Lunah #1 • I would take a whisper if that's all you had to give
Megan Williams
la détresse des roses
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I would take a whisper if that's all you had to give Lucia Whitemore & @Hannah Whitemore
Je n’étais pas attentive, à la décharge du conducteur, je rêvassais en tenant fermement le guidon, légère distraite par mes préoccupations. Et pour en avoir, j’en avais, qu’elles portent sur ma situation – toujours à la recherche d’un boulot qui me permettrait de quitter le domicile familial et les regards peinés de mes parents – d’une colocation, préoccupée par Adèle qui j’avais recroisée et qui avait lâché la nouvelle de sa maladie comme une bombe, une bombe dont je ne me remettais pas, le silence d’Hannah qui n’était pas venue dimanche dernier non plus au repas de famille, comme si elle cherchait à me faire payer mes deux ans d’absence à moi maintenant qu’elle en avait enfin l’occasion. Je pensais à toutes ces choses, sans réellement faire attention à mon environnement, pédalant à une allure modérée alors que je longeais le fleuve.
J’avais passé la matinée à distribuer des CV dans tous les cafés, bars et hôtel qui avait croisé ma route, et après être passée au Brisbane Museum j’avais finalement décidé de m’octroyer une pause, de trouver un parc dans lequel me poser un instant. En route pour le Griffin parc j’avais pesté contre la piste cyclable en travaux avant de me déporter sur la route, vérifiant rapidement qu’aucune voiture n’arrivait, mais manquant malheureusement celle qui venait de décider de se rabattre sur la voie de droite que j’occupais à présent, me percutant légèrement au passage.
Assez pour me faire perdre l’équilibre et nous projeter, ma bicyclette et moi sur le trottoir que je percute violemment, et vers lequel je tends bêtement mon bras pour dans l’espoir d’amortir ma chute. Reflexe stupide, j’entends le craquement sinistre avant de ressentir la douleur vive dans mon poignet et mon avant-bras. Douleur qui me laisse en état de choc quelques secondes, hagarde et le souffle coupé alors que j’essaye de me relever, les larmes qui me perlent aux coins des yeux. « Mademoiselle vous allez bien ? » Le chauffeur de la voiture qui s’est garé en double file m’a à présent rejoint, alors que de mon côté de tente de redresser mon vélo, dont le guidon forme à présent un angle assez inhabituel avec le cadre. « Je ne vous ai pas vue arriver je… Vous avez besoin de quelque chose ? Vous avez mal quelque part ? » Devant mon poignet qui gonfle déjà je laisse une grimace échapper, avant de fondre en larmes sous le coup de la douleur, de la peur et de la frustration.
Quand l’homme me dépose avec le vélo – devenue inutilisable, j’en ai bien peur – au St Vincent, l’hôpital le plus proche je me dirige vers le urgence, et après quelques formalités administratives et de longues minutes d’attente je suis finalement prise en charge. Médecin qui grimace, radio, médecin qui grimace à nouveau le verdict tombe : fracture de Pouteau-Colles, joli nom pour une jolie fracture du poignet, une fracture du radius. Alors que l’on me pose mon plâtre, je pense à ces services que je ne pourrai pas assurer au bar, à cet argent dont j’ai besoin pour prendre un appartement qui ne rentrera pas ce mois-ci, et aux cours de danse que j’aurais bien du mal à assumer seule alors que je viens d’obtenir ce boulot. Fais chier. Un mois et demi avant qu’on ne me le retire, un mois et demi de plus à me sentir comme un poids pour mes parents, à avoir l’impression d’être le dernier boulet de la famille Whitemore. Sans cette infirmière qui fait un crochet par le distributeur automatique pour venir déposer un sachet de dragibus sur mon lit, j’aurais probablement déjà sauté par la fenêtre qui me fait de l’œil depuis quelques minutes. Mon sac à main est posé trop loin de moi, sans quoi je l’aurais déjà attrapé pour en sortir ma fidèle boite d’anxiolytiques et en glisser un sous ma langue. Je l’écoute d’une oreille peut attentive m’expliquer que j’ai de la chance, qu’un déplacement osseux aurait entrainé des complications et potentiellement nécessité une chirurgie, que d’ici quelques semaine tout ça ça sera de l’histoire ancienne et qu’en attendant j’aurais toute la légitimité du monde à exiger de mon petit copain qu’il s’occupe de moi comme une princesse. Je suis trop gentille, trop pour lui cracher au visage et lui expliquer que je suis célibataire et qu’elle peut se mêler de ses affaires, alors je préfère hocher la tête et attendre qu’elle ait terminé son laïus. « Whitemore, comme le docteur Whitemore ? » Je me contente de hausser les épaules comme si je ne voyais pas bien de quoi elle parle. L’hôpital est grand après tout, le risque que le docteur Whitemore soit obligé de se coltiner ma gueule d’accidentée est tout de même minime non ?
La vérité c’est qu’une partie de moi n’arrive pas à penser à quoi que ce soit d’autre depuis que j’ai pénétré l’intérieur du St Vincent. Je sais que Hannah effectue son apprentissage ici, ma mère l’a laissé échapper à plusieurs reprises. Je n’ai jamais été aussi proche d’elle depuis mon retour, et je tremble à l’idée de la croiser au détour d’un couloir. Que ferait-elle ? Tournerait-elle les talons et prétendant ne pas m’avoir vue ? Me jetterait-elle un regard plein de dédain ou bien me hurlerait-elle simplement dessus ? C’est à ça que je pense, une fois que l’infirmière quitte mon chevet en m’expliquant que le médecin va venir, qu’il signera mon autorisation de sortie et que je pourrais rentrer chez moi. C’est lui que je m’attends à voir lorsqu’un mouvement attire mon attention alors que je plonge ma main dans mon paquet de bonbons, mais c’est une brune qui m’est familière qui s’arrête à mon niveau.
Hannah.
Elle est là, elle est là alors que je ne l’ai pas vue depuis deux ans, et je ne suis pas capable de décrypter ce que je vois dans ses yeux, alors que je reste interdite quelques secondes, trop sonnée pour réaliser qu’elle est là devant moi, après tout ce temps. « Hannah ? » Cerveau en mode redémarrage, je tente de ne pas fondre en larme, pour de pas énerver et submerger ma sœur de mon hypersensibilité.
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Dernière édition par Lucia Whitemore le Mer 30 Oct 2019 - 11:16, édité 6 fois
I would take a whisper if that's all you had to give.
On était en plein milieu de journée, et pourtant, aux yeux de Hannah les heures qui défilaient la rapprochaient peu à peu de son lit et d’un sommeil salvateur. Les aléas de la vie lorsqu’on était médecin, et pourtant elle n’aurait échangé sa place pour rien au monde. Depuis toujours, elle n’avait jamais eu besoin d’énormément d’heures de sommeil, voyant le fait d’être allongée dans un lit à ne rien faire comme une perte de temps qu’on pouvait aisément consacrer à quelque chose de plus productif. Bien entendu, elle pouvait difficilement éviter de tomber dans les bras de Morphée, mais elle s’attelait à y passer le moins de temps possible ; n’en déplaise à ce dernier. Comme toujours, elle ne comptait pas ses heures et passait beaucoup de temps dans chaque service. Son fellowship se passait à merveille, et elle se sentait parfaitement en phase avec ses décisions de se diriger vers la psy. En ce moment, elle passait beaucoup de temps avec des enfants et des adolescents, une partie du programme qui s’avérait obligatoire mais qui lui donnait un peu plus de mal qu’avec les adultes. Compartimenter n’était pas toujours une chose aisée, et côtoyer de près les malheurs des autres avait de quoi vous foutre le moral en berne pour le restant de la journée. C’est pour ça que dès qu’elle en eu l’occasion, Hannah se dirigea vers une aile différente de l’hôpital afin de prendre un peu l’air et quelque chose à déjeuner – un autre besoin quel avait parfois tendance à négliger. Traversant un hall baigné de soleil grâce aux larges baies vitrées, la brunette s’avança vers la cafétéria, passant par un couloir qui menait aux urgences. « Docteur Whitemore, c’est vous ? » Une jeune infirmière se dirigeait vers elle, à bout de souffle comme si elle avait fait tout l’immeuble avant de la trouver. Hannah s’arrêta en haussant un sourcil et hocha simplement la tête, attendant patiemment que les poumons de son interlocutrice lui permettent de reprendre la parole ; elle devait soit être fumeuse, soit en manque d’exercice physique – pensa-t-elle pour elle-même, observant la petite blonde qui lui faisait face. « Vot… Votre sœur. Elle a eu un accident. » La première pensée de la brune se dirigea vers son aînée, se demandant instinctivement comment elle pouvait avoir eu un accident entre les quatre murs de la pharmacie de leurs parents, et ses lèvres formulèrent la question qui lui brûlait les lèvres. « Gabrielle ? Elle est où ? C’est grave ? » L’infirmière s’interrompit, semblant perturbée par cette salve de questions. Et bien quoi ? « Non, non… Une… Lucia ? Lucia Whitemore. Elle s’est faite percutée par une voiture, elle… » Le sang d’Hannah ne fit qu’un tour, et elle se précipita vers les urgences à tout vitesse, délaissant la jeune femme et son rapport brumeux sur les circonstances de l’accident de sa jeune sœur. Un tas de pensées traversèrent l’esprit du médecin tandis qu’elle accourait dans le service où se trouvait Lucia, notamment le fait que sa sœur allait peut-être y passer alors qu’elles ne s'étaient pas parlé depuis plus de deux ans. Un simple regard à un de ses confrères lui indiqua où se trouvait sa chambre, rassurée instinctivement qu’elle ne se trouve pas aux soins intensifs ou en traumatologie, ou encore entrain de se faire opérer dans l’une des salles aseptisées de l’hôpital. La brune s’avança prudemment vers la pièce où se trouvait sa sœur, réalisant qu’elle allait la revoir après tout ce temps… Et dans quel état ? Prenant une profonde inspiration, elle passa la tête par le chambranle de la porte et découvrit sa sœur, non pas à l’agonie mais bel et bien entrain de s’envoyer des bonbons en toute impunité alors qu’elle craignait pour sa vie quelques secondes plus tôt. Un flot d’émotions contradictoires s’empara d’Hannah tandis qu’elle observait Lucia, hésitant entre l’envie de la serrer dans ses bras et celle de l’étriper sur place afin de finir le boulot que le conducteur de cette voiture avait commencé. « Hannah ? » La jeune femme plongea son regard dans celui de sa cadette, éprouvant toutes les peines du monde à articuler le moindre son. Envie de rire, de pleurer, de s’énerver, de partir en courant sans rien dire… Mais elle restait là, plongée dans un mutisme désespérant. « Je croyais que t’allais y passer. » Se contenta-t-elle finalement de dire, rationnalisant la situation et préférant énoncer des faits plutôt que de se concentrer sur une quelconque émotion. Il fallait qu’elle se ressaisisse. Elle laissa son regard se perdre sur le bras en écharpe de sa sœur, constatant qu’il n‘y avait finalement pas trop de casse. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Rester sur du factuel lui permettait de faire taire les voix qui lui soufflaient de lui hurler dessus, de lui demander d’arrêter de la regarder avec ces yeux ronds comme si c’était elle qui faisait une réapparition miracle après autant de temps. La rancune et la colère refaisaient surface avec violence, et Hannah se contenait à peine, serrant les dents tout en regrettant d’être tombée sur Lucia sans s’y être préparée. Elle avait soigneusement évité la maison Whitemore afin d’éviter des retrouvailles qu’elle savait ne pas être prête à gérer, et voilà qu’une stupide infirmière criait au loup en lui laissant entendre que sa sœur était dans un état grave. Ou était-ce tout simplement ce dont elle s’était persuadée elle-même ? Allez savoir. Mais maintenant, le retour en arrière n’était plus possible et elle se contenta de continuer de l’observer, incertaine sur la réaction à avoir en de telles circonstances.
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ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I would take a whisper if that's all you had to give Lucia Whitemore & @Hannah Whitemore
Je n’aime pas les hôpitaux et n’ai jamais partagé l’attrait familial pour le domaine médical. Gabrielle et Hannah s’y sont dirigé, naturellement et comme nos parents avant elles, parce que lorsqu’on nait Whitemore c’est presque une sorte d’héritage, comme quelque chose qui coulent dans nos veines depuis le plus jeune âge. Pas dans les miennes cependant, et si je me suis longtemps demandé pourquoi j’étais dénue de l’ambition dont avait hérité Hannah, j’ai fini par me faire à l’idée, je l’avais embrassé même avant que Lawrence de me martèle tous les jours que c’était un défaut qui lui était insupportable, me quittant même finalement pour ça. Mes dents ne rayent pas le parquet. Je n’ai pas comme but dans la vie de trouver le vaccin contre le sida ou de posséder un business florissant. J’ai grandi dans une famille aisée, très aisée même, j’ai grandi en ne manquant de rien et avec des parents ayant les moyens financiers de nous emmener en vacance tous les ans et de nous offrir ce que nous voulions, et il faut croire que j’ai toujours pris ça pour acquis. Aujourd’hui je me rends compte que servir dans un bar à mi-temps est loin de m’offrir le niveau de vie que j’ai toujours eu, et celui que je voudrai avoir.
Quoi qu’il en soit je n’aime pas les hôpitaux, la jeune femme candide que je suis préfère largement mettre un voile sur les choses qui lui font peur : la maladie, la mort, la souffrance, je préfère prétendre qu’elles n’existent pas. Je ne suis pas du genre à détourner le regard lorsque je croise quelqu’un dans le besoin, mais plus au contraire de celles qui prennent soin du moindre chien errant que le destin place sur leur route, mais d’une grande sensibilité je préfère éviter de m’exposer à des situations qui m’attristent profondément. Accompagner Adèle à sa chimiothérapie il y a deux semaines a été une réelle épreuve, mais je ne pouvais pas fuir même s’il était évident qu’elle n’avait jamais réclamé ma présence, parce que je lui avais promis que je ne l’abandonnerai plus. Déjà à cette occasion j’avais craint de tomber sur Hannah, parce que je connaissais assez ma sœur pour avoir que lui imposer ma présence, que lui imposer quoi que ce soit n’était pas une bonne idée. Elle était de loin la plus fière des trois, et j’étais intimement persuadée qu’elle ne me pardonnerait que le jour où elle le déciderait. Si seulement elle le décidait un jour. Je n’étais pas prête à la voir, pas aujourd’hui, j’aurais voulu avoir le temps de réfléchir, de penser chaque mot et de m’entrainer pendant de longues heures devant mon miroir. Lorsqu’on avait mes capacités sociales, il était nécessaire de s’entrainer pour ce genre de choses, et devoir improviser me tétanisait.
Mais elle est là, devant moi et pendant un instant je crois rêver. Parce que je ne l’ai plus vue qu’en photo depuis deux ans, et que si ma mémoire n’avait pas effacé ses traits elle en avait fait un mirage. Le genre que l’on pense croiser à chaque coin de rue, le cœur qui s’emballe un instant, avant de se rendre compte qu’il s’agit d’une inconnue qui ne lui ressemble que vaguement. Le mélange de soulagement et de déception qui suit. Cette fois ci c’est elle, en chair et en os et je ne peux pas fuir. « Je croyais que t’allais y passer. » Son ton est neutre, froid, et si je ne devrais pas être surprise je reste désarçonnée par cette neutralité, ce détachement. C’est bien ma sœur que j’ai en face de moi, aucun doute. Elle croyait que j’allais y passer. Je pourrais même avoir du mal à savoir si elle est soulagée ou déçue que ça ne soit pas le cas, si ce n’était pas ma sœur en face de moi. « Euh, non. » Et l’oscar de la répartie revient à Lucia Whitemore. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » J’ai du mal à savoir quel intérêt mon accident idiot peut avoir dans l’histoire, mais je saisis la perche qu’elle me tend, celle qui me permet de parler de quoi que ce soit d’autre que de mon absence. De sa rancœur et de ma peine. « C’est rien, juste un accident bête. » Stupide jeune fille qui rêvasse sur son vélo. Elle serait capable de m’en vouloir si je dis quoi que ce soit qui sous entends que je suis en partie responsable de ma chute. « Une voiture qui s’est rabattue sans me voir. Je suis tombée sur le trottoir et j’ai tendu les bras pour me rattraper, par réflexe. » A vrai dire je ne sais même pas pourquoi on est en train de parler de ça. « J’étais en vélo. » Oui c’est un détail idiot mais important pour comprendre. Et je sais que c’est ce dont Hannah a toujours eu besoin, comprendre, et loin de moi l’idée de l’agacer je préfère lui donner un maximum de détails. « Je suis désolée si ils t’ont inquiétée… » Je m’avance peut être, et il est cavalier de ma part d’affirmer qu’elle l’était, inquiète, mais elle semble avoir couru. « Je leur ai pas demandé de te prévenir, pour ce que ça vaut. » J’ai l’impression de marcher sur des œufs, et devant le mutisme de ma sœur je ne peux m’empêcher de parler, pour meubler, parce que je n’aime pas le silence et les blancs, ils me mettent mal à l’aise. « Je voulais pas te déranger. » Je rajoute finalement, d’une voix étouffée et étranglée par l'émotion, les émotions que je n'arrive pas à dissimuler, je n'ai jamais su le faire.
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Hannah était rarement une adepte de la fuite, préférant depuis toujours faire face aux situations et ce même si cela nécessitait un conflit quelconque. Elle était comme ça. Il lui fallait des réponses et tergiverser pendant des heures ne lui ressemblait pas. Un modèle de conduite qu’elle avait adopté depuis toutes ces années, se dévoilant toujours plus franche et directe à mesure qu’elle gagnait en assurance en évoluant comme un poisson dans l’eau dans la vie qu’elle s’était choisie. Mais Lucia venait bouleverser cette façon de faire, déstabilisant son aînée d’une manière qui ne lui plaisait absolument pas. Hannah avait besoin d’être en contrôle permanent, de comprendre les raisons de tel ou tel comportement – c’était d’ailleurs la raison même qui l’avait poussée à choisir la voie de la psychanalyse. Sauf que là, il s’agissait de sa sœur. Sa sœur et son comportement irrationnel. Sa sœur et son silence pesant de plus de deux ans. La brune était démunie face à ça, face à ce qu’elle ressentait lorsqu’elle pensait à Lucia et au mal qu’elle lui avait fait, comme si leur relation n’avait aucune importance à ses yeux. Le médecin trouvait déjà ça limite de traiter ses amis de cette façon, mais là il s’agissait de sa sœur. Un putain de lien fraternel qu’elles partageaient depuis vingt-cinq ans, mais qui n’avait pas suffit à la faire rester à Brisbane, ou du moins à daigner rester en contact avec sa famille. Hannah était en colère, mais cette réaction cachait la tristesse immense qu’elle éprouvait suite au comportement égoïste de la cadette Whitemore. Incapable de gérer ça pour le moment, elle avait préféré se concentrer sur ce qui lui importait le plus, à savoir son internat et ses patients. Elle était consciente que de refuser les invitations à dîner de ses parents était puéril et qu’elle devrait se montrer capable de réagir à cette situation comme l’adulte qu’elle était, mais sa fierté mal placée l’en empêchait. Et la vérité, c’était qu’elle était la première à souffrir de cette situation. Cependant, si l’idée de bientôt revoir Lucia avait déjà fait une partie du chemin dans son esprit, le fait que ça se concrétise alors qu’elle n’y était absolument pas préparée la désarçonnait complètement, et elle détestait ça. Il avait fallu un accident stupide et une infirmière un peu trop lésée pour qu’elle accoure à sa rencontre, persuadée qu’elle avait raté l’occasion de régler les choses avant qu’il ne soit trop tard. Hannah n’était pas forcément quelqu’un de fataliste – quoique – mais elle pensait énormément à la mort, tout simplement parce qu’elle y avait été confrontée tout au long de ses études et que ça serait le cas jusqu’à la fin. Un peu moins lorsqu’elle serait diplômée bien entendu, après tout, la psy ne faisait pas face aux mêmes drames que les chirurgiens, mais jusqu’ici elle avait eu son lot de tragédies – personnelles ou non – et ces dernières ne cessaient de la forcer à remettre les choses en perspective, à revoir ses priorités. Il ne lui avait fallu qu’une demie seconde pour constater que Lucia allait très bien, si l’on mettait de côté son bras plâtré qui restait quand même loin de la scène dramatique que la brune avait eu en tête en se précipitant vers sa chambre. Il lui fallu un peu plus de temps pour parvenir à articuler une suite de mots, cherchant à apaiser la tempête qui faisait rage en elle et à retenir ses yeux qui lançaient des éclairs en direction du visage surpris de sa jeune sœur. Son ton était froid, signe évident qu’elle n’était pas prête à faire l’impasse sur sa rancœur sous prétexte que Lucia se soit retrouvé heurtée par une voiture ; ça non. « Euh, non. » Non, elle n’était pas morte. Bien. Maintenant que ce fait était établi de manière plus qu’avérée, il était temps qu’elle lui raconte ce qui lui était arrivée, qu’elle soit au moins sure qu’aucune séquelle psychologique ne vienne aggraver l’esprit déjà fragile de la jeune femme qui lui faisait face, qu’elle puisse retourner s’occuper des personnes qui avaient besoin d’elle, elles. « C’est rien, juste un accident bête. Une voiture qui s’est rabattue sans me voir. Je suis tombée sur le trottoir et j’ai tendu les bras pour me rattraper, par réflexe. » Hannah l’écoutait en silence, laissant son regard vaquer de son bras immobilisé à son visage légèrement écorché. Elle ignora l’air malheureux que sa sœur lui servait, sachant qu’elle risquait à tout moment de basculer de la position dans laquelle elle s’était prostrée, celle qui consistait à afficher une rancune tenace que rien ne viendrait ébranler. « J’étais en vélo. » La brunette hocha la tête, visualisant la scène dans son esprit en réalisant que tout ça aurait pu être bien pire. Heureusement, la chance avait été de son côté. « Je suis désolée si ils t’ont inquiétée… » Le médecin haussa les épaules, plongeant ses mains dans les poches de sa longue blouse blanche pour se donner une contenance tout en se mordillant la lèvre, partagée entre l’envie de partir et celle de continuer à discuter avec elle, maintenant qu’elle était là. « Je leur ai pas demandé de te prévenir, pour ce que ça vaut. » J’ai Hannah releva un sourcil, surprise qu’elle se sente obligée d’apporter cette précision. « Encore heureux qu’ils m’aient prévenu, ils en auraient entendu parler pendant longtemps si ça n’avait pas été le cas. » Et personne ne voulait se retrouver avec une Hannah Whitemore en colère sur le dos. Elle se contentait de répondre avec banalité à sa sœur, se confortant dans ce sujet qui évitait remarquablement bien les problèmes qui régnaient entre elles. « Je voulais pas te déranger. » La brune détourna le regard, touchée malgré elle par le flot d’émotions que sa sœur lui envoyait sans même le vouloir. « Tu me déranges pas Lucia, je suis contente que tu aies bien. » Ses lèvres esquissèrent un début de sourire, même si ses yeux eux ne mentaient pas ; elle avait beaucoup de mal à donner le change. L’ambiance était bizarre, les non-dits bouffaient l’air de la pièce et rendaient cette entrevue pleine de tensions. « Comment ça va sinon ? » Comment ça va depuis que tu es revenue comme une fleur après deux ans d’absence, hein ? La vie est belle ? Hannah se retenait de cracher les paroles qui lui venaient à la bouche, prenant sur elle tout en serrant ses poings qui se trouvaient à l’abri, dans les poches de sa blouse.
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Megan Williams
la détresse des roses
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I would take a whisper if that's all you had to give Lucia Whitemore & @Hannah Whitemore
J’avais beau être timide, réservée, chercher mes mots et globalement sur le réserve, je n’avais jamais été comme ça avec mes sœurs, et tout particulièrement avec Hannah. Je la connaissais depuis toujours et c’était l’une des rares personnes avec lesquelles j’avais le sentiment de pouvoir être moi, de pouvoir dire ce qui me passait par la tête sans avoir peur que l’on se moque, sans avoir peur de dire une bêtise et que cela me soit préjudiciable. Hannah me mettait à l’aise parce que c’était ma sœur, parce que c’était la personne qui me connaissait le mieux au monde et parce que j’avais l’impression que l’amour qu’elle me portait était inconditionnel. Cela pouvait paraître anodin, puisque je suppose que toutes les relations fraternelles ont ça en commun, une proximité qu’aucune amitié ne peut égaler, mais pour quelqu’un comme moi qui luttait avec les relations humaines et cette peur permanente de dire quelque chose qu’il ne fallait pas, de déranger, qui tremblais à l’idée d’une rencontre et tout événement social cela ne l’était pas du tout. Je ne saurais pas décrire le lien qui nous unissait, moi ainée et moi, avant que je ne rencontre Lawrence il y a trois ans, et surtout avant que je quitte Brisbane il y a un peu plus de deux ans. Aujourd’hui je ne sais plus comment réagir en sa présence. Ai-je le droit de lui sourire, de m’adresser à elle sans qu’elle ne m’y autorise, de lui demander comment elle allait ou bien est-il plus sage de m’abstenir ? Est-ce que je risque de l’agacer en agissant comme je l’ai toujours fait, ou bien est-ce que j’empire les choses en prenant des pincettes ? Je ne suis pas habituée à me poser de questions en ce qui la concerne mais tout ce qui m’a toujours semblé naturel ne l’est plus désormais, et c’est ma faute, j’en ai pleinement conscience.
Maintenant que je l’ai en face de moi j’ai bien du mal à comprendre ce qui m’a poussé à créer cette distance, ce fossé entre nous deux. Oui Hannah est ambitieuse, oui elle m’a toujours poussé plus loin, peut-être un peu trop par rapport à mes capacités là-dessus Lawrence n’avait pas tout à fait tort, mais est-ce que c’était si mauvais que ça ? Est-ce que mes parents attendaient trop de moi, m’étouffant et nourrissant des rêves qui me détruisait plus que ne m’aider, en parfaite petite idiote qu’il dépeignait ? Est-ce que ma famille me tirait vers le bas, me laissant médiocre alors qu’ils ne cherchaient qu’à m’aider ? Est-ce qu’ils cherchaient à m’éloigner de lui, alors qu’au fond ni mes sœurs ni mes parents ne le connaissait réellement ? Il n’avait pas cherché à rentrer dans leurs bonnes grâces, il n’avait même pas cherché à faire leur connaissance en fait et quand j’avais émis des doutes à l’idée de quitter la ville il avait mis ça sur la cause de mon manque d’audace, puisqu’apparemment c’était un défaut que je possédais aussi. Mais au-delà de ses crises de jalousie lorsque je leur donnais des nouvelles, je pense que c’était la honte qui m’avait poussée à arrêter de le faire. Je pense qu’une part de moi avais conscience de l’emprise que Lawrence avait sur moi, de ma lumière qu’il éteignait petit à petit, de l’aliénée que je devenais. Et je ne voulais pas qu’ils voient ça.
J’observe peu à peu le visage d’Hannah se fermer. Si elle a, je crois, baissé sa garde en arrivant, pensant certainement qu’il m’était arrivé quelque chose de bien plus grave, sa rancœur semble de toute évidence s’être rappelée à elle. Elle m’écoute en silence alors que je parle, trop, beaucoup trop, comme à chaque fois que je suis nerveuse, et que je porte ma main valide à mes lèvres pour ronger mes ongles, second signe de nervosité évidente chez moi. Elle hausse les épaules et plonge ses mains dans sa blouse, et je me dis qu’elle n’aurait pas pu adopter une posture plus détachée, même si elle l’avait voulu. « Encore heureux qu’ils m’aient prévenu, ils en auraient entendu parler pendant longtemps si ça n’avait pas été le cas. » Je ne sais pas quoi répondre à ça. Parce que ça me donne l’impression qu’elle en a quelque chose à faire de mon sort, et je sais que c’est le cas, je n’ai jamais cessé de l’espérer en tout cas. Mais le savoir et le constater est bien différent, et je reste muette, un sourire mi gêné mi idiot sur les lèvres. « Tu me déranges pas Lucia, je suis contente que tu ailles bien. » Elle ne me regarde pas dans les yeux, peut-être est-ce l’émotion, mais la part pessimiste de ma personnalité, qui prends bien trop de place, beaucoup plus qu’avant, ne peut s’empêcher de penser qu’elle ne supporte juste pas de croiser mon regard. Parce qu’elle n’aime pas ce qu’elle y voit, parce que je l’ai déçue, profondément. « Je… Merci. » Ma phrase de brise et ne devient qu’un souffle. Je ne m’y attendais pas en fait, et j’ai presque l’impression que c’est trop beau pour être vrai. Que la foudre risque de me tomber dessus au moment où je ne m’y attends pas, où je suis trop endormie par ces paroles trop touchantes pour être vraies. « Comment ça va sinon ? » A mon tour de ne pas savoir comment réagir face à ça. Elle n’est pas revenue à la maison, elle n’a pas assisté à un seul dîner familial depuis des semaines, depuis mon retour, alors une partie de moi pense simplement qu’elle m’a effacée de sa vie. Que ce que je fais, avec qui et comment je vais ne revêt plus la moindre importance à ses yeux. Je ne sais pas si elle me pose la question par politesse ou intérêt, et je ne sais donc pas comment réagir : rester brève ou me laisser place à mon naturel bavard ? Je tente une solution entre les deux, tantôt relevant les yeux vers elle tantôt fuyant son regard. « Je vais bien. » C’est faux, complètement faux en fait. « Je crois. Les choses reviennent à la normale petit à petit. » Mais pas toi. Pas mal relation avec toi. Et ce lien, je meurs d’envie de le récupérer.
Non je ne vais pas bien. Elle me manque, Lawrence me manque lui aussi à en crever alors que je sais qu’il ne devrait pas, la psy me dit qu’il ne devrait pas, que je dois me reconstruire et aller de l’avant. L’insouciance me manque, l’époque où les décisions que je prenais n’avait aucune incidence, parce que c’est ainsi lorsqu’on est jeune, l’époque ou ma meilleure amie n’était pas malade, gravement malade, et où Hannah passait un bras autour de mes épaules dès que j’avais du chagrin. Je mords ma lèvre supérieure pour tenter de refouler les émotions que je sens monter en moi. « Papa et maman m’ont dit que t’avais brillement été retenue pour faire ton apprentissage en psychiatrie. Je suis contente pour toi. » Cela lui ressemble, cela lui a toujours ressemblé et dès les premières années de médecine elle a commencé à se destiner à ça, comme une évidence. Alors qu’avec mes deux années passées à enchainer les petits boulots, des évidences il n’y en a aucune pour moi. « Je suis sure qu’ils doivent être fiers. » Plus que de moi en tout cas. Je me rends compte que j’ai naturellement dévié le sujet sur elle, elle qu’elle voulait savoir comment moi j’allais. Parce que c’est plus simple, plus simple que de devoir lui mentir et lui dire que tout vas bien alors que je ne me suis jamais sentie aussi susceptible de vaciller.
I would take a whisper if that's all you had to give.
Hannah continuait d’observer sa sœur à la dérobée, ne pouvant totalement camoufler le fait qu’elle était heureuse de la voir en bonne santé, et enfin de retour à Brisbane. L’éviter n’avait été que la solution de facilité pour ne pas avoir à faire face à un conflit qu’elle n’avait pas envie d’avoir. Lucia était sa sœur, pas une simple amie avec qui elle avait eu des différends. Cependant, les sentiments négatifs prenaient le pas sur tout le reste et en cet instant, elle se retenait péniblement pour ne pas lancer un flot de parole ininterrompu qui n’aurait fait qu’empirer les choses. Elle pouvait lire l’incompréhension et la culpabilité sur les traits fins de la brunette, mais même si elle était touchée par la fragilité de sa sœur, cela n’enlevait rien à la colère qui grondait en elle. Ca aurait été trop facile d’abandonner ce qu’elle lui reprochait sous prétexte qu’elle avait eu un accident, qu’elle était désolée et qu’elle la regardait avec des yeux larmoyants ; Hannah s’était endurcie et rien ne viendrait entraver les barrières qu’elle avait érigée à l’égard de sa cadette. Cette dernière ne cessait de parler, expliquant dans les détails ce qui lui était arrivé – un fait que le médecin apprécia – tout en se perdant presque dans ses explications, cherchant le regard de la brune avant de rompre le contact dès qu’ils se croisaient. Elle porta d’ailleurs une main à ses lèvres pour ronger ses ongles, une sale habitude qu’elle avait depuis qu’elle était gamine et que leur mère n’avait jamais réussi à lui faire perdre. Cela revenait souvent lorsqu’elle était nerveuse ou alors qu’elle réfléchissait, mais au vu du contexte, Hannah pencha pour la première option. Était-elle dans cet état à cause d’elle, de sa présence ? Ou pour une toute autre raison, ce garçon par exemple ? Le secret médical avait empêché sa consoeur de lui souffler le moindre détail sur les sessions qu’elle entretenait avec Lucia, mais elle avait laissé entendre que ce qu’elle vivait n’était pas anodin. La brune n’en savait pas plus, ce qui était très frustrant pour elle ; savoir qu’une inconnue savait mieux qu’elle ce que sa sœur traversait la peinait plus que de raison, mais elle n’aurait pas pu intervenir de manière professionnelle sur Lucia. Elle l’aurait sans doute fait si elle avait pu, aurait mis sa rancune de côté au moins le temps des séances de thérapie. Mais ça n’était tout simplement pas possible, alors elle s’en était remis à quelqu’un de confiance afin que sa mère guide Lucia vers elle. Elle avait pensé que la brunette aurait refusé de se rendre chez une professionnelle et fut étonnée d’apprendre qu’elle avait finalement décidé de se faire suivre. Sa mère restait dans le flou concernant le bien-être de Lucia, et il fallait bien avouer qu’Hannah n’avait pas vraiment aidé à installer un climat de confiance en boycottant les repas familiaux à la seconde où elle avait appris le retour de la jeune femme en ville. A présent, la confrontation avait lieu dans un contexte inattendu qui désarçonnait le médecin, cette dernière hésitant encore à tourner les talons en la laissant plantée là avec ses soi-disant remords qu’elle ne parvenait même pas à formuler à haute voix. Est-ce que des excuses étaient trop demandé ? Optant pour une attitude neutre qui dénotait avec la tempête qui faisait rage en elle, Hannah précisa le fond de sa pensée en lui expliquant qu’elle ne la dérangeait pas, et surtout, qu’elle était contente qu’il ne lui soit rien arrivé de plus grave. Elle avait beau la détester en cet instant, elle ne lui aurait jamais souhaité le moindre mal. « Je… Merci. » Le silence reprit sa place entre les deux sœurs, se faisant plus pesant que jamais. Il en disait long ce silence, révélateur du malaise qui régnait chez les Whitemore et qui ne risquait pas de s’arranger si elles ne faisaient pas l’effort de communiquer. Prenant sur elle, la brune lui demanda comment elle allait afin de tourner sur une généralité qui permettrait peut-être à Lucia de retrouver une contenance avant de se décomposer pour de bon devant elle. « Je vais bien. Je crois. Les choses reviennent à la normale petit à petit. » Une moue étira subtilement les lèvres de la jeune femme ; Lucia pouvait faire avaler ça à n’importe qui, mais pas à elle. « Papa et maman m’ont dit que t’avais brillement été retenue pour faire ton apprentissage en psychiatrie. Je suis contente pour toi. » Elle fuyait la conversation en changeant de sujet ; classique. Il ne fallait pas être médium pour comprendre que Lucia n’était pas à l’aise à l’idée de parler d’elle et de sa situation, mais elle n’y couperait pas. C’était à cause de ce type qu’elle avait déserté, il allait falloir qu’elle assume ce qu’il s’était passé. Hannah mélangeait le personnel et le professionnel, ça n’était pas forcément la chose à faire et elle s’en rendait bien compte. Elle aurait aimé ne jouer que sur un seul tableau, mais elle en était incapable. « Je suis en troisième année, ça fait un moment que j’ai été retenue… Mais oui, merci. » Répondit-elle sèchement, un peu trop sans doute face à cette période de sa vie qu’elle aurait aimé vivre avec sa sœur. Partager les moments de joie après toutes les périodes de galère qu’elle avait connues durant son cursus… Des moments qu’elles ne rattraperaient jamais, parce qu’elle n’avait tout simplement pas été là. « Je suis sure qu’ils doivent être fiers. » Hannah haussa les épaules, banalisant cette soi-disant fierté qui pourtant lui tenait énormément à cœur ; l’aval de ses parents avait été un moteur durant toutes ces années, elle ne pouvait pas le nier. « Tu sais, tu peux essayer de me leurrer tant que tu veux mais ça ne marchera pas avec moi Lucia. Je le vois très bien que ça va pas… T’as pas à faire semblant. Je sais pas ce que t’as traversé mais… » Mais si t’avais daigné me donner des nouvelles, j’aurais pu t’aider. « … Mais la psy que tu vois est très bien. Tu es entre de bonnes mains… » Elle esquissa un sourire pour la forme, ayant toutes les peines du monde à conserver la nonchalance qu’elle avançait comme une façade qui commençait à craquer de tous les côtés.
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ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
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morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
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Moi non plus je n’étais pas prêter à faire face à cette situation, pas prête à ce que la confrontation entre la brune et moi arrive si vite, ou plutôt sans que je n’y soit préparée. Parce que j’avais beau être rentrée depuis plusieurs mois maintenant devant le refus assez d’Hannah d’avoir la moindre interaction avec moi j’ai tout enfoui dans un coin de ma tête : ma culpabilité à son égard, la peur de lui faire face et d’entendre ses reproches – parce que ma sœur n’est pas du genre à serrer les dents et se taire – et surtout la peine immense que provoquait en moi l’état de nos relations. Parce que oui, pendant tout ce temps Hannah m’avait manquée. Elle me manquait terriblement depuis longtemps en fait, mais j’avais été bien trop lâche pour faire marche arrière, parce que j’avais honte.
Je ne sais pas pourquoi Lawrence m’avait éloignée d’elle et du reste de ma famille. Surement était-il jaloux du lien indéfectible que nous partagions. Je n’avais pas voulu me laisser faire et surement que s’il avait tenté de simplement m’interdire de lui parler du jour au lendemain j’aurais refusé net, mais il avait agi de façon bien plus pernicieuse, installant sur moi une emprise que je ne mesure toujours pas. Aujourd’hui encore je n’imagine la violence que comme physique et il me semble inconcevable de me qualifier moi-même comme ayant été victime d’une quelconque forme de violence. Cela a commencé innocemment, le brun faisait toujours attention à moi, me posant pleins de questions, et au fur à mesure de notre relation il a commencé à devenir très contrôlant. Au bout de quelques mois il a commencé à toujours vouloir savoir ce que je faisais, j’ai commencé à devoir lui envoyer des messages pour lui dire quand je sortais de chez nous et quand je rentrais, avec qui j’étais, de quoi nous avions parlé… Si je ne le faisais pas j’avais droit aux cris. Toujours des cris, il se mettait en colère et pensait que je lui mentais. J’ai fini par accepter, parce que j’ai finis par me convaincre que c’était une preuve d’amour, qu’il tenait à moi et avait peur de me perdre. Avant de me quitter les choses en était à un point où il contrôlait mes réseaux sociaux, fouillait régulièrement mon téléphone, choisissait les contacts que j’avais le droit de garder et les amis avec lesquels j’avais le droit de passer du temps. Il a acquis petit à petit et sans que je ne le réalise un vrai contrôle sur ma vie sociale. Mais aveugle je me répétais que c’est sa façon de me montrer qu’il m’aimait.
Face à elle, toutes les crises de jalousie du brun à l’égard de ma sœur me reviennent en tête, et je n’arrive plus à mettre du sens dessus. Je suis bien trop naïve pour réaliser qu’il cherchait juste à briser ce lien, parce qu’il se sentait menacé de notre proximité. Je l’étais à l’époque et je le suis encore, parce que si je commence à comprendre que celle relation n’était pas bonne pour moi je n’ai aucune idée d’à quel point. Je sais pourtant à présent que quelque chose n’était pas normal, que l’amour n’est pas censé faire aussi mal et être aussi destructeur. Je sais qu’aucun n’amour n’est censé me couter mes relations avec ma sœur, avec ma famille. « Je suis en troisième année, ça fait un moment que j’ai été retenue… Mais oui, merci. » Elle me fait une piqure de rappel de tout ce que j’ai manqué, et je me dis que j’aurais mieux fait de me taire. J’aimerais m’excuser, mais mise au pied du mur je ne sais pas quoi dire, comment aborder le sujet. J’aurais voulu me préparer, répéter devant mon miroir pour gagner un peu d’aplomb. Je sais que si j’en parle maintenant, je vais m’effondrer en larmes. Alors tout ce que je trouve à lui dire c’est que nos parents doivent être fiers, c’est vrai mais si futile par rapport à ce que je devrais dire. « Tu sais, tu peux essayer de me leurrer tant que tu veux mais ça ne marchera pas avec moi Lucia. Je le vois très bien que ça va pas… T’as pas à faire semblant. Je sais pas ce que t’as traversé mais… » Je prends ça comme une claque, parce que je ne l’attendais pas là. Je m’attendais à des reproches quant à mon éloignement, pas à ce qu’elle me mette le nez dans tout ce que j’essaye d’enterrer et d’oublier, en espérant qu’ainsi la douleur finira par simplement s’évaporer. « Mais la psy que tu vois est très bien. Tu es entre de bonnes mains… » Je lis beaucoup de choses dans ses yeux, dans son langage corporel, toutes très loin de ce sourire qu’elle esquisse pour les apparence. Je comprends aussi que de loin, c’est tout de même elle qui a conseillé la psychiatre que je vois à ma mère, que c’est même probablement une de ses consœurs, et je ne peux m’empêcher de me sentir un peu trahie, parce qu’elle ne me l’a jamais dit. Je suis naïve certes, j’aurais pu m’en douter. Pourquoi ne pas me le dire, ma mère pensait-elle que je refuserais si je savais que la psychiatre à laquelle j’étais censée me confier était peut-être une proche de ma sœur ? Combien de fois ma mère et Hannah ont-elles parlé de moi sans que je ne le sache ? Que se sont-elles dit pour que ma sœur ait ces paroles et remette en question ma santé mentale ? « Je… » Je ne sais pas quoi dire, j’avais changé de sujet et elle m’y ramène de force sans que je ne puisse faire grand-chose pour l’éviter à nouveau. Elle a toujours eu ce don Hannah, de sentir quand il y avait quelque chose à gratter sous la surface, et de gratter, gratter tant qu’elle n’a pas la réponse qu’elle veut entendre. « Je sais pas quoi te dire, je ne savais pas que… Que vous en aviez parlé avant maman. » J’ai du mal à cacher ma surprise et mon malaise à cette idée. Parce que je ne sais pas quelles idées ma mère a pu mettre dans la tête de la brune. « Je sais pas ce qu’elle t’a dit, mais t’as pas à t’en faire pour moi. Ça va aller, c’est qu’une rupture, j’ai accepté de voir quelqu’un pour qu’elle me lâche c’est tout. » Je mens et là je le sais. Parce que ce n’est pas normal que j’ai besoin des anxiolytiques qu’elle me prescrit. Je baisse la tête, parce que je ne sais pas mentir en la regardant droit dans les yeux, je n’ai jamais su le faire. « Tu devrais revenir à la maison pour les déjeuners de famille… Je veux pas que ma présence bouleverse tes habitudes, je me ferais discrète… » Et j’ai envie d’avoir une discussion, une vraie, parce que mes excuses elle les mérite, mais pas ici, pas sur son lieu de travail alors que je viens de me faire renverser. Pas sans m’y être préparée au préalable.
I would take a whisper if that's all you had to give.
Sans s’en rendre compte, Lucia avait mis les pieds dans le plat en invoquant le parcours d’Hannah, pensant sans doute lui faire plaisir en lançant la conversation sur elle, en allant dans son sens et en suggérant que les parents Whitemore devaient être fiers d’elle. Encore une fois, la brune pointait du doigt un des nombreux évènements auxquels elle n’avait pas assisté, bien trop occupée dans la nouvelle vie qu’elle s’était offerte avec ce raté de musicien. Hannah avait longtemps travaillé pour en arriver là, expliquant à qui voulait l’entendrez que la psy était depuis le début ce qu’elle désirait faire une fois son diplôme de médecine en poche. Les places étaient chères, mais la brunette ne s’était jamais heurtée au moindre refus durant toutes ses études, accueillie comme l’élève prodigue qu’elle était. Et tout ça, Lucia le savait car elle avait été aux premières loges durant toutes ces années, aidant le médecin à réviser ses partiels lorsqu’elle se forçait à rentrer pour les vacances afin de ne pas couper le contact avec sa famille en dépit de la surcharge de travail qui pesait sur elle. Lucia l’avait vue craquer, elle l’avait rassurée et elle avait été d’une aide plus précieuse qu’elle ne le saurait sans doute jamais. Alors, qu’elle n’ait pas été présente au tournant décisif de sa vie était une des nombreuses raisons pour lesquelles Hannah lui en voulait, même si c’était loin d’être la plus grave à ses yeux. Rien que le fait d’avoir tourné le dos à sa famille était inacceptable, et le reste de la liste était long. Incapable d’agir avec la maîtrise dont elle aurait du faire preuve, la brune lui répondit avec une ironie blessante avant de poursuivre sur son état, expliquant qu’elle pouvait essayer de lui mentir tant qu’elle le voulait, ça ne servait à rien. Elle le lisait dans ses yeux que ça n’allait pas, elle le voyait dans ses gestes et dans son langage non-verbal. Lucia était mal barrée avec son aînée ; Hannah lisait en elle comme dans un livre ouvert. « Je… » La brunette fronça les sourcils face à l’hésitation de sa sœur, se demandant si elle avait bien fait de parler du fait qu’elle voyait quelqu’un. « Je sais pas quoi te dire, je ne savais pas que… Que vous en aviez parlé avant maman. » Le médecin retint un petit soupir, moralisant intérieurement sa mère pour son manque de communication. Cela n’était pas un secret d’état, et la famille Whitemore était suffisamment soudée pour faire face à tout ça sans rien se cacher. Évidemment qu’elles en avaient parlé. « Tu t’attendais à quoi Lucia en revenant après plus de deux ans sans avoir donné signe de vie ? D’autant que t’as rien voulu dire à maman et qu’elle s’inquiète pour toi, c’est évident qu’elle allait m’en parler. » Son ton était peut-être un brin trop moralisateur, mais le fait que sa sœur s’obstine à croire que le monde autour d’elle n’était pas affecté par ses décisions et son comportement commençait à taper sur le système d’Hannah. Elle ignorait s’il s’agissait là d’égoïsme ou d’un simple manque de conscience, mais il était temps qu’elle ouvre les yeux et comprenne les conséquences de ses actes. « Je sais pas ce qu’elle t’a dit, mais t’as pas à t’en faire pour moi. Ça va aller, c’est qu’une rupture, j’ai accepté de voir quelqu’un pour qu’elle me lâche c’est tout. » Lucia baissa instinctivement les yeux en lui parlant, chose qu’elle faisait déjà plus petite lorsqu’elle lui mentait et n’osait pas affronter son regard en le faisant. On aurait pu penser qu’elle devienne meilleure à ce petit jeu en vieillissant, mais c’était tout l’inverse. « Arrête de mentir Lucia, c’est encore pire que si tu disais rien. » Lança-t-elle avec froideur sans la quitter des yeux. Hannah n’avait jamais aimé le manque d’honnêteté et encore plus lorsqu’il venait de ses proches. « Tu devrais revenir à la maison pour les déjeuners de famille… Je veux pas que ma présence bouleverse tes habitudes, je me ferais discrète… » Et Un sourire sans joie étira les lèvres de la brune qui secoua la tête face à l’attitude de Lucia. « T’as vraiment rien compris, hein ? » Elle serra les dents, se retenant tout juste de déverser un flot de paroles qu’elle viendrait probablement à regretter plus tard. Elle ne voulait pas faire d’esclandre car ici, c’était son lieu de travail. Un endroit inapproprié pour des retrouvailles de cette ampleur et dans des conditions pareilles. « Tu comptes continuer d’agir comme ça, comme si rien ne s’était passé Lucia ? Comme si ta « discrétion » était ce qui allait me permettre de revenir manger chez nos parents sans avoir envie de t’étriper dès que je pose le regard sur toi ? » Les mains de la jeune femme tremblaient à l’intérieur de sa longue veste blanche et elle fut reconnaissante d’avoir ce rempart lui permettant de cacher les premiers signes de nervosité que sa sœur déclenchait chez elle.
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Megan Williams
la détresse des roses
ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
RPs EN ATTENTE :
milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I would take a whisper if that's all you had to give Lucia Whitemore & @Hannah Whitemore
En la voyant face à moi, je pense que je prends conscience de la rancune qu’elle nourrit à mon égard, et cela me brise littéralement le cœur en mille morceau. Parce quand dans ses yeux j’ai l’impression de ne lire que du mépris, dans ses paroles tout ce que je comprends c’est qu’elle me déteste. Je pense que je le savais, sans connaître l’ampleur de son ressenti à mon égard je savais que c’est Hannah qui serait la plus vindicative, Hannah qui serait la plus blessée et la plus déterminée à me refuser le droit de revenir dans sa vie comme si les deux dernières années n’avaient simplement pas existées, mais en l’absence de confrontation je pouvais encore me bercer d’illusions, continuer à me répéter qu’elle avait simplement besoin de temps, besoin d’encaisser mon retour et qu’un jour tout rentrerait dans l’ordre, comme ça, simplement. Je ne suis pas idiote mais je voulais y croire, j’avais mis un mouchoir sur toute cette histoire et espérant l’en retirer un jour et que, comme par magie, toute cette histoire aurait disparue. Que sans passer par la case des cris et des larmes on redeviendrait simplement Hannah et Lucia, ces deux jeunes femmes que tout le monde prenait autrefois pour des jumelles, celles qui pouvaient tout se dire et se comprendre sans avoir forcément besoin de formuler quoi que ce soit à haute voix. Pourquoi les choses ne pouvaient pas être aussi simples ? J’aurais tout donné pour pouvoir tirer un trait sur ceux deux dernières années et ne plus jamais en reparler, simplement. « Tu t’attendais à quoi Lucia en revenant après plus de deux ans sans avoir donné signe de vie ? D’autant que t’as rien voulu dire à maman et qu’elle s’inquiète pour toi, c’est évident qu’elle allait m’en parler. » Je ne m’attendais à rien du tout. Je n’ai pas réfléchi, mon retour n’était pas prémédité, la voilà la vérité. Je me suis retrouvée au pied du mur à devoir quitter l’appartement que nous avions pris ensemble Lawrence et moi, dans une ville dans laquelle je n’avais emménagé que pour lui, et je m’étais sentie très seule, puisqu’en deux ans mon univers avec tourné autour du brun. Je n’avais pas réellement d’amis, encore moins de proches et je n’avais eu d’autre choix que de rentrer pour ne pas m’effondrer, ou en tout cas pour pouvoir le faire à l’abri. « J’en sais rien, j’avais pas réfléchi… » Et encore là je parle sans le faire. Parce que je viens de faire deux erreurs et je m’en rends compte, parlant d’une voix hésitante et tremblante qui, je le sais, agace ma sœur, et surtout admettant avoir faire les choses sans réfléchir. Parce qu’Hannah Whitemore est une intellectuelle, il n’y a rien d’irréfléchi dans sa vie, elle n’agit jamais dans l’urgence et face au pied du mur, parce qu’elle anticipe et intellectualise tout, même une simple liste de course. Alors je lui mens, je lui mens parce que je ne sais pas quoi dire d’autres, prétendant que je vais bien et que je n’ai acceptée d’être suivie que pour faire plaisir à notre mère. « Arrête de mentir Lucia, c’est encore pire que si tu disais rien. » Je déglutis et fuis à nouveau son regard qui me lance des éclairs. Je n’ai jamais été à l’aise dans le conflit, encore moins avec elle.
Je ne sais pas comment faire les choses bien, comment dire les choses bien. Elle déteste quand je bégaye, déteste mon manque de confiance en moi et aujourd’hui j’ai l’impression de le porter en étendard devant moi, plus encore qu’avant. Pourtant je n’arrive pas, à redresser la tête et à la regarder dans les yeux. « T’as vraiment rien compris, hein ? » La main contre mes lèvres je continue de me ronger le peu d’ongle qu’il me reste, osant enfin relever les yeux. Non je n’ai rien compris, je ne suis qu’une idiote. Je ne sais pas encaisser les reproches, pas plus que les contrariétés et je sens mon estomac se serrer un peu plus. « Tu comptes continuer d’agir comme ça, comme si rien ne s’était passé Lucia ? Comme si ta « discrétion » était ce qui allait me permettre de revenir manger chez nos parents sans avoir envie de t’étriper dès que je pose le regard sur toi ? » J’ai l’impression qu’elle cherche à me faire mal, alors que c’est moi qui l’ai blessée, moi qui suit responsable de tout ça. Je ne cherche pas à me poser en victime, mais à fleur de peau ses mots m’atteignent en plein cœur et je ne peux retenir les larmes qui me montent depuis tout à l’heure. Elles me glissent le long des joues sans que je ne sois capable de les retenir, maintenant que les vannes sont ouvertes. Je renifle en essuyant mes yeux de mon bras valide. « Je suis désolée… » Ce n’est pas assez, je le sais, je suis désolée ce ne sont que des paroles en l’air. Je suis désolée de t’avoir exclu de ma vie, et de t’avoir donné l’impression de ne plus m’intéresser à la tienne. Je suis désolée de ne pas avoir été là pour toi, pour Gabrielle après l’accident de Daniel, pour Adèle à l’annonce de sa maladie. Je suis désolée de m’être laissée convaincre que j’étais mieux sans toi, alors que j’ai toujours su que tu m’étais totalement essentielle. Je suis désolée de t’avoir fait du mal. Je pourrais dire tout ça, parce que je le pense, mais les mots ne viennent pas et se mélangent dans ma tête, et je me concentre sur un problème qui n’en est pas réellement un. D’une voix faible et larmoyante je reprends, de toute façon bien incapable de contrôler mes glandes lacrymales à présent. « Je vais trouver un appartement, rapidement, et tu pourras revenir, je ferai en sorte que t’aies pas à me voir si t’en as pas envie. » Oui, je ne comprends rien. Mais la seule chose que je retiens de tout ça c’est que ma vue lui est insupportable, elle l’a dit, alors je m’efface, parce que je m’efface toujours dans ce genre de situation, parce que me battre pour mes convictions ne fait pas partie de mon ADN. J’ai cruellement envie de la revoir, de la serrer dans mes bras, de me confier à elle, progressivement, mais elle vient de dire qu’elle n’en avait pas envie, et moi comme une idiote je prends ça pour argent comptant, sans voir qu’il s’agit là de la réaction de quelqu’un qui a certainement aussi mal que moi.
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Le mutisme désespérant dans lequel se complaisait Lucia avait le don d’agacer Hannah, et ce depuis leur plus jeune âge. Enfant, elle encourageait sa sœur à se défendre dès que quelqu’un l’attaquait, à dire tout haut ce qu’elle pensait tout bas. Elle avait toujours agi ainsi parce qu’elle savait qu’un jour, elle ne serait plus là pour défendre systématiquement sa jeune sœur contre ces personnes qui profitaient facilement des personnalités plus fragiles, comme celle de Lucia. Elle paraissait parfois dure, mais elle avait toujours fait ça pour elle, pour la protéger. Mais la brune avait toujours été sensible, beaucoup trop pour parvenir à faire face à la brutalité de ce monde. Elle était comme un petit agneau près à se faire manger tout cru par les loups de la bergerie et il en serait sans doute toujours ainsi, elle ne changerait plus. Ceci dit, Hannah décelait chez elle un changement imperceptible, comme si elle réagissait au moindre haussement de ton, à la moindre marque d’agressivité. Pourtant, elle ne lui voulait pas le moindre mal en dépit des paroles qu’elle pourrait avoir à son égard. Le médecin agissait simplement comme toute personne blessée, préférant l’attaque pour camoufler le fait que ses défenses étaient amoindries par les agissements de sa cadette durant ces deux dernières années. Un fait dont elle s’obstinait à ignorer la gravité, ou du moins les conséquences, évitant son regard et s’interrogeant presque en apprenant qu’Hannah avait communiqué avec sa mère à son sujet. Perdant peu à peu patience, la brunette s’emporta quelque peu, l’attaquant de front en lui demandant à quoi elle s’attendait exactement après avoir passé autant de temps sans donner le moindre signe de vie à sa famille, leur tournant le dos sans la moindre raison valable, sans la moindre explication ? Lucia tressaillit légèrement, baissant une nouvelle fois les yeux avant de reprendre la parole d’une voix tremblante. « J’en sais rien, j’avais pas réfléchi… » Elle n’avait pas réfléchi. Hannah avait l’impression de s’adresser à une enfant qui n’avait pas le moindre argument à avancer face à sa bêtise, et le fait que cette conversation soit dépourvue de la moindre explication ou de la moindre excuse la frustrait profondément. « Ça c’est pas nouveau… » Lança-t-elle en fronçant le nez, attrapant le biper qui traînait dans sa poche pour jouer avec à la manière d’un anti-stress. Sa sœur continuait de fuir son regard, prétextant qu’elle allait bien et que le fait de rencontrer un psy n’était là qu’une façon détournée d’apaiser les inquiétudes de leur mère. Une attitude qui fit encore monter l’impatience et la colère d’Hannah d’un cran tant le mensonge l’insupportait, d’autant plus lorsqu’il venait d’un membre de sa famille. Le dialogue entre les sœurs Whitemore semblait rompu, et la brunette peinait à conserver son sang-froid. Face au désarroi apparent de Lucia, le médecin commença à tressaillir tant son manque de réaction la frustrait, l’empêchait d’aller plus loin dans cette conversation qu’elle aurait aimé plus constructive, puisqu’elles en étaient là. Alors, elle fronça les sourcils et lança la première salve de reproches, bien incapable de s’en empêcher ce stade. Et elle s’en voulait. Elle s’en voulait de ne pas parvenir à rester sereine alors qu’elle était sur son lieu de travail, de ne pas être capable d’être la plus mature des deux en tournant la page sur ce différend qui les faisait souffrir toutes les deux. Bégayant, peinant à trouver ses mots, Lucia ferma les yeux tandis que des larmes commençaient à couler le long de ses joues rosies par l’émotion provoquée par cette situation. Hannah serra les dents, décidée à ne pas flancher face à ce spectacle qui lui brisait pourtant le cœur. « Je suis désolée… » Un rire sans joie s’échappa des lèvres de la brune tandis qu’elle balayait ses excuses d’un geste, sortant la main droite de sa poche. « Pas autant que moi. » Conclut-elle en haussant les épaules, détournant à son tour le regard vers la porte de la chambre tout en se disant qu’elle n’allait pas réussir à rester maître d’elle-même encore bien longtemps. Cette discussion était stérile, et elle se demandait bien à quoi d’autre elle s’attendait après un silence pesant de plus de deux ans. « Je vais trouver un appartement, rapidement, et tu pourras revenir, je ferai en sorte que t’aies pas à me voir si t’en as pas envie. » Et une nouvelle fois, la petite brune répondait à côté de la plaque, passant à côté de ce qu’Hannah venait de lui dire. Elle prenait chaque parole au premier degré, comme si tout était dirigé sur elle et non pas sur cette foutue situation qu’elle avait elle-même créé en les abandonnant sans se retourner. « Tu sais quoi Lucia, tu peux bien faire ce que tu veux à ce stade, je m’en fiche. » Faux, absolument faux. « C’est bien comme ça que t’as fait ces dernières années, pas vrai ? Je vois pas ce qui change finalement. J’espère que tu te rétabliras vite. » Ajouta-t-elle en tournant les talons sans prendre la peine de se retourner, avançant inexorablement en direction de son service afin de s’éloigner le plus vite possible des urgences et de la chambre où se trouvait sa sœur, en larmes. Une vision qui ne quittait pas son esprit et qui embuait son regard à elle aussi, bien qu’aucun sanglot ne vînt entacher son visage qu’elle tenait à tout prix à garder professionnel, en toute circonstance. Toujours.
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Megan Williams
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ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410
TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
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milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break.
I would take a whisper if that's all you had to give Lucia Whitemore & @Hannah Whitemore
Hannah a toujours su comment me toucher, comment m’atteindre et me pousser dans mes retranchements. Elle a toujours eu un caractère bien plus affirmé que le mien, et si autrefois elle l’utilisait plus pour essayer de me sortir de ma zone de confort en tenter de me brusquer à la hauteur de ce qu’elle savait que je pouvais supporter, aujourd’hui les choses sont bien différentes, et si elle avait voulu me blesser elle n’aurait pas pu mieux s’y prendre. Mais comme puis-je lui en vouloir ? Je ne peux pas lui tenir rigueur de sa colère, de son incompréhension, et si j’ai voulu faire l’autruche et croire que la situation s’arrangerait d’elle-même j’ai toujours su au fond qu’elle réagirait violement, et c’est la raison pour laquelle j’ai évité du mieux que je pouvais cette altercation. La raison pour laquelle, alors que je crevais d’envie d’aller frapper à sa porte, je suis toujours restée tétanisée à l’idée de le faire. J’ai l’impression d’être une inconnue, qu’elle me traite comme si je l’étais devenue, et c’est surement ça qui fait le plus mal. Comment pourrait-elle comprendre que je n’ai pas voulu l’exclure de ma vie ? Que notre éloignement me faisait aussi mal à elle, alors qu’à ses yeux j’en suis à l’origine et l’entière fautive ? « Ça c’est pas nouveau… » Elle est dure, mais j’encaisse le coup sans rétorquer ou me plaindre, parce que ces reproches je les ai mérités. J’ai mérité sa colère, son silence depuis mon retour, mais une partie de moi a souhaité qu’elle trouve la force de me prendre dans ses bras, lorsque je l’ai vue entrer dans la pièce. Je n’ai jamais voulu d’explications comme ça, sur son lieu de travail, à deux mètre de distance alors que je suis sur mon lit et qu’elle se tient contre la porte, volontairement éloignée. Ce n’est pas comme ça que les choses devaient se passer.
Non je n’ai pas réfléchis. Pas quand j’ai rencontré Lawrence, et qu’il a assis progressivement son emprise sur moi. Pas quand il m’a demandé de le suivre de l’autre côté du pays. Pas quand progressivement il m’a fait comprendre qu’il ne voulait plus que j’ai autant d’échanges avec la brune, puis plus du tout. « Pas autant que moi. » Les mains dans les poches, elle semble détachée. Froide, distante. Je ne pleure pas pour l’attendrir, ni pour qu’on me cède comme j’avais l’habitude de le faire lorsque nous étions enfants. J’aurais voulu pouvoir retenir mes larmes parce que je sais que face à elle elles me desservent, parce que je n’ai jamais voulu me poser en victime de la situation. Mais son attitude me fait mal, elle me brise le cœur et je ne trouve rien de cohérent à dire, les excuses que j’aimerais formuler meurent au fond de ma gorge et celles que je murmure maladroitement sont bien ridicules à côté de ce que Hannah mérite. Alors, m’attardant sur sa phrase, je tape à côté, je m’efface, et je ne comprends rien à ce qu’elle voudrait m’entendre dire. « Tu sais quoi Lucia, tu peux bien faire ce que tu veux à ce stade, je m’en fiche. » Je me mords la lèvre, comprenant que ce n’était pas la réponse qu’elle attendait. Je voudrais pouvoir lui expliquer ce qu’il s’est passé ces dernières années, pourquoi après quelques semaines j’ai commencé à répondre à ses messages de façon beaucoup plus irrégulière, développant de moins en moins mes réponses. Pourquoi j’ai cessé d’être proactive, attendant qu’elle m’appelle pour décrocher et éluder ses questions, me montrer dans moins en moins loquace. Pourquoi j’ai laissé notre lien flétrir et dépérir, sans jamais chercher à faire machine arrière. Une partie de moi avait peur de Lawrence, une partie moi a presque toujours eu peur de lui et le craint aujourd’hui encore. Face à la remontrance de la brune je reste silencieuse, tentant sa réel succès de calmer le flot de larmes qui coule sur mes joue. « C’est bien comme ça que t’as fait ces dernières années, pas vrai ? Je vois pas ce qui change finalement. J’espère que tu te rétabliras vite. » Je secoue la tête alors qu’elle tourne déjà les talons, tentant d’essuyer mes yeux ne réussissant qu’à étaler mon mascara sur mes paupières. « Non c’est pas ça… C’est pas si simple je… » J’essaye de la retenir mais n’arrive pas à faire autre chose que murmurer. Je ne sais pas si elle m’entend et choisit de m’ignorer ou si elle est déjà trop loin pour que ma plainte lui parvienne. Je sens mon cœur se fendre un peu plus, et ma gorge se nouer. Quand l’infirmière revient dans la chambre pour m’apporter ma décharge signée par le médecin et que son regard se pose sur mon visage larmoyant, je la vois se décomposer. « Mais il ne faut pas se mettre dans cet état ma puce. Un bras cassé tu en as pour un mois, un mois et demi, tu vas voir ça va vite passer. » Je ne réponds rien, je n’ai plus la force de prétendre et de lui faire la conversation. Je secoue ma tête en essuyant mes larmes, écoute ses consignes d’un air absent, et lorsque je quitte l’hôpital c’est secouée, et bien trop honteuse pour appeler Gabrielle ou ma mère pour qu’elle vienne me chercher. C’est sur le numéro de mon père que je m’arrête finalement, le rassurant et lui demandant s’il peut me récupérer.