« un plus un chien » matthias calloway & adèle shephard
Cela lui faisait un bien fou ses moments auprès des animaux, Adèle avait commencé sa première chimio, la seconde n’allait pas tarder dans quelques jours, et elle n’était pas revenue ici depuis sa première. Ca l’avait pas mal fatiguée, mais elle ne souhaitait pas en parler, prétextant juste une grosse fatigue et des horaires un peu difficiles au boulot. En général, les gens ne posaient pas bien davantage de questions. Ils se contentaient de sa réponse un peu flou, parce qu’il voyait qu’elle n’était pas très à l’aise, et Adèle changeait de conversation aussi rapidement que possible. Et pour ça elle était douée l’Australienne. Elle avait toujours un truc à dire, ou quelqu’un à taquiner. Elle était arrivée dans ce refuge il y a bien six ans, elle les aimait ses animaux, c’est évident. Elle a toujours pris soin d’eux, et elle était de ses personnes à préférer rester dans les box plutôt que dans le bureau. Adèle est quelqu’un de très amicale, qui a tendance à être un peu trop joviale d’ailleurs. Sans doute. Elle respire la joie de vivre, il suffit juste de poser son regard sur elle pour le comprendre. Elle ne savait pas vraiment depuis combien de temps elle était arrivée ce matin, deux heures sans doute ou légèrement plus, et elle devait s’occuper du site avant de repartir, mais elle était plus apte à rester nettoyer les box et promener les chiens, que le reste. Elle finit par refermer le box de Bunny, un cocker anglais qui est là depuis trois ans, elle les connaissait tous, ses chiens. Elle avait appris à connaître leurs noms, leurs caractères, mais plus encore leurs histoires, parfois triste. Non toujours triste ! Elle arrivait à détester les humains dans ce genre de situation. Elle se dirige, chantonnant vers l’intérieur de bungalow leur servant de bureau, avant de croiser une tête bien connue, assis derrière l’ordinateur, « salut Matthias, comment ça va aujourd’hui ? » Qu’elle dit en direction de la seule personne qui est présent dans le bureau. Elle le connaissait bien désormais Matthias. Enfin connaître est un bien grand mot, disons sur le plan du sauvetage animalier on va dire. Elle l’aimait bien, il était simple et il aimait aussi les animaux, ça se voyait. Elle finit par poser des clefs sur la table, et se retourne vers lui, « tu veux qu’on aille promener quelques chiens ? » Elle n’aimait pas la solitude Addie, elle aimait bien aller se promener avec quelqu’un d’autre et malheureusement pour Matthias, ça tombe sur lui ! « On a eu l’arrivée de Philios, un berger malinois ce matin, faudrait qu’on le prenne en photo dans la matinée pour le site tu sais… ? » Qu’elle demande, repensant à ce chien trouvé accroché au portail comme il y en a tant… Même pas la prétention de venir jusqu’ici.
Aujourd’hui, c’est mon jour off, cela fait six jours d’affilé que je bosse sur le montage du film et j’ai bien besoin de me faire une pause. J’ai d’abord pensé aller me faire une petite randonnée, mais au final le manque de sommeil que j’ai accumulé au cours de la semaine me rattrape et lorsque j’ouvre les yeux, il est presque 10 heures. Je ne suis en général pas un gros dormeur, bien au contraire, 5 heures de sommeil me suffisent amplement et je ne dépasse presque jamais les 8 heures du matin, mais je crois que cette fois-ci, j’en ai besoin. Je me frotte les yeux avant de sentir mon matelas se baisser sous le poids de mon chien qui grimpe dessus. Il vient s’allonger contre moi et en quelques secondes, il me couvre de bisous. « Oui, oui, je sais, t’as faim. J’arrive mon gros. » Je lui caresse la tête et fini par me lever. Je me fais couler un café avant verser les croquettes dans le bol de Loki. Il ne faut pas deux secondes pour qu’il gobe tout et qu’il aille se coucher pour faire sa digestion. Après avoir bu mon café, je me passe rapidement sous la douche. Je vais aller au refuge aujourd’hui. Malgré le fait que ce soit mon jour de repos, je n’ai pas envie de rester à rien faire chez moi et je sais qu’en ce moment, ils ont sacrément besoin d’aide. J’enfonce une casquette sur la tête et quelques minutes plus tard, je gare ma voiture sur le parking réservé au bénévole. Cela fait maintenant près de trois ans que je suis bénévole ici et que j’essaye de venir au moins une fois par semaine. Dans l’année passée cela n’a pas été possible à cause de mon tournage à travers l’Australie, mais maintenant que je me pose un peu à Brisbane, je me suis obligé à le faire. Tout d’abord, parce que cela me fait du bien, j’ai toujours adoré les animaux, et deuxièmement parce que ses animaux ont bien besoin d’amour. C’est d’ailleurs ici que j’ai adopté Loki il y a maintenant trois ans, alors qu’il n’avait que quelques mois, et c’est aussi d’ici que j’avais adopté mon petit chaton il y a peine quelques semaines. Je m’installe donc devant le pc afin de regarder la liste des nouveaux arrivant, ainsi que leurs histoires, mais également de me mettre à jour sur ce qu’il y a besoin d’être fait. Je m’apprête à aller bosser lorsque j’entends une voix familière. Je relève alors la tête vers Adèle et lui adresse un sourire. « Salut Matthias, comment ça va aujourd’hui ? » « Hey salut Addie. Ca va et toi ? Ca fait un moment que je t’avais pas vu. » Adèle et moi nous sommes rencontrés ici, il y a maintenant quelques années et elle a une passion absolument admirable pour tout ces animaux qui n’ont pas de foyer. Je sais que si elle le pouvait, elle les adopterait tous. « Tu veux qu’on aille promener quelques chiens ? » Je lui adresse un nouveau sourire, et me lève sur ses paroles. « Ouais avec plaisir. Je regardais justement ce qu’il y avait à faire. » J’adore m’occuper des chiens, leurs faire des câlins, les emmené se promener, ils sont tous heureux de faire cela, surtout que la plus part d’entre eux n’ont pas une histoire facile. « On a eu l’arrivée de Philios, un berger malinois ce matin, faudrait qu’on le prenne en photo dans la matinée pour le site tu sais… ? » Lorsque je viens au refuge, je prends très souvent mon appareil photo et visiblement, j’ai bien fait de le prendre aujourd’hui avec moi. « Ca tombe bien que j’ai pris mon appareil alors. On fera ca tout à l’heure, quand on aura fini la balade. » Je lui adresse un nouveau sourire et vais prendre les laisses dans le placard avant de lui en tendre quelques-unes. « Je vais chercher Berlioz, Tessa et Hope, tu t’occupes de Pongo, Thor et Sam ? »
« un plus un chien » matthias calloway & adèle shephard
Adèle n’était pas du genre à rester sans rien faire et elle ne perdait jamais de temps à venir ici, pour aider les animaux, tout comme elle était partie tant de fois au Mexique pour aider les rescapés de tempêtes, et tsunami les deux dernières années. Le refuge y avait forcément laissé des plumes, elle n’y venait plus aussi régulièrement, parce qu’à cette époque, elle devait jongler entre son travail et l’humanitaire et les deux lui prenaient déjà beaucoup de temps. Elle profitait donc d’être de retour cette fois pour un long moment à Brisbane pour revenir à ses sources. Depuis qu’elle est malade, elle ne peut plus voyager, et de toute façon n’en a pas vraiment la force. Mais il ne faut pas croire qu’elle se laisse abattre, même au bout du rouleau, elle continuera de venir ici. Parce qu’il n’y a que ça qui l’anime. Aider les autres, même si ce sont des chiens. Pour elle, c’est déjà tellement important et ils lui rendent au centuple ce qu’elle leur donne dans une caresse, un regard ou une parole. Quand les chiens la voient débarquer dans le box, tous remuent la queue comme si ils lui sont reconnaissants. Comme si ils la reconnaissent. Faut dire qu’elle est toujours joviale, même avec eux, elle a toujours ce sourire et ce timbre de voix bienveillant sur les autres. Elle aime protéger les autres, peu importe si on la repousse, peu importe si on ne souhaite pas de son aide. « Hey salut Addie. Ca va et toi ? Ca fait un moment que je t’avais pas vu. » Qu’il avoue relevant son visage sur la jeune femme, éternelle rayon de soleil, ici ou ailleurs, sa voix parsème avec douceur la pièce alors qu’elle se retourne vers le brun, un sourire en coin des lèvres. « Ca va, on a beaucoup de travail encore… » Triste constat, elle aimerait tant un jour ne servir à rien pour l’association, qu’il n’y est plus d’abandon, mais l’humain semble égoïste. Et avec noël qui approche, elle sait combien les abandons sont récurrents pendant ses six prochains mois. La première vague aura lieu en janvier, la dernière juste avant les vacances. « Ouais avec plaisir. Je regardais justement ce qu’il y avait à faire. » Il en profite pour se relever de la chaise regardant sur l’écran rapidement. Adèle avait déjà fait son petit tour dans chaque box offrant à chaque fois un regard compatissant et quelques tendresses rapides à tous ses pensionnaires qui n’ont eu guère le choix que de se retrouver derrière les barreaux. « Ca tombe bien que j’ai pris mon appareil alors. On fera ca tout à l’heure, quand on aura fini la balade. » Très curieuse et investie dans cette mission plus que dans n’importe quelle autre, la jeune femme aime se documenter sur chaque chiens qui arrivent ici, parfois pour peu de temps. Il est rare qu’elle est cette satisfaction mais c’est déjà arrivé. « On verra quand on reviendra de la balade ce qui reste à faire. A vrai dire il est assez rare qu’elle respecte le plan Adèle, déjà parce qu’elle est habituée à ses locaux, elle fait presque partie des meubles, six ans qu’elle a commencé, même si elle a eu un passage à vide pendant deux ans, et puis parce qu’elle sait ce qu’il y a à faire sans besoin de regarder la liste. Même si elle y jette de temps à autre un œil. Arrivant par derrière l’homme qui récupère les laisses, elle lui avoue, amusée, tu sais bien qu’ici, il faut toujours l’avoir à portée de soi ! » L’appareil photo, quelque chose de précieux ici même si ils font souvent avec les moyens du bord, notamment son téléphone qu’elle ne quitte jamais, totalement connectée c’est bien pour ça qu’elle s’occupe de gérer le site internet du refuge. Souvent de chez elle, répondant aussi aux interrogations des futurs adoptants. « Je vais chercher Berlioz, Tessa et Hope, tu t’occupes de Pongo, Thor et Sam ? » Il tient fermement les laisses en main avant de tendre trois parmi ses dernières en direction de l’Australienne. « Super, merci, on fait une sacré équipe ! » Qu’elle avoue, s’envoyant clairement des fleurs. Si ce n’est pas elle qui le fait, personne ne le fera pour eux, et elle se met à rire, avant de disparaître de la salle pour rejoindre le long couloir où sont disposés les box les uns après les autres. Elle récupère au vol les trois chiens Thor le carlin, Pongo le lévrier afghan abandonné parce qu’il ne remportait plus les concours et Sam le chiot pinscher. Enfin prête, elle attend Matthias à l’entrée du hall, pour la petite promenade, récupérant les sacs à crotte au passage.
Être bénévole que j’ai toujours voulu faire dans ma vie, que ce soit avec les animaux ou bien pour aider des enfants en difficulté. Je sais ce que c’est que d’avoir une famille qui n’en a rien à foutre de toi et qui préfère passer son temps à sortir, à faire la fête plutôt que s’occuper de son gosse, c’est ce que j’avais vécu toute mon enfance. Ma mère n’a jamais été une mère à mes yeux, elle ne s’est jamais occupée de moi, ne m’a jamais aidé pour quoi que ce soit, et passe simplement sa vie à me dire et répéter que je suis erreur de la nature. Ma grande mère s'est occupé de moi durant les huit premières années de ma vie et elle avait toujours été plus une mère que ma propre génitrice. Je n’ai jamais donc jamais eu le droit d’avoir un animal alors que j’ai toujours adoré les chiens et les chats. J’ai donc commencé très jeune à me rendre dans des refuges pour savoir si je pouvais aider, ou même si je pouvais simplement passer du temps avec les animaux, et jamais on ne m’a mis à la porte. Depuis mon retour des Etats Unis en 2016, il m’est donc paru évident de revenir dans un refuge et d’y donner de mon temps. C’est là que j’ai rencontré de merveilleuse personne, comme Adèle qui passe elle aussi un temps fou dans cet endroit pour s’occuper des chiens et leur donner l’amour qu’ils méritent. « Ca va, on a beaucoup de travail encore… » Malheureusement, c’est la triste vérité. Il y a tellement d’animaux dans le refuge qu’il y a toujours des tonnes de choses à faire. Je n’ai pourtant jamais compris comment des gens peuvent abandonner leurs animaux, ce qui arrive d’ailleurs énormément en été, lorsque ces gens-là souhaitent partir en vacances. Des fois, je me dis que nous ne méritons pas d’avoir des chiens dans nos vies, car se sont des bêtes fidèles et merveilleuses. « Oui, ça j’en doute pas. Mais je suis là toute la journée pour t’aider. » Même si j’adore passer du temps ici, je ne peux malheureusement pas venir aussi souvent que je le voudrais. Entre mon boulot, mon programme « grand frère » auquel j’aime également donner de mon temps, et ma vie social, il ne me reste que quelques heures par semaine. Des fois, je me dis d’ailleurs que ce serait formidable si les semaines et les jours étaient bien plus longues. « On verra quand on reviendra de la balade ce qui reste à faire. » J’adresse un sourire à la brune et vais prendre des laisses afin de nous préparer pour partir en balade. Ses chiens ont bien besoin de se défouler et ca me fera également du bien d’allé marcher un peu. [color:9653=# ea63e6] « Tu sais bien qu’ici, il faut toujours l’avoir à portée de soi !» « Oui, je sais bien. C’est pour ca que je viens toujours avec. » En tant que passionné de photographie et de film, il est très rare de me voir me balader sans au moins un appareil photo sous le bras. Je ne compte d’ailleurs pas non plus le nombre d’appareils photo et de caméras que je possède à la maison. Je tends des laisses à Adèle et lui adresse un sourire avant de partir chercher des trois chiens. Je leur caresse la tête alors qu’eux se font un plaisir de me voir en remuant vivement la queue. C’est ca que j’aime avec les chiens, ils sont toujours contents de vous voir et donnent un amour inconsidérable à qui veux leur donner 5 minutes de temps, ce sont vraiment des animaux fantastiques. « Allez en avant. » J’empoigne correctement les laisses, parce qu’ils faut avouer qu’avec trois chiens ça tire quand même pas mal, même si il m’arrive d’en balader bien plus que cela en même temps. Je sors du refuge avec Adèle qui vient se mettre à coté de moi sur le trottoir. « Alors, quoi de beau sinon ? Tout va bien dans ta vie ? »
« un plus un chien » matthias calloway & adèle shephard
La jeune femme toujours optimiste espérait qu’un jour ses chiens, et ses chats n’auraient plus besoin d’eux, mais ça semblait bien au-dessus de toute les lois humaines. Et les bêtises humaines aussi. Elle espérait vivement qu’un beau matin qu’on lui dise que le refuge a fermé ses portes pour non activité car il n’y avait plus de chiens à mettre à l’adoption. Non pas parce que le gérant aurait fait faillite, ou par manque d’argent ou de bénévoles. Mais bel et bien parce que le monde a pris conscience de l’impact des abandons sur la vie de ses animaux. La souffrance et la douleur de l’abandon, selon Adèle impardonnable. Mais qu’est-elle pour remettre en doute les fondements même d’une société devenue égoïste au fil des siècles ? Elle est trop optimiste Adèle, elle veut voir le bonheur et la gaieté de partout, même là où elle est vulgairement impossible et inapte. Elle aimerait un jour pouvoir dire à ses petits-enfants cette guerre sans merci qu’elle leur livre. Personnes ici ne font de cadeaux à ce qui abandonne un animal, et surtout pas l’Australienne. Heureusement, elle pouvait compter sur quelques personnes pour tenir ce refuge hors de l’eau, difficilement, il suffisait que certains mois dépassent le quota d’entrée d’animaux abandonnés, pour se retrouver durant quelques semaines dans le rouge. Les dons ne sont pas assez nombreux, encore moins les adoptants pour faire face aux abandons parfois massifs. Et ce n’est pas uniquement le refuge de Brisbane qui est dans le vif du sujet, mais bel et bien tout ceux de l’Australie, et peut-être même que si ils dépassaient la frontière, ils s’apercevraient même de ce fléau dans le monde entier. C’est frustrant pour elle, parce qu’Adèle ne supporte pas la perte. Perdre, jamais ! Elle a toujours besoin qu’importe le combat, d’y mettre toute son énergie et de vaincre ! C’est dans ses instants qu’elle peut paraître encore une enfant, à qui on a toujours tout cédé. Elle est jeune, bien trop jeune pour ce monde d’adulte et sans aucun principe ! « Oui, ça j’en doute pas. Mais je suis là toute la journée pour t’aider. » Elle lui sourit, elle aime passer du temps avec Matthias dans ce refuge, car il est toujours ok pour nettoyer les box, ou promener les chiens. Il est toujours d’une humeur égale, et cela même si parfois Adèle peut paraître assez chiante quand elle a une idée fixe en tête, « génial ! On va bien pouvoir avancer, je sais que Sarah devrait venir d’ici quelques heures nous aider. » Sarah, une autre bénévole qui vient souvent à partir de 16h30 après ses cours, elle est encore étudiante. Et très agréable avec les chiens et qui ne rechigne jamais pour les diverses et nombreuses taches. Quand ils viennent à parler d’appareil photo, elle sourit Addie. « Oui, je sais bien. C’est pour ca que je viens toujours avec. » Et elle trouve que c’est une très bonne initiative, ici seul Matthias sait faire de belles photos, on voit tout de suite qu’il est passionné. Même si Adèle aime bien prendre des photos, il n’y a finalement pas le même rendu à la fin. Et mettre le chien en valeur c’est essentiel. Ici c’est rare que les chiens restent plus d’un an, ils font tout pour que ses derniers trouvent un maître sincère le plus vite. « Ca me plairait bien d’apprendre pour les angles de prise… » Qu’elle glisse, un sourire en coin. Et c’était bien vrai, faire de jolies photos c’était agréable à regarder. Finalement ils partent chacun de leur côté, récupérant les chiens en question, et Adèle finit par attendre Matthias avant de le voir arriver. « Allez en avant. » Et ils se retrouvent assez rapidement à l’extérieur du refuge, sur le trottoir, elle essaye de suivre la cadence, elle a de la chance Thor et Sam sont des petits chiens, ils ne tirent pas vraiment. Elle ne doit que vraiment savoir maîtriser Pongo qui aime bien sentir de partout. « Alors, quoi de beau sinon ? Tout va bien dans ta vie ? » Qu’il demande, ralentissant pour garder le même rythme que Adèle, un peu à la traîne. « Ca va oui, boulot, sport, coloc et association… » Qu’elle ajoute en souriant légèrement se perdant légèrement dans ses pensées. Elle n’en parlait jamais ici de sa maladie, et de son cancer. Peut-être cette peur que le regard change. Peut-être cette peur constante d’être mise à l’écart après cela. « Et toi, tu as finis le tournage ? » Qu’elle demande, sourire espiègle, elle adorerait passer devant la caméra et ferait fureur, enfin c’est ce qu’elle voulait se laisser croire mais en vérité elle aurait tellement les chocottes !
Aidé les autres, que ce soit animaux ou humains a toujours fait parti de moi. J’ai toujours porté plus d’attention aux autres qu’à moi-même ce qui peut des fois un peu être un problème. Mais j’ai grandi en devant me débrouiller, en devant me faire à manger, me débrouiller lorsque j’étais malade, lorsque j’aurais eu besoin de quelqu’un. Après le décès de ma grand-mère, je n’ai jamais eu personne sur qui compter, je n’ai jamais eu quelqu’un à qui parler, quelqu’un pour me dire que nous étions une famille et que je pouvais compter sur eux, alors maintenant, je veux aider les gens qui n’ont personnes. Il y a quelques années, j’ai eu ce déclic, cette sensation que je peux à présent aider les autres, ou tout du moins que je peux essayer de le faire. C’est donc pour cela que je suis devenu volontaire au refuge pour animaux, mais également dans une association pour enfants en difficultés. Cela n’est pas toujours facile de m’y rendre parce que ca peut faire remonter de mauvais souvenirs, mais je me dis qu’au moins je peux peut-être faire une petite différence, même si ce n’est auprès de seulement deux ou trois personnes. C’est pour cela que le peu de temps libre qu’il me reste, je le passe dans des associations à essayer de faire une minuscule différence. C’est également dans ce genre d’association que j’ai rencontré des gens formidable, des gens près à aider les autres et avec la main sur le cœur, des gens comme Adèle qui consacre leur temps à aider une bonne cause. « Génial ! On va bien pouvoir avancer, je sais que Sarah devrait venir d’ici quelques heures nous aider. » « Parfait ! » Lui dis-je en lui adressant un sourire. Il y a tellement de pauvres bêtes abandonnés et tellement de choses à faire pour qu’elle ne manque de rien que des fois j’aimerais pouvoir avoir plus de temps libre pour aider plus que ce que je fais déjà. Adèle me parle alors du fait qu’il faudra également faire des photos des nouveaux arrivants afin de pouvoir leur faire un profil sur le site d’adoption. Je dois avouer que de pouvoir mettre les chiens en valeur, leur donner un profil pour qu’il soit rapidement adopté et quelque chose que j’aime beaucoup faire. « Ca me plairait bien d’apprendre pour les angles de prise… » Je me tourne vers elle et lui adresse un sourire. « Je pourrais t’apprendre deux-trois trucs à l’occas tu sais. » Je ne suis pas sûr d’être un bon professeur, mais j’aime partager ma passion avec les autres.
Quelques minutes plus tard, nous sommes tous les deux dehors avec des chiens en laisse pour les sortir un peu dans le quartier et leur permettre de prendre l’air. Ils ont une cour dans laquelle ils sont souvent au refuge, mais ce n’est jamais la même chose qu’une bonne balade dans un parc voisin. Je demande alors à mon ami ce qu’il se passe dans sa vie en ce moment parce que cela fait un moment que je ne l’ai pas vu et que je n’ai donc pas eu de nouvelles. « Ca va oui, boulot, sport, coloc et association… Et toi, tu as finis le tournage ? » « Oui ca y est, depuis quelques semaines déjà. J’ai commencé à tout monter avec mon équipe mais ca prend du temps. » Il est vrai que de monter le film n’est pas un boulot des plus rapide et n’est surtout pas un travail facile. Il faut que tout soit correct, que les montages des scènes ensemble rendent bien, ce n’est donc pas de tout repos. « On va surement sortir la bande annonce dans pas trop longtemps, je te la monterais. » J’aime beaucoup créer des bandes-annonces et les présenter à des gens proches pour avoir leurs avis, savoir si il y a des choses à changer ou à ajouter. « Enfin, donc pas mal de boulot, mais j’essaye de trouver un peu de temps pour le refuge quand même. » Je lui adresse un sourire.
« un plus un chien » matthias calloway & adèle shephard
Elle n’était pas au bout de ses peines l’Australienne parce qu’elle savait que jamais les choses pourront s’arranger. C’est un fait les animaux ne seront jamais vraiment en paix sur terre et même si elle avait besoin d’illusion pour continuer un combat, elle le savait perdu d’avance. Trop de souffrance, trop de choses qui restent encore tabou. Ses gens qui pensent faire plaisir à leurs enfants en leur offrant pour un anniversaire ou un noël une boule de poil et qu’ils s’aperçoivent comme par magie, que ça respire, ça ronfle, ça mange surtout. Qu’il faut s’en occuper comme un enfant, car un animal n’est pas autonome, et ça a besoin tout autant d’attention. Au fil des années, Adèle avait entendu des dizaines de raisons poussant les gens à les abandonner chez eux, dans le refuge. Au début elle était peinée, mais à peine révoltée, pensant alors que le monde serait au pied de ses chiens et qui leur sera aisée de retrouver cette fois un foyer sur lequel ils pourraient avoir confiance. Et puis les semaines et les mois passent et Adèle se rend compte de ce poids lourd sur ses épaules, ses chiens qu’elle ne parviendra jamais vraiment à faire aimer du public. Son cœur s’était serré tant de fois et il lui arrive encore de l’être quand elle s’approche de cette grille, regardant de part et d’autre si aucuns chiens n’y sont attachés. Pour certains, ils n’assument pas leur idiotie et ne trouve pas d’autres moyens que de faire les lâches ! « Parfait ! » Qu’il avoue en souriant à l’idée d’avoir du boulot par-dessus la tête. Bizarrement, la jeune femme aussi aimait avoir autant de boulot à faire, et ne s’en plaignait pas. Même si au fond d’elle, elle espérait qu’un jour tout ça s’arrête et que le monde devienne un peu moins égoïste sur les malheurs que la vie leur réserve. Mais ce n’est qu’une illusion et Adèle se laissait berner par ses dernières, sans doute. « Je pourrais t’apprendre deux-trois trucs à l’occas tu sais. » Il se retourne vers elle, et elle lui sourit à sa proposition, évidemment qu’elle voulait, elle sautille légèrement à sa phrase, d’un air vraiment contente, avant de lui demander, « C’est vrai tu ferais ça ? Elle était curieuse de tout Adèle, elle adorait toujours apprendre, elle a cette soif inépuisable d’apprendre toujours, et qu’importe le temps qu’elle prendra. Puis faire de belles photos, c’est toujours utile, j’aime bien en plus ça, j’inonde mon Instagram de photos en tout genre, mes ‘fans’ vont en avoir marre… » Et elle rigole Adèle, le mot fan n’était pas avec son adéquation mais ça la faisait rire elle. Déjà qu’elle met des choses tous les jours, si en plus il lui montre comment prendre de plus jolies photos et de jouer avec les lumières, certainement qu’il n’allait pas se faire que des amis. Son cousin et son frère Adrian la charriait tellement avec son Instagram ! Ils sont finalement dans la rue, marchent sur le trottoir, tenant une laisse d’une main, les deux autres laisses de l’autre. « Oui ca y est, depuis quelques semaines déjà. J’ai commencé à tout monter avec mon équipe mais ca prend du temps. » Elle ne savait pas vraiment de quoi il parlait, mais elle sentait dans sa voix, que Matthias aimait son métier. C’est un passionné, au même titre qu’elle, et elle souriait facilement en l’écoutant parler. « C’est l’étape crucial le montage, hein ? » Elle n’avait jamais participé à un truc de télé, et sans doute que ce n’était pas vraiment pour elle. Adèle ne s’était jamais vraiment intéressée à ça, elle, elle préférait être de l’autre côté qu’être au premier plan. « On va surement sortir la bande annonce dans pas trop longtemps, je te la monterais. » Ils continuaient à marcher, et à sa phrase elle lui dit, « Oh oui, j’ai hâte ! Ca prend combien de temps de faire un film ? » Qu’elle demande, pensive. Elle se demandait bien parfois elle entendait des personnes à la télé dire plusieurs années, pour tout concrétiser. Trouver les acteurs, les lieux, filmer les scènes puis le montage. Ça l’a laissé perplexe cette patience. Elle trouvait ça dingue… « Enfin, donc pas mal de boulot, mais j’essaye de trouver un peu de temps pour le refuge quand même. » C’est vrai, ici tout le monde travaillait mais ils arrivaient tous à trouver un peu de temps. Elle ne sait pas vraiment ce qui la retient ici. Parfois avec la fatigue le moral en baisse, elle avait envie de tout plaquer, de tout lâcher. Et puis elles se souvenaient de ses regards de chiens à travers leurs grilles. Le froid des cages, le manque de chaleur humaine et ça la remotivait. Mais parfois elle avait la larme aux yeux, et le cœur qui se serrait devant cette souffrance, dont elle ne pouvait rien faire. « Et je trouve que c’est vraiment chouette, ils ont besoin de nous… » Tellement…
C’est dans ce genre d’endroit, dans ce genre de situation que je me sens bien, que je me sens utile, comme si j’ai enfin une place dans ce monde. Lorsque j’étais petit, je me suis souvent demander si j’avais une place dans le monde, si j’était vraiment quelqu’un qui méritait d’être là parce que ma mère n’a jamais voulu de moi, mais maintenant que je suis adulte, je me dis que c’est le cas, je me dis que chaque personne est sur terre pour une raison, que chacun est là pour réaliser quelque chose. Je sais, cela doit sonner très spirituel ou croyant, même si je ne le suis pas, mais c’est comme cela que j’ai fini par accepter qui je suis et d’où je viens. Et puis j’ai toujours aimé me sentir utilise, aider les autres et c’est également pour cela que dans le cinéma, je n’ai jamais cherché à réaliser de films à gros budget et que j’ai toujours voulu faire naitre mon idée et la développer à mon image en me disant que même si mon film ne fait pas des millions, peut être qu’il peut avoir une signification pour certaines personnes. C’est donc aussi pour cela que je me retrouve à être volontaire dans des refuges avec des gens qui ont une vision des choses similaire à la mienne, et qui comprenne qu’aider les autres est important. Je discute donc avec Adèle, alors que nous entamons le sujet de la photographie, un art que j’apprécie particulièrement depuis des années et qui fait aujourd’hui partit intégrale de moi, tout comme le cinéma. Je lui promets alors de lui apprendre quelques trucs. Je n’ai jamais trop essayé d’apprendre quoi que ce ne soit à personne, je ne suis peut-être pas un bon professeur, mais j’ai toujours adoré partager et parler de ma passion. C’est comme cela que j’ai rencontré ma meilleure amie Cora par exemple. « C’est vrai tu ferais ça ? J’aime bien en plus ça, j’inonde mon Instagram de photos en tout genre, mes ‘fans’ vont en avoir marre… » Je lui adresse un sourire avant de prendre la parole. « Bien sûr que je le ferais. Tu me diras quand tu as du temps libre et je viendrais t’apprendre quelques trucs. Et si jamais un jour, tu veux passer au studio voir comment on bosse un montage de film c’est avec grand plaisir aussi tu sais. » Je ne propose pas à tout le monde ce genre de chose, mais j’aime bien Adèle, elle est simple et c’est vraiment agréable de discuter avec elle. « Puis tu me passeras ton Instagram, que j’aille voir tes photos tiens. » Alors que nous commençons à promener les chiens, le sujet se met à tourner autour de mon métier et du montage du film. C’est une étape longue et des fois pas ma préférée, mais de voir le résultat final et souvent quelque chose de magique et qui fait que l’on est ensuite fier de son travail. « C’est l’étape cruciale le montage, hein ? » « C’est une des étapes importantes oui. Je n’y travaille pas tout seule, on est une petite équipe dessus, mais en général c’est moi qui ai le dernier mot. Mais le plus génial c’est quand tout est fini et que tu peux regarder le rendu en entier ! » Lorsqu’on me parle cinéma, je ne peux m’empêcher d’être excitée et de parler de pleins de choses, et des fois même de trop m’emporter dans le sujet. « Oh oui, j’ai hâte ! Ca prend combien de temps de faire un film ? » Je souris légèrement. « Ca dépend beaucoup du type de film, du budget, et de pleins d’autres choses. Un petit film peut prendre seulement quelques semaines à filmer et quelques semaines à monter, un film à gros budget peut prendre environ 1 an. Je ne pourrais pas te donner de durée exacte. » Le dernier film que je suis en train de faire et le premier film à gros budget que je fais, et c’est un processus un peu différent de ce don j’ai l’habitude, mais c’est quelque chose qui me plaît énormément et dont j’ai hâte de voir le rendu. Puis le sujet fini par se tourner à nouveau vers les animaux, ces animaux qui ont besoin de nous et qui mérite tous d’ailleurs une meilleure vie. « Et je trouve que c’est vraiment chouette, ils ont besoin de nous… » « Oui ca je sais bien, et c’est l’essentiel qu’on soit là pour s’occuper de ces petites bêtes. Je trouve ca super que tu passes autant de temps ici, tu es vraiment dévouée. »
« un plus un chien » matthias calloway & adèle shephard
Enfant, Adèle n’a jamais été malheureuse, elle ne fait pas partie de ses gens tristes, qui ont vécues l’enfer. Elle a toujours été très proche de sa famille, de ses deux frères mêmes si ses derniers ne s’entendent plus. Plus depuis que la famille Shephard a connu un drame. Depuis l’accident des deux parents qui a scindé la famille en deux, et Adèle est la liaison entre eux. Voulant le meilleur pour les siens, ceux qui sont le plus important dans sa vie. Adèle, n’a jamais voulu prendre parti pour l’un de ses deux frères, elle s’entend bien avec les deux, bien qu’elle est des rapports probablement plus étroit avec l’aîné, Adrian. Qui est une vraie boussole quand elle se perd, une épaule et une oreille attentive quand elle perd pied. Et cela est déjà arrivé durant sa courte vie, il veille toujours à sa petite sœur comme les prunelles de ses yeux. Comme si elle était capable du pire, et il n’a peut-être pas tort. Elle a toujours été attirée inconsciemment par le danger, l’interdit. Et savait souvent se mettre dans le pétrin le plus total, mais il a toujours été là pour l’épauler, l’aider quand elle lui réclamait sa main. Parfois en râlant, parfois sans y mettre toute sa volonté mais elle est toujours sortie des emmerdes, la tête haute, parfois en mettant plus de temps que d’ordinaire. Adèle a toujours su faire face sans se soucier des conséquences, qui pourraient lui en vouloir très longtemps ? Il suffit qu’elle fasse sa petite tête de malheureuse pour qu’on cède à ses caprices, et étant la seule nana de la famille, toujours entourée que d’homme, c’est quelque chose qu’elle a toujours su travailler avec brio. « Bien sûr que je le ferais. Tu me diras quand tu as du temps libre et je viendrais t’apprendre quelques trucs. Et si jamais un jour, tu veux passer au studio voir comment on bosse un montage de film c’est avec grand plaisir aussi tu sais. » Elle ne connaissait pas aussi bien Matthias qu’elle aurait voulu, mais il demeurait un garçon facile d’approche, et dont elle appréciait le temps passé à ses côtés. Il était toujours souriant et avenant, prenant alors les choses à cœur, et notamment cette association qui leur prenait à tous beaucoup de temps de libre. Mais ils étaient une jolie petite équipe, solide, et efficace et ça c’était amplement suffisant pour redonner un peu de baume au cœur à tous ses animaux, et parfois eux, quand ils perdaient espoir. « Oh oui ce serait génial ! » Qu’elle avoue avec son punch habituel, sautillant sur le trottoir alors que l’un des chiens se retourne vers elle, la regardant probablement comme une folle. Si il pouvait parler, Addie serait enthousiaste à connaître ce qu’il ressent et ce qu’il pense. Tandis que les deux autres restent imperturbables. « Puis tu me passeras ton Instagram, que j’aille voir tes photos tiens. » Elle sourit au jeune homme, continuant sa marche. « Adèle S. J’en profiterais pour aller voir le tiens aussi… » Il devait y avoir des tonnes de photos sympa sur les paysages, sur les animaux dans son instagram. Elle n’en doute pas. Adèle a toujours été très curieuse, elle avait toujours des tas de questions à poser, comme si elle pouvait refaire le monde. Et c’était un peu ça en son sens. « C’est une des étapes importantes oui. Je n’y travaille pas tout seule, on est une petite équipe dessus, mais en général c’est moi qui ai le dernier mot. Mais le plus génial c’est quand tout est fini et que tu peux regarder le rendu en entier ! » Il acquiesce et sourit davantage quand il avoue avoir le dernier mot « Faut pas qu’on bosse ensemble alors ! » Et elle rigolait la jeune Shephard, même si elle était très pro et que son patron n’avait jamais eu de souci avec elle, elle aimait avoir le dernier mot ! Et elle l’avait que ça soit par la manière douce, ou moins douce. « Ca dépend beaucoup du type de film, du budget, et de pleins d’autres choses. Un petit film peut prendre seulement quelques semaines à filmer et quelques semaines à monter, un film à gros budget peut prendre environ 1 an. Je ne pourrais pas te donner de durée exacte. Elle écoute attentivement Matthias, avant qu’il reprenne, oui ca je sais bien, et c’est l’essentiel qu’on soit là pour s’occuper de ces petites bêtes. Je trouve ca super que tu passes autant de temps ici, tu es vraiment dévouée. » Ca l’impressionnait elle les tournages, elle ne serait pas une très bonne actrice d’ailleurs. Mais elle pourrait redonner le sourire à tous les acteurs et actrices c’est certain. « Il faut tu sais… J’aime pas les laisser pour compte ! » Non ça la rend triste, et ce n’est pas quelque chose qu’elle tolère que ce soit humains ou animaux. « Tu seras là le week-end de la journée porte ouverte ? » Qu’elle demande, soudainement se rappelant que ça se rapprochait à grand pas.
La photographie et la vidéo sont deux choses dont je pourrais parler indéfiniment et si j’ai appris énormément de choses seuls, en lisant des bouquins de techniques, en rencontrant des professionnels, j’adore aider les autres à s’améliorer. Je ne pense pas être pro, mais j’adore apprendre des autres, me perfectionner alors je me dis que si je peux aider, donner des petits tips, je le fais avec plaisir. « Oh oui ce serait génial ! » Je ris légèrement en la voyant aussi excitée. C’est quelque chose que j’adore chez Adèle, sa joie de vivre, son excitation sont quelques choses de contagieux et qui vous donne toujours le sourire et si vous passez une bonne journée, ca fait vraiment du bien. « Tu me diras quand tu es libre et je te dirai si tu peux venir. Comme ca je pourrais te montrer pleins de trucs si tu veux. » Je lui adresse un sourire, je pense même qu’un jour on pourrait aller se perdre dans Brisbane avec un appareil photo pour faire des photos. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas fait de photos de natures, ou de la ville et je dois bien avouer que cela me manque un peu dans le fond. Je suis tellement concentré sur le film et occupé lorsque je ne bosse pas que cela fait des mois que je n’ai pas eu le temps de faire un peu de photographie juste pour le plaisir. « Adèle S. J’en profiterais pour aller voir le tiens aussi… » « Je t’ajouterais alors, je suis toujours curieux de voir ce que font les autres, surtout que tu as peut être des techniques que je n’ai pas. » La conversation se tourne alors à nouveau vers le film que je suis en train de monté, sur le fait que j’aime bien avoir le dernier mot sur les choses. Après tout, c’est un peu le rôle du réalisateur d’avoir le mot final non ? Même si bien sûr, je fais totalement confiance à mon équipe pour faire du boulot formidable. Je ne bosserais avec des gens en qui je n’ai pas confiance et je prends toujours soin de connaître leur travail avant de les engager ou même d’avoir l’avis d’autre réalisateur qui ont bossé avec eux auparavant. Je pense que dans l’industrie du film il est important de bien s’entourer, et surtout de trouver des gens avec qui les visions des choses sont les mêmes. J’ai beaucoup de chance d’avoir trouver une équipe absolument fantastique pour m’entourer lorsque je me suis installé à Brisbane et qui a fait parti de tout l’expérience du film. « Faut pas qu’on bosse ensemble alors ! » « Ah oui ? Tu aimes avoir le dernier mot ? Ca m’étonne pas trop ca. » Je ris légèrement et nous faisons demi-tour pour reprendre le chemin du refuge pour ramener les chiens alors qu’Adèle me parle à nouveau du refuge. Je sais à quel point cet endroit est important pour elle, à quel point elle s’y investit et je trouve cela formidable qu’il y ai des gens aussi motivé qu’elle pour donner de l’amour à ses bêtes. « Il faut tu sais… J’aime pas les laisser pour compte ! » « Oui, ca je sais bien. Tu es quelqu’un de formidable, tu sais. » Je lui adresse un sourire. « Tu seras là le week-end de la journée porte ouverte ? » « Je sais pas encore mais si je peux venir je serais là bien sûr. J’essayerais de venir pour pouvoir faire quelques photos et peut être un mini film qu’on pourrait mettre sur le site du refuge, j’y ai pensé. » De retour au refuge, je retire les laisses aux chiens avant de sortir des gamelles et de les remplir d’eau. « Je te tiendrais au courant, mais je vais essayer de me libérer au moins quelques heures. » J’ajoute en caressant la tête de Tessa qui est venue se coller contre moi pour réclamer quelques gratouilles.
« un plus un chien » matthias calloway & adèle shephard
Adèle Shephard a toujours été cette nana trop d’entrain pour ce monde stricte, elle veut trop voir le positif dans tout et surtout dans le pire négatif qui existe, qu’elle arrive à transformer sans même le faire exprès. Il n’est pas rare que sa gaieté soit contagieuse, et qu’elle a ce sourire au coin de ses lèvres, en continue. Aujourd’hui ça ne change rien à la donne, davantage parce que les animaux anime son corps et sa bonne humeur qu’elle souhaite partager avec tous ! Elle est la bonne humeur, et ce rire qui se répand autour d’elle. Elle est cette petite fille qui s’émerveille d’un rien et transforme les scènes autour d’elle en joie. Joueuse, souvent, elle n’a jamais sa langue dans sa poche et pourrait raconter ses derniers potins en moins de cinq secondes top chrono. On ne peut pas s’ennuyer auprès de cette femme qui respire la joie de vivre, trop vous diront certains. « Tu me diras quand tu es libre et je te dirai si tu peux venir. Comme ca je pourrais te montrer pleins de trucs si tu veux. » Elle sourit alors que le brun rigole bien aisément devant cette pile electrique qui sautille à présent sur le goudron alors que les trois chiens qu’elle tient pourtant fermement en main se retournent vers Adèle, probablement qu’ils supplient Matthias de la faire cesser, mais heureusement ils ne peuvent pas parler. Et puis c’est pas comme si on peut refaire ce grand enfant qu’elle est au fond d’elle. « Attention j’ai un emploi du temps de ministre… » Qu’elle dit, un large sourire aux lèvres, alors même qu’elle plaisante, la réalité n’est pas totalement différente mais pour d’autres raisons qu’elle se tue de préciser devant Matthias. Entre ses cours, son travail, les rendez-vous à l’hôpital, ceux pour la chimio et sa présence ici, il est vrai qu’elle jongle beaucoup, sans compter qu’elle soit s’octroyer des moments de repos qui sont de plus en plus nombreux même si Adèle n’aime pas ça et cherche à cacher aux autres cette fatigue qui la submerge de plus en plus. Comme si ça la rendrait plus faible de sombrer parfois… Elle à qui on ne refuse rien, à qui on pardonne tout. « Je t’ajouterais alors, je suis toujours curieux de voir ce que font les autres, surtout que tu as peut être des techniques que je n’ai pas. » Il semble si sérieux, et ses yeux transpirent la panique, alors qu’elle avoue illico presto avant qu’il s’y méprend, « Ah non mais je fais juste des photos de plats, ou de nature quand j’me balade… » C’est pas une pro elle, même si elle se laisse volontiers prendre au jeu. Elle aime bien ce genre de chose, et n’y trouve aucun recul à cette mode que certains n’apprécient guère. « Ah oui ? Tu aimes avoir le dernier mot ? Ca m’étonne pas trop ca. » Il est amusé, et si elle, elle l’est intérieurement elle tente de le cacher. « Ooooooh, surprise et d’une moue semi boudeuse, elle monte dans les aigus sans doute un peu trop, continuant de marcher pour se rendre au refuge, ça veut dire quoi monsieur le réalisateur ?! » Hein ?! Adèle t’écoute… Elle cligne des yeux comme pour se faire passer pour un ange, mais elle ne le trompera pas le réalisateur. « Oui, ca je sais bien. Tu es quelqu’un de formidable, tu sais. » Qu’il avoue, c’est tellement naturelle pour elle, c’est ce que ses parents auraient sans doute aimer, qu’elle prenne soin de ceux dans le besoin et même si ils ont quatre pattes. Davantage que maintenant elle ne peut plus se rendre au Mexique, depuis son cancer. Elle s’est promis d’y retourner plus tard. « On l’est tous… » Oui elle veut voir le positif en chacun, car tous les hommes ont leur pierre à apporter à l’édifice. « Je sais pas encore mais si je peux venir je serais là bien sûr. J’essayerais de venir pour pouvoir faire quelques photos et peut être un mini film qu’on pourrait mettre sur le site du refuge, j’y ai pensé. Qu’il avoue avant de reprendre tout en caressant la tête d’un des chiens. Je te tiendrais au courant, mais je vais essayer de me libérer au moins quelques heures. » Elle acquiesce, « Ce serait cool, même une heure ou deux. » Addie le savait, on peut pas toujours offrir toute une journée, mais si chacun venait une heure ou deux, ce serait déjà beaucoup. « Un film ? Ce serait parfait… » Même tellement trop parfait qu’elle se disait, la gamine les étoiles pleins les yeux ! Et quand ils arrivent et qu’ils passent les portes du refuge, elle glisse sa tête dans la salle, personne à l’horizon, elle se retourne vers Matthias, « ils ont soif, je vais leur donner à boire. » Ils peuvent même pas attendre leur box qu’ils ont déjà la tête dans les gamelles disposés à l’entrée et boivent un coup.
Tout comme Adèle, j’ai toujours essayé de voir les choses dans le positif, de voir le bon coté des choses et de garder le sourire. Même si dans le passé cela n’a pas été simple, et que ca ne l’est pas encore tous les jours, j’arrive à le faire aussi souvent que possible. Je me suis débarrassé des relations néfastes que j’avais dans ma vie, et je me suis entouré des bonnes personnes, de bons amis. Mais j’ai surtout viré ma mère de ma vie, il y a maintenant plusieurs années. Si j’avais longtemps gardé l’espoir qu’elle puisse changer, que les choses puissent aller mieux entre nous, j’avais fini par abandonné cette idée. Alors même si je reçois encore aujourd’hui des lettres provenant de ma mère pour essayer de me demander de l’argent ou des services, je n’y réponds jamais. J’ai fini par passer au-dessus de tout cela et part me dire que ma vie est mieux ainsi. Adèle est donc l’une de ses personnes qui a tout à fait sa place dans ma vie, elle a toujours cette énergie positive, cette attitude qui donne la pêche et qui donne envie de passer des heures avec elle. Elle est tellement enthousiaste lorsque je lui parle de mon film, de photographies et de mes projets que cela fait vraiment du bien et me motive encore plus dans le boulot. « Attention j’ai un emploi du temps de ministre… » Je ris légèrement. Montrer à mon amie des techniques de montages, lui montrer l’endroit ou tout se fait et lui expliquer quelques trucs serait un vrai plaisir. « T’inquiètes pas on trouvera un moment, j’en suis sûr. » Je me doute qu’entre ses chimios, le temps au refuge et son boulot Adèle ne doit pas avoir beaucoup de temps autour, tout comme je n’ai pas énormément de temps autour de mon boulot et du temps que je passe dans mes associations. Puis bien sûr, nous nous mettons à parler de photographie. J’ai commencé à faire de la photo lorsque j’étais adolescent, j’avais même volé mon premier appareil photo parce que ma mère refusait que j’en achète un. Bien sur, je n’en suis pas très fier aujourd’hui, mais au fond c’est ce qui m’a permis de me lancer dans ce que j’aime. « Attention j’ai un emploi du temps de ministre… » « Ca peut être intéressant quand même tu sais. » Je lui adresse un sourire puis nous parlons un peu de cinéma, du fait qu’en tant que producteur c’est moi qui peux donner le dernier mot sur le film et je charrie alors un peu mon amie. « Ooooooh, ça veut dire quoi monsieur le réalisateur ?! » Je ris légérement. « Rien de mal, je t’assure. » Je lui adresse un sourire et nous rentrons vers le refuge. J’ai vraiment de la chance d’avoir des amis comme Adèle, elle est une personne formidable, qui voit toujours le bon côté des choses alors que pourtant, elle pourrait être l’inverse. « On l’est tous… » « Ca j’en suis pas aussi sûr que toi. » Je lui fais un léger clin d’œil avant de lâcher les chiens pour les laisser vaquer à leurs occupations. Les portes ouvertes sont quelque chose d’important pour le refuge, cela permet souvent pas mal d’adoptions, ou de sensibiliser les gens sur l’abandon des animaux, qui est beaucoup trop fréquent à mes yeux. « Ce serait cool, même une heure ou deux. Un film ? Ce serait parfait… » « Je te tiendrais au courant ne t’en fait pas. » Je lui adresse un nouveau sourire avant de jeter un coup d’œil à ma montre pour regarder l’heure. J’ai encore du boulot à faire à la maison et je dois surtout sortir ma propre chienne qui a été tranquille à la maison toute la journée. « Ils ont soif, je vais leur donner à boire. » « Je vais devoir y aller moi. Je dois sortir Nanka, puis j’ai encore du boulot à faire. Mais je tiens au courant pour la prochaine fois ou je passe et pour quand tu peux venir voir pour le montage d’accord ? » Je lui adresse un sourire et viens rapidement embrasser sa tempe. « Occupe-toi bien des bêtes et si tu as besoin de quoi que ce soit, tu m’appelles. » Un dernier sourire et je passe la porte pour rejoindre ma voiture et rentrer chez moi.
Accueil
(
matthias calloway & adèle shephard