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 It's been quite some time › Vitto

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Message(#)It's been quite some time › Vitto EmptyJeu 17 Oct 2019 - 21:04

it's been quite some time.
vittorio & matthias


Quelle idée de se mettre à vouloir changer tous mes meubles de place durant mon jour off. Cette folie ma prise ce matin, à mon réveil et depuis sept heures du matin, je n’ai donc pas arrêté. J’ai déplacé mon canapé, ouvrant ainsi un peu plus mon espace et dégageant ainsi ma cuisine. Cela fait un moment que je voulais changer mon espace, bouger un peu les choses, mais je n’ai jamais trouvé le temps. Et puis, comme il m’arrive souvent, ce matin je me suis senti motivé alors j’ai décidé de le faire. Lorsque je finis de réarranger mon salon, il est déjà bien midi et je décide de partir faire un tour en ville. J’ai d’abord bien envie de manger quelques sushis et ensuite, j’ai envie d’aller faire un tour au marché de Southbank afin de trouver ses merveilleux tableaux colorés pour accrocher dans mon salon afin d’égayer un peu les murs. Cela fait des mois que je me dis également qu’il faudrait que j’achète ses tableaux qui m’ont tapé dans l’œil il y a bien longtemps, mais cela non plus je n’ai jamais pris le temps de le faire. Alors aujourd’hui c’est décidé, je vais aller en acheter trois à positionner au-dessus de ma télé. Je prends donc une casquette que j’enfonce sur ma tête avant de me rendre à l’arrêt de bus. Je n’ai pas vraiment envie de prendre le bus et Southbank n’est jamais trop pénible quand il s’agit de trouver un spot de parking. Je me gare au parking sous terrain du quartier avant de me diriger vers le petit marché présent tous les mercredis, samedis et dimanches près de Street beach. J’adore me promener à Southbank, c’est un quartier reposant, toujours animé et surtout très agréable. Il n’est pas rare non plus que je vienne me poser quelques heures sur cette petite plage aménagée et que j’aille barboter dans l’eau. J’ai toujours adoré l’eau, et me baigner me semble indispensable pour mon bien-être au moins une fois dans la semaine. Une fois arrivé devant le stand de Maree Davidson et de son art coloré, je prends le temps de regarder les tableaux, d’en mettre quelques-uns de coter et il ne faut pas longtemps avant d’en sélectionner deux grands qui iraient parfaitement dans mon salon. J’opte donc pour un tableau avec un dauphin et un autre avec deux tortues, je trouve qu’il représente parfaitement mon amour pour l’Australie, son eau bleus et ses animaux aquatiques. Je règle les tableaux, et vais les déposer dans le coffre de ma voiture, avant de remonter pour trouver un petit restaurant. Il ne me faut pas longtemps pour trouver un restaurant à sushis et d’y prendre place en terrasse. Il fait vraiment beau aujourd’hui et de prendre l’air ne me fait pas de mal. Je commande rapidement mon repas avant de regarder les gens passer près de moi. J’aime observer les gens, me demander quelle est leur histoire, à quoi est ce qu’il pense. Je suppose que c’est mon côté réalisateur qui fait ça. Après avoir mangé tranquillement, je finis par me dire que j’irais bien faire un tour et peut être me poser au bord de l’eau à la plage de rue. Alors que je commence à peine vers là-bas, je remarque une silhouette familière. Vittorio. Je n’ai pas vu le brun depuis des mois. Je ne l’ai pas vu depuis qu’il a quitté du jour au lendemain notre colocation et qu’il a cessé de mes nouvelles. Je sais bien que dans cette histoire, j’ai beaucoup de tort, mais dans le fond mon ami, à vrai dire même meilleur ami, me manque beaucoup. J’hésite quelques secondes avant de me diriger vers lui. « Hey… Salut. » Dis-je, d’une voix un peu hésitante. Je ne sais pas vraiment comment les choses sont avec lui pour être honnête. J’ignore si nous sommes encore amis, si il a envie de me voir, ou même si les choses peuvent s’arranger entre nous. Je lui offre un léger sourire avant de reprendre la parole encore un peu hésitant. « Comment tu vas ? Ca fait longtemps. »


Spoiler:
@Vittorio Giovinazzo
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Message(#)It's been quite some time › Vitto EmptyLun 11 Nov 2019 - 16:15

Qu’il se sentait bête, Vitto, à lorgner depuis dix minutes sur la vitrine de ce bijoutier sans oser y entrer. Il aurait voulu faire croire que c’était le fruit du hasard, que cette paire de boucle d’oreilles avait attiré son attention parce qu’elle brillait un peu trop fort et l’avait détourné de son objectif initial … Mais il n’en était rien. L’enseigne de la bijouterie avait capté son regard car l’idée avait déjà germé dans son esprit, timidement, et seule la taille somme toute imposante de son ego l’empêchait encore de passer la porte du magasin pour faire passer les boucles d’oreilles de leur vitrine épurée au satin douillet d’un écrin. Quelques jours auparavant, Gaïa lui avait annoncé avoir décroché un poste dans un quotidien australien – une bonne nouvelle après les semaines, pour ne pas dire les mois, d’errance de la journaliste quant à son avenir professionnel et sa capacité à faire un travail de qualité. Bien qu'avare de compliments, l’italien n’avait jamais douté de la capacité de Gaïa à être une bonne journaliste – il en avait lui-même fait les frais, après tout, et tachait de reléguer tout au fond de son esprit ce vilain accro à leur relation, faute de l’avoir véritablement pardonné. Contre toute attente il avait donc su mettre rancœur et ego de côté pour se contenter d’être heureux pour elle … assez pour que l’idée d’un cadeau ne finisse par germer dans son esprit sans qu’il ne soit tout à fait près à l'assumer. Là où une partie de lui assurait qu’un cadeau n’engageait à rien et ne transmettait que le message que l’on voulait y accrocher, l’autre susurrait qu’un bijou n’était pas une boite de chocolats et qu’on n’en offrait pas sans un minimum de tendresse et de sentiments pour son destinataire. Et s’il pouvait éventuellement admettre la tendresse, les sentiments ne faisaient en revanche pas partie du plan. Pour cette raison, offrir une bague ne lui serait jamais venu à l’esprit afin de ne pas envoyer de signaux erronés … Mais des boucles d’oreilles ? Il ne savait pas, il hésitait, et alors que reprendre sa route aurait été le choix le plus raisonnable il ne parvenait pas à se résoudre à tourner les talons. « Hey … Salut. » Sursautant plus qu’il ne l’aurait souhaité, l’italien avait eu la surprise en demi-teinte de se retrouver non pas face à un bijoutier un peu trop zellé qui aurait repéré son hésitation, mais face à quelqu’un pour qui sa mémoire sélective avait fini par œuvrer. « Comment tu vas ? Ça fait longtemps. » Il était bien temps de s’en soucier, désormais. Et si Vittorio s’agaçait un peu de ce sourire un peu niais que lui offrais Matthias, en bonne pâte qui se respectait et dont l’italien s’était toujours dit que cela finirait par desservir l’australien un jour ou l’autre, il n’avait plus la volonté farouche d’alimenter sa rancœur envers le cinéaste – l’œuvre du temps qui avait passé. « Et on ose dire que la Bible exagère en vantant le miracle de la résurrection. » N’avait-il néanmoins pas pu s’empêcher d’ironiser en prenant un air faussement blasé, bien que Matthias n’ait aucun autre point commun avec le Christ que celui d’avoir disparu pour mieux revenir, l’un avec beaucoup plus de panache que l’autre cela dit. « Longtemps c’est toujours une question de point de vue, mais en effet. » À l’échelle de toute une vie ça n’était pas grand, à l’échelle de sa présence à Brisbane un peu plus … Encore que sa colocation avec le courant d’air actuel durait depuis plus longtemps que ce qu’avait duré celle avec le cinéaste, les deux n’ayant en commun que de donner la sensation à Vittorio de vivre seul. Mais cette fois-ci il ne s’en agaçait pas, préférant Ariane lorsqu’elle était absente, son ego d’écrivain plus encombrant encore que celui de l’italien, ce qui n’était pas peu dire ... Et puis, la déception causée par Matthias avait probablement baissé ses attentes en matière de partage d’espace. Ne prenant pas la peine de répondre à la question ni même de la retourner à son envoyeur, il s’était contenté de hasarder par politesse « J'te croyais parti voir si l’herbe était plus verte ailleurs, dans ta quête pour être le prochain Spielberg. » bien que n’ayant jamais cherché à gratter à ce sujet dès lors la bougeotte de Matthias l’avait forcé à plier bagage avant que le préavis de l’appartement ne les mette à la porte. Ce que le cinéaste avait fait après son départ, l’italien n’en avait que faire. Mais pour l’heure, il lui en avait complément fait oublier son dilemme d’achat de bijou.
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Message(#)It's been quite some time › Vitto EmptyMar 12 Nov 2019 - 12:33

it's been quite some time.
vittorio & matthias


Il m’est arrivé souvent, au cours de cette dernière année, de repenser à Vittorio, de repenser à comment les choses ont été laissé entre nous. Lorsque nous sommes devenues colocataires en 2016, après mon retour des Etats Unis, les choses avaient tout de suite bien accrochés pour nous. Nous avions commencé à pas mal sortir ensemble, à avoir un peu le même groupe d’amis, puis avec le travail j’avais commencé à avoir moins de temps, si bien que j’étais de moins en moins à l’appartement en dehors de mes horaires de sommeil. J’en étais arrivé à croiser mon colocataire de temps en temps, et surtout à nous prendre la tête parce qu’avec mon emploi du temps, je n’avais pas le temps de faire trop de taches à l’appartement ou de faire les courses. Puis un jour, j’étais rentré dans un appartement vide. Les affaires du brun avaient disparu et depuis ce jour-là, je n’ai plus eu de nouvelles. Il faut avouer qu’en y repensant, il m’arrive souvent que cela me frustre, que cela me mette en colère. J’avais essayé d’appeler Vittorio les premiers mois, pour essayer d’arranger les choses, mais n’ayant aucune réponse j’ai fini par abandonner et puis mon boulot m’a ensuite amené aux quatre coins de l’Australie. Je dois donc avouer que je ne me suis pas attendu à croiser mon ancien colocataire et ami en me baladant au marché de South Bank, à vrai dire, je crois que je ne me suis même pas attendu à le revoir du tout un jour, même si nous avons toujours des amis en communs. J’ai hésité, et puis j’ai fini par aller vers lui. Après tout, c’est complètement idiot de gâcher une amitié pour des choses qui se sont passées il y a bien plus d’un an maintenant. En un sens, je suis content de revoir Vittorio, mais visiblement cela n’est pas vraiment réciproque. « Et on ose dire que la Bible exagère en vantant le miracle de la résurrection. » « Je vois que t’as pas perdu tes répliques. » Dis-je sur un ton un peu plus froid que je ne l’aurais voulu. Il y a quelques secondes, je pensais que de venir lui parler, de venir mettre les plats à plats était une bonne idée, mais je n’en suis plus vraiment sur. « Longtemps c’est toujours une question de point de vue, mais en effet. » Tout ce que je comprends dans le sous-entendu de l’Italien c’est que cela ne fait pas assez longtemps. Donc si je suis prêt à tenter d’arranger les choses, de retrouver une amitié perdue, l’autre partie n’est apparemment pas du même avis et préféré se montrer sarcastique et froid. « J'te croyais parti voir si l’herbe était plus verte ailleurs, dans ta quête pour être le prochain Spielberg. » « Non, j’étais toujours en Australie pour tourner mon nouveau film. Ravi de savoir que ma vie t’intéresse encore un minimum. » Je réponds d’un ton encore un peu sec, n’appréciant pas vraiment comment Vittorio me parle. « Et je ne compte pas être le prochain Spielberg comme tu dis. » Je n’ai jamais été en quête de reconnaissance, de devenir célèbre, tout ce que je souhaite dans ma carrière c’est de faire des films qui sont important pour moi et qui me permettent simplement de gagner ma vie, ce qui pour le moment est le cas. Je finis par soupirer légèrement avant de reprendre mon sac que j’ai laissé au sol. « Tu sais quoi, je pensais qu’on pouvait se parler comme deux adultes, reprendre contact, mais visiblement on est pas sur la même longueur d’onde, donc je crois que je vais laisser tomber. » Perdre un ami, le sentir s’éloigner n’est jamais quelque chose d’agréable, mais j’ai eu tellement de déception au cours de ma vie qu’au final une de plus ne change pas grand-chose. « Si jamais tu changes d’avis, tu sais ou me trouver. » Ou alors il lui suffit de simplement demander à Cora je suppose.


@Vittorio Giovinazzo
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Message(#)It's been quite some time › Vitto EmptyMar 12 Nov 2019 - 23:33

D’une nature bien plus rancunière que compréhensive, Vittorio n’était pas de ceux qui vous facilitaient la tâche lorsque vous faisiez le premier pas vers eux. Il n’était pas du genre à céder en s’excusant le premier s’il estimait avoir raison – et Vitto estimait avoir souvent raison, peu importe l’opinion des autres à ce sujet. Il y avait sans doute donc un brin de naïveté chez Matthias en espérant obtenir de l’italien qu’il l’accueille à bras ouverts pour honorer cette rencontre totalement fortuite, et si d’autres diraient que les torts étaient sans doute partagés et que Vitto n’avait pas été plus adulte que l’australien en ignorant purement et simplement ses appels jusqu’à ce qu’il se lasse, l’italien lui estimait avoir agi de la manière la plus appropriée … Pas sentimental pour deux sous, il n’avait aucun scrupule à se délester des situations ou des relations qu’il estimait ne plus lui être bénéfiques, et en cela d’avoir grandi dans une déchetterie à ciel ouvert comme pouvait l’être Scampia lui avait assurément appris à se préoccuper de lui-même bien avant de se préoccuper des autres. Un brin dépité par l’accueil plus que tiède que lui avait offert son ancien colocataire, Matthias s’était fendu d’un « Je vois que t’as pas perdu tes répliques. » légèrement cassant, et face auquel Vittorio estimait avoir fait preuve d’un effort indiscutable en se retenant de répliquer que lui semblait en revanche avoir toujours aussi peu de répartie. « Non, j’étais toujours en Australie pour tourner mon nouveau film. Ravi de savoir que ma vie t’intéresse encore un minimum. » avait néanmoins repris le concerné, visiblement piqué au vif. « Et je ne compte pas être le prochain Spielberg comme tu dis. » Se demandant si en fin de compte le brun n’avait pas traversé la rue et engagé la conversation dans le simple but de provoquer ce qui serait forcément une conversation désagréable pour eux deux, l’italien avait vaguement roulé des yeux et s’était contenté de marmonner « Comme tu préfères. » parce que Spielberg, Almodovar ou Wes Anderson, au fond peu importe. Reste qu’il ne comprenait pas trop ce à quoi Matthias s’attendait d’autre en débarquant la bouche en cœur pour lui demander comment il allait comme s’ils étaient deux vieux potes ; Il ne se donnait plus cette peine quand il se rappelait à peine qu’il avait un colocataire, que le frigo ne se remplissait pas tout seul comme par magie et que Blanche-Neige non plus n’avait pas le temps de quitter sa forêt enchantée pour venir faire le ménage à sa place. « Tu sais quoi, je pensais qu’on pouvait se parler comme deux adultes, reprendre contact, mais visiblement on est pas sur la même longueur d’onde, donc je crois que je vais laisser tomber. » Voilà, et maintenant le coup classique de la volte-face dramatique, ponctuée d’un « Si jamais tu changes d’avis, tu sais ou me trouver. » qui était néanmoins parvenu à faire arquer un sourcil à Vittorio « Je ne sais pas, non. » Il n’avait pas eu l’honneur de faire partie des privilégiés à qui Matthias avait communiqué sa nouvelle adresse – pas qu’il ne lui jette la pierre là-dessus cela dit, il n’aurait eu aucune vraie raison de le faire. « T’as pas l’impression d’exagérer un peu, sérieux ? » Pure rhétorique, la question avait simplement mieux valu que le fait de faire remarquer qu’à l’évidence les talents pour la comédie ne se limitaient pas à Cora en fin de compte. « Tu vas me faire croire que tu aurais décidé de « reprendre contact » de toi-même si tu m’avais pas hasardeusement croisé au coin d’une rue ? » Bien sûr que non, et sans doute que Vittorio ne le lui aurait jamais reproché s’il n’avait pas décidé d’agir comme une duchesse à l’ego blessé de ne pas avoir été accueilli à grand renfort d’enthousiasme et de poignées de main. « Ne viens pas me faire le numéro du mec qui en a quelque chose à foutre alors que t’as pensé qu’à ta gueule en décidant de clôturer le bail de cet appartement. » Et s’il attendait de lui qu’il s’excuse d’avoir pris la tangente aussi sec pour se donner l’opportunité de retomber sur ses pattes, plutôt que d’attendre sagement que Matthias termine d’organiser son voyage spirituel de réalisateur en mal d’inspiration, il pouvait toujours courir. « J’espère au moins que ça valait le coup. » Et ça il le pensait sincèrement – quitte à prendre une décision égoïste autant faire en sorte qu’elle ne soit pas vaine.
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Message(#)It's been quite some time › Vitto EmptyJeu 14 Nov 2019 - 11:12

it's been quite some time.
vittorio & matthias


L’amitié n’est pas toujours quelque chose de facile à gérer. Il y a des amitiés qui sont simples, qui se font toutes seules et qui ont une signification particulière, comme celle que je partage avec Cora, et puis il y a d’autres amitiés dans lesquels il faut se battre, il faut faire des sacrifices et il faut changer. Si mon amitié avec Vittorio c’était créer simplement lorsque nous sommes devenus colocataires, elle n’est définitivement pas facile aujourd’hui. Au contraire de moi, l’Italien se fiche bien de perdre contact avec certaines personnes et a une grande facilité à tirer un trait sur certaines personnes, comme il l’a visiblement fait avec moi. Bien sûr, je sais que dans toute cette histoire j’ai de nombreux tort, je n’avais pas forcément fait d’efforts à l’époque, mais jamais je n’aurais pu penser que les choses partiraient dans ce sens-là. A mes yeux Vitto avait toujours été un ami fidèle, quelqu’un sur qui compter et quand il avait quitté la colocation du jour au lendemain, il faut avouer que je ne l’ai pas forcément bien pris. Mais depuis, de l’eau a couler sous les ponts, le temps a passer et il n’est pas rare que j’ai eu envie d’appeler mon ami pour discuter, pour rattraper le temps perdu, mais je n’ai juste jamais eu le courage. Et puis maintenant que je me retrouve face à lui, et au fait qu’il soit complètement borné, je ne peux m’empêcher de ressentir moi aussi de la colère. Au final, peut-être que les choses sont mieux ainsi, peut-être qu’il est préférable que nous fassions chacun notre chemin de notre côté sans nous revoir. [color:4249=darckyan.] « Je ne sais pas, non. T’as pas l’impression d’exagérer un peu, sérieux ? » Je tente de rester calme, parce qu’au fond je sais que de m’énerver n’aideras à rien et que ce n’est pas la bonne solution. « Tu vas me faire croire que tu aurais décidé de « reprendre contact » de toi-même si tu m’avais pas hasardeusement croisé au coin d’une rue ? » « Oui je l’aurais fait. Mais si tu décrochais ton téléphone et que t’arrêtais d’être aussi borné peut être que tu le saurais. » Au début, j’ai longtemps tenté de garder contact, de l’appeler, il n’avait jamais répondu. Alors il est vrai que j’avais cessé de le faire, mais cela ne veux pas dire qu’au cours de ces dernières années je n’ai pas souvent hésité à reprendre contact et à essayé de le rappeler. « Ne viens pas me faire le numéro du mec qui en a quelque chose à foutre alors que t’as pensé qu’à ta gueule en décidant de clôturer le bail de cet appartement. » Je laisse échapper un rire. Ne penser qu’à ma gueule… Si il y a bien une chose que je ne fais pas, c’est ca. J’ai toujours pensé aux autres avant de penser à moi, au détriment de beaucoup de choses et il vient me reprocher ca. « Ouais bien sur, j'ai pensé qu'à ma gueule... » Je soupire mais tente, sans succès, de garder mon calme. Cette fois-ci, je suis vraiment énervé et à vrai dire, je pense que c’est vraiment une erreur d’être venu lui parler, j’aurais mieux fait de faire comme si je ne l’avais pas vu. « J’espère au moins que ça valait le coup. » « Oh que oui ca valait le coup ! Crois-moi que sans personne pour me faire chier dans les pattes ma vie est mille fois mieux ! » Je ne le pense pas bien sur, Vittorio a été l’un de mes amis les plus proches, mais je suis comme cela quand je suis en colère. Je dis des choses que je ne pense pas, des choses qui vont sûrement encore me retomber dessus un jour et qui vont sûrement me créer des soucis, mais à ce moment précis je ne m’en soucie pas. « C’est toi le putain d’égoïste en fait. Je sais que j’ai fait des erreurs, mais moi au moins je sais me les avouer alors que toi… » Je lui en veux oui, beaucoup. « En fait, j’ai plus rien à te dire. »



@Vittorio Giovinazzo
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Message(#)It's been quite some time › Vitto EmptyMer 27 Nov 2019 - 16:01

Il n’était pas très familier avec le concept de seconde chance, Vitto. Nino y avait eu droit un nombre incalculable de fois et pour des résultats souvent décevants – et malgré cela l’italien continuait de penser que cette fois-ci c’était la bonne – mais Nino était son frère et cela suffisait à en faire légitimement une exception à la règle. Pour Gaïa il n’avait pas d’excuse en revanche … Si ce n’était celle de savoir qu’au fond, tous les torts ne revenaient pas à la journaliste, quoi que sa fierté en dise et quoi qu’il préfère se raconter. Mais une règle n’était possible qu’avec l’existence de ses exceptions, et pour le reste Vittorio était bien plus du clan des rancuniers que du clan de ceux qui pardonnaient les affronts commis à leur encontre. À tort ou à raison, il préférait donc sacrifier une relation qui aurait pu lui apporter – et réciproquement – si un accro y avait été fait, plutôt que de prendre le risque d’être pris pour un imbécile par la suite … Entre son ego et ses relations, l’italien avait fait un choix qu’il estimait éclairé. Un choix dans lequel il laissait tout le mauvais rôle à l’autre partie, comme il était en train de le faire avec Matthias en remettant en cause jusqu’à sa bonne foi. « Oui je l’aurais fait. » s’en était d’ailleurs défendu le principal intéressé avant de riposter. « Mais si tu décrochais ton téléphone et que t’arrêtais d’être aussi borné peut-être que tu le saurais. » Et Vittorio de croiser les bras d’un air impatient, définitivement braqué tout en sachant bien que cette dispute n’en valait pas la peine. « J’avais autre chose à faire que de t’écouter pleurnicher pour te donner bonne conscience, scusami. » Mais l’italien était aussi comme ça, incapable de redescendre en pression une fois que la moutarde lui était montée au nez, l’énervement prenant souvent le pas sur le reste et la totalité de sa concentration déjà occupée à empêcher ses poings de le démanger – un réflexe contre lequel il luttait depuis vingt ans mais qui n’avait jamais disparu. Alors il avait renchéri avec vindication, et une certaine acidité dans la voix face à laquelle Matthias n’avait répondu qu’avec lassitude « Ouais bien sur, j'ai pensé qu'à ma gueule ... » Et c’était sans doute le plus difficile à gérer pour Vittorio, le stoïcisme apparent de son ancien colocataire. Lui si habitué à recevoir en réponse à ses coups de colère la dose équivalente, à jeter de l’huile sur le feu simplement pour que les coups viennent d’en face et puissent légitimer sa riposte. Mais Matthias n’était pas comme ça, Matthias n’était pas un voyou, et laissait sa conscience parler plus vite que son impulsivité, provoquant chez l’italien autant de fascination que d’agacement. Suffisamment d’agacement pour ajouter encore une couche, curieux de creuser, tenté de voir jusqu’où il pourrait aller, et à peine satisfait lorsqu’enfin l'australien avait un peu mieux montré les dents. « Oh que oui ça valait le coup ! Crois-moi que sans personne pour me faire chier dans les pattes ma vie est mille fois mieux ! C’est toi le putain d’égoïste en fait. Je sais que j’ai fait des erreurs, mais moi au moins je sais me les avouer alors que toi … » De provocation Vitto avait fait un pas en avant, défiant Matthias du regard pour qu’il termine sa phrase, juste pour le principe ; Mais Scorsese Junior avait été plus intelligent que lui, et désamorcé la situation aussi vite qu’il avait allumé la mèche. « En fait, j’ai plus rien à te dire. » Narquois, le napolitain avait tout de même trouvé le moyen de rétorquer « C’était pas si compliqué, finalement. » De faire preuve d’un peu de caractère et d’arrêter de jouer les paillassons pour le simple fait de ne pas froisser les autres. Plongeant les mains dans les poches de son pantalon, Vittorio avait secoué la tête d’un air las et poussé un soupir à peine retenu. « Retourne pleurer dans les jupes de Cora, dude. Vous faites un magnifique duo de guimauves débordantes de gentillesse. » Mais cela avait un côté bien plus mignon chez Cora que chez lui, en revanche. La bijouterie et ses tergiversations à propos de Gaïa désormais sorties de sa tête, le barbu n’avait pas jugé utile de s’attarder dans le coin plus longtemps, adressant à Matthias un sayonara silencieux en allant toucher son front à l’aide de son index et de son majeur et se permettant même un « Et bon retour à Brisbane. » à demi-sincère avant de traverser la rue non sans écoper d’un ou deux coups de klaxons au passage – mais ça, il avait l’habitude, Vitto n’ayant jamais traité avec grand respect les conducteurs de voitures.
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Message(#)It's been quite some time › Vitto EmptyJeu 28 Nov 2019 - 21:06

it's been quite some time.
vittorio & matthias


Je ne suis pas rancunier, j’ai même peut être tendance à pardonner assez facilement. J’ai toujours été contre la violence, contre la colère et j’ai toujours fait de mon mieux pour que les choses se passent le plus simplement avec tout le monde, mais il faut bien avouer qu’en cette après-midi Vittorio à trouver les bons boutons à pousser et je me sens doucement bouillir à l’intérieur. Je fais des efforts, je tente de rabibocher les choses et pourtant je n’ai rien en retour et cela à le don de m’énerver. « J’avais autre chose à faire que de t’écouter pleurnicher pour te donner bonne conscience, scusami. » je lève les yeux au ciel mais au fond je préfére ne même pas répondre. Bien sûr que j’ai mes torts, que cette situation est sûrement en grande partie de ma faute, mais au moins je tente de me faire pardonner. L’italien est borné, encore plus que dans mes souvenirs et je prends une grande respiration, mais il n’en faut pas beaucoup pour que je finisse par ne pas être sympa à mon tour. Comment être sympa quand on a une personne comme cela en face de soi en même temps ? Je laisse échapper un léger rire avant de décider de prendre les choses simplement. Ou tout du moins, j’essaye de le faire. « C’ ’était pas si compliqué, finalement. » « Eh non, il faut croire hein ! » Je réponds avec sarcasme. Ouais, au final peut être que les choses sont mieux ainsi, peut être qu’au final nous ne sommes pas fait pour être ami, aussi difficile que ca soit d’accepter cela. « Retourne pleurer dans les jupes de Cora, dude. Vous faites un magnifique duo de guimauves débordantes de gentillesse. » Je me mords la langue pour ne pas être méchant, pour ne pas répondre, bien que j’en ai envie dans le fond, mais cela n’en vaux pas la peine. Je suis mature et je n’ai pas besoin de répondre à ce genre de remarque infantile venant de l’italien. « Et bon retour à Brisbane.» « Ouais, c’est ca. » Je murmure dans ma barbe avant d’à mon tour m’éloigner pour rentrer chez moi. Sur le chemin du retour, je tente de me calmer et une fois chez moi, je décide de ne rien faire du reste de la journée.


@Vittorio Giovinazzo
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