| Have you seen a clown fish swim by ? | murphy |
| ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52462 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Lun 30 Sep 2019 - 18:19 | |
| Il la voit bien, cette gamine nouvellement embauchée qui passe des heures avec son balais. Ca n’a rien de vraiment palpitant, et c’est encore moins intéressant. Pour le reste du monde, triturer des tubes d’essai à longueur de journée n’a rien d’intéressant non plus mais au moins ça lui plait à lui. La petite blonde n’a pas l’air de s’amuser et il ne peut pas lui en vouloir, lui qui la regarder passer et repasser du coin de l’oeil tout en faisant semblant de se concentrer sur le microscope. Certes cet échantillon est intéressant mais il a la même capacité de concentration qu’un poisson rouge et la voir repasser alors qu’il n’y a plus une seule once de poussière dans le coin … ça lui triture vraiment l’esprit. La pièce est remplie de machines qui ne cessent de bipper, d’autres qui tournent, d’autres qui clignotent toutes les lumières de l’arc en ciel et pour quelqu’un d’un minimum bourré ou défoncé ça ressemble comme deux gouttes d’eau à une boite de nuit. Une boite de nuit à plusieurs millions de dollars et sans mousse, mais ouais. (quoi que pour la mousse, Caelan pourrait sûrement s’arranger) N’empêche qu’il en est à sa troisième heur supplémentaire de la journée alors qu’il sait qu’on ne lui en payera aucune minute, il cherche seulement à éviter sa villa trop grande pour un océanologue fraîchement divorcé. Même pas qu’il aurait rigolé à ce jeu de mot, de toute façon. Son travail devient sa seule existence et il en profite tant qu’il l’a encore, puisque rien n’est certain pour son futur. Heureusement qu’il n’est pas le genre d’homme à se lamenter sur son sort parce que cette situation serait bien pathétique. C’est son âme de meilleur tonton de l’univers et le jeune âge de la blonde qui le poussent à entrer en scène, ou à sortir de l’ombre tout du moins. ”Je suis certain qu’il n’y a plus un seul cheveu qui traîne dans le coin, maintenant.” Il lâche le microscope des yeux - littéralement - et pose un doux sourire sur la jeune femme. Bien trop frêle, bien trop grande, bien trop délicate. Il aurait peur qu’elle ne tombe si jamais elle en venait à lâcher ce balais des mains. Faut dire qu’il est certes délicat, mais plus habitué à son cheval de plusieurs centaines de kilos et son bateau de plusieurs tonnes ; ils n’ont pas grand chose à voir avec cette employée, finalement. ”Et je suis certain que personne ne le verra si tu oublies quelques endroits pour ce soir.” Parce que tout le monde est toujours bien trop préoccupé par son propre travail et par ses propres analyses, ou alors ils sont sur le terrain et ne connaissent pas vraiment quoi que ce soit en rapport avec la propreté. ”Tu veux voir des tortues ?” Sa voix qui chante, qui s’élève dans les airs, son sourire qui s’agrandit encore plus, tellement fier de cette idée qui vient de lui traverser l’esprit. ”Ok, on dirait une approche de pédophile … Mais je te jure que j’en suis pas un. Même si c’est vraiment ce que dirait un pédophile … Ok, j’ai pas d’argument. Croix de bois croix de fer ?” Il oublie un peu trop rapidement que le monde entier ne sont pas ses neveux et que le monde entier doute toujours de tout. Mais promis juré, il souhaite seulement lui changer les idées, parce qu’elle est jeune et qu’elle mérite de vivre.
|
| | | | (#)Lun 30 Sep 2019 - 19:58 | |
| ♫ Just for your love, yeah, I'll (oh, oh, oh, oh, oh, oh) Give you the world (oh, oh, oh, oh, oh, oh) Mona Lisa's smile (oh, oh, oh, oh) Hey (oh, oh, oh, oh, oh, oh)
Plus que trente minutes. Trente minutes et je pourrai lâcher ce balais de merde, filer de cet endroit et retrouver la lumière, la vraie. Pas celle des néons. Pas celle des bocaux, des instruments aux noms imprononçables. Un écouteur avec All for Us dans les oreilles et la tête ailleurs, je m'efforce de rendre à l'endroit froide pâleur et son odeur de désinfectant absolument merveilleuse. On m'a confié la responsabilité du nettoyage des locaux pour une poignée de dollars de l'heure. Rien de très palpitant, mais ça paye au moins le loyer. Les premiers pas vers l'indépendance : la thune gagnée seule, à la sueur de mon front et aux cloques que je sens poindre à force de m'accrocher à ce balais comme si je m'accrochais à ma foutue vie. La montre dorée à mon poignet me nargue. Tic tac, Murphy, une demi-heure. Et elle va t'en paraître dix fois la longueur réelle.
En plus, elle est propre, la pièce. J'ose pas trop relever les yeux de peur de croiser ceux de quelqu'un. De toute façon, les scientifiques sont vieux et méprisants. Tout ce que j'ai dans la tête, ce sont les paroles de la musique qui passe en boucle dans mon oreille droite et puis le texte de théâtre que je vais déballer à Clément demain. Pas ce putain de balais qui peut bien se passer tout seul, merde. Ces gens bossent avec des machines qui valent des millions mais personne n'a pensé 'hey, on devrait acheter un robot nettoyeur' ? J'étouffe un ricanement, seule dans ma bulle, alors que le foutu balais se prend dans un tabouret. Je. Déteste. Ce. Boulot. « Je suis certain qu’il n’y a plus un seul cheveu qui traîne dans le coin, maintenant. » Je relève les yeux dans un sursaut presque en même temps que je suis interceptée par un type. Quoi, on va me reprocher ma conscience professionnelle, maintenant ? Conscience professionnelle, mon cul. Ce type, souriant; je n'avais jamais fait attention à sa présence. Je retire mon écouteur, visage un peu surpris, et attrape mon balais de la main gauche. « Je n'en ai plus que pour une demi heure. Mais si ça vous dérange, je peux passer à une autre pièce. » Le truc avec ce taf, c'est d'être invisible. De pas casser de trucs. De ne pas déranger, de ne pas produire plus de poussière que l'on en enlève déjà. On apprend ça aux nouveaux. De toute façon, je ne compte pas me faire de vieux os : je suis encore nouvelle, ici.
J'enlève les horribles gants qu'ils nous font porter 'pour ne pas s’abîmer les mains' - moi, je suis surtout persuadée que ces trucs de caoutchouc rose font justement partie des produits qui nous déglinguent les doigts. Pas me faire de vieux os. Je ne vais pas me faire de vieux os. Visiblement, l'homme qui se tient en face de moi n'est pas dérangé par ma présence. Il propose même d'aller faire coucou aux tortues, aka un animal qui ne me fait pas éternuer - amen. Un grand sourire étalé sur la face plus tard, je me retrouve à oublier mon job et la paye, la montre qui se fout de ma gueule et la petite barre de poussière laissée au sol. « J'adorerais. » Et si ça ne ressemble pas à une proposition de pédophile, c'est au moins ça de gagner sur du boulot chiant. « Je suis majeure, de toute façon. Et puis ça ne ressemble pas à une proposition bizarre. Peut-être un truc qu'aurait dit un psychopathe. Mais je sais que vous n'êtes pas un psychopathe... » Retiens ta blague, Murph. Retiens. Ta. Blague. « ...parce qu'il ne peut pas y avoir deux psychopathes dans la même pièce. C'est statistiquement improbable. » La version 'local en soirée' de la blague à faire aux auto-stoppeurs. On dirait que quelqu'un ne fera jamais de stand-up de sa vie, avec un registre de blague si foireux. « Les tortues, alors. Vous êtes une sorte de... chercheur ? » Pour sûr que lui, au moins, son truc ce n'est pas de balayer et de vider les poubelles. |
| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52462 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Lun 30 Sep 2019 - 20:26 | |
| Avec le recul, il se dit qu’il a de la chance d’être encore le seul à travailler à cette heure ci. Ca accentue encore un peu cette image stéréotypée de pédophile, laquelle il s’est lui même donné comme étiquette ; mais au moins personne n’est là pour témoigner. Personne ne peut le rabrouer, lui dire que bien sûr que non personne n’a le droit d’aller voir les tortues - pas même lui et sa vingtaine d’année d’ancienneté dans le métier. Les tortues, c’est sacré, c’est leur Saint Graal, c’est comme tous les autres animaux qu’ils sauvent mais ce sont eux les plus mignons (mignonnes). Tout le monde aime les tortues et au moins il n’y a pas de problème d’allergie, seulement l’eau beaucoup trop iodée qui finit bien trop souvent par brûler la peau. Ce n’est pas grave, ça. Parce que c’est pour les tortues, et que la gamine a elle aussi besoin de voir autre chose qu’un manche de bois et des poils qui partent dans tous les sens. Y’avait plus de budget pour le balais apparemment, ils ont tous mis dans le dernier distributeur de biscuits. Il répond à la négative quand elle demande poliment s’il faut qu’elle passe dans une autre pièce. Elle parle tel un robot qui aurait déjà écrit un logiciel prenant en compte tous les scénarios possibles et ça lui brise un peu le coeur, il faut l’avouer. Il aime voir Aidan crier lorsqu’il raconte sa journée, Julie se perdre dans les détails anodins et totalement inutiles quand elle raconte comment elle a appris à lire “eau” à son oncle - et qu’aucune lettre ne produit le bon son, que c’est “trooooop” bizarre, et qu’en plus il pleuvait ce jour là, et que Loïc il a éternué, et que Lily a fait tomber sa trousse et qu’ensuite y’a un stylo qui a roulé à l’autre bouuuut de la pièce et qu’après on leur a dit de former un rond avec leur bouche pour prononcer le mot et qu’ils avaient tous une tête bizarre. Oui. Tout ça.
Heureusement que l’argument des tortues lui fait oublier toute forme de fausse politesse aseptisée et qu’elle redevient humaine, une jeune adulte humaine qui aime les tortues peut être autant que Caelan. Ou peut être qu’elle n’en a jamais vu et qu’elle est seulement impatiente ; dans tous les cas il accepte tous les scénarios, tant qu’elle peut continuer à sourire franchement de cette manière ci. ”T’es majeure dans genre … tous les pays ? Enfin, pas tous tous, mais les Etats Unis ?” Parce que dans certains pays les femmes sont majeures à trente ans, et même si aucun nom lui vient en tête il est certain que ce genre de choses existent. ”C’est bon, t’es drôle, t’as le droit de voir les tortues.” Son sourire s’agrandit encore plus parce qu’il aurait pu sortir la même connerie, qu’il a appris toute une myriade de chiffre et de statistiques qui ne font sens pour personne si ce n’est lui. Il n’est pas un psychopathe, elle n’est pas une psychopathe, personne ne tue et ne dévore personne. Ok. Ca ressemble à un bon plan, tout ça. Il lui avait déjà donné le droit de voir les tortues, de toute façon. Il est clairement nul en négociations, il serait prêt à donner la rançon sans même aucune preuve que la victime est toujours en vie.
Il finit par abandonner ses maigres affaires et tous ses échantillons, fermer la porte à clé et laisser un regard presque paternel se poser sur la jeune femme blonde. Il lui laisse même le droit de laisser son balais à l’intérieur, parce qu’au moins comme ça elle aura besoin de lui pour revenir et il ne la perdra pas du côté des bassins des tortues. Il n’a pas peur qu’elle cherche à le dépasser, seulement qu’elle soit beaucoup trop émue par ces petits animaux. ”Je suis océanologue, mais ça doit rien vouloir dire pour toi, hein ?” Il continue de sourire, pas moqueur pour un sou. Ca ne veut rien dire pour personne, ce nom de métier. On croit seulement qu’il passe sa vie en mer et c’est tout à fait faux. Il explique alors le tout brièvement en même temps que ses pas les mènent vers le local dédié aux animaux. ”J’étudie tout ce qui touche à l’océan et à son écosystème, pour faire court. Genre très très court. Et j’ai pas le droit de voir les tortues moi non plus donc motus et bouche cousue, jeune fille.” Elle ressemble à Julie. Un grande Julie, mais sa nièce quand même. ”Je me doute que t’es pas venu ici en pensant venir voir des animaux, hein ? T’es pas là depuis longtemps non plus ? T’as pas vraiment l’accent d’ici. C’est ici le travail hyper nul que tu fais pour combler les fins de mois ?” Elle a le droit de dire que c’est hyper nul. Parce que c’est le cas.
|
| | | | (#)Lun 30 Sep 2019 - 23:20 | |
| En fait, mon interlocuteur n'a rien d'un vieux aigri de scientifique. Peut-être me suis-je trompée sur le compte des scientifiques qui bossent ici. En attendant, tous les gens que j'ai croisé ne m'ont pas adressé la parole. Je n'ai eu droit qu'à quelques signes de tête de la part de mes collègues, le genre de signe de tête qui veut dire "bon courage, ma grande, tu vas t'en sortir". « Oui. Sauf en Jordanie. C'est 30 ans, la majorité légale pour les femmes. » que j'affirme en haussant les épaules. Un peu excessif, trente ans. J'ai retenu le chiffre, tant il m'est apparu aberrant. « Vous me trouvez drôle ? Woaw. Personne n'avait jamais fait ce compliment. » Sauf mon père. Mais mon père ne compte pas : il est prêt à tout pour me montrer qu'il est de mon côté - comme s'il y avait un côté à choisir.
Nous sortons de la pièce. J'y abandonne gants et balais en miettes. Fort heureusement, je ne porte pas de charlotte. Les cheveux attachés suffisent. Mon guide est océanologue. Dans ma tête, ces gens là vont poser des balises sur les tortues, les poissons, les trucs rares qui se trouvent partout dans l'océan. Qu'il se trouve devant un microscope à observer je ne sais quoi me confirme tout à fait le contraire. Attentive, je le suis dans le couloir. « Ça doit être vachement intéressant. On aurait besoin de plus d'océanologues et de moins de gens pour aller dans l'espace. » Les gens se préoccupent de ce qu'il y a au dessus de leur tête avant de s'intéresser à ce qui se trouve dans nos océans. Je trouve cela dommage. Parce que c'est en s'intéressant moins à notre planète qu'on la comprend moins, qu'on la détruit et qu'on en fait n'importe quoi. J'aime bien imaginer que les océanologues sont les astronautes des océans. Lorsqu'il me signifie ne pas avoir le droit d'aller voir les tortues, je pose ma main sur mon cœur dans un geste un peu caricatural. « Je ne dirai rien à personne. Juré. Pourquoi vous n'avez pas le droit d'aller voir les tortues ? Les scientifiques qui en sont responsables les gardent jalousement ? » Je croise les bras sur mes reins, élève attentive.
M'arracher des sourires n'a jamais été la chose la plus compliquée du monde, mais les dernières phrases de l'océanologue ont au moins le mérite de les faire se succéder rapidement, plus détendus les uns que les autres. « Non, c'est vrai. Bien que certaines personnes puissent se révéler être de véritables cochons. » J'ai déjà ramassé des tasses de café jetées à littéralement dix centimètres de poubelles fraîchement vidées. Comme quoi, pas besoin de se balader au zoo pour voir des animaux - pas si exotiques - dont les manières sont franchement limites. « Je suis née ici. J'y ai juste... pas vécu. Je suis de retour au pays depuis trois mois, environ. C'est comme dans mes souvenirs. » Mes souvenirs flous de petite fille. « C'est pas vraiment nul comme travail, c'est... Ouais si, ok, c'est nul. Je fais ça pour compléter quelques trous laissés par un autre truc qui ne paye pas des masses. » Un autre truc ? LE truc, oui. Mais bon, le théâtre, ça ne paye pas beaucoup. Pas encore. Surtout que je ne suis rentrée que depuis très peu de temps.
Nous nous plantons devant une porte grise, métallique. Ils ont vraiment peur qu'on leur les vole, ces tortues. « Océanologue. C'est pas le genre de truc qui sort direct de la bouche des enfants, comme princesse, tueur de dragons ou pompier. C'est venu avec les études, ou vous avez toujours voulu étudier les océans ? » Je fronce légèrement les sourcils, pensive. « Ou alors c'est parce que vous êtes né ici et que vous avez ressenti l'appel de l'océan ? » Mon père raconte un truc du genre. L'appel de l'océan. Une maladie qui ne doit toucher qu'un habitant de la ville sur deux. Moi, l'océan me fait plus peur qu'autre chose. Il m'effraie autant qu'il me fascine, je crois. « Vous allez en mer, parfois ? » |
| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52462 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Mar 1 Oct 2019 - 14:14 | |
| Il se jure de se souvenir du nom de la Jordanie la prochaine fois que chacun débutera une partie de Trivial Pursuit en binôme avec son filleul et qu’une fois encore Anwar les battra à plate couture parce qu’il est le seul capable de répondre à la catégorie sport. Et divertissement. Et histoire. Ok … Caelan ne répond que quand ça a rapport au polo ou à l’océan, et c’est assez limité. Julie a même limité pour changer d’équipe et s’ils se retrouvent à trois contre un alors là il se fera vraiment battre à plate couture - la honte, la honte. ”On a le même humour en tout cas … et je pense pas que ce soit un compliment.” Non, vraiment pas. Plus personne ne supporte réellement Caelan et ses blagues vaseuses. Sa mère a pris pour habitude de souffler légèrement au bout de la troisième blague en cinq minutes et seuls les inconnus se forcent encore à rigoler légèrement. Le reste de la population mondiale a tout simplement arrêté de croire en son cas.
Ils marchent en se répondant simplement, comme deux sortes d’amis qui peuvent parler de la pluie et du beau temps sans que cela ne fasse mouche. Certes, ils sont des amis qui ne connaissent pas même le prénom de l’autre mais il faut sûrement un début à tout. Il la trouve trop jeune pour la qualifier d’amie de toute façon, ça serait sûrement beaucoup trop bizarre. ”Si plus personne va dans l’espace, qui va pouvoir nous envoyer des vidéos d’eau flottant dans la cabine ?” Sa spécialité ? Eviter un sujet assez sérieux en parlant d’absolument n’importe quoi ayant seulement un fin rapport avec. Même quand elle évoque l’espace, il trouve toujours moyen d’y ajouter sa touche personnelle, son élément à lui. L’eau. Comme toujours. Il aurait sûrement aimé faire ses expériences dans l’espace. Ces gens là lui permettent de rêver, en tout cas. C’est ce qu’il aurait dit à la jeune femme s’il avait franchi un cran dans le “discussion un peu sérieuse mais pas trop”. ”C’est comme la guerre des boutons mais avec des tortues, en gros. Mais mon métier ne consiste pas à s’occuper d’elles, alors c’est normal que je n’ai pas vraiment le droit d’aller les voir.” Il ne sait même pas ce qu’il fait, là, maintenant, à tourner et retourner dans les couloirs. Lui qui respecte tant les règles avec toujours autant de minutie, qu’est ce qu’il fait, là ? Lui même ne le sait pas trop, il a seulement besoin d’un coup de pouce pour franchir cette fine frontière entre ce qu’il a le droit de faire ou non. Parfois il comprend tous ceux qui trouvent la loi barbante, parce que tout le monde devrait avoir le droit de s’extasier devant des animaux marins, quels qu’ils soient.
Son sourire reste intacte même quand il arrête de dire n’importe quoi et qu’il écoute la blonde parler d’elle. Il a toujours été doué pour écouter, beaucoup moins pour parler. Ca fait parti de son caractère et de qui il est et généralement ça ne dérange personne. Tout le monde aime ça, les small talks, pour tuer le temps. ”T’as vécu où, alors ? Me laisse pas deviner ton accent, je pourrais le situer au Sri Lanka.” Histoire vraie. Pas vraiment un bon souvenir, beaucoup de gêne. Sujet suivant. ”L’autre truc c’est … passer le balais au Plaza Athénée ? Nan, même ça ça doit être nul. T’aurais un balais entier, mais ça reste nul.” Palace parisien ou pas, si le job consiste à passer le balais alors ça craint. Quel que soit cette fameuse autre chose dont il est question, ça sera toujours mieux que ce qu’elle fait ici. Au moins le roux essaye de lui faire passer le temps à sa manière. Il essaye aussi d’en apprendre plus sans pour autant poser la question en fonçant dans le mur.
La porte métallique qui fait presque sérieuse, le code qu’il rentre machinalement sans même y penser. Le code est connu de tous les corps de métier, parce que la sécurité des tortues ne semble pas faire parti de leur priorité apparemment. Même le placard à balais doit être mieux gardé que ça. ”J’ai raté l’examen pour devenir tueur de dragons.” Caelan répond, poliment, distraitement, en même temps qu’il pousse la lourde porte grise. ”L’appel de l’océan ça fait vendeur, je garde.” Il l’aime bien, cette petite, mais peut être qu’elle pose déjà un peu trop de questions pour l’être introverti qu’il est. ”Mon métier m’emmène en mer deux fois par an à peu près, pas plus, pas moins.” Les bassins nous font face, ils ne sont pas nombreux mais au moins les tortues ont assez de place pour vivre leur vie avant d’être relâchées dans la nature. Ce n’est qu’un simple moment à passer avant qu’elle puissent retourner à leur vie de liberté. ”Je te conseille de ne pas les toucher si tu tiens à tes doigts, mais tu peux t’appuyer sur le verre. Ca craint rien.” Cet espace n’est pas ouvert au public mais ils ont quand même pris le temps de leur faire de grands enclos en verre pour qu’ils puissent observer les animaux nager. C’est à n’y rien comprendre, mais ce n’est pas Caelan qui s’en plaindra. ”On peut rester autant que tu veux, si t’as pas d’impératif. Personne ne va revenir avant demain matin.” Il pose son regard vers elle un instant, souriant, des étoiles dans les yeux.
|
| | | | (#)Mer 2 Oct 2019 - 23:41 | |
| Avoir un humour comme le mien n'est définitivement pas un compliment. Ou alors, ce n'est un compliment qu'en compagnie des gens qui, justement, ont le même humour que moi. On se comprend, entre aliénés de l'humour. De toute façon, le stand-up n'est pas un truc qui me fait rire non plus. Je prends facilement des fous rires, mais pas quand les gens le font exprès. Je trouve que ça enlève tout le charme de la chose, quand ça ne vient pas naturellement. Quand c'est écrit. Il y a quelque chose de... faux. « Je crois que si, c'en est un. C'est l'humour le plus sincère. », que j'affirme en hochant la tête.
Je crois avoir a peu près compris en quoi consiste son métier : être un spationaute de l'océan. « Mmh, ok, vous marquez un point. Le plus drôle ce sont les douches dans l'espace. Mon rêve, c'est de boire un thé en apesanteur. » Oui, je suis le genre de personne a tenir une bucket-list de façon très, très assidue. A la plume, sur un papier épais, flottent des rêves que j'agrémente de jolies cases à cocher - qui restent toutes vides, pour la plupart tant ce qui se trouve sur la bucket-list est impossible à réaliser pour de vrai. Boire un thé en apesanteur, sauter dans une piscine de confiture de framboise, faire un tour de montgolfière... « Vous êtes déjà allé dans un sous-marin ? » Oui, ça aussi ça figure sur la bucket-list, même si ma peur des grands fonds ne me permettra probablement jamais de ne serait-ce qu'envisager de trouver un moyen de réaliser cet étrange désir qu'est celui de voyager sous la surface scintillante et tumultueuse de l'océan.
Bien que son métier ne consiste pas à aller s'occuper des tortues, mon guide possède visiblement de quoi nous emmener là où se trouve les animaux les plus physiquement improbables - après les ornithorynques - et les plus mignons à la fois. « Un peu partout. J'ai pas mal voyagé... » (contre mon grès) « ...mais c'était une bonne expérience... » (pas la majeure partie du temps) « ...même si maintenant je suis de retour à la maison. » (et de quelle maison tu parles ?) Papa a vendu la maison dès que nous sommes partis. Et les affaires de maman, aussi. « L'autre truc c'est le théâtre ! Mais ça ne paye pas encore assez bien. Non, je ne passe le balais qu'ici. Vous vous rendez compte de mon incroyable conscience professionnelle ? Je suis 100% dédiée au nettoyage de votre lieu de travail. Je mérite une augmentation. » Et même deux augmentation consécutives d'une semaine sur l'autre. Pour toutes les tasses de café jetées à côté des poubelles et pour les gens qui ne m'ont pas dit 'bonjour'. Pour les produits qui puent et les gants qui grattent les mains.
Et enfin, nous voilà devant le Saint Graal, matérialisé par une porte froide et grise. Je pouffe lorsque mon acolyte parle de tuer des dragons. Si seulement. Moi, j'ai arrêté d'attendre ma lettre pour Poudlard il n'y a environ que trois ans. « C'est vraiment cool. Ça fait de votre métier quelque chose de pas répétitif, j'imagine. » Et ça, c'est précisément l'idée que je me fais du bonheur. Mais les tortues qui se trouvent juste en face de nous captent déjà mon attention. Les mains jointes et le visage fendu d'un sourire heureux, je m'approche des bassins. « Elles sont magnifiques ! » D'un pas léger, je viens m'arrêter non loin d'un bassin. Là évoluent les animaux, d'une nage lente et ample. « Elles sont magnifiques. », que je répète plus doucement. Je m'accoude au verre du bassin, le sourire aux lèvres, pour observer les majestueuses créatures en silence. « Est-ce qu'elles seront bientôt relâchées ? Qu'est-ce qu'elles mangent, quand elles sont ici ? Comment est-ce qu'on sait quel âge- » Je ne finis pas ma phrase, le regard soudain tourné vers mon guide. Le rouge me monte aux joues en même temps que l'information 'tu es en train de le harceler' monte à mon cerveau. « Pardon. J'arrête les questions. » Même si j'en ai beaucoup trop. « Ok une dernière : c'est quoi, votre nom ? Je dois vous appeler professeur ou quelque chose comme ça ? » Comme Cendrillon. Juste le temps d'une soirée, avant que mon carrosse ne se transforme à nouveau en balais et que mes chevaux (tortues) ne se métamorphosent en tasses de café vides, jetées au sol par les (scientifiques) méchantes sœurs de ce lieu. |
| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52462 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Jeu 3 Oct 2019 - 20:31 | |
| Il a cette âme innée de paternel sans même savoir ce qu’il en est réellement d’être père et il la regarde comme si elle était une Julie plus grande. Il aime la façon de penser de la jeune femme, cette capacité d’enchainer les nombreuses paroles sans avoir un mot dépassant l’autre. Elle est jeune mais censée et il prend plaisir à découvrir tout le chemin de ses pensées et de la voir s’extasier à l’idée d’avoir la possibilité de voir des tortues. ”Tu as déjà pensé à la saveur de ton thé ?” Si l’idée qu’elle s’en fait est infiniment précise alors peut être que son cerveau finira par confondre ce souhait avec un souvenir, et il lui souhaite bien. Peu finissent par aller dans l’espace, finalement, et elle n’a pas vraiment des airs de Alyssa Carson.
Il sourit à l’écoute de sa nouvelle question sortie de nulle part et répond tout en gardant la tête en l’air, comme si de rien n’était. ”Dans mes rêves seulement.” L’avantage à avoir une culture cinématographique égale au néant lui même, c’est qu’il n’a pas eu l’occasion de voir un de ces milliers de films dans lesquels tout l’équipage se retrouve coincé dans le sous marin. Ces mêmes films dans lesquels ils échouent généralement au bord d’un précipice et dans lesquels l’engin est dans un équilibre très instable. Bien sûr. Si jamais il en avait vu ne serait-ce un seul de tous ceux là alors il ne se serait pas imaginé dans ses sous marins dans ses rêves mais plutôt ses cauchemars. ”Tu veux aussi boire du thé dans un sous-marin ? Il pourrait lui offrir un sachet avant qu’elle ne reparte, ça la rapprocherait un peu plus de ses rêves, peu importe encore où est ce qu’elle a prévu de boire du thé.
La blonde semble avoir apprécié ses voyages et d’être encore plus heureuse d’être rentrée chez elle aujourd’hui, ce qu’il peut parfaitement comprendre. Il est bon de découvrir le monde mais il est toujours encore meilleur que de rentrer chez soi et de retrouver des coutumes et des têtes qui nous sont familières. Cela apparaît toujours rassurant et c’est ce que Caelan préfère : être dans une routine rassurante. ”C’est justement la meilleure raison du monde pour obtenir au moins … Un dollar d’augmentation. Mais je crois que ton patron est aussi le mien alors je ne pourrai pas trop plaider ta cause, madame la comédienne.” Il lui tend un clin d’oeil en même temps qu’il ouvre la porte, parce qu’il a autant de considération pour elle que pour n’importe lequel de ses collègues - et peut être même plus pour la jeune fille et pour ses rêves qu’il trouve attendrissants. ”Si j’émets la possibilité que tu t’appelles Juliette, je tombe dans les clichés à combien de pour-cent ?” 3000%. Au moins. Toutes les comédiennes devraient s’appeler Juliette, et les comédiens Roméo. Le monde serait sans doute bien plus cadré de cette manière ci.
Toute sorte de discussion semble bien futile au moment où elle découvre les animaux, le même moment pendant lequel elle commence littéralement à fondre sur place. Caelan aurait juré entendre un petit cri sortir de sa bouche, mais il y a beaucoup de chances que ce soit dû à la porte métallique se refermant sans aucune discrétion. Il la regarde s’approche avec un sourire sur les lèvres alors que lui est malheureusement devenu bien plus habitué à ce genre de spectacles. Ses mots se répètent mais il ne le remarque même pas. ”Tu peux poser autant de questions que tu veux, mais laisse moi au moins le temps d’y répondre.” Qu’il répond simplement, lentement pour mieux inverser le rythme effréné des mots de la blonde. ”Pour dire vrai, je ne suis certain de rien. Elles sont relâchées dès qu’elles peuvent à nouveau se débrouiller seules dans la nature et leur nourriture est aussi proche que possible que ce qu’elles auraient trouvé elles mêmes, deux/trois fibres plastiques en moins seulement.” Le réalisme, oui, mais seulement quand il en va du bien des animaux. L’asphyxie ne fait pas vraiment parti de ce qui pourrait les aider à vivre mieux. Ou vivre, tout court. ”Mais au moins je connais mon nom, là j’ai pas besoin d’utiliser de joker. Caelan suffira, et pas besoin d’y ajouter un titre. Ca fait pompeux. Et ça fait vieux.” Parce que quand Julie fait des lapsus et l’appelle “papi”, il fait un AVC aussitôt, alors son prénom suffit. Juste Caelan, c’est vraiment très bien. Le roux finit par se laisser glisser le long du mur pour s’asseoir au sol, face aux bassins dans lesquels évoluent les tortues. ”T’en avais déjà vu d’aussi près ? En liberté ?” Pitié qu’elle ne réponde pas à Sea World, pitié qu’elle ne réponde pas à Sea World.
|
| | | | (#)Mar 8 Oct 2019 - 23:40 | |
| Malheureusement, les avions de vol en 0g sont un peu trop chers pour mon budget. Pas de thé dans l'espace pour Murphy Rowe, même si elle rêve de prendre un bon - « Thé à la menthe. Ça sera un thé à la menthe. » - thé à la menthe, donc; en orbite. Ou en sous-marin, comme il le propose si bien, même s'il n'en a lui-même jamais fait l'expérience. « D'accord pour le thé dans le sous-marin. Vous m'accompagnerez, comme ça vous m'expliquerez au passage la place de chacun des êtres vivants qu'on pourra croiser en regardant au hublot. » La seule fois où je suis rentrée dans un sous-marin, c'était en fait à Disneyland. Le Disneyland français possède un superbe sous-marin dans lequel on peut se promener et j'ai le souvenir plutôt cauchemardesque de cette pieuvre géante attaquant le vaisseau des mers. Le genre d'épisode traumatique que je n'ai plus jamais renouvelé, mais qui ne doit faire que toucher du doigt une réalité probablement tout autre.
Le reste de la conversation se fait bien moins intéressant. Nous parlons travail, balais et même théâtre. J'aimerais pourtant éviter de me souvenir que j'aurais encore du mal à payer le loyer ce mois-ci. Le premier mois a été a merveille - mais je suis certaine que c'est surtout parce que mon père m'a laissé un peu d'argent. Le second mois, en revanche, s'est déjà montré plus chaotique. Je me retrouve à garder des enfants et à sécher les cours pour pouvoir régler le troisième mois sans me nourrir exclusivement de pâtes. Mon père ne sera pas toujours là pour m'aider. Il faut bien apprendre à se débrouiller sans lui. Je lâche pourtant un gloussement lorsque mon interlocuteur m'affuble du surnom "madame la comédienne" que je prends comme plutôt flatteur. Le rouge m'est probablement monté aux joues. « Comédienne c'est encore un grand mot. Mais ok, j'accepte. Je dois vous appeler 'monsieur le spationaute de l'océan' alors ? » Un titre certes un peu long. Je pouffe à nouveau lorsqu'il met un prénom sur mon visage. « Si c'est Juliette qui vous plaît, appelez moi Juliette. J'aime bien. C'est un bon cliché. » Mieux que Murphy et sa loi pourrie, mieux que "miss malchance". De mon côté, j'ai très envie de l'appeler "professeur Tournesol". Pas parce qu'il a l'air d'être un scientifique aux pratiques douteuses, mais surtout parce que le professeur Tournesol est précisément le meilleur personnage des bandes-dessinées - après le Capitaine Haddock - et qu'il a l'air autant passionné par son métier que par mon guide.
C'est visiblement trop pressée que je passe l'épaisse porte de métal. C'est pourtant avec précautions que je m'avance vers les bassins, après avoir écouté les consignes de mon guide. Les questions fusent, incontrôlées - et incontrôlables. Il y a bien évidemment des questions auxquelles il ne pourra pas répondre. Je me serine que certaines de mes questions resteront sans réponses, même si je sais déjà que je vais passer le reste de ma nuit à regarder des reportages sur les tortues. « C'est vraiment exceptionnel de pouvoir travailler avec des animaux comme ceux là. » Si je le pouvais, je remplacerais tous les petits êtres humains que je garde pour me faire quelques dollars en plus en petits chiots. Ou en chatons. Ou en tortues.
Je n'aurais même pas besoin d'employer mentalement le surnom donné à mon interlocuteur. « Caelan, alors. Et moi c'est Juliette, bien évidemment. » Juliette me plaît, me plaît vraiment. Je lance un sourire à mon interlocuteur avant de me pencher à nouveau au dessus de l'eau, pour observer l'un des animaux curieux qui s'est rapproché de nous de quelques mètres. « Jamais. Seulement de loin, avec des jumelles. » Pendant les beaux jours, mon frère et mois avions l'habitude d'aller observer l'océan de loin, avec les jumelles de mon père. Et parfois, avec un peu de chance, nous apercevions le dos brillant, comme uni, de tout un banc de poisson. Plus rares encore, les tortues qui ne s'approchaient habituellement pas beaucoup des côtes nous faisaient parfois l'honneur de se laisser observer pendant une poignée de secondes, avant de disparaître à nouveau sous les gouffres amers. « C'est un vrai privilège, de les voir d'aussi près. Merci beaucoup. La prochaine fois, je ne manquerai pas de venir faire le ménage à la même horaire, et au même endroit. » De quoi tuer l'ennui de la meilleure manière qui peut exister. « S'il y a quelque chose que je peux faire pour vous remercier... Je fais de superbes tartes aux pommes, si vous voulez.. » Soudain, mes yeux se détournent des paisibles animaux qui évoluent dans le bassin. « Mon poisson préféré, c'est l'hippocampe. Surtout celui qu'on retrouve sur les côtes Australienne. Est-ce que vous étudiez aussi les hippocampes, ici ? » Sous entendu "si vous en cachez quelque part, montrez les moi par pitié". |
| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52462 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Sam 19 Oct 2019 - 15:21 | |
| Elle a un air beaucoup trop enfantin pour que Caelan vienne tout gâcher en lui expliquant qu’ils ne risqueraient pas de voir aucun animal avec le hublot d’un sous marin, parce que la lumière n’arrive rapidement plus à laisser passer ses rayons dans l’océan. Ils auraient beau allumer les plus imposants feux de l’invention humaine que le fond des océans resterait toujours noir, imposant, intriguant et surtout inaccessible. L’homme a su explorer les contrées éloignées de l’espace mais quand il s’agit de se rapprocher de noyau de la Terre il reste encore bien inconnu ; paradoxe. Heureusement que la culture cinématographique du roux est proche du néant sinon il ne se serait pas fait prier pour lister tous ces films dans lesquels l’exploration des océans tourne mal, très mal, très très très mal. Il vaut sûrement mieux boire du thé à la menthe dans l’espace, il n’y a pas encore (trop) de films catastrophe dans cette zone là. “Tu peux m’appeler comme tu veux. Comme je te l’ai dit , généralement je réponds plutôt à Caelan.” Monsieur le spationaute de l’océan a un petit quelque chose de plus, cependant, un petit goût d’aventure qu’il ne mangera jamais parce que justement il est seulement Caelan et il n’a rien d’un aventurier. Il n’a rien d’un Percy Fawcett, d’un Niel Armstrong, d’un Vasco de Gama. Il a le prénom atypique, oui, peut être, mais les ressemblances s’arrêtent là. Il rêve en écoutant les autres, pas en réalisant ses propres souhaits - en a-t-il même, des souhaits ? “J’ai quoi comme autre choix, sinon ? Je pense que même les clichés doivent revenir d’où ils viennent de temps à autres.” Il pense surtout qu’il ne veut pas lui imposer un prénom qui n’est pas le sien parce qu’après tout il reste un doux Leckie qui jamais ô grand jamais ne se risquerait à vexer quiconque avec des paroles maladroites. Il le fait souvent, certes, mais cela n’a rien de prémédité et encore moins d’appréciable. Le roux sourit davantage face aux réactions de la jeune femme plutôt qu’à la vue des tortues. Après tout il s’agit de son monde de travail, de son environnement et de choses acquises qu’il connait déjà. C’est triste à dire, mais il a perdu le goût pour la nouveauté à force de les voir trop souvent ; alors il préfère faire découvrir ces animaux aux autres pour les rendre heureux. “Mais ok, Juliette. On peut garder. C’est bien aussi, Juliette.” Oui la gamine a plus d’autorité que lui, et non il ne veut pas se prendre la tête ce soir. C’est très bien Juliette, la symbolique est un peu misogyne mais ils sauront passer outre. Si elle veut garder ce prénom là alors tout le monde s’accordera à ce propos. “C’est encore mieux si tu ramènes un peu de cette fameuse tarte aux pommes.” La nourriture. Sujet universel. Tout le monde se retrouve, sur la nourriture. Voilà au moins un terrain d’entente sur lequel Caelan ne risque pas de faire de bourdes parce que nul doute qu’il aimera réellement ce qu’elle pourrait lui amener pour qu’en retour il lui ouvre cette porte secrète à la nuit tombée. “Aucun veilleur en furie n’est venu nous faire fuir alors ça veut sûrement dire que je travaillerai aussi plus tard que prévu, même endroit.” Il agrémente ces paroles d’un clin d’oeil, se demande déjà s’il n’y a pas d’autres portes dérobées menant à des animaux sauvages temporairement gardés dans ces lieux. “Hippocampes … seulement dans leur milieu naturel. Mais si ça t’intéresse tu pourrais assister aux remises en liberté des tortues. Si tu es ma nièce venue de l’autre bout du monde, ça pourrait le faire.” L’avantage de ne jamais parler de lui c’est que personne ne sait de quoi sa famille est faite et il pourrait bien s’inventer une nièce ou deux venant du pôle nord, surtout si c’est pour lui montrer la diversité de la faune de leur si beau pays. Ce serait son moyen à lui de participer à la prévention de l’environnement, ce qui passe par la mise en garde des plus jeunes. “Mais ça, ça vaudra sûrement deux parts de tarte, Juliette.” Un clin d'oeil plus tard, Leckie se recule du bassin pour venir s’assoir à une chaise non loin de là, ayant totalement confiance en la délicatesse de cette quasi inconnue et en son sens des responsabilités.
|
| | | | (#)Dim 27 Oct 2019 - 2:03 | |
| Caelan. C'est un joli prénom, Caelan. C'est doux. Caelan le spationaute des océans et Murphy la menteuse, renommée Juliette comme le personnage le plus cliché de toutes les tragédies romantiques du théâtre des siècles passés. Une drôle de paire qui observe les tortues - si bien que l'on ne sait plus vraiment qui observe qui. Mes mains auraient bien envie d'éprouver la rugosité des carapaces de ces animaux majestueux qui évoluent paisiblement dans leur bassin. Mes yeux retrouvent ceux du scientifique lorsqu'il évoque les clichés tout en prénoms qui pourraient exister. « Tu peux m'appeler Ada, c'est mon deuxième prénom. » Et celui de ma mère. Mon père m'appelle comme ça sans même s'en rendre compte, parfois. « Mon prénom porte plus malheur qu'un chat noir. Tu vois la loi de l'emmerdement maximum ? » Je suis sûre que mes parents y ont pensé. En tous cas, mon frère n'a jamais oublié de me rappeler l'existence de la Loi de Murphy.
Et parce qu'on s'accorde à garder Juliette - ou Ada, comme il lui plaira - je ne peux qu'hocher la tête. Juliette point barre, marché conclu. « J'en ramènerai. Si vous pouviez m'écrire votre prénom quelque part, que je puisse l'écrire sur la tarte, avec du chocolat... ça serait cool. » La tarte deviendrait une tarte fancy. Avec mes médiocres talents en dessin, je pourrais même y tracer l'équivalent de la silhouette d'une tortue. Au pire, je trouverai bien des tutos sur YouTube. C'est fou ce qu'on trouve comme bordel sur YouTube.
Il y a, en plus, cette sorte de promesse de se revoir. Pour sûr, faire le ménage sera un peu plus sympa maintenant que je sais que je peux faire tout autre chose. Après tout, personne ne vérifie rien et une poussière de plus ou de moins sur le sol ne fera pas la différence. Malheureusement, Juliette-Ada-Murphy ne verra pas d'hippocampes ce soir. J'accueille la nouvelle d'une moue un peu désenchantée, mais retrouve rapidement le sourire à l'annonce de la proposition de mon spationaute des océans favoris. « Je ne parlerai pas. Je me ferai aussi petite qu'un oiseau, personne ne me remarquera et si on me parle, je ferai comme si je ne parlais pas anglais. » Dans ma tête, le plan est déjà parfait, tout échafaudé alors qu'il s'agit peut-être d'une plaisanterie. Probablement que la chose n'est pas faisable, mais j'y place d'ores et déjà mes espoirs. « Je ferai une tarte aux fraises ! Ou un gâteau au chocolat qui ne sera rien que pour vous. Je suis allergique au chocolat. » Les gens s'estiment chanceux que je sois allergique au chocolat, quand ils m'invitent quelque part. Deux solutions: ils sont désolés ou à l'inverse, pas du tout, préférant lancer un amusé "y'en aura plus pour moi" qui n'a le don que de m'agacer.
« Marché conclu. Mais vraiment conclu, hein ! La fois prochaine vous aurez de la tarte au pomme et des muffins au chocolat. Et je me transforme en votre nièce de l'autre bout du monde. » Je fais du théâtre. Jouer des rôles, je fais ça depuis que j'ai neuf ans. On n'apprend pas au vieux singe à faire des grimaces, même si le vieux singe n'a que vingt-trois ans. Mes yeux se détachent un instant du bassin, alors que je me déplace jusqu'à un bureau sur lequel sont mal rangés de nombreux papiers couverts d'un langage que je ne comprends pas - les chiffres. Ma main s'arrête sur un stylo noir, et je m'approche de mon interlocuteur en le faisant rouler entre mes doigts. « Vous voudriez bien me donner votre numéro ? Promis, je ne serai pas intrusive, ça ne sera que pour vous envoyer des updates de gâteaux. » Et parce que je sens qu'il me faut maintenir quelque chose, avec le spationaute des océans. Un fil, aussi mince soit-il, pour que cette rencontre un peu extraordinaire ne tombe jamais dans l'oubli. |
| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52462 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Mar 29 Oct 2019 - 11:41 | |
| ”Ada, Juliette.” Ne fais pas la blague sur Adagio, ne fais pas la blague sur Adagio. Il se pince les lèvres pour se taire, cet adulte qui n’en a que le nom. Dans sa tête il existe une partie de lui coincée à huit ans et l’autre qui en a quatre vingt pour l’éternité, parce qu’il est aussi un vieux bougon parfois. Noir ou blanc, il n’a jamais appris à être gris et ennuyant. Peut être que c’est ce qu’il est devenu, en ne choisissant toujours que le blanc, la ligne de conduite, le respect des règles, la politesse et la retenue. Peut être que c’est ce que la vie a choisit pour lui et que le reste s’est seulement contenté d’appliquer la loi de Murphy que la jeune femme lui rappelle. Il sourit, comprend, hoche simplement la tête sans ne rien ajouter de plus. Les lois en tout genre, ça le connaît. Les enfants allaient s’amuser dehors les jours de pluie alors que lui faisaient des recherches que tout le monde jugeaient “inutiles”. Pas en son sens. Cela valait de toute façon bien mieux que de tâcher ses habits dans la boue pour en plus être malade les jours suivant, il valait mieux rester au chaud à apprendre de nouvelles choses.
Douce et délicate, elle lui rappelle beaucoup Norah. Elle s’extasie devant les tortues mais n’hésite pas à tenir tête à quelqu’un de plus âgé qu’elle alors qu’elle a décidé de ne pas lui laisser connaître son véritable prénom aussi facilement. Cela fait sourire un Caelan nostalgique de cette époque où tout allait encore bien, lorsqu’il partageait le même toit que sa petite soeur et de ses deux imbéciles de grands frères. Tout allait bien encore à cette époque là, les problèmes d’adulte ne l’avaient pas heurté de pleine face. Il finit par déchirer une des feuilles d’état des lieux, écrit en lettres capitales l’étrange succession de lettres formant son prénom plus qu’atypique. ”Tu peux me tutoyer, tu sais. Je ne suis pas un adulte barbant.” Il ne peut pas l’être puisqu’il se vante à qui veut bien l’entendre être le tonton le plus cool de l’univers. Les deux ne peuvent décemment pas s’accorder. ”Personne n’aura l’occasion de s’approcher de cette tarte alors si tu ne mets pas mon prénom c’est pas grave tu sais.” Qu’il rassure à sa manière puisque la tarte finira bien rapidement au fond de son ventre et n’aura pas le temps de traîner entre les divers appareils d’observation à plusieurs dizaines de milliers de dollars.
Les promesses s’enchaînent et le sourire de Juliette s’agrandit, ce qui ne fait qu’augmenter la joie de Caelan par la même occasion. De toutes les petites choses du quotidien qui le rendent heureux, le sourire d’inconnus est en tête de liste. Juliette s’éloigne peu à peu de ce statut là, mais il est sincèrement heureux d’avoir contribué à égayer sa soirée avec les quelques ressources à sa disposition et il veillera bien entendu à tenir ses promesses. Homme de parole, on lui a appris à toujours tenir ses promesses et c’est quelque chose qui lui tient profondément à coeur. Elle annonce qu’elle ne parlera pas et se ferra aussi petite qu’un oiseau et c’est bien cette dernière comparaison qui fait rire le roux quelques secondes. ”Tu as le droit d’exister. Ce n’est pas quelque chose de secret défense, il faut simplement respecter les consignes. Tu auras même le droit de parler anglais.” Il tente de la rassurer, peiné qu’elle s’enquiert déjà de vouloir être invisible lors de cette sortie à venir. Personne ne tiendra rigueur à Caelan d’amener un membre de sa famille et vu qu’il reste très discret à son propos, personne ne sera non plus au courant du subterfuge ni aujourd’hui ni jamais. Le plan est déjà parfait. ”Tu sais que si tu fais réellement autant de gâteaux je vais devoir les donner à mes neveux ? Ils vont te prendre pour le Père Noël.” Et Norah pour un démon tout droit sorti des enfers, elle qui fait si attention à ce que ses enfants consomment des légumes et des plats équilibrés. Peu importe, il se risquerait bien à prendre tout le blâme.
Le roux finit par lui énumérer les chiffres composant son numéro de téléphone, prétextant qu’il vaut mieux qu’elle les écrive elle même plutôt qu’elle n’ait à déchiffrer son écriture de chat ensuite. ”Des updates de gâteaux et des annonces de remises en liberté de tortue, ça me semble être une bonne raison pour te passer mon numéro.” Ce n’est pas comme si beaucoup de monde avait le sien, de toute façon. Il est bien trop discret pour s’épancher par sms ou nulle part ailleurs.
|
| | | | (#)Ven 22 Nov 2019 - 0:08 | |
| Et même s'il promet de ne pas être un "adulte barbant", j'ai du mal à le tutoyer. Trop de facteurs me poussent à ne pas en faire autant : d'abord, il a l'air plus âgé. Et puis, je suis sur son lieu de travail, autant qu'il est sur le mien - qui n'a de travail que le nom. Enfin, il m'accorde un de ces privilèges que ne doivent avoir que les élèves, ceux qui suivent les professeurs barbus aux blouses si blanches qu'elles en viennent à remettre en question la réelle pratique du métier dont ils vantent pourtant l'étiquette. C'est pour ça que j'hésite entre vouvoiement et tutoiement, si bien que mon discours finit par manquer de sens, entre formel et personnel. Mais ce n'est pas grave. On dira que c'est parce que mon attention est détournée par les tortues. « D'accord, alors, je ne dessinerai qu'une tortue dessus. » que je lance en souriant, puisqu'il ne veut pas de chocolat pour tracer son prénom.
L'idée d'aller voir la remise en liberté des tortues accroche à mon visage un sourire encore plus lumineux - si c'était possible. Il n'y a pas meilleur moyen de m'acheter que de me proposer d'aller voir des animaux, d'autant que l'on parle de tortues. Et c'est ainsi que je me retrouve à promettre de me faire petite, si petite que j'en deviendrai invisible, proposition vite balayée par mon interlocuteur qui m'autorise d'avance à ne pas me faire si transparente. « Je crois que c'est important, de ne pas me faire remarquer. Il va déjà falloir que je fasse des efforts pour ne pas.. heu... montrer un trop grand enthousiasme. » Pour ne pas 1) sauter partout 2) harceler de questions quiconque osera m'adresser la parole. « Je fais de superbes tartes ! Et de très bons sablés à la cannelle. » Pour ne pas trop me vanter. Mais j'aime bien la cuisine, en général. C'est un truc à partager, moi que l'on traite souvent d'égoïsme : voilà qui permet de redorer mon blason.
La victoire finale est acquise par les quelques chiffres du numéro de téléphone de Caelan, chiffres que je m'empresse de noter dans mon téléphone en hochant la tête. S'en suit l'envoie d'un smiley tortue, juste pour marquer mon enthousiasme. « Super. T'auras des updates, alors. C'est vraiment gentil de me proposer de venir voir les tortues. Vraiment. » Un peu de douceur dans ce monde de brutes. Après quelques secondes de silence, je jette un dernier regard aux tortues, pensive, avant d'être interrompue par une vibration très peu discrète. Mon téléphone me rappelle qu'il est temps de rentrer chez moi. Hier, cette sonnerie aurait rempli mon cœur de joie. Là, tout de suite, je n'ai pas très envie de retourner chez moi. Je fais la moue en rangeant mon téléphone. « Je vais devoir y aller. Les derniers bus passent dans trente minutes. » Je lance un geste aux tortues, comme un dernier adieu presque nostalgique, et repose mes yeux sur mon hôte. « Je suis vraiment contente d'avoir pris ce petit boulot. Enfin, tu l'as rendu plus sympa. T'es vraiment un chouette être humain. Merci, Caelan. » |
| | | | | | | | Have you seen a clown fish swim by ? | murphy |
|
| |