| Coming for the cold, buried under the heat ☼ Clément |
| | (#)Mar 1 Oct 2019 - 0:00 | |
| Trois heures. Trois heures que j'ai posé le pied sur le sol australien, accompagné de mon père. Trois heures et nous sommes déjà perdus. Moi, j'ai une excuse. Je ne me souviens de rien, sinon de quelques images, bribes qui semblent sortir d'un rêve. Brides éparpillées par le vent et les voyages. Mon père peine à comprendre où nous sommes. Il n'est pas revenu ici depuis la mort de maman. Lorsque nous arrivons enfin à l'appartement dans lequel nous allons crécher un moment au milieu des cartons, le silence est mortel.
Cinq heures. Nous étouffons l'un comme l'autre. Moi, je trépigne d'impatience. Je sais où je dois aller. Je sais qui je dois aller retrouver. Il n'est pas prévenu. Il ne sait pas que je suis en Australie, encore moins que je suis en ville. Clément Winchester ne sait probablement pas que j'ai prévu de le surprendre comme jamais personne ne l'aura surpris. Comme le ferait un vieux fantôme. Je n'ai pas arrêté le théâtre, depuis que je suis partie de Nouvelle-Zélande. Et je sais que lui non plus. Récemment, je l'ai retrouvé sur instagram. Je sais où il pratique. Ça paraît un peu creepy, dit comme ça. Peut être. « Je sors visiter un peu la ville. Touche pas à mes cartons, je me débrouillerai avec. » Et sans attendre de réponse, je laisse derrière moi l'appartement fantomatique, hanté par mon père et ses démons.
Six heures. Il m'aura fallu du temps pour trouver le théâtre. Nous sommes en fin d'après-midi et j'espère ne pas avoir raté le groupe de théâtre de mon ami. Sommes-nous toujours amis, d'ailleurs ? Peut-être. Je monte quatre à quatre les marches du parvis qui mènent à un hall d'entrée, admire l'endroit un instant. On entend du bruit, dans la grande salle. Je crois que les gens se disent au revoir. Une voix s'élève : je pourrais la reconnaître entre milles. Clément Winchester est probablement en train de donner des conseils à ses camarades. Le sourire aux lèvres, je passe la porte. Une jeune fille sort en même temps que je rentre, lançant un 'à plus' sonore au groupe. Moi, je repère le brun, qui me fait dos. D'un pas de souris, je m'approche de celui qui, dans mes souvenirs, était bien plus petit que cela. Et moins musclé. Et moins tout, en fait. Avec agilité, je pose mes mains sur ses yeux. « Devine quel oiseau est venu se perdre en Australie. », que je lance, un peu émue. Des années que je n'avais pas croisé le regard de celui qui m'a poussé sur les planches. « Vous avez grandi, Clément Winchester. » ris-je. |
| | | | (#)Mer 2 Oct 2019 - 20:11 | |
| Léo est beau, Léo est sucré, Léo est merveilleusement bon. Cette dernière nuit avait quelque chose d'incroyable, du genre que je n'avais jamais ressenti auparavant. Même lorsque j'ai fait l'amour avec Ambroise- et dieu sait que c'était génial- je n'avais jamais ressenti de tels sentiments. Tout était parfait et j'avoue que les côtés positifs de cette rencontre fortuite sont bien plus intenses que le fait que ça se soit finit avec Charlie qui débarque. Même la jeune rousse n'a pas réussi à gâcher mon bonheur. Bonheur qui se maintient encore maintenant alors que je suis allonger au sol, reprenant doucement ma respiration après un dernier enchaînement de danse.
«Eh l'tocard, faut qu'tu te lèves sinon Kyle va croire que t'es un déchets à jeter à la poubelle » entendais-je la douce voix de Yoko qui s'éloigne de la scène « Et toi tu feras attention avec ton date de ce ...ah. Ah non c'est vrai qu't'as jamais de date » lui répondais-je du tac au tac en me redressant. Je lui offre le plus large de mes sourire lorsqu'elle me répond avec un joli 'fuck' puis lui envoie un baiser et me détourne lorsque la porte se referme derrière elle.
Soupirant doucement, je rassemble mes affaire, remet mes chaussures puis épaules mon sac à dos et saute de la scène. «Bon allez, on se voit demain ! » lançais-je à mes collègues en me dirigeant vers la sortie. «Clément attend !» m'interpelle Hadès alors qu'il s'avance vers moi. Je m'immobilise et me tourne vers mon ami au moment où la porte de la salle s'ouvre à nouveau. Persuadé que ce n'est que Yoko qui a oublié un truc -comme d'habitude- j'ignore les pas qui se dirigent vers nous et interroge le jeune danseur du regard « oui ? Qu'est-ce que ...» et je m'effraie brusquement lorsque deux mains se posent subitement sur mes yeux, cachant ainsi ma vue.
Et puis Murphy parle. Je sais que c'est elle. Même si ça fait presque 10 ans qu'on ne s'est plus vu, il m'est impossible d'oublier Murphy Rowe, la jeune Australienne qui errait dans Riwaka, totalement perdue avant que je ne l'aborde. Nous avons passé toute la soirée à parler dehors, assit sur le trottoir et de fil en aiguille nous avons tisser un sacré beau lien, solide qui s'est rafermie d'avantage lorsque Murph' a décidé de me suivre un jour au théâtre. Et c'est là qu'une toute nouvelle vie a commencé pour elle.
« Un super man ? Un avion ? NON ! It's a bird ! » m'exclamais-je en me tournant. Sans même prendre le temps d'observer la jeune femme, je passe mes bras autour de sa taille et la sert contre moi, la soulevant du sol. Je la fais joyeusement tournoyer autour de moi avant de la déposer à nouveau avec douceur. « Qu'est-ce tu fais là Birdy ?!» demandais-je, totalement excité, n'en croyant pas mes yeux « T'étais pas genre à Melbourne ou à Maynmar aux dernières nouvelles ?» demandais-je avec humour, rigolant doucement et oubliant totalement Hadès qui nous observe, intrigué.
@Murphy Rowe |
| | | | (#)Jeu 3 Oct 2019 - 0:19 | |
| Je sais que ma surprise aura de l'effet. J'espère simplement que l'effet sera le bon. Plus de dix ans que nous ne nous sommes pas vus. Dix ans, et nous avons tous deux changés. Dix ans, et certaines choses se sont probablement effacées. Détériorées. Mais ma surprise a l'effet escompté. Et le stress s'envole en même temps que Clément me soulève dans ses bras comme si je n'étais qu'un amas de plumes. Je m'accroche à son cou en riant à gorge déployée. « Qu'est-ce tu fais là Birdy ?! » Je remet en place les mèches de cheveux qui se sont envolées juste sur mon visage, le sourire aux lèvres. « Il se peut que je sois rentrée à la maison. Enfin, plus ou moins. » Clément sait pour ma mère. Il sait aussi que mon père a vendu la maison dans laquelle nous vivions. Mon nouveau chez moi n'a rien d'un véritable 'chez moi'. Je n'ai jamais parlé de tout ça qu'à Clément. Mais peut-être a-t-il oublié, après tout ce temps. « T'étais pas genre à Melbourne ou à Maynmar aux dernières nouvelles ? » Je secoue la tête. « Non ! Je me suis posée en Australie y'a quelques heures. Je suis complètement heu... jetlaguée. Mais je savais que t'étais dans le coin, alors je voulais passer. »
Les dernières années de ma vie n'ont été composées que de vagabondages divers. Les détachements militaires de mon père n'ont, de toute façon, favorisé ma sociabilisation d'aucune manière. « Oh lala, Clément ! T'as grandi. » Je tourne autour de mon ami en souriant. Il n'est plus le petit garçon que j'ai quitté à Riwaka. Petit garçon qui a toujours été mon aîné, de toute manière. Mais petit garçon quand même. « Et t'as pas lâché le théâtre ! C'est vraiment cool, ici. Tu pratiques ici ou... » L'homme qui accompagnait jusque là Clément - et dont je n'avais pas remarqué la présence tant les retrouvailles avec Clément ont été émouvantes - le salue et se retire de la pièce, nous laissant seuls dans la salle. « Pfiou, c'est fou de te revoir. T'as pas trop changé. » Je tends la main pour lui ébouriffer les cheveux et commence à faire le tour de la salle, sans me départir de mon sourire.
Clément et moi étions très complices, lorsque je vivais encore à Riwaka. J'ai trop de choses à lui demander. Il a probablement trop de choses à me dire. Et c'est drôle, mais je ne ressens aucune distance. Même pas avec 10 ans de distance. Il n'y a pas cette sorte de gêne à laquelle je m'attendais pourtant un peu. J'ai vraiment l'impression de retrouver mon ami d'enfance dans toute sa splendeur. « Bon, ok, commençons par le commencement ! 1) Où ça en est, le théâtre ? 2) Les études ? 3) Les amours ? » Je lance le dernier mot en haussant les sourcils et le regard éloquent. |
| | | | (#)Sam 19 Oct 2019 - 12:09 | |
| Birdy c’est la douceur incarnée. Elle est petite et adorable mais à un caractère bien trempé et elle sait exactement ce qu’elle veut. Je l’ai rencontré il y a des années de ça et je peux dire avec une très grande fierté que c’est grâce à moi que sa passion pour la scène et les projecteurs soit sortie. Cette passion, elle l’avait en elle depuis toujours, mais elle ne la laissait pas s’exprimer correctement. Alors, je l’ai embarqué à un cours de théâtre –ou plutôt ais-je accepté qu’elle vienne avec moi- et là, ce fut la révélation. Je dois avouer que les quelques mois qu’elle a passé avec moi et où nous étions partenaires de scène font parti de mes plus beaux souvenirs en rapport avec le théâtre. Murphy est si talentueuse et notre alchimie sur scène était pure et merveilleuse. Je crois que je n’ai jamais retrouvé de telles sensations avec quelqu’un d’autre, hommes et femmes mélangées.
Alors la revoir ici, dans cet endroit emblématique, me fait incroyablement plaisir. Je la fais joyeusement tournoyé autour de moi et me joins à son rire avant de la prendre simplement dans mes bras. L’étreinte ne dure que quelques secondes, mais elle est si douce et divine. Lorsque je la relâche, j’apprends rapidement qu’elle est de retour à la maison, qu’elle s’est posé en australie il y a seulement quelques heures mais qu’elle voulait absolument me voir malgré son jetlag « Sérieusement … ?» demandais-je, le regard brillant «Mais c’est trop mignon ! » et je suis sérieux. Rien n’aurait plus me faire plus plaisir que de savoir que je suis celui à qui Murphy pense en premier.
Je rigole ensuite de bon cœur lorsque, tournant autour de moi pour m’observer sous toutes mes coutures, elle me dit que j’ai bien grandit « Encore heureux !» m’exclamais-je en posant une main sur la tête de Murphy « toi t’as prit quoi …3 cm ? 5 à tout casser » me moquais-je gentiment. Bien évidement que la jeune fille a aussi grandit, mais elle restera toujours la petite fille qui m’a un jour abordé dans la rue lorsque je revenais du théâtre. Alors que Hadès s’en va –je lui promet de le rejoindre plus tard pour répondre à ses questions- Murphy fait remarquer que je n’ai pas lâcher le théâtre « Nope, toujours aussi passionné» assurais-je en hochant la tête « Et oui, ça fait …quatre ans que j’ai intégré la northlight et je pratique ici» précisais-je avant que Murphy ne m’ébouriffe les cheveux avec un commentaire comme quoi je n’aurais pas vraiment changé et, passant à côté de moi, commence à faire le tour de la salle. « Eh ! J’ai quand même un peu changé !» m’insurgeais-je avec ironie en la suivant et en me recoiffant.
Ensemble, nous faisons le tour de la salle et je laisse le temps à Murphy de découvrir les endroits. Et en bon moulin à parole qu’elle est –et sans doute aussi porté par une grande curiosité- elle me pose trois questions à la suite et j’enfonce les mains dans les poches de mon jeans. « Alors. 1. Je suis comédien professionnel depuis un an » annonçais-je fièrement «Il y un an et demi il y a eu une refonte du staff ici quand le metteur en scène initial est parti. Il a été remplacé par Charles Johnson, tu te rappelle ? Je n’arrêtais pas de te parler de lui à l’époque. Y avait même un grand poster de lui dans ma chambre» je laisse échapper un rire en me rendant compte à quel point je pouvais fangirler sur ce comédien et qui, au final, n’est personne d’autre que celui qui a sauvé la northlight. « 2. J’ai arrêté les études avant la fin de ma licence. J’avais commencé des études d’art de la scène mais entre les cours, les examens et mon passage dans la troupe professionnelle, j’arrivais plus à gérer mon temps et mon énergie.» j’hausse les épaules « Après quelques temps un peu …douloureux on va dire, j’ai du faire un choix et j’ai donc décidé d’arrêter les cours et me concentrer à fond sur ma carrière. Et c’était le meilleur choix du monde je dois dire»
«et pour la trois, eh bien … » je baisse le regard et me sens rougir un peu « Je vois quelqu’un ce derniers temps et je …enfin, y a rien d’officiel hein ! Mais il plait pas mal et j’avoue que j’ose espérer un peu qu’il puisse y avoir un peu ‘plus’ entre lui et moi» j’hausse les épaules « Mais bon, pour l’instant j’ai pas envie de gâcher ce début de relation, ça fait genre seulement quelque jours qu’on se fréquente et j’ai pas envie de rusher les choses donc …» je pince les lèvres en un sourire et hausse les épaules «Bref. Rassure moi, t’as continué le théâtre, hein ? Ça te tenterait de passer les auditions pour intégrer la northlight ? On a cruellement besoin de gens pour notre prochaine pièce et tu serais un parfait atout ! » et c’est on ne peut plus vrai. Murphy serait parfaite pour le rôle pour lequel Charles fait passer les audition la semaine prochaine.
@Murphy Rowe |
| | | | (#)Lun 28 Oct 2019 - 3:07 | |
| Il a les amitiés que l'on sait intactes malgré le temps qui passe. Celles que l'on n'a même plus besoin d'entretenir, qui sont comme de vieux bâtiments solides sur lesquels le lierre lui même n'a pas d'emprise. De pierres du meilleur granit en sont faits les murs, et les fondations ne tremblent sous aucun orage, aucune tempête, aucun séisme. Rien n'en déloge les tuiles, rien n'en brise les fenêtre. Il me semble que c'est cela, mon amitié avec Clément. Il n'a pas fallu prendre de ses nouvelles tous les jours; je savais que nous devions nous retrouver un jour.
Ce jour est arrivé.
Et parce que mon ami semble touché par ma petite attention - qui me vaut certainement d'avoir des valises sous les yeux, ou de donner à mes cernes leurs propres cernes - je hoche la tête, lui rend son sourire. Rien ne me fait plus plaisir que de le surprendre. « Toi t’as prit quoi …3 cm ? 5 à tout casser » Sauf quand il se moque de ma taille. Je lui envoie une pichenette en ricanant, faussement outrée par sa plaisanterie. Lui a pris des centimètres. Maintenant, il me dépasse très largement. Quand j'étais plus jeune, la différence était moins flagrante. Désormais, Clément pourrait se faire passer pour mon grand frère. De toute façon, il est mon aîné. Mais je ne le lui rappelle jamais. Ça ne ferait que flatter son ego d'une façon déraisonnable. Nous revenons bien vite à notre amour du théâtre, pourtant. C'est cela qui nous lie depuis le jour un. Tous ces jours ont passé sans que nous n'ayons vraiment de contact, et nous voilà toujours liés par la même chose: le théâtre. « Et oui, ça fait …quatre ans que j’ai intégré la northlight et je pratique ici » « Quatre ans ! » Il doit bien les connaître, ses partenaires. Et les gens avec lesquels il bosse. « C'est énorme ! Comment t'y es rentré ? Les études ? » Ou juste en passant par la troupe amateur. Généralement, c'est après que se font les repérages pour les futurs rôles de la troupe professionnelle.
Non Clément n'a pas changé. Il est toujours aussi gentil, toujours aussi avenant. Il me fait faire le tour de la salle, que je me suis auto-invitée à faire, comme une grande. Elle est jolie, cette salle. Plutôt avenante. On s'y sent bien. Je m'imagine bien sur sa scène, sous ses faisceaux lumineux à en perdre la vue. J'enchaîne les questions, mais ce n'est que pour rattraper le temps qui s'est écoulé. « Alors. 1. Je suis comédien professionnel depuis un an » J'ouvre grand les yeux. Professionnel. Clément est comédien professionnel. Rien ne doit être plus fou que de savoir que ses objectifs avancent, même rien qu'un peu. Je l'écoute attentivement parler de pourquoi et comment il s'est retrouvé à une telle place. Mon petit Clément a pris du gallon. « C'est vraiment dingue, je suis trop contente pour toi, Clément. » « 2. J’ai arrêté les études avant la fin de ma licence. J’avais commencé des études d’art de la scène mais entre les cours, les examens et mon passage dans la troupe professionnelle, j’arrivais plus à gérer mon temps et mon énergie. » C'est compréhensible. J'effleure la scène des doigts en hochant la tête, soudain un peu distraite. J'ai toujours tout concilié avec mes études. Cela m'est toujours apparu comme plutôt important, d'autant plus que j'aime vraiment mes études de cinéma actuelles. Elles m'ouvrent d'autres horizons, me laissent rêveuse face à des images de plateaux de tournage. Je tourne à nouveau le regard vers mon ami lorsque ce dernier évoque des temps douloureux. J'interprète l'expression de son visage comme un "bref", un "passons". Hauts les cœurs. On veut de la joie.
« Je vois quelqu’un ce derniers temps et je …enfin, y a rien d’officiel hein ! Mais il plait pas mal et j’avoue que j’ose espérer un peu qu’il puisse y avoir un peu ‘plus’ entre lui et moi » Le plus croustillante des nouvelles. Mon sourire atteint mes oreilles en même temps que mon rire remplit la pièce. Je me rapproche de Clément pour ébouriffer ses cheveux. « C'est quoi, son prénom ? C'est quelqu'un du théâtre ? Ou rien à voir ? » Je sautille presque sur place, avide de tout savoir, de tout connaître. J'ai l'impression que lui et moi sommes redevenus des enfants, l'espace d'un instant. « Bref. Rassure moi, t’as continué le théâtre, hein ? Ça te tenterait de passer les auditions pour intégrer la northlight ? On a cruellement besoin de gens pour notre prochaine pièce et tu serais un parfait atout ! » J'ouvre grand les yeux. Tout va vite. Je m'immobilise un instant, trop surprise pour savoir quoi répondre. S'écoule une poignée de secondes avant que ma langue ne se délie à nouveau. « Tu m'as même pas vu sur les planches. Qui te dit que je ne suis pas rouillée ? » Je me hisse sur la scène, vient éprouver les rideaux des doigts. « Bien sûr que non, je n'ai jamais abandonné le théâtre. » Je me sens chez moi dans tous les théâtres de la planète. « Mais ton prof ne me connaît pas, tu crois que j'ai mes chances ? Et puis, j'ai les études... » Que je n'abandonnerai pas.
Je marque une nouvelle pause, prends quelques secondes de réflexion. « Ok, quand est-ce qu'elles sont, ces auditions ? C'est pour quel rôle ? » Dans ma tête, j'ai déjà capitulé. Clément peut prendre mon temps et mon excellente mémoire pour les textes de théâtre. Et il le sait probablement déjà; je ne dis jamais non à l'appel de la scène. |
| | | | (#)Lun 9 Déc 2019 - 22:21 | |
| Ma petite Birdie a bien grandit ! Autant physiquement que moralement. Elle n'est plus la gamine avec qui je partageais la scène amateur de mon village néo zélandais, non. Elle est bel et bien une jeune femme, belle qui, bien qu'ayant gardé son visage de poupon, semble bien plus mûre, peut-être même plus sûre d'elle. Mais malgré tout, Murphy est et restera la petite fille à laquelle je me suis réellement attachée et dont le départ à laisser un trou dans mon cœur. Pendant des années son absence s'est moins fait ressentir, mais en la retrouvant là, dans mes bras, je me rends réellement compte à quel point elle m'avait manqué et combien ça fait du bien de la revoir. C'est comme si, en vrai, nous ne nous étions jamais quitté.
Ses questions, elles, sont tout à fait légitimes et je lui fournie les explications avec grand plaisir, lui apprenant ainsi que je suis maintenant comédien professionnel ce qui la rend sincèrement heureuse. Je souris doucement, touché par son entrain puis reprend avoir arrêter les études après avoir été obligé de faire un choix à cause d'un manque de temps. Birdie ne réagit pas d'avantage, se doutant sans doute que je n'ai pas très envie d'épiloguer sur le côté 'temps douloureux que j'ai évoqué'.
Alors je change de sujet et lui explique que je vois quelqu'un, que cette relation n'a encore rien de concret mais que j'ose espérer que ça puisse se développé en love story. Avec un sourire dont elle seule détient le secret, Murphy s'approche de moi et souhaite avoir plus d'explication. « Il s'appelle Léo et n'a absolument aucun lien avec le théâtre» j'hausse les épaules «enfin quoique … si. En fait il compose des musiques pour nos spectacles donc techniquement il a quelque chose à voir avec le théâtre. Il est pas sur scène cela dit et travail plus dans l'ombre mais ...voilà. Si tu viens plus souvent tu risques de le croiser » ajoutais-je, malicieux, sincèrement heureux à l'idée de présenter mon coup de cœur à une des mes plus précieuses amies.
Je continue ensuite pour m’intéresser d'avantage au cas de la jeune femme, souhaitant savoir si elle a continué le théâtre et enchaîne directement en lui parlant d'audition pour intégrer la compagnie. Lorsque Birdie me répond qu'elle est sans doute rouillée je roule théâtralement des yeux et secoue la tête «il te connaît pas, mais en vrai il connaît personne qui passe ses auditions ici » haussais-je les épaules « y a besoin de gens de l'extérieur qui viennent tenter leur chances ici lors des auditions» expliquais-je « après on peut s'entraîner ensemble, je suis sûr que t'es tout sauf rouillé. Et les études ...on se débrouillera déjà !» j'ai bien réussi à concilier troupe pro et études pendant plus d'un an, donc si je peux le faire, Murphy aussi.
D'ailleurs, sa curiosité est piquée au vif car elle capitule rapidement et souhaite en savoir plus encore sur le rôle de l'audition. «En fait, Charles est entrain de mettre en scène une comédie musicale largement inspiré du film des Newsies qui met en scène la grèves des Porteurs de journaux à New York en 1899 » j'hausse les épaules « dit comme ça, ça peut-être moyennement intéressant, mais je te promet que c'est un projet incroyable ! Et pis Charles … tu connais Charles Johnson, non ? Le comédien australien super connu, qui a une renommé internationale, qui a été à Broadway, a écumé les théâtres Parisien, a déclamer du shakespeare au globe de Londres … bref, c'est lui notre metteur en scène! Sérieux, faut vraiment que tu tente ta chance ! Il pourra t'emmener loin, j'en suis sûr et certain» et je suis totalement sincère dans mes propos.
@Murphy Rowe |
| | | | (#)Mer 18 Déc 2019 - 23:07 | |
| « Il s'appelle Léo et n'a absolument aucun lien avec le théâtre » Je lâche un 'ouuuh' en jouant de mes sourcils. Tout doucement, mes doigts glissent sur les planches de la scène surélevée. « Enfin quoique … si. En fait il compose des musiques pour nos spectacles donc techniquement il a quelque chose à voir avec le théâtre. Il est pas sur scène cela dit et travail plus dans l'ombre mais ...voilà. Si tu viens plus souvent tu risques de le croiser » Je hoche la tête. « Il a intérêt d'être à la hauteur, alors. Je l'attends de pied ferme. » Ça oui. Clément a l'air vraiment enjoué à l'idée de le fréquenter. Leur petite affaire deviendra peut-être sérieuse à un moment donné et j'espère en être prévenue. Après tout, Clément est mon seul point d'ancrage, ici.
Clément parle à nouveau de théâtre, et je fais la chouette, yeux grands ouverts. Il est sérieusement en train de me proposer de rencontrer celui qui se charge de faire passer les auditions. Je bondit sur la scène, m'installe en tailleur et continue de contempler l'endroit, faussement distraite. Elle est jolie, cette scène. Pourrais-je m'y sentir, un jour, assez à l'aise pour présenter une pièce ? C'est fort probable. J'appuie mes deux mains derrière moi, bascule la tête en arrière pour voir le rideau à l'envers. « Après on peut s'entraîner ensemble, je suis sûr que t'es tout sauf rouillé. Et les études ...on se débrouillera déjà ! » Je marmonne un 'mmh' sonore, relève enfin la tête pour aller chercher les prunelles de Clément du regard. Une fois que je me suis à nouveau levée pour aller tâter les rideaux des doigts, je capitule. Clément s'engouffre dans la brèche avec sa proposition. Je sais que désormais, je ne vais plus pouvoir m'arrêter de sourire. « En fait, Charles est entrain de mettre en scène une comédie musicale largement inspiré du film des Newsies qui met en scène la grèves des Porteurs de journaux à New York en 1899 » « Cooool... », je lance alors, le sourire aux lèvres. « Dit comme ça, ça peut-être moyennement intéressant, mais je te promet que c'est un projet incroyable ! Et pis Charles … tu connais Charles Johnson, non ? Le comédien australien super connu, qui a une renommé internationale, qui a été à Broadway, a écumé les théâtres Parisien, a déclamer du shakespeare au globe de Londres … bref, c'est lui notre metteur en scène! Sérieux, faut vraiment que tu tente ta chance ! Il pourra t'emmener loin, j'en suis sûr et certain » Je bondis de la scène, rejoins mon aîné. « Bien sûr que je le connais ! Ecoute... Tu pourras me redonner les dates auxquelles je peux venir passer les auditions..? J'y réfléchirai et puis... Je te dirai ! Ou tu pourras venir, pour me donner la réplique ! » Passer avec mon ami me semble être une perspective beaucoup plus rassurante. « Ça sera comme au bon vieux temps, t'en dis quoi ? » Et s'il n'habites pas loin d'ici, on pourra même répéter ensemble, comme il le suggère. |
| | | | (#)Dim 22 Déc 2019 - 11:15 | |
| Elle capitule la Murphy ! C'est bien trop facile pour lui faire changer d'avis. Elle fait genre elle n'est pas sûre d'elle et de ses capacités par principe, mais je sais que lorsqu'il s'agit de théâtre elle ne peut décemment pas refuser. Encore moins lorsque je lui propose de passer des auditions pour une pièce dans laquelle nous pourrions jouer ensemble. Je lui dis ça comme ça, mais en vrai je n'ai encore absolument aucune idée si je suis prit ou non. J'ai beau parlé de ce rôle comme si je l'avais déjà, fait est que la délibération des scénaristes avec Charles prend beaucoup de temps. Trop de temps ? Le metteur en scène m'a, certes, assuré, que ça irait, que j'ai géré et qu'il est à 90% sûr que j'aurais le rôle, il reste toutefois encore 10% d'horreur dans lesquels le rôle reviendrait à quelqu'un d'autre.
Mais je me garde bien de dire ça à Murphy. Elle l'apprendra bien assez tôt. Pour l'instant je réussi à la convaincre de passer des auditions et sourit largement lorsqu'elle me dit que ce sera 'comme au bon vieux temps'. « OUIIII » m'exclamais-je avec un large sourire «Oui, ça va être si cool ! Tu sais que ça me manque énormément de partager la scène avec toi ? Je veux dire, on a pas été partenaire de jeu pendant bien longtemps et ça fait plusieurs années qu'on a plus jouer ensemble mais ...je sais pas. Même pendant toutes ces années je n'ai jamais retrouver quelqu'un comme toi » assurais-je avec un réel sérieux «J'ai joué de super comédiens qui avaient un jeu parfait mais … je sais pas, je n'ai jamais retrouvé cette alchimie que nous avions nous. A l'époque nous n'étions pas parfait, aucun de nous, mais on était jeune encore et surtout on a sut très rapidement déchiffrer les codes de l'autre. » je m'approche de Murphy et fini par l'enfermer dans mes bras «Je suis vraiment content de te retrouver » soufflais-je « Et j'ai hâte de te revoir à l’œuvre » ça va être génial.
@'"Murphy Rowe" |
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