| howling for you ▲ tim & ari |
| | (#)Lun 4 Nov 2019 - 7:58 | |
| Leur discussion semble si irréelle, si inattendue. Les mots s’enchaînent mais Charlie pensent toujours qu’ils sont énoncés par quelqu’un d’autre, qu’un des deux protagoniste n’est pas le bon. Parce que si c’est le cas, vraiment, ça donne une bien trop grande famille dans son cercle proche pour que tout ne soit réel. Ça donne une bien trop grande famille à laquelle elle se retrouve liée contre toutes attentes, par ce bébé au moins. On ne peut pas leur reprocher un côté dramatique ce qui doit être le fil rouge de tout ceci, des Decastel-Parker-McGrath ; ou peut être des Decastel-McGrath seulement, si jamais elle a changé de nom de famille. La voilà la témoin dans toute sa splendeur, celle qui n’a aucune idée de ce dont est fait la vie d’Ariane, celle qui ne savait même pas qu’elle ne connaissait pas son père. La témoin qui doit s’occuper de clients impatients, qui n’a pas le temps de tempérer les mots d’Ariane pour rassurer Tim, qui pense sérieusement à fermer le DBD et expliquer les raisons à Matt de but en blanc. Elle s’énerve sur ceux de derrière, crie sur ceux de devant, fait claquer sa langue contre sa mâchoire à l’attention de ceux de droite, le tout sans ne jamais décrocher sa main de la nuque de Tim, sans ne jamais cesser de le caresser doucement dans l’espoir que cela suffise à le rassurer.
Elle revient à eux avec le bruit du verre brisé alors que ses yeux s’arrêtent au niveau de la table et de la main de Tim de laquelle le sang commence déjà à se faire voir. Elle vole des serviettes sur la table et les coince en boule dans la paume de sa main qu’elle vient ensuite refermée, ajoutant sa propre main au dessus au dessus de la sienne, sans un mot. L’eau a déjà coulé sur toute la table, de toute façon, elle n’en a absolument rien à faire. Le brun se confond en excuses sans que cela n’étonne personne et elle continue de doucement caresser sa main à l’aide de son pouce. Son autre main se sert de tout le stock de serviettes pour rassembler les morceaux de verre brisé et éponger le peu d’eau qu’il restait. Au lieu de rapidement répondre à ses questions elle sait qu’il a besoin de faire redescendre la pression autrement qu’en faisant un brainstorming au sujet de toute la vie de sa soeur qu’il n’a pas vu grandir. ”Tim, fais une pause.” Sa seconde main retrouve la seconde sienne, la caresse avec autant de patience et de soin. Les mots sont à peine murmurés, ils n’ont pas besoin d’être entendus par personne d’autre si ce n’est lui. ”C’est Ariane, c’est moi. La même famille, d’accord ? Tout ira bien. Garde tes mains saines et sauves pour construire les berceaux encore.” La même famille. Ca ne fait aucun sens, mais c’est devenu leur réalité. ”Avec Levi McGrath, meilleur constructeur de châteaux de sable et chanteur du pays.” Il sera le meilleur beau frère, aussi ? C’est le moment où il faut préciser qu’il y a des chances pour qu’il porte ces titres à titre posthume ? C’est le moment où elle précise que Jillian était là aussi, qu’elle se retient de lancer une réplique cinglante pour accompagner le tout ? Non, elle se tait. Il n’a besoin de rien de tout cela. ”Tu as changé ton nom pour l’occasion ?” La question qui lui brûle les lèvres qu’elle lance enfin à Ariane, lâchant momentanément les yeux bleus de Tim.
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| | | | (#)Lun 4 Nov 2019 - 8:31 | |
| Harvey Abrams pour moi, "Decastel. Enfin, moi, c'est Decastel en tout cas. Bordel, si j'ai un nom qui existe même pas mais qu'est-ce que je vais faire?" connard Decastel pour lui. Ça rime presque, on dirait quasiment les mêmes lettres. « Tu feras rien d'autre qu'être aussi cool que Batman et pas avoir besoin de nom de famille du tout. » que je dédramatise calmement, voyant la panique qui monte dans ses yeux, pas certaine de la marche à suivre avant que Charlie ne vienne me donner un crash course en direct.
Ma curiosité aide pas, elle lui ajoute même une nouvelle couche de doute dans le regard. "J'ai trente trois ans. A moins que ça aussi, ce soit un mensonge, je suis plus sûr." la seule chose dont on est sûrs là, c'est du verre qu'il éclate dans ses mains. Ma première pensée va au pauvre alcool qui méritait pas ça, dont on aurait eu besoin tous les deux pour passer à travers la nuit. Ma deuxième pensée, elle, va à m'étirer avec empressement par-dessus le bar pour attraper le premier linge sec dispo, le tendre à Charlie en la laissant gérer la suite. « Tiens, serre bien. » l'expérience de gérer des mecs bagarreurs (hi Auden) - et mes propres dommages collatéraux - aidant à réagir vite et bien pour la suite.
Je croyais calmer le jeu en parlant du lien aussi loufoque que réel qui m'unit à Charlie, lui, il le reçoit comme une énième claque au visage. Je ravale difficilement, j'aime pas du tout le voir dans cet état faut dire. "Comment ça, mariée? A qui, où, quand, comment? Et ma sirène, tu m'avais pas dit que t'avais été témoin d'un mariage." ”Tim, fais une pause.” je m'étonne de suivre le lead, de faire une pause moi aussi. Damn, j'ai un frère. Non, deux. ”C’est Ariane, c’est moi. La même famille, d’accord ? Tout ira bien. Garde tes mains saines et sauves pour construire les berceaux encore.” damn j'ai une famille. ”Avec Levi McGrath, meilleur constructeur de châteaux de sable et chanteur du pays.” une vraie.
”Tu as changé ton nom pour l’occasion ?” le mystère qui plane depuis deux ans, depuis le premier mariage. Y'en aura sûrement quelques autres au programme, on était répétitifs à renouveler le tout encore et encore, Levi et moi. « C'est encore en pourparler. On n'est pas fans de nos géniteurs ni l'un ni l'autre, du coup on songe à faire en mode Batman tous les deux aussi. » la blague qui éclaircira pas la nouvelle aujourd'hui encore. Et quand tout le monde respire un peu plus doucement, quand j'ai l'impression que sa main blessée l'est plus autant, je tente, misant sur ce qui semble les unir sans que j'ose être mon natural self fouineur à juste prendre pour acquis, à juste aider. « Mes mains sont ok pour dépanner la construction de berceaux, si jamais. » du menton je pointe sa paume blessée. Une famille, que Charlie avait dit. |
| | | | (#)Lun 4 Nov 2019 - 11:01 | |
| Il était loin d'être Batman et c'était là où le bas blessait, le pauvre Tim n'arrivait même pas à être un homme qui tenait la route ces derniers temps alors, ce n'était pas demain la veille qu'il allait revêtir son costume de super héros pour aller sauver Gotham city. Il eut un sourire triste en regardant Ariane lui assurer cette jolie plaisanterie mais Decastel avait le coeur serré, pire, oppressé. Son nom n'existait même pas, sa vie entière était un mensonge. Est-ce qu'il avait au moins une identité valide? Puisque même son prénom posait problème, notamment auprès de sa mère. Si seulement on pouvait disparaître à quinze pieds sous terre, au minimum, celui lui irait plutôt bien parce qu'on était en train de le perdre, le pauvre. Et ce verre qui se brisait, qui mutilait sa peau, qui laissait déjà des traces éparses de sang sur sa main et sur le meuble devant lui. Même cela, il n'était pas capable de le faire correctement mais les deux jeunes femmes accoururent bien vite pour lui glisser un tissu pour empêcher la blessure de s'ouvrir face au reste de la clientèle. Tim voulait aider, Tim voulait faire quelque chose, dire des mots qui auraient du sens mais son cerveau était vide. Il ne restait que l'angoisse, cette traîtresse qui faisait de sa vie un véritable enfer depuis sa naissance. Il pensait avoir réussi à la dompter avec le temps mais ce n'était qu'un leurre, il restait ce gamin enfermé dans le placard, celui qui essayait d'écouter les paroles rassurantes de Charlie. Elle lui demandait de se calmer et elle le touchait pour qu'il garde les pieds sur terre, mission la plus difficile à l'heure actuelle mais le soldat devait donner le change parce que c'était sa nouvelle soeur à ses côtés et il devait avoir l'air normal. Pas complètement fou. "Levi McGrath. D'accord. Je vais le rencontrer?" Il ne connaissait même pas Ariane mais il voulait déjà envisager la famille agrandie, une belle utopie. Timothy était juste totalement perdu, entre Charlie qui connaissait Ariane, ce mariage, le verre qui faisait un bruit tonitruant dans son cerveau, il ne savait plus où donner de la tête. Alors, nulle part semblait être le choix rêvé, le jeune homme restant vissé sur son tabouret avec le regard vague. "Les berceaux, oui... Non, je vais m'en charger. Il faut que je sois au top pour le bébé. Au top du top. Je vais le faire." Il essayait de se rassurer, serrant le poing sur la linge détrempé de sang. Sous peu, il allait partir. Sous peu, on le perdrait.
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| | | | (#)Lun 4 Nov 2019 - 13:28 | |
| La chronologie était déglinguée, la charrue mise à l'envers, les bœufs rendus dans le champ ; mais tu persévérais à essayer d'accomplir tes actions dans l'ombre d'une éventuelle cohérence. Après avoir rencontré la belle-famille parfaite de Parker, tu avais déposé la jeune femme au Death before Decaf - quartier général tolérant de tous vos méfaits - avant de te ruer au comble de tes obligations professionnelles et personnelles auxquelles tu n'avais odieusement aucune échappatoire.
Des chansons à terminer à enregistrer dans le cadre de ton sacre de The Voice Australia 2019, puis une rupture à mener de front. Tes entrailles te tiraillaient à l'idée d'entretenir cet échange avec Asher, mais ta décision était prise et aujourd'hui avait vu se lever le soleil fatidique. Si Ariane était parvenue à confronter son père - ou du moins, son quotidien -, tu pouvais purifier l'ardoise de tes relations, aussi détestable ce moment pouvait-il l'être. Alors, des heures supplémentaires sollicitées au studio pour tenir l'ultime rendez-vous dans de bonnes conditions, tu avais fait tes adieux à la star du rock, étouffant puis enterrant par la même occasion une histoire qui te paraissait parallèle désormais que ta vision avait été éclaircie par les derniers chapitres de ton histoire avec Ariane.
Le cœur malhabile, les pensées volatiles, les états d'âmes ébranlés, tu reprenais place dans la voiture écarlate de ta meilleure moitié pour t'orienter vers le café/bar de ton cousin. Le trait avait été tiré nettement sur ta relation avec Asher, si clairement et abruptement que tu avais la sensation qu'une barre sectionnait à son image ta poitrine. Tu chassais les éventuelles réflexions nocives, une peine s'apparentant au perdu car cette portion de vie animée par Baxton émouvait encore ton esprit quand tu te garais à la porte du DBD. Tu avais beau être un salaud, il n'en demeurait que tu vivais mal causer du chagrin en toute impunité à Autrui.
Le cliquetis de la porte d'entrée résonne, tu balayes la salle à la recherche d'une chevelure flamboyante. Tu la repères aux côtés de Red et d'un blond qui n'est certainement pas Kane et a accompli l'exploit d'être encore plus pâle que Parker. Tu t'avances précautionneusement du groupuscule, remarque la main ensanglantée du trentenaire. "Levi McGrath. D'accord. Je vais le rencontrer?" Sourire malicieux aux lippes, tu t'installes sur le tabouret à côté d'Ariane, opposé au jeune homme. "Les berceaux, oui... Non, je vais m'en charger. Il faut que je sois au top pour le bébé. Au top du top. Je vais le faire." Tes sourcils se froncent, tes yeux passent de Charlie à l'inconnu, l'équation est conjecturée. "J'te conseille de fuir ce Levi autant que tu peux, Visage Pâle. Il a des goûts douteux en matière de tasses, en plus." Tu nargues, ta bouche déposant un baiser bruyamment mais affectueusement dans le cou d'Ariane. "Red." Tu salues, abaissant ton chapeau dans un geste galant datant du siècle dernier. "Maaaatt!" t'appelles ton cousin, tasse en céramique à l'effigie d'un diable de Tasmanie déjà empoignée pour qu'il la remplisse de ce qu'il a sous la main. |
| | | | (#)Lun 4 Nov 2019 - 14:22 | |
| C'est comme s'il ressentait tout tellement trop fort. Je suis pas habituée à ça, moi la première, à avoir bien du mal avec les sentiments qui prennent le dessus sur tout. La cartésienne, la droite, celle qui voit l'objectif avant le reste. C'était pas pour rien que j'étais aussi froide règle générale, aussi dure par moment. J'aurais pas cru qu'il puisse être autant vulnérable, j'aurais pas pensé qu'il puisse être si authentique, qu'il s'ouvre à ce point devant une inconnue et surtout devant celle qui, inévitablement, a l'air de porter son enfant. On en discutera à un autre moment Charlie et moi, j'en doute pas.
"Levi McGrath. D'accord. Je vais le rencontrer?" « Tu joues au grand frère protecteur déjà? » je tente, le sourire en coin presque assumé, les 30 années en arrière qu'on essaie de rattraper en une seconde, pour être essoufflés les 40 autres d'après. Sa main en sang me fait mal pour lui, Charlie gère ça mille fois plus doucement que j'aurais pu le faire, gardant ses traits fermés pour tous les clients qui ragent à côté. Dès qu'elle a le dos tourné je les fusille tous du regard jusqu'à ce qu'ils arrêtent de faire chier notre soirée qui prend de plus en plus des allures de Dr Phil. "Les berceaux, oui... Non, je vais m'en charger. Il faut que je sois au top pour le bébé. Au top du top. Je vais le faire." là, juste là. Je sais qu'il flippe, je sais qu'il panique, je sais qu'il doute. Mais là, il prouve en 0.00001 seconde sans le moindre effort qu'il va être mille fois mieux qu'Harvey comme père. Je pourrais pas être plus fière.
Ça grince dans mon dos, ça sent Levi, c'est sûr que c'est lui. "J'te conseille de fuir ce Levi autant que tu peux, Visage Pâle. Il a des goûts douteux en matière de tasses, en plus." qu'est-ce que je disais. Et il se moque le con, il bave sur ma nuque, il reste assez proche pour m'entendre râler un « Pas juste en matière de tasses. » directement piqué vers la tâche qu'il avait à faire ce soir pour s'enlever une lourde et désagréable pression pas nécessaire des épaules. Mes doigts qui gardent son visage proche le temps de lui demander si « Tout est okay? », puis de le laisser vaquer à sa ronde de salutations toutes plus lames les unes que les autres. Et en plus, il rameute Matt.
Le temps que les McGrath & Red not so red anymore gèrent le choix de la tasse du jour, je me penche à la hauteur de Tim qui, je hais ça, est toujours aussi pâle. « Ça fait beaucoup, hen? » captain obivous here. « Je t'en voudrai pas si tu veux effacer tout ce qu'on s'est dit ce soir, si tu trouves ça plus simple de rester avec la version que t'avais y'a une heure. » la porte de sortie qu'on nous a jamais offerte, mais que je lui lèguerais si ça peut lui alléger la tête et le coeur. Il y a droit, je jugerai jamais ça. « Mais si tu veux te laisser le temps d'y penser et garder la nouvelle version, on peut essayer d'avancer là-dedans tous les deux. » un coup d'oeil vers Charlie, parce que je me doute qu'elle écoute sans manquer un seul mot. « Sans herbe d'impliquée, promis maman. » |
| | | | (#)Mar 5 Nov 2019 - 4:55 | |
| La rousse devient une allié inattendue et inespérée. Les indices sont trop évidents pour qu’elle n’ait pas compris le lien qui la rapproche de Tim pourtant elle ne dit rien, et si Charlie le pouvait elle la remercierait mille fois pour ce choix de silence. Tim a besoin de temps pour accepter la nouveauté et ils auront toute une vie pour rattraper le temps perdu, faire le point sur tout ce qu’induit cette nouvelle famille recomposée et un peu branlante qu’est devenue la leur. Le mystère sur le nom de famille des mariés à nouveau mariés continue de planer, la blonde reconnait bien là cette part de mystère qui a toujours entouré leur relation. Même si toujours reste bien relatif pour elle qui ne les connaît que depuis peu. Elle a l’impression d’avoir vécu tant de choses avec eux, pourtant. Plus de pire que de meilleur, mais elle a espoir que la donne s’inverse à un moment. Mes mains sont ok pour dépanner la construction de berceaux, si jamais. » Merci. Pour tout. Merci.
Tim souhaite déjà rencontrer Levi et fais sourire la blonde un instant qui imagine déjà la réunion de ces deux opposés - certainement pas plus opposés qu’ils le sont déjà avec Ariane. Elle sourit un peu plus alors qu’il s’assure le rôle de constructeur de berceaux sans pour autant rassurer totalement Charlie dont les yeux restent vissés dans les siens. Sa présence évite peut être le pire ou ne fait que le retarder mais la conclusion reste la même : il ne va pas bien et elle se sent bien inutile, là, si elle n’arrive même plus à l’éloigner des maux qui l’accablent. Tel un cheveu sur la soupe, le dernier mousquetaire fait son apparition au plus grand plaisir de la blonde. Lui et Ariane passent certainement plus de temps au bar qu’elle, il faut dire ; il n’y a presque rien de curieux à ce qu’il survienne en ce moment précis. ”Tu peux au moins le croire sur ses goûts douteux.” Il s’amuse, il rigole, il joue comme il le ferrait avec n’importe qui mais Tim n’est pas n’importe qui et elle tempère à sa suite pour éviter un nouveau drame. Sans doute prend-elle son rôle de maman poule un peu trop à coeur, mais tant pis. Son brun aura une vie entière pour le lui reprocher ensuite. ”Hi, Levi.” Haymitch. C’est lui, Tim. Dis bonjour à ta nouvelle famille qui s’agrandit déjà. Finalement Ariane semble avoir rattrapé le guide pour comprendre Tim en un temps record et elle utilise une voix douce que la blonde ne lui a jamais connu, qu’elle sait d’autant plus apprécier. Une porte de sortie s’offre à lui et bien que Charlie n’en pense pas moins elle garde son avis pour elle, se retient de lui dire qu’il a enfin une chance de comprendre qui il est pour pouvoir avancer ensuite, se retient de lui remémorer qu’il y a quand même un foutu hasard qui les a relié et que ça doit bien vouloir dire quelque chose. C’est son choix et son choix seul et aussi impliquée soit-elle dans sa vie elle n’a pas à lui dicter quoi faire, se contentant de rigoler doucement lorsqu’elle promet de n’impliquer aucune drogue. Bien Son bras s’étend de l’autre côté du comptoir pour attraper un chiffon propre et le passer sous l’eau, laisser sa main s’ouvrir doucement et panser sa plaie avec autant de délicatesse que possible. Sa main libre se pose sur son genou pour lui signifier qu’elle sera toujours là, peu importe le choix qu’il fera.
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| | | | (#)Jeu 7 Nov 2019 - 7:46 | |
| Est-ce qu'il allait survivre à ce lot de surprises? Tim aimait penser que c'était le cas mais ce coeur qui tambourinait dans sa poitrine lui hurlait le message inverse, il était perdu, il souffrait. Il voulait juste respirer mais aucun air ne semblait pouvoir atteindre ses poumons sans encombre. Trop d'embûches, trop de mal être, il n'allait pas s'en sortir. Pas là. Pas dans ces circonstances puisque tout allait trop vite, qu'après ce verre brisé et cette main ouverte, on lui présenta son nouveau beau frère et Timothy lui lança un bonjour rapide, sans savoir quoi lui répondre. Il ne se sentait pas à son aise, mais s'était-il senti un jour bien quelque part? Decastel n'était sûr de rien, juste que la main de Charlie le consolait dans ce moment qu'il n'arrivait pas à gérer, sa main commençant à le lancer mais il devait tenir le coup. Tenir à tout prix. Ariane parla à nouveau et ses yeux étaient grands ouverts: elle paraissait si douce à ce moment là et Timothy ne savait pas ce qu'il avait fait pour mériter un tel traitement de sa part. Il n'était que son demi frère paumé, celui qui ne s'était même pas renseigné sur son existence, l'idiot du coin, un type sans avenir. Il avait trop de pression là, tout était en train de lui échapper et sans crier gare, il se releva de son tabouret, complètement déboussolé mais tenant encore debout, étonnamment. "Je... Faut que je rentre, faut que j'évacue, je sais pas... C'est beaucoup pour moi, je vais avoir besoin de temps pour enregistrer tout ça. Je te laisse mon numéro et on en reparlera... Je suis désolé. Vraiment." Il regarda ses trois comparses tour à tour avant de se détourner à la va-vite, en proie à un mal être profond et à peine eut-il passé la porte du bar qu'il éclata en sanglots. Voilà la personne qu'il était et c'était impossible à gérer. Impossible de s'aimer.
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| | | | (#)Jeu 7 Nov 2019 - 13:16 | |
| Frisant l'insouciance, tu t'installes sans scrupule aucun aux côtés d'Ariane, à l'opposée de la nouvelle addition à votre famille. « Tu joues au grand frère protecteur déjà? » qu'elle lance, de cet air qui tente de dédramatiser, de panser les maux et soulever les malaises. Les berceaux sont avancés, ton regard passe promptement du brun à la barmaid avant que tu ne prennes la parole, refusant de jouer aux espions plus longtemps. Un intrus assumé, voilà ce que tu composes avec grande fierté.
"J'te conseille de fuir ce Levi autant que tu peux, Visage Pâle. Il a des goûts douteux en matière de tasses, en plus." ”Tu peux au moins le croire sur ses goûts douteux.” « Pas juste en matière de tasses. » Elles contre-attaquent, les voilà tournoyant au sein d'une complicité définitivement exponentielle, celles qui semblaient se lancer des incantations néfastes par le regard quelques mois plus tôt. Un sourire en coin d'être témoin - et source pour cette fois-ci - de ce spectacle appréciable à ton sens, ta main se pose sur l'épaule de Parker après que tu l'aies gratifiée d'un baiser aussi bruyant qu'affectueux. « Tout est okay? » Tu acquiesces, tout en haussant toutefois des épaules mal assurées qui installent un certain suspens. « C'est fini. » Tu déclares, avant de saluer avec amitié Red puis interpeller avec besoin Matt, tasse à l'effigie d'un diable de Tasmanie en mains.
Le cousin la remplit de café noir bouillant, fumant, suscitant ta reconnaissance immédiate. L'arôme comme le parfum améliorent derechef ton humeur et tu perçois au cours de ta délectation les échanges entre les deux individus fraternels retrouvés. Tu observes silencieusement Charlie choyer son amant, la découvres sous un nouvel angle qui accentue des traits dédiés que tu soupçonnais présents chez elle mais réservés qu'à l'unicité - que tu conclus être Tim.
Le demi-frère se lève du tabouret - ceux-ci étant toujours odieusement inconfortables, rien ne te choque en cet abandon de siège - puis, désorienté, livre : "Je... Faut que je rentre, faut que j'évacue, je sais pas... C'est beaucoup pour moi, je vais avoir besoin de temps pour enregistrer tout ça. Je te laisse mon numéro et on en reparlera... Je suis désolé. Vraiment." Tu ne le quittes pas du regard, tu as enregistré ses traits mais aussi toutes la richesse et l'authenticité des émotions que son regard dévoilait. La porte de l'établissement se ferme derrière sa silhouette, quelques secondes silencieuses le succèdent dans le cadre de votre groupe, comme si vous honoriez tous le choix du garçon par cette inertie.
Ce qui te happe, chez lui, néanmoins, tu finis par le déclarer : "I like him. He's real." |
| | | | (#)Jeu 7 Nov 2019 - 14:05 | |
| « C'est fini. » j'en ai rien à battre que ce soit terminé, j'en ai rien à faire qu'il ait rompu ou qu'il ait plutôt décidé de poursuivre le carnage ; je veux juste savoir s'il est okay. Mes prunelles brûlent les siennes pour valider comment il se sent, elles brûlent presque autant que l'alcool dans ma trachée quelques minutes plus tôt. Quand j'y étais pas encore habituée, quand j'avais pas une vie entière à renier. Ce que je vois au creux de son regard me rassure, avant qu'il ne se dérobe pour perdre son attention vers Matt. C'est qu'à Tim que je pense maintenant.
Et Tim, lui, il pense à partir. "Je... Faut que je rentre, faut que j'évacue, je sais pas... C'est beaucoup pour moi, je vais avoir besoin de temps pour enregistrer tout ça. Je te laisse mon numéro et on en reparlera... Je suis désolé. Vraiment." son numéro qu'il me laisse bel et bien comme il le dit. J'enregistre chacun de ses gestes à distance, j'ai arrêté de respirer fort probablement, trop occupée à analyser ses mouvements et à tenter de chercher, stupidement j'en conviens, des ressemblances. On est pas pareils même si on est similaires, il reste un mystère pour moi, et le papier sur lequel il a transcrit à la va vite ses coordonnées devient dans la seconde mon bien le plus précieux lorsque ma paume se referme dessus avec possessivité.
Le silence de coton que Levi finit par casser, statuant "I like him. He's real." « Even if you didn't approve... » je roule des yeux, chantonne avec ironie, pique sa tasse de café, en boit une longue gorgée, réfléchis assez fort pour que quiconque s'attardant à mon regard y voit clairement ce que j'en conclus. He is real. And I like him too.
Charlie est toujours dans les parages, le diable de Tasmanie retourne entre les doigts de son propriétaire du soir, mes mots qui sont dédiés à elle maintenant « You should follow him. Just to make sure he doesn't smoke weed with a complete stranger. » go take care of him until he allows me to take care of him too. |
| | | | (#)Ven 8 Nov 2019 - 2:14 | |
| Quand il part elle a l’impression de perdre une partie d’elle en même temps, de n’avoir pas su le retenir de ne pas avoir su être assez pour qu’il puisse rester et se sentir à l’aise dans cette situation qui est nouvelle pour tout le monde. Il s’excuse, la main de la blonde glisse de son genou vers le vide, son poing se referme. Qu’importe qu’il y ait Levi, qu’importe qu’il y ait Ariane, qu’importe qu’il y ait beaucoup plus d’informations à analyser que ce que son cerveau peut gérer. Elle a besoin d’une seconde pour se remettre en marche, des mots d’Ariane pour l’encourager. La blonde aurait détesté que quiconque lui donne des conseils à propos de sa relation avec Tim, mais les cartes ont été redistribuées maintenant et elle accueille ses mots avec bienveillance - bien qu’elle sache déjà qu’elle allait retourner le voir. Sa voix avait lancé une courte supplication à l’encontre du brun, son nom murmuré de manière à peine audible pour l’encourager à rester ou, en tout cas, ne pas partir de cette manière. Abandonnant son poste et la table de la réunion familiale improvisée, elle traverse le bar pour rejoindre la sortie, les yeux vissés à la hauteur où devrait se trouver la tête de Tim si jamais il est encore là. Elle le cherche, elle l’appelle, elle le voit qui est déjà loin mais la distance n’a jamais été un problème et elle se fraye un passage à travers la foule, protégeant son ventre d’une maie. Pas besoin de grand discours, il sait déjà tout ce qu’elle pense. La main de la jeune femme se referme seulement sur son poignet, le forçant ainsi à se retourner. Il n’y a pas de temps pour venir sécher ces larmes qui embrument son si beau visage et elle passe seulement ses bras autour de son cou, se tenant dans un équilibre instable sur la pointe des pieds. Ce geste là est une déclaration d’amour silencieuse, il témoigne de ce besoin qu’elle a d’être présente à ses côtés et de la réciprocité de la chose. Juste eux deux, au milieu des passants dans une étreinte silencieuse qui aurait pu continuer pendant une éternité.
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| | | | (#)Lun 11 Nov 2019 - 7:29 | |
| Fuir semblait être son point fort ces derniers temps, Tim se retrouvant toujours sur le seuil de peur de ne plus avoir le droit de sortir. Cette fois, c'était trop pour lui, son coeur bouillait et celui-là était clairement à deux doigts de le lâcher. Et s'il mourait, là, sur le trottoir, que se passerait-il pour les gens autour de lui? Aucune de ses pensées n'avait l'air cohérente, l'angoisse le portant à bout de bras et le faisant marcher de plus en plus vite, la vision troublée par les larmes qui accouraient en grands nombres. Ses jambes ne le tenaient plus, il était obligé de ralentir, le souffle coupé, la panique le happant. Il était en train de sombrer, purement et simplement et le jeune soldat ne comprenait même pas les raisons de cette chute. Etait-ce à cause de ce père qui l'avait lâchement abandonné? Ou bien d'apprendre que sa famille était gigantesque au bout du compte? Decastel ne pouvait plus répondre de rien, tout cela avait juste l'air d'être une mascarade géante et il n'avait pas les épaules pour le supporter. Au fond, il était resté ce gamin à qui tout le monde voulait faire du mal et cette fois, ce fichu univers avait réussi sa mission. Il était brisé, complètement mort à l'intérieur et ce ne furent que les pas de Charlie derrière lui qui le rappelèrent vaguement à son corps. Elle s'attacha à son bras et il ne put que se détourner, lui faire face et la sentir courir entre ses bras. Lui tremblait encore et ne voyait toujours rien, complètement pris par cette peine qui le tuait lentement. Pourtant, Charlie était là et tout aurait dû aller mieux... Pourquoi avait-il encore le coeur en miettes, alors? "Je sais pas qui je suis... Je crois que... Je suis rien." C'était la pensée qu'il avait toujours eu au fond de l'âme mais qu'il n'avait jamais osé prononcer parce qu'il était optimiste, Tim, qu'il s'accrochait à la vie. Mais pas cette fois là, il s'accrochait juste au corps de Charlie sans savoir comment il allait survivre. Sans plus rien savoir. Il n'était rien.
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| | | | (#)Lun 11 Nov 2019 - 8:02 | |
| Elle avait beau serrer Tim aussi fort qu’elle le pouvait, cela n’arrêtait en rien les tremblements de l’homme. Il n’allait pas bien. Elle y mettait toute son âme, tout son corps, mais cela n’était plus suffisant. La blonde a envie de crier, de pleurer. Elle haït le monde entier et elle avec pour mettre Tim dans cet état, lui qui n’a jamais rien demandé à personne si ce n’est peut être d’avoir droit à sa part de bonheur. Il n’en demandait jamais trop. Il a simplement relevé les yeux un instant, cru en quelque chose, eu une once d’espoir … et voilà ce que le monde lui a rendu. Les mots qu’il a glacent le sang de Charlie. "Je sais pas qui je suis... Je crois que... Je suis rien." L’homme qu’elle a connu n’aurait jamais dit de telles choses. Il n’aurait jamais osé formuler de tels mots, il n’aurait jamais eu de telles pensées … Sa tête se blottit encore un peu plus contre son torse, ses mains se resserrent autour de son torse. Elle reste comme ça une simple seconde de plus avant d’oser ouvrir les yeux à nouveau. Un pas en arrière et elle pose à nouveau ses mains de chaque côté de la mâchoire de Tim ; une malheureuse mécanique bien huilée dans laquelle elle cherche à nouveau un contact visuel. Ses yeux sont toujours aussi bleus mais elle ne supporte pas de les voir ainsi perdus dans le vide ; sans vie. Pour la première fois, elle en arrive à avoir peur pour lui. Que se passera-t-il quand il sera seul à nouveau, quand plus personne ne sera là pour lui rappeler à quel point il compte ? ”Tu ne peux pas dire ça. Tu ne peux pas le croire … Tim t’as pas idée à quel point tu comptes. T’es tout pour moi. Absolument tout.” De toutes les personnes qui foulent cette Terre, il est celle qui compte le plus. D’autres comptent beaucoup, oui, assurément. Mais aucune autant que lui. Elle aura eu besoin de temps pour s’en rendre compte mais désormais elle en est certaine. Il n’est pas rien, il est tout. ”T’es mon Bob le bricoleur, t’es celui que j’aime, t’es le meilleur jardinier du pays, t'es un petit ami, t'es un coloc' du tonnerre, t’es un père … Et tu seras le meilleur papa du monde, tu ne seras pas lui. T’es tout sauf rien. Dis pas ça s’il te plaît.” La peur la ronge, la peur fait battre la chamade à son cœur. Elle respire bruyamment, ses yeux cherchent le moindre signe de vie chez Tim. ”Bientôt tout ira mieux. Quand le bébé sera là, tout ira mieux. Je te le promets.”
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| | | | (#)Lun 11 Nov 2019 - 11:02 | |
| Rien ne s'arrangeait, le mal être persistait et Tim se retrouvait sans solution, le drapeau blanc relevé. Il laissait cet univers gagner, c'était sûrement mieux que de supporter encore un peu plus cette intense douleur au fond de ses entrailles. Il priait pour que le tout s'arrête puis, il se rappelait qu'il avait totalement abandonné Dieu quelques semaines auparavant. Que lui restait-il finalement? Rien qui ne semble le faire tenir debout parce qu'il s'imaginait déjà en monstre sans coeur, comme ce fichu géniteur qui engendrait des progénitures sans s'inquiéter outre mesure de ce qu'ils adviendraient lorsqu'il les laisserait sur le bord de la route. Timothy aurait dû le haïr pour tout cela mais la réalité était encore plus cruelle, c'était lui même que Decastel méprisait le plus, parce qu'il y avait cru, il avait pensé pouvoir être meilleur que cet homme là. Il pensait en valoir la peine mais c'était le plus terrible des mensonges, il était pire parce qu'il était naïf, qu'il restait là, à s'écrouler entre les bras de Charlie, les yeux vidés de toute émotion. Il ne ressentait plus rien, totalement ravagé par l'intensité du moment, par cette putain de panique qui s'immisçait dans le moindre pore de sa peau. Charlie, pourtant, essayait de capter son regard, lui répétant vainement qu'il était parfait comme il était. Qu'il était beau. Qu'il comptait, mais le coeur du soldat était à la traîne et il n'avait pas l'air d'être enclin à écouter. A la place, il n'y eut rien, juste cet organe essentiel qui arrêta de battre quelques instants, alors qu'il se détacha tout doucement de Charlie, pour ne pas la brusquer, ne jamais lui faire de mal. Pour cela aussi, il se haïssait d'ailleurs. "Je peux pas là.. Faut que je rentre, Charlie. Je suis désolé." Il fallait qu'il se détourne maintenant, qu'il laisse les larmes couler de nouveau et la panique l'attraper et le serrer jusqu'à le tuer. C'était tout ce qu'il désirait à ce moment là, disparaître, alors qu'il s'éloignait de Villanelle, la mort dans l'âme. La mort de ne plus être du tout.
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| | | | (#)Lun 11 Nov 2019 - 22:15 | |
| Elle soutient la tête du brun à elle seule et ses yeux continuent de chercher quelque chose à l’horizon. Charlie essaye de le ramener sur Terre, de lui faire sentir qu’elle est présente et qu’il n’a pas à traverser ce moment seul. Elle essaye de le lui faire entendre aussi, mais rien ne semble y faire. Le sentiment de culpabilité est immense, celui de ne pas être suffisante l’est encore plus. "Je peux pas là.. Faut que je rentre, Charlie. Je suis désolé." Ses mains se détachent d’elle peu à peu et elle ne ressent rapidement plus aucune pression de ses doigts dans son dos, ni nulle part ailleurs. Les lèvres de la blonde se pincent alors que c’est à son tour de se sentir égoïstement mal. Elle se sent mal parce qu’il l’est aussi, elle se sent mal parce qu’elle n’arrive à rien pour l’aider. Les larmes montent sur ses propres yeux mais elle ne s’autorise pas à les laisser couler puisque ce n’est pas le bon moment pour cela. Il s’agit de Tim, seulement de Tim. Elle ferait tout pour lui et elle ne peut décemment pas le laisser s’en aller dans cet état.
Ce n’est rapidement plus qu’à son dos qu’elle fait face et son corps se fige un instant face au dilemme. Jusqu’à aujourd’hui elle n’avait agit qu’à l’instant, le réconfortant comme elle aurait aimé l’être quand elle en avait besoin. Aujourd’hui cependant c’est une plaie bien plus profonde qui a été rouverte et elle n’a aucune idée de savoir si elle pourrait l’aider à panser ses plaies ou si elle ne serait que la cause de cette cicatrisation impossible. Peut être qu’elle ne lui ferait plus de mal que de bien.
Elle se résout à rester présente pour lui sans chercher à l’étouffer. Le rattrapant en quelques enjambées, ses doigts viennent s’enlacer fermement aux siens dans sa main en bonne santé. La pression est forte, elle ne se raccroche qu’à ce simple geste pour tenter de le rassurer, et à défaut d’y arriver au moins continue-t-elle à lui prouver qu’elle reste présente. Quoi qu’il arrive. Comme promis. ”Je ne te laisse pas comme ça. Tu sais que je ne peux pas faire ça.” Même si elle n’arrive plus à rien, impossible de le laisser dans cet état là. Les larmes qu’elle observe couler le long de ses joues ne sont qu’une preuve supplémentaire. Le cœur au bord de l’explosion et la mort dans l’âme, elle vient resserrer encore un peu plus la pression sur son bras et poser sa tête sur l’épaule du brun.
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| | | | (#)Lun 11 Nov 2019 - 23:21 | |
| Il ne pouvait plus vivre de cette manière, son coeur pris dans un étau, sans avoir aucune solution pour l'en sortir. C'était le résultat de toutes ces années passées à se chercher, sans trouver quoi que ce fut pour prouver qu'il avait de la valeur, ou ne serait-ce qu'une simple identité. Maintenant, Tim était certain qu'il n'était qu'un grand mensonge: son nom de famille n'existait même plus, sa mère était toujours aussi violente et il était plus seul que jamais dans cette tourmente. Effectivement, personne ne pouvait comprendre ce qui étreignait son palpitant et le tout lui coupait le souffle, il n'arrivait plus à rien. Même pas à survivre. Alors, se détacher de Charlie semblait être la meilleure solution, il se refusait de la briser avec lui. Elle avait une vie à vivre de son côté, des beaux moments qui l'attendaient alors que lui, oui, lui, n'était plus grand chose en comparaison. S'en aller à nouveau, la forcer à le relâcher, à le laisser panser ses maux en autarcie parce qu'il était hors de question qu'il se montre dans un tel état face à elle. Pourtant, il sentit de nouveau ses doigts se poser sur sa main, puis sa tête atteindre son épaule mais tout le corps de Decastel tremblait. Il ne retrouvait pas son souffle et il savait d'avance pourtant qu'elle ne le laisserait pas perdu dans cette douleur tout seul, c'était sa sirène après tout. Pourtant, il ne pouvait pas la laisser entrer dans cette spirale, pas au moment où elle avait l'air d'aller mieux, loin des drogues et des mauvaises décisions. Hors de question que Tim l'y précipite à nouveau: il tomberait tout seul dans ce gouffre. "Il le faut, Charlie. T'as besoin de stabilité, de réconfort et de t'éloigner du désespoir... Je suis mauvais pour toi, là. Laisse moi partir avec mes démons, tu peux pas les vivre là. Je peux pas te faire ça." Il ne la regardait pas, son dos toujours tourné vers elle, sentant qu'elle ne se décrochait pas de lui pour autant, pas tout de suite et Tim, lui, pleurait encore car rien n'était aisé. Pas même la faire le haïr à nouveau et il n'avait pas le courage de parler encore. A la place, il mit un pas devant l'autre, puis encore un, espérant sincèrement qu'elle le laisserait tomber cette fois là. Elle méritait mieux que ce rien qu'il était devenu. Elle méritait le monde et lui, simplement le chaos.
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| | | | | | | | howling for you ▲ tim & ari |
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