| i'm sure i'll find it ▲ auden & ginny |
| | (#)Sam 19 Oct 2019 - 1:03 | |
| Il arrive pas. J'ai dû regarder ma montre 15 fois dans la dernière minute, assez pour que la dame à l'accueil m'offre leur téléphone dans le bureau à l'arrière au cas où j'attends quelqu'un, au cas où j'ai besoin de passer un coup de fil urgent. À chaque fois que l'ascenseur résonne dans le hall, je tourne inévitablement mon corps en entier pour voir si c'est Auden qui va en sortir, s'il a enfin décidé d'arrêter la torture. S'il a bel et bien reçu mon message et que tout est bon, qu'il sait que je suis là, à attendre, à taper du pied, à sentir mon coeur qui manque un battement à chaque trois secondes. S'il fait pas juste exprès parce qu'il sait qu'à la seconde où il apparaîtra devant moi les mots que j'ai à lui dire, il va les détester.
« Je peux pas. » et il a fini par arriver - une heure, une minute, je sais pas, je sais plus après le moment convenu. Pas besoin de rien ajouter de plus, Auden est assez intelligent pour savoir exactement de quoi je parle. Je peux pas partir. Je peux pas tout abandonner ici, je peux pas juste laisser en plan ma famille, mes parents et Matt et Jill qui ont dû tout abandonner pour suivre mon exil ici. Je peux pas laisser Bailey dans la néant, je peux pas lui faire ça alors qu'il donne tout, qu'il fait tout pour que Noah et moi on survive à tout ça au mieux. Noah. Je peux pas lui faire subir ça, à peine né et déjà en cavale, déjà à fuir sa vie parce que sa mère a été une trouillarde, parce qu'elle n'a pas assumé les conséquences de ses actes.
J'inspire, longuement, je parle vite, m'assure de réciter le discours de quelques mots que j'ai pratiqué encore et encore dans le taxi jusqu'ici, entre la maison et l'hôtel d'Auden. « Je pensais vraiment, j'ai fait mon sac et celui de Noah, et tout était prêt et... » et évidemment je m'accroche dans mes mots, j'en oublie les raisons, toutes valables à mes yeux, raisons que j'ai listées savamment mentalement. J'en oublie toutes les justifications et je ne vais qu'à l'essentiel. « ... et je peux pas. Je suis désolée. » |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Lun 28 Oct 2019 - 23:26 | |
| Il y a peu de personnes pour lesquelles je serais prêt à me rendre à l’autre bout du monde. Littéralement, l’autre bout du monde. Jusqu’à aujourd’hui je n’aurais jamais cru que cette liste comportait une seule personne autre que mes soeurs et pourtant Ginny a su s’y faire sa place, entre deux coups de gueule, deux engueulades. Elle est devenue importante elle aussi, elle a bravé tous les pronostics, brisé tous les stéréotypes dans lesquels je nous avais moi même déposé. Et je suis certain qu’elle aussi nous avait collé une étiquette de deux inconnus qui allaient continuer à se lancer des regards noirs et des remarques mal placées aussi souvent que possible. Y’a de ça. Y’a beaucoup de ça. Mais y’a surtout beaucoup moins d’inconnus, et tout va bien plus loin qu’une histoire de famille étriquée, du père de son enfant qui est le frère du petit ami de ma soeur ; d’un truc bien trop compliqué pour que j’arrive à l’expliquer en anglais encore. Et nous y voilà, sur une autre île bien loin de celle que j’appelle désormais chez moi. Loin de tout ce que je connais, ce que j’aime, ce qui me rassure. Mais proche d’elle, au moins, parce que même si j’ai prétexté une connerie d’exposition on connaît tous les deux la vérité. Si elle n’avait pas été envoyée ici, je ne serais pas venu. Je ne serais pas non plus dans ce hall d’hôtel à me la jouer grand seigneur, à arriver plusieurs minutes après qu’elle m’ait appelé, à faire semblant de prendre mon temps et de commander un café au bar. C’est juste pour qu’on garde notre socle, notre truc qui arrive à nous garder debout et droits depuis le début, qui évite qu’on se fracasse la gueule sur le sol. Je suis le con, elle est Mary Sue. On gère. Elle se perd dans ses excuses et ses explications et je ne peux pas faire autre chose que passer mon bras autour de ses épaules pour venir déposer un baiser sur sa tempe. Je ne laisse pas ce geste tendre traîner, il est fugace mais bien présent. ”Vos sacs n’étaient pas complets de toute façon.” Que j’improvise, lui demande de me suivre vers le parking d’un signe de la tête parce que j’ai eu la merveilleuse (non) idée de louer une voiture. Ca dédramatise la situation, ça m’évite d’avoir à sortir les mouchoirs et les violons parce que ça ce n’est pas quelque chose que je maîtrise ou que je maîtriserai jamais. ”J’ai pas acheté de peluche. On va au magasin. Tous les deux.” Et avec un peu de chance je penserai réellement à acheter une peluche en plus de faire n’importe quoi pour lui changer les idées, de m’énerver aux feux rouge et vert, face à ceux qui n’avancent pas et ceux qui avancent trop vite, à ceux qui prennent deux places de parking alors qu’on aurait dû y aller en métro. ”On va juste dans un magasin Gin, j’vois pas ce dont tu parles.” Bien sûr que je vois, que je comprends tout un peu trop bien, que tout ça c’est un énorme merdier et qu’à sa place je serais devenu fou il y a de ça bien longtemps. ”On se trouve la plus grosse peluche pour emmerder le plus de monde dans l’avion, ça marche ?”
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| | | | (#)Mar 29 Oct 2019 - 12:50 | |
| Je ne partirai pas avec lui. Je l'ignore encore et à la seconde où il passe son bras autour de mes épaules, c’est la dernière chose à laquelle je pense. Il m’a convaincue, j'ai paniqué, c'est réglé, c’était facile, beaucoup trop. Mais même si j’ai changé d’avis lorsque ses lèvres se sont posées sur ma tempe, dans quelques heures, je ne partirai pas avec lui. Fatalement foudroyée par la réalisation, la force d’esprit que j’aurais dû garder y’a des mois pour refuser l’exil à mes parents, qu’Auden recevra à leur place.
”Vos sacs n’étaient pas complets de toute façon.” je fronce des sourcils, ne comprends absolument pas où il veut en venir quand j’ai été claire, quand j’ai dû prendre tout mon courage pour lui en parler, quand malgré le fait qu’il m’avait toujours fait sentir aussi petite que l’univers est grand, aujourd’hui pour la première fois de ma vie j’ai tenu tête à Auden Williams. Jusqu’à ce que mes yeux trouvent les siens, jusqu’à ce que je vois à quoi il joue. Que mes prunelles encore stupidement humides lui confirment que j’ai compris aussi. “J’ai pas acheté de peluche. On va au magasin. Tous les deux. On va juste dans un magasin Gin, j’vois pas ce dont tu parles. On se trouve la plus grosse peluche pour emmerder le plus de monde dans l’avion, ça marche?” et il renchérit, et je parle pas, je dis absolument aucun mot, silence complet, remerciement muet. Mon coeur qui bat dans ma tête et ma main qui s’est retrouvée dans la sienne entre le hall de l’hôtel et le stationnement souterrain. Je dirai que c’est parce qu’il allait trop vite pour moi, il dira que je traînais des pieds et que ça l’énervait, et quand on finit par s’installer dans sa voiture louée qui sent encore trop le parfum pour que je n’éternue pas, ma paume le quitte comme si de rien n’était pour masquer mon nez et ma bouche de recouvrir son pare-brise de morve. Charmant.
« Il a déjà un ourson immense. Je veux un truc original. » je veux aussi arriver à décoller mon regard de la fenêtre pour soutenir celui d’Auden et arriver à faire comme lui et à acter. Mais j’y arrive pas. Alors je fabule, j’invente, je brainstorm avec moi-même et avec les gouttes de pluie londonienne qui n’en finissent plus de tomber bruyamment sur la carrosserie. « Ça serait cliché si tu lui prenais une pizza? Ça se fait des peluches de lasagne? » je jure, que le sourire en coin qui vient sur mon visage n’est pas que triste. Il se rappelle, un brin excédé, de toutes les fois où Auden parlait de l’Italie, où il en vantait les mérites comme s’il avait lui-même créé le pays et qu’il était responsable de sa perfection. Je me demande une seconde de trop si Noah rencontrera un jour Auden pour vrai, pas juste pour lui baver sur le bras - si Williams lui apprendra à compter en italien même s'il a depuis longtemps abandonné avec moi et ma tête dans les nuages 24/7. Ma tête que je secoue, la fenêtre que j’entrouvre malgré la pluie, l’air frais qui m’aide à y voir plus clair, à respirer un peu. Pas mieux. Un peu.
« J’espère que t’as choisi des sièges avec hublot. » mes paupières sont fermées, y’a une prière qui passe pour qu’à l’instant où je les ouvre à nouveau ce soit l’Australie que je vois par la fenêtre. Je compte jusqu’à 10, inspire, ouvre, soupire instantanément. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 30 Oct 2019 - 1:13 | |
| Tout est différent parce qu’on est à l’autre bout du monde. Ce qui se passe à l’autre bout du monde, ça ne compte pas. Ca sera effacé de nos esprits aussitôt retournés au pays. Peu importe ce que les gens pensent qu’il se trame entre nous, ils ont faux. Ce n’est pas parce que je finis par ralentir la cadence de mes pas pour qu’elle arrive à suivre qu’ils doivent en venir à une quelconque conclusion, parce que tout ceci ne signifie absolument rien. Ses mains s’agrippent aux miennes, se replacent pour ne pas tomber et je serre mon poing davantage pour l’aider dans cette aventure. Et un jour ça sera la main de Noah qui sera dans la mienne, quand je le prendrai par les mains pour le faire voler, pour qu’il se sente grand et puissant quelques secondes lorsque ses pieds se décolleront du sol dans un rire cristallin. Mais pour ça, il faut qu’on parte. Il faut qu’elle arrive à le faire, et j’ai confiance en elle. Un coup de pouce, c’est tout ce dont elle a besoin.
”On prendra leur plus gros doudou, que ce soit une pizza ou une baleine, un octopus ou Mario.” Un octopus, ça serait le meilleur. On pourrait mettre son corps sur un fauteuil et laisser toutes ses tentacules traîner de partout ; rendre le monde entier fou pour les dizaines d’heures d’avion qui nous attendent avant de rentrer à la maison. La maison ça compte pour elle autant que pour moi. Ce n’est pas juste un pays qui nous a accueilli, c’est le pays auquel on appartient désormais. C’est aussi là où son enfant grandira, n’en déplaise à sa famille. ”Y’a une escale à Rome. On trouvera un porte clé pizza là bas si personne n’a eu l’idée de ramener la meilleure forme de peluche à Londres.” J’ai même pas fait exprès de choisir les escales, j’ai simplement choisit le premier vol pour quitter ce pays ce soir. Ce qui donne une escale à Rome et une autre à Taipei, et beaucoup trop d’heures de voyage. On va être énervés, on va être fatigués et Noah sera tout ça puissance mille ; mais au moins ce pays là sera derrière nous. Parce que je ne pars pas sans elle. ”Et il mangera au moins quelque chose de bon. Je demanderai des biberons au goût lasagne ou on prendra des petits pots pour plus tard, mais hors de question qu’il s’habitude à la nourriture d’ici.” C’est le plus difficile, ici. La nourriture. Rester dans un hôtel, passe encore … Mais manger des plats tous plus mauvais les uns que les autres … Là réside la principale difficulté de mon séjour improvisé. Et aussi parce que je commence à être en rupture de stock de slips, il faut vraiment qu’on rentre.
Mon ton change soudainement quand je me mets à insulter le feu passant soudainement au rouge, puis les derniers passants sur le passage piéton alors que tout est redevenu vert. J’insulte ensuite les gens pour dépasser par la droite et me fais insulter parce que je ne conduis pas du bon côté. Ca fait neuf ans et ce n’est toujours pas assez, apparemment. ”Si on a pas de hublot je ne vois pas l’utilité de prendre l’avion.” Bien sûr que j’ai appelé la compagnie pour réserver trois sièges sur la même rangée côté hublot, que je suis resté plus d’une heure au téléphone parce que normalement tout le monde avait réservé sa place, qu’on est passé de la classe économie à la classe confort pour l’occasion. Et j’ai fait ça pour toutes les compagnies, tous les avions. Trois fois, avec mon anglais de merde et le leur encore plus. ”L’aéroport de Rome est juste à côté de l’eau, tu pourras prendre de belles photos.” Elle prend toujours tout en photo, Ginny. Que des trucs mignons et avec plein de couleurs. Ca lui plaira.
J’ai un peu galéré dans toute la ville parce que passer dans le premier Toys R Us venu ne faisait pas parti des plans, ni même la voir aussi livide et paniquée. J’ai tout changé au dernier moment sans l’en avertir ce qui fait qu’on a passé beaucoup plus de temps dans la voiture que prévu, mais maintenant au mois on y est. On cherche la plus grosse peluche, on récupère le mini humain et on s’en va. Et si y’a un frère chiant qui proteste au milieu de mon plan parfait, je lui colle mon poing dans la gueule. On se retrouve dans le rayon des peluches et elles sont toutes aussi douces les unes que les autres. Je me mets à les sortir des rayons une par une pour ensuite les jeter dans les bras de Ginny, faussement sérieux. ”Pas assez doux.” Désolé, panda. ”Pas assez gros.” Désolé, lapin. ”Pas assez cool.” Désolé, ourson. Les refus s’enchaînent et elle se retrouve rapidement ensevelie.
”McGrath.” Je m’arrête, sérieux, regard tourné vers le dernier étage de l’allée. ”Ca c’est le plus gros doudou du monde. Il nous le faut. Je te fais la courte échelle et t’y vas.” Je dis “ça”, parce que cela ne ressemble à rien que je connaisse, là, vu d’en bas. Mais tant pis, peu importe. C’est immense, c’est encombrant et ça va me coûter des centaines de dollars pour caser cette chose dans l’avion. Je le veux.
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| | | | (#)Mer 30 Oct 2019 - 9:27 | |
| Auden, la récurrence, Auden la valeur sûre. Auden et son visage familier qui, malgré le fait qu’il m’avait tellement de fois (trop) été signe de mauvais présage, me rassure de tous ses plis, les bons et les mauvais, comme personne aujourd’hui. J’aurais jamais pensé m’être ennuyée de ses soupirs exaspérés, de sa rage au volant. J’aurais jamais cru me sentir autant à la maison qu’à l’entendre insulter quiconque l’insulte en échange, comment ses remarques de gamin, son cynisme exécrable et son humour douteux sont familiers à mes oreilles. Il est la seule constante de ma vie mis à part ma famille, aussi horrible cela puisse signifier aux yeux de ses pires - et nombreux - ennemis. Si la grande majorité le déteste et ne lui fait pas le moins du monde confiance, je pourrais confirmer à n’importe qui sauf à lui (son égo en gonflerait jusqu’à l’explosion de savoir) qu’il a gagné la mienne il y a bien longtemps de ça, et qu’aujourd’hui il ne fait que confirmer ce que je savais déjà. Il est autant dans mon équipe que je suis dans la sienne.
”Y’a une escale à Rome. On trouvera un porte clé pizza là bas si personne n’a eu l’idée de ramener la meilleure forme de peluche à Londres.” il décrit le voyage, je joue avec les boutons de la radio sans l’allumer, il va s’énerver d’ici au prochain feu rouge contre mes doigts qui s’égarent, c’est assuré. Je suis jamais allée à Rome, je l’ai qu’entendue via ses mots à lui. « T’as déjà préparé tes excuses question de pas pouvoir me montrer le musée où y’a une de tes toiles supposément affichée dans une plus grande salle que Da Vinci? » c’était une connerie, une parmi tant d’autres qu’il avait déblatérée en cours y’a des années de ça, tout le monde avait soupiré d’extase en mode quelle vedette quel héros, quand j’avais roulé des yeux et hurlé à la supercherie. J’ignore s’il s’en souvient, quand moi, c’est marqué au fer dans ma mémoire. Les détails.
Mes yeux se ferment, il parle de bouffe, j’évite de mentionner que mon appétit est au format réduit, quasi absent depuis des semaines. Je mange rien, j’ai envie de rien, j'existe par procuration aussi. Celle qui a toujours vécu dans l’ombre des autres est devenue l’ombre d’elle-même ; ça vaut pas la peine de m’acharner sur mon sort quand mes minces énergies restantes se rassemblent pour ouvrir mes paupières, pour assumer ce que je vois à travers la fenêtre. Londres ; que je quitterai jamais. ”L’aéroport de Rome est juste à côté de l’eau, tu pourras prendre de belles photos.” « Voir que tu vas résister à mettre ton pouce devant l’objectif. » j’imagine une seconde, une minute, une vie la vue. Ne réalise que trop tard qu’il a pensé à ce qu’on s’y arrête, ensemble. Qu’il a pensé que je ne serais pas une trouillarde finie. Qu’il a cru que je le suivrais. Qu’il espère presque aussi fort que moi que je cèderai à la dernière seconde.
Puis on passe les portes battantes du magasin qui semblait être à l’autre bout complètement de notre chemin de croix. Il passe un temps phénoménal à me fournir en peluches, rien ne lui plaît, pourtant mes bras en sont remplis. Je suis sûre qu’il fait ça en partie pour m’occuper l’esprit à être exaspérée, quand mon regard fixe tant le vide que je vois même pas quelles sont les couleurs des créatures à poil qu’il me plaque fort contre la poitrine, à m’en couper le souffle. ”Ca c’est le plus gros doudou du monde. Il nous le faut. Je te fais la courte échelle et t’y vas.” j’ai à peine le temps de protester que déjà je suis soulevée de terre, mes mains qui cherchent l’item que j’arrive pas à décrire, son ça qui a l’étiquette prise dans la tablette de métal, contre laquelle je me bats férocement jusqu’à le tirer de toutes les forces qu’il me reste. Il titube, moi avec, je pense finir effondrée au sol dans l’élan, on survit. « On dirait un gremlin qui a pris des stéroïdes. » que je conclus, quand ni Auden ni moi n’arrive à décider de quelle espèce il s’agit.
Et la peluche est blottie dans mes bras, et la file d’attente à la caisse prend des proportions de lineup de Boxing Day. « Y’a une exposition que je voudrais te montrer. » c’est tout proche, on est passés entre les mille et uns détours que le trafic nous a mis dans les pattes. Pas de la même trempe que son vernissage auquel j’ai assisté la veille, pas le même style, mais parler d’art avec lui me fait beaucoup plus de bien que de parler de l’épée de Damoclès qui s’agite entre nous deux. « S’il-te-plaît. » s’il a encore le temps, avant de partir, s’il peut encore une fois me sauver la vie sans même le savoir, repousser l’échéance, repousser son départ. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 7 Nov 2019 - 4:48 | |
| Elle parle de l’Italie et ça me donne de l’espoir malgré moi, j’ai cet espoir fou qu’elle me suive et qu’elle cède à mon caprice comme elle le fera à ceux de Noah plus tard ; comme je le ferai avec elle aussi. ”Nah, mes oeuvres sont à Firenze, voyons, dans la Galleria dell’Academia. Tous les visiteurs disent même qu’elles font de l’ombre au David puisqu’elles sont dans l’allée avant la statue.” La statue qui est à la jonction de deux allées, la statue qui prend tout le soleil, la statue qui fait cinq bordel de mètres de haut. La statue que j’ai observé pendant des heures à m’en faire mal au cou alors que les bancs qui l’entourent étaient tous pris par des vieux en décomposition ou des enfants inattentifs. Moi j’étais le con qui griffonnait l’édifice de marbre sur son cahier de cuir. Encore et encore. Je n’ai jamais abandonné l’art comme je n’abandonnerai jamais Ginny, et la comparaison est bancale parce que j’ai jamais écouté en cours à l’école. Je sais seulement que j’ai autant détesté qu’aimé les deux et que quoi qu’il se passe, quoi qu’il se dise, je ne pourrai jamais tourner la page non plus. Même si parfois je le voudrais.
Y’a le trajet en voiture, y’a le passe soit disant obligatoire au magasin de jouet. Y’a moi qui joue au con, moi qui essaye de détourner l’attention de tout ce qui est sérieux et par conséquent douloureux. Y’a moi qui me fais avoir à mon propre jeu, qui commence à croire que tout ça fonctionne. Y’a juste moi qui me voile la face, là, et Ginny qui essaye de me le faire comprendre en douceur sans que je ne sois capable de l’écouter. Je ne veux pas faire 1+1 dans ma tête parce que la réponse ne me plaît pas.
L’art est encore et toujours notre catalyseur, elle sait bien l’utiliser. Trop bien, même, pour que je ne le lui dise. ”Me dis pas que c’est celle de Van Gogh à la Royal Academy.” Le manuel d’instruction d’Auden que j’ouvre ainsi à la bonne page face à elle, les conseils qui lui sont prodigués pour qu’elle ne donne ni le mauvais nom d’artiste ni le mauvais lieu. Je lui rend la vie trop facile et c’est la faute au décalage horaire, ça. La file avance et vient notre tour, nous voilà les heureux propriétaires d’un gremlins sous stéroïdes quasiment aussi grand qu’elle. Mon fardeau devient le sien, je lui fais bien comprendre que la suite logique de ma merveilleuse idée repose sur le fait qu’elle soit la seule à le tenir et à supporter la chaleur étouffante de ses poils pendant tout le trajet. ”Je ne promets pas de me tenir à carreau. T’as une heure avant qu’on aille à l’aéroport.” On, Ginny. ”Plus je vous regarde et plus je me dis que t’as un air de ressemblance avec cette peluche.” La voiture démarre, j’attends la suite des instructions. Il sera toujours temps de verrouiller les portes pour l’empêcher de sortir plus tard, quand on ira à l’aéroport.
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| | | | (#)Jeu 7 Nov 2019 - 6:24 | |
| ”Me dis pas que c’est celle de Van Gogh à la Royal Academy.” « Elle est pas si pire que ça. » l’espace d’un instant, bref, tellement nécessaire, c’est comme si on était à Brisbane à nouveau. C’est comme si on était exactement dans la même position, à rechigner l’un l’autre pour l’exact même sujet. Il ridiculise ma passion inavouable pour La nuit étoilée d’aussi loin que je me souvienne, il grince des dents quand j’utilise trop de jaune dans mes œuvres, il rage sur mes croûtes lorsqu’elles s’accumulent au coin des tableaux ; et si j’étais honnête, j’avouerais très certainement que j’aime probablement Van Gogh strictement parce qu’Auden le déteste. On se refait pas. « C’est différent de d’habitude. » je donne rien de plus comme détails, restant dans notre bulle une petite seconde supplémentaire, totalement égoïste.
Et on est de retour à sa voiture louée, le moteur roule. ”Je ne promets pas de me tenir à carreau. T’as une heure avant qu’on aille à l’aéroport.” on, Ginny. Je tique sur le mot, pince les lèvres, remercie l’atrocité poilue de cacher mes expressions au visage de Williams. « Ouais, ouais, à d’autres. » ”Plus je vous regarde et plus je me dis que t’as un air de ressemblance avec cette peluche.” facile à dire quand le gremlin boosté est en train de me faire suffoquer sur place sans me laisser la moindre chance de respirer à la surface. « Une heure, hen? » je finis par dégager la tête, attraper son regard au vol, le compte à rebours que je déteste. Une heure, et c’est tout. Une heure et c'est fini. « Dépêche alors, ça presse! »
Le trafic est tout aussi diffus, on met presque le double du temps normal pour se rendre au parc que je lui pointe comme je peux entre ce qui semble être un bras mauve, et/ou une jambe rose. « T’en penses quoi? » la voiture garée, la peluche (enfin) laissée derrière nous, je le précède sur le petit chemin de terre approximatif pour l’amener à l’exposition en question. C’est pas comme d’habitude, pour sûr, quand on finit par arriver à ce qui s’improvise art en plein air. Y’a des tas d’arbres reliés de guirlandes colorées, des globes lumineux qui dessinent des trajets magiques, les troncs peints de toutes les teintes, parfois d’art abstrait, tantôt d’œuvres plus réalistes. C’est à quelques pas à peine de chez mes parents, je me garde bien de le lui mentionner. « Je me dis que si je viens ici avec Noah assez souvent, à un moment, il aura peut-être envie de dessiner ce qu’il voit. » j’ai pas oublié les plans de grandeur de m’assurer que Noah soit un peintre prodige avant ses 5 ans, et ainsi avoir une chance d’un jour détrôner Auden au titre dont il s’est lui-même autoproclamé du plus loin que je me souvienne.
« Je suis pas aussi forte que toi Auden. Je le serai probablement jamais. » et je fais volte-face, tourne la tête vers Williams qui était là, ambiant, probablement à attendre la justification, la sentence aussi. Le rappel. « Et ils le savent. Si on part, ils – si on part, ils peuvent m’enlever la garde de Noah. Je sais qu’ils peuvent le faire. » parce qu’il y a quelques mois à peine, j’ai tenté de tout terminer. Parce qu’il y a quelques mois à peine, j’ai vidé les bouteilles de cachets de ma sœur, voulu mettre fin à tout ça, voulu m’en sortir une bonne fois pour toute. Je ne peux pas, que je lui avais dit. C’est ça, la raison. Et ça, sur un dossier, ça sonne mal, très mal. Surtout lorsqu’il est endossé par les parents McGrath, et leurs milliers de stratagèmes pour s’assurer de me garder ici et nulle part ailleurs. « Si j’ai pas Noah avec moi, j’ai rien. » si j’ai pas Noah, je suis rien.
Y’a un banc à côté, y’a aussi 23 minutes restantes au compteur avant que la fin de son heure fatidique ne soit arrivée. « Peut-être qu’ici je vais enfin arrêter d’être dans ton ombre et avoir une chance d’être reconnue comme autre chose que la Mary Sue qui te suit à la trace. » je m'installe, jambes ballantes, sourire triste, mais le regard qui se tâte à être déterminé.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 7 Nov 2019 - 7:45 | |
| L’exposition n’est pas si nulle que ça et pendant un instant, un court instant, j’oublie même la raison de ma venue ici et l’accent devenu soudainement compréhensible de toute la population de cette fichue île. Mes yeux se perdent de partout, mes doigts caressent les œuvres là où “do not touch” est écrit en lettres capitales. Y’a un peu trop de couleur pour moi mais l’acier à l’aspect rouillé rattrape le tout - je prie seulement pour ne pas avoir le tétanos. « Je me dis que si je viens ici avec Noah assez souvent, à un moment, il aura peut-être envie de dessiner ce qu’il voit. » ”L’Australie aussi a de belles expositions.” Je ne me laisse pas abattre. On a peut être pas ça en Australie mais il sera toujours temps de le faire voyager, de lui montrer Roma, Firenze et Vinci, de lui faire voir le mont Huashan et l’Uluru un milliard de fois. Il aura le temps de voyager côté hublot autant de fois qu’il le veut. Quand il sera en Australie, avec elle, avec moi. C’est peut être pas là où il est né mais c’est là qu’il appartient.
« Je suis pas aussi forte que toi Auden. Je le serai probablement jamais. » Elle se retourne et je fais pareil. Comme dans un putain de film, le temps s’arrête et mon coeur bat plus fort, plus vite. J’ai envie de lui dire de se taire, de la fermer, mais c’est déjà trop tard. J’en ai pas la force, de toute façon. J’ai jamais été fort, j’ai juste continué à courir et fermé les yeux en priant pour que ça ne fasse pas trop mal à l’arrivée. « Si j’ai pas Noah avec moi, j’ai rien. » J’suis là, moi. Je suis putain de là à l’autre bout du monde et tout ce que je veux c’est qu’elle soit avec lui aussi. Mais ça suffit pas, Auden, t’es trop con. L’empathie est toujours présente mais elle ne prend pas assez de place dans mon coeur, là où ma colère et mon ego remontent peu à peu. Je la vois arriver de loin, je la vois arriver à un millier de kilomètres qu’elle est tout simplement en train de me dire qu’elle ne viendra pas et que j’ai fait tout ça pour rien, que je viens de passer des dizaines de jours à Londres pour rien, que j’ai tout laissé tomber pour rien. « Peut-être qu’ici je vais enfin arrêter d’être dans ton ombre et avoir une chance d’être reconnue comme autre chose que la Mary Sue qui te suit à la trace. » Et c’est encore pire que ce que j’avais doucement imaginé. Ce n’est pas seulement Ginny qui reste à Londres un temps, c’est Ginny qui reste à Londres tout le temps. Elle a son regard doux et enfantin alors qu’elle s’assoit sur ce putain de banc mais mes yeux à moi n’ont rien de doux, de calme ou même de rassurant. Ils n’ont rien du regard spécial Ginny auquel je l’ai trop habitué pour qu’elle puisse ainsi se reposer sur ses acquis, qu’elle puisse croire qu’on a quoi que ce soit en commun pour être considéré comme des amis. Mon poing s’abat sur le dossier du banc parce qu’en 2010 je ne savais déjà pas gérer mes sentiments et encore moins ma colère. ”C’est sûr qu’ici tu ne seras pas dans mon ombre.” C’est froid, c’est détaché. C’est du Auden tout craché quand je parle à des inconnus, ce qu’elle a cessé d’être depuis des années déjà. On a perdu l’habitude de ce ton entre nous. ”Si tu restes tu ferais mieux de m’oublier, ça sera plus simple pour tout le monde.” Et tant pis si je passe pour un gamin capricieux parce que ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer à prendre soin de l’image que les gens ont de moi. Mes mains retournent dans mes poches pour que j’évite de frapper quoi que ce soit qui ait une forme adéquate - un visage, par exemple. ”Et si tu restes tu seras seulement la gamine obéissante qu’ils ont forgé. Et c’est comme ça qu’ils forgeront Noah aussi. Vous serez ensemble mais vous ne serez rien.” J’ai envie d’ajouter une insulte après chaque mot mais je me contente de serrer les poings aussi fort que possible et ma mâchoire avec. ”C’est pour ça qu’on parle pas Ginny. On avait un putain d’accord. J’sais pas ce que tu crois faire, là, mais ça ne marchera pas. J’suis pas ton ami, j’suis pas quelqu’un de bien et si tu veux creuser ton propre trou t’as pas intérêt de compter sur moi.” Le filtre à insulte cède quelque peu mais ce n’est rien en comparaison de tout ce qu’il y a dans ma tête et que je me retiens de lui exposer là maintenant, d’enfin dire à voix haute tout ce qu’il se passe dans mon esprit plutôt qu’elle le devine seule. ”Va te faire foutre, Gin.” On joue pas sur la corde sensible, on joue jamais sur la corde sensible. On fait pas ça entre nous. On se l’était promis silencieusement entre deux insultes, c’était explicite.
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| | | | (#)Jeu 7 Nov 2019 - 8:28 | |
| Son poing qui s’abat, fort. C’est pas étonnant. Je la voyais la veine sur sa nuque qui se serrait. Ses lèvres aussi, pincées. Je sentais qu’il allait exploser, il était pas habitué à ça, il connaissait qu’en surface, que les grandes lignes, il avait eu accès aux infos que j’avais bien pu faire passer, trop incertaine pour les calculer toute seule. Auden qui était dans ma vie depuis des années déjà avec la retenue qu’on se donnait l’un l’autre, les détails qu’on gardait ailleurs, les habitudes qu’on prenait à travers.
”Si tu restes tu ferais mieux de m’oublier, ça sera plus simple pour tout le monde. Et si tu restes tu seras seulement la gamine obéissante qu’ils ont forgé. Et c’est comme ça qu’ils forgeront Noah aussi. Vous serez ensemble mais vous ne serez rien.” ses mots font mal, bien sûr qu’ils font mal, il les dits exprès. Mon regard que j’ai dégagé des arbres pour le planter dans le sien. Il veut me blesser, il veut piquer, il veut que j’entende, qu'il voit l'effet que ça me fait, quand mon coeur se casse à travers. Mais il se fâcherait pas à ce point s’il ne s’inquiétait pas autant. Il serait pas aussi en colère if he didn’t care. Ça par contre je le nie, je l'oublie. ”C’est pour ça qu’on parle pas Ginny. On avait un putain d’accord. J’sais pas ce que tu crois faire, là, mais ça ne marchera pas. J’suis pas ton ami, j’suis pas quelqu’un de bien et si tu veux creuser ton propre trou t’as pas intérêt de compter sur moi.” toute la conversation à sens unique qui sonne comme des adieux, tout ce qu’il me crache au visage qui sonne comme la fin, comme le dernier chapitre, page tournée et arrachée. ”Va te faire foutre, Gin.” et évidemment qu’il m’insulte sur la finale. Ça serait pas Auden s’il ne prenait pas toutes les occasions possible pour blesser un peu plus au passage.
« T’as fini? » ma voix est calme, mon ton posé. J’ai ramassé le peu de forces que je m’étonne d’avoir pour ne pas détourner la tête, pour garder mes prunelles ancrées aux siennes. Mon ton qui ne tremble pas, aucune larme à l’horizon. C’est la journée des improbables, c’est le point de friction entre deux univers, c’est probablement la pire comme la meilleure journée de ma vie aussi. Je le comprendrai que dans une dizaine d’années. « Je t’ai jamais demandé de venir. Je t’ai jamais dit de t’impliquer, je t’ai jamais dit d’être là, je t’ai jamais dit de t’inventer un vernissage en pleine saison morte pour passer dans le coin au hasard. Je t’ai jamais obligé à te sentir responsable de nous ramener avec toi. » comme s’il rejetait la faute sur moi de s’être engagé à ce point. Comme si je l’avais forcé à faire quoi que ce soit, à agir comme une bonne personne, à montrer son cœur pour une fois. Comme si c’était une horrible chose de le faire aussi. « On parle pas, mais t’es là. Ça marchera pas, mais tu réagis comme ça. T’es pas mon ami, mais t’es le seul qui n’a pas juste donné un coup de fil, mais qui est parti de Brisbane pour venir jusqu’ici. » s’il veut me blesser, j’ai la liste complète des arguments boomerang, ceux qui lui mettront en plein visage que ce qu’il dit là, c’est rien, c’est du vent. C’est son ego qui parle, c’est sa rage qui pallie, c’est l’impression qu’il a perdu à un jeu qu’il ne pouvait juste pas gagner, parce qu’on ne lui a jamais donné les règles.
« Mon trou est déjà creusé, j’ai pas besoin d’aide pour ça non plus. » et elle est là, la fatalité. C’était impossible d’avance ; et c’est lui qui y a cru. C’est aussi lui qui me crie dessus pour me rejeter la faute sur les épaules. La faute que je ne prends pas, la boule qui commence à bouillir dans mon ventre de le fixer, de voir que lui, la bombe à retardement que je sens tiquer jusque dans mes tempes, attendant, impatiente, qu’il parte. Il dit qu’il va le faire, il l’annonce, mais il fait rien, il bouge pas. Alors je me lève, alors je le pousse ridiculement, mes paumes qui se plaquent sur son torse sans qu’il bouge d’un millimètre, sans que ça impressionne personne. « Fâche-toi, insulte-moi, crie tout ce que t'as à crier, repars, garde la peluche, embête qui tu veux sur le vol de retour. » et reste surtout pas pour la suite. Parce que la suite va faire mal, mais parce que la suite m’est nécessaire. Parce qu’ « Un jour, je te jure que je serai plus leur gamine obéissante. Que je serai bien plus forte que toi. » mon menton que je redresse, l’air de défi que je ne me reconnais pas non plus, qui s’enfuira à la seconde où il partira d’ici. « Mais ce jour-là, comme t’es pas mon ami, comme tu m’auras oubliée, tu le sauras probablement pas, tu seras probablement même pas là. » si je reste tu ferais mieux de m’oublier, ça sera plus simple pour tout le monde. « Tant pis pour toi. »
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 8 Nov 2019 - 1:16 | |
| « Je t’ai jamais demandé de venir. Je t’ai jamais dit de t’impliquer, je t’ai jamais dit d’être là, je t’ai jamais dit de t’inventer un vernissage en pleine saison morte pour passer dans le coin au hasard. Je t’ai jamais obligé à te sentir responsable de nous ramener avec toi. » Ose me dire que ce n’est pas ce que tu voulais. Je déteste qu’elle pointe si bien, que même si elle n’utilise pas de force pour me mettre à mal, sa lame est bien trop aiguisée et bien trop précise pour que je puisse en sortir indemne. ”Je t’avais rien demandé non plus sauf une chose. Juste une putain de chose.” Venir avec moi. C’était si simple sur le papier. Retrouver son passeport, monter dans ce putain d’avion à sa place côté hublot et s’en aller. C’était si simple. Et là, à ce moment là, je l’aurais laissé parler de n’importe quoi en même temps que j’aurais enfilé des écouteurs. Sauf que là y’a pas de place côté hublot, y’a pas d’écouteurs, et y’a Ginny qui parle de choses sur lesquelles on n’aurait jamais du poser de mots.
« On parle pas, mais t’es là. Ça marchera pas, mais tu réagis comme ça. T’es pas mon ami, mais t’es le seul qui n’a pas juste donné un coup de fil, mais qui est parti de Brisbane pour venir jusqu’ici. » Ferme la, va te faire foutre ; écrase. Écrase Ginny, écrase. ”T’y habitue pas.” J’ai été con une fois et elle met toutes les cartes en place pour que cela n’arrive plus jamais, pour qu’elle aille se faire voir et que mes pseudo-élans de compassion restent inexistants. J’ai été con une fois mais ça n’arrivera plus jamais, chacun de ses mots devient un nouveau rappel douloureux.
Elle tente quelque chose. Elle se lève, elle me pousse sans que cela n’ait aucun effet sur mon équilibre, sans que cela ne change quoi que ce soit à la colère montant toujours un peu plus en moi. La colère tant contre elle que contre moi même, contre la compagnie aérienne et sa famille ; contre le monde entier. Un jour, je te jure que je serai plus leur gamine obéissante. Que je serai bien plus forte que toi. » Peut être. Peut être pas. Je me moque de ce jour là qui sera peut être demain ou jamais, parce que ça n’a rien de réel à mes yeux. Ce sont juste des mots et ça n’a jamais aucune importance. J’aurais pu faire mille blagues à propos de ses si petites mains qui s’accrochent à mon torse mais c’est tout sauf le bon moment pour ça. Sur le coup, j’y pense même pas. Y’a juste une de mes mains qui se déserre légèrement pour passer de sa nuque à ses cheveux, pour venir s’emmêler au milieu de toutes ses mèches et la pousser un peu plus contre moi - peu importe que ses mains luttent ou non. Je la veux juste un instant près de mon coeur peu importe à quel point je la déteste, peu importe à quel point j’ai envie de la faire taire et peu importe à quel point je ne peux pas nier qu’elle vient de briser quelque chose - et si ce n’est mon ego, moi, tout simplement. ”Va te faire foutre.” Je murmure à peine cette fois ci.
La peluche t’attendra à l’accueil. Je ne reviendrai plus. Je ne ferai plus ça. On ne parlera plus. On ne jouera plus ce jeu là. Et t’as intérêt à tenir tes promesses, parce que moi je tiendrai les miennes. |
| | | | (#)Ven 8 Nov 2019 - 1:51 | |
| ”T’y habitue pas.” non, je m'y habituerai pas. Parce que c'est pas lui, de faire ça. C'est pas lui de venir à l'autre bout du monde, c'est pas lui de se mettre dans cet état-là pour moi. Non, je m'y habituerai pas. C'est pas moi de penser une seconde et une seule à le suivre, vraiment. À retourner à la maison sans rien dire à mes parents, les ignorer à juste entrer, à prendre mon passeport, à serrer Noah au plus proche de mon coeur, prendre la main d'Auden, et oublier tout le reste parce qu'il a promis. C'est pas moi de faire ce qu'il me dit. Et pourtant il bouge pas, et je bouge pas non plus.
Ses mains qui me rapprochent, je perds pied, il s'en contrefout parce qu'il me rattrape comme il m'a rattrapée à la seconde où il arrivé à Londres. À la seconde où il était dans le coin au hasard à me téléphoner parce que Hey ça fait longtemps Gin, on va prendre un virgin cocktail en face de mon hôtel come onnnnnn, je suis sûr que t'es toujours aussi à chier à peindre oh et j'ai un vernissage dans 4 jours tu viendras avec Noah, les bébés baveux sont interdits mais ça va me faire rire de faire râler le vigile. À la seconde où j'étais figée, dans l'entrebâillement de la porte de la chambre de Noah, le corps entier qui tremble, la tête en berne, les idées démolies.
Il fait comme s'il avait aucun coeur Auden, il fait comme si tout ça c'était rien, mais son coeur il est là et il bat fort contre ma poitrine et il m'étourdit et il m'insulte, aussi, à nouveau. ”Va te faire foutre.” c'est ça le deal. C'est ça, nos adieux.
J'entends déjà les cris de bonheur de Noah quand il verra la peluche. Il grandira avec elle jusqu'à ce qu'il soit plus grand qu'elle. Reviens pas. Je veux plus que tu me vois comme ça. On ne parlera plus. De ça, et de tout le reste. C'était pas un jeu Auden. On passerait déjà la sécurité si j'avais pu. Et je tiendrai mes promesses. Parce que je sais que tu tiendras les tiennes.
On parle pas. J'ai parlé, il a parlé, on en est là. Ma tête qui se pose sur son torse rien que pour enregistrer les plus stupides détails, rien que pour aller chercher un peu de force qu'il jure pas avoir, mais qu'il a, il a juste ça. Il sent le cuir vieilli, l'essence, un reste du parfum synthétique de voiture louée qu'on tente de faire passer pour neuve. Et son coeur qui arrête pas, à m'en donner mal à la tête, à faire écho au mien. Mais ses mots ils veulent rien dire. Il a toujours été un gars d'action, toujours, il le montre et le prouve, et il le brusque et je dégage ma tête rien que pour le voir cette fois-là. Rien que pour voir cet Auden-là une dernière fois. Mes lèvres se posent sur son front, il est brûlant, je suis glacée.
« Tu peux bien m'oublier autant que tu veux, moi je t'oublierai jamais. » c'est ça le deal. C'est ça, nos adieux. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 8 Nov 2019 - 3:43 | |
| Elle est sur la pointe des pieds, elle galère, elle tend son cou et ses lèvres avec pour enfin arriver à déposer un baiser sur mon front. J’avais tout fait pour qu’on n’en arrive pas là, j’avais serré sa tête aussi fort que je le pouvais (faux) contre mon torse pour ne pas qu’elle puisse s’en défaire, pour qu’on rester juste là une seconde ou deux à peine avant de se quitter définitivement. Mais j’ai baissé la tête, comme un con, je l’ai aidé dans son entreprise, je l’ai aidé à déposer ce baiser et bien sûr qu’elle s’est sentie obligée d’ajouter quelque chose parce que c’est ce que font les gens normaux et que je déteste. « Tu peux bien m'oublier autant que tu veux, moi je t'oublierai jamais. » Va te faire foutre, va te faire foutre. Fallait me dire que je suis un connard, fallait me dire que je te fais mal, fallait me dire que je te serre trop fort, fallait me dire n’importe quoi pour ne pas me conforter dans mes idées de merde, dans tout ce qui traverse mon esprit depuis des années déjà mais que je n’ai jamais mis en pratiquer. Parce que jusque là, j’aurais jamais osé le faire. J’aurais jamais été assez con pour libérer ma seconde main de ma poche, pour la desserrer à son tour ; assez pour que mon index remonte le long de sa trachée en la caressant doucement, pour arriver jusqu’à son menton que je la pousse à relever une dernière fois pour qu’elle revienne au niveau de ma tête. Cette même tête que je baisse à nouveau, doucement, bien plus bas que la première fois. Pour que mes lèvres se posent sur les siennes, pour que mon cœur accepte enfin de ralentir sa course effrénée, pour que mes yeux acceptent de se fermer à leur tour. C’est quelque chose que je ne fais pas, à aucun niveau. Je n’embrasse pas Ginny, je n’embrasse personne non plus de cette manière là. Je ne fais rien d’aussi pieux que ça, même si cela ne dure qu’une simple seconde et que mêmes les enfants font durer leurs bisous plus longtemps. Et ça aussi, entre mille autres choses, elle le sait mieux que personne.
”Je suis désolé.” Ça compte pour un je t’aime, ça compte pour un prend soin de toi, ça compte pour absolument tous les mots du monde parce que je ne dis jamais ça. Je ne m’excuse jamais, pour rien, à personne. Absolument personne. Je n’ai aucune idée de la dernière fois où une excuse a franchi le seuil de mes lèvres mais une chose est certaine c’est que je ne me souviens pas de quand ça date, ni avec qui c’était. Une chose est sûre, aussi, c’est que je me souviendrai de ce moment pendant longtemps. Je ferai mine de rien et elle aura intérêt à en faire de même, mais je n’oublierai pas. On n’oubliera pas. Et ça aussi, entre mille autres choses, elle le sait mieux que personne.
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| | | | (#)Ven 8 Nov 2019 - 4:17 | |
| Là, ç'aurait été cliché qu'il se remette à pleuvoir. Les nuages se sont dégagés un peu après qu'il m'ait dit d'aller me faire foutre la première fois, le soleil a recommencé un peu plus à briller après la deuxième vague d'insultes murmurées. Y'a pas une once de goutte de pluie lorsque je pose mes lèvres sur son front, et pas plus lorsqu'il se penche à ma hauteur, qu'il m'embrasse.
Et ça a rien des baisers baveux qu'il décrit tout le temps, les trucs dégueulasses qu'il mime avec la langue et les bruits gluants. La liste longue de toutes ses conquêtes dont il a agressé nos oreilles pendant des mois à l'Académie. Ça a rien de ce que je connais de lui et ça a rien de ce que je connais tout court, parce que c'est pas comme avec Ezra, c'est pas comme avec qui que ce soit.
”Je suis désolé.” son visage qui se dégage, mes yeux qui s'ouvrent, sourcils que je fronce à peine. C'était là, le meilleur moment, le parfait moment pour pouffer de rire. Pour l'embêter, pour rétorquer une connerie, pour hurler à l'arnaque. Parce que ça aussi, c'est du nouveau, et j'en peux plus des premières fois, j'en peux plus de l'inconnu, j'en peux plus de nos adieux aussi. Il s'excuse pas d'ordinaire, il se surprend presque autant que moi, quand tout son corps en entier est tendu de le faire. Mais j'oserai jamais ajouter quoi que ce soit d'autre qu'une fine, qu'une douce, qu'une nécessaire, je crois, j'espère, pression de mes lèvres sur les siennes. La dernière.
C'est pas à lui de s'excuser. C'est pas à lui de prendre ce poids-là sur ses épaules. C'est pas à lui de faire tout ça. Mais il l'a fait. Mais il est là. Il sera toujours là. Il a dit l'inverse, il fera l'inverse aussi, je suis pas dupe, je sais très bien comment il fonctionne, comment je fonctionne aussi. Il comprend, et je comprends aussi. Il l'ignore sûrement, je m'entête à le garder pour moi, mais à ce moment-là, je me fais une nouvelle promesse. À ce moment-là, je décide foncièrement et de tout ce que j'ai, qu'un jour, je reviendrai en Australie. Qu'un jour je serai forte, qu'un jour Noah vivra sur l'île, la nôtre. Qu'un jour j'aurai une maison à moi, un atelier à moi.
Qu'un jour je serai à la hauteur, et je lui prouverai aussi simplement que ça. J'ai promis. |
| | | | | | | | i'm sure i'll find it ▲ auden & ginny |
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