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 Gotta love sunday mornings » GINNY

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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptyLun 14 Oct 2019 - 11:01

Gotta love sunday mornings
Ginny & Loan


Le dimanche matin, moment de la semaine que je préfère dès que je suis à Brisbane. Il y a de cela un peu plus de deux ans, j’ai découvert un petit workshop un peu par hasard alors que je cherchais à en apprendre un peu plus sur la photographie. J’avais trouvé l’annonce sur les réseaux sociaux, et même si le nom de Ginny McGrath ne me disait absolument rien, je m’étais décidé à aller voir ce qu’elle proposait. Je n’ai pas été déçu. J’ai tout de suite découvert une jeune femme bourrée de talent qui parlait de sa passion avec tant de ferveur que je suis resté pendu à ses lèvres pendant près d’une heure. Le courant était tout de suite passé entre nous ce jour-là, on a parlé photo et toute forme d’art pendant des heures tellement que ceux qui étaient présent, on finit par partir sans qu’on s’en rende réellement compte. Le dimanche d’après, je revenais à son workshop plus enthousiaste que jamais. À l’époque, Ginny organisait les workshops dans une petite extension de sa maison, nous n’étions que trois ou quatre personnes à venir et j’étais toujours celui qui restait bien trop longtemps. C’était devenu un rendez-vous régulier et lorsque la jeune femme a fini par ouvrir sa propre galerie, je me souviens avoir été surexcité pendant des semaines, lui faisant de la publicité tous les jours sur mes réseaux et auprès de mes proches. J’étais super fier pour elle. Puis j’ai été pris pour la tournée de West Side Story et j’ai dû abandonner nos rendez-vous dominicaux pendant près d’un an. Bien entendu, j’ai suivi de près son progrès. Elle m’envoyait régulièrement des photos de son local et il nous arrivait de s’appeler pendant des heures. Parfois, elle me demandait conseil et parfois, c’est moi qui l’appelais pour qu’elle me donne du courage avant de monter sur scène. Avec mon départ, j’avais peur que notre amitié en pâtisse, mais au contraire elle ne fut que renforcé et depuis mon retour, je n’ai qu’une idée en tête retourner à un workshop. Je voulais lui faire la surprise, mais comme un idiot, dans mon excitation à revoir mon amie, j’ai fini par lui dire que j’étais à Brisbane. On repassera pour l’effet de surprise. Dans la semaine, Ginny m’a envoyé un message pour m’annoncer qu’elle avait pensé le workshop de dimanche juste pour moi et depuis, je suis surexcité à l’idée de m’y rendre et de revoir la jeune femme. Tellement que je suis réveillé depuis six heures et demi du matin et que je ne tiens plus en place, le temps va me paraître long jusqu’à l’ouverture du workshop.

Bien trop excité, je finis par partir de chez moi bien trop en avance et arrive à la galerie alors que cette dernière vient tout juste d’ouvrir. Robin m’accueille et l’on discute quelques minutes, mais je souhaite profiter du temps avant l’arrivée de Gin pour faire un tour du propriétaire. L’endroit à drôlement changer depuis l’ouverture. L’espace est mieux aménagé, ils ont même ouvert un petit coin magasin de crafts et je suis véritablement impressionné. J’ai véritablement hâte de retrouver mon amie pour la félicité un bon nombre de fois pour son travail. Je tombe d’ailleurs sur des tableaux qu’elle a peints et je reste subjugué un bon moment devant ces derniers. Je n’ai jamais été un grand peintre, bien au contraire, mais j’ai toujours admiré le travail de ceux qui savent dessiner et jouer avec les couleurs au point d’en dégager des émotions. Ginny est véritablement douée sur ce point-là et il semblerait qu’un certain Auden le soit également. Alors que je continuais à me balader, je finis par apercevoir Ginny qui passe la porte. Je ne l’ai pas vu depuis près d’un an et j’ai soudainement l’impression qu’elle a changée, mais je ne saurais expliquer pourquoi. Je repousse mes pensées et me dirige vers elle, un immense sourire aux lèvres. « Ginny McGrath ? Ravi de vous rencontrer ! » Je lui tends la main alors qu’elle se tourne vers moi en riant. Il ne faudra que quelques secondes de plus pour que je l’attire dans mes bras. « Gosh tu m’a tellement manqué. » Je la garde contre moi un petit peu plus longtemps avant de me reculer un peu. « J’ai fait le tour, c’est… Well, je suis super fier de toi ma Gin ! »    
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptyMer 16 Oct 2019 - 14:25



Quand mon regard tombe sur le visage de Loan, je sais qu’aujourd’hui sera une belle, une merveilleuse, une parfaite journée.

Je ne me souvenais jamais de la date exacte, du véritable moment où Loan et moi on s’était rencontrés. Même si tout portait à croire qu’il y avait une journée et une heure, même si je savais très bien dans les faits où et quand, n’en restait qu’il semblait tellement faire partie de ma vie depuis toujours que je n’arrivais pas à concevoir ce qu’était mon quotidien sans lui dans les parages. Meilleur ami, frère avenant que je n’ai jamais eu, alter ego à des miles de différence, il remplissait toutes les cases et plus encore, il était de ceux que j’espérais garder dans ma vie aussi longtemps qu’ils le voudraient, il faisait partie des bons, des vrais.

Et il était de retour. Ce serait mentir de dire qu’il y avait eu des moments où son absence ne m’avait pas pesé. Je savais qu’il reviendrait et je savais également qu’il vivait sa vie à 100 à l’heure ; jamais je n’aurais même penser oser lui dire que le quotidien sans lui avait un goût bien morne parfois dans les parages. Que les dimanches à l’atelier sans son rire communicatif, sans son regard brillant, sans ses tentatives aussi artistiques qu’éclatées, sans ses mélanges de couleurs personnalisés, le local en devenait un peu moins magique. Mais j’étais patiente, j’étais occupée aussi, tellement submergée d’un côté et de l’autre que je me laissais guider par les horaires remplis, la vie qui suivait son cours et l’appréhension qu’un jour, il soit des nôtres à nouveau.

J’étais persuadée qu’il voulait me faire la surprise de la journée officielle de son retour à Brisbane, mais comme deux gamins l’effet avait été bousillé à la seconde où on avait pu se parler et qu'il avait franchi le sol australien. Depuis, c’était une excitation d’enfants qui grimpait en flèche de savoir que dimanche, ce dimanche, il reviendrait m’embêter le sourire aux lèvres, il repasserait à l’atelier pour peindre et pour parler, pour vivre à nouveau à mes côtés.  « Ginny McGrath ? Ravi de vous rencontrer ! »  il est côté galerie quand sa voix résonne à travers le local vide, et que je tombe sur lui un peu au hasard, le plateau de thé que je laisse tomber bruyamment sans absolument en avoir quelque chose à faire. « Votre visage m’est familier. On se connaît? »

Incapables de garder nos rôles, la seconde d’après il s’exclame, la seconde d’après on est nous deux. « Gosh tu m’a tellement manqué. »  si je n’ai jamais été vraiment très à l’aise avec les effluves tactiles, Loan avait depuis longtemps reçu l’autorisation de laisser aller ses frasques qui ne me mettaient pas du tout mal, au contraire. Son étreinte a des airs de bienvenue, un goût de retour à la maison. C’était sa façon à lui de me montrer son amour, j’en riais de bon cœur à travers. « J’ai fait le tour, c’est… Well, je suis super fier de toi ma Gin ! »  ses bras finissent par se détacher doucement, ses prunelles restant plantées dans les miennes aussi longtemps qu’on le voudra. « Le tour? Il te manque tout le volet VIP, attends! » j’éclate de rire, avant d’attraper sa main de la mienne, oubliant complètement le dégât de poches de thé et autres serviettes de papier gisant au sol. « La salle d’exposition c’est 10% même pas ; tu mérites de voir les coulisses. »

Je m’emporte, bien sûr que je m’emporte. Quand de l’arrière-boutique on file dans la réserve où je passe la plupart de mon temps lorsque je n’enseigne pas, me perdre à travers les canevas et les camaïeux de couleurs variées. N’en reste que mon endroit préféré sera toujours l’atelier à disposition des artistes, là où je finis la visite complète avec Loan pour nous installer sur le canapé en retrait d’où Auden se moque de mes étudiants une fois sur trois et où je prends mon café tous les matins depuis l’ouverture de l’endroit. « Tu as quelque chose de prévu après l’atelier de ce matin? On pourrait aller manger un truc après. Noah est avec Isy et Joy, mais il peut venir nous rejoindre si tu t’ennuies de ma progéniture aussi. » les mots qui défilent, et toujours mes iris qui ne lâchent pas son visage. Loan est de retour.
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptySam 19 Oct 2019 - 17:23

Gotta love sunday mornings
Ginny & Loan


Je la retrouve enfin. Cette année de tournée fut sans aucun doute l’une des plus belles expériences que j’ai eues à vivre, mais il est vrai que chaque dimanche matin, j’avais un petit pincement au cœur en sachant que je ne pourrais pas assister à un énième atelier de mon amie. J’en ai souvent parlé à Aidan et il essayait toujours de trouver quelque chose pour que l’on soit toujours occupé le dimanche matin. Parfois, je n’avais pas le temps d’y penser, mais la plupart du temps, je finissais par envoyer un petit message à Ginny. Juste pour lui montrer que je pensais à elle, que je n’oubliais pas nos rendez-vous et que je reviendrais toujours vers elle. Lorsque je revenais à Brisbane, je n’avais jamais vraiment le temps d’être présent pour un atelier. Je venais voir mon père et je ne restais qu’une journée jamais bien plus. Je sais que Gin ne m’en a jamais voulu, mais aujourd’hui je compte bien lui consacrer ma journée entière. Et surtout, je compte bien venir l’embêter tous les dimanches sur une très (très, très) longue période.

Je pensais mon effet de surprise complètement gâché en lui avouant des jours à l’avance que j’étais à Brisbane, mais il faut croire que Ginny ne m’attendait pas de sitôt. Lorsque ma voix résonne dans le local encore vide, elle se tourne vers moi et lâche le plateau qu’elle avait entre les mains. Mon rire éclate dans la pièce tandis que je prétends ne pas la connaître et qu’elle entre dans mon jeu. « Je suis un ami de l’artiste. » Je lève un sourcil tout en la désignant du menton. « Et de la femme également. » J’aurais aimé garder mon rôle du fan un peu admiratif plus longtemps, mais c’est plus fort que moi, j’ai besoin d’aller saluer la jeune femme de plus près. Je sais qu’elle n’aime pas réellement les câlins. Je le sais depuis longtemps, mais c’est toujours plus fort que moi. J’ai besoin de prendre mes proches dans mes bras, de leur montrer mon amour. Elle m’a tellement manqué et c’est si bon de la voir si rayonnante.

En un instant, elle attrape ma main et telle une enfant surexcitée elle m’entraîne dans les dédales de son local. J’ai le droit à un tour VIP et je reste émerveiller devant le travail accompli. Elle a tellement évolué en si peu de temps. Je me souviens des premiers ateliers fait avec les moyens du bord dans l’annexe de sa maison. Désormais, elle possède un vrai endroit, à elle, ou elle peut tout simplement laisser aller ses inspirations. Je suis tellement fier d’elle que je ne cesse de regarder mon amie des étoiles pleins les yeux. Elle me montre ce sur quoi elle travaille en ce moment, les résultats de certains de ses ateliers et elle m’entraîne encore plus dans son monde pour mon plus grand plaisir. « Je suis si fier de toi. » Je me dois de lui répéter encore un peu. « Et il semblerait que tu te sois trouvé des élèves dignes de ce nom. » ajoutais-je en riant un peu. Je n’ai jamais réellement été doué en peinture ou en dessin et je finissais toujours par créer un désastre lors de ses ateliers. Pourtant, je revenais toujours avec le même entrain, car Ginny ne cessait de me complimenter, de me laisser faire mes mélanges un peu fous, un brin trop excentrique et souvent bien trop bruyant pour un atelier peinture. Avec elle, je pouvais me laisser vivre, malgré nos différences et c’est ce que j’appréciais le plus.

La visite se termine sur le sofa présent dans l’atelier. Juste nous deux. Enfermer dans notre bulle pleine de magie et d’insouciance, parce que parfois, c’est tout ce dont nous avons besoin. Sa question me fait rire aux éclats. « Tu penses vraiment que je ne t’ai pas réservé ma journée ?! Ce serait mal me connaître voyons darling ! » Bien entendu, je n’ai absolument rien de prévu aujourd’hui et je compte bien la subtiliser jusqu’à ce soir. Elle évoque Isy et Noah et mon sourire s’agrandis. J’ai suivi sa petite histoire avec l’infirmier de loin, mais je compte bien en savoir un peu plus. « Toujours avec Isy alors ? Ça se passe bien entre vous ? » Il la rendait heureuse, ça j’en étais persuadé, juste au son de sa voix lorsqu’elle m’en parlait au téléphone. Elle le mérite ma Gin après son mariage si catastrophique. Elle avait besoin qu’on l’aime pour elle et cet Isy semblait le faire à merveille. « Et Noah, comment il va ? Ça fait bien trop longtemps que je ne l’ai pas vu, il a dû grandir ! » Noah était toujours dans les parages lors des ateliers dans l’annexe et bien entendu, j’avais craqué pour sa petite bouille d’ange blond. On s’adorait tous les deux, toujours prêt à faire tourner sa mère en bourrique. « D’ailleurs ! J’ai une super méga giga bonne nouvelle à t’annoncer ! » Non, je ne fais jamais dans l’excès voyons. Et bien entendu, je laisse un peu le suspense durer, juste pour le plaisir, juste parce que c’est moi. Parce que c’est nous aussi, mais surtout parce que Ginny a toujours cru en moi.
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptyDim 20 Oct 2019 - 13:37



« Je suis si fier de toi. »  « Et moi de toi Loan, vraiment. » qu'on s'exclame l'un l'autre, tellement, totalement partagé. Mon ami que j’avais suivi religieusement à distance, à qui je cédais de longues soirées à parler jusqu’à pas d’heures au téléphone tellement je souhaitais qu’il me raconte chaque détail, chaque péripétie, chaque minime élément ponctuant sa tournée tant je voulais la vivre avec lui. Il avait pris en confiance et en stature depuis les derniers mois, il était tellement beau dans son élément que mon coeur ne pouvait que déborder d’amour et de fierté de le voir comme un poisson dans l’eau. « Et il semblerait que tu te sois trouvé des élèves dignes de ce nom. » son regard curieux dérive sur les différents travaux des étudiants actuels, il ne se cache pas pour souligner leur talent tout en se piquant lui-même le sourire aux lèvres. Mais Loan sait pertinemment qu’à mes yeux il a tout d’un artiste, de la curiosité à l’audace, de l’intelligence à l’émerveillement. Certains se fient à la technique, d’autres ne voient que l’ensemble de l’oeuvre. À mon sens, tant qu’on tentait avec passion, tant qu’on s’ouvrait à tester et à apprendre, c’était là où on devenait un artiste un vrai. « Oh, ça me fait penser. Tout le monde a oublié l’incident de l’aquarelle, ça va, t’es tiré d’affaires. » mais je me moque à mon tour, joue le jeu, laisse avec taquinerie mon épaule pousser avec douceur son bras. Le fameux incident, qui était né d’une maladresse de Loan ayant laissé les plateaux de couleurs d’aquarelle au fond du lavabo en marche le temps d’aider à ranger l’atelier, le tout résultant en une eau aux couleurs de l’arc-en-ciel et plusieurs centaines de dollars en perte ce jour-là.

La visite de l’endroit suit son cours, je me félicite d’avoir libéré Auden pour la journée tant je suis persuadée qu’il se serait donné pour mission de nous signaler que nos effluves d’amitié lui donnait envie de vomir sur une base régulière et agressive. « Tu penses vraiment que je ne t’ai pas réservé ma journée ?! Ce serait mal me connaître voyons darling ! » « On sait jamais avec les superstars. Vous avez parfois des horaires de fou qui vous séquestrent pendant une année complète loin de vos meilleures amies. » ma voix est beaucoup trop bourrée de lamentations pour que je sois vraiment dépitée, mais j’ajoute au tableau ma paume dont je colle le revers à mon front, dramatique au possible. Ma langue que je lui tire et le baiser que je pose sur sa joue ensuite, comble de notre complicité, quand peu importe ce qu’il avait à l’agenda j’aurais égoïstement sorti tous mes arguments possibles et valables pour qu’il annule ou reporte. « Toujours avec Isy alors ? Ça se passe bien entre vous ? » Loan était probablement la seule personne de mon entourage qui avait entendu parler d’Isy dès les tous premiers rapprochements. Probablement que mon ami avait su remarquer bien avant moi l’intérêt que je portais à l’infirmier, et qu’il avait dû faire preuve d’une patience surhumaine pour ne pas me mettre la vérité sous le nez plus tôt. « C’est parfait. Il est parfait. » que je réponds, comme une évidence. Pas besoin de m’attarder là-dessus non plus, il verra au sourire qui orne mon vise et à la lueur qui caresse mon regard qu’en effet, tout est parfait. Qu’Isy est parfait.

« Et Noah, comment il va ? Ça fait bien trop longtemps que je ne l’ai pas vu, il a dû grandir ! » « S’il a grandi? Il va avoir 9 ans cette année, il apprend l'italien presque tout seul là, et il parle déjà de ce qu’il veut étudier à l’université. J’en peux plus comment il grandit ouais. » je pouffe, totalement consciente qu’une mère nerd ne pouvait pas faire autrement qu’enfanter un gamin qui le serait tout autant. J’évite consciencieusement de mentionner que Noah est un peu plus difficile ces temps-ci, qu’il développe une drôle de répartie tout sauf positive en cours et que ses professeurs ont commencé à me le mentionner. Pas envie d’assombrir la discussion ni même d'inquiéter Loan, je me réjouis qu’il relance de ses propres nouvelles à lui quand j’étais plus qu’intéressée à tout savoir sur la dernière année - même si quand on y pense, je sais déjà tout. « D’ailleurs ! J’ai une super méga giga bonne nouvelle à t’annoncer ! » presque tout, apparemment. « Quoi? Tu peux pas laisser le suspens durer trop longtemps, sois pas ignoble! »
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptyMer 23 Oct 2019 - 16:09

Gotta love sunday mornings
Ginny & Loan


C’est avec une fierté sans nom que je suis mon amie dans son élément. Je suis véritablement ébahi par tout ce qu’elle a pu construire en l’espace d’une année. Je me laisse entraîner dans le local et tel un enfant je m’émerveille devant tout ce qu’elle me présente. Les différents travaux en cours dans le local des artistes sont véritablement impressionnants, bien plus que ce que je pouvais faire à l’époque. « Ils vont me faire de l’ombre les petits jeunes. » dis-je en riant alors que nous savons tous les deux que je suis loin d’être un peintre averti. Bien au contraire. Je suis plutôt celui qui finissait toujours par faire n’importe quoi sur la toile que Gin laissait à ma disposition. La brunette m’a toujours dit de laisser parler mon imagination et autant dire que je ne me mettais aucune barrière. J’ai toujours été du genre à m’habiller de manière très colorée, à assumer mon côté féminin sans aucune honte, à aimer les paillettes et l’exubérance. J’essayais de le transmettre dans la peinture en suivant les conseils de Ginny, mais la plupart du temps cela finissait en catastrophe générale. Je finissais toujours par amuser la galerie plutôt que réellement suivre l’atelier, mais c’est ce que j’adorais aussi. D’ailleurs, la jeune femme ne se gêne pas pour me rappeler l’incident des aquarelles ce qui me fait rougir légèrement. Ils m’en ont tous voulu un moment alors que je m’étais excusé un bon million de fois. Bien entendu, la jeune femme se moque ouvertement de moi et je lève les yeux au ciel. « Tu te moques ! » Je fais l’offusquer en croisant les bras sur mon torse. Bien entendu, cela ne dure que quelques secondes, je suis incapable de lui faire la tête bien longtemps. « J’aimerais bien passer inaperçu cette fois. » Et j’éclate de rire, parce qu’inaperçu n’es pas un mot qui puisse réellement me définir et elle le sait parfaitement.

Installer sur le sofa de l’atelier, je continue à regarder tout autour de moi tandis que Ginny s’assure que je ne vais pas lui filer entre les doigts rapidement. Comme si je n’avais pas prévu de la coller pour le reste de la journée. Comme si elle ne m’avait pas manqué pendant cette dernière année. J’essayais de ne pas être trop envahissant, mais il est vrai que je ne pouvais m’empêcher de lui envoyer au moins un message par semaine et surtout à l’appeler pour lui raconter les moindres détails de cette nouvelle aventure. Je lui ai détaillé ma toute première soirée sur scène en long, en large et en travers. Je lui ai parlé de mon histoire avec Aidan également. Ginny sait tout de moi et je sais tout d’elle. On a gardé contact malgré la distance, mais il est vrai que rien ne vaut la présence physique. Je suis véritablement heureux d’avoir ma meilleure amie face à moi, à porter de main. Si proche et si souriante. « Et même si un jour, je devenais une méga star, tu seras toujours la femme number one dans ma vie. » Je n’en ai jamais vraiment eu des femmes dans ma vie alors Ginny a pris la place de choix, la première place. Elle est si importante pour moi, et même si je le dis toujours un peu sur le ton de la plaisanterie, parce que je ne sais pas faire autrement, j’espère qu’elle sait que je le pense réellement. En réalité, je n’en doute pas. Elle le sait. Nous n’avons pas besoin de verser dans les effluves sentimentaux, ce n’est pas notre genre. Ma main se pose tout de même sur la sienne alors qu’elle me parle de sa vie à elle, de son compagnon et de son fils. « Tu rayonnes ma Ginny. » Et ça me plaît. Oh que oui ça me plaît, de la voir parler de sa relation avec Isy qui semble si bien aller. « Je suis vraiment heureux pour toi ! » Un sourire se dessine à nouveau sur mes lèvres lorsqu’elle évoque son fils qui ne cesse de grandir. Ce petit chenapan qui ressemble tellement à sa maman et qui est si adorable. Il me manque le petit bonhomme, mais je sais que je vais très vite le revoir si je prends l’habitude de traîner dans les parages. « J’ai hâte de le voir ton fils. » dis-je tandis qu’elle ne cesse de sourire. Pourtant, je sais qu’il s’en cache des choses derrière ce sourire, mais je ne dis rien. J’attends sagement, petit à petit, de voir comment la journée évolue. Chaque chose en son temps.

« Quoi? Tu peux pas laisser le suspens durer trop longtemps, sois pas ignoble! » Et je ris à nouveau. J’aime bien la titiller un peu. Je hausse les épaules, mais me redresse pour lui annoncer cette fameuse nouvelle avec fierté. « J’ai eu un rôle à la Northlight ! Je reste dans le coin et pendant un bon moment ! » Je suis si heureux d’avoir enfin pu intégrer cette compagnie de théâtre, c’est un véritable rêve qui se réalise ! Je suis triste pour Clément, sa blessure l’empêche de reprendre son rôle, mais il m’a offert l’opportunité de ma vie et j’en suis tellement heureux. « D’ailleurs, j’espère te voir dans le public un de ces soirs ! » Je serais vraiment heureux de voir Ginny dans le public. C’est le seul regret que j’ai eu en partant en tournée si longtemps, elle n’a pas pu venir me voir alors que j’aimerais tellement lui montrer ce que je sais faire sur une scène. « Ça va être tellement bien. Je serais à Brisbane, je vais avoir un rôle super aussi, je vais pouvoir me poser un peu. » Parce que dieu sait que j’en ai cruellement besoin depuis la fin de la tournée, depuis la fin de mon couple aussi. J’ai besoin de me retrouver auprès de mes proches. « Et je serais là tous les dimanches bien sûr. »              
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptyVen 8 Nov 2019 - 12:19



« Tu te moques ! » « Jamais j'oserais! » on a l'air de deux enfants, de deux gamins à chaque fois où il est là. Loan apporte sa dose de folie partout où il passe, et même si sa candeur m'avait déstabilisée des tonnes de fois à nos débuts, ce serait mentir de dire qu'au fil du temps, son bonheur iridescent n'était pas l'une des choses que je chérissais le plus au monde. Il arrivait à voir le positif dans tout, il arrive à me faire voir le positif dans tout, et sa présence à mes côtés dans divers moments si noirs que je me fais violence à ne pas les ressasser trop souvent suffit à justifier le besoin, nécessaire, de le garder, égoïstement j'en conviens, dans ma vie le plus longtemps que je pourrai. « J’aimerais bien passer inaperçu cette fois. » qu'il renchérit le brun, mon sourire qui ne fait que grandir un peu plus, mon regard qui s'attendrit pour lui à travers. « C'est pas un défaut tu sais, d'être remarquable. » la phrase qui sonne vraie lorsqu'elle est articulée pour lui, fausse lorsqu'elle vient de moi. J'avais passé ma vie à vivre dans l'ombre d'un peu tout le monde, à adorer le fait d'être oubliée, d'être ambiante. S'il y avait bien quelqu'un qui m'avait convaincue de prendre un peu plus ma place, c'était lui.

On dérive, on était censé faire un truc, on en fait mille autres à la place. « Et même si un jour, je devenais une méga star, tu seras toujours la femme number one dans ma vie. » la voilà sa déclaration, il a presque tardé, habituellement, il s'assure de me gratifier d'un compliment ou deux d'emblée ; je vais presque froncer du nez, faussement dépitée. « Attends, attends, : méga star, ça veut dire avec une loge privée, et tout? On peut passer des commandes, des choix de desserts par exemple? » mais à la place, j'ai l'oeil qui brille, j'ai les plans d'envergure qui se dessinent, le ridicule de la chose mêlé à mon amour pour le sucre qui n'est inconnu pour personne et encore moins pour lui. « J’ai hâte de le voir ton fils. » qu'il finit par conclure, l'épisode de catching up du jour qui s'est soldé par une seule et unique conclusion, la bonne. « Pas autant que lui a hâte de te voir. On pensait partir en escapade tous les deux le week-end prochain à Byron Bay. Tu viens si tu peux! » je propose, suis consciente de son horaire chaotique, mais j'essaie, j'ose. Il sait autant que moi qu'on en fera une surprise, qu'on laissera Noah dans le mystère jusqu'à la dernière seconde, et qu'ainsi le voyage n'en serait que plus magique pour nous tous.

De ma vie, on passe à la sienne, toujours plus rocambolesque, toujours plus passionnée. Je l'écouterais parler des heures durant, j'en aurais jamais assez, faut dire. « J’ai eu un rôle à la Northlight ! Je reste dans le coin et pendant un bon moment ! » « Quoiquoiquoiquoiquoii? C'est confirmé? » et de suite je me redresse, refais le trajet mental de toutes les informations qu'il m'avait données à ce sujet, les détails accumulés les uns et les autres, et la réponse qu'on n'avait pas encore reçue officiellement, du moins, qu'il ne m'avait pas partagée. Tout fait du sens, tout se place, Loan réalise aussi bien que moi que tout ça, c'est du bon, de l'excellent. Loan est de retour à la maison. « Et je serais là tous les dimanches bien sûr. » je pouffe de malice, ne lui en voudrai jamais s'il manque un dimanche, doute qu'il n'osera probablement jamais, même sous torture. « De toute façon, je compte bien te sortir du lit moi-même si t'es pas là. »

Et mes pas nous amènent à la pièce où les ateliers du jour auront lieu. Les chevalets sont dispersés un peu partout, la galerie est encore toute calme mis à part nos envolées, on est bien, on est tranquilles. « Brisbane était pas la même sans toi dans les parages. » j'étais pas la même, sans toi dans les parages. L'instant un brin nostalgique que je nous refuse, parce que nos retrouvailles seront belles, parce qu'il n'y aura rien qui viendra assombrir quoi que ce soit entre nous aujourd'hui. « Tu sais, parfois, Noah joue à être Loan. » alors je fais volte face, retrouve le regard éclatant de mon ami, renchérit avec entrain. « Il aurait si honte que je te dise ça, pauvre bonhomme. Mais il met des coussins au sol, grimpe dessus, récite l'arrière des boîtes de céréales comme un texte de théâtre appris par coeur. Comme toi. » puis, mon visage devient fatalement affligé, mon expression est trop dramatiquement exagérée pour l'être vraiment. « Je pense que je suis en train d'élever un nerd. »
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptyVen 29 Nov 2019 - 9:11

Gotta love sunday mornings
Ginny & Loan


C’est bruyant, c’est empli d’éclat de joie quand on se retrouve. On se taquine un peu, on se cherche. On tente de se montrer à quel point l’autre nous a manquer. Mon sourire ne diminue pas et le sien rayonne si fort. « C'est pas un défaut, tu sais, d'être remarquable. » Un rire s’échappe d’entre mes lèvres. Elle a parfaitement raison, mais si je pouvais éviter de me retrouver une étiquette de gaffeur sur le dos. Surtout que je ne suis pas vraiment sûr d’encore connaître les habitués qui viennent aux ateliers du dimanche. Nous étions un tout petit groupe au départ, mais je suppose que désormais le nombre d’élèves est bien plus important. « De toute façon, tu sais parfaitement que je serais jamais celui qui reste discrètement dans son coin. » Je ne sais pas être timide même lorsque je suis dans un groupe inconnu. Je suis celui qui va vers les autres, qui les accueille avec le sourire et qui engagera la conversation pour détendre l’atmosphère.

On s’empresse, on échange le maximum d’informations, on cherche à rattraper le temps perdu. Elle me qualifie de méga star et je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. Je ne me considère clairement pas comme une star. Juste un petit gars normal qui rêve sous le feu des projecteurs parfois. « Promis je te commanderai les meilleurs desserts du monde. » Je suis presque rassuré de voir que la jeune femme est toujours aussi gourmande. Je me promets de reprendre la tradition, de venir aux ateliers avec des douceurs et sucreries pour Gin. Je n’ai jamais été un grand cuisiné, mais les pâtisseries, c’est quelque chose que je maîtrise plutôt bien et mon amie le sait parfaitement. On parle de son fils, ce petit bonhomme qui a dû tellement grandir depuis la dernière fois. Une copie conforme de Gin. Elle m’invite à partir en week-end avec eux et de suite, je hoche la tête. « Je vais m’arranger pour venir. » Les répétitions vont commencer bientôt, mais je pense que je pourrais trouver juste un peu de temps pour partir avec eux. Ce serait bien. J’aimerais vraiment cela. « Mais ne dit rien à Noah. Si je peux venir ça lui fera la surprise. » C’est la meilleure des idées.

Elle me parle de son couple Ginny. Elle semble si heureuse avec Isy que je ne peux qu’être heureux pour elle. Elle mérite ce bonheur plus que tout. Et après avoir partagé le sien, je lui fais part du mien. Ce rôle que j’ai obtenu dans la prochaine production de la Northlight Company. Probablement ma plus grande fierté même si je n’ai jamais souhaité que Clément se blesse comme cela. C’est lui qui a pensé à moi pour le rôle et je lui en serais éternellement reconnaissant. « Clément, celui qui avait le rôle à la base s'est fortement blessé. On se chamaille depuis des années pourtant, c’est lui qui a pensé à moi pour reprendre le rôle. » expliquais-je à mon amie. « J’ai une pression de dingue, mais je suis tellement heureux ! » Et il va falloir me sursauter pendant les prochains mois. Je vais probablement être insupportable. Je viens de décrocher le rôle de mes rêves et je sais que je vais me mettre une pression folle. Je vais vouloir être le meilleur. « Si je craque, tu m’encourageras ? » La question est plus que rhétorique, je sais qu’elle sera présente à mes côtés.

On se lève du canapé, on déambule un peu dans l’atelier. Mon regard se perd sur les toiles accroché aux murs. « Brisbane était pas la même sans toi dans les parages. » Je sens comme de la mélancolie dans sa voix et de suite ma main va trouver la sienne que je serre doucement. Je suis là. Je ne la lâche pas. Elle semble si fatiguée derrière son beau sourire que cela m’inquiète quelque peu, mais je ne dis rien. Je laisse faire. Elle me parle de Noah. Encore et toujours. « Tu sais, parfois, Noah joue à être Loan. » Je suis si surpris, mais si touché. « Vraiment ?! » Et elle m’explique en riant comment le petit garçon joue à l’acteur avec ses céréales et ses coussins. J’en ai presque les larmes aux yeux. « Je devrais l’emmener sur la scène du théâtre une fois. On jouerait pour de vrai. » Et je suis persuadé que Noah aimerait cela. « Et c’est que maintenant que tu te rends compte que vous êtes des nerds ? » Je ris une nouvelle fois en la taquinant quelque peu. Mes doigts viennent doucement chatouiller ses côtes alors que mon regard se pose sur une nouvelle toile. Une explosion de couleurs qui part dans tous les sens et qui semble exprimer un million de sentiments contradictoire. Quelque chose de fort se dégage de cette peinture. Quelque chose que je ne saurais réellement décrypter. Quelque chose que je lui attribue directement. « C’est de toi, non ? » Je pointe la toile du doigt tout en m’éloignant d’un ou deux pas pour mieux observer l’ensemble. Je me fais silencieux. J’observe, je me laisse submerger. « Tu me racontes ? » demandais-je timidement sans forcément préciser. Sans imposer une quelconque réponse. Elle me raconte cette toile. Elle me raconte le reste. En réalité, elle me raconte ce qu’elle souhaite, je serai là.            
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptySam 21 Déc 2019 - 18:24



J'ai promis à Noah un séjour qui ferait du bien à l'extérieur de la ville, je lui ai promis un moment où il pourrait décrocher et multiplier les activités qu'il aime. Et si Loan peut se libérer et se joindre à nous, ça serait l'apothéose direct. « Je vais m’arranger pour venir. Mais ne dit rien à Noah. Si je peux venir ça lui fera la surprise. » « Je t'avertis, il va faire des sons à des niveaux de décibels que t'auras encore jamais entendus. » l'avertissement ici est probablement pas assez clair. Noah s'ennuie de Loan, Noah aime Loan, et le voir risque de provoquer tout un flots d'émotions positives. À ça on ajoute la surprise de ne pas l'avoir prédit, et je pense qu'il en parlera pour les prochaines années comme le week-end le plus incroyable de toute sa courte vie. No pressure.

« Clément, celui qui avait le rôle à la base s'est fortement blessé. On se chamaille depuis des années pourtant, c’est lui qui a pensé à moi pour reprendre le rôle. » je vois de suite, aux traits que prend mon ami, à l'inquiétude qui glisse doucement sur son visage qu'il se pose des questions. Il doute Loan, et à chaque fois je sais pertinemment qu'il arrivera à s'en sortir parce que le plaisir qu'il ressent, la liberté qu'il dégage, le bonheur qu'il rayonne sur scène valent tout le reste. « J’ai une pression de dingue, mais je suis tellement heureux ! » qu'il le mentionne aussi ouvertement ne fait que me confirmer que oui, il a peur, mais que cette trouille ne fera qu'être un moteur supplémentaire pour faire de lui le meilleur de la troupe. Parce qu'il ressentira tout, et que c'est ce qui le rendra mémorable. « Il a pensé à toi, il a confiance que tu peux le faire. » leur relation hasardeuse ne fait que le confirmer ; s'ils sont en mauvais termes mais qu'il a pensé à Loan, c'est qu'il y a exactement beaucoup plus que du ressentiment et de la compétition entre eux. « Si je craque, tu m’encourageras ? » je prends une bonne poignée de secondes pour fausser un air grave, pour forcer une mine sérieuse. « Non, du tout. Je vais te laisser te faire submerger par ton trac et manger du popcorn frontrow le soir de la première à t'observer paniquer. » un sourire finit par apparaître sur mon visage, mon regard brille de malice mais surtout de tendresse. « Je serai là, toujours, peu importe ce que t'as besoin. » dans les bons comme dans les moins bons moments. Toujours.

Noah partout, Noah et ses secrets que je dévoile sans la moindre honte, horrible mère que je suis. « Je devrais l’emmener sur la scène du théâtre une fois. On jouerait pour de vrai. » « Là aussi, prépare-toi à des décibels variés. » rien ne m'étonnait dans la passion arts de mon fils, entre les dessins et les bandes dessinées qu'il gère de mieux en mieux, et maintenant le théâtre et la danse qu'il tentait au fil des semaines. D'avoir l'exemple de Loan à suivre a sûrement piqué sa curiosité, néanmoins il restait toujours le même petit garçon passionné, qui touchait à tout, qui tentait tout avant de se faire une idée. Son éternel émerveillement m'inspirait à chaque jour, me rappelait même le Severide en certains points. « Et c’est que maintenant que tu te rends compte que vous êtes des nerds ? » je lui tire la langue, éclate de rire aussi, les deux vont ensemble de toute façon.

Mon ami qui s'égare dans la galerie, mes prunelles qui le suivent, le laissant explorer à sa guise. « C’est de toi, non ? Tu me racontes ? » bien sûr qu'il a remarqué la toile, celle-là, celle que je regarde du coin de l'oeil, celle pour laquelle je laisse échapper un sourire, un soupir aussi. « Oui. » j'avance doucement vers lui, mes mains se glissent dans les poches de mon jeans quand mes iris quittent Loan pour finir par rejoindre le coup d'oeil qu'il a dédié à mon canevas. « C'est la plus longue toile que j'ai eue à faire. » je commence, esquissant un léger rire, précisant d'office. « Je crois que je l'ai débutée un peu après être revenue à Brisbane. » quand Noah n'était encore hospitalisé officiellement mais qu'on s'inquiétait toujours autant, quand on venait à peine de mettre le pied sur le continent et que Bailey m'avait fortement encouragée à me remettre à peindre lui qui savait que l'art allait probablement m'aider à passer par-dessus mes insomnies. « Elle est terminée depuis quelques jours à peine, c'est cheesy à souhait, mais on dirait qu'en l'accrochant au mur j'ai presque eu l'impression d'être prête à passer à autre chose. » autre chose que Londres, autre chose que les dernières années en montagnes russes, autre chose que tout ce que j'ai toujours connu.

C'est émotif et on a beaucoup trop parlé de moi pour que je sois complètement à l'aise, il le comprendra d'un coup d'oeil je crois. « L'atelier va débuter et j'ai encore rien préparé. » les couleurs sont disposées, les chevalets aussi, mais il me reste encore la structure à mettre en place et surtout la muse à mettre au courant de son rôle. Mon corps en entier fait volte-face vers mon ami, mon visage illuminé, gamine de bac à sable. « On va travailler le mouvement aujourd'hui. Et on a besoin d'un modèle. » et le modèle, c'est toi Loan. Cadeau.
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptySam 4 Jan 2020 - 12:12

Gotta love sunday mornings
Ginny & Loan


« Je t'avertis, il va faire des sons à des niveaux de décibels que t'auras encore jamais entendus. » Et un rire s’échappe d’entre mes lèvres. J’imagine si bien le petit Noah s’extasier d’un rien, un sourire immense miroitant celui de sa maman. J’ai hâte de pouvoir passer un moment avec eux. Véritablement. Un retour aux sources plus que nécessaire ces derniers temps.

Elle comprend Ginny lorsque j’évoque Clément. Je vois dans son regard, qu’elle a capté mes doutes, mes peurs. Je n’ai jamais été aussi heureux tout en étant si stresser. Soudainement, je deviens celui qui prends le rôle d’un autre. Celui qui ne sait plus vraiment où se trouve sa place et qui pour autant ne laisserais l’occasion s’échapper pour rien au monde. Un doux paradoxe, qui me prend aux tripes depuis quelques jours. Ce sentiment de ne pas appartenir, de devoir travailler trois fois plus fort que les autres. Le challenge ne me fait pas peur. Je veux me prouver que j’en suis capable. Y arriverais-je ? Je tente de me persuader que oui. Le challenge de ma vie, il est là… Juste avant mes trente ans, comme je le scande depuis si longtemps. La main tendue de Clément est une opportunité incroyable, et même si Ginny se moque un peu sa phrase suivante me donne du baume au cœur. « Je serai là, toujours, peu importe ce que t'as besoin. » Je suis bien entouré. Si chute, il doit y avoir, il y aura des bras pour me rattraper. Je le sais. « Merci Ginny girl. » Je lui souris sincèrement et relève la tête. Je veux vivre cette expérience intensément qu’importe le challenge, qu’importe les doutes. La tête haute toujours. « C’est mon plus gros challenge, je suis à le fois super excité et stressé comme jamais, mais je trouve ça… Je sais pas. Ça me rend encore plus vivant. » Et je sais que là aussi elle va comprendre. Je suis toujours actif, toujours à sourire, toujours joyeux et vivant, mais ce truc-là… C’est encore différent, c’est plus puissant encore.

Et je promets de partager tout ce que je connais du théâtre avec Noah. Je voudrais emmener le petit garçon sur la scène lors de répétitions, j’ai déjà des idées pour le faire rêver et je sais que sa mère ne refusera pas. Elle encourage tout cela, que Noah soit ouvert aux différentes formes d’art. S’il aime jouer des pièces dans son salon, je vais aller lui montrer les coulisses d’une véritable pièce. Comment on se prépare, les costumes, le décor. Peut-être même le faire participer à sa manière. Mon cerveau fourmille déjà d’idée et je me tourne vers la jeune maman. « Je vais probablement te le voler une après-midi, le faire rêver un peu. »

Et puis je me concentre sur elle un peu. Mon amie qui a un sourire un peu fade, un brin éteint. Elle me parle de sa peinture synonyme de nouveau départ, synonyme d’une nouvelle vie qu’elle n’avait jamais réellement espéré. Je ne connais pas tout de sa vie à Londres, je sais l’essentiel. Le mariage forcé, le lien avec son ex-mari, la maladie de Noah. Les drames qui se sont enchaînés, ce retour précipiter sur sa terre natale. Tout se transmet avec force dans la peinture, dans chaque coup de pinceaux, éclat de couleur, changement subit. Elle s’est exprimée sur la toile, vider son cœur comme jamais. Sans mot, juste avec de la couleur, de la technique. Ça coupe le souffle. Ça fait réfléchir. « C’est magnifique. » dis-je sans décoller mon regard de la toile. « C’est tellement toi. » Parce que je la connais, je connais la personne avant l’artiste. Je vois bien que le sujet est compliqué. Je n’insiste pas. Une main sur son bras, un sourire aux lèvres. « Je suis fière de toi. » Rien de plus. Je sais qu’elle comprendra, je sais qu’elle préfère ne pas s’étaler sur le sujet.

D’ailleurs, elle en vient rapidement à parler du sujet du cours d’aujourd’hui. Le mouvement. Dans l’un instant, j’ai la sensation que mon visage s’illuminer tel un sapin de Noël. Je redeviens un gamin. « Je vais pouvoir danser ? » Elle ne pourrait rien m’annoncer de mieux. Et soudainement, je m’empresse de l’aider. Je sais que je ne vais pas danser comme je pourrais le faire dans mon genre de studio, mais c’est clairement quelque chose qui me plaît. Plus que de tenter de peindre quelque chose de potable. « T’y a pensé à l’instant où c’était prévu ? » demandais-je un brin malicieux, un brin curieux. On installe ce dont elle a besoin, j’écoute ses directives. Doucement le studio se rempli d’élèves de tout âge, de tout horizon. Je les accueille avec le sourire, discute un peu avec tout le monde et retourne auprès de Ginny. « Je t’ai déjà dit que j’étais fier de toi ? »          
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptyMar 14 Jan 2020 - 7:31



Les secrets de Noah, je les lui dévoile le sourire aux lèvres, persuadée que si mon fils risque de râler un brin en sachant que j'ai parlé de sa nouvelle lubie du moment, il n'en sera que plus ravi lorsqu'il pourra partager ces instants en duo avec Loan. « Je vais probablement te le voler une après-midi, le faire rêver un peu. » « J'approuve ce kidnapping. » que je rétorque, le plus sérieusement du monde, l'air et l'expression qui vont avec. Sachant à quel point eux deux avaient ensemble une chimie que peu de gens arrivaient à avoir avec Noah, un univers complet et unique qu'ils se créaient les yeux brillants la bouche en coeur, ç'aurait été impossible que je n'autorise pas la surprise. J'anticipe déjà à quel point ma terreur sera aux anges lorsqu'il s'envolera vers leurs aventures secrètes, j'imagine déjà comment il en parlera des jours et des jours ensuite.

« C’est magnifique. C’est tellement toi. » on se poste, devant la toile terminée. Celle qui a pris tout son sens il y a peu, enfin, celle que j'ai étirée si longtemps que je devrais avoir honte et pourtant la regarder me remplit d'une sérénité que je n'aurais encore jamais cru pouvoir porter. « Je suis fière de toi. » il est touchant, Loan. Quand je sens son étreinte, quand je m'y love un moment. C'est une série d'apprentissages, de hauts et de bas auxquels je dis adieu, auxquels je pardonne de tout mon coeur en détaillant à nouveau le canevas d'un regard nouveau, en paix avec tout ça. On dirait presque une page tournée, on dirait presque un chapitre, un livre entier terminé. Et je respire un peu mieux de me l'avouer. « J'ai commencé quelque chose d'autre, aussi. » sur le mur, derrière la galerie. Il n'y a presque rien encore, j'ai simplement divisé mes lignes, passé une nuit à peine à y faire des croquis en gardant la structure intacte mais en barbouillant mes cahiers en conséquence. « Un nouveau projet, un truc différent. J'essaie du moins. » je me tâte au street art, j'en rêve depuis tellement longtemps, et les murales tracées dans la chambre de Noah et sur les différents murs de l'atelier ne me suffisent plus. J'ai besoin d'espace, j'ai besoin d'air ; et cette forme-là d'expression me parle beaucoup plus ces derniers temps. « Je te montrerai. Quand j'aurai trouvé mon angle. » c'est une promesse. Pour l'instant, je marine, je fabule, j'étudie, je réfléchis. Mais j'aboutirai ; j'ai confiance.

Mille mots et tout autant de sourires plus tard, je lui explique brièvement le piège doré dans lequel je l'ai fait sauter à pieds joints aujourd'hui. « Je vais pouvoir danser ? » et j'éclate de rire, dégainant mon portable de la poche arrière de mon jeans taché de peinture avant même que l'atelier n'ait débuté. Typique Ginny. « Tu me poses vraiment la question? » déjà, je pars à la recherche d'une playlist qui me fait penser à mon ami, dégaine quelques morceaux souvenirs qu'on risque de chantonner tous les deux au passage, au grand dam des étudiants du jour. « T’y a pensé à l’instant où c’était prévu ? » je l'aide à s'installer, entendant la porte de la galerie s'ouvrir et déjà quelques conversations remonter doucement le couloir. Avant de finir par voir apparaître dans l'embrasure de la porte les quelques visages familiers et les nouveaux qui seront du cours d'aujourd'hui. « Un peu des deux. De savoir que tu étais de retour en ville m'a inspiré, j'peux pas le nier. »

Le café coule, je reste aux côtés de Loan parce que je pourrais pas faire autrement, tout simplement. « Je t’ai déjà dit que j’étais fier de toi ? » mon nez que je fronce de malice, ses mèches que j'ébouriffe, hilare, comme si ça pouvait le rendre au même stade que moi, comme s'il pouvait avoir la crinière aussi désorganisée que la mienne. « Y'a 5 minutes à peine. » je bats des paupières, ma tête se pose sur son épaule un temps, inspirant sa présence, inspirant le fait qu'il est revenu, qu'il est enfin à la maison. « Mais tu peux répéter que t'es fier de moi, tant que je peux répéter que je suis fière de toi moi aussi. » une seconde, une seule. Avant que mon regard pétillant de fierté pour lui, pour nous, ne se plonge dans le sien. « On s'en sort bien, hen Loan? »
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Message(#)Gotta love sunday mornings » GINNY EmptyMar 14 Jan 2020 - 13:22

Gotta love sunday mornings
Ginny & Loan


On se confie, on échange, on s’accorde pour le futur. On tente de rattraper le temps passé avec Ginny. On fait tout trop vite, tout dans la précipitation comme si on avait peur que l’autre s’en aille. Comme si on avait peur de ne pas avoir assez de temps. On s’est trop manqué durant l’année écoulé. Alors, je prends tout ce qu’elle me donne. Les anecdotes sur Noah, sur la galerie, mais surtout sur elle. On se retrouve devant l’une de ses œuvres que j’observe en silence, que je tente de décrypter, de comprendre et d’appréhender. Il me suffit d’un coup d’œil pour réaliser que cette toile n’est pas comme les autres, qu’elle représente quelque chose de final. Ginny a tout déverser entre les couleurs et les coups de pinceaux. C’est brut, à vif et ça transporte. Du coin de l’œil, j’observe la brunette m’expliquer le cheminement de la création de l’œuvre. Et je le vois sur son visage, cette fierté, ce petit truc en plus. Elle aime ce qui se trouve devant elle et surtout elle a laissé une part d’elle au sein de ce cadre. Elle a changé ma meilleure amie, elle a évolué. J’ai l’impression de ne pas retrouver la même personne et pourtant, je pourrais exploser de fierté en la voyant évoluer sous mes yeux. Elle a pris des décisions importantes, cela se voit, ça se ressent. C’est comme si elle c’était enfin libérer et a cet instant précis, je regrette de ne pas avoir d’appareil photo sous la main afin d’immortaliser le moment. Elle est sublime, elle rayonne dans son élément. Elle me parle de ses projets d’arts, je vois bien que c’est quelque chose qui la challenge un peu, qui la fait sortir des sentiers battus. « Je serais le premier fan de ce nouveau challenge. » Elle le sait. Je ne m’extasie pas juste pour le plaisir, pour être un bon ami. Je le fais avec mon cœur et mes tripes dans une honnêteté brut. « Ne réfléchis pas trop Gin. Laisse-toi porter. » Je sais qu’elle va comprendre où je veux en venir, que je n’ai pas besoin d’épiloguer.

Elle m’apprend le thème de l’atelier du jour et je laisse exploser ma joie. Déjà la musique qui emplis l’atelier me donne envie de bouger, ça me démange. Je ne sais pas rester sagement assis dans un coin, encore moins lorsque l’on me donne carte blanche dans mes mouvements. Déjà, j’ai le cerveau qui fourmille d’idées. D’abord analyser le public, repérer ceux qui ont l’habitude et leur donne un peu plus de challenge. Et doucement la salle se rempli, les élèves arrivent le sourire aux lèvres, heureux d’être présent. Je comprends que Ginny rencontre un véritable succès, que les petits ateliers du garage ont bien évolué. C’est quelque chose de bien plus important, de bien plus sérieux et pourtant l’ambiance se veux toujours aussi bon enfant. Je prends mon rôle au sérieux. Je m’installe au milieu, me mouve au gré de la musique, des regards et des coups de pinceau. Je me perds dans ma bulle et surtout, j’observe. Les élèves, mais plus particulièrement Ginny. Elle évolue au milieu de tout cela avec une aura presque aveuglante. Elle a trouvé sa voie, elle rayonne comme jamais au milieu de ses élèves, à distribuer quelques conseils, à froncer les sourcils lorsque quelque chose lui plaît un peu moins ou la surprend. Je me laisse emporter par ce qui se trouve en face de moi et je souris. Je suis si fière d’elle que je suis obligé d’aller la retrouver pour lui dire. Pour lui faire savoir encore une fois. « Mais tu peux répéter que t'es fier de moi, tant que je peux répéter que je suis fière de toi moi aussi. » - « Deal. » Sa tête qui se pose sur mon épaule alors que l’on observe ce qui se déroule sous nos yeux en silence. On profite de l’instant, de ses retrouvailles que l’on avait tant espérées. C’est seulement maintenant que je réalise que je ne sais plus faire sans elle, que j’ai besoin de venir ici même si je suis un piètre dessinateur, j’ai besoin d’échanger avec elle, de la voir s’épanouir. De partager un bout de chemin avec cette brunette passionnée. « On s'en sort bien, hen Loan? » Mon regard qui se plonge dans le sien et un sourire immense qui se dessine sur mes lèvres. « On essaye. » On essaye si fort qu’il semblerait que le succès nous sourît enfin. « Je crois qu’on s’en sort pas mal du tout. » ajoutais-je en souriant à nouveau.

Un baiser déposé sur sa tempe et je retourne jouer au modèle. Et bien entendu, je finis par trébucher sur mes propres pieds et manque de reverser un chevalet en tentant de me rattraper et le rire cristallin de Ginny qui emplis la pièce alors qu’elle lève les yeux au ciel. Je hausse les épaules en riant à mon tour. « Je suis toujours un danger pour tes ateliers. » Et pourtant, l’atelier se termine sans d’autres incidents. Je l’aide à ranger, on part déjeuner dans notre endroit préféré et forcément, je finis la journée chez elle à échanger des souvenirs de tournées, contre des anecdotes sur elle et Noah. On c’est enfin retrouver.           
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