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 (Charlie) I'm so tired of pretending.

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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyMer 9 Oct 2019 - 13:04

I'm so tired of pretending
where's my happy ending ?

Des retrouvailles explosives. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas avoir une vie comme tout le monde ? Retrouver une personne, prendre un café et ensuite retourner à ses occupations. Non, il fallait que je retrouve LE mec et que je couche avec pour me le prendre en plein visage dès le lendemain. Ma vie était donc belle et bien partie en morceaux après cet énième malaise. J’ai longuement écouté les médecins qui discutaient de mon cas. Certains pensaient qu’il fallait m’opérer d’urgence. A nouveau. D’autres disaient que je devrais sans doute vivre toute ma vie avec une bouteille d’oxygène. Après consultations avec mon cardiologue, l’opération était reportée à quand je me sentirai mieux. Ma jambe était toujours en piteuse état, mon esprit était brisé en mille morceaux et soyons honnête : je me fichais de John Williams. Il a juste été la goutte d’eau qui a fait exploser le vase. Sauf que les dégâts n’étaient plus réparables. Alors que je me fixais dans le miroir, je pris conscience que j’avais maintenant l’apparence de celle que j’allais jouer au cinéma. Un teint émacié, blanc, de longs cheveux roux qui tombaient sur mes épaules sans avoir été coiffés et une silhouette amaigrie. Nicolas avait fait des dégâts irréparables. Je me rappelai encore ce qu’il me hurlait alors qu’il tentait de me violer. Je n’ai pas eu vent de la suite si ce n’était qu’il allait réussir si mon frère ne l’avait pas stoppé. J’endossai une très longue robe noire ainsi que des ballerines -par égard pour mon attelle- avant de coller un chapeau sur ma tête. The Witch Ruby. Le surnom me collait parfaitement à la peau alors que j’avais décidé de sortir faire un tour. Pour ma santé mentale, je ne pouvais pas retourner au centre mais je pouvais décemment me promener en ville. Nicolas n’était pas là. La peur étreignit mon être alors que je vins sortir de l’endroit. Je dus prendre de longue respiration avant de coller les tuyaux dans mon nez et de trainer ma bouteille. Le chariot dans une main, la canne dans l’autre. On ne pouvait faire plus repoussante. Mes longs cheveux me fouettaient le visage alors que je me décidai à entrer dans un café. Je me fichai de l’endroit tant que je n’avais plus ce satané vent dans la figure. Je vins m’asseoir avant d’ajuster mon oxygène pour voir une jeune fille non loin. Elle avait ses longs cheveux blonds tout aussi emmêlés que les miens mais les traits de son visage me semblait familier. Je ne parvenais pas à mettre un nom sur son visage. j’ai toujours eu une assez mauvaise mémoire. Ça commençait par un -c. Alerte, je me décidai à parcourir les réseaux sociaux avant de le trouver. Charlie. La jeune Charlie qui m’avait convaincu de quitter Nicolas quelques semaines avant mon agression. Je me levai donc avant d’aller la voir. « B… B… » J’étais décidément une calamité. On devrait m’enfermer et jeter la clé. « Bonj… Bonjour Ch… Ch… Charlie, tu t… t… te souviens de m… m… moi ? » j’eus un petit sourire désolé avant de me sentir rougir autant que mes cheveux pour me racler la gorge. Après tout, elle pourrait aisément décider de m’envoyer sur les roses. Elle ne serait que la seconde depuis mon retour en Australie. J’aurai dû choisir Tokyo, c’est bien fait pour moi.

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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptySam 19 Oct 2019 - 20:42

Quitter un café pou en rejoindre un autre semble quelque peu paradoxal pourtant c’est devenu le rituel de Charlie depuis quelques semaines à peine. Elle ressent ce besoin de parfois s’échapper du Death before decaf’, cet endroit qu’elle aime de toute son âme mais qui a peut être aussi parfois tendance à l’étouffer. Elle étouffe dans trop d’amours, de coussins, de petites attentions et de papiers bulles. Elle est enceinte, pas mourante. Le premier trimestre est passé et avec lui les risques majeurs de fausse couche alors cela doit sûrement vouloir dire qu’à partir de maintenant rien de mal ne peut se passer et tout ira bien. Sa vie amoureuse est toujours un mess mais un peu moins qu’à l’usuelle, et maintenant au moins elle a un chiot qu’elle peut venir embêter à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit quand elle a besoin d’un câlin (et, à vrai dire, elle faisait déjà la même chose avec Kane). Tout ne va pas si mal, elle arrive à apercevoir un peu de lumière dans ce monde qu’elle pensait voué à rester dans l’obscurité. Elle retrouve un peu d’espoir, un peu de joie, et c’en est presque miraculeux pour elle qui venait de toucher le fond. “Ruby ?” Un sourcil levé, sa voix plus aiguë qu’à l’habitude trahissant une inquiétude palpable. Il faut dire que son amie (?) a tout pour lui faire peur, avec sa bouteille d’oxygène, ses kilos en moins, sa pâleur incomparable et ses cheveux masquant le tout. Non pas que Ruby lui fasse peur, mais qu’elle ait peur pour elle. Elle a l’air si malade, si … Levi ? Est ce qu’on peut le considérer comme un adjectif, maintenant ? Parce qu’elle a tout d’une cancéreuse, elle aussi. Est ce que ça veut dire qu’elle en est une, alors ? Non Charlie, ne saute pas sur les conclusions comme ça. Arrête d’extrapoler d’un rien (même si ce n’est pas un rien là). Peut être que tout ceci n’est qu’un malentendu ? Si seulement c’en était un, ce serait bien.
“Bien sûr que je me souviens de toi, Ruby.” De leurs discussions en particulier, c’est vrai. De son petit ami qui lui rappelle bien trop John à son tour, du fait qu’elle lui ait donné des conseils qu’elle même n’ait même pas été capable de mettre en place et que le tout soit une putain de comédie qui n’en a que le nom. Mais elle se souvient, elle se souvient de tout. Elle est grosse mais pas amnésique, la blonde. Ses bras s’étendent doucement par dessus l’épaule de la rousse et dans son dos pour l’étreindre rapidement, sans forcer. Parce que la peur de la casser la ronge de l’intérieur, littéralement. Son gobelet brûlant posé sur la table, elle invite la jeune femme à s’assoir sur la banquette en face d’un geste de la main. Ses yeux se portent sur la bouteille d’oxygène qu’elle fait suivre derrière elle, cette même bouteille sûrement plus lourde qu’elle même. “Qu’est ce qu’il s’est passé ? C’est … Ca a un rapport avec lui ? Ton petit ami … Ton ex petit ami ?” Elle appuie sur le “ex”, fait reposer tous ses espoirs dans ce simple mot qui changerait tant de choses à ses yeux. “Tiens, ils m’ont mis du lait et j’aime pas ça, je te l’offre.” A moitié vrai, mais toujours vrai quand même. Elle ne peut pas refuser de toute façon, Charlie lui tend déjà le gobelet affublé de son prénom, ou presque. Charly.
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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyLun 21 Oct 2019 - 1:13

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Jamais je n’aurai pensé croiser un visage familier à peine sortie de l’hopital. J’avais un peu de temps à tuer alors que mon frère et Coco travaillaient main dans la main pour que je sois réadmisse au centre. Après le scandale « John » et mon malaise, les chances étaient compromises. Mais je risquai à tout moment de redevenir accro. Je l’avais dans ma poche, cette foutue boîte de pilules et j’attendais pour la prendre. Je me souviendrai à jamais de cette fameuse nuit où j’avais décidé d’en finir. Où j’ai senti mon souffle de vie sortir de mon corps. Je n’aurai cru que tout ça serait possible si je revenais quelques années en arrière et pourtant il est bel et bien là. je n’avais pas honte. Ce n’était un secret pour personne que je voulais mourir. c’était encore vrai à ce jour. Que je l’attendais comme une vieille amie. Ça sautait aux yeux que j’étais en sursis. Que mes rêves de stabilité s’envolaient un peu plus chaque jour. J’étais d’humeur mélancolique et suicidaire. Mais je savais que si je me sabordais à nouveau, je ne risquai pas de revoir mon chien de l’autre côté. Je me retrouvais face à Charlie. Qui à l’époque était rousse. J’étais désemparée par Nicolas. Et j’avais suivi ses conseils. Ainsi que ceux de mon entourage. Me voilà désormais bousillée. Je hoche la tête alors qu’elle semble me reconnaitre. Son étreinte, je lui rends avant de constater qu’elle avait un petit habitant à l’intérieur. « F… f… féli… félicitations, murmurai-je en regardant son ventre. » Elle était déjà enceinte quand on s’est rencontrées ? Je n’en avais pas souvenir. Avec ma canne et ma bouteille, je devais faire piètre figure. Une allure de mourante avec un soupçon de Gambit à son apogée. Je lui souris alors qu’elle m’invite à prendre place à sa table. Je ne me sentais pas tellement à mon aise. Parce que j’ai toujours eu peur des belles femmes. Elles me haïssaient et je ne savais même pas pourquoi. Je n’étais pas jolie. J’étais banale. Charlie avait une beauté scandinave en elle. Avec ses yeux bleus et sa peau pâle, la blondeur de ses cheveux contrastait. “Qu’est ce qu’il s’est passé ? C’est … Ca a un rapport avec lui ? Ton petit ami … Ton ex petit ami ?” Je pris le moment pour inspirer profondément. Je n’aimais pas me confier. Je n’aimais pas parler car je ne suis pas à l’aise. Mais je me contente d’accepter son gobelet tendu avec un maigre sourire. « il… il… il… » je ne devais pas m’en souvenir. Je ne voulais pas en parler même si mon psy me disait que c’était pour le mieux. Je fermais les yeux avant de prendre une gorgée. La boisson me brûla la gorge mais eut le mérite de me délier la langue. « J’ai… v… v… voulu r… r… rompre et il m’a fait ceci… » Je relevai la manche de mon bras gauche pour lui montrer l’attelle que j’avais au poignet. Étant gauchère, c’était comme mettre un terme à ma carrière de violoniste. « Et… et… et ç… ç… ça. » Je désignais la canne pour montrer que je ne marchai plus. Me cachant derrière mes longs cheveux roux. L’affaire avait fait scandale. La presse s’en était emparée et avait tout étalé dans les tabloïds. « Il a tué Crockdur. Il tentait de me protéger… » le souvenir de la perte de mon chien était encore assez vivace. Je ne voulais pas en reprendre tout de suite. « Et j’ai fait un arrêt cardiaque alors qu’il essayait de me… Mon fr… fr… frère est a… a… arrivé a… a… avant. » Je ne cessai de faire tourner le gobelet entre mes mains alors que je n’osai croiser son regard. « Et t… t… toi ? C’était v… v… voulu ou pas ? » Après tout, elle semblait bien jeune. Et je la savais dans une relation tendue aussi à l’époque. A savoir si elle était encore ou non avec son petit-ami. « Ex ou p… p… pas pour toi ? »

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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyLun 21 Oct 2019 - 11:14

Ses congratulations étonnent Charlie quelques secondes avant qu’elle ne se remémore son secret de polichinelle à peine voilé dans le tiroir. Elle l’accepte un peu plus désormais mais rien n’est facile et elle ne s’en vante pas à toutes ses connaissances, encore moins à Ruby avec qui elles étaient surtout occupées à parler de problèmes plus sérieux. Les effusions de joie étaient rares entre elles, davantage occupées à parler de leurs problèmes et surtout ceux de la jolie rousse. A l’époque, la vie de Villanelle n’avait pas encore pris ce dangereux penchant mais celle de Ruby était déjà dans une pente glissante. Elle avait de très sérieux problème et, à en juger par son allure aujourd’hui, rien ne s’est arrangé. Et si tout avait même empiré ? La jeune femme est inquiète, si inquiète. Tellement qu’elle ne répond rien à ses félicitations, se contentant de veiller à ce que personne n’écrase sa bouteille d’oxygène qu’elle a simplement rangé près de la banquette. Une sorte d’instinct maternel semble déjà s’éveiller en elle.
La jeune femme s’assoit à son tour, joue doucement avec ses mains posées sur la table dans le seul but de calmer son stress. Elle n’est pas celle qui doit parler pourtant elle se sent déjà bien trop liée à cette histoire, et c’est avec un sourire confiant qu’elle enjoint Ruby à parler. Elle doit savoir qu’entre elles il n’y aura jamais rien d’autre qu’une confiance aveugle et sans contre partie. Seulement deux nanas paumés, tombées dans le même trou duquel il est bien difficile de s’extirper. Elles auraient pu, elles auraient dû, mais maintenant elles pâtissent des conséquences.

Finalement les mots sont encore plus difficiles à entendre que prévu, d’autant que Ruby y mêle les preuves et que le tout devient encore plus insupportable. Elle a tant vécu. Tant d’horribles choses. L’attelle au poignet, la jambe immobilisée, le chien assassiné. Les faits s’accumulent de secondes en secondes et le tout met à Charlie les larmes aux yeux. Égoïstement, elle ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle avec sa propre histoire bien que les faits soient moins graves ils n’en restent pas moins réellement existants. Encore plus maintenant qu’elle a elle aussi un chien, l’histoire pourrait se rejouer. La dernière sentence tombe et la blonde déglutit un instant. Ses mains s’étendent jusqu’à celle de Ruby, elle profite de la chaleur dégagée par le gobelet et entoure ses doigts osseux pour la rassurer. Tout est fini maintenant.
Sa question à propos du bébé l’étonne, mais après tout ce qu’elle vient de lui avouer elle n’a pas le droit d’esquiver. ”La grossesse est voulue, oui. Mais … ex pour moi aussi. Ca s’est mal terminé aussi, mais au moins ça s’est terminé. Je suis avec quelqu’un de bien maintenant, vraiment bien.” C’est une montagne de mensonges qu’elle aimerait être réalité, mais au moins elle y croit. Tout est construit à partir de vrai, cela donne de l’envergure à ses propos. ”Tout ce qu’il s’est passé, Ruby … C’est horrible. Tu as porté plainte ? Il est loin pour de bon, au moins ? Et … et maintenant, tu as des amis pour prendre soin de toi ? Tu veux qu’on se revoit de temps à autres ?”


Dernière édition par Charlie Villanelle le Lun 21 Oct 2019 - 14:25, édité 1 fois
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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyLun 21 Oct 2019 - 13:16

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Je ne peux pas m’empêcher de la regarder. Je la trouve si belle. On dirait une poupée. Peu de temps nous séparait en âge et je ne sais pas ce qui m’avait poussé à me confier à elle. Sans doute la douceur de ses traits. Je lui avais vaguement parlé avec mon bégaiement qui ne partait qu’en présence de mon frère ou de John. Mais je les connaissais depuis toujours et encore, parfois, il revenait au galop. A l’écran, je faisais un sans-faute parce que je connaissais mon texte par cœur. Je devais l’apprendre toutes les nuits, cessant de dormir pour ne pas pénaliser l’équipe. Et j’ai toujours été pro. Mes performances le montraient. Ainsi que les récompenses. Mais je ne faisais pas ça pour ça. je faisais ça parce que j’aimais me glisser dans la peau de quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui n’aurait pas souffert de cette manière. Je ne peux pas voir les traits juvéniles de Charlie tantôt que je lui parle. Mais ses mains. je peux voir ses doigts qui caressent les miens alors j’ose lever la tête. je rencontre son regard bleu plein d’eau. Elle semble réellement triste. ”La grossesse est voulue, oui. Mais … ex pour moi aussi. Ca s’est mal terminé aussi, mais au moins ça s’est terminé. Je suis avec quelqu’un de bien maintenant, vraiment bien.” J’étais contente pour elle mais également jalouse. Parce qu’elle avait le chance de porter la vie alors que j’étais condamnée. Le constat était tombé et la bouteille à oxygène était une preuve irréfutable. Mon nom avait grappillé quelque place sur la liste alors que la faucheuse se rapprochait un peu plus. je ne répondis rien si ce n’était un sourire. Je n’étais pas bavarde. Elle le savait. Ils le savaient tous. Je détestai le son de ma propre voix. Seul mon violon me faisait sortir de mon silence. Je pris une profonde inspiration alors que la jeune femme reprit la parole. ”Tout ce qu’il s’est passé, Ruby … C’est horrible. Tu as porté plainte ? Il est loin pour de bon, au moins ? Et … et maintenant, tu as des amis pour prendre soin de toi ? Tu veux qu’on se revoit de temps à autre ?” Me replonger dans mes souvenirs étaient douloureux. Mais ça faisait partie de la thérapie. Je déglutis avant de prendre une nouvelle gorgée. Une gorgée de courage. « Oui. J’ai… j’ai… j’ai… porté pl… pl… plainte. I… i… il est en pr… pr… prison. » Du moins, je le pensais. Mais j’étais hors d’atteinte au moins. je ne retournerai en France que pour le procès. Qui se déroulerait courant de l’année prochaine. « J’ai… j’ai… un a… a… ami. » Certes, Tyler et moi nous étions rencontrés en cure tandis que les filles étaient encore loin. Elle me rejoindrait le tournage commencé. Mais en attendant, je devais songer à me rétablir et guérir. Je lui fis un petit sourire timide avant d’acquiescer. « b… b… bien s… s… sûr. Je t’a… t’a… t’apprécie beaucoup. » Stupide bégaiement. J’avais l’air d’une parfaite idiote. « Co… co… comment il ssss… s’appelle ton co… co.. copain ? » Après tout, qu’elle me parle un peu d’elle. J’avais déjà assez de regard sur moi comme ça.

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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyLun 21 Oct 2019 - 14:34

Leur conversation n’a rien de naturel pourtant elle est nécessaire. Ressasser un tel passé est toujours une épreuve difficile mais apparemment il faut en passer par là pour avancer - c’est ce que tout le monde dit en tout cas, même si Charlie n’y a jamais vraiment cru. Son avis là dessus n’a pas changé mais elle se doit de savoir ce qui s’est passé pour mieux en comprendre les conséquences sur le présent, sur l’état de santé de Ruby qui s’est largement détérioré depuis la dernière fois. La jeune femme n’en comprend pas tous les tenants et aboutissants mais il n’y a nul besoin d’approfondir encore. Les grandes lignes suffisent, l’ex petit-ami violent est déjà beaucoup à supporter. Il explique tant de choses et bien plus encore. Elle essaye de doser de son mieux les moments où elle parle d’elle et ceux où elle interroge Ruby ; en dire assez mais pas trop, y aller doucement pour ne pas la submerger, se confier pour donner en retour. Le tout est un exercice difficile qu’elle ne gère que bien peu.

Un soupir de soulagement s’échappe de sa gorge nouée alors que la jolie rousse lui avoue avoir porté plainte. Elle est encore plus soulagée de savoir que l’homme en question est en prison, bien loin de cette jeune femme qui ne demande qu’à vivre et guérir. Et elle s’en veut Charlie, ô comment elle s’en veut de s’être plaint à de si nombreuses reprises de son avenir incertain alors qu’il y a tant de personnes comme Ruby dans ce monde. Des personnes pour qui l’incertitude se prolonge même jusqu’à savoir si oui ou non ils verront le jour se lever à nouveau, le soleil se coucher. Ne parlons même pas des vacances à venir, du lieu où passer les fêtes, des personnes avec qui partager le tout. L’incertitude à son paroxysme, la peur traînant non loin derrière. Elle hoche la tête pour appuyer son soulagement de savoir l’homme en prison. ”C’est bien. Cet ami doit être quelqu’un de bien.” Un nouveau sourire, plus appuyé cette fois, se dessin sur les lèvres de la blonde. Il est courageux, cet ami. Elle l’admire pour être capable de faire ce qu’elle n’aurait jamais pu faire.

”Tim. Mon copain s’appelle Tim.”
Ouh la menteuse, elle est amoureuse.

Elle fait des raccourcis pour le bien de tout le monde puisqu’il est hors de question qu’elle conte toute son histoire avec ses tenants et ses aboutissements au beau milieu d’un café bondé empli d’oreilles indiscrètes. ”Raconte moi ce que tu fais Ruby. Il doit se passer plein de belles choses maintenant qu’il est parti, hein ? Et quand tout ira mieux pour toi, tu as des projets ?” Ok. Elle a peut être un peu trop d’espoir. Encore. Erreur courante, chez Villanelle.
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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyLun 21 Oct 2019 - 15:27

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Ma respiration est sifflante. Je me donne des airs de Dark Vador. Je comprenais son calvaire maintenant. Je me trimballais avec cette bouteille -que j’avais appelé affectueusement Josette- car ma survie en dépendant le temps qu’on ne répare mon pacemaker. Je ne savais pas encore si j’allais subir cette opération. Ça risquait de me faire redescendre sur la liste. Mais d’un côté, je ne voulais pas partir maintenant. Je n’avais pas encore la chance de connaitre la maternité. De voir le visage du père s’illuminer. Et je n’avais pas rencontré le grand amour. faire une déclaration après mon agression, dire au monde que j’étais malade, avait demandé du courage. Mais je voulais que les gens cessent de se cacher. Je voulais leur dire que j’étais avec eux et nous nous soutenions. Hormis mes nombreuses associations pour le droit des animaux, j’avais fondé celle pour les personnes en attente de greffe. Je ne voulais plus subir ma maladie. Je devais vivre avec. ”C’est bien. Cet ami doit être quelqu’un de bien.” Je lui fais un sourire franc. Il est vrai qu’avec Tyler nous nous soutenions envers et contre tout. Il avait ses démons tout comme moi. Mais je ne me voyais pas passer ma vie sans lui. le savoir loin de moi me serrait le cœur mais j’ai dû me faire admettre en urgence à l’hopital. « No… ous… ous sss… sommes co… co… connus en dé… dé… désintox. Je sss… sss… suis a… a… accro aux anti… anti… tidouleurs. » Je baissai la tête, honteuse. Alors que je plongeai dans un abime sans fin, Charlie était heureuse. Et j’étais contente pour elle. La jalousie envers mes amis n’a jamais été une habitude. Il faut toujours se réjouir des succès de ses amis. Et elle semblait aller plutôt bien. Quoiqu’elle était un peu pâle. Mais qui étais-je pour donner des conseils là-dessus ? ”Tim. Mon copain s’appelle Tim.” C’est un joli prénom. Est-ce que John était mon petit-ami ? Tout était confus. Je le connaissais depuis longtemps. Mais après tout, le retrouver était assez hasardeux en soi. Brisbane était une grande ville et l’Australie un pays immense. Quelles étaient les chances que l’on se retrouve ensembles, dans le même centre ? ”Raconte moi ce que tu fais Ruby. Il doit se passer plein de belles choses maintenant qu’il est parti, hein ? Et quand tout ira mieux pour toi, tu as des projets ?” Je suis actuellement en train de crever et malade d’amour pour un type qui avait une sale réputation de mec violent et de coureur de jupons en ville. Non, je ne pouvais décemment pas lui dire ça. « J’ai… j’ai… si… signé pour Netflix. On.. On v.. v… va commencer à ma… ma… ma sortie du cen… centre. » J’espérai qu’il n’y avait pas de paparrazzis dans les environs sinon j’étais cuite. « Et je… je… je v… vais jou… jou… jouer pour Di… disney. Dans le re… re… make de l’E… é… étrange noël de m… m… Monsieur Jack. » J’eus un sourire. Je ne voulais pas lui causer de soucis. Je tousse un peu avant de me tourner vers Josette pour descendre un peu le débit d’oxygène. « J’attends une greffe p… p… pour mon cœur. » Je tapotai sur ce dernier avant de lui montrer la bouteille. « Jo… jo… Josette m’aide à sur… survivre. » J’eus un rire comme pour retirer le drame derrière cette situation. Après avoir passé des années à me cacher, j’assumais. Je vins donc la regarder. « Et t… t… toi ? A part T… T… Tim ? T’as une ph… ph… photo ? » J’étais intéressée. Il devait être beau pour intéresser une femme comme elle. Car à mon sens, Charlie était au-dessus de tout le monde avec sa beauté. « S’il… s’il t… t… te fait du m… m… mal, je le ta… a… a… ape avec Jo… Jo… sette. »

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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyLun 21 Oct 2019 - 18:30

Charlie ne se sent pas à même de recevoir toutes ses confessions mais le temps a su l’endurcir et elle se contente d’hocher doucement la tête lorsqu’elle lui avoue son addiction aux antidouleurs. Ce n’est pas comme si elle l’avait voulu, encore moins comme si elle l’avait choisi. Ce sont les médecins qui les lui ont prescrit en premier et elle qui doit vivre avec désormais alors elle n’est en rien fautive. Cela ne peut pas se comparer à une addiction à la drogue ou à l’alcool. Jamais. Elle est addict à ce garde fou qui la retient en vie pour quelques encore, ce même garde fou qui tente de lui faire croire que la vie n’est pas si horrible qu’il n’y parait (mensonges). La blonde ne peut que compatir pour son amie. Impossible de juger un être aussi doux, encore moins quand elle fait de bien horribles choses de son côté sans ne pouvoir se justifier d’aucune maladie.

Au moins Ruby semble s’en sortir comme elle peut, recommencer petit à petit sa carrière là où elle l’avait laissé en suspens. Netflix et Disney sont deux gros distributeurs et la blonde est réellement impressionnée par tout le chemin parcouru par son amie. Même malade (mourante) elle est capable d’incroyable choses et cela rend la barmaid d’autant plus fière. Elle ne se laisse pas abattre, ne laisse pas le destin décider de son sort. Elle nage, garde la tête hors de l’eau et même si elle peut parfois boire la tasse elle n’abandonnera pas pour autant. Cette fureur de vivre est réellement admirable et admirée. Charlie n’y connait pas grand chose en médecine si on omet ses séries télévisées (elle n’y connait rien, donc) mais tout le monde sait qu’attendre une greffe de coeur n’est pas chose aisée. La liste d’attente est immense et celle des donneurs bien moindres. Elle n’ose pas lui demander sa place, ni même combien de temps il lui reste à vivre sans cette greffe. Elle ose encore moins évoquer les chances de survie ou toutes ces choses utilisant des pourcentages. La réponse ne sera de toute façon pas celle escomptée et ça lui brisera le coeur à nouveau, pour une toute autre raison cette fois ci. Elle l’observe avec un doux regard et un sourire peiné alors que Ruby amasse ses forces pour avoir le droit à une nouvelle gorgée d’oxygène. Elle est si jeune. Elle avait tant de belles choses à accomplir … elle a tant de belles choses à accomplir. La vie est injuste, cruelle. Sans coeur.

Son rythme cardiaque s’accélère légèrement mais significativement quand elle demande une photo de Tim, parce que ce n’est pas réellement ce qui déborde dans son téléphone. Ils n’ont pas passé assez de temps ensemble pour avoir pris des photos, trop occupés à sécher les larmes de l’un ou de l’autre ou à les causer. Pourtant elle se souvient de cette photo qu’elle avait posté sur son compte instagram, du temps où ils n’étaient que deux amis (du temps où tout allait encore bien). Son téléphone posé sur la table, elle fait défiler les albums divers et variés à toute allure, parce qu’à défaut d’avoir des photos de Tim elle a un demi million de Kane. Et dans le dossier de ses photos instagram, il y en a aussi de John. Du temps où elle pensait que tout allait bien mais qu’elle commençait peu à peu sa descente aux enfers. Elle a un rire faux, gêné, mais ne s’appesantit pas sur le sujet et clique rapidement sur une photo de Tim. La seule. Cette belle journée qu’ils avaient passé ensemble et la nuit qu’ils avaient simplement passé blotti l’un contre l’autre, sans un mot de plus. Ils ne se sont sûrement jamais aussi aimé que ce jour là et la mâchoire serrée de Villanelle fait de son mieux pour dévier son attention de tous ces souvenirs, parce qu’elle a vraiment l’impression de devenir une de ces ex-petites amies complètement folles des films de série Z. Fuck.

”On prend pas trop de photos … C’est pour ça que j’ai que ça. Et … faut que je trie ce album, de toute façon.” Elle aimerait imprimer toutes les autres photos pour mieux les jeter au feu ensuite, juste pour le plaisir de voir le visage de John se consumer dans les flammes.
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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyMar 22 Oct 2019 - 1:46

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J’ai toujours eu cette tendance à voir les choses du bon côté. Même quand Nicolas était violent envers moi. Tel Jack le fataliste, je ne cessai de croire que tout était écrit par avance dans un grand livre. Les choses arrivent pour une raison. A savoir que j’ai subi mes crises cardiaques et ma tentative de suicide pour une raison. Chaque évènement nous mène à un instant T. celui où je me retrouve en face d’une ancienne connaisse, potentiellement. Je sais qu’elle m’écoute. Qu’elle assimile chacune de mes paroles, que des questions lui brûlent les lèvres. Savoir s’il me restait longtemps à vivre, si j’allais m’en sortir, comment je faisais. Ma réponse était que je jouais à m’en faire saigner les doigts. Que j’apprenais mes textes à m’en faire saigner les yeux. que je jouais à m’en faire mal aux poumons et à la jambe. Et que je chantai parfois à m’en casser la voix. J’ai voyagé dans tous les pays pour des tournées promotionnelles. J’ai toujours eu un attachement profond pour l’Ecosse où j’avais passé ces dix dernières années. je ne me suis jamais vue revenir à Brisbane et encore moins recroiser la route de John. Une histoire d’amour avec un grand a. Mon histoire d’amour. Quand je voyais ses yeux à la fois haineux et triste lors de mon malaise. Quand j’ai senti sa main dans la mienne. Je ne saurai décrire le sentiment qui a fait battre mon cœur à l’agonie. Je l’aimais, c’est certain. Et depuis seize ans. Alors que j’observe Charlie faire le tri dans mes photos, je me fis la promesse mentale de ne plus jamais retomber dans les filets de l’australien. D’essayer de l’éviter au maximum au centre car il avait prononcé des paroles blessantes. Des paroles qui tournaient dans ma tête. J’écoute Charlie se confondre en excuse avant de venir admirer ladite photo. L’homme était de dos et la regarder par-dessus son épaule. Il avait une expression revêche sur le visage et des cheveux d’un blond cendré. « Votre enfant sera magnifique, dis-je avec tristesse. » Je supposais qu’il en était le père. Le visage de la jeune demoiselle s’illuminant à mesure qu’elle parlait de lui. « Je suis contente pour toi. Sincèrement. » Je vins poser mes mains glacées avec un petit sourire triste sur mes lèvres. Je ne connaitrais jamais les joies de la grossesse, de la maternité ou même du mariage. Moi qui avais un cœur profondément romantique. Je paraissais bien sotte d’être amoureuse du même homme depuis… « Seize ans. ça fait seize ans que j’aime le même homme. » J’avais dit ceci plus pour moi-même que pour mon amie. Nous étions toutes les deux perdues dans nos pensées. « C’est… c’était un ami de mon frère. Son meilleur ami d’enfance. » Je passais une main dans mes cheveux fillasses avant de déglutir. Je n’avais jamais parlé de John à voix haute sauf avec Lizzie et Elwyn. Mais tout ceci appartenait au passé, les deux personnes ne faisant plus parties de ma vie. « J’ai perdu ma virginité avec lui et j’ai fait mon premier arrêt cardiaque. » Je ne sais pas si c’était le fait de me replonger dans mes souvenirs qui me permettaient de ne pas bégayer. Ou de penser au visage du brun avec une mine triste. Cette histoire était impossible. « J’ai quitté Brisbane, mes amis pour l’Ecosse et ensuite… Nicolas et tout le reste. » L’écoulement des choses, des drames, des morts. « Je l’ai retrouvé au centre il y a une semaine et j’ai couché avec lui. Dans son élan de montrer sa possessivité parce que c’est un abruti, il m’a embrassé devant tout le monde et j’ai choisi de fuir. » Je déglutis à nouveau. la coupe était pleine. Je le sentais. Que j’allais fondre en larmes. Mais j’essayai de rester forte. Alors, je pris une bonne bouffée de cette oxygène synthétique. « Il a dit que j’étais une fille facile. J’ai fait mon malaise et me voici, ici. Avec Josette, ma bonne bouteille d’oxygène. Je suis amoureuse de lui. Plus qu’on ne pourrait aimer quelqu’un. Car je fiche qu’il soit violent envers autrui, alcoolique ou même un coureur de jupons. Car je pense que tout Brisbane a dû passer dans son lit. » Je pris une gorgée, me concentrant sur la couleur laiteuse du gobelet. « Pas toi, tu es trop jeune. Et c’est un con. Mais c’est mon con. Seulement… » Une larme dévala sur ma joue à mesure que je revivais ma prise de pilules, mes malaises, mes arrêts cardiaques, mes hospitalisations forcées. « Je ne peux pas être avec lui. Pas parce que ce mec est une trainée mais parce que ça serait égoïste. Je vais mourir. Dans six mois, un an maximum. Et je dois vivre sa proximité encore pendant quinze jours alors que je le connais depuis l’âge de mes cinq ans, que je l’aime depuis mes treize ans et que ça m’est insoutenable. » je ne voulais pas de la pitié de Charlie. Je ne voulais pas de ses larmes non plus. « Juste si… si Tim est le bon, profite à fond. S’il ne l’est pas, t’as encore du temps. » Toi, voulus-je ajouter. Je voyais bien à son regard triste. Qu’elle l’aimait. Qu’elle aussi était piégée dans une histoire qui ne la comblait pas. « Comment il s’appelle ? Ton vrai petit-ami. » On le sait quand on trouve son âme sœur. Et elle n’avait pas l’air d’être une fille qui le vivait intensément. Je vins poser ma tête contre la banquette du café en la regardant. J’étais si fatiguée. Fatiguée de vivre avec un cœur malade, un cœur qu’on avait lacéré, brisé en mille morceaux, qu’on avait piétiné, brûlée, qu’on avait arraché de ma poitrine, inspecté, malaxé. Un cœur qu’on avait malmené.
Un cœur qui bientôt n’existerait plus. Comme la personne à laquelle il appartenait.


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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyMer 23 Oct 2019 - 17:56

Les félicitations encore et toujours. Elle pense bien faire, la jolie rousse, et c’est sûrement la pire sensation du monde. Impossible de lui dire d’arrêter pourtant le seul mot qui résonne dans le crâne de Charlie se résume à quelques lettres “stop”. Stop, ne fais pas ça, ne tombe pas là dedans, ne me fais pas tomber là dedans. S’il te plait, je t’en supplie. Stop. Tout ceci n’est que chimère, mirage, fantasmagorie. Utopie. Une putain d’utopie qui restera à jamais au stade d’esquisse puisqu’il n’existe pas de eux. Il y aura un mini-eux, certes, un bambin joyeux et rieur qui déambulera dans les rues de Brisbane, mais pas de papa et maman ensemble. Papa d’un côté, maman de l’autre. Ils ne seront pas les premiers, pas les derniers. On leur dire “c’est la vie”, et tant que ça reste la vie alors ils sont supposés accepter et se réjouir, et c’est le plus gros mensonge de l’histoire de l’humanité. Ce n’est pas une vie, selon elle.
Mais comment pouvoir se plaindre d’une histoire terminée et même jamais commencée alors que Ruby se bat pour survivre à quelques centimètres d’elle à peine ? La situation est ironique au possible et le tout la pousse à ne rien dire. Elle encaisse et se tait, dessine de faux sourire parce qu’une mère en devenir se doit d’être heureuse. Heureusement le sujet dérive sur le propre amour passionné de Ruby et elle pique sa curiosité. Les deux jeunes femmes n’ont curieusement jamais abordé ce sujet ci. Seize ans, ça sonne comme beaucoup. Quatre mois à peine ont suffit à faire vriller son coeur, alors elle n’a aucune idée de ce que seize longues années peuvent représenter. Le bout du monde, sûrement. Impossible de ne pas penser à Sky alors qu’elle aborde le sujet de sa première fois et, bizarrement, par extension, à Tim aussi. Tous les sujets semblent revenir à lui. Elle était sa première fois. Sa première histoire d’amour, son premier chagrin. Son premier enfant. Trop de trop, assurément. Charlie garde ses mots pour elle mais n’en pense pas moins, se dit qu’elle s’est sentie revivre et mourir avec le même homme et que cette histoire doit réellement être exceptionnelle. Son for intérieur note seulement la place prépondérante du sexe dans leur relation (ou l’absence de relation, apparemment, lorsqu’elle était à l’autre bout du monde) et Charlie en rigole pour elle même. Simple observation, elle n’en tirera pas de conclusions hâtives. Ruby semble parler aisément de n’importe quel sujet, voilà tout, et la foule ne semble pas l’effrayer. Tout ceci est sûrement une bonne chose.
La blonde ne dit rien pour ne pas la couper dans son élan alors qu’elle remarque à peine l’absence soudain de bégaiement. Le corps humain est une bien étrange machine et elle l’encourage à continuer son histoire en venant à nouveau entourer ses mains des siennes et en caressant doucement ses phalanges. La fin de l’histoire est plus brutale que prévue et il ne semble pas y avoir de happy ending. Fuck. Elle n’était pas préparée à ça. Elle avait déjà un discours de félicitations dans sa tête, de “soyez heureux” and stuff. Les derniers mots de la rousse lui font presque peur, elle qui a vécu avec un homme violent serait elle réellement prête à réitérer l’expérience sous prétexte que celui ci sera différent ? Il a l’air d’être un connard, lui aussi. Selon ce qu’elle raconte, c’est un connard. Et elle le défend. Comme Charlie défendait John. ”Ruby … C’est pas de l’amour ça.” C’est de la haine Ruby, de la putain de haine. Il ne mérite pas que tu pleures pour lui. ”S’il est alcoolique, violent, coureur de jupons … Si c’est une traînée comme tu dis, il ne te mérite pas. Il … sera comme ton ex. Je sais que tu ne veux pas entendre ça et je m’en veux qu’on se retrouve juste pour que joue la connasse. Mais je ne veux pas que l’histoire se répète pour toi.” Et là, à ce moment précis, elle transpose bien trop. Elle se voit en elle, six mois plus tôt à peine. Et si les médecins ne se sont pas trompés, s’il ne lui reste réellement qu’aussi peu de temps à vivre ; alors elle ne mérite pas de les passer en la compagnie d’un pareil homme.
”Mon vrai petit-ami ne s’appelle pas. Il n’y a que Tim.” C’est presque un air de défi qui anime son regard, maintenant. Tim est son vrai petit ami. Il est son véritable amour, et tout ce qui va avec. Il est le père du bébé et celui qui hante ses rêves comme ses cauchemars. Officiellement son statut serait “célibataire”. Officieusement c’est un bon gros “c’est compliqué”. ”Ton traînée a un nom ? J’ai peut être déjà entendu parler de lui si des rumeurs courent tant à son propos.” Vite, changez de sujet. C’est trop difficile de parler de son blond.
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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyJeu 24 Oct 2019 - 3:02

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where's my happy ending ?

J’évite généralement de m’étendre sur le sujet John. Car la chose est douloureuse. Je n’étais qu’une enfant lorsque je suis tombée amoureuse de lui. Une fillette. C’était un amour idyllique puisque je le voyais d’un œil romantique alors que lui ne voyait en moi qu’une enfant. Il a été mon premier baiser, ma première fois, mon premier amour. et je savais qu’en mon fort intérieur : il serait le dernier. Il était devenu alcoolique mais il n’a pas eu une vie facile. Il a toujours eu ce problème de gestion de la colère depuis tout gamin. Parce qu’avec son père, god damn, ce n’était pas facile. Je savais que je lui trouverais des excuses jusqu’au bout. Parce que je manquais cruellement de temps. Je pouvais voir les grains s’écouler dans le sablier, je les sentais à chaque battement de cœur. Mais j’allais bientôt reposer froide comme de la glace dans un cercueil qu’on ferait brûler. C’est très dur d’écrire son testament alors qu’on n’a même pas trente ans. très dur. Mais je l’ai fait. J’avais légué une partie de ma fortune aux associations que je soutenais activement. Mon frère aurait la charge de mes deux chats alors que mes parents hériteraient de tous mes droits d’auteur. Ils ont toujours eu une vie misérable. A vivre dans une maison rapiécée, rafistolée. J’ai toujours voulu les rendre fiers. Je n’avais jamais vu mon père pleurer jusqu’à ma récente hospitalisation. Ils m’ont toujours soutenu. Envers et contre tout. Alors que nous mentions à nos proches. que ma mère était censée être malade alors qu’il s’agissait de moi. Pneumonie, coups de froids, crises cardiaques, malaises, tout ceci était mon quotidien depuis ma naissance et cette greffe qui n’arriverait pas. Sans doute parce que je n’en aurai pas. J’allais crever alors que je n’ai jamais rien fait de mal dans ma vie. La seule chose illégale fut d’entrer dans un bar. Je n’ai jamais fumé une clope. Je n’ai jamais bu outre mesure. Oui, je me suis retrouvée droguée aux antidouleurs. Mais je ne m’en suis rendue compte qu’après ma tentative de suicide. Alors j’ai ce besoin de m’épancher sur mon amour de jeunesse. L’homme qui m’a rejetée, humiliée, insultée et pas qu’une fois. ”Ruby … C’est pas de l’amour ça.” Je sais. Je sais que ce n’est pas de l’amour, Charlie. Mais je n’ai plus le temps. Je sentais ce putain de vase se fissurer d’heure en heure et il allait exploser. Je peinai déjà à contrôler le tremblement de mes mains. ”S’il est alcoolique, violent, coureur de jupons … Si c’est une traînée comme tu dis, il ne te mérite pas. Il … sera comme ton ex. Je sais que tu ne veux pas entendre ça et je m’en veux qu’on se retrouve juste pour que joue la connasse. Mais je ne veux pas que l’histoire se répète pour toi.” J’ose lever mon visage, baignée de larmes vers Charlie. J’ose affronter son regard. Je sais bien que les filles amoureuses sont aveugles. Je sais bien que j’étais aveugle sur qui était John. Mais c’était mon connard. « Tu ne le connais pas comme moi, je le connais. Je sais ce que tu vas me dire : tu lui trouves des excuses. Mais c’est faux. Oui certes. Il ne m’aime pas. » Le constat tombait. Je vins écarter mes mains des siennes pour déglutir alors que j’augmentai à nouveau mon oxygène, mon cœur battant trop vite. « Mais moi si. On dit qu’on aime quelqu’un dans la santé comme dans la maladie. Dans le malheur comme dans la joie. Ce mec, il a été mon premier baiser, ma première fois. Je vais crever. » On pourrait me prendre pour une dramaqueen à dire ça. Mais il fallait se mettre au pied de la réalité. « Je vais mourir et je n’ai jamais rien fait de mal. Je n’ai jamais trompé mon copain. Je n’ai jamais fumé une clope et je n'ai jamais bu à outrance. La seule chose que j’ai faite c’est que j’ai voulu me suicider et même ça je ne suis pas foutue de le faire correctement. Je sais, je suis pathétique. » Qu’elle me regarde. J’étais complètement brisée. Je savais d’avance que cette histoire était perdue. Qu’elle ne verrait jamais le jour. « ça fait seize ans, Charlie. Il veut être avec moi, c’est moi qui ne veux pas. Parce que je vais y passer et que je préfère souffrir seule que de le voir en larmes comme la dernière fois à mes côtés. » C’était au-dessus de mes moyens. Je voyais bien à son regard qu’elle n’était pas heureuse. Elle n’avait pas cette aura qu’avaient les femmes enceintes. ”Mon vrai petit-ami ne s’appelle pas. Il n’y a que Tim.” Soit, mens-moi donc. Je hoche la tête pour ne rien ajouter. Je détestais le mensonge, la tromperie et tout ce qui allait avec. Mais c’était à elle-même qu’elle mentait et je n’étais pas assez proche d’elle pour la juger ou autre. Tout comme j’espérai qu’elle ne le ferait pas. ”Ton traînée a un nom ? J’ai peut être déjà entendu parler de lui si des rumeurs courent tant à son propos.” C’est à ce moment précis que je sais que j’aurai dû me taire. Le jugement. Tout le monde est sans cesse dans le jugement. « John. » je passe une main dans mes cheveux rêches. « John Williams, on a grandi ensembles. C’est le meilleur ami de mon frère. » Duquel j’étais amoureuse depuis mes seize ans. J’étais loin de me douter de son passif avec mon amie. J’étais loin de me douter de la violence de ce dernier.


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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptyVen 25 Oct 2019 - 13:52

Il ne l’aime pas mais il veut être avec elle. Cela ne fait aucun sens, cette histoire faite de bric et de broc. Rien ne semble faire sens et Charlie ne tente même pas de retenir ses mains alors qu’elle les éloigne des siennes. Peut être que c’est la meilleure chose à faire, oui, que de déglutir et remettre ses cheveux en place avant que la sentence ne tombe. Les derniers moments d’insouciance, profite. A ce moment là encore, la blonde pense être la méchante de l’histoire, celle qui se bat contre des moulins et qui clame au monde entier leur dangerosité. Elle pense ramener à contre courant et toutes ces choses qui n’ont aucun sens. Les mots de Ruby ne font que l’affecter encore un peu plus à chaque fois, et elle en serait presque au point de se remettre en question et se dire qu’elle devrait pouvoir profiter des derniers souffles de vie qu’il lui reste pour les utiliser comme bon lui semble. Même si finalement cela n’a pas beaucoup de sens. La blonde soutient le regard de la rousse sans n’exprimer aucune émotion, elle même perdue au milieu de toutes ces révélations inattendues. Elle voulait juste un café, bordel. Elle voudrait lui crier que son premier amour n’est pas forcément le dernier, qu’elle n’a pas besoin d’avoir un petit ami pour être heureux, que l’amour ça peut faire autant de mal que de bien. Cependant ses lèvres restent closes, cousues. Les mots ne franchissent pas la barrière de sa bouche. Pour dire quoi, hein ? Aucune argument ne sera suffisant, aucun argument ne sera écouté.
Finalement la raison de tous ces problèmes semble évidente. Le nom tombe et un sourire narquois, faux, pris au dépourvu, naît sur le visage de Villanelle. John. Bien sûr. Bien sûr qu’il n’y a que lui pour ce genre de choses, de problèmes qui ne devraient jamais avoir existé. Les mains de Charlie glissent sous la table, se cachent sous ses cuisses pour éviter qu’elle ne recommence à s’enfoncer ses ongles dans la chair. Les souvenirs remontent en même temps que l’annonce de son nom et elle n’aurait jamais cru avoir à reparler de lui un jour, surtout pas à une amie qu’elle ne connaît pas réellement. Un rire de stress s’échappe de sa bouche sans qu’elle ne puisse contrôler quoi que ce soit. ”Ce ne sont pas que des commérages.” Elle même n’avait jamais entendu parler de quoi que ce soit à propos de cet homme. Cela n’aurait sans doute rien changé à ses actions, mais au moins elle aurait pu se dire “on m’avait prévenu”. Personne ne l’avait prévenu. ”Cet homme te ferra du mal, au sens propre comme au sens littéral … Comme il m’en a fait à moi. C’est … mon ex petit-ami. De toutes les erreurs que j’ai fait dans ma vie, il est la pire. Il pourra te dire n’importe quoi qu’il sera toujours en train de te mentir, Ruby.” Nul doute qu’il l’appelle “ma princesse” elle aussi, ce surnom passe partout qu’il utilise à tout va et qu’elle n’appréciait pas déjà à l’époque. Elle le déteste, aujourd’hui, bien sûr. Elle déteste tout ce qui se rapproche de près ou de loin à lui, à tout ce qu’il signifie. ”Il a envoyé mon meilleur ami à l’hopital. Il a tenté de tuer une de mes camarades. Il a brisé des phalanges de mon oncle. Et il m’a brisé moi. De bien trop de manières. Et … si tu te rapproches de lui, il fera pareil. Si tu fais ce choix je ne pourrai rien pour toi Ruby. J’aurais aimé te dire autre chose, je suis désolée. Mais ce dans quoi tu t’aventures, là, c’est dangereux. Très dangereux.”
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Message(#)(Charlie) I'm so tired of pretending. EmptySam 26 Oct 2019 - 15:01

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Charlie ne parle ou alors très peu. Ce qui ne donne pas trop matière à dialoguer. Elle me fait la sensation d’être un aigle qui scrute sa proie en silence pour mieux lui bondir dessus par la suite. Un sentiment de malaise s’instaure en moi alors que je constate qu’elle reste silencieuse. Certes, je ne suis pas femme à pouvoir me confier à tout le monde. Ayant signée avec de grosses productions, je ne pouvais pas me permettre de m’épancher sur mes sentiments à qui je voulais. Je devais faire attention. Et alors que les mots eurent franchir mes lèvres, j’eus le sentiment d’avoir fait erreur. Tyler me l’avait pourtant dit de ne pas parler aux inconnus. Comme une enfant qu’on gronde. Je me mords la lèvre inférieure avant de toujours augmenter mon oxygène étant au bord du malaise. J’étais fatiguée, épuisée, rincée par la vie. Le flacon d’antidouleurs me brûlait la poche de mon jeans et je sens le poids de la vie parvenir sur mes épaules d’un coup. Lorsque le nom de John franchit mes lèvres, je peux voir à la réaction de Charlie qu’elle le connaissait. Et à son regard qu’elle ne connaissait que trop bien. Car j’en avais des filles que John avait malmené. J’en ai vu des nanas qui comméraient sur sa tronche, qui colportaient des rumeurs infâmes dans le seul but de dégouter la prochaine fille à passer dans son lit. La haine est un sentiment puissant qui peut conduire une femme blessée à avoir les pires intentions du monde. Le dicton dit d’ailleurs qu’une femme bafouée peut vous faire vivre mille enfers. Je me contente donc d’attendre la sentence silencieuse avec un air imperturbable. ”Ce ne sont pas que des commérages.” Je me permets de hausser un sourcil avant de croiser les bras sur ma poitrine. Vu son discours adopté précédemment, je me montrais sceptique. Attendant la sentence comme un couperet qui monte petit à petit. ”Cet homme te fera du mal, au sens propre comme au sens littéral … Comme il m’en a fait à moi. C’est … mon ex petit-ami. De toutes les erreurs que j’ai fait dans ma vie, il est la pire. Il pourra te dire n’importe quoi qu’il sera toujours en train de te mentir, Ruby.” Je ne bouge pas un cil. Je ne dis rien. Se rend-t-elle compte que je connais John depuis l’âge de 5 ans ? Que je l’ai vu passer par toutes les étapes de la vie ? Et que j’avais conscience que mon amour de jeunesse n’était pas en cure de désintoxication pour faire une promenade de santé ? Je viens donc pianoter sur la table alors que la jeune femme reprend la parole. ”Il a envoyé mon meilleur ami à l’hopital. Il a tenté de tuer une de mes camarades. Il a brisé des phalanges de mon oncle. Et il m’a brisé moi. De bien trop de manières. Et … si tu te rapproches de lui, il fera pareil. Si tu fais ce choix je ne pourrai rien pour toi Ruby. J’aurais aimé te dire autre chose, je suis désolée. Mais ce dans quoi tu t’aventures, là, c’est dangereux. Très dangereux.” Waouh. C’est violent. Je lève un peu les yeux au ciel avant de pousser un soupir. « Je suis déçue. » Je lui avais dit que j’en avais vu des femmes dans son lit. J’en ai vu des tas. Et elles avaient toutes ce même air. N’étant ni vulgaire, ni le genre de femmes à me mettre en colère, je ne peux que soupirer à nouveau. « Je connais John Williams depuis que j’ai l’âge de 5 ans. » Signe que je n’en avais rien à foutre de son avis et de ce qu’elle avait vécu avec lui. « Donc ça va faire vingt-quatre ans. Je trouve ça culottée de la part d’une femme qui ment sur sa propre vie et jusqu’à son couple de venir me conter des horreurs sur la personne que je t’ai confessé aimer depuis seize ans. Parce que ton comportement est contre-productif. Ce n’est pas seulement un mec que j’ai eu de passage qui viendrait réchauffer mes draps une longue soirée d’hiver parce que déjà j’exècre ce genre de comportements. Je vomis les filles qui couchent avec 36 mecs pour ensuite venir pleurer sur l’épaule d’une personne qu’elle ne connaisse pas afin de demander un peu d’attention. Mais également John est violent. Je le connais depuis toutes ses années et je le sais. S’il est encore dans ma vie malgré tout, c’est qu’il l’a mérité. Et à vrai dire durant toutes ses années, il n’a jamais été violent envers moi. C’est un membre de famille. » Je repousse donc ma chaise pour venir prendre ma canne alors que l’alarme de ma montre s’affole. « Tu viens faire une campagne pour discréditer John à mes yeux. Mais il est mon passé et mon présent pour le moment ne possédant pas de futur. Sauf si une année compte pour le futur. Je t’ai dit que je ne comptais pas me mettre en couple avec lui parce que j’étais en train de mourir. Chose dont tu te fiches mais je ne t’en tiens pas rigueur. Par contre, je ne tolère pas qu’on s’en prenne à ma famille. Donc qu’on se le dise, Charlie, nous deux sommes des inconnues l’une pour l’autre et certes, John n’est pas un saint mais contrairement à toi, j’ai toujours su ce qu’il était. Et désolée même Hitler lui-même a réussi à se faire aimer. Et d’ailleurs, s’il était si dangereux que ça, pourquoi n’est-il pas en prison avec Nicolas et se retrouve en cure avec moi ? » je penche la tête sur le côté avant de venir me lever. « Mesure la portée de tes propos car ils peuvent blesser voire même tuer quelqu’un. Comme sa famille qu’est la mienne. En attendant si tu veux bien m’excuser, je me sens très fatiguée et ce que tu m’as dit est aberrant et insoutenable pour moi. Je pense qu’il vaudrait mieux que nous ne nous revoyons pas dans un futur proche. Je te réitère mes félicitations quant à ton enfant car toi au moins, tu peux en avoir un même si tu ne saisis pas ta chance. Et te souhaite tout de même une fin de journée. » Puis sur ce, je me relève, sentant un léger vertige et devant me tenir un peu à la table avant de fouiller dans ma poche pour sortir un unique cachet que je glisse sous ma langue. Après tout, je n’attendais qu’une excuse pour replonger dans cette mer abyssale qui me tendait les bras depuis quelques semaines. Après un salut de la tête, je m’éloigne de la blondinette pour sortir commander un Uber, en colère contre elle de s’être faite avoir par mon ami et en colère contre moi-même d’avoir cru qu’elle aurait capable de m’apporter une once d’empathie. Car soyons honnête, John pourrait faire n’importe quoi que j’aurai encore des sentiments pour lui. Car comme je l’avais dit, il faisait partie de ma famille et je n’en avais strictement rien à carrer de tout ce que pourrait me dire les gens. Je le connaissais mieux que quiconque et je ne laisserai pas une flopée de femmes bafouées venir me plonger dans leurs enfers personnels qui soyons honnête, ne me concernaient pas.  


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