plus le bougre. Allait-il clamser là, seul comme une pauvre merde ? Au moins, il pourra dire qu’il sera au côté de sa moto, c’était déjà ça. Mais surtout qu’il irait droit foutre une mandale, au bon dieu de l’avoir laisser comme une merde alors qu’il avait voulu croire en lui, l’espace d’une nano seconde. Bref trêve de bavardage sur le tout puissant ! Il avait surement d’autre truc à faire tout comme notre hackeur reclus sur une putain de route chaotique. Soudainement, un bruit de moteur se fit entendre au loin derrière lui, pensant en premier lieu à un mirage sonore, voulant tout de même se retourner pour vérifier, sait-on jamais. Se retournant vers le bruit de moteur, une moto, pas de la merde en plus. Un léger rictus s’entre aperçu à ce moment précis, lorsqu’il aperçut un homme arrivant droit vers lui. Le gars se gars à hauteur de lui en ne coupant pas son moteur, pour venir lui glisser quelques mots, « Hey, y'a un problème ? ». La question ne se poser même pas vu l’état de Justin qui était en nage, malgré cela, toujours souriant devant l’homme chevauchant sa bécane en lui faisait un signe de tête, un hochement pour lui répondre poliment. Il était content, s’essuyant lentement la sueur de ses yeux pour bien voir que ce n’était pas un rêve et que le type était bel et bien là. Le gars sur la moto revient à la charge pour dire, « T’as l’air un peu en galère là... ». Sortant de nouveau une clope, l’allumant pour tirer une grosse taffe de nicotine, relâchant ensuite la fumée lentement pour venir répondre à l’homme se trouvant en face de lui. « Hey ! Et bien ma foi, elle a décidé de me faire chier aujourd’hui ma Quinny… ». Dit-il en tirant une nouvelle fois sur sa clope en regardant l’homme devant lui pour revenir à la charge, « Je ne sais pas ce qu’elle a, pourtant je m’y connais un peu, mais elle refuse de démarrer et je n’ai pas envie de noyer le moteur à essayer comme un taré. Dit moi tu n’as pas une bouteille d’eau par hasard ? ». Dit-il assoiffer par la sècheresse dans son gosier.
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→ Il a de la chance le bougre, que je passe par là et que je sois disposé à l’aider. Car ce n’est pas sur cette route isolée qu’il aurait croisé grand-monde, encore moins quelqu’un qui s’arrête prêt à le secourir dans sa misère. Faut croire que c’est son bon jour en dépit de la merde qui lui est tombé sur le coin de la gueule. Y’a encore quelques bonnes âmes comme la mienne pour s’arrêter et prendre le temps d’aider son prochain. D’ailleurs, je finis par couper le moteur de ma belle Ducati et je la laisse glisser sur quelques mètres avant qu’elle ne s’arrête réellement. C’est plus facile de discuter sans le son assourdissant du moteur qui tourne dans le vide. Penchant du côté de la béquille, j’observe l’inconnu qui m’a l’air fort sympathique malgré la galère dans laquelle il se trouve. Il sourit, le bougre tout en sueurs et rouge comme une tomate. J’ignore depuis combien de temps il pousse sa bécane sur cette route chaotique, mais rien que pour l’effort, il mérite d’être applaudi. Seul un amoureux de sa moto ne l’abandonne pas sur le bas-côté, aussi je sais déjà que nous partageons la même passion et les mêmes valeurs. Peut-être que c’est pour cela que je me suis arrêté d’ailleurs. Si je m’étais retrouvé dans la même galère, j’aurai aimé qu’on s’arrête et me tende la main. Les gens ne font pas ça de nos jours. Ils passent sans s’arrêter, sans daigner te regarder, perdus dans leurs vies et leurs problèmes, leur vision totalement obstruée par leur égoïsme revendiqué et approuvé par cette société nombriliste. Diviser pour mieux régner, les plus puissants l’ont bien compris. Et nous, pauvres cons, nous abdiquons, têtes baissées vers nos pieds empêtrés dans les emmerdes. De temps en temps, faut relever la tête et observer l’individu face à soi. Il s’allume une clope, l’inconnu dégoulinant de sueur, et par réflexe, je tapote sur les poches de mon cuir pour trouver mon paquet et mon briquet avant de les sortir à mon tour, le rejoignant ainsi dans cette activité cancérigène qui bousille les poumons. – Je ne sais pas ce qu’elle a, pourtant je m’y connais un peu, mais elle refuse de démarrer et je n’ai pas envie de noyer le moteur à essayer comme un taré. Dis-moi, tu n’as pas une bouteille d’eau par hasard ? Clope coincé entre les dents, pas encore allumée, je fais une petite grimace et secoue la tête. Tout ce que j’ai en ma possession, c’est ma petite flasque dans laquelle réside un peu de whisky. – J’ai rien de très désaltérant. Un peu de whisky, si ça te tente. J’hausse les épaules, la flamme du zippo éclaire le bâtonnet qui s’enflamme la seconde suivante, et un nuage de fumée s’impose devant mon visage. Béquille en place, je m’extirpe de mon assise et m’étire légèrement avant de m’approcher de la capricieuse, les sourcils froncés. – Quinny, c’est ça ? J’ai retenu le nom de la belle demoiselle et je m’accroupis devant elle, la main trainant sur sa carrosserie, pour observer le mécanisme un instant et essayer de déterminer d’où vient le problème. – Elle t’a lâché en roulant ? Parce que si c’est le cas, c’est pas la batterie… Je lève mon regard bleu vers lui, frotte mon pouce sur mes lèvres sèches, et désigne son pot d’échappement du doigt en demandant – Y’a rien qui obstrue l’échappement ? Si elle t’a fait ça en roulant, parfois ça arrive… Je me relève alors, plusieurs diagnostics se profilent déjà dans ma tête et je demande, à tout hasard en enlevant ma veste en cuir : - T’as appelé une dépanneuse ? Le soleil tape fort déjà, et si je dois rester un moment ici pour lui venir en aide, autant me mettre à l’aise. Ce faisant, je récupère mon téléphone portable et en profite pour me mettre l’heure en tête. Constatant le manque de réseau, je grimace. – Merde, fais chier. Ya vraiment aucun réseau dans l’coin ? Je ne vais pas pouvoir prévenir mon mec, et ça, c’est un problème. S’il se réveille seul et s’inquiète, je vais m’en vouloir. Encore plus si je ne suis pas joignable. Je ne suis pas con, je sais qu’il sait, Terrence. Il les voit les petits verres que je m’enfile en douce, que je cumule sur le côté sans en faire étalage. Il sait que si je prends un temps le matin, c’est aussi pour boire quelques rasades dans mon coin, comme un clandestin. Il sait et il ne dit rien, comme s’il ne voulait pas intervenir sur ce terrain miné, comme s’il savait que c’était trop compliqué pour en parler. Et j’ai peur de ce qu’il peut en penser en réalité. J’ai peur mais je ne dis rien. Je ne dis rien et je bois dans mon coin. Rapidement, je pèse le pour et le contre. Je ne peux pas laisser en rade ce pauvre type, Terrence le comprendra aisément, alors je soupire et pose ma veste sur la selle de la ducati avant de me retourner vers lui. – Bon, t’as de l’essence au moins ? Parce que si c’est juste une panne sèche, mec, tu crains. C’est clair que si je perds du temps à cause d’un truc aussi stupide, je ne vais pas trouver ça très drôle, ni amusant. Car là, je prends le risque d’inquiéter mon mec alors, il vaut mieux que ce ne soit pas pour une connerie de ce genre.
- Voilà comment passer du kiffe intersidérale à la merde en moins de deux petites secondes, bordel mais pourquoi Quinny avait-elle voulut tomber en rade dans un coin désertique de la sorte, surtout en plein cagnard. Le pire dans tout ça, ce n’était pas que ça, il y avait aussi le fait que dans ce bled, le réseau de passer pas le moins du monde, comment garder son calme dans tel situation, surtout que depuis tout à l’heure, en poussant la bécane, personne à l’horizon. Soudainement le calvaire s’apprêtait néanmoins à se calmer, lorsqu’il pouvait entendre le bruit iconique d’une Ducati. Serait-il béni pour une fois dans sa life, surement pas, si ça se trouve le mec n’aller même pas vouloir s’arrêter pour l’aider. Au final, ce mec était plutôt sympa puisqu’il venait de s’arrêter pour lui venir en aide en restant néanmoins sur sa bécane, après la demande de Justin l’assoiffé, car oui, il l’était depuis tout ce temps sans boire une goutte d’eau, il avait même pensé dans un ultime moment de gouter à de l’essence tellement qu’il était assoiffée. Le type sur la moto, du moins le sauveur à juste titre pour le moment, venait de prendre la parole pour venir lui répondre, « J’ai rien de très désaltérant. Un peu de whisky, si ça te tente. ». Dit-il en sortant son zippo pour venir allumer sa clope, l’instant d’après se relevant pour s’extirper de sa moto. En même temps dans le whisky y avait de l’eau, même si pour l’heure avec ce soleil de plomb valait mieux pas trop jouer avec la tise mais pour Justin, à ce moment précis il s’en branler, il voulait boire alors il prit aussitôt la parole en direction du type qui venait de se rapprocher de Quinny, « Euh… A l’heure actuelle, je boirais n’importe quoi mec, alors fait péter ton whisky, si ta proposition tiens toujours. Et merci de t’avoir arrêté en me voyant en galère. ». Dit-il en attendant la flasque de whisky afin de pouvoir enfin se désaltérer un tantinet. Sortant également une cigarette pour l’allumer en se rapprochant de l’homme qui était en train d’examiner la malheureuse moto en rade. Examinant cette dernière le sauveur reprenant aussitôt la parole pour en savoir un peu plus sur ladite panne, « Quinny, c’est ça ?... Elle t’a lâché en roulant ? Parce que si c’est le cas, ce n’est pas la batterie… ». Effectivement, ce n’était surement pas la batterie qui était en cause, car c’est arriver en roulant, un léger bruit c’était fait entendre avant que la bécane se mette totalement à brouter pour ensuite venir caler subitement en pleine route, tandis qu’elle était encore sous la pousser du moteur la laissant dévaler la route avant de perdre sa vitesse pour venir s’arrêter. Prenant une bouffé de nicotine, en relâchant brièvement la fumée vers le haut pour sortir quelques mots, « Ouais je rouler tranquille puis elle s’est mis brouté, puis calé et soudainement elle s’est arrêté… ». Dit-il sur un ton totalement ennuyer. L’homme se tenant devant lui avait l’air de s’y connaitre, Justin s’y connaissait un tout petit peu mais pour l’heure ce genre de panne ce n’était pas dans son répertoire. « Y’a rien qui obstrue l’échappement ? Si elle t’a fait ça en roulant, parfois ça arrive… ». Dit-il sur un ton interrogateur. N’empêche pour Justin, la chance lui avait souri avec ce type, ayant de bonne base en diagnostique, peut-être qu’il arriverait ne serait-ce qu’à relancer la bête gisant sur le bord de la route avant qu’ils ne meurent tous les deux de déshydrations. Tout en enlevant sa veste il reprit de nouveau la parole afin de demander à Justin, « T’as appelé une dépanneuse ? ». Le hackeur le regardant d’un drôle d’air, pour venir arborer un léger rictus en direction du grand type se tenant devant lui, pour venir glisser ses quelques mots, « Non pas à première vue, elle tourner du feu de dieu y a pas si longtemps que cela, c’est même la première chose que j’ai voulu tenté avant de m’apercevoir que ce n’était pas possible de se connecter au réseau d’ici… Je crois qu'ici c'est les enfers mec !». Dit-il en réessayant de regarder son téléphone pour s’apercevoir que cela ne s’était pas arranger, le réseau était toujours h.s chez lui tout comme chez son comparse blond. Le propriétaire de la Ducati, posant sa veste sur sa bécane sous le coup de cette chaleur venu tout droit des enfers, ce n’était pas humain une chaleur pareil. Il reprit de nouveau la parole une fois sa veste poser sur sa bécane pour revenir vers Justin, « Bon, t’as de l’essence au moins ? Parce que si c’est juste une panne sèche, mec, tu crains. ». Non mais sérieux il prenait Justin pour un débile en vrai ou pas, ce genre de panne n’arrive pas à de vrai motard, selon lui un motard en rade d’essence c’est un cassos rien de plus. Non il n’avait pas zappé de mettre du coco dans sa Quinny, elle avait surement encore plus de ¾ de plein dans de le réservoir, il n’avait dû faire qu’une cinquantaine de borne depuis le plein d’aujourd’hui. Le regardant avec un sourire taquin, « Euh tu m'a pris pour ces losers de motard qui arrive à zappé de foutre de l'essence c'est ça ? ». Dit-il en relâchant un léger rire avant de reprendre la parole, « Elle a ¾ de plein encore, et si jamais ! Je dis bien si jamais, je n’en n’avais plus ce serait surement la durite qui fuit mais je l’ai vérifié juste après avoir essayé d’appeler une dépanneuse et tout était nickel. Pour le coup je ne vois pas trop ce qu’elle pourrait avoir… Sinon moi c’est Justin et toi ? Tu m’a l’air à l’aise en mécanique, ce n’est pas ton taf par hasard ? ». Dit-il en fumant sa clope en patientant d’une réaction de son comparse.
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→ Il a l’air carrément au bout de sa vie le pauvre et je le comprends car si j’avais dû pousser Daisy sur tous ces kilomètres, je serais très certainement dans le même état. Aussi, je ne m’offusque pas lorsqu’il me répond, assoiffé – Euh… A l’heure actuelle, je boirais n’importe quoi mec, alors fais péter ton whisky, si ta proposition tient toujours. Et merci de t’être arrêté en me voyant en galère. Je souris même, un peu connement et farfouille dans ma poche intérieure pour en sortir ma flasque de whisky et la lui tendre. – T’inquiète pas pour ça, c’est normal. Y’a personne sur cette route, t’as pas choisi de tomber en panne au meilleur endroit faut dire ! Quant au timing, n’en parlons pas, on va crever de chaud rapidement et il n’y a pas un arbre aux alentours pour se mettre un peu à l’ombre, non. Il va falloir gérer le problème mécanique rapidement, sous un soleil de plomb et sur une route désertique. Moi qui voulait rentrer rapidement pour surprendre mon petit-ami au lit à mon retour, je suis obligé de revoir mes plans et je commence même à me demander si j’arriverais à rentrer à l’heure pour l’amener au travail. J’allume ma clope, reprends ma flasque une fois que l’homme s’est désaltéré et observe la moto en émettant plusieurs hypothèses qui pourraient expliquer cette panne soudaine. – Ouais, je roulais tranquille puis elle s’est mis à brouter, puis caler et soudainement elle s’est arrêté… Grimaçant, je désigne le pot d’échappement et m’accroupit devant la bécane reposant sur sa béquille. Eh bien, ma belle, qu’est-ce qui te tracasse aujourd’hui ? Ma main glisse sur la carrosserie et le métal brûlant, chauffé par le soleil. – Elle ne veut plus du tout démarrer ? Y’a un bruit quand tu tournes la clé ? Je ne perds pas de temps, habitué à poser rapidement des diagnostics pour régler le problème le plus efficacement possible. Evidemment, je demande s’il a appelé une dépanneuse car je ne vais pas m’emmerder et me salir les mains s’il paie déjà des employés pour le faire. Dans la foulée, je scrute mon téléphone avec l’idée d’envoyer un sms à mon chéri qui me garantira de l’apaiser un minimum. Lorsque je me rends compte qu’il n’y a pas de réseau toutefois, les choses prennent une autre tournure. D’une aide rapide que je peux apporter à un pauvre bougre sur le bord d’une route isolée, je comprends que cette aide-là risque de me coûter bien plus en temps et en sérénité, ce qui me fait grimacer. Bien sûr, Terrence comprendra. Mais je l’aurais inquiété sur un temps indéfini et ça ne me plaît pas du tout. – Non pas à première vue, elle tournait du feu de dieu y’a pas si longtemps que cela, c’est même la première chose que j’ai voulu tenté avant de m’apercevoir que ce n’était pas possible de se connecter au réseau ici… Je crois qu’ici c’est les enfers mec ! Les enfers, carrément ? Je fais la grimace et rétorque – Bon, on va tâcher de se tirer fissa de là alors et de trouver d’où vient cette panne, car j’ai un petit bout de paradis qui m’attends à la baraque et j’aimerai bien qu’il ne s’affole pas trop en ne me voyant pas revenir de sitôt. Je dépose ma veste sur ma propre bécane et m’apprête à gérer la panne de mon homologue, demandant par précaution auparavant s’il ne s’agit pas tout connement d’une panne d’essence – auquel cas c’est un idiot. Il s’insurge alors rapidement – Euh tu m’as pris pour ces losers de motards qui arrivent à zapper de foutre de l’essence c’est ça ? Elle a ¾ de plein encore, et si jamais ! Je dis bien si jamais je n’en avais plus ce serait surement la durite qui fuit mais je l’ai vérifié juste après avoir essayé d’appeler une dépanneuse et tout était nickel. Pour le coup, je ne vois pas trop ce qu’elle pourrait avoir… Sinon moi c’est Justin et toi ? Tu m’as l’air à l’aise en mécanique, ce n’est pas ton taf par hasard ? J’hoche la tête, m’accroupit au sol et me tords les lèvres en fixant la belle Harley devant moi. – Tu la sors souvent ? ça peut être la pompe à carburant aussi, s’il y a un manque de pression pour alimenter le moteur, ta belle Quinny te dit merde et t’es bon pour un nettoyage complet au garage… Je me tourne vers le gars à nouveau et tend la main vers lui avant d’ajouter – Moi c’est Harvey, et ouais on peut dire ça même si je ne bosse pas dans un garage mais j’y ai trainé de nombreuses années, suffisamment pour savoir de quoi j’parle. Sans outils toutefois, je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir faire. Je me frotte les mains, soupire et demande – Essaie de la démarrer, j’veux entendre le bruit qu’elle fait quand tu tournes la clé. Ça ne pourra que me donner une indication supplémentaire pour m’approcher d’un diagnostic fiable et déterminer ensuite ce qu’il faut faire.
- Perdu dans un bled plus que paumé, sans aucun réseau sur son mobile, en nage sous le soleil venant tout droit des enfers, c’était une certitude car ce n’était pas humain qu’il fasse si chaud sur cette route. Surement un passage pour arriver sous la coupe du seigneur des enfers, pour se retrouver face à Lucifer le roi des démons, c’était plus qu’une évidence à ce moment-là. Justin c’était tout de même demander s’il n’avait pas clamser sur cette maudite route de l’enfer et qu’il trainer la moto pour se retrouver face à ce maudit Lucifer une fois au bout de la route interminable. Mais ce n’était sans compter sur un bruit d’un moteur lointain le sortant de cet état de parano sous le coup de cette chaleur infernale. De nos jours on entend souvent que les gens ne sont plus vraiment ce qu’ils étaient auparavant, genre les gens bien n’existent plus depuis belle lurette ! Pourtant à ce moment précis de sa life, un jeune homme avait pris la peine de lui venir en aide. C’est que l’humanité n’était pas encore tout à fait morte non ? Du moins c’était ce que penser le hackeur à ce moment-là. Le jeune blond était prêt à aider autrui, il prit de suite la parole en direction du type en nage, « T’inquiète pas pour ça, c’est normal. Y’a personne sur cette route, t’as pas choisi de tomber en panne au meilleur endroit faut dire ! ». En même temps, on ne choisit jamais de là où l’on va tomber en rade, c’est comme le loto même si en vrai on a toujours plus de chance de tomber en rade que de gagner le gros lot. « Ouais, c’est que je dois être poissard en vrai ! Enfin pas trop puisque tu t’es arrêté pour me venir en aide. ». Dit-il en regardant le blond tout en fumant une latte de sa cigarette. Grimaçant soudainement après les dires du hackeur au sujet de la panne de sa « Quinny », surnom donné par Justin à sa douce moto pour la simple raison qu’il était un grand fan du personnage de DC comics « Harley Quinn » et ouais cela il ne l’avait pas cherché trop loin mais il aimait l’appeler de la sorte sa moto. Le grand blond, en laissant trainer ses paluches sur la carrosserie comme pour venir la ressentir, la diagnostiqué tel « l’homme qui murmurait à l'oreille des motos », surement un proche cousin de celui parlant aux chevaux (ok je sors...).
- En prenant la parole en direction du jeune brun en train de clopé en regardant fixement son comparse faire un diagnostic de sa Quinny, « Elle ne veut plus du tout démarré ? Y’a un bruit quand tu tournes la clé ? ». Disons qu’il avait essayé de la remettre en route une fois ou deux mais par crainte de noyer le moteur à force d’essayer, il était passé par la case, « je pousse ma moto » en espérant que cela passera un moment donner, du moins surtout pour réussir à retrouver du réseau en vrai. N’étant pas mécano, du moins il savait faire deux ou trois bricoles sur sa bécane mais à la base sa moto avait toujours était très bien entretenue par un garage spécialisé. Justin le fixant en finissant sa clope pour venir lui glisser quelques mots, « Et bien disons que je n’ai pas réessayé depuis un moment, pour ne pas noyer mon moteur. Mais sinon en mettant la clé y a le contact et tout le reste qui fonctionne, donc la batterie est bonne… ». Dit-il en étant sur de ce qu’il avancé, la batterie était bonne, y avait du jus, le démarreur était lui aussi hors de cause puisqu’il se mettait à tourner en appuyant sur le starter de démarrage mais elle ne voulait tout bonnement pas se lancer, du moins que le moteur se lance. C’était un peu hors compétence pour Justin, même s’il connaissait quelques sujets, celui-ci c’était mort. Le grand blond prit de nouveau la parole, « Bon, on va tâcher de se tirer fissa de là alors et de trouver d’où vient cette panne, car j’ai un petit bout de paradis qui m’attends à la baraque et j’aimerai bien qu’il ne s’affole pas trop en ne me voyant pas revenir de sitôt. ». Dit-il l’air un tantinet inquiet. Merde pour le coup Justin se sentait un peu mal à l’aise de le déranger comme cela, alors qu’il a surement mieux à faire que d’être coincé sur cette route infernale. Le hackeur, arborant un léger sourire dans la direction de son comparse, en prenant un ton un peu gêné pour venir lui dire, « Euh… Merde, je ne voulais pas te déranger ! Surtout si tu as quelqu’un qui t’attends… ». Dit-il en se frottant le front à l’aide de l’une de ses mains pour essuyer les quelques gouttes de sueur coulant le long de son front, surtout pour couvrir sa gêne également.
- Quelques temps après l’intervention de Justin, il prit soin de s’accroupir pour vérifier plus en détail l’état de la belle Harley en panne en prenant aussitôt la parole. « Tu la sors souvent ? ça peut être la pompe à carburant aussi, s’il y a un manque de pression pour alimenter le moteur, ta belle Quinny te dit merde et t’es bon pour un nettoyage complet au garage… ». Bon c’était clair qu’il était bien plus qualifié que lui pour ce qui est de la mécanique, si c’était cela c’était bel et bien la merde, du moins il le pensé au fond de lui. Peu importe ce qu’elle avait, il ne pourrait jamais s’en séparer alors il paierait ce qu’il faut pour qu’il puisse reprendre ses balades avec sa belle Quinny. Le grand blond, enfin Harvey, dans un élan de courtoisie, tendant sa main à Justin afin de se présenter, « Moi c’est Harvey, et ouais on peut dire ça même si je ne bosse pas dans un garage mais j’y ai trainé de nombreuses années, suffisamment pour savoir de quoi j’parle. ». Tendant également sa main face à celle de Harvey, lui souriant en plus pour l’aide et la gentillesse qu’il lui apporter depuis maintenant plusieurs minutes. Justin prit de nouveau la parole en relâchant l’étreinte qu’avait sa main avec celle d’Harvey. « Enchanté mec ! Ouais en gros si c’est ça, elle n’a pas dû apprécier les 2 mois sans la sortir. J’avoue que ces temps-ci j’en avais qu’après ma caisse alors je l’ai surement délaissé un poil de trop. Merde… ». Dit-il en interrompant le dialogue durant un bref instant pour revenir le reprendre, « Je vois le genre, qu’est-ce qui t’a amené a trainé dans des garages si ce n’est pas trop indiscret ? ». Dit-il un peu curieux d’en savoir plus sur l’homme se trouvant en pleine réflexion sur la panne de sa moto. Suite à la demande d’essayer de redémarrer l’engin à deux roues pour voir, non écouter ce que le moteur faisait comme bruit. Un hochement de la part de Justin pour venir lui répondre positivement à sa demande. Tournant la clé dans le barillet du neiman pour envoyer le jus au démarreur, pour ensuite prendre l’initiative d’appuyer sur le starter pour démarrer cette dernière. Le son du moteur était très simple à déchiffrer puisqu’il ne démarre pas du tout, un léger bruit d’un moteur refusant de démarrer se faisait entendre tout simplement. C’était surement la pompe au final qui refusait d’envoyer l’essence dans le moteur, puis sans outil comment vérifier tout ça ? Ils ne pourraient tout bonnement pas le vérifier. Alors en fixant Harvey l’air un peu embêter, « Après je ne veux pas te faire perdre du temps sachant que quelqu’un t’attends, au pire on prend la route pour chez toi en laissant ma moto là et surement qu’on aura du réseau chez toi ? Enfin je veux dire là tu habites, la ville, enfin le quartier… non pas que je m’incruste chez toi t’en fais pas ! ». Dit-il l'air un peu gêné des conneries qu'il débiter, enfin de son mal à expliquer les choses pour ne pas déranger le jeune homme. Comme ça de là-bas peut-être qu'il aurait surement du réseau pour pouvoir appeler une dépanneuse afin d’emmener sa bécane dans un garage, où alors que peut-être qu’Harvey pourrait lui démonter ladite pompe si chez lui, il avait des outils. Il attendait patiemment la réaction, la réponse du blond se tenant toujours devant sa moto.
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→ De la chance, clairement, il n’en avait pas eu le pauvre bougre ! Tomber en panne sous cette chaleur, c’est juste intenable ! Je ne peux m’empêcher de penser qu’il a du mérite à vouloir pousser sa bécane sur cette route chaotique et désertique et, c’est surement pour cela que j’ai cet élan de camaraderie à son sujet : un mec qui n’abandonne pas sa moto est un bon gars. Du moins, il est conscient de la valeur de l’engin. En plus, son Harley est carrément belle même si elle manque à mon sens d’entretien. Sa carrosserie pourrait briller davantage, et il faudrait huiler quelques mécanismes pour s’assurer qu’elle roule bien. Sans émettre de jugement trop rapide, je soupçonne malgré tout que la panne vient de là. J’inspecte sa jolie Quinny, et en discutant avec son propriétaire, j’élimine les pannes éventuelles pour poser un diagnostic clair et précis. Peut-être que nous allons réussir à la faire redémarrer sans avoir à appeler une dépanneuse, ce qui couterait très certainement à notre cher ami un bras. Comme je suis à peu près sûr qu’il n’a pas envie de terminer sa vie manchot, je m’attèle à la tâche avec sérieux, consciencieusement et en espérant que cela ne prenne pas trop de temps car Terrence m’attends à la maison. Et je le connais, si je ne rentre pas à l’heure, ce n’est pas bien grave mais si on additionne à cela le fait que je ne suis pas joignable, il y a de quoi le faire paniquer réellement et ça ne me fait absolument pas plaisir. Voilà pourquoi je m’applique, partagé entre mon altruisme et mon envie de rejoindre au plus vite mon mec. – Euh… Merde, je ne voulais pas te déranger ! Surtout si tu as quelqu’un qui t’attends… J’hausse une épaule, captant le ton plein de culpabilité, et je minimise la situation en répondant avec assurance. – Si on trouve rapidement la panne, il ne s’apercevra peut-être même pas de mon retard. Me penchant à nouveau sur le cas de Quinny, et éliminant les hypothèses les unes après les autres, je finis par soulever l’idée que la pompe à essence soit encrassée, ce qui pourrait causer une panne par manque d’alimentation moteur. – Enchanté mec ! Ouais en gros si c’est ça, elle n’a pas dû apprécier les 2 mois sans la sortir. J’avoue que ces temps-ci j’en avais qu’après ma caisse alors je l’ai surement délaissé un poil de trop. Merde.. En écoutant son explication, j’hoche simplement la tête tout en venant trifouiller du bout des doigts la pompe à carburant. Je tapote dessus, salissant mes mains qui s’enduisent de cambouis. – Ouais, c’est rien de plus qu’un peu de nettoyage, donc ça ne te coutera pas grand-chose mais c’est le genre de détail auquel on ne pense pas toujours… Si t’as un autre véhicule en plus, ça arrive fréquemment. Le nombre de gens qui venait au garage pour des trucs totalement anodins – parfois, on ne les faisait même pas payer car cela nous prenait 2 minutes de réparer leurs engins. – Je vois le genre, qu’est-ce qui t’a amené a trainé dans des garages si ce n’est pas trop indiscret ? Je me relève, essuie mes mains sur mon jean que je noircis du coup, puis je sors une clope de mon paquet, la glisse entre mes lèvres et l’allume. Tête vers l’arrière, je réfléchis quelques secondes avant de répondre en soufflant la fumée sur le côté. – J’voulais comprendre comment ça fonctionnait tout ça. La moto, c’est la liberté pour moi. Mais si tu ne sais pas comment elle marche, tu es dépendant des autres. Ce qui est clairement son cas aujourd’hui, d’ailleurs. – Y’a plein de trucs que tu ne peux faire qu’en garage, mais y’a aussi un max de petits soucis que tu peux régler sans t’y rendre. T’économise du fric, de l’énergie et t’achètes un peu plus de liberté ainsi. C’est ma façon de voir les choses. J’aime comprendre les mécanismes, les décortiquer, les assembler, savoir pourquoi une pièce est nécessaire au bon fonctionnement de l’ensemble, savoir les pièces dont on peut se passer, savoir celles qui nécessitent un entretien régulier et celles qui au contraire, peuvent vieillir sans craintes. C’est de la curiosité, mêlée à une véritable passion. Daisy, elle m’a suivi en Irlande et je l’ai faite rapatrier ensuite – ce qui n’a pas été une mince affaire vu mon départ précipité, mais en payant le double de son envoi, j’ai réussi à convaincre un ancien colocataire de faire les démarches. Ce qu’on ne ferait pas pour nos bécanes… Je l’observe tenter de démarrer la moto à nouveau, et celle-ci refuse catégoriquement de se lancer. Soit y’a un bouchon, soit cela vient d’ailleurs. Je me penche à nouveau et tape un peu plus fort sur la pompe, avec l’intention de la décrasser. – Après je ne veux pas te faire perdre du temps sachant que quelqu’un t’attends, au pire on prend la route pour chez toi en laissant ma moto là et surement qu’on aura du réseau chez toi ? Enfin je veux dire là où tu habites, la ville, enfin le quartier… non pas que je m’incruste chez toi t’en fais pas ! Serait-il en train de me faire des avances ? Fronçant les sourcils, j’observe le type d’un drôle d’air, un peu décontenancé par son drôle de discours soudain et je souffle la fumée en sa direction, reprenant un air un peu revêche et moins amical. – Tu veux laisser ta moto ici ? Alors que tu la pousses depuis un bon moment sur cette route de merde ? La logique du bougre m’échappe. J’humidifie mes lèvres rapidement, inspire, les sourcils toujours froncés avant de prendre l’initiative de tourner moi-même la clé de sa bécane. J’actionne un grand coup d’accélérateur en même temps pour faire vrombir le moteur, et brusquement, dans un amas de fumée bien noire et épaisse, la moto s’ébranle et rugit, avant de se mettre à ronronner doucement. Je frotte mes mains et m’écarte, satisfait. – Y’aura pas besoin mec. J’pense que c’est ta pompe ouais, tu devrais filer au garage le plus proche pour qu’ils te nettoient tout ça. Bifurque à droite à la prochaine intersection, tu retrouveras les voies rapides et le réseau sans souci. Un petit sourire satisfait se pose sur mes lèvres, content d’avoir réussi à trouver la solution sans avoir à appeler une dépanneuse. – Si t’as besoin d’un bon garage, va au Mecanor sinon. Dis que tu viens de la part d’Harvey, si t’as pas grand-chose à réparer, ils te feront un prix. Je lui fais un clin d’œil et enfourche ma propre bécane, prêt à reprendre à mon tour la route. Je termine ma clope avant ça, checke le réseau et l’heure avec inquiétude tout de même et enlève la béquille, ayant hâte de retrouver à présent mon chéri.
La sueur ruisselait sur le visage du jeune brun sous cette fournaise infernale qui n’avait aucunement l’intention de s’arrêter. Cette chaleur était tellement horrible que dans un coin de sa tête, Justin était même prêt à faire la danse de la pluie afin de faire tomber la pluie sur cette route de l’enfer. Fort heureusement que ce jeune blond à l’allure de motard, de biker tout droit sortie de « Son Of Anarchy » s’était arrêter pour lui venir en aide malgré ce temps digne de l’enfer. Il avait l’air doué dans le domaine de la mécanique pour le plus grand bonheur du hackeur qui lui s’y connaissait mais pas autant et surtout que son domaine à lui n’était autre que les ordinateurs et non les deux roues. Lui ayant au préalable laissé de quoi s’abreuver dans sa flasque remplit d’alcool, on dit que ce n’est pas bon sous le soleil mais pour l’heure y avait tellement plus important pour essayer d’avoir la gorge moins sèche que de se préoccuper de ses interdits. « Si on trouve rapidement la panne, il ne s’apercevra peut-être même pas de mon retard. ». Dit-il en se penchant de nouveau sur Quinny afin d’avoir une visu d’ensemble. Justin n’avait vraiment pas envie de foutre la merde dans sa life mais bon il était grand ce mec pour prendre ses décisions et s’il disait que c’était bon, alors c’est que cela l’était. Hochant simplement la tête afin de lui répondre en essayant de sourire, mais sincèrement, valait mieux garder ses forces pour affronter le soleil que de sourire en se forçant comme un malade pour un semblant de cordialité.
Le jeune homme, Harvey pour les intimes, ou du moins pour ceux connaissant son blase, était en train de tapoter au niveau de la pompe à carburant en me disant. « Ouais, c’est rien de plus qu’un peu de nettoyage, donc ça ne te coutera pas grand-chose mais c’est le genre de détail auquel on ne pense pas toujours… Si t’as un autre véhicule en plus, ça arrive fréquemment. ». Dit-il sur un ton se voulant rassurant sur les coûts des réparations à venir. Il était vrai que ses derniers temps il n’en avait qu’après sa mustang qu’il avait bien eu du mal à faire importer des states à cause des papiers et des normes totalement différente des States. Juste après cela, Justin avec une grande curiosité afin d’en apprendre davantage sur son comparse au grand cœur du jour, pour en savoir plus sur le fait qu’il s’y connaisse autant en bécane. « J’voulais comprendre comment ça fonctionnait tout ça. La moto, c’est la liberté pour moi. Mais si tu ne sais pas comment elle marche, tu es dépendant des autres... Y’a plein de trucs que tu ne peux faire qu’en garage, mais y’a aussi un max de petits soucis que tu peux régler sans t’y rendre. T’économise du fric, de l’énergie et t’achètes un peu plus de liberté ainsi. ». Dit-il en usant de sa façon de voir les choses concernant tout ceci, il n’avait pas tort et cela était une bonne chose, une très bonne façon de penser. Si, pour si peu on pouvait faire des économies et pourquoi se salir les mains en gagnant pas mal de liberté c’était un très bon compromis. « Non mais j’aime beaucoup ta vision de la chose… je vais essayer de me mettre à jour concernant ce que je peux faire moi et le reste j’irais au garage. En tout cas, encore merci mec ! ». Dit-il en souriant légèrement tout en suant à grosse gouttes sur cette route des enfers où il faisait diablement chaud. C’est alors que soudainement apparut dans la tête de Justin, surement un peu trop fatigué par cette chaleur, car il venait de proposer une de ses pensées à son comparse en voulant tout bonnement laisser Quinny sur le bas-côté.
En même temps elle ne démarre pas alors personne n’irait loin avec mais au fond sait-on jamais ce qui pourrait se produire en la laissant comme cela. « Tu veux laisser ta moto ici ? ». Dit-il un peu surpris par la proposition un tantinet subite sortant de la bouche du hackeur. « Bah disons que si elle démarre pas, je n’ai pas non plus envie de crevé sur le rebord de la route, quand bien même j’aime ma monture ! Après sous cette chaleur, je n’ai pas toute ma tête, je pense ! ». Dit-il en essuyant la sueur coulant le long de son front tout en fixant le blond qui essayer vainement de faire repartir la belle Quinny. Mais au contraire de Justin, lui, Harvey n’avait rien lâché, il croyait au retour d’entre les morts de la belle Harley Davidson du hackeur. Tournant la clé tout en accélérant et actionnant le starter afin de faire prendre son envol à la bête blessée. C'est alors que dans un amas de fumée bien noire et épaisse, la moto s’ébranle et rugit, avant de se mettre à ronronner doucement. « Y’aura pas besoin mec. J’pense que c’est ta pompe ouais, tu devrais filer au garage le plus proche pour qu’ils te nettoient tout ça. Bifurque à droite à la prochaine intersection, tu retrouveras les voies rapides et le réseau sans souci. ». Dit-il en arborant un léger sourire, content d’avoir pu réparer ou du moins de faire repartir la bécane au lieu d’attendre une dépanneuse qui ne serait sans doute jamais venue. Disant également où trouver un bon garage afin de faire réparer la belle Quinny en ayant surement un rabais en donnant le nom d'Harvey au tenant dudit garage.
Arborant un sourire tout en sortant une clope de son paquet afin de l’allumer tout en tirant une bonne bouffée malgré la chaleur. Fixant le jeune homme qui venait de faire repartir Quinny avec un léger rictus avant de prendre la parole. « Oh merci mec ! Tu déchire et j’espère ne pas t’avoir fait chier avec ma proposition de tout à l’heure hein ? Y avait aucune ambiguïté dans cette dernière. Je tenais à éclaircir ce point. En tout cas, merci tu me sauve la vie ! ». Dit-il sur un ton jovial en montant sur sa moto en empoignant légèrement la poignée d’accélération afin de faire vrombir légèrement le moteur. Enfourchant également sa moto tout en finissant sa clope, Harvey jeté un œil aux alentours tandis que Justin avec un geste amicale de la main afin de lui dire au revoir. Quinny élancé sur la route afin de prendre la direction précédemment cité par son comparse aux cheveux blond quand soudainement, la moto, s’arrêtant net en laissant Justin tout bonnement décontenancé de la situation. Une rage ardente comme le soleil qui tapé sur son casque était en train d’ensevelir l’esprit du hackeur qui ne savait plus quoi faire, en se disant qu’Harvey avait bel et bien filé rejoindre la personne l’attendant chez lui. Se rangeant sur le côté tout en descendant de sa monture en enlevant son casque et en regardant sa moto avec une haine peu commune depuis qu’il avait en sa possession. Sortant son téléphone pour y voir toujours aucun réseau mais que l’air avait bien défilé et que d’ici peu la soirée aller enfin arrivée et baissant la température pour son plus grand bien. Se posant là où sa monture faisait un peu d’ombre en espérant tant bien que mal qu’une personne passerait dans le coin afin de lui venir en aide…