« Moi j’trouve que ça serait une bonne occaz de les rencontrer, d’ailleurs. J’les connais qu’à travers tes propos, j’veux voir à quoi ressemble la royauté McGrath, moi ! » Freya pourrait presque trépigner alors que normalement, elle n’est pas censée l’être. Mais Jill et elle pourraient tellement s’amuser avec des parents qui ont l’air coincé dans une période qui n’est pas la leur que l’opportunité est bien trop belle pour la laisser passer. Après tout, dans quel siècle ils sont encore situés pour être choqués de voir deux personnes du même sexe se marier ? Grand dieu, cachons la vision d’un couple lesbien pour le bien des McGrath. Freya en rit tout autant. « Au moins, c’pas les miens qui seraient achever par une telle nouvelle ! Pour le peu qu’ils en ont eu à foutre de ma gueule pendant toutes ces années… Et moi d’la leur ! » Pour Freya, c’est très simple, ses parents n’existent pas. Un père en prison, une mère à l’hôpital psychiatrique (ou au moins, un pied dedans elle a juste à convaincre le frère pour qu’elle y foute les deux), ce n’est pas très difficile de les éviter, elle a juste à ne pas aller les voir. Easy peasy. « Mais nous sommes un couple moderne, darling ! Regarde-nous, on est totalement dans l’air du temps. » Elle rigole en voyant les yeux ronds de Jill et elle passe la main dans ses cheveux. « On pourrait ouvrir un business en vrai. MGD, magouille grande discrétion. Avec nos initiales de noms, tu piges ? » Evidemment qu’elle va piger, Jill et Freya en rigole encore plus.

C’est assez dingue comme affaire mais la suédoise peut s’en accommoder. Tant qu’elles restent loin du continuent océanique, loin de leur mère patrie, tout devrait bien se passer. Et puis, pourquoi y retourner pour l’instant alors qu’elles auraient pleins d’aventures palpitantes à vivre en terre où personne ne les connait (encore) ? « Okay, pas de club 27, pff. » Mais elle sourit quand même tout en l’embrassant furtivement alors que Jill remet en doute son plan actuel. « Hey, on peut aussi être riche de sensations, de sentiments et toutes ces conneries… Femme. » Qu’elle rétorque tout en glissant ses mains sur les hanches de sa compagne tout en se mordillant la lèvre. Elle se laisse porter dans le lit, retour à la case départ, alors que Jill vient se porter au-dessus d’elle. « J’peux te choquer de bien des façons, t’es bien au courant. » Parce que son corps n’a pas de secret pour elle et que sa main glisse sur sa cuisse nue de façon tentatrice alors que l’autre se loge à son cou pour l’amener à ses lèvres. S’emmouracher de sa meilleure amie et s’en retrouver mariée sur le sol américain, en voilà une sordide affaire. Et pourtant, rien ne semble plus légitime que ça à l’heure actuelle.